• FBI Expands Ability to Monitor Social Media, Location Data
    https://theintercept.com/2020/06/24/fbi-surveillance-social-media-cellphone-dataminr-venntel

    The Federal Bureau of Investigation may be watching what you tweet and where people gather. The federal law enforcement agency’s records show a growing focus on harnessing the latest private sector tools for mass surveillance, including recent contracts with companies that monitor social media posts and collect cellphone location data. On May 26, as demonstrations around the country erupted over the police killing of George Floyd, the FBI signed an expedited agreement to extend its (...)

    #FBI #ICE #smartphone #cartographie #géolocalisation #migration #religion #écoutes #Islam #SocialNetwork #Dataminr_ #Venntel #BigData #DataBrokers (...)

    ##GravyAnalytics

  • Quand les villes suent

    Le changement climatique provoque de plus en plus de vagues de #chaleur. Ce sont les villes qui en souffrent le plus. En été, elles enregistrent davantage de jours de #canicule et de #nuits_tropicales. Pour se rafraîchir, elles misent sur la #végétalisation, la multiplication des #plans_d’eau ouverts et une bonne #circulation_de_l’air dans les quartiers.

    En été, lorsqu’il fait chaud, les jets d’eau de la Place fédérale de Berne ravissent autant les touristes que les locaux. Devant les grandes façades de grès du Palais fédéral et de la Banque nationale, des enfants s’ébattent entre les 26 jets d’eau qui représentent chacun un canton suisse. Trempés jusqu’aux os, ils s’allongent à plat ventre sur le sol en pierre chaud pour se faire sécher. Aux terrasses des restaurants, au bord de l’Aar et aux stands de glaces, on respire une atmosphère méditerranéenne. Et c’est un fait : du point de vue climatique, les villes de l’hémisphère nord deviennent de plus en plus méridionales. Une étude de chercheurs de l’ETH de Zurich, qui ont analysé les changements climatiques prévus ces 30 prochaines années pour 520 capitales, le démontre. En 2050, le climat de Berne pourrait être le même que celui de Milan aujourd’hui. Londres lorgnera du côté de Barcelone, Stockholm de Budapest et Madrid de Marrakech.

    En Suisse, les derniers scénarios climatiques prévoient une hausse des températures estivales de 0,9 à 2,5 degrés Celsius. Par conséquent, le nombre de jours de canicule (dès 30°C) continuera d’augmenter, mettant à rude épreuve surtout les villes, qui deviennent de véritables #îlots_de_chaleur. Enfilades de maisons sans #ombre et #places_asphaltées réchauffent fortement l’atmosphère. La nuit, l’air refroidit peu, et les « nuits tropicales » (lorsque le thermomètre ne descend pas au-dessous de 20°C) se multiplient.

    Des #arbres plutôt que des #climatiseurs

    En Suisse, le chef-lieu du canton du Valais, #Sion, est particulièrement touché par la hausse de la chaleur : dans aucune autre ville suisse, les températures n’ont autant grimpé au cours de ces 20 dernières années. Le nombre de jours de canicule est passé de 45 à 70 depuis 1984. Il y a six ans, le chef-lieu a lancé un projet pilote soutenu par la Confédération, « #AcclimataSion ». Le but est de mieux adapter l’#aménagement_urbain et les normes de construction au changement climatique, explique Lionel Tudisco, urbaniste de la ville. Le slogan qui accompagne le projet est le suivant : « Du vert et du bleu plutôt que du gris ». Dans l’espace public, on mise sur une végétalisation accrue. « Un arbre livre la même fraîcheur que cinq climatiseurs », souligne l’urbaniste. À l’ombre des arbres, on enregistre en journée jusqu’à sept degrés de moins qu’aux alentours. Le « bleu » est fourni à la ville par les cours d’eau, fontaines, lacs ou fossés humides : « Ils créent des microclimats et réduisent les écarts de température ». Ces mesures visent non seulement à réduire la chaleur en ville, mais aussi à atténuer le risque d’inondations. Car le changement climatique accroît aussi la fréquence des fortes précipitations. Les Sédunois l’ont constaté en août 2018, quand un orage violent a noyé les rues basses de la ville en quelques instants.

    La réalisation phare d’« AcclimataSion » est le réaménagement du cours Roger Bonvin, une promenade située sur la tranchée couverte de l’autoroute. Avant, cet espace public de 500 mètres de long était peu attrayant et, avec ses surfaces imperméabilisées, il était livré sans protection aux rayons du soleil. Aujourd’hui, 700 arbres dispensent de l’ombre et des promeneurs flânent entre les îlots végétalisés. Une plage de sable et un vaste espace où s’asseoir et se coucher créent une atmosphère de vacances. Des enfants barbotent dans des bassins.

    #Points_chauds sur les #cartes_climatiques

    Dans les grandes villes suisses aussi, le changement climatique préoccupe les autorités. La ville de #Zurich s’attend à ce que le nombre de jours de canicule passe de 20 à 44, et veut agir. « Notre but est d’éviter la #surchauffe sur tout le territoire urbain », explique Christine Bächtiger, cheffe du département municipal de la protection de l’environnement et de la santé. Concrètement, il s’agit de réduire autant que possible les surfaces goudronnées ou imperméabilisées d’une autre manière. Car celles-ci absorbent les rayons du soleil et réchauffent les alentours. La ville souhaite aussi décharger certains quartiers où la densité d’habitants est forte et où vivent de nombreux seniors, particulièrement sensibles à la chaleur. On envisage d’étoffer le réseau de chemins menant à des parcs ou à des quartiers moins chargés. Par rapport à d’autres villes, Zurich jouit d’une topographie favorable : trois quarts des zones habitées urbaines bénéficient d’un air frais qui arrive la nuit par les collines boisées entourant la ville. Pour préserver cette #climatisation_naturelle, il faut conserver des axes de #circulation_de_l’air lorsqu’on construit ou limiter la hauteur des immeubles.

    La ville de #Bâle a elle aussi repéré les îlots de chaleur, les espaces verts rafraîchissants et les flux d’air sur une #carte_climatique. Des urbanistes et des architectes ont utilisé ces données pour construire le quartier d’#Erlenmatt, par exemple. Là, les bâtiments ont été orientés de manière à ne pas couper l’arrivée d’air frais de la vallée de Wiesental. De grands #espaces_ouverts et des rues avec des zones de verdure façonnent également l’image de ce nouveau quartier urbain construit selon des principes durables.

    La ville de #Genève, quant à elle, mise sur une végétalisation accrue. Les autorités ont arrêté l’été dernier un plan stratégique faisant de la végétalisation un instrument à part entière du Plan directeur communal. Dans le cadre du programme « #urbanature » déjà, les jardiniers municipaux avaient planté près de 1200 arbres et 1,7 million de plantes dans l’#espace_public. La municipalité juge par ailleurs qu’un changement de paradigme est nécessaire du côté de la #mobilité, avec une diminution du #trafic_individuel_motorisé. Ainsi, des cours intérieures aujourd’hui utilisées comme places de parc pourraient être végétalisées. Les arbres apportent de la fraîcheur en ville, et ils absorbent les particules fines qui se trouvent dans l’air.

    La ville de #Berne compte elle aussi agir à différents niveaux. Ainsi, les #revêtements ne seront plus imperméabilisés que si cela s’avère indispensable pour le trafic ou l’accès des personnes handicapées. Tandis qu’un revêtement en #asphalte sèche immédiatement après la pluie, l’eau s’infiltre dans les surfaces en #gravier et peut s’évaporer plus tard. « Nous devons repenser tout le #circuit_de_l’eau », déclare Christoph Schärer, directeur de Stadtgrün Bern. L’#eau ne doit plus être guidée au plus vite vers les #canalisations, mais rester sur place pour contribuer au #refroidissement_de_l’air par l’#évaporation ou pour assurer l’#irrigation. « Chaque mètre carré non imperméabilisé est un mètre carré gagné. » À Berne, les nombreuses #fontaines et #cours_d’eau participent aussi au refroidissement de l’atmosphère, comme le Stadtbach qui coule à ciel ouvert dans la vieille ville.

    En ce qui concerne la végétalisation, Berne adopte de plus en plus de variétés d’arbres « exotiques » adaptés au changement climatique. Certains arbres indigènes comme le tilleul à grandes feuilles ou l’érable sycomore supportent mal la chaleur et la sécheresse. Alors on plante par exemple des #chênes_chevelus. Ce feuillu originaire du sud de l’Europe supporte le chaud, mais aussi les hivers froids et les gelées printanières tardives qui ont été fréquentes ces dernières années. Christoph Schärer ne parlerait donc pas d’une « #méditerranéisation », du moins pas en ce qui concerne les arbres.

    https://www.revue.ch/fr/editions/2020/03/detail/news/detail/News/quand-les-villes-suent
    #urban_matter #changement_climatique #villes

    • Acclimatasion

      Le climat se réchauffe et les événements extrêmes se multiplient. Avec ACCLIMATASION la Ville de Sion s’est engagée pour la réalisation d’aménagements urbains qui donnent la priorité à la végétation et au cycle de l’eau. Objectif ? Diminuer la chaleur, favoriser la biodiversité et limiter les risques d’inondation.

      La Confédération réagit face au changement climatique. De 2014 à 2016, elle a soutenu une trentaine de projets pilotes avec pour but d’identifier les meilleures pistes pour limiter les dommages et maintenir la qualité de vie des habitants.

      La Ville de Sion, en partenariat avec la Fondation pour le développement durable des régions de montagne, a été choisie pour mener à bien un projet lié à l’adaptation des villes au changement climatique, c’est ACCLIMATASION.

      Au terme du projet pilote une série de résultats concrets sont visibles, en particulier :

      Des aménagements exemplaires ont été réalisés par la Ville dans le cadre du projet pilote et se poursuivent aujourd’hui par la réalisation de nouveaux projets. Le réaménagement du Cours Roger Bonvin réalisé en 2016 est le projet phare d’ACCLIMATASION.
      Des projets privés ont été soutenus pour montrer des solutions concrètes et inciter les propriétaires à s’engager. Le guide de recommandations à l’attention des propriétaires privés capitalise les actions concrètes que tout un chacun peut entreprendre.
      Diverses actions ont été menées pour sensibiliser la population, échanger avec les professionnels et mobiliser les responsables politiques : événements de lancement et de capitalisation, expositions et concours grand public, interventions dans les écoles.
      Les outils d’aménagement du territoire évoluent progressivement, de même que les compétences des services communaux et des professionnels. En particulier, les principes d’un aménagement urbain adapté au changement climatique ont été consolidés dans des lignes directrices adoptées par l’exécutif de la Ville en 2017 et applicables à l’ensemble des espaces publics.

      https://www.youtube.com/watch?v=PUI9YsWfT7o

      https://www.sion.ch/acclimatasion

    • #urbannature

      Ce programme, lancé par le Conseiller administratif Guillaume Barazzone, repense les espaces publics bétonnés en les rendant plus conviviaux et en les végétalisant. À terme, il a comme ambition de favoriser la biodiversité en milieu urbain. Le programme urbanature rend Genève encore plus verte ; il est mis en place et réalisé par le Service des espaces verts (SEVE).

      Le programme
      Corps de texte

      Il comprend trois niveaux d’action : des réalisations temporaires et saisonnières (fin mai à fin octobre), des aménagements durables, ainsi que l’élaboration d’un plan stratégique de végétalisation.

      Chaque année, des réalisations temporaires permettent d’amener de la végétation rapidement dans différents secteurs de la Ville. Depuis 2015, des projets durables de végétalisation sont réalisés afin d’étendre le maillage vert encore essentiellement constitué par les parcs. Le plan stratégique de végétalisation de la Ville sert à décrire les différentes actions concrètes à mener à long terme pour rendre Genève encore plus verte.

      https://vimeo.com/97531194

      https://www.urbanature.ch

    • Ô comme je pense que le mépris des dirigeants bordelais pour la nature en ville vient du fait qu’ils ont des jardins (la ville est très verte entre les murs des particuliers) et qu’ils passent l’été au cap Ferret. Qu’ils n’ont donc pas besoin de ces arbres qui pour d’autres sont vitaux.

  • Lettre d’Italie au temps du #Coronavirus

    La propagation du coronavirus est un scénario jamais vu auparavant. Bien que certains gouvernements continuent de sous-estimer la gravité de la menace (les États-Unis en particulier), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a maintenant officiellement déclaré la COVID-19 comme une pandémie, et de plus en plus de gouvernements commencent à prendre conscience de l’ampleur de la menace.

    L’Italie est aujourd’hui le deuxième pays le plus touché après la Chine, avec plus de 17 000 cas confirmés et plus de 1 200 décès, et ce chiffre ne cesse d’augmenter. L’Italie peut donc être considérée comme un scénario de test pour déterminer comment le virus pourrait affecter d’autres États du Nord. La situation évolue très rapidement, créant beaucoup de confusion, mais nous avons pensé qu’il serait utile de partager quelques brèves réflexions sur certains aspects de cette crise : l’attitude de l’État face à la propagation du virus ; les mesures gouvernementales ; les luttes sociales qui en découlent ; la manière dont nous nous organisons dans ces circonstances.

    Le COVID-19 est un nouveau virus et les experts ont mis du temps à se mettre d’accord sur la manière de l’affronter. Cette confusion, associée à la rapidité et à la facilité avec lesquelles des informations non vérifiées peuvent être diffusées dans le monde d’aujourd’hui, a fait que les conseils et analyses variés et souvent contradictoires ont abondé. Jusqu’à il y a une semaine, certaines personnalités, y compris des politiciens, la définissaient comme une mauvaise grippe ne touchant que les personnes âgées ayant des problèmes médicaux préexistants. Cependant, la gravité du COVID-19 est maintenant devenue évidente pour tout le monde en Italie. Et il a mis à genoux le système national de santé italien. Cela s’explique par trois raisons principales : le virus se propage efficacement et rapidement ; lorsque les gens tombent gravement malades, ils ont besoin de semaines de soins intensifs ; les coupes et les mesures d’austérité des gouvernements successifs ont érodé l’efficacité d’un système de santé publique qui sinon aurait pu bien mieux s’en sortir. Bien que les soins de santé dans certaines régions du Nord soient, à bien des égards, parmi les meilleurs selon les normes européennes, le fait que le système soit géré au niveau régional signifie qu’il existe d’énormes disparités internes. Jusqu’à présent, il a été reconnu que le seul outil efficace pour contenir la contagion est de limiter les contacts entre les personnes. C’est pourquoi les pays touchés ont décidé de verrouiller certaines zones ou, dans le cas de l’Italie, l’ensemble du pays.

    Les différentes réactions au virus dans les différents États du monde reflèteront l’équilibre des forces sociales dans ce pays. Dans le cas de l’Italie, le gouvernement a pris des mesures drastiques, bien qu’il aurait pu faire beaucoup plus et plus tôt, et bien qu’il faille faire encore davantage. Il a notamment cherché à équilibrer la contradiction entre la menace croissante pour la santé publique et les intérêts du capital, ce qui a donné lieu à une réponse confuse, donnant trop souvent la priorité à la seconde et mettant les personnes en danger.

    L’approche de l’Italie face à la crise

    Le 4 mars, l’Italie a déclaré une fermeture dans les zones du nord les plus touchées, interdisant tout déplacement inutile. Les détails du décret ont été divulgués à la presse avant que le gouvernement n’ait pu faire l’annonce officielle, ce qui a provoqué l’afflux de centaines de personnes dans les gares, qui espéraient prendre un train pour se rendre en dehors des zones rouges. De nombreuses personnes ont voyagé à travers le pays cette nuit-là, atténuant l’effet des mesures de sécurité puisqu’ils emmenaient potentiellement le virus dans de nouvelles régions.

    Le 9 mars, ce décret a ensuite été étendu à l’ensemble du pays. Tous les rassemblements publics ont été interdits, les bars sont obligés de fermer à 18 heures, tous les voyages non essentiels sont interdits et toute personne voyageant doit avoir avec elle un formulaire détaillant les raisons de son déplacement. La fermeture des écoles et des universités a été prolongée jusqu’au 3 avril.

    Dans la soirée du 11 mars, le gouvernement a annoncé la fermeture de tous les commerces non essentiels. Les magasins d’alimentation, les pharmacies, les bureaux de poste, les marchands de journaux, les stations d’essence restent ouverts. Cependant, en réponse à la pression de la Confindustria (l’union des employeurs italiens), de nombreuses activités productives ne sont pas incluses dans ce nouveau décret. Cela signifie que les ouvrier.e.s d’usines, les travailleurs.ses des centres d’appel, les travailleurs.ses du secteur de la logistique sont toujours obligé.e.s de se rendre au travail.

