• Un train pour la Suisse

    Un parcours mythique à travers la Suisse, deux voyages et entre eux, 150 années et des différences par milliers.

    En juin 1863, une jeune femme anglaise nommée Jemima entreprend le voyage d’une vie pour découvrir la Suisse. Le guide n’est autre que Thomas Cook, inventeur du voyage organisé à cette occasion.

    Plus d’un siècle et demi plus tard, l’écrivain voyageur Diccon Bewes décide de s’aventurer sur leurs traces et de redécouvrir ce qu’ils ont vu. S’aidant du carnet de voyage retrouvé de la jeune femme, il parle de la Suisse d’hier et d’aujourd’hui, des différentes manières de voyager et de ce que le voyage a changé en Jemima et en lui.

    https://mobile.payot.ch/Detail/un_train_pour_la_suisse-diccon_bewes-9782940481101

    Quelques citations :

    « Voici l’un des premiers facteurs de succès des tours organisés par Thomas Cook : les femmes célibataires pouvaient voyager avec un groupe sans craindre pour leur sécurité ou leur réputation »

    (p.24)

    Thomas Cook « apprécie la facilité avec laquelle on voyage dans le ’pays des libertés’ » :

    « Il n’y a pas de passeports, pas de bureaux de douane, pas de péages, pas de gendarmes ; aucune de ces ridicules restrictions visant à protéger les gens de tous les dangers qu’ils peuvent encourir, et qui sont si ennuyeuses en France et en Allemagne »

    (p.63)

    « L’ouvrage The smell of the Continent , au titre tout à fait pertinent, évoque de manière distrayante les voyages et déplacements des Anglais en Europe après la chute de Napoléon, et consacre toute une partie au thème des #toilettes. Il révèle par exemple que de nombreux hôtels avaient une chambre portant le numéro 00 ou 000 : des toilettes communes et, par conséquent, assez dégoûtantes. Certains gérants d’hôtel commencèrent à installer des water closet (ou WC, un terme toujours utilisé dans toute l’Europe et particulièrement en Suisse, où il dépasse la barrière des langues), après y avoir été ’poussés par les plaintes constantes de la clientèle anglaise’, bien que ces toilettes n’aient pas l’air engageantes, en témoigne une critique cinglante datant de 1863 : ’Dans un #hôtel de, disons 60 chambres, il n’était pas inhabituel de ne trouver que quatre WC qui, dans certains cas, était dégoûtants ou ne fonctionnaient pas, tout simplement.’ »

    (p.98)

    « Le gouvernement suisse prit une décision capitale : il commissionna un rapport indépendant sur l’avenir du système de transports suisse, non seulement dans le but d’apporter une solution pratique à un problème politique, mais aussi pour trouver le moyen de faire évoluer l’#économie par le biais de l’unification nationale »

    (p.150)

    Sur le « #lieu_d'origine » (#Heimatort en allemand) en Suisse, et qui est noté sur chaque carte d’identité/passeport suisse :

    « Jusqu’en 2012, la commune était responsable de votre bien-être, même si vous n’y aviez jamais habité, elle devait vous venir en aide si besoin ; aujourd’hui, cette responsabilité revient à la commune de résidence »

    (p.203)

    Sur le #drapeau suisse :

    « Seuls les Suisses pouvaient délibérer pendant des années [de 1847 à 1889] sur un aussi petit détail que les dimensions d’une croix. Pourtant, il aura fallu une décision du Parlement pour régler le différend, spécifiant qu’une croix suisse devait avoir des bras d’égale longueur, mais un sixième plus long que large »

    (p.215)

    Sur Interlaken :

    « En 1870, 244 attelages de chevaux (dont 35 omnibus) effectuaient le court trajet [du port sur le lac de Thoune] jusqu’à Interlaken. La seule alternative à ce mode de transport consistait à longer à pied la même route, c’est-à-dire affronter la tempête de sable générée par les calèches et ’patauger jusqu’aux chevilles dans les excréments de chevaux’. »

    (p.223)

    Ce que apparemment John Ruskin pensait des Suisses :

    « On leur prêtait les traits de héros romantiques ou d’ignobles mercenaires ; en réalité, ils n’étaient ni héroïques ni vils, mais sincères, obstinés, un entêtement que l’on a d’ailleurs pu observer à plusieurs occasions ; fiers, sans qu’ils laissent pour autant leur fierté les entraîner dans des querelles légères ou inutiles ; vous ne trouverez chez eux ni passion ni humour fin, juste une capacité de discernement infaillible et une droiture constante. On ne peut les persuader d’accomplir leurs obligations, mais ils les connaissent ; ils n’expriment pas verbalement leur amitié, mais ne vous font jamais défaut quand vous êtes dans le besoin. »

    (pp. 257-258)

    « Quand on pense que les hommes découpaient 100 tonnes de #glace par jour sur la langue de ce #glacier [mer de glace sous le mont Blanc] et les transportaient jusqu’à Interlaken pour les vendre à des clients situés à Paris ou à Vienne ; un marché qui n’a pas survécu à la Première Guerre mondiale et à l’invention de la glace artificielle »

    (p.275)

    « Depuis le #col_de_Brünig, la route descend tout le temps jusqu’à #Lucerne, passant devant une enfilade de petits lacs. Le premier, le #lac_de_Lungern, était autrefois beaucoup plus grand, mais une solution bien inspirée pour pallier au manque de terres arables et aux vagues d’émigrations rurales, fit baisser le niveau d’eau de 18 mètres. Après cinquante ans de travaux et de discussion (qui divisa les habitants de #Lungern en deux camps : ’les Mouillés’ et ’les Secs’), un tunnel de 420 m vit le jour pour déplacer des milliers de litres d’eau et libérer ainsi des acres de terrains. Il y eut quelques effets secondaires imprévus, comme des glissements de terrain, mais le village gagna ainsi des terres agricoles dans une région demeurée sinon inhospitalière. »

    (p.302)

    Sur le monument du Lion de Lucerne :

    « Selon le consensus général, il s’agit d’un hommage à la lutte des Suisses pour leur indépendance. Si seulement... Tout poignant et majestueux qu’il soit, le monument du Lion est dédié à des hommes qui se sont vendus pour de l’argent et à des républicains morts pour un monarque autocrate. Il rappelle le courage et l’honneur sacrifiés au nom d’une cause perdue et de l’appât du gain, et c’en est d’autant plus triste »

    (p.311).

    « En 1977, le gouvernement helvétique a proposé une nouvelle loi sur l’#heure_d'été, qui prévoyait que la Suisse ferait comme les autres pays européens, en particulier ses voisins comme la France et l’Italie, et passerait à l’heure d’été entre mars et octobre. Les fermiers n’ont pas apprécié (ou du moins leurs vaches) et ils exigèrent un référendum sur la question. Ce furent les vaches qui eurent le dernier mot : en mai 1978, les Suisses votèrent contre l’instauration de l’heure d’été. »

    (pp.336-337)

    « Genève avait été la capitale de l’#horlogerie suisse jusqu’au milieu des années 1600, grâce à Calvin qui avait banni la #bijouterie, obligeant ainsi les artisans de la ville à se tourner vers une nouvelle profession. »

    (p.344)

    « A l’époque où Cook est venu, #Neuchâtel n’était pas suisse depuis longtemps. Célèbre, d’après ce qu’on dit, pour abriter des gens qui y parlaient le plus beau français de Suisse, Neuchâtel était autrefois une anomalie politique, parce qu’elle faisait partie de la Prusse. Pendant des années, elle fut à la fois un canton au sein de la Confédération suisse et une principauté appartenant à la Prusse, une configuration bizarre née de l’enchevêtrement qu’était l’Europe des siècles passés. A la mort de Marie d’Orléans, la princesse de Neuchâtel, en 1707, le peuple dut élire un nouveau souverain parmi les nombreux prétendants au trône. Il choisit Frédéric Ier de Prusse, parce que, pour lui, il était plus important d’être protestant que de parler français. Napoléon prit brièvement le contrôle du canton, avant que celui-ci redevienne une principauté prusienne en 1815, même si Neuchâtel était alors devenu le 21ème canton de Suisse.
    Cette situation helvético-prusienne perdura jusqu’en 1848, à la suite d’une révolte sans effusion de sang, survenue à Neuchâtel, qui donna lieu à une nouvelle république. »

