• Le sol du site de Gravelines doit être renforcé pour construire les EPR2 : EDF devra montrer que sa solution permet d’éviter tout risque d’effondrement ou d’enfoncement
    https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/le-sol-du-site-de-gravelines-doit-etre-renforce-pour-construire-les-epr2-edf-


    La centrale nucleaire de Gravelines dans le Nord le 29 juillet 2025

    L’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection a demandé à EDF de démontrer la « robustesse de sa solution de renforcement de sol » sur le site nucléaire de Gravelines, construit sur un « sol meuble ».

    EDF doit fournir des éléments prouvant que les mesures envisagées pour renforcer le sol pour l’implantation des deux futurs réacteurs EPR2 à Gravelines (Nord), au bord de la mer, sont sûres et fiables, selon des documents de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) rendus public jeudi 16 octobre.

    Dans un avis du 23 juillet, l’ASNR souligne qu’EDF devra « démontrer la robustesse de sa solution de renforcement de sol » de fondation du site de Gravelines, en soulignant le caractère inédit du système proposé par l’électricien, « d’une ampleur sans précédent, d’une grande complexité et sans retour d’expérience représentatif en France et à l’international ». L’avis a notamment identifié « des points de vigilance concernant la justification du comportement de ces renforcements en cas de séisme ».

    "Les particularités de ce site, caractérisé par un sol meuble sur une forte épaisseur, et la masse importante des unités de production EPR2 rendent nécessaire la mise en place d’un renforcement du sol avant toute construction", afin d’éviter un risque d’effondrement ou d’enfoncement des structures, précise l’autorité.

    "Renforcement du sol"
    Sur la base de cet avis, l’ASNR a précisé dans un courrier adressé à EDF mardi « les éléments qu’elle estime nécessaires pour démontrer l’acceptabilité technique d’un système de renforcement du sol ». Le gendarme du nucléaire recommande notamment à EDF de définir des « exigences de performance pour le système de renforcement du sol » et de démontrer « de manière robuste » que ce système répond à ses exigences.

    Dans le cadre du programme de relance du nucléaire annoncé en février 2022 par Emmanuel Macron, EDF prévoit de construire 3 paires de réacteurs, d’abord à Penly (Seine-Maritime), puis à Gravelines et au Bugey (Ain), avec une mise en service à Penly à l’horizon 2038 pour le premier d’entre eux. La « demande d’autorisation de création » pour les deux réacteurs à Penly est en cours d’instruction, et EDF prévoir de déposer son dossier de demande pour les deux unités de Gravelines « dans les prochains mois », a précisé l’ASNR.

  • La centrale nucléaire de Gravelines à l’arrêt à cause de méduses qui ont bloqué les stations de pompage d’eau
    https://www.lemonde.fr/energies/article/2025/08/11/des-meduses-a-l-origine-de-l-arret-de-la-centrale-nucleaire-de-gravelines_66

    Quatre unités de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) sont à l’arrêt en raison de la « présence massive et non prévisible de méduses », dans les stations de pompage de l’eau servant au refroidissement des réacteurs, a annoncé EDF, lundi 11 août, dans un communiqué. Ces animaux gélatineux ont été retrouvés dans les filtres des stations de pompage qui aspirent l’eau de mer destinée à maîtriser la température des réacteurs de la centrale.

    Après, tu entends dans le poste que, ah ben zut, la surpêche « entrainerait » une diminution des prédateurs, que le réchauffement des océans « provoquerait » des proliférations de bestioles gélatineuses et que ces dernières (portés par les vents et les courants) se rassembleraient en mode yolo pour venir « bloquer » nos centrales ...

    Qui a dit que l’électrification ne pourrait pas nous surprendre ?

    • https://www.goodplanet.info/2025/08/11/des-meduses-forcent-larret-de-la-centrale-nucleaire-de-gravelines

      La prolifération de ces animaux marins gélatineux et urticants est due à plusieurs facteurs, dont le réchauffement des océans avec celui du climat, mais aussi la surpêche, qui élimine certains de leurs prédateurs directs comme le thon.

      Bon après, on peut pas non plus trop leur en vouloir aux méduses. Elles ont entendu parler de #blocage. Elles sont juste un peu en avance sur l’agenda ...

    • L’été 2025 a été chaud. Faune, flore et humains en ont pâti, les réacteurs nucléaires aussi.

      La prolifération des méduses – phénomène accentué par le changement climatiques – a provoqué l’arrêt en urgence des 4 réacteurs en fonctionnement de la centrale de Gravelines dans la nuit du 10 au 11 août (1). Ces « agresseurs » se sont fait aspirer par les colossales prises d’eau de mer, indispensable au refroidissement de la centrale. L’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a pu constater les dégâts causés par le massacre (2) et a souligné qu’EDF devait mieux surveiller ses agresseurs potentiels (méduses, groseilles de mer…).

      Dans les terres, la température élevée du Rhône et de la Garonne a obligé EDF à baisser la puissance d’un réacteur au Bugey le 8 août (qui sera finalement arrêté) (3), et d’un autre à Golfech le 12 août (4). Leurs rejets réchauffent trop les cours d’eau et leurs écosystèmes déjà mis à mal par les conditions climatiques.

      Et juste avant tout ça, l’ASNR a accepté les demandes de l’exploitant d’un réacteur de recherche pour tenir compte des sécheresses récurrentes (5) : continuer à rejeter ses effluents radioactifs dans l’Isère même si son débit est plus faible qu’avant (moins de dilution), et augmenter ses rejets d’eaux chaudes dans la rivière d’à côté (plus de réchauffement).

      Cherchez l’erreur.

      https://www.criirad.org/28-08-2025-ete-et-nucleaire-qui-aura-le-dernier-mot

    • Nucléaire : à Gravelines, EDF confronté à un « défi majeur » pour construire des réacteurs sur un sol « aux caractéristiques mécaniques médiocres »
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/10/17/nucleaire-a-gravelines-edf-confronte-a-un-defi-majeur-pour-construire-des-re


      Centrale nucléaire de Gravelines (Nord) et de la plage de Petit-Fort-Philippe, le 28 mai 2012. PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS

      « Le renforcement envisagé du sol du site de Gravelines constitue un défi technique majeur », écrit [l’#ASNR], qui ajoute qu’EDF « pourrait examiner la pertinence d’autres solutions d’amélioration du sol ».

      Situé en bord de mer, le site de Gravelines se caractérise par « un sol meuble sur une forte épaisseur », dont certaines couches présentent « des caractéristiques mécaniques médiocres ». Or, les EPR qui pourraient y être construits seront presque deux fois plus denses que les réacteurs actuellement en fonctionnement dans la centrale, en raison notamment de leur très forte puissance. Résultat, #EDF doit mettre en place un système de renforcement du sol afin d’éviter des tassements et des déformations trop importants, incompatibles avec l’exploitation de ces nouvelles unités.

      Si l’électricien n’a pas encore déposé de demande d’autorisation de création pour les EPR de Gravelines, l’ASNR a examiné de manière anticipée sa proposition sur ce sujet, qui consiste à associer plusieurs techniques (barrettes en béton armé, mélanges mécaniques du sol avec un liant hydraulique…). Sur différents aspects, l’autorité estime que l’approche retenue n’est « pas suffisamment robuste » et soulève des points de vigilance.

      « Cumul de dispositifs »

      Le système de renforcement du sol proposé est « d’une ampleur sans précédent, d’une grande complexité et sans retour d’expérience représentatif en France et à l’international », écrivent les experts. Ils affirment que les exemples fournis par EDF pour appuyer sa proposition, concernant des réservoirs méthaniers au Koweït ou le pont Rion-Antirion, en Grèce, « correspondent à des configurations de renforcement différentes de celle envisagée pour les futurs EPR2 » de Gravelines, et ne présentant pas « les mêmes enjeux de sûreté ».

      « EDF a proposé une solution avec de multiples composants, précise Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASNR. Chacun a déjà été mis en œuvre de manière isolée mais ce qui est compliqué, c’est le cumul de ces dispositifs qui interagissent entre eux. »
      L’avis souligne qu’en cas de séisme, le risque de liquéfaction – un phénomène par lequel un sol saturé en eau perd brutalement une partie ou la totalité de sa portance, pouvant conduire à l’enfoncement ou l’effondrement des constructions – n’est pas totalement écarté. « Le comportement sismique d’un sol renforcé par un système aussi dense et complexe que celui prévu reste aujourd’hui largement inconnu et relève encore de la recherche », indique le gendarme du nucléaire. Une autre interrogation porte sur la durabilité des dispositifs, constitués de divers matériaux et qui seront en interaction avec du sable et de l’eau de mer. Comment garantir qu’ils fonctionneront tout au long de la durée de vie des réacteurs ?

      « Foncer tête baissée »

      Dans un courrier adressé à EDF jeudi, l’ASNR appelle l’entreprise à définir des exigences de performance pour son système de renforcement du sol et à démontrer qu’elle peut y répondre. « C’est un sujet à enjeux en termes de coûts et de calendrier, c’est pour cela qu’il a été identifié en amont » de la demande d’autorisation de création, qui devrait être déposée dans les prochains mois, ajoute Julien Collet. Interrogé, le groupe EDF se contente d’indiquer qu’il « étudie plusieurs options possibles » et que les échanges avec l’ASNR se poursuivront.

      L’ONG Greenpeace estime de son côté que « cet avis accablant remet en cause » les EPR2. Il est « une nouvelle preuve que les critères de choix des sites de construction de nouveaux réacteurs sont largement questionnables » et démontre « la précipitation d’EDF qui fonce tête baissée dans ses projets » à Gravelines, a réagi Pauline Boyer, chargée de campagne nucléaire.

      La relance de l’atome, avec la construction d’au moins six EPR2, a été annoncée en 2022 par le président Emmanuel Macron. Elle est inscrite dans le projet de nouvelle feuille de route énergétique de la France (la programmation pluriannuelle de l’#énergie, PPE3), qui n’est toujours pas publiée.

  • #kapitano (Linux Antivirus Scanner) Developer Abandons Ship
    https://www.omgubuntu.co.uk/2025/07/kapitano-linux-antivirus-abandoned-by-dev

    Kapitano, a Linux virus scanning app using #ClamAV has been discontinued by its developer due to all-too-common factor in open source development: bad faith. You’re reading Kapitano (Linux Antivirus Scanner) Developer Abandons Ship, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without permission.

    #News #Graveyard

  • Récit « Je n’avais jamais vu ça de la part de la police » : près de #Dunkerque, des migrants interceptés dans l’eau à coups de #bombes_lacrymogènes

    Plusieurs agents armés, munis de boucliers et de casques lourds, se sont retrouvés au milieu des vagues à #Gravelines, le 13 juin. Si les syndicats de police y voient une opération « exceptionnelle », les associations craignent un changement de méthode pour empêcher les traversées de la Manche.

    Spray au poivre à la main, de l’eau jusqu’à la taille, le policier asperge plusieurs migrants. Objectif : empêcher le petit groupe de monter à bord d’une embarcation en direction de l’Angleterre. La scène se déroule sur la plage de Gravelines (Nord), à quelques kilomètres de Dunkerque, vendredi 13 juin au petit matin. Peu après 5 heures du matin, raconte à franceinfo, clichés et métadonnées à l’appui, le photographe britannique Dan Kitwood, qui a assisté à l’intervention. « C’est vite devenu assez chaotique, avec les gens qui criaient et les enfants qui pleuraient », relate-t-il. Arrivé une heure plus tôt sur les lieux, il remonte le fil de cette opération d’#interception rare, les forces de l’ordre n’ayant pas pour habitude d’intervenir aussi loin dans l’eau avec des équipements aussi lourds.

    « Peu avant 5 heures, les premiers migrants sont sortis des dunes. Ils étaient une trentaine, avec au moins cinq enfants, dont deux en bas âge », raconte-t-il, en se basant sur ses photos. Parmi eux, une poignée d’hommes n’a pas de gilet de sauvetage. Ils sont les seuls à cacher leur visage. « Probablement membres d’un réseau de passage plus large », se dit le photojournaliste. Dix minutes plus tard, une embarcation apparaît sur le rivage et s’approche du groupe de migrants dans l’eau. Depuis les dunes, une dizaine de policiers surgit alors. Ils font partie d’une compagnie d’intervention, reconnaissables aux bandes bleues sur leur casque. Certains courent droit dans la mer, jusqu’à être à moitié immergés, « avec l’intention de sortir [les migrants] de l’eau », explique Dan Kitwood.

    Afin de tenir les agents éloignés, certains hommes les éclaboussent. « Il y a aussi eu une altercation avec un policier muni d’un bouclier qui avait du mal à rester stable dans l’eau plus profonde, avec tout son équipement », relate le photographe. « C’est à ce moment-là qu’un autre agent a sorti son spray devant les personnes les plus agressives », ajoute-t-il. Finalement, les policiers, « qui n’ont rien pu faire », sortent de l’eau, déstabilisés par le courant et le trop grand nombre de migrants. Une famille « prise dans le gaz » est aussi contrainte de regagner la #plage, où d’autres migrants venus faire diversion sont chassés à coup de grenades #lacrymogènes.