    Ce dernier décret a créé une situation où les gens sont interdits de se rassembler ou de se promener dans les espaces publics (sauf en cas de nécessité) et sont obligé.e.s de rester chez eux.elles, alors qu’une partie importante des travailleuses.eurs est encore entassée dans des usines produisant des biens non essentiels ou offrant des services non essentiels.

    De nombreux rapports ont fait état de conditions de travail dangereuses dans les entrepôts et les usines. Le 9 mars, les travailleurs.euses de l’usine FIAT de Pomigliano, dans le sud de l’Italie, ont fait une grève sauvage pour protester contre le manque de mesures de sécurité. Les travailleurs.euses de la logistique d’un hub de Bartolini à Caorso dans le Nord, et d’un entrepôt de TNT à Caserta ont fait de même. Au moment de la rédaction du présent rapport, des rapports de grève arrivent toutes les heures, touchant les principaux sites de production du pays (pour plus de détails, voir en italien : https://poterealpopolo.org/coronavirus-sciopero-ovunque). Le plus grand syndicat de base USB a appelé à une grève de 32 heures de tous les secteurs non essentiels, et les principales centrales syndicales doivent rencontrer le premier ministre.

    Les prisons italiennes sont un autre point de mire. Le système pénitentiaire italien est depuis longtemps en crise. Des installations obsolètes et un grave surpeuplement font que les prisons italiennes sont en violation perpétuelle des réglementations en vigueur. Dans ces conditions, les restrictions imposées par le gouvernement (interdiction de visites, limitation des appels aux familles et des permis de travail jusqu’au 31 mai, entre autres) ont déclenché des révoltes dans les prisons de tout le pays. Treize personnes sont mortes au cours de ces révoltes dans des circonstances qui ne sont toujours pas claires. Il semblerait qu’un gardien ait été testé positif à Vicence, et les familles témoignent de la crainte des détenu.e.s qui ont un accès limité à l’information et aux conseils. S’il est vrai qu’« On peut juger du degré de civilisation d’une société en entrant dans ses prisons » (Dostoïevski), l’Italie ne se porte pas bien.

    Le gouvernement doit maintenant annoncer un ensemble de mesures économiques. Il paraitrait que ces mesures pourraient inclure des interruptions de remboursement de prêts ou des factures des services de première nécessité ainsi et des extensions des indemnités de chômage, mais il reste à voir si une aide sera apportée aux travailleurs.ses indépendant.e.s, aux travailleuses.rs ayant un contrat « zéro heures » ou qui travaillent au noir. Le gouvernement a débloqué 25 milliards d’euros pour des mesures extraordinaires en réponse au coronavirus, mais avec l’économie italienne au bord de l’effondrement, il est difficile d’imaginer qu’une telle somme puisse faire une vraie différence. L’UE avait montré quelques signes de flexibilité dans son approche, mais le 12 mars, la BCE a renoncé à apporter davantage de soutien, faisant s’envoler les taux d’intérêts et le « spread ». L’économie mondiale se dirige vers une récession majeure, et l’Italie sera plus durement touchée que la plupart des autres pays.

    Coronavirus et entre-aide, que pouvons-nous faire pour nous soutenir mutuellement ?

    Lorsque la crise frappe une société inégalitaire, ce sont toujours les personnes vulnérables qui souffrent le plus : les personnes âgées, les travailleuses.rs, les migrant.e.s, les femmes, les personnes souffrant de maladies préexistantes. En tant qu’activistes de Potere al Popolo, nous essayons de trouver des moyens de briser l’isolement et d’établir des relations de soutien mutuel et de solidarité entre les communautés.

    Dans de nombreuses villes, nous avons mis en place un système d’aide mutuelle pour les personnes ayant besoin de soutien pour les tâches quotidiennes, comme faire les courses pour les produits de première nécessité (dans le respect stricte des conditions de sécurité).

    Nous avons également créé une ligne téléphonique nationale pour fournir des conseils juridiques aux travailleurs.ses touché.e.s par la crise. Cette ligne a été mise en service il y a quelques jours seulement, mais nous avons déjà reçu plus de 70 appels de travailleuses.rs qui sont contraint.e.s de travailler dans des conditions dangereuses, qui ont été licencié.e.s ou qui travaillent au noir et qui, à ce titre, risquent d’être exclu.e.s des plans de soutien du gouvernement en cas de crise. Avec les informations recueillies lors de ces appels, nous sommes en mesure, en tant qu’organisation, de planifier les mesures à prendre et de formuler des demandes aux employeurs.ses et au gouvernement. Tous les appels à la ligne d’assistance sont d’abord pris par un petit groupe de professionnel.le.s juridiques bénévoles, puis les coordonnées des appelants sont transmises aux bénévoles dans leur localité pour un soutien suivi.

    Jusqu’à présent, nous avons identifié trois domaines clés d’intervention. Le premier est le secteur de la logistique. Nous avons été en contact avec des magasiniers d’Amazon qui nous ont dit qu’ils.elles travaillent plus que d’habitude en raison de l’augmentation de la demande (les gens commandent à domicile plutôt que d’aller dans les magasins) et dans des conditions qui ne respectent pas les mesures de sécurité prescrites. Le second est celui des centres d’appel. Les entreprises qui gèrent des centres d’appel ont été réticentes à autoriser les travailleurs.ses à travailler à domicile en raison de l’augmentation des coûts liés à l’acquisition de la technologie nécessaire, de sorte que les travailleuses.rs continuent à travailler dans des bureaux exigus. Dans les deux cas, nous avons demandé à des avocats d’envoyer un avertissement formel aux employeurs en question pour exiger que des mesures de sécurité soient mises en œuvre et que tous les travailleurs.ses soient exempté.e.s d’heures supplémentaires.

    Le troisième est celui des garanties pour les travailleurs.ses saisonniers. Ces travailleuses.rs sont très nombreux.ses en Italie, notamment dans l’agriculture et le tourisme, mais aussi dans les usines. Le travail saisonnier est une forme de travail précaire car l’employeur.se n’est pas obligé.e d’embaucher les mêmes travailleurs.ses chaque année. Toutefois, les travailleuses.rs saisonniers ont accès aux allocations de chômage (les allocations de chômage ne sont pas universellement accessibles en Italie). Nous avons écrit au gouvernement et au département de la sécurité sociale pour demander que les travailleurs.ses saisonniers qui ne seront pas réemployés cette année en raison de la crise se voient accorder des indemnités pour toute cette période de chômage prolongée.

    Au-delà de ces cas spécifiques, qui sont des exemples d’actions concrètes qui peuvent être prises, nous demandons au gouvernement de garantir les salaires de toutes les personnes concernées, y compris les indépendant.e.s, les personnes travaillant sans contrat légal, les travailleurs.ses du spectacle. Nous demandons que toute personne qui a perdu son emploi puisse bénéficier d’allocations de chômage, que toute personne incapable de payer ses factures, son loyer ou son hypothèque puisse bénéficier d’une amnistie.

    Nous demandons également que toutes les activités de production non nécessaires soient arrêtées (avec des travailleurs.es en congé payé).

    Enfin, nous exigeons que l’État investisse massivement dans les services de santé, recrute davantage de travailleuses.rs de la santé sur des contrats à durée indéterminée et place la production de médicaments et d’équipements de santé sous contrôle public. Nous demandons au gouvernement de renoncer à l’austérité et de lever le pacte fiscal de l’UE. L’Italie est actuellement confrontée à une grave crise économique. Seul un changement complet de paradigme, avec des investissements publics énormes dans l’économie, les services publics et la création d’emplois, nous sauvera des pires effets de cette catastrophe.

    Notre réponse à la crise a donc été triple : s’organiser au sein de nos communautés pour répondre aux besoins immédiats ; soutenir les luttes des travailleurs.ses sur le terrain (y compris par des conseils juridiques) ; formuler des demandes politiques plus larges à l’égard de l’État. Nous pensons que la seule façon de sortir de cette catastrophe est de renforcer notre capacité d’action collective et de coordination. Par conséquent, aux organisations progressistes qui observent de loin les événements en Italie, nous conseillons de commencer à s’organiser, d’élever des revendications pour protéger la santé et la sécurité de vos communautés.

    https://poterealpopolo.org/lettre-ditalie-au-temps-du-coronavirus
    #covid-19 #covid_19 #Italie #gravité #système_de_santé #santé_publique #austérité #distanciation_sociale #santé_publique #usines #entrepôts #conditions_de_travail #prisons #grève #économie #soutien_mutuel #solidarité #logistique #centres_d'appel #travailleurs_saisonniers #saisonniers #travail_saisonnier #salaires #compensation #chômage

  • Nommer la violence d’Etat - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2020/01/28/nommer-la-violence-d-etat_1775798
    #didier_fassin

    En refusant de reconnaître la #banalité et la #gravité des #violences_policières sur l’ensemble de la société, les #autorités de l’Etat se rendent de facto #complices des #exactions des #forces_de_l’ordre.

    Jusqu’à récemment, on avait pu ignorer cette #violence_d’Etat car elle frappait essentiellement les #quartiers_populaires et leurs habitants, pour la plupart d’origine immigrée, auxquels elle imposait un #traitement_d’exception. Désormais, on ne le peut plus guère, car elle s’abat sur l’ensemble de la société, ou tout au moins sur celles et ceux qui protestent contre la politique conduite par un #gouvernement qui, par faiblesse autant que par arrogance, croit que l’autoritarisme peut pallier sa perte d’#autorité. Hier atteinte aux droits de certains, elle est aujourd’hui atteinte aux droits de tous.

  • Electric scooters aren’t as eco-friendly as they seem, study finds
    https://www.theguardian.com/technology/2019/aug/02/electric-scooter-eco-friendly-greenhouse-gases

    At first glance, the assertion that dockless electric scooters are more environmentally friendly than other modes of transportation seems sound. They don’t emit greenhouse gases. They don’t add to vehicle congestion. “Cruise past traffic and cut back on CO2 emissions – one ride at a time,” touts Bird, one of the most popular scooter companies in the US. But scooters are not as eco-friendly as they may seem, according to a study published on Friday. Researchers at North Carolina State (...)

    #Bird #Lime #trottinette #écologie #greenwashing #Graveyard

    https://i.guim.co.uk/img/media/95e91d865e3bfe58f0dbb74617e5f3ca03a0a164/0_152_4000_2400/master/4000.jpg

  • Les profiteurs de la frontière – Juin 2019 – Corporate Watch

    La maire de Calais essaye de changer l’image de Calais, souhaitant en faire une « ville fleurie ». Mais comme des locaux ont confié à Corporate Watch le mois dernier, « #ville_barbelée » serait un label plus approprié. Du port ferry jusqu’au tunnel à Coquelles, la périphérie de la ville est un paysage cauchemardesque de #clôtures surmontées de #barbelés à lames rasoir, de #caméras et #détecteurs_de_mouvement, de #terrassements, #tranchées et #terrains_inondés, tous destinés à arrêter les « damné·e·s de la terre » entreprenant cette traversée du détroit de la Manche, si évidente et acquise pour un·e citoyen·ne européen·ne.

    Tout cela implique de l’#argent pour financer les compagnies de construction et de sécurité qui fournissent et édifient l’#infrastructure de la frontière. En 2016, Calais Research a commencé à lister et décrire les #entreprises impliquées dans le marché de la frontière. Voici une rapide mise à jour sur quelques points marquants apparus depuis.

    Le #Centre_Conjoint_d’Information_et_de_Coordination_franco-britannique à Coquelles

    Il y a deux points principaux de passage de la frontière à Calais : le #port, près du centre historique de la ville, et le tunnel sous la Manche, à quelques kilomètres de la ville, à #Coquelles. Près de l’entrée du tunnel se trouve un énorme centre commercial, la Cité Europe, fréquentée par des locaux comme par des Britanniques de passage renflouant leur stock d’alcool bon marché.

    Juste à côté se tient un complexe abritant l’infrastructure policière française anti-migrant : la base principale de la #PAF (Police aux Frontières) et des #CRS, un tribunal où sont entendus les migrants, et le #Centre_de_Rétention_Administrative (#CRA).

    En novembre 2018, un nouveau bâtiment est ajouté au complexe déjà existant : le #CCIC – Centre Conjoint d’Information et de Coordination franco-britannique.

    Selon l’Agence France Presse, le centre est financé par le gouvernement de Grande Bretagne, il est « notamment équipé de #drones », et sert de poste de commande pour les forces de police françaises et britanniques. Celles-ci incluent côté français la PAF, les #douanes et les #gendarmes, et pour l’outre-Manche la police aux frontières (UK border force), la #police du #Kent ainsi que le service national de lutte contre la criminalité (#National_Crime_Agency#NCA).

    Le jour où nous sommes passé·e·s jeter un œil, nous n’avons vu aucun drone décollant du toit. Sur le parking se trouvaient plus de voitures banalisées que de véhicules de police officiels, dont plusieurs immatriculées outre-Manche. Il y avait encore un affichage à l’extérieur du centre (cf. photo) nommant les entrepreneurs impliqués dans sa construction et son équipement. Il indique un coût de 1,844 million d’euros pour ces travaux.

    Les compagnies identifiées incluent : #Villesange_Masson (Architectes locaux) ; #Groupe_Qualiconsult (consultant·e·s pour les projets de construction) ; #Verdi ; #Cougnaud_construction (spécialisé en construction modulaire industrialisée) ; #Ramery_Batiment ; #Eiffage_énergie (grosse société d’ingénierie française) ; #Satelec (électricien·ne·s) ; #Resipelec (électricien·ne·s) ; #Pylones_du_Littoral ; #Majencia (mobilier de bureau) ; #Covage_DGL_Networks (installateur de fibre optique) ; #Econocom.

    Extension du centre de Rétention

    Juste en face du CCIS se trouve le CRA de Coquelles. Actuellement, il permet d’enfermer 79 hommes, mais l’État français veut augmenter le nombre de places. Fin mars 2019, il annonçait un projet d’extension de 480 mètres carrés. L’agence d’architectes #COAST supervise les travaux, et travaille avec #BD_engineering.

    Douanes et tranchées

    En dehors de Coquelles, on voit d’importants travaux de chaque côté de la voie rapide menant au tunnel. Ce sont de grands #bunkers, chacun avec plusieurs quais destinés à la fouille des camions. Ce ne sont pas des mesures prioritairement anti-migrants, il s’agit en fait de nouveaux parking poids-lourds et de postes de douane, construits à la hâte par #Eurotunnel, en prévision de nouveaux contrôles sur les marchandises après le Brexit.

    Cependant, ces projets participent à renforcer les mesures de sécurité exceptionnelles auxquelles on doit ce changement d’atmosphère autour de Calais. Les bunkers sont protégés par des #tranchées et de nouvelles clôtures – canaux et lacs artificiels creusés et remplis d’eau comme une autre mesure contre ces humains dont on ne veut pas. Ceci fait suite aux modèles de #déforestation et d’#inondation initiés par Eurotunnel en 2016.

    Contrôles aux frontières privatisés au parking poids-lourd #Polley

    Une petite industrie s’est développée grâce à la « crise migratoire » : le #parking_poids-lourd sécurisé. Le gouvernement britannique inflige une contravention aux entreprises de transport de marchandises si des personnes sont trouvées dans leurs véhicules sans les documents administratifs adéquats. Dans les faits, cela se traduit par l’#externalisation des contrôles frontaliers vers les camionneurs eux-même, soucieux de ne pas être surpris avec des passager·e·s clandestin·e·s. Et l’entreprise de transport va payer des emplacements sécurisés pour marquer un arrêt avant de traverser la Manche.

    À #Dunkerque, #DK_Secure_Truck_Park dispose de 250 emplacements entourés de clôtures et surveillés par « 40 #caméras_de_surveillance haute-définition ». À Calais, la plus grosse société est #Polley_Secured_Lorry_Park, dirigée par un homme d’affaire local, #Francois_Polley. Ce site de 10 hectares se targue d’être protégé par des grilles hautes de 2,40 mètres et d’être surveillé 24h/24 et 7j/7.