    (pp.346-347)

    « Le #chemin_de_fer a réuni la Suisse en un #marché_unique, psychologiquement et économiquement. Les produits pouvaient à présent parvenir à leurs consommateurs rapidement et à moindre coût, qu’il s’agisse de montres pour l’étranger ou de carottes pour les citadins. Or, c’est le tourisme qui a permis de financer les #voies_ferrées. En dehors des plaines densément peuplées, seules quelques lignes auraient été viables sans les revenus issus du tourisme »

    (p.356)

    « Dès le début, le tourisme a mis de l’huile dans les rouages des trains, et ceux-ci ont assuré l’unité de la Suisse. Ainsi s’amorçait un cercle vertueux : les touristes assuraient la rentabilité des voies ferrées et finançaient de nouvelles lignes, ce qui amenait de nouveaux touristes, ce qui permettait à son tour de lever de nouveaux fonds pour construire de nouvelles lignes, tout en faisant bénéficier l’économie tout entière de l’amélioration des transports et de l’extension des marchés »

    (p.357)

    #livre #Suisse #train #Thomas_Cook #tourisme_de_masse #tourisme #Junior_United_Alpine_Club #guides_de_voyage #John_Murray #Genève #Calvin #Jean_Calvin #Henri_Dunant #Croix-Rouge #Chamonix #mont_Blanc #Henri_Gaze #Louis_Favre #Gothard #iode #Röstigraben #Porrentruy #Interlaken #Trümmelbach #vallée_de_Lauterbrunner #Wengeralp #Kleine_Scheidegg #Jungfraujoch #John_Ruskin #neutralité #mercenaires #Lion_de_Lucerne #Guillaume_Tell #Kulm #histoire #économie

  • Les sombres secrets des cartes en #Suisse

    Cartes secrètes, interdictions de vente et retouches : plusieurs mesures ont été prises dans le domaine de la cartographie suisse pour protéger les #secrets_militaires.

    L’Armée suisse a toujours protégé ses installations les plus importantes des regards indiscrets : dépôts de munition dissimulés dans des parois rocheuses, positions d’artillerie camouflées en chalets, usines d’armement entourées de forêts denses et aérodromes militaires encerclés de barbelés.

    Cette discrétion a conduit à des objectifs contradictoires en matière de cartographie : les cartes topographiques censées reproduire la surface de la Terre aussi fidèlement que possible ne devaient toutefois pas trahir les secrets militaires. Au fil des décennies, l’Office fédéral de topographie (aujourd’hui swisstopo) ne cessa d’inventer des moyens de résoudre ce dilemme.

    Deux cartogra­phies, l’une officielle et l’autre secrète

    La production cartographique officielle de la Suisse se scinda en deux dès la fin du XIXe siècle : une section publique et une section secrète. D’un côté, l’Office fédéral de topographie établit la cartographie officiellement en vigueur à ce moment-là, la carte Siegfried, à l’échelle 1:50’000 pour l’espace alpin et 1:25’000 pour le reste du pays. Ces cartes étaient en vente libre.

    De l’autre côté, le Département militaire fédéral (DMF) élabora des cartes à l’échelle 1:10’000 strictement confidentielles répertoriant les fortifications militaires de 1888 à 1952. Contrairement à la carte Siegfried, elles ne couvraient pas l’ensemble du pays, mais se limitaient aux endroits stratégiques comme la région du Gothard ou le Coude du Rhône. L’armée positionnée au sein de ces fortifications militaires avait rapidement besoin de ces cartes, car l’échelle 1:10’000 était indispensable pour calculer avec précision les trajectoires des tirs d’artillerie.

    Pendant la Première Guerre mondiale, la situation hautement dangereuse conduisit le Département militaire à ne plus délivrer la carte Siegfried, auparavant en libre accès, que sur présentation d’une autorisation spéciale, l’objectif étant de compliquer l’accès des espions étrangers aux cartes suisses récentes. Si les restrictions de vente furent levées en 1919, elles réapparurent 20 ans plus tard sous une forme encore plus stricte.

    Peu après le début de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939, le commandant en chef de l’Armée suisse Henri Guisan constata « que certains manifestaient un intérêt pour les cartes suisses qu’il convenait de surveiller ». Cette observation ne tombait pas du ciel : l’état-major suisse avait déjà soupçonné la Wehrmacht en mai 1939 de commander des cartes suisses via une adresse de couverture à Berlin.

    Henri Guisan s’inquiétait par ailleurs du fait que les réserves de cartes suisses « ne suffisent pas pour répondre aux besoins exceptionnels de réapprovisionnement, ni même pour fournir un second lot de nouvelles cartes aux états-majors et unités autorisés. » Pas de guerre possible sans connaissance du terrain : toute carte disponible devait donc être réquisitionnée et remise à l’armée au nom d’une stratégie défensive.

    En octobre 1939, le Conseil fédéral réagit à la pénurie de cartes et au problème de la confidentialité en interdisant la vente et l’exportation des cartes de la Suisse à l’échelle 1:1’000’000 ou supérieure. La reproduction d’informations cartographiques fut également interdite dans les livres, les journaux et même sur les cartes postales. Ces mesures, qui revenaient à une opération de grande envergure de censure des cartes, ne furent levées qu’à l’été 1945, à la fin de la guerre.

    Des données classées secrètes pendant la Guerre froide

    La stratégie de traitement des données spatiales sensibles changea après la Seconde Guerre mondiale. La production des cartes confidentielles des fortifications fut interrompue en 1952 et aucune nouvelle interdiction de vente ne fut prononcée pour les cartes officielles : la carte Siegfried et la carte nationale qui lui succéda à partir de 1938 furent disponibles à partir de 1945 en version intégrale et en vente libre. Ce changement était dû à la paix retrouvée en Europe, mais aussi au constat que les interdictions de vente n’empêchaient guère les autres Etats de se procurer les cartes souhaitées.

    Après 1945, la stratégie de confidentialité cartographique consista plutôt à dissimuler de manière ciblée les installations militaires importantes. Les aérodromes militaires, barrages antichars, usines d’armement et autres équipements stratégiques disparurent des cartes.

    Avec ou sans chalet ?

    Une fois les objets sensibles rayés de la carte, la question de la confidentialité semblait a priori réglée. Or des discussions enflammées éclatèrent pour décider de ce qu’on devait dissimuler ou non.

    Dans les années 1970, un groupe d’objets posa un véritable casse-tête : dans le cas des installations militaires camouflées en équipements civils, par exemple une position d’artillerie dissimulée derrière une façade de chalet, la confidentialité cartographique pouvait induire le contraire de ce qui était visé. Si, sur place, un espion apercevait un chalet qui ne figurait pas sur la carte, cela le désignait d’autant plus comme objet militaire. C’est pourquoi ces installations retrouvèrent leur place sur les cartes à partir de 1978.

    L’année 1978 marqua non seulement l’apparition d’un élément sur la carte, mais aussi la disparition d’un autre. Dans les années 1970, le risque d’attentats terroristes avait considérablement augmenté en Suisse. Les conduites forcées des centrales hydroélectriques furent donc rayées des cartes afin que leur représentation ne facilite pas les actes de sabotage. Cette dissimulation fut maintenue jusqu’au tournant du siècle.

    Déjà pendant la Guerre froide, certains commencèrent à émettre des doutes sur l’efficacité de la dissimulation cartographique. C’est finalement une avancée technologique qui fut à l’origine d’un changement de pratique : vers 1990, la télédétection par satellite était si aboutie que cela avait de moins en moins de sens de dissimuler des objets sur une carte. S’obstiner dans cette pratique aurait même pu se révéler contre-productif en attirant l’attention précisément sur les objets manquants sur la carte.