    « C’était dangereux pour tout le monde »

    Malgré cette intervention musclée dans l’eau, la moitié du groupe parvient à prendre la mer ce matin-là. Pour Dan Kitwood, familier de la crise migratoire dans le Nord de la France, les policiers « n’ont pas fait un usage disproportionné de la force, et n’ont pas été trop agressifs ». « Ils ont tenté quelque chose de nouveau, et ça n’a pas fonctionné ». Reste que la tactique d’entrer dans l’eau avec autant d’équipement est inédite. « Je n’avais jamais vu ça de la part de la #police », assure le photographe, qui estime que « c’était dangereux pour tout le monde », migrants comme policiers. « Vous pouvez imaginer ce qu’il se passerait si un agent venait à glisser et se retrouver sous l’eau, avec le poids de son bouclier ou de quelqu’un sur lui... »

    Depuis 2018 et l’augmentation continue des traversées de migrants par bateau vers le Royaume-Uni, face à une frontière parmi les plus surveillées et sécurisées au monde, les forces de l’ordre ont renforcé leur présence sur les côtes françaises afin d’empêcher les départs et de gêner les passeurs à terre. « Chaque jour, 1 200 effectifs sont mobilisés » sur les 150 km de littoral entre Dunkerque et Le Touquet, rappelait le 27 février le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, cité par ICI Nord (Nouvelle fenêtre). Sur ces agents, « 730 sont financés par le Royaume-Uni », ajoutait-il, en vertu du #traité_de_Sandhurst signé entre les deux pays il y a sept ans.

    En plus de démanteler les campements, policiers et gendarmes ont souvent été aperçus sur les plages pour barrer la route des migrants ou pour lacérer les boudins des canots gonflables. Comme le révélait Le Monde(Nouvelle fenêtre) et plusieurs médias étrangers dans une enquête en mars 2024, des bateaux de gendarmerie ont expérimenté des techniques d’interception en mer, autorisées par les directives préfectorales, qui imposent toutefois la plus grande #prudence. Mais au bord des plages, la zone grise demeure et les interceptions dans l’eau avec un tel équipement ne font pas partie des méthodes habituelles des forces de l’ordre, observent plusieurs acteurs locaux.

    La crainte d’un « #changement_de_doctrine »

    « Nous avions déjà eu des témoignages d’opérations #dans_l'eau, mais jamais aussi profondément », explique à franceinfo Charlotte Kwantes, responsable plaidoyer et communication de l’association Utopia56, qui apporte une aide humanitaire aux migrants du secteur. « On se demande désormais jusqu’où le gouvernement français va aller, sous pression du Royaume-Uni », déplore-t-elle, en faisant référence aux récentes déclarations du Home Office, le ministère de l’Intérieur britannique, qui a par exemple appelé (Nouvelle fenêtre) le 31 mai à « exhorter les Français à apporter les changements nécessaires à leur politique opérationnelle » afin que les autorités puissent intervenir « dans les eaux peu profondes le plus rapidement possible ».

    Pour Charlotte Kwantes, « difficile de ne pas faire le rapprochement » entre les méthodes vues à Gravelines et le « changement de doctrine » réclamé par #Bruno_Retailleau fin février lors de sa visite (Nouvelle fenêtre) dans la région. Le ministre de l’Intérieur préconisait alors des interceptions en pleine mer, et ce, jusqu’à 300 mètres des côtes. « Ils veulent rendre la #mer infranchissable, mais c’est impossible. Et ça passera forcément par des moyens violents », juge Charlotte Kwantes.

    L’annonce ne passe pas non plus chez les sauveteurs du littoral, très souvent sollicités pour intervenir sur des naufrages. « On court vers des drames, les interceptions d’embarcations fragiles sont extrêmement dangereuses (...) encore plus si les personnes à bord ont reçu du gaz lacrymogène ou sont blessées au moment du départ », alerte un bénévole local de la Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM), qui préfère rester anonyme pour évoquer « cette situation très tendue ».

    « Très difficile d’adapter les moyens »

    Contactées par franceinfo, ni la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar) ni la préfecture du Nord n’ont réagi. Mais aux yeux des syndicats de police, les agents photographiés dans la mer le 13 juin se trouvaient dans les clous. « C’est vrai que ça peut impressionner, cet équipement lourd dans l’eau, reconnaît Marc Hocquard, délégué général adjoint de l’Unsa Police. Mais il faut voir ce que les collègues se prennent comme projectiles lorsqu’ils interviennent sur ces situations. »

    Pour repousser les forces de l’ordre, les passeurs et certains migrants jettent des pierres « et emportent avec eux des barres de fer », assure-t-il. Un constat partagé par Julien Soir, délégué du syndicat Alliance dans les Hauts-de-France. « Ce matériel n’est peut-être pas le plus adapté, mais c’est tout ce que les collègues ont pour se protéger », justifie-t-il, sans écarter les risques de chute ou de noyade pour les agents. « L’intervention de Gravelines reste de l’ordre de l’exceptionnel », insiste-t-il.

    Pour les deux responsables syndicaux, la situation sur les côtes du Nord et du Pas-de-Calais a atteint « un niveau de violence très élevé ». « Mais il n’y a pas de changement de doctrine pour l’instant, ni de groupe de travail sur ce sujet » au sein de la police, réfute Marc Hocquard. « Nos collègues sont juste très engagés, surtout qu’il y a quelques jours, on nous reprochait d’avoir laissé partir un bateau soi-disant sans rien faire », justifie-t-il.

    De là à équiper les policiers de nouveaux moyens, voire de renforcer les brigades maritimes, il y a encore du chemin, prévient Julien Soir. « Selon la météo, il peut y avoir 50 personnes ou alors 1 000 qui tentent de traverser sur une journée, rappelle-t-il. C’est très difficile d’adapter les moyens face à un tel delta. » Surtout que, face aux forces de l’ordre, « les réseaux font sans cesse évoluer leurs techniques pour trouver un moyen de passer... »

    https://www.franceinfo.fr/monde/europe/migrants/recit-je-n-avais-jamais-vu-ca-de-la-part-de-la-police-pres-de-dunkerque-d
    #Calais #violence #violences_policières #frontière #Manche #migrations #réfugiés #France #Angleterre #UK #militarisation_des_frontières

    ping @karine4 @isskein

    • Louis Witter, 13 juin

      https://x.com/LouisWitter/status/1933568565023477981

      Cette image de Jack Taylor, photojournaliste pour le Times, a été prise ce matin sur les côtes françaises, non loin de Calais.

      Pour la première fois, des policiers français empêchent directement dans l’eau le départ de bateaux d’exilés, contrevenant ainsi au droit de la mer.

      #police

    • French plans to stop #small_boats will lead to more deaths, says charity

      French charity to challenge new Channel migrant interception plans in European courts.

      Plans by French police to enter the sea to stop small boats carrying UK-bound asylum seekers willcause more deaths and be challenged in the European courts, a French charity has said.

      Arthur Dos Santos, the coordinator of the refugee charity Utopia 56, said there would be an increase in the number of people who would take “desperate” measures to reach the UK.

      The official, based in Calais, said the charity was examining the possibility of a legal challenge in the European courts to stop the tactics.

      Government sources have told the Guardian that French police would be authorised to tackle boats within 300 metres of the shore and in nearby waterways.

      The strategy aims to be ready in time for the Franco-British summit, which begins on 8 July. This coincides with the state visit to London of Emmanuel Macron, the French president.

      Over the past few days, French police have waded into the sea to stop asylum seekers from boarding boats, increasing speculation that police are already using the tactic.

      In one incident this week at Gravelines beach near Dunkirk, officers were shown waist-deep in water, using CS gas, riot shields and batons, as they attempted to force a boat to return to the beach.

      Dos Santos said the French plan to harden its tactics against asylum-seekers and smugglers would result in more deaths.

      “When police enter the sea, it will cause more deaths, more people will drown as they try to get away before being caught and forced back to the beach. There will be more violence, as some people fight back, and the people attempting to reach England will find other ways to try to get to the UK. This will not stop them, but it will make the crossings much more dangerous,” he said.

      The scheme is intended to give the French authorities the power to halt dinghies that “taxi” up to beaches from nearby waterways. Until now, guidelines prevent French police from intervening offshore unless it is to rescue passengers in distress. In practice, the policy means officers can stop boats leaving the beach by puncturing them, but are restricted once they are in the water.

      Dos Santos said the tactic would face legal challenges in the European courts, with lawyers examining human rights laws and the UN convention on the law of the sea.

      “This policy will be taken to the European courts. We will look very closely at this, as will other organisations,” he said.

      A British charity that operates in France told the Guardian two weeks ago it planed to explore possible legal challenges to stop the tactic.

      Steve Smith, the chief executive of Care4Calais, said: “When the last Tory government tried to do pushbacks in the Channel, Care4Calais initiated a legal challenge and won. Any attempt to introduce interceptions in French waters must face the same level of resistance.”

      In 2024, 73 people died trying to cross the Channel in small boats, more than in the previous six years combined. Nine people this year have so far been reported dead or missing in the Channel.

      Nearly 17,000 people have crossed in small boats so far in 2025, according to Home Office figures, higher than at the same point in 2022, the overall record year for crossings. On Wednesday, Downing Street acknowledged that the situation in the Channel was “deteriorating”.

      The French police union Unity has expressed concern that officers could face legal action if people die during an intervention.

      https://www.theguardian.com/uk-news/2025/jun/20/french-plans-to-stop-small-boats-will-lead-to-more-deaths-says-charity
      #mortalité

    • Migrants dans la Manche : le Royaume-Uni salue le « durcissement » des interventions des forces de l’ordre françaises
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/07/05/migrants-dans-la-manche-le-royaume-uni-salue-le-durcissement-des-interventio


      Des gendarmes français conduisent une voiturette près de migrants qui montent à bord d’un bateau de passeurs pour tenter de traverser la Manche au large de la plage d’Hardelot, à Neufchâtel-Hardelot (Pas-de-Calais), le 30 juin 2025. SAMEER AL-DOUMY / AFP

      Des images diffusées vendredi sur la BBC, tournées sur une plage, montrent des membres des forces de l’ordre françaises aller dans l’eau peu profonde jusqu’à un bateau pneumatique avec de nombreux migrants à son bord, parmi lesquels des enfants, et le crever à coups de cutter.
      « Ce que nous avons vu ce matin était un moment important, a réagi un porte-parole du premier ministre britannique, Keir Starmer. Nous saluons l’action des forces de l’ordre françaises pour intervenir dans les eaux peu profondes, et ce que vous avez vu ces dernières semaines est un durcissement de leur approche. » « Nous voyons de nouvelles tactiques utilisées pour perturber ces bateaux avant qu’ils ne commencent leur voyage », a poursuivi le porte-parole. « Avec tous les autres leviers que le gouvernement active, nous pensons que cela peut avoir un impact majeur pour mettre fin aux tactiques utilisées par ces gangs » de passeurs, a-t-il ajouté.

  • Nord de la France : l’État abandonne un projet de #barrage_flottant anti-migrants près de #Gravelines

    L’État a abandonné le projet d’installer un nouveau barrage flottant sur le #canal_de_l’Aa, entre Gravelines et #Grand-Fort-Philippe, dans le Nord de la France, à mi-chemin entre #Calais et #Dunkerque. Trois de ces dispositifs visant à empêcher les exilés de traverser la Manche existent déjà sur ce territoire.

    Très décrié par les associations et les plaisanciers, le projet de nouveau barrage flottant situé entre Gravelines et Grand-Fort-Philippe a été abandonné, selon le Phare dunkerquois. Ce projet avait été annoncé début novembre lors d’un déplacement de représentants de la préfecture maritime, des forces de l’ordre et du Royaume-Uni.

    Et il avait immédiatement suscité la controverse. Il a été dénoncé dans un premier temps par les plaisanciers locaux. Début novembre, environ 200 personnes se sont réunies à la marina de Gravelines pour manifester contre ce projet sur le chenal de l’#Aa.

    Les associations d’aide aux migrants sont aussi contre ces dispositifs jugés « inutiles ». « Ce genre de dispositif pousse les exilés à aller encore plus loin. Ça ne fait que doubler le temps de traversée et les risques qui vont avec », expliquait Pierre Roques, délégué général de l’Auberge des migrants, à InfoMigrants. « Il y a toujours autant de personnes qui passent quelles que soient les dispositions », résume Pierre Roques.

    « Cela va juste empêcher les départs depuis le chenal de l’Aa et déplacer l’endroit de la traversée va forcément amener les exilés à prendre plus de risques », abondait de son côté Angèle Vettorello, coordinatrice d’Utopia 56 à Calais dans la Voix du Nord.

