• Contre les migrants, toujours plus de #technologie

    Reporterre s’est rendu au salon #Milipol pour découvrir les innovations technologiques sécuritaires. Elles sont de plus en plus déployées pour repousser les migrants.

    « Viens ici pépère ! » lance un homme élancé en costume-cravate en direction d’un chien-robot en mouvement, faisant mine de lui proposer à manger. Derrière les regards amusés autour du robot développé par l’entreprise étasunienne #Ghost_Robotics, son « maître » le guide avec sa télécommande d’un œil malicieux. Ce chien-robot au look Black Mirror répond au nom de #Q-UGV et sa mission consiste à surveiller des sites ultrasensibles comme les centrales nucléaires.

    Ce surveillant atypique, capable de courir, grimper et nager dans des environnements extrêmes, était l’une des nombreuses innovations présentées sur le salon Milipol de la sécurité intérieure au parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis). Près de 1 000 exposants, dont deux tiers d’entreprises internationales, y ont élu domicile du mardi 19 au vendredi 22 octobre. Plus de 30 000 professionnels de la sécurité publique et privée de 150 pays déambulaient dans les allées. Entre une coupe de champagne et des petits fours, ils s’informaient pour en faire commerce sur les dernières grenades lacrymogènes, les dispositifs de reconnaissance faciale ou les fusils d’assaut.

    L’heure est à la reprise pour le secteur de la #sécurité. « La première des libertés », comme l’a assuré le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lors de sa visite du salon le premier jour. Après avoir subi la crise sanitaire à l’instar d’une large partie de l’économie mondiale, le marché mondial de la #sécurité_intérieure devrait rebondir. Sa prévision de croissance est de 8 % en 2021 et de 6 % en 2022, après une baisse de 3 % en 2020. En France, il n’a pas été épargné non plus et les dépenses étatiques consacrées à la sécurité ont baissé de 8,6 %, pour atteindre 3,6 milliards d’euros. Mais certains domaines, comme celui des #drones_de_surveillance, ont tiré leur épingle du jeu avec une progression de 5,8 %. Alors que l’Union européenne peine toujours à s’accorder sur une politique commune de gestion des #frontières, chaque État membre est tenté de renforcer la #surveillance des siennes grâce à des technologies toujours plus sophistiquées.

    Mille et une façons de traquer les migrants

    Déjà déployés, en passe d’être expérimentés ou pas encore autorisés, les dispositifs de #détection de migrants sont présentés aux quatre coins de l’immense salle d’exposition. Nichés entre deux stands de drones, les représentants de la société française #HGH, spécialisée dans les #systèmes_électro-optiques, sont ainsi très sollicités. La série de #caméras_thermiques #Spynel, qui promet une « #surveillance_panoramique 360 degrés, #jour et #nuit, jusqu’à l’horizon » sur les frontières des pays intéressés, a du succès. À l’occasion du salon, l’entreprise vient de finaliser un contrat d’un million d’euros avec un pays de l’#Otan (Organisation du traité de l’Atlantique Nord) — dont elle tait le nom — pour sécuriser et surveiller sur près de 1 000 kilomètres de côte et empêcher les passages des migrants et des trafiquants de drogues. « C’est impossible d’échapper à la #vigilance de cette caméra, et à l’inverse des drones, on ne peut pas brouiller son signal, car elle n’émet aucune onde », se félicite le responsable marketing. « Si un groupe de personnes ou un zodiac s’approche de nuit d’un littoral dans la zone surveillée, l’#intelligence_artificielle détectera automatiquement le #mouvement et une alerte sera envoyée aux forces de sécurité », poursuit-il.

    De l’autre côté du salon, un groupe de gendarmes écoute attentivement les explications du représentant de l’entreprise néerlandaise #UVI-Scan. Sur la brochure commerciale, une page est consacrée à un #scanner capable de détecter les passagers clandestins sous les camions. Le visuel est explicite : accrochés sous un véhicule, deux migrants sont pris en flagrant délit. « Ce sont de vraies photos ! » assume le consultant technique. « C’est un système intégré à la chaussée qui détecte les #intrus et prend automatiquement une photo à l’approche des postes frontières et des ferrys », explique-t-il. « Nous en avons déployés un peu partout en Europe, notamment à #Dieppe, en France ». Là où de nombreux exilés tentent leur chance pour gagner les côtes anglaises par le ferry ou des embarcations de fortune.

