Projet de loi immigration : neuf questions pour comprendre la situation migratoire en France, avant l’ouverture des débats au Sénat
Vous vous emmêlez les pinceaux entre immigrés, étrangers et demandeurs d’asile ? Vous vous demandez combien la France en accueille et en expulse ? Franceinfo vous éclaire, alors que s’ouvrent les débats législatifs au Sénat.
C’est le texte qui risque d’enflammer la fin de l’année au Parlement. Le projet de loi sur l’immigration arrive dans l’hémicycle du Sénat, lundi 6 novembre, avec plus de sept mois de retard sur le calendrier initial du gouvernement. Destiné à renforcer la lutte contre l’immigration illégale, mais aussi à créer un titre de séjour pour les travailleurs sans papiers exerçant des métiers « en tension », ce texte fait l’objet d’intenses tractations partisanes, sans garantie à ce stade de réunir derrière lui une majorité d’élus.
Héritier d’une longue série de lois sur la question migratoire, ce nouvel épisode législatif s’inscrit dans une histoire de progression continue de la part des immigrés dans la population française depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ces dernières années, par rapport à son poids démographique, la France est pourtant loin de briller par son ouverture quand on la compare à ses homologues européens. Franceinfo vous aide à mieux appréhender la situation.
1 Y a-t-il beaucoup d’immigrés en France ?
La population est composée à 87% de personnes nées en France, auxquelles s’ajoutent 2% de Français nés à l’étranger, selon des chiffres de l’Insee pour l’année 2022. Les immigrés, que l’on définit comme les résidents de la France nés à l’étranger sans la nationalité française, représentent donc un habitant sur dix. La plupart sont toujours étrangers, mais plus d’un tiers sont devenus français au cours de leur vie.
Petit à petit, la part des immigrés dans la population française progresse : cette proportion était de 5% en 1946, 7% en 1975, 8% en 2006 et désormais 10%, toujours selon l’Insee. Jusqu’au milieu des années 1970, l’immigration était majoritairement masculine, en réponse aux besoins de main-d’œuvre de l’après-guerre et des Trente Glorieuses. La crise économique a ensuite freiné l’arrivée de travailleurs, tandis que l’immigration familiale a continué sa progression. Depuis une quinzaine d’années, les femmes sont majoritaires parmi l’ensemble de la population immigrée. Près de la moitié des immigrés vivant en France sont originaires d’Afrique, souvent d’Algérie, du Maroc et de Tunisie, et un tiers sont venus d’autres pays d’Europe, à commencer par le Portugal, l’Italie et l’Espagne.
2 L’immigration s’accélère-t-elle ces dernières années ?
En 2021, 246 000 immigrés supplémentaires sont venus s’installer en France, tandis que 45 000 autres ont quitté le territoire, soit un solde migratoire positif de 201 000 personnes, selon des estimations de l’Insee. Loin de toute explosion, la tendance est à une lente augmentation du solde migratoire depuis 2009, voire à une stabilisation relative depuis 2014, sous l’effet notamment des restrictions liées à la crise du Covid-19 à partir de 2019. Dans un pays vieillissant comme la France, où la mortalité augmente et la natalité recule, le solde migratoire est devenu le principal moteur de la croissance de la population, qui n’a progressé que de 0,3% en 2022.
Cette progression de l’immigration en France s’inscrit dans un contexte de forte instabilité internationale. Entre 2012 et 2022, le nombre de personnes déplacées de force dans le monde à cause de conflits ou d’autres menaces a plus que doublé, selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés. Ces mouvements contraints se font souvent au sein du pays concerné, voire vers les pays voisins, mais ils finissent parfois par atteindre l’Union européenne. Depuis 2012, le nombre de demandeurs d’asile dans le monde a été multiplié par presque six, d’après l’ONU. Derrière ces chiffres se cachent toujours des histoires de femmes et d’hommes, souvent dramatiques. En dix ans, près de 60 000 migrants ont péri ou disparu dans le monde, dont près de la moitié en Méditerranée, selon l’ONU.
3 La France accueille-t-elle plus d’immigrés que ses voisins ?
A l’échelle de l’UE, les seules données existantes portent sur les immigrants (venus s’installer en France depuis l’étranger, qu’ils soient étrangers ou pas), et non sur les seuls immigrés (nés étrangers). La France est le troisième pays ayant accueilli le plus de nouveaux immigrants en 2021, avec 336 000 arrivées, derrière l’Allemagne et l’Espagne, selon l’agence européenne des statistiques, Eurostat. La hiérarchie s’inverse toutefois considérablement lorsque l’on rapporte le nombre d’immigrants arrivés cette année-là à la population totale des pays. Avec cinq nouveaux immigrants pour 1 000 habitants, la France est en queue du peloton européen.
Il est aussi possible de comparer la proportion d’étrangers (incluant des personnes nées en France) dans les pays européens. La France arrive en 15e position des Etats de l’UE, avec 8% d’étrangers parmi sa population en 2022, selon l’Insee. Dix pays comptent plus de 10% d’étrangers, parmi lesquels nos voisins espagnols (11%), allemands (13%), belges (13%) et, loin devant, luxembourgeois (47%).
4 Quelle est l’ampleur de l’immigration irrégulière en France ?
Aucun indicateur fiable ne permet de savoir combien de personnes sans papiers vivent dans le pays. « La France a beaucoup moins de clandestins que la plupart des pays d’Europe », assurait le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en 2021, sur X, évaluant leur nombre à « 600 000 à 700 000 ». Les estimations s’appuient parfois sur le nombre de bénéficiaires de l’aide médicale d’Etat (AME), un dispositif d’accès aux soins destiné aux personnes en situation irrégulière. Ils étaient 403 000 fin septembre 2022, selon un rapport de l’Assemblée nationale. En 2019, une étude de l’Irdes, un organisme de recherche, estimait toutefois que la moitié des personnes éligibles à l’AME n’y avaient pas recours. L’un de ses auteurs a donc suggéré de multiplier par deux le nombre de bénéficiaires pour approcher du nombre de migrants irréguliers, qui avoisinerait donc 800 000 personnes.
L’estimation de Gérald Darmanin et celle fondée sur les données de l’AME suggèrent, sans certitude, qu’environ un immigré sur dix en France est en situation irrégulière. Ces personnes ne disposent ni d’une nationalité européenne, ni d’un visa, ni d’un titre de séjour, ni d’un récépissé attestant qu’elles sont engagées dans une démarche de régularisation (demande d’asile, etc.).
5 Qui sont les demandeurs d’asile ?
Un demandeur d’asile est une personne étrangère qui sollicite la protection de la France pour échapper à une persécution. Ce statut est reconnu par la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays. » Les demandeurs d’asile doivent se rendre en préfecture, puis transmettre leur dossier à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui statue sur leur sort. En attendant une réponse, les demandeurs peuvent rester sur le sol français, en toute légalité, et bénéficier d’une allocation temporaire, sous conditions de ressources. Ils sont également éligibles à la protection universelle maladie (ex-couverture maladie universelle).
Au terme de la procédure, les demandeurs peuvent obtenir le statut de réfugié, notamment au titre de la convention de Genève de 1951, qui protège toute personne « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ». A défaut, ils peuvent prétendre au bénéfice de la protection subsidiaire. Celle-ci, plus rare, est destinée aux civils fuyant un conflit armé et aux personnes menacées d’exécution ou de torture.
En France, en 2022, près d’un quart des premières demandes d’asile concernait des mineurs, selon l’Ofpra (lien vers un fichier PDF). Parmi ces quelque 30 000 dossiers déposés, 980 l’ont été pour des mineurs non accompagnés (MNA), sans représentant de l’autorité parentale. Ces enfants isolés, qui présentent « des parcours de vie traumatiques », ont été près de 15 000 à entrer dans les dispositifs de protection de l’enfance des conseils départementaux l’an dernier, selon le ministère de la Justice (lien vers un fichier PDF). L’accès au statut de MNA est parfois problématique, du fait de la difficulté à établir avec certitude l’âge de certains jeunes.