    Contrer les « taxi-boats »

    Concrètement, le barrage consiste en l’installation d’une ligne de bouées qui traversent le fleuve de part en part, fixées à deux piliers en béton. Avec ce dispositif, les autorités visent un mode opératoire utilisé par les passeurs en particulier : celui des « taxi-boats ». Il s’agit de bateaux pneumatiques partant plus au sud du littoral, où les contrôles sont moins fréquents, avec quelques personnes seulement – passeurs ou migrants – à bord.

    Ils mettent dans un premier temps le cap au nord, vers les plages plus proches de Calais, où se cachent les passagers ayant payé pour la traversée. Ceux-ci se jettent alors à l’eau pour embarquer : selon le droit maritime, les policiers ne peuvent pas interpeller les bateaux déjà en mer. Selon la préfecture, ce phénomène « dangereux et illégal » est « monté en puissance » en 2023.

    Le nord de la France compte trois autres installations de ce type : un au niveau du #Pont_Rose_d’Étaples, sur les berges de la #Canche, un dans l’#Authie construit en amont du port de la #Madelon (près du #Fort-Mahon) et un autre dans le #canal_des_Dunes, près de Dunkerque inauguré en 2021. Selon la préfecture du département, ce genre de dispositif a « des résultats satisfaisants ».

    Année meurtrière

    En tout cas, les traversées vers le Royaume-Uni depuis le littoral français sont toujours très nombreuses. Si la semaine dernière, aucune embarcation n’est arrivée sur les côtes anglaises, la semaine d’avant a été au contraire sujettes à de nombreuses traversées, selon le Home Office. En seulement trois jours, du 12 au 14 décembre, pas moins de 1 067 personnes ont réussi à atteindre les côtes anglaises à bord de 17 embarcations. Dans le même temps, 1 140 ont été empêchés de partir par les forces de l’ordre françaises, toujours selon les chiffres des autorités anglaises.

    Et depuis janvier, plus de 30 000 personnes ont ainsi débarqué au Royaume-Uni après une périlleuse traversée de la Manche. Ce chiffre dépasse déjà celui de 2023, mais on est encore loin du record enregistré en 2022 avec l’arrivée de 45 000 personnes.

    L’année 2024 est, en revanche, la plus coûteuse en terme de vies humaines depuis l’apparition en 2018 du phénomène des traversées de la Manche sur des « small boats ». Au moins 73 candidats à l’exil sont décédés en tentant de traverser la Manche pour rejoindre l’Angleterre depuis le début de l’année, selon les chiffres de la préfecture du Pas-de-Calais.

    Un chiffre qui pourrait encore être revu à la hausse après l’identification des corps, pour le moment anonymes, retrouvés sur les plages. Plusieurs exilés sont notamment portés disparus, notamment depuis le naufrage du 23 octobre, lors duquel trois décès ont été officiellement déclarés.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/61884/nord-de-la-france--letat-abandonne-un-projet-de-barrage-flottant-antim
    #murs #barrières_frontalières #frontières #France #UK #Angleterre #abandon #migrations #réfugiés #murs_flottants #asile

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    Août 2023 :
    Nord de la France : le barrage flottant, nouveau dispositif pour freiner les traversées de la Manche
    https://seenthis.net/messages/1013665

  • #Gravelines : pourquoi le projet de #filet_flottant anti-migrants suscite (déjà) l’inquiétude

    Un filet flottant destiné à empêcher les départs d’exilés pourrait être installé par l’État en aval de #chenal_de_l’Aa, entre Gravelines et #Grand-Fort-Philippe. Les plaisanciers montent au créneau, tant qu’élus et associations de défense des migrants pointent les risques de ce dispositif.

    https://www.lavoixdunord.fr/1518680/article/2024-11-01/gravelines-pourquoi-le-projet-de-filet-flottant-anti-migrants-suscite-d
    #mur_flottant #migrations #réfugiés #frontières #Calais #France #barrières_frontalières

    Les tentatives de construire des murs flottants ailleurs :
    – en #Grèce : https://seenthis.net/messages/823621
    – aux #Etats-Unis : https://seenthis.net/messages/1012365

  • L’enquête australienne sur l’attaque d’un convoi humanitaire par Israël en avril pointe de « sérieuses défaillances »
    Le Monde avec AFP | 2 août 2024
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/02/l-enquete-australienne-sur-l-attaque-d-un-convoi-humanitaire-par-israel-en-a

    (...) Les sept victimes travaillaient pour l’organisation non gouvernementale américaine World Central Kitchen (WCK), fondée par le célèbre cuisinier José Andrés. L’armée israélienne a reconnu une série d’erreurs à divers échelons.

    L’attaque « n’était pas sciemment ou délibérément dirigée contre WCK » , affirme le rapport, qui rappelle que l’enquête interne menée par l’armée israélienne a conclu à une « grave erreur découlant d’une sérieuse défaillance due à une mauvaise identification, à des erreurs dans les prises de décision et à des violations des règles d’engagement et des procédures opérationnelles standard ».

    Selon le document, les militaires israéliens ont confondu le convoi humanitaire avec un convoi du mouvement islamiste palestinien Hamas en raison de la présence, sur le toit d’un des camions, d’un vigile apparemment armé travaillant pour WCK.

    « Dans [cette attaque], il semble que les contrôles des forces de défense d’Israël aient échoué, ce qui a entraîné des erreurs dans la prise de décision et une mauvaise identification », estime le rapport.

    #grave_erreur

  • Ein Schiff der britischen Grenzwache bringt erstmals Migranten über den Ärmelkanal nach Frankreich zurück
    https://www.borderline-europe.de/dramen/ein-schiff-der-britischen-grenzwache-bringt-erstmals-migranten-%C3

    Ein Schiff der britischen Grenzwache bringt erstmals Migranten über den Ärmelkanal nach Frankreich zurück, während Keir Starmer und Emanuel Macron beim Gipfel in Blenheim Palace wie alte Freunde auftreten.

    • UK border force ship returns Channel migrants to France for the first time as Keir Starmer and Emanuel Macron put on an old pals act at Blenheim Palace summit

      A UK border force ship has returned Channel migrants to France for the first time, it was revealed today.

      Patrols off the coast of #Gravelines in northern France saw people in the water yesterday, sparking a rescue operation aided by the British Border Force and RNLI.

      Some 59 people were brought on board the French ship PSP Cormoran, including an unconscious person who could not be resuscitated by the medical team.

      A British vessel, the Border Force Ranger, also saved 13 people from the water, and both ships took the group of people to Calais.

      It is believed to be the first time that a British vessel has picked up migrants in French waters and been asked to return them to France.

      However, government sources told MailOnline there is ’no change of policy or approach’ and it was ’just the way the operation played out’.

      The incident emerged as Keir Starmer and Emmanuel Macron put on a show of friendship at the European Political Community summit at Blenheim Palace.

      https://www.dailymail.co.uk/news/article-13648365/UK-border-force-Channel-migrants-France-Keir-Starmer-Emanuel-Macron.htm
      #Manche #La_Manche #refoulement #push-back #France #UK #Angleterre #gardes-frontière

  • Eek, #Gradience Linux Theming App Has Archived its Github
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/06/gradience-linux-app-is-now-unmaintained

    Sad #News for fans of Gradience, the 3rd-party tool to customise the look of GTK4/libadwaita apps, as this weekend (June 29, 2024) the Github project page was made read-only and archived. News is sure to drain the colour from those who avidly use this tool, as it has proven popular with those seeing to personalise the libadwaita stylesheet to better suit their tastes. But this move isn’t entirely out of the blue. In April, Gradience added a note to top of its Github page mentioning that the app was “looking for a maintainer(s)! if you know Python and GTK4/Libadwaita and […] You’re reading Eek, Gradience Linux Theming App Has Archived its Github, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #Graveyard

  • #neofetch Development Ends as GitHub Project Archived
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/04/neofetch-system-info-tool-is-dead

    It seems that the popular command-line system info tool Neofetch is dead, Jim. The Github repo for the project was archived by its main developer last week and is now read-only, a sure sign that development has well and truly ceased to be. Not that this is a shock. Development on Neofetch seemed to stall a few years back as bug reports piled up, pull requests were ignored, and the developer stop replying. The last update to Neofetch was made in 2020. I’m a big fan of Neofetch and have used it on all my installs since discovering it in […] You’re reading Neofetch Development Ends as GitHub Project Archived, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #CLI_Tools #Graveyard #HyFetch

  • Defences Down ! ClamTk is No Longer Maintained
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/04/clamtk-is-no-longer-maintained

    It’s always sad to see a long-standing bit of open-source software put itself out to pasture (a euphemism for going way of the dodo, which is a metaphor becoming extinct or obsolete – which is a lengthy way to open a post). A few weeks back the iconic IRC client Hexchat announced it is no longer under active development, citing a lack of manpower and will. This week the developer of ClamTk announced it is no longer maintained. The seemingly sole dev has chosen to step away for a mix of personal, technical, and modernity-related reasons, adding: – “My goals […] You’re reading Defences Down! ClamTk is No Longer Maintained, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #antivirus #ClamAV #Graveyard

  • Der Trompeter von Mars-la-Tour, Die Gartenlaube, Heft 34, 1872
    https://de.m.wikisource.org/wiki/Der_Trompeter_von_Mars-la-Tour


    Construction d’un héro et l’apport du poète

    Dans son poème Die Trompete von Vionville , d’abord connu sous le titre Die Trompete von Gravelotte Ferdinand Freiligrath glorifie le courage des troupes allemandes qui se sont faits massacrer par les défenseurs français en 1971. Pourtant l’ancien ami proche de Karl Marx met un contre-point avec sa plainte des morts de cette bataille.

    Le rédacteur de la revue familale Die Gartenlaube n’en retient que la signification nationaliste et donne un semblant d’authenticité à son message par son explication de la prose héroïque qui précède le célèbre poème de Freiligrath. La revue y ajoute une perspective de trou de serrure et pervertit ainsi le simple récit du trompetistte.


    Les rues Gravelottestraße et Vionvillestraße à Berlin

    Le récit du trompettiste

    „Der sechszehnte August brach an. Wir ahnten nicht, welch schwerer Tag dies für uns werden sollte. Es wurde früh alarmirt, und eine halbe Stunde später standen wir schon im Feuer. Der Feind behauptete eine feste Stellung, wir zogen uns zurück, andere Befehle erwartend. Nachdem schon viele Menschen unsererseits geopfert waren, bekam unser Regiment, vereint mit den Sechszehner-Ulanen, den Befehl, das fast Unmögliche zu thun: den Feind durch eine kühne Attaque aus seiner festen Stellung zu werfen. Und das wurde auch ausgeführt, freilich mit schweren Opfern. Zwei Drittel unseres Regiments waren todt und verwundet. Mit völliger Todesverachtung ritt auch ich dem Feind entgegen, jedoch je weiter ich in den Feind hineinritt, desto weniger wurden meiner Cameraden. Zuletzt waren wir noch unser Sechs. Da machten wir denselben Weg über Hunderte von Leichen wieder zurück. Mein Rappe blutete bereits aus fünf Wunden. Endlich angekommen bei meinem Commandeur, befahl mir dieser, Appell zu blasen. Aber welch kläglicher Ton kam da zum Vorschein! Meine Trompete war von einer Kugel durchbohrt worden, ohne daß ich etwas davon wußte. Sie war mir auf dem Rücken zerschossen. Ich brauch’s nicht zu verschweigen, daß ich in Folge dieses Ritts einer der Ersten in unserem Regiment war, der mit dem eisernen Kreuz geschmückt wurde.“

    Commentaire par Die Gartenlaube

    Hier haben wir die einfache Darstellung der Thatsache von der Hand des Trompeters, August Binkebank in Halberstadt selbst. Wir begehen gegen ihn sogar ein Unrecht mit dieser Mittheilung, denn sie ist nicht etwa von ihm direct an uns zur Veröffentlichung, sondern an einen seiner Anverwandten in einem vertraulichen Briefe gerichtet. Wenn aber der brave Mann bedenkt, daß er durch dieses Ereigniß der Geschichte angehört, so wird er zugeben, daß es besser ist, die Nachwelt erfährt dies von ihm selbst, als durch Hörensagen.

    Bekanntlich war die Schlacht bei Vionville mit ihrem großartigen Reitergefecht bei Mars-la-Tour eine der gefahrdrohendsten und deshalb für die Deutschen blutigsten des Krieges. Die Deutschen standen an den für den Tag wichtigsten Stellen einer concentrirteren Uebermacht gegenüber und mußten darum außerordentliche Opfer an tapferer Mannschaft bringen. Namentlich wurde der linke Flügel durch den Feind, der durch Wälder gedeckt und auf Höhen vortheilhaft aufgestellt war, schwer bedroht. Schon hatte in einem Waldgefecht nördlich von Vionville die Division Buddenbrock nur durch große Verluste die feindliche Artillerie verdrängen können; da wurde sie durch eine neue Aufstellung dieser Artillerie auf einem östlichen Plateau in noch größere Gefahr gebracht, und da war es, wo General Bredow den Auftrag erhielt, mit seiner Reiterbrigade durch den kühnen Angriff auf Infanterie und Artillerie der Franzosen der hartbedrängten sechsten Division Luft zu machen. „Das Geschick des Tages hängt vom Erfolge ab!“ So lautete die Weisung.