    Entre deux stands de fusils d’assaut et des tenues de camouflages, un drone blanc aux allures d’avion miniature surplombe le stand de #German_Drones. L’entreprise allemande propose un « service personnalisé » à ses clients en fonction des usages ». Pour la détection de passages de migrants à la frontière, Anis Fellahi, le chef de projet international du groupe, recommande « le modèle 150, le plus performant, qui peut voler une heure et demie, couvrir une centaine de kilomètres, et transmet une vidéo de meilleure qualité ». Le dit #Songbird est d’ores et déjà déployé aux frontières allemandes et belges, et cherche à étendre son empreinte.

    Les industriels ne s’arrêtent pas là et proposent aux autorités des outils de #surveillance_aérienne toujours plus développées et intrusifs. L’entreprise française #T-ops intègre des #IMSI-Catcher directement embarqués sur les drones. Ce dispositif de #surveillance_de_masse est capable d’intercepter le trafic des communications téléphoniques, de récupérer et recouper ces informations à distance et de suivre les mouvements des utilisateurs. « Là nous proposons un produit avec une #efficacité au-delà du réel ! » s’exclame le représentant de la société. Cette technologie peut-elle être déployée pour repérer les migrants ? « C’est possible, oui. Mais nous ne fournissons qu’un service, le responsable de son utilisation est l’État », répond-il sobrement.

    Certains produits attendent des évolutions législatives pour être pleinement déployés. C’est le cas du drone de surveillance très longue distance présenté par le groupe belge #John_Cockerill, traditionnel acteur de la défense, lancé depuis peu dans la sécurité intérieure. « Ce type d’appareil peut voir jusqu’à 30 kilomètres et il est en capacité d’identifier très clairement des personnes », explique #Jean-Marc_Tyberg, le président du conseil d’administration du groupe. « À ce stade, nous devons intégrer un logiciel qui floute automatiquement le visage de la personne pour ne pas la reconnaître ». Mais selon lui, « se priver de ces outils de reconnaissance revient à fermer les yeux en conduisant. Il faut que l’on rattrape notre retard législatif pour que ces solutions puissent être pleinement utilisées. » Jean-Marc Tyberg fait référence aux longs débats autour de la controversée #loi_Sécurité_globale. Le Conseil constitutionnel avait fini par censurer le dispositif d’encadrement de l’utilisation des images des drones utilisés les forces de l’ordre, jugée trop dangereux au regard du #droit_à_la_vie_privée. Mais le gouvernement est revenu à la charge à la rentrée avec une disposition remaniée dans le projet de loi relatif à la sécurité intérieure, actuellement débattu au Parlement.

    Si la France n’est pas le terrain de jeu technologique idéal des industriels, d’autres États comme la #Grèce accueillent de nombreuses expérimentations plus poussées. Le pays frontalier de la Turquie est un passage obligé dans le parcours des migrants. Et il reçoit le soutien de l’agence de gardes-côtes européens #Frontex, accusée par des ONG et des médias d’opérer des refoulements illégaux à l’extérieur de l’UE. Si le gestionnaire des frontières européennes n’a pas de stand dédié ici, ses fournisseurs sont disséminés sur le salon. La société française #Cnim_Air_Space est l’un d’eux. « Notre modèle de #ballon_captif #Eagle_Owl gonflé à l’Hélium peut voler jusqu’à 600 mètres de haut, et possède une autonomie de 7 jours », expose fièrement le représentant de l’entreprise. Il est actuellement utilisé par les autorités grecques et l’agence Frontex. Un modèle plus petit a également été expérimenté autour de #Calais par la gendarmerie. Avec sa caméra embarquée, il renvoie en continu les #images vers une station positionnée au sol. « En cas d’alerte, si un zodiac débarque, les autorités grecques sont en capacité de les repérer à des kilomètres avant d’intervenir », précise-t-il. « Il mesure 22 mètres de long, donc le fait de le voir peut aussi avoir un effet dissuasif… ».

    La Grèce accueille également l’expérimentation du projet #Roborder, contraction de #robot et de border (frontière en anglais), lancé en 2017, qui prévoit un #système_de_surveillance des frontières par un essaim de #drones_autonomes, capables par l’intelligence artificielle de déterminer les franchissements. Le projet #iborder_control ambitionne quant à lui de développer un #algorithme capable de détecter les #mensonges des migrants lors de leur passage à l’aéroport.

