• Comme un sale parfum (brun). Causerie avec l’historien #Johann_Chapoutot | #Au_Poste

    https://www.auposte.fr/causerie-avec-lhistorien-johann-chapoutot

    #Gramsci nous avait prévenus : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ». Avec l’#historien Johan Chapoutot, nous allons tenter, justement, de voir clair dans nos temps obscurs. Où sont les monstres ? Le cadavre du Vieux monde est-il déjà froid ou encore chaud ? La France à l’envers, Manouchian panthéonisé sous le sourire de Le Pen et ses lieutenants, la macronie machine à « com » d’#extrême_droite au service des #élites. On va écouter le maître.

    PAR
    DAV_DUF

    19 MARS 2024
    Johann Chapoutot, Historien spécialiste du "nazisme et de l’Allemagne, professeur d’histoire contemporaine à Paris-Sorbonne, est l’auteur, entre autres, de « Le Meurtre de Weimar » (PUF, 2010), « La Loi du sang. Penser et agir en nazi » (Editions Gallimard, 2014), « Le Grand récit » (PUF, 2021). Son travail sur le "management #nazi, antichambre du management #capitaliste_moderne, est l’un des plus notables.

  • #grammarnazi

    Suis-je seul à dire « persiste les signes » et non pas « persiste et signe » ?

    C’est surement juste une incomprehension initiale de mes première expériences d’écoute de cette expression, mais j’ai rationalisé la première forme.

    Pour moi, ca a toujours été « il persiste à donner des signes de... » donc « persiste les signes ».

    (avant de mourir, je voulais au moins laisser une occurrence de cette forme sur internet... pour la postérité et les IA).
    #français #expression

    • Cela dit pour le coup dans ce texte, il n’est question à aucun moment d’homosexualité, ni de droits homo, LBGT. Il s’agit d’une partie de l’histoire des recherches sur la FIV, le DPI, et de l’archivage très sourcé de ce qu’en ont dit elleux-mêmes les découvreurs et les gens de l’époque. Ainsi que du commentaire de Gramsci à l’époque des débuts de ces découvertes. Et les seuls passages ironico-fielleux cette fois-ci le sont contre tous les riches/technocrates (dont les techno-progressistes de gauche qui dans le Monde et le Diplo veulent d’après eux une sécu sociale de l’eugénisme, remboursée par l’État).

      Gramsci 1918 :

      Le docteur Voronoff a déjà annoncé la possibilité de la greffe des ovaires. Un nouveau débouché commercial ouvert à l’activité exploratrice de l’entreprise individuelle. Les filles pauvres pourront se faire facilement une dot. A quoi leur sert l’organe de la maternité ? Elles le céderont à une riche femme infertile qui désire une progéniture pour hériter du magot du mari amassé à la sueur de son front. Ces pauvres filles gagneront des sous et se sauveront d’un danger. Elles vendent déjà leur blonde chevelure pour les têtes chauves des cocottes qui prennent mari et veulent rentrer dans la bonne société. Elles vendront la possibilité de devenir mère, elle offriront la fécondité à des vieilles fripées, aux gâtées qui se sont trop amusées et veulent rattraper le temps perdu.

      Les enfants nés après une greffe ? Étranges monstres biologiques, créatures d’une race nouvelle, marchandises eux aussi, produits naturels de l’industrie des humains de substitution, nécessaires à la transmission de l’hérédité des charcutiers enrichis.

      La vieille noblesse avait sans nul doute bien meilleur goût que la classe dirigeante qui lui a succédé au pouvoir. L’argent dégrade, abrutit tout ce qui tombe sous sa loi implacable et féroce.
      La vie, toute la vie, pas seulement l’activité mécanique des arts, mais la source même de l’activité physiologique, se détache de l’âme et devient marchandise à troquer ; tel est le destin de Midas aux mains fatales, symbole du capitalisme moderne

      #Antonio_Gramsci #Gramsci #histoire #histoire_des_sciences #recherche #naissance #fertilité #FIV #DPI #PMA #critique_techno

  • #Gramsci, défenseur des subalternes dans « un monde grand et terrible »

    Avec « L’Œuvre-vie d’Antonio Gramsci », Romain Descendre et Jean-Claude Zancarini nous plongent dans les combats et le laboratoire intellectuel d’une figure majeure de la tradition marxiste. Victime du fascisme et opposant au tournant stalinien du communisme, il a développé une pensée encore stimulante.

    « Gramsci« Gramsci, ça vous dit quelque chose ? Il était né en Sardaigne, dans une famille pauvre. À deux ans, une tuberculose osseuse le frappa à la moelle épinière, si bien qu’il ne mesura jamais plus d’un mètre et demi. Vous comprenez ? Un mètre et demi. Et pourtant, c’était un géant ! » Voilà comment, dans Discours à la nation (Les Éditions Noir sur Blanc, 2014), le dramaturge Ascanio Celestini présente le membre fondateur du Parti communiste italien (PCI), martyr du régime fasciste de Mussolini, aujourd’hui considéré comme un monument de la pensée marxiste.

    La même admiration pour « un des plus grands [philosophes] de son siècle » se ressent à la lecture du livre de Romain Descendre et Jean-Claude Zancarini, consacré à L’Œuvre-vie d’Antonio Gramsci (Éditions La Découverte). S’il existe déjà des biographies du révolutionnaire sarde (notamment celle de Jean-Yves Frétigné) ou des introductions de qualité à son œuvre (aux Éditions sociales ou à La Découverte), les deux spécialistes en études italiennes proposent, avec cet ouvrage de plus 500 pages, une enquête lumineuse et inégalée.

    Ils suivent pas à pas l’élaboration de la pensée gramscienne, liée aux événements de sa vie personnelle et militante, elle-même affectée par les soubresauts d’une époque que Gramsci a décrite comme un « monde grand et terrible ».

    Les deux auteurs embrassent ainsi tous les textes produits depuis ses premières années de militantisme socialiste dans les années 1910, jusqu’aux Cahiers de prison rédigés dans les années 1930, en passant par son implication dans le mouvement turinois des conseils d’usine en 1919-1920, puis son engagement comme responsable et chef du PCI dans les années 1920.

    « Sa vie, son action et sa pensée, écrivent Descendre et Zancarini, l’ont conduit à produire un corpus de textes ayant une double caractéristique rare : il conserve aujourd’hui encore une grande pertinence théorique et politique, en même temps qu’il hisse son auteur au rang des plus grands “classiques” européens. »

    Si c’est le cas, c’est parce que Gramsci a suivi une évolution intellectuelle singulière. Nourri de la lecture de philosophes italiens de son temps, il est imprégné d’une culture très idéaliste lorsqu’il découvre le marxisme. Tout en dépassant ses premières conceptions, il a développé une pensée subtile sur l’ordre politique et les moyens de le subvertir, en intégrant l’importance des conditions socio-économiques, mais en accordant toujours un rôle crucial aux idées et à la culture.
    La culture et l’organisation, clés de l’émancipation

    Certes, « Gramsci n’a jamais écrit ni pensé qu’il suffisait de gagner la bataille des idées pour gagner la bataille politique ». Pour autant, les deux auteurs repèrent chez lui une réflexion constante « sur les mots (idées ou images) qui permettent de mettre en mouvement une volonté collective et sur l’articulation entre pensée et action, entre interprétation et transformation du monde ».