    Par conséquent, de nouvelles ordonnances et directives basées sur un principe de visibilité furent adoptées à partir de 1991. Cela signifiait que si des installations étaient visibles à la surface de la Terre, elles devaient figurer sur une carte. Ce principe s’avéra bel et bien valable puisqu’il est encore appliqué aujourd’hui.

    https://www.watson.ch/fr/blogs/suisse/214417070-les-sombres-secrets-des-cartes-en-suisse

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    via @reka

  • La Troisième révolution industrielle des Mulliez artificialise la vie (la vraie) Chez Renard - Tomjo
    https://chez.renart.info/?La-Troisieme-revolution-industrielle-des-Mulliez-artificialise-la-vie

    Après le textile et la grande distribution, la famille roubaisienne réunie autour de Gérard Mulliez investit fort dans le photovoltaïque. Sa multinationale Voltalia transforme déjà, dans vingt pays, la terre des paysans en champs de panneaux solaires. Partout où elle s’implante, du Brésil à l’Aveyron, des voix s’élèvent contre cette « transition énergétique » qui dévore et défigure forêts, bocages et pâturages. A l’artificialisation des terres par ses centres commerciaux et usines renouvelables, la Famille répond par des protéines de laboratoire et des serres automatisées. A chaque problème, sa fuite en avant, pilotée par le fonds d’investissements familial Creadev. Voilà la « Troisième révolution industrielle » initiée dans la région par les Verts il y a dix ans, amplifiée par Xavier Bertrand et Gérard Mulliez à leur suite.


    Centrale agrivoltaïque de Voltalia à Cabanon, France.

    Parmi les méfaits de l’Association familiale Mulliez (Auchan, Decathlon, Norauto, Leroy Merlin, etc), si on ne regarde que le climat, et pour celui-ci uniquement le carbone, le groupe émet trois millions de fois plus de CO2 qu’un ménage moyen [1]. Devant cette mauvaise presse, Auchan et Decathlon multiplient à la hâte les montages techniques et financiers pour ne consommer à terme que des énergies renouvelables, qu’ils font produire par la boîte de leur groupe familial, Voltalia.

    La grande famille de la Transition
    Née en 2005 en Guyanne française, rachetée en 2009 par Mulliez, Voltalia est aujourd’hui présidée par Laurence Mulliez et l’habile André-Paul Leclercq, membre de la Famille. Ce dernier, après trente années au service d’Auchan et Decathlon, est élu en 2015 au Conseil régional des Hauts-de-France près Xavier Bertrand. Il siège en son nom à « Picardie Énergie et Développement durable », un fonds d’investissements pour « l’émergence et le renforcement de filières régionales liées au secteur énergétique » ; il vote pendant six ans les budgets de la Troisième révolution industrielle, dont ceux pour le solaire [2] ; puis il quitte ses fonctions en 2021 pour rejoindre, dans une démarche « people and planet [3] », le conseil d’administration de Voltalia. Une affaire rondement menée.

    Avec la Troisième révolution industrielle, on vous parle d’un temps que les Jeunes pour le climat ne peuvent pas connaître. En ce temps-là, circa 2012, Jean-François Caron et les autres élus Verts de la Région invitent le prophète américain Jeremy Rifkin à élaborer un Plan de transition économique fondé sur le renouvelable et les réseaux électriques intelligents. Libération le présente alors comme le « trait d’union entre les écolos chevelus et les patrons », et le dégarni Caron, toujours maire de Loos-en-Gohelle (62), ajoute que « Ce n’est pas un écolo avec du persil dans les oreilles. Il y a avec lui un effet de séduction et d’efficacité. Il crée du désir. Quand Bouygues fait de l’écoconstruction et EDF des énergies renouvelables, ça me va [4]. »

    Dix ans plus tard, si désir il y a, ce n’est pas dans les campagnes et les forêts où Voltalia pose ses panneaux solaires. En France ou au Brésil, les populations s’élèvent systématiquement contre leurs destructions. En Angleterre, Voltalia parvient presque à se mettre la reine à dos.

    Vendre et partir


    Centrale photovoltaïque Voltalia de Sierra Branca, Brésil

    Voltalia vient d’annoncer la construction de la plus grande usine photovoltaïque et éolienne du monde, dans l’État de Rio Grande do Norte, au Brésil. Cet État au bord de l’océan Atlantique, couvert de 530 000 hectares de forêt primaire, et peuplé de ces communautés autochtones qui font sa richesse, est depuis cinq siècles la proie des colonisateurs. D’abord les Portugais, puis les Français, puis les Hollandais, puis encore les Portugais. C’est pourquoi les paysans dénoncent le « racisme écologique », quand ils voient débarquer Voltalia [5]. L’entreprise arrive d’abord en missionnaire du développement durable. Son cinéma solaire et itinérant trimballe dans les villages sa promotion des énergies renouvelables, et projette Le Roi lion aux gamins. Plus tard, les machines écrasent les champs, éventrent les forets, menacent les oiseaux déjà menacés, en dépit des protestations. « Un homme a parlé à mes frères et m’a demandé si nous voulions vendre. Nous ne pouvons pas vendre parce que c’est là que nous vivons. Si nous vendons, où irions-nous ? », demande une habitante de l’État de Bahia, confrontée à un autre projet de Voltalia [6]. Plusieurs associations tentent aujourd’hui de suspendre les travaux, « indignés par l’attitude et le manque de respect de l’entreprise et de l’agence environnementale de l’État [7]. »

    Autre hémisphère, mêmes pratiques. Voltalia vient d’obtenir en Angleterre un marché des plus symboliques : alimenter en énergie solaire la « City », le quartier d’affaires de Londres, avec ses banques, ses salles de marché, sa bourse, ses compagnies d’assurance. Pour ce faire, 200 km plus au sud, Voltalia s’apprête à défigurer la région paisible et bocagère du Dorset avec 150 000 panneaux solaires étalés sur l’équivalent de 140 terrains de foot. Tant pis pour les cultivateurs. « Les agriculteurs récoltaient autrefois la lumière pour faire pousser des céréales, maintenant ils récoltent la lumière pour produire de l’électricité », analyse un conseiller municipal de Spetisbury [8]. C’est qu’il faut se mettre au niveau des exigences de la #COP26 qui vient de se clôturer à Glasgow ! Le Conseil régional du Dorset a reçu des centaines de lettres pour sauver cette « vallée des petites laiteries », comme on la surnomme depuis le XIX° siècle. Parmi elles, celle de l’honorable Campaign to protect rural England, association de défense des campagnes patronnée par Sa Majesté la Reine elle-même. Elle dénonce le « paysage industriel » qui remplacera la bucolique Blackmore Vale, la privatisation et la destruction des chemins, et la fin de l’agriculture sur la zone. Sans doute n’a-t-elle pas intégré les intérêts supérieurs de la « Transition énergétique ».

    En Aveyron, sur le très calcaire causse Comtal, Voltalia est parvenu à se mettre à dos une quarantaine d’associations, des amis de la Terre et des oiseaux, des défenseurs des paysages et monuments, des paysans, des écolos, des opposants aux nuisances renouvelables. Auchan et Decathlon ont promis d’alimenter leurs magasins depuis des centrales du sud-est de la France. Ils ont déjà trouvé 80 hectares sur ce causse, en partie cultivés par un paysan en fermage, prêt à se faire exploitant agro-électrique. Loïc Santiago, opposant au projet et membre de la Confédération paysanne, nous résume la situation des agriculteurs :
    Un fermage agricole se négocie entre 100 et 150 € l’hectare. Les terres louées pour de l’agrivoltaïsme se négocient jusqu’à 2 500 €, vingt-cinq fois plus. L’ ADEME avance qu’il faudra 120 000 hectares de photovoltaïque en France, ce qui correspond à peu près aux annonces de Macron d’installer 100 Gw. Vu le taux d’endettement général des agriculteurs d’un côté, et la rentabilité des installations électriques de l’autre, ils n’auront pas de difficultés à trouver les terres nécessaires. Sachant que cette solution est plus rentable que d’installer les panneaux sur des toits.