    Récemment, nous avons entendu parler d’une nouvelle niche dans ce business. Les cars de transport de passagers opérés par #Flixbus profitent également des services de sécurité de Polley. Les cars en route vers la Grande Bretagne passent par le parking Polley avant de se diriger vers le tunnel. Là, un des agents de sécurité privés du parking va procéder à une première fouille du véhicule, cherchant d’éventuel·le·s clandestin·e·s dans la soute à bagages. Ceci, en plus des deux contrôles qui seront effectués par les autorités françaises et britanniques une fois au tunnel.

    Flixbus et Polley fournissent peu d’information publique sur cette #fouille supplémentaire. Il y n’y en a qu’une vague référence sur le site de Flixbus, où elle est simplement mentionnée comme « un #contrôle_pré-Royaume-Uni ».

    Hôtel de police…

    Notre dernier arrêt sur notre tour des infrastructures de la frontière s’est trouvé en plein cœur de la ville de Calais. On avait entendu dire que l’ancienne pratique de constamment arrêter et harceler les personnes pouvant être des migrant·e·s dans le centre ville est progressivement devenue marginale. On se demandait donc pourquoi on continuait de voir les camionnettes de CRS patrouiller les rues principales entre la mairie et le théâtre.

    Nous avons réalisé que leur activité principale consistait à déposer et passer prendre de costauds hommes blancs en civil à la porte du #Brit_Hotel. Des locaux nous expliquent alors que ce bâtiment hôtelier a été inoccupé pendant des années, avant de rouvrir sous ce nouveau nom en 2016. Sa clientèle semble être composée presque exclusivement de CRS et de gendarmes – mais si vous rêvez de dormir à côté d’un CRS bien bâti, vous pouvez réserver une chambre pour environ 50 euros la nuit.

    Brit Hôtel est une chaîne hôtelière répandue dans tout la France.

    #business #migrations #frontières #Calais #France #profit #complexe_militaro-industriel #militarisation_des_frontières #privatisation #externalisation_des_frontières

    ping @karine4 @isskein

  • Grâce à l’invention de la presse à imprimer, les images purent circuler à plus grand échelle que jamais en Europe. Dès les premières années de son existence, les imprimeurs firent un usage astucieux des possibilités dont ils disposaient de réutiliser et copier les gravures. Les bois gravés, ces blocs de bois sur lesquels les images étaient sculptées, étaient parfois réutilisés pour toutes sortes d’éditions. Des copies pouvaient également être faites assez facilement en calquant ou en recopiant les images et en les gravant sur un nouveau bloc de bois.

    https://histoirelivre.hypotheses.org/4122


    #gravure_sur_bois #imprimerie

  • Je n’ai jamais vraiment fait de #SPIP, mais là, je cherche à bidouiller dans du #grav (un super #CMS en flat-file, vachement réputé, qui a reçu pleins de prix et qui est LIBRE).
    Mais je n’arrive pas à comprendre leur logique...

    Alors je suis retourné lire une vieille page d’introduction à SPIP, où je retrouve mes petits
    http://www.sarka-spip.net/spip.php?article265

    Mais GRAV... c’est surement très bien, mais j’y sens une odeur de dev (oui, alors vous imaginez les pizzas et la sueur, mais non), du genre hyster qui kiffe le CSS et qui trouve normal de bidouiller dans un FTP pour composer sa page.
    Sauf que c’est contradictoire avec le reste.
    Ce CMS est vachement bien fait, il ont « presque » pensé à tout. Les interfaces d’admin sont claires, les procédures sont simples...
    Tant qu’on ne fait QUE de la page... du blog...
    Mais là, je cherche juste à ajouter une image dans le bandeau principal de tout le site, et j’en chie.
    Je sais bidouiller, mais j’ai tellement l’impression de ne pas le faire de la bonne manière.
    Trop d’UX tue l’UX...
    J’ai tellement l’impression qu’il devrait y avoir un « truc » pour faire ça que je m’interdis toute bidouille.

    • Comme dans la plupart des CMS, ça ne doit pas dépendre du CMS mais plutôt du jeu de templates que tu utilises non ?

      Je suppute que certains templates sont tout « en dur », et ensuite toi tu remplis que l’intérieur de la page avec de l’éditorial (les articles), et dans ce cas pour ajouter une image dans l’entête, tu dois surcharger les templates et/ou CSS. Tandis que certains autres templates ont peut-être quelques options de config, comme changer le bandeau.

      En tout cas ya ces deux types de cas pour la plupart des CMS, que ce soit SPIP, Drupal, WP, etc.

  • Cosmonaut brains show space travel causes lasting changes
    https://www.nationalgeographic.com/science/2018/10/news-space-travel-brain-astronauts-body

    “We were designed for standing in gravity on Earth, and once that force is released, all the bodily fluids move upward,” says study author Peter zu Eulenburg of the Ludwig Maximilian University of Munich. The latest study suggests that the excess cerebrospinal fluid seems to compress the brain’s grey matter—the dark-colored neural tissue that contains nerve fibers and nerve-cell bodies. Though the brain largely bounced back after seven months on Earth, some effects seemed to linger.

    The brain’s white matter, which is primarily made of nerve fibers, initially appeared unchanged. Yet in the months after the cosmonauts’ return to Earth, the volume seemed to shrink. The researchers speculate that the culprit is again cerebrospinal fluid. For the white matter, the increased pressure from the fluid may have forced some of the free water normally in the brain into the delicate white matter structure. Once the cosmonauts returned to Earth, the pressure lessened, water escaped, and white matter appeared to shrink.

    Additional research is needed to determine what, if anything, these physical changes mean for cognition or psychological health. But the latest study adds to mounting evidence that life among the stars can have enduring consequences on Earth-born adventurers. Here are some of the other biological changes people headed to orbit—and maybe one day deeper into space—will need to prepare for.

    #astronautes #cerveau #gravité #liquide_cephalo_rachidien

    Deuxième étude du genre (https://fr.sputniknews.com/sci_tech/201702011029893902-structure-du-cerveau-des-astronautes-change-dans-)

  • Words matter. Is it @AP style to call migrants an “army”—above a photo of mothers tending to their infants and toddlers, no less? This is not only incorrect, but it enables a racist narrative sold by this @POTUS and his supporters. Armies invade. These people are running away.


    https://twitter.com/JamilSmith/status/1054163071785037824
    #armée #terminologie #préjugés #invasion #afflux #mots #vocabulaire #migrations #réfugiés #médias #journalisme #presse

    • #Polly_Pallister-Wilkins sur la marche de migrants qui a lieu en Amérique centrale...

      Dear media reporting on the Central American migrant caravan, can you please be attentive to how you talk about it? 1/n
      People are walking, walking not pouring, flowing, or streaming. Walking. They are walking along roads, they will be tired, hungry, their feet will hurt, they will have blisters and sore joints. They are not a natural liquid phenomenon governed by the force of gravity. 2/n
      Their walking is conditioned by the infrastructures they move along like roads, the physical geographies they traverse like hills and rivers and the human controls they encounter like border controls and police checkpoints. 3/n
      All of these things are risky, they make the walk, the journey more difficult and dangerous, esepcially the police checkpoints and the border controls. These risks are the reason they are travelling as a caravan, as a large group attempting to minimise the risks of controls 4/n
      And the risks from gangs and criminals that migrants on their journeys routinely face. Their journey is a deeply embodied one, and one that is deeply conditioned both by the violence they are leaving and the violence of the journey itself. 5/n
      So media please try and reflect this in your storytelling. These people are not a river obeying gravity. They have made an active yet conditioned choice to move. When they encounter a block in their path this can be deadly. It can detain, deport, injure, rape, or kill. 6/n
      And these blockages are not boulders in a riverbed around which the river flows. These blockages, these #checkpoints, border controls or police patrols are human blockages, they are not natural. So please try and reflect the political structures of this journey. Please. End/
      Addendum: there is a long history of caravans as a form political resistance in Central America.

      https://twitter.com/PollyWilkins/status/1054267257944227840
      #marche #migrations #Honduras #Amérique_centrale #mots #vocabulaire #terminologie #média #journalisme #presse #caravane #métaphores_liquides #risque #gravité #mouvement #contrôles_frontaliers #blocages #barrières #résistance #Mexique

    • Migrants travel in groups for a simple reason: safety

      A caravan of Central American migrants traveling to through Mexico to the United States to seek asylum is about halfway through its journey.

      The caravan began on Oct. 13 in Honduras with 200 people. As it has moved through Honduras, Guatemala and now Mexico, its ranks have grown to over 7,000, according to an estimate by the International Organization of Migration.

      The migrants have been joined by representatives from humanitarian organizations like the Mexican Red Cross providing medical assistance and human rights groups that monitor the situation.

      Journalists are there, too, and their reporting has caught the attention of President Donald Trump.

      He has claimed that the caravan’s ranks probably hide Middle Eastern terrorists. Trump later acknowledged there is no evidence of this, but conservative media outlets have nevertheless spread the message.

      It is reasonable for Americans to have security concerns about immigration. But as a scholar of forced migration, I believe it’s also important to consider why migrants travel in groups: their own safety.
      Safety in numbers

      The Central Americans in the caravan, like hundreds of thousands of people who flee the region each year, are escaping extreme violence, lack of economic opportunity and growing environmental problems, including drought and floods, back home.

      Guatemala, Honduras and Mexico have some of the world’s highest murder rates. According to Doctors Without Borders, which provides medical care in crisis zones, 68 percent of the migrants and refugees it surveyed in Mexico had experienced violence. Nearly one-third of women were sexually abused.

      Whether crossing Central America, the Sahara desert or the mountains of Afghanistan, migrants are regularly extorted by criminals, militias and corrupt immigration officials who know migrants make easy targets: They carry cash but not weapons.

      Large groups increase migrants’ chance of safe passage, and they provide some sense of community and solidarity on the journey, as migrants themselves report.
      Publicizing the dangers they flee

      Large groups of migrants also attract media coverage. As journalists write about why people are on the move, they shed light on Central America’s many troubles.

      Yet headlines about huge migrant caravans may misrepresent trends at the U.S.-Mexico border, where migration is actually decreasing.

      While the number of Central American families and children seeking asylum in the U.S. has increased in the past two years, Mexican economic migrants are crossing the border at historically low levels.

      And while most migrant caravan members hope to seek asylum in the U.S., recent history shows many will stay in Mexico.

      In response to Trump’s immigration crackdown, Mexican president-elect Andrés Manuel López Obrador has promised to welcome Central American refugees — and try to keep them safe.


      https://theconversation.com/migrants-travel-in-groups-for-a-simple-reason-safety-105621

      #sécurité

    • Trump’s Caravan Hysteria Led to This

      The president and his supporters insisted that several thousand Honduran migrants were a looming menace—and the Pittsburgh gunman took that seriously.

      On Tuesday, October 16, President Donald Trump started tweeting.

      “The United States has strongly informed the President of Honduras that if the large Caravan of people heading to the U.S. is not stopped and brought back to Honduras, no more money or aid will be given to Honduras, effective immediately!”

      “We have today informed the countries of Honduras, Guatemala and El Salvador that if they allow their citizens, or others, to journey through their borders and up to the United States, with the intention of entering our country illegally, all payments made to them will STOP (END)!”

      Vice President Mike Pence also tweeted:

      “Spoke to President Hernandez of Honduras about the migrant caravan heading to the U.S. Delivered strong message from @POTUS: no more aid if caravan is not stopped. Told him U.S. will not tolerate this blatant disregard for our border & sovereignty.”

      The apparent impetus for this outrage was a segment on Fox News that morning that detailed a migrant caravan thousands of miles away in Honduras. The caravan, which began sometime in mid-October, is made up of refugees fleeing violence in their home country. Over the next few weeks, Trump did his best to turn the caravan into a national emergency. Trump falsely told his supporters that there were “criminals and unknown Middle Easterners” in the caravan, a claim that had no basis in fact and that was meant to imply that terrorists were hiding in the caravan—one falsehood placed on another. Defense Secretary James Mattis ordered more troops to the border. A Fox News host took it upon herself to ask Homeland Security Secretary Kirstjen Nielsen whether there was “any scenario under which if people force their way across the border they could be shot at,” to which Nielsen responded, “We do not have any intention right now to shoot at people.”

      Pence told Fox News on Friday, “What the president of Honduras told me is that the caravan was organized by leftist organizations, political activists within Honduras, and he said it was being funded by outside groups, and even from Venezuela … So the American people, I think, see through this—they understand this is not a spontaneous caravan of vulnerable people.”

      The Department of Homeland Security’s Twitter account “confirmed” that within the caravan are people who are “gang members or have significant criminal histories,” without offering evidence of any such ties. Trump sought to blame the opposition party for the caravan’s existence. “Every time you see a Caravan, or people illegally coming, or attempting to come, into our Country illegally, think of and blame the Democrats for not giving us the votes to change our pathetic Immigration Laws!” Trump tweeted on October 22. “Remember the Midterms! So unfair to those who come in legally.”

      In the right-wing fever swamps, where the president’s every word is worshipped, commenters began amplifying Trump’s exhortations with new details. Representative Matt Gaetz of Florida wondered whether George Soros—the wealthy Jewish philanthropist whom Trump and several members of the U.S. Senate blamed for the protests against Supreme Court Justice Brett Kavanaugh, and who was recently targeted with a bomb—was behind the migrant caravan. NRATV, the propaganda organ of the National Rifle Association, linked two Republican obsessions, voter fraud and immigration. Chuck Holton told NRATV’s viewers that Soros was sending the caravan to the United States so the migrants could vote: “It’s telling that a bevy of left-wing groups are partnering with a Hungarian-born billionaire and the Venezuelan government to try to influence the 2018 midterms by sending Honduran migrants north in the thousands.” On CNN, the conservative commentator Matt Schlapp pointedly asked the anchor Alisyn Camerota, “Who’s paying for the caravan? Alisyn, who’s paying for the caravan?,” before later answering his own question: “Because of the liberal judges and other people that intercede, including George Soros, we have too much chaos at our southern border.” On Laura Ingraham’s Fox News show, one guest said, “These individuals are not immigrants—these are people that are invading our country,” as another guest asserted they were seeking “the destruction of American society and culture.”

      Peter Beinart: Trump shut programs to counter violent extremists

      In the meantime, much of the mainstream press abetted Trump’s effort to make the midterm election a referendum on the caravan. Popular news podcasts devoted entire episodes to the caravan. It remained on the front pages of major media websites. It was an overwhelming topic of conversation on cable news, where Trumpists freely spread disinformation about the threat the migrants posed, while news anchors displayed exasperation over their false claims, only to invite them back on the next day’s newscast to do it all over again.

      In reality, the caravan was thousands of miles and weeks away from the U.S. border, shrinking in size, and unlikely to reach the U.S. before the election. If the migrants reach the U.S., they have the right under U.S. law to apply for asylum at a port of entry. If their claims are not accepted, they will be turned away. There is no national emergency; there is no ominous threat. There is only a group of desperate people looking for a better life, who have a right to request asylum in the United States and have no right to stay if their claims are rejected. Trump is reportedly aware that his claims about the caravan are false. An administration official told the Daily Beast simply, “It doesn’t matter if it’s 100 percent accurate … this is the play.” The “play” was to demonize vulnerable people with falsehoods in order to frighten Trump’s base to the polls.

      Nevertheless, some took the claims of the president and his allies seriously. On Saturday morning, Shabbat morning, a gunman walked into the Tree of Life synagogue in Pittsburgh and killed 11 people. The massacre capped off a week of terrorism, in which one man mailed bombs to nearly a dozen Trump critics and another killed two black people in a grocery store after failing to force his way into a black church.

      Before committing the Tree of Life massacre, the shooter, who blamed Jews for the caravan of “invaders” and who raged about it on social media, made it clear that he was furious at HIAS, founded as the Hebrew Immigrant Aid Society, a Jewish group that helps resettle refugees in the United States. He shared posts on Gab, a social-media site popular with the alt-right, expressing alarm at the sight of “massive human caravans of young men from Honduras and El Salvador invading America thru our unsecured southern border.” And then he wrote, “HIAS likes to bring invaders in that kill our people. I can’t sit by and watch my people get slaughtered. Screw your optics, I’m going in.”

      The people killed on Saturday were killed for trying to make the world a better place, as their faith exhorts them to do. The history of the Jewish people is one of displacement, statelessness, and persecution. What groups like HIAS do in helping refugees, they do with the knowledge that comes from a history of being the targets of demagogues who persecute minorities in pursuit of power.

