• #DIABÈTE : Comment le #fructose détruit les îlots | #santé log
    https://www.santelog.com/actualites/diabete-comment-le-fructose-detruit-les-ilots

    Ces scientifiques du Terasaki Institute for Biomedical Innovation (Los Angeles) décryptent et nous expliquent comment les régimes occidentaux, riches en fructose et en graisses, finissent par déclencher le développement d’un diabète de type 2 : En augmentant le métabolisme du fructose dans l’intestin grêle, ils entraînent la libération d’un métabolite spécifique du fructose qui endommage les cellules bêta pancréatiques productrices d’#insuline. L’étude expérimentale, publiée dans la revue Cell Metabolism, désigne ainsi ce métabolite du fructose, le #glycérate, comme une cible nouvelle et prometteuse pour de futurs traitements des troubles métaboliques.

    Source : Glycerate from intestinal fructose metabolism induces islet cell damage and glucose intolerance - PubMed
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35688154

  • « Le marché des #pesticides dangereux est hautement rentable pour les firmes chimiques européennes »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/07/21/agriculture-le-marche-des-pesticides-dangereux-est-hautement-rentable-pour-l

    Bien que se présentant comme une entité soucieuse de la préservation de l’#environnement, l’#Union_Européenne continue de fabriquer pour le reste du monde ces produits qu’elle interdit sur son territoire, dénonce dans une tribune au « Monde » un collectif de représentants d’ONG et de scientifiques.

    #faux-semblants #ue

    #paywall

    • La suite :

      Tribune. Les inquiétudes des citoyens sur l’agrochimie grandissent à mesure que les impacts sur la santé et l’environnement sont mieux connus. En Europe, ces craintes, légitimes, ont permis la mise en place de garde-fous, même s’ils restent bien insuffisants. L’Union européenne (UE) a notamment interdit l’usage des pesticides les plus dangereux sur son sol, depuis le début des années 2000.

      Mais sur son sol uniquement, en tournant le dos au reste du monde et en fermant les yeux devant la production de ces produits sur son territoire. Ces pesticides sont d’une telle toxicité qu’ils sont très « efficaces » pour détruire les organismes vivants, nuisibles aux récoltes. Mais s’ils ont été retirés du marché européen, c’est bien parce que les dangers et les risques posés par ces substances étaient trop élevés.

      L’atrazine, par exemple, a été interdite en Europe en 2004, pour être un perturbateur endocrinien et être très persistante dans l’eau. Dix-huit ans après, l’atrazine est toujours détectée dans notre eau potable et cet herbicide est encore massivement produit en Europe et vendu dans le monde entier.

      Un désastre écologique et social

      Selon une enquête menée par l’ONG suisse Public Eye, en 2018, les géants de l’agrochimie ont vendu dans le monde plus de 80 000 tonnes de pesticides interdits en Europe. Et 90 % de ces produits viennent d’usines installées sur le Vieux Continent : Royaume-Uni, Italie, Pays-Bas, Allemagne, France, Belgique ou encore Espagne.

      Ethiquement, la posture de l’UE est intenable. D’autant que, sur la scène internationale, l’Europe se présente comme une entité soucieuse de la préservation de l’environnement. Pourtant, elle ne fait rien pour contraindre son industrie à cesser de produire une chimie obsolète et des plus toxiques. Comme ne cesse de le rappeler les ONG, ce marché des pesticides dangereux est hautement rentable pour les firmes chimiques, qui continuent de vendre des produits mis sur le marché il y a plusieurs décennies : le paraquat comme l’Atrazine ont été créés dans les années 1960.

      Au Brésil, un des géants de l’agriculture, ces produits provoquent un désastre écologique et social qui devrait nous inquiéter. Car ils sont toujours épandus par avion et avec un minimum de protection. Le gouvernement de Jair Bolsonaro a encore ouvert les vannes et a mis sur le marché brésilien 1 682 nouveaux pesticides.

      « Nouveaux » dans ce cas, ne voulant pas dire modernes et moins toxiques, car, à ce jour, le Brésil utilise « au moins 756 pesticides, issus de 120 principes actifs/molécules, tous interdits dans l’UE dans les années 2000 et toujours produits par les firmes européennes », rappelle la chimiste Sonia Hess, attachée à l’université de Santa Catarina. Dans les régions agricoles du Brésil, les scientifiques se battent parfois au péril de leur vie pour montrer les effets sur la santé et l’environnement.

      Un danger au Brésil, mais aussi en Europe

      Des scientifiques [sont] menacés tout comme les militants et même les procureurs qui cherchent à éviter une pollution massive et irréparable. L’agrobusiness et les firmes chimiques, en particulier, ignorent simplement les questions des journalistes. Et la violence n’est jamais bien loin dès qu’on enquête sur le terrain.

      C’est la géographe de l’université de Sao Paulo Larissa Bombardi qui a montré que ce commerce empoisonnait en premier le Brésil et, dans la foulée, les consommateurs européens qui mangent massivement des produits brésiliens fabriqués avec ces pesticides interdits.

      Larissa Bombardi a reconstitué ce qu’elle nomme comme un « cercle de l’empoisonnement », signifiant ainsi que les pesticides dangereux continuent d’arriver dans nos assiettes. Menacée pour ses travaux, elle a dû quitter le Brésil. « Est-ce que les Brésiliens sont des citoyens de seconde zone ? Sommes-nous une région sacrifiée pour ce modèle agricole qui doit délocaliser ses activités les plus dangereuses ? », se demandait le député brésilien Renato Roseno.

      La perspective d’une signature d’un accord de libre commerce entre l’Union européenne et le Mercosur inquiète particulièrement les Brésiliens soucieux de leur environnement. Ils craignent que cet accord soit une porte encore plus ouverte aux ravages des pesticides dangereux en Amérique du Sud mais aussi leur déferlement sur le Vieux Continent

      Les signataires de cette tribune sont : Arnaud Apoteker, délégué général de Justice Pesticides, France ; Larissa Bombardi, géographe à l’université de Sao Paulo (USP), Brésil ; Mathilde Dupré, codirectrice, Institut Veblen, France ; Laurent Gaberell, expert pour Public Eye, Suisse ; Karine Jacquemart, directrice, Foodwatch France ; Juergen Knirsch, expert dans les relations commerciales pour Greenpeace Allemagne ; Marcia Montanari Correa, chercheuse à l’Institut de santé collective de l’université fédérale du Mato Grosso, Brésil ; Ada Pontes, médecin et professeur à l’université fédérale de Cariri, Brésil ; Stenka Quillet, journaliste, réalisatrice du documentaire Pesticides : l’hypocrisie européenne ; Salomé Roynel, porte-parole de Pesticide Action Network (PAN) Europe ; François Veillerette, porte-parole de Générations futures, France ; Anne Vigna, journaliste, autrice du documentaire Pesticides : l’hypocrisie européenne.

    • Déjà en 2017, concernant les exportations françaises d’atrazine :
      https://seenthis.net/messages/602320
      https://seenthis.net/messages/602149

      L’ONG helvétique Public Eye vient de lancer une campagne contre ces exportations, particulièrement celles à destination des Etats signataires de la convention de Bamako, qui applique en Afrique la convention de Bâle sur le transport des déchets dangereux. Ces pays en développement considèrent qu’ils ne devraient pas recevoir un produit si celui-ci est interdit dans son pays d’origine en raison de sa toxicité.

      Depuis 2004, la France a autorisé 142 exportations d’atrazine au total, dont 33 vers des pays africains signataires de cette convention : le Soudan, le Mali, le Burkina Faso, l’Ethiopie, le Bénin et la Côte d’Ivoire. « Ces exportations constituent à nos yeux une violation de la convention de Bâle, estime Laurent Gaberell, spécialiste du dossier au sein de Public Eye. La France aurait dû interdire ces exportations. »

      Sur le site de l’ECHA, le ministère de l’environnement est mentionné comme responsable de ces autorisations. Celui-ci n’a pas répondu aux questions du Monde. « Nous pointons du doigt la responsabilité des Etats qui permettent l’exportation de pesticides interdits, estime Laurent Gaberell. Mais les entreprises ont aussi un devoir de diligence. » La convention de Bâle ne prévoit pas de sanctions à l’égard des pays membres qui ne respectent pas leurs engagements, mais les soutient afin qu’ils modifient leurs pratiques.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Convention_de_B%C3%A2le
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Convention_de_Bamako

      En 2021, dépliant de Public Eye sur le commerce toxique des pesticides en général : https://www.publiceye.ch/fr/publications/detail/le-commerce-toxique-des-pesticides

      Le géant Syngenta, dont le siège est à Bâle, est le leader de ce marché juteux : il détient à lui seul 25 % des parts du marché [mondial des pesticides]

      #business_as_usual #empoisonneurs #impunité #cynisme #syngenta

  • Netherland: A fire has spread rapidly at a “picnic” facility in Almelo, supermarket funded by the Bill and Melinda Gates foundation

    https://www.youtube.com/watch?v=_QvuMcoyfw4

    Picnic in the Netherlands, is a supermarket company funded by the Bill and Melinda Gates foundation that delivers groceries with small electric cars.

     #bill_gates #en_vedette #actualités_internationales #santé #philanthrocapitalisme #philanthropie #fondation_gates #capitalisme #microsoft #gates #Pays_Bas #Hollande #manifestations

    • État et multinationales détournent la chaîne alimentaire
      Publié en ligne sur le site de De andere krant, Pays-Bas, 9 juillet 2022.(1)

      Pas beaucoup de bruit dans les médias du pouvoir autour de ce qu’il se passe en Hollande. Normal, les agriculteurs se révoltent contre les plans du Forum économique mondial que leur gouvernement met en place docilement. Sous prétexte de l’augmentation de la population et de la nécessité de nourrir 10 milliards de personnes bientôt, l’agriculture 2.0 est prisée, au détriment de la traditionnelle, celle où l’on met encore ses mains dans la terre. Un article de nos collègues hollandais, avec leur aimable accord de le reproduire ici.

      Le gouvernement néerlandais travaille en étroite collaboration avec le Forum économique mondial (WEF) pour réformer radicalement le secteur alimentaire. Les Pays-Bas sont l’araignée dans la toile d’une chaîne alimentaire mondiale qui n’a pas encore été formée, qui est contrôlée par les soi-disant WEF Food Innovation Hubs. Le siège social est situé à Wageningen. Le rôle de l’agriculteur traditionnel dans les plans du WEF est marginal.

      Le WEF, le club d’élite des multinationales et des dirigeants politiques basé à Davos, a établi des pôles d’innovation alimentaire dans le monde entier. « Des plateformes de partenariat multipartites basées sur le marché visant à renforcer les écosystèmes d’innovation locaux », c’est ainsi que le WEF les décrit. Ils doivent s’assurer que la chaîne alimentaire est préparée pour l’avenir.

      Selon le WEF, une réforme radicale du système alimentaire est nécessaire pour qu’il n’y ait plus de faim dans le monde d’ici 2030. Il reste encore du chemin à parcourir, car à l’heure actuelle « près de deux milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saine, nutritive et adéquate et 690 millions de personnes meurent de faim ».