    Le syndicat agricole majoritaire, la productiviste #FNSEA, a donné sa bénédiction au modèle « agrivoltaïque », qui prétend faire paître des ruminants sous des panneaux. Reste a savoir si l’herbe y sera aussi verte, ensoleillée et hydratée. Voltalia prétend que l’ombre des panneaux limite l’évapotranspiration et améliore le bien-être des animaux – ce qu’un arbre fait tout aussi bien. D’autres études démontrent plutôt la perte d’un tiers de la biomasse sous les panneaux [9]. Quoi qu’il en soit, la question demeure du genre de travail agricole, de terres, de paysage, de vie, que l’on souhaite.

    Ce modèle est une attaque de l’agriculture paysanne et de notre autonomie. Avec ces panneaux, tu ajoutes à ta dépendance envers les centrales d’achat une autre envers des industriels de l’énergie. L’ironie est qu’ici, ce sont les mêmes ! », note encore Loïc.

    La Foodtech, ou la malbouffe artificielle


    Piscines de protéines de l’entreprise Kingfish, Pays-Bas

    En résumé de la Troisième révolution industrielle des Mulliez : pour sauver la Terre, il faut détruire des terres. La grande distribution sait mieux que quiconque les tensions qui pèsent sur celles-ci, entre stérilisation chimique, canicules, sécheresses, et artificialisation, sous l’effet de ses zones commerciales et parkings. Mais elle a sa solution aux pénuries qu’elle provoque. La société d’investissements Creadev, propriété des Mulliez, multiplie les prises d’intérêts dans les industries de l’alimentation artificielle - et les Hauts-de-France, grâce aux investissements conjoints du groupe régional #Roquette et aux subventions du Plan « France Relance », dominent déjà le marché des substituts protéiniques [10]. La start-up lilloise NxtFood commercialise des steaks saignants à base de légumineuses ultra-transformées. Ynsect, rachetée en 2018 par Mulliez, bâtit près d’Amiens la plus grande ferme verticale du monde, entièrement automatisée, pour y élever des scarabées communs destinés à devenir des croquettes de protéines pour animaux d’élevage. La boîte vient de racheter le néerlandais Protifarm qui propose des recettes aux humains. A quelques kilomètres de là, leur principal « concurrent » est lui aussi une émanation de Creadev : Innovafeed, à Nesle dans la Somme, produit avec l’américain #Cargill des protéines d’insectes pour poissons d’élevage.

    Cette malbouffe s’accompagne d’investissements dans l’agriculture automatisée, urbaine, hors-sol et sous serre. Mulliez a investi, en 2018, 29 millions de dollars dans la firme new-yorkaise Gotham_Greens. Celle-ci avait posé sa première serre hydroponique sur un toit de Brooklyn en 2011, puis dans le Queens, puis à Chicago, Providence, San Francisco, etc. Ces serres urbaines sont « pilotées par les données et climatisées », toujours plus productives grâce aux progrès de « l’apprentissage automatique et de l’analyse des données » pour offrir au consommateur « un produit plus frais et plus délicieux » [11]. Mulliez investit comme ça dans une dizaine d’entreprises de « Foodtech », la malbouffe high tech, que ce soit pour des steaks végétaux ( Growthwell à Singapour, Jackfruit dans le Colorado), ou les usines de poissons et crevettes ( Kingfish aux Pays-Bas, Noray_Seafood en Espagne), nourris aux farines d’insectes qu’il produit par ailleurs.

    Que ce soit avec des centrales renouvelables ou des entreprises de techno-bouffe, la Troisième révolution industrielle des Mulliez leur permet toujours de s’accaparer les terres et détruire les savoir-faire. Qu’en disent les écologistes ? Rien.

    L’enfer vert des Mulliez
    Il est fréquent d’entendre des leaders écologistes déplorer le manque de « prise de conscience » des élus et patrons, et leur « inaction » face aux enjeux climatiques – scénarios et plans de transition à l’appui. L’action de la famille Mulliez, sixième fortune française, prouve pourtant qu’elle agit en conscience.
La Lettre que Voltalia envoie à ses actionnaires deux fois par an leur rappelle le leitmotiv de l’entreprise : « Améliorer l’environnement mondial en favorisant le développement local ». Puis le démontre, chiffres à l’appui : +10 % de gigawatts renouvelables installés au premier semestre 2021 dans le monde, et +78 % de revenus à se partager.

    Le virage écologique ne sera pas le fait d’une opposition très minoritaire, dépourvue de moyens, mais de la bourgeoisie dirigeante, le jour où elle ne pourra faire autrement. Ce seront les divers responsables de la ruine de la terre qui organiseront le sauvetage du peu qui en restera, et qui après l’abondance géreront la pénurie et la survie. Car ceux-là n’ont aucun préjugé, ils ne croient pas plus au développement qu’à l’écologie ; ils ne croient qu’au pouvoir, qui est celui de faire ce qui ne peut être fait autrement.

    Ce constat de Bernard Charbonneau fut maintes fois cité et réédité depuis 1980 [12]. L’inconscience des leaders écologistes devant la Troisième révolution industrielle du Conseil régional et de la famille Mulliez indique que l’on pourra continuer à rééditer Le Feu vert encore quelques années.

    Tomjo
    Notes
    [1] Selon le rapport de Greenpeace et Oxfam « Les milliardaires font flamber la planète et l’État regarde ailleurs », février 2022.
    [2] 27 millions en 2018, par exemple, dont 12 pour les énergies renouvelables. En 2022, le budget de la « T.R.I. » s’élève à 21 millions. Cf. délibérations « FRATRI » du Conseil régional.
    [3] Eco121, 30 avril 2021.
    [4] Libération, 24 décembre 2012. Cf. L’Enfer vert, Tomjo, L’échappée, 2013.
    [5] Rota de Colisão, racismoambiental.net, 30 mars 2022.
    [6] Idem.
    [7] Ibid.
    [8] The Telegraph, 31 décembre 2021.
    [9] « Combiner panneaux solaire photovoltaïque et cultures pour optimiser les surfaces disponibles : vers des systèmes agrivoltaïques », INRA Montpellier, 2011.
    [10] « Le marché des protéines en Hauts-de-France », Nord France Invest, non daté, vérifié le 7 juillet 2022.
    [11] Voir le site de Gotham Greens.
    [12] Le Feu vert, réédité par L’Échappée, 2022.

    groupe #Mulliez #voyoutocratie #Foodtech #malbouffe #Voltalia #Creadev #Pimkie #Kiloutou #Loxam #décathlon #auchan #decathlon #kiabi #capitalisme #norauto #cultura #jules #oosterdam-pimkie #acadie #maison-familiale #happychic #brice #boulanger #agapes #flunch #mobivia #en_vedette #innovation #André-Paul_Leclercq #xavier_bertrand #Brésil #Dorset #Aveyron #ADEME #NxtFood #Ynsect #Protifarm #Innovafeed #Gotham_Greens #Growthwell #Jackfruit #Kingfish #Noray_Seafood

  • Jean Paul Belmondo, élu président du Syndicat français des acteurs CGT en 1963 par Claude Liscia
    https://maitron.fr/spip.php?article16181

    Né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine (Seine, Hauts-de-Seine), mort le 6 septembre 2021 ; comédien ; président du syndicat français des acteurs (CGT).

    Fils du sculpteur Paul Belmondo, Jean-Paul Belmondo fut scolarisé à l’École alsacienne, une des meilleures écoles privées de Paris, dont il fut renvoyé pour indiscipline. Il réussit le concours d’entrée au Conservatoire national d’art dramatique dont il suivit les cours jusqu’en 1956.