      Ordinarily, a politician cannot be held responsible for the actions of a deranged follower. But ordinarily, politicians don’t praise supporters who have mercilessly beaten a Latino man as “very passionate.” Ordinarily, they don’t offer to pay supporters’ legal bills if they assault protesters on the other side. They don’t praise acts of violence against the media. They don’t defend neo-Nazi rioters as “fine people.” They don’t justify sending bombs to their critics by blaming the media for airing criticism. Ordinarily, there is no historic surge in anti-Semitism, much of it targeted at Jewish critics, coinciding with a politician’s rise. And ordinarily, presidents do not blatantly exploit their authority in an effort to terrify white Americans into voting for their party. For the past few decades, most American politicians, Republican and Democrat alike, have been careful not to urge their supporters to take matters into their own hands. Trump did everything he could to fan the flames, and nothing to restrain those who might take him at his word.

      Many of Trump’s defenders argue that his rhetoric is mere shtick—that his attacks, however cruel, aren’t taken 100 percent seriously by his supporters. But to make this argument is to concede that following Trump’s statements to their logical conclusion could lead to violence against his targets, and it is only because most do not take it that way that the political violence committed on Trump’s behalf is as limited as it currently is.

      The Tree of Life shooter criticized Trump for not being racist or anti-Semitic enough. But with respect to the caravan, the shooter merely followed the logic of the president and his allies: He was willing to do whatever was necessary to prevent an “invasion” of Latinos planned by perfidious Jews, a treasonous attempt to seek “the destruction of American society and culture.”

      The apparent spark for the worst anti-Semitic massacre in American history was a racist hoax inflamed by a U.S. president seeking to help his party win a midterm election. There is no political gesture, no public statement, and no alteration in rhetoric or behavior that will change this fact. The shooter might have found a different reason to act on a different day. But he chose to act on Saturday, and he apparently chose to act in response to a political fiction that the president himself chose to spread and that his followers chose to amplify.

      As for those who aided the president in his propaganda campaign, who enabled him to prey on racist fears to fabricate a national emergency, who said to themselves, “This is the play”? Every single one of them bears some responsibility for what followed. Their condemnations of anti-Semitism are meaningless. Their thoughts and prayers are worthless. Their condolences are irrelevant. They can never undo what they have done, and what they have done will never be forgotten.

      https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2018/10/caravan-lie-sparked-massacre-american-jews/574213

    • Latin American asylum seekers hit US policy “wall”

      Trump’s new restrictions mean long waits simply to register claims.

      The movement of thousands of Central American asylum seekers and migrants north from Honduras towards the southern border of the United States has precipitated threats from US President Donald Trump – ahead of next week’s midterm elections – to block the group’s entry by deploying troops to the US-Mexican border.

      Under international law the United States is obligated to allow asylum seekers to enter and file claims. However, immigration officials at the country’s southern border have for months been shifting toward legally dubious practices that restrict people’s ability to file asylum claims.

      “Make no mistake, the administration is building a wall – one made of restrictionist policy rather than brick and mortar,” said Jason Boyd, policy counsel at the American Immigration Lawyers Association (AILA).

      As a result, hundreds, possibly thousands, of asylum seekers have been left waiting for extended periods of time on the Mexican side of the border in need of shelter and basic services. Firm numbers for those affected are difficult to come by because no one is counting.

      Some of those turned away explore potentially dangerous alternatives. Aid and advocacy groups as well as the Department of Homeland Security say the wait has likely pushed some to attempt to enter the United States illegally, either with smugglers or on their own via perilous desert routes.

      While some of those in the so-called “migrant caravan” are searching for economic opportunity, others are fleeing gang violence, gender-based violence, political repression or unrest – all increasingly common factors in Central America and Mexico that push people to leave their homes.
      Menacing phone calls

      When people from the migrant caravan reach the southern border of the United States, they may find themselves in a similar position to Dolores Alzuri, 47, from Michoacan, a state in central Mexico.

      In late September, she was camped out with her husband, daughter, granddaughter, and aunt on the Mexican side of the DeConcini port of entry separating the twin cities of Nogales – one in the Mexican state of Sonora, the other in the US state of Arizona.

      Alzuri and her family were waiting for their turn to claim asylum in the United States, with only a police report in hand as proof of the threats they faced back home. Camping beside them on the pedestrian walkway just outside the grated metal door leading to the United States, nine other families waited to do the same.

      Over the preceding month Alzuri had received several menacing phone calls from strangers demanding money. In Michoacan, and many other parts of Mexico where criminal gangs have a strong presence, almost anybody can receive calls like these. You don’t know who’s on the other end of the line, Alzuri explained, but you do know the consequences of not following their orders.

      “If you do not give [money] to them, they kidnap you or they kidnap your family,” Alzuri said. “They destroy you. They kill you. That is why it is so scary to be in this country.”

      Other people she knew had received similar calls. She also knew that those who didn’t pay ended up dead – pictures of their bodies posted on Facebook as a macabre warning of what happens to those who resist.

      Fearing a similar fate, Alzuri packed her bags and her family and travelled north to ask for asylum in the United States. A friend had been granted asylum about nine months ago, and she had seen on television that other people were going, too. It seemed like the only way out.

      “I had a problem,” she said, referring to the phone calls. “They asked us for money, and since we did not give them money, they threatened us.”

      Before leaving her home, Alzuri said she filed a police report. But the authorities didn’t care enough to act on it, she said. “They are not going to risk their life for mine.”
      No way out

      Despite the danger at home, Alzuri and others in similar situations face an increasingly difficult time applying for asylum in the United States. At the Nogales crossing, asylum seekers must now wait up to a month simply to be allowed to set foot inside a border office where they can register their claims, aid workers there say.

      Those waiting are stuck in territory on the Mexican side that is controlled by gangs similar to the ones many are fleeing, though local aid groups have scrambled to find space in shelters, especially for women and children, so people will be safer while they wait.

      The situation hasn’t always been like this.

      In the past, asylum seekers were almost always admitted to register their claims the same day they arrived at the border. Since May, however, there has been a marked slowdown in registration.

      US Custom and Border Protection (CBP), the federal law enforcement agency responsible for screening people as they enter the country, says delays are due to a lack of capacity and space. But asylum advocates say similar numbers have arrived in previous years without causing a delay and the real reason for the slowdown is that CBP has shifted resources away from processing asylum seekers – not just in Nogales but across the southern US border – resulting in people being forced to wait for long periods or turned away altogether.

      This is happening despite the insistence of high-ranking Trump administration officials that asylum seekers present themselves at ports of entry or face criminal prosecution for crossing the border irregularly. Such contradictory policies, asylum advocates argue, are part of a broad-based effort by the Trump administration to dramatically reduce the number of people able to seek protection in the United States.

      “Our legal understanding is that they have the legal obligation to process asylum seekers as they arrive,” said Joanna Williams, director of education and advocacy at the Kino Border Initiative (KBI), a Nogales-based NGO. “There’s no room in the law for what they are doing right now.”
      A system in crisis

      In the past decade, migration across the southern border of the United States has undergone a dramatic change. Every year since the late 1970s US Border Patrol agents apprehended close to a million or more undocumented migrants entering the country. In 2007, that number began to fall, and last year there were just over 310,000 apprehensions – the lowest number since 1971.

      At the same time, the proportion of people entering the United States from the southern border to claim asylum has increased. Ten years ago, one out of every 100 people crossing the border was seeking humanitarian protection, according to a recent report published by the Migration Policy Institute (MPI), a non-partisan think tank in Washington DC. Today that number is about one in three.

      According to Boyd of AILA, the increase is being driven by ongoing humanitarian emergencies in El Salvador, Honduras, and Guatemala, an area of Central America known as the Northern Triangle. These countries have some of the highest homicide rates in the world and are wracked by gang violence, gender-based violence, extortion, and extra-judicial killings. “Many of the individuals and families arriving at the US southern border are literally fleeing for their lives,” said Boyd.

      But the system that is supposed to provide them protection is in crisis. Beginning in 2010 the number of asylum requests lodged in the United States started to balloon, mirroring an upward trend in global displacement. Last year, 79,000 people approached the US border saying they had a credible fear of returning to their home country, compared to 9,000 at the beginning of the decade.

      The increase in credible-fear claims, as well as asylum requests made by people already in the United States, has strained the system to a “crisis point”, according to the MPI report. This has led to a backlog of around 320,000 cases in US immigration courts and people having to wait many months, if not years, to receive a hearing and a decision.
      Crackdown

      Senior officials in the Trump administration, including the president, have consistently lumped asylum seekers and economic migrants together, positing that the United States is being “invaded” by a “massive influx of illegal aliens” across the southern border, and that the asylum system is subject to “systematic abuse” by people looking to gain easy entry to the country.

      People working on the ground with asylum seekers refute this. Eduardo Garcia is a communication coordinator at SOA Watch, an organisation that monitors the humanitarian impact of US policy in Latin America. He has spent time in Nogales speaking with people waiting to claim asylum.

      “The stories of many of the people we have talked to… are stories of people fleeing gang violence, are stories of people fleeing because one of their sons was killed, because one of their sons was threatened, because one of their family members [was] raped,” he said. “They have said they cannot go back to their countries. If they are sent back they are going to be killed.”

      Still, the Trump administration’s zero-tolerance policy on immigration – responsible for the recent child-separation crisis – has also included measures that have restricted access to asylum in the United States.

      In May, Attorney General Jeff Sessions announced that the Justice Department would begin criminally prosecuting everyone who irregularly crossed the US southern border, including asylum seekers. In June, that policy was followed by a decision that the United States would no longer consider gang and sexual violence – precisely the reasons so many people flee the Northern Triangle – as legitimate grounds for asylum. Around the same time, CBP appears to have deprioritised the processing of asylum seekers at ports of entry in favour of other responsibilities, leading to the long waits and people being turned away, according to humanitarian workers and a recent report by the DHS’s Office of Inspector General.

      And even as these restrictive policies were being put in place, Trump administration officials have been encouraging asylum seekers to try. “If you’re seeking asylum, go to a port of entry,” Secretary of Homeland Security Kirstjen Nielsen said in an 18 June press conference. “You do not need to break the law of the United States to seek asylum.”

      Nogales, Mexico

      “I came here with the hope that if I asked for asylum I could be in the United States,” said Modesto, a 54-year-old from Chimaltenango, Guatemala. In mid-September he was sitting in a mess hall run a couple hundred meters from the US border run by KBI, which provides humanitarian assistance to migrants and asylum seekers.

      Modesto had already been in Nogales, Sonora for several months. Like Dolores Alzuri, he fled his home because criminal gangs had tried to extort money from him. “I worked a lot and was making a living in my country,” Modesto explained. “The problem in particular with the gangs is that they don’t let you work… If you have money they extort you. If you don’t have money they want to recruit you.” And people who don’t cooperate: “They’re dead,” he added.

      The situation Modesto found when he arrived in Nogales, Sonora was far from what he expected. For starters, there was the long wait at the border. But he also discovered that – as an adult travelling with his 18-year-old son – even once he entered the United States he would likely end up in a detention centre while his case slowly made its way through the overburdened immigration courts – a practice that has also increased under the Trump administration. “I don’t want to cross… and spend a year in prison when my family needs my help,” he said.

      Modesto is in some ways an exception, according to Williams of KBI. Many of the people arriving in Nogales, Sonora are families with children. Once in the United States they will likely be released from immigration detention with ankle monitoring bracelets to track their movements. These people often choose to wait and to claim asylum at the port of entry when there is space.

      After more than 100 people piled up to wait at the border in May, local humanitarian groups set up a system to organise and keep track of whose turn it was to submit an asylum claim to US immigration officials. They also scrambled to find spaces in shelters so people were not sleeping on the walkway over the weeks they needed to wait.

      Now, only people who are likely to enter soon are camped on the walkway. When IRIN visited, about 40 asylum seekers – mostly women and children – sat on one side of the walkway as a steady stream of people heading to the United States filtered by on the other. Some of the asylum seekers were new arrivals waiting to be taken to a shelter, while others had been sleeping there for days on thin mats waiting for their turn. Volunteers handed out clean clothing and served pasta, as a CBP agent opened and closed the metal gate leading to the United States, just a few tantalisingly short feet away.

      The slowdown of processing “leaves people stranded – in really dangerous situations sometimes – on the other side of the border, and completely violates our obligations under both domestic and international law,” said Katharina Obser, a senior policy adviser at the Women’s Refugee Commission, an NGO that advocates for women, children, and youth displaced by conflict and crisis.

      As a result, some people arrive, find out about the wait, and leave. “We’re fairly certain that those are individuals who then end up crossing the border through other means,” Williams said.

      The DHS Office of the Inspector General came to a similar conclusion, finding that the contradiction between Trump administration rhetoric and policy “may have led asylum seekers at ports of entry to attempt illegal border crossings.”
      Border-wide

      The situation in Nogales, Sonora is far from isolated, according to Boyd of the AILA. “Recent turnbacks of vulnerable asylum seekers have been documented throughout the US southern border,” he said, including at many ports of entry in Texas and California. In those states, asylum seekers have reported being stopped as they approach the border and told they cannot enter because immigration officials don’t have the capacity to process their claims.

      “Turnbacks form part of a comprehensive set of practices and policies advanced under this administration that appears aimed at shutting out asylum seekers from the United States,” Boyd continued.

      Meanwhile, people like Dolores Alzuri – and most likely some of the thousands of Central Americans who are travelling north from Honduras in the hope of claiming asylum – are left with little choice but to wait. Moving somewhere else in Mexico or returning home is not an option, said Alzuri. “The violence is the same in every state,” she said. And crossing the desert, “that’s a big danger.”

      She and her family don’t have a back-up plan. “Let’s hope that I do get [asylum], because I really do need it,” she said. “You don’t live comfortably in your own country anymore. You live in fear that something will happen to you. You can’t walk around on the streets because you feel that you’re being followed.”

      https://www.irinnews.org/news-feature/2018/10/29/latin-american-asylum-seekers-hit-us-policy-wall
      #USA #Etats-Unis #fermeture_des_frontières #Mexique

      Commentaire Emmanuel Blanchar via la mailing-list Migreurop:

      Un article intéressant car il rappelle opportunément que la « caravane des migrants » en route vers les Etats-Unis est également composée de nombreuses personnes qui souhaiteraient pouvoir déposer des demandes d’asile. Or, si la frontières Mexique-USA est loin d’être encore mûrées, un mur administratif empêche déjà que les demandes d’asile puisse être déposées et traitées dans le respect des droits des requérant.e.s.

      #mur_administratif #asile

    • No es una caravana, es un dolor que camina

      La caravana de migrantes es sólo la primera manifestación pública y masiva de la crisis humanitaria en la que vive la mayoría de la población; negada por el gobierno, por la oligarquía, embajadas, organizaciones de la sociedad civil y por algunas agencias de cooperación que le hacen comparsa a la dictadura.

      Esta crisis humanitaria es provocada por el modelo económico neoliberal impuesto a sangre y fuego, que sólo pobreza y violencia ha llevado a las comunidades, que ante la ausencia de oportunidades y ante el acoso de los grupos criminales no tienen otra alternativa que la peligrosa e incierta ruta migratoria; prefieren morir en el camino que en sus barrios y colonias.

      El infierno en que se ha convertido Honduras tiene varios responsables. En primer el lugar el imperialismo, que a través de su embajada promueve la inestabilidad política en el país con el apoyo directo al dictador, que para granjearse ese apoyo les ha entregado el país, hasta el grado del despojo y de la ignominia, como puede observarse en los foros internacionales.

      Otro responsable es el dictador, que además de la incertidumbre que genera en lo económico, en lo político y en lo social, ha profundizado y llevado al extremo las políticas neoliberales, despojando de sus recursos a comunidades enteras, para dárselas a las transnacionales, principalmente norteamericanas y canadienses.

      La oligarquía corrupta, mediocre, salvaje, inepta y rapaz también es responsable de esta crisis humanitaria, quien se ha acostumbrado a vivir del presupuesto nacional a tal grado de convertir al Estado en su patrimonio, por medio de un ejército de ocupación, de diputados y presidentes serviles y títeres, que toman las decisiones no para el pueblo, sino que para sus insaciables intereses.

      Hay otro actor importante en esta crisis y es el Ejército Nacional, fiel sirviente de los intereses imperiales y de la oligarquía, que sólo sirve para consumir una gran tajada del presupuesto nacional y más que un ejército defensor y garante de la soberanía nacional es una fuerza de ocupación; listo para asesinar, torturar y matar aquellos que se oponen al dictador, al imperio y la oligarquía.