      Pour résoudre le problème, un « plan global » a été mis en place en 2020 – hors parlement. Les Pays-Bas y jouent un rôle de premier plan. Le European Food Innovation Hub du WEF et même le secrétariat mondial des Hubs sont situés à Wageningen. Le WEF travaille en collaboration avec l’Université de Wageningen (WUR) et avec la plateforme d’innovation alimentaire Food Valley NL sponsorisée par la province de Gelderland. Le plan laisse peu de place aux agriculteurs traditionnels. Le WEF se concentre principalement sur les partenariats public-privé avec les grandes entreprises. Food Valley NL en est un bon exemple : elle est financée par la province de Gelderland, est présidée par l’ancienne ministre Edith Schippers (VVD) — qui est également présidente de la multinationale alimentaire DSM — et compte des entreprises telles que Jumbo, Aldi, HAK, Rabobank et DSM comme membres. « Le rôle des entreprises du secteur alimentaire doit être stimulé pour créer des solutions évolutives », a déclaré le Premier ministre Rutte lors d’une réunion Zoom du WEF l’année dernière.

      Rutte a fait sa déclaration lors d’une réunion Zoom avec le titre révélateur « Transformer les systèmes alimentaires et l’utilisation des terres », où il a déclaré que le secrétariat mondial des pôles alimentaires avait été attribué à notre pays par le WEF, après que les Pays-Bas aient déjà été désignés comme le quartier général des pays européens. La coordination est entre les mains de l’Université de Wageningen.

      Parce que la plupart des médias rapportent peu ou rien sur le plan du WEF — même maintenant que le débat entre les agriculteurs et les politiques est devenu houleux —, il semble que ce ne soit pas la réalité, ou tout au plus une théorie du complot. Cependant, l’engagement envers le plan et les objectifs dirigés par le WEF a déjà été ouvertement proclamé par l’ancienne ministre de l’Agriculture Carola Schouten, ainsi que par le Premier ministre lui-même. Les accords sur les Food Hubs sont même scellés dans des contrats juridiquement contraignants, comme l’a montré le Forum pour la démocratie l’année dernière après des questions parlementaires à Schouten. Lors de réunions avec le WEF, Rutte lui-même a laissé entendre que la transformation de la chaîne alimentaire battait son plein. « Les World Economic Food Innovation Hubs permettent de connecter les actionnaires régionaux (ce que le WEF appelle les soi-disant parties prenantes, ndlr) pour intensifier les innovations », a déclaré Rutte. Il est remarquable que de nombreuses entreprises du secteur industriel et technologique en particulier apportent une contribution majeure aux plans de réforme du secteur alimentaire.

      Le gouvernement et le WEF disent qu’il faut produire plus de nourriture, car « la croissance attendue de la population mondiale (à 10 milliards en 2050, ndlr) et les conséquences de la crise climatique ne font qu’accroître l’urgence de l’insécurité alimentaire actuelle », comme indiqué dans un article du gouvernement l’année dernière. Pourquoi alors chasser ces agriculteurs de la terre, comme le fait maintenant ouvertement le gouvernement néerlandais ? Plus de nourriture sur moins de terres agricoles, est-ce possible ? Oui, on a pensé à quelque chose : l’agriculture verticale, c’est-à-dire l’agriculture qui monte. « Agriculture verticale. Est-ce l’avenir de l’agriculture ? », le WEF pose une question rhétorique. Une vidéo montre comment la start-up danoise Nordic Harvest à Copenhague a aménagé un entrepôt de 75.000 mètres carrés de manière à ce que les aliments puissent être cultivés en quatorze couches empilées les unes sur les autres. Des points forts technologiques tels que l’éclairage LED, les mécanismes rotatifs et l’arrosage avec des capteurs garantissent que les cultures poussent dans « les conditions parfaites ».

      « Notre productivité est extrêmement élevée et nous laissons une petite empreinte », a déclaré David Rosenberg, PDG d’Aerofarming, qui qualifie son entreprise de croisement entre une entreprise agricole et une entreprise technologique. « Nos cultures poussent — de la graine à la récolte — en quinze jours. Cela prend 30 à 45 jours dans une serre ou dans un champ ». L’entreprise — qui s’occupe également de la modification génétique des semences à l’aide de la technique CRISPR — affirme qu’il faut 95% d’eau en moins que sur une ferme et qu’elle peut produire 390 fois plus de cultures par mètre carré et même que la nourriture est plus saine que dans une ferme saine (bien que beaucoup de sceptiques contestent cela). Si ce phénomène se répand dans le monde, il faudra beaucoup moins de terres agricoles. En fait, il faudra beaucoup moins d’agriculteurs. Nul autre que Bill Gates a injecté 50 millions de dollars dans l’entreprise pour des robots agricoles capables de faire le travail beaucoup plus rapidement.

      Bien que le WEF et le gouvernement affirment toujours que les agriculteurs continueront à jouer un rôle important dans l’approvisionnement alimentaire à l’avenir, cela semble être une stratégie pour garder les gens calmes le plus longtemps possible. Il semble que seules les parties qui souhaitent adopter les innovations du Food Hub joueront un rôle dans la chaîne alimentaire du futur. En général, le secteur agricole est à la traîne, selon le WEF. « Les innovations qui peuvent aider à transformer nos systèmes alimentaires sont souvent déjà là. Malheureusement, l’adoption et la mise à l’échelle des innovations dans le secteur agroalimentaire sont à la traîne par rapport aux autres secteurs ».

      Le ministre de l’azote Van der Wal, Picnic et Bill Gates
      Les lignes avec l’élite dirigeante mondialiste ne sont pas seulement courtes du côté de la production de la chaîne alimentaire, il y a aussi un (apparent) conflit d’intérêts du côté de la distribution. Il s’avère que le frère de la ministre de l’azote Christianne van der Wal (VVD) — Bouke van der Wal — est le propriétaire de Picnic. Bill Gates a investi l’an dernier 600 millions d’euros dans ce supermarché en ligne. Il a déclaré qu’il souhaitait que les pays riches « passent à 100% à la consommation de viandes synthétiques pour aider à lutter contre le changement climatique ». Ce phénomène est tout à fait conforme à une autre idée d’innovation alimentaire promue par le WEF : la « viande » imprimée en 3D.

      Ido Dijkstra
      Traduction : Bernard Legros
      Mise en ligne et traduction #Kairos https://www.kairospresse.be/etat-et-multinationales-detournent-la-chaine-alimentaire

      Notes et références 1 https://deanderekrant.nl/nieuws/staat-en-multinationals-kapen-voedselketen-2022–07-08

      #picnic #wef #davos #répression #alimentation #globalisation_4.0 #klaus_schwab #économie

  • La rose kenyane face aux nouveaux défis de la mondialisation

    Le secteur des roses coupées est une composante majeure de l’insertion du Kenya dans la mondialisation des échanges. Cette production intensive sous serre, née de l’investissement de capitaux étrangers, tente de s’adapter aux évolutions récentes de l’économie globale et de tirer parti des nouvelles opportunités qu’offre ce marché. Les recompositions productives à l’œuvre concernent en premier lieu la diversification variétale et la montée en gamme de la production du cluster kenyan. Elles révèlent également de nouvelles interactions entre les producteurs et les obtenteurs. Par ailleurs, ce modèle productif fondé sur l’#exportation doit aujourd’hui faire face à de nouveaux défis en lien avec l’affirmation, au sein des principaux pays importateurs, d’un #capitalisme_d’attention centré sur les problématiques éthiques et environnementales. Ce contexte incite les producteurs kenyans à réduire leur dépendance historique vis-à-vis de l’#Europe et en particulier des #Pays-Bas en misant sur de nouvelles modalités de mise en marché et en diversifiant leurs débouchés commerciaux.

    https://journals.openedition.org/belgeo/54897

    #rose #fleur #Kenya #mondialisation #globalisation #ressources_pédagogiques #éthique #commerce

    • Une lecture géographique du voyage de la rose kenyane : de l’éclatement de la chaîne d’approvisionnement aux innovations logistiques

      La #rosiculture et sa #commercialisation à l’échelle internationale stimulent l’#innovation_logistique et révèlent des #interdépendances anciennes entre #floriculture, #transport et #logistique. L’objectif de cet article est de montrer, à travers la chaîne d’approvisionnement de la rose coupée commercialisée en Europe, que les exigences de la filière induisent des bouleversements et des innovations dans la chaîne logistique associée. Celles-ci ont un caractère profondément spatial qui justifie une analyse géographique de l’évolution de la chaîne d’approvisionnement : les imbrications entre floriculture et logistique produisent des effets de proximité puis de distance, de changement d’échelle, mais également des effets de concentration spatiale, de géophagie, de fluidité, ou encore d’imperméabilité. Ces recompositions spatiales se lisent à la fois à l’échelle de la chaîne d’approvisionnement dans son intégralité, des serres aux marchés de consommation, qu’à celle des lieux, des nœuds qui la composent : le pack house à la ferme, l’#aéroport Jomo Kenyatta de Nairobi ou encore le complexe logistique articulé entre l’aéroport d’#Amsterdam-Schiphol et les enchères de #Royal_Flora_Holland à Aalsmeer.

      https://journals.openedition.org/belgeo/54992

  • Grano : una guerra globale

    Secondo molti osservatori internazionali, la guerra in corso in Ucraina si esprimerebbe non solo mediante l’uso dell’artiglieria pesante e di milizie ufficiali o clandestine, responsabili di migliaia di morti, stupri e deportazioni. Esisterebbero, infatti, anche altri campi sui quali il conflitto, da tempo, si sarebbe spostato e che ne presuppongono un allargamento a livello globale. Uno di questi ha mandato in fibrillazione gli equilibri mondiali, con effetti diretti sulle economie di numerosi paesi e sulla vita, a volte sulla sopravvivenza, di milioni di persone. Si tratta della cosiddetta “battaglia globale del grano”, i cui effetti sono evidenti, anche in Occidente, con riferimento all’aumento dei prezzi di beni essenziali come il pane, la pasta o la farina, a cui si aggiungono quelli dei carburanti, oli vari, energia elettrica e legno.
    La questione del grano negli Stati Uniti: il pericolo di generare un tifone sociale

    Negli Stati Uniti, ad esempio, il prezzo del grano tenero, dal 24 febbraio del 2022, ossia dall’inizio dell’invasione russa dell’Ucraina, al Chicago Mercantile Exchange, uno dei maggiori mercati di riferimento per i contratti cerealicoli mondiali, è passato da 275 euro a tonnellata ai circa 400 euro dell’aprile scorso. Un aumento esponenziale che ha mandato in tensione non solo il sistema produttivo e distributivo globale, ma anche molti governi, legittimamente preoccupati per le conseguenze che tali aumenti potrebbero comportare sulle loro finanze e sulla popolazione. In epoca di globalizzazione, infatti, l’aumento del prezzo del grano tenero negli Stati Uniti potrebbe generare un “tifone sociale”, ad esempio, in Medio Oriente, in Africa, in Asia e anche in Europa. I relativi indici di volatilità, infatti, sono ai massimi storici, rendendo difficili previsioni di sviluppo che si fondano, invece, sulla prevedibilità dei mercati e non sulla loro instabilità. Queste fibrillazioni, peraltro, seguono, in modo pedissequo, le notizie che derivano dal fronte ucraino. Ciò significa che i mercati guardano non solo agli andamenti macroeconomici o agli indici di produzione e stoccaggio, ma anche a quelli derivanti direttamente dal fronte bellico e dalle conseguenze che esso determinerebbe sugli equilibri geopolitici globali.
    I processi inflattivi e la produzione di grano

    Anche secondo la Fao, per via dell’inflazione che ha colpito la produzione di cereali e oli vegetali, l’indice alimentare dei prezzi avrebbe raggiunto il livello più alto dal 1990, ossia dall’anno della sua creazione.