    Encore étudiant, il fut découvert par Henri Aisner, à la recherche d’un jeune comédien qui ne parût pas issu de milieux bourgeois, pour un film commandé par la CGT. Les Copains du dimanche fut ainsi tourné en 1956, au lendemain de l’invasion de la Hongrie par les chars soviétiques et du rapport Khrouchtchev dénonçant les crimes de Staline. Confrontée à une forte baisse de ses adhérents, la CGT voulait que ce film constitue une propagande en faveur des comités d’entreprise, encore peu développés dix ans après leur création. Jean-Paul Belmondo incarna un ouvrier métallurgiste de dix-huit ans, ayant perdu son père à la guerre, travaillant 55 heures par semaine et habitant avec sa mère en banlieue ; son seul luxe : une guitare. Entraîné par un camarade dans la création d’un aéroclub ouvrier, le personnage se range du côté d’une jeunesse ouvrière honnête, laborieuse, solidaire, opposé à une jeunesse dorée, oisive et immorale. Le film décrit le double piège de division syndicale et de récupération patronale pour conclure en exaltant la force de l’union des syndicats et des générations.

    Le film ne fut pas projeté en salles, car le syndicat des producteurs fit pression sur celui des distributeurs pour empêcher sa diffusion ; irrités par son plaidoyer en faveur de l’ouverture vers les autres syndicats, certains militants de la CGT n’en furent pas mécontents. Cependant le réalisateur Marcel Carné vit le film, y remarqua le comédien et le fit tourner dans Les Tricheurs, film sur la jeunesse dorée sorti en 1958. Rapidement, Jean-Paul Belmondo devint l’acteur fétiche des jeunes réalisateurs de la Nouvelle Vague en train d’émerger et qui devait marquer fortement l’histoire du cinéma français. En 1960, avec A bout de souffle de Jean-Luc Godard, il acquit une célébrité durable.

    Comptant sur cette aura de modernité pour servir sa cause, le Syndicat français des acteurs (SFA) l’élut le 5 novembre 1963 à sa présidence pour remplacer Michel Etcheverry, qui assuma désormais avec Michel Piccoli la vice-présidence. Le syndicat espérait renouveler l’aventure menée en 1957 avec Gérard Philipe* qui, sollicité presque par hasard, s’était beaucoup investi dans ce rôle, son prestige rejaillissant sur la lutte syndicale. Or, quatre ans après le décès prématuré de Gérard Philipe, il s’adressait à celui-là même dont le tempérament et le style marquaient une rupture avec l’acteur culte de l’après-guerre. En effet, critiques aux Cahiers du cinéma dans les années cinquante, les réalisateurs de la Nouvelle Vague avaient été les seules voix discordantes, acerbes même, à l’égard de Gérard Philipe, de son jeu, du mythe qu’il devenait ; en utilisant Jean-Paul Belmondo pour incarner un héros voyou et désinvolte, beau gosse sans pathétisme, ils imposaient un style d’acteur différent. Les deux comédiens divergeaient également sur le plan politique. Engagé dans le combat pour la paix, Gérard Philipe avait été un compagnon de route du Parti communiste jusqu’à l’entrée des chars russes dans Budapest. Jean-Paul Belmondo se défiait du communisme et accepta, mais non sans réticence la présidence du SFA, affilié à la CGT. Néanmoins, à l’occasion de sa ré-élection en septembre 1965, il confia : « Si nous faisons tous partie de la CGT, c’est parce que c’est le seul syndicat qui nous soutienne. »

    Il se révéla peu disponible. Aussi Robert Sandrey, le délégué général, le tenait-il scrupuleusement au courant de la vie interne et externe du SFA, et lui soumettait-il lettres et documents à signer, insistant pour que le comédien ne soit présent qu’en cas de nécessité extrême - et n’y réussissant pas toujours. Malgré tout, dans ces limites-là, Jean-Paul Belmondo se plia au jeu, défendant publiquement le syndicat, le mentionnant dans ses interviews. Ainsi s’exprimait-il en décembre 1964 dans La Vie ouvrière, l’hebdomadaire de la CGT : « C’est un syndicat comme les autres. Je sais que vous allez penser aux vedettes, aux gros cachets... Nous sommes quoi, une dizaine peut-être ? N’en parlons pas, car là il ne s’agit plus à proprement parler de notre métier d’acteur. Nous sommes traités à ce niveau non pas comme des comédiens, mais comme des marques de pâte dentifrice. Ce n’est pas ça le spectacle. Le spectacle, ce sont les quelque vingt mille comédiens, acteurs de cinéma, de théâtre, de télé, qui travaillent quand on veut bien leur en donner l’occasion et dont beaucoup ont bien du mal à vivre de leur métier, ce métier qu’ils ont choisi et qu’ils aiment. Et ceux-là, je vous assure, ils ont besoin d’être syndiqués et de se battre pour la vie. J’ai des tas d’amis qui travaillent trois mois par an et moins parfois. Mais il faut manger pendant douze mois. Les sources d’emploi, voilà le problème. » Car, en ces années, le souci majeur du syndicat était l’exploitation des comédiens par la télévision, qui n’était pas encore astreinte à la législation du travail en vigueur dans le cinéma et le théâtre ; aussi, des pourparlers furent-ils engagés pour assurer aux acteurs un paiement en cas de rediffusion. Le déclin du théâtre, concurrencé par le cinéma et la télévision, constitua une autre préoccupation du syndicat qui, pour y remédier, apporta son soutien au Comité de sauvegarde du théâtre.

    En 1965, Jean-Paul Belmondo fut reconduit à la présidence du SFA tout en demeurant très sollicité par le cinéma et par son propre vedettariat. Son absentéisme chronique finit par générer une certaine amertume. En particulier, il fut critiqué - sur la forme plus que sur le fond, lui précisa Robert Sandrey - à la suite d’un entretien avec Michel Cournot dans Le Nouvel Observateur, où il se montrait caustique à l’égard du Conservatoire d’art dramatique. Le syndicat lui demandant un rectificatif, il refusa ; peu après il annonçait sa démission, rendue officielle en septembre 1966 : « La profession dans la période de trouble si grave qu’elle traverse, disait-il, avait besoin d’un président plus actif, et surtout plus présent. » Dès lors il poursuivit une carrrière de premier plan.

    #CGT #Syndicalisme #Jean_Paul_Belmondo #école_alsacienne #luttes

    • Pendant qu’on y est

      L’école du gotha - Enquête sur l’Alsacienne par Lucas Bretonnier, Editions du Seuil
      https://www.seuil.com/ouvrage/l-ecole-du-gotha-lucas-bretonnier/9782021451139

      Salamé ? Présente. Starck ? Présent. Pinault, Seydoux, Badinter, Goldman ? Présents ! Faire l’appel des anciens élèves de l’École alsacienne, c’est passer en revue des milliers de patronymes illustres dans tous les domaines : politique, affaires, médias, édition ou encore cinéma.

      Si une grande majorité des Français n’en a jamais entendu parler, à Saint-Germain-des-Prés, tout le monde connaît cette école qui plaît aux intellos chics notamment pour sa pédagogie progressiste et humaniste.

      L’École de la rue d’Assas a su de longue date cultiver les exigences de l’époque : épanouissement de l’élève, rapport horizontal à l’autorité, valorisation des pratiques artistiques, etc. Mais cet établissement de rêve n’est pas pour tous. L’Alsacienne déjà ultra sélective est victime de son succès.

      Difficile, voire impossible d’y faire entrer son enfant si l’on n’a ni les codes ni un solide carnet d’adresses. Comment est-on passé d’une école d’avant-garde à la forteresse de l’entre-soi d’une élite éclairée ?

      Dans cet ouvrage, on croise des protestants alsaciens, des rejetons de ministres, d’acteurs, ou d’écrivains, des parents qui réseautent aux goûters d’anniversaires, Gabriel Attal et Juan Branco en frères ennemis…

      À partir d’une centaine d’entretiens, la première grande enquête sur l’École alsacienne décrypte les mécanismes d’un autre séparatisme scolaire et social qui ne dit pas son nom.

      Lucas Bretonnier est journaliste indépendant. L’École du gotha est son premier livre.

      #école_alsacienne #gotha #haute_bourgeoisie #bourgeoisie (qui s’y croit) #politique #france #inégalités #domination

  • Relire #Dark_Knight_Returns de #Frank_Miller, ou le rêve d’une société sécuritaire sous surveillance (1)
    https://labojrsd.hypotheses.org/2862

    J’ai relu Dark Knight Returns, dans une édition en noir et blanc qui confère à la violence du plus mythique des héros DC #Comics une coloration sensiblement différente. Moins frappante mais non moins graphique,...