6 La France accorde-t-elle beaucoup l’asile ?
En 2022, l’Ofpra s’est prononcée sur près de 135 000 demandes d’asile, selon le ministère de l’Intérieur (lien vers un fichier PDF). Moins d’un tiers des candidats ont reçu une réponse favorable en première instance. En cas de rejet, il est possible de déposer un recours devant la Cour nationale du droit d’asile. Cette juridiction a rendu 67 000 décisions en 2022, donnant raison à un requérant sur cinq. Au total, l’asile en France a été accordé à 56 000 personnes en 2022. Toutes procédures confondues, le taux synthétique de protection offerte aux demandeurs s’est élevé à 41%, selon le ministère. (L’historique de ces données n’existe que de manière incomplète, hors mineurs accompagnés, d’où les chiffres moindres présentés ci-dessous.)
L’an dernier, la France a été le deuxième pays européen à recevoir et à accepter le plus de demandes d’asile, derrière l’Allemagne, selon Eurostat. En matière d’accueil, Berlin a accordé sa protection à trois fois plus de personnes que Paris. La France fait figure de pays exigeant, surtout au stade initial des demandes d’asile : elle est l’un des cinq pays européens qui ont rejeté la plus grande proportion de dossiers en première instance en 2022, d’après les données d’Eurostat.
En fin de compte, 13% des demandes acceptées dans l’Union européenne l’ont été en France, alors que la population française représente 15% du total des habitants de l’UE.
7 Quels sont les autres titres de séjour accordés aux étrangers extra-européens ?
Les titres de séjour humanitaires accordés aux réfugiés, aux bénéficiaires de la protection subsidiaire et aux étrangers malades ne représentent qu’une petite part du total. En 2022, 34% des délivrances de premiers titres de séjour avaient un motif étudiant, 28% un motif familial et 16% un motif économique, selon des estimations du ministère de l’Intérieur (lien vers un fichier PDF). En quinze ans, les admissions liées aux études ont plus que doublé, tandis que les délivrances pour motifs familiaux, en tête jusqu’en 2020, ont stagné. L’immigration de travail, partie de loin, est celle qui progresse le plus vite.
Fin 2022, quelque 3,8 millions de personnes vivaient en France avec un titre de séjour valide ou un document provisoire de séjour, selon les autorités. Parmi elles, plus de la moitié possédaient un document valable dix ans ou plus (carte de résident, carte de séjour « retraité », certificat de résidence pour Algérien...), et environ les trois quarts avaient un titre d’une durée d’au moins un an (visa de long séjour « étudiant », notamment).
8 Qui accorde le plus de titres de séjour en Europe ?
L’an dernier, le pays qui a délivré le plus de premiers permis de séjour dans l’UE a été la Pologne, devant l’Allemagne et l’Espagne, selon Eurostat. La France n’a été que le cinquième pays en matière de délivrance d’autorisations de résidence de plus de trois mois, mais le premier pour les seuls permis étudiants. Une nouvelle fois, la France se retrouve en fond de tableau si l’on rapporte le nombre total de permis à la population de chaque pays : la France en a accordé 478 pour 100 000 habitants, alors que la moyenne européenne est de 770 pour 100 000 habitants.
9 Que deviennent les personnes déboutées en France ?
Sauf exceptions, notamment liées aux mineurs, les personnes en situation irrégulière qui se sont vu refuser l’asile, et la délivrance ou le renouvellement de tout autre titre de séjour, ne peuvent légalement rester en France. Dès lors, elles peuvent faire l’objet d’une mesure d’éloignement. La plus répandue est l’obligation de quitter le territoire français (OQTF), qui doit leur être notifiée par la préfecture. Un délai de 30 jours permet aux personnes visées par une OQTF de s’organiser pour partir d’elles-mêmes – ce que font la moitié d’entre elles, affirmait le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lors d’une audition au Sénat en 2022. Passé ce terme, elles s’exposent à un éloignement par la contrainte. Dans les autres cas, notamment pour menace à l’ordre public, une OQTF sans délai ou une expulsion peut être prononcée.
En 2022, 19 429 personnes en situation irrégulière ont quitté la France, dont plusieurs milliers d’Albanais, d’Algériens et de Roumains, selon le ministère de l’Intérieur (lien vers un ficher PDF). Ce total a augmenté de 16% en un an, mais les niveaux sont restés inférieurs à ce qu’ils étaient avant la crise du Covid-19. Plus de la moitié de ces départs se sont faits dans le cadre d’un éloignement forcé, impliquant un recours aux forces de l’ordre. Les autres sorties du territoire, plus difficiles à recenser, ont été des initiatives personnelles, parfois avec une aide au retour (administrative, matérielle ou financière).
Dans les faits, seule une minorité des personnes déboutées quitte effectivement le pays. Celles qui restent vivent parfois des années dans la clandestinité, jusqu’à réussir à régulariser leur situation du fait de leur ancienneté sur le territoire, de l’évolution de leur composition familiale ou de leur situation professionnelle. En 2022, 34 000 personnes ont été régularisées dans le cadre d’une admission exceptionnelle au séjour, dont les deux tiers pour motifs familiaux et un peu moins d’un tiers pour raisons de travail, selon le ministère de l’Intérieur (lien vers un fichier PDF). Cette question de la régularisation des travailleurs sans papiers, que l’exécutif envisage de faciliter dans le cas des métiers en tension, sera au menu des discussions des parlementaires ces prochaines semaines.
▻https://www.francetvinfo.fr/societe/immigration/infographies-projet-de-loi-immigration-neuf-questions-pour-mieux-compre
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ping @karine4
The #2023 state of the climate report: Entering uncharted territory
Life on planet Earth is under siege. We are now in an uncharted territory. For several decades, scientists have consistently warned of a future marked by extreme climatic conditions because of escalating global temperatures caused by ongoing human activities that release harmful greenhouse gasses into the atmosphere. Unfortunately, time is up. We are seeing the manifestation of those predictions as an alarming and unprecedented succession of climate records are broken, causing profoundly distressing scenes of suffering to unfold. We are entering an unfamiliar domain regarding our climate crisis, a situation no one has ever witnessed firsthand in the history of humanity.
In the present report, we display a diverse set of vital signs of the planet and the potential drivers of climate change and climate-related responses first presented by Ripple and Wolf and colleagues (2020), who declared a climate emergency, now with more than 15,000 scientist signatories. The trends reveal new all-time climate-related records and deeply concerning patterns of climate-related disasters. At the same time, we report minimal progress by humanity in combating climate change. Given these distressing developments, our goal is to communicate climate facts and policy recommendations to scientists, policymakers, and the public. It is the moral duty of us scientists and our institutions to clearly alert humanity of any potential existential threat and to show leadership in taking action. This report is part of our series of concise and easily accessible yearly updates on the state of the climate crisis.
►https://academic.oup.com/bioscience/advance-article/doi/10.1093/biosci/biad080/7319571
#statistiques #données #monde #climat #changement_climatique #visualisation #graphique
via @freakonometrics
Big problems need big solutions. Therefore, we must shift our perspective on the climate emergency from being just an isolated environmental issue to a systemic, existential threat. Although global heating is devastating, it represents only one aspect of the escalating and interconnected environmental crisis that we are facing (e.g., biodiversity loss, fresh water scarcity, pandemics). We need policies that target the underlying issues of ecological overshoot where the human demand on Earth’s resources results in overexploitation of our planet and biodiversity decline (figures 5a, S5; McBain et al. 2017). As long as humanity continues to exert extreme pressure on the Earth, any attempted climate-only solutions will only redistribute this pressure.
Evolution des partis politiques suisses représentés au Conseil national
Une entrée dans la #carrière_universitaire toujours plus entravée
De nombreux jeunes docteurs ne parviendront jamais à obtenir un poste d’#enseignant-chercheur titulaire à l’université. En dix ans, le nombre de #recrutements a chuté de près de moitié, un paradoxe à l’heure où les départs à la retraite se multiplient.
Qui peut encore embrasser la carrière d’enseignant-chercheur à l’université ? La question se pose alors que les portes apparaissent de plus en plus étroites pour des centaines de jeunes docteurs, soit bac + 8, qui voient les campagnes de recrutement se succéder sans jamais pouvoir accéder à un poste de titulaire dans un établissement.
