Au nom des femmes
Cinq lieux emblématiques à Grenoble prennent le nom de femmes qui ont marqué l’Histoire. Cette #féminisation des noms d’espaces publics intervient dans le cadre de la politique d’#égalité femmes-hommes de la Ville. La municipalité vise 100% de nouvelles dénominations féminines.
Le jardin #Gisèle_Halimi
Le jardin des Vallons, qui longe la Caserne de Bonne, porte le nom de Gisèle Halimi. Tout au long de sa vie, cette députée de l’Isère (1981-1984) et ambassadrice de France à l’UNESCO puis à l’ONU (à partir de 1985) a lutté contre les violences faites aux femmes, pour l’égalité des genres, contre le racisme, le colonialisme et la mondialisation sauvage.
Le jardin Joséphine-Baker
Lové au creux du Muséum, le jardin des Plantes s’appelle aujourd’hui #Joséphine_Baker, en hommage à cette femme résistante et engagée contre toutes les formes de discrimination.
Dans les années folles, cette vedette populaire de cabaret était aussi activiste au sein du mouvement Harlem et défendait l’émancipation des noir-es face à la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Militante pour l’égalité et artiste iconique, elle est la sixième femme et la première femme noire à entrer au Panthéon.
Le parvis Madeleine-Pauliac/Escadron bleu
Le parvis de la gare change lui aussi de nom. Médecin et résistante, #Madeleine_Pauliac a dirigé l’Escadron bleu, l’unité mobile n° 1 de la Croix-Rouge constituée de onze femmes volontaires. En 1945, 200 expéditions sanitaires ont pu ainsi être menées dans une Pologne sous domination soviétique.
La Halle Alice-Milliat
La Halle de tennis située avenue de la Mogne devient la Halle #Alice_Milliat. Engagée pour l’émancipation, l’égalité et l’indépendance des femmes dans le sport, elle est à l’origine des premiers Jeux Olympiques féminins en 1922.
Elle est aussi la première femme juge pour les épreuves d’athlétisme des hommes en 1928. En 2021, une statue est inaugurée en son honneur dans le hall du siège du CIO.
Le parc Isaure-Perier
Un nouveau parc dans le quartier Bouchayer-Viallet va être baptisé #Isaure_Perier. Militante pour l’égalité et l’enseignement des filles, cette écrivaine féministe faisait, entre autres, partie des cinq femmes membres de la commission désignée par la Commune chargée d’organiser l’enseignement dans les écoles de filles.
Aussi, férue d’oeuvres d’art, elle a légué sa collection, avec son mari, au musée de Grenoble en 1930.
▻https://www.gre-mag.fr/actualites/nom-femmes-espace-public
#toponymie #noms_de_rue #Grenoble #femmes #toponymie_féministe
Grande Traversée : Gisèle Halimi, la fauteuse de troubles : podcast et réécoute sur France Culture
▻https://www.franceculture.fr/emissions/gisele-halimi-la-fauteuse-de-troubles/saison-05-07-2021-30-08-2021
La fabuleuse histoire de Gisèle Halimi (1927 – 2020), avocate rendue célèbre par son parcours jalonné de victoires historiques : du procès de Bobigny qui jouera un rôle clé dans la légalisation de l’avortement à celui d’Aix-en-Provence qui mènera à la criminalisation du viol.
Comment la petite tunisienne de la Goulette est-elle devenue l’icône du #féminisme français ? Comment a-t-elle forgé ses armes pendant son combat contre la colonisation ? C’est la fabuleuse histoire de (1927 – 2020), avocate rendue célèbre par son parcours jalonné de victoires historiques : du procès de Bobigny qui jouera un rôle clé dans la légalisation de l’avortement à celui d’Aix-en-Provence qui mènera à la criminalisation du viol. Tournée en Tunisie et en France, cette Grande Traversée raconte le cheminement romanesque de cette avocate qui se qualifiait elle-même d’”irrespectueuse”.
