• How Syria’s HTS is quietly dismantling the Palestinian cause

    Via https://diasp.eu/p/17684889

    https://thecradle.co/articles-id/29627 - 2025-03-25

    Under Ahmad al-Sharaa’s direction, #Syria’s new Islamist leaders are systematically sidelining Palestinian factions, favoring the US-backed #PA, dismantling #Iran-linked groups, and reshaping refugee dynamics in alignment with a broader US-backed strategy to neutralize the Palestinian resistance.

    #Palestine #Gaza #HTS #USA #Israel

    • On trouve aussi une traduction de cet article en FR (2025-04-10)

      Comment HTS en Syrie démantèle discrètement la cause palestinienne

      https://investigaction.net/comment-hts-en-syrie-demantele-discretement-la-cause-palestinienne

      Sous la direction d’Ahmad al-Sharaa, les nouveaux dirigeants islamistes syriens écartent systématiquement les factions palestiniennes, favorisent l’Autorité palestinienne soutenue par les États-Unis, démantèlent les groupes liés à l’Iran et remodèlent la dynamique des réfugiés conformément à une stratégie plus large soutenue par les États-Unis visant à neutraliser la résistance palestinienne.

      Depuis la chute du gouvernement syrien le 8 décembre, la direction de la nouvelle administration intérimaire, dirigée par Ahmad al-Sharaa, est devenue de plus en plus claire. Politiquement, militairement et juridiquement, Damas semble maintenant alignée sur la vision de longue date de Washington de démanteler la cause palestinienne.

      Cet alignement prend forme sur trois fronts principaux : premièrement, l’Autorité palestinienne (AP), les factions de résistance telles que le #Hamas, le Jihad islamique palestinien (#JIP) et d’autres factions issues de l’Organisation de libération de la Palestine (#OLP). Deuxièmement, l’Office de secours et de travaux des Nations unies (#UNRWA), chargé spécifiquement d’aider les réfugiés palestiniens dans la région, et troisièmement, les camps qui hébergent les réfugiés palestiniens et les Syriens déplacés.

      Deux événements soulignent cette évolution. Tout d’abord, la #Turquie et le #Liban ont empêché les Palestiniens détenteurs de documents syriens de retourner en #Syrie au même titre que les ressortissants syriens. Deuxièmement, les médias américains ont révélé l’existence de pourparlers entre #Washington et #Damas sur la possibilité pour la Syrie d’absorber des dizaines de milliers de personnes déplacées de Gaza, en échange d’un allègement des sanctions ou d’un accord politique plus large, en particulier à la suite des massacres de la côte du début de l’année.
      Front 1 : L’AP et les factions de la résistance

      Plus de quatre mois après le début de la transition vers une nouvelle gouvernance, une chose est claire : l’ancien chef d’#Al-Qaïda, Ahmad al-Sharaa, aujourd’hui président de la Syrie, tient le Hamas à distance. Malgré les demandes répétées de Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas à l’étranger, de se rendre à Damas, les autorités intérimaires ont tergiversé, dans le but d’éviter une confrontation directe avec Israël ou les États-Unis.

      Cette nouvelle posture syrienne a lieu au milieu d’un génocide en cours contre le peuple palestinien et de l’objectif de l’État d’occupation d’éliminer sa résistance islamique.

      The Cradle a appris que la communication entre le Hamas et les nouvelles autorités est largement canalisée par des intermédiaires turcs. Ankara faciliterait la réinstallation de plusieurs responsables militaires du Hamas à Idlib, le bastion des militants de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) de Ahmad al-Sharaa.

      En revanche, Ahmad al-Sharaa – qui a rencontré le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa en janvier – a officiellement ouvert des canaux avec la mission diplomatique de l’AP à Damas, la reconnaissant comme le représentant officiel du peuple palestinien.

      La délégation en visite comprenait de hauts responsables du Fatah et de l’OLP, notamment le fils de Mahmoud Abbas, qui est arrivé pour récupérer des propriétés précédemment détenues par des factions anti-Fatah sous le gouvernement de l’ancien président syrien Bachar al-Assad.

      La nuit de la chute du gouvernement Assad, le secrétaire général du Front populaire-Commandement général (#FPLP-CG), Talal Naji, et le chef d’état-major de l’Armée de libération de la Palestine (APL), Akram al-Rifai, ont cherché refuge à l’ambassade de l’Autorité palestinienne. L’ambassadeur palestinien Samir al-Rifai aurait reçu une sévère réprimande de la part d’Abbas pour leur avoir accordé un refuge. Quant au reste des chefs de faction, chacun d’eux est resté chez lui.

      Le lendemain de l’entrée des forces d’#HTS à Damas, elles ont lancé une vague de fermetures visant les bureaux des factions palestiniennes. Ceux qui appartenaient au Fatah al-Intifada, au mouvement Al-Sa’iqa aligné sur le Baas et au FPLP-CG ont été fermés, leurs armes, leurs véhicules et leurs biens immobiliers saisis.

      Le Front démocratique pour la libération de la Palestine (#FDLP), qui avait fait profil bas pendant la guerre syrienne, a été autorisé à poursuivre ses activités, bien que sous observation.

      Les 11 et 12 décembre, plusieurs chefs de faction se sont réunis à l’ambassade de Palestine en présence du chef de l’APL, Rifai, pour discuter de leur avenir. Ils ont tenté d’organiser une réunion officielle avec Ahmad al-Sharaa par l’intermédiaire du ministère syrien des Affaires étrangères. Au lieu de cela, un messager d’HTS – identifié comme provenant de Basil Ayoub – est arrivé à l’ambassade et a exigé la divulgation complète de tous les actifs appartenant à la faction, y compris les biens immobiliers, les dépôts bancaires, les véhicules et les armes. Aucun engagement politique ne sera possible, a-t-il dit, tant qu’un inventaire complet n’aurait pas été fourni.

      Les factions se sont exécutées en rédigeant une lettre déclarant que leurs avoirs avaient été acquis légalement et qu’elles étaient prêtes à limiter leurs activités à des activités politiques et médiatiques, en plein alignement avec la nouvelle posture de la Syrie. Le sort de la lettre à Ahmad al-Sharaa et sa réponse sont inconnus.
      Campagne de décapitation : arrestations, confiscations et règlements

      Il s’en est suivi une décapitation systématique de la structure des factions palestiniennes en Syrie.

      Début février, le secrétaire général du Fatah al-Intifada, Abou Hazem Ziad al Saghir, a été arrêté à son domicile. Après des heures d’interrogatoire et une descente dans son bureau – où des documents l’auraient relié au Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran (#CGRI) – il a été relâché.

      Une semaine plus tard, il a été de nouveau arrêté et séquestré dans un nouveau lieu de détention situé derrière le stade des Abbassides. Un règlement financier a été conclu : 500 000 $ en échange de sa libération et de son expulsion vers le Liban. À la demande du comité, le Comité central du mouvement a publié une déclaration mettant fin aux fonctions de Saghir et le renvoyant du mouvement. Cependant, Saghir publia une contre-déclaration depuis le Liban, transférant le secrétariat général du mouvement là-bas et renvoyant ceux qui avaient pris la décision de le destituer.

      La faction baasiste palestinienne, Al-Sa’iqa, n’a pas été mieux lotie. Son secrétaire général, Muhammad Qais, a été interrogé et dépouillé des biens du groupe. Bien qu’il n’ait pas commandé pendant la bataille de Yarmouk et qu’il ait donc échappé à une punition plus sévère, le HTS a ordonné la suppression du terme « Baas » de tous les documents officiels. Une déclaration a rapidement été publiée dans les territoires occupés, dénonçant Qais comme un « vestige du régime », ce qui laisse supposer une scission interne croissante.