    L’émancipation des groupes subalternes est le moteur de Gramsci, au sens où « possibilité [devrait être] donnée à tous de réaliser intégralement sa propre personnalité ». La chose est cependant impossible dans une société capitaliste, sans parler des autres dominations qui se combinent à l’exploitation du prolétariat ouvrier et paysan.

    Pour changer cet état de fait, la prise du pouvoir est nécessaire. Elle requiert des tâches d’organisation auxquelles Gramsci consacrera une bonne partie de sa vie, mais présuppose aussi un minimum de conscience, par les subalternes eux-mêmes, de leur condition, des tâches à accomplir pour la dépasser et de l’idéal de société à poursuivre. C’est pourquoi Gramsci insiste régulièrement dans son œuvre sur l’importance de s’approprier la culture classique existante, afin de la dépasser dans un but révolutionnaire.

    Citant un texte de 1917, Descendre et Zancarini pointent que selon Gramsci, « l’ignorance est le privilège de la bourgeoisie. […] Inversement, l’éducation et la culture sont un devoir pour les prolétaires, car la “civilisation socialiste”, qui vise la fin de toutes les formes de privilèges catégoriels, exige “que tous les citoyens sachent contrôler ce que décident et font tour à tour leurs mandataires” ». Avant que ce contrôle s’exerce à l’échelle de la société, Gramsci pensait nécessaire qu’il se déploie dans le parti révolutionnaire lui-même.

    À la même époque, des auteurs comme Roberto Michels délivrent des diagnostics sans concession sur les tendances oligarchiques qui finissent par affecter les partis de masse, y compris ouvriers. Or Gramsci est attaché à la forme-parti, qu’il juge indispensable pour affronter de manière « réaliste » la domination sociale et politique de la bourgeoisie. Contre tout fatalisme, il veut donc croire en la possibilité d’une dialectique démocratique, propre à éviter les « phénomènes d’idolâtrie, […] qui font rentrer par la fenêtre l’autoritarisme que nous avons chassé par la porte ».
    Un opposant au « tournant sectaire » de Staline

    Certes, Gramsci a été le dirigeant d’un parti de l’Internationale communiste dans lequel on ne plaisantait pas avec la discipline une fois l’orientation tranchée. Mais son attachement à la libre discussion n’était pas feint, et lui-même n’a pas hésité à interpeller de manière critique le parti frère russe, dans une missive d’octobre 1926 fort mal reçue par les intéressés, à l’époque où la majorité dirigée par Staline attendait un alignement sans discussion.

    L’épisode peut se lire comme un prélude à son rejet du « tournant sectaire » imprimé par Staline au mouvement communiste en 1928 – rejet qui l’a placé en porte-à-faux avec ses propres camarades, qui eux s’y sont ralliés. Gramsci était alors incarcéré, et doutait que tout soit fait, à l’extérieur, pour faciliter sa libération. Le constat de son « isolement », affirment Descendre et Zancarini, a en tout cas été « un élément déclencheur de sa réflexion » dans les Cahiers de prison.

    Les deux auteurs restituent bien les conditions compliquées dans lesquelles Gramsci a travaillé, en devant lutter contre la maladie, négocier l’accès aux lectures multiples qui le nourrissaient, et déjouer la surveillance de ses écrits. La ligne qu’il développait était originale, en ce qu’elle s’opposait tout autant au stalinisme qu’au trotskisme, sans se replier sur un réformisme social-démocrate. Mais « cette opposition de l’intérieur [ne devait] surtout pas être comprise ni récupérée par les autorités fascistes. D’où le caractère partiellement crypté – et donc ardu – de l’écriture de Gramsci. »

    Appuyés sur une nouvelle édition en cours des Cahiers de prison, Descendre et Zancarini décryptent comment le penseur sarde a élaboré un réseau de notions telles que « l’hégémonie politique », « la révolution passive », ou encore la « guerre de position » distinguée de la « guerre de mouvement ».

    En raison de la puissance de sa réflexion, ces notions peuvent encore nous aider à penser notre situation politique. Mais les deux spécialistes préviennent : « Le travail théorique de Gramsci ne produit jamais de catégories abstraites, encore moins un système à visée universelle : toute son élaboration critique et conceptuelle […] est en prise sur la réalité internationale autant qu’italienne. »

    Un exemple permet de bien le comprendre. Fin 1930, Gramsci défend auprès des autres détenus communistes une proposition hétérodoxe. Face au régime de Mussolini, estime-t-il, le PCI devrait travailler avec les autres forces antifascistes derrière le mot d’ordre de Constituante républicaine. Puisque « l’inutilité de la Couronne est désormais comprise par tous les travailleurs, même par les paysans les plus arriérés de Basilicate ou de Sardaigne », il s’agit d’un point de départ intéressant pour politiser des masses, avant d’aller plus loin.

    Au-delà du cas italien, il ne croit pas que la crise du capitalisme fournisse les conditions suffisantes à une offensive du prolétariat, du moins à court terme. Le refus du déterminisme économique est renforcé par le constat, préalable aux Cahiers de prison, des différences qui existent entre les pays d’Europe de l’Ouest et la Russie de 1917. Dans les premiers, la société civile et la société politique apparaissent beaucoup plus denses, et les élites dirigeantes sont mieux parvenues à reproduire le consentement des populations.

    C’est ce qui convainc Gramsci que la priorité est à la « guerre de position », c’est-à-dire une période longue d’apprentissages, d’accumulation de force, et d’élaboration d’une « contre-hégémonie ». Il ne croit certes pas à une transition pacifique vers le socialisme. Mais même après la dimension « militaire » de la prise du pouvoir, il estime qu’il restera beaucoup à faire pour qu’émerge un État nouveau, permettant à la société de s’autogouverner. Une « perspective anti-autoritaire et anti-bureaucratique » en contradiction avec l’évolution de l’État soviétique, que Gramsci cible en mettant en garde contre « le fanatisme aveugle et unilatéral de “parti” » et les risques d’une « statolâtrie » prolongée.

    Dans leur conclusion, Descendre et Zancarini rappellent que Gramsci s’était lui-même défini, dans une phrase terrible, comme « un combattant qui n’a pas eu de chance dans la lutte immédiate ». Si ses efforts n’ont toujours pas suffi à ce que triomphe une hégémonie des subalternes, ils lui auront néanmoins assuré une postérité impressionnante dans le champ de la pensée critique, bien au-delà de l’Italie et même de l’Occident.

    Pour les deux auteurs, Gramsci appartient à une génération « broyée dans les affrontements de cette époque, entre fascisme et communisme et au sein même du communisme ». Il se distingue cependant par « la force de [sa] résistance morale et intellectuelle ».