    Sechs Schwadronen stark, drei vom Kürassierregiment Nr. 7 und drei vom Ulanenregiment Nr. 16, jene geführt vom Oberstlieutenant Grafen v. Schmettow, diese vom Oberstlieutenant v. d. Dollen, sprengte die Brigade gegen den Feind. Vom heftigsten Feuer empfangen, durchbrachen dennoch die Ulanen den rechten Flügel des sechsten französischen Corps, Infanterie, und die Kürassiere drangen in die Batterie ein und hieben deren Bedienung nieder. So gelangten sie auf das zweite Treffen des Feindes. Aber die französische Cavalleriedivision de Forton wirft sich auf ihre Flanke, das erste Infanterietreffen schließt sich hinter ihnen wieder zusammen, und nur mit den größten Verlusten eröffnen sie sich den Rückzug.

    Als das gerettete Häuflein im Sichern war, zählte Schmettow von den dreihundertzehn Mann, die er in’s Gefecht geführt, nur noch hundertvier. Von den Ulanen Dollen’s, der selbst mit dem Roß gestürzt und gefangen war, standen neunzig Mann da! Von elf Trompetern war nur Einer vorhanden – alle anderen waren gefallen, verwundet oder irrten ohne Rosse umher –, und selbst diesem Einen war die Trompete zerschossen. Von Bredow’s sechs Schwadronen kehrten drei schwache Züge zurück, aber die Helden der zwölften Cavalleriebrigade hatten „ihre Schuldigkeit“ gethan.

    Schließen wir diese Erinnerung an einen großen Augenblick der größten deutschen Zeit mit Ferdinand Freiligrath’s unsterblichem Trompeter-Liede:

    Le poème de Freligrath

    Sie haben Tod und Verderben gespie’n:
    Wir haben es nicht gelitten.
    Zwei Colonnen Fußvolk, zwei Batterie’n,
    Wir haben sie niedergeritten.

    Die Säbel geschwungen, die Zäume verhängt,
    Tief die Lanzen und hoch die Fahnen,
    So haben wir sie zusammengesprengt, –
    Kürassiere wir und Ulanen.

    Doch ein Blutritt war es, ein Todesritt;
    Wohl wichen sie unsern Hieben,
    Doch von zwei Regimentern, was ritt und was stritt,
    Unser zweiter Mann ist geblieben.
    [552]

    Die Brust durchschossen, die Stirn zerklafft,
    So lagen sie bleich auf dem Rasen,
    In der Kraft, in der Jugend dahingerafft, –
    Nun, Trompeter, zum Sammeln geblasen!

    Und er nahm die Trompet’, und er hauchte hinein;
    Da, – die muthig mit schmetterndem Grimme
    Uns geführt in den herrlichen Kampf hinein, –
    Der Trompete versagte die Stimme!

    Nur ein klanglos Wimmern, ein Schrei voll Schmerz,
    Entquoll dem metallenen Munde;
    Eine Kugel hatte durchlöchert ihr Erz, –
    Um die Todten klagte die wunde!

    Um die Tapfern die Treuen, die Wacht am Rhein,
    Um die Brüder, die heut gefallen, –
    Um sie alle, es ging uns durch Mark und Bein,
    Erhub sie gebrochenes Lallen.

    Und nun kam die Nacht, und wir ritten hindann;
    Rundum die Wachtfeuer lohten;
    Die Rosse schnoben, der Regen rann –
    Und wir dachten der Todten, der Todten!

    Commentaire par Die Gartenlaube

    Es ist wohl durch Freiligrath, der seinem Gedicht die Ueberschrift „Die Trompete von Gravelotte“ gab, die irrige Bezeichnung der Schlacht entstanden; da das Factum dem 16. August angehört, so kehren wir zur richtigen Benennung des Schlachtorts zurück.
    D. Red.

    Die Trompete von Vionville
    https://www.oxfordreference.com/display/10.1093/oi/authority.20110803105829877

    Quick Reference

    Also occurring as ‘Die Trompete von Gravelotte’, a patriotic war poem by F. Freiligrath. It refers to an incident in the combined battle of Vionville and Mars-la-Tour on 16 August ...

    From: ‘Trompete von Vionville, Die’ in The Oxford Companion to German Literature »

    Subjects: Literature

    #France #Mars-la-Tour #Vionville #Gravelotte

    #Allemagne #histoire #guerre #1870 #1871

    #Berlin #Steglitz #Gravelottestraße #Vionvillestraße

  • France : Gravelines : Série noire à la centrale, 5 accidents en 5 semaines

    https://www.sortirdunucleaire.org/France-Gravelines-Serie-noire-a-la-centrale-5-accidents-en-5-sema

    Mi janvier 2024, plusieurs interventions sont en cours sur le réacteur 1 de la centrale #nucléaire de Gravelines (Nord), qui fonctionne à pleine puissance. En lançant ces opérations en même temps, EDF n’a pas anticipé que son réacteur serait privé de plusieurs systèmes qui doivent être pleinement fonctionnels. Manque d’analyse, mauvaise gestion et absence de vision globale, ce nouvel incident montre un sérieux défaut de compétences de l’exploitant nucléaire. Et il n’y a pas que sur le réacteur 1 que les problèmes se multiplient : c’est le 5ème accident déclaré par le site en à peine 5 semaines.

  • France : #Gravelines : #EDF déverse des #déchets (trop) radioactifs en mer

    Quand l’industriel prend la nature pour une décharge

    Début décembre 2023, la centrale de Gravelines (Hauts-de-France) a déversé dans la mer les déchets liquides radioactifs qu’elle produit. Les alarmes ont retenti au bout de quelques secondes, alertant sur leur niveau de radioactivité et de dangerosité.

    La bonne nouvelle c’est que les alarmes fonctionnent. La mauvaise c’est que EDF prend la mer pour une décharge et y déverse ses déchets sans vérifier avant ce qu’il y a dedans. Il aura fallu 23 secondes pour que les alarment se déclenchent et que les rejets soient arrêtés. Durant près d’une demie minute, EDF a déversé dans la nature trop de radioactivité, plus que ce qui lui est autorisé.

    Les réacteurs nucléaires produisent lors de leur fonctionnement toutes sortes de déchets et de résidus, chimiques et/ou radioactifs, de différents niveau de dangerosité. Certains sont liquides, d’autres gazeux, d’autres solides. Seuls les déchets solides sont envoyés vers des filières extérieures, les substances liquides et gazeuses finissent dans la nature, après avoir été plus ou moins traitées. C’est que EDF, comme toutes les industries, a obtenu des autorités un droit à polluer : il a des autorisations de rejets. Mais il ne peut pas déverser n’importe quoi n’importe quand n’importe où dans la nature, il y a des conditions précises et des limites fixées pour les rejets de chaque substance.

    C’est justement ces autorisations que EDF n’a pas respectées. Il a lancé le déversement du contenu d’un réservoir de déchets liquides produits en zone nucléaire dans la nuit du 2 au 3 décembre 2023, sans en vérifier au préalable la teneur. Au bout de 23 secondes les alarmes signalant trop radioactivité se sont déclenchées, et les rejets en mer ont été interrompus. EDF ne dit pas si tout ce qui a été déversé durant ces 23 secondes a été récupéré ou pas. Il est probable qu’une partie du contenu du réservoir radioactif ait atteint la mer avant que EDF ne ferme les écoutilles. L’industriel ne précise pas non plus quels types de radioéléments étaient présents, ni en quelle concentration, pas plus qu’il ne dit quelle(s) limite(s) a été dépassée.
    Une chose est sûre : ces limites existent pour limiter la dangerosité de ces rejets. Selon leur niveau de concentration, les substances radiochimiques peuvent être très néfastes, pour l’homme et pour les écosystèmes. EDF a prévenu les autorités quelques jours après l’incident. Le public lui, ne sera averti que 3 semaines après, par un bref communiqué qui n’explique rien.

    Pourquoi les équipes de conduite ont autorisé ce rejet radioactif alors qu’il ne respectait pas les limites ? Problème de place et d’espace de stockage de ces déchets liquides produits en permanence sur le site nucléaire ? « Oubli » d’une étape dans la procédure ? Quoiqu’il en soit, l’incident montre bien que pour EDF, respecter ses autorisations de rejet et penser avant tout à préserver l’environnement n’est pas la priorité. Sa priorité semble plutôt d’aller vite, et de continuer à produire. Quitte à mal faire et à faire mal. Sachant que le site nucléaire comporte déjà 6 réacteurs et que EDF voudrait en construire deux autres, les accidents relevant d’une mauvaise gestion - déjà très fréquents (voir le bandeau à droite de cet article) - ne risquent pas de s’arrêter.

    Ce que dit EDF :

    Les évènements significatifs déclarés à l’Autorité de sûreté nucléaire en décembre 2023

    Publié le 21/12/2023

    Le 2 décembre en fin d’après midi, un réservoir d’effluents liquides dilués (KER) de l’ilôt nucléaire est mis à la disposition du service Conduite afin d’effectuer un rejet réglementé dans l’environnement naturel. Dans la nuit du 2 ou 3 décembre, l’opération est engagée, contrôlée par les chaines de mesure de radioprotection (KRT) qui assurent notamment la surveillance et le respect des seuils de rejet fixé par les décrets.

    Au bout de 23 secondes, ces chaines déclenchent et stoppent automatiquement le rejet, en raison d’un dépassement du seuil d’alarme. Cet écart n’a pas eu de conséquence sur l’environnement et a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 6 décembre 2023 en événement relevant du domaine Environnement.

    https://www.edf.fr/la-centrale-nucleaire-de-gravelines/les-actualites-de-la-centrale-nucleaire-de-gravelines/les-evenements-significatifs-declares-a-lautorite-de-surete-nucleaire-en-decembr

    https://www.sortirdunucleaire.org/France-Gravelines-EDF-deverse-des-dechets-trop-radioactifs-en-mer
    #radioactivité #déchets_nucléaires #résidus #pollution #centrale_nucléaire #incident

  • « Plus haute #ZAD d’Europe » : faut-il encore aménager les #glaciers alpins ?

    Du 8 au 10 novembre, la France accueille le #One_Planet#Polar_Summit, premier sommet international consacré aux glaciers et aux pôles, pour appeler à une mobilisation exceptionnelle et concertée de la communauté internationale. Dans les #Alpes, les projets d’aménagements des glaciers à des fins touristiques ou sportives sont pourtant toujours en cours malgré leur disparition annoncée. C’est le cas par exemple dans le massif des Écrins (#Hautes-Alpes), sur le glacier de la #Girose où il est prévu d’implanter depuis 2017 le troisième tronçon du téléphérique de la #Grave.

    Du 7 au 13 octobre dernier, les #Soulèvements_de_la_Terre (#SLT) ont occupé le chantier afin d’en bloquer les travaux préparatoires. Ce nouvel aménagement a pour objectif de prolonger les deux tronçons existant, qui permettent depuis 1978 d’accéder au #col_des_Ruillans à 3 221 mètres et ainsi rallier à terme le #Dôme_de_La_Lauze à 3559 mètres. Porté par la #Société_d’aménagement_touristique_de_la_Grave (#SATG) et la municipalité, ce projet est estimé à 12 millions d’euros, investissement dont le bien fondé divise les habitants de #La_Grave depuis cinq ans.

    En jeu derrière ces désaccords, la direction à donner à la transition touristique face au changement climatique : renforcement ou bifurcation du modèle socio-économique existant en montagne ?

    Une #occupation surprise du glacier

    Partis du village de La Grave à 1 400 mètres dans la nuit du 6 au 7 octobre, une quinzaine de militants des SLT ont gravi 2 000 mètres de dénivelé avec des sacs à dos de 15 à 20 kg. Au terme de 12 heures d’ascension, ils ont atteint le haut d’un rognon rocheux émergeant du glacier de la Girose où doit être implanté un pylône du nouveau téléphérique. Ils y ont installé leur camp de base dans l’après-midi, avant d’annoncer sur les réseaux sociaux la création de « la plus haute zone à défendre (ZAD) d’Europe ».

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    Par cette mobilisation surprise, les SLT ont montré qu’ils pouvaient être présents sur des terrains où ils ne sont pas forcément attendus et que pour cela :

    - ils disposent de ressources logistiques permettant d’envisager une mobilisation de type occupationnelle de plusieurs jours à 3 400 mètres d’altitude

    - ils maîtrisent les techniques d’alpinisme et l’engagement physique qu’implique la haute montagne.