      HTS a également sévèrement réprimé le FPLP-CG, dont le secrétaire général, Talal Naji, a été placé en résidence surveillée et interrogé à plusieurs reprises. Tous les bureaux, les véhicules et les armes du groupe ont été confisqués, leur siège fermé et ses membres battus et humiliés. Leur station de radio, Al-Quds Radio, a été saisie, et leur hôpital Umayyah serait le prochain sur la liste.

      Le « Front Nidal » – une faction dissidente du Front de lutte populaire palestinien (FLPP), un groupe de gauche au sein de l’OLP – a été la plus controversée de ses transactions. Au début des événements, Khaled Mechaal a été en mesure de servir de médiateur pour le secrétaire général du Front, Khaled Abdul Majeed, et de le protéger, lui et son organisation. Cependant, en février, Abdul Majeed s’est enfui aux Émirats arabes unis.

      Sa résidence personnelle et ses véhicules – qui appartiendraient à des particuliers – ont été saisis, ainsi que 50 millions de livres syriennes (moins de 5 000 dollars) d’actifs. Forcé de démissionner par HTS, il a remis l’autorité à un comité central opérant à partir de Damas et de Beyrouth.

      Le FDLP (Front démocratique pour la libération de la Palestine) a jusqu’à présent échappé au poids de ces purges, et ses bureaux et ses véhicules n’ont pas été touchés par la nouvelle administration , peut-être parce qu’elle n’avait aucun lien avec l’Iran ou le Hezbollah. Le bureau principal du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP – différent du FPLP-CG) dans le quartier de Taliani à Damas reste ouvert mais inactif, tandis que le reste de ses bureaux ont été fermés.

      À l’heure actuelle, le JIP, dont les combattants sont en première ligne à Gaza pour combattre Israël depuis le 7 octobre 2023, reste dans ses bureaux syriens. Le représentant de la faction n’a pas été convoqué pour être interrogé, bien qu’Israël ait bombardé un appartement utilisé par le secrétaire général du groupe, Ziad al-Nakhala.

      Cependant, des figures clés de l’armée du JIP se sont réinstallées à Bagdad la nuit où Damas est tombée aux mains d’ HTS. Leurs activités à l’intérieur de la Syrie semblent s’être réduites en grande partie à l’organisation de funérailles pour les soldats tués au combat dans le sud du Liban, bien qu’exclusivement à l’intérieur des camps de réfugiés palestiniens.

      Le camp de Yarmouk, à Damas, avait déjà été le théâtre d’une série de manifestations au cours des premiers jours de février, notamment des rassemblements exigeant la fermeture des sièges des organisations pro-régime et l’obligation de rendre des comptes aux personnes impliquées dans l’arrestation et le meurtre des résidents du camp. Les événements ont dégénéré en une tentative d’incendie du quartier général des Brigades Qods du JIP, des jeunes et des enfants lançant des pétards sur le bâtiment. Entre-temps, une manifestation a éclaté pour protester contre la décision de rouvrir les bureaux des brigades Al-Sa’iqa dans le camp d’Al-A’edin.
      Front 2 : Les camps de réfugiés palestiniens en Syrie

      La répression contre les groupes politiques a créé un vide de leadership dans les camps palestiniens de Syrie. Les conditions de vie, déjà désastreuses, se sont encore détériorées. Début février, des manifestations ont éclaté dans plusieurs camps contre les attaques brutales d’Israël contre le camp de Jénine en Cisjordanie occupée, à la suite de la visite de la délégation de l’AP et de la reconnaissance officielle de l’autorité de Ramallah par le gouvernement syrien. Beaucoup craignaient que ce changement n’accélère les plans de réinstallation permanente des réfugiés. Dans le même temps, les habitants disent qu’ils ont été contraints de participer à des rassemblements publics en soutien à la présidence autoproclamée d’Ahmad al-Sharaa.

      Le 24 février, le Comité de développement communautaire de Deraa a commencé à collecter des données personnelles détaillées auprès des résidents du camp sous prétexte d’améliorer les prestations de services. Un recensement similaire a été lancé quelques jours plus tôt à Jaramana, mais l’objectif et les bailleurs de fonds de ces efforts restent flous.

      C’est dans ce vide qu’est entré le Hamas. Par l’intermédiaire d’organisations affiliées comme l’Autorité de développement de la Palestine, le Hamas a commencé à distribuer de la nourriture et de l’aide financière, souvent par l’intermédiaire d’agents intégrés à HTS. Cet effort est intervenu alors que les services autrefois offerts par le JIP – y compris le transport, les cuisines collectives et le soutien médical – ont été interrompus. Même le siège de l’Association d’amitié palestino-iranienne à Yarmouk a été repris et réaffecté par des éléments d’HTS.

      D’autres acteurs, tels que la Fondation Jafra et la Croix-Rouge palestinienne, continuent d’opérer malgré des contraintes importantes. Leurs efforts ont été insuffisants pour répondre à la demande, d’autant plus que l’économie locale continue de s’effondrer. La plupart des réfugiés dépendent d’un travail informel et, avec la paralysie d’une grande partie de l’économie, la survie quotidienne est devenue précaire.

      Une proposition de règlement, transmise par le biais de la médiation turque, est particulièrement préoccupante. Il offrirait aux Palestiniens en Syrie trois options : la naturalisation syrienne, l’intégration dans une nouvelle « communauté » affiliée à l’AP sous la supervision de l’ambassade, ou la classification consulaire avec renouvellement annuel de la résidence. La quatrième option implicite est le déplacement, à l’image de ce qui est arrivé aux Palestiniens en Irak après l’invasion américaine.
      Front 3 : L’#UNRWA, mis à l’écart et miné

      Bien que les nouvelles autorités syriennes n’aient pas ouvertement pris pour cible l’UNRWA, leur manque de coopération en dit long. L’UNRWA ne semble plus être considérée comme la principale institution responsable des affaires palestiniennes en Syrie.

      Dans le camp de Khan Eshieh, un comité local travaillant avec la nouvelle administration a demandé au gouvernorat de Damas de préparer un plan municipal pour réhabiliter l’infrastructure du camp. L’implication est claire : les autorités syriennes se préparent à reprendre la gestion du camp de l’UNRWA, sur le modèle jordanien.

      Pendant ce temps, le ministère de l’Immigration et des Passeports a recommencé à délivrer des documents de voyage aux réfugiés palestiniens en janvier, une décision bureaucratique qui a révélé l’intention du nouveau gouvernement de réaffirmer son contrôle. À peu près au même moment, l’Association des réfugiés arabes palestiniens à Damas a suspendu ses activités à la suite d’un cambriolage qui aurait perturbé le paiement des pensions des réfugiés retraités.

      Malgré des ressources limitées, le Hamas et le JIP restent un sujet de préoccupation pour l’État occupant. Un récent rapport du Yedioth Ahronoth a affirmé que les deux groupes tentent de reconstruire une capacité militaire en Syrie, avec l’intention de cibler les colonies près du plateau du #Golan occupé et du nord de la #Galilée. Bien que le rapport n’ait reconnu aucun mouvement de troupes confirmé au sud de Damas, il a averti que la planification opérationnelle est en cours.