Chaque printemps, les postes ouverts sont publiés sur Galaxie, une plate-forme du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Pour postuler, les candidats doivent au préalable avoir été « qualifiés » aux fonctions de maître de conférences ou de professeur des universités par le Conseil national des universités, qui certifie la valeur du diplôme de doctorat. Il faut ensuite passer un concours, localement, sur dossier et après audition par un jury.
Le grand flou sur les perspectives de carrière académique freine les ambitions d’un nombre grandissant de chercheurs qui doivent attendre l’âge de 34 ans, en moyenne, avant de décrocher leur premier poste, la titularisation n’intervenant réellement qu’un an plus tard.
« 20 candidatures, 0 poste »
Chercheur en sciences du langage et détenteur d’une habilitation à diriger des recherches, la plus haute qualification universitaire, Albin Wagener a livré son bilan de la dernière campagne de recrutement, sur son compte Twitter, le 12 mai : « 20 candidatures, 2 auditions (dont une que je n’ai pas pu faire), 0 poste. Comme quoi on peut avoir publié 10 bouquins, 42 articles scientifiques, 15 chapitres d’ouvrage, fait 87 interventions orales de natures diverses et ne pas avoir de poste de recherche dans une université publique française. »
Cette réalité est autant connue que redoutée. « Il faut tenir psychologiquement, quand on ne reçoit tous les ans que des signaux de refus », commente Marieke Louis, maîtresse de conférences en science politique à Sciences Po Grenoble, dans le podcast « Politistes dans la Cité » consacré, le 19 juin, aux « différentes facettes de la #maltraitance_institutionnelle dans le monde de l’#enseignement_supérieur_et_de_la_recherche ».
Manuel Cervera-Marzal, docteur en science politique, y détaille son parcours : 82 dossiers de candidature restés sans lendemain. Après sept années de contrats précaires aux quatre coins de la France, il a obtenu un poste en septembre 2022… à l’université de Liège, en Belgique. « Je suis très heureux à Liège, mais je ressens un pincement quand même, témoigne-t-il. On se demande ce qu’on a mal fait pour ne pas mériter sa place parmi les siens en France. »
Le chercheur se félicite que « la parole se libère aujourd’hui », permettant de découvrir « l’ampleur des dégâts ». En dix ans, le nombre de recrutements d’enseignants-chercheurs titulaires a diminué de près de moitié, avec 1 935 ouvertures de poste en 2021, contre 3 613 en 2011. En 2022, on enregistre un léger sursaut, avec 2 199 postes de professeur d’université et de maître de conférences ouverts.
La situation est d’autant plus paradoxale que les universités se vident de leurs enseignants-chercheurs chevronnés, avec un nombre de départs à la retraite en hausse de + 10,4 % en 2021 et de + 10,5 % en 2022, selon une note statistique du ministère publiée en juin. Un avant-goût de la décennie qui vient, marquée par des départs massifs de la génération du baby-boom : entre 2021 et 2029, le ministère prévoit une augmentation de 53 % en moyenne, et de 97 % en sciences – le bond le plus élevé.
Baisse du #taux_d’encadrement
Dans ce contexte, il est donc peu étonnant que le nombre de doctorants (15 700 en 2022) soit en baisse de 4 % en un an des effectifs inscrits en première année de thèse. France Universités, l’association des présidents d’établissement, s’en est inquiétée début juillet par voie de communiqué. « Les mathématiques (– 10,1 %) et la chimie et la science des matériaux (– 14,7 %) subissent particulièrement cette désaffection », relève-t-elle avant d’alerter sur le « risque de décrochage pour la recherche publique française ».
La biologie des populations-écologie est la discipline enregistrant le plus gros déficit de postes (– 80 % entre 2010 et 2021), a calculé Julien Gossa, maître de conférences en sciences informatiques à l’université de Strasbourg, qui a compilé un ensemble de données sur l’entrée dans la carrière universitaire. « On a recruté moins d’une dizaine de maîtres de conférences dans cette discipline, ce qui est absolument navrant », commente-t-il dans une analyse publiée sur le site de la Conférence des praticiens de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Entre 2010 et 2021, le nombre de néorecrutés a été divisé par deux, passant d’environ 2 000 à 1 000. « Le secteur sciences et technologies est le plus fortement touché, avec près de 60 % de recrutements en moins, observe M. Gossa. Le nombre global de concurrents par poste est passé de 4,6 à 7,7, soit une augmentation de la tension à l’entrée dans la carrière de près de 70 %. » Conséquence : alors qu’il fallait attendre vingt-neuf ans en 2010 pour renouveler entièrement les effectifs au rythme du recrutement annuel, il en faudrait cinquante-deux au rythme du recrutement annuel tel qu’il est advenu en 2021.
Cette #pénurie de postes conduit à une baisse du taux d’encadrement pédagogique de 17 %, passant sur la période de 3,7 titulaires pour 100 étudiants à 3,1, poursuit l’auteur de cette étude. Une baisse particulièrement marquée dans le domaine des lettres, langages et arts/sciences humaines et sociales et sciences et technologies, où le nombre d’enseignants-chercheurs par étudiant a baissé de près d’un quart en dix ans.
La conclusion est sans appel, pour M. Gossa : « Au total, il faudrait désormais ouvrir plus de 11 000 postes pour retrouver les taux d’encadrement de 2010 » dans les universités.
▻https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/08/10/une-entree-dans-la-carriere-universitaire-toujours-plus-entravee_6185034_440
#université #postes #ESR #France #conditions_de_travail #statistiques #chiffres #enseignement_supérieur
L’université à son tournant. Une vue par les données
La frénésie de réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche en ce début de xxie siècle exacerbe les compétitions entre établissements et individus. Pourtant, les défis de l’université sont la baisse du #taux_d’encadrement pédagogique et le devenir des étudiants au sortir de la licence, qui ébranlent la méritocratie.
(#paywall)
▻https://www.cairn.info/revue-esprit-2023-7-page-41.htm
Un #graphique :
Une #métaliste qui réunit des fils de discussion pour démanteler la rhétorique de l’#appel_d'air en lien avec les #sauvetages en #Méditerranée
#migrations #réfugiés #frontières #sauvetage #pull-factor #facteur_pull #chiffres #statistiques #rhétorique #afflux #invasion #sauvetage_en_mer #solidarité #démonstration #déconstruction #fact-checking
Two charts showing that ’deterring’ migrant boats is failing
IL « PULL FACTOR » NON ESISTE.
Fact check: Is sea rescue a pull factor for refugees?
For years there have been claims that sea rescue is a pull factor in asylum-related migration. But is this theory true?
Non, le sauvetage des migrants en mer n’entraîne pas d’“#appel_d’air”
Article paru dans la revue Nature :
#Search-and-rescue in the Central Mediterranean Route does not induce migration : Predictive modeling to answer causal queries in migration research
▻https://seenthis.net/messages/1012141
French riots show how entrenched inequalities have become | Financial Times
▻https://www.ft.com/content/25eda9f0-8bd3-41e1-948c-89cc7c0ec66e
The gulf between immigrants and those born in the country is larger than in almost any other developed nation
dossier accablant…
via @freakonometrics
superbe illustration, au demeurant !
tellement parlante…
French riots show how entrenched inequalities have become
The gulf between immigrants and those born in the country is larger than in almost any other developed nation
Imagine two countries. The first is proudly Christian, it allowed racial segregation in living memory and racism is mentioned more frequently in its media than anywhere else in the developed world. The second is strictly secular and legally prohibits the collection of data on people’s race, a conscious effort by its leaders to avoid using ethnicity to differentiate or divide.
Which do you think would offer people from diverse racial and religious backgrounds the best prospects of success? Of becoming equal participants in society? The answers revealed in the data are surprising.
In 2021, US unemployment was 5.5 per cent for those born in the country, and 5.6 per cent for those born overseas. Black and white employment rates are now neck and neck. In France, unemployment is seven per cent among those born in the country, but 12 per cent for immigrants, rising past 17 per cent among those who arrived in the last ten years. Comparisons with Britain, whose demographics and colonial history perhaps make for a fairer benchmark, are similarly damning.