      Desgraciadamente esta caravana la conforman los miserables, los desheredados de la tierra, los parias: “los que crían querubes para el presidio y serafines para el burdel” como dijo en su poema, Los Parias, el poeta mexicano Salvador Díaz Mirón.

      Estos miserables y desheredados no huyen de la patria, la aman, la adoran y la llevan convertida en un dolor sobre sus hombros, huyen de los verdugos y carniceros que nos gobiernan y de los otros responsables de esta crisis humanitaria. Los que huyen aman a esta tierra más que los que nos quedamos.

      https://criterio.hn/2018/10/29/no-es-una-caravana-es-un-dolor-que-camina
      #douleur

    • WALKING, NOT FLOWING : THE MIGRANT CARAVAN AND THE GEOINFRASTRUCTURING OF UNEQUAL MOBILITY

      In 2015 our TV screens, newspapers and social media were full of stories about ‘flows’ of migrants ‘pouring’ into Europe, set alongside photos and videos of people packed into boats at sea or meandering in long lines across fields. This vocabulary, and the images that accompanied it, suggested that migration was a natural force: like a flow of water that cannot be stopped, governed only by the forces of gravity. Now, this same language is being used to describe the ‘migrant caravan’ of the thousands of Hondurans leaving the violence of their home country and attempting to journey to the US.

      This essay began life as an angry Twitter thread, hastily tapped out with my morning coffee. I argued that people were not flowing, but rather walking. In this Twitter thread, I tried to forge a connection between the how of the journey—noting both the material and geographical aspects impacting and structuring how people move—and the physical impacts of that journey on the bodies of those on the move. I called attention to the travelers’ tired, blistered feet in an attempt to weave a thread between the material (and political) geographies of the journey and the embodied experiences of those making it. The Twitter thread drew some attention and solicited an invitation to write a short intervention for the small Dutch critical-journalism platform De Nieuwe Reporterwhere it appeared in Dutch with the title: “Dit is waarom media niet moeten schrijven over ‘migrantenstromen’” (“This is why the media should not write about ‘migrant flows’”).

      Time has passed since I wrote the intervention. Since then, the caravan has journeyed to the US-Mexico border. US and Mexican authorities have responded with tear gas and closures, highlighting in clear terms the violence of the border and corresponding mobility governance. This violence is too often obscured by talk of flows: in the intervention, I worked hard to make visible what watery metaphors of ‘flow’ do to shape how we think about migrant mobilities and what is lost in their usage. I attempted to highlight the uneven politics of mobility that is shaped by and made visible through a consideration of what I want to call geoinfrastructuring, alongside the embodied effects of this uneven mobility. Here, in contrast to modernity’s quest for faster, more convenient, more efficient modes of travel to overcome the limits of the body as it encounters and moves through space, the migrant caravan’s mode(s) of travel—walking, stopping, starting, bus hopping, sitting, waiting, sleeping—bring into sharp relief the ways that for those excluded from privileged mobility regimes, the body is in intimate concert with the material world it encounters.

      The remainder of this essay will first reproduce the short intervention I wrote for De Nieuwe Reporter before thinking through more conceptually how this opinion piece relates to scholarly work on mobility and infrastructures.

      What we call things matters (while often invisibilizing how they matter). A Reuters report on the status of the migrant caravan in English from October 21st had the headline “Thousands in U.S.-bound migrant caravan pour into Mexican city”, while two days earlier a report by Reuters had talked about a “bedraggled” migrant “surge” attempting to “breach” the Mexican border. Meanwhile in other news outlets, the watery theme continued with a migrant “storm” in the UK’s Daily Mail, and a “wave” in USA Today. And lest we think this was a something restricted to reporting in the Global North, the Latin American press has not been immune, with Venezuela’s Telesur talking of a “second wave of migration.” Meanwhile in the Dutch language media, De Telegraafwrote of “Grote migrantenstromen trekken naar VS”, the headline handily highlighted in red in case the emergency nature of these “migrantenstromen” was not clear.

      A counterpoint was offered by oneworld.nl, who talked of the dehumanizing effects of such language use. Indeed, what we call things matters, because politicians also echo the language of the media creating a self-re-enforcing migration language. Unsurprisingly Trump has talked of flows in his condemnation of the Honduran migrant caravan, while Mark Rutte earlier this year talked about Europe not being ready for a new “migrantenstroom” (“migrant flow”). However, what we call things also matters as much for what it reveals as what it conceals. The widespread use of watery and other natural metaphors when talking about migration journeys hides both the realities of and the reasons for the people’s journeys. To talk of rivers, streams, floods, and flows masks the experiences of the thousands of people who are walking thousands of kilometers. They are walking along roads, up hills and across borders; they are tired and hungry, and their feet hurt. Many are travelling with children as people are leaving lives of poverty and deadly gang violence and looking for a safe future in the United States. Just as the British-Somali refugee poet Warshan Shire urges us to consider that “No one would put their children in a boat unless the water is safer than the land”, in the case of the Honduran migrant caravan it’s very unlikely that anyone would walk thousands of kilometers unless the road was safer than their homes.

      One of those travelling is Orellana, an unemployed domestic worker travelling with her two five-year-old grandsons. She declared she had no choice after the boys’ father was murdered and she “[Could not] feed them anymore”, and she is too old to get a job herself. Orellana has decided to try and get to Texas where her daughter, who migrated three years before, now lives.

      What the watery metaphors also hide is the agency of Hondurans like Orellana in attempting the journey and what the decision to travel in such a large group tells us about the realities of the journey itself. While the migrant caravan is walking to ostensible safety, the northbound journeys of Central American migrants through Mexico to the US are not safe. Many thousands attempt this journey every year, encountering detention and extortion by the police and drug cartels, physical violence, rape, and death. The policing of Mexico’s southern border, undertaken with the support of the US, does not only capture migrants in its net. Mexicans of indigenous appearance, suspected of being from Guatemala, Honduras or El Salvador because of crude processes of racial profiling, are routinely caught up in and detained in police patrols and at police checkpoints. In all this, women and teenagers are at particular risk. The risks of the journey are the reasons underpinning the choice of the Hondurans to travel in a caravan—the idea being that the greater the number of people, the lower the risk of capture and deportation, of physical harm from police, cartels and criminals along the route, and of being stopped by border controls. Moving in a caravan also removes the need to employ the services of smugglers who are often linked to cartels and are a source of the violence migrants face. In other words, people are reclaiming the right to move without paying large sums of money.

      Talk of “flows” also hides the way the journeys of migrants are shaped by the infrastructures of their travel. Roads direct migrants in particular directions and border controls interrupt their movement and divert them into using different paths. Unlike a river, they are not a force of nature that can make their way to their metaphorical sea by the quickest and most efficient route possible. The obstacles migrants encounter on their journey are not only natural obstacles like rivers, deserts, or mountains, but also human-made obstacles like police roadblocks, border control points and migrant prisons.

      And yet in the face of all this, they still walk. Faced with the difficulties of the journey and the promise of repatriation, some have already returned to Honduras. But many in the caravan have now crossed two national borders, with Guatemala and Mexico. Their numbers are growing as many people see the strength in numbers and the difficulty, both practically and politically, of preventing passage. Many others still are left sleeping on bridges, hungry and thirsty with little access to sanitation or shelter as they wait to enter Mexico. And yet they walk, they wait, and more join because “It’s even worse in Honduras.”

      In my work on humanitarian borderwork I have begun to argue for a deeper focus on the ways infrastructures and geographies intimately shape not only the risks faced by those excluded from safe and legal travel but also how the excluded move (Pallister-Wilkins, 2018, 2019). This builds on William Walter’s earlier demand that studies of migration take the journey seriously:

      The vehicle, its road, its route—these particular materialities are not entirely missing from scholarship on migration politics. But… they rarely feature as a central focus in theorisation and investigation of migration worlds. This is surely a paradox. All migrations involve journeys and those journeys are more often than not mediated by complex transport infrastructures, authorities and norms of transportation. Granted, in many instances those journeys may be rather uneventful and not in the least bit life-changing or politically salient… Nevertheless, in many other instances, the journey is politically salient, perhaps even a life-or-death experience. (2015: 270)

      Alongside taking the journey seriously, Mimi Sheller’s important work has shone a light on systems of ‘motility’, differential mobility capability, and mobility justice (2018) and Vicki Squire has drawn our attention to the biophysical role of deserts and seas in governing mobility (2016). Therefore, a focus on the journey and differential mobility capabilities challenges the watery metaphor of ‘flow,’ compelling us instead to understand how infrastructures and geographies—roads, bridges, deserts, mountains, border controls, police patrols, walls and fences, time and speed — make possible and condition particular types of mobility with embodied effects.

      Infrastructures here, following Lauren Berlant (2016), are defined by use (and movement) coming to pattern social life. They are what organizes life. As such they are agents in the (re)production of social inequalities (Donovan, 2015) and uneven geographies (Chua et. al, 2018). Alongside the way infrastructures pattern social life, consideration of infrastructuring offers a dynamic way of understanding the how of unequal mobility beyond the crafting of policy, enabling a greater consideration of infrastructure as something dynamic and mutable in the context of use. Infrastructures are not all encountered or utilized equally. A road driven is not the same as a road walked. Moreover, in thinking about context and use, Deborah Cowen (2014) has drawn our attention to the ways infrastructure, such as complex systems of just-in-time logistics, not only works to overcome the limits of space and time, but also offers opportunities for disruption and resistance. The essays in the “Investigating Infrastructures” Forum on this site show the role of infrastructures in crafting and reinforcing uneven geographies.

      With this in mind, I also want to consider the role of physical geography as an active agent working along with border, policing, and transport infrastructures in conditioning the how of unequal mobility as well as the embodied risks migrants face. The exclusive and privileged nature of various (safer) transport infrastructures and the growth of differential mobility regimes results in physical geographies and their attendant risks coming to matter to what Karen Barad would call matter (2003), in this instance to human life and well-being. In these instances, physical geographies have been politically made to matter through various policies underpinning mobility access and they come to matter at the level of the individual migrant bodies that encounter them.

      Infrastructural projects—roads, railways, and shipping routes—are all attempts to overcome the limits of physical geography. Planes and their attendant infrastructures of airports, airlines, runways and air traffic control make the traversal of great distance and the geographies of seas, mountains, and deserts possible and less risky. By making air travel exclusive, not through cost alone but through border regimes that deny access to those without the correct documentation, physical geography comes to matter more. Those seeking life through movement are increasingly prevented from accessing such transport. Thus, at the level of individual bodies and the journeys they make, the physical geography of the route comes to play a greater constitutive role. As Mimi Sheller makes clear, “There is a relation between personal bodily vulnerabilities, the struggle for shelter, the splintering of infrastructural systems, and the management of citizenship regimes and borders” (2018: xiv).

      Infrastructural projects such as roads, railways, and runways suggest attempts to overcome the limits of physical geography and yet are also intimately shaped by them. Mountain roads, for example, contain hairpin bends necessitated by the gradient of the slopes they cross. Bridges span rivers where such engineering can practically and safely take place. Meanwhile, a lack of roads or bridges impedes mobility, encouraging migrants to use boats, to swim, or like the Rohingya’s journeys from Rakhine into Bangladesh, to use the small narrow dykes that have shaped the environment of the wetlands of the Naf River delta.

      As John Law noted in his study of the possibilities that the Portuguese ship created for long distance control and an apparent human-technological triumph over space, the physical geographies of the ocean—“the winds and currents”—are an ever-present actor working in concert with infrastructure networks (1986). According to Law, it is not possible to think about these infrastructural networks and the social, political, and economic forces they represent and bring into being without a consideration of what he calls the natural, or what I am calling physical geography. The nature of concern to Law is very different from the natural world evoked by discussion of migrant flows and the wide variety of attendant watery metaphors. In these discussions, flow is a description. For Law, flow would have and perform a relational role. This relational ontology becomes even more politically pressing when the natural has embodied effects on the lives of migrants bound up in such a relational system. Put simply, the physical geography alongside infrastructures affects how people move and the risks they encounter on their journeys.

      Therefore, geoinfrastructuring, I argue, is important in considering how people exercise mobility. Geoinfrastructuring both conditions the journey of the migrant caravan and creates particular embodied effects, such as sore feet, blisters, joint pain, sprained muscles, and dehydration. Moments of enforced waiting on the journey, such as at border crossing points, generate their own embodied risks due to poor sanitation, lack of access to clean drinking water, and exposure to extreme weather, which in turn creates the need for as well as the time and space for limited humanitarian relief (see Pallister-Wilkins, 2018). However, as the migrant caravan attests, geoinfrastructure also creates the possibility for a (conditioned) resistance to exclusionary political-material mobility regimes. Infrastructural spaces and systems—roads, transit areas, buses and pick-up trucks—are being claimed and used by Honduran migrants in their journeys to the United States. In Europe and in the context of my own research, one of the key architects of Médecins Sans Frontiéres’ Search and Rescue operations has impressed upon me the important interrelation of the sea, infrastructures of surveillance and visibility, and the boat in making possible humanitarian efforts not only at saving lives but in addition the “activist” element of such search and rescue. Here, the dynamics of the sea, in concert with European border surveillance systems such as EUROSUR and the boat, make possible certain political interventions and disruptions that, it is argued, are not possible in other environments such as the Sahara and speak to Law’s idea of a relational ontology.[1]

      Away from the migrant caravan and my own research on search and rescue in the Mediterranean, I have become interested in exploring the relationship between physical, infrastructural and border geographies in how migrants choose to cross the Alps from Italy into France. These crossings occur at only a few points along the border, at crossing points that are manageable to migrants with differential mobility capabilities. Importantly, they are less risky than other crossing points due to lower altitude, better transport connections and a reduced police presence, such as at the Col de l’Échelle between the Italian town of Bardonecchia and the French city of Briançon. People do not cross through these places for lack of other routes. The town of Bardonecchia, for example, is located at the Italian entrance of both the Fréjus tunnel linking France and Italy, carrying motor vehicles under the Alps, and the older Mont Cenis tunnel linking France and Italy by rail. The entry point to the Fréjus and the trains using the Mont Cenis are heavily policed. The policing of the Fréjus tunnel is further made easier by traffic having to stop and pass through toll booths. And yet, the presence of the railway and its attendant station in Bardonecchia means that it is relatively accessible for migrants travelling from the rest of Italy. Its proximity to the French border, only 7km and a relatively gentle walk away, means that this particular border region has become a particularly popular passage point for migrants wanting to leave Italy for France.

      I have come to know this region well through its additional and complimentary infrastructures of tourism. The cross-border region is a popular holiday destination for people like me who are drawn there by the geoinfrastructure that makes for excellent cycling terrain. This tourism infrastructure for both summer and winter Alpine sports and outdoor activities means that the area is comparatively heavily populated for the Hautes-Alpes. This has resulted in services capable and willing to assist migrants with their journeys, from dedicated and well-equipped teams of mountain rescuers, to a large hospital specializing in mountain injuries, and solidarity activists offering food and shelter. In this region of the Hautes-Alpes, geoinfrastructuring, like with the migrant caravan, shapes not only how and why migrants make their journeys in particular ways: it also facilitates the exercising of political resistance to exclusionary border regimes by both migrants themselves and those who stand in solidarity with them.

      With this short essay I have attempted to challenge the language of flows and in so doing drawn attention to the constitutive role of infrastructures and their embodied effects in how migrants, excluded from safe and legal forms of transportation, exercise mobility. I have argued that as political geographers we should also consider the role of physical geography in making a difference in these journeys that occur in concert with roads, rivers, mountains, deserts, tunnels, bridges and vehicles. These physical geographies, as Vicki Squire argues, have biophysical effects. This is not to normalize the very real bodily dangers faced by migrants in their journeys by seeking to lay blame at the foot of the mountain, so to speak. Instead, it is to suggest that these physical geographies come to matter and have very real effects because of the political role ascribed to them by human decision-making concerned with (re)producing unequal mobility. It is to make the case for what I have termed here geoinfrastructuring—the assemblage of physical, material and political geographies—that shape how migrants move and the risks they face.

      http://societyandspace.org/2019/02/21/walking-not-flowing-the-migrant-caravan-and-the-geoinfrastructuring

    • Quand les caravanes passent…

      Depuis l’intégration du Mexique à l’Espace de libre-échange nord- américain, la question migratoire est devenue centrale dans ses relations avec les États-Unis, dans une perspective de plus en plus sécuritaire. Sa frontière méridionale constitue le point de convergence des migrations des pays du sud vers les pays nord-américains. Les caravanes de migrants, qui traversent son territoire depuis la fin 2018, traduisent une façon de rompre avec la clandestinité autant qu’une protection contre les périls de la traversée ; elles sont aussi l’expression d’une geste politique.