    C’est ce que traduit, à sa façon, le texte théâtral d’Ascanio Celestini par lequel nous avons commencé, et qui se poursuit ainsi : « Je suis en train de parler de Gramsci, le type qui fonda le Parti communiste italien et qui fit un seul discours au Parlement vu qu’ensuite les fascistes l’arrêtèrent et le jetèrent en prison où il passa dix années pendant lesquelles il transforma la pensée socialiste. Il sortit de prison cinq jours avant de mourir et pourtant, près d’un siècle plus tard, il nous rappelle que nous devons nous opposer au pessimisme de la raison en ayant recours à l’optimisme de la volonté. »

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/101223/gramsci-defenseur-des-subalternes-dans-un-monde-grand-et-terrible
    #Antonio_Gramsci #marxisme #culture #émancipation #organisation #exploitation #capitalisme #dominations #privilèges #civilisation_socialiste #éducation #ignorance #dialectique_démocratique #autoritarisme #idolâtrie #tournant_sectaire #Staline #hégémonie_politique #révolution_passive #guerre_de_position #guerre_de_mouvement #contre-hégémonie #socialisme #statolâtrie

    • L’Oeuvre-vie d’Antonio Gramsci

      Antonio Gramsci (1891-1937) reste l’un des penseurs majeurs du marxisme, et l’un des plus convoqués. L’Œuvre-vie aborde les différentes phases de son action et de sa pensée – des années de formation à Turin jusqu’à sa mort à Rome, en passant par ses activités de militant communiste et ses années d’incarcération – en restituant leurs liens avec les grands événements de son temps : la révolution russe, les prises de position de l’Internationale communiste, la montée au pouvoir du fascisme en Italie, la situation européenne et mondiale de l’entre-deux-guerres. Grâce aux apports de la recherche italienne la plus actuelle, cette démarche historique s’ancre dans une lecture précise des textes – pour partie inédits en France –, qui permet de saisir le sens profond de ses écrits et toute l’originalité de son approche.
      Analysant en détail la correspondance, les articles militants, puis les Cahiers de prison du révolutionnaire, cette biographie intellectuelle rend ainsi compte du processus d’élaboration de sa réflexion politique et philosophique, en soulignant les leitmotive et en restituant « le rythme de la pensée en développement ».
      Au fil de l’écriture des Cahiers, Gramsci comprend que la « philosophie de la praxis » a besoin d’outils conceptuels nouveaux, et les invente : « hégémonie », « guerre de position », « révolution passive », « subalternes », etc. Autant de concepts qui demeurent utiles pour penser notre propre « monde grand et terrible ».

      https://www.editionsladecouverte.fr/l_oeuvre_vie_d_antonio_gramsci-9782348044809
      #livre

  • #Grammalecte

    Grammalecte est un #correcteur_grammatical et #typographique #open_source dédié à la langue française, pour Writer (#LibreOffice, #OpenOffice), #Firefox & #Thunderbird, Chrome, etc.

    https://grammalecte.net
    #langue_française #typographie #aide #grammaire #français

    Témoignage sur twitter :

    Je viens de télécharger grammalecte et je suis bluffé.

    Ami·e·s des #coquilles, de l’#écriture_épicène et des logiciels libres, cette #extension pour Firefox et LibreOffice est pour vous

    https://twitter.com/pierre_bat/status/1381942105682100230

    déjà signalé par @cy_altern :
    https://seenthis.net/messages/849569

  • #Orthographe, #grammaire : sommes-nous coincés de la #langue ?

    Deux professeurs belges proposent de mettre un terme à l’accord du participe passé conjugué avec l’auxiliaire avoir. Comme à chaque proposition de réforme de l’orthographe en France, les réactions ne se sont pas fait attendre. Pourquoi la #langue_française suscite-t-elle autant de passions ?

    Qu’on se rassure : la Belgique ne fera pas cavalière seule sur la réforme de l’accord du #participe_passé. La Fédération Wallonie-Bruxelles l’a annoncé durant le week-end : rien ne se fera en dehors d’un cadre international. Le participe passé va donc, jusqu’à nouvel ordre, continuer à s’accorder avec le complément d’objet direct quand celui-ci le précède, et à rester invariable lorsqu’il le suit. Si une telle mise à point s’est avérée nécessaire, c’est suite à la publication d’une tribune retentissante dans Libération : celle de deux anciens professeurs de français, belges, pour qui « les gaufres que j’ai mangé » ne devraient prendre ni « e » ni « s » à « mangé » comme c’est le cas avec la règle actuelle. Une nécessaire #simplification selon eux, qui ferait gagner du temps pour d’autres enseignements plus essentiels.

    Comme il fallait s’y attendre, cette proposition a provoqué quelques grincements de dents : phénomène récurrent, en France, dès que les règles de l’orthographe ou de la grammaire sont remises en cause. « Au point » écrit le linguiste Philippe Blanchet « qu’il est devenu presque sacrilège de ne pas les respecter…et même tout simplement d’en parler de façon distanciée ».

    https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/orthographe-grammaire-sommes-nous-coinces-de-la-langue

    #Arnaud_Hoedt #Jérôme_Piron #français
    –—

    Les deux professeurs belges, à voir dans cette conférence TEDx :
    https://seenthis.net/messages/794457

  • Un livre conseillé par une personne rencontrée lors du voyage dans les Appenins (amie d’ami·es)... et dont j’ai beaucoup aimé la vision sur l’#allaitement

    Il mio bambino non mi mangia - #Carlos_González

    La madre si prepara a dare da mangiare a suo figlio mentre lo distrae con un giocattolo. Lei prende un cucchiaio e lui, subito, predispone il suo piano strategico contro l’eccesso di cibo: la prima linea di difesa consiste nel chiudere la bocca e girare la testa. La madre preoccupata insiste con il cucchiaio. Il bambino si ritira allora nella seconda trincea: apre la bocca e lascia che gli mettano qualsiasi cosa, però non la inghiotte. I liquidi e i passati gocciolano spettacolarmente attraverso la fessura della sua bocca e la carne si trasforma in un’immensa palla.

    Questa situazione, più caratteristica di un campo di battaglia che di un’attività quotidiana, illustra con umorismo la tesi centrale di questo libro: l’inappetenza è un problema di equilibrio tra quello che un bambino mangia e quello che sua madre si aspetta che mangi. Mai obbligarlo. Non promettere regali, non dare stimolanti dell’appetito, né castighi. Il bambino conosce molto bene ciò di cui ha bisogno.

    Il pediatra Carlos González, responsabile della rubrica sull’allattamento materno della rivista Ser Padres, sdrammatizza il problema e, indicando regole chiare di comportamento, tranquillizza quelle madri che vivono il momento dell’allattamento e dello svezzamento come una questione personale, con angustia e sensi di colpa.