    Le origini della corsa a questo pericoloso rialzo sono molteplici e non tutte direttamente riconducibili, a ben guardare, alla sola crisi di produzione e distribuzione derivante dalla guerra in Ucraina. I mercati non sono strutture lineari, dal pensiero algoritmico neutrale. Al contrario, essi rispondono ad una serie molto ampia di variabili, anche incidentali, alcune delle quali derivano direttamente dalle ambizioni e dalle strategie di profitto di diversi speculatori finanziari. I dati possono chiarire i termini di questa riflessione.

    Il Pianeta, nel corso degli ultimi anni, ha prodotto tra 780 e 800 milioni di tonnellate di grano. Una cifra nettamente superiore rispetto ai 600 milioni di tonnellate prodotte nel 2000. Ciò si deve, in primis, alla crescita demografica mondiale e poi all’entrata di alcuni paesi asiatici e africani nel gotha del capitalismo globale e, conseguentemente, nel sistema produttivistico e consumistico generale. Se questo per un verso ha sollevato gran parte della popolazione di quei paesi dalla fame e dalla miseria, ha nel contempo determinato un impegno produttivo, in alcuni casi monocolturale, che ha avuto conseguenze dirette sul piano ambientale, sociale e politico.
    Il grano e l’Africa

    L’area dell’Africa centrale, ad esempio, ha visto aumentare la produzione agricola in alcuni casi anche del 70%. Eppure, nel contempo, si è registrato un aumento di circa il 30% di malnutrizione nella sua popolazione. Ciò è dovuto ad un’azione produttiva privata, incentivata da fondi finanziari internazionali e governativi, che ha aumentato la produzione senza redistribuzione. Questa produzione d’eccedenza è andata a vantaggio dei fondi speculativi, dell’agrobusiness o è risultata utile per la produzione occidentale, ma non ha sfamato la popolazione locale, in particolare di quella tradizionalmente esposta alla malnutrizione e alla fame. Un esempio emblematico riguarda l’Etiopia e i suoi 5 milioni circa di cittadini malnutriti. Questo paese dipende ormai interamente dagli aiuti alimentari e umanitari. Allo stesso tempo, migliaia di tonnellate di grano e di riso etiope sono esportate ogni anno in Arabia Saudita per via del land grabbing e degli accordi economici e finanziari sottoscritti. In Sudan si registra il medesimo fenomeno. Il locale governo ha infatti ceduto 1,5 milioni di ettari di terra di prima qualità agli Stati del Golfo, all’Egitto e alla Corea del Sud per 99 anni, mentre risulta contemporaneamente il paese al mondo che riceve la maggiore quantità di aiuti alimentari, con 6 milioni di suoi cittadini che dipendono dalla distribuzione di cibo. Basterebbe controllare i piani di volo degli aeroporti di questi paesi per rendersi conto di quanti aerei cargo decollano giornalmente carichi di verdura fresca e rose, con destinazione finale gli alberghi degli Emirati Arabi e i mercati di fiori olandesi. Come ha affermato l’ex direttore dell’ILC (International Land Coalition), Madiodio Niasse: «La mancanza di trasparenza rappresenta un notevole ostacolo all’attuazione di un sistema di controllo e implementazione delle decisioni riguardo alla terra e agli investimenti ad essa inerenti».

    L’Angola ha varato un piano di investimenti così ambizioso da attrarre sei miliardi di dollari esteri nel solo 2013. Prima dello scoppio del conflitto civile, durato trent’anni, questo paese riusciva a nutrire tutti i suoi abitanti ed esportava caffè, banane e zucchero. Oggi, è costretto a comprare all’estero metà del cibo destinato al consumo interno, mentre solo il 10% della sua superficie arabile è utilizzata. Ciò nonostante, ha ritenuto legittimo incentivare l’accaparramento dei propri terreni agricoli da parte di multinazionali dell’agrobusiness e fondi finanziari di investimento. Ragioni analoghe guidano Khartoum a negoziare migliaia di ettari con i paesi del Golfo. Tra il 2004 e il 2009, in soli cinque paesi, Mali, Etiopia, Sudan, Ghana e Madagascar circa due milioni e mezzo di ettari coltivabili sono finiti nel portafoglio finanziario di multinazionali e dei fondi sovrani.
    Non solo Ucraina

    Quanto descritto serve per superare un’ottica monofocale che tende a concentrarsi, per ciò che riguarda il tema della terra e del grano, esclusivamente sull’Ucraina. Nello scacchiere globale della produzione e dell’approvvigionamento rientrano, infatti, numerosi paesi, molti dei quali per anni predati o raggirati mediante accordi capestro e obblighi internazionali che hanno fatto del loro territorio un grande campo coltivato per i bisogni e i consumi occidentali.
    Il ruolo della Russia

    Anche la Russia, in quest’ambito, svolge un ruolo fondamentale. Mosca, infatti, ha deciso di conservare per sé e in parte per i suoi alleati, a fini strategici, la propria produzione cerealicola, contribuendo a generare gravi fibrillazioni sui mercati finanziari di tutto il mondo. Nel 2021, ad esempio, il paese governato da Putin era il primo esportatore di grano a livello mondiale (18%), piazzandosi sopra anche agli Stati Uniti. Questa enorme quantità di grano esportato non risulta vincolata come quello occidentale, ma riconducibile al consumo interno e al bilanciamento dei relativi prezzi per il consumatore russo che in questo modo paga meno il pane o la carne rispetto ad un occidentale. Non è però tutto “rose e fiori”. Sulla Russia incidono due fattori fondamentali. In primis, le sanzioni occidentali che limitano i suoi rapporti commerciali e impediscono a numerose merci e attrezzature di entrare, almeno in modo legale, per chiudere la filiera produttiva e commerciale in modo controllato. Secondo, l’esclusione della Russia dai mercati finanziari comporta gravi conseguenze per il paese con riferimento alla situazione dei pagamenti con una tensione crescente per il sistema finanziario, bancario e del credito. Non a caso recentemente essa è stata dichiarata in default sui circa 100 milioni di dollari di obbligazioni che non è riuscita a pagare. In realtà, il default non avrà un peso straordinario almeno per due ragioni. In primo luogo perché il paese è da molto tempo economicamente, finanziariamente e politicamente emarginato. Secondo poi, il fallimento sarebbe dovuto non alla mancanza di denaro da parte della Russia, ma alla chiusura dei canali di trasferimento da parte dei creditori. A completare il quadro, c’è una strategica limitazione delle esportazioni di grano da parte ancora della Russia nei riguardi dei paesi satelliti, come ad esempio l’Armenia o la Bielorussia. Ciò indica la volontà, da parte di Putin, di rafforzare le scorte per via di un conflitto che si considera di lungo periodo.
    Il grano “bloccato”

    A caratterizzare questa “battaglie globale del grano” ci sono anche altri fattori. Da febbraio 2020, ad esempio, circa 6 milioni di tonnellate di grano ucraino sono bloccati nel porto di Mikolaiv, Odessa e Mariupol. È una quantità di grano enorme che rischia di deperire nonostante lo stato di crisi alimentare in cui versano decine di paesi, soprattutto africani. Sotto questo profilo, i paesi occidentali e vicini all’Ucraina dovrebbero trovare corridoi speciali, militarmente difesi, per consentire l’esportazione del cereale e successivamente la sua trasformazione a tutela della vita di milioni di persone. D’altra parte, sui prezzi intervengo fattori non direttamente riconducibili all’andamento della guerra ma a quelli del mercato. Ad esempio, l’aumento del costo delle derrate cerealicole si deve anche all’aumento esponenziale (20-30%) dei premi assicurativi sulle navi incaricate di trasportarlo, attualmente ferme nei porti ucraini. Su questo aspetto i governi nazionali potrebbero intervenire direttamente, calmierando i premi assicurativi, anche obtorto collo, contribuendo a calmierai i prezzi delle preziose derrate alimentati. Si consideri che molti industriali italiani del grano variamente lavorato stanno cambiando la loro bilancia di riferimento e relativi prezzi, passando ad esempio dal quintale al chilo e aumentando anche del 30-40% il costo per allevatori e trasformatori vari (fornai e catene dell’alimentare italiano).
    Le ricadute di una guerra di lungo periodo

    Una guerra di lungo periodo, come molti analisti internazionali ritengono quella in corso, obbligherà i paesi contendenti e i relativi alleati, a una profonda revisione della produzione di grano. L’Ucraina, ad esempio, avendo a disposizione circa 41,5 milioni di ettari di superficie agricola utile, attualmente in parte occupati dai carri armati russi e da un cannoneggiamento da artiglieria pesante e attività di sabotaggio, vende in genere il 74% della sua produzione cerealicola a livello globale. Non si tratta di una scelta politica occasionale ma strategica e di lungo periodo. L’Ucraina, infatti, ha visto aumentare, nel corso degli ultimi vent’anni, la sua produzione di grano e l’ esportazione. Si consideri che nel 2000, il grano ucraino destinato all’esportazione era il 60% di quello prodotto. La strategia ovviamente non è solo commerciale ma anche politica. Chi dispone del “potere del grano”, infatti, ha una leva fondamentale sulla popolazione dei paesi che importano questo prodotto, sul relativo sistema di trasformazione e commerciale e sull’intera filiera di prodotti derivati, come l’allevamento. Ed è proprio su questa filiera che ora fa leva la Russia, tentando di generare fibrillazioni sui mercati, azioni speculative e tensioni sociali per tentare di allentare il sostegno occidentale o internazionale dato all’Ucraina e la morsa, nel contempo, delle sanzioni.

    Esiste qualche alternativa alla morsa russa su campi agricoli ucraini? Il terreno ucraino seminato a grano e risparmiato dalla devastazione militare russa, soprattutto lungo la linea Sud-Ovest del paese, può forse rappresentare una speranza se messo a coltura e presidiato anche militarmente. Tutto questo però deve fare i conti con altri due problemi: la carenza di carburante e la carenza di manodopera necessaria per concludere la coltivazione, mietitura e commercializzazione del grano. Su questo punto molti paesi, Italia compresa, si sono detti pronti ad intervenire fornendo a Zelensky mezzi, camion, aerei cargo e navi ove vi fosse la possibilità di usare alcuni porti. Nel frattempo, il grano sta crescendo e la paura di vederlo marcire nei magazzini o di non poterlo raccogliere nei campi resta alta. Ovviamente queste sono considerazioni fatte anche dai mercati che restano in fibrillazione. Circa il 70% dei carburanti usati in agricoltura in Ucraina, ad esempio, sono importanti da Russia e Bielorussia. Ciò significa che esiste una dipendenza energetica del paese di Zelensky dalla Russia, che deve essere superata quanto prima mediante l’intervento diretto dei paesi alleati a vantaggio dell’Ucraina. Altrimenti il rischio è di avere parte dei campi di grano ucraini pieni del prezioso cereale, ma i trattori e le mietitrici ferme perché prive di carburante, passando così dal danno globale alla beffa e alla catastrofe mondiale.

    Una catastrofe in realtà già prevista.
    Un uragano di fame

    Le Nazioni Unite, attraverso il suo Segretario generale, Antonio Guterres, già il 14 marzo scorso avevano messo in guardia il mondo contro la minaccia di un “uragano di fame” che avrebbe potuto generare conflitti e rivolte in aree già particolarmente delicate. Tra queste ultime, in particolare, il Sudan, l’Eritrea, lo Yemen, e anche il Medio Oriente.

