• « Une nouvelle bande dessinée d’Alessandro Pignocchi, participant de l’expédition de cet automne en défense du glacier de la Grave contre la construction d’un 3ème tronçon de téléphérique 🏔️🦫 »

    À lire librement sur son blog
    https://puntish.blogspot.com/2024/01/defendre-le-glacier-de-la-grave.html?m=1

    https://www.terrestres.org/2024/01/26/defendre-le-glacier-de-la-grave

    L’auteur de bande dessinée à l’aquarelle A. Pignocchi partage avec Terrestres sa dernière création artistique et politique. Avec humour, ces nouvelles planches nous embarquent au cœur de la lutte sur le Glacier de la Grave dans les Alpes

  • « Plus haute #ZAD d’Europe » : faut-il encore aménager les #glaciers alpins ?

    Du 8 au 10 novembre, la France accueille le #One_Planet#Polar_Summit, premier sommet international consacré aux glaciers et aux pôles, pour appeler à une mobilisation exceptionnelle et concertée de la communauté internationale. Dans les #Alpes, les projets d’aménagements des glaciers à des fins touristiques ou sportives sont pourtant toujours en cours malgré leur disparition annoncée. C’est le cas par exemple dans le massif des Écrins (#Hautes-Alpes), sur le glacier de la #Girose où il est prévu d’implanter depuis 2017 le troisième tronçon du téléphérique de la #Grave.

    Du 7 au 13 octobre dernier, les #Soulèvements_de_la_Terre (#SLT) ont occupé le chantier afin d’en bloquer les travaux préparatoires. Ce nouvel aménagement a pour objectif de prolonger les deux tronçons existant, qui permettent depuis 1978 d’accéder au #col_des_Ruillans à 3 221 mètres et ainsi rallier à terme le #Dôme_de_La_Lauze à 3559 mètres. Porté par la #Société_d’aménagement_touristique_de_la_Grave (#SATG) et la municipalité, ce projet est estimé à 12 millions d’euros, investissement dont le bien fondé divise les habitants de #La_Grave depuis cinq ans.

    En jeu derrière ces désaccords, la direction à donner à la transition touristique face au changement climatique : renforcement ou bifurcation du modèle socio-économique existant en montagne ?

    Une #occupation surprise du glacier

    Partis du village de La Grave à 1 400 mètres dans la nuit du 6 au 7 octobre, une quinzaine de militants des SLT ont gravi 2 000 mètres de dénivelé avec des sacs à dos de 15 à 20 kg. Au terme de 12 heures d’ascension, ils ont atteint le haut d’un rognon rocheux émergeant du glacier de la Girose où doit être implanté un pylône du nouveau téléphérique. Ils y ont installé leur camp de base dans l’après-midi, avant d’annoncer sur les réseaux sociaux la création de « la plus haute zone à défendre (ZAD) d’Europe ».

    [Plus de 85 000 lecteurs font confiance aux newsletters de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde. Abonnez-vous aujourd’hui]

    Par cette mobilisation surprise, les SLT ont montré qu’ils pouvaient être présents sur des terrains où ils ne sont pas forcément attendus et que pour cela :

    - ils disposent de ressources logistiques permettant d’envisager une mobilisation de type occupationnelle de plusieurs jours à 3 400 mètres d’altitude

    - ils maîtrisent les techniques d’alpinisme et l’engagement physique qu’implique la haute montagne.

    Sur le glacier de la Girose, les conditions de vie imposées par le milieu n’ont en effet rien à voir avec celles des autres ZAD en France, y compris celles de La Clusaz (en novembre 2021 et octobre 2022), premières du type en montagne, dans le bois de la Colombière à 1 400 mètres d’altitude. Au cours de la semaine d’occupation, les températures étaient toutefois clémentes, oscillant entre -7° à 10 °C, du fait d’un automne anormalement chaud.
    Une communication bien rodée

    Très rapidement, cette occupation du glacier a donné un coup de projecteur national sur ce projet controversé d’aménagement local. Dès son annonce publique, les articles se sont succédés dans les médias nationaux à partir des éléments de communication (photographies, vidéos, communiqués de presse, live sur les réseaux sociaux) fournis par les SLT depuis le glacier de la Girose. Les militants présents disposaient en effet des compétences et du matériel nécessaires pour produire des contenus professionnels à 3400 mètres. Ils ont ainsi accordé une attention particulière à la mise en scène médiatique et à sa dimension esthétique.

    Bien qu’inédite par sa forme ainsi que les lieux et les moyens mobilisés, cette mobilisation s’inscrit dans une grammaire politique partagée faisant référence au bien commun ainsi qu’aux imaginaires et narratifs habituels des SLT, qu’elle actualise à partir de cette expérience en haute montagne. Elle est visible dans les stratégies de communication mobilisées : les références à la ZAD, à la stratégie du désarmement, l’apparition masquée des militants, les slogans tels que la « lutte des glaces », « nous sommes les glaciers qui se défendent » et « ça presse mais la SATArde ». Une fois déployée, cette grammaire de la mobilisation est aisément reconnaissable par les publics, qu’ils y soient favorables ou non.
    Une plante protégée sur le chantier

    Cette occupation du glacier a été imaginée dans l’urgence en quelques jours par les SLT pour répondre au début des travaux préliminaires entrepris par la SATG quelques jours auparavant. Son objectif était de stopper ces derniers suite à la décision du tribunal administratif de Marseille de rejeter, le 5 octobre, un référé liberté demandant leurs interruptions d’urgence. Déposé le 20 septembre par les associations locales et environnementales, ce dernier visait notamment à protéger l’androsace du Dauphiné présente sur le rognon rocheux.

    Cette plante protégée, dont la découverte formelle ne remonte qu’à 2021, a été identifiée le 11 juillet sur les lieux par deux scientifiques du Laboratoire d’écologie alpine (CNRS, Université Grenoble Alpes et Université Savoie Mont Blanc) et certifiée par l’Office français de la biodiversité (OFB). Leur rapport d’expertise écologique a été rendu public et remis aux autorités administratives le 18 juillet : il montre qu’il existe plusieurs spécimens de l’androsace du Dauphiné dans un rayon de moins de 50 mètres autour du projet d’implantation du pylône. Or, elle ne figure pas dans l’étude d’impact et le bureau d’étude qui l’a réalisée affirme l’avoir cherchée sans la trouver.

    Deux jours après le début de l’occupation, la SATG a demandé à la préfecture des Hautes-Alpes l’évacuation du campement des SLT afin de pouvoir reprendre au plus vite les travaux. Le 10 octobre, la gendarmerie s’est rendue sur le glacier pour notifier aux militants qu’un arrêté municipal interdisant le bivouac jusqu’au printemps avait été pris. Et que le campement était illégal, et donc passible de poursuites civiles et pénales.

    En réponse, un nouveau recours « référé-suspension » en justice a été déposé le lendemain par les associations locales et environnementales pour stopper les travaux… à nouveau rejeté le 30 octobre par le tribunal administratif de Marseille. Cette décision s’appuie sur l’avis de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) et du préfet des Hautes-Alpes qui estiment que le risque d’atteinte à l’androsace du Dauphiné n’était pas suffisamment caractérisé. MW et LGA envisagent désormais de former un recours en cassation devant le Conseil d’État.

    Entre-temps, les SLT ont décidé de redescendre dans la vallée dès le 13 octobre, leur présence n’étant plus nécessaire pour empêcher le déroulement des travaux, puisque les conditions météorologiques rendent désormais leur reprise impossible avant le printemps 2024.

    https://twitter.com/lessoulevements/status/1712817279556084122

    Bien qu’illégale, cette occupation « à durée déterminée » du glacier pourrait permettre à la justice d’aboutir à un jugement de fond sur l’ensemble des points contestés par les associations locales et environnementales. En ce sens, cette occupation a permis de faire « gagner du temps » à Mountain Wilderness (MW) et à La Grave Autrement (LGA) engagées depuis cinq ans contre le projet. Leurs actions menées depuis le 3 avril dernier, date du permis de construire accordée par la mairie de la Grave à la SATG, n’ont jusqu’alors pas été en mesure d’empêcher le début des travaux… alors même que leurs recours juridiques sur le fond ne vont être étudiés par la justice que l’année prochaine et que les travaux auraient pu avoir lieu en amont.

    Cette mobilisation des SLT a aussi contraint les promoteurs du projet à sortir du silence et à prendre position publiquement. Ils ont ainsi dénoncé « quatorze hurluberlus qui ne font rien de leur vie et entravent ceux qui travaillent », ce à quoi la presse montagne a répondu « les glaciers disent merci aux hurluberlus ».
    Sanctuarisation et manque de « cohérence »

    En Europe, cette mobilisation des SLT en haute montagne est inédite dans l’histoire des contestations socio-environnementales du tourisme, et plus largement dans celles des mouvements sociaux. Cela lui confère une forte dimension symbolique, en même temps que le devenir des glaciers est lui-même devenu un symbole du changement climatique et que leur artificialisation à des fins touristiques ou sportives suscite de plus en plus de critiques dans les Alpes. Dernier exemple en date, le creusement d’une piste de ski dans un glacier suisse à l’aide de pelles mécaniques afin de permettre la tenue d’une épreuve de la coupe du monde de ski.

    Une telle situation où un engin de travaux publics brise de la glace pour l’aplanir et rendre possible la pratique du ski alpin a déjà été observée à la Grave en septembre 2020. L’objectif était alors de faire fonctionner le vieux téléski du glacier de la Girose, que le troisième tronçon du téléphérique entend remplacer à terme… sauf que l’objectif de ce dernier est d’accroître le nombre de skieurs alpins sur un glacier qui subit de plein fouet le réchauffement climatique, ce qui impliquera ensuite la mise en place d’une sécurisation des crevasses à l’aide de pelleteuses. Dans ce contexte, la question que pose la mobilisation des SLT peut donc se reformuler ainsi : ne faut-il pas désormais laisser le glacier de la Girose libre de tout moyen de transport pour en faire un avant-poste de la transition touristique pour expérimenter une nouvelle approche de la montagne ?