    Le mamme impareranno a riconoscere:

    – l’importanza dell’allattamento al seno;

    – quello che non bisogna fare all’ora dei pasti;

    – i luoghi comuni e i falsi miti legati allo svezzamento…

    e soprattutto a rispettare le preferenze e le necessità del loro bambino.

    https://www.bonomieditore.it/home-collana-educazione-pre-e-perinatale-ora-lo-so/il-mio-bambino-non-mi-mangia
    #maternité #livre #parentalité #éducation #alimentation #enfants #enfance #bébés

  • Grammalecte
    https://grammalecte.net

    Grammalecte est un correcteur grammatical et typographique open source dédié à la langue française, pour Writer (LibreOffice, OpenOffice), Firefox & Thunderbird, Chrome, etc.
    Principe de fonctionnement :
    Grammalecte essaie d’apporter une aide à l’écriture du français sans parasiter l’attention des utilisateurs avec de fausses alertes. Ce correcteur suit donc le principe suivant : le moins de « faux positifs » possible ; s’il n’est pas possible de déterminer avec de fortes chances qu’une suite de mots douteuse est erronée, le correcteur ne signalera rien.

    #grammaire #correction_automatique #extension #LibreOffice #Firefox

    • La Pérille Mortelle

      Typhaine D est autrice2, comédienne, metteuse en scène, coach, conférencière, professoresse de théâtre, et militante féministe.

      Elle travaille sur la #démasculinisation du langage, et la création d’une #langue_féministe, depuise des années. Elle a notammente inventée la concepte de « La #Féminine_Universelle » lors de l’écriture de son spectacle et livre #Contes_à_Rebours. Cette réinvention féministe des contes de fées commence donc toute naturellemente par « #Elle_était_une_fois ».

      « La Féminine Universelle » consiste en l’invention d’une #grammaire_féministe imPertinente, de mots inventés comme « #Femmage » (qui a sûremente due exister par la passée), ou encore « #Noues » et « #Voues » pour rassembler la Peuple des Femmes, les « #Sœurcières » et les « anniversœurs » pour fêter notre #Sororité ; et toute autre liberté féministante qui semblera signifiante ou émancipatrice à l’autrice, ou simplemente qui lui plaira. En effête, les instigateurs de la masculinisation du langage sous Richelieu ne s’étante pas encombrés de logique ou d’objectivité dans leure sinistre tâche, nulle n’y est à son tour tenue dans la riposte. Par ailleures, la « La Féminine Universelle », débridée, insurgée, insubordonnée, se trouve en constante évolution, et n’est pas restreinte par des règles strictes, si ce n’est celle de toujoures être porteuse de sens allante vers les intérêts des Femmes, donc en lutte féministe radicale intransigeante contre toutes formes des violences ou d’arnaques masculinistes et misogynes. Chacune est donc chaleureusemente invitée à utiliser la « La Féminine Universelle » en tant qu’acte de résistance littéraire, artistique et militante, et d’y ajouter ses propres trouvailles, comme cela se fait d’ailleures déjà, notammente sur les réseaux sociaux. L’autrice en est toujoures très heureuse, et Voues remercie alors de « rendre à Cléopâtre ce qui est à Cléopâtre » en citant sa travaille. Car affirmer la maternité de nos œuvres à chacune consolide notre Matrimoine commune, et participe de nos Luttes féministes et sorores, contre l’effacement et la mise sous anonymat qui menace toujoures les créatrices, ainsi que contre l’appropriation et l’instrumentalisation de nos inventions de Femmes, de Féministes, par des hommes, et à nos dépens.

      Typhaine D a écrite et interprétée pour la première fois ce texte « La Pérille3 Mortelle » à l’occasion du concours d’éloquence du Collectif Droits Humains pour Tou·te·s, la 10 décembre 2017 à l’Hôtel de Ville de la Mairie de Paris. Le titre féminisé de ce texte intervient en résistance aux élucubrations affolées de l’académie française, qui déclarait en 2017, avec toute la mesure que nous connaissons aux « Immortels », que l’écriture inclusive constituait pour la langue française un « péril mortel » (rien que ça) ; ces blancs messieurs combattante la démasculinisation du langage en agitante fébrilemente les arguments les plus iniques qui soient. Une riposte s’imposait, taraudait l’autrice : la voilà !

      Ce texte va plus loin que les précédents écrits de Typhaine D dans l’utilisation de « La Féminine Universelle ». Et de faite, c’est là toute son objective, d’aller, non pas la plus loin possible dans le souci de rester lisible, et parce que la démarche est par définition révolutionnaire et en permanente construction, maise d’aller loin, pour faire entendre profondémente ce masculin qui Noues étouffe au quotidien sous des semblantes d’évidence, insinué dans les mots et les règles qui Noues ont étée données pour dire, et donc pour penser. « La Pérille Mortelle » est une essaie, une manifeste de langage, en révolte, en chemin.

      https://www.revue-glad.org/1489

  • Genitivus criminis
    https://www.spiegel.de/kultur/zwiebelfisch/zwiebelfisch-wir-gedenken-dem-genitiv-a-344543.html

    Vive le génétif du crime et sa lutte sans merci contre l’envahisseur de Dativland

    Verben mit Genitivobjekt

    anklagen Er war des Mordes angeklagt.
    annehmen Wir nahmen uns des Themas an.
    bedienen Darf ich mich kurz Ihres Telefons bedienen?
    bedürfen Es bedarf keines Wortes.
    bemächtigen Da bemächtigte sich der Teufel ihrer Seelen.
    beschuldigen Man beschuldigte ihn des Betrugs.
    besinnen Sie besannen sich eines Besseren.
    bezichtigen Er wurde des Meineids bezichtigt.
    enthalten Er enthielt sich jeglichen Kommentars.
    entledigen Rasch entledigte sie sich ihrer Kleider.
    erbarmen Herr, erbarme dich unser!
    erfreuen Sie erfreut sich bester Gesundheit.
    erinnern Ich erinnere mich dessen noch sehr genau.
    freuen Er freut sich seines Lebens.
    gedenken Der Opfer wurde gedacht.
    harren Gespannt harren wir der Fortsetzung.
    rühmen Man rühmte ihn seiner Taten.
    schämen Ich schäme mich dessen.
    überführen Der Angeklagte wurde der Lüge überführt.
    verdächtigen Man verdächtigte sie der Spionage.
    vergewissern Im Spiegel vergewisserte er sich seiner selbst.
    versichern Sie versicherten sich ihrer gegenseitigen Zuneigung.
    zeihen Man zieh ihn des Verrats.

    #auf_deutsch #grammaire

  • Cryptomonnaies contre régulateurs : la guerre a commencé
    https://usbeketrica.com/article/pourquoi-les-pouvoirs-publics-ne-veulent-pas-des-monnaies-de-facebook-e

    Avec Libra, il s’agit de proposer une devise et une infrastructure financière aux personnes éloignées du système bancaire mais équipées d’un smartphone. D’après la Banque Mondiale, 1,7 milliards d’individus sont aujourd’hui exclus du système financier, soit 31 % de la population mondiale. Parmi ces personnes non bancarisées, 1 milliard possèdent un téléphone mobile et 480 millions ont accès à Internet.