      Un examen attentif du comportement de Ahmad al-Sharaa et du nouveau régime de Damas ne révèle aucune dissolution apparente des activités de ces deux organisations, comme le prétendent les Israéliens. Il ne s’agit que de mesures temporaires en attendant un « grand accord » avec les Américains, dont l’une des dispositions sera le statut officiel et populaire des Palestiniens. A moins que le pays ne sombre dans le chaos, l’un des résultats attendus sera une intervention militaire terrestre israélienne claire sous le prétexte d’éloigner les Palestiniens de la frontière.

      Source : The Cradle

      #Moyen-Orient #Palestine #Gaza

  • La #Syrie est-elle entre les mains d’Erdoğan ?
    https://lvsl.fr/la-syrie-est-elle-entre-les-mains-derdogan

    L’ampleur de l’ingérence turque en Syrie fait peu de doutes. Les partisans d’Erdoğan ne manquent pas de voir la main d’Ankara derrière le renversement de #Bachar_al-Assad. Si la conquête de Damas par le groupe islamiste sunnite Hay’at Tahrir al-Sham (HTS -Organisation de libération du Levant) est une bonne nouvelle pour la #Turquie, celle-ci devra […]

    #International #Erdogan #Golan #hégémonie #HTS #impérialisme #Israël

  • Sur le plateau du Golan, des Syriens dénoncent la présence de l’armée israélienne et les déplacements forcés
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/23/sur-le-plateau-du-golan-des-syriens-denoncent-la-presence-de-l-armee-israeli

    Par Eliott Brachet (plateau du Golan (Syrie), envoyé spécial)
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    Dès la chute du dictateur syrien, Bachar Al-Assad, le 8 décembre, l’armée de l’Etat hébreu a investi la zone tampon entre les deux pays, une première depuis 1974, date de l’accord de désengagement.

    Dimanche 8 décembre, à l’aube, Ghada Ramadan est réveillée au son des tirs à l’arme automatique et des raids aériens. « On ne savait pas ce qui se passait, on ne savait même pas que Bachar [Al-Assad, le dirigeant syrien] était tombé. La première chose qu’on a entendue, c’était l’invasion des Israéliens », raconte cette éleveuse de vaches de 50 ans originaire de Rasm Al-Rawadi. Vers 5 h 30, des unités de blindés de l’Etat hébreu pénètrent dans ce hameau de la province syrienne de Kuneitra, niché au cœur de la zone démilitarisée établie en 1974 entre la Syrie et les hauteurs du plateau du Golan illégalement occupées par Israël depuis 1967.

    Durant toute la matinée, Ghada Ramadan et sa famille restent calfeutrées chez elles, jusqu’à ce que des soldats israéliens défoncent leur porte aux alentours de 11 heures. « Ils étaient masqués, les enfants étaient en panique. Ils nous ont forcés à sortir de chez nous sous la menace de leurs armes », poursuit-elle, en mimant la scène à grands gestes. Les habitants sont ensuite rassemblés dans une école, les hommes séparés des femmes et des enfants. Certains sont questionnés, la plupart fichés par l’armée israélienne, qui prend des photos et les cartes d’identité.

    « Pendant ce temps-là, ils fouillaient chaque maison. Leurs tanks ont détruit des habitations. Après plus de quatre heures, ils nous ont dit : “Ceci est désormais une position militaire, vous avez quelques minutes pour évacuer” », se désole l’éleveuse qui, comme la totalité des 350 habitants du hameau, a été forcée de partir.

    « On vivait sous le joug de Bachar et aujourd’hui sous celui des Israéliens. Aura-t-on un jour le droit à une vie décente ? On veut juste rentrer chez nous », implore celle qui a trouvé refuge dans une petite ferme des environs où s’entassent une trentaine de déplacés.

    #paywall

    • « Partez à Damas, cassez-vous »

      Vidé de sa population, le hameau de Rasm Al-Rawadi a depuis été transformé en place forte dont il est impossible de s’approcher sans s’exposer aux tirs israéliens. « Des femmes ont voulu récupérer du bétail qui s’était éloigné dans les champs, un char d’assaut a tiré un coup de semonce à quelques dizaines de mètres », affirme Noureddine Abdallah, le fils du mukhtar, le « chef du village ». Aux abords d’une barricade en terre levée par un bulldozer israélien, Le Monde est sommé de quitter les lieux par une patrouille de l’armée israélienne montée dans une Jeep. « Vous n’avez pas le droit d’être ici », affirme en abaissant la vitre l’un des militaires.

      Dans le village voisin d’Al-Hamidiyah, les habitants ont vécu des scènes similaires. « Le premier jour, des soldats israéliens encerclaient le village. Ils hurlaient au mégaphone : “Partez à Damas, cassez-vous, la Turquie a libéré votre pays” », se souvient Radwa Yehya, une agricultrice. Sur les 2 500 habitants de la bourgade, plus de 400 sont partis. Ceux qui restent n’avaient nulle part où aller. « Dans notre histoire, c’est la troisième fois que nous sommes déplacés par Israël », dénonce Khalil Hamoud, un notable du coin, en référence aux guerres de 1967 et de 1973. « C’est notre terre, on n’en partira pas. Et on le dit pacifiquement : Israël doit retourner à sa frontière de 1967 », martèle le vieil homme coiffé d’un keffieh rouge et blanc.


      Haiel Abdullah, 17 ans, avec ses chiens sur une route marquée par des traces de circulation de chars israéliens, près du village de Rasm Al-Rawadi, dont les habitants ont été déplacés par les forces de l’occupant israélien sur le plateau du Golan. Le 20 décembre 2024. ABDULMOMAN EASSA POUR « LE MONDE »
      « Nous ne représentons aucune menace. Nous sommes des paysans. Ici, il n’y a ni armes, ni Daech, ni Hezbollah, ni Armée syrienne libre [groupes rebelles], juste des vaches et des chèvres », conclut-il, interrompu par le passage d’un convoi de quatre véhicules de transport de troupes chargés de soldats israéliens. « Ils ont bloqué les routes, nous ont coupé le courant en arrachant les poteaux électriques. Ils ont détruit un puits et coupé les tuyaux d’alimentation en eau. Ils sont là pour rester », prédit Ahmad El-Shabib, qui vit à quelques pas d’un pâté de maisons occupé par l’armée israélienne. « Où sont passés les casques bleus de l’ONU ? Cela fait deux semaines qu’on ne les a pas vus », déplore-t-il, en référence à la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement (Fnuod) afin de faire respecter l’accord de 1974 dans le Golan.

      « Il faut à tout prix éviter la division »

      Sans évoquer ouvertement l’attitude des troupes israéliennes, le porte-parole de la Fnuod interrogé par Le Monde reconnaît que les activités de la force sont « fortement limitées dans le contexte actuel. La mission effectuait de 55 à 60 tâches opérationnelles et activités logistiques par jour. Elle est actuellement limitée à 3 à 5 mouvements par jour, ce qui affecte ses opérations de manière significative », ajoutant qu’il est « impératif que la Fnuod puisse mener ses missions sans obstruction ».

      Israël juge caduc l’accord de 1974 depuis la désertion des positions frontalières tenues jusque-là par l’armée syrienne. L’Etat hébreu justifie son occupation de la zone tampon au motif d’éviter l’établissement de « forces hostiles » aux abords des 80 kilomètres de frontière qu’il partage avec la Syrie. « A certains endroits, l’armée israélienne a établi des positions avancées et patrouille au-delà de la ligne Alpha censée délimiter la zone tampon », dénonce Imad Hassoun, carte à l’appui sur son téléphone. Le maire de Hadar, une ville en territoire syrien, montre du doigt les collines environnantes, surplombant la lande de terre volcanique parsemée de vergers. « Les Israéliens ne préviennent d’aucun de leurs mouvements. Ils sont tout autour, ils nous observent. Chaque jour, les drones nous survolent », constate-t-il.