    Gutierres ha parlato addirittura di circa 1,7 miliardi di persone che possono precipitare dalla sopravvivenza alla fame. Si tratta di circa un quinto della popolazione mondiale, con riferimento in particolare a quarantacinque paesi africani, diciotto dei quali dipendono per oltre il 50% dal grano ucraino e russo. Oltre a questi paesi, ve ne sono altri, la cui tenuta è in tensione da molti anni, che dipendono addirittura per il 100% dai due paesi in guerra. Si tratta, ad esempio, dell’Eritrea, della Mauritania, della Somalia, del Benin e della Tanzania.

    In definitiva, gli effetti di una nuova ondata di fame, che andrebbe a sommarsi alle crisi sociali, politiche, ambientali e terroristiche già in corso da molti anni, potrebbero causare il definitivo crollo di molti paesi con effetti umanitari e politici a catena devastanti.
    Il caso dell’Egitto

    Un paese particolarmente sensibile alla crisi in corso è l’Egitto, che è anche il più grande acquirente di grano al mondo con 12 milioni di tonnellate, di cui 6 acquistate direttamente dal governo di Al Si-si per soddisfare il programma di distribuzione del pane. Si tratta di un programma sociale di contenimento delle potenziali agitazioni, tensioni sociali e politiche, scontri, rivolte e migrazioni per fame che potrebbero indurre il Paese in uno stato di crisi permanente. Sarebbe, a ben osservare, un film già visto. Già con le note “Primavere arabe”, infatti, generate dal crollo della capacità di reperimento del grano nei mercati globali a causa dei mutamenti climatici che investirono direttamente le grandi economie del mondo e in particolare la Cina, Argentina, Russia e Australia, scoppiarono rivolte proprio in Egitto (e in Siria), represse nel sangue. L’Egitto, inoltre, dipende per il 61% dalla Russia e per il 23% dall’Ucraina per ciò che riguarda l’importazione del grano. Dunque, questi due soli paesi fanno insieme l’84% del grano importato dal paese dei faraoni. Nel contempo, l’Egitto fonda la sua bilancia dei pagamenti su un prezzo del prezioso cereale concordato a circa 255 dollari a tonnellata. L’aumento del prezzo sui mercati globali ha già obbligato l’Egitto ad annullare due contratti sottoscritti con la Russia, contribuendo a far salire la tensione della sua popolazione, considerando che i due terzi circa dei 103 milioni di egiziani si nutre in via quasi esclusiva di pane (chiamato aish, ossia “vita”). Secondo le dichiarazioni del governo egiziano, le riserve di grano saranno sufficienti per soddisfare i relativi bisogni per tutta l’estate in corso. Resta però una domanda: che cosa accadrà, considerando che la guerra in Ucraina è destinata ad essere ancora lunga, quando le scorte saranno terminate?

    Anche il Libano e vari altri paesi si trovano nella medesima situazione. Il paese dei cedri dipende per il 51% dal grano dalla Russia e dall’Ucraina. La Turchia di Erdogan, invece, dipende per il 100% dal grano dai due paesi coinvolti nel conflitto. Ovviamente tensioni sociali in Turchia potrebbero non solo essere pericolose per il regime di Erdogan, ma per la sua intera area di influenza, ormai allargatasi alla Libia, Siria, al Medio Oriente, ad alcuni paesi africani e soprattutto all’Europa che ha fatto di essa la porta di accesso “sbarrata” dei profughi in fuga dai loro paesi di origine.
    Anche l’Europa coinvolta nella guerra del grano

    Sono numerosi, dunque, i paesi che stanno cercando nuovi produttori di cereali cui fare riferimento. Tra le aree alle quali molti stanno guardando c’è proprio l’Unione europea che, non a caso, il 21 marzo scorso, ha deciso di derogare temporaneamente a una delle disposizioni della Pac (Politica Agricola Comune) che prevedeva di mettere a riposo il 4% dei terreni agricoli. Ovviamente, questa decisione è in funzione produttivistica e inseribile in uno scacchiere geopolitico mondiale di straordinaria delicatezza. Il problema di questa azione di messa a coltura di terreni che dovevano restare a riposo, mette in luce una delle contraddizioni più gravi della stessa Pac. Per anni, infatti, sono stati messi a riposo, o fatti risultare tali, terreni non coltivabili. In questo modo venivano messi a coltura terreni produttivi e fatti risultare a riposo quelli non produttivi. Ora, la deroga a questa azione non può produrre grandi vantaggi, in ragione del fatto che i terreni coltivabili in deroga restano non coltivabili di fatto e dunque poco o per nulla incideranno sull’aumento di produzione del grano. Se il conflitto ucraino dovesse continuare e l’Europa mancare l’obiettivo di aumentare la propria produzione di grano per calmierare i prezzi interni e nel contempo soddisfare parte della domanda a livello mondiale, si potrebbe decidere di diminuire le proprie esportazioni per aumentare le scorte. Le conseguenze sarebbero, in questo caso, dirette su molti paesi che storicamente acquistano grano europeo. Tra questi, in particolare, il Marocco e l’Algeria. Quest’ultimo paese, ad esempio, consuma ogni anno circa 11 milioni di tonnellate di grano, di cui il 60% importato direttamente dalla Francia. A causa delle tensioni politiche che nel corso degli ultimi tre anni si sono sviluppate tra Algeria e Francia, il paese Nord-africano ha cercato altre fonti di approvvigionamento, individuandole nell’Ucraina e nella Russia. Una scelta poco oculata, peraltro effettuata abbassando gli standard di qualità del grano, inferiori rispetto a quello francese.
    L’India può fare la differenza?

    Un nuovo attore mondiale sta però facendo il suo ingresso in modo prepotente. Si tratta dell’India, un paese che da solo produce il 14% circa del grano mondiale, ossia circa 90 milioni di tonnellate di grano. Questi numeri consentono al subcontinente indiano di piazzarsi al secondo posto come produttore mondiale dopo la Cina, che ne produce invece 130 milioni. L’India del Presidente Modhi ha usato gran parte della sua produzione per il mercato interno, anch’esso particolarmente sensibile alle oscillazione dei prezzi del bene essenziale. Nel contempo, grazie a una produzione che, secondo Nuova Delhi e la Fao, è superiore alle attese, sta pensando di vendere grano a prezzi vantaggiosi sul mercato globale. Sotto questo profilo già alcuni paesi hanno mostrato interesse. Tra questi, ad esempio, Iran, Indonesia, Tunisia e Nigeria. Anche l’Egitto ha iniziato ad acquistare grano dall’India, nonostante non sia di eccellente qualità per via dell’uso intensivo di pesticidi. Il protagonismo dell’India in questa direzione, ha fatto alzare la tensione con gli Stati Uniti. I membri del Congresso statunitense, infatti, hanno più volte sollevato interrogativi e critiche rispetto alle pratiche di sostegno economico, lesive, a loro dire, della libera concorrenza internazionale, che Nuova Delhi riconosce da anni ai suoi agricoltori, tanto da aver chiesto l’avvio di una procedura di infrazione presso l’Organizzazione mondiale per il Commercio (Omc). Insomma, le tensioni determinate dal conflitto in corso si intersecano e toccano aspetti e interessi plurimi, e tutti di straordinaria rilevanza per la tenuta degli equilibri politici e sociali globali.

    https://www.leurispes.it/grano-una-guerra-globale

    #blé #prix #Ukraine #Russie #guerre_en_Ukraine #guerre_globale_du_blé #produits_essentiels #ressources_pédagogiques #Etats-Unis #USA #Inde #instabilité #marché #inflation #céréales #indice_alimentaire #spéculation #globalisation #mondialisation #production #Afrique #production_agricole #malnutrition #excédent #industrie_agro-alimentaire #agrobusiness #faim #famine #Ethiopie #Arabie_Saoudite #land_grabbing #accaparemment_des_terres #Soudan #Egypte #Corée_du_Sud #exportation #aide_alimentaire #Angola #alimentation #multinationales #pays_du_Golfe #Mali #Madagascar #Ghana #fonds_souverains #sanctions #marchés_financiers #ports #Odessa #Mikolaiv #Mariupol #assurance #élevage #sanctions #dépendance_énergétique #énergie #ouragan_de_faim #dépendance #Turquie #Liban #pac #politique_agricole_commune #EU #UE #Europe #France #Maroc #Algérie

  • La (re)localisation du monde

    Et si le monde d’après-Covid était en gestation depuis plusieurs années déjà ? Si le phénomène actuel de #relocalisation ne datait pas de mars 2020, mais plutôt des années 2010 ? C’est la thèse de cet essai original et accessible, qui décrit le monde qui vient et ses acteurs, en s’appuyant sur une riche infographie et cartographie.

    Car notre monde globalisé est en train de s’éteindre au profit d’un monde localisé, suscité par trois révolutions. La première est industrielle : la robotique et le numérique sont entrés dans nos usines, les rendant capables de produire à la demande et à des coûts similaires à ceux des pays émergents. La deuxième est énergétique : l’essor exponentiel des renouvelables multiplie les sources locales d’énergie. La troisième concerne les #ressources : de plus en plus réemployées, elles offrent des matières premières de #proximité.

    Ce monde plus durable, fondé sur des grandes aires de production régionales, redessine les rapports de force économiques et géopolitiques, faisant apparaître de nouveaux maîtres du jeu. En se basant sur des données économiques internationales et de nombreux entretiens, Cyrille P. Coutansais rend compte de cette fascinante mutation de nos #systèmes_productifs, de nos #modes_de_vie et de #consommation.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=35&v=kINvJ2i9j7E&feature=emb_logo

    https://www.cnrseditions.fr/catalogue/relations-internationales/la-relocalisation-du-monde

    #relocalisation #globalisation #mondialisation
    #livre #géographie #ressources_pédagogiques

  • Nous pouvons (et devons) stopper la crise sur les marchés internationaux – Fondation FARM
    https://fondation-farm.org/crise-alimentaire-securite-mondiale

    Bien sûr, la guerre en Ukraine n’a rien arrangé. Cette région du monde (Ukraine + Russie) produit une part significative du blé et du maïs exporté sur les marchés internationaux (environ 20%) et il en est de même pour les huiles végétales (notamment celle de tournesol) et pour les engrais azotés. Pour l’instant, ce n’est pas tant la production qui est compromise que les exportations (qui se faisaient traditionnellement par les ports de la mer Noire).
    Mais l’essentiel de la hausse des prix s’est produit avant la guerre en Ukraine. Et il ne s’agit pas là d’un détail. Car si les prix alimentaires, notamment ceux du maïs, du blé et des huiles végétales, ont fortement augmenté depuis la mi-2020, c’est parce qu’ils ont été entraînés à la hausse par le prix des énergies fossiles (pétrole et gaz naturel). Ce qui est en cause, c’est donc notre modèle de production agricole basé sur l’utilisation intense de ces énergies : intrants chimiques (notamment les engrais azotés fabriqués avec du gaz naturel), mécanisation, transport à grande distance. Ce qui est en cause, c’est surtout notre utilisation massive de produits alimentaires pour fabriquer du carburant, surtout aux Etats-Unis (maïs) et dans l’Union européenne (colza). Une utilisation qui lie très fortement le prix des céréales (maïs et blé) et des huiles végétales aux prix des énergies fossiles.
    Alors bien sûr la guerre en Ukraine a prolongé et amplifié la crise mais lui en attribuer l’entière responsabilité est factuellement inexact. Nous (Européens et Américains du nord) avons aussi notre (grande) part de responsabilité et il nous revient de l’assumer.