Following a week of rioting across France, spurred by the death of a teenager of North African descent shot dead by police at a traffic stop, these statistics are worth revisiting. While the number of arrests has declined this week, the need for a serious conversation about how France continues to fail its immigrant communities and their neighbourhoods remains.
Just as in France’s 2005 bout of urban violence, or London’s own riots in 2011, fractious relations between police and ethnic minorities provided the spark for unrest fuelled by deprivation and social exclusion. Rioters tend to come disproportionately from disadvantaged neighbourhoods: those who don’t have a stake in society have little to lose in burning it down.
Across the west, young black and brown men have grown bitterly used to being disproportionately targeted by police stop and searches, but the magnitude of the disparity in France is shocking. In London, black people are between two and three times as likely to be apprehended as their white counterparts, but in Paris the figure rises to six times, and almost eight times for those of Arab origin.
Encounters with French police are more lethal, too, as officers are routinely armed and are allowed to shoot at people who don’t comply with traffic stops if they are deemed to pose a safety risk. There were 26 fatal police shootings in France in 2022, compared to just 2 in the UK, and in the past 18 months French police have shot dead 17 people during traffic stops such as that which sparked the latest riots.
Last Friday as the unrest escalated, the two largest police unions released a statement declaring they were “at war” with “vermin” and “savage hordes”. This culture of hostility has grown since Nicolas Sarkozy abandoned neighbourhood policing two decades ago, in favour of more repressive tactics. A future government led by Marine Le Pen’s far-right party would surely only lean into the adversarial approach.
And there is little sign of improvement on integration. One in five of France’s foreign-born population believe they are discriminated against, the joint highest with Italy in the developed world. Meanwhile France’s immigrants are almost three times as likely as those born in the country to be in poverty. In the UK, the poverty rates between immigrants and others are the same.
This French disparity is compounded by decades of failed urban policy resulting in immigrant communities being concentrated in the banlieues, emphasising their otherness and hampering social mobility. The cheek-by-jowl nature of wealth and poverty in London comes with its own problems, but has been a buttress against the ossification of inequality seen in France. Twenty-eight per cent of recent French immigrants are now in the lowest tenth of earners, compared to just eight per cent of non-immigrants. In the UK, the figure is ten per cent regardless of country of birth.
Despite claims that France is race-blind, the data tells a different story. Without reforms in both policing and social exclusion, there is little hope that these violent episodes will cease any time soon.
john.burn-murdoch@ft.com, @jburnmurdoch
Les langues se délient dans la presse étrangères. Très bien. Mais à moins qu’une agence de notation dégrade à nouveau la France sur le marché de la dette, quels bénéfices pourrait-on retirer de ce « Macronie bashing » ?
Sur un horizon proche, perso, je ne vois que des emmerdes. Les « investisseurs » se désinvestissent (trop d’insécurité). La France ainsi ostracisée perd tout crédit sur la scène internationale (n’est pas Donald Trump qui veut).
Le gouverne-ment s’arqueboute sur un déni de plus en plus surréaliste. Pendant qu’une grande partie de la population tombe dans la précarité voire la misère, le pays « se tient sage » grâce à la propagande de Brave France Macronnienne (BFM) et consorts...
{edit] j’oubliais grâce aussi au lobbying intense des « syndicats » du crime policier.
sur Twitter, les graphiques ont été traduits, tels qu’indiqué ici
▻https://seenthis.net/messages/1011339
#Canicules_marines : pendant que l’océan se consume…
Des « #mégafeux » aquatiques et invisibles sévissent notamment du sud de l’Islande jusqu’en Afrique en ce mois de juin. Ces phénomènes extrêmes, prévus dans tous les modèles qui avaient anticipé une hausse de la #température moyenne de l’océan, constituent une bombe à retardement du #réchauffement.
L’océan brûle. Littéralement, ou presque. Depuis plusieurs semaines, une #canicule_marine inouïe frappe l’#Atlantique_nord, du sud de l’Islande jusqu’en Afrique. Au large de l’Irlande et de l’Ecosse, elle est catégorisée « au-delà de l’#extrême » (soit 5 sur une échelle de 5) par l’administration océanographique américaine (NOAA). Les cartes mondiales affichent aussi une effrayante couleur rouge sang, tendant vers le noir, dans le #Pacifique, le long de l’Amérique centrale et autour du Japon. Et les courbes s’affolent, atteignant de nouveaux sommets jour après jour et faisant craindre des ravages dus à des tempêtes tropicales précoces, telle Bret, qui a frôlé la Martinique ce vendredi.
Mercredi, la #température des millions de km² de l’#océan_Atlantique nord s’est envolée à 23,3 °C (soit +1,32 °C d’#anomalie). Du jamais-vu pour un mois de juin, de très loin. L’ensemble de l’océan mondial, lui, a également enregistré un nouveau record ce jour-là, avec 20,9 °C de moyenne. Les #données de ce début d’année défient l’entendement : entre mars et mai, la température à la #surface_de_l’océan a atteint un record absolu en 174 ans de mesures, dépassant de 0,83 °C la moyenne du XXe siècle, d’après la NOAA.
De quoi donner le tournis aux scientifiques. Cette #surchauffe générale émaillée de canicules localisées (là où la température de surface est plus élevée que 90 % du temps pendant plus de cinq jours) arrive « très tôt dans l’année, est très rapide et de très grande ampleur. Ce qui est surprenant, même si nous savons que la tendance est à la hausse de la température de l’océan », pointe Jean-Pierre Gattuso, chercheur du CNRS au laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes).
« L’océan encaisse, encaisse, encaisse »
Selon le rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) sur les océans et la cryosphère paru en 2019, l’océan a absorbé plus de 90 % de la chaleur excédentaire émise par l’humanité depuis qu’elle embrase l’atmosphère en y envoyant des gaz à effet de serre (GES), essentiellement à cause de la combustion d’énergies fossiles. Car la capacité de l’eau à capter la chaleur est beaucoup plus forte que celle des continents. Et les climatologues estiment que, d’ici à 2100, l’océan absorbera deux à quatre fois plus de chaleur que pendant la période allant de 1970 à l’heure actuelle si le réchauffement planétaire est limité à 2°C (soit l’objectif affiché par l’accord de Paris de 2015), et jusqu’à cinq à sept fois plus si les émissions sont plus élevées.
Résultat de cette surchauffe, la fréquence des #vagues_de_chaleur_marines a doublé depuis 1982 et leur intensité augmente. Dans le futur, prévient le Giec, elles seront vingt fois plus fréquentes avec un réchauffement de 2°C, et cinquante fois plus fréquentes si les émissions continuent d’augmenter fortement. Glaçant. « L’océan encaisse, encaisse, encaisse, et forcément les canicules marines s’intensifient, soupire Catherine Jeandel, chercheuse du CNRS au Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales. Ce qui est déprimant pour un chercheur, c’est de constater que tout ce qui est prévu dans les #modèles_climatiques depuis trente ans ou quarante ans se réalise. »
Si les causes précises de la canicule marine inédite qui frappe l’Atlantique nord sont difficiles à établir, la raison de fond réside donc dans l’aggravation du #réchauffement_climatique dû aux activités humaines. Par ailleurs, « certaines conditions favorisent le développement de vagues de chaleur marines : une température de l’air élevée et l’absence de vent et de houle, qui empêche les eaux de surface de se mélanger avec les eaux profondes plus froides », indique Jean-Pierre Gattuso.
La destruction de la faune et de la flore marines
Le phénomène naturel #El_Niño, lui, qui se produit en moyenne tous les deux à sept ans pendant neuf à douze mois et fait son retour dans le Pacifique depuis ce printemps, « ne peut pas avoir de lien direct avec ce qui se passe dans l’Atlantique nord, mais en a sans doute avec ce qui se passe dans le Pacifique équatorial », estime l’océanographe et climatologue au CNRS Jean-Baptiste Sallée.