      Le Mexique occupe dans la stratégie de sécurisation des frontières américaines un rôle pivot, à la fois un État tampon et un relais du processus d’externalisation du contrôle des frontières dans l’espace méso-américain. Si l’attention médiatique tend à se focaliser sur les 3 000 kilomètres de frontières qu’il partage avec son voisin du nord, sa frontière sud catalyse les enjeux géopolitiques du contrôle des flux dans la région.

      Depuis son intégration à l’espace de libre-échange nord-américain au cours des années 1990, le Mexique a vu s’imposer la question migratoire dans ses relations diplomatiques avec les États-Unis. L’objectif d’une régulation du passage des frontières par le blocage des flux illicites, de biens ou de personnes, est devenu un élément central de la coopération bilatérale, a fortiori après le 11 septembre 2001. La frontière sud, longue de près de 1 000 kilomètres, circonscrit l’espace de libre circulation formé en 2006 par le Nicaragua, le Honduras, le Salvador et le Guatemala. Elle constitue le point de convergence des migrations en direction des pays nord-américains.
      Faire frontière

      Dans les années 2000, les autorités mexicaines ont donc élaboré une stratégie de surveillance fondée sur la mise en place de cordons sécuritaires [1], depuis l’isthme de Tehuantepec jusqu’à la frontière sud, bordée par une zone forestière difficilement contrôlable. Responsable de l’examen du droit au séjour, l’Institut national de migration (INM) est devenu en 2005 une « agence de sécurité nationale » : la question migratoire est depuis lors envisagée dans cette optique sécuritaire. Des « centres de gestion globale du transit frontalier » [centro de atención integral al tránsito fronterizo] ont été construits à une cinquantaine de kilomètres de la frontière sud. Chargées de filtrer les marchandises comme les individus, ces mégastructures regroupent des agents de l’armée, de la marine, de la police fédérale, de la migration et du bureau fédéral du Procureur général. En 2014, la surveillance des déplacements a été confortée par l’adoption du « Programme Frontière sud », à l’issue d’une rencontre entre le président Peña Nieto et son homologue américain, mécontent de l’inaction du Mexique face à l’afflux de mineurs à leur frontière commune. Derrière le vernis humanitaire de la protection des personnes, la détention et l’expulsion sont érigées en objectifs politiques. Fin 2016, les placements en rétention avaient augmenté de 85 %, les expulsions doublé. Proche de la frontière guatémaltèque, le centre de rétention de Tapachula, décrit comme le plus moderne et le plus grand d’Amérique centrale [2], concentre près de la moitié des expulsions organisées par le Mexique. Avec ceux des États de Tabasco et de Veracruz, ce sont plus de 70 % des renvois qui sont mis en œuvre depuis cette région. De multiples rapports associatifs font état de l’augmentation des drames humains liés à ces dispositifs qui aboutissent, de fait, à une clandestinisation de la migration et rendent les routes migratoires plus dangereuses.

      La migration a également été incorporée aux multiples programmes américains de coopération visant à lutter contre les trafics illicites, la criminalité transfrontalière et le terrorisme. Ces programmes n’ont eu d’autre effet que de faire des personnes en route vers le nord une nouvelle manne financière pour les organisations criminelles qui contrôlent ces espaces de circulation transnationale. La traversée de la frontière américaine guidée par un passeur coûterait 3 500 dollars, les prix variant en fonction de la « méthode ». Le passage par la « grande porte », à l’un des points officiels d’entrée sur le territoire américain, s’achèterait 18 000 dollars. Mais les cartels recrutent aussi des migrant·es pour convoyer plusieurs dizaines de kilos de drogue sur le territoire américain, des « mules » payées 2 000 dollars si elles y parviennent. L’extorsion, la prise d’otages et le travail forcé des migrant·es en transit vers les États-Unis figurent parmi les pratiques des cartels, avec parfois la complicité des agents de l’État. En 2011, des personnes en instance d’expulsion ont ainsi été vendues par des fonctionnaires de l’INM au cartel des Zetas contre 400 dollars par personne.

      Se donnant entre autres objectifs de « construire la frontière du xxiesiècle », l’Initiative Mérida a investi plus de 2,8 milliards de dollars depuis 2007 dans le renforcement d’infrastructures, la technologie du contrôle – dont l’échange avec la partie nord-américaine des données biométriques des personnes placées en rétention – et l’organisation d’opérations policières à la frontière avec le Guatemala. Ce programme finance aussi l’expulsion de ressortissants centraméricains ou extracontinentaux par le Mexique (20 millions de dollars en 2018).

      Dans une certaine mesure, ces dispositifs font système, au point que certains chercheurs [3] parlent du corridor migratoire mexicain comme d’une « frontière verticale ».
      Des caravanes pas comme les autres

      Du premier groupe constitué d’une centaine de personnes parties du Honduras en octobre 2018 aux divers collectifs formés en cours de route vers la frontière nord-américaine par des milliers d’individus venant d’Amérique centrale, de la Caraïbe et, dans une moindre mesure, des continents africain et asiatique, ce qu’il est désormais convenu d’appeler des « caravanes de migrants » constitue un phénomène inédit.

      Dans l’histoire centraméricaine, la notion renvoie à une pluralité de mobilisations, telle celle des mères de migrant·es disparu·es au cours de la traversée du Mexique, qui chaque année parcourent cette route à la recherche de leurs fils ou filles. Le Viacrucis migrante, « chemin de croix du migrant », réunit annuellement des sans-papiers centraméricain·es et des organisations de droits de l’Homme afin de réclamer la poursuite des auteur·es de violations des droits des migrant·es en transit au Mexique, séquestrations, racket, assassinats, viols, féminicides, exploitation ou tous autres abus.

      La première caravane de migrants du Honduras et celles qui lui ont succédé s’inscrivent dans une autre démarche. Elles traduisent une façon de rompre avec la clandestinité imposée par les politiques autant qu’une forme de protection contre les périls de la traversée. Le nombre des marcheurs a créé un nouveau rapport de force dans la remise en cause des frontières. Entre octobre 2018 et février 2019, plus de 30 000 personnes réunies en caravanes ont été enregistrées à la frontière sud du Mexique mais, chaque jour, elles sont des milliers à entrer clandestinement. Entre janvier et mars 2019, les États-Unis ont recensé plus de 234 000 entrées sur leur territoire, le plus souvent hors des points d’entrée officiels.

      Ces caravanes ont aussi révélé un phénomène jusqu’alors peu visible : l’exode centraméricain. Depuis les années 2000, près de 400 000 personnes par an, originaires du Honduras, du Salvador, du Guatemala, migrent aux États- Unis. Fuyant des États corrompus et autoritaires, une violence endé- mique et multiforme, dont celle des maras (gangs) et des cartels, ainsi que les effets délétères du modèle extractiviste néolibéral, elles quittent des pays qui, selon elles, n’ont rien à leur offrir.

      Ces migrations ne doivent pas être appréhendées de façon monolithique : les caravanes constituent une juxtaposition de situations diverses ; les groupes se font et se transforment au cours de la route, au gré des attentes de chacun. Certains ont préféré régulariser leur situation dès l’entrée sur le territoire mexicain quand d’autres ont choisi de pousser jusqu’à la frontière nord, d’où ils ont engagé des démarches auprès des autorités mexicaines et américaines.
      Du Nord au Sud, la fabrique d’une « crise migratoire »

      En réaction à ces différentes mobilités, le Mexique et les États-Unis ont déployé leurs armées, le premier oscillant entre un accueil humanitaire ad hoc, des pratiques de contention et l’expulsion, ou la facilitation des traversées en direction des États-Unis. Les mesures adoptées tant par les États-Unis que par le Mexique ont participé à l’engorgement des frontières, du sud au nord, créant ainsi la situation de « crise migratoire » qu’ils prétendaient prévenir.

      Sollicité par le gouvernement mexicain avant même l’arrivée de la première caravane sur le territoire des États-Unis, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a obtenu des fonds de ces derniers pour faciliter l’accès à la procédure d’asile mexicaine. Les États-Unis ont également mobilisé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour qu’elle mette en place des campagnes de sensibilisation sur les risques de la traversée, et d’encouragement au retour. Écartant d’emblée la revendication des marcheurs de pouvoir solliciter collectivement l’asile à la frontière américaine, les agents du HCR ont insisté sur la complexité des procédures et la faible probabilité d’obtenir l’asile aux États-Unis, confortant le discours porté par l’OIM. Les organisations mexi- caines de défense des droits des étrangers ne se sont pas saisies du droit comme d’une arme politique de soutien à l’appel des marcheurs à une libre circulation au Mexique et au refuge pour tous aux États-Unis. L’ensemble des discours en direction des caravanes ont convergé en faveur de la promotion de l’installation au Mexique. « À chaque fois, on nous parle de la détention, de l’expulsion… Mais nous, on est là et on va continuer d’avancer ! » a observé l’un des marcheurs.

      Depuis plusieurs années, les obstacles à la traversée clandestine du Mexique ont contribué à l’accroissement des demandes d’asile qui sont, avec la carte de visiteur pour raison humanitaire délivrée par l’INM, l’unique option de régularisation. Entre 2013 et 2018, le nombre de requêtes a augmenté de 2 332 %, passant de 1 269 à 29 600. Cette tendance se poursuit. Au premier semestre 2019, la Commission mexicaine d’aide aux réfugiés (Comar) – équivalent de l’Ofpra français – enregistrait une hausse de 182 % par rapport à la même période en 2018, sans que n’augmentent ses moyens. Elle ne disposait en 2017 que de 28 officiers de protection chargés d’instruire les dossiers. L’année suivante, le HCR a soutenu le recrutement de 29 autres officiers tandis que le gouvernement votait une diminution du budget alloué à la Comar. En février 2018, la Commission nationale des droits de l’Homme révélait que des demandes d’asile déposées en 2016 n’avaient toujours pas été examinées, de même que près de 60 % des requêtes formées en 2017. Aux 33 650 dossiers en attente de traitement, se sont ajoutées plus de 12 700 demandes depuis le début 2019.

      Pour éviter d’être expulsées, les personnes n’ont d’autre choix que de « faire avec » ce système en pleine déliquescence. En décembre 2018, il fallait compter jusqu’à six semaines avant de pouvoir déposer une requête à la Comar de Tapachula, et six mois à l’issue de l’audition pour obtenir une réponse. En attendant, les postulant·es doivent, chaque semaine, attester du maintien de leur demande et, pour survivre, s’en remettre à l’assistance humanitaire offerte dans les lieux d’hébergement tenus par des ecclésiastiques. Conséquence de cette précarisation croissante, le taux d’abandon des demandes d’asile déposées à la Comar dans l’État du Chiapas atteignait 43% en 2017. Nombreux sont ceux et celles qui sollicitent l’asile et le visa humanitaire dans le même temps et, une fois le second obtenu, partent chercher un travail au nord du pays. Afin de réduire l’abandon des demandes d’asile, le HCR verse un pécule durant quatre mois aux personnes jugées « vulnérables », une appréciation subordonnée à son budget. En plus des pointages hebdomadaires auprès des administrations, les bénéficiaires doivent chaque mois attester de leur présence au bureau du HCR pour recevoir ce pécule. Dans cette configuration, la distinction entre les logiques sécuritaire et humanitaire se brouille. Parmi les personnes rencontrées à Tapachula, nombreuses sont celles qui ont souligné l’artifice d’une politique d’assistance qui n’en porte que le nom, à l’exemple de Guillermo, originaire du Salvador : « Pour demander des papiers aujourd’hui, il faut passer d’abord par la mafia des organisations. Tout le monde te parle, chacun te propose son petit discours. Cela me fait penser aux prestidigitateurs au cirque, c’est une illusion.[...] Le HCR dit que la procédure d’asile est longue et qu’on peut en profiter pour faire des formations pour apprendre un nouveau métier [...]. Mais déjà, la plupart ici n’a pas l’argent pour ça et se bat pour vivre et trouver un logement ! Ensuite moi, je dois aller signer chaque mardi à la Comar et chaque vendredi à l’INM, le HCR me propose deux jours de cours de langue par semaine pour apprendre l’anglais, mais ça veut dire quoi ? Cela veut dire qu’on peut juste aller travailler un jour par semaine ?! [...] Ils te font miroiter des choses, ils t’illusionnent ! [...] Le HCR te dit : "Tu ne peux pas sortir du Chiapas." La Comar te dit : "Tu ne peux pas sortir de Tapachula." L’INM te dit : "Si on te chope, on t’expulse." »

      La formation d’un espace de contention au bord de l’implosion au sud du Mexique fait écho à la situation de blocage à la frontière nord du pays, renforcée en novembre 2018 par le plan « Reste au Mexique », mal renommé depuis « Protocole de protection de la migration ». Les États-Unis, qui obligeaient déjà les demandeurs d’asile à s’enregistrer et attendre à la frontière, ont unilatéralement décidé de contraindre les non-Mexicains à retourner au Mexique durant le traitement de leur demande d’asile, à moins qu’ils ne démontrent les risques qu’ils y encourraient.
      Frontières et corruption : une rébellion globale

      Ces derniers mois, les entraves et dénis des droits ont engendré de nouvelles formes de mobilisation des migrant·es originaires de la Caraïbe, d’Afrique et d’Asie, jusqu’alors peu visibles. Les personnes en quête de régularisation se heurtent à la corruption qui gangrène les arcanes de l’État : toute démarche, du franchissement de la frontière en passant par la possibilité d’entrer dans les locaux de l’INM jusqu’à l’obtention d’un formulaire, est sujette à extorsion. La délivrance de l’oficio de salida, permettant à certain·es [4] de traverser le pays en direction des États-Unis, est devenue l’objet d’un racket en 2018. Les agents de l’INM disposent d’intermédiaires chargés de récolter l’argent auprès des migrant·es pour la délivrance de ce sauf-conduit, qui donne une vingtaine de jours pour parvenir à la frontière nord. Les montants varient en fonction des nationalités : un Cubain devra payer 400 dollars, un Pakistanais 200 quand un jeune Congolais parviendra à négocier 70 dollars, 100 étant demandés aux autres Africains. Pour tenter de contourner ce système, des personnes sont restées des journées entières devant l’entrée du centre de rétention, dans l’espoir d’y accéder : le plus souvent, seules les familles finissaient par entrer. En mars 2019, des Cubains, exaspérés d’attendre depuis plusieurs mois, ont tenté d’entrer en force à la délégation de l’INM. Rejoints par des personnes originaires de Haïti, d’Amérique centrale, d’Afrique et d’Asie, ils ont été plus de 2 000 à faire le siège des locaux de l’INM, avant de décider, après plusieurs semaines d’attente vaine, de former la caravane centraméricaine et de la Caraïbe vers la frontière nord.

      Aujourd’hui, l’élan de solidarité qui avait accueilli la première caravane de Honduriens est retombé. Celles et ceux qui continuent leur route en direction du Mexique et des États-Unis ne bénéficient ni de la même couverture médiatique ni du même traitement politique. Les promesses gouvernementales d’accueil sont restées lettre morte. En janvier 2019, l’INM annonçait avoir délivré 11 823 cartes de visiteurs pour raisons humanitaires au cours du mois. En mars, on n’en comptait plus que 1 024. Outre une recrudescence des expulsions, un nouveau « plan de contention » prévoit le renforcement de la présence policière dans l’isthme de Tehuantepec. Cette stratégie se déploie aussi par-delà le territoire puisque les demandes de visa humanitaire devraient désormais se faire depuis le Honduras, le Salvador et le Guatemala.

      Si certains voient dans les caravanes un nouveau paradigme migratoire, une chose est sûre : la contestation des frontières et la défiance envers les États portées par ces mouvements sont l’expression d’une geste politique longtemps déniée à une migration jusqu’alors confinée au silence.

      https://www.gisti.org/spip.php?article6226

    • Primer vuelo “exprés” con 129 hondureños retornados de México

      Tras meses de espera en la frontera norte de México, los hondureños solicitantes de asilo en Estados Unidos comienzan a desesperarse y están pidiendo retornar de forma voluntaria al país, tal y como lo hicieron 129 compatriotas que llegaron hoy por vía aérea a #San_Pedro_Sula.

      El vuelo, organizado por la embajada de Honduras en México y financiado por la Organización Internacional para las Migraciones (#OIM), salió de la ciudad de #Matamoros (Tamaulipas), donde los hondureños llevaban varios meses de espera.