    Sur le glacier de la Girose, les conditions de vie imposées par le milieu n’ont en effet rien à voir avec celles des autres ZAD en France, y compris celles de La Clusaz (en novembre 2021 et octobre 2022), premières du type en montagne, dans le bois de la Colombière à 1 400 mètres d’altitude. Au cours de la semaine d’occupation, les températures étaient toutefois clémentes, oscillant entre -7° à 10 °C, du fait d’un automne anormalement chaud.
    Une communication bien rodée

    Très rapidement, cette occupation du glacier a donné un coup de projecteur national sur ce projet controversé d’aménagement local. Dès son annonce publique, les articles se sont succédés dans les médias nationaux à partir des éléments de communication (photographies, vidéos, communiqués de presse, live sur les réseaux sociaux) fournis par les SLT depuis le glacier de la Girose. Les militants présents disposaient en effet des compétences et du matériel nécessaires pour produire des contenus professionnels à 3400 mètres. Ils ont ainsi accordé une attention particulière à la mise en scène médiatique et à sa dimension esthétique.

    Bien qu’inédite par sa forme ainsi que les lieux et les moyens mobilisés, cette mobilisation s’inscrit dans une grammaire politique partagée faisant référence au bien commun ainsi qu’aux imaginaires et narratifs habituels des SLT, qu’elle actualise à partir de cette expérience en haute montagne. Elle est visible dans les stratégies de communication mobilisées : les références à la ZAD, à la stratégie du désarmement, l’apparition masquée des militants, les slogans tels que la « lutte des glaces », « nous sommes les glaciers qui se défendent » et « ça presse mais la SATArde ». Une fois déployée, cette grammaire de la mobilisation est aisément reconnaissable par les publics, qu’ils y soient favorables ou non.
    Une plante protégée sur le chantier

    Cette occupation du glacier a été imaginée dans l’urgence en quelques jours par les SLT pour répondre au début des travaux préliminaires entrepris par la SATG quelques jours auparavant. Son objectif était de stopper ces derniers suite à la décision du tribunal administratif de Marseille de rejeter, le 5 octobre, un référé liberté demandant leurs interruptions d’urgence. Déposé le 20 septembre par les associations locales et environnementales, ce dernier visait notamment à protéger l’androsace du Dauphiné présente sur le rognon rocheux.

    Cette plante protégée, dont la découverte formelle ne remonte qu’à 2021, a été identifiée le 11 juillet sur les lieux par deux scientifiques du Laboratoire d’écologie alpine (CNRS, Université Grenoble Alpes et Université Savoie Mont Blanc) et certifiée par l’Office français de la biodiversité (OFB). Leur rapport d’expertise écologique a été rendu public et remis aux autorités administratives le 18 juillet : il montre qu’il existe plusieurs spécimens de l’androsace du Dauphiné dans un rayon de moins de 50 mètres autour du projet d’implantation du pylône. Or, elle ne figure pas dans l’étude d’impact et le bureau d’étude qui l’a réalisée affirme l’avoir cherchée sans la trouver.

    Deux jours après le début de l’occupation, la SATG a demandé à la préfecture des Hautes-Alpes l’évacuation du campement des SLT afin de pouvoir reprendre au plus vite les travaux. Le 10 octobre, la gendarmerie s’est rendue sur le glacier pour notifier aux militants qu’un arrêté municipal interdisant le bivouac jusqu’au printemps avait été pris. Et que le campement était illégal, et donc passible de poursuites civiles et pénales.

    En réponse, un nouveau recours « référé-suspension » en justice a été déposé le lendemain par les associations locales et environnementales pour stopper les travaux… à nouveau rejeté le 30 octobre par le tribunal administratif de Marseille. Cette décision s’appuie sur l’avis de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) et du préfet des Hautes-Alpes qui estiment que le risque d’atteinte à l’androsace du Dauphiné n’était pas suffisamment caractérisé. MW et LGA envisagent désormais de former un recours en cassation devant le Conseil d’État.

    Entre-temps, les SLT ont décidé de redescendre dans la vallée dès le 13 octobre, leur présence n’étant plus nécessaire pour empêcher le déroulement des travaux, puisque les conditions météorologiques rendent désormais leur reprise impossible avant le printemps 2024.

    https://twitter.com/lessoulevements/status/1712817279556084122

    Bien qu’illégale, cette occupation « à durée déterminée » du glacier pourrait permettre à la justice d’aboutir à un jugement de fond sur l’ensemble des points contestés par les associations locales et environnementales. En ce sens, cette occupation a permis de faire « gagner du temps » à Mountain Wilderness (MW) et à La Grave Autrement (LGA) engagées depuis cinq ans contre le projet. Leurs actions menées depuis le 3 avril dernier, date du permis de construire accordée par la mairie de la Grave à la SATG, n’ont jusqu’alors pas été en mesure d’empêcher le début des travaux… alors même que leurs recours juridiques sur le fond ne vont être étudiés par la justice que l’année prochaine et que les travaux auraient pu avoir lieu en amont.

    Cette mobilisation des SLT a aussi contraint les promoteurs du projet à sortir du silence et à prendre position publiquement. Ils ont ainsi dénoncé « quatorze hurluberlus qui ne font rien de leur vie et entravent ceux qui travaillent », ce à quoi la presse montagne a répondu « les glaciers disent merci aux hurluberlus ».
    Sanctuarisation et manque de « cohérence »

    En Europe, cette mobilisation des SLT en haute montagne est inédite dans l’histoire des contestations socio-environnementales du tourisme, et plus largement dans celles des mouvements sociaux. Cela lui confère une forte dimension symbolique, en même temps que le devenir des glaciers est lui-même devenu un symbole du changement climatique et que leur artificialisation à des fins touristiques ou sportives suscite de plus en plus de critiques dans les Alpes. Dernier exemple en date, le creusement d’une piste de ski dans un glacier suisse à l’aide de pelles mécaniques afin de permettre la tenue d’une épreuve de la coupe du monde de ski.

    Une telle situation où un engin de travaux publics brise de la glace pour l’aplanir et rendre possible la pratique du ski alpin a déjà été observée à la Grave en septembre 2020. L’objectif était alors de faire fonctionner le vieux téléski du glacier de la Girose, que le troisième tronçon du téléphérique entend remplacer à terme… sauf que l’objectif de ce dernier est d’accroître le nombre de skieurs alpins sur un glacier qui subit de plein fouet le réchauffement climatique, ce qui impliquera ensuite la mise en place d’une sécurisation des crevasses à l’aide de pelleteuses. Dans ce contexte, la question que pose la mobilisation des SLT peut donc se reformuler ainsi : ne faut-il pas désormais laisser le glacier de la Girose libre de tout moyen de transport pour en faire un avant-poste de la transition touristique pour expérimenter une nouvelle approche de la montagne ?

    Cette question résonne avec la position du gouvernement français au One Planet Summit sur la nécessaire sanctuarisation des écosystèmes que représentent les glaciers… dont le projet d’aménagement du glacier de la Girose représente « quelques accrocs à la cohérence », reconnaît Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, du fait d’un dossier complexe.
    Un dialogue à rouvrir pour avancer

    Au lendemain de la fin de l’occupation du glacier par les SLT, le 14 octobre, une manifestation a été organisée à l’initiative des Enseignes de La Meije (association des commerçants de la Grave) pour défendre l’aménagement du troisième tronçon du téléphérique. Pour eux, comme pour la SATG et la municipalité, l’existence de la station est en péril sans celui-ci, ce que conteste LGA dans son analyse des retombées économiques sur le territoire. Le bureau des guides de la Grave est lui aussi divisé sur le sujet. Le débat ne se résume donc pas à une opposition entre les amoureux du glacier, là-haut, et ceux du business, en bas ; entre ceux qui vivent sur le territoire à l’année et les autres qui n’y sont que quelques jours par an ; entre des « hurluberlus qui ne font rien de leur vie » et ceux qui travaillent, etc.

    Comme partout en montagne, le débat à la Grave est plus complexe qu’il n’y paraît et appelle à rouvrir le dialogue si l’on prend au sérieux l’inévitable bifurcation du modèle de développement montagnard face aux effets du changement climatique. Considérer qu’il n’y a pas aujourd’hui deux montagnes irréconciliables n’implique pas d’être d’accord sur tout avec tout le monde en amont. Les désaccords peuvent être féconds pour imaginer le devenir du territoire sans que l’artificialisation du glacier soit l’unique solution pour vivre et habiter à La Grave.

    Si les travaux du troisième tronçon du #téléphérique étaient amenés à reprendre au printemps prochain, les SLT ont d’ores et déjà annoncé qu’ils reviendront occuper le glacier de la Girose.

    https://theconversation.com/plus-haute-zad-deurope-faut-il-encore-amenager-les-glaciers-alpins-
    #tourisme #aménagement_du_territoire #résistance

    • Écologie : dans un village des Hautes-Alpes, le #téléphérique de la discorde

      À La Grave, dans les Hautes-Alpes, des habitants se mobilisent contre la construction d’un téléphérique, vu comme un levier de #tourisme_de_masse. Éleveurs, mais aussi artisan ou guide de haute montagne, ils défendent un mode de vie alternatif et adapté à la crise climatique.

      Comme tous les matins d’hiver, Agathe Margheriti descend à ski, avec précaution, le sentier enneigé et pentu qui sépare sa maison de la route. Son sac à dos est chargé d’une précieuse cargaison : les œufs de ses 200 poules, qu’elle vend au porte-à-porte, une fois par semaine, aux habitant·es de la vallée de la Romanche. Chaque jour, elle descend la ponte du jour et la stocke dans des boîtes isothermes dans sa camionnette qui stationne en bord de route, au pied du chemin.

      Il y a six ans, cette jeune femme a fait un choix de vie radical. Avec son compagnon Aurélien Routens, un ancien snowboardeur professionnel, elle a acheté un hameau en ruine, le #Puy_Golèfre, dans le village de La Grave (Hautes-Alpes). « Pour 140 000 euros, c’est tout ce que nous avons trouvé à la portée de nos moyens. Il n’y a ni eau ni électricité, et il faut 20 minutes pour monter à pied depuis la route, mais regardez cette vue ! », montre Agathe, rayonnante.

      La petite maison de pierre retapée par le couple, orientée plein sud, chauffée au bois et dotée d’énergie solaire, offre un panorama époustouflant sur la face nord de la Meije, la plus impressionnante montagne des Alpes françaises, toute de glace et de roche, qui culmine à 3 983 mètres.

      Son sommet occupe une place à part dans l’histoire de l’alpinisme : il n’a été atteint qu’en 1877, un siècle après le mont Blanc. L’autre originalité du lieu, à laquelle Agathe et Aurélien tiennent tant, c’est que La Grave est le seul village d’Europe à être doté d’un téléphérique dont la gare d’arrivée, à 3 200 mètres d’altitude, débouche sur un domaine skiable sauvage. Ni piste damée ni canon à neige, mais des vallons de neige vierge aux pentes vertigineuses, paradis des snowboardeurs freeride qui font leurs traces dans la poudreuse.

      Ce paradis, Agathe et Aurélien veulent le préserver à tout prix. Avec une poignée d’amis du village, ils luttent depuis trois ans contre un projet qu’ils jugent aussi inutile qu’anachronique : la construction d’un troisième tronçon de téléphérique par son exploitant, le groupe #SATA, qui permettrait de monter jusqu’au #dôme_de_la_Lauze, à 3 559 mètres. Ce nouvel équipement, d’un coût de 14 millions d’euros (dont 4 millions d’argent public), permettrait de skier sur le #glacier de la #Girose, actuellement doté d’un #téléski vieillissant, dont l’accès est devenu problématique en raison du réchauffement climatique.

      Un téléphérique sur un glacier, alors que les Alpes se réchauffent deux fois plus vite que le reste de la planète et que les scientifiques alertent sur la disparition de la moitié des glaciers de montagne d’ici à 2100 ?

      Pour tenter d’empêcher la réalisation de ce projet fou, des habitant·es de la Grave, constitué·es dans le collectif #La_Grave_autrement, luttent sur deux fronts : judiciaire et médiatique. Deux recours ont été déposés devant le tribunal administratif pour contrer le projet de la SATA, un groupe qui exploite aussi les domaines skiables de l’Alpe d’Huez et des Deux-Alpes, emploie 800 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros. Les jugements au fond n’interviendront pas avant le printemps 2024… Trop tard, peut-être, pour empêcher le démarrage des travaux.

      Alors, parallèlement, des militant·es se sont activé·es sur le terrain : en octobre, l’association #Mountain_Wilderness a déployé une banderole sur le glacier, puis #Les_Soulèvements_de_la_Terre ont symboliquement planté leurs tentes sur le rognon rocheux situé au milieu du glacier, sur lequel doit être édifié le pylône du téléphérique et où des botanistes ont découvert une plante rare et protégée, l’#androsace_du_Dauphiné.