    #marchés_céréales #crise_ukraine #biocarburant

  • « Personne ne veut vraiment que les entreprises soient responsables »

    Pourquoi les #tribunaux_internationaux ont été si impuissants à poursuivre les #hommes_d'affaires ? Pourquoi le #droit_international a protégé les entreprises de toute responsabilité dans les #crimes_internationaux ? Poursuivre un #PDG serait-il assez subversif ou ne serait-ce qu’un changement cosmétique ? Et si le droit international avait en fait entravé les efforts nationaux pour tenir les entreprises responsables ? Avec audace, les professeurs de droit #Joanna_Kyriakakis et #Mark_Drumbl tentent d’analyser pourquoi si peu a été accompli sur la responsabilité des acteurs économiques.


    https://www.justiceinfo.net/fr/93596-personne-veut-vraiment-entreprises-responsables.html
    #globalisation #responsabilité #mondialisation #entreprises #impunité #justice #justice_internationale

  • #Canada : Données sur le cancer retirées par le Dr Arruda : « Les révélations sont très graves » Jean-Michel Cotnoir - Jean-Marc Belzile

    Les trois principaux groupes d’opposition à Québec ont réagi fortement lundi aux révélations de Radio-Canada https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1891907/qualite-air-sante-arsenic-biosurveillance selon lesquelles des données portant sur les cas de cancer du poumon à Rouyn-Noranda ont été retirées à la dernière minute d’un rapport, à la demande du directeur national de la santé publique de l’époque, le docteur Horacio Arruda.

    Selon ce que Radio-Canada a appris, la santé publique régionale savait, dès septembre 2019, que le taux de mortalité lié au cancer du poumon était plus élevé à Rouyn-Noranda et souhaitait en aviser la population.


    Selon ce que Radio-Canada a appris, la santé publique régionale savait, dès septembre 2019, que le taux de mortalité lié au cancer du poumon était plus élevé à Rouyn-Noranda et souhaitait en aviser la population. L’annexe 6 du rapport sur l’étude de biosurveillance du quartier Notre-Dame faisait état de ces préoccupations, mais à la demande du Dr Arruda, celle-ci n’a pas été publiée. (Archives) - Photo : Radio-Canada / Mélanie Picard

    Pour le porte-parole du Parti québécois en matière de santé, Joël Arseneau, ces révélations sont consternantes.

    “Les révélations de ce matin (lundi) sont graves, sont très graves. C’est une nouvelle qui est consternante. Quand on connaît le rôle et la confiance qu’on doit avoir envers la direction nationale de la santé publique pour protéger la santé, la sécurité et la vie des gens et qu’il y a une information aussi capitale sur des possibles liens entre les émanations d’arsenic d’une fonderie et la communauté environnante de Rouyn-Noranda [...], que cette information soit soustraite au public de façon volontaire, je ne comprends pas cette décision-là”, mentionne-t-il.

    La porte-parole du Parti libéral du Québec en matière d’environnement, Isabelle Melançon, abonde dans le même sens.

    « Je suis excessivement choquée. Choquée parce que comme pour les citoyens du Québec, les législateurs que nous sommes à l’Assemblée nationale n’avons pas eu en main toute l’information en lien avec la situation cancérologique en Abitibi-Témiscamingue. »
    Une citation de Isabelle Melançon, porte-parole du PLQ en environnement

    Mme Melançon fait le lien entre le dossier de l’arsenic et celui du nickel, ce métal pour lequel le gouvernement du Québec a récemment autorisé une hausse https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1874252/hausse-nickel-limoilou-quebec-benoit-charrette-environnement des émissions dans l’atmosphère.

    “Ça me ramène un dossier en tête, celui de la hausse du taux de nickel dans l’air. Est-ce qu’on a eu toute l’information ? Je ne suis pas certaine, j’ai un doute. Je dois vous dire que la confiance est mise à mal aujourd’hui, quand on voit qu’on s’est fait cacher de l’information. Je ne pense pas que c’est Dr Arruda qui ait voulu, lui, qu’on retire l’annexe 6. Moi, ce que je pense, c’est qu’il y a eu de la manipulation politique”, estime la députée de Verdun.

    Isabelle Melançon avance que les révélations concernant Rouyn-Noranda sèment un doute quant aux informations qui ont été transmises au public afin de justifier les hausses des taux de Nickel permis dans l’air.

    “Si on s’est fait cacher de l’information en 2019, je pense qu’on peut continuer à nous cacher de l’information en 2022”, soutient-elle.
    . . . . . . .
    La suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1892601/sante-rouyn-noranda-cancer-arsenic

    #cancer #arsenic #nickel #glencore #santé #toxicité #santé_publique #camouflage #pollution #profits #capitalisme #mortalité

    • Les élèves de plus de 14 ans des écoles secondaires publiques canadiennes seront désormais formés pour intervenir en cas de surdose d’opioïdes. « Administrer la naloxone n’est pas un geste complexe », affirme le Dr Jocelyn Barriault, directeur médical régional de la Corporation d’urgences-santé et directeur médical de la Fondation ACT. Il ajoute que la formation permettra aussi de sensibiliser les jeunes aux dangers de ce type de drogue.

      Le Dr Barriault mentionne que 339 personnes sont mortes en raison d’une surdose d’opioïdes à Montréal en 2021. Il précise que la population touchée est surtout âgée de 14 à 24 ans et que 94 % des morts surviennent accidentellement.

      La formation pour administrer le médicament sera intégrée aux cours de réanimation cardiorespiratoire (RCR) et de défibrillation externe automatisée (DEA), déjà offerts gratuitement dans les écoles secondaires partout au pays par la Fondation ACT.

      Source : https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/tout-un-matin/segments/entrevue/405304/formation-ecole-secondaire-naloxone-antidote-opioides
      #drogue #école #élèves #opioïdes

  • Le système alimentaire mondial menace de s’effondrer

    Aux mains de quelques #multinationales et très liée au secteur financier, l’#industrie_agroalimentaire fonctionne en #flux_tendu. Ce qui rend la #production mondiale très vulnérable aux #chocs politiques et climatiques, met en garde l’éditorialiste britannique George Monbiot.

    Depuis quelques années, les scientifiques s’évertuent à alerter les gouvernements, qui font la sourde oreille : le #système_alimentaire_mondial ressemble de plus en plus au système financier mondial à l’approche de 2008.

    Si l’#effondrement de la finance aurait été catastrophique pour le bien-être humain, les conséquences d’un effondrement du #système_alimentaire sont inimaginables. Or les signes inquiétants se multiplient rapidement. La flambée actuelle des #prix des #aliments a tout l’air du dernier indice en date de l’#instabilité_systémique.

    Une alimentation hors de #prix

    Nombreux sont ceux qui supposent que cette crise est la conséquence de la #pandémie, associée à l’#invasion de l’Ukraine. Ces deux facteurs sont cruciaux, mais ils aggravent un problème sous-jacent. Pendant des années, la #faim dans le monde a semblé en voie de disparition. Le nombre de personnes sous-alimentées a chuté de 811 millions en 2005 à 607 millions en 2014. Mais la tendance s’est inversée à partir de 2015, et depuis [selon l’ONU] la faim progresse : elle concernait 650 millions de personnes en 2019 et elle a de nouveau touché 811 millions de personnes en 2020. L’année 2022 s’annonce pire encore.

    Préparez-vous maintenant à une nouvelle bien plus terrible : ce phénomène s’inscrit dans une période de grande #abondance. La #production_alimentaire mondiale est en hausse régulière depuis plus de cinquante ans, à un rythme nettement plus soutenu que la #croissance_démographique. En 2021, la #récolte mondiale de #blé a battu des records. Contre toute attente, plus d’humains ont souffert de #sous-alimentation à mesure que les prix alimentaires mondiaux ont commencé à baisser. En 2014, quand le nombre de #mal_nourris était à son niveau le plus bas, l’indice des #prix_alimentaires [de la FAO] était à 115 points ; il est tombé à 93 en 2015 et il est resté en deçà de 100 jusqu’en 2021.

    Cet indice n’a connu un pic que ces deux dernières années. La flambée des prix alimentaires est maintenant l’un des principaux facteurs de l’#inflation, qui a atteint 9 % au Royaume-Uni en avril 2022 [5,4 % en France pour l’indice harmonisé]. L’alimentation devient hors de prix pour beaucoup d’habitants dans les pays riches ; l’impact dans les pays pauvres est beaucoup plus grave.

    L’#interdépendance rend le système fragile

    Alors, que se passe-t-il ? À l’échelle mondiale, l’alimentation, tout comme la finance, est un système complexe qui évolue spontanément en fonction de milliards d’interactions. Les systèmes complexes ont des fonctionnements contre-intuitifs. Ils tiennent bon dans certains contextes grâce à des caractéristiques d’auto-organisation qui les stabilisent. Mais à mesure que les pressions s’accentuent, ces mêmes caractéristiques infligent des chocs qui se propagent dans tout le réseau. Au bout d’un moment, une perturbation même modeste peut faire basculer l’ensemble au-delà du point de non-retour, provoquant un effondrement brutal et irrésistible.

    Les scientifiques représentent les #systèmes_complexes sous la forme d’un maillage de noeuds et de liens. Les noeuds ressemblent à ceux des filets de pêche ; les liens sont les fils qui les connectent les uns aux autres. Dans le système alimentaire, les noeuds sont les entreprises qui vendent et achètent des céréales, des semences, des produits chimiques agricoles, mais aussi les grands exportateurs et importateurs, et les ports par lesquels les aliments transitent. Les liens sont leurs relations commerciales et institutionnelles.

    Si certains noeuds deviennent prépondérants, fonctionnent tous pareil et sont étroitement liés, alors il est probable que le système soit fragile. À l’approche de la crise de 2008, les grandes banques concevaient les mêmes stratégies et géraient le risque de la même manière, car elles courraient après les mêmes sources de profit. Elles sont devenues extrêmement interdépendantes et les gendarmes financiers comprenaient mal ces liens. Quand [la banque d’affaires] Lehman Brothers a déposé le bilan, elle a failli entraîner tout le monde dans sa chute.

    Quatre groupes contrôlent 90 % du commerce céréalier

    Voici ce qui donne des sueurs froides aux analystes du système alimentaire mondial. Ces dernières années, tout comme dans la finance au début des années 2000, les principaux noeuds du système alimentaire ont gonflé, leurs liens se sont resserrés, les stratégies commerciales ont convergé et se sont synchronisées, et les facteurs susceptibles d’empêcher un #effondrement_systémique (la #redondance, la #modularité, les #disjoncteurs, les #systèmes_auxiliaires) ont été éliminés, ce qui expose le système à des #chocs pouvant entraîner une contagion mondiale.

    Selon une estimation, quatre grands groupes seulement contrôlent 90 % du #commerce_céréalier mondial [#Archer_Daniels_Midland (#ADM), #Bunge, #Cargill et #Louis_Dreyfus]. Ces mêmes entreprises investissent dans les secteurs des #semences, des #produits_chimiques, de la #transformation, du #conditionnement, de la #distribution et de la #vente au détail. Les pays se divisent maintenant en deux catégories : les #super-importateurs et les #super-exportateurs. L’essentiel de ce #commerce_international transite par des goulets d’étranglement vulnérables, comme les détroits turcs (aujourd’hui bloqués par l’invasion russe de l’Ukraine), les canaux de Suez et de Panama, et les détroits d’Ormuz, de Bab El-Mandeb et de Malacca.