      El embajador de Honduras en México, Alden Rivera Montes, informó que los retornados venían en 55 grupos familiares, constituidos por 32 hombres, 30 mujeres y 65 menores acompañados de sus padres; además, retornaron dos adultos solos.

      Rivera Montes detalló que el nuevo Consulado Móvil de Honduras en Matamoros expidió los salvoconductos para que los compatriotas pudieran salir de México mediante la modalidad de Retorno Voluntario Asistido (AVR) a través de la OIM.

      Aseguró que debido a los altos índices de violencia de esa ciudad mexicana se están haciendo las gestiones para que los hondureños que son devueltos por las autoridades estadounidenses a México, sean trasladados a puntos fronterizos menos vulnerables.

      De la misma manera las autoridades de la embajada de Honduras en México anunciaron que los procesos de atención a los migrantes en situación de espera que deseen regresar voluntariamente a Honduras seguirán abiertos durante los próximos meses y que pronto se habilitará esta misma opción de retorno voluntario desde Nuevo Laredo, Ciudad Juárez y Tijuana.

      ATENCIÓN DIGNA

      El vuelo llegó al aeropuerto sampedrano a las 3:00 de la tarde y posteriormente los compatriotas fueron trasladados Centro de Atención para la Niñez y Familias Migrantes Belén, ubicado en San Pedro Sula.

      En Belén los compatriotas fueron recibidos con un plato de sopa caliente; posteriormente hicieron el Control Biométrico con personal del Instituto Nacional de Migración (INM) y llenaron una ficha socioeconómica para optar a los diferentes programas de reinserción social y de oportunidades que ofrece el gobierno.

      Los menores retornados también reciben atención médica y psicológica; posteriormente, si son menores no acompañados, un grupo de especialistas de la Dirección de Niñez, Adolescencia y Familia (Dinaf) les brinda seguimiento para garantizar que se cumplan sus derechos.

      Asimismo, con el apoyo de la Cruz Roja Hondureña se les brinda una llamada para que puedan comunicarse con sus familiares acá en Honduras, se les proporciona un ticket para que puedan trasladarse a sus lugares de origen y si lo requieren se les brinda un albergue temporal.

      https://www.latribuna.hn/2019/10/09/primer-vuelo-expres-con-129-hondurenos-retornados-de-mexico
      #renvois #expulsions #réfugiés_honduriens #IOM #retour_volontaire

    • Honduran Migrants Return from Mexico with IOM support

      The International Organization for Migration (IOM) organized a charter flight for 126 migrants who expressed their decision to return voluntarily to their country of origin. Fifty-three family groups comprising 33 men, 29 women and 64 children flew on Wednesday (09/10) from the city of Matamoros (Tamaulipas, Mexico) to San Pedro Sula (Honduras).

      IOM deployed all efforts and collaborated closely with the Honduran Embassy in Mexico and with the National Migration Institute of Mexico to arrange for this first charter flight in its Assisted Voluntary Return (AVR) programme.

      In the days preceding departure, with the support of its Shelter Support programme and local partners, IOM provided migrants with accommodation and food. According to its internal protocols, IOM ensured that all migrants were made aware of all processes so that all decisions could be taken based on complete information. Further, IOM verifies that persons who express a desire to return do not face any immediate risks upon arrival.

      “I made the decision to return to my country because of the situation I faced with my son; because promises made to us by the ‘coyotes’ are not fulfilled, and we risk our lives along the way,” said a young mother on board the flight. “When we finally crossed the border into the USA, they took us back to Matamoros in Mexico, where I spent eight days in a shelter. There, we saw IOM and we learned about different options. But I want to see my other daughter now, so I decided to return home.”

      “Something I want to say is that if I ever migrate again, I will look for information before leaving, because many people simply give money which we do not really have to ‘coyotes’ or guides, who takes advantage of us,” said another Honduran migrant who decided to return due to the difficult conditions in the Mexican border city. “After considering our options, we found the shelter supported by IOM who helped us out by giving us food and a place to stay, and the possibility of return.”

      “IOM has been providing support to shelters to increase their capacity along with the option of assisted voluntary returns by bus and commercial flights over the last months,” explained Christopher Gascon, IOM Chief of Mission in Mexico. “This is the first return by charter flight, which offers a better service to migrants who want to return home. We hope to provide many more charter flights in the weeks to come.”

      The IOM Assisted Voluntary Return (AVR) programme offers an alternative for an orderly, safe and dignified voluntary return for migrants. IOM offers humanitarian assistance to those who cannot or do not wish to remain in Mexico. Voluntariness is a key principle of IOM #AVR programmes worldwide.


      https://www.iom.int/news/honduran-migrants-return-mexico-iom-support

  • « Soulèvements » : les raisins de la colère Nicolas Mavrikakis - 15 Septembre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/536707/soulevements-les-raisins-de-la-colere

    À la Galerie de l’UQAM jusqu’au 24 novembre et à la Cinémathèque québécoise jusqu’au 4 novembre

    Cela tournera-t-il bien ? On voudrait le croire. Mais cela risque en fait de bien mal tourner. Les soulèvements révolutionnaires — ainsi que le tourbillon social et esthétique qu’ils incarnent — sont souvent fauchés, interrompus dans leur élan.

    Même si la brèche ouverte par ces moments d’#insurrection se referme rapidement, ils ont néanmoins une puissance quasi indéfinissable et ô combien enlevante, inspirante, exaltante… C’est de cela que parle l’exposition Soulèvements présentée ces jours-ci à la Galerie de l’UQAM.
    Ceux qui ont participé au printemps des carrés rouges en 2012 ont entraperçu, à l’échelle de la société québécoise plutôt pacifique et posée, de quoi il peut en retourner. Pourtant, le pouvoir et bien des médias ont tendance à construire une #image extrêmement négative de ces moments de soulèvement et de ras-le-bol, où explose le sentiment justifié d’injustice.


    Suzy Lake, « Pre-Resolution : Using the Ordinances at Hand #11 », 1983. Collection Shanita Kachan et Gerald Sheff.

    Ce n’est pas le cas du théoricien Georges Didi-Huberman, commissaire de cette expo. Après avoir travaillé sur les représentations des lamentations, sur l’image du #peuple en larmes, concept qu’il a interrogé dans sa série de livres intitulée L’oeil de l’histoire ainsi que dans une exposition, voici qu’il a l’élan de réfléchir aux soulèvements. Comme il l’expliquait lors du colloque qui lui fut consacré le 7 septembre à l’UQAM, nous vivons « de sombres temps », d’autant plus sombres que la gauche ne semble pas se remettre d’un abattement profond. Les titres des livres de bien des penseurs et auteurs sont depuis longtemps dépressifs : Mélancolie de la gauche d’Enzo Traverso, Dépossession de Judith Butler et Athena Athanasiou, Confiscation de Marie José Mondzain… Sans oublier le roman Soumission de Houellebecq.

    Émotions devant la constellation précaire des soulèvements
    Didi-Huberman montre, à l’opposé, comment, dans le soulèvement, résident une #force et une #intelligence indestructibles qui survivent à son affaissement. Une force qui — pour suivre la pensée de Freud — est le signe que le désir est indestructible. Didi-Huberman se refuse d’ailleurs à définir ce concept de soulèvement ou à réduire les soulèvements à une iconographie particulière. Il fait bien. Il trouve que la pensée doit fonctionner par constellation d’images. Cette expo se dévoile donc comme des éclats, des fragments de soulèvement à travers lesquels le visiteur devra se promener afin de ressentir une histoire des #opprimés qui n’est absolument pas défaitiste.

    Des sections permettent au visiteur de bâtir des pistes de lecture :
    I. Par éléments (déchaînés) ;
    II. Par gestes (intenses) ;
    III. Par mots (exclamés) ;
    IV. Par conflits (embrasés) ;
    V. Par #désirs (indestructibles).
    Le visiteur pourra y voir comment ces moments de révolution se jouent autour de motifs, d’actions. Il y verra aussi bien des femmes courageuses, effectuant entre autres des marches contestataires — pensons à ces images montrant les « Mères de la place de Mai » défilant à Buenos Aires chaque semaine entre 1977 et 2006 afin de savoir ce qu’il en était de leurs enfants, tués par la dictature militaire.

    On y voit aussi comment dans ces soulèvements prolifèrent des documents — #affiches, #tracts, #dessins, #gravures — qui défient le pouvoir qui veut faire taire le peuple et souhaite effacer les traces de ces révoltes… Et comment les soulèvements puisent dans la mémoire à travers des images ou des représentations anciennes. C’est entre autres le cas avec l’adaptation d’Antigone par #Brecht.
    Ce n’est donc pas une expo didactique ou doctrinaire. Ce n’est pas non plus un petit guide pratique pour révolutionnaires. C’est une expo emballante, intelligente pour qui voudra s’y plonger et croire en l’humanité. Une expo qui demande de faire des liens entre les images et les époques, entre des contextes sociopolitiques très différents, entre des événements majeurs et mineurs, sans pour autant prétendre à une universalité théorique.


    Photo : Alain Chagnon « C’est à la femme de décider [Manifestation d’appui au Docteur Morgentaler] », 1974

    Cette expo est une célébration de la révolte dans son caractère indéfinissable, mais aussi une célébration de l’art, de la création qui défie l’oubli par la production d’images. Une expo qui souligne aussi le travail du chercheur. On y saisira bien comment les documents historiques permettent de défier ce silence dont nous parlions, ce silence que les puissants imposent aux petites voix de ce monde. Il faut aussi et surtout voir cette exposition tout simplement parce qu’on y trouve des oeuvres bouleversantes.

    C’est le cas de cette vidéo intitulée Idomeni, 14 mars 2016 de Maria Kourkouta, qui dévoile la marche des migrants à la frontière gréco-macédonienne, ou de ces quatre photos prises par des prisonniers dans le camp de Birkenau… L’image a bien mauvaise presse de nos jours. On lui confère tous les défauts. Cet événement lui réattribue une mission plus noble, qu’elle n’a en fait jamais perdue.

    Il a été reproché à cette exposition d’esthétiser la révolte. Ce n’est pas la première fois que l’on souhaite condamner Didi-Huberman. Son travail privilégierait l’image par rapport au réel. Par exemple, le cinéaste Claude Lanzmann lui reprocha sonlivre Image malgré tout (2003), qui appuierait une vision réductrice de la Shoah à travers ses images. C’est bien mal le comprendre. Didi-Huberman place l’#image au coeur de la pensée.

  • USA - Iran : Pour faire oublier les dessous de table de trump
    Trump : La couche de fange la plus épaisse Paul Jorion
    https://www.pauljorion.com/blog/2018/05/09/trump-la-couche-de-fange-la-plus-epaisse

    Quand on s’attribue généreusement l’image de celui qui asséchera le bourbier, qui drainera le marécage (« To Drain the Swamp »), le risque que l’on court, c’est que quelqu’un découvre que c’est dans votre propre jardin que la couche de fange est en réalité la plus épaisse.

    Le président #Trump a accepté de courir ce risque et il en récolte aujourd’hui les fruits amers.

    Mercredi de la semaine dernière, le 2 mai, Rudolph Giuliani, ancien maire de New York et candidat malheureux à l’investiture du Parti républicain aux élections présidentielles de 2008, qui venait de rejoindre l’équipe d’avocats de Trump, jetait un pavé dans la mare : « Non, les 130.000 $ de prix du silence versés à l’actrice porno #Stormy_Daniels ne constituaient pas une infraction au financement de la campagne présidentielle : ils avaient été remboursés par #Trump lui-même, par l’intermédiaire de son avocat Michael Cohen, grâce à des versements mensuels d’un montant de 35.000 dollars ».

    Or on apprend aujourd’hui dans un document versé au dossier par l’avocat de Daniels (de son vrai nom Stephanie Clifford), le très haut en couleurs Michael Avenatti (il a couru entre autres les 24 heures du Mans), que d’autres – et en particulier, la compagnie #AT&T – alimentaient par des versements du même ordre de grandeur le compte de Essential Consultants, la coquille créée par Cohen dans l’état du #Delaware, fameux pour son moins-disant juridique, moins de quinze jours avant le premier versement à Clifford.

    La justification des 200.000 $ versés par AT&T : « Obtenir des lumières (insights) quant au fonctionnement de la nouvelle administration », par le truchement de quelqu’un fort bien placé pour connaître ce type d’information : nul autre que l’avocat de Trump lui-même. Aucun rapport donc entre ce versement et l’approbation que la firme cherche à obtenir en ce moment dans sa tentative de prise de contrôle de #Time_Warner_Inc. d’un montant de 85 milliards de dollars, tentative bloquée depuis novembre de l’année dernière par le ministère de la Justice dans le cadre de l’application des lois anti-trust (une décision est attendue le 12 juin). Le principal souci pour les deux cocontractants est sans doute aujourd’hui que le vin au fond du pot ne noie la chandelle dont on espérait la lumière !

    Et AT&T n’était pas seule à verser, entre la fin de l’année dernière et le début de celle-ci, des fonds considérables à l’avocat de Trump. On compte aussi la firme coréenne #Korea_Aerospace_Industries qui s’efforce en ce moment, en concurrence avec l’Américain #Lockheed_Martin, d’obtenir un contrat juteux d’avions de chasse d’essai pour l’US Air Force. Il y avait aussi la firme pharmaceutique suisse #Novartis, qui n’a pas hésité à verser à Essential Consultants, en douze tranches, 1,2 millions de dollars, à l’époque où les paiements dits « de M. Trump » remboursaient son avocat de sa généreuse avance (dont il a affirmé lui, de manière un peu pitoyable, qu’elle était alimentée par une ligne de crédit dont son logement servait de collatéral) .

    Mais ce n’est pas tout : les généreux #donateurs de l’avocat de M. Trump, à l’époque où il s’efforçait de gérer la cupidité d’amantes – ou s’affirmant telles – importunes du Président, comptaient aussi le fonds Columbus Nova, essentiellement financé par l’#oligarque_russe #Viktor_Vekselberg et géré par son cousin #Andrew_Intrater, lequel a offert 250.000 $ comme contribution personnelle au financement de l’inauguration officielle de M. Trump.

    Or Vekselberg est déjà l’objet de sanctions imposées début avril par Robert Mueller dans le cadre de son enquête sur une éventuelle collusion entre la campagne de Trump et la Russie, comme l’interdiction pour lui de se rendre aux États-Unis ou d’y ouvrir un compte en banque. La raison pour laquelle Vekselberg était sanctionné était loin d’être claire à l’époque car il était question surtout d’interférences russes avec la campagne électorale par le biais de la diffusion de propagande populiste, suprématiste, etc. sur les réseaux sociaux.

    Et ceci signifie que ce que nous découvrons aujourd’hui du fait de la diligence d’Avenatti, l’avocat de Stormy Daniels, la commission Mueller le sait déjà depuis le 6 avril, jour où ces sanctions furent prises à l’égard de « sept oligarques russes et douze compagnies dont ils sont les propriétaires ou qu’ils contrôlent, dix-sept fonctionnaires de haut rang du gouvernement russe, ainsi qu’une firme d’État de commerce d’armement et une banque russe, sa filiale. »

    Et l’on comprend mieux du coup a posteriori l’affolement de Trump le 9 avril quand la totalité des dossiers de son avocat Michael Cohen furent saisis dans un raid du #FBI, conjointement chez lui, dans le bureau qu’il occupait dans une firme d’avocats qui rompit immédiatement ses relations avec lui, ainsi que dans la chambre qu’il occupait dans un hôtel durant la rénovation de son domicile.

    La conclusion à tirer, c’est que pour des versements comme des peccadilles du genre 130.000 $ pour faire taire des empêcheurs ou empêcheuses de danser en rond du type Stormy Daniels, les candidats se bousculaient en réalité au portillon, allant d’#oligarques russes à des compagnies américaines à la tête de conglomérats internationaux comme AT&T, et que les #pots-de-vin tombaient comme à #Gravelotte (4,4 millions de dollars versés à Essential Consultants selon le New York Times).

    Ce que les tribulations de tous ces généreux #corrupteurs et #corrompus suggèrent, c’est que tout pays se révèle peut-être une république bananière aussitôt que l’on s’intéresse à la partie immergée de l’iceberg, la différence entre les cas flagrants et les autres n’étant qu’au niveau de la gestion des apparences.

