• #Israël #gouvernement #Netanyahou #extrêmedroite #nationalisme #sionisme #intégrisme #racisme #homophobie #sexisme...
    #Palestine #discrimination #colonialisme #oppression #antisionisme #antisémitisme...

    🛑 SUR LA FASCISATION DU GOUVERNEMENT ISRAÉLIEN, SES RÉPERCUSSIONS, ET NOTRE POSITIONNEMENT DE JUIF·VES DE LA DIASPORA – Juives et Juifs révolutionnaires

    L’accès au gouvernement, sous la tutelle de Benjamin Netanyahou, de diverses tendances ouvertement d’extrême droite, nationalistes et intégristes, notamment kahanistes, qui s’inscrit dans la montée en puissance générale des tendances nationalistes, réactionnaires dans le monde, représente une nouvelle régression sur laquelle nous avons collectivement décidé de nous exprimer, en tant que Juif·ves de la diaspora.
    En premier lieu, il convient de rappeler que nous réagissons à cette situation, non pas car notre judéité nous y obligerait, mais car nous estimons que c’est un moment important pour poser sur la table des inquiétudes et des problématiques qui résonneront sans doute à l’oreille de beaucoup.
    Ce qui se passe en Israël est en effet très inquiétant. Il suffit de voir le mouvement social déployé depuis la formation du nouveau gouvernement pour en avoir une idée. Ce sont des racistes, néo-fascistes, et LGBTQIphobes de la pire trempe qui ont désormais entre leurs mains des ministères, notamment celui de la Sécurité nationale dirigé par le fasciste Itamar Ben-Gvir. Ce dernier est un représentant de l’extrême-droite israélienne la plus réactionnaire, héritier du parti kahaniste Kach, interdit par Israël après qu’un de ses membres (Baruch Goldstein, dont Ben-Gvir a longtemps affiché un portrait dans son salon) ait assassiné vingt-neuf Palestinien·nes. Son parti politique, Otzma Yehudit, contrôle également le ministère du développement du Néguev et de la Galilée, en charge notamment de la colonisation ; le ministère de l’Intérieur revient aux ultra-orthodoxes du Shas, ainsi que la Santé, le travail, et les affaires religieuses ; le ministère de Jérusalem au parti Judaïsme Unifié de la Torah, qui contrôle également le ministère du logement ; les Finances sont attribuées au Parti Sioniste Religieux ; et ainsi de suite pour former un gouvernement de cauchemar, dont le Likoud forme l’aile la moins réactionnaire (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️https://juivesetjuifsrevolutionnaires.wordpress.com/2023/02/23/sur-la-fascisation-du-gouvernement-israelien-ses-repercussions-et-notre-positionnement-de-juif%c2%b7ves-de-la-diaspora

    • Est-ce que les auteurs de ce texte « se définissent sympathiques au sionisme tout en étant outrées par la guerre menée par les divers gouvernements belliqueux et coloniaux » ?

      Pourtant – si c’est le cas –, le sionisme, par-delà ses variantes évoquées, les unes à prétention socialisante, les autres ouvertement réactionnaires, n’a jamais été qu’une orientation politique nationaliste, visant à ses origines la création d’un État juif, puis, cela fait, sa consolidation. Si aujourd’hui, c’est l’expression du nationalisme d’un État oppresseur qui s’oppose aux aspirations nationales du peuple palestinien opprimé, il n’en reste pas moins par définition l’expression d’un nationalisme.

      Pire : le sionisme, qui est parvenu à un moment de son histoire à représenter un espoir pour de nombreux Juifs, pour qui l’agonie du #capitalisme eut le visage des camps de la mort, n’a su que préserver une société d’exploitation et d’oppression, où le racisme atteint de plein fouet la population palestinienne des Territoires occupés, les Arabes israéliens – quand ce n’est pas des Juifs israéliens eux-mêmes, en particulier les Juifs orientaux qui forment la partie pauvre de la population israélienne.

      Les sionistes qui croient avoir trouvé l’argument définitif en disant que la critique du sionisme remet en cause Israël dans son droit à l’existence en tant qu’État juif... n’ont pas tort sur ce point. Car les militants révolutionnaires les plus conséquents militent pour que tous ceux qui vivent en Israël aient les mêmes droits, quelle que soit leur nationalité d’origine ou leur religion. Et qu’importe si Israël n’est plus alors un État juif, pourvu qu’il soit devenu respectueux pour tous ceux qui y vivent.

      C’est aussi cela qu’on appelle l’antisionisme : sous cette forme, le seul #antiracisme conséquent.

    • Les JJR, comme le nom l’indique, se situe pleinement dans la tradition révolutionnaire ouvrière et internationaliste dans une perspective juive.
      Nous les ’suivons’ depuis leur création.

      Il combattent, dénoncent et condamnent l’antisémitisme et tous les racismes.

      Il n’y a pas d’ambiguïté dans leur engagement, ce qui leur attire souvent une agressivité de la part des nationalistes de tous les bords, y compris et surtout des partisans fanatiques de l’Etat d’Israël.

      Les JJR font un gros travail de pédagogie contre les préjugés racistes et sur l’Etat d’Israël notamment, comme dans cet article.

      Le « sionisme » (terme tellement galvaudé de nos jours, que nous ne l’employons quasiment jamais) est multiple et souvent en conflit interne : sionisme religieux, sionisme dit révisionniste (de droite), sionisme socialiste, sionisme chrétien... il y a même eu un petit courant sioniste libertaire au début du XXe siècle (dont l’anarchiste Bernard Lazare fut la figure emblématique) en réaction à l’antisémitisme au moment de l’Affaire Dreyfus et qui voulait fonder un foyer national juif sans État.

      Cela reste, dans l’immense majorité des cas, un nationalisme comme tous les autres.

      Les JJR ont parfaitement raison de dénoncer la manipulation et le confusionnisme qui se cache souvent derrière un « antisionisme » fantasmagorique et obsessionnel de façade qui sert de paravent à beaucoup d’antisémites de tous bords (Soral, Dieudonné, une certaine extrême-gauche et Cie).
      Le nationalisme palestinien corrompu et/ou arabe ne vaut guère mieux, sinon qu’il bénéficie d’une auréole du fait du colonialisme et de l’apartheid israélien...

      Soyons et restons internationalistes.

      Un excellent résumé se trouve dans un communiqué de 2006 émanant de la FA :

      « Quelle alternative au Moyen-Orient ?

      La Fédération anarchiste francophone dénonce et condamne la nouvelle agression militaire en cours en Palestine et dans les territoires occupés faisant suite à l’enlèvement d’un jeune appelé franco-israélien.

      Une fois de plus, dans la guerre sans fin qui oppose l’Etat israélien et l’Autorité palestinienne, ce sont les populations civiles, toujours aux premières loges, qui paient de leurs sang, de leurs conditions de vie et de leurs libertés l’affrontement de deux logiques nationalistes, capitalistes, militaires et religieuses.

      C’est bien le Hamas et le Djihad Islamique qui, arrivés au pouvoir par les urnes en profitant de la corruption et du discrédit du Fatah de Yasser Arafat et de la déliquescence de l’OLP, tirent profit de la colère, de la frustration de la majorité palestinienne en transformant ainsi le combat contre l’oppression colonialiste en combat religieux, avec ses dérives antisémites.

      Les gouvernements israéliens ont toujours cherché ce conflit religieux, et ont donc favorisé la montée d’un courant islamiste intégriste, cherchant ainsi à légitimer aux yeux des pays occidentaux leur politique de colonisation, de domination, et d’apartheid ethnique.

      En tant qu’anarchistes nous savons que les Etats séparent les peuples par l’établissement de frontières. Tout comme la création de l’Etat d’Israël n’a rien réglé pour cette région, et pour les juifs exilés, eux aussi à une autre époque dans une situation désespérante, la création d’un véritable Etat palestinien ne peut nous satisfaire. A quoi donc servirait un Etat plus formel pour les Palestiniens ?
      Que ferait donc cet Etat ? Maintenir le statu quo sur l’influence grandissante des islamistes, laisser la guerre sociale de côté, sous prétexte que l’ennemi, c’est Israël. Et l’émancipation sociale ?
      Et l’égalité économique et sociale dans tout ça ? La haine entre des peuples, réfugiés derrière d’éventuels barbelés dans leurs Etats respectifs, se cristalliserait sur des communautés nationales, concept diffus, trompeur et interclassiste, si l’on dressait plus de frontières.

      Nous proposons le fédéralisme libertaire, fondamentalement égalitaire et adapté à un Moyen-Orient constitué de mosaïques de peuples, préconisant la libre association, la libre fédération, sur des bases égalitaires entre les individus et les groupes d’individus qui fondent ce fédéralisme.

      La répartition des richesses ainsi que l’autogestion généralisée sont des étapes incontournables dans cette région comme ailleurs, où il existe des pauvres et des riches, des Etats qui convoitent l’accès à la mer, à l’eau, aux terres fertiles, et au pétrole.

      Une alternative au Moyen-Orient peut voir le jour si d’un coté comme de l’autre les peuples israéliens et palestiniens, jetant à bas les barrières artificielles qui les séparent et les opposent, s’unissent contre leurs ennemis communs, les pouvoirs politique, économique, religieux et militaire, pour construire ensemble les bases d’une société assurant la paix et l’harmonie.

      L’existence de collectifs communs d’individus palestiniens et israéliens s’opposant par exemple à la construction du Mur, soutenant les déserteurs et les opposants aux militarismes prouve encore une fois que ce qui nous unit, l’entraide et la solidarité, est plus fort que ce qui nous divise.

      La Fédération anarchiste francophone appelle toutes les forces du mouvement social comme tous les individus épris de justice, de paix, et de liberté à protester par tous les moyens possibles pour que cesse au plus vite cette situation intolérable que subissent les travailleurs, civils, femmes, hommes, et enfants de cette région du monde. »

      ★ Fédération anarchiste, le 5 juillet 2006.

    • J’entends, mais rien dans le texte des JJR ne permet de penser qu’ils ne sont pas eux-mêmes sionistes.

      Or, le sionisme – d’où qu’il vienne – représente, comme tous les nationalismes, une impasse pour les travailleurs. À plus forte raison quand il s’agit d’un nationalisme qui n’est pas celui d’un peuple opprimé, ni celui des victimes de persécutions antisémites, mais celui d’un groupe national qui possède un État, une armée puissante et qui opprime depuis 70 ans un autre peuple, le peuple palestinien.

      Quant à l’« antisionisme », qu’il puisse servir de paravent à beaucoup de tarés antisémites n’enlève rien au fait qu’il va de soi : comme dénonciation du nationalisme, ce poison mortel pour les travailleurs, dont les intérêts sont communs par-delà les frontières.

      Quant au texte de la FA, j’en partage l’essentiel : en dépit de sa rhétorique anarchiste ("fédéralisme libertaire", "collectifs communs", "autogestion généralisée"... nous employons d’autres mots) ; en dépit de ce contresens habituel selon lequel ce sont "les Etats [qui] séparent les peuples par l’établissement de frontières" (car au fond c’est d’abord une des lois du capital, et celui-ci a des États pour la faire appliquer) ; et en dépit des concepts vagues de "forces du mouvement social" pour désigner les acteurs du changement espéré (on dirait du NPA dernière période qui ne parle plus de lutte de classe ni de classe ouvrière).

    • @Recriweb

      > L’article n’est pas un ’pedigree’ des JJR mais une position factuelle sur le gouvernement israélien.

      Concernant les JJR, il suffit de chercher un peu, de se renseigner pour savoir qu’ils sont antinationalistes.

      Comme nous l’avons écrit, le terme « antisionisme » est extrêmement galvaudé et mal employé : « sioniste » est devenu clairement un synonyme de « Juif » et il suffit de consulter pas mal de sites soi-disant « antisionistes », pour se rendre vite compte que c’est devenu une insulte, un prétexte alibi bien connu pour ne pas être poursuivi pour « incitation à la haine raciale ».
      C’est pour cela que nous ne l’employons jamais car il est rentré depuis longtemps dans le lexique de l’extrême-droite ouvertement antisémite ou de certains groupes pro-palestiniens nationalistes et confusionnistes.

      Comme les JJR, nous sommes internationalistes et bien évidemment contre tous les nationalismes.

      Quant à la « rhétorique anarchiste » (!) : on ne va surement pas s’excuser d’être anarchistes.

      Le texte de la FA est très clair, pleinement dans l’esprit anarchiste : insinuer que nous ne sommes pas dans la lutte des classes pour défendre le prolétariat c’est complètement méconnaître ce que nous sommes.

    • Dénoncer la politique des dirigeants israéliens qui entraînent leur peuple dans des guerres sans fin et qui oppriment les Palestiniens n’a rien d’ambigu. Ceux qui amalgament cette position à de l’antisémitisme (au prétexte que l’extreme-droite se sert de l’antisionisme pour dissimuler son antisémitisme), c’est-à-dire ces politiciens et ces « intellectuels » (BHL, Finkielkraut, Bruckner, etc.) qui se servent servent de cette amalgame pour faire taire toute opposition à Israël, voire espérer criminaliser toutes les critiques vis-à-vis de sa politique coloniale, ne méritent certainement pas que nous renoncions à nous exprimer clairement. Ne serait-ce qu’en solidarité avec, en Israël même, les nombreux opposants à la politique sioniste des gouvernements successifs, eux-mêmes étant parfois qualifiés d’antisémites !

      Qu’ils vivent en France, en Israël ou n’importe où sur la planète, qu’ils soient athées, juifs, musulmans ou autres, les travailleurs n’ont ni patrie ni communauté à défendre, mais des intérêts de classe à mettre en avant. Et être internationaliste signifie être opposé à tout nationalisme, le nationalisme sioniste y compris, et le dire sans chichi.

    • @Recriweb

      « Qu’ils vivent en France, en Israël ou n’importe où sur la planète, qu’ils soient athées, juifs, musulmans ou autres, les travailleurs n’ont ni patrie ni communauté à défendre, mais des intérêts de classe à mettre en avant. »

      > C’est ce que nous faisons quotidiennement, il n’y a aucun « débat » là-dessus : c’est pourtant clair et net dans tous nos écrits ou celui des JJR.

    • Le débat portait sur la partie manquante de la citation : « ... être opposé à tout nationalisme, le nationalisme sioniste y compris, et le dire sans chichi ».

      S’agissant de la FA, je n’en doute pas, mais j’avais des réserves sur les JJR. Réserves que tu n’as pas dissipées.

    • C’est en raison de l’absence de moteur de recherche sur leur site que je m’étais permis de te solliciter. Je n’allais pas éplucher leurs 8 ans d’archive.

      Il est possible de discuter et de répondre à des questions sans voir nécessairement chez son interlocuteur de mauvaises intentions.

      Si je te suis, c’est aussi pour m’informer.

    • @recriweb

      Pourquoi ne pas l’avoir dit tout de suite ?...
      Il n’y a pas que sur leur site que l’on peut se renseigner.

      Même si ce Collectif se situe surtout dans le combat contre l’antisémitisme, ses références sont révolutionnaires, internationalistes dans les racines du prolétariat juif historique.
      Ils sont bien plus « fiables » que l’UJFP, par exemple, qui est très ’ambiguë’ à nos yeux.

      Dans cet article les JJR ont juste fait une explication de texte pédagogique sur le sionisme et l’antisionisme, il n’y a pas de conclusion hâtive à faire. Cette explication est nécessaire et indispensable, tant les clivages sont devenus paranoïaques sur cette question et sachant que le terme "sionisme" est manipulé par tous les camps. De plus, ce mot est historiquement "caduque" puisqu’il désignait un mouvement nationaliste juif pour la création ("la montée vers Sion") d’un État juif en Palestine, ce qui est un état de fait depuis 1948... passons...