    Cette question résonne avec la position du gouvernement français au One Planet Summit sur la nécessaire sanctuarisation des écosystèmes que représentent les glaciers… dont le projet d’aménagement du glacier de la Girose représente « quelques accrocs à la cohérence », reconnaît Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, du fait d’un dossier complexe.
    Un dialogue à rouvrir pour avancer

    Au lendemain de la fin de l’occupation du glacier par les SLT, le 14 octobre, une manifestation a été organisée à l’initiative des Enseignes de La Meije (association des commerçants de la Grave) pour défendre l’aménagement du troisième tronçon du téléphérique. Pour eux, comme pour la SATG et la municipalité, l’existence de la station est en péril sans celui-ci, ce que conteste LGA dans son analyse des retombées économiques sur le territoire. Le bureau des guides de la Grave est lui aussi divisé sur le sujet. Le débat ne se résume donc pas à une opposition entre les amoureux du glacier, là-haut, et ceux du business, en bas ; entre ceux qui vivent sur le territoire à l’année et les autres qui n’y sont que quelques jours par an ; entre des « hurluberlus qui ne font rien de leur vie » et ceux qui travaillent, etc.

    Comme partout en montagne, le débat à la Grave est plus complexe qu’il n’y paraît et appelle à rouvrir le dialogue si l’on prend au sérieux l’inévitable bifurcation du modèle de développement montagnard face aux effets du changement climatique. Considérer qu’il n’y a pas aujourd’hui deux montagnes irréconciliables n’implique pas d’être d’accord sur tout avec tout le monde en amont. Les désaccords peuvent être féconds pour imaginer le devenir du territoire sans que l’artificialisation du glacier soit l’unique solution pour vivre et habiter à La Grave.

    Si les travaux du troisième tronçon du #téléphérique étaient amenés à reprendre au printemps prochain, les SLT ont d’ores et déjà annoncé qu’ils reviendront occuper le glacier de la Girose.

    https://theconversation.com/plus-haute-zad-deurope-faut-il-encore-amenager-les-glaciers-alpins-
    #tourisme #aménagement_du_territoire #résistance

    • Écologie : dans un village des Hautes-Alpes, le #téléphérique de la discorde

      À La Grave, dans les Hautes-Alpes, des habitants se mobilisent contre la construction d’un téléphérique, vu comme un levier de #tourisme_de_masse. Éleveurs, mais aussi artisan ou guide de haute montagne, ils défendent un mode de vie alternatif et adapté à la crise climatique.

      Comme tous les matins d’hiver, Agathe Margheriti descend à ski, avec précaution, le sentier enneigé et pentu qui sépare sa maison de la route. Son sac à dos est chargé d’une précieuse cargaison : les œufs de ses 200 poules, qu’elle vend au porte-à-porte, une fois par semaine, aux habitant·es de la vallée de la Romanche. Chaque jour, elle descend la ponte du jour et la stocke dans des boîtes isothermes dans sa camionnette qui stationne en bord de route, au pied du chemin.

      Il y a six ans, cette jeune femme a fait un choix de vie radical. Avec son compagnon Aurélien Routens, un ancien snowboardeur professionnel, elle a acheté un hameau en ruine, le #Puy_Golèfre, dans le village de La Grave (Hautes-Alpes). « Pour 140 000 euros, c’est tout ce que nous avons trouvé à la portée de nos moyens. Il n’y a ni eau ni électricité, et il faut 20 minutes pour monter à pied depuis la route, mais regardez cette vue ! », montre Agathe, rayonnante.

      La petite maison de pierre retapée par le couple, orientée plein sud, chauffée au bois et dotée d’énergie solaire, offre un panorama époustouflant sur la face nord de la Meije, la plus impressionnante montagne des Alpes françaises, toute de glace et de roche, qui culmine à 3 983 mètres.

      Son sommet occupe une place à part dans l’histoire de l’alpinisme : il n’a été atteint qu’en 1877, un siècle après le mont Blanc. L’autre originalité du lieu, à laquelle Agathe et Aurélien tiennent tant, c’est que La Grave est le seul village d’Europe à être doté d’un téléphérique dont la gare d’arrivée, à 3 200 mètres d’altitude, débouche sur un domaine skiable sauvage. Ni piste damée ni canon à neige, mais des vallons de neige vierge aux pentes vertigineuses, paradis des snowboardeurs freeride qui font leurs traces dans la poudreuse.

      Ce paradis, Agathe et Aurélien veulent le préserver à tout prix. Avec une poignée d’amis du village, ils luttent depuis trois ans contre un projet qu’ils jugent aussi inutile qu’anachronique : la construction d’un troisième tronçon de téléphérique par son exploitant, le groupe #SATA, qui permettrait de monter jusqu’au #dôme_de_la_Lauze, à 3 559 mètres. Ce nouvel équipement, d’un coût de 14 millions d’euros (dont 4 millions d’argent public), permettrait de skier sur le #glacier de la #Girose, actuellement doté d’un #téléski vieillissant, dont l’accès est devenu problématique en raison du réchauffement climatique.

      Un téléphérique sur un glacier, alors que les Alpes se réchauffent deux fois plus vite que le reste de la planète et que les scientifiques alertent sur la disparition de la moitié des glaciers de montagne d’ici à 2100 ?

      Pour tenter d’empêcher la réalisation de ce projet fou, des habitant·es de la Grave, constitué·es dans le collectif #La_Grave_autrement, luttent sur deux fronts : judiciaire et médiatique. Deux recours ont été déposés devant le tribunal administratif pour contrer le projet de la SATA, un groupe qui exploite aussi les domaines skiables de l’Alpe d’Huez et des Deux-Alpes, emploie 800 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros. Les jugements au fond n’interviendront pas avant le printemps 2024… Trop tard, peut-être, pour empêcher le démarrage des travaux.

      Alors, parallèlement, des militant·es se sont activé·es sur le terrain : en octobre, l’association #Mountain_Wilderness a déployé une banderole sur le glacier, puis #Les_Soulèvements_de_la_Terre ont symboliquement planté leurs tentes sur le rognon rocheux situé au milieu du glacier, sur lequel doit être édifié le pylône du téléphérique et où des botanistes ont découvert une plante rare et protégée, l’#androsace_du_Dauphiné.

      Enfin, en novembre, des habitant·es de La Grave, accompagné·es de la glaciologue Heidi Sevestre, ont symboliquement apporté un gros morceau de glace de la Girose à Paris, le jour de l’ouverture du One Planet-Polar Summit, et interpellé le gouvernement sur l’urgence de protéger les glaciers.

      Depuis, la neige est tombée en abondance sur la Meije et dans la vallée. À La Grave et dans le village voisin de Villar d’Arène, les opposant·es au projet prouvent, dans leur vie quotidienne, qu’une #alternative au tout-ski est possible et que la vallée peut se réinventer sans porter atteinte à ce milieu montagnard si menacé.

      Thierry Favre, porte-parole de La Grave autrement, vit dans une ancienne bergerie, au cœur du hameau des Hières, à 1 800 mètres d’altitude, qu’il a achetée il y a trente ans, après être tombé amoureux du site pour la qualité de sa neige et la verticalité de ses pentes. Après avoir travaillé dans l’industrie de la soierie à Lyon et à Florence, il a fondé ici sa propre entreprise de création d’étoffes, #Legend’Enhaut, qui fabrique des tissus haut de gamme pour des décorateurs. « Nous sommes bien situés, sur un grand axe de circulation entre Grenoble et Briançon. Nous avons l’immense chance de ne pas avoir vu notre cadre de vie massacré par les ensembles immobiliers qui défigurent les grandes stations de ski des Alpes. Mais il faut être vigilants. La Grave compte déjà 75 % de #résidences_secondaires. Et le projet de nouveau téléphérique s’accompagnera inévitablement de la construction d’une résidence de tourisme. Il y a urgence à proposer un autre modèle pour l’avenir. »

      À 60 ans, Thierry Favre s’applique à lui-même ce souci de sobriété dans son activité professionnelle. « Mon entreprise marchait bien mais j’ai volontairement mis le pied sur le frein. Je n’ai conservé que deux salariés et deux collaborateurs extérieurs, pour préserver ma qualité de vie et garder du temps pour militer. »

      À deux kilomètres de là, à la ferme de Molières, Céline Gaillard partage la même philosophie. Après avoir travaillé à l’office du tourisme de Serre-Chevalier et à celui de La Grave, cette mère de deux enfants s’est reconvertie dans l’élevage de chèvres. Elle et son mari Martin, moniteur de ski trois mois par an, exploitent un troupeau de 50 chèvres et fabriquent des fromages qu’ils vendent sur place. Pendant les six mois d’hiver, les bêtes vivent dans une vaste chèvrerie, où elles ont de l’espace pour bouger, et en été, elles paissent sur les alpages voisins. « Je ne veux pas en avoir plus de cinquante, par souci du bien-être animal. Nous pourrions produire plus de fromages, car la demande est forte. Mais le travail saisonnier de Martin nous apporte un complément de revenus qui nous suffit. »

      Avec les œufs de ses poules, Agathe fait le même constat : « Je pourrais en vendre dix fois plus. L’an dernier, nous avons planté de l’ail et des framboisiers : nous avons tout vendu très vite. Ce serait bien que d’autres éleveurs s’installent. Si nous avions une production locale plus fournie, nous pourrions ouvrir une épicerie coopérative au village. »

      Contrairement à Agathe qui milite dans le collectif La Grave autrement, Céline, la chevrière, ne s’oppose pas ouvertement au nouveau téléphérique. Mais elle n’est « pas d’accord pour se taire » : « Nous n’avons pas pu avoir un vrai débat sur le projet. Il faudrait un moratoire, le temps d’échanger avec la population. Je ne comprends pas cette volonté d’exploiter la montagne jusqu’à son dernier souffle. »

      Céline et Martin Gaillard ne sont pas seuls à pratiquer l’élevage autrement dans le village. Au hameau des #Cours, à #Villar_d’Arène, un autre jeune couple, originaire de l’ouest de la France, s’est installé en 2019. Sylvain et Julie Protière, parents d’un enfant de 4 ans, ont repris la ferme du Lautaret, dans laquelle ils élèvent 35 vaches d’Herens, une race alpine particulièrement adaptée à la rudesse du climat montagnard.