      Fatima Abdullah, 7 ans, déplacée de Rasm Al-Rawadi, occupé par l’armée israélienne, qui en a expulsé les habitants quelques jours après la chute du régime de Bachar Al-Assad. Le 20 décembre 2024. ABDULMOMAN EASSA POUR « LE MONDE »
      Au-dessus du village s’élève le chapeau enneigé du djébel El-Cheikh, le mont Hermon, culminant à plus de 2 000 mètres, dont Israël a pris le contrôle intégral dès les premières heures du changement de régime à Damas. Lovée au pied de la montagne, la ville de Hadar, peuplée de 12 000 habitants principalement druzes, a alors fait beaucoup parler d’elle après la diffusion d’une vidéo tournée par un habitant déclarant préférer être rattaché à Israël plutôt qu’à un pouvoir islamiste à Damas. « Une initiative personnelle, qui ne représente pas la position officielle de notre village », assure Imad Hassoun.

      Dans les contreforts du plateau du Golan, l’arrivée de la formation islamiste de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) dans la capitale syrienne a réveillé de vieilles craintes. A partir de 2011, le régime d’Al-Assad s’était appuyé sur des milices druzes dans sa lutte contre les mouvements rebelles de la région, qui avaient été rejoints par des combattants du Front Al-Nosra, affilié à Al-Qaida de 2013 à 2016, attisant les tensions communautaires. « Nous sommes syriens, nous appartenons à l’Etat syrien. Nous nous réjouissons de la chute d’Al-Assad. Peu importe qui nous gouverne désormais, tant que les droits des minorités, la démocratie et les libertés de tous seront garantis. Il faut à tout prix éviter la division », tranche Imad Hassoun.

      Le groupe HTC invisible sur le plateau du Golan

      « Pour le moment, les annonces modérées de HTC sont de bonnes nouvelles, on attend de voir si elles seront appliquées », poursuit le maire. De son côté, HTC reste invisible sur le plateau du Golan. Si les nouvelles autorités à Damas ont pris contact avec les administrations locales de la province de Kuneitra, elles n’ont pas envoyé de représentants dans les villages frontaliers, ni déployé de troupes aux abords de la zone tampon. Le leader de HTC, Ahmed Al-Charaa, a dénoncé l’incursion des troupes israéliennes, représentant selon lui une « menace d’escalade injustifiée dans la région ». Le nouveau maître de Damas – qui a abandonné son nom de guerre Abou Mohammed Al-Joulani, une référence au Golan dont la famille paternelle a été chassée en 1967 – a néanmoins affirmé que le pays était trop « épuisé » par la guerre pour s’engager dans un nouveau conflit.

      « Si HTC n’est pas venu jusqu’à nous, c’est sûrement pour éviter tout face-à-face avec les Israéliens, estime Nazir Yaasouf, habitant à l’orée du village. Mais en attendant, nous sommes livrés à nous-mêmes, plongés dans l’incertitude. » De son jardin où il est affairé à tronçonner du bois pour l’hiver, le grand-père de 65 ans a vue sur les champs d’éoliennes marquant la frontière israélienne. Il est inquiet. « Ils ont installé des positions un peu partout autour de chez nous. S’ils disent que c’est préventif, permettez-nous d’en douter. On ne sait pas ce qu’ils ont dans la tête », déclare-t-il.

      Aux abords de la zone tampon, les habitants syriens du plateau du Golan craignent que l’occupation des troupes israéliennes pave la voie à une nouvelle phase de colonisation de cette région. Le 20 décembre, lorsque des paysans du village syrien de Maariya, dans le bassin du Yarmouk, au sud de la zone tampon, ont manifesté contre l’occupation de leurs terres, l’armée israélienne a ouvert le feu, blessant un homme à la jambe.

      « Ici, ce sont des terres très fertiles. Nous produisons les meilleures pommes et le meilleur vin de #Syrie. Par ailleurs, le #Golan est connu pour être un château d’eau, avec de nombreuses sources et ruisseaux. Nos contrées sont riches, et Israël le sait très bien », s’inquiète Nazir Yaasouf choyant du regard, de sa véranda fleurie, son jardin, où poussent cyprès, figuiers et oliviers.

      Le 13 décembre, le ministre de la défense israélien, Israel Katz, a ordonné à ses troupes de se préparer à passer l’hiver dans la zone tampon, avant de préciser que l’armée restera « aussi longtemps que nécessaire ». Pour sa part, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a déclaré que ce déploiement perdurera « jusqu’à ce qu’un nouvel arrangement qui assure la sécurité d’#Israël soit trouvé ».


      Un centre des forces de séparation des casques bleus des Nations unies, situé à un carrefour entre Hadar et Khan Arnabeh, dans le gouvernorat de Kuneitra, le 19 décembre 2024. ABDULMOMAN EASSA POUR « LE MONDE »

  • « Les Syriens ont des craintes, mais sont heureux pour la première fois depuis des décennies »

    De la Syrie nous n’avons trop souvent que des images éparses. Celles d’un régime sanguinaire en place pendant cinq décennies, qui fut longtemps un partenaire privilégié de la France ; les images des révolutions populaires de 2011 réprimées dans le sang par l’ancien pouvoir ; la destruction des plus grandes villes du pays sous les bombes de #Bachar_al-Assad et des Russes ; les images des djihadistes de l’État islamique, ceux qui ont fomenté des attentats en France depuis la ville de Raqqa, dont le groupe terroriste avait fait sa capitale.

    Depuis une semaine, nous voyons désormais d’autres clichés, ceux d’un peuple en joie d’avoir renversé le tyran. Mais aussi les portraits des nouveaux maîtres de la Syrie, biberonnés au djihadisme, et dont nous ne savons pas quoi penser.

    Et puis il y a des images manquantes, celles de ces dizaines ou centaines de milliers de fantômes, des opposant·es, des artistes, des intellectuel·les ou des manifestant·es, embastillé·es et disparu·es : des noms sur des registres, dont les familles recherchent aujourd’hui les traces dans les sous-sols des prisons du régime.

    Qui sont les nouveaux maîtres de la Syrie ? Quel peut être l’avenir du pays dans un Moyen-Orient en plein bouleversement ? Les Syriennes et les Syriens dont les proches ont été tué·es ou torturé·es par le régime connaîtront-ils un jour la vérité ? Obtiendront-ils justice ?