      Donc puisque notre parole ne suffit pas et que tu n’as pas trouvé d’infos voici quelques citations émanant des JJR :

      ⚫️ >> Dans l’article publié, ce passage aux antipodes de ce que pourrait dire un ’sioniste’ :

      " (...) Nous apportons, en ces moments difficiles, tout notre soutien à la population civile israélienne, qui lutte contre un gouvernement répressif et autoritaire.
      Nous apportons, également tout notre soutien aux Palestinien·nes qui tous les jours souffrent de la violence inouïe de la politique coloniale.
      Cependant, au delà d’un soutien quelconque, ici en France, nous agissons et continueront d’agir pour lutter contre l’antisémitisme, le racisme, la LGBTQIphobie, pour l’égalité femmes-homme et pour la défense de notre classe. "

      ⚫️ >> Dans l’article (en lien hypertexte dans l’article initial !) suivant, intitulé "AUX JUIFS ET AUX JUIVES DE FRANCE, À PROPOS D’ISRAËL" :

      " (...) Juifs et Juives de France, nous nous sentons toutes et tous menacé·es dans les périodes de libération des actes et de la parole antisémite (en particulier sur les réseaux sociaux actuellement), notamment quand des antisémites en France utilisent comme prétexte la situation en Palestine pour vomir une haine des Juifs et des Juives qui pré-existait largement à l’État d’Israël. Face à cette situation, de nombreux membres de notre minorité sont inquiets, pensent à partir ou à dissimuler leur judaïsme. Pour nous, la solution à cet antisémitisme n’est ni l’assimilationisme ni le sionisme, mais la lutte ici et maintenant, dans la diaspora "

      ⚫️ >> Dans un entretien de 2019 avec la Revue "Ballast", intitulé "Entretien avec le collectif Juives et Juifs révolutionnaires" :

      " (...) Le sionisme est une réponse — nationaliste, donc pour nous réactionnaire — à l’antisémitisme... "

      " (...) Notre opposition au sionisme découle d’une double analyse. Premièrement : d’une position antinationaliste (...)
      Deuxièmement : de nos positions anticolonialistes, en cohérence avec nos positions révolutionnaires (...) Nous sommes donc contre le sionisme, mais ne nous définissons pas comme « antisionistes » parce que notre opposition au sionisme découle d’une vision anticolonialiste, hostile à l’ethnonationalisme « völkish ». Cette vision n’applique pas au sionisme un « deux poids, deux mesures », qui en ferait une forme de colonialisme ou de nationalisme meilleure — point de vue sioniste — ou pire qu’un autre — point de vue de bon nombre d’« antisionistes » (...) "

      " Nous avons, en tant que révolutionnaires, des valeurs éthiques qui sont universelles, en ce sens qu’elles sont communes à l’humanité et existent dans toutes les sociétés, à toutes les époques : entraide, solidarité, refus de la domination… L’éthique juive dont nous nous revendiquons est simplement l’une des formes culturelles qu’a prise cette éthique universelle, liée à la condition de minorité opprimée. Ce n’est pas tout à fait un hasard si de très nombreux Juifs et Juives ont participé au mouvement ouvrier révolutionnaire, dans toutes ses tendances, en jouant parfois un rôle moteur dans la création d’organisations de solidarité qui étaient loin de ne se consacrer qu’à la minorité juive et aux problèmes auxquels elle était confrontée. C’est aussi parce qu’ils y trouvaient l’expression de valeurs présentes dans la culture diasporique. Nous nous situons dans la continuité de ce parcours, et il y a nombre de figures historiques qui nous inspirent : d’Emma Goldman en passant par Rosa Luxemburg, de Marek Edelman en passant par Denis Théodore Goldberg, de Lucien Sportisse à Ilan Halevi, de Joseph Rosenthal à Adolfo Kaminsky. Parmi bien d’autres... (...) "

    • Merci pour ces informations (donc, que j’ai cherchées en te sollicitant à la suite de ta publication...).

      Je n’adhère pas au caractère apparemment communautariste de cette organisation (se revendiquant d’une « éthique juive »/"culture diasporique" ou s’adressant prioritairement « aux juifs et juives de France »), mais je prends note de leur « opposition au sionisme ».

      J’ajoute que « pour lutter contre l’antisémitisme, le racisme, la LGBTQIphobie, pour l’égalité femmes-homme et pour la défense de notre classe », il n’est pas seulement question de faire valoir des valeurs – même des « valeurs éthiques qui sont universelles, en ce sens qu’elles sont communes à l’humanité et existent dans toutes les sociétés, à toutes les époques : entraide, solidarité, refus de la domination » –..., il est surtout question (c’est la seule solution) d’armer la classe ouvrière ("notre classe"), de l’aider à se donner les moyens politiques et organisationnels pour s’emparer partout des moyens de production.

      C’est du reste sur la base de ce combat historique mené par la classe ouvrière que se sont forgées les valeurs du mouvement ouvrier révolutionnaire (valeurs dont je préfère me revendiquer, pour ma part, en ce qu’elles se distinguent des valeurs seulement humanistes de la bourgeoisie).

  • Il y a 175 ans, le 22 février 1848, la révolution

    ... en juin 1848, la classe ouvrière parisienne était écrasée par l’armée du général Cavaignac. Ainsi se terminait la période révolutionnaire ouverte quand, en #février_1848, une première #révolution avait chassé du pouvoir le roi Louis Philippe et mis fin à la #monarchie_de_Juillet. Avec la #Deuxième_République l’espoir d’un régime de #démocratie, de libertés et de justice sociale était alors né.

    Après les journées révolutionnaires de #juillet_1830, la monarchie de droit divin de Charles X avait été remplacée par la #monarchie_constitutionnelle de #Louis_Philippe. Mais ce changement n’en était pas un. Le #Parlement restait élu par seulement 250 000 électeurs parmi les plus riches du royaume. Face aux contestations, venant aussi bien des milieux bourgeois écartés du pouvoir que des masses populaires, le gouvernement répondait par la répression et les interdictions.

    L’opposition républicaine

    Au sein du Parlement, seuls quelques dizaines de députés, dont #Ledru-Rollin et #Lamartine, se déclaraient partisans de la république. La majorité des députés de l’opposition se contentaient de réclamer l’élargissement du droit de vote et quelques libertés supplémentaires dans le cadre de la monarchie. Au sein de la population, la crise économique de 1847 renforçait le mécontentement. Les mauvaises récoltes des deux années précédentes et la spéculation avaient renchéri le prix du pain. Dans plusieurs régions, des émeutes avaient éclaté.

    Aucune réunion politique n’étant tolérée, les députés de l’opposition organisèrent une campagne de banquets réclamant une démocratisation du régime. Les revendications exprimées lors des toasts devinrent de plus en plus radicales, jusqu’à mettre en avant la souveraineté du peuple, autrement dit le suffrage universel et la république.

    Les ouvriers imposent la république

    La campagne des banquets contribua à répandre une agitation politique dans les faubourgs populaires. Des travailleurs, des étudiants, de plus en plus exaspérés, se massaient autour des salles et reprenaient la revendication de la république, en y mettant cependant un contenu à eux. Pour les ouvriers, elle devait évidemment être sociale, garantir le droit au travail et des salaires permettant de vivre.

    Devant la radicalisation des banquets, le roi décida d’interdire celui organisé le #22_février_1848 dans la capitale. Il pensait disposer de la force et nomma Bugeaud à la tête des troupes rassemblées à Paris, un général déjà responsable de la répression des révoltes de 1834. Mais dans les heures qui virent la confrontation des troupes avec le petit peuple, l’indécision allait faire place à la fraternisation.

    Le 22 février, des groupes d’#ouvriers acclamaient les soldats, leur rappelant leur appartenance au peuple. Le 23, une #fusillade éclata. Cinquante-deux manifestants tombèrent. Le tocsin sonna dans plusieurs églises, appelant la population à s’armer et à se défendre. Les manifestants, majoritairement ouvriers, érigèrent des barricades, étalèrent sur le sol de la vaisselle cassée pour bloquer les cavaliers, pillèrent les armureries et obtinrent des armes venant des troupes. Devant l’insurrection, et constatant l’incapacité des troupes à en venir à bout, Louis Philippe dut abdiquer.

    Les députés républicains constituèrent immédiatement un #gouvernement_provisoire, puis se rendirent à l’Hôtel de Ville devant lequel la population s’était massée. Les nouveaux ministres cherchaient déjà les formules qui auraient pu leur éviter de trancher, sous la pression des masses, la question du futur régime. Celles-ci devenaient menaçantes et les barricades étant toujours hérissées, le poète Lamartine, républicain connu, ministre du nouveau gouvernement, dut se résoudre à proclamer la #république.

    Drapeau rouge ou drapeau tricolore

    Pour calmer les insurgés, Lamartine manœuvra en tenant des discours prônant la concorde entre les classes, s’opposant à la volonté exprimée par une partie des insurgés de faire du drapeau rouge le symbole de cette république nouvellement proclamée, il imposa le drapeau tricolore, auréolé selon lui de la « gloire et la liberté de la patrie », déclarant : « Je repousserai jusqu’à la mort ce drapeau de sang que vous nous rapportez . »

    Ce choix du drapeau avait un sens de classe. En défendant le drapeau tricolore, Lamartine défendait la république bourgeoise. Les ouvriers, eux, reconnaissaient dans le drapeau rouge le symbole de leurs luttes. Le discours de Lamartine était la première faille dans la fausse unanimité qui dominait cette révolution de février.

    La faille allait s’élargir dans les semaines et les mois suivants. Les ouvriers ne pouvaient accepter la confiscation de leur révolution par la bourgeoisie. Ils ne pouvaient renoncer à leur revendication principale, le droit au travail, et à leurs #aspirations_sociales.

    Dans l’affrontement de classe qui se préparait, la bourgeoisie disposait d’une longueur d’avance. La république qu’elle voulait était la sienne. Pour l’imposer il lui fallait désarmer les ouvriers et briser leur volonté de lutte.

    Pour en finir avec les travailleurs en armes, le gouvernement fit d’abord arrêter les chefs ouvriers Barbès et Blanqui après une manifestation qui avait envahi l’Assemblée. Le général Cavaignac reçut les pleins pouvoirs.

    La bourgeoisie prend l’offensive

    Le gouvernement provisoire prétendit s’attaquer à la misère en créant les #Ateliers_nationaux chargés des travaux publics, où les chômeurs trouvaient à s’embaucher. Mais, le 21 juin, les ouvriers de moins de 25 ans qui y travaillaient furent contraints de s’engager dans l’armée, et les plus âgés devaient se préparer à partir en province.

    Face à cette provocation gouvernementale, les ouvriers parisiens se soulevèrent aux cris de « La liberté ou la mort », dressèrent des barricades dans une grande partie de Paris. Puis quatre jours durant, du 23 au 26 juin, ils affrontèrent les armes à la main l’armée, les gardes mobiles et la garde nationale. La répression fit plus de 3 000 morts parmi les ouvriers.

    Écrasée, la classe ouvrière avait toutefois montré qu’elle n’était pas seulement la classe souffrante des nouveaux bagnes industriels dont la bourgeoisie commençait à couvrir l’Europe. Elle n’était plus non plus une simple masse de manœuvre que la bourgeoisie pouvait utiliser pour s’imposer au pouvoir. Pour les militants ouvriers de l’époque, et notamment pour #Marx et #Engels qui quelques jours avant la révolution de février avaient lancé le #Manifeste_du_parti_communiste, juin 1848 ouvrait une ère nouvelle. La classe ouvrière était désormais, et est restée, la seule classe véritablement révolutionnaire, la seule capable de transformer la société.

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2018/06/27/juin-1848-la-republique-bourgeoise-ecrase-la-revolte-ouvrier

    #insurrection #éphéméride #karl_marx #friedrich_engels #répression #justice_sociale #émancipation #communisme

  • Entre escroquerie et humiliation, la face cachée des live TikTok RTS - Hélène Krähenbühl

    Lors de ces « lives control », des jeunes filles proposent aux internautes d’obéir à des ordres contre de l’argent. [Illustration : C_cou]

    L’application TikTok est connue pour ses vidéos de danse rigolotes, parfois sexy, ses sketchs absurdes ou encore ses challenges viraux. Mais la fonctionnalité « live » cache un côté bien plus sombre qui flirte parfois avec l’exploitation humaine.

    Une femme voilée, assise sur le sol, se verse des seaux d’eau sur la tête. « Thank you, thank you » répète-t-elle inlassablement face caméra. Elle semble frigorifiée.
    Dans le chat, les commentaires des internautes défilent. Certains lui envoient des « cadeaux virtuels » : il y a la rose, le donut ou encore le ballon de rugby. A chaque récompense, la jeune femme se jette un nouveau seau d’eau sur la tête.

    Cet exemple illustre l’une des dérives du système de monétisation de TikTok, basée sur les « cadeaux virtuels ». Concrètement ces dons prennent la forme de jetons virtuels allant des « roses », l’équivalent de quelques centimes de dollars, aux « lions » d’une valeur de 500 dollars. Il est ensuite possible d’échanger ces autocollants contre de l’argent « réel » qui ira directement dans la poche du tiktokeur ou de la tiktokeuse.

    L’interaction sociale comme monnaie d’échange
    La monnaie virtuelle s’achète par « pack ». Un pack de 36 pièces vaut 0,50 euro, un pack de 350 pièces vaut environ 5 francs, un pack de 3500 pièces dépasse les 50 francs. Il faut dépenser en moyenne plus de 100 francs pour obtenir 7000 pièces. Le cadeau le plus cher coûte près de 5000 pièces, soit environ 760 francs en monnaie réelle.

    Pour obtenir des publicités et gagner des abonnés, je lui ai viré plusieurs centaines d’euros via PayPal, en utilisant la carte bleue de mon père
    Hugo, 13 ans

    Des influenceurs du monde entier en ont fait un véritable business. Par exemple, des tiktokeurs n’hésitent pas à réclamer des « cadeaux virtuels » à leurs abonnés.

    En échange, le donateur voit son nom apparaître sur le live, lui permettant de gagner en nombre d’abonnés et donc d’acquérir une certaine visibilité. Plus le cadeau est coûteux, plus la personne sera mise en avant dans le live. L’interaction avec la communauté devient ainsi une véritable monnaie d’échange.

    De l’argent envoyé par des mineurs
    En France, certains influenceurs s’adonnant à cette pratique ont été dénoncés par des lanceurs d’alerte. Il y a notamment l’exemple de l’une des personnalités francophones les plus influentes du réseau social avec 10,4 millions d’abonnés. En 2020, ce tiktokeur est accusé d’avoir manipulé de jeunes abonnés dans le but de leur soutirer de l’argent.

    « Pour obtenir des publicités et gagner des abonnés, je lui ai viré plusieurs centaines d’euros via PayPal, en utilisant la carte bleue de mon père », confie Hugo, 13 ans, dans le magazine 60 millions de consommateurs. https://www.60millions-mag.com/2020/09/09/sur-tiktok-des-influenceurs-font-raquer-les-ados-17653# « Quand mes parents ont constaté les sommes débitées, ils ont alerté PayPal, qui leur a rendu l’argent », poursuit Hugo. L’influenceur « m’a alors menacé via les réseaux sociaux de me bannir et de ruiner ma réputation ». Selon l’adolescent, il aurait été jusqu’à débarquer en voiture avec une bande d’amis pour réclamer son dû et le menacer.

    En réaction, Hugo et sa mère, présente lors de l’incident, ont déposé une main courante au commissariat de police. Quelques jours plus tard, le tiktokeur a finalement publié des vidéos d’excuses et appelé sa communauté à ne plus lui envoyer d’argent.

    Absence de contrôle
    Plus de deux ans après, la plateforme ne semble pas avoir durci sa politique de contrôle de l’âge de ses utilisateurs. Au contraire, en 2022, elle est même soupçonnée par le régulateur britannique en charge de la protection des données de s’être emparée de données personnelles sensibles concernant les mineurs.

    Lors des live, une grande partie des personnes envoyant ces « cadeaux » sont des enfants. Officiellement, la plateforme stipule pourtant que seules les personnes majeures peuvent acheter des « pièces de monnaie » et participer aux live. En réalité, aucun contrôle d’identité n’est effectué. Ainsi, tout un chacun peut, en se créant un compte, définir son année de naissance et donc envoyer de l’argent.

    Dans le cas où les coordonnées bancaires sont mémorisées par Google Play ou App Store, un enfant n’a même pas besoin d’emprunter la carte de ses parents pour effectuer un virement. En quelques secondes, des sommes importantes peuvent être dilapidées, via ces petit autocollants colorés. Le géant chinois définit lui-même le taux de conversion de cette monnaie, sans aucune transparence. Il empoche également 50% de commission sur les cadeaux virtuels une fois convertis.