      Alors que la plupart des fermiers traditionnels de La Grave et de Villar d’Arène élèvent des génisses qu’ils revendent à l’âge de 3 ans et n’exploitent donc pas le lait, Sylvain et Julie traient leurs vaches et fabriquent le fromage à la ferme. Cela leur procure un meilleur revenu et leur permet de fournir en fromage les consommatrices et consommateurs locaux. « Nous vendons toute notre production aux restaurants, refuges et gîtes dans un rayon de 5 kilomètres, et nous n’en avons pas assez pour satisfaire la demande », témoigne Sylvain.

      À mesure que le combat des opposants et opposantes au nouveau téléphérique se médiatise et se radicalise, les tensions s’avivent au sein de la communauté villageoise. Les partisans du téléphérique accusent les opposants de vouloir la mort de l’économie de la vallée. Selon eux, sans le troisième tronçon, le téléphérique actuel n’est plus viable.

      Aucun·e des opposant·es que Mediapart a rencontré·es, pourtant, ne souhaite l’arrêt des remontées mécaniques. Benjamin Ribeyre, guide de haute montagne et cofondateur du collectif La Grave autrement, pense au contraire que l’actuel téléphérique pourrait servir de base à un développement touristique tourné vers la transition écologique. « L’actuelle plateforme d’arrivée, à 3 200 mètres, permet un accès facile au glacier de la Girose. C’est unique en France, bien mieux que la gare du Montenvers de Chamonix, d’où l’on ne voit de la mer de glace que des moraines grises. Ici, grâce au téléphérique, nous pourrions proposer des sorties d’éducation au climat, en particulier pour les enfants des écoles. Le réchauffement climatique bouleverse notre activité de guides de haute montagne. Nous devons d’urgence nous réinventer ! »

      Niels Martin, cofondateur de La Grave autrement, conteste, pour sa part, les calculs économiques des promoteurs du projet. Père de deux jeunes enfants, il partage sa vie entre La Grave et la Savoie, où il travaille dans une institution de la montagne. « Ce troisième tronçon n’est pas indispensable à la survie du téléphérique. Le fait que La Grave soit restée à l’écart des grands aménagements du plan neige des années 1970 doit devenir son principal attrait. » Au nom du collectif, Niels vient d’envoyer une lettre au préfet coordonnateur du massif des Alpes dans laquelle il propose que le village devienne en 2024 un site pilote des États généraux de la transition du tourisme en montagne, où se concoctent des solutions d’avenir pour faire face au réchauffement climatique dans les Alpes. Les Soulèvements de la Terre, eux, n’ont pas dit leur dernier mot. Dès la fonte des neiges, ils ont promis de remonter sur le glacier de la Girose.

      https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/251223/ecologie-dans-un-village-des-hautes-alpes-le-telepherique-de-la-discorde

    • #Guillaume_Gontard : Glacier de la #Girose - La #Grave :

      J’ai interrogé le ministre @Ecologie_Gouv sur l’avenir du glacier de la #Girose dans les #Alpes.
      Ce lieu unique est menacé par un projet de prolongation d’un téléphérique permettant de skier sur un glacier dont les jours sont comptés.

      https://twitter.com/GuillaumGontard/status/1740306452957348349

  • Grégoire De Fournas : un député RN venu du Bloc identitaire – 🔴 Info Libertaire
    https://www.infolibertaire.net/gregoire-de-fournas-un-depute-rn-venu-du-bloc-identitaire

    Sur sa fiche Wikipédia, la carrière politique de Grégoire de Fournas de La Brosse (son nom complet), né en 1985, débuterait en 2011 avec son entrée au #Front_national ; en réalité, cela faisait déjà plusieurs années qu’il était actif politiquement, mais au sein du #Bloc_identitaire d’Aquitaine, une section locale d’un mouvement d’extrême droite né en 2003 sous le nom « les Identitaires », qui devient, sous le nom de Bloc identitaire, un parti politique en 2009 et dont sera issu en 2012 #Génération_identitaire, dissous en 2021.

    https://lahorde.samizdat.net/identitaires-retour-a-la-case-depart
    #extrême_droite #gironde

    • Article de WP sur le bonhomme :

      Le 3 novembre 2022, lors d’une séance16 de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale concernant les actions de l’ONG SOS Méditerranée pour secourir les migrants naufragés en mer Grégoire de Fournas interrompt la prise de parole du député La France insoumise (LFI) Carlos Martens Bilongo en lançant : « qu’il retourne en Afrique », version transcrite par les huissiers de l’Assemblée dans le compte-rendu de séance. Le groupe RN déclare, plus tard, que la phrase aurait été dite au pluriel (« qu’ils retournent en Afrique »), visant les migrants et non le député, ce que l’oralité ne permet pas de vérifier

      L’écriture inclusive à l’oral aurait permis de lever cette ambigüité.
      Qu’iels retournent en Afrique (Ok, je sors)

  • Leur objectif atteint, les zadistes des Alpes lèvent le camp
    https://reporterre.net/Leur-objectif-atteint-les-zadistes-des-Alpes-levent-le-camp

    Les zadistes quittent le glacier de la Girose, avec le sentiment du devoir accompli. Vendredi 13 octobre, les Soulèvements de la terre ont annoncé dans un communiqué le départ des activistes qui avaient dressé un camp à 3 400 m d’altitude, pour occuper et bloquer un chantier de construction de téléphérique sur le glacier de la Girose, dans les Hautes-Alpes.

    « La neige arrive demain pour prendre le relai et bloquer après nous les travaux jusqu’au printemps », écrit le mouvement. L’interruption des travaux d’automne était, de fait, prévue le 14 octobre pour la pause hivernale. Depuis le 7 octobre, les militants occupaient le rognon rocheux où doit être érigé le pylône du projet controversé de troisième tronçon du téléphérique de La Grave-La Meije, empêchant le retour sur le site des ouvriers pendant toute la semaine.

  • L’ancien député français Joachim Son-Forget rejoint l’UDC Yverdon-les-Bains Anouk Pernet
    https://www.rts.ch/info/regions/vaud/13670855-lancien-depute-francais-joachim-sonforget-rejoint-ludc-yverdonlesbains.

    L’ancien représentant des Français de Suisse, connu pour ses commentaires polémiques en ligne, a rejoint les rangs de la section communale vaudoise. Il met ainsi fin à des rumeurs sur son adhésion à l’UDC Genève.
    Il est connu pour ses dérapages sur les réseaux sociaux. Joachim Son-Forget a plusieurs fois fait le buzz en invectivant d’autres députés français ou en soutenant des propos polémiques. Il a même été exclu de Twitter après avoir brièvement usurpé l’identité de Donald Trump.


    La carrière politique de Joachim Son-Forget interpelle également. Il a commencé chez les socialistes à Genève. Il a ensuite été un fervent défenseur d’Emmanuel Macron, avant de se rallier à Eric Zemmour en 2021. Sans investiture de ce parti, il n’avait pas réussi à se faire réélire comme représentant des Français de Suisse et du Liechtenstein.

    Naturalisé suisse en 2020, il explique à la RTS vouloir désormais se concentrer sur ce pays. Il s’est tourné vers le plus grand parti de droite. « J’apprécie le mélange de conservatisme, de libéralisme et de pragmatisme de l’UDC », justifie-t-il.

    Pas à Genève
    Jeudi passé, Joachim Son-Forget annonce sur Facebook avoir adhéré à l’UDC, information répercutée par le Blick. Dans son message, il mentionne Genève, canton où il habite depuis plusieurs années et où il tient un cabinet médical. Il écrit notamment que l’UDC est « une carte électorale perdante à Genève ».

    De quoi faire courir la rumeur quant à son adhésion à l’UDC genevoise et provoquer la colère de certains élus. Le conseiller national Yves Nidegger ironise sur Facebook : "Désolé Joachim, personne n’a jamais « adhéré » sur la base d’une déclaration unilatérale". Contactée par plusieurs médias, la présidente de l’UDC Genève, Céline Amaudruz, dément l’arrivée de l’ancien député français.

    « Asile » à Yverdon
    Est-ce que ce sont ces réactions qui ont poussé Joachim Son-Forget à se tourner vers une section vaudoise ? Pas selon lui. « Je n’ai pas envie de dîner dans la cuisine », argumente-t-il. Autrement dit, il veut faire de la politique dans un autre canton que celui où se déroule sa vie professionnelle et privée pour éviter les tensions. Il n’a donc pas fait de demande à l’UDC Genève, comme l’affirmait aussi Céline Amaudruz.

    La section d’Yverdon-les-Bains « lui a proposé l’asile », explique le vice-président de la section Ruben Ramchurn. Lui-même est en contact avec Joachim Son-Forget depuis des années. Il lui a suggéré de rejoindre leurs rangs. Une proposition rapidement acceptée.

    Pourquoi cette section vaudoise accepte un Genevois anciennement député en France et connu pour ses frasques ? Ruben Ramchurn voit dans les invectives de Joachim Son-Forget sur les réseaux sociaux la preuve d’un « esprit libre, qui ne se laisse pas contrôler par l’appareil politique et qui ose parler quand d’autres se taisent ».

    « Et peu importe qu’il n’habite pas la commune, tant qu’il correspond aux valeurs du parti », ajoute-t-il. Notamment en s’opposant à l’adhésion de la Suisse à l’Union européenne (ndlr : ancien pro-européen, Joachim Son-Forget explique à la RTS être désormais sceptique face à l’UE) et en soutenant l’armée.

