Le ministre de l’Economie s’est risqué à une analyse des terroristes avec des mots de la #gauche morale. Son « chef » n’a pas hésité pas à prendre position contre ses propos, et non sans virulence…
Macron, se hasarde à une analyse, non pas des attentats, mais des terroristes eux-mêmes. Et de retrouver formules et accents de la gauche traditionnelle, celle qu’il est censé dynamiter, celle que Valls combat sans relâche depuis une décennie déjà, l’accusant, cette gauche traditionnelle, de ne plus rien comprendre aux Français et d’avoir ainsi favorisé la progression ininterrompue du Front National. Et Macron qui, à la surprise générale, s’y met ou plutôt s’y remet à son tour, et avec quel éclat !
« Les terroristes, qui ne venaient pas de milieux défavorisés, comment et pourquoi s’étaient-ils transformés en assassins de leur mère nourricière ? Il nous faut trouver les causes profondes, le terreau de cette radicalisation ». Dans la bouche de Macron, les mots de la gauche dite morale, ceux qui hérissent tant Manuel Valls et les tenants de la nouvelle pensée unique, celle qui a décrété en perdition l’identité nationale française. Dans l’esprit du Premier ministre, la suite ne vaut sans aucun doute pas mieux : « Le terreau ? Les injustices, les discriminations et surtout l’échec de la mobilité sociale. Nous sommes dans une société toujours endogame où les élites se ressemblent de plus en plus et ferment la porte. Lorsqu’on étouffe la société, on nourrit l’amertume, l’exclusion et, au bout du compte, la folie totalitaire. Notre premier devoir, ce n’est donc pas seulement de prendre des mesures sécuritaires, mais d’ouvrir la société, sinon elle ne tiendra pas ». Prise de position « de gauche » d’un homme de « gauche », proche, si proche d’ailleurs d’un raccourci qui, quelques jours après les attentats suscita une émotion non feinte, à droite comme à gauche, déplorant que les jeunes des cités subissent un « apartheid social, territorial et ethnique ». Mais qui est donc l’auteur de cette formule pour le moins brutale et sans nuance ? Ah, Manuel Valls ! (...)
Manuel Valls en a d’ailleurs fournit un nouvel exemple d’une impressionnante brutalité, théorique comme humaine. Recevant des journalistes de la presse européenne, le chef du gouvernement a voulu prendre acte de l’état des opinions publiques de notre continent. Deux phrases, pas une de plus : « L’Europe doit dire qu’elle ne peut plus accueillir autant de #migrants. Ce n’est pas possible ». Ce que François Hollande n’ose pas dire à la chancelière Merkel, Valls, lui, le fait d’avoir dans le Süd-deutsche Zeitung, l’un des quotidiens allemands de référence. Et d’en rajouter une couche : « Le #contrôle_des_frontières extérieures de l’Union européenne est essentiel pour son futur. Si nous ne le faisons pas, alors les peuples vont dire ça suffit l’Europe » !