    Une machine à sous humaine
    « On partage le live, on tapote sur le téléphone, allez, allez ». Certains directs se sont transformés en véritables machines à sous humaines. Et pour cause : ils sont consacrés uniquement à l’envoi de cadeaux numériques. Ces vidéos sont souvent animées par des femmes d’origine africaine qui demandent aux internautes de leur envoyer des cadeaux en masse en échange d’abonnements et de « likes ». Il n’est désormais plus question pour le tiktokeur de discuter avec ses abonnés ou avoir un semblant d’interaction sociale. A certaines heures de la journée, ce type de vidéos représentent la majorités des live.

    Autre phénomène, les « live control ». Lors de ces vidéos en direct, des jeunes filles, souvent d’origine asiatique, se mettent en scène, allongées sur un lit. Sur l’écran figure tout ce qu’elles proposent de faire en échange d’un cadeau virtuel. Par exemple, se réveiller en échange d’une « rose », danser en échange d’un « cygne » ou encore faire semblant d’être effrayée contre un « donut ». Les internautes peuvent ainsi « contrôler » la personne en direct contre de l’argent. Là encore, il n’y aucun moyen de savoir si la jeune fille est majeure, ni si elle est complètement consentante ou intégrée à un réseau.

    TikTok prend sa part
    Mais les dérives sur l’application ne s’arrêtent pas là. En octobre 2022, une enquête de la BBC https://www.bbc.com/news/world-63213567 révélait comment la plateforme et des intermédiaires, appelés « Tiktok middlemen », tiraient profit des demandes de dons de Syriens déplacés dans des camps. Durant ces live, des enfants suppliaient pendant des heures les internautes pour obtenir des cadeaux virtuels pour pouvoir ensuite les convertir en argent réel. Assis sur le sol, parfois entourés de leur famille, et répétant les quelques phrases en anglais apprises par coeur tels que : « Please like, please share, please gift ».

    Selon les informations de la BBC, le géant chinois prenait jusqu’à 70% des recettes, un chiffre démenti par la plateforme. Toujours selon le média britannique, les live auraient rapporté jusqu’à 1000 dollars de l’heure (soit près de 920 francs) alors que les habitants des camps n’en recevaient qu’une infime partie. Suite à la diffusion de l’enquête, TikTok a promis de renforcer sa politique en matière de mendicité et d’exploitation. Elle a également assuré avoir supprimé la totalité de ces comptes.

    6 milliards dépensés en 2022
    Le système de monétisation, également utilisé par la plateforme Twitch, a fait de TikTok l’application où les internautes dépensent le plus d’argent. Avant, la plupart des plateformes occidentales reposaient uniquement sur la publicité et les posts sponsorisés.

    En tout, 840 millions de dollars ont été dépensés dans TikTok au premier trimestre de l’année 2022 pour atteindre 6 milliards à la fin de l’année d’après le cabinet Data. En 2023, les utilisateurs devraient dépenser 10 milliards de dollars à l’intérieur de l’application. Parmi les plus gros porte-monnaies, les Etats-Unis et la Chine.

    Depuis 2020, les utilisateurs d’Instagram peuvent eux aussi soutenir les influenceurs préférés pendant leurs live avec des « badges  » allant de 1 à 5 dollars.

    #TikTok #chalenge #exploitation #monnaie_virtuelle #escroquerie à la #mendicité #exploitation #influenceurs #influenceuses #cadeaux_virtuels #monétisation #Google_Play #App_Store #Instagram

    Source : https://www.rts.ch/info/sciences-tech/13784782-entre-escroquerie-et-humiliation-la-face-cachee-des-live-tiktok.html

  • la pandémi eléfini de manière très officielle le masque est interdit de manière très officieuse qu’st ce qu’on peut faire maintenant ? attendre le prochain virus
    Ellen Queen Of The Bouse sur Twitter

    lapandémi eléfini de manière très officielle le masque est interdit de manière très officieuse qu’st ce qu’on peut faire maintenant ? attendre le prochain virus

    et encore, avec ce qu’ils ont fait, y’a des chances que ni le prochain ni celui d’après ne donnent lieu à quoi que ce soit de particulier. le problème c’est que les dirigeants ont appris.

    c’est un peu comme quand tu foires ta grève et que tu retournes au taf. ils analysent, ils apprennent, il tirent un pattern, ils le reproduisent. là ils ont appris comment rendre les populations insensibles aux morts et aux invalides en pandémie.

    ils ont appris à quels stimuli la population répond le plus fort. ils ont joué sur beaucoup de choses et noté celles qui fonctionnent. depuis ils ne font que des rappels. même plus besoin de se fatiguer. des millions de bénévoles se chargent de la communication. hands clean.

    ils ont volontairement nourri le complotisme comme ils avaient naguère nourri les casseurs de grève. efficace. ça permet de fausser le jeu. c’est comme quand papa crie que maman est folle. après ça, tout ce qui ressemble à quelque chose que maman aurait pu dire ou faire est fou.

    ça verrouille le pattern. tu savais bien que quelque chose était vrai dans le bordel. mais puisque ce sont les mêmes qui ont fini par vriller complètement et devenir de braves bénévoles du pouvoir à leur insu, tu ne peux pas t’approprier quoi que ce soit qui leur ressemble.

    tu ne peux pas dire que les gouvernements font exprès. qu’ils se foutent totalement que leur population crève parce que de toute manière ils en ont trop et dans leur logiciel de pensée trop de population oui ça existe. si tu le dis tu passes de l’autre côté. tu es baisé.

    ce qui est le plus génial (ya des génies pas bien intentionnés) dans l’affaire c’est que comme tu ne peux plus rien faire pour critiquer le pouvoir NI rien faire pour t’opposer à ses ordres implicites auxquels ses bénévoles stupides te contraignent, tu es devenu le problème.

    tu ne peux plus rien. ni dire ni faire. tu es totalement annihilé. tu ne peux pas dire qu’ils interdisent le masque mais tu ne peux pas le porter non plus. tu ne peux pas dire qu’ils empêchent la vaccination mais tu ne peux pas y accéder non plus. tu deviens le problème.

    tu deviens une personne sans masque qui ne se battra pas pour un5eme rappel si déjà tu as accédé au 4e. tu deviens un parent qui scolarise un enfant malade de 4 ans sans aucune forme de protection. tu deviens ta propre victime personne ne t’a jamais physiquement contraint.

    tout comme personne n’a physiquement contraint à la reprise du travail les grévistes mais ils le font toujours. de plus en plus tôt. chaque événement a donné lieu à un apprentissage. chaque méthode de gestion est devenue une science développée pour s’adapter à d’autres usines.

    chaque gestion de crise fait l’objet d’une étude approfondie, de dizaines de réunions, de prospectives diverses pour préparer les suivantes, et chaque défaite t’en garanti 100 autres derrière elle, alors oui, tu as perdu , tout simplement, ton droit à la santé.

    ce ne sont pas des batailles que tu perds à chaque fois, ce sont des droits de l’Homme.

    #Stratégie_du_choc

  • « Ces choses fonctionnent. Vous n’avez plus besoin d’un homme ». Enquête sur les tendances et le marché des #sex-toys parue dans NRC (grand quotidien national aux Pays-Bas)

    Où l’on apprend que 20 % des Néerlandais achètent chaque mois un produit érotique...

    À part ça, ils ont la retraite à 67 ans...

    Le 15 septembre 1995, Het Parool titrait : « Les vibrateurs se vendent bien ». Les #sex-shops et les sociétés de vente par correspondance néerlandaises ont vendu « un demi-million de vibrateurs » cette année-là, soit une augmentation de 25 % en deux ans. « Le #vibrateur a disparu du coin maudit du catalogue de vente par correspondance », écrivait le journal. Entre-temps, l’utilisation des vibrateurs est devenue de plus en plus normalisée. On peut acheter ces #jouets_sexuels dans les pharmacies, et les accrocher comme des ornements dans le sapin de Noël. En 2027, les ventes de vibromasseurs dans le monde devraient représenter un chiffre d’affaires de 24 milliards d’euros.

    [...] Dodson prêchait la liberté, non seulement la liberté de se masturber, mais aussi la liberté de le faire avec un vibrateur. Elle avait elle-même découvert le #vibromasseur idéal dans le Hitachi Magic Wand, qui était vendu comme un masseur de dos. Lors des ateliers de #masturbation qu’elle donnait dans son appartement, elle le distribuait aux participants pour qu’ils s’entraînent avec. Ce « vibromasseur » ne pénètre pas, le clitoris est stimulé. C’est plus logique, car trois quarts des femmes ne jouissent pas par la seule pénétration. La #stimulation du #clitoris est donc essentielle pour de nombreuses femmes - le vibromasseur en forme de pénis est basé sur « l’idée que se fait un homme de ce que veulent les femmes », selon M. Dodson.

    Mais il a fallu attendre les années 1980 pour que le #plaisir_sexuel des femmes et le vibromasseur deviennent un véritable enjeu de société. La révolution sexuelle des années 1960 avait apporté aux femmes la pilule et d’autres contraceptifs, mais si elles avaient plusieurs partenaires au lit, elles étaient considérées comme des « salopes ». Les femmes en tant qu’êtres sexuels sont toujours réprimées.

    Cela a changé avec l’arrivée du magnétoscope (et du porno), le sexe entrant désormais dans le salon. Le tabou sur le sexe, la sexualité et la masturbation a également été brisé dans la culture populaire. Lorsque la série populaire Sex and the City (1998-2004), qui tourne autour de la #sexualité_féminine, a donné au « Lapin » un rôle de premier plan, ces vibrateurs ont été difficiles à trouver pendant un certain temps. « C’est rose - pour les filles ! », dit le personnage principal Charlotte à propos du vibrateur à oreilles de lapin qui stimule le clitoris. Elle devient accro à l’appareil et ne veut plus quitter son appartement. « C’est révélateur de l’époque », écrit Lieberman dans son livre. « C’était une mise en garde, un avertissement. C’est amusant, un vibromasseur, mais faites attention. En vain, d’ailleurs, les femmes en voulaient quand même un. »

    Le Lapin, la Balle et, bien sûr, le Tarzan. Il y a encore quelques années, la plupart des vibromasseurs étaient basés sur l’idée de pénétration (et de gros !). Et d’ailleurs, tous les vibromasseurs, y compris les vibromasseurs centrés sur le clitoris comme la baguette magique, étaient équipés d’une fonction de vibration motorisée. Mais plus maintenant.

    [...] Le fossé de l’#orgasme

    « La dernière grande révolution dans les vibromasseurs est assez récente », explique Lieberman. « Le #vibrateur_à_pression_d'air de Womanizer, lancé en 2014, était révolutionnaire. Soudain, il y avait une entreprise qui disait : nous n’avons besoin de stimuler que le clitoris pour que les femmes atteignent l’orgasme, laissez le reste de côté. » Ce sont ces vibromasseurs à air comprimé qui sont désormais les plus achetés. Bien qu’aux Pays-Bas, ce ne soit pas le Womanizer mais le #Satisfyer, moins cher, qui se porte bien. Depuis peu, celui-ci n’est pas seulement disponible en ligne ou dans des magasins spécifiques ; on le trouve également dans les rayons de Hema.

    Ce n’est que ces dernières années que l’attention portée à la sexualité féminine a vraiment augmenté. Depuis l’année dernière, le clitoris complet est représenté dans les manuels de biologie néerlandais (bien que, contrairement au pénis, il ne soit pas encore en état d’excitation). Netflix a réalisé The Principles of Pleasure, une série sur le #plaisir_féminin et l’écart toujours croissant entre les orgasmes. Un écart plus important que l’écart salarial, selon une étude de 2017 : pendant un rapport sexuel, 95 % des hommes hétérosexuels (américains) ont un orgasme, alors que chez les femmes hétérosexuelles (américaines), ils sont 65 %. [...]

    Qu’est-ce qui vibre encore dans le vibrateur moderne ? Principalement l’air qui l’entoure. Et où doit-il aller ? Nulle part ! Pas de pénétration : les vibrateurs à pression d’air sont à la mode - et comme la chaîne de pharmacies Kruidvat a fait la publicité du Satisfyer avec le slogan « Sinterklaas n’est pas le seul à venir cette année », et que ce #sex-toy se trouve même dans les rayons de l’Hema, presque tous les Pays-Bas sont au courant. Ces choses fonctionnent. « Vous n’avez plus besoin d’un homme », a écrit un site web de bien-être pour les femmes à propos de cet appareil étanche doté de « capacités de succion high-tech ».

    Mais le Satisfyer n’est ni le premier ni le seul vibrateur à pression d’air, apprend-on dans l’un des plus grands showrooms de jouets sexuels d’Europe : celui de Shots, à Beneden-Leeuwen, juste au sud de la rivière Waal. [...]

    JEU SEXUEL
    D’après une enquête réalisée par EasyToys auprès de 1 000 Néerlandais, 44 % d’entre eux déclarent posséder un ou plusieurs jouets sexuels. Parmi eux, 18 % en possèdent un, 19 % deux ou trois et 7 % quatre ou plus. Le vibrateur externe, par exemple pour la stimulation du clitoris, est particulièrement populaire. 20 % des personnes interrogées ont déclaré en avoir un ou plusieurs à la maison. 15 % ont un #godemiché à la maison.

    POPULAIRE
    Sur bol.com, en tête de liste des vibromasseurs les plus vendus figure le Satisfyer Pro 2, qui est désormais également vendu par Hema et Kruidvat. Ce dernier a provoqué une émeute à la Saint-Nicolas dernière en raison d’un panneau d’affichage piquant dans le magasin de Leiden. Le Satisfyer figure également en bonne place sur la liste de la boutique en ligne EasyToys. Le fait qu’il s’agisse d’un jouet sexuel populaire est démontré par les produits dérivés fabriqués pour le « Sattie », des boules de Noël aux boucles d’oreilles.

    PRODUIT ÉROTIQUE
    Une étude réalisée par Newslab pour le compte du prestataire de services financiers Klarna montre que 20 % des Néerlandais achètent chaque mois un produit érotique, du préservatif au vibromasseur. C’est plus que la moyenne internationale. Autour de la Saint-Valentin 2021, le produit le plus vendu était le Satisfyer, l’année suivante, remarquablement, un nouveau chargeur pour ce même sex toy. Les commandes les plus nombreuses provenaient de Zélande (270 % de plus que la moyenne nationale), les moins nombreuses de Flevoland (79 % de moins que la moyenne nationale).

    UN MARCHÉ EN PLEINE CROISSANCE
    À l’échelle mondiale, l’industrie des jouets sexuels est un marché en croissance, selon les chiffres du cabinet d’études de marché Grand View Research. En 2021, le chiffre d’affaires estimé du marché s’élève encore à près de 28 milliards d’euros. Les ventes devraient croître de 8,4 % par an jusqu’en 2030.

  • Eliminalia, « un tueur à gages numérique » pour effacer ses traces en ligne

    Des articles de la SSR, de 24 Heures ou d’autres médias suisses sont ciblés par des entreprises de désinformation. Plusieurs milliers d’enquêtes journalistiques dans le monde ont été effacées ou rendues invisibles sur internet. Eliminalia, une entreprise d’e-réputation basée en Suisse, offre ses services à des criminels, des entrepreneurs véreux et des politiciens corrompus. Enquête.

    « Nous éliminons votre passé. Nous vous aidons dans votre futur » : c’est la promesse d’Eliminalia. Cette entreprise compte plusieurs dizaines de bureaux à travers le monde, dont trois en Suisse. Eliminalia est un des leaders du marché de l’e-réputation. Officiellement, elle utilise des méthodes légales pour effacer des photos ou des commentaires négatifs et ses clients sont des victimes d’attaques « injustifiées » sur internet.


    La page d’accueil francophone du site Eliminalia. [https://eliminalia.com/fr/]

    Mais la réalité est tout autre. Avec Forbidden Stories, un groupe de journalistes qui a pour objectif de poursuivre le travail de collègues menacés ou tués dans le monde, la RTS a pu obtenir des documents confidentiels sur l’entreprise et la liste de ses clients. Cette enquête fait partie du projet Story killers sur les mercenaires de la désinformation, une investigation réalisée par 30 médias internationaux dont la RTS.