Impossible de prédire pendant combien de temps vont se prolonger les canicules marines de ces derniers jours. Mais certaines « peuvent durer plusieurs mois », prévient le chercheur, pour qui « cette longévité est ce qui les rend particulièrement inquiétantes et dévastatrices pour les écosystèmes ». A ses yeux, la conséquence « la plus importante et alarmante » de ce que l’on pourrait qualifier d’#incendies_sous-marins est la destruction de la faune et de la flore marines. Ces « mégafeux » aquatiques et invisibles à nos yeux provoquent des mortalités de masse de certaines espèces. Surtout parmi celles qui ne peuvent pas se déplacer, comme les coraux, les herbiers marins ou les forêts de grandes algues brunes accrochées à des supports rocheux.
En Méditerranée, après chaque canicule marine, notamment celles de l’été 2022 qui y ont été spectaculaires, « on constate des mortalités importantes d’une cinquantaine d’espèces (coraux, gorgones, algues, mollusques, oursins, posidonies…) tandis que celles qui le peuvent fuient », observe Jean-Pierre Gattuso. Par exemple, dans l’Atlantique, les poissons et cétacés se déplacent de la zone équatoriale vers le nord dans l’hémisphère nord et vers le sud dans l’hémisphère sud. « Ce qui est très injuste d’un point de vue éthique et géopolitique, car cette zone équatoriale est bordée essentiellement par des pays en voie de développement qui n’ont pas ou peu de responsabilité dans le changement climatique et qui vont être très affectés sur le plan de la sécurité alimentaire, alors que l’Islande et la Norvège voient arriver une abondance de poissons », poursuit le scientifique. Qui souligne aussi l’impact des vagues de chaleur marines sur le déplacement d’#espèces_invasives, telles que le poisson lapin ou le poisson lion arrivés en Méditerranée depuis la mer Rouge.
Outre les ravages sur la #biodiversité, les canicules marines ont aussi des conséquences sur les #événements_extrêmes. « Une mer très chaude, c’est de l’eau qui s’évapore davantage, donc des tempêtes, ouragans et cyclones plus probables et plus forts », note ainsi Catherine Jeandel, pour qui la surchauffe de l’océan est « la bombe à retardement du réchauffement climatique ». Ainsi, ce vendredi, deux tempêtes tropicales assez imposantes pour avoir reçu des petits noms charmants, Bret et Cindy, étaient actives sur l’Atlantique, faisant trembler les îles antillaises. Soit une première pour un mois de juin depuis le début des observations en 1968.
La surchauffe favorise la fonte de la glace de mer
Par ailleurs, la surchauffe de l’océan, « par exemple dans l’Arctique, favorise la fonte de la glace de mer, ajoute Jean-Pierre Gattuso. Idem en Antarctique, où l’eau chaude érode la #calotte_polaire par en-dessous, ce qui peut complètement la déstabiliser. » Elle perturbe aussi les #courants_marins, car « si l’eau est chaude, elle devient moins dense et a donc moins tendance à plonger en profondeur, ce qui limite les échanges entre la surface et les eaux profondes et réduit l’alimentation en oxygène de ces dernières », ajoute Jean-Pierre Gattuso. Au fur et à mesure qu’on réchauffe l’océan, qui capte un quart du CO2 émis par l’homme, « il perd aussi en efficacité comme puits naturel de carbone », avertit Jean-Baptiste Sallée.
Comment stopper cette machine infernale ? Comment éteindre les flammes sous la marmite d’eau bouillante qu’est devenue la planète ? Les chercheurs interrogés par Libération sont unanimes : la seule solution « est connue, il s’agit de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre ». Donc d’« arrêter de subventionner l’extraction des énergies fossiles, de faire des sports d’hiver dans les Emirats, et au contraire d’enfourcher son vélo au lieu de prendre sa voiture…, énonce Catherine Jeandel. Si vous lisez les rapports du Giec, les solutions, vous les avez. Il faut nous écouter, c’est tout. »
L’océan a « accumulé la chaleur, elle est là, sa température est déjà déterminée. Même si on n’émet plus de gaz à effet de serre en 2050, on ne reviendra pas aux niveaux de températures océaniques de 1850, c’est impossible, expose Jean-Pierre Gattuso. Mais on peut arrêter son réchauffement : en respectant un scénario d’émissions compatible avec le seuil fixé par l’accord de Paris, l’augmentation de la température est totalement stoppée et reste stable, constante. C’est quand même un message positif. » A condition que les opinions publiques et les responsables politiques sortent enfin du #déni.
▻https://www.liberation.fr/environnement/climat/pendant-que-locean-se-consume-20230623_M2PIQOI535BPRCGPITA6THMD44
#mer #océan #canicule #climat #changement_climatique
via @isskein
« Dr. Serge Zaka » sur l’oiseau bleu (25.06.2023) :
Juin 2023 est un ovni statistique à l’échelle du monde :
➡️de loin le + chaud.
➡️de loin la plus importante anomalie thermique marine mondiale & Nord-Atlantique.
➡️de loin, l’écart de la banquise antarctique la + basse.
C’est dingue. Toutes les courbes partent en cacahuète 👇.
▻https://twitter.com/SergeZaka/status/1673029685075410944
#courbes #statistiques #chiffres #visualisation #graphique #ça_part_en_cacahuète
On peut suivre l’évolution de la température à la surface de la mer ici :
▻https://www.ventusky.com/?p=49.8;-12.0;3&l=temperature-water
Les cartes sont établies suivant le modèle RTOFS (Global Real Time Ocean Forecast System).
▻https://polar.ncep.noaa.gov/global
J’avais déjà remarqué que l’été dernier en 2022, la Méditerranée était en surchauffe, atteignant les 27°C sur certaines périodes.
On a aussi cette année une saison cyclonique très en avance sur les Antilles.
▻https://www.meteo-tropicale.fr/suivi-de-la-saison
Et un dôme de chaleur sur le Golfe du Mexique.
▻https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/meteorologie-meteo-etats-unis-mexique-pris-piege-jet-stream-deliran
Phénomène déjà étudié par une équipe de l’Université de Genève
▻https://www.unige.ch/lejournal/recherche/printemps-2023/climat-passe
Wind and solar overtake fossil generation in the EU
New data from energy think tank Ember shows that wind and solar produced more EU electricity than fossil fuels in May, for the first full month on record. Almost a third of the EU’s electricity in May was generated from wind and solar (31%, 59 TWh), while fossil fuels generated a record low of 27% (53 TWh).
▻https://i.imgur.com/sRTT46u.png
▻https://ember-climate.org/press-releases/wind-and-solar-overtake-fossil-generation-in-the-eu
#énergie_solaire #énergie_éolienne #énergie #UE #EU #production #parts #Union_européenne #statistiques #évolution #graphique #chiffres #enfin_une_bonne_nouvelle (?)
Nous pouvons (et devons) stopper la crise sur les marchés internationaux – Fondation FARM
▻https://fondation-farm.org/crise-alimentaire-securite-mondiale
Bien sûr, la guerre en Ukraine n’a rien arrangé. Cette région du monde (Ukraine + Russie) produit une part significative du blé et du maïs exporté sur les marchés internationaux (environ 20%) et il en est de même pour les huiles végétales (notamment celle de tournesol) et pour les engrais azotés. Pour l’instant, ce n’est pas tant la production qui est compromise que les exportations (qui se faisaient traditionnellement par les ports de la mer Noire).
Mais l’essentiel de la hausse des prix s’est produit avant la guerre en Ukraine. Et il ne s’agit pas là d’un détail. Car si les prix alimentaires, notamment ceux du maïs, du blé et des huiles végétales, ont fortement augmenté depuis la mi-2020, c’est parce qu’ils ont été entraînés à la hausse par le prix des énergies fossiles (pétrole et gaz naturel). Ce qui est en cause, c’est donc notre modèle de production agricole basé sur l’utilisation intense de ces énergies : intrants chimiques (notamment les engrais azotés fabriqués avec du gaz naturel), mécanisation, transport à grande distance. Ce qui est en cause, c’est surtout notre utilisation massive de produits alimentaires pour fabriquer du carburant, surtout aux Etats-Unis (maïs) et dans l’Union européenne (colza). Une utilisation qui lie très fortement le prix des céréales (maïs et blé) et des huiles végétales aux prix des énergies fossiles.
