• La feuille Charbinoise » « Plus tu possèdes d’épices, plus grande est ta richesse… »
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    « Plus que jamais, il convient de repenser les fonctions et la place de l’#agriculture dans la #société. Il faut redonner aux actifs agricoles leur rôle #social, économique et écologique, afin de considérer la production agricole dans sa #globalité. L’agriculture paysanne a l’ambition de répondre à cet objectif. » Je lis cette déclaration de principe, à laquelle je souscris entièrement, sur le site de la FADEAR, Réseau de l’Agriculture Paysanne, une structure regroupant, entre autres, des militants de la Conf’, ayant pour objectif de promouvoir le développement de l’agriculture paysanne. Nous avons découvert avec plaisir le travail qui se faisait dans de nombreuses petites exploitations familiales au Kérala. Deux mondes se côtoient, s’ignorent parfois mais s’affrontent aussi souvent : celui des fermes traditionnelles (où l’on met en œuvre des pratiques innovantes) et celui des plantations industrielles (riz, thé, café…) où l’on s’acharne à appliquer les préceptes de l’#agrochimie intensive. Dans un cas ce sont les paysans qui sont aux commandes ; beaucoup d’entre eux sont soucieux de la qualité de leur démarche ; dans l’autre ce sont souvent de riches propriétaires peu scrupuleux, veillant surtout à aligner des colonnes de chiffres dans leurs livres de comptes. On a fait danser les paysans indiens sur la gigue de la « Révolution verte » ; certains ont refusé de rentrer dans le bal ; d’autres ont accepté. Le réveil est difficile et la gueule de bois lourde de conséquences. L’emploi massif de semences hybrides, puis de #semences #OGM, le recours de plus en plus fréquent aux #pesticides, les quantités croissantes d’engrais chimiques nécessaires ont ruiné bien des sols et poussé bien des agriculteurs indiens au suicide. Cela est vrai surtout dans les grandes zones céréalières de l’Inde, mais les petits états comme le Kérala n’échappent pas au problème, même si la structure paysanne traditionnelle a mieux résisté qu’en d’autres endroits. Les « jardins familiaux » comme on les appelle souvent occupent encore 25% de la surface cultivée de la province.

    #paysannerie #démocratie #exploitation