    Les clients sont des trafiquants sexuels ou d’anciens tortionnaires
    Eliminalia compte plus de 1500 clients dans le monde. Il faut compter entre 5000 et plusieurs centaines de milliers de francs suisses pour nettoyer son nom sur internet. Parmi les clients qui souhaitent effacer leur passé, il y a Hernan Gabriel W., Wissam Mohamed N. ou Tomas Sanchez P. Le premier a été accusé de blanchir l’argent des cartels de la drogue mexicaine, le second a été condamné pour du trafic d’enfants et de prostitution et le dernier gagne sa vie en multipliant les arnaques immobilières et les faillites frauduleuses.

    Avec Eliminalia, ce n’est pas du droit à l’oubli. Cette société vend ses services à des filous. Elle efface le travail d’enquête de journalistes, elle efface la vérité. Cette entreprise est un tueur à gages numérique.

    Sébastien Fanti, avocat spécialiste dans le numérique

    D’autres clients sont d’anciens tortionnaires chiliens, des trafiquants d’armes et même une personne recherchée par Interpol. En Suisse, la RTS a identifié 43 clients. Ils ont engagé directement Eliminalia ou une autre entreprise de e-reputation qui a sous-traité le travail à Eliminalia. Plusieurs sont des ressortissants italiens établis au Tessin. Ils ont effacé leur nom d’affaires mafieuses en Italie pour une nouvelle réputation d’entrepreneur. D’autres clients suisses sont des personnalités adeptes de l’évasion fiscale ou d’arnaques à la cryptomonnaie. Il y a même un artiste de cirque condamné récemment pour attouchement sur mineur.

    Un service pour le crime organisé
    La RTS a soumis à Sébastien Fanti, un avocat expert en droit numérique, les informations récoltées dans cette enquête. Selon l’avocat, le droit à l’oubli se justifie au regard de l’ancienneté des faits et selon la gravité. « Une erreur de jeunesse, une bêtise d’ado ne doit pas poursuivre une personne toute sa vie sur internet. » Une personne peut légitimement demander à supprimer d’un site ou d’un moteur de recherche certaines informations le concernant. « Avec Eliminalia, ce n’est pas du droit à l’oubli. Cette société vend ses services à des filous. Elle efface le travail d’enquête de journalistes, elle efface la vérité. Cette entreprise est un tueur à gages numérique. »

    Eliminalia affirme pouvoir effacer n’importe quels articles de journaux sur internet. Les documents confidentiels montrent effectivement que des articles de médias comme Le Monde, Vice-News, mais aussi des médias suisses comme la SSR, Local.ch ou 24 Heures, ont été effacés.

    Comment cela fonctionne ?
    Plusieurs méthodes sont mises en place par des informaticiens. Il y a la technique de la « noyade » qui utilise plus de 600 faux médias en ligne. Ces faux médias postent des milliers d’articles élogieux sur les clients d’Eliminalia. Ce sont de faux sites d’information qui se nomment CNN News Today, London Uncensored, Mayday Washington ou Taiwan Times. Les faux articles se retrouvent en tête des résultats Google. Un complice de la mafia mexicaine se retrouve par exemple au cœur d’articles sur la philosophie ou sur le football américain. Les vrais articles sont noyés au fin fond des résultats Google.

    Eliminalia utilise également une technique de désindexation. L’entreprise abuse du système de déclaration des droits d’auteur mis en place par Google, Twitter ou Facebook. Elle fait des clones des articles négatifs sur les clients d’Eliminalia. Puis elle change la date de l’article et dépose plainte pour violation de droit d’auteur. Le tour de passe-passe permet de faire désindexer les vrais articles. Ces articles deviennent invisibles.

    Eliminalia utiliserait également des hackers. Ils éliminent à la source des documents ou des articles spécifiques. C’est une source au sein des services de sécurité espagnols qui l’affirme. Nous n’avons toutefois pas trouvé de preuve qu’un grand média européen ait été attaqué de la sorte.

    Pas de réaction d’Eliminalia
    Dans les semaines précédant la publication de notre enquête, Forbidden Stories et la RTS ont approché Eliminalia pour un commentaire, mais la société n’a pas répondu. Quelques jours plus tard, nous avons reçu une lettre d’un cabinet d’avocats français menaçant de poursuites judiciaires.

    Pendant ce temps, l’entreprise d’e-réputation a changé de nom dans certains pays. Aujourd’hui, la porte du bureau de Barcelone qui abritait autrefois un des bureaux d’Eliminalia se lit désormais « Idata Protection ». Les dossiers de la société confirment le changement de marque. Monsieur Sanchez, le fondateur d’Eliminalia, est introuvable.

    Ce riche homme d’affaires était autrefois actif dans le commerce des mères porteuses. Un business qui a fait la Une des journaux de manière négative. Difficile pourtant de trouver des traces de ses activités, l’homme a probablement utilisé les services de sa propre société pour nettoyer son passé. Monsieur Sanchez a réécrit sa réputation. Il ne reste du patron d’Eliminalia que des articles élogieux, ainsi que des vidéos de lui filmées comme des spots de publicité.

    François Ruchti en partenariat avec Forbidden Stories
    _ Retrouvez l’enquête complète dans Mise au Point dimanche à 20h10 sur RTS 1.
    Story Killers, une journaliste a été tuée, 100 autres ont continué son travail sur les mercenaires de la désinformation. [Forbidden Stories] 

    >> Lire l’exemple d’une banque genevoise : Comment une banque suisse blanchit son nom sur internet https://www.rts.ch/info/economie/13787007-comment-une-banque-suisse-blanchit-son-nom-sur-internet.html

    >> Lire le sujet sur un clown condamné pour actes sexuels sur mineure : Un célèbre clown condamné en Suisse efface son passé sur le web https://www.rts.ch/info/suisse/13794034-un-celebre-clown-condamne-en-suisse-efface-son-passe-sur-le-web.html

    Source : https://www.rts.ch/info/sciences-tech/13787015-eliminalia-un-tueur-a-gages-numerique-pour-effacer-ses-traces-en-ligne.

    #Internet #information #désinformation #e-réputation #criminalité #Story_killers #médias #indexation #hackers #recherches #Google #droits_d’auteur #Idata_Protection #Eliminalia

  • Que vont changer Bard et le nouveau Bing au Web ?
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/changement-bing-bard-web

    Nos hypothèses : un internet plus intuitif et (encore) moins fiable, une relation à la machine plus ambiguë où le Web devient notre copilote, et le dévissage des audiences.

    Cette semaine Microsoft et Google ont annoncé l’intégration d’une intelligence artificielle génératrice de texte à leur moteur de recherche. Bing sera augmenté d’une version plus avancée de ChatGPT. Et Google Search de Bard, un chatbot similaire. Cette course à l’échalote nous projette-t-elle dans « un nouveau paradigme », comme le suggère Satya Nadella, PDG de Microsoft ? Pensez à un changement équivalent à l’arrivée du smartphone.

    Méfions-nous des discours grandiloquents. Après tout, on attend encore la grande révolution du Web promise il y a deux ans par les NFT, et il y a quelques mois par le métavers. Mais il est certain que si Google, la porte d’accès au Web de plus de 90 % des internautes, se métamorphose ou se fait remplacer par Bing, cela changera la donne.
    Bonjour, ceci est Bing. Je peux vous aider : )

    En gros : plutôt que de taper dans votre moteur de recherche préféré une requête, puis de faire votre tri naviguant de lien en lien, vous vous adresserez à un chatbot qui fournira une réponse déjà toute faite en langage naturel. (Les liens ne disparaîtront pas, mais la réponse des chatbots sera mise en avant).

    #Synthetic_medias #Intelligence_artificielle #Bing #Google

    • Le cauchemar. S’il n’y a plus qu’une réponse à chaque requête, il n’y aura donc plus à véritablement choisir. Or, s’il n’y a plus à comparer, à sélectionner, à choisir, à quoi bon maintenir un sens critique ?

      Et si, dans le fond, la victoire de l’IA, faute de pouvoir encore nous surpasser en intelligence, ne procedait pas d’abord de l’abrutissement généralisé ?

      Une nouvelle étape dans la fabrique du crétin digital ?

  • Les écrans : un désastre comportemental, intellectuel & cognitif.

    Une journée (le 6 février) sans téléphone portable, c’est bien (pour les malades que nous sommes).

    Entre 2 et 8 ans un enfant « moyen » consacre aux écrans récréatifs l’équivalent de 7 années scolaires complètes ou 460 jours de vie éveillée (1,25 année), ou encore l’exacte quantité du temps de travail personnel requis pour devenir un solide violoniste.

    Mais il faudrait aussi (365 jours sur 365) la suppression stricte, intégrale, immédiate et en tout lieux (y compris à l’école) des écrans pour tous les enfants de moins de 6 ans. Et la réduction à 30 mn à 1 h (tous usages cumulés) par jour pour tous les moins de 16 ans.

    Michel Desmurget le démontre dans son bouquin : sans quoi les jeunes générations d’aujourd’hui ne donneront que des crétins.

    Quelques extraits tirés au fil de ma lecture :

    « Selon les termes d’une étude récente, « seulement 3 % du temps consacré par les #enfants et #adolescents aux #médias_digitaux est utilisé à la création de contenus » (tenir un blog, écrire des programmes informatiques, créer des vidéos ou autres contenus « artistiques », etc.).

    .. Plus de 80 % des ados et préados déclarent ne « jamais » ou « quasiment jamais » utiliser leurs #outils_numériques pour faire œuvre créative. »

    « Croire que les #digital_natives sont des ténors du bit, c’est prendre ma charrette à pédale pr une roquette interstellaire ; croire que le simple fait de maîtriser une app informatique permet à l’utilisateur de comprendre quoi que ce soit aux éléments physiques & logiciels engagés »

    De « l’effarante débilité de cette triste fiction » des DigitalNatives… comme « un groupe mutant à la fois dynamique, impatient, zappeur, multitâche, créatif, friand d’expérimentations, doué pour le travail collaboratif, etc. Mais qui dit mutant dit différent…

    .. Dès lors, ce qui transparaît implicitement ici, c’est aussi l’image d’une génération précédente misérablement amorphe, lente, patiente, monotâche, dépourvue de #créativité, inapte à l’expérimentation, réfractaire au #travail_collectif, etc.

    .. Drôle de tableau qui, a minima, dessine deux axes de réflexion. Le premier interroge les efforts déployés pour redéfinir positivement toutes sortes d’attributs psychiques dont on sait depuis longtemps qu’ils sont fortement délétères pour la #performance_intellectuelle : #dispersion, #zapping, #multitasking, impulsivité, impatience, etc. Le second questionne l’ubuesque acharnement mis en œuvre pour caricaturer et ringardiser les #générations_prédigitales. »

    « Les changements anatomiques [chez les gamers] dont se gaussent certains médias pourraient très bien poser, non les jalons d’un avenir intellectuel radieux, mais les bases d’un #désastre_comportemental à venir. »

    « les digital natives ou autres membres de je ne sais quelle confrérie des X, Y, Z, lol, zappiens ou C, n’existent pas. L’enfant mutant du numérique, que son aptitude à taquiner le #smartphone aurait transformé en omnipraticien génial des nouvelles technologies les + complexes que #Google Search aurait rendu infiniment plus curieux, agile et compétent que n’importe lequel de ses enseignants prédigitaux ; qui grâce aux jeux vidéo aurait vu son cerveau prendre force et volume ; qui grâce aux filtres de Snapchat ou Instagram aurait élevé sa créativité jusqu’aux + hauts sommets ; etc. ; cet enfant n’est qu’une légende. Il n’est nulle part dans la littérature scientifique. […] Ce qui est extraordinaire, c’est qu’une telle absurdité perdure contre vents et marées, &, en plus, contribue à orienter nos politiques publiques notamment dans le domaine éducatif. Car au-delà de ses aspects folkloriques, ce mythe n’est évidemment pas dénué d’arrière-pensées. Sur le plan domestique, d’abord, il rassure les parents en leur faisant croire que leurs rejetons sont de véritables génies du numérique et de la pensée complexe, même si, dans les faits, ces derniers ne savent utiliser que quelques (coûteuses) applications triviales.

    .. Sur le plan scolaire, ensuite, il permet, pour le plus grand bonheur d’une industrie florissante, de soutenir la numérisation forcenée du système et ce, malgré des performances pour le moins inquiétantes. »

    « Plus globalement, si un observateur ose s’alarmer du temps passé par les enfants devant les écrans de ttes sortes, la triste légion des tartufes conspue sans délai le fâcheux, arguant qu’il s’agit là d’une position « sexiste », représentant fondamentalement « un nouvel outil de #culpabilisation des mères » […] « pr nos néosuffragettes du droit à l’abrutissement, suggérer que les enfants passent bien trop de temps avec leurs écrans signifie juste, en dernière analyse, que « ns n’aimons pas les innovations qui rendent + faciles la vie des mères ».

    « Quand les adultes ont constamment le nez scotché sur leur mobile, les #interactions_précoces essentielles au #développement_de_l’enfant sont altérées. »

    « Une étude vous déplaît, trouvez-la alarmiste, idiote, dogmatique, moralisatrice, exagérée, excessive, biaisée, absurde, culpabilisante ou sexiste. Affirmez vaguement qu’on pourrait trouver d’autres recherches contradictoires tout aussi convaincantes (évidemment sans les citer).

    .. Criez aux heures noires de la prohibition, évoquez la censure, dénoncez les stratégies de la peur, beuglez votre haine de l’oppression culturelle. En désespoir de cause, caricaturez l’auteur, raillez sa #bêtise, faites-le passer pour un #crétin, un demeuré, un réactionnaire un triste sermonnaire ou un sombre élitiste. Tronquez, trompez, truquez. Mais, surtout, ne regardez jamais les faits, ne considérez jamais le cœur du travail discuté. Ce n’est pas si difficile. Avec un peu d’habitude, vous apprendrez aisément à masquer l’absolue vacuité de vos propos sous l’ombrage d’un humanisme paisible et rassurant. Une fois acquises les bases du job, vous parviendrez en quelques mots, avec la dextérité du virtuose illusionniste, à transformer la plus solide recherche en affligeante pitrerie. »

    L’explication de cette limite apparemment arbitraire des 3 ans ? « Cet âge semble constituer le seuil optimal à partir duquel inscrire efficacement dans les neurones des gosses la trace de la grenouille Budweiser, de la virgule Nike, de l’estampille Coca-Cola, du clown McDonald ou du mâle viril forcément fumeur. Selon une enquête du gpe Lagardère Publicité, dès 4 ans, + de 75 % des demandes d’achat émises par les enfants sont consécutives à une exposition publicitaire, pour un taux d’acceptation parental supérieur à 85 %. »

    « En disant, pas de télé avant 3 ans, on affiche sa bonne foi, sa probité et son indépendance. [et] en proscrivant la télé avant 3 ans, ce que l’on exprime vraiment, in fine, c’est l’idée selon laquelle l’exposition devient possible au-delà de cet âge »…

    « Avant 3 ans, petit humain n’est guère intéressant. Ce n’est qu’autour de cet âge qu’il devient une cible publicitaire pertinente et, de ce fait, une potentielle source de revenus pour les opérateurs. Peu importe alors que la télé ampute son développement. »

    « L’#industrie_audiovisuelle ne fut pas longue à réaliser le profit qu’elle pourrait tirer de cette césure. Elle accepta sans états d’âme d’abandonner le secondaire pr préserver l’essentiel. À travers ses relais experts & médiatiques elle opéra alors selon 2 axes complémentaires 1) en soutenant diligemment la condamnation des usages précoces (ce qui ne lui coûtait rien). 2) en se lançant dans une subtile (et efficace) campagne d’attiédissement des restrictions tardives. Ainsi, on ne parla plus d’une à 2 h par jour max, mais d’usages « excessifs ». »

    « La dernière étude en date montre, sans la moindre ambiguïté, que l’usage d’une #tablette « interactive » non seulement ne développe pas, mais altère lourdement le développement de la motricité manuelle fine chez des enfants d’âge préscolaire. »

    « Les recherches montrent que la tablette est, la plupart du temps, pour le jeune enfant, un écran « passif » servant à consommer des contenus audiovisuels dont on nous dit précisément qu’ils sont déconseillés (dessins animés, films, clips, etc.). »

    « Au-delà des variations de protocoles, de populations, d’approches et de méthodologies, le résultat n’a jamais varié : les contenus violents favorisent à court et long terme l’émergence de comportements agressifs chez l’enfant et l’adulte. »

    « Le lien empirique [entre contenus violents et agression] n’est donc plus à démontrer aujourd’hui, quoi qu’en disent les gamers et quelques démago-geeks qui caressent l’industrie du jeu violent dans le sens du poil. »

    « Les médias présentent souvent “les deux côtés” du débat associant violence médiatique et agression en appariant un chercheur avec un expert ou un porte-parole de l’industrie ou même un contradicteur universitaire, ce qui crée une fausse équivalence et la perception erronée que les travaux de recherches et le consensus scientifique font défaut. » Pourtant : « ds le NYT, le secr. géné. de l’Association de #psychologie déclarait que « les preuves sont écrasantes. Les contester revient à contester l’existence de la gravité ».