Alors bien sûr la guerre en Ukraine a prolongé et amplifié la crise mais lui en attribuer l’entière responsabilité est factuellement inexact. Nous (Européens et Américains du nord) avons aussi notre (grande) part de responsabilité et il nous revient de l’assumer.
Nous (Européens et Américains du nord) avons aussi notre (grande) part de responsabilité
Mes excuses, mais la plupart des Européens et Américains du nord ne spéculent pas sur le cours des céréales.
Ce sont les multinationales, financières principalement qui le font.
#spéculation #finance
climate change says hello – tobiasjaeck sur TikTok (Tobias Jäck)
▻https://www.tiktok.com/@tobiasjaeck/video/7104514452074007813
Répartition de l’activité des députés sur toute la législature par groupe politique :
▻https://nosdeputes.fr/synthese
▻https://nosdeputes.fr/graphes/groupes/all?mapId=Map_7432.map
Koji Morimoto est un #artiste japonais exerçant principalement son talent dans le #cinéma d’#animation. Il fût l’un des fondateurs du Studio 4°C en 1986, où il a travaillé jusqu’en 2011. Depuis, il a créé son propre studio nommé phy (Φ).
Si dans le milieu des professionnels de l’animation il est très apprécié, le grand public en revanche le connaît peu car il œuvre surtout sur des formats type #court-métrages ou clips musicaux, pour la plupart peu diffusés en dehors du #Japon.
La plupart du temps, Morimoto crée surtout des clips, des pubs, et des court-métrages. L’un des plus connus du grand public étant sans doute « Beyond » dans Animatrix. Il a un rapport très spécial avec la #musique, élément catalyseur de son travail. Il est aussi réputé pour se faire refuser beaucoup de projets, et de passer énormément de temps sur les storyboards et recherches #graphiques. Il rebondit toujours sur les refus pour améliorer et revoir ses idées. Il tente de garder ce qu’il appelle une « tension » dans son travail, mélange d’enthousiasme, d’énergie et de motivation.
Koji Morimoto a fondé Studio 4°C en 1986 avec Eiko Tanaka et Yoshiharu Sato, et où il a travaillé jusqu’en 2011, avant de fonder son propre studio phy (Φ).
Ce studio japonais essaye de produire avec énergie des #œuvres d’auteurs, laissant une certaine #liberté à ces derniers.
Site qui présente cet artiste :
▻http://www.kojimorimoto.net
et sinon Dimension Bomb (Genius Party Beyond) proposé (pour 2 semaines seulement). Une des rares réalisations un peu longues de cet animateur, c’est assez époustouflant :
▻https://invidious.fdn.fr/watch?v=4DDd426m67M
J’ai trouvé tout ça ici :
▻https://www.catsuka.com/breves/2022-04-29/genius-party-beyond-dimension-bomb-de-morimoto-gratos-2-semaines
Dal 2008 a oggi, i paesi europei hanno valutato 600.000 richieste d’asilo da parte di afghani.
Ne hanno rifiutate 290.000, rimpatriando oltre 70.000 persone (di cui 15-20.000 donne).
Nel mare di ipocrisia, per una volta l’Italia svetta in positivo.
Questo significa che su 290.000 afghani che non hanno ricevuto protezione, 220.000 sono ancora in Europa.
Ora i governi dovrebbero impegnarsi per proteggerli tutti. Sospendendo i rimpatri sine die, ma soprattutto concedendo permessi umanitari a chi oggi è irregolare.
▻https://twitter.com/emmevilla/status/1427159238892216322
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Tra il 2008 e il 2020 abbiamo rimpatriato più di 70.000 afghani.
▻https://twitter.com/emmevilla/status/1426924703105564679
#renvois #expulsions
#statistiques #chiffres #réfugiés_afghans #Europe #asile #migrations #réfugiés #Matteo_Villa #graphique #visualisation #demandes_d'asile
TUTO : Survie sur les pics hostiles
►https://www.youtube.com/watch?v=K1YijhODfJ8
Top UK bosses are paid 115 times more than average worker, analysis finds | Business | The Guardian
▻https://www.theguardian.com/business/2021/jan/06/top-uk-bosses-are-paid-115-times-more-than-average-worker-analysis-find
Bosses of top British companies will have made more money by teatime on Wednesday than the average UK worker will earn in the entire year, according to an independent analysis of the vast gap in pay between chief executives and everyone else.
#graphiques_en_colère #inégalités #riches #pauvres
The chief executives of FTSE 100 companies are paid a median average of £3.6m a year, which works out at 115 times the £31,461 collected by full-time UK workers on average, according to research by the High Pay Centre thinktank.
Des graphiques pour mesurer l’#impéritie et l’#incurie.
Dans le discours de Macron de mercredi 28 octobre, on pouvait entendre : « Nous sommes surpris » et quelques phrases plus loin, « Nous nous y attendions ». En fait si on les comprend bien, ils s’attendaient à être surpris.
Thread by Panda31808732 on Thread Reader App – Thread Reader App
▻https://threadreaderapp.com/thread/1321935155041361921.html
Félicitations au gouvernement pour son grand chelem ! Par sa nullité stupéfiante, l’exécutif est parvenu à noircir toute la France métropolitaine en 15 semaines. Nous pouvons à présent lui décerner le label IOC (Incompétence d’Origine Contrôlée).
Sur la #chute de l’Université, en quatre graphes
d’après Guillaume Miquelard, maître de conférences habilité en physique des polymères, auteur d’un blog EducPros Un tout petit monde : ▻http://blog.educpros.fr/guillaume-miquelard-et-paul-francois/2015/11/10/evolution-des-effectifs-a-luniversite-personnels-et-etudiants
Évolution du nombre d’étudiant∙es à l’Université (modulo de petites incertitudes liées à des chiffres concaténés de sources différentes), par Guillaume Miquelard, 2020 :
https://f-origin.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/793/files/2020/10/miquelard4.png
https://f-origin.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/793/files/2020/10/miquelard1.png Il s’agit de l’évolution du nombre de postes ouverts aux concours MCF sur plus de 20 ans1. Les chiffres 2020 sont provisoires (mais d’ores et déjà légèrement meilleurs que 2019)
Par « postes proposés », entendre « ouvertures autorisées par le MESRI ». Toutes ne sont pas transformées en postes ouverts (publiés) par les établissements. Tous les postes publiés ne sont pas pourvus. Enfin les « nouveaux postes » sont les nouveaux entrants (donc minoré de détachement/mutation). « Postes proposés total » somme les postes MCF et PU.
Depuis trois ans, on observe moins de 1000 nouveaux recrutés MCF. Le passage sous la barre des 2000 nouveaux recrutés a eu lieu autour de 2007. Dix ans auparavant, on était à 3000 nouveaux recrutés par an. Pour « MCF + PU », on est passé à moins de 2000 postes en 2018. Nous sommes à 1700 postes proposés MCF + PU aujourd’hui.
Évolution du « stock » des personnels enseignants à l’Université (modulo de petites incertitudes liées à des chiffres concaténés de sources différentes), par Guillaume Miquelard, 2020 :
https://f-origin.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/793/files/2020/10/miquelard3.png
https://f-origin.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/793/files/2020/10/miquelard2.png Pour résumer, il y a quinze ans, 20% des docteurs formé·es devenaient MCF. Iels sont aujourd’hui 7%.
« Je ne sais pas pourquoi [mais@ je repense toujours à cette planche de Pétillon où Jack Palmer écoute la radio qui annonce une chute vertigineuse de toutes les actions à la bourse, avant de s’éteindre et Jack Palmer se dit « soit les piles sont mortes soit c’est vraiment la fin » (Tweet de Guillaume Miquelard, 17 octobre 2020).
▻https://academia.hypotheses.org/26900
#université #statistiques #France #facs #chiffres #personnel #effectifs #étudiants #visualisation #graphique #MCF #doctorat #ESR
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Let’s Call it a Wall
The border between the US and Mexico was first defined by the “United States and Mexican Boundary Survey” (1848–1855) in accordance with the Treaty of Guadalupe Hidalgo, which ended the Mexican–American War.