      Enfin, en novembre, des habitant·es de La Grave, accompagné·es de la glaciologue Heidi Sevestre, ont symboliquement apporté un gros morceau de glace de la Girose à Paris, le jour de l’ouverture du One Planet-Polar Summit, et interpellé le gouvernement sur l’urgence de protéger les glaciers.

      Depuis, la neige est tombée en abondance sur la Meije et dans la vallée. À La Grave et dans le village voisin de Villar d’Arène, les opposant·es au projet prouvent, dans leur vie quotidienne, qu’une #alternative au tout-ski est possible et que la vallée peut se réinventer sans porter atteinte à ce milieu montagnard si menacé.

      Thierry Favre, porte-parole de La Grave autrement, vit dans une ancienne bergerie, au cœur du hameau des Hières, à 1 800 mètres d’altitude, qu’il a achetée il y a trente ans, après être tombé amoureux du site pour la qualité de sa neige et la verticalité de ses pentes. Après avoir travaillé dans l’industrie de la soierie à Lyon et à Florence, il a fondé ici sa propre entreprise de création d’étoffes, #Legend’Enhaut, qui fabrique des tissus haut de gamme pour des décorateurs. « Nous sommes bien situés, sur un grand axe de circulation entre Grenoble et Briançon. Nous avons l’immense chance de ne pas avoir vu notre cadre de vie massacré par les ensembles immobiliers qui défigurent les grandes stations de ski des Alpes. Mais il faut être vigilants. La Grave compte déjà 75 % de #résidences_secondaires. Et le projet de nouveau téléphérique s’accompagnera inévitablement de la construction d’une résidence de tourisme. Il y a urgence à proposer un autre modèle pour l’avenir. »

      À 60 ans, Thierry Favre s’applique à lui-même ce souci de sobriété dans son activité professionnelle. « Mon entreprise marchait bien mais j’ai volontairement mis le pied sur le frein. Je n’ai conservé que deux salariés et deux collaborateurs extérieurs, pour préserver ma qualité de vie et garder du temps pour militer. »

      À deux kilomètres de là, à la ferme de Molières, Céline Gaillard partage la même philosophie. Après avoir travaillé à l’office du tourisme de Serre-Chevalier et à celui de La Grave, cette mère de deux enfants s’est reconvertie dans l’élevage de chèvres. Elle et son mari Martin, moniteur de ski trois mois par an, exploitent un troupeau de 50 chèvres et fabriquent des fromages qu’ils vendent sur place. Pendant les six mois d’hiver, les bêtes vivent dans une vaste chèvrerie, où elles ont de l’espace pour bouger, et en été, elles paissent sur les alpages voisins. « Je ne veux pas en avoir plus de cinquante, par souci du bien-être animal. Nous pourrions produire plus de fromages, car la demande est forte. Mais le travail saisonnier de Martin nous apporte un complément de revenus qui nous suffit. »

      Avec les œufs de ses poules, Agathe fait le même constat : « Je pourrais en vendre dix fois plus. L’an dernier, nous avons planté de l’ail et des framboisiers : nous avons tout vendu très vite. Ce serait bien que d’autres éleveurs s’installent. Si nous avions une production locale plus fournie, nous pourrions ouvrir une épicerie coopérative au village. »

      Contrairement à Agathe qui milite dans le collectif La Grave autrement, Céline, la chevrière, ne s’oppose pas ouvertement au nouveau téléphérique. Mais elle n’est « pas d’accord pour se taire » : « Nous n’avons pas pu avoir un vrai débat sur le projet. Il faudrait un moratoire, le temps d’échanger avec la population. Je ne comprends pas cette volonté d’exploiter la montagne jusqu’à son dernier souffle. »

      Céline et Martin Gaillard ne sont pas seuls à pratiquer l’élevage autrement dans le village. Au hameau des #Cours, à #Villar_d’Arène, un autre jeune couple, originaire de l’ouest de la France, s’est installé en 2019. Sylvain et Julie Protière, parents d’un enfant de 4 ans, ont repris la ferme du Lautaret, dans laquelle ils élèvent 35 vaches d’Herens, une race alpine particulièrement adaptée à la rudesse du climat montagnard.

      Alors que la plupart des fermiers traditionnels de La Grave et de Villar d’Arène élèvent des génisses qu’ils revendent à l’âge de 3 ans et n’exploitent donc pas le lait, Sylvain et Julie traient leurs vaches et fabriquent le fromage à la ferme. Cela leur procure un meilleur revenu et leur permet de fournir en fromage les consommatrices et consommateurs locaux. « Nous vendons toute notre production aux restaurants, refuges et gîtes dans un rayon de 5 kilomètres, et nous n’en avons pas assez pour satisfaire la demande », témoigne Sylvain.

      À mesure que le combat des opposants et opposantes au nouveau téléphérique se médiatise et se radicalise, les tensions s’avivent au sein de la communauté villageoise. Les partisans du téléphérique accusent les opposants de vouloir la mort de l’économie de la vallée. Selon eux, sans le troisième tronçon, le téléphérique actuel n’est plus viable.

      Aucun·e des opposant·es que Mediapart a rencontré·es, pourtant, ne souhaite l’arrêt des remontées mécaniques. Benjamin Ribeyre, guide de haute montagne et cofondateur du collectif La Grave autrement, pense au contraire que l’actuel téléphérique pourrait servir de base à un développement touristique tourné vers la transition écologique. « L’actuelle plateforme d’arrivée, à 3 200 mètres, permet un accès facile au glacier de la Girose. C’est unique en France, bien mieux que la gare du Montenvers de Chamonix, d’où l’on ne voit de la mer de glace que des moraines grises. Ici, grâce au téléphérique, nous pourrions proposer des sorties d’éducation au climat, en particulier pour les enfants des écoles. Le réchauffement climatique bouleverse notre activité de guides de haute montagne. Nous devons d’urgence nous réinventer ! »

      Niels Martin, cofondateur de La Grave autrement, conteste, pour sa part, les calculs économiques des promoteurs du projet. Père de deux jeunes enfants, il partage sa vie entre La Grave et la Savoie, où il travaille dans une institution de la montagne. « Ce troisième tronçon n’est pas indispensable à la survie du téléphérique. Le fait que La Grave soit restée à l’écart des grands aménagements du plan neige des années 1970 doit devenir son principal attrait. » Au nom du collectif, Niels vient d’envoyer une lettre au préfet coordonnateur du massif des Alpes dans laquelle il propose que le village devienne en 2024 un site pilote des États généraux de la transition du tourisme en montagne, où se concoctent des solutions d’avenir pour faire face au réchauffement climatique dans les Alpes. Les Soulèvements de la Terre, eux, n’ont pas dit leur dernier mot. Dès la fonte des neiges, ils ont promis de remonter sur le glacier de la Girose.

      https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/251223/ecologie-dans-un-village-des-hautes-alpes-le-telepherique-de-la-discorde

    • #Guillaume_Gontard : Glacier de la #Girose - La #Grave :

      J’ai interrogé le ministre @Ecologie_Gouv sur l’avenir du glacier de la #Girose dans les #Alpes.
      Ce lieu unique est menacé par un projet de prolongation d’un téléphérique permettant de skier sur un glacier dont les jours sont comptés.

      https://twitter.com/GuillaumGontard/status/1740306452957348349

  • Nord de la France : le barrage flottant, nouveau dispositif pour freiner les traversées de la Manche

    Pour faire face au phénomène des "taxi-boats" de migrants, les autorités du #Pas-de-Calais ont décidé d’installer un barrage flottant en travers de la #Canche, un #fleuve qui se jette dans la Manche tout près du #Touquet et d’où les exilés prennent souvent la mer.

    Quelques kilomètres avant de se jeter dans la Manche, le fleuve la Canche est maintenant coupé en deux par un barrage de bouées flottantes jaunes. À quelques mètres du pont rose de la ville d’Étaples, à une soixantaine de kilomètres au sud de Calais, la navigation est désormais interdite. Ce nouveau #dispositif, mis en place par la préfecture du département, vient s’ajouter à celui déjà existant pour lutter contre l’immigration illégale et les traversées de la Manche.

    Avec cette ligne de bouées qui traversent le fleuve de part en part, fixées à deux piliers en béton, c’est plus particulièrement aux "taxi-boats" que les autorités veulent s’attaquer. Un phénomène de plus en plus utilisé par les passeurs du littoral français pour rejoindre le Royaume-Uni. Comment cela fonctionne ? "Le bateau est gonflé et mis à l’eau sur des cours d’eau qui rejoignent la mer. Les passeurs remontent ensuite la côte et chargent les passagers à un endroit bien précis, ce qui permet d’éviter l’interception sur la plage", expliquait à Infomigrants Xavier Delrieu, chef de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM), qui traque les filières d’immigration clandestine dans toute la France.

    Une technique qui peut mettre en difficulté les autorités françaises car "à partir du moment où les migrants sont dans l’eau, ce n’est plus une opération de police mais de sauvetage en mer", ajoute-t-il. Et qui peut mettre en danger les exilés, qui attendent les embarcations dans l’eau, parfois jusqu’au torse, et risquent ainsi "la noyade, l’hypothermie ou l’enlisement dans les vasières", selon la préfecture.

    Et pour justifier ce nouveau dispositif, la préfecture explique que le phénomène des "taxi-boats", "est monté en puissance depuis quelques mois". "Depuis le début de l’année 2023, 22 évènements ont été recensés sur le fleuve de la Canche, avec une moyenne de 46 migrants sur chaque embarcation". Ainsi, avec ce barrage flottant, la préfecture espère "empêcher les ’taxi-boats’ d’atteindre le rivage et interpeller les passeurs".

    "Doubler le temps de traversée et les risques qui vont avec"

    Pour les associations sur place, le discours est le même qu’à chaque annonce d’un nouveau dispositif sécuritaire dans la région : "Cela ne résoudra rien", glissent-elles à Infomigrants.

    "Là, déjà, les gens partent de la Canche pour fuir le dispositif en place sur les côtes. Tous ces nouveaux dispositifs, ça les pousse uniquement à aller encore plus loin. Ça ne fait que doubler le temps de traversée et les risques qui vont avec", tance Pierre Roques, délégué général de l’Auberge des migrants. Et d’ajouter : "Les réseaux de passeurs vont juste se réadapter et vont devenir encore plus indispensables".

    Et les chiffres montrent que malgré l’augmentation des effectifs et des moyens de surveillance de la frontière, les traversées augmentent. “Il y a toujours autant de personnes qui passent quelles que soient les dispositions”, résume Pierre Roques qui réitère la demande tenue par les associations depuis des mois : “Un accueil digne et une voie sûre entre les deux pays”.

    Contactée par Infomigrants, une source policière confiait même récemment que "plus il y a d’effectifs, plus ça part". "Ce n’est pas parce que nous sommes là qu’ils arrêtent de partir", témoignait cette même source, partageant aussi le changement de stratégie des passeurs. Selon un rapport publié par l’association Utopia 56 le mois dernier, les tentatives de traversées dans la Manche ont augmenté de 22 % en juin malgré le renforcement des effectifs de police et grâce à une météo clémente.
    "Il y a clairement une hausse des arrivées"

    Et ces derniers mois, les traversées de la Manche se sont multipliées. Près de 8 150 migrants répartis dans 180 embarcations ont tenté de traverser le détroit entre début juin et fin juillet, contre environ 7 700 sur la même période en 2022, selon les chiffres de la préfecture. En 2022, année record, 45 000 personnes ont réussi la traversée et, depuis 2018, ce sont plus de 100 000 migrants qui sont arrivés au Royaume-Uni après avoir traversé la Manche.

    Rien que pour la journée du samedi 12 août , 509 personnes ont réussi à atteindre les côtes anglaises à bord de 10 embarcations, selon le ministère de l’Intérieur britannique. Le lendemain, 759 exilés ont traversé la Manche, un record journalier depuis le début de l’année.

    "En ce moment, la situation est très tendue dans la région", confie Francesca Morassut, coordinatrice d’Utopia 56 à Calais. "Ces derniers mois, il y a clairement une hausse des arrivées [dans la région]. Toutes les associations sont vraiment hyper sollicitées. Il y a un manque d’eau et de solution d’hébergement", explique-t-elle. Selon la responsable associative, environ 1 200 personnes, "dont beaucoup de familles", vivent dans les campements informels à Calais et 800 à Grande-Synthe. "Une situation comme on n’avait pas vu depuis des mois."

    https://www.infomigrants.net/fr/post/51077/nord-de-la-france--le-barrage-flottant-nouveau-dispositif-pour-freiner

    #barrières #barrières_frontalières #murs_flottants #barrières_flottantes #Manche #Angleterre #GB #France #Calais #frontières #migrations #asile #réfugiés #militarisation_des_frontières

    –—

    Peu après l’installation de #grillages à #Vintimille :
    Ventimiglia, recinzioni sulle sponde del Roya per impedirne l’accesso ai migranti
    https://seenthis.net/messages/1012378
    #Roya

  • #Amsterdam : tentative d’ouverture dans la Gravenstraat et brutalité policière
    https://fr.squat.net/2021/09/14/amsterdam-tentative-douverture-dans-la-gravenstraat

    Aujourd’hui 12 septembre, il y a eu une tentative d’ouverture des maisons dans la #Gravenstraat_26-28, le jour de la #manifestation pour le logement. Des milliers de personnes étaient descendues dans la rue pour manifester contre ce qu’on appelle la crise du logement – la rareté et l’exploitation sur le marché du logement, la pénurie […]

    #ouverture #Pays-Bas #Woonprotest

  • Deux îles bretonnes interdites au public cet été pour protéger les oiseaux - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/deux-iles-bretonnes-interdites-au-public-pour-proteger-les-oiseaux-204355

    Pour permettre aux espèces d’#oiseaux de l’#archipel des #Glénan de se reproduire sans être dérangés par les touristes, deux îles seront fermées au public durant les étés 2021 et 2022.