    Ce qui n’empêche pas « les bons petits soldats du numérique [de continuer], sous couvert d’expertise, à emplir l’espace collectif de leur affligeante #propagande. »

    « Les études qui ont mesuré l’exposition durant la petite enfance (avec ou sans analyse de contenus) ont démontré de manière constante que regarder la télévision est associé à des conséquences développementales négatives. Cela est observé pour l’attention, les performances éducatives, les fonctions exécutives et les productions langagières ». Autrement dit, pour les jeunes enfants, l’impact de la télévision n’est nullement complexe. Il est immuablement néfaste. Point. »

    « Prenez le lien entre #consommation_audiovisuelle précoce et déficits cognitifs tardifs. Même avec la meilleure volonté du monde, il semble diantrement difficile de rejeter l’hypothèse de causalité sachant, par exemple, que : (1) la présence d’une télé dans une maison effondre la fréquence, la durée et la qualité des interactions intrafamiliales ; (2) ces interactions sont fondamentales pour le #développement_cognitif du jeune enfant ; (3) certains outils statistiques reposant sur des protocoles dits « longitudinaux » ont permis d’établir la nature causale du lien observé, chez le jeune enfant, entre l’accroissement du temps d’écrans et l’émergence de retards développementaux. »

    « Il est aujourd’hui solidement établi que les écrans ont, sur la durée et la qualité de nos nuits, un impact profondément délétère. Certaines influences se révèlent relativement directes ; par ex, quand le sommeil est altéré, la mémorisation, les facultés d’apprentissage et le fonctionnement intellectuel diurne sont perturbés, ce qui érode mécaniquement la #performance_scolaire. Certaines influences s’avèrent plus indirectes ; par ex, quand le sommeil est altéré, le système immunitaire est affaibli, l’enfant risque davantage d’être malade et donc absent, ce qui contribue à augmenter les difficultés scolaires. Certaines influences émergent avec retard ; par ex, quand le sommeil est altéré, la maturation cérébrale est affectée, ce qui, à long terme, restreint le potentiel individuel (en particulier cognitif) et donc mécaniquement, le rendement scolaire. […] La plupart des influences sont multiples et il est évident que l’impact négatif des #écrans récréatifs sur la #réussite_scolaire ne repose pas exclusivement sur la détérioration du #sommeil. Ce dernier levier opère ses méfaits en synergie avec d’autres agents dont – nous y reviendrons largement – la baisse du temps consacré aux devoirs ou l’effondrement des #capacités_langagières et attentionnelles. Dans le même temps, cependant, il est clair aussi que l’influence négative des écrans récréatifs sur le sommeil agit bien au-delà du seul champ scolaire. Dormir convenablement se révèle essentiel pour abaisser le risque d’accident, réguler l’humeur et les émotions, sauvegarder la #santé, protéger le cerveau d’un #vieillissement_prématuré, etc. »

    « Ce qui ne s’est pas mis en place durant les âges précoces du développement en termes de langage, de #coordination_motrice, de prérequis mathématiques, d’#habitus_sociaux, de #gestion_émotionnelle, etc., s’avère de + en + coûteux à acquérir au fur et à mesure que le temps passe. »

    Les moins de 2 ans : « Les enfants de moins de deux ans consacrent, en moyenne, chaque jour, une cinquantaine de minutes aux écrans. […] La valeur paraît sans doute raisonnable de prime abord… elle ne l’est pas. Elle représente presque 10 % de la durée de veille de l’#enfant ; et 15 % de son temps « libre », c’est-à-dire du temps disponible une fois que l’on a retiré les activités « contraintes » telles que manger (sept fois par jour en moyenne avant 2 ans), s’habiller, se laver ou changer de couche. […] Cumulées sur 24 mois, ces minutes représentent plus de 600 heures. Cela équivaut à peu près aux trois quarts d’une année de maternelle ; ou, en matière de #langage, à 200 000 énoncés perdus, soit à peu près 850 000 mots non entendus. […] Pour le seul sous-groupe des usagers quotidiens, la moyenne de consommation s’établit à presque 90 mn. Autrement dit, plus d’1/3 des enfants de moins d’1 an ingurgitent 1 h 30 d’écrans par jour — […] principalement dans les milieux socioculturels les moins favorisés. […]

    .. En fonction des groupes étudiés, entre 1 h 30 et 3 h 30 d’usage journalier. Principale raison avancée par les #parents pour expliquer cette incroyable orgie : faire tenir les gamins tranquilles dans les lieux publics (65 %), pendant les courses (70 %) et/ou lors des tâches ménagères (58 %). Chaque jour, près de 90 % des enfants défavorisés regardent la #télévision ; 65 % utilisent des outils mobiles ; 15 % sont exposés à des consoles de jeux vidéo. En 4 ans, la proportion de bambins de - de 12 mois utilisant des écrans mobiles est passée de 40 à 92 %. »

    « La consommation numérique [Du 2-8 ans] : entre 2 et 4 ans, 2 h 45 par jour. […] Sur la dernière décennie, elles ont augmenté de plus de 30 %. Elles représentent quasiment 1/4 du temps normal de veille de l’enfant. Sur une année, leur poids cumulé dépasse allègrement 1 000 h. Cela veut dire qu’entre 2 et 8 ans un enfant « moyen » consacre aux écrans récréatifs l’équivalent de 7 années scolaires complètes ou 460 jours de vie éveillée (1,25 année), ou encore l’exacte quantité du temps de travail personnel requis pour devenir un solide violoniste. »

    « Durant la préadolescence [entre 8 et 12 ans], les enfants voient leur besoin de sommeil diminuer sensiblement. Chaque jour, ils gagnent naturellement entre 1 h 30 et 1 h 45 d’éveil. Cette « conquête », dans sa quasi-totalité, ils l’offrent à leurs babioles numériques.

    .. Ainsi, entre 8 et 12 ans, le temps d’écrans journalier grimpe à presque 4 h 40, contre 3 heures précédemment. […] Cumulé sur 1 an, cela fait 1 700 h, l’équivalent de deux années scolaires ou, si vous préférez, d’un an d’emploi salarié à plein-temps. »

    « Les préados issus de milieux défavorisés consacrent chaque jour presque 2 h de + aux écrans que leurs homologues + privilégiés. Pr sa + gde partie, cet écart provient d’un usage accru d’une part des contenus audiovisuels (+ 1h15) et d’autre part des réseaux sociaux (+ 30 mn). »

    « « Il existe une corrélation négative entre le bien-être socio-émotionnel et le temps consacré aux écrans ». Autrement dit, les préados & ados qui passent le moins de temps dans le monde merveilleux du cyber-divertissement sont aussi ceux qui se portent le mieux ! »

    .. Conclusion : nos gamins peuvent très bien se passer d’écrans ; cette abstinence ne compromet ni leur équilibre émotionnel ni leur intégration sociale. Bien au contraire ! »

    Les ados [13-18 ans] : « La consommation quotidienne de numérique atteint alors 6 h 40. […] Il équivaut à un quart de journée et 40 % du temps normal de veille. Cumulé sur un an, cela représente plus de 2 400 heures, 100 jours, 2,5 années scolaires ou encore la totalité du temps consacré de la sixième à la terminale, pour un élève de filière scientifique, à l’enseignement du français, des mathématiques et des Sciences de la Vie et de la Terre (SVT).

    .. Autrement dit, sur une simple année, les écrans absorbent autant de tps qu’il y a d’heures cumulées d’enseignement du français, des maths et des SVT durant tt le secondaire. Mais cela n’empêche pas les sempiternelles ruminations sur l’emploi du tps trop chargé des écoliers. »

    « Si vs voulez exalter l’exposition de votre progéniture au numérique, assurez-vs que le petit possède en propre smartphone/tablette et équipez sa chambre en tv/console. Cette attention pourrira son sommeil, sa santé et ses résultats scolaires, mais au moins vous aurez la paix. »

    « Pr être pleinement efficace à long terme, le cadre restrictif ne doit pas être perçu comme une punition arbitraire, mais comme une exigence positive. Il est important que l’enfant adhère à la démarche et en intériorise les bénéfices. Quand il demande pourquoi il n’a « pas le droit » alors que ses copains font « ce qu’ils veulent », il faut lui expliquer que les parents de ses copains n’ont peut-être pas suffisamment étudié la question ; lui dire que les écrans ont sur son cerveau, son intelligence, sa concentration, ses résultats scolaires sa santé, etc., des influences lourdement négatives ; et il faut lui préciser pourquoi : moins de sommeil ; moins de temps passé à des activités plus nourrissantes, dont lire, jouer d’un instrument de musique, faire du sport ou parler avec les autres ; moins de temps passé à faire ses devoirs ; etc. Mais tout cela, évidemment, n’est crédible que si l’on n’est pas soi-même constamment le nez sur un écran récréatif.

    .. Au pire, il faut alors essayer d’expliquer à l’enfant que ce qui est mauvais pour lui ne l’est pas forcément pour un adulte, parce que le cerveau de ce dernier est « achevé » alors que celui de l’enfant est encore « en train de se construire ». »

    « ÉTABLIR DES RÈGLES, ÇA MARCHE ! […] Et que se passe-t-il si l’on retire la télé ? Eh bien, même s’il déteste ça, l’enfant va se mettre à lire. Trop beau pour être vrai ? Même pas ! Plusieurs études récentes ont en effet montré que notre brave cerveau supportait très mal le désœuvrement. Il a ainsi été observé, par exemple, que 20 minutes passées à ne rien faire entraînaient un niveau de fatigue mental plus important que 20 minutes passées à réaliser une tâche complexe de manipulation des nombres. Dès lors, plutôt que de s’ennuyer, la majorité des gens préfère sauter sur la première occupation venue même si celle-ci s’avère a priori rébarbative ou, pire, consiste à s’infliger une série de chocs électriques douloureux. Cette puissance prescriptive du vide, la journaliste américaine Susan Maushart l’a observée de première main, le jour où elle a décidé de déconnecter ses trois zombies adolescents169. Privés de leurs gadgets électroniques, nos heureux élus commencèrent par se cabrer avant progressivement, de s’adapter et de se (re)mettre à lire, à jouer du saxo, à sortir le chien sur la plage, à faire la cuisine, à manger en famille, à parler avec maman, à dormir davantage, etc. ; bref, avant de se (re)mettre à vivre. »
    « Si les neurones se voient proposer une « nourriture » inadéquate en qualité et/ou quantité, ils ne peuvent « apprendre » de manière optimale ; et plus la carence s’étire dans le temps, plus elle devient difficile à combler. »

    « Les expériences précoces sont d’une importance primordiale. Cela ne veut pas dire que tt se joue avant 6 ans, comme le claironne abusivement le titre français d’un best-seller américain des années 1970. Mais cela signifie certainement que ce qui se joue entre 0 et 6 ans influence profondément la vie future de l’enfant. Au fond, dire cela, c’est affirmer un truisme. C’est stipuler que l’apprentissage ne sort pas du néant. Il procède de manière graduelle par transformation, combinaison et enrichissement des compétences déjà acquises. Dès lors, fragiliser l’établissement des armatures précoces, notamment durant les « périodes sensibles », c’est compromettre l’ensemble des déploiements tardifs. »

    PAS D’ÉCRAN AVANT (AU MOINS) 6 ANS ! « En 6 ans, au-delà d’un monceau de conventions sociales et abstraction faite des activités « facultatives » comme la danse, le tennis ou le violon, le petit humain apprend à s’asseoir à se tenir debout, à marcher, à courir, à maîtriser ses excrétions, à manger seul, à contrôler et coordonner ses mains (pour dessiner, faire ses lacets ou manipuler les objets), à parler, à penser, à maîtriser les bases de la numération et du code écrit, à discipliner ses déchaînements d’émotions & pulsions, etc. Ds ce contexte, chaque minute compte. […] Cela signifie “juste” qu’il faut le placer ds un environnement incitatif, où la “nourriture” nécessaire est généreusement accessible. Or, les écrans ne font pas partie de cet environnement. […] Plusieurs études, sur lesquelles nous reviendrons également, ont ainsi montré qu’il suffisait, chez le jeune enfant, d’une exposition quotidienne moyenne de 10 à 30 minutes pour provoquer des atteintes significatives dans les domaines sanitaire et intellectuel. […] Ce dont a besoin notre descendance pr bien grandir, ce n’est donc ni d’Apple, ni de Teletubbies ; c d’humain. Elle a besoin de mots, de sourires, de câlins. Elle a besoin d’expérimenter, de mobiliser son corps, de courir, de sauter, de toucher, de manipuler des formes riches. Elle a besoin de dormir, de rêver, de s’ennuyer, de jouer à « faire semblant ». Elle a besoin de regarder le monde qui l’entoure, d’interagir avec d’autres enfants. Elle a besoin d’apprendre à lire, à écrire, à compter, à penser. Au coeur de ce bouillonnement, les écrans sont un courant glaciaire. Non seulement ils volent au développement un temps précieux & posent les fondations des hyperusages ultérieurs, mais en + ils déstructurent nombre d’apprentissages fondamentaux liés, par ex., à l’attention. »

    « En compilant les résultats obtenus, on observe que nombre de problèmes émergent dès la première heure quotidienne. En d’autres termes, pour tous les âges postérieurs à la prime enfance, les écrans récréatifs (de toutes natures : télé, jeux vidéo, tablettes, etc.) ont des impacts nuisibles mesurables dès 60 minutes d’usage journalier. Sont concernés, par exemple, les relations intrafamiliales, la réussite scolaire, la concentration, l’obésité, le sommeil, le développement du système cardio-vasculaire ou l’espérance de vie. […] Au-delà de la prime enfance, toute consommation d’écrans récréatifs supérieure à une heure quotidienne entraîne des préjudices quantitativement détectables et peut donc être considérée comme excessive. »

    De l’importance primordiale, autrement dit, de « maintenir en deçà de 30 (borne prudente) à 60 (borne tolérante) minutes l’exposition quotidienne aux écrans récréatifs des individus de 6 ans et plus.