    Quoi qu’il en soit, l’assèchement du bourbier, le « Du balai », ce n’est donc pas Trump qui s’en occupe en réalité, c’est Robert Mueller, et le bourbier s’assèche de jour en jour de lui-même, sans que Mueller doive même dire quoi que ce soit. Et avec un peu de chance, Trump disparaîtra du paysage avant même que celui-ci ne dépose ses conclusions.

    On comprend mieux dans ce contexte l’empressement de Trump ces jours-ci à mettre en application les propositions les plus décervelées de son programme, du genre de sa dénonciation hier du traité avec l’#Iran : l’étau se resserre pour lui, et le temps presse toujours davantage. « J’aurai au moins honoré mes promesses de campagne ! », se dit-il sans doute. Et s’il se retrouve en prison, il aura au moins la satisfaction de ne pas avoir trahi sa base. Laquelle exultera, nul n’en doute, et le portera en triomphe, à sa sortie de Sing-Sing dans quelques dizaines d’années.

  • Iran. « Pas acceptable » que les États-Unis soient le « gendarme » de la planète
    https://www.crashdebug.fr/international/14867-iran-pas-acceptable-que-les-etats-unis-soient-le-gendarme-de-la-pla

    J’espère que ce petit épisode sur l’Iran permettra au commun des mortels d’entrevoir la dictature sans partage qu’exerce les États-unis sur la France et sur le monde… (vidéo ci-dessous)

    Il faut dire que quand on consacre 700 Milliards de dollars par an à son armé ont a quelques arguments...

    Selon Bruno Le Maire, il n’est « pas acceptable » que les États-Unis se placent en « gendarme économique de la planète » après la décision de Donald Trump de rétablir les sanctions visant l’Iran.

    Jugeant que le retrait américain de l’accord nucléaire est « une erreur » pour la sécurité internationale, mais aussi du point de vue économique, Bruno Le Maire a observé que cette décision aurait des « conséquences » pour les entreprises françaises, telles que Total, Sanofi, Renault ou encore Peugeot. « En deux ans, la France a (...)

    • Trump : La couche de fange la plus épaisse Paul Jorion
      https://www.pauljorion.com/blog/2018/05/09/trump-la-couche-de-fange-la-plus-epaisse

      Quand on s’attribue généreusement l’image de celui qui asséchera le bourbier, qui drainera le marécage (« To Drain the Swamp »), le risque que l’on court, c’est que quelqu’un découvre que c’est dans votre propre jardin que la couche de fange est en réalité la plus épaisse.

      Le président #Trump a accepté de courir ce risque et il en récolte aujourd’hui les fruits amers.

      Mercredi de la semaine dernière, le 2 mai, Rudolph Giuliani, ancien maire de New York et candidat malheureux à l’investiture du Parti républicain aux élections présidentielles de 2008, qui venait de rejoindre l’équipe d’avocats de Trump, jetait un pavé dans la mare : « Non, les 130.000 $ de prix du silence versés à l’actrice porno #Stormy_Daniels ne constituaient pas une infraction au financement de la campagne présidentielle : ils avaient été remboursés par #Trump lui-même, par l’intermédiaire de son avocat Michael Cohen, grâce à des versements mensuels d’un montant de 35.000 dollars ».

      Or on apprend aujourd’hui dans un document versé au dossier par l’avocat de Daniels (de son vrai nom Stephanie Clifford), le très haut en couleurs Michael Avenatti (il a couru entre autres les 24 heures du Mans), que d’autres – et en particulier, la compagnie #AT&T – alimentaient par des versements du même ordre de grandeur le compte de Essential Consultants, la coquille créée par Cohen dans l’état du #Delaware, fameux pour son moins-disant juridique, moins de quinze jours avant le premier versement à Clifford.

      La justification des 200.000 $ versés par AT&T : « Obtenir des lumières (insights) quant au fonctionnement de la nouvelle administration », par le truchement de quelqu’un fort bien placé pour connaître ce type d’information : nul autre que l’avocat de Trump lui-même. Aucun rapport donc entre ce versement et l’approbation que la firme cherche à obtenir en ce moment dans sa tentative de prise de contrôle de #Time_Warner_Inc. d’un montant de 85 milliards de dollars, tentative bloquée depuis novembre de l’année dernière par le ministère de la Justice dans le cadre de l’application des lois anti-trust (une décision est attendue le 12 juin). Le principal souci pour les deux cocontractants est sans doute aujourd’hui que le vin au fond du pot ne noie la chandelle dont on espérait la lumière !

      Et AT&T n’était pas seule à verser, entre la fin de l’année dernière et le début de celle-ci, des fonds considérables à l’avocat de Trump. On compte aussi la firme coréenne #Korea_Aerospace_Industries qui s’efforce en ce moment, en concurrence avec l’Américain #Lockheed_Martin, d’obtenir un contrat juteux d’avions de chasse d’essai pour l’US Air Force. Il y avait aussi la firme pharmaceutique suisse #Novartis, qui n’a pas hésité à verser à Essential Consultants, en douze tranches, 1,2 millions de dollars, à l’époque où les paiements dits « de M. Trump » remboursaient son avocat de sa généreuse avance (dont il a affirmé lui, de manière un peu pitoyable, qu’elle était alimentée par une ligne de crédit dont son logement servait de collatéral) .

      Mais ce n’est pas tout : les généreux #donateurs de l’avocat de M. Trump, à l’époque où il s’efforçait de gérer la cupidité d’amantes – ou s’affirmant telles – importunes du Président, comptaient aussi le fonds Columbus Nova, essentiellement financé par l’#oligarque_russe #Viktor_Vekselberg et géré par son cousin #Andrew_Intrater, lequel a offert 250.000 $ comme contribution personnelle au financement de l’inauguration officielle de M. Trump.

      Or Vekselberg est déjà l’objet de sanctions imposées début avril par Robert Mueller dans le cadre de son enquête sur une éventuelle collusion entre la campagne de Trump et la Russie, comme l’interdiction pour lui de se rendre aux États-Unis ou d’y ouvrir un compte en banque. La raison pour laquelle Vekselberg était sanctionné était loin d’être claire à l’époque car il était question surtout d’interférences russes avec la campagne électorale par le biais de la diffusion de propagande populiste, suprématiste, etc. sur les réseaux sociaux.

      Et ceci signifie que ce que nous découvrons aujourd’hui du fait de la diligence d’Avenatti, l’avocat de Stormy Daniels, la commission Mueller le sait déjà depuis le 6 avril, jour où ces sanctions furent prises à l’égard de « sept oligarques russes et douze compagnies dont ils sont les propriétaires ou qu’ils contrôlent, dix-sept fonctionnaires de haut rang du gouvernement russe, ainsi qu’une firme d’État de commerce d’armement et une banque russe, sa filiale. »

      Et l’on comprend mieux du coup a posteriori l’affolement de Trump le 9 avril quand la totalité des dossiers de son avocat Michael Cohen furent saisis dans un raid du #FBI, conjointement chez lui, dans le bureau qu’il occupait dans une firme d’avocats qui rompit immédiatement ses relations avec lui, ainsi que dans la chambre qu’il occupait dans un hôtel durant la rénovation de son domicile.

      La conclusion à tirer, c’est que pour des versements comme des peccadilles du genre 130.000 $ pour faire taire des empêcheurs ou empêcheuses de danser en rond du type Stormy Daniels, les candidats se bousculaient en réalité au portillon, allant d’#oligarques russes à des compagnies américaines à la tête de conglomérats internationaux comme AT&T, et que les #pots-de-vin tombaient comme à #Gravelotte (4,4 millions de dollars versés à Essential Consultants selon le New York Times).

      Ce que les tribulations de tous ces généreux #corrupteurs et #corrompus suggèrent, c’est que tout pays se révèle peut-être une république bananière aussitôt que l’on s’intéresse à la partie immergée de l’iceberg, la différence entre les cas flagrants et les autres n’étant qu’au niveau de la gestion des apparences.

      Quoi qu’il en soit, l’assèchement du bourbier, le « Du balai », ce n’est donc pas Trump qui s’en occupe en réalité, c’est Robert Mueller, et le bourbier s’assèche de jour en jour de lui-même, sans que Mueller doive même dire quoi que ce soit. Et avec un peu de chance, Trump disparaîtra du paysage avant même que celui-ci ne dépose ses conclusions.

      On comprend mieux dans ce contexte l’empressement de Trump ces jours-ci à mettre en application les propositions les plus décervelées de son programme, du genre de sa dénonciation hier du traité avec l’#Iran : l’étau se resserre pour lui, et le temps presse toujours davantage. « J’aurai au moins honoré mes promesses de campagne ! », se dit-il sans doute. Et s’il se retrouve en prison, il aura au moins la satisfaction de ne pas avoir trahi sa base. Laquelle exultera, nul n’en doute, et le portera en triomphe, à sa sortie de Sing-Sing dans quelques dizaines d’années.

  • Réévaluation chronologique des transitions du Paléolithique moyen et supérieur et du Paléolithique supérieur précoce en Espagne cantabrique [ou précisions sur la coexistence Néandertal/Humain anatomiquement moderne].

    Chronological reassessment of the Middle to Upper Paleolithic transition and Early Upper Paleolithic cultures in Cantabrian Spain

    18 avril 2018

    Sous ce titre apparemment technique (et l’étude est très technique), se cache finalement une bien meilleure connaissance des périodes de transition (Moustérien, Aurignacien, Châtelperronien, Gravettien) et donc du remplacement des populations néandertaliennes locales par des humains anatomiquement modernes.

    note : Neandertal est l’auteur du Moustérien et du Châtelperronien. L’Homme anatomiquement moderne est le responsable de l’Aurignacien et du Gravettien.

    Nous savons aujourd’hui que ce remplacement n’était pas un événement paneuropéen unique, mais qu’il s’est déroulé à différents moments dans différentes régions (...) Nous présentons ici 46 nouvelles datations au radiocarbone réalisées par prétraitement par ultrafiltration d’os anthropomorphes provenant de 13 sites de la région cantabrique contenant des niveaux moustériens, aurignaciens et gravettiens, dont 30 sont considérés comme pertinents. Ces dates, à côté des précédentes, ont été intégrées dans un modèle d’âge bayésien pour reconstruire une échelle de temps absolue pour la période de transition.

    Selon lui, le Moustérien a disparu dans la région par 47.9-45.1ka cal BP, tandis que le Châtelperronien a duré entre 42.6k et 41.5ka cal BP. Le Moustérien et le Châtelperronien ne se chevauchaient pas, indiquant que ce dernier pouvait être intrusif ou être une émanation du Moustérien.

    La nouvelle chronologie suggère également que l’Aurignacien apparaît entre 43,3-40,5ka BP BP chevauchant le Châtelperronien, et se termine vers 34,6-33,1ka BP BP, après que le Gravettien ait déjà été établi dans la région. Cette preuve indique que les Néandertaliens et l’AMH ont coexisté un peu moins de 1000 ans , avec la mise en garde qu’aucun résidu humain diagnostique n’a été trouvé avec le dernier Moustérien, Châtelperronien ou le plus ancien Aurignacien en Espagne Cantabrique.

    http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0194708
    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?id=10.1371/journal.pone.0194708.g005&size=inline

    #Préhistoire #Espagne #moustérien #châtelperronien #aurignacien #gravettien #datation #Néandertal #Université_de_Cantabrie_Santander #University of Cambridge_United Kingdom #48000BP #33100BP

  • En relation avec l’article précédent sur l’art pariétal par Néandertal, voici la Première gravure sur roche néandertalienne trouvée à Gibraltar
    (article de septembre 2014, Cnrs).

    The first example of a rock engraving attributed to Neanderthals has been discovered in Gorham’s Cave, Gibraltar, by an international team1 bringing together prehistorians from the French Laboratory ’De la Préhistoire à l’Actuel: Culture, Environnement et Anthropologie’ (PACEA - CNRS/Université Bordeaux/Ministère de la Culture et de la Communication), and researchers from the UK and Spain. Dated at over 39 000 years old, it consists of a deeply impressed cross-hatching carved into rock. Its analysis calls into question the view that the production of representational and abstract depictions on cave walls was a cultural innovation introduced into Europe by modern humans. On the contrary, the findings, published in PNAS on September 1, support the hypothesis that Neanderthals had a symbolic material culture.

    Traduction :

    Le premier exemple de gravure rupestre attribuée à Néandertal a été découvert à Gorham’s Cave, Gibraltar, par une équipe internationale réunissant des préhistoriens du Laboratoire français de la Préhistoire à l’Actuel : Culture, Environnement et Anthropologie (PACEA - CNRS / Université Bordeaux / Ministère de la Culture et de la Communication) et des chercheurs britanniques et espagnols. Daté de plus de 39 000 ans, il se compose d’un hachurage profondément gravé dans la roche. Son analyse remet en question l’idée que la production de représentations figuratives et abstraites sur les murs des grottes était une innovation culturelle introduite en Europe par les humains modernes. Au contraire, les résultats, publiés dans PNAS le 1er septembre, confortent l’hypothèse que les Néandertaliens avaient une culture matérielle symbolique.

    Dans sciencedaily, le titre devient

    First Neanderthal rock engraving found in Gibraltar: Abstract art older than thought?

    https://www.sciencedaily.com/releases/2014/09/140904084506.htm

    http://www2.cnrs.fr/en/2443.htm

    #préhistoire #art #Néandertal #Université_de_Bordeaux #Cnrs #gravure #39000bp

  • Callot, Les 7 péchés capitaux, entre représentation féminine, animale - Le Blog d’Elisabeth Poulain
    http://www.elisabethpoulain.com/2015/06/callot-les-7-peches-capitaux-entre-representation-feminine-animale

    Avaricia - L’Avarice- est une vieille femme maigre qui compte ses pièces de monnaie dans sa main droite. A ses pieds se tient le sac qu’elle a posé à terre, avec dans son ombre un crapaud si gros qu’on dirait un chien.

  • Vous connaissez Tanx ?
    Voilà je suis inscrit à sa newsletter et parfois elle balance des nouvelles
    quelques liens ci-dessous et surement d’autre ailleurs sur @seenthis
    https://seenthis.net/messages/659505
    https://seenthis.net/messages/457595

    elle fait la manche su Tipeee site de #crowfunding ou elle cherche des philanthropes pour assurer sa production.
    https://www.tipeee.com/tanx

    et pour celleux qu’aiment bien les lino, ben y’en a aussi sur son site.
    #artiste #autrice #graveuse #imprimeuse #dessinatrice #fanzineuse des fois #peintresse

    quelques liens pécho dans sa news :
    http://librairie.lapin.org
    https://laminuscule.blogspot.fr
    #tanx

  • Sisyphe - Hypersexualisation, érotisation et pornographie chez les jeunes
    http://sisyphe.org/spip.php?article2268

    La pornographie, qui est une industrie massivement diffusée, s’ébat, avec succès, hors de son ghetto, en proposant ses normes sexuelles. Aussi, des magazines comme Vingt ans en France (dont le lectorat a en réalité seize ans), font écho à l’imagerie pornographique et la normalisent incroyablement. Un test dudit magazine range dans trois catégories les lectrices : « 1° La super extra-salope : « C’est bien, tu vas peut-être un peu loin, mais tu as de l’humour » ; 2° La salope normale : « Tu es fille de ton temps, moderne, c’est bien : tu as des aventures et un peu de sentiment, mais tu ne te laisserais pas avoir par ton mec s’il faisait la même chose » ; 3° La ringarde, le dinosaure présoixante-huitard. » La journaliste du magazine féminin donne ses conseils. Si la jeune fille n’entre pas dans les deux premières catégories majoritaires, c’est qu’elle est coincée. Ce prosélytisme rudimentaire - car c’est de cela qu’il s’agit - est basé sur l’ordonnance de nouvelles normes à suivre, lesdites normes étant étroitement liées à l’imagerie pornographique.

    http://books.openedition.org/pur/25193

    Féminités adolescentes
    Si les différences entre les sexes sont largement questionnées depuis les années 70, l’analyse des « coulisses » de la fabrication des identités féminines à partir de l’adolescence n’a fait jusqu’ici l’objet que de très peu de recherches sociologiques. L’itinéraire adolescent constitue pourtant une période charnière de composition des identités de sexe. L’ouvrage de Caroline Moulin s’articule autour d’une analyse de la presse pour adolescentes, qui, en ce qu’elle se fait l’écho des grands ...

    #pornographisation #velue
    source : https://christinedelphy.wordpress.com


    http://tanx.free-h.fr/shop/GRAVURES/GRAVURES
    #Tanx #gravure