About forty years later, the first border control point was installed, in 1896 at Eagle Pass, Texas. In 1918, the first recorded border fence was built at Nogales, Arizona. Its construction was ordered by Felix B. Peñaloza, the mayor, of Nogales, Mexico. In his opinion, the fence would help to “direct the flow of people crossing the border through two gateways, to make it easier for a growing number of soldiers, customs agents, and other officials to oversee transborder movement.”
But soon after fence was erected, a conflict broke that resulted in a two-hour shootout between officers on both sides. “At least twelve Mexicans and Americans had been killed, including Peñaloza, who had built the fence precisely to minimize the risk of conflict between the nations.”
Despite the fact that this first fence building activity was not very successful in negotiating conflicts, the fence in Nogales remained, and more barriers were about to come. Yet it was not until the 1990s that signs of serious barrier construction appeared. The most significant fence building activity before the 1990s was a five-mile chain-link fence in 1945 and twenty-seven miles of punched-out-metal fence during the Carter era in the late 1970s dubbed the “Tortilla Curtain.”
Most fences during the postwar period were erected on both sides of border at crossing points to prevent vehicles and people from circumventing controls.
In the 1990s, first fences separate from border crossing points were erected out of portable Marston Mats (M8A1).
These ten-foot-long, fifteen-inches-thick corrugated metal panels were originally used during the Vietnam War as landing pads for aircraft and parking areas for vehicles. Yet at the border, supported by metal studs, they formed a ten-foot-high steel wall. Marston Mat walls can still be found along large parts of the border today, in every state except Texas.
Until the mid-2000s, border fence construction remained rather marginal. Only fifty miles of the 1,954-mile-long border were fenced by the end of the 1990s. The annual budget for “Tactical Infrastructure” (the bureaucratic term for border barriers) was $6 million in 2002, and still as low as $15 million in 2005.
In 2007, however, the budget skyrocketed to $647 million. This sudden increase was a result of the “Secure Fence Act of 2006,” which authorized and partially funded the construction of 700 miles of fencing along the US-Mexican border. The Act was signed into law on October 26, 2006, by US President George W. Bush, with wide bipartisan support (including senators Obama, Clinton, Schumer, and Biden).
▻https://vimeo.com/400921834#at=8
Until the Secure Fence Act, there were no clear design guidelines for border barriers, which resulted in a large variety of fence typologies. We have identified eight barrier and wall typologies, plus eleven fence typologies. Of these nineteen typologies, many varieties in topping, foundation, and dimension exist, which is the result of differences in terrain, year of construction, and different contractors. From this large diversity of border barrier typologies, one particular fence has recently come to the fore: Personnel-Vehicle Fence Type 1 (PV-1).
The first mentioning of the Personnel-Vehicle Fence Type 1 (PV-1) is issued in a document by the Department of Homeland Security dated May 2008, a few months before the completion of the first segment using PV-1 fencing. The fence consists of vertical steel bollards with a six-by-six-inch square profile filled with concrete. The distance between the vertical bollards is about five inches (the original sketch in the 2008 document shows less distance between the bollards, but an opening for cats to pass through instead). Nine vertical bollards are mounted together to form one fence element which is placed in an in-situ concrete foundation. At the top, the PV-1 finishes with a five-foot-high steel plate, but occasionally, this plate is omitted. The first PV-1, built in August 2008, is still standing at Andrade, California, between Boundary Monument 210 and 207.PV-1 became “the fence,” or better known as “the wall,” in Donald Trump’s presidential campaign, and who later downgraded it to “steel slats.” The PV-1’s breakthrough moment was on October 26, 2018, in Calexico, California when the president mounted a plaque on it to commemorate the erection of his first section of the border wall. Yet the wall was not a wall, but a fence, one that was designed during the George W. Bush administration, and the particular section in Calexico being commemorated was in fact a replacement of an existing structure that was already approved and built by the Obama administration in 2009.
There is little known about the person, or team behind the design of PV-1, but the 2008 brief exists and states clearly that the fence must:
extend fifteen-to-eighteen feet above ground and be supported in subsurface footers at depths deemed necessary;
be capable of withstanding an impact from a 10,000-pound gross weight vehicle traveling at forty miles per hour;
be semi-transparent, as dictated by operational need;
be designed to survive extreme climate changes of a desert environment;
be designed to allow movement of small animals from one side to the other; and
not impede the natural flow of water.
The only difference between the initial design and the current version of PV-1 is height. While the 2008 brief mentions fifteen-to-eighteen feet, its current design is eighteen-to-thirty feet.
After Trump spent $3.3 million on the construction of eight new border wall prototypes, the final success of the PV-1 was ultimately decided upon by Congress. In approving the budget for the 2017–2019 fiscal years, Congress included a note in the Department of Homeland Security Appropriations bill that the apportioned money has to be used on “previously deployed and operationally effective designs, such as currently deployed steel bollard designs, that prioritize agent safety.”
Additionally, it was stated that the money only can be spent on barrier replacement, not new barrier construction.
While this might have been seen as a blow for Trump and his promised wall, in July 2017, a year before the eight prototypes have been completed, he already mentioned that PV-1 might be the “wall” he always had in mind. Yet the war of words continued. The Congressional Research Service mentioned in its January 2020 “DHS Border Barrier Funding” report that “News stories indicate that the White House has reportedly asked CBP [Customs and Border Protection] to stop using the term “replacement barrier” because it sounds like a lesser accomplishment.” The White House prefers to use the term “new border wall system.”
PV-1 construction continues. In December 2019, two companies were commissioned with PV-1 construction: $789 million is being paid to the Galveston, Texas-based general contractors SLSCO Ltd., which will replace forty-six miles of vehicle barriers along the New Mexico border; and the Bozeman, Montana-based construction company Barnard Construction Co. received a $187 million contract to build eleven miles of fencing in three separate segments along the Yuma County border in southwestern Arizona.PV-1 is slowly turning into an iconic structure, symbolizing the border between the US and Mexico, not unlike how the concrete wall with its rounded top symbolized the Berlin Wall. Yet no barrier is unsurmountable.
▻https://www.e-flux.com/architecture/at-the-border/325750/let-s-call-it-a-wall
#murs #chronologie #visualisation #frontières #migrations #barrières_frontalières #USA #Etats-Unis #Mexique #graphique #cartographie #prototypes #architecture
via @isskein
ping @reka @mobileborders
CoVid-19 dans les #pays_méditerranéens
En collaboration avec les ingénieurs de la plateforme universitaire de données d’Aix-Marseille (PUD-AMU), l’Observatoire démographique vous propose ci-dessous des ressources #statistiques officielles concernant la situation de l’#épidémie. (Merci aux chercheurs qui nous ont fait des retours pour améliorer cette page : Hala Bayoumi, Eric Verdeil, Philippe Sierra).
Pour chaque pays, nous donnons le lien vers la ou les sources officielles : #Albanie, #Algérie, #Bosnie-et-Herzégovine, #Bulgarie, #Chypre, #Croatie, #Egypte, #Espagne, #France, #Grèce, #Israël, #Italie, #Jordanie, #Kosovo, #Liban, #Libye, #Macédoine, #Malte, #Maroc, #Monténégro, #Palestine, #Portugal, #Serbie, #Slovénie, #Syrie, #Tunisie, #Turquie
▻https://demomed.org/index.php/fr/ressources-en-ligne/coronavirus-situation
#Méditerranée #comparaison #chiffres #graphiques #contamination #décès #coronavirus #visualisation
ping @simplicissimus @reka
Pour les statistiques du #Portugal :
▻https://covid19.min-saude.pt/ponto-de-situacao-atual-em-portugal
Second-Highest Ever: March Gun Sales Spiked as Virus Fears Grew
#armes #vente_d'armes #USA #Etats-Unis #coronavirus #peur #statistiques #chiffres #graphique
Coronavirus : visualisez les pays qui ont « aplati la courbe » de l’infection et ceux qui n’y sont pas encore parvenus
▻https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/03/27/coronavirus-visualisez-les-pays-qui-ont-aplati-la-courbe-de-l-infection-et-c
A partir des données de dizaines de pays touchés par la pandémie de #Covid-19, nous avons pu établir où en était l’endiguement de l’épidémie.