    L’une des transitions culturelles les plus rapides dans l’histoire de l’humanité est la convergence vers un #régime_alimentaire standard mondial. Au niveau local, notre alimentation s’est diversifiée mais on peut faire un constat inverse au niveau mondial. Quatre plantes seulement - le #blé, le #riz, le #maïs et le #soja - correspondent à près de 60 % des calories cultivées sur les exploitations. La production est aujourd’hui extrêmement concentrée dans quelques pays, notamment la #Russie et l’#Ukraine. Ce #régime_alimentaire_standard_mondial est cultivé par la #ferme_mondiale_standard, avec les mêmes #semences, #engrais et #machines fournis par le même petit groupe d’entreprises, l’ensemble étant vulnérable aux mêmes chocs environnementaux.

    Des bouleversements environnementaux et politiques

    L’industrie agroalimentaire est étroitement associée au #secteur_financier, ce qui la rend d’autant plus sensible aux échecs en cascade. Partout dans le monde, les #barrières_commerciales ont été levées, les #routes et #ports modernisés, ce qui a optimisé l’ensemble du réseau mondial. On pourrait croire que ce système fluide améliore la #sécurité_alimentaire, mais il a permis aux entreprises d’éliminer des coûts liés aux #entrepôts et #stocks, et de passer à une logique de flux. Dans l’ensemble, cette stratégie du flux tendu fonctionne, mais si les livraisons sont interrompues ou s’il y a un pic soudain de la demande, les rayons peuvent se vider brusquement.

    Aujourd’hui, le système alimentaire mondial doit survive non seulement à ses fragilités inhérentes, mais aussi aux bouleversements environnementaux et politiques susceptibles de s’influencer les uns les autres. Prenons un exemple récent. À la mi-avril, le gouvernement indien a laissé entendre que son pays pourrait compenser la baisse des exportations alimentaires mondiales provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine. Un mois plus tard, il interdisait les exportations de blé, car les récoltes avaient énormément souffert d’une #canicule dévastatrice.

    Nous devons de toute urgence diversifier la production alimentaire mondiale, sur le plan géographique mais aussi en matière de cultures et de #techniques_agricoles. Nous devons briser l’#emprise des #multinationales et des spéculateurs. Nous devons prévoir des plans B et produire notre #nourriture autrement. Nous devons donner de la marge à un système menacé par sa propre #efficacité.

    Si tant d’êtres humains ne mangent pas à leur faim dans une période d’abondance inédite, les conséquences de récoltes catastrophiques que pourrait entraîner l’effondrement environnemental dépassent l’entendement. C’est le système qu’il faut changer.

    https://www.courrierinternational.com/article/crise-le-systeme-alimentaire-mondial-menace-de-s-effondrer

    #alimentation #vulnérabilité #fragilité #diversification #globalisation #mondialisation #spéculation

  • R. Sciortino, S. Cacciari – Punti di condensazione. La guerra, i media e il «secondo populismo»
    https://kamomodena.noblogs.org/2022/06/07/r-sciortino-s-cacciari-punti-di-condensazione-la-guerra-i-media-

    I feticisti dello spurio e dell’ambivalenza a tutti i costi, così come chi considera il “casino” una maledizione esclusiva di questa fase storica e di questa composizione di classe, se ne stiano a distanza: non siamo noi quello che fa per voi. Non c’è da scandalizzarsi, né da applaudire. Davanti alla realtà concreta, la critica morale di ciò che non si conforma a quello che vorremmo e l’elogio di quello che ancora non c’è portano a ben poco. Occorre, invece, analisi concreta. Come ci stiamo dentro a questa realtà – nello specifico alla guerra, che sta informando il prossimo futuro? Quali lenti e strumenti dobbiamo usare, e quali buttare via? Che uso ne facciamo delle faglie, delle contraddizioni, delle ambiguità che ci stanno intorno e ci determinano? La domanda è politica, non analitica.

    #Ucraina #globalizzazione #Ukraine #mondialisation

  • #Canada : Des mauvaises herbes « génétiquement modifiées » Catherine Mercier
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1879912/mauvaises-herbes-genetiquement-modifiees-champ

    L’arrivée de plantes génétiquement modifiées dans les champs a créé un nouveau phénomène de résistance aux herbicides. Mais des pistes de solution existent.

    Dans cette ferme du Centre-du-Québec, des fleurs jaunes parsèment un champ de soya. La moutarde des oiseaux est désormais résistante au glyphosate. Photo : Radio-Canada

    À la ferme Givany au Centre-du-Québec, un champ de soya est constellé de fleurs jaunes. Ici, l’indésirable s’appelle la moutarde des oiseaux. Si cette plante se dresse entre les rangs de #soya en cette fin de juillet, c’est qu’elle a survécu aux herbicides.

    Le producteur Raphaël Vachon a remarqué le problème pour la première fois en 2015. “Après nos passages d’arrosage, la moutarde est restée là. Avec les années [...] le petit rond de vingt pieds s’est agrandi.”

    La moutarde des oiseaux est répertoriée comme #mauvaise_herbe au Québec depuis 1908.

    La plante pique la curiosité de l’agronome Isabelle Bernard. En 2017, elle envoie des échantillons de feuilles au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ.

    « C’est là qu’ils ont découvert que la plante était résistante au glyphosate. Non pas une résistance qui se développe par une mauvaise utilisation, une utilisation répétée d’un produit, mais bien un #gène qui était dans le canola qui s’est transféré dans la moutarde des oiseaux. Donc c’est comme une mauvaise herbe #OGM. »
    -- Une citation de Isabelle Bernard, agronome

    La moutarde des oiseaux (Brassica rapa), à gauche sur l’image, est très semblable au canola (Brassica napus) à droite. - Photo : Radio-Canada

    La moutarde des oiseaux, une plante sauvage, ressemble à s’y méprendre à une autre plante, abondamment cultivée au Canada : le canola. Au milieu des années 90, la compagnie Monsanto obtient le feu vert pour commercialiser du #canola #transgénique au Canada.

    Le canola #RoundUp Ready, d’après son nom commercial, a été modifié génétiquement pour tolérer les arrosages d’herbicide à base de #glyphosate. Quand on pulvérise le produit, toutes les mauvaises herbes meurent et le canola, lui, survit.

    La moutarde des oiseaux à la ferme Givany se comporte exactement de la même manière. “Si on applique seulement un glyphosate, ça ne fait rien : elle est totalement résistante, elle a le #gène de résistance”, explique Isabelle Bernard.

    Comme les deux plantes sont de proches parentes, le canola peut facilement polliniser la moutarde des oiseaux.

    Au #Québec, on a répertorié en 2005 un premier cas de moutarde des oiseaux qui avait intégré le #transgène de résistance au glyphosate. C’était dans la région de Chaudière-Appalaches. Aujourd’hui, 30 populations de cette mauvaise herbe sont connues, surtout au Centre-du-Québec, une région où on cultive pourtant peu de canola.

    Le Québec compte désormais 30 populations de moutarde des oiseaux résistante au glyphosate. Photo : Radio-Canada

    Même des producteurs agricoles qui n’ont jamais semé de canola se retrouvent avec le transgène issu de cette culture chez eux. “La moutarde prend la place du soya, illustre Raphaël Vachon, ça étouffe les plants et quand ça étouffe les plants, il y a moins de rendement.”

    Contrairement à l’amarante tuberculée, il n’existe pas de soutien financier pour les agriculteurs aux prises avec la moutarde des oiseaux. Pour Isabelle Bernard, qui voit de plus en plus de moutarde des oiseaux dans les champs de sa région, la situation est préoccupante : “Là, on a des images d’un champ qui a des lignes avec un peu de moutarde, mais imaginez ce même champ-là, s’il y avait de la moutarde à la grandeur du champ, ça occasionnerait des méchantes pertes de rendement.”

    Qui est responsable ?
    Ironiquement, la propriété intellectuelle du gène de tolérance au glyphosate a déjà fait l’objet d’une longue bataille judiciaire. En 2004, après des années de poursuites, le plus haut tribunal du pays donne raison à Monsanto dans son procès contre un agriculteur de la Saskatchewan https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1116341/20-ans-bataille-juridique-monsanto-percy-schmeiser-fier-canola . Le géant de l’agrochimie accusait Percy Schmeiser, un fermier, d’avoir fait pousser du canola transgénique sans avoir payé les redevances liées à l’utilisation des semences.

    Le fermier a toujours soutenu que ses champs avaient été accidentellement contaminés entre autres par du #pollen de canola génétiquement modifié, transporté par le vent. Très fin, ce pollen peut voyager sur plusieurs kilomètres.

    Alors que ces mêmes gènes se retrouvent dans des plantes qui nuisent aujourd’hui aux agriculteurs, on peut se demander s’ils sont toujours la #propriété du fabricant.

    Professeure à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM, Élisabeth Abergel a travaillé pendant de nombreuses années pour les industries pharmaceutiques et biotechnologiques. Elle est catégorique : “Les développeurs devraient continuer à être responsables de ces produits-là quand ils commencent à s’échapper et quand il y a une contamination génétique.”

    L’avocat de Percy Schmeiser, Terry Zakreski, croit aussi que Bayer, qui a racheté Monsanto en 2018, a une responsabilité. “La compagnie devrait-elle nettoyer tout ça ? Bien sûr qu’elle devrait. Le problème consiste à obtenir d’un tribunal qu’il lui ordonne de le faire !”

    L’un des problèmes qu’il soulève, c’est que les droits revendiqués par les compagnies sont des droits de #propriété_intellectuelle, “ce ne sont pas des droits de #propriété_physique. La compagnie revendique le droit de reproduire [les #semences], d’en tirer profit, mais elle ne revendique pas la propriété de l’objet physique, où qu’il apparaisse [...]”

    En 1995, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a autorisé la commercialisation des semences de canola génétiquement modifié. Son rapport d’évaluation des risques se basait sur des documents fournis par Monsanto. Déjà à l’époque, l’ACIA envisageait la possibilité que le canola s’hybride avec des plantes sauvages, qui deviendraient à leur tour tolérantes au glyphosate. Mais le rapport concluait que cela “n’aggraverait pas [...] la capacité d’envahissement de ces [mauvaises herbes] (Nouvelle fenêtre)”. https://inspection.canada.ca/varietes-vegetales/vegetaux-a-caracteres-nouveaux/approuves-cours-d-evaluation/documents-des-decisions/dd1995-02/fra/1303706149157/1303751841490#a9

    Selon l’avocat Terry Zakreski, le fait que “le gouvernement ait autorisé la dissémination dans l’environnement donne vraiment une défense à la compagnie. [...] Une fois que cette autorisation est donnée, c’est très difficile pour quelqu’un de poursuivre la compagnie en justice”.

    La compagnie Bayer n’a pas voulu se prononcer sur la propriété du transgène que l’on retrouve dans la moutarde des oiseaux chez les agriculteurs québécois. Dans un échange de courriels, l’un de ses représentants a toutefois invité les producteurs aux prises avec cette mauvaise herbe résistante à contacter #Bayer.

    Le cercle vicieux de l’utilisation des herbicides
    Pour contourner le problème de la résistance, l’industrie propose depuis quelques années de nouvelles semences génétiquement modifiées pour tolérer plus qu’un herbicide. Cette technique s’appelle l’empilement de gènes.

    Dans les catalogues de semences, on peut désormais choisir des cultures qui tolèrent à la fois le glyphosate, par exemple, et d’autres herbicides beaucoup plus toxiques, comme le #dicamba, ou encore le #2-4D, l’une des molécules actives de l’ #agent_orange utilisé comme défoliant lors de la guerre du Vietnam.