    Mais cette initiative a vite suscité l’opposition frontale des instances gouvernementales et des banques centrales, qui voient dans la cryptomonnaie de Facebook un concurrent redoutable pour leurs propres devises et pour l’industrie de la banque, grande pourvoyeuse d’emplois. Sans oublier les craintes de blanchiment d’argent via la monnaie virtuelle.

    #cryptomonnaies #libra #gram #facebook #telegram

  • Duden | aufheben | Rechtschreibung, Bedeutung, Definition, Herkunft
    https://www.duden.de/rechtschreibung/aufheben
    Depuis les réformes de l’orthographe allemand (oui, oui, il y en a eu plusieurs ces dernières années) rien de ce que j’ai appris à l’école n’a encore de valeur. Je regrette surtout d’avoir perdu la possibilité de créer des mots à volonté simplement en les écrivant ensemble, parfois agrémenté d’un joli Binnen s (connu des spécialistes sous son nom officiel de Fugen s ) pour nuancer la signification de mon beau néologisme.

    quiescit in pace

    Donaudampfschiffahrtskapitän

    Pour les amateurs de Hegel et des abrogations juridiques j’ai une bonne nouvelle : La notion aufheben conserve sa forme classique.

    Infinitiv mit zu: aufzuheben

    Faustregeln zur Getrennt- und Zusammenschreibung - Orthografietrainer.net : Lehrerbereich
    https://orthografietrainer.net/service/faustregeln_GZ.php

    Schreibt man getrennt oder zusammen ? Zweifelsfälle einfach erklärt.
    https://www.texterclub.de/schreibt-man-getrennt-oder-zusammen

    Zusammenschreibung und Getrenntschreibung
    https://www.frustfrei-lernen.de/deutsch/uusammenschreibung-getrenntschreibung.html

    #allemand #grammaire #auf_deutsch

  • Gramsci, Gilets jaunes et perspectives pour une alternative au capitalisme néolibéral
    https://www.revolutionpermanente.fr/Gramsci-Gilets-jaunes-et-perspectives-pour-une-alternative-au-c
    #palombarini
    #revolutionpermanente(npa, Site d’information du Courant Communiste Révolutionnaire du...)

    Pour prendre encore une fois les sondages, dans le cas où il y aurait une liste Gilets jaunes aux européennes et qu’on regarde comment voteraient les gens qui soutiennent le mouvement, on se rend compte que seulement 10% voteraient pour la liste Gilet jaune, alors que 35% choisiraient le Rassemblement National, 15% DLF ou LR, et 15% la France Insoumise.

    [...]

    c’est un peu désolant de voir la gauche politique non seulement soutenir le mouvement, ce qui est bien sûr très important, mais d’une certaine façon se fondre en lui, en espérant récupérer une partie de l’énergie qu’il dégage et en oubliant, pour le dire avec Gramsci, que son rôle est d’exercer une capacité de direction sur ce qui se passe. C’est à la gauche d’exercer une hégémonie sur les Gilets Jaunes, et non pas le contraire.

    [...]

    Pour en revenir à la responsabilité de la gauche, il me semble précisément que le rôle d’un parti politique, c’est non seulement d’appuyer le mouvement, mais aussi de lui offrir un débouché politique, et donc de poser les questions gênantes. Se contenter de se dire « tous Gilets jaunes » ce n’est pas suffisant…

    [...]

    La construction d’un bloc hégémonique implique de partir des revendications et des aspirations des électeurs et de chercher à les articuler. Cette articulation se fait autour d’un projet politique et idéologique qui doit être construit par le politique. Et c’est dans la mesure où un projet arrive à convaincre qu’il sera soutenu. C’est cet aller-retour qui est au cœur de la politique.

    [...]

    La médiation politique se joue pour partie sur le terrain de l’idéologie. Médiation, c’est peut-être un terme trompeur car il fait penser à la recherche d’un juste milieu entre des demandes différentes. Or, il ne suffit pas de répondre un peu à chaque demande pour arriver à une synthèse. La médiation politique, surtout celle qui réussit, est un processus plus complexe qui correspond à l’élaboration d’un projet qui doit avoir une cohérence interne, mais dans lequel des groupes porteurs d’attentes diversifiées puissent simultanément se reconnaitre. Là encore il s’agit d’une opération hégémonique.

    Aujourd’hui il me semble que les composantes sociales qui provenaient de l’ancien bloc de gauche lui ont fait défaut. Macron a pris conscience de la faiblesse du bloc bourgeois et il fait le pari de profiter de la crise de Les Républicains pour aller vers la constitution d’un bloc de droite plus traditionnel. Contrairement à ce que pensent certains, il me semble que ses phrases méprisantes, par exemple, correspondent plus à une stratégie politique qu’à un trait de caractère : en oubliant complètement son profil progressiste, dont on peut mesurer clairement le contenu hypocrite et trompeur, et en droitisant son discours, il compte gagner des secteurs de la vieille droite républicaine en perdition. Mais ce qui est difficile pour lui, c’est que le bloc de droite qu’il cherche à recomposer était lui-même en crise... En même temps, en face, il n’y a pas encore un autre bloc à vocation hégémonique qui se dessine.

    [...]

    De mon côté, je considère qu’il n’y aura pas de solution à cette crise historique sans regarder en face les fractures des blocs traditionnels, je pense en particulier à celui de gauche. Il faut constater la profondeur de ces fractures, non pas pour affirmer qu’il est temps de passer à autre chose, un autre chose destinée à conduire à des impasses, mais pour essayer de les recomposer. C’est un processus ni simple ni rapide, mais la construction d’une hégémonie radicalement alternative au néolibéralisme passe par là.

    #amable
    #bloc_bourgeois

  • Auditaires, bonjour !
    http://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/auditaires-bonjour-

    Pour ces premières Promesses volantes, nous avons trouvé refuge à l’IHECS à l’occasion d’un colloque sur l’intégration d’une #communication_inclusive dans les établissements supérieurs coordonné par sophia, le réseau belge des études de #genre.

    Éliane Viennot, Maria Candea et Alpheratz travaillent touz trois sur les enjeux de pouvoir dans la langue. Comment démasculiniser la langue française, déjouer les résistances de celles et ceux qui l’aiment d’un « amour nécrophilique » et, pourquoi pas, participer à l’émergence d’un troisième genre ?

    Pour aller plus loin (sélection non exhaustive) :

    Éliane Viennot, Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! Petite histoire des résistances de la langue française, éditions iXe, 2014

    Les travaux de l’association Genre, (...)