    Nos invité·es :

    - Sana Yazigi, créatrice du site Mémoire créative de la révolution syrienne (https://creativememory.org), autrice de Chroniques de la révolte syrienne : des lieux et des hommes, 2011-2015 (Presses de l’Ifpo) : https://www.ifporient.org/978-2-35159-746-0 ;
    - Hanane et Obeida Dabbagh, proches de disparus syriens, qui ont obtenu la condamnation à perpétuité de trois officiels de l’ex régime syrien pour complicité de crimes contre l’humanité, en mai 2024 ;
    - Ziad Majed, politiste, enseignant à l’université américaine de Paris, auteur de Syrie, la révolution orpheline et coauteur de Dans la tête de Bachar al-Assad (éditions Actes Sud) : https://www.actes-sud.fr/dans-la-tete-de-bachar-al-assad ;
    – Gilles Dorronsoro, chercheur au Centre européen de sociologie et de science politique, coauteur de Syrie. Anatomie d’une guerre civile (éditions du CNRS) : https://www.cnrseditions.fr/catalogue/relations-internationales/syrie

    https://www.youtube.com/watch?v=NWXnsQRUtyo


    #Syrie #peur #statues #prisons #système_carcéral #Assad #surveillance #torture #dictature #terreur #clientélisme #clan #solidarité_de_corps #Russie #Iran #atrocités #répression #disparus #renaissance #armes_chimiques #justice #purge #colère #poursuites_judiciaires #HTS #Tahrir_al-Sham #al-Julani #Abu_Mohammad_al-Julani #sanctions #Kurdes #Turquie #souveraineté #Israël #Etat_islamique #Golan #USA #Etats-Unis #influences_étrangères #auto-détermination #complexité #kurdes_syriens #fédéralisme #baasisme #constitution #élections #bases_américaines #milices_turques #libération #procès #crimes_contre_l'humanité #affaire_Dabbagh #prisons_syriennes #destruction_des_corps #arrestations #résistance #révolution_syrienne #impunité #amnistie #détention #charniers #massacres #prisons_secrètes #tortionnaires

    • Creative memory

      Mémoire Créative est un projet à but non lucratif qui vise à documenter, archiver et protéger les œuvres et les événements de l’#oubli, de la #négligence et du #déni. Il s’agit là d’un engagement effectué dans la volonté de témoigner de l’effervescence culturelle et artistique née de la révolution syrienne. Celui-ci s’effectue dans un contexte instable de guerre, de destruction et de remodelage du tissu social. Le projet vise à témoigner, en ces temps troubles, de la construction d’une mémoire de sa révolution ainsi que de la création d’un patrimoine et d’une nouvelle identité culturelle, sociale et politique.

      Toutes les œuvres sont documentées sur le site telles qu’elles sont mentionnées dans leurs sources originales, avec les auteurs respectifs et tous les détails adhérents, y compris les éventuelles erreurs linguistiques. Des liens présents sur notre site, actifs au moment de l’archivage des sources y correspondant, peuvent avoir été désactivés, et ce pour des raisons indépendantes de notre volonté. Nous ne sommes donc pas responsables des suppressions des sources, des modifications et des erreurs qui se produisent après l’archivage.

      https://creativememory.org/fr/archive
      #archive #mémoire #culture #art #caricatures #dessins_de_presse #art_et_politique

    • Chroniques de la #révolte syrienne : des lieux et des hommes, 2011-2015

      Ce livre est une invitation à explorer un pays qui, pris dans une spirale de #violence inouïe, est fragmenté au point d’être devenu étranger à lui-même. Il présente, sous forme documentaire, cinquante villes, villages, communes, banlieues et quartiers syriens qui se sont révoltés en 2011. Ces Chroniques reviennent sur le début du mouvement de révolte, ses vecteurs de mobilisation et ses dynamiques internes. Elles témoignent que le soulèvement initié en mars 2011 a généré une importante créativité et un monde d’initiatives et de projets sociétaux.

      https://www.ifporient.org/978-2-35159-746-0
      #livre #révolution

    • Syrie. Anatomie d’une #guerre_civile

      Voici la première étude sur la guerre civile syrienne faite à partir d’entretiens réalisés en Syrie même et dans les pays voisins.

      #2011 : des centaines de milliers de Syriens de toutes confessions et origines ethniques manifestent pacifiquement pour réclamer la démocratisation du régime. Au bout de quelques mois, la violence de la répression les contraint à prendre les armes et à organiser une contre-société avec des institutions embryonnaires et à regrouper des unités militaires improvisées au sein de l’Armée syrienne libre.

      Après 2013, cette logique inclusive et unanimiste cède progressivement devant la montée des groupes transnationaux comme le PKK et l’État islamique. L’insurrection se fragmente alors avec une polarisation croissante alimentée de l’extérieur. Les groupes les plus modérés sont marginalisés au profit de l’islam politique qui prend des formes de plus en plus radicales et de revendications ethno-nationales kurdes.

      Quels sont les effets de la guerre sur la société syrienne ? Quelles nouvelles hiérarchies communautaires et sociales résultent de la violence généralisée ? Comment les trajectoires sociales des Syriens pris dans la guerre sont-elles affectées ? Comment se structure l’économie de guerre alors que le pays est divisé entre le régime, l’insurrection, le PKK et l’État islamique ?

      Un livre unique qui combine une recherche de terrain – rare sur le confit syrien – et une réflexion théorique novatrice sur les situations de guerre civile.

      https://www.cnrseditions.fr/catalogue/relations-internationales/syrie

    • Affaire Dabbagh

      L’affaire Dabbagh est une affaire criminelle concernant la disparition forcée et la mort sous la torture de #Mazzen_Dabbagh, conseiller principal d’éducation au Lycée français de Damas, et de son fils, #Patrick_Dabbagh, étudiant. Tous deux sont des citoyens franco-syriens, arrêtés à leur domicile à Damas en 2013 par les services de renseignement, victimes de disparition forcée pendant 5 années puis déclarés mort en 2018 par les autorités syriennes.

      En 2024, trois dignitaires syriens sont reconnus coupables de complicité de crime contre l’humanité par la justice française pour l’arrestation arbitraire, la torture et la privation de la vie de Mazzen et Patrick Dabbagh.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Dabbagh

  • Joshua Landis sur X :

    When Hafiz al-Assad said that he fished in Lake Tiberias in his negotiations with Israel over the #Golan Heights in 1999, he was referring to the 1923 Anglo-French agreement, which gave Syria fishing rights. See "Lost Opportunities for Peace, By Jerome Slater

    https://twitter.com/joshua_landis/status/1692300880219910378

    When Israel’s P.M. Barak terminated the negotiations over the #Golan in 2000, he and Pres Clinton blamed the failure on Assad, in part by ridiculing the Assad’s “fishing” remark. But Israelis say it was Barak who ended the negotiations, fearing domestic opposition

  • #De-Colonizer

    De-Colonizer is a research and art laboratory for experimenting and creating tools aimed at enabling those who live/who want to live in this land (Palestine/Israel) to share it.

    https://www.de-colonizer.org

    (source trouvé dans le livre Cartographie radicale. Explorations , de @nepthys et @reka :
    https://www.editionsladecouverte.fr/cartographie_radicale-9782373680539

    #cartographie #visualisation #Israël #Palestine #destruction

    –-

    des mêmes auteur·es, voir, sur @visionscarto :
    À la recherche de la maison de Farouk (dans le #Golan occupé)

    De-Colonizer est un centre de #recherche alternatif sur la Palestine/Israël visant à apporter à un large public de nouvelles connaissances et de nouveaux outils de recherche. Son but est de proposer, à partir d’exemples concrets, une lecture des réalités socio-politiques différente de celle de la narration israélienne officielle. L’équipe a ainsi réalisé la carte Colonialism in destru(a)ction, qui montre toutes les localités détruites en Palestine et en Israël depuis le début de l’immigration sioniste (à la fin du XIXe siècle). Elle a aussi mis au point une méthode pour localiser une maison détruite à Mansura, village disparu du Golan occupé.

    https://visionscarto.net/la-maison-de-farouk

    ping @cede

  • Israeli Forces Assassinate Former Prisoner in Golan Heights
    Oct 17, 2021 – – IMEMC News
    https://imemc.org/article/israeli-forces-assassinate-former-prisoner-in-golan-heights

    Israeli forces targeted, shot and killed the former political prisoner Midhat Saleh al-Saleh while he was on his way home in the Golan Heights on Saturday.

    Al-Saleh was the head of the Office of the occupied Syrian Golan Heights affairs in the Syrian Cabinet.