Un article mis à jour toutes les nuits
Les données de cet article de suivi sont automatiquement mises à jour toutes les 24 heures avec les chiffres consolidés de la veille par l’université Johns-Hopkins.
Dès le début de l’épidémie de Covid-19, en janvier, l’objectif de la Chine a été de ralentir au maximum la propagation du virus, par une politique de confinement drastique. Lorsque le virus s’est propagé en Europe, la majorité des pays – à l’exception des Pays-Bas et de la Suède qui misent sur l’immunité collective – ont également cherché à « aplatir la courbe » de l’infection afin de ne pas saturer les hôpitaux. (...)
Sources : Université Johns-Hopkins, Santé publique France
Parler de #confinement drastique à propos de la Chine qui ne l’a appliqué que pour une faible partie de sa population (50 millions ?) est un petit cadeau fait au gouvernement français.
Les graphiques du samedi 28 mars :
e vais donc le répéter haut et fort : le masque est au Covid-19 ce que le préservatif est au SIDA. Parce que l’état n’avait pas de capotes, il nous a dit que ça ne servait à rien. C’est CRI-MI-NEL !
Je ne sais pas pour les autres pays, mais que valent les chiffres de la France ? Morts en EPHAD ignorées, morts à domicile idem, très peu de tests...
@alexcorp Les chiffres ne sont certainement pas très valides, avec d’énormes doutes sur beaucoup de pays (dont Chine, Iran, US…), et pas seulement la France. Mais partout ils sont sous-évalués, et c’est ce qu’on a de mieux pour le moment.
@touti L’image vient du Financial Times, il faut ajouter soi-même la mention « masques »
Ce n’est pas la première fois que je vois ce dessin que je trouvais démonstratif (il confortait la colère : ici, en gros, on a pas de masques), mais là ça me saute aux yeux : pourquoi la Chine est-elle placée dans la zone « no masks » sur ce graphique graffité en deux zones ’avec’ ou ’sans’ ?
J’ai vu une super interview en italien sur le masque. Le masque de chirurgien qui empêche de transmettre le virus aux autres (geste civique pour tou·tes) sans se protéger, le masque FFP2 qui empêche de le choper soi-même mais qui le dissémine allègrement venant de soi et devrait donc être réservé aux #travailleurs_exposés (en particulier les soignant·es), sachant qu’en l’absence de tests on ne sait pas qui est porteur et qui est à protéger...
C’était super intéressant. Un masque est-il utile ? Non, pas pour marcher dans la rue, faire du vélo ou prendre sa caisse, seulement en cas d’interactions avec des personnes à moins de 2m et qui parlent ou éternuent (parler étant un super moyen de disséminer le virus, contrairement à respirer). Comment utiliser un masque ? Le mettre en le touchant le moins possible, ne jamais le retoucher, l’enlever par les élastiques, ne jamais le mettre en contact avec d’autres choses puisqu’il est vite dégueulasse... Si pénurie et impossibilité de le jeter, le désinfecter en l’exposant au soleil ou aux UV.
Le médecin faisait un peu flipper sur l’usage des masques et sa conclusion est qu’un mauvais usage ne sert à rien, voire contribue à la dissémination, donc le laisser aux soignant·es. Ou tester, former aux règles d’hygiène les personnes porteuses pour améliorer notre réponse. Mais sur ça, on est à la ramasse.
L’ignorance tue, que ce soit sur le statut de chacun·e (où sont les tests ???) soit que les gestes d’hygiène soient finalement mal connus ou compris (je veux bien que les personnes qui ont le virus ne sortent pas en pensant bien faire avec un FFP2 et je n’ai aucune idée moi-même d’un paquet de trucs comme la durée de tenue du virus sur un vêtement, une boîte d’œufs si j’en retrouve un jour ou un emballage plastique).
Je n’ai pas la référence (et en ce moment il y a plein de fausse monnaie qui court, celui-ci disait expliquer les recommandations de l’OMS) mais je peux demander.
L’évolution du salaire des #enseignants depuis 1983
Une nouvelle version de mon graphique sur l’évolution du salaire des enseignants depuis 1983, comparé à l’évolution du #salaire_moyen. J’ai corrigé des données erronées pour 1988 et 1990 (j’avais compté 2 fois les primes) et j’ai précisé la légende.
Pour construire le graphique original j’étais parti des rapports annuels sur la fonction publique (▻https://www.fonction-publique.gouv.fr/rapports-annuels-sur-letat-de-la-fonction-publique-archives) pour les données avant 1994. Problème, les tableaux ne sont pas tjrs précis dans ces rapports.
Je suis donc remonté aux sources INSEE utilisées dans ces rapports pour décrire les salaires dans la fonction publique. Il s’agit des enquêtes sur l’exploitation des fiches de paie réalisées tous les 2 ans par l’INSEE entre 1976 et 1994.
Les données complètes sont disponibles dans des INSEE Résultats disponibles sur epsilon pour les rapports de 1986 à 1992 (par ex. ici pour 1986 ▻https://www.epsilon.insee.fr/jspui/bitstream/1/31726/1/ir_er_012-013.pdf) et sur Gallica pour les enquêtes de 1976 à 1984 (par ex. ici pour 1982 ▻https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9612990p)
Ces publicat° donnent tous les détails de salaires des enseignants selon leur statut. La catégorie utilisée dans les RAFP (et sur ce graphique) est ainsi celle de prof. certifiés et assimilés qui regroupe les certifiés, CPE, prof. d’EPS mais aussi les prof. des écoles après 1990.
Malheureusement, à partir de 2010 et de la mise en oeuvre du SIASP (▻https://insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1132), les catégories utilisées changent et les RAFP ne publient plus que les rémunérations pour les professeurs certifiés et agrégés regroupés, les professeurs des écoles étant comptés à part.
On peut cependant à partir de cette date (de 2011 plus exactement), utiliser le bilan social (▻https://education.gouv.fr/cid74482/bilan-social-du-ministere-de-l-education-nationale-et-de-la-jeunesse-) publié par la DEPP pour le MEN pour connaître les rémunérations par corps et statut des enseignants.
Autrement dit, pour un salaire de 100 euros en 1983, un salarié du privé touche aujourd’hui 120 euros contre 86 pour un enseignant.
Assez parlant comme décrochage.
Et encore, je suppose que le salaire moyen du privé n’est pas corrélé au niveau d’études. Il faudrait comparer aux revenus des bac + 3 uniquement jusqu’à la masterisation, puis aux bac +5 depuis.
▻https://twitter.com/knhede/status/1207330880756363264
#travail #professeurs #salaire #rémunération #statistiques #chiffres #graphique #visualisation #fonction_publique #France
signalé par @reka que je remercie
J’ajoute aussi à cette métaliste
►https://seenthis.net/messages/816183
LE LIGNE DE COULEUR DE W. E. B. DU BOIS – Éditions B42
REPRÉSENTER L’AMÉRIQUE NOIRE AU TOURNANT DU XXe SIÈCLE
Aldon Morris, Britt Rusert, Mabel O. Wilson, Silas Munro, Whitney Battle-Baptiste
"En 1900, lors de l’Exposition universelle de Paris, le célèbre sociologue et militant W. E. B. Du Bois présenta une série de données statistiques dans le but de promouvoir les progrès socio-économiques des Africains-Américains depuis l’abolition de l’esclavage. Les graphiques, diagrammes et cartes exposés rendent compte de leurs conditions de vie et illustrent, littéralement et symboliquement, ce que Du Bois appelait « la ligne de partage des couleurs ». De l’accès à l’éducation aux traces laissées par l’esclavage, ces représentations graphiques – dont le design est aussi remarquable que le contenu saisissant – restituent de nombreux aspects du quotidien des Africains-Américains au tournant du XXe siècle."
▻https://editions-b42.com/produit/le-ligne-de-couleur-de-w-e-b-du-bois