    .. Précisons […] : un enfant qui ne consommerait aucun écran récréatif les jours d’école et regarderait un dessin animé ou jouerait aux jeux vidéo pendant 90 minutes les mercredis et samedis resterait largement dans les clous… »

    « Les écrans sapent l’intelligence, perturbent le développement du cerveau, abîment la santé, favorisent l’obésité, désagrègent le sommeil, etc. […] À partir de la littérature scientifique disponible, on peut formuler deux recommandations formelles :

    .. (1) pas d’écrans récréatifs avant 6 ans (voire 7 ans si l’on inclut l’année charnière de cours préparatoire) ; (2) au-delà de 6 ans, pas plus de 60 minutes quotidiennes, tous usages cumulés (voire 30 minutes si l’on privilégie une lecture prudente des données disponibles). »

    « Des heures passées principalement à consommer des flux audiovisuels (films, #séries, clips, etc.), à jouer aux jeux vidéo et, pour les plus grands, à palabrer sur les réseaux sociaux à coups de lol, like, tweet, yolo, post et selfies. Des heures arides, dépourvues de fertilité développementale. Des heures anéanties qui ne se rattraperont plus une fois refermées les grandes périodes de plasticité cérébrale propres à l’enfance et à l’adolescence. »

    « La #littérature_scientifique démontre de façon claire et convergente un effet délétère significatif des écrans domestiques sur la réussite scolaire : indépendamment du sexe, de l’âge, du milieu d’origine et/ou des protocoles d’analyses, la durée de consommation se révèle associée de manière négative à la #performance_académique. »

    « Le smartphone (littéralement « téléphone intelligent ») nous suit partout, sans faiblesse ni répit. Il est le graal des suceurs de cerveaux, l’ultime cheval de Troie de notre décérébration. Plus ses applications deviennent « intelligentes », plus elles se substituent à notre réflexion et plus elles nous permettent de devenir idiots. Déjà elles choisissent nos restaurants, trient les informations qui nous sont accessibles, sélectionnent les publicités qui nous sont envoyées, déterminent les routes qu’il nous faut emprunter, proposent des réponses automatiques à certaines de nos interrogations verbales et aux courriels qui nous sont envoyés, domestiquent nos enfants dès le plus jeune âge, etc. Encore un effort et elles finiront par vraiment penser à notre place. »

    « L’impact négatif de l’usage du smartphone s’exprime avec clarté sur la réussite scolaire : plus la consommation augmente, plus les résultats chutent. »

    Y compris en « filières d’excellence. Les études de médecine en offrent une bonne illustration. En France, le concours d’entrée admet, en moyenne, 18 candidats sur 100. À ce niveau d’exigence le smartphone devient rapidement un #handicap insurmontable. Prenez, par exemple, un étudiant non équipé qui se classerait 240e sur 2 000 et réussirait son concours. 2 h quotidiennes de smartphone le conduiraient à une 400e place éliminatoire. »

    Même chose s’agissant des réseaux sociaux : « Là encore, les résultats sont aussi cohérents qu’opiniâtrement négatifs. Plus les élèves (#adolescents et #étudiants principalement) consacrent de temps à ces outils, plus les performances scolaires s’étiolent. »

    Et les usages numériques à l’école : « En pratique, évidemment, personne ne conteste le fait que certains outils numériques peuvent faciliter le travail de l’élève. Ceux qui ont connu les temps anciens de la recherche scientifique, savent mieux que quiconque l’apport “technique” de la récente révolution digitale. Mais, justement, par définition, les outils et logiciels qui nous rendent la vie plus facile retirent de facto au cerveau une partie de ses substrats nourriciers. Plus nous abandonnons à la machine une part importante de nos activités cognitives et moins nos neurones trouvent matière à se structurer, s’organiser et se câbler. Dans ce contexte, il devient essentiel de séparer l’expert et l’apprenant au sens où ce qui est utile au premier peut s’avérer nocif pour le second. »

    « « Malgré des investissements considérables en ordinateurs, connexions internet et logiciels éducatifs, il y a peu de preuves solides montrant qu’un usage accru des ordinateurs par les élèves conduit à de meilleurs scores en #mathématiques et #lecture. » En parcourant le texte, on apprend que, après prise en compte des disparités économiques entre États & du niveau de performance initiale des élèves, “les pays qui ont moins investi dans l’introduction des ordinateurs à l’école ont progressé + vite, en moyenne, que les pays ayant investi davantage”. »

    Des chercheurs « se sont demandés si l’usage de logiciels éducatifs à l’école primaire (lecture, mathématiques) avait un effet sur la performance des élèves. Résultat : bien que tous les enseignants aient été formés à l’utilisation de ces logiciels, de manière satisfaisante selon leurs propres dires, aucune influence positive sur les élèves ne put être détectée. »

    « #Bill_Joy, cofondateur de #Sun_Microsystem et programmeur de génie, concluant comme suit une discussion sur les vertus pédagogiques du numérique : « Tout cela […] ressemble à une gigantesque perte de temps…

    .. Si j’étais en compétition avec les États-Unis, j’adorerais que les étudiants avec lesquels je suis en compétition passent leur temps avec ce genre de merde. »

    « L’introduction du #numérique dans les classes est avant tout une source de distraction pour les élèves. »

    « Dans une recherche réalisée à l’université du Vermont (États-Unis), pour un cours de 1 h 15, le temps volé par les activités distractives atteignait 42 %. »

    « Les résultats se révélèrent sans appel : tout dérivatif numérique (SMS, #réseaux_sociaux, #courriels, etc.) se traduit par une baisse significative du niveau de compréhension et de mémorisation des éléments présentés. »

    « De manière intéressante, une étude comparable avait précédemment montré que l’usage de l’ordinateur se révélait délétère même lorsqu’il servait à accéder à des contenus académiques liés à la leçon en cours. »

    « Bien sûr, ce qui est vrai pour l’#ordinateur l’est aussi pour le smartphone. Ainsi, dans un autre travail représentatif de la littérature existante, les auteurs ont établi que les étudiants qui échangeaient des SMS pendant un cours comprenaient et retenaient moins bien le contenu de ce dernier. Soumis à un test final, ils affichaient 60 % de bonnes réponses, contre 80 % pour les sujets d’un groupe contrôle non distrait. Une étude antérieure avait d’ailleurs indiqué qu’il n’était même pas nécessaire de répondre aux messages reçus pour être perturbé. Il suffit, pour altérer la prise d’information, qu’un #téléphone sonne dans la salle (ou vibre dans notre poche). »

    "Pourquoi une telle frénésie ? Pourquoi une telle ardeur à vouloir digitaliser le système scolaire, depuis la maternelle jusqu’à l’université, alors que les résultats s’affirment aussi peu convaincants ? [… Parce que] « si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement ». C’est exactement ce qui se passe avec l’actuelle numérisation du système scolaire. En effet, alors que les premieres études n’avaient globalement montré aucune influence probante de cette dernière sur la réussite des élèves, les données les plus récentes, issues notamment du #programme_PISA, révèlent un fort impact négatif. Curieusement, rien n’est fait pour stopper ou ralentir le processus, bien au contraire. Il n’existe qu’une explication rationnelle à cette absurdité. Elle est d’ordre économique : en substituant, de manière plus ou moins partielle, le numérique à l’humain il est possible, à terme, d’envisager une belle réduction des coûts d’enseignement. […] "« Le monde ne possède qu’une fraction des enseignants dont il a besoin ». Car le cœur du problème est bien là. Avec la massification de l’enseignement, trouver des professeurs qualifiés se révèle de plus en plus compliqué, surtout si l’on considère les questions de rémunération. Pour résoudre l’équation, difficile d’envisager meilleure solution que la fameuse « révolution numérique ». […] Le « professeur » devient alors une sorte de passe-plat anthropomorphe dont l’activité se résume, pour l’essentiel, à indiquer aux élèves leur programme numérique quotidien tout en s’assurant que nos braves digital natives restent à peu près tranquilles sur leurs sièges. Il est évidemment facile de continuer à nommer « enseignants » de simples « gardes-chiourmes 2.0 », sous-qualifiés et sous-payés ; et ce faisant, d’abaisser les coûts de fonctionnement sans risquer une révolution parentale. […] [en Floride], les autorités administratives se sont révélées incapables de recruter suffisamment d’enseignants pour répondre à une contrainte législative limitant le nombre d’élèves par classe (vingt-cinq au #lycée). Elles ont donc décidé de créer des classes digitales, sans professeurs. Ds ce cadre, les élèves apprennent seuls, face à un ordinateur, avec pour unique support humain un « facilitateur » dont le rôle se limite à régler les petits problèmes techniques et à s’assurer que les élèves travaillent effectivement. Une approche « criminelle » selon un enseignant, mais une approche « nécessaire » aux dires des autorités scolaires. […] 95 % du budget de l’Éducation nationale passe en salaires ! »

    Conclusion :

    1) « Plus les élèves regardent la télévision, plus ils jouent aux jeux vidéo, plus ils utilisent leur smartphone, plus ils sont actifs sur les réseaux sociaux & plus leurs notes s’effondrent. Même l’ordinateur domestique, dont on nous vante sans fin la puissance éducative, n’exerce aucune action positive sur la performance scolaire.

    2) Plus les États investissent dans les « technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement » (les fameuses TICE), plus la performance des élèves chute. En parallèle, plus les élèves passent de temps avec ces technologies et plus leurs notes baissent.

    3) le numérique est avant tout un moyen de résorber l’ampleur des dépenses éducatives. […]

    4) Pour faire passer la pilule et éviter les fureurs parentales, il faut habiller l’affaire d’un élégant verbiage pédagogiste. Il faut transformer le cautère digital en une « révolution éducative », un « tsunami didactique » réalisé, évidemment, aux seuls profits des élèves. Il faut camoufler la paupérisation intellectuelle du corps enseignant et encenser la mutation des vieux dinosaures prédigitaux en pétillants (au choix !) guides, médiateurs, facilitateurs, metteurs en scène ou passeurs de savoir. Il faut masquer l’impact catastrophique de cette « révolution » sur la perpétuation et le creusement des inégalités sociales. Enfin, il faut éluder la réalité des usages essentiellement distractifs que les élèves font de ces outils. »

    « Si l’usage des écrans affecte aussi lourdement la réussite scolaire, c évidemment parce que leur action s’étend bien au-delà de la simple sphère académique. Les notes sont alors le symptôme d’une meurtrissure + large, aveuglément infligée aux piliers cardinaux de notre dévéloppement. Ce qui est ici frappé, c’est l’essence même de l’édifice humain en développement : langage + #concentration + #mémoire + QI + #sociabilité + #contrôle_des_émotions. Une agression silencieuse menée sans états d’âme ni tempérance, pr le profit de qqs-uns au détriment de presque tous. »

    « Le #cerveau_humain s’avère, quel que soit son âge, bien moins sensible à une représentation vidéo qu’à une présence humaine effective. C’est pr cette raison, notamment, que la puissance pédagogique d’un être de chair et d’os surpasse aussi irrévocablement celle de la machine. »

    « Pr favoriser le développement d’un enfant, mieux vaut accorder du tps aux interactions humaines : [...] l’une des méthodes les + efficaces pr améliorer le dév. de l’enfant passe par les interactions de haute qualité entre l’adulte et l’enfant, sans la distraction des écrans. »

    « Le temps total d’interaction volé par 60 mn quotidiennes de télé sur les 12 premières années de vie d’un enfant s’élève à 2 500 heures. Cela représente 156 journées de veille, presque 3 années scolaires et 18 mois d’emploi salarié à temps complet...

    .. Pas vraiment une paille, surtout si l’on rapporte ces données à des consommations non plus de une, mais de 2 ou 3 heures quotidiennes. Et, à ce désastre, il faut encore ajouter l’altération relationnelle engendrée par les expositions d’arrière-plan. »

    « La consommation d’écrans interfère fortement avec le développement du langage. Par ex., chez des enfants de 18 mois, il a été montré que chaque 1/2 h quotidienne supplémentaire passée avec un appareil mobile multipliait par 2,5 la probabilité d’observer des retards de langage. De la même manière, chez des enfants de 24 à 30 mois, il a été rapporté que le risque de #déficit_langagier augmentait proportionnellement à la durée d’exposition télévisuelle. Ainsi, par rapport aux petits consommateurs (moins de 1 heure par jour), les usagers modérés (1 à 2 heures par jour), moyens (2 à 3 heures par jour) et importants (plus de 3 heures par jour) multipliaient leur probabilité de retard dans l’acquisition du langage respectivement par 1,45, 2,75 et 3,05. [...] Le risque de déficit était quadruplé, chez des enfants de 15 à 48 mois, qd la consommation dépassait 2 h quotidiennes. Ce quadruplement se transformait même en sextuplement lorsque ces enfants avaient été initiés aux joies du petit écran avant 12 mois (sans considération de durée). »

    Plus augmente la consommation d’écrans et plus l’#intelligence_langagière diminue. « Notons que le lien alors identifié était comparable, par son ampleur, à l’association observée entre niveau d’intoxication au plomb (un puissant perturbateur endocrinien) et QI verbal [...] si vous détestez [le] marmot de vos horribles voisins & que vous rêvez de lui pourrir la vie [...], inutile de mettre du plomb ds sa gourde. Offrez-lui plutôt une télé/tablette/console de jeux. L’impact cognitif sera tout aussi dévastateur pr un risque judiciaire nul. »

    « Le jour où l’on substituera le numérique à l’humain, ce n’est plus 30 mois (comme actuellement) mais 10 ans qu’il faudra à nos enfants pour atteindre un volume lexical de 750 à 1 000 mots. »

    « Au-delà d’un socle fondamental, oralement construit au cours des premiers âges de la vie, c’est dans les livres et seulement dans les livres que l’enfant va pouvoir enrichir et développer pleinement son langage. »

    .. [...] « Chaque heure quotidienne de jeux vidéo entraînait un affaissement de 30 % du temps passé à lire seul. Des éléments qui expliquent, au moins pour partie, l’impact négatif des écrans récréatifs sur l’acquisition du code écrit ; impact qui compromet lui-même, en retour le déploiement du langage. Tout est alors en place pr que se développe une boucle pernicieuse auto-entretenue : comme il est moins confronté à l’écrit, l’enfant a + de mal à apprendre à lire ; comme il a + de mal à lire, il a tendance à éviter l’écrit et donc à lire moins ; comme il lit moins, ses compétences langagières ne se développent pas au niveau escompté et il a de plus en plus de mal à affronter les attendus de son âge. Remarquable illustration du célèbre "#effet_Matthieu". »

    Attention – « Chaque heure quotidienne passée devant le petit écran lorsque l’enfant était à l’école primaire augmente de presque 50 % la probabilité d’apparition de troubles majeurs de l’attention au collège. Un résultat identique fut rapporté dans un travail subséquent montrant que le fait de passer quotidiennement entre 1 et 3 heures devant la télévision à 14 ans multipliait par 1,4 le risque d’observer des difficultés attentionnelles à 16 ans. Au-delà de 3 heures, on atteignait un quasi-triplement. Des chiffres inquiétants au regard d’un résultat complémentaire montrant que l’existence de troubles de l’attention à 16 ans quadruplait presque le risque d’échec scolaire à 22 ans. »

    Un travail « du service marketing de #Microsoft, curieusement rendu public, [explique] que les capacités d’attention de notre belle humanité n’ont cessé de se dégrader depuis 15 ans [pour atteindre] aujourd’hui un plus bas historique : inférieures à celles du… poisson rouge. Cette altération serait directement liée au développement des technologies numériques. Ainsi, selon les termes du document, "les modes de vie digitaux affectent la capacité à rester concentré sur des périodes de temps prolongées". »

    « Sean Parker, ancien président de Facebook, admettait d’ailleurs que les réseaux sociaux avaient été pensés, en toute lucidité, pour "exploiter une vulnérabilité de la psychologie humaine". Pour notre homme, "le truc qui motive les gens qui ont créé ces réseaux c’est : “Comment consommer le maximum de votre temps et de vos capacités d’attention” ?" Ds ce contexte, pour vous garder captif, "il faut vous libérer un peu de dopamine, de façon suffisamment régulière. D’où le like ou le commentaire que vous recevez sur une photo, une publication. Cela va vous pousser à contribuer de plus en plus et donc à recevoir de plus en plus de commentaires et de likes, etc. C’est une forme de boucle sans fin de jugement par le nombre". Un discours que l’on retrouve quasiment mot pour mot chez Chamath Palihapitiya, ancien vice-président de Facebook (questions de croissance & d’audience). La conclusion de ce cadre repenti (qui déclare se sentir "immensément coupable") est sans appel : "Je peux contrôler ce que font mes enfants, et ils ne sont pas autorisés à utiliser cette merde !" »

    Conclusion – « Les écrans sapent les trois piliers les plus essentiels du développement de l’enfant.
    – 1) les interactions humaines. [...] Pour le développement, l’écran est une fournaise quand l’humain est une forge.

    – 2) le langage. [...] en altérant le volume et la qualité des échanges verbaux précoces. Ensuite, en entravant l’entrée dans le monde de l’écrit.