    Mais sur le terrain, les associations d’aide aux personnes exilées observent que le renforcement de la surveillance des frontières ne décourage pas les candidats à l’asile, mais rend simplement leur parcours plus dangereux. Alors que la surveillance se renforce d’année en année, l’Organisation internationale des migrations a comptabilisé 1 146 décès de migrants sur les routes maritimes vers l’Europe au premier semestre 2021, contre 513 en 2020 et 674 en 2019 à la même période. Mais au salon Milipol, le rêve d’une Europe forteresse a de belles années devant lui.

    https://reporterre.net/Contre-les-migrants-toujours-plus-de-technologie

    ping @isskein @karine4

  • Sur la dette de guerre allemande envers la Grèce

    Lettre des associations grecques de la diaspora aux autorités allemandes sur la dette de guerre allemande envers la Grèce

    Quatre-vingts ans se sont écoulés depuis que l’Allemagne hitlérienne a envahi la Grèce le 6 avril 1941. De nombreux massacres ont eu lieu en Grèce jusqu’à la fin de 1944 et la réduction totale de la population du pays pendant la Seconde Guerre mondiale a été de 13,5%. La Wehrmacht a détruit environ 1770 villes et villages pendant l’occupation, avec 131 holocaustes reconnus jusqu’à présent. En cette année de commémoration, la question de la dette allemande envers la Grèce devient encore plus importante.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/10/15/sur-la-dette-de-guerre-allemande-envers-la-grece

    #international #grece #allemagne

  • La frontière de l’Evros, un no man’s land grec ultra-militarisé où « personne n’a accès aux migrants »

    Échaudée par l’afflux de milliers de migrants venus de Turquie via la rivière Evros à l’extrême est du pays en mars 2020, la Grèce a hautement militarisé la zone. Des exilés continuent toutefois de traverser cette frontière greco-turque sous contrôle exclusif de l’armée. Ils ne reçoivent l’aide d’aucune ONG, d’aucun habitant, interdits dans la zone.

    C’est une rivière inapprochable à l’extrême pointe de l’Union européenne. Les 500 kilomètres de cours d’eau de l’Evros, frontière naturelle qui sépare la Grèce de la Turquie sur le continent, sont, depuis des années, sous contrôle exclusif de l’armée grecque.

    En longeant la frontière, la zone est déserte et fortement boisée. Des ronces, des buissons touffus, des arbres empêchent le tout-venant de s’approcher du secteur militarisé et du cours d’eau. « Il y a des caméras partout. Faites attention, ne vous avancez pas trop », prévient Tzamalidis Stavros, le chef du village de Kastanies, dans le nord du pays, en marchant le long d’une voie ferrée - en activité - pour nous montrer la frontière. Au loin, à environ deux kilomètres de là, des barbelés se dessinent. Malgré la distance, Tzamilidis Stavros reste vigilant. « Ils ont un équipement ultra-moderne. Ils vont nous repérer très vite ».

    Cette zone interdite d’accès n’est pourtant pas désertée par les migrants. Depuis de nombreuses années, les populations sur la route de l’exil traversent l’Evros depuis les rives turques pour entrer en Union européenne. Mais la crise migratoire de mars 2020, pendant laquelle des dizaines de milliers de migrants sont arrivés en Grèce via Kastanies après l’ouverture des frontières turques, a tout aggravé.

    En un an, la Grèce - et l’UE - ont investi des millions d’euros pour construire une forteresse frontalière : des murs de barbelés ont vu le jour le long de la rivière, des canons sonores ont été mis en place, des équipements militaires ultra-performants (drones, caméras…). Tout pour empêcher un nouvel afflux de migrants par l’Evros.

    « Nous avons aujourd’hui 850 militaires le long de l’Evros », déclare un garde-frontière de la région, en poste dans le village de Tychero. « Frontex est présent avec nous. Les barbelés posés récemment
    nous aident énormément ».