    #français_égalitaire #français_inclusif #langue_non_sexiste #grammaire #linguistique #langage_épicène #genre,français_égalitaire,français_inclusif,communication_inclusive,langue_non_sexiste,grammaire,linguistique,langage_épicène
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/auditaires-bonjour-_06229__1.mp3

  • An Interview With Marko Jukic: Nobody Knows How To Learn A Language
    https://hackernoon.com/an-interview-with-marko-jukic-nobody-knows-how-to-learn-a-language-89166

    In 2010, I founded what has now become vc.ru (sometimes called “Russian Techcrunch”) and spent the first 5 years actively contributing to the website by writing thousands of posts, ranging from from startup coverage to market analytics to — my favorite genre — interviews. Doing interviews is relatively both easy and edifying. You’re not confined to your own limited skull space and having conversations with smart people enriches everyone involved. The interviewer gets to grapple with new ideas firsthand, the interviewee gets to share their knowledge in real time, and the readers, of course, get to hear relevant insights and personal stories in a conversational tone that they otherwise never would.Sometimes the outcome is a completely barren and insipid conversation that disappoints everyone (...)

    #duolingo #language-learning #grammarly #english-language

  • « Les crêpes que j’ai mangé » : un nouvel accord pour le participe passé - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/09/02/les-crepes-que-j-ai-mange-un-nouvel-accord-pour-le-participe-passe_167613

    La fédération Wallonie-Bruxelles souhaite modifier les règles du fameux « accord du participe avec l’auxiliaire avoir », jugées complexes et grammaticalement peu pertinentes. Et invite les autres pays francophones à la suivre.

    « Employé avec l’auxiliaire avoir, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet direct quand celui-ci le précède (les crêpes que j’ai mangées). Mais si le complément suit le participe, il reste invariable (j’ai mangé les crêpes). »

    A l’école les enfants se demandent : pourquoi avant et pas après ? Souvent, les enseignants savent expliquer comment on accorde, mais pas pourquoi. L’incohérence des règles traditionnelles les empêche de donner du sens à leur enseignement. Le temps moyen consacré aux règles actuelles est de 80 heures, pour atteindre un niveau dont tout le monde se plaint. Il serait tellement plus riche de le consacrer à développer du vocabulaire, apprendre la #syntaxe, goûter la littérature, comprendre la morphologie ou explorer l’étymologie, bref, à apprendre à nos enfants tout ce qui permet de maîtriser la langue plutôt qu’à faire retenir les parties les plus arbitraires de son code graphique.

    Pourquoi l’esprit critique s’arrête-t-il au seuil de l’orthographe ? Parce tout le monde a appris à ne plus se demander pourquoi. Enfin, pas tout le monde. La fédération Wallonie-Bruxelles, en accord avec ses instances linguistiques, envisage sérieusement d’instaurer l’invariabilité du participe passé avec l’auxiliaire avoir. Elle s’appuie pour cela sur les avis du Conseil de la langue française et de la politique linguistique de la Fédération Wallonie-Bruxelles (#CLFPL) et du Conseil international de la langue française (#Cilf). Elle suit aussi les recommandations d’André #Goosse, successeur de Maurice #Grevisse au Bon Usage, du groupe de recherche #Erofa (Etude pour une rationalisation de l’orthographe française d’aujourd’hui), de la Fédération internationale des professeurs de français et de sa branche belge, de certains membres de l’Académie royale de Belgique et de l’Académie de langue et de littérature françaises de Belgique, ainsi que des responsables des départements de langue, de littérature et de didactique du français de la plupart des universités francophones… Quant à l’Académie française, n’étant pas composée de linguistes, elle n’est jamais parvenue à produire une grammaire décente et ne peut donc servir de référence.

    Pour comprendre les raisons de ce changement, revenons au Moyen Age. Les moines copient alors au fil de la plume. Quand ils écrivent, par exemple : « Les pieds que Jésus a lavés », un simple regard vers la gauche permet d’identifier ce que Jésus a lavé. Il a lavé quoi ? Les pieds. Donc le moine accorde. Par contre, quand il écrit : « Jésus a lavé », il s’interroge. Jésus a lavé quoi ? Je ne sais pas, je vais attendre la suite du texte. Le moine poursuit : « Avant la fête de Pâques, sachant que son heure était venue, lorsque le diable avait déjà inspiré au cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de le livrer, et patati et patata, … les pieds. » A tous les coups, quand le moine est arrivé à « les pieds », il a oublié qu’il avait un participe à accorder, ou il n’a plus la place pour écrire le « s » parce qu’au Moyen Age, les mots sont souvent attachés les uns aux autres. C’est cet oubli qui est à l’origine de la règle des accords avec l’auxiliaire avoir. Au XVIe siècle, Clément Marot, constatant le même phénomène en italien, en fait la promotion à l’aide d’un joli poème, ce qui fera dire à Voltaire : « Il a ramené deux choses d’Italie : la vérole et l’accord du participe passé. Je pense que c’est le deuxième qui a fait le plus de ravages ». Le Bescherelle désigne cette règle comme « la plus artificielle de la langue française ». Elle entraînera une cohorte de complications, comme les fameux accords des verbes exclusivement, essentiellement ou accidentellement pronominaux qu’on retrouve dans les quatorze pages d’exceptions du Bon Usage de Grevisse.

    Voici donc la nouvelle règle sur laquelle s’appuyer : « Le participe passé, avec l’auxiliaire être, s’accorde comme un adjectif (c’est-à-dire avec le mot auquel il se rapporte). Avec l’auxiliaire avoir, il ne s’accorde pas. » L’invariabilité du participe avec avoir peut heurter certaines personnes, que nous renvoyons à la formulation complète que le Cilf a proposé. Ainsi, dans cette dernière phrase, « la formulation que le Cilf a proposé », rien ne permet de considérer qu’il y a une faute grammaticale car le participe avec avoir n’a plus valeur d’adjectif, contrairement à ce qui se passe quand on utilise l’auxiliaire être.

    L’usage oral s’est fait l’écho de cette logique. L’invariabilité est une tendance en augmentation dans tous les milieux, dans tous les médias et dans tous les pays francophones. Parce que cet accord n’est plus porteur de sens. Il ne s’agit pas de justifier une faute, mais de rappeler que cet usage est légitime et qu’il serait injuste de le sanctionner. Les linguistes vous le diront : l’orthographe n’est pas la langue, mais l’outil graphique qui permet de transmettre, de retranscrire la langue, comme les partitions servent la musique. Puisque les langues évoluent, leur code graphique devrait en faire autant, ce qu’il n’a cessé de faire en français. Il serait absurde de croire que notre orthographe aurait atteint un degré de perfection intangible. Cela reviendrait à la considérer comme morte.

    Evitons les faux dilemmes. Il ne s’agit pas de tout changer, de déstabiliser tout le système ou de supprimer ce qui est porteur de sens dans notre orthographe, mais de maintenir une norme unique, renforcée dans sa cohérence. Il est surprenant de constater le peu de rigueur dont nous faisons preuve envers l’orthographe elle-même. La plupart des formes ou des règles sont justifiables, mais d’autres le sont moins, voire pas du tout. Tout dans l’#orthographe ne peut avoir la même valeur. Osons l’affirmer : les règles d’accord du participe passé actuelles sont obsolètes et compliquées jusqu’à l’absurde. Compte tenu du fait qu’elles ne sont pas fautives, qu’elles suivent l’usage, qu’elles libèrent du temps scolaire, qu’elles sont recommandées par toutes les instances officielles d’avis sur la langue et les universités, on est en droit de se demander pourquoi ces règles ne sont pas appliquées.
    Plus d’informations et liste des soutiens sur www.participepasse.info.
    Arnaud Hoedt et Jérôme Piron Anciens professeurs de français

    Vive les Belges !

    les fameux accords des verbes exclusivement, essentiellement ou accidentellement pronominaux qu’on retrouve dans les quatorze pages d’exceptions du Bon Usage de Grevisse

    ça c’est une règle qui m’a toujours tuée !!!

