« Cette expo doit aussi rappeler ce qu’est une #image, son rôle : bourrer le crâne ou poser des questions sur l’état du monde ? », insiste Alex Jordan pour qui « le graphisme en France est dans une sorte de formalisme, une maîtrise de la forme et l’essentiel manque cruellement… »
S’ils se défendent d’être nostalgiques, tous souhaitent que cette expo « permettre aux gens de voir des
#codes_graphiques assez divers et originaux pour l’époque ». « C’était le déconnage dans la politique et le sérieux dans la culture, se souvient Bernard Paris-Clavel. Outre le plaisir des formes, il y avait quelque chose qui accompagnait. Aujourd’hui, le graphisme est dans une recherche de la virtuosité des formes mais il s’accompagne d’une pauvreté du sens ; il y a une dépolitisation de l’image au profit de l’esthétique et, la mémoire s’effaçant, il ne reste plus que l’image ».
L’œil vif et le verbe acéré, #Grapus n’a pas perdu son mordant et ce n’est pas pour déplaire à l’adjoint à la culture Claude Gouillon-Chenot. « C’est notre devoir de proposer un art qui interpelle, qui suscite des questions voire qui choque… Depuis 2014, on a voulu mettre la culture au cœur de nos priorités et cette année, ça se concrétise avec cette exposition d’envergure à l’Usine du May », indique l’élu qui souhaite faire revivre le lieu par des rendez-vous réguliers autour de l’art.