Merci pour le témoignage-rage, @touti !
Pour ma part je dois régulièrement répondre que non, je ne suis pas journaliste ni même photojournaliste, puisqu’il semble que ce soit la seule case disponible dans l’imaginaire collectif quand tu fais de la photo dite « sociale » ou « engagée », et ce qui est encore plus drôle (nop) c’est le dédain général (mais non-dit, plutôt par l’oubli) quand j’explique que je suis illustratrice (documentaliste, j’essaye même plus, c’est trop abstrait)
Et alors auteurE, avec un E, mandiEu !!!
Le hic c’est que le mouvement qui a fini par naître en défense des photojournalistes a fait l’impasse sur cet aspect (déjà ça a été compliqué pour elleux de faire admettre le truc avec ou sans carte, j’étais là pendant la bataille, je peux en témoigner) du coup, ce truc c’est un peu comme si c’était la part négociable et accessoire dans la tête des flics / patrons, etc.
Pour l’artisme, j’avoue, je mets ça de côté, c’est un machin trop compliqué à manier pour moi, même si des fois je l’utilise pour signifier que je veux bien passer rapidement à un autre sujet quand à la complexité mon métier (un peu comme quand on dit « c’est compliqué » pour le relationnel...) déjà que j’ai du mal à me situer dans le champs <libre>-<bénévole>-<exploitée>-<payée> !
Bref, j’ai trouvé quelques rappels suffisamment simples pour faire tourner la vidéo en espérant qu’elle touchera les « photojournalistes » new-born de ces dernières années qui font un peu n’imp et se croient parfois exempts, par l’auto-proclamation, de toute notion réflexive ou éthique, les pires étant ceux qui font du live facebook, etc etc etc groumph !