    Le confinement du printemps 2020 avait été bénéfique pour les nombreuses espèces d’oiseaux qui habitent l’archipel de Glénan en Bretagne. « Ce joyau constitue un refuge pour de nombreuses espèces d’oiseaux protégés en période de reproduction. En effet, les #sternes, les #gravelots à collier interrompu, les #huitriers pie et les #goélands font leur nid à même le sol », explique la préfecture du Finistère dans un communiqué.

  • “Despite their relatively small size, the graveyards were found to be home to a total of 81 native plant species; the non–burial plots in the wheat fields had a total of 34. Even the smallest graveyard in the study, covering just two square meters, hosted 24 plant species.”

    https://www.scientificamerican.com/article/graveyards-are-surprising-hotspots-for-biodiversity

    #graveyards #cemetery #wild_life_preservation #biodiversity

  • #Bordeaux : menace d’expulsion de #La_Zone_Libre
    https://fr.squat.net/2020/10/16/bordeaux-menace-dexpulsion-de-la-zone-libre

    Alerte, jeudi matin 15 octobre des policiers sont venus sur la Zone Libre et ont commencé un recensement des habitant-es, puis l’ont abandonné devant l’absence de beaucoup (travail, école, activités diverses). Interrogés, ils ont laissé entendre que l’expulsion pourrait intervenir lundi matin 19 octobre. Une réunion de soutien pour proposer la mobilisation et la riposte […]

    #Cenon #expulsion #Gravelotte #La_Morlette #manifestation #sans-papiers #Squat_de_la_rue_Gravelotte #Squat_Lajaunie #squat_Ramadier

  • Electric scooters aren’t as eco-friendly as they seem, study finds
    https://www.theguardian.com/technology/2019/aug/02/electric-scooter-eco-friendly-greenhouse-gases

    At first glance, the assertion that dockless electric scooters are more environmentally friendly than other modes of transportation seems sound. They don’t emit greenhouse gases. They don’t add to vehicle congestion. “Cruise past traffic and cut back on CO2 emissions – one ride at a time,” touts Bird, one of the most popular scooter companies in the US. But scooters are not as eco-friendly as they may seem, according to a study published on Friday. Researchers at North Carolina State (...)

    #Bird #Lime #trottinette #écologie #greenwashing #Graveyard

    https://i.guim.co.uk/img/media/95e91d865e3bfe58f0dbb74617e5f3ca03a0a164/0_152_4000_2400/master/4000.jpg

  • Les profiteurs de la frontière – Juin 2019 – Corporate Watch

    La maire de Calais essaye de changer l’image de Calais, souhaitant en faire une « ville fleurie ». Mais comme des locaux ont confié à Corporate Watch le mois dernier, « #ville_barbelée » serait un label plus approprié. Du port ferry jusqu’au tunnel à Coquelles, la périphérie de la ville est un paysage cauchemardesque de #clôtures surmontées de #barbelés à lames rasoir, de #caméras et #détecteurs_de_mouvement, de #terrassements, #tranchées et #terrains_inondés, tous destinés à arrêter les « damné·e·s de la terre » entreprenant cette traversée du détroit de la Manche, si évidente et acquise pour un·e citoyen·ne européen·ne.

    Tout cela implique de l’#argent pour financer les compagnies de construction et de sécurité qui fournissent et édifient l’#infrastructure de la frontière. En 2016, Calais Research a commencé à lister et décrire les #entreprises impliquées dans le marché de la frontière. Voici une rapide mise à jour sur quelques points marquants apparus depuis.

    Le #Centre_Conjoint_d’Information_et_de_Coordination_franco-britannique à Coquelles

    Il y a deux points principaux de passage de la frontière à Calais : le #port, près du centre historique de la ville, et le tunnel sous la Manche, à quelques kilomètres de la ville, à #Coquelles. Près de l’entrée du tunnel se trouve un énorme centre commercial, la Cité Europe, fréquentée par des locaux comme par des Britanniques de passage renflouant leur stock d’alcool bon marché.

    Juste à côté se tient un complexe abritant l’infrastructure policière française anti-migrant : la base principale de la #PAF (Police aux Frontières) et des #CRS, un tribunal où sont entendus les migrants, et le #Centre_de_Rétention_Administrative (#CRA).

    En novembre 2018, un nouveau bâtiment est ajouté au complexe déjà existant : le #CCIC – Centre Conjoint d’Information et de Coordination franco-britannique.

    Selon l’Agence France Presse, le centre est financé par le gouvernement de Grande Bretagne, il est « notamment équipé de #drones », et sert de poste de commande pour les forces de police françaises et britanniques. Celles-ci incluent côté français la PAF, les #douanes et les #gendarmes, et pour l’outre-Manche la police aux frontières (UK border force), la #police du #Kent ainsi que le service national de lutte contre la criminalité (#National_Crime_Agency#NCA).

    Le jour où nous sommes passé·e·s jeter un œil, nous n’avons vu aucun drone décollant du toit. Sur le parking se trouvaient plus de voitures banalisées que de véhicules de police officiels, dont plusieurs immatriculées outre-Manche. Il y avait encore un affichage à l’extérieur du centre (cf. photo) nommant les entrepreneurs impliqués dans sa construction et son équipement. Il indique un coût de 1,844 million d’euros pour ces travaux.

    Les compagnies identifiées incluent : #Villesange_Masson (Architectes locaux) ; #Groupe_Qualiconsult (consultant·e·s pour les projets de construction) ; #Verdi ; #Cougnaud_construction (spécialisé en construction modulaire industrialisée) ; #Ramery_Batiment ; #Eiffage_énergie (grosse société d’ingénierie française) ; #Satelec (électricien·ne·s) ; #Resipelec (électricien·ne·s) ; #Pylones_du_Littoral ; #Majencia (mobilier de bureau) ; #Covage_DGL_Networks (installateur de fibre optique) ; #Econocom.

    Extension du centre de Rétention

    Juste en face du CCIS se trouve le CRA de Coquelles. Actuellement, il permet d’enfermer 79 hommes, mais l’État français veut augmenter le nombre de places. Fin mars 2019, il annonçait un projet d’extension de 480 mètres carrés. L’agence d’architectes #COAST supervise les travaux, et travaille avec #BD_engineering.

    Douanes et tranchées

    En dehors de Coquelles, on voit d’importants travaux de chaque côté de la voie rapide menant au tunnel. Ce sont de grands #bunkers, chacun avec plusieurs quais destinés à la fouille des camions. Ce ne sont pas des mesures prioritairement anti-migrants, il s’agit en fait de nouveaux parking poids-lourds et de postes de douane, construits à la hâte par #Eurotunnel, en prévision de nouveaux contrôles sur les marchandises après le Brexit.

    Cependant, ces projets participent à renforcer les mesures de sécurité exceptionnelles auxquelles on doit ce changement d’atmosphère autour de Calais. Les bunkers sont protégés par des #tranchées et de nouvelles clôtures – canaux et lacs artificiels creusés et remplis d’eau comme une autre mesure contre ces humains dont on ne veut pas. Ceci fait suite aux modèles de #déforestation et d’#inondation initiés par Eurotunnel en 2016.

    Contrôles aux frontières privatisés au parking poids-lourd #Polley

    Une petite industrie s’est développée grâce à la « crise migratoire » : le #parking_poids-lourd sécurisé. Le gouvernement britannique inflige une contravention aux entreprises de transport de marchandises si des personnes sont trouvées dans leurs véhicules sans les documents administratifs adéquats. Dans les faits, cela se traduit par l’#externalisation des contrôles frontaliers vers les camionneurs eux-même, soucieux de ne pas être surpris avec des passager·e·s clandestin·e·s. Et l’entreprise de transport va payer des emplacements sécurisés pour marquer un arrêt avant de traverser la Manche.

    À #Dunkerque, #DK_Secure_Truck_Park dispose de 250 emplacements entourés de clôtures et surveillés par « 40 #caméras_de_surveillance haute-définition ». À Calais, la plus grosse société est #Polley_Secured_Lorry_Park, dirigée par un homme d’affaire local, #Francois_Polley. Ce site de 10 hectares se targue d’être protégé par des grilles hautes de 2,40 mètres et d’être surveillé 24h/24 et 7j/7.

    Récemment, nous avons entendu parler d’une nouvelle niche dans ce business. Les cars de transport de passagers opérés par #Flixbus profitent également des services de sécurité de Polley. Les cars en route vers la Grande Bretagne passent par le parking Polley avant de se diriger vers le tunnel. Là, un des agents de sécurité privés du parking va procéder à une première fouille du véhicule, cherchant d’éventuel·le·s clandestin·e·s dans la soute à bagages. Ceci, en plus des deux contrôles qui seront effectués par les autorités françaises et britanniques une fois au tunnel.

    Flixbus et Polley fournissent peu d’information publique sur cette #fouille supplémentaire. Il y n’y en a qu’une vague référence sur le site de Flixbus, où elle est simplement mentionnée comme « un #contrôle_pré-Royaume-Uni ».

    Hôtel de police…

    Notre dernier arrêt sur notre tour des infrastructures de la frontière s’est trouvé en plein cœur de la ville de Calais. On avait entendu dire que l’ancienne pratique de constamment arrêter et harceler les personnes pouvant être des migrant·e·s dans le centre ville est progressivement devenue marginale. On se demandait donc pourquoi on continuait de voir les camionnettes de CRS patrouiller les rues principales entre la mairie et le théâtre.

    Nous avons réalisé que leur activité principale consistait à déposer et passer prendre de costauds hommes blancs en civil à la porte du #Brit_Hotel. Des locaux nous expliquent alors que ce bâtiment hôtelier a été inoccupé pendant des années, avant de rouvrir sous ce nouveau nom en 2016. Sa clientèle semble être composée presque exclusivement de CRS et de gendarmes – mais si vous rêvez de dormir à côté d’un CRS bien bâti, vous pouvez réserver une chambre pour environ 50 euros la nuit.

    Brit Hôtel est une chaîne hôtelière répandue dans tout la France.

    #business #migrations #frontières #Calais #France #profit #complexe_militaro-industriel #militarisation_des_frontières #privatisation #externalisation_des_frontières

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  • USA - Iran : Pour faire oublier les dessous de table de trump
    Trump : La couche de fange la plus épaisse Paul Jorion
    https://www.pauljorion.com/blog/2018/05/09/trump-la-couche-de-fange-la-plus-epaisse

    Quand on s’attribue généreusement l’image de celui qui asséchera le bourbier, qui drainera le marécage (« To Drain the Swamp »), le risque que l’on court, c’est que quelqu’un découvre que c’est dans votre propre jardin que la couche de fange est en réalité la plus épaisse.

    Le président #Trump a accepté de courir ce risque et il en récolte aujourd’hui les fruits amers.

    Mercredi de la semaine dernière, le 2 mai, Rudolph Giuliani, ancien maire de New York et candidat malheureux à l’investiture du Parti républicain aux élections présidentielles de 2008, qui venait de rejoindre l’équipe d’avocats de Trump, jetait un pavé dans la mare : « Non, les 130.000 $ de prix du silence versés à l’actrice porno #Stormy_Daniels ne constituaient pas une infraction au financement de la campagne présidentielle : ils avaient été remboursés par #Trump lui-même, par l’intermédiaire de son avocat Michael Cohen, grâce à des versements mensuels d’un montant de 35.000 dollars ».

    Or on apprend aujourd’hui dans un document versé au dossier par l’avocat de Daniels (de son vrai nom Stephanie Clifford), le très haut en couleurs Michael Avenatti (il a couru entre autres les 24 heures du Mans), que d’autres – et en particulier, la compagnie #AT&T – alimentaient par des versements du même ordre de grandeur le compte de Essential Consultants, la coquille créée par Cohen dans l’état du #Delaware, fameux pour son moins-disant juridique, moins de quinze jours avant le premier versement à Clifford.