    #Billets #Batman #BD_étatsunienne #DC_Comics #dispositifs_sécuritaires #Etats-Unis #Gotham #Harvey_Dent #Joker #Super-Héros

  • Taxinotstand in Thüringen
    https://www.taxi-times.com/taxinotstand-in-thueringen

    Martin Kammer, Geschäftsführer im Landesverband Thüringen des Verkehrsgewerbes e.V (LTV): 300 Euro pro Schicht braucht ein Taxiunternehmer, um kostendeckend arbeiten zu können.
    In Berlin wird pro Schicht oft weniger als die Hälfte eingenommen, und die Unternehmen machen weiter. Wie das geht? Im Prinzip ist das nur möglich, indem weniger als der gesetzlich vorgeschriebene Mindestlohn gezahlt wird.

    Dass dem so ist, pfeifen die Spatzen seit Jahten von den Dächern, aber in Politik und Verwaltung interessiert das nicht, Hauptsache das taxi steht schnell vor der Tür, wenn man eins in der Hauptstadt braucht. Kann man dieses Desinteresse ändern?

    12. Dezember 2019 - Durch verschiedene regionale Medien geistern aktuell Meldungen, wonach es in #Thüringen keine flächendeckende Taxiverfügbarkeit mehr geben soll. Betroffen seien neben dem ländlichen Bereich auch die Städte #Gera, #Gotha, #Nordhausen und #Suhl.

    Der Mitteldeutsche Rundfahrt (MDR) berichtet von einer eigens durchgeführten Umfrage unter Taxiunternehmern in den Städten mit dem Ergebnis, dass es dort speziell in den Nachtstunden und am Wochenende „teils Glückssache“ wäre, ein Taxi zu bekommen. 

    Die Medienberichte über leere Halteplätze und eine mangelhafte Taxiverfügbarkeit häufen sich. Symbolfoto aus Potsdam von Sebastian Stahl
    Noch gravierender scheint die mangelnde Verfügbarkeit in manchen ländlichen Gebieten zu sein, wo manche Taxiunternehmen gar keine Fahrten mehr anbieten würden. Martin Kammer, Geschäftsführer im Landesverband Thüringen des Verkehrsgewerbes e.V (LTV), bestätigt gegenüber dem MDR „weiße Flecken“, in denen die Versorgungsleistung teilweise nicht erfüllt werden könne.

    Bei der Ursachenforschung tauchen zwei altbekannte Begriffe auf: Fahrermangel und Mindestlohn (der ab Januar 2019 auf dann 9,19 Euro erhöht wird). Letzteres führe in Kombination mit einer mäßigen Nachfrage in den Nachtstunden dazu, dass man sich entsprechendes Fahrpersonal nicht mehr leisten könne. „Für einen einzelnen Anruf in der Nacht halte keine Taxi-Firma einen Acht-Stunden-Dienst vor“, bringt es Kammer gegenüber dem MDR auf den Punkt und stellt eine einfache Kostenrechnung auf: „Ein Unternehmer benötigt ungefähr 300 Euro pro Schicht, um kostendeckend arbeiten zu können.“

    Dazu kommt eine ausgedünnte Personaldecke der Taxibetriebe, weil es – nicht nur in Thüringen – kaum mehr Bewerber für den Beruf des Taxifahrers gibt. Hier konkurriert die Branche je nach Region mit Versanddienstleistern und Paketdiensten oder auch mit der Fertigungsindustrie, die allesamt für Arbeitskräfte mit ähnlicher Qualifikation einen höheren Stundenlohn bezahlen können.

    Der Personalmangel wurde auch bei der Fachtagung Taxi des LTV Mitte November angesprochen. Wolfgang Schwuchow, Vorsitzender der Fachgruppe Taxi, regte damals eine Absenkung des Mindestalters von 21 auf 18 Jahre an und einen Verzicht auf den Nachweis einer 2-jährigen vorherigen Fahrpraxis an. „Sind unsere Fahrschulen so mangelhaft, dass nach dem Erwerb des Führerscheins noch zwei Jahre Fahrpraxis erforderlich sind, fragte Schwuchow, der außerdem nicht nachvollziehen kann, warum 18-Jährige im Bereich freigestellter Verkehre Schüler oder mobilitätseingeschränkte Personen befördern dürfen, aber Taxifahrgäste erst ab 21. „Warum beim Taxi dieser Anachronismus?“ jh

    #Taxi

  • Sturz von Luxushotel: Prinz Carlos von Hohenzollern mit 39 Jahren gestorben
    https://www.vip.de/cms/sturz-von-luxushotel-prinz-carlos-von-hohenzollern-mit-39-jahren-gestorben-41443

    Todesdrama um den Spross der deutschen Adels-Dynastie!

    Die deutsche Adelswelt steht unter Schock: Prinz Carlos von Hohenzollern ist im Alter von gerade einmal 39 Jahren plötzlich verstorben. Er soll von der Dachterrasse eines Luxushotels gestürzt sein. Besonders tragisch: Einen Unfall schließt die Polizei aus.
    „Wir gehen von einem Suizid aus“

    Was geschah am vergangenen Freitag (24. Februar) im 21. Stockwerk des Intercontinental-Hotels in Frankfurt? Prinz Carlos von Hohenzollern soll über einen Zaun in der Nähe eines Restaurants gestiegen und gesprungen sein, berichtet die ’FAZ’. Er sei sofort tot gewesen. „Wir gehen von einem Suizid aus“, sagte ein Polizeisprecher der Zeitung. Warum der Adelsspross in die hessische Landeshauptstadt gekommen war, sei unklar. Er habe auch vorher nicht im Hotel eingecheckt.

    Doch was trieb den Hohenzollern-Prinzen in den Tod? 2014 sorgte der Sohn des verstorbenen Kunstsammlers Godehard Prinz von Hohenzollern für Schlagzeilen. Er wurde wegen Betrugs zu vier Jahren Haft verurteilt, weil er Anleger um ihr Erspartes gebracht hatte. Seitdem saß er in der JVA Euskirchen in Nordrhein-Westfalen. Im Juli hätte Carlos seine Strafe abgesessen. Aber nun wird er nicht mehr zurückkehren: Während eines Haft-Urlaubs reiste er nach Frankfurt und stürzte vom Hotel. Wie Eduard Prinz von Anhalt, ein Freund der Familie Hohenzollern, die Todes-Umstände einschätzt, sehen Sie im Video.

    #noblesse #gotha

  • Friedrich Herzog von Württemberg tot: Tödlicher Autounfall! Deutscher Royal stirbt nach Überholmanöver | news.de
    http://www.news.de/promis/855692242/friedrich-herzog-von-wuerttemberg-nach-unfall-tot-ueberholmanoever-royal-stirbt-bei-autounfall-frau-marie-3-kinder/1

    Die herzogliche Familie und das gesamte Haus Württemberg sind erschüttert. Friedrich Herzog von Württemberg ist bei einem Autounfall gestorben. Er wurde nur 56 Jahre alt. Der Notarzt konnte nur noch den Tod des 56-Jährigen feststellen.