    L’UDC Vaud enquêtera
    La section cantonale de l’UDC n’a pas été consultée. Et elle n’a pas à l’être, précise son président Kevin Grangier. L’entrée à l’UDC Vaud se fait en effet via les sections communales. C’est donc bien l’UDC Yverdon-les-Bains qui a fait ce choix. Selon Ruben Ramchurn, l’adhésion de Joachim Son-Forget n’a pas fait de vagues au sein du comité et a rapidement été approuvée.

    Cette rapidité interpelle Kevin Grangier, même s’il ne commente pas le côté polémique du personnage. L’inscription s’est en effet confirmée en quelques jours, en plein week-end de Nouvel An.

    Le président de l’UDC Vaud annonce à la RTS que la direction du parti cantonal contactera la section d’Yverdon-les-Bains afin de vérifier si l’adhésion s’est faite selon les formalités correctes. « Il ne doit pas y avoir de traitement de faveur parce qu’il s’agit d’une personnalité publique », souligne-t-il.

    Kevin Grangier ne peut donc actuellement pas confirmer si Joachim Son-Forget est formellement membre de l’UDC vaudoise.

    #Joachim_Son-Forget #Suisse #Bon_débarras #udc #girouette #grand_homme

    • L’UDC Yverdon ne veut pas de l’ex-député français Joachim Son-Forget
      https://www.rts.ch/info/regions/13693809-ludc-yverdon-ne-veut-pas-de-lexdepute-francais-joachim-sonforget.html

      La droite Suisse est vraiment moins bête que les bobos parisien.e.s

      . . . . . .
      L’ancien député français Joachim Son-Forget a finalement été recalé mardi par le comité de l’UDC d’Yverdon-Les-Bains. Début janvier, la section avait pourtant annoncé son admission. Mais le comité n’avait pas été formellement consulté.
      . . . . . . .
      le comité refuse d’admettre l’ancien soutien d’Emmanuel Macron, puis d’Eric Zemmour. Pour motiver sa décision, il souligne que Joachim Son-Forget n’habite pas et n’a pas habité durablement la commune ou la région. L’ex-député à l’Assemblée nationale est effet établi à Genève. Le comité mentionne aussi le tapage médiatique autour de cette adhésion, qui a fait couler beaucoup d’encre et suscité des réactions virulentes de la part de figures de l’UDC.
      . . . . . . .
      Macron, puis Zemmour
      Agé de 39 ans et franco-suisse, Joachim Son-Forget, élu en 2017 à l’Assemblée nationale, avait claqué la porte du parti du président Emmanuel Macron en cours de législature, après avoir échoué à en devenir le dirigeant.

      Il avait alors entamé un virage à droite, multipliant les polémiques et se ralliant au mouvement extrémiste du candidat à la dernière présidentielle, Eric Zemmour.

      Sans investiture de ce parti, il n’avait pas réussi à se faire réélire comme représentant des Français de Suisse et du Liechtenstein.

      #baudruche #Guignol #udc

  • Face au chaos climatique, le séparatisme des riches
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110822/face-au-chaos-climatique-le-separatisme-des-riches

    Alors que des milliers de Français sont évacués à cause des incendies, que d’autres sont privés d’eau potable voire meurent au travail à" « cause de la chaleur »," les ultrariches se déplacent en jet privé, bénéficient de dérogations pour pouvoir jouer au golf et accumulent les profits grâce aux énergies fossiles. Un sécessionnisme des riches que le gouvernement acte en perpétuant le statu quo climatique.

    #Climat #Gironde,_incendie,_Ecologie,_Sécheresse,_Climat

  • Mineurs étrangers : le fichier antifraude bientôt imposé à tous les départements

    Le projet de #loi « #protection_des_enfants » prévoit de rendre obligatoires à tous les départements le recours au #fichier_anti-fraude concernant les #mineurs_non_accompagnés, ainsi que la transmission de #données_personnelles aux autorités préfectorales. Les associations y voient un « outil de lutte contre l’immigration irrégulière ».

    Il avait été instauré en 2019, officiellement pour lutter contre le « #nomadisme » des #jeunes_migrants, soupçonnés de tenter leur chance d’un département à l’autre pour être reconnus #mineurs et pris en charge par l’#Aide_sociale_à_l’enfance. Le fichier « antifraude » (dit « #AEM », pour aide à l’#évaluation_de_la_minorité) revient, en force, sur le devant de la scène dans le cadre du projet de loi relatif à la « protection des enfants », examiné cette semaine à l’Assemblée nationale.

    Le texte prévoit en effet de le rendre obligatoire à tous les départements, alors qu’une poignée de récalcitrants – dont #Paris, la #Seine-Saint-Denis et le #Val-de-Marne – résistaient jusqu’alors, malgré les #sanctions_financières établies par un décret datant de juin 2020, venant réduire le montant de la contribution forfaitaire de l’État versée pour l’évaluation de la #minorité et la #prise_en_charge des jeunes. La somme passait, pour les départements refusant d’y avoir recours, de 500 à 100 euros.

    Depuis 2019, le gouvernement invite les #départements, sur la base du volontariat, à renvoyer les jeunes se présentant comme mineurs vers la préfecture, où un certain nombre de #données_personnelles (prise d’#empreintes_digitales, photos, #adresse_de_domiciliation, #numéro_de_téléphone...) sont alors collectées et enregistrées. Ces dernières sont ensuite comparées au fichier dit « #Visabio », qui répertorie les demandes de #visa formulées depuis l’étranger et peut biaiser les déclarations des jeunes se présentant comme mineurs, puisque certains d’entre eux tentent d’abord une demande de visa en se déclarant majeurs, dans le but de s’éviter la traversée par la mer.

    « Certains départements ne prennent même plus la peine de faire l’évaluation pour un jeune si la préfecture dit qu’il se trouve dans Visabio », souligne Jean-François Martini, juriste au Gisti. Selon le Groupe d’information et de soutien des immigrés, 77 départements ainsi que la métropole de Lyon auraient déjà recours au fichier AEM permettant la collecte d’informations. Pourtant, jusqu’à présent, impossible de mesurer l’éventuelle « fraude » à laquelle pourraient s’adonner les jeunes migrants en recherche de protection en France.

    « Rien ne justifie l’utilisation de ce fichier »

    Aucun chiffre, aucun bilan, rappelle Camille Boittiaux, référente MNA chez Médecins du monde, ne permettent d’« objectiver le phénomène de “nomadisme” ». « Rien ne justifie l’utilisation de ce fichier. Les arguments avancés par le gouvernement ne sont pas convaincants. Les MNA sont encore une fois considérés comme des migrants, de potentiels fraudeurs, avant d’être vus comme des #enfants. »

    Pourquoi donc vouloir rendre obligatoire un #fichier_biométrique controversé, auquel même la Défenseure des droits a manifesté son opposition, dans un avis critique adressé à la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale fin juin, pointant un texte « pas à la hauteur des besoins que l’on note en #protection_de_l’enfance », rappelant, au passage, que le droit des MNA de refuser de transmettre leurs #informations_personnelles « n’est plus considéré ni prévu » ?

    Pour les associations d’aide aux migrants et aux MNA, comme pour le député Guillaume Chiche, la réponse est simple : il s’agit de faire de la protection de l’enfance un « outil de #lutte_contre_l’immigration_irrégulière ». « On passe du champ de la protection de l’enfance à un système policier, et le fichier AEM en est le premier pont », prévient Jean-François Martini. Dans un communiqué interassociatif (https://www.gisti.org/spip.php?article6614) rassemblant le Gisti, La Cimade, Infomie, Médecins du monde et le Secours catholique, ces organisations dénoncent un « #fichage policier systématique » et la « nocivité » de ce fichier. « Depuis sa mise en œuvre par la plupart des départements métropolitains, c’est une catastrophe pour les jeunes à tous points de vue », poursuit le juriste auprès de Mediapart.

    La référente MNA de Médecins du monde pointe, elle aussi, les « effets délétères » du fichier dans les départements où il a déjà été mis en place : « On a constaté que certains mineurs craignaient le passage en préfecture et décidaient de ne pas intégrer le système de la protection de l’enfance. D’autres sont laissés sans mise à l’abri en attendant le passage à la préfecture. D’autres encore n’ont ni mise à l’abri ni évaluation après consultation du fichier par le département. » Une sorte de #tri faisant fi du principe de #présomption_de_minorité, qui doit normalement garantir une protection aux jeunes se déclarant mineurs durant toute la durée de leurs démarches.

    « L’article 15 relève exclusivement de la gestion de flux migratoires, relève le député Guillaume Chiche, membre de la commission des affaires sociales. On organise la délivrance de renseignements sur les MNA aux autorités préfectorales. Pire, on oblige les départements à leur présenter les MNA ! » Avec le risque, aux yeux du député ex-LREM, de « reléguer les travailleurs sociaux au rang d’enquêteurs et de supplétifs des forces de l’ordre ». « Il n’y a plus de #secret_professionnel, cela rompt le lien de #confiance avec les jeunes », déplore-t-il.

    Mélange des genres

    Dans son avis, la Défenseure des droits exprime « ses profondes inquiétudes » quant à l’article 15, qui tend « davantage à traiter du #contrôle_migratoire qu’à une réelle amélioration de la protection des mineurs non accompagnés ». MNA qui relèvent, rappelle-t-elle, uniquement des dispositifs de la protection de l’enfance « jusqu’à l’établissement de leur âge par une décision judiciaire », et qui devraient être exclus de procédures relevant « d’un contrôle et d’une gestion des flux migratoires ».