    #grammaire #linguistique #Belgique #Wallonie #participe_passé

    • Je suis un peu lent : est-ce que ça veut dire que tu aurais dû conclure par « ça c’est une règle qui m’a toujours tué » ?

      Si je me souviens bien, selon la règle classique :
      – « c’est une règle qui a toujours tué ma personne »
      – « c’est une règle qui m’a toujours tuée » (moi qui suis une fille)
      et si je comprends l’article, c’est cette incohérence entre le COD avant et le COD après qu’il s’agit de résoudre.

      Et donc... si je pousse, on se retrouverait à supprimer encore plus d’occasions d’utiliser le féminin ? (Dites-moi que j’ai tort.)

  • L’orthographe : cause perdue ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/rue-des-ecoles/lorthographe-cause-perdue

    Le niveau baisse ! Concernant l’#orthographe c’est tout à fait avéré et toutes les études sur la question concordent. Les enseignants le constatent de l’école primaire au supérieur... Mais, une fois que l’on a dit cela, que faire ?

    Nos invitées vont partager leurs pistes de réflexion pour améliorer la production écrite et ce à tous les niveaux d’enseignement. Notre réflexion sera double car nous ne pourrions parler de l’orthographe sans nous interroger sur la place de ces fameuses fautes dans nos représentations scolaires, culturelles et sociales.

    Bref, aujourd’hui, dans Rue des écoles nous allons tenter de dépasser la déploration attachée à cette véritable passion française qu’est l’orthographe.

    Super émission sur l’orthographe !
    Après, il y a la présentation d’une association qui lutte pour une meilleure représentation des femmes dans les postes clés dans l’enseignement supérieur. Et la représentante de l’association, en réponse à une question sur le harcèlement sexuel des femmes à l’université, répond « c’est marginal », alors que la journaliste lui parle de l’association CLASCHES (https://clasches.fr) qui s’est créé précisément à cause de ce problème. Ok donc on repassera pour le combat féministe ! Ça sert à quoi de se retrouver au pouvoir si c’est pas pour faire progresser la situation des femmes à l’université franchement ! Surtout que n’étant pourtant pas de ce milieu, j’ai entendu d’innombrables histoires de ce genre et en particulier une de mes meilleures amies qui a dû arrêter sa thèse à cause du harcèlement qu’elle subissait de la part de son directeur de thèse.

    #école #enseignement #université #français #grammaire #sélection

  • Les panneaux muraux des “Catégories de mots“ appartenant à “La #grammaire en couleurs©“, de C. et M. Laurent

    De la pratique d’une grammaire inductive à la maîtrise de l’orthographe grammaticale et de la langue. Faire faire de la grammaire autrement, en accordant aux apprenants la confiance qu’ils méritent.

    Parallèlement à notre expérience personnelle de praticien, différentes études montrent que les insuffisances en orthographe grammaticale vont la plupart du temps de pair avec des connaissances grammaticales bien trop floues.

    Conformément à cette réalité, notre thèse est que la compréhension du système orthographique français et sa maîtrise à l’écrit doivent passer par l’acquisition préalable des notions de grammaire nécessaires.

    Encore faut-il, au plan de la conduite de la classe ou des cours, que l’enseignant dispose d’outils pertinents permettant de faire construire les savoirs et savoir-faire nécessaires.


    https://www.uneeducationpourdemain.org/les-panneaux-muraux-de-la-grammaire-en-couleurs-de-christian
    #pédagogie #écriture #grammaire_en_couleurs #technique_d'apprentissage

    • Ecrire dans l’#enseignement supérieur - Des apports de la recherche aux outils pédagogiques

      Consacré à la formation à l’écrit dans l’enseignement supérieur, cet ouvrage répond à des attentes très actuelles : si l’on sait aujourd’hui que les étudiants ont besoin de développer encore leurs compétences écrites, les enseignants n’ont pas toujours la formation requise pour satisfaire ces besoins. Il vise à mettre en perspective les avancées de la recherche dans le champ foisonnant des littéracies universitaires - champ qui réunit des spécialistes à l’échelle internationale - et la formation à l’écrit dans le cadre des activités pédagogiques au niveau supérieur.
      Il s’agit donc de lier systématiquement les dimensions « recherche » et « terrain » . Les démarches pédagogiques proposées ont en commun de favoriser l’implication des étudiants en mettant en oeuvre une approche inductive de la connaissance. L’ouvrage est construit en deux parties. Composée de cinq chapitres, la première partie porte sur des aspects complémentaires du travail sur l’écrit et propose une réflexion didactique et des outils pédagogiques pour la classe : - Chapitre 1 : Les défis de l’enseignement supérieur et l’état des recherches sur les littéracies universitaires - Chapitre 2 : Travailler le texte : ponctuation, anaphores et collocations - Chapitre 3 : Travailler la cohérence du texte - Chapitre 4 : Ecriture créative et construction de connaissances à l’université - Chapitre 5 : Ecrire en tant qu’apprenti chercheur Proche du format « manuel » , la seconde partie de l’ouvrage présente de manière complète et détaillée un scénario pédagogique centré sur un aspect particulier de l’enseignement de l’écrit : l’orthographe et la grammaire.
      Ainsi, le praticien trouvera dans cette partie toute la matière nécessaire à une mise en oeuvre pédagogique effective dans sa classe.


      http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100756800
      #enseignement_supérieur
      #livre

    • En fait, @bce_106_6, c’est des méthodes qui sont très intéressantes.
      J’ai vu les résultats de la première méthode mise en place par Gattegno qui s’appelle « #silent_way », utilisée par l’association Camarada à Genève. Notamment une méthode intéressante pour l’apprentissage des langues étrangères pour un public peu ou pas du tout alphabétisé :

      Une approche collective et des parcours personnalisés

      Dans la mesure des places disponibles, il est proposé à chacune un programme à la carte de 3, 6 ou 9 heures par semaine, selon ses besoins, sa disponibilité et sa situation personnelle.