    Friedrich Herzog von Württemberg ist bei einem Autounfall in der Nähe von Ravensburg ums Leben gekommen. Das bestätigte das Haus Württemberg am Mittwochabend. Zuvor hatte die „Schwäbische Zeitung“ online darüber berichtet. Der 56-Jährige war der Leiter der Hofkammer, also der privaten Verwaltung, des Hauses Württemberg. Er war der älteste Sohn von Carl Herzog von Württemberg, dem Oberhaupt der Familie. Friedrich Herzog von Württemberg hinterlässt seine Frau Marie sowie drei erwachsene Kinder: Herzog Wilhelm (23), Herzogin Marie-Amélie (22) und Herzogin Sophie-Dorothée (20).
    Friedrich Herzog von Württemberg tot

    Mit Trauer und Bestürzung reagierte die Universität Tübingen auf den Tod des Herzogs. "Der furchtbare Unfall, der Herzog Friedrich aus dem Leben gerissen hat, macht uns alle tief betroffen und fassungslos2, sagte Rektor Professor Bernd Engler am Donnerstag in Tübingen: „Unsere Gedanken sind in dieser Stunde bei seiner Ehefrau, Herzogin Marie von Württemberg, seinen Kindern und nicht zuletzt seinen Eltern, Herzog Carl von Württemberg und Herzogin Diane.“

    Friedrich Herzog von Württemberg war sehr engagiert

    Der Rektor erinnerte an das breite Engagement des Herzogs für soziale und wissenschaftliche Belange. Nicht zuletzt habe er die Universität Tübingen seit Oktober 2013 als Vorsitzender der Vereinigung der Freunde der Universität (Universitätsbund) intensiv mit Rat und Tat begleitet. Er setzte damit eine Familientradition fort. „Mit Friedrich Herzog von Württemberg verliert die Universität einen engen Weggefährten und wichtigen Unterstützer“, sagte Engler.
    Tödliches Überholmanöver! Deutscher Royal stirbt bei Porsche-Crash

    Wie die Polizei berichtete, ereignete sich der Unfall am Mittwochnachmittag auf einer Kreisstraße zwischen Ebenweiler und Fronhofen im Landkreis Ravensburg. Der 56-Jährige war mit seinem Auto bei einem Überholmanöver in ein entgegenkommendes Fahrzeug gefahren. Während der 56-Jährige noch an der Unfallstelle starb, wurden die drei Insassen des anderen Fahrzeugs leicht verletzt. Sie wurden ins Krankenhaus gebracht. An den Fahrzeugen entstand ein Gesamtsachschaden von nahezu 100.000 Euro.

    #noblesse #gotha

  • Marine #Le_Pen, le Chevalier noir
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220217/marine-le-pen-le-chevalier-noir

    Elle aime à se présenter comme l’héritière du général de Gaulle ou de Jeanne d’Arc. À bien y regarder, il semble néanmoins que la figure mythique à laquelle #Marine_Le_Pen ressemble le plus ne soit pas à chercher dans le panthéon des personnages historiques, mais dans celui des héros de la pop culture… © Mediapart

    #France #batman #campagne_présidentielle_2017 #Christopher_Nolan #élection_présidentielle_2017 #FN #Front_national #gotham_city #The_Dark_Knight_Rises

  • Heirat: Wieder Hochzeit im Eutiner Schloss
    http://www.nwzonline.de/oldenburg/kultur/wieder-hochzeit-im-eutiner-schloss_a_1,0,739384990.html


    Der Storch bingt die Kinder, die Storch bringt sie um. Die der Anderen. Sagt man. Tja.

    Hochzeit im Eutiner Schloss (von links): die Brauteltern Felicidade Anita und Huno von Oldenburg, Herzogin Beatrix von Oldenburg und ihr Bräutigam Sven von Storch sowie dessen Mutter Antje von Storch.

    #Allemagne #gotha #extreme_droite #AfD #wtf #auf_deutsch

  • Voyage au-dessus du plus long tunnel du monde

    Quelle est la montagne la plus célèbre de Suisse ? Le Cervin, répondra la majorité des gens. Et quelle est celle qui incarne le mieux le pays ? La question est peut-être difficile pour les lecteurs étrangers, mais la majorité des Suisses répondra probablement sans hésitation : le #Gothard. Centre des #Alpes, berceau de la Confédération, symbole de la volonté d’indépendance et de l’unité helvétique, emblème de la capacité d’innovation et de courage de toute une nation… Aucun autre lieu n’a eu - et en partie n’a encore - la valeur symbolique de ce massif. Massif et non montagne, puisqu’il n’existe en réalité pas de sommet portant le nom de Gothard.


    http://www.swissinfo.ch/fre/longform/gothard?srg_sm_source=hoot&srg_sm_medium=soc&srg_sm_campaign=general&hootP
    #Suisse
    cc @albertocampiphoto

    • Doubler le tunnel du Gothard, une question à sens unique ?

      http://lacite.website/2016/02/05/doubler-le-tunnel-du-gothard-une-question-a-sens-unique

      Le 28 février, le peuple suisse est appelé à voter pour ou contre la construction d’un second #tube_routier au Gothard. Soutenu par la Confédération, ce projet a déjà fait couler beaucoup d’encre. Dans un souci de clarté, La Cité a mis en perspective les positions de chacun.

      [...] Le Gothard est un lieu symbolique dans l’Histoire suisse ; il se révèle d’une importance primordiale pour le transport nord-sud de marchandises à destination de l’Europe centrale et de l’Italie. Environ 70% de tous les véhicules franchissent les Alpes par cette voie. Or, tel que présenté, l’assainissement nécessitera la fermeture prolongée du tunnel routier. La Confédération, qui en est propriétaire, a donc jugé indispensable de trouver une solution de rechange permettant aux véhicules de continuer à emprunter cet axe pendant les rénovations (devant durer un peu plus de trois ans). C’est à cette fin qu’elle a opté pour la construction préalable, entre 2020 et 2030, d’un second tunnel routier parallèle à l’ancien. Une fois les réfections terminées, vers 2035, une seule voie de circulation unidirectionnelle serait ouverte dans chaque tube. La deuxième voie devant être utilisée uniquement comme bande d’arrêt d’urgence.

      [...]La loi, une fois modifiée, stipulerait : « La capacité du tunnel ne peut être augmentée. Il n’est possible d’exploiter qu’une seule voie de circulation par tube ; si un seul tube est ouvert au trafic, il est possible de mettre en service deux voies dans le tube concerné, soit une voie pour chaque sens de circulation. » Pour Vincent Martenet, professeur de droit constitutionnel à l’Université de Lausanne, « tant que seules deux voies sont utilisées, on peut donc considérer que la disposition constitutionnelle est respectée. » Des propos confirmés par Markus Kern, maître assistant à l’Institut de droit européen de l’Université de Fribourg. « Même si le Oui l’emporte le 28 février, pour ouvrir quatre voies et utiliser tout le potentiel des deux tunnels, il faudrait au préalable modifier à nouveau la loi et la constitution. Modifications qui seraient soumises à référendum. » En 2004, l’initiative populaire Avanti proposait déjà d’ouvrir quatre voies à la circulation au Gothard. Elle fut alors largement rejetée par le peuple et les cantons.

      [...] Dans la jungle des arguments contradictoires avancés par les uns et les autres, une chose est sûre : la variante par le rail est techniquement réalisable. La question est de savoir si elle est plus avantageuse qu’un deuxième tube. Dans un rapport datant de 2010, l’Office fédéral des routes (OFROU) précise qu’un système de train-autos passant par l’ancien tunnel ferroviaire de faîte du Gothard (entre Göschenen-Airolo) permettrait d’absorber « sans entraves majeures » le trafic des voitures de tourisme en dehors de la haute saison. Avant la construction du tunnel routier, en 1980, une part de ce trafic empruntait cette voie.

      [...] Fait rare dans une votation, un groupe d’experts se présentant comme indépendant du politique et de l’économique, et composé majoritairement d’universitaires et d’anciens cadres des CFF, a pris position sur la constrution d’un deuxième tube routier au Gothard via le site www.gothard-a-moindre-cout.ch. Leur but ? « Faire connaître la solution du #ferroutage suivant les dernières connaissances techniques en vigueur, et permettre aux gens de voter sans arrières pensées en sachant qu’une solution praticable existe et peut être mise en œuvre rapidement et à moindre coût. » Ces spécialistes estiment entre autres qu’en utilisant au maximum les installations existantes, la solution du transfert au rail reviendrait à « un peu plus d’un milliard ». C’est-à-dire 400 à 600 millions de moins que ce qu’a calculé le Conseil fédéral dans ses études sur l’options du rail.

