- Les salaires sont de plus en plus insuffisants pour finir dignement le mois cependant que les haussesde plus en plus individualisées et presque exclusivement octroyées au compte-gouttes dans les grandes entreprises, sont systématiquement concédées en échange de plus de travail, plus de soumission.
– Les patrons restent silencieux car ils ont obtenu l’assurance de la part de l’exécutif que leurs entreprises ne seront en aucune manière mises à contribution pour permettre à l’État de faire ses économies sur le dos des contributions des travailleurs. Leur seule préoccupation, totalement injustifiée au demeurant, est que le gouvernement leur impose de garder les salariés plus âgés. La publication obligatoire, qui vient d’être rejetée à l’Assemblée nationale, d’un « indice senior » était de la poudre aux yeux des travailleurs anciens. L’indice n’interdisait pas les entreprises de les virer, si besoin.
– Les partis de gauche comme de droite, dits d’opposition, jouent leur pièce de théâtre habituelle en simulant le combat à la vie, à la mort sous les lambris dorés de la République. Leur objectif est clair :
exploiter la situation pour attirer des voix aux prochaines élections. Ils contribuent ainsi activement à imposer aux prolétaires en lutte, temps et modalités d’action subordonnés à la vie parlementaire et aux urnes, à l’instar de la proposition d’un référendum sur la « réforme ».
– Les syndicats, tous les syndicats, mettent toutes leurs forces à contribution pour préserver l’opinion, favorable à leur stratégie, des personnes interrogées, à intervalles réguliers, par les instituts de sondage. Ils séparent la lutte contre la « réforme » des retraites de celles, ô combien urgentes,
pour des augmentations de salaires égales pour tous, du relèvement des indemnités de chômage, des hausses des pensions.