    Mais alors que développer ces nouvelles semences peut prendre dix ans, certaines mauvaises herbes sont déjà résistantes à ce cocktail au bout de cinq ans à peine. “On peut faire de l’empilement de gènes avec des variétés qui sont tolérantes à cinq herbicides, explique Élisabeth Abergel, mais à un moment donné, quand ces cinq herbicides n’auront plus aucun effet, il va falloir trouver des molécules encore plus toxiques. Donc ce n’est vraiment pas la solution, ce n’est pas durable.”

    « On sait ce qu’il faut faire pour éviter d’avoir des mauvaises herbes résistantes. Ça prend une rotation, ça prend une agriculture diversifiée le plus possible. Si on reste dans une agriculture qui est simplifiée, la nature va nous rattraper. C’est une question de temps. »
    -- Une citation de David Girardville, agronome

    Des pistes de solutions
    Tous les spécialistes consultés abondent dans le même sens. Pour freiner la résistance aux herbicides, il faut ramener de la biodiversité aux champs et ne plus dépendre seulement de la chimie pour contrôler les mauvaises herbes.

    Cela veut dire, entre autres, ne pas cultiver seulement du #maïs et du #soya. Ces deux plantes rapportent gros et sont de loin les deux plus cultivées dans la province. Mais ces monocultures contribuent à accélérer le phénomène de la résistance.

    L’agronome Stéphanie Mathieu, en Montérégie, rappelle l’importance de sortir de l’alternance maïs-soya. “Le maïs et le soya, ce sont des plantes qui sont semées au même moment, qui ont les mêmes espacements, qui ont des cycles de vie qui se ressemblent beaucoup. Et on travaille avec les mêmes herbicides aussi”. Facile dans ce contexte pour les mauvaises herbes, soumises aux mêmes produits année après année, de développer la résistance.
    . . . . .
    Ajouter des céréales à la rotation est une excellente solution. Elles couvrent rapidement le sol au printemps, ce qui empêche les mauvaises herbes de prendre racine. Et comme on les récolte plus tôt que le maïs et le soya, la moisson permet de faucher aussi la mauvaise herbe avant qu’elle ne puisse monter en graines.

    Entre les engrais verts, les #cultures intercalaires, le foin… les solutions ne manquent pas pour occuper le sol et contrôler les mauvaises herbes autrement qu’avec les seuls traitements chimiques. Et il faudra désormais rester aux aguets, car l’ère des solutions simples et rapides que promettaient les herbicides est bel et bien révolue.

    « Si on ne se questionne pas sur pourquoi il y a tel type de mauvaises herbes dans nos champs et qu’on ne s’y intéresse pas, on va multiplier le problème très, très rapidement. Que ça soit pour les mauvaises herbes ou les insectes ou les maladies, il faut connaître les champs. Il faut savoir à qui on a affaire. »
    -- Une citation de David Girardville

    #Santé #multinationales #agrobusiness #environnement #lobbying #quelle_agriculture_pour_demain_ #lobby

  • Coronavirus: eastern Chinese city ramps up zero-Covid strategy with tests every 48 hours | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/china/science/article/3175954/coronavirus-eastern-chinese-city-ramps-zero-covid-strategy-tests

    Coronavirus: eastern Chinese city ramps up zero-Covid strategy with tests every 48 hours. Hangzhou in Zhejiang province has set up around 6,500 testing stations for residents and visitors. Different strategies to handle outbreaks in Shenzhen and Shanghai cited as shaping vigilant approach and routine testing policy
    China’s city of Hangzhou has adopted a frequent Covid-19 testing routine since Thursday to beat the highly transmissible Omicron variant, in line with the country’s “early detection” goal under its dynamic zero-Covid policy.
    The provincial capital of eastern Zhejiang province and home to 12 million people has set up around 6,500 testing stations for residents and visitors to get PCR tested every 48 hours, according to local authorities.
    From Saturday, residents must show their test results to enter their residential areas, offices, public transport, public venues and schools, it added. Those who enter the city should be tested in the 48 hours before arriving.Shanghai fences in residential buildings to combat Covid-19
    Ying Xumin, deputy director of the Hangzhou health commission, said the frequent testing routine was key to detecting infections as early as possible and minimising the risk of spread in public venues.“Hangzhou faces a severe risk of imported cases [from other parts of the country]. The Labour Day [five-day] holiday is around the corner and there will be more movement of people and gatherings.“We launched the routine testing service to secure the hard-won results of Covid-19 control and maintain the normal operations of businesses and life in the city,” he said, adding that 7.4 million people were tested on Thursday.On Friday, the city reported seven new asymptomatic infections. One was an arrival from outside the city identified at the railway station and the rest were detected within local areas already under isolation.Li Bin, vice-minister of the National Health Commission, said on Friday the country aimed to act fast to beat the rapid transmission of Omicron.“The Omicron variant is highly infectious, transmits quickly and often unnoticed, and causes a high proportion of asymptomatic infections,” Li said. “[We] use both rapid antigen and PCR tests to identify infections as early as possible.”He said all local governments should stick to the dynamic zero-Covid policy and control local outbreaks to avoid infections spilling over to other parts of the country.“If certain places do not resolutely adhere to the policy … it might become the ‘transmitter’ and ‘magnifier’ of outbreaks, causing heavy loss of life and property and seriously affecting economic and social development,” he said.“We encourage local governments to improve precision in Covid-19 control to achieve the greatest results with the least cost.”Beijing’s policy is to contain local outbreaks with strict preventive measures, despite much of the rest of the world embracing a live-with-the-virus mentality.There have been calls from foreign businesses to resume international exchanges and ease pressure on the industrial and services sectors, both hit hard by the tough control measures.China’s insistence on zero-Covid has been controversial as people question the high cost of the social and economic disruption.China’s harsh Covid restrictions leave thousands of migrant workers in limbo. Huang Yanzhong, a senior fellow for global health at the New York-based Council on Foreign Relations, said Hangzhou’s frequent testing routine used PCR tests, instead of at-home rapid antigen tests, so authorities could be sure they knew the test results under a centralised system and could follow up with isolation orders.
    “The country is adjusting its zero-Covid policy, drawing on the experience of Shanghai’s outbreak. The megacity did not act fast enough to nip the crisis in the bud, causing huge social and economic costs.
    “Other places are now learning from Shenzhen which launched mass testing once a few cases were identified to stop the spread as early as possible.
    “That also means all places have to be vigilant and on high alert all the time to prepare for the return of the virus and make testing part of their routine, even if there is no local outbreak,” Huang said, adding that the practice might continue over the next six months, and become more widely adopted nationwide. In March, China approved Covid-19 rapid antigen tests for public use and it adopts a dual testing strategy – both PCR and RAT – for “early detection”. PCR test samples are tested for viral genetic material in a laboratory and results usually take between one day and a few days.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#chine#shangai#shenzen#zerocovid#travailleurmigrant#isolement#depistage#economie#globalisation#confinement

  • 5 questions à Roland Riachi. Comprendre la #dépendance_alimentaire du #monde_arabe

    Économiste et géographe, Roland Riachi s’est spécialisé dans l’économie politique, et plus particulièrement dans le domaine de l’écologie politique. Dans cet entretien, il décrypte pour nous la crise alimentaire qui touche le monde arabe en la posant comme une crise éminemment politique. Il nous invite à regarder au-delà de l’aspect agricole pour cerner les choix politiques et économiques qui sont à son origine.

    https://www.carep-paris.org/5-questions-a/5-questions-a-roland-riachi
    #agriculture #alimentation #colonialisme #céréales #autosuffisance_alimentaire #nationalisation #néolibéralisme #Egypte #Soudan #Liban #Syrie #exportation #Maghreb #crise #post-colonialisme #souveraineté_nationale #panarabisme #militarisme #paysannerie #subventions #cash_crop #devises #capitalisme #blé #valeur_ajoutée #avocats #mangues #mondialisation #globalisation #néolibéralisme_autoritaire #révolution_verte #ouverture_du_marché #programmes_d'ajustement_structurels #intensification #machinisation #exode_rural #monopole #intrants #industrie_agro-alimentaire #biotechnologie #phosphates #extractivisme #agriculture_intensive #paysans #propriété_foncière #foncier #terres #morcellement_foncier #pauvreté #marginalisation #monoculture #goût #goûts #blé_tendre #pain #couscous #aide_humanitaire #blé_dur #durum #libre-échange #nourriture #diète_néolibérale #diète_méditerranéenne #bléification #importation #santé_publique #diabète #obésité #surpoids #accaparement_des_terres #eau #MENA #FMI #banque_mondiale #projets_hydrauliques #crise_alimentaire #foreign_direct_investment #emploi #Russie #Ukraine #sécurité_alimentaire #souveraineté_alimentaire

    #ressources_pédagogiques

    ping @odilon

  • La ville #logistique : réflexions depuis l’Afrique
    https://metropolitiques.eu/La-ville-logistique-reflexions-depuis-l-Afrique.html

    À quoi peut bien ressembler une ville dédiée à la logistique en #Afrique ? Comment se connecte-t-elle aux circulations de marchandises globales ? Telles sont les questions abordées par Hélène Blaszkiewicz à partir du cas de Kasumbalesa, petite ville à cheval sur la RDC et la Zambie devenue un centre logistique majeur. « Votre colis est disponible en point relais ! » Voici un message familier et rassurant, que de nombreuses habitantes et habitants des grandes villes occidentales ont déjà reçu. Derrière #Terrains

    / logistique, Afrique, #commerce, #frontière, #pays_du_Sud, #transports

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_blaszkiewicz.pdf

  • Tiens je découvre l’assombrissement global (global dimming). Je m’étonne d’être passé à côté de cet aspect du climat (ou je n’ai pas bonne mémoire).

    https://en.wikipedia.org/wiki/Global_dimming
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Assombrissement_global

    Pour la faire courte : les incendies, chauffages et transports (en gros la combustion de combustible fossile) émettent des particules qui obscurcissent le ciel (réduisent les rayonnements solaire à la surface) (mesurable depuis les années 1950)… ce qui — parmi différentes choses (notamment pas bonnes pour la santé) — a réduit un peu le réchauffement climatique. Le paradoxe est donc que pour limiter le réchauffement climatique (et améliorer la santé), il faut moins émettre ces aérosols… ce qui va éclaircir le ciel (et donc provoquer aussi un réchauffement en passant) :

    Some scientists now consider that the effects of global dimming have significantly masked the effect of global warming and that resolving global dimming may therefore lead to increases in future temperature rise.

    According to Beate Liepert, “We lived in a global warming plus a global dimming world and now we are taking out global dimming. So we end up with the global warming world, which will be much worse than we thought it will be, much hotter.”

    The magnitude of this masking effect is one of the central problems in current climate change with significant implications for future climate changes and policy responses to global warming.

    #climat #global_dimming #global_brightening #assombrissement_global #éclaircissement_global

    En relation cet article de mars 2022 : https://www.eumetsat.int/more-sunshine-in-europe-due-to-cleaner-air qui contient quelques graphiques.

    More sunshine in Europe due to cleaner air

    How satellite-based climate data records support our understanding of the impact of cleaner air on the Earth’s climate.

    [...]
    In fact, increases of aerosol concentration are known to affect the clouds in various ways.

    Firstly, they lead to clouds with smaller droplets and higher brightness (referred to as the first indirect aerosol effect; Twomey, 1977).

    Secondly, they lead to clouds having a longer life time, a higher thickness, and less precipitation (referred as the second in-direct aerosol effect; Albrecht, 1989). Figure 2 illustrates the direct and indirect aerosol effects.