    Un mélange des genres « intolérable » pour le Gisti. « On ne peut pas à la fois faire de la protection de l’enfance et mettre en œuvre des mesures elles-mêmes affichées comme de la lutte contre l’immigration irrégulière, estime Jean-François Martini. Le résultat de l’évaluation finit entre les mains d’une préfecture qui peut en tirer un argument pour prononcer une mesure d’éloignement, on organise une collaboration objective entre professionnels de la protection de l’enfance et services des préfectures. »

    Contacté, le département du Val-de-Marne n’a pas donné suite à l’heure où nous publions cet article. Désormais passé à droite, celui qui faisait partie des derniers « résistants » au fichier AEM et avait même déposé un recours auprès du Conseil d’État avec la Seine-Saint-Denis pour contester le décret du 23 juin 2020, risque de changer de cap. En Seine-Saint-Denis, le fichier est jugé « inacceptable » et reste à ce jour inutilisé.

    « Ce n’est pas notre rôle, tranche Stéphane Troussel, président du Conseil départemental. Les départements ne sont pas des supplétifs du ministère de l’intérieur. C’est à ce titre qu’on a refusé d’appliquer le décret jusqu’ici. Avec le recours obligatoire au fichier, on va fouler au pied la libre administration des collectivités territoriales. L’État devrait aller au bout de sa logique : s’il considère que cela relève de la question migratoire, à lui de prendre en charge la mise à l’abri et l’évaluation ! »

    Difficile, pour Dominique Versini, adjointe en charge de la protection de l’enfance à Paris, de dire si le département pourra continuer de « résister » bien longtemps : « Avec la Seine-Saint-Denis et la #Gironde, on n’a pas cessé de subir des #pressions. On a été pointés du doigt par le gouvernement comme des “gauchistes” qui voudraient favoriser l’appel d’air. On a essayé de nous attaquer par le porte-monnaie avec le décret réduisant la contribution forfaitaire. On a admis le fait de ne pas recevoir l’argent de l’État, qui représente une perte de 2,2 millions d’euros de recettes par an pour Paris, parce que nos valeurs l’emportaient. Mais là, le problème, c’est que le recours au fichier va être rendu obligatoire par la loi... », appréhende l’élue.

    Alors que le gouvernement mène déjà une politique de lutte contre l’immigration illégale « très dure », il « passe » désormais par les départements, selon elle, pour récupérer des jeunes à expulser. « C’est une façon d’utiliser la protection de l’enfance au profit d’une politique de lutte contre l’immigration illégale et cela me choque profondément », dénonce l’ancienne ministre, qui souligne une violation de la Convention internationale des droits de l’enfant et de la présomption de minorité, les jeunes étant contraints de se rendre en préfecture avant même d’avoir fait l’objet d’une évaluation. « La puissance du ministère de l’intérieur l’emporte sur le secrétariat en charge de la protection de l’enfance et je le déplore », poursuit Dominique Versini.
    Rien pour améliorer le quotidien des mineurs étrangers

    Le projet de loi prévoit par ailleurs d’interdire le placement des mineurs à l’#hôtel, mais introduit tout de même un caractère d’urgence, avec une durée maximale de deux mois, qui laisse planer le doute : « Deux mois, c’est déjà énorme ! Il y a entre 7 500 et 10 000 enfants placés à l’hôtel, et cela répond quasiment tout le temps à des situations d’#urgence et de #mise_à_l’abri. Donc cela ne va rien changer », alerte Guillaume Chiche, ajoutant qu’une majorité des enfants placés à l’hôtel sont des MNA. « Quand j’ai interpellé le ministre [Adrien Taquet] en commission, il a répondu que la durée de deux mois correspondait au temps qu’il fallait aux départements pour évaluer la minorité. Il y a donc un #droit_d’exception pour les MNA, et il est criminel d’organiser le tri entre les enfants. »

    En 2020, 4 750 jeunes se sont présentés à Paris pour une évaluation (contre 1 500 en 2015). Les MNA représentent un tiers des enfants confiés à l’#ASE. Paris et la Seine-Saint-Denis comptabilisent, à eux seuls, 50 % des évaluations réalisées en France (et 70 % pour l’Île-de-France). Ces deux départements restent ceux qui accueillent le plus de mineurs isolés. Pour mieux prendre en compte les spécificités socio-économiques des départements, et notamment le niveau de pauvreté, le projet de loi prévoit de modifier les critères du système de #répartition des MNA sur le territoire français - créé en 2016 pour soulager les départements les plus sollicités.

    S’il ambitionne d’apporter une « réponse précise », guidée par « l’intérêt supérieur de l’enfant et la pérennisation de notre système de protection de l’enfance », force est de constater que le projet de loi reste à mille lieues des enjeux (lire notre analyse : https://www.mediapart.fr/journal/france/160621/enfants-en-danger-un-projet-de-loi-mille-lieues-des-enjeux), et que rien ou presque ne vise à améliorer la prise en charge et le quotidien des MNA, dont l’histoire et le parcours migratoire sont souvent traumatisants.

    Rien concernant ces jeunes voyant d’abord leur minorité contestée, exclus du dispositif de protection et laissés à la #rue durant la durée de leur recours, puis reconnus majeurs par le juge des enfants [un jeune sur deux à saisir le juge serait reconnu mineur - ndlr]. Rien concernant ces jeunes reconnus mineurs par un département, puis réévalués majeurs dans un second département en raison du système de répartition imposé. Rien, enfin, concernant ces ex-MNA qui, à leur majorité et malgré une formation en apprentissage, parfois avec le soutien d’un employeur, sont menacés d’expulsion, révélant toutes les incohérences de l’État (lire ici ou là le récit de ces gâchis).

    Un projet de loi « de #maltraitance », juge Jean-François Martini. « Il n’y a rien sur la protection des enfants ! Qu’il s’agisse de l’évaluation, des #tests_osseux qu’on ne veut pas interdire ou de la possibilité de placement à l’hôtel dans des cas d’urgence, on les met en situation de #fragilité extrême, et on ose dire que la République fait le job », tacle Guillaume Chiche. Et Camille Boittiaux de conclure : « Il aurait pu y avoir des dispositions protectrices pour une vraie prise en charge de ce public. Mais ils sont uniquement sur le volet sécuritaire et le contrôle des enfants. C’est une occasion manquée. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/070721/mineurs-etrangers-le-fichier-antifraude-bientot-impose-tous-les-departemen
    #France #mineurs_étrangers #MNA #fraude #anti-fraude #antifraude #amende #préfecture #biométrie #chantage #résistance

    ping @etraces @karine4 @isskein

    • Pas de mesures anti-mineurs isolés étrangers dans le projet de loi relatif à l’enfance !

      Le 16 juin a été présenté en Conseil des ministres un projet de loi relatif à l’enfance qui a pour ambition de « garantir véritablement aux enfants un cadre de vie sécurisant et serein, et aux professionnels un exercice amélioré de leurs missions ». Plusieurs dispositions concernent les mineur⋅es isolé⋅es. Pour ces enfants, il n’est pas question de « cadre sécurisant et serein » mais d’un fichage policier systématique et d’une modification de la clé de répartition territoriale des prises en charge, sans tenir compte de leur intérêt.

      Le texte prévoit un recours systématique au fichier d’appui à l’évaluation de la minorité (AEM), qui fait du passage en préfecture un préalable à toute mesure de protection de l’enfance. L’utilisation de ce fichier depuis 2019 par de nombreux départements a démontré sa nocivité : mineur·es laissé·es à la rue dans l’attente de leur passage en préfecture, refus de mise à l’abri et d’évaluation à l’issue de la consultation des fichiers, édiction de mesures d’éloignement à l’égard de ceux et celles « déclaré⋅es » majeur⋅es, les privant de leur droit à un recours devant le ou la juge des enfants, etc. Le gouvernement veut maintenant imposer l’utilisation de ce fichier aux derniers départements qui refusent de confondre protection de l’enfance et lutte contre l’immigration [1].

      La clé de répartition nationale des mineur·es isolé·es entre les départements est modifiée en fonction de nouveaux critères qui ne tiennent aucun compte de l’intérêt de l’enfant : rien sur les délais interminables de transfert entre certains départements qui retardent leur scolarisation et leur prise en charge éducative ; et rien non plus sur les « doubles évaluations » qui conduisent des départements à remettre en cause la mesure de protection prise à l’initiative d’autres départements.

      Encore une occasion manquée pour le gouvernement de prendre des mesures de protection propres à se mettre en conformité avec les droits de l’enfant : détermination de la minorité basée sur l’état civil, présomption de minorité, prise en charge des jeunes majeur·es renforcée, droit au séjour sécurisé…

      Nous appelons donc au retrait de ces dispositions du projet de loi, à l’inclusion de mesures protectrices pour les mineur·es isolé·es et à un approfondissement de celles qui peuvent constituer des pistes d’amélioration de la protection de tous les enfants : prévention de la maltraitance dans les établissements, limitation des placements à l’hôtel, renforcement des normes d’encadrement, etc.

      https://www.gisti.org/spip.php?article6614

  • Autoritarisme et placardisation : des enseignant·es confirmé·es obligé·es de passer un entretien d’embauche pour rester titulaires de leurs postes.

    En Gironde, les professeurs des écoles invités à repasser un entretien d’embauche
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/03/17032021Article637515612845960315.aspx

    Il était une fois des professeurs qui passaient un concours et finissaient par être titulaires de leur poste. Ce bon vieux temps devient légendaire en Gironde où déjà environ un professeur des écoles sur cinq est invité à passer un entretien d’embauche ou à déguerpir là où il pourra. Cette situation violente, mise en place avec les dédoublements des classes de l’éducation prioritaire, gagne cette année les grandes sections de maternelle.

  • Les envahisseurs atterrissent en Gironde
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1383

    Un article de Sud-Ouest du 24 octobre 2020 signale l’implantation de deux stations à terre de la société SpaceX en Gironde. SpaceX appartient au transhumaniste Elon Musk, et prévoit d’envoyer des milliers de satellites pour développer les connexions Internet et téléphone mobile. Pour lire l’article, ouvrir le document ci-dessous. #Service_compris

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/spacex_a_villenave_d_ornon.pdf

  • Le cumul entre RSA et travail saisonnier autorisé dans trois nouveaux départements
    http://www.lefigaro.fr/social/le-cumul-entre-rsa-et-travail-saisonnier-autorise-dans-trois-nouveaux-depar

    La Gironde, la Dordogne et le Loire-et-Cher ont décidé d’autoriser les allocataires du RSA à occuper un travail saisonnier.

