• La mission pour sauver Sci-Hub est lancée – Korben
    https://korben.info/mission-sauvetage-sci-hub.html

    Le site Sci-Hub lui-même est gelé depuis décembre 2020 puisqu’aucune nouvelle publication scientifique n’y a été postée. Ça sent donc le sapin pour #Sci-Hub.

    Heureusement, la communauté #Reddit est là et est en train de s’organiser pour sauver le soldat Sci-Hub. Comment ? Et bien en collectant les archives du site et en les rendant disponibles pour toujours sur le web notamment grâce au peer to peer.

    Il existe 850 fichiers torrents de SciHub contenant chacun 100 000 articles scientifiques, soit un total de 85 millions d’articles scientifiques à sauvegarder. Cela représente 77TB de données. Pour arriver à leur objectif, les internautes ont prévu d’agir en 3 étapes :

    Étape 1 : Trouver 85 « datahoarders » pour stocker et disperser chacun 1 To d’articles, soit 10 torrents au total. Ils proposent ensuite aux internautes de télécharger 10 torrents aléatoires de cette collection puis de les charger dans un client Bittorrent et de les laisser en diffusion aussi longtemps que possible.
    Étape 2 : Les volontaires doivent ensuite contacter 10 amis pour leur demander de récupérer un seul torrent aléatoire (100 Go). Cela représente 8 500 seeders.
    Étape finale : Une fois la donnée sauvegardée, les initiateurs du projet souhaitent le développement d’un Sci-Hub open source afin de décentraliser le service et rendre celui-ci intouchable. Il existe des projets de ce type ici sur GitHub.

    Un beau projet qui s’il se déroule comme prévu permettra de sauvegarder toute cette science retenue dans les griffes des entreprises qui retiennent en otage cette connaissance pour se faire toujours plus d’argent.

  • #Citations du #livre Éloge des frontières de #Régis_Debray

    « L’esprit fort de mon canton, qui a remplacé le ‘hourra l’Oural !’ par un ‘vive la #ville-monde !’, se croit en avance. J’ai peur qu’il ne soit en retard d’un retour du refoulé. Il se drogue au light, chante l’errance et la nouvelle mobilité planétaire, ne jure que par le trans et l’inter, idéalise le nomade et le pirate, vante le lisse et le liquide, au moment même où réapparaissent, au cœur de l’Europe, des #lignes_de_partage héritées de l’Antiquité romaine ou du Moyen Âge, et où, devant sa porte, d’anodines #limites régionales se revendiquent en #frontières nationales. Chacun d’exalter l’#ouverture, tandis que l’industrie de la #clôture (capteurs thermiques et systèmes électroniques) décuple son chiffre d’affaires. Only one world chantonne le show-biz, et quatre fois plus d’Etats à l’ONU que lors de sa création. L’horizon du consommateur se dilate, celui des électeurs se recroqueville » (Debray, 2013 : 20).

    « L’#économie se globalise, le #politique se provincialise. Avec le cellulaire, le GPS et l’Internet, les antipodes deviennent mes voisinages, mais les #voisins du township sortent les couteaux et s’entretuent de plus belle. C’est le #grand_écart. Rarement aura-t-on vu, dans l’histoire longue des crédulités occidentales, pareil hiatus entre notre état d’esprit et l’état des choses » (Debray, 2013 : 20-21).

    « Ambivalente aussi la frontière. Aimable et détestable. ‘Sublime et maudite’, comme disait Lu Xun en son pays, la Chine, de la grande muraille. Elle inhibe la violence et peut la justifier. Scelle une paix, déclenche une guerre. Brime et libère. Dissocie et réunit” (Debray, 2013 : 29).

    #faire_monde

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