      Les cours de français, organisés en 4 niveaux (2x3h/sem), posent les bases de la communication orale et écrite. L’accent est mis sur la capacité à communiquer : comprendre et s’exprimer. L’approche gattegno permet une entrée dans l’apprentissage de la langue par la phonétique. La prononciation est au cœur du processus, car une bonne discrimination auditive permet aussi d’écrire avec plus de précision.
      L’approche Gattegno

      Aux rectangles de couleurs sont associés les différents sons ; pour le français : 17 sons voyelles et 20 sons consonnes. Ils sont ensuite associés aux différentes manières de les lire et de les écrire pour constituer les mots (niveau 1), puis les phrases (niveau 2), puis les textes (niveau 3) selon les référentiels de compétences du C9. L’approche gattegno offre un code de communication commun bien adapté à la diversité de nos apprenantes (langues maternelles et niveaux de scolarité).

      http://www.camarada.ch/formation-et-integration/sub-page

      Expliquer les concepts qui sous-tendent le Silent Way

      Le Silent Way est généralement défini comme une méthode d’enseignement des langues étrangères dans laquelle les enseignants sont silencieux la plupart du temps et utilisent des réglettes et des tableaux comme leurs principaux instruments d’enseignement. Bien que les enseignants Silent Way utilisent les réglettes et les tableaux la plupart du temps, il peut y avoir de l’enseignement Silent Way sans ces outils, de même qu’il peut y avoir des enseignants qui utilisent les outils conseillés mais qui ne suivent pas vraiment le Silent Way

      La confusion se produit lorsque l’on comprend le Silent Way comme une méthode d’enseignement plutôt que comme une approche de l’enseignement.

      Une méthode se réfère à « un plan d’ensemble pour la présentation ordonnée du matériel de la langue, dont aucune partie ne contredit (et tout est fondé sur) l’approche choisie. Une approche est axiomatique, une méthode est une procédure. » (E. Anthony, « Approach, method and technique, » English Language Teaching)

      Une approche se réfère à « un ensemble d’hypothèses corrélatives qui traitent de la nature de la langue et de la nature de l’enseignement et de l’apprentissage de la langue. Une approche est axiomatique… Elle établit un point de vue, une philosophie… » (Anthony). Caleb Gattegno utilisa la même approche de l’enseignement pour les mathématiques, la lecture et l’écriture, les langues et d’autres sujets scolaires. Je considère que la caractéristique commune à toutes ces approches est ce que Gattegno a appelé « La subordination de l’enseignement à l’apprentissage. » Le Silent Way est le nom qu’on donne à la subordination de l’enseignement à l’apprentissage lorsqu’elle est appliquée aux langues étrangères. La subordination de l’enseignement à l’apprentissage signifie qu’on focalise son enseignement sur des besoins de l’apprenant. Gattegno avait coutume de dire « J’enseigne aux personnes et elles apprennent la langue. » Ceci signifie que l’enseignant et l’élève se concentrent sur des choses différentes pendant la leçon. C’est la tâche des élèves de gérer leur apprentissage ; c’est le travail de l’enseignant de travailler sur les élèves en présentant la langue de telles façons qu’elles forcent la prise de conscience et la présence à l’instant.

      Dans une classe Silent Way, la subordination de l’enseignement à l’apprentissage peut être mise en ouvre selon la séquence suivante :

      L’élève fait une expérience avec la langue. Il produit une phrase, une construction grammaticale, une combinaison de sons.
      L’enseignant donne un feed-back au sujet de l’expérience en indiquant la présence d’une erreur ou d’une imperfection. Ce feed-back représente l’expérience ou essai de l’enseignant. Notez que le feed-back n’inclut jamais la correction de la faute mais uniquement une indication d’où elle se trouve.
      L’élève fait une expérience supplémentaire en essayant de se corriger, ce qui fournit un feed-back à l’enseignant.
      L’enseignant déduit de la phrase produite si son essai était approprié ou utile.
      Le cycle continue jusqu’à ce que la production de l’élève soit adéquate, correcte et vraie.

      https://www.uneeducationpourdemain.org/expliquer-les-concepts-qui-sous-tendent-le-silent-way

    • Aller @CDB_77, je te présentes mes excuses.

      Il y avait des tableaux de ce genre dans mon livre de français, quand j’apprenais à lire.
      Cependant, ils étaient moins importants en taille, moins sec.

      Je vais essayer de les retrouver dans les brocantes.

  • #Fachos 2.0 ou comment les idées d’#extrême_droite se répandent jusque chez vous
    https://theconversation.com/fachos-2-0-ou-comment-les-idees-dextreme-droite-se-repandent-jusque

    Trente personnes – militants associatifs LGBTI, défenseurs du droit d’asile, féministes, artistes, chercheurs – auraient été « fichées » en Bretagne par un site d’extrême droite qui révélaient leurs noms et adresses. Ce lundi 9 avril, le responsable de la publication du site a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Rennes pour « incitation à la haine, diffamation, injures publiques et provocation à la commission de crimes et de délits » selon le quotidien Le Télégramme.

    Celle-ci, comme son nom l’indique, s’inspire des thèses du théoricien politique italien Antonio #Gramsci, appliquées à l’univers numérique. Il s’agit d’édulcorer et de banaliser les thèses de l’extrême droite sur Internet afin de les rendre acceptables auprès de l’opinion publique.

  • DISCOURS D’#OPRAH_WINFREY AUX GOLDEN GLOBES AWARDS
    https://tradfem.wordpress.com/2018/01/08/discours-doprah-winfrey-aux-golden-globes-awards

    Je tiens à remercier la Hollywood Foreign Press Association. Nous savons que la presse est en état de siège ces jours-ci. Nous savons également que c’est le dévouement insatiable de découvrir la vérité absolue qui nous empêche de fermer les yeux sur la corruption et l’injustice – les tyrans et les victimes, les secrets et les mensonges. Je tiens à dire que j’apprécie plus que jamais la presse alors que nous tentons de chercher notre voie dans ces temps compliqués. Ce qui m’amène à ceci : ce que je sais à coup sûr, c’est que dire notre vérité est l’outil le plus puissant que nous ayons tous. Et je suis particulièrement fière et inspirée par toutes les femmes qui se sont senties assez fortes et habilitées pour prendre la parole et partager leurs récits personnels. Chacune d’entre nous dans cette salle est célébrée à cause des récits que nous racontons, et cette année nous sommes devenues le récit.

    Mais ce n’est pas seulement un récit affectant l’industrie du divertissement. C’est un récit qui transcende toute culture, géographie, race, religion, politique ou lieu de travail. Je veux donc ce soir exprimer ma gratitude à toutes les femmes qui ont enduré des années de sévices et d’agressions parce qu’elles, comme ma mère, avaient des enfants à nourrir et des factures à payer et des rêves à poursuivre. Ce sont les femmes dont nous ne connaîtrons jamais les noms. Ce sont des travailleuses domestiques et des travailleuses agricoles. Elles travaillent dans des usines et elles travaillent dans des restaurants, et en milieu universitaire, en génie, en sciences de la santé et d’autres domaines. Elles font partie du monde de la technologie, de la politique et des affaires. Ce sont nos athlètes aux Jeux olympiques et ce sont nos militaires dans l’armée.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.harpersbazaar.com/culture/film-tv/a14551183/oprah-winfrey-golden-globes-speech-transcript

    #Violences_masculines #MoiAussi