    Cumuler le RSA et un travail saisonnier est désormais possible dans trois nouveaux départements. Sont concernés la Gironde, la Dordogne et le Loir-et-Cher. Pour ces trois départements, il s’agit notamment de faire face à la pénurie de postes à pourvoir pendant la période des vendanges ou dans des secteurs en tension comme la restauration.

    #RSA #départementalisation #cumul_intégral #travail_saisonnier #emploi_saisonnier

    Dans 11 départements : #Aube #Bas-Rhin #Bourgogne #Côte-d’Or #Dordogne #Gironde #Haut-Rhin #Loir-et-Cher #Marne #Rhône #Saône-et-Loire

  • France : des nouvelles des cabanes des #Gilets_Jaunes
    https://fr.squat.net/2019/03/21/france-des-nouvelles-des-cabanes-des-gilets-jaunes

    Les infos qui suivent ne sont évidemment pas exhaustives, mais montrent la vitalité du mouvement des Gilets jaunes et des occupations de ronds-points avec cabanes, etc. tout autant que l’acharnement de la part de l’État pour écraser ce mouvement (en l’occurrence par la démolition des cabanes par la police, ou par des incendies anonymes…). * […]

    #Bas-Rhin #Caen #Charente-Maritime #Commercy #expulsion #Forbach #Gironde #incendie #Jura #Loire #Manche #Meuse #Moselle #Nièvre #Oléron #ouverture #Paris #réoccupation #Saint-Brevin-les-Pins #Saint-Chamond #Schirmeck #Vaucluse

  • En 2011, « Le Monde » écrivait :
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2011/06/16/syrie-la-derniere-carte-de-bachar-al-assad_1536986_3232.html

    Sans l’Iran, le régime syrien revient dans le #giron_arabe traditionnel.

    En 2019 l’objectif resterait le même, malgré l’Iran
    https://www.france24.com/fr/20190103-syrie-bachar-assad-diplomatie-retour-ligue-arabe

    Interrogé par France 24, Mohammad al-Hammadi, politologue basée à Dubaï, estime de son côté [...] : « J’estime que les Arabes ont beaucoup perdu en coupant les ponts avec les Syriens, je parle du pays, et non pas du régime ou de Bachar al-Assad. Le boycott arabe a eu des conséquences directes sur le sort de la population, il faut donc que la Ligue arabe prenne une décision claire, pour que la #Syrie retourne dans le giron arabe ».

    • Arab nations inch toward rehabilitating Syria’s Assad
      https://apnews.com/beb8390d4a4e4e26accff0b26995fa28

      The debate now appears to be about when, not whether, to re-admit Syria to the Arab League. At a meeting in Cairo on Wednesday, Egyptian Foreign Minister Sameh Shukri said Syria’s return to the League is connected to developments on the political track to end the crisis. Some officials in Lebanon insist Syria should be invited to an Arab economic summit the country is hosting next week, although final decision rests with the League.

      “It could happen slower or faster, but if Assad is going to stay where he is, then obviously countries in the region are going to try to make the best of that situation,” said Aron Lund, a fellow with The Century Foundation. “American politicians can sit in splendid isolation on the other side of an ocean and pretend Syria isn’t what it is,” he said. “But King Abdullah of Jordan can’t.”

      Les MSM occidentaux adorent cette photo avec Bachir du Soudan.

  • Le Tour d’Italie distingue « Jérusalem-Ouest » de Jérusalem, Israël menace de rompre son partenariat
    AFP / 29 novembre 2017 23h02
    https://www.romandie.com/news/Le-Tour-d-Italie-distingue-Jerusalem-Ouest-de-Jerusalem-Israel-menace-de-rompre-son-partenariat/868037.rom

    Le gouvernement israélien a menacé mercredi les organisateurs du Tour d’Italie de rompre son partenariat avec le Giro, après que ceux-ci ont fait référence à « Jérusalem-Ouest » comme ville de départ de leur édition 2018.

    « A Jérusalem, la capitale d’Israël, il n’y a pas d’est ou d’ouest. il n’y a qu’un seul Jérusalem unifié », ont lancé les ministres des Sports Miri Regev et celui du Tourisme Yariv Levin.

    Ils ont reproché aux organisateurs du Giro une « rupture des accords avec le gouvernement israélien » lors de l’annonce du parcours de la 101e édition de la course cycliste qui a eu lieu mercredi à Milan.

    « Si l’écriture ne change pas, le gouvernement israélien ne sera pas partenaire de l’événement », ont ajouté les ministres dans un communiqué.

    #Giro #BDS

    • Cyclisme : « Le départ du Tour d’Italie en Israël n’est pas un message politique »

      L’organisateur du Tour d’Italie cycliste, Mauro Vegni, répond à la polémique sur le départ du Giro à Jérusalem. Et dit espérer accueillir Christopher Froome au départ.

      LE MONDE | 29.11.2017 à 08h48 | Par Clément Guillou (Envoyé spécial à Londres, Royaume-Uni)
      http://www.lemonde.fr/cyclisme/article/2017/11/29/cyclisme-le-depart-du-tour-d-italie-en-israel-n-est-pas-un-message-politique

      Quel est le montant payé par Israël à RCS, la société organisatrice, pour accueillir ce Grand Départ ?

      C’est une somme importante, mais tout ne va pas à RCS (selon le Jerusalem Post, le coût du Grand Départ est de 12 millions d’euros, dont quatre iront à l’organisateur). Nous avons voulu d’une certaine façon remercier toutes les équipes : lorsqu’on fait des opérations particulières qui nous rapportent plus d’argent, c’est normal de redistribuer en partie. Sans l’aval des équipes, nous ne pourrions rien faire.

    • Cyclisme : le Giro dit partir de « Jérusalem-Ouest » et suscite la colère de son hôte, Israël

      L’Etat hébreu a vivement réagi à l’inscription, sur le parcours du Tour d’Italie, de « Jérusalem-Ouest » comme ville de départ, estimant qu’il n’y avait « qu’un seul Jérusalem, capitale d’Israël ».

      LE MONDE | 30.11.2017 à 12h19 • Mis à jour le 30.11.2017 à 13h59 | Par Clément Guillou

      http://www.lemonde.fr/cyclisme/article/2017/11/30/cyclisme-le-giro-dit-partir-de-jerusalem-ouest-et-suscite-la-colere-de-son-h

      Dans un communiqué, l’organisateur RCS a réaffirmé que le départ serait donné « de la ville de Jérusalem » et que l’emploi de « West-Jerusalem » devait « au fait que la course aura lieu concrètement dans cette partie de la ville ». Tout en disant avoir ôté l’expression « West-Jerusalem » de tous ses supports, RCS estime qu’elle est « vide de toute valeur politique ».

      Ils ont reproché aux organisateurs du Giro une « rupture des accords avec le gouvernement israélien », lequel a dépensé, selon les médias locaux, une dizaine de millions d’euros pour accueillir l’événement, entre l’argent versé à la société organisatrice et les frais logistiques et de sécurité particulièrement élevés. Selon l’hebdomadaire spécialisé Cycling Weekly, c’est également Israël qui aurait promis 1 à 2 millions d’euros à Christopher Froome pour qu’il participe au Giro, pour la première fois depuis 2009.

      ““““““““““““““““““““““““““
      Cyclisme : Chris Froome participera au Tour d’Italie 2018
      http://www.lemonde.fr/cyclisme/article/2017/11/30/cyclisme-le-giro-dit-partir-de-jerusalem-ouest-et-suscite-la-colere-de-son-h

    • Le Tour d’Italie [1] s’incline devant la pression israélienne, rétropédale et reconnaît l’annexion illégale de Jérusalem
      https://www.bdsfrance.org/le-tour-ditalie-1-sincline-devant-la-pression-israelienne-retropedale-et-
      30 novembre – PACBI/Italie

      Après que les ministres israéliens ont menacé de retirer leur soutien au Giro d’Italia en raison de l’utilisation du terme « Jérusalem-Ouest », les organisateurs de la course choisissent de reconnaître l’annexion illégale de Jérusalem-Est occupée par Israël.

      La société civile palestinienne a dénoncé le Giro d’Italia pour avoir cédé aux pressions politiques du gouvernement d’extrême droite de Netanyahu en supprimant les références à Jérusalem-Ouest « West Jerusalem » sur son site internet et en utilisant « Jérusalem » à la place. Selon les militants palestiniens des droits de l’homme, le Giro « est directement complice de la propagande israélienne » selon laquelle Jérusalem est une ville « unifiée » sous sa souveraineté, ce qui n’est reconnu ni par l’ONU, l’UE ou l’Italie.

      L’ONU considère Jérusalem-Est comme faisant partie du territoire palestinien occupé et ne reconnaît aucune partie de Jérusalem comme capitale d’Israël.

      Deux ministres israéliens ont menacé hier soir de retirer le parrainage israélien de la course, à moins que les organisateurs ne reconnaissent officiellement Jérusalem comme relevant de la souveraineté israélienne.

      Mais quelques heures après la publication des menaces , les organisateurs de la course ont modifié le site officiel du Tour d’Italie pour effacer la distinction Est-Ouest (comme le montrent les images avant et après), reconnaissant ainsi la présence illégale d’Israël sur Jérusalem Est occupée.

  • Au détour des livres (11). La leçon cycliste du béotien Buzzati
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/140817/au-detour-des-livres-11-la-lecon-cycliste-du-beotien-buzzati

    Fausto Coppi et #Gino_Bartali, sur le Giro 1947 © Il foglio La réédition de Sur le #Giro_1949 (éditions So Lonely) est l’occasion de retrouver le sel du cyclisme, à travers le récit du romancier envoyé couvrir l’événement pour le Corriere della Serra. Plutôt qu’un carnet de chroniques sur l’homérique duel Bartali-Coppi, #Dino_Buzzati livre à la fois un roman d’initiation et un recueil de nouvelles fascinantes, comme autant d’étapes à travers l’Italie de l’après-guerre.