    [...]
    In its 6th Assessment Report, the International Panel for Climate Change (IPCC, 2021) states with high confidence, that the reduced aerosol concentrations in the recent decades led to an observable positive trend in shortwave radiation over Europe. As an unfavourable side effect, improved air quality (less aerosols) enhances warming through the direct and in-direct aerosol effects.

  • How Russia’s War In Ukraine Threatens Wheat Shortages, Rising Food Prices - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/features/2022-04-05/will-russia-s-war-in-ukraine-cause-wheat-shortages-raise-food-prices-more

    Disruptions in the flows of grains and oilseeds — staples for billions of people and animals across the world — are sending prices soaring. Countries fearing potential food shortages are scrambling to find alternative suppliers and new trades are emerging.

    #ukraine_food via Filou

  • Despite its beautiful Ori games, Moon Studios is called an ’oppressive’ place to work | VentureBeat
    https://venturebeat.com/2022/03/18/despite-its-beautiful-ori-games-moon-studio-is-called-an-oppressive-pla

    Gaming fans know Moon Studios for its amazing Ori games with beautiful art and emotional stories. But a number of current and former employees consider the Ori studio an oppressive place to work. That is according to GamesBeat’s interviews with Moon developers.

    Franciska Csongrady sur Twitter :
    https://twitter.com/TigrMoth/status/1505276733771112449

    I worked at Moon Studios for two years. I was the only woman on the story team. I struggle to find the words to express what a soul-destroying experience it was to work with the heads of the studio, Thomas and Gennadiy.

    The whole studio is built on the lie that Quality justifies everything. Verbal abuse. Crunch. Public humiliation. But it just wears you down, and burns you out. Burnt out people do not produce quality.

    Anything good that you had made before they had killed your creative spark was used to lure new, unwitting devs in, to fill the places of the friends you watched leave, one by one.

    Please, don’t be fooled. Don’t perpetuate the problem by working for places like Moon. We have to stop the defeatist mentality that this is just what the industry is like. There are better places out there. You deserve better.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #moon_studios #jeu_vidéo_ori #culture_toxique #ressources_humaines #encadrement #turnover #jeu_vidéo_blind_forest #jeu_vidéo_ori_and_the_will_of_the_wisps #thomas_mahler #gennadiy_korol #oppression #activision_blizzard #riot_games #ubisoft #ea #electronic_arts #microsoft #succès #violence_verbale #micromanagement #crunch #glassdoor #cd_projekt_red #jeu_vidéo_cyberpunk_2077 #sean_murray #hello_games #jeu_vidéo_no_man_s_sky #salaires #rémunération #primes #royalties #crédits #santé_mentale #santé_psychique #stress_post_traumatique #viol

  • Comment le recyclage détruit l’environnement au Vietnam | Zoom Ecologie
    https://zoom-ecologie.net/?Comment-le-recyclage-detruit-l-environnement-au-Vietnam-Entretien-av

    Mikaëla Le Meur a publié « Le mythe du recyclage », un livre qui reprend ses observations de terrain dans le village de Minh Kai au Vietnam. Elle explique comment le commerce international de déchets « recyclables » y entraîne une délocalisation de la pollution. Les restes de la consommation européenne, états-unienne, japonaise ou australienne s’accumulent dans des espaces mal équipés pour les traiter, polluant l’environnement tout en produisant de nouveaux objets de médiocre qualité. Durée : 59 min. Source : Fréquence Paris Plurielle

    https://zoom-ecologie.net/IMG/mp3/zoom_ecolo_2022_24_02_recyclage_vietnam.mp3

  • Food crisis looms as Ukrainian wheat shipments grind to halt
    Prices soar as Black Sea ports at virtual standstill amid Russian assault.

    At this time of year, Kees Huizinga is normally busy planting wheat, barley and corn on his farm in central Ukraine. But, having lost workers to the frontline, the Dutch national left his grain silos to sound the alarm about the impact of the Russian invasion on global wheat supply.

    Russia and Ukraine supply almost a third of the world’s wheat exports and since the Russian assault on its neighbour, ports on the Black Sea have come to a virtual standstill. As a result, wheat prices have soared to record highs, overtaking levels seen during the food crisis of 2007-08.

    “If farmers in Ukraine don’t start planting any time soon there will be huge crisis to food security. If Ukraine’s food production falls in the coming season the wheat price could double or triple,” said the Dutch national, who has been farming for two decades in Cherkasy, 200km south of Kyiv. He is part of a farming union, whose 1,100 members cover just under 10 per cent of the country’s farmland.

    While well stored wheat, such as that on Huizinga’s farm, can last several months, agricultural experts and policymakers have warned of the impact of delayed shipments on countries reliant on the region for wheat, grain, sunflower oil and barley.

    “They’re going to have to find different suppliers and all that means higher prices,” said Joseph Glauber, the former chief economist at the US Department of Agriculture and a senior fellow at agricultural policy think-tank IFPRI.

    The surge in prices will fuel soaring food inflation — already at a seven-year high of 7.8 per cent in January — and the biggest impact will be on the food security of poorer grain importers, warned analysts and food aid organisations.

    Ukraine accounts for 90 per cent of Lebanon’s wheat imports and is a leading supplier for countries including Somalia, Syria and Libya. Lebanon is “really struggling with an already high import bill and this is only going to make things worse,” said James Swanston, emerging market economist at Capital Economics.

    Russia also provides its Black Sea neighbour Turkey with more than 70 per cent of its wheat imports, according to the International Trade Centre. Even before the Russian invasion of Ukraine, inflation in Turkey had had hit a 20-year high of 54.4 per cent in February. “The war is only going to exacerbate the cost of food,” said Ismail Kemaloglu, the former head of the state Turkish Grain Board and now the director of the consultancy IK Tarimussu.

    “What’s critical here is that the Black Sea offers a logistical and price advantage . . . Costs will rise significantly when [Turkey] buys from the US or Australia,” he said. “Even if the war ends tomorrow, Ukraine’s planting season has already been disrupted and it will impact the 2022 harvest regardless.”

    The UN World Food Programme, which procures grains and food to distribute to poorer countries, bought just under 1.4m tonnes of wheat last year of which 70 per cent came from Ukraine and Russia.

    Prior to the invasion it was already facing a 30 per cent increase in the cost of wheat, because of poor harvests in Canada, the US and Argentina. The latest surge in grain prices would further curtail its ability to provide aid, it said.
    “This is an unnecessary shock of mega proportions,” said Arif Husain, chief economist at the WFP.

    High prices could trigger unrest, analysts said.

    The last time wheat prices spiked to these levels in 2007 and 2008 because of severe production declines in leading producing countries such as Australia and Russia, protests spread through nearly 40 countries from Haiti to the Ivory Coast, while a jump in grain prices in 2009-10 is regarded as one of the triggers of the Arab Spring uprisings in the Middle East.

    Russia accounts for two-thirds of Egypt’s wheat imports. Egyptian authorities say their wheat inventories will last until mid June and the Egyptian local harvest should start coming in by mid April. Any rise in subsidised bread prices and further increase in food inflation in Egypt “increases the threat of social unrest,” said Swanston.

    It is also unclear how long the crisis will last, said analysts, a fact that is boosting prices. “The market is worried that this is not a problem that’s going to be solved any time soon,” said Tim Worledge at Agricensus, the agricultural data and pricing agency.

    Wheat inventories are tight everywhere and as Chinese and South Korean buyers of Ukrainian corn, used to feed livestock, sought sellers elsewhere, EU agricultural ministers on Wednesday discussed allowing farmers to boost production using the 10 per cent of land they usually leave fallow in response to the war in Ukraine.

    In the short term, Ukrainian farmers contending with a war may struggle to spread fertilisers and pesticides and plant seeds for the spring crop. The next crop is due in the European summer. That harvest will depend on how long the Russian invasion lasts and for how long exports via the ports will be blocked.

    Sitting in his friend’s house in Siret close to the Romania-Ukraine border, Huizinga said the main question raised during a call with 75 fellow Ukrainian farmers was whether to plant or not to plant. They may struggle to get fertiliser and crop protection and it is unclear whether they could actually harvest and ship the crop. “The supply chain is broken,” he said.

    Some of the 400 staff on his 15,000 hectare farm have gone to fight and Huizinga has posted videos on social media of fellow farmers in the bomb shelters and villagers slaughtering pigs to deliver food to those in Kyiv and in the army. The difficulty, he said, could soon extend way beyond Ukraine. “We can face a huge problem, especially the poor people, who will have difficulty getting bread.”

    https://www.ft.com/content/457ba29e-f29b-4677-b69e-a6e5b973cad6

    #crise_alimentaire #blé #Ukraine #guerre #prix #Russie #Liban #Somalie #Syrie #Libye #Turquie #impact #Mer_Noire #mondialisation #globalisation #Egypte #inflation #pain

  • La désintégration du glacier de l’Apocalypse
    https://www.franceculture.fr/emissions/et-maintenant/et-maintenant-du-mercredi-02-mars-2022

    Il est un monstre froid nécessaire, un géant que les scientifiques s’inquiètent de voir rapetisser, tant sa fonte aurait des conséquences irréversibles. Sa taille ? 120 km de large, 600 km de long et 3 km de profondeur. #Thwaites, que l’on appelle aussi #glacier de l’#Apocalypse, se loge à l’ouest de l’#Antarctique à l’entrée d’une chaîne de vallées creusées au-dessous du niveau de la mer. Il est donc pareil à un bouchon de glace : s’il cède, ce sont tous les glaciers de cette zone géographique pourraient s’effondrer à leur tour.

    Et Maintenant ? Eh bien, le glacier de l’Apocalypse menace de se désintégrer.

  • L’ex-avocat Régis de Curières de Castelnau devenu éditorialiste nous livre sa vision des faits concernant la crise en #Ukraine. Son opinion (un peu) crypto-stalinienne et (complètement) souverainiste convoque le géopolitologue Yves Lacoste pour nous inciter à relativiser les cris d’orfraie des médias de l’Occident « otanisés ». A cette lecture, peut-on en conclure que le #droit_international, ça sert juste à être bafoué ?...

    Crise ukrainienne : la géographie, ça sert d’abord à faire la guerre - Vu du Droit
    https://www.vududroit.com/2022/02/crise-ukrainienne-la-geographie-ca-sert-dabord-a-faire-la-guerre

    On avait appris avec le grand géopolitologue Yves Lacoste que : « La géographie ça sert d’abord à faire la guerre ». Nous avons devant nous une bonne leçon.

    La Russie s’est en partie reconstitué un glacis sécuritaire pour compenser celui anéanti par la chute de l’Union soviétique. Fait des petits morceaux de son ancien empire, ayant ou non le statut d’État indépendant reconnu. Au sud avec bien sûr le Kazakhstan et la Géorgie neutralisée par les tampons de l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. Au sud-ouest on trouve la Transnistrie et désormais les régions de l’Est ukrainien. Quant à l’ouest, il ne faut pas oublier l’enclave russe dans l’UE, avec Kaliningrad. Mais à l’ouest, il y a surtout ce pays dont on parle finalement très peu, c’est-à-dire la Biélorussie que la ridicule tentative de « révolution de couleur » a rejeté dans les bras de Moscou. Sur le plan militaire, la Russie a donc récupéré un glacis défensif pouvant s’avérer menaçant vis-à-vis de certains pays de l’OTAN.

    #géopolitique #glacis_soviétique #Russie #URSS

    Voir aussi : https://seenthis.net/messages/950227