    He was returning home to Ein al-Tina town, near the Israeli-occupied town of Majdal Shams, according to a report by the Syrian news agency Sana.

    Al-Saleh survived numerous attempts by the Israeli military to assassinate him. In 2011, the Israeli military fired several times at his home while he was in it. Al-Saleh always said that the assassination attempts merely increased his determination to stay near Majdal Shams and maintain his steadfastness to remain on his land.

    The Syrian Cabinet issued a statement condemning the extrajudicial assassination by Israeli forces, who were within Syrian territory when they carried out the assassination – constituting an act of war against Syria.

    In their statement, the Syrian cabinet stressed that such terrorist acts will only increase the determination of the Syrian Arab people to continue resisting the occupier and liberating the occupied Syrian Golan Heights.

    The statement condemned the Israeli military for their “cowardly criminal act”, affirming that it is not unusual for the “criminal Israeli occupation” to target the Syrians living in Golan Heights.

    “The cabinet offers its deepest and sincerest condolences to the Syrian people and to the family and relatives of the martyr, asking God to have mercy upon him ” the statement said. (...)

    #Golanoccupé

  • The dark truth behind the Israeli army’s reenactment of the Six-Day War

    The popular propaganda film ‘Six Days’ glorified Israel’s achievements in the 1967 war – but a horrific price was exacted while it was being made
    Adam Raz | Jun. 20, 2020 | 8:54 AM
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium.MAGAZINE-the-dark-truth-behind-the-israeli-army-s-reenactment-of-t

    Nearly 130,000 Syrians lived on the Golan Heights at the beginning of June 1967. Two months later, their number had dwindled to 6,396, nearly all of them Druze. In the aftermath of the Six-Day War, the fate of these Syrians was of little concern to the Israeli public, and the rapid conquest of the land and subsequent Jewish settlement there helped erase their memories of them. Indeed, local history books rarely talk about what befell the native residents of the Golan Heights.

    Historian Yigal Kipnis’ informative book “The Golan Heights: Political History, Settlement and Geography since 1949” (Routledge, 2013), relates that “the number of Golan civilian inhabitants who left the area with the [advent of the] Israeli occupation was between 115,000 and 120,000.” The numbers are correct, but what does “left” mean? For various reasons, scholars have not addressed the fate of the tens of thousands of Arab residents of the Heights, whose ruined villages still mar the area’s landscape. The available archival documentation is also very meager, and as with other politically sensitive subjects, accessible documents have been partially redacted.

    The Israel Defense Forces captured the Golan Heights on June 9 and 10, after three days of heavy shelling that sparked a flight to the north by those who were living there. The flood of civilians was joined by Syrian troops who were scattered in various command posts. Their senior officer corps, headquartered in the city of Quneitra, also abandoned the area.

    Today, there are a variety of estimates, none of them entirely reliable, concerning the number of locals who remained with the end of the fighting, on June 10; they range from a few thousand to tens of thousands. In any event, no proper record of those who stayed put after the war was drawn up until August 10.

    Following Israel’s conquest of the Heights, the villagers who remained were placed under a nighttime curfew. Residents who had fled to nearby fields and hills while the fighting raged were, if they were caught, not allowed to return home. In short order those Sunni Muslims who did remain were removed from their towns, taken to Quneitra and sent across the border. At the same time, no entry was permitted to the more than 100 villages that had been abandoned (or whose people had been forcibly expelled by Israeli troops).

    Documents stored in the archive of the Yitzhak Rabin Center, and whose texts have been redacted by the Malmab, the Defense Ministry’s security department, shed light on the subsequent annihilation of these villages. Thus, Elad Peled, commander of the IDF’S Ga’ash Formation, which conquered the southern Golan Heights, relates how the decision was made “to eliminate the villages with bulldozers, so there would be nowhere to return to.” Additional evidence is provided by Itzhaki Gal, who conducted an archaeological survey in the region between 1968 and 1971. “What the war did not consume, the bulldozers destroyed,” he wrote in his diary. “Well done, IDF!” he added sarcastically about the demolition of an ancient structure in one of the villages.

    Shocking results

    Zeev Rav Nof, the film critic of the newspaper Davar, noted in 1968 that “when the war ended it was clear that anyone who had a bit of filmed celluloid from it was in possession of first-class merchandise. The market was thirsty for a movie about the Six-Day War.”

    It turned out that very few of the battles had been documented on film by official bodies. The Film Service of the Israel Information Center came up with a solution: They would reenact the war. Thus it was that, within weeks of the end of the fighting, a propaganda film entitled “Sheshet Hayamim” (“Six Days”) was made, directed by Alfred Steinhardt, who is credited in it as an adviser.

    In 2007, Steinhardt (1923-2012), in an interview with the Israeli Cinema Testimonial Database, recalled the considerable assistance the IDF had provided during the shooting of the film.

    “We started to do reenactments,” he said. “The whole army was mobilized… In each place, the commanding officer came and explained to me what had happened and how things had gone. We would signal to the commanders, so that the soldiers wouldn’t step (by accident) on the pyrotechnics and the explosives… It cost a great deal of money. It is a total reenactment of the whole war.”

    Released in March 1968, the 90-minute movie was viewed by nearly 750,000 people within three months, according to newspaper reports at the time. Zeev Rav Nof wrote, “The impression is that you are viewing a first-rate historical document, and there’s nothing to be ashamed of in terms of its cinematic form, either.”

    Information about the behind-the-scenes events of the production can be gleaned from foreign sources. Whereas Israeli archives provide sparse documentation of the subject, the archive of the International Committee of the Red Cross in Geneva offers a broad picture. The ICRC had opened a small office in Quneitra after the war, and its staff reported to Geneva about developments on the Golan Heights. Their accounts reflect the dire situation of the Syrian inhabitants who were now under Israeli occupation, the widespread looting of the abandoned villages, and also the ruinous consequences of the filmmakers’ reenactment of the battles: The cameras began rolling about a month after the end of the war, but, at least in the Golan, Israel failed to inform residents that the shelling wasn’t real.

    “We took part – whether we liked it or not – in an impressive and extremely reliable reenactment of the takeover of Quneitra by the Israeli forces,” Red Cross representatives reported on July 13. “The reenactment took place directly opposite the house we lived in, and many of its windows were shattered. The purpose: a film.”

    The results were shocking: Those who had remained in the Golan fled in a panic.

    “Why did the Israelis not inform the inhabitants that this was only a reenactment in order to shoot a film?” the mukhtar of Quneitra was quoted as asking the ICRC personnel. From the village of Mansura alone, on the outskirts of Quneitra, some 300 people fled.

    On July 17, the delegation reported, “These residents fled in the wake of a reenactment, very realistic, three days earlier, which we also saw with our own eyes, of the Israeli takeover of Quneitra. The battle noises frightened them so badly that they preferred to sneak away. The next day, when we left, we verified the flight: Six people remained.”

    A census of the Golan Heights conducted by the Israeli military government on August 10 confirmed the Red Cross’ meager tally for Mansura of six.

    ‘Deathly silence’

    The ICRC representatives were critical of the “staged shelling” that had prompted the residents to flee, describing it as an insufferable act. A “deathly silence prevails in the village,” they wrote after visiting Mansura on July 18.

    They added that an IDF representative, who accompanied the ICRC staff, tried “to get us to believe that the people left in order to look for their relatives in Syria and to bring them back.”

    But no one believed that explanation: It was a “myth,” the Red Cross people told their Israeli escort, according to a report dated July 18. They noted that, in response, “he smiled and expressed his agreement.” The hundreds of people who fled in the wake of the filming never returned to their homes.