    #Culture-Idées #Fausto_Coppi

  • Climate change causes glacial river in Yukon to change direction - Technology & Science - CBC News
    http://www.cbc.ca/news/technology/climate-change-yukon-river-piracy-1.4070153?cmp=rss

    Climate change has caused the massive Kaskawulsh Glacier in the Yukon to retreat so much that its meltwater abruptly switched direction, in the first documented case of “river piracy” in modern times.

    Instead of flowing into the Slims River and then north to the Bering Sea, the water has changed course and now flows south toward the Kaskawulsh River, the Gulf of Alaska and the Pacific Ocean, scientists have found.

    Also known as stream capture, river piracy is a term used to describe a geologic phenomenon where a stream or river is diverted toward another body of water. It’s usually caused by a dramatic tectonic event, such as a landslide or glacial dam collapse.

    #climat #rivière

  • Hollande et la classe politique à poil Ariane WALTER


    Oui, ils sont nus dans la révélation de ce qu’ils sont.

    Des menteurs.

    Des opportunistes.

    Prêts à dire n’importe quoi pour se maintenir au pouvoir. De la crapule haut de gamme. La pire. La plus dangereuse.

    Ainsi donc un horrible fait divers, la folie d’un homme en instance de divorce qui a déboulé sur la promenade des Anglais en essayant de tuer un maximum de personnes, a été aussitôt qualifié d’attentat terroriste.

    Quelle occase !!

    Hollande et sa clique n’ont pas dû y croire ! Non mais quel bol ! Ils n’y étaient pour rien et ce joli lot leur tombait dessus au moment où ils étaient au plus bas. Hollande avec son brushing, Valls avec son Macron, quel cadeau du hasard !

    Allaient-ils attendre les conclusions de l’enquête ?

    Surtout pas !

    Cette perte de temps, c’était aux temps jadis. Là, il fallait dire tout de suite que c’était « sûrement terroriste » !

    Et vite de prolonger, de trois mois, l’état d’urgence. Décision d’autant plus stupide qu’on est en état d’urgence, ce qui prouve l’efficacité de la chose.

    Et de lâcher les chiens de garde des medias qui ont pour mission de prononcer le mot « terroriste » au moins une fois par minute.

    Et vas-y avec les petites pancartes, les condoléances de la classe politique internationale ce qui prouve qu’ils habitent tous la même poubelle.

    Avec des décisions d’une logique aberrante : c’est un Tunisien, donc on allait bombarder l’Irak et la Syrie !

    Manque de bol, il semblerait que les medias les plus pourris ne soient quand même pas assez pourris pour cacher l’évolution de l’enquête.

    C’est ainsi qu’au cours de la journée, le « franco-tunisien », (chic, on allait reparler de la déchéance de nationalité) n’était qu’un Tunisien lambda. Bon un arabe quand même. Ouf. Donc un islamiste. Donc un terroriste. Quand même ! « Terroriste, terroriste, terroriste, attentat, terreur », « on en a pour vingt ans » , dixit Valls, c’est le nœud de son rosaire et notre crucifix !

    On apprenait ensuite que ce Tunisien était marié à une Française, qu’il avait trois enfants et qu’il n’avait aucun rapport avec l’islamisme.

    Aucun signe de radicalisation.

    Houla !

    Il fallait vite intervenir.

    C’est alors qu’un media mystérieux, donna des renseignements destinés à convaincre qu’Hollande avait du nez !
    http://www.tunisie-secret.com/Exclusif-Voici-le-tunisien-auteur-du-carnage-a-Nice_a1624.html
    « Il s’appellait Mohamed Lahouaiej Bouhlel et il est originaire de la ville sahélienne de Mseken (Gouvernorat de Sousse) où il est né le 3 janvier 1985. Selon nos sources policières en Tunisie, sa mère s’appelle Cherifa et son père est membre du parti islamiste Ennahda et il est connu à Mseken comme étant un extrémiste violent que la police de Ben Ali surveillait de près et qui est devenu après janvier 2011 l’un des leaders locaux d’Ennahda à Mseken. Le criminel de Nice ne s’est donc pas improvisé terroriste, mais il né et a baigné dans un milieu familiale favorable à la violence et au radicalisme. Il en va de même de sa belle famille. »

    Manque de bol, l’homme dont on montrait la photo a fait paraître quelquesheures après sur une video disant qu’il allait porter plainte car il n’avait rien à voir avec l’assassin ! http://www.tunisie-secret.com/Exclusif-Voici-le-tunisien-auteur-du-carnage-a-Nice_a1624.html

    Aïe !

    Pourtant, pendant ce temps, Gominette, notre cover-boy de l’Oréal, continuait à répandre sa mine catastrophée qui, doit-il penser, lui donne de la profondeur. Il attendait, en salivant, que ses copains sortent ce fameux sondage : « Hollande en hausse. »

    Que toutes ces magouilles viennent fleurir des cadavres atrocement mutilés, des vies broyées, des enfants perdus, on s’en fout. C’est le métier. Comme le disait Madeleine Allbright ( http://www.dailymotion.com/video/x254ii2_madeleine-albright-assume-la-mort-de-500-000-enfants-irakiens-p

    ) , la victoire des Etats-Unis en Irak valait bien la mort de 500 000 enfants. » C’est l’héroïsme du politique. La mort n’est que l’échelle de sa gloire. Et celui qui parvient au sommet oublie le sang pour ne penser qu’à sa victoire. (C’est ce qu’on appelle la psychopathie des sommets.)

    Mais il faut convaincre le petit peuple.

    Et c’est là que nous avons assisté, hier soir, en suivant la propagande des medias, à un spectacle insensé, un jeu d’équilibre inimaginable.

    Comment dire, d’un côté, que ce mec n’était pas un terroriste et, de l’autre, que sa chevauchée criminelle était quand même un attentat terroriste et qu’il fallait se prémunir contre les attentats terroristes des hommes en instance de divorce...

    Un premier témoignage (http://algeriepatriotique.com/fr/article/exclusif-–-l’auteur-du-carnage-de-nice-n’avait-aucun-lien-avec-l ) balayait d’un scud les déclarations de Hollande.
L’Algérie patriotique a appris de sources concordantes que l’auteur du carnage perpétré hier soir à Nice n’a aucun lien avec les réseaux terroristes. Nos sources indiquent qu’il s’agit d’une personne résidant au boulevard Henri Sappia, à Nice-Nord, un quartier communément appelé « Bateco ». Nos sources ajoutent que l’auteur du massacre n’était pas pratiquant. « Il ne faisait même pas carême et il passait son temps à faire de la musculation », révèlent nos sources qui parlent d’un personnage « psychologiquement instable » et dont l’épouse « s’apprêtait à le quitter », d’où son état de démence.

    Plus encore. Le très introduit Express ( http://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/nice-le-tueur-un-homme-decrit-par-ses-voisins-comme-taciturne-et-violent_18 ) , qui n’est pas à proprement parler un journal complotiste, se faisait l’écho du témoignage suivant qui serait même repris sur i télé !!!

    Bref , le mec est un dingue.

    « Un habitant de son ancienne barre d’immeuble "Le Bretagne", où le tueur vivait au 12e étage avec son épouse mais en était parti depuis environ 18 mois, dresse pour sa part un profil d’homme déséquilibré.

    "Je ne crois pas du tout à un problème de radicalisation, je pense plutôt que ça relève de la psychiatrie", a-t-il commenté.
"Il faisait des crises. Quand il s’est séparé de sa femme il a déféqué partout, trucidé le nounours de sa fille à coup de poignard et lacéré les matelas", détaille-t-il. "Son épouse avait demandé le divorce suite à une altercation violente", raconte-t-il.
"Un jour, il était venu chercher les voisins pour qu’on constate qu’elle n’avait pas fait la vaisselle", se souvient-il à propos de cet homme "fermé" qui ne décrochait pas un mot dans l’ascenseur.

    (Un homme qui se plaint de ce que sa femme ne fait pas la vaisselle est-il un terroriste ? Qu’en pensent les féministes ??)

    Une conclusion suit, assez gênante :

    « Le président français s’est empressé de qualifier le carnage qui a eu lieu sur la Promenade des Anglais, à Nice, d’acte « terroriste ». « Le caractère terroriste de cet acte ne peut être nié », a, en effet, déclaré François Hollande qui a ajouté que « c’est toute la France qui est sous la menace terroriste ». Toute la classe politique française et tous les médias ont évoqué un acte terroriste sans même attendre que les conclusions de l’enquête qui a suivi ce carnage qui a fait 84 morts soient connues. »

    L’enquête se poursuit et on apprend que cet homme a tout de même un casier chargé. François Molins, procureur de Paris, déclare : "En revanche, il a été condamné le 24 mars dernier à six mois de prison avec sursis pour des faits de violence volontaire avec arme, commis en janvier 2016". M. Molins a l’honnêteté d’ajouter : « Précisons qu’il s’agit d’une engueulade avec un autre conducteur lors d’un accrochage et l’envoi d’une cagette à la tête... !!! »

    Bien.

    Il faut donc poser la conclusion qui s’impose.

    Nous sommes dirigés par des baudruches gonflées par des puissances étrangères qui veulent se mettre toutes les richesses du monde dans leur poche. Et, nous, les petits Français, avec nos richesses et nos lois sociales, nous faisons partie des Indiens à scalper.

    Pourquoi cet homme a-t-il pensé à ce scénario effroyable ? Nous vivons dans un monde d’une violence hystérique. Violence des medias, des films, des jeux, des images, du quotidien. Le chaos et la peur sont des stratégies pour diriger les foules. 
Et à voir la clique au pouvoir qui se roule dans la folie de l’un pour détruire la raison des autres on ne peut que sentir qu’on a atteint un point de non-retour.