    – 3) la concentration. [...] Ds qqs dizaines ou centaines de milliers d’années, les choses auront peut-être changé, si notre brillante espèce n’a pas, d’ici là, disparu de la planète. En attendant, c’est à un véritable #saccage_intellectuel que nous sommes en train d’assister. »
    « La liste des champs touchés paraît sans fin : #obésité, #comportement_alimentaire (#anorexie/#boulimie), #tabagisme, #alcoolisme, #toxicomanie, #violence, #sexualité non protégée, dépression, sédentarité, etc. [...] : les écrans sont parmi les pires faiseurs de maladies de notre temps »

    Manque de sommeil : « c’est l’intégrité de l’individu tout entier qui se trouve ébranlée dans ses dimensions cognitives, émotionnelles et sanitaires les plus cardinales. Au fond, le message porté par l’énorme champ de recherches disponible sur le sujet peut se résumer de manière assez simple : un humain (enfant, adolescent ou adulte) qui ne dort pas bien et/ou pas assez ne peut fonctionner correctement. »
    « Le sommeil est la clé de voûte de notre intégrité émotionnelle, sanitaire et cognitive. C’est particulièrement vrai chez l’enfant et l’adolescent, lorsque le corps et le cerveau se développent activement. »

    Il est possible d’améliorer (ou de dégrader) « très significativement [le fonctionnement de l’individu] en allongeant (ou en raccourcissant) de 30 à 60 mn les nuits de notre progéniture. »

    « L’organisme peut se passer d’#Instagram, #Facebook, #Netflix ou GTA ; il ne peut pas se priver d’un sommeil optimal, ou tt du moins pas sans csquences majeures. Perturber une fonction aussi vitale pr satisfaire des distractions à ce point subalternes relève de la folie furieuse. »

    « Aux États-Unis, l’#espérance_de_vie augmenterait de presque un an et demi si la consommation télévisuelle moyenne passait sous la barre des 2 h quotidiennes. Un résultat comparable fut rapporté par une équipe australienne, mais à rebours. Les auteurs montrèrent en effet que la sédentarité télévisuelle amputait de quasiment deux ans l’espérance de vie des habitants de ce pays. Formulé différemment, cela veut dire "[qu’]en moyenne, chaque heure passée à regarder la télévision après 25 ans réduit l’espérance de vie du spectateur de 21,8 mn". En d’autres termes, publicité comprise, chaque épisode de Mad Men, Dr House ou Game of Thrones enlève presque 22 minutes à votre existence. »

    Conclusion | « La consommation d’#écran_récréatif a un impact très négatif sur la santé de nos enfants et adolescents. Trois leviers se révèlent alors particulièrement délétères.
    – 1) les écrans affectent lourdement le sommeil – pilier essentiel, pour ne pas dire vital, du développement.

    – 2) Les écrans augmentent fortement le degré de sédentarité tt en diminuant significativement le niveau d’#activité_physique. Or, pr évoluer de manière optimale et pour rester en bonne santé, l’organisme a besoin d’être abondamment & activement sollicité. Rester assis nous tue !

    – 3) Les contenus dits « à risque » (sexuels, tabagiques, alcooliques, alimentaires, violents, etc.) saturent l’espace numérique. Aucun support n’est épargné. Or, pour l’enfant et l’adolescent, ces contenus sont d’importants prescripteurs de normes (souvent inconsciemment). »

    « Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l’histoire de l’humanité, une telle expérience de décérébration n’avait été conduite à aussi grande échelle. 
    7 règles essentielles :

    1) AVANT 6 ANS, pas d’écrans (du tout)
    2) APRÈS 6 ANS, pas + de 30 mn à 1 h par jour (tout compris)
    3) pas dans la chambre
    4) pas de contenus inadaptés
    5) pas le matin avant l’école
    6) pas le soir avant de dormir
    7) une chose à la fois.

    #éducation_nationale

  • #6_février_1934 #éphéméride

    Dix années de guerre civile (#Barta, 6 février 1944)

    Quand le 6 février 1934, sous prétexte de lutter contre la « corruption », les #bandes_fascistes faillirent s’emparer du Palais Bourbon, une grande émotion s’empara des ouvriers et des milieux populaires de Paris et de province.

    La veille encore de soi-disant chefs répétaient : « La France n’est pas l’Allemagne ». Mais en Allemagne aussi les ouvriers avaient été bernés par de pareils leaders qui leur disaient, en présence des bandes de Hitler, que « l’Allemagne n’est pas l’Italie ».

    Malgré l’échec en ce qui concerne le but principal, la tentative fasciste du colonel de la Rocque et des différentes ligues paramilitaires ouvrait en France une époque de guerre civile qui ne pouvait se terminer que par la victoire du capitalisme sur les masses réduites à l’impuissance et à un niveau de vie inférieur ("vaincre la crise") ou par la victoire du socialisme, c’est-à-dire l’expropriation des capitalistes par le prolétariat.

    L’entrée en scène des bandes fascistes pour soutenir le capitalisme ouvrit la série des gouvernements extra-parlementaires, les gouvernements des décrets-lois et des mesures anti-démocratiques, qui eurent ce caractère sans exception de Doumergue, en passant par Léon Blum, jusqu’à Daladier et Reynaud.

    Au coup fasciste les masses prolétariennes ripostèrent par la #grève_générale_du_12_février, qu’elles imposèrent à la direction capitularde de la #CGT et de la #SFIO, et au #PC qui avait manifesté seul le 9 février. Par une politique instinctive et par une volonté puissante de combat, les masses prolétariennes réalisaient ainsi l’unité prolétarienne de combat, par dessus la tête des vieilles organisations.

    L’histoire des années qui suivirent peut se résumer ainsi : les masses, et non seulement les masses ouvrières mais l’immense majorité de la population pauvre des villes et des campagnes, voulaient en finir avec un régime qui les vouait à la misère et à l’insécurité. Mais leur poussée se heurta à la politique des organisations ouvrières officielles (CGT, #CGTU, SFIO, #SFIC) qui, elles, s’accrochèrent au cadavre pourrissant du #parlementarisme. Les masses entrèrent en lutte d’une façon décisive en juin 1936. Mais au lieu de pousser la lutte, à travers les étapes nécessaires jusqu’au renversement de la bourgeoisie, le parti « communiste » donna le signal de la retraite sur la base des #accords_Matignon : « il faut savoir finir une grève », tel est le « bolchévisme » qu’enseigne Thorez aux travailleurs de France au moment-même où la révolution espagnole se transformait en LUTTE ARMEE.

    Toute l’histoire de la #classe_ouvrière montre que si l’on n’ose pas aller jusqu’au bout, toute demi-victoire mène à une grande défaite. Juin 1936 fut une demi-victoire que le #Front_Populaire (alliance des partis ouvriers avec les agents « démocratiques » de l’#impérialisme : Daladier, Sarraut, Cot, etc...) transforma en une grande défaite. A juin succédèrent les #fusillades_de_Clichy en 1937, quand le « socialiste » #Dormoy fit tirer sur les manifestants ouvriers. La #grève_générale de novembre 1938 à laquelle les masses participèrent avec dévouement sous le coup des sanctions impitoyables prises par le #gouvernement_Daladier, échoua parce qu’à la tête des organisations se trouvaient les mêmes chefs bons à encaisser les cotisations, mais non à se battre contre la bourgeoisie.

    Mais c’est la guerre impérialiste à l’extérieur qui permit à la bourgeoisie de porter le coup décisif aux masses. De novembre 1939 à juin 1940 #Daladier et Reynaud introduisirent le système des camps de concentration, de la chasse à l’étranger, des emprisonnements, des tortures et de la peine de mort contre les militants de la classe ouvrière adversaires de leur politique, montrant ainsi ce que cachait véritablement l’écran du parlementarisme : l’Etat bourgeois, c’est-à-dire « des hommes armés et des prisons » (Engels).

    Après juin 1940, avec l’#Occupation, ce système prit une ampleur exceptionnelle, sa violence décupla, centupla le nombre des victimes. Mais en aurait-il été autrement si #Reynaud était resté au pouvoir derrière des troupes se battant sur le front ?

    L’agonie du #capitalisme arrivé au stade impérialiste, ne laisse pas d’autre issue aux masses qu’une guerre civile menée jusqu’au bout, jusqu’au renversement du capitalisme. Sans cette volonté du prolétariat d’aller jusqu’au bout dans sa guerre civile contre la bourgeoisie c’est la bourgeoisie qui mène jusqu’au bout sa #guerre_impérialiste à l’extérieur et sa #guerre_civile à l’intérieur contre le #prolétariat.

    A BAS LA GUERRE IMPERIALISTE !

    VIVE LA GUERRE CIVILE CONTRE LA BOURGEOISIE !

    #lutte_de_classe #fascisme #extrême_droite #émeutes_fascistes

  • Faire reculer Macron, c’est possible ! | Éditorial des bulletins d’entreprise (#LO, 5 février 2023)

    Il n’y a aucun doute : l’opposition à la retraite à 64 ans est unanime dans le monde du travail. Non seulement les sondages la mesurent jour après jour, mais plus de deux millions de salariés l’ont exprimée en se mettant en grève et en descendant dans la rue, par deux fois, les 19 et 31 janvier.

    Qu’en dit Macron ? Que ce sera comme ça et pas autrement ! Pour nous lanterner, Borne s’engage à faire « bouger » le texte à l’Assemblée. Ce qu’elle appelle « bouger » consiste à autoriser ceux qui ont commencé à travailler à 19 ou 20 ans, à partir dès qu’ils ont cotisé 43 annuités, c’est-à-dire avant leurs 64 ans. Et il faudrait dire merci ?

    L’autre point est une avancée… dans l’#enfumage : l’#index_senior ne concernera plus seulement les entreprises de 300 salariés, mais celles de plus de 50 salariés. La belle affaire ! Comment continuer de soulever des charges ou serrer des vis quand le dos, les épaules et les articulations ne suivent plus ?

    Ce n’est pas un index qui empêchera le grand patronat de se débarrasser des salariés devenus, à ses yeux, pas assez rentables, soit parce qu’ils sont usés physiquement et moralement, soit parce qu’ils sont mieux payés que les jeunes.

    Le #gouvernement_Borne se moque de nous. Il ne nous laisse pas le choix : si nous ne voulons pas crever au travail ou finir à Pôle emploi, il faut se battre ! #chômage

    C’est la même chose pour les #salaires qui ne suivent pas la flambée des prix. Tant que l’on ne se bat pas, le patronat refuse de les augmenter, et on s’appauvrit. Et c’est comme cela pour tout. Pour se faire payer toutes nos heures, il faut se battre. Pour que l’apprenti ou l’intérimaire soit embauché, il faut se battre. Pour ne pas avoir à faire le travail de deux, il faut se battre. #inflation

    Tant que le #grand_patronat dominera, la lutte contre l’#exploitation et contre les ravages de la loi du profit sur les hommes et la nature sera une nécessité. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une attaque contre nos #retraites, mais demain, vu l’escalade guerrière en Ukraine, nous aurons peut-être à nous battre pour ne pas faire la guerre.

    Dès maintenant, il est important de dire que nous ne serons pas les bons petits soldats de Macron et du grand patronat. Ni pour la retraite ni pour tous les autres sacrifices qu’ils veulent nous imposer. Alors, mardi et samedi prochains, soyons encore le plus nombreux possible à dire que la coupe est pleine, en faisant grève et en manifestant !

    Tous ceux qui doutaient de l’action collective peuvent se rassurer : les 19 et 31 janvier, le monde du travail a démontré qu’il était capable d’agir et de s’exprimer d’une même voix.

    Les #grèves ont touché un très grand nombre d’entreprises du privé ainsi que la fonction publique. Les cortèges ont été massifs. Dans des petites villes, les manifestations du 31 janvier ont rassemblé jusqu’à 20 % de la population. Partout, les rangs se sont grossis de travailleuses et de travailleurs non syndiqués, manifestant pour la première fois de leur vie. C’est la preuve d’un mécontentement profond et partagé.

    Nous avons commencé à transformer ce mécontentement en une force collective, il faut continuer ! Est-ce que nous pouvons gagner et faire reculer le gouvernement ? Oui, si nous parvenons à établir un véritable rapport de force en développant les grèves.

    Les réactions du gouvernement le montrent : les journées de mobilisation ponctuelles ne suffiront pas. Macron et Borne sont en effet prêts à tout, même à la plus grande impopularité. Ce qu’ils craignent, et ce que redoute le Medef, c’est une grève qui prenne et dure dans un secteur, puis deux, puis trois… de sorte que cela paralyse une partie de l’économie et fasse perdre de l’argent à la bourgeoisie.

    C’est ce qu’il s’est passé en 1995, avec la #grève_massive dans le secteur public contre le plan Juppé. Mais même en 1995, pour étendre la grève, il avait fallu que les travailleurs les plus combatifs et déterminés convainquent les plus hésitants. Ce n’est qu’ensuite, en se lançant dans l’action et en mesurant, jour après jour, le nouveau rapport de force que les travailleurs ont réalisé qu’ils pouvaient gagner.

    C’est à cela qu’il faut nous préparer, en discutant et en réapprenant à nous organiser dans toutes les entreprises, dans tous les services, dans tous les ateliers . Aussi unitaires soient-ils, les appels des centrales syndicales ne sont rien si les travailleurs n’en font pas leur combat. Alors, dès mardi, profitons-en pour constituer des équipes de travailleurs combatifs capables d’entraîner les autres ! Profitons de cette journée pour discuter entre nous, nous réunir en assemblées générales, formuler nos #revendications, qui vont bien au-delà des retraites et préparer la suite !

    #grève_générale #réforme_des_retraites

  • Je crois que je viens de tuer Sonny Chiba :
    https://en.wikipedia.org/wiki/Sonny_Chiba

    Shinichi Chiba (Japanese: 千葉 真一, Hepburn: Chiba Shin’ichi, born Sadaho Maeda; 22 January 1939 – 19 August 2021), known internationally as Sonny Chiba, was a Japanese actor and martial artist.[1] Chiba was one of the first actors to achieve stardom through his skills in martial arts, initially in Japan and later before an international audience.[2][3]

    Donc si tu ne sais pas quoi faire ce soir : The Street Fighter (1974) :
    https://www.youtube.com/watch?v=7glagO1OFa4

    Mes deux passions : #google_fatal et #cinéma_barré

  • #Histoire #Goulag #Campdeconcentration #terreur #bolchevisme #communisme_autoritaire #Lénine #Staline #URSS #stalinisme #dictature #répression #négationnisme...

    ★ GOULAG : UNE HISTOIRE SOVIÉTIQUE...

    « Amnésie et (auto-)amnistie caractérisent les crimes du communisme. Fort heureusement, des historiens dignes de ce nom font depuis pas mal d’années maintenant un travail formidable pour nous révéler l’atrocité des régimes s’étant réclamé de cette idéologie mortifère. On a déjà pu prendre en partie connaissance des abominations perpétrées au nom de l’avenir radieux au Cambodge et bien sûr en URSS. Espérons connaître un jour plus complètement la triste vérité sur des pays où la dictature rouge sévit toujours, comme la Chine et la Corée du Nord, ainsi que Cuba (...)  »

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2020/03/goulag-une-histoire-sovietique.html

  • Un bébé sans billet laissé par ses parents au comptoir d’enregistrement à Ben Gurion - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/un-bebe-sans-billet-laisse-par-ses-parents-au-comptoir-denregistre


    #gorafi_encore_plagié

    Le personnel de Ryanair à l’aéroport a déclaré dans un communiqué que « tous les employés étaient sous le choc. Nous n’avons jamais rien vu de tel. Nous n’en croyions pas nos yeux », a rapporté la Douzième chaîne.

  • Les nationalisations dans l’intérêt du grand capital du gouvernement Mauroy

    #archiveLO (LDC n°91, 2 février 1982)

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-1978-1986/article/les-nationalisations-mauroy-dans-l

    – Les 1001 manières pour l’État de rentabiliser le capital privé
    – Le secteur public brade ce qu’il privatise & renchérit sur ce qu’il nationalise

    #État_bourgeois #nationalisation #privatisation #gouvernement_Mauroy #François_Mitterrand

  • Opinion | Layoffs by Email Show What Employers Really Think of Their Workers - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2023/01/29/opinion/mass-tech-layoffs-email-google.html

    Google’s parent company, Alphabet, recently announced that it would lay off around 12,000 people, 6 percent of its work force. Employees who were let go, some of whom had worked for the company for decades, got the news in their inbox. “It’s hard for me to believe that after 20 years at #Google I unexpectedly find out about my last day via an email,” a Google engineer, Jeremy Joslin, tweeted. “What a slap in the face.”