1. Gisèle Halimi, la révoltée de la Goulette
▻https://www.franceculture.fr/emissions/gisele-halimi-la-fauteuse-de-troubles/1-la-revoltee-de-la-goulette
2. Qui êtes vous Messieurs les Juges ?
▻https://www.franceculture.fr/emissions/gisele-halimi-la-fauteuse-de-troubles/2-qui-etes-vous-messieurs-les-juges
Le procès de Bobigny FILM COMPLET en français - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=UyMDIxL-Z9k
Une évocation de l’affaire aujourd’hui connue sous le nom de « procès de Bobigny ». En 1972, une jeune fille mineure, Léa, décide d’avorter avec l’aide de sa mère, suite à un viol. Dénoncées, elles se retrouvent au cœur d’un procès qui devient politique, avec pour enjeux le statut de l’avortement en France et les injustices de la condition féminine. Pour les défendre, une avocate, #Gisèle_Halimi...
Du coeur au ventre
#Documentaire d’Alice Gauvin. 38 minutes. Diffusé le 28 octobre 2012 dans 13h15 Le Dimanche sur France 2.
Il y a 40 ans, une jeune fille de 17 ans, Marie-Claire était jugée au
Nous sommes en 1972 et l’#avortement est interdit en #France.
Les #femmes avortent quand même, dans la #clandestinité et des conditions dramatiques, parfois au péril de leur vie.
Des femmes, des médecins vont s’engager pour briser la #loi_du_silence et obtenir une loi qui autorise l’#interruption_volontaire_de_grossesse.
C’est l’histoire d’un #combat, d’un débat passionné. Sur la #vie, la #mort, et un acte encore #tabou aujourd’hui.
« Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement » dira Simone Veil à la tribune de l’Assemblée nationale. « Il suffit d’écouter les femmes ».
de Bobigny. Jugée pour avoir avorté.
l’histgeobox : 1978. Gisèle Halimi dénonce le viol dans ses plaidoiries, Anne Sylvestre dans ses chansons.
▻https://lhistgeobox.blogspot.com/2020/04/1978-gisele-halimi-denonce-le-viol-dans.html
La veille de l’ouverture du procès, le 2 mai 1978, le président du tribunal reçoit des dizaines de lettres de soutien aux jeunes femmes. Des centaines de militantes sont présentes, notamment les féministes de l’association Choisir de Gisèle Halimi. L’attente est immense. Pour la première fois, le procès d’un viol bénéficie d’une couverture médiatique importante. Les journalistes décrivent avec délectation l’opposition entre le jeune avocat de la défense Gilbert Collard et Gisèle Halimi, l’affrontement entre le local et la parisienne, le jeune ambitieux et la « diva du barreau »...
Comme à Bobigny, l’avocate convoque à la barre de « grands témoins » tels que le poète et académicien Pierre Emmanuel, l’écrivaine Françoise Mallet-Joris, des politiques (Florence d’Harcout, Arlette Laguillier). Le président du tribunal, qui ne veut surtout pas que le procès devienne une tribune, s’oppose à leur comparution et suspend l’audience. A l’extérieur du tribunal règne une atmosphère délétère. Les familles et amis des accusés crachent, insultent, frappent. Les plaignantes et leurs avocates ne peuvent sortir du palais de justice que sous escorte policière. "Dans cette région de Méditerranée, il y a une espèce de consensus sur le fait qu’on « perce » les femmes et, finalement, cette complicité masculine est une insulte pour les hommes et pour la conception que nous avons de l’amour" , se désole le professeur Alexandre Monkovski, témoin de la partie civile. Pour Maître Collard, ses clients, « des braves gens, avec la culture rudimentaire, le psychisme de leur environnement (...) n’avait pas eu le sentiment de violer(...). » Les féministes rassemblées à l’extérieur du tribunal lancent des slogans pour couvrir la plaidoirie de la défense. A l’issue de deux jours de procès, le verdict tombe : 6 ans et deux fois 4 ans de réclusion criminelle pour les violeurs. A l’annonce du verdict, il y a dans la salle un soulèvement de cris et d’insultes très violentes. Malgré les efforts du président de la cour d’assises, la médiatisation a fait du procès d’Aix celui du viol, regardé comme un crime et plus un délit.
Et toutes les deux nous quittent en #2020...