    Hollande est mort lui aussi, et tous ceux qui tirent ses ficelles, sous les roues de ce camion. Les medias se rebifferaient-ils ? La pression des réseaux sociaux les oblige-t-elle à être plus circonspects ?

    Bon. J’attends demain et la lecture de l’ordinateur de l’assassin. 


    Faisons confiance à la police pour trouver une visite sur un site islamiste qui conseille les balades en camion...

    Tiens...Dernière nouvelle...Coup d’Etat en Turquie ?

    L’actualité va vite en ce moment.

    Comment ne pas devenir fou ?

    Mille pensées d’amour aux anges de la baie des anges !
    Source : http://www.legrandsoir.info/hollande-et-la-classe-politique-a-poil.html

    #France #Attentat #Promenade_des_Anglais #palinodies #perroquets #girouettes #Nice #Police #sécurité

  • Nice terrorist’s cousin reveals he is an ‘unlikely jihadist’ who flouted every rule of Islam | Daily Mail Online
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-3691895/He-drank-alcohol-ate-pork-took-drugs-NOT-Muslim-Truck-terrorist-Mohamed

    EXCLUSIVE - ’He drank alcohol, ate pork and took drugs. He was NOT a Muslim - he was a s***’: Truck terrorist’s cousin reveals he is an ’unlikely jihadist’ who beat his wife and NEVER went to the mosque

    Truck terrorist who murdered 84 people in a horrific drive along the Nice seafront drank alcohol, ate pork and took drugs - all banned by Islam
    Cousin of his estranged wife said ’he was not a Muslim, he was a s***’ as he revealed he didn’t pray or go to mosque
    The couple separated after reports of domestic abuse two years ago and their divorce proceedings ’depressed’ him
    Detectives raided the family home and the flat where Bouhlel lived alone and took his wife into protective custody

    En termes plus savants, on appelle cela « l’islamisation de la radicalité » (Olivier Roy) mais c’est Gilles Kepel, « la radicalisation islamique » et « la guerre des civilisations » qu’on nous sert jusqu’à la nausée.

    Le même Kepel fait semblant de critiquer Valls qui utilise l’expression « guerre des civilisations » (http://video.lefigaro.fr/figaro/video/guerre-de-civilisation-kepel-juge-ambigus-les-termes-de-valls/4327653536001). Il vieillit et perd la mémoire (ou alors il se surmène) car c’est très exactement ce qu’il a dit, « à chaud » sur France-Culture : « C’est une guerre de civilisation qui menace la société dans toutes ses composantes. » (C’est à la minute 22 : http://www.franceculture.fr/emissions/l-invite-des-matins-d-ete/nice-apres-l-horreur-premieres-analyses-sur-un-terrorisme-3e?xtmc=gill

    )

    #palinodies #perroquets #girouettes

    • Nice : la fascination de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel pour l’ultra-violence l’a poussé à agir pour l’EI
      http://www.europe1.fr/societe/nice-la-fascination-de-mohamed-lahouaiej-bouhlel-pour-lultra-violence-la-pou

      Selon les informations d’Europe 1, ils ont découvert son obsession pour les vidéos les plus abominables diffusées sur Internet par l’organisation Etat islamique. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel regardait en boucle les séquences les plus abominables, celles où les atrocités sont filmées en détail. Or, on sait que depuis des années, le Tunisien infligeait des sévices à sa femme et ses enfants. A ce stade, les policiers sont convaincus que c’est avant tout sa fascination pour l’hyper-violence qui l’a poussé à s’intéresser tout seul à Daech. S’il a fini par commettre cet attentat, inspiré et incité par les messages de l’Etat islamique, c’est pour le « plaisir barbare » d’écraser un maximum de gens.

      Des considérations politiques plus que religieuses. Ce week-end, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a cependant évoqué la « radicalisation très rapide » de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. En réalité, depuis qu’il a décidé de passer à l’action, le Tunisien a commencé à épouser les codes religieux de Daech. Alors qu’il buvait régulièrement selon plusieurs témoignages, il a subitement arrêté de consommer de l’alcool. Auprès de son entourage, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait commencé à parler de l’Etat islamique, mais sous un aspect géopolitique. Il expliquait que le groupe terroriste devrait être reconnu comme un Etat à part entière, avec un territoire. Des considérations politiques mais pas spécialement religieuses, donc. On peut avoir affaire à une radicalisation mais dans la violence, plus que dans l’islamisme.

  • Saint-Macaire contre Linky
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=768

    Le conseil municipal de Saint-Macaire (Gironde), commune de 2000 habitants, a voté à l’unanimité contre l’installation sur son territoire d’un concentrateur destiné à collecter les données des compteurs Linky (http://saintmacaire.fr). Ces élus, plus intelligents que les compteurs de GRDF, ont envoyé aux habitants un argumentaire détaillé contre Linky. Le voici. Puisse-t-il inspirer les 36 000 communes de France. (Pour lire le texte, cliquer sur l’icône ci-dessous.) Lire aussi : Linky, la filière grenobloise Humanité 2.0 : Linky, l’enfer Vert et le techno-totalitarisme

    #Nécrotechnologies

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/refus-compteurs-communicants-pour-habitants.pdf

  • Les convictions de Colette Capdevielle sur le travail le dimanche | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/les-convictions-de-colette-capdevielle-sur-le-travail-le-dimanche

    « Je suis un petit peu fatiguée également que l’on vienne me dire, et je l’ai entendu hier dans ce débat très germanopratin, très parisien, qu’aller au marché –bio, bien sûr– le dimanche, c’est tout à fait convenable, qu’aller au restaurant et au musée, c’est très bien ; on va même nous proposer et nous dire que ce serait formidable d’ouvrir les bibliothèques. Par contre, ces provinciaux et ces ploucs de province, eux, ils vont dans les jardineries et les supermarchés, et ce ne serait pas bien. Franchement, je le dis, j’en ai assez, véritablement assez d’entendre cela. »

    Tous égaux le dimanche. Sauf bien entendu, ceux qui bossent et ceux qui profitent d’une journée de loisir. « Des milliers de salariés n’auront pas le choix et seront contraints de travailler le dimanche sous peine de perdre leur emploi. Ils n’auront même pas la garantie de voir leur salaire augmenter… » C’est en tout cas se que proclamait le Parti Socialiste lorsqu’il s’agissait de s’opposer à la proposition d’élargir le travail au dimanche, défendue par Nicolas Sarkozy. C’est peut être dans cette lancée qu’il y a seulement 3 ans, Colette capdevielle interpelait le Ministre du travail Michel Sapin, sur cette question. « Cette généralisation du travail dominical revient à banaliser ce jour et à faire passer la logique du commerce avant la dimension conviviale, familiale, sociale et spirituelle de l’existence. Alors que l’individualisme des comportements est de plus en plus prégnant, que l’atomisation de la société française s’accentue, une telle mesure porte gravement atteinte aux fondamentaux du « vivre ensemble » dont nous avons tous besoin. »

    Il n’y a bien, certes, que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. A l’inverse, adapter son opinion au vent dénote, si ce n’est un esprit girouette bien peu autonome, du moins un manque de conviction. Et en politique, la conviction…

    #convictions #travail #dimanche #politique #girouette #gauche

  • De la surveillance de masse à la paranoïa généralisée
    http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2015/01/03/de-la-surveillance-de-masse-a-la-paranoia-generalisee

    Il y aura un avant et un après Snowden. Avant, ceux qui dénonçaient la montée en puissance de la société de surveillance passaient pour de doux paranoïaques (alors que les paranos, c’était pas eux, mais la NSA, ce que Snowden a amplement démontré). Depuis, tout le monde ou presque est persuadé d’être espionné par la NSA, ou encore que la DGSE espionnerait toutes les télécommunications, en France... ce dont je me permets de douter : la NSA ou la DGSE (& Cie) ont certes les moyens de tenter d’espionner n’importe qui, mais les documents Snowden ne permettent aucunement de conclure qu’ils espionneraient tout le monde, a fortiori tout le temps, façon « Big Brother ». (...) Source : Bug (...)

  • Les temps sont durs..
    Le fan club de Sarkozy semble s’être réduit à Hortefeux et Villepin... Ils sont où Tapie, Séguela, Julien Dray et Claude Allègre ???

    L’ex-Premier ministre a jugé mercredi que Nicolas Sarkozy était « une des solutions possibles » pour la présidence de l’UMP. Un peu plus tôt Brice Hortefeux, avait fait part dans une tribune au Monde, de son souhait de voir l’ancien chef de l’État briguer le poste.

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/sarkozy-est-un-des-tres-rares-a-pouvoir-rassembler-la-droite-selon-villepin

    le grand bal des #girouettes n’est plus ce qu’il était...

  • Girouette, le panneau de signalisation qui tweete | InnovCity
    http://www.innovcity.fr/2012/01/19/girouette-panneau-signalisation-tweete

    Il manquait à la ville numérique des panneaux directionnels communicants. C’est chose faite avec Girouette, le premier panneau mobile et autonome, directement relié à un flux di’nformations Twitter. Ce panneau géolocalise et relaie les messages envoyés à partir du réseau social, grâce à la contribution des internautes.

    Une girouette directement reliée à Twitter

    « #Concerts Opéra > 12 - 14h », « #Location appartement rue de l’hôtel de ville ». Ne soyez pas étonné de croiser à l’avenir ce genre de messages éphémères sur des panneaux directionnels. « L’idée de Girouette est née en 2010. Je voulais travailler sur l’espace public qui n’est pas suffisamment exploité » explique Vincent Autin, initiateur du projet, qui s’est alors lancé dans un projet particulièrement atypique.

    Directement connecté au réseau social Twitter via une borne Wi-Fi, un logiciel récolte les informations publiées par les utilisateurs avec un mot clé préalablement défini, comme par exemple #Girouette, les trie puis les diffuse.