    That sting is becoming an all-too-common sensation. In the last few years, tens of thousands of people have been laid off by email at tech and digital media companies including Twitter, Amazon, Meta and Vox. The backlash from affected employees has been swift.

    Employees at a tech company called PagerDuty received notices last week that set a new low bar for a layoff announcement, starting off with a few hundred words of cheery blather and rounding out with a Martin Luther King Jr. quotation about overcoming adversity.

    As someone who’s managed people in newsrooms and digital start-ups and has hired and fired people in various capacities for the last 21 years, I think this approach is not just cruel but unnecessary. It’s reasonable to terminate access to company systems, but delivering the news with no personal human contact serves only one purpose: letting managers off the hook. It ensures they will not have to face the shock and devastation that people feel when they lose their livelihoods. It also ensures the managers won’t have to weather any direct criticism about the poor leadership that brought everyone to that point.

    Since then I’ve hired and trained first-time managers, and taught them how to do this in a way that respects the dignity of the people who are losing their job: Look people in the eye. Answer questions. If someone is upset, show some sympathy. Treat people the way we ourselves would wish to be treated. At the very least this demands an actual human conversation. It is more effort than sending a platitude-laden mass email, but it demonstrates respect.

    Perhaps the most appalling aspect of termination by email is the asymmetry between what corporations expect of their workers and how they treat them in return. Employees in all kinds of jobs are routinely pressed to give the maximum that they can. In low-wage service jobs that can mean insane, unpredictable hours with no benefits. At higher-paying tech jobs it can mean sacrificing any semblance of a life outside of the office, a requirement that is often justified by high-minded rhetoric about changing the world or the promise of some pot-of-gold reward in an unspecified future.

    The expectation that an employee give at least two weeks notice and help with transition is rooted in a sense that workers owe their employers something more than just their labor: stability, continuity, maybe even gratitude for the compensation they’ve earned.

    But when it’s the company that chooses to end the relationship, there is often no such requirement. The same people whose labor helped build the company get suddenly recoded as potential criminals who might steal anything that’s not nailed down.

    #Travail #Violence_capitaliste #Licenciement

  • INFO EUROPE 1 - Emmanuel Macron envisage une dissolution de l’Assemblée avant 2027
    https://www.europe1.fr/politique/info-europe-1-emmanuel-macron-envisage-une-dissolution-de-lassemblee-avant-2

    Emmanuel Macron songe à dissoudre l’Assemblée nationale. Ce n’est pas prévu pour tout de suite mais en coulisses, l’entourage du chef de l’État est quasi unanime : « Le Président actionnera cette option avant 2027 », assure un conseiller. « Au mieux, selon un stratège du palais, ce serait l’occasion de retrouver une majorité absolue dans l’hémicycle » et « au pire » - et c’est l’hypothèse jugée la plus probable - « le Rassemblement national (RN) remporterait une majorité de sièges. »

    Matignon reviendrait alors à Marine Le Pen. "Si elle accepte, c’est le meilleur moyen de l’affaiblir à l’approche de la présidentielle", juge ce conseiller qui poursuit. « Si elle refuse, ça montrera qu’elle ne veut pas le pouvoir ! »

  • Home Depot a partagé avec Meta des renseignements personnels de clients à leur insu La Presse canadienne
    Les consommateurs donnaient leur adresse électronique au quincaillier pour recevoir leur facture par courriel.

    L’entreprise américaine Home Depot est montrée du doigt par le commissaire à la protection de la vie privée du Canada.

    Le magasin de rénovation Home Depot a partagé les détails de reçus électroniques avec Meta, la société mère de Facebook, à l’insu des clients ou sans leur consentement, conclut le commissaire à la protection de la vie privée du Canada.

    Dans un rapport publié jeudi, Philippe Dufresne indique que les données partagées par Home Depot comprenaient notamment des adresses électroniques chiffrées de clients et des renseignements sur leurs achats en magasin.

    L’enquête du commissaire a révélé que les informations transmises à Meta étaient utilisées pour déterminer si un client avait un compte Facebook. Si c’était le cas, Meta comparait ce que le client avait acheté chez Home Depot aux publicités sur Facebook, afin de mesurer leur efficacité.

    Meta a également pu utiliser les informations sur les clients à ses propres fins commerciales, “y compris le profilage des utilisateurs et le ciblage publicitaire, sans lien avec Home Depot”, a constaté le commissaire.

    L’enquête a ainsi permis d’apprendre que “depuis au moins 2018”, Home Depot recueillait les adresses électroniques de clients, lors de leur passage à la caisse, afin de leur envoyer un reçu électronique.

    Avoir su, des clients auraient peut-être dit non
    Dans un communiqué, le commissaire Dufresne estime qu’il est peu probable que les clients de Home Depot s’attendaient à ce que leur information personnelle soit ainsi communiquée à une plateforme de médias sociaux tiers, simplement parce qu’ils avaient opté à la caisse pour un reçu électronique.

    “Lorsqu’on demandait aux clients de fournir leur adresse électronique à la caisse, on ne leur disait jamais que leurs renseignements seraient communiqués à Meta et on ne leur fournissait pas d’information sur la façon dont Meta ou Home Depot utiliserait leurs renseignements”, a résumé le commissaire Dufresne. “Cette information aurait été d’une grande importance dans la décision des clients de demander ou non un reçu électronique.”

    M. Dufresne rappelle aux entreprises qu’elles doivent obtenir le consentement valide des clients au moment de la vente avant de s’adonner à ce type d’activité commerciale.

    “Les entreprises qui cherchent de plus en plus à offrir des services en ligne doivent porter une attention particulière à toute utilisation des renseignements personnels qu’elles recueillent, car il pourrait être nécessaire d’obtenir un consentement supplémentaire”, a expliqué le commissaire Dufresne.

    Le commissaire à la protection de la vie privée du Canada, Philippe Dufresne, a présenté à la presse son plus récent rapport, jeudi. Photo : La Presse canadienne / Spencer Colby

    Pour sa défense, Home Depot a déclaré au commissaire qu’il s’appuyait sur le “consentement tacite” et que sa déclaration de confidentialité, disponible sur son site web et en version imprimée sur demande dans les points de vente au détail, expliquait de manière adéquate l’utilisation des informations par l’entreprise. Le détaillant a également cité la politique de confidentialité de Facebook.

    Le commissaire a rejeté les arguments de Home Depot, affirmant que les documents invoqués relativement au consentement n’étaient pas accessibles sur-le-champ au passage à la caisse – et que les clients n’avaient aucune raison de chercher à en prendre connaissance.

    “Les explications offertes dans les politiques de l’entreprise étaient insuffisantes pour obtenir un consentement valable”, conclut le commissaire Dufresne.

    Il a recommandé que jusqu’à ce que Home Depot soit en mesure de mettre en place des mesures pour assurer un consentement valide, le détaillant devrait cesser de divulguer à Meta les renseignements personnels des clients qui demandent un reçu électronique à la caisse.

    Le commissaire indique que Home Depot a pleinement collaboré à l’enquête, a accepté de donner suite aux recommandations du Commissariat. Home Depot a par ailleurs cessé en octobre de partager avec Meta des informations sur les clients, ajoute le commissaire.

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1951213/protection-vie-privee-facebook-quincailler-home-depot

    #meta #facebook #publicité #surveillance #google #surveillance #algorithme #publicité #bigdata #internet #manipulation #domination #profiling #amazon #données #réseaux_sociaux #gafam

  • Pourquoi donner quelque chose contre rien ?
    Alvin W. Gouldner
    Revue du MAUSS 2008/2 (n° 32)

    Un article passionnant qui traite de ce que l’auteur, Alvin W. Gouldner, nomme la norme de bienfaisance (nous devons donner ou recevoir l’aide dont on a besoin, contre rien), par opposition à la norme de réciprocité (nous devons aider ceux qui nous viennent en aide)

    Quelques extraits pour donner envie (mais ça vaut le coup de tout lire) :

    Il n’est pas excessif d’affirmer que bien peu de sociétés autres que la nôtre ont voué un tel culte à cette idée selon laquelle l’homme n’a droit qu’à ce qui lui est dû. Le marché ne constitue-t-il pas l’une des institutions les plus rationnelles que l’histoire ait développée pour assurer la combinaison des prestations réciproques entre les personnes ? Ne confie-t-elle pas non pas aux hommes, mais à un mécanisme impersonnel le soin de déterminer ce qui revient à chacun au regard de sa contribution propre ? Qu’un tel mécanisme n’ait pas suffi à instaurer la paix dans le monde industriel est un fait historique indéniable qui, en partie, montre bien les insuffisances de la norme de réciprocité ou de la conformité aux droits statutaires pour maintenir la stabilité des systèmes sociaux.

    (...)

    Lorsque l’on analyse la fonction de maintien des systèmes sociaux qu’exercent les normes de bienfaisance, l’une d’entre elles mérite une attention toute particulière. La norme de bienfaisance peut en effet constituer un mécanisme permettant de briser les cercles vicieux de la réciprocité. Il est fréquent, dans les systèmes sociaux régis par la norme de réciprocité, qu’une aide non retournée soit ressentie et de fait communément considérée comme un comportement hostile. Cela conduit souvent le partenaire lésé à rendre la pareille, ce qui, par voie de conséquence, conduit l’autre à se comporter de manière hostile, et c’est ainsi que leur interaction s’enferre dans un jeu de représailles et de conflits mutuels inextricables, au point qu’ils deviennent totalement étrangers l’un à l’autre. Il est extrêmement difficile de mettre un terme à de tels cercles vicieux. L’un des seuls moyens de s’en extirper consiste à faire preuve de magnanimité : l’un des partenaires doit « tendre l’autre joue », « tourner la page ». C’est justement cette magnanimité que la norme de bienfaisance encourage. En effet, dès lors qu’une telle norme est explicitée et reconnue, toute personne qui la fait sienne pourra « passer l’éponge » sans pour autant se considérer comme faible ou lâche. Elle pourra même, au contraire, penser qu’elle est d’une certaine façon supérieure et (du moins moralement) plus forte que son partenaire.

    Ce qui prend ici l’apparence d’une manifestation spontanée de magnanimité, résultant des motivations personnelles d’un individu singulier, a donc pour origine une norme culturelle. Lorsque quelqu’un passe pour être capable de s’extraire de tout un ensemble de forces sociales contraignantes qui l’enferment dans de tels cercles vicieux, de ne pas rendre coup pour coup, insulte pour insulte, il est souvent, et à juste titre, considéré comme quelqu’un qui possède des qualités personnelles hors du commun, comme s’il avait l’étoffe d’un héros. Il apparaît comme le héros de l’interaction. Sans pour autant minorer la signification et la valeur individuelle d’un tel acte – car tous les individus ne saisiront pas de telles opportunités avec le même empressement et le même courage –, reste que c’est avant tout le code moral, à travers sa dimension de bienfaisance, qui donne à l’individu, par ailleurs disposé à en faire usage, la force de s’arracher lui-même librement à de tels cercles vicieux.

    Les normes de bienfaisance servent également de « mécanisme de démarrage », en contribuant à initier les interactions sociales. Dans mon article précédent, je suggérais que la norme de réciprocité peut par elle-même jouer ce rôle dans la mesure où elle permet de moins hésiter à faire le premier pas. De façon comparable, mais avec plus de force encore, les normes de bienfaisance sont susceptibles d’exercer un tel rôle. En effet, elles incitent l’individu à donner sans que son geste soit motivé par la perspective d’une prestation en retour. On pourrait à cet effet recourir à une analogie un peu facile : la norme de bienfaisance est la clé de contact qui met en mouvement le mécanisme de démarrage – la norme de réciprocité –, qui à son tour fait tourner le moteur – le cycle des échanges mutuels. Mais si cette analogie peut sembler un peu approximative, c’est parce qu’il existe une interaction continue entre les normes de bienfaisance et de réciprocité.

    https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2008-2-page-65.htm

    #Gouldner #don #antiutilitarisme

  • “All out” together, on 1 February! & Teaching Sunak and his government a lesson! | #Workers_Fight workplace #bulletin #editorial
    https://www.union-communiste.org/fr/workers-fight-workplace-bulletin-editorials/all-out-together-on-1-february-teaching-sunak-and-his
    #United_Kingdom

    “All out” together, on 1 February!

    The government and their ranting fellow “class warriors” in the media are at it again, spitting their fury against strikers.

    These hypocrites claim that pupils are in danger of being deprived of education because of the threatened strikes; or that patients will die because of a few 1-day strikes by nurses or ambulance workers. They just can’t help themselves: they’re unable to disguise their deep class hatred for workers and poor people. Or their blind ignorance of the world the rest of us live in.

    Neither do they take any responsibility for the situation they’ve created! The crisis in the NHS is not a sudden collapse. It’s been a slowly evolving catastrophe, totally predictable and one which health workers have been warning of for many, many, years. The #crisis in schools has the exact same history!

    But now, with new data from the Office for National Statistics, the idea that wages have “risen” and that inflation is falling (despite the persistent huge gap) is going to be held up as yet another reason to refuse to yield to the demands of striking #workers.

    In passing, it’s worth noting that yes, private sector wages, in some cases, rose. Certain private bosses, for instance in the car industry (BMW Oxford, Ford, Jaguar Land Rover, Nissan, etc...) had already agreed to give “#inflation plus” pay rises for the 2nd year of 2-year pay-deals, so they stuck to their agreements and paid up (even up to 16%!), fearful that their workforces might #strike! Unlike the government and its groupies, they know how to avoid industrial action and anyway, these pay rises were already factored-in to their balance sheets.

    Today, in the case of the public sector, it is the whole of the country’s “public” who are de facto, the workers’ paymasters. Yes, otherwise known as “taxpayers”! And if the public had a say, it would surely offer all the key workers currently trying to fight for their livelihoods, the inflation-proof pay rises they need!

    What’s more it would demand that the #government stop the rot it’s causing to these services immediately - and, for example, reverse the planned cuts in the railways. As one rail worker put it, “they could pay me another 50% - I don’t care, but I’m on strike to fight the closure of ticket offices, the refusal to put guards back on trains and the unsafe cuts in conditions for every category of maintenance worker!”

    The public, if it was in charge, would find a solution to the 165,000+133,000 vacancies in the #NHS and #social_care, by offering a generous “welcome-back” to all those who left the country due to Brexit - an estimated 330,000 - as well as a welcome to the migrant workers and refugees who risk their lives in “small boats” to reach these currently unwelcoming shores!

    In fact two things are needed to solve the public sector crisis: sure, an overturning of this government, that should go without saying. But what’s also needed is for the current fight for livelihoods to be turned into the “class war” which the bosses and politicians, unlike the union leaders, already recognise it is...

    If that’s to happen, strikers will have to start taking their own initiative and above all, bring all sections and unions to fight together as one force!

    Teaching #Sunak and his government a lesson!

    In the end, teachers voted overwhelmingly - by 90% - to strike, despite the doubts of their own union officials! And turnout, at 53%, easily beat the legal threshold, despite ballot papers getting lost due to the postal strike!

    The good news is that the first strike day is called for 1 February, the same day that 100,000 civil service workers - and now also train drivers - will be on strike. And this is the same day too, that the TUC has called a “day of action” against the government’s latest anti-strike law. Maybe the TUC has finally found its teeth...

    However the current anti-strike laws, which set legal thresholds, have prevented the most low-paid of all teaching staff, the teachers’ assistants, from joining the strike. These TAs make up as much as 28% of school workforce today and are used and abused as (very much cheaper) substitutes for teachers. Their conditions are so bad that at the beginning of the school year there were 40,000 TA vacancies!

    In fact the #teachers themselves aren’t only fighting over wages - although the 5% offer comes on the back of falling pay; in real terms they’ve lost 23% (by RPI) since 2010. Today schools are expected to find this 5% “pay rise” from their existing budgets. This means that to pay teachers, schools have to take money from elsewhere, by cutting jobs, cutting building maintenance, and cutting equipment expenditure. Already they’ve been cutting the courses they offer to pupils. They received no increase in funding between 2015 and 2020, and since then only 5% - far behind inflation. Already 1 in 5 school buildings are in urgent need of repair, with the risk of collapse rated “critical”!

    Sunak, who has cancelled his deluxe trip to Davos this year, must definitely feel a little rattled at this point of the strike wave: the polls show that 51% of the public support the teachers’ strikes, but only 21% support his government.