    During the initial months of the occupation, Israel strove to empty the Golan Heights of its Arab population, particularly the Sunni Muslims, who made up 80 percent of the population. The Israeli authorities decided to allow the Druze to remain in their homes, and they fared far better. Residents of other villages were condemned to expulsion.

    An ICRC report following a visit to the village of Faraj on July 19 stated that it was completely abandoned, with not a trace of its 60 inhabitants. Moreover, the IDF tried to hamper the Red Cross team from visiting there. When one of the representatives finally made it to the village, he described it as having been hastily abandoned, adding that some of the houses had been looted and ransacked. Other homes had been torched, with all their contents inside.

    The delegation concluded that the IDF had systematically expelled the denizens and that most of those who had remained after the war had in the meantime been moved elsewhere. A document, documented August 27, 1967, summarizing the international organization’s position concerning the post-war expulsions states that on June 11, 1967, Israel reported the presence of 1,000 non-Druze on the Golan Heights; a month later Israel reported 600 inhabitants, and a month after that, only 300 non-Druze.

    A thorough examination conducted that same summer by the ICRC in Israel and in Syria found that “the majority of the refugees were expelled – whether violently, upon the arrival of the armed forces, or by means of bringing pressure to bear [on them] at a later stage.”

    Col. Shlomo Gazit, chairman of the political-security coordinating committee in the territories (and later the director of Military Intelligence), had an explanation for the phenomenon: The fact that Syrian residents returned to Syria should not be considered expulsion. That was also Israel’s response to the complaints about the expulsion of Palestinians from the West Bank to Jordan in the early 1970s.

    The Red Cross continued to call for a halt to Israel’s ongoing expulsions. In July 1968, Michael Comay, who was Israel’s ambassador to the United Nations from 1960 until 1967, wrote, “The fact remains that the expulsion of the Arabs from Quneitra, which has been continuing for several months, leaves us repeatedly having to address allegations and clarifications of the Red Cross.”

    Comay’s suggestion? “It seems to us that if there is no other choice, it is best to remove the problem instantaneously in the most humane way.”

    And thus the Golan Heights was cleansed.

    Adam Raz, a historian, is a researcher for the Akevot Institute for Israeli-Palestinian Conflict Research .

    #Golan

  • Hubert Dupont «Golan» | Ultrabolic
    https://www.ultrabolic.com/golan

    “A la fois Haut Plateau et zone d’occupation, le Golan se rêve en terrain de jeu, en lieu d’échanges, en carrefour des modernités.
    Nous lui imaginons un avenir poétique.”

    Découvert ce bel album à la médiathèque
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=138&v=tqFkEyJCxdw&feature=emb_logo


    Hubert Dupont : contrebasse
    Ahmad Al Khatib : oud // Youssef Hbeisch : percussions
    Matthieu Donarier : clarinette // Zied Zouari : violon
    Nabil Ghannouchi (remplace Naïssam Jalal) : nay

  • Benjamin Netanyahu: ’Palestinians must make concessions to Israel’s national interests’ | SyriaNetwork
    https://syrianetwork.wordpress.com/2013/07/22/netanyahu-palestinians-must-make-concessions-to-israels-nati

    ‘Our negotiating partners will have to make concessions that enable us to preserve out security and crucial national interests’.

    Palestinians must make concessions to Israel’s national interests for the future Middle East peace talks to bring fruit, says the Israeli prime minister. The negotiations promise to be hard, with a wave of criticism already coming from both sides.

    Benjamin Netanyahu said his two principal goals in the negotiations would be maintaining a Jewish majority in Israel and avoiding creation of an Iran-backed “terrorist state” on its borders.

    #israël

    palestine #frontières #annexions #concessions (sic)

  • Today I Learned: Pass By Reference on Interface Parameter in #golang
    https://hackernoon.com/today-i-learned-pass-by-reference-on-interface-parameter-in-golang-35ee8

    Pass Interface Parameters by Reference in GolangA simple diary about a simple thing that I learned about Pass By Reference in Golangpass by reference on interface parameter in GolangBack to the college days, I remember there are 2 ways to pass a parameter to a function. One passes by value, and the other one passes by reference. Both of these ways have a different concept and sometimes it brings confusion to the programmer.In simple terms, pass by value is when we pass the parameter without a pointer to that origin address of the value. And pass by reference is when we pass the parameter with a pointer to the given parameter.In Golang, we can see these two in this example below.func passByValue(item string)func passByReference(item *string)Pass By Reference and Pass By Value in (...)

    #pass-by-reference #til #programming #today-i-learned

  • Should I #go? The Pros and Cons of Using Go #programming Language
    https://hackernoon.com/should-i-go-the-pros-and-cons-of-using-go-programming-language-8c1daf711

    It should come as no surprise to most that Google launched their own programming language. The company has been moving aggressively into practically every technological sector imaginable — and more often than not, they end up revolutionizing the sector they’re looking to develop. It’s now been over a decade since Go entered production, and while it might not have the install base of languages like Python and JavaScript yet, Google’s proprietary language has a lot to offer. Here’s everything you need to consider before you decide to pick up this language.Pro: ease of useWhile Go might not be as popular as JavaScript or Python, it does have one important thing in common with them: it’s eminently easy to understand. The syntax is clean and accessible to newcomers, and there aren’t a lot of (...)

    #development #programming-languages #golang

  • Washington abandonne les termes d’"occupation israélienne" pour le Golan
    13 mars 2019 Par Agence Reuters
    https://www.mediapart.fr/journal/international/130319/washington-abandonne-les-termes-doccupation-israelienne-pour-le-golan?ongl

    JERUSALEM (Reuters) - Les termes « d’occupation israélienne », employés jusqu’ici par les Etats-Unis pour le plateau du Golan syrien, ont été remplacés par « sous contrôle israélien », dans le rapport annuel du département d’Etat sur les droits de l’homme dans le monde, publié mercredi.

    Les mots « occupé » ou « sous occupation » ne sont par ailleurs plus utilisés pour la Cisjordanie et la bande de Gaza, dont Israël s’est également emparées lors de la guerre des Six Jours, en 1967.

    L’Etat hébreu a annexé le plateau du Golan en 1981, ce que le Conseil de sécurité de l’Onu a jugé nul et non avenu.

    #IsraelUSA

  • In first, U.S. drops ’occupied’ from report on West Bank, Gaza and Golan Heights - U.S. News - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/us-news/in-first-u-s-drops-occupied-from-description-of-west-bank-gaza-and-golan-he

    After scrapping ’occupied territories’ from human rights report headline in 2018, State Department drops ’occupied’ from entire text

    #états-unis #israel #droit #leadership

  • #programming Languages for Blockchain Solutions Developing
    https://hackernoon.com/programming-languages-for-blockchain-solutions-developing-69df215147af?s

    Blockchain is becoming so popular that finally, we can safely say: technology has emerged from the “cryptocurrency boom” shadow. Today, news headlines are increasingly filled with messages about the technology distributed registry implementation in one or another area. Such success attracts the developers` attention of course. At the same time, the demand for professionals continues to grow. For example, according to the LinkedIn investigation, over the past year in the US need to blockchain developers has increased in 33 (!) Times.If you are ambitious to break into the rating of top blockchain gurus, but still only at the beginning of your career, it is worth understanding the most popular programming languages, their advantages, and disadvantages, as well as to learn about their (...)