    • La ferrovia può gestire l’intero traffico merci che attraversa le Alpi

      In estate verrà aperto il tunnel di base del Gottardo. La ferrovia sarà in grado di gestire ogni anno 50 milioni di tonnellate di merci che attraversano le Alpi. Concretamente questo significa che grazie alla Alptransit potrà essere trasportata più merce attraverso il Gottardo di quanta oggi ne trasportino strada e ferrovia messe insieme. La capacità disponibile è ampiamente sufficiente per i prossimi decenni. Per l’Iniziativa delle Alpi è chiaro che si deve ambire con coerenza al trasferimento su rotaia. La costruzione di una seconda galleria è dunque assolutamente fuori luogo.


      http://www.iniziativa-delle-alpi.ch/iniziativa-delle-alpi/attualita/comunicati_stampa/2016/160208_pk.html

    • Il tunnel fa acqua

      Ammettiamo di essere una grossa impresa di trasporto pubblico e di dover risanare una stazione ferroviaria, ad esempio di Lugano. Spinti da un estremo zelo pianificatorio decidiamo di costruire una seconda stazione ferroviaria poco prima verso Massagno. Una volta costruito il nuovo stabile procediamo al risanamento dello stabile principale, per infine tenere in vita entrambi ma utilizzandoli solo per metà.

      https://massimomobiglia.wordpress.com/2016/01/28/il-tunnel-fa-acqua

    • « Doris Leuthard, vous savez que le 2e tube routier du Gothard n’est pas vital pour la Suisse ! »

      Rares sont les campagnes qui précèdent les votations fédérales qui suscitent de véritables surprises. Le plus souvent, chacun est dans son rôle ; chaque parti défend ou s’oppose à une proposition selon des lignes de clivages bien connues de la scène politique fédérale ; les acteurs les plus en vue de cette même scène se positionnent le plus souvent conformément à l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes votation après votation ; quant aux membres de l’exécutif, ils s’efforcent de tenir la ligne collectivement arrêtée, avec juste un peu de gêne, de retenue ou de maladresse quand cette ligne ne correspond pas à leurs convictions personnelles ou partisanes.

      https://www.letemps.ch/opinions/2016/02/22/doris-leuthard-savez-2e-tube-routier-gothard-vital-suisse

    • La votation sur le Gothard a été un vrai jeu de dupes

      René Knüsel se fait l’écho d’un comportement pour le moins discutable de la part de 90 conseillers nationaux.

      Les récents échos du travail parlementaire à Berne montrent que cette méfiance était fondée. Mercredi, la majorité du Conseil national a soutenu un postulat libéral-radical visant à déplafonner le nombre de passages de poids lourds, dont le nombre est pourtant inscrit dans la Constitution depuis l’acceptation de l’initiative des Alpes en 1994.

      http://www.24heures.ch/signatures/reflexions/votation-gothard-vrai-jeu-dupes/story/16161030

  • The Map-maker of Gotham City - Life Without Buildings
    http://lifewithoutbuildings.net/2014/06/the-map-maker-of-gotham-city.html

    Gotham City is the perpetually dark comic book metropolis of alleys, asylums, caves, mansions, and of course, Batman. The Dark Knight of DC Comics celebrates his 75th anniversary this year but Gotham didn’t become the hometown of the Caped Crusader until 1940, when Batman co-creator Bill Finger named the city for the first time inBatman No.4. In the early days of comics, cities weren’t much more than rooftop set pieces and vaguely defined skylines, and Batman was ostensibly fighting crime in a generic city with a vague resemblance to New York, but, as Finger has said, “We didn’t call it New York because we wanted anybody in any city to identify with it.” However, since its inception Gotham has gained an identity as complex and unique as any real American metropolis and is now more closely associated with a single character than any other city in comics. Capital-M Metropolis comes close perhaps, but Superman’s city is nowhere near as interesting as Gotham, in part because Gotham has something that makes it more fully realized and more consistent in its representation than any other fictional city in comics or film: a map.


    Gotham City limits were defined in 1998 in preparation for the “No Man’s Land Story” story arc, during which the city was cut off from the United States after nearly being destroyed by a cataclysmic earthquake. It was the comic book version of Escape from New York. However, before DC Comics could destroy Gotham City, there had to be a Gotham City to destroy. Enter artist and illustrator Eliot R. Brown, the cartographer of Gotham.

    #Gotham_city #carte

  • Pour des raisons contemporaines de recherche, je me vois plongées dans l’#histoire_suisse... et alors, vu que j’ai fait le boulot de transcription (sélective) de cette vidéo, je la partage ici, qui sait, peut-être quelqu’un pourra s’en servir un jour...

    Le #réduit_national (vidéo de 1965)

    http://www.rts.ch/archives/tv/information/3448207-le-reduit-national.html

    Interview avec le colonel-brigadier et dirigeant d’« Armée et Foyer » Emile Privat :
    – journaliste : "Ceci nous amène à une grande idée qu’il faut que nous rappelions ici, que l’on vous doit et dont tout le peuple vous est reconnaissant. C’est le système de défense nouveau que vous avez introduit depuis la frontière jusqu’au coeur du pays pour défendre toute notre population avec le maximum de chances possibles, c’est-à-dire le Réduit national. (...) Est-ce que vous pouvez nous parler du rapport du Rütli ?"
    – Privat : "Tirant la conclusion de ce que la Suisse se trouvait pour la première fois entourée sur l’ensemble de ses frontières par un seul groupe de belligérants, le Général Guisan a décidé de commencer la défense à la frontière avec de faibles effectifs, ensuite, sur le plateau, à l’intérieur, avec des effectifs plus étoffés et finalement, avoir le gros de l’armée dans les Alpes, dans la partie du territoire la plus difficile à s’emparer. Donner l’impression à celui qu’on appelait l’agresseur éventuel que finalement il ne parviendrait pas à s’emparer du territoire car il resterait au minimum un certain nombre de kilomètres carrés indépendants.

    Colonel-commandant Robert Frick : "Cette idée du Réduit national n’était pas née au moment où la situation est devenue ce que nous savons d’encerclement complet du pays. Elle était plus ou moins prévue après la marche rapide des armées allemandes en France et on est retournés à une solution maintes fois que dans les stratégies précédentes avaient été envisagées. Nous étions incontestablement, cette fois, dans l’obligation de prendre cette décision et pas une seule autre. J’aimerais souligner combien cette décision a été pour le Général pénible, dramatique, presque tragique. Il nous fallait prendre une décision qui permette non pas de défendre toutes les frontières et chaque mètre de terrain à l’intérieur du pays depuis la frontière jusqu’à vers l’intérieur. Il fallait à ce que moment-là chercher à conserver un morceau du sol national où le gouvernement, le commandement et les éléments essentiels de la nation puissent résister longtemps, jusqu’au moment où, peut-être, une table de conférence permette de retrouver tout le pays et la partie abandonnée. Cette décision fut lourde, très lourde, et c’est bien la raison pour laquelle le Général a décidé de la communiquer personnellement à tous les commandants de régiments et de bataillons qu’il a réunis au Rütli. Il voulait leur expliquer, parce qu’il en était besoin, pourquoi nous allions en fait non pas renoncer de propos délibéré, mais assez rapidement dans l’évolution de la bataille, à la partie essentielle du pays : toutes les grandes villes du plateau, la grande majorité des industries, la plus grande partie de la population, tout était là et il n’était pas question de prendre le tout dans le Réduit, parce qu’on n’aurait pas pu le garder de cette façon-là. Le rapport du Rütli a servi militairement beaucoup, par les chefs qui s’y sont trouvés, l’armée a été orientée et les soldats dans leur majorité, ont compris. En revanche, le pays, lui, comprenait moins bien. Vous ne pouvez pas faire comprendre à un Argovien, à un Fribourgeois du plateau ou à un Bernois du plateau ou à un Vaudois du plateau que l’armée va passer là au travers en abandonnant assez rapidement la bataille et en abandonnant aussi les populations à l’adversaire. Ce sont des choses extrêmement pénibles, et le Général, homme de ce pays comme il l’était, ne pouvait pas prendre une telle décision avec facilité. Il l’a prise, il l’a tenue, et nous aurions pu, si les circonstances avaient été telles, y résister très longuement. Et ainsi, s’y justifiait la pénible décision du militaire Guisan qui était tellement contre le citoyen Guisan"

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