    La justification des 200.000 $ versés par AT&T : « Obtenir des lumières (insights) quant au fonctionnement de la nouvelle administration », par le truchement de quelqu’un fort bien placé pour connaître ce type d’information : nul autre que l’avocat de Trump lui-même. Aucun rapport donc entre ce versement et l’approbation que la firme cherche à obtenir en ce moment dans sa tentative de prise de contrôle de #Time_Warner_Inc. d’un montant de 85 milliards de dollars, tentative bloquée depuis novembre de l’année dernière par le ministère de la Justice dans le cadre de l’application des lois anti-trust (une décision est attendue le 12 juin). Le principal souci pour les deux cocontractants est sans doute aujourd’hui que le vin au fond du pot ne noie la chandelle dont on espérait la lumière !

    Et AT&T n’était pas seule à verser, entre la fin de l’année dernière et le début de celle-ci, des fonds considérables à l’avocat de Trump. On compte aussi la firme coréenne #Korea_Aerospace_Industries qui s’efforce en ce moment, en concurrence avec l’Américain #Lockheed_Martin, d’obtenir un contrat juteux d’avions de chasse d’essai pour l’US Air Force. Il y avait aussi la firme pharmaceutique suisse #Novartis, qui n’a pas hésité à verser à Essential Consultants, en douze tranches, 1,2 millions de dollars, à l’époque où les paiements dits « de M. Trump » remboursaient son avocat de sa généreuse avance (dont il a affirmé lui, de manière un peu pitoyable, qu’elle était alimentée par une ligne de crédit dont son logement servait de collatéral) .

    Mais ce n’est pas tout : les généreux #donateurs de l’avocat de M. Trump, à l’époque où il s’efforçait de gérer la cupidité d’amantes – ou s’affirmant telles – importunes du Président, comptaient aussi le fonds Columbus Nova, essentiellement financé par l’#oligarque_russe #Viktor_Vekselberg et géré par son cousin #Andrew_Intrater, lequel a offert 250.000 $ comme contribution personnelle au financement de l’inauguration officielle de M. Trump.

    Or Vekselberg est déjà l’objet de sanctions imposées début avril par Robert Mueller dans le cadre de son enquête sur une éventuelle collusion entre la campagne de Trump et la Russie, comme l’interdiction pour lui de se rendre aux États-Unis ou d’y ouvrir un compte en banque. La raison pour laquelle Vekselberg était sanctionné était loin d’être claire à l’époque car il était question surtout d’interférences russes avec la campagne électorale par le biais de la diffusion de propagande populiste, suprématiste, etc. sur les réseaux sociaux.

    Et ceci signifie que ce que nous découvrons aujourd’hui du fait de la diligence d’Avenatti, l’avocat de Stormy Daniels, la commission Mueller le sait déjà depuis le 6 avril, jour où ces sanctions furent prises à l’égard de « sept oligarques russes et douze compagnies dont ils sont les propriétaires ou qu’ils contrôlent, dix-sept fonctionnaires de haut rang du gouvernement russe, ainsi qu’une firme d’État de commerce d’armement et une banque russe, sa filiale. »

    Et l’on comprend mieux du coup a posteriori l’affolement de Trump le 9 avril quand la totalité des dossiers de son avocat Michael Cohen furent saisis dans un raid du #FBI, conjointement chez lui, dans le bureau qu’il occupait dans une firme d’avocats qui rompit immédiatement ses relations avec lui, ainsi que dans la chambre qu’il occupait dans un hôtel durant la rénovation de son domicile.

    La conclusion à tirer, c’est que pour des versements comme des peccadilles du genre 130.000 $ pour faire taire des empêcheurs ou empêcheuses de danser en rond du type Stormy Daniels, les candidats se bousculaient en réalité au portillon, allant d’#oligarques russes à des compagnies américaines à la tête de conglomérats internationaux comme AT&T, et que les #pots-de-vin tombaient comme à #Gravelotte (4,4 millions de dollars versés à Essential Consultants selon le New York Times).

    Ce que les tribulations de tous ces généreux #corrupteurs et #corrompus suggèrent, c’est que tout pays se révèle peut-être une république bananière aussitôt que l’on s’intéresse à la partie immergée de l’iceberg, la différence entre les cas flagrants et les autres n’étant qu’au niveau de la gestion des apparences.

    Quoi qu’il en soit, l’assèchement du bourbier, le « Du balai », ce n’est donc pas Trump qui s’en occupe en réalité, c’est Robert Mueller, et le bourbier s’assèche de jour en jour de lui-même, sans que Mueller doive même dire quoi que ce soit. Et avec un peu de chance, Trump disparaîtra du paysage avant même que celui-ci ne dépose ses conclusions.

    On comprend mieux dans ce contexte l’empressement de Trump ces jours-ci à mettre en application les propositions les plus décervelées de son programme, du genre de sa dénonciation hier du traité avec l’#Iran : l’étau se resserre pour lui, et le temps presse toujours davantage. « J’aurai au moins honoré mes promesses de campagne ! », se dit-il sans doute. Et s’il se retrouve en prison, il aura au moins la satisfaction de ne pas avoir trahi sa base. Laquelle exultera, nul n’en doute, et le portera en triomphe, à sa sortie de Sing-Sing dans quelques dizaines d’années.

  • Iran. « Pas acceptable » que les États-Unis soient le « gendarme » de la planète
    https://www.crashdebug.fr/international/14867-iran-pas-acceptable-que-les-etats-unis-soient-le-gendarme-de-la-pla

    J’espère que ce petit épisode sur l’Iran permettra au commun des mortels d’entrevoir la dictature sans partage qu’exerce les États-unis sur la France et sur le monde… (vidéo ci-dessous)

    Il faut dire que quand on consacre 700 Milliards de dollars par an à son armé ont a quelques arguments...

    Selon Bruno Le Maire, il n’est « pas acceptable » que les États-Unis se placent en « gendarme économique de la planète » après la décision de Donald Trump de rétablir les sanctions visant l’Iran.

    Jugeant que le retrait américain de l’accord nucléaire est « une erreur » pour la sécurité internationale, mais aussi du point de vue économique, Bruno Le Maire a observé que cette décision aurait des « conséquences » pour les entreprises françaises, telles que Total, Sanofi, Renault ou encore Peugeot. « En deux ans, la France a (...)

    • Trump : La couche de fange la plus épaisse Paul Jorion
      https://www.pauljorion.com/blog/2018/05/09/trump-la-couche-de-fange-la-plus-epaisse

      Quand on s’attribue généreusement l’image de celui qui asséchera le bourbier, qui drainera le marécage (« To Drain the Swamp »), le risque que l’on court, c’est que quelqu’un découvre que c’est dans votre propre jardin que la couche de fange est en réalité la plus épaisse.

      Le président #Trump a accepté de courir ce risque et il en récolte aujourd’hui les fruits amers.

      Mercredi de la semaine dernière, le 2 mai, Rudolph Giuliani, ancien maire de New York et candidat malheureux à l’investiture du Parti républicain aux élections présidentielles de 2008, qui venait de rejoindre l’équipe d’avocats de Trump, jetait un pavé dans la mare : « Non, les 130.000 $ de prix du silence versés à l’actrice porno #Stormy_Daniels ne constituaient pas une infraction au financement de la campagne présidentielle : ils avaient été remboursés par #Trump lui-même, par l’intermédiaire de son avocat Michael Cohen, grâce à des versements mensuels d’un montant de 35.000 dollars ».

      Or on apprend aujourd’hui dans un document versé au dossier par l’avocat de Daniels (de son vrai nom Stephanie Clifford), le très haut en couleurs Michael Avenatti (il a couru entre autres les 24 heures du Mans), que d’autres – et en particulier, la compagnie #AT&T – alimentaient par des versements du même ordre de grandeur le compte de Essential Consultants, la coquille créée par Cohen dans l’état du #Delaware, fameux pour son moins-disant juridique, moins de quinze jours avant le premier versement à Clifford.

      La justification des 200.000 $ versés par AT&T : « Obtenir des lumières (insights) quant au fonctionnement de la nouvelle administration », par le truchement de quelqu’un fort bien placé pour connaître ce type d’information : nul autre que l’avocat de Trump lui-même. Aucun rapport donc entre ce versement et l’approbation que la firme cherche à obtenir en ce moment dans sa tentative de prise de contrôle de #Time_Warner_Inc. d’un montant de 85 milliards de dollars, tentative bloquée depuis novembre de l’année dernière par le ministère de la Justice dans le cadre de l’application des lois anti-trust (une décision est attendue le 12 juin). Le principal souci pour les deux cocontractants est sans doute aujourd’hui que le vin au fond du pot ne noie la chandelle dont on espérait la lumière !

      Et AT&T n’était pas seule à verser, entre la fin de l’année dernière et le début de celle-ci, des fonds considérables à l’avocat de Trump. On compte aussi la firme coréenne #Korea_Aerospace_Industries qui s’efforce en ce moment, en concurrence avec l’Américain #Lockheed_Martin, d’obtenir un contrat juteux d’avions de chasse d’essai pour l’US Air Force. Il y avait aussi la firme pharmaceutique suisse #Novartis, qui n’a pas hésité à verser à Essential Consultants, en douze tranches, 1,2 millions de dollars, à l’époque où les paiements dits « de M. Trump » remboursaient son avocat de sa généreuse avance (dont il a affirmé lui, de manière un peu pitoyable, qu’elle était alimentée par une ligne de crédit dont son logement servait de collatéral) .

      Mais ce n’est pas tout : les généreux #donateurs de l’avocat de M. Trump, à l’époque où il s’efforçait de gérer la cupidité d’amantes – ou s’affirmant telles – importunes du Président, comptaient aussi le fonds Columbus Nova, essentiellement financé par l’#oligarque_russe #Viktor_Vekselberg et géré par son cousin #Andrew_Intrater, lequel a offert 250.000 $ comme contribution personnelle au financement de l’inauguration officielle de M. Trump.

      Or Vekselberg est déjà l’objet de sanctions imposées début avril par Robert Mueller dans le cadre de son enquête sur une éventuelle collusion entre la campagne de Trump et la Russie, comme l’interdiction pour lui de se rendre aux États-Unis ou d’y ouvrir un compte en banque. La raison pour laquelle Vekselberg était sanctionné était loin d’être claire à l’époque car il était question surtout d’interférences russes avec la campagne électorale par le biais de la diffusion de propagande populiste, suprématiste, etc. sur les réseaux sociaux.

      Et ceci signifie que ce que nous découvrons aujourd’hui du fait de la diligence d’Avenatti, l’avocat de Stormy Daniels, la commission Mueller le sait déjà depuis le 6 avril, jour où ces sanctions furent prises à l’égard de « sept oligarques russes et douze compagnies dont ils sont les propriétaires ou qu’ils contrôlent, dix-sept fonctionnaires de haut rang du gouvernement russe, ainsi qu’une firme d’État de commerce d’armement et une banque russe, sa filiale. »

      Et l’on comprend mieux du coup a posteriori l’affolement de Trump le 9 avril quand la totalité des dossiers de son avocat Michael Cohen furent saisis dans un raid du #FBI, conjointement chez lui, dans le bureau qu’il occupait dans une firme d’avocats qui rompit immédiatement ses relations avec lui, ainsi que dans la chambre qu’il occupait dans un hôtel durant la rénovation de son domicile.

      La conclusion à tirer, c’est que pour des versements comme des peccadilles du genre 130.000 $ pour faire taire des empêcheurs ou empêcheuses de danser en rond du type Stormy Daniels, les candidats se bousculaient en réalité au portillon, allant d’#oligarques russes à des compagnies américaines à la tête de conglomérats internationaux comme AT&T, et que les #pots-de-vin tombaient comme à #Gravelotte (4,4 millions de dollars versés à Essential Consultants selon le New York Times).

      Ce que les tribulations de tous ces généreux #corrupteurs et #corrompus suggèrent, c’est que tout pays se révèle peut-être une république bananière aussitôt que l’on s’intéresse à la partie immergée de l’iceberg, la différence entre les cas flagrants et les autres n’étant qu’au niveau de la gestion des apparences.

      Quoi qu’il en soit, l’assèchement du bourbier, le « Du balai », ce n’est donc pas Trump qui s’en occupe en réalité, c’est Robert Mueller, et le bourbier s’assèche de jour en jour de lui-même, sans que Mueller doive même dire quoi que ce soit. Et avec un peu de chance, Trump disparaîtra du paysage avant même que celui-ci ne dépose ses conclusions.

      On comprend mieux dans ce contexte l’empressement de Trump ces jours-ci à mettre en application les propositions les plus décervelées de son programme, du genre de sa dénonciation hier du traité avec l’#Iran : l’étau se resserre pour lui, et le temps presse toujours davantage. « J’aurai au moins honoré mes promesses de campagne ! », se dit-il sans doute. Et s’il se retrouve en prison, il aura au moins la satisfaction de ne pas avoir trahi sa base. Laquelle exultera, nul n’en doute, et le portera en triomphe, à sa sortie de Sing-Sing dans quelques dizaines d’années.