    #coding #golang #solidity #javascript

  • Simulating a fraud-proof #blockchain network
    https://hackernoon.com/simulating-fraud-proof-blockchain-network-24bc55b1237c?source=rss----3a8

    Simulating a fraud-proof blockchainIn a previous article, I wrote a summary of a paper about Fraud Proofs written by Mustafa Al-Bassam, Alberto Sonnino, and Vitalik Buterin. They propose a secure on-chain scaling solution that gives strong security guarantees.The goal of this article is verifying their results regarding the data-availability section by simulating the system. The paper uses some well-known combinatorics formulas to prove the security of the network in various setups. Since the model is probabilistic, we can make a program to simulate it. After running the #simulation enough times and averaging the results, we hopefully see that we get the same results.I decided to do this not because the mathematics of the paper didn’t convince me, but because I think it would be fun to (...)

    #cryptocurrency #golang #monte-carlo-method

  • How to develop Go #grpc #microservices and deploy in Kubernates
    https://hackernoon.com/how-to-develop-go-grpc-microservices-and-deploy-in-kubernates-5eace0425b

    How to develop Go gRPC microservices and deploy in KubernetesA few month back, I started my journey learning gRPC. This article is to demonstrate how we can use gRPC to develop microservices using Go and deploy them in #kubernetes cluster. We will develop two microservice. One microservice will be responsible for calculating summation of two integer and other will serve a public REST API.PrerequisitesThere are many many way to run kubernetes cluster in local machine. I am going to use Minikube for this article. We also need to install kubectl, Docker and #protobuf Compiler.To start Minikube you have to run following command with root privileges$ minikube start [—vm-driver=<driver>]Define communication protocolAs an underlying transport protocol we will use gRPC. For that we need (...)

    #golang

  • Build your own #oauth2 Server in #go
    https://hackernoon.com/build-your-own-oauth2-server-in-go-7d0f660732c3?source=rss----3a8144eabf

    Build your Own OAuth2 Server in GoHello, in today’s article, I will show you how you can build your own OAuth2 server just like google, facebook, github etc.This will be very helpful if you want to build a production ready public or private API. So let’s get started.What is OAuth2?Open Authorization Version 2.0 is known as OAuth2. It’s one kind of protocol or framework to secure RESTful Web Services. OAuth2 is very powerful. Now a days, majority of the REST API are protected with OAuth2 due to it’s rock solid security.OAuth2 has two parts01. Client02. ServerOAuth2 ClientIf you’re familiar with this screen, you know what I’m talking about. Anyway, Let me explain the story behind the image:You’re building a user facing application that works with user’s github repositories. For example: CI tools (...)

    #golang #oauth #oauth2-server-in-go

  • How Plato Delivers Mobile News Feed Content using a Headless CMS
    https://hackernoon.com/how-plato-delivers-mobile-news-feed-content-using-a-headless-cms-9065305

    Plato’s mission is to bring people together through meaningful & social games. Plato combines chat & games seamlessly, as the first messenger built from the ground up to support full multiplayer games. With a team comprised of Yahoo! and gaming veterans, plus backing from WhatsApp, Plato is available now on iOS & Android.Plato had a home-built CMS that, between operational costs and the engineering salaries to maintain it, was costing far too much. The team decided to replace their internal system with Cosmic JS to allow their developers to build new content models when they need to while empowering editors to manage content without bottlenecking the development team.Plato’s new tech stack is #golang-based and hosted on AWS. Plato’s mobile clients, written in #swift and #kotlin, (...)

    #mobile-news-feed-content #web-development

  • Dan Shapiro sur Twitter :

    “1. Israel is making a major push for US recognition of Israeli sovereignty in the #Golan Heights. Yesterday, PM Netanyahu called for it directly in his press conference with NSA John Bolton yesterday. It’s worth considering the pros, cons, and implications of such a move.” / Twitter
    https://twitter.com/DanielBShapiro/status/1082256784495181825

    2. One has to assume the Trump Admin is giving this step serious consideration. Maybe the decision is already made, & it is just a question of announcing it. It could be presented as compensation to Israel for the withdrawal of US troops from Syria, which Israel advised against.

    #Syrie

  • Create a Go #json #parser: Batteries Included
    https://hackernoon.com/create-a-go-json-parser-batteries-included-9d02d09fe508?source=rss----3a

    The inspiration for this post came from a project at work. I was building a service that required the comparison of two Json objects. The catch was that I needed to be able to replace keys, filter out paths, and apply comparison functions to specific nodes.Obviously, a standard library comparison function such as reflect.DeepEqual() would not work. ?The solution was to build a AST(Abstract Syntax Tree) modeled off of the Json objects. Every Node in the tree represents either a string, integer, array, or object.By doing this I would allow for the flexibility to more easily apply algorithms onto the data.To build this we’ll start with the Lexer to generate Tokens. Then move onto the Parser which will take the tokens and match them to Json grammar. Finally, we’ll add AST hooks to generate the (...)

    #golang #go-json-parser #programming

  • Migrating from #dep to #go 1.11 modules
    https://hackernoon.com/migrating-from-dep-to-go-1-11-modules-bba03c513799?source=rss----3a8144e

    TL;DRmove your code outside of GOPATHgo mod init [module path]: this will import dependencies from Gopkg.lock.go mod tidy: this will remove unnecessary imports, and add indirect ones.rm -fr vendor/go build: is everthing ok?rm -f Gopkg.lock Gopkg.tomlgit commit -m ’chore(dep): migrated from dep to Go 1.11 modules’IntroductionBefore Go 1.11, dependency management was left to the community. There was many solutions, but my favorite was dep.Like many dependency management tools from other languages, dep has a file for dependencies requests (Gopkg.toml), a file to lock the exact versions used (Gopkg.lock), and a vendor directory to hold the dependency files. A simple command dep ensure is doing all the work.Also, before Go 1.11, you project source needed to be inside your GOPATH and you (...)

    #golang #from-dep-to-go #continuous-integration

  • Building a Development Environment for #golang with #docker
    https://hackernoon.com/building-a-development-environment-for-golang-with-docker-3ccc620c4920?s

    With a focus on developer happinessA whale and a Gopher go to the barI began my journey in Golang a few months ago when I decided that JavaScript was getting a little too unwieldy for my liking. TypeScript solved some problems but it made JavaScript as verbose as Java. Anyhow, I have been writing JavaScript for close to half a decade and I thought it’d be nice to learn a different language with a different mental model and development paradigms.Starting out, my biggest issues I had with Golang was the lack of tooling and the by-now infamous GOPATH requirement. The latter is a matter of taste by Google’s engineers, but something could be done about the former.I had been searching for tools that would allow me to replicate the ease of which I could run my Golang services in development, as (...)

    #software-development #golang-with-docker #software-engineering

  • #panic like a PRO
    https://hackernoon.com/panic-like-a-pro-89044d5a2d35?source=rss----3a8144eabfe3---4

    Advanced #go Panic ProgrammingI do it cause I need to…PrerequisitesThis article expects you to be already familiar with #golang, panic & recover functions and with any other programing language which has exceptions (try-catch) concept.IntroductionYou probably have already seen in “The Little Go Book” something like this:Go’s preferred way to deal with errors is through return values, not exceptionsAnd maybe you’ve seen ”CodeReviewComments” page on go wiki, which says:Don’t use panic for normal error handling. Use error and multiple return valuesAlso, you may have already seen “Effective Go” article which says:The usual way to report an error to a caller is to return an error as an extra return valueAlso, you may already seen on Dave Cheney’s blog article “Why Go gets exceptions right” which (...)

    #programming #error-handling