    « Black-out »

    Ces installations ont contribué à faire baisser le nombre de passages. « A Kastanies, avant, il y avait au moins cinq personnes par jour qui traversaient la frontière. Aujourd’hui, c’est fini. Presque plus personne ne passe », affirme le chef du village qui se dit « soulagé ». « La clôture a tout arrêté ». Mais à d’autres endroits, « là où il y a moins de patrouilles, moins de surveillance, moins de barbelés », des migrants continuent de passer, selon l’association Border violence, qui surveille les mouvements aux frontières européennes.

    Combien sont-ils ? La réponse semble impossible à obtenir. Les médias sont tenus à l’écart, le ministère des Affaires étrangères grec évoquant des raisons de « sécurité nationale ». Les autorités grecques ne communiquent pas, les garde-frontières déployés dans la région restent flous et renvoient la balle à leurs supérieurs hiérarchiques, et les associations sont absentes de la zone.

    C’est ce « black-out » de la zone qui inquiète les ONG. « Des migrants arrivent à venir jusqu’à Thessalonique et ils nous racontent leur traversée. Mais il faut 25 jours à pied depuis l’Evros jusqu’ici. Nous avons donc les infos avec trois semaines de retard », explique une militante de Border Violence, à Thessalonique.

    Les migrants arrêtés par les garde-frontières grecs dans la zone ne peuvent pas non plus témoigner des conditions de leur interpellation. Ils sont directement transférés dans le hotspot de Fylakio, le seul camp de la région situé à quelques km de la Turquie. Entouré de barbelés, Fylakio fait partie des sept centres fermés du pays où les migrants ne peuvent pas sortir. Et où les médias ne peuvent pas entrer.

    « J’ai traversé l’Evros il y a un mois et demi et je suis bloqué ici depuis », nous crie un jeune Syrien de 14 ans depuis le camp. « On a passé 9 jours dans la région d’Evros et nous avons été arrêtés avec un groupe de mon village, nous venons de Deir-Ezzor ». Nous n’en saurons pas plus, un militaire s’approche.
    Des milliers de pushbacks, selon les associations

    La principale préoccupation des associations comme Border violence – mais aussi du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) – restent de savoir si les droits fondamentaux des demandeurs d’asile sont respectés à la frontière de l’Evros. « Là-bas, personne n’a accès aux migrants. La politique frontalière est devenue complètement dingue ! Nous, les militants, nous n’allons même pas dans la région ! On a peur d’être arrêté et mis en prison ».

    La semaine dernière, le ministre des Migrations, Notis Mtarakis a officiellement rejeté l’instauration d’un « mécanisme de surveillance » à ses frontières, réclamé par l’ONU et la Commission européenne, déclarant que cela « portait atteinte à la souveraineté du pays ».

    Margaritis Petritzikis, à la tête du HCR dans le hotspot de Fylakio, reconnaît que ce qu’il se passe dans l’Evros est opaque. « La frontière doit être mieux surveillée », explique-t-il, en faisant référence à demi mot aux pushbacks, ces renvois illégaux entre deux Etats voisins.

    Si les autorités grecques nient les pratiquer, ces pushbacks seraient nombreux et réguliers dans cette partie du pays. « Evidemment, qu’il y a des renvois vers la Turquie », assure un ancien policier à la retraite sous couvert d’anonymat qui nous reçoit dans sa maison à moins de 5 km de la Turquie. « J’ai moi-même conduit pendant des années des bateaux pour ramener des migrants vers la Turquie à la tombée de la nuit ».

    Selon Border violence, environ 4 000 personnes ont été refoulées illégalement depuis le début de l’année. « Il y en a certainement beaucoup plus, mais de nombreuses personnes ne parlent pas. Elles ont peur ».
    38 morts dans l’Evros depuis le début de l’année

    Au-delà des refoulements illégaux, la question des violences inquiète les associations. Selon le New York Times, des centres de détention secrets, appelés « black sites », seraient présents dans la région. Sans observateurs extérieurs, la zone suscite énormément de fantasmes. « Des migrants nous ont parlé de tortures dans ces centres cachés en Grèce, de chocs électriques, de simulacres de noyades. Nous ne pouvons pas vérifier », continue la militante de Border violence.

    Et comment recenser les victimes, celles et ceux qui se sont noyés en tentant la traversée ? Sans accès à la zone, « nous ne pouvons même pas parler de morts mais de personnes disparues », déplore-t-elle. « Nous considérons qu’au bout d’un mois sans nouvelles d’un migrant dans la zone, celui-ci est présumé décédé ».

    Selon Pavlos Pavlidis, un des médecins-légistes de l’hôpital d’Alexandropoulis, le chef-lieu de la région, déjà 38 personnes sont mortes cette année.

    « Beaucoup se sont noyés dans l’Evros, d’autres sont morts d’hypothermie. Surtout l’hiver. Ils traversent la rivière, ils sont trempés. Personne n’est là pour les aider, alors ils meurent de froid. Leurs corps sont parfois trouvés 20 jours plus tard par la police et amenés à l’hôpital », explique-t-il.

    Y a-t-il des victimes non recensées ? « Peut-être », répond-t-il. Mais sans maraudes, impossible de surveiller la zone et de venir en aide à des blessés potentiels. « C’est triste de mourir ainsi », conclut-il, « loin des siens et loin de tout ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/35496/la-frontiere-de-levros-un-no-mans-land-grec-ultramilitarise-ou-personn
    #Evros #région_de_l'Evros #migrations #asile #réfugiés #frontières #militarisation_des_frontières
    #décès #morts #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #statistiques #chiffres #2021
    #push-backs #refoulements #Pavlos_Pavlidis #Turquie #Grèce
    #murs #barbelés #barrières_frontalières #Kastanies #clôture #surveillance #fermeture_des_frontières #Fylakio #black_sites #torture

    C’est comme un déjà-vu pour moi... une répétition de ce qui se passait en 2012, quand j’étais sur place avec Alberto...
    Dans la région de l’Evros, un mur inutile sur la frontière greco-turque (2/4)
    https://visionscarto.net/evros-mur-inutile

    • Un médecin légiste grec veut redonner une identité aux migrants morts dans l’Evros

      Médecin légiste depuis les années 2000, Pavlos Pavlidis autopsie tous les corps de migrants trouvés dans la région de l’Evros, frontalière avec la Turquie. A l’hôpital d’Alexandropoulis où il travaille, il tente de collecter un maximum d’informations sur chacun d’eux - et garde dans des classeurs tous leurs effets personnels - pour leur redonner un nom et une dignité.

      Pavlos Pavlidis fume cigarette sur cigarette. Dans son bureau de l’hôpital d’Alexandropoulis, les cendriers sont pleins et l’odeur de tabac envahit toute la pièce. Le médecin légiste d’une cinquantaine d’années, lunettes sur le nez, n’a visiblement pas l’intention d’ouvrir les fenêtres. « On fume beaucoup ici », se contente-t-il de dire. Pavlos Pavlidis parle peu mais répond de manière méthodique.

      « Je travaille ici depuis l’an 2000. C’est cette année-là que j’ai commencé à recevoir les premiers corps de migrants non-identifiés », explique-t-il, le nez rivé sur son ordinateur. Alexandropoulis est le chef-lieu de la région de l’Evros, à quelques kilomètres seulement de la frontière turque. C’est là-bas, en tentant d’entrer en Union européenne via la rivière du même nom, que les migrants prennent le plus de risques.

      « Depuis le début de l’année, 38 corps sont arrivés à l’hôpital dans mon service, 34 étaient des hommes et 4 étaient des femmes », continue le légiste. « Beaucoup de ces personnes traversent l’Evros en hiver. L’eau monte, les courants sont forts, il y a énormément de branchages. Ils se noient », résume-t-il sobrement. « L’année dernière, ce sont 36 corps qui ont été amenés ici. Les chiffres de 2021 peuvent donc encore augmenter. L’hiver n’a même pas commencé. »

      Des corps retrouvés 20 jours après leur mort

      Au fond de la pièce, sur un grand écran, des corps de migrants défilent. Ils sont en état de décomposition avancé. Les regards se détournent rapidement. Pavlos Pavlidis s’excuse. Les corps abîmés sont son quotidien.

      « Je prends tout en photo. C’est mon métier. En ce qui concerne les migrants, les cadavres sont particulièrement détériorés parce qu’ils sont parfois retrouvés 20 jours après leur mort », explique-t-il. Densément boisée, la région de l’Evros, sous contrôle de l’armée, est désertée par les habitants. Sans civils dans les parages, « on ne retrouve pas tout de suite les victimes ». Et puis, il y a les noyés. « L’eau abîme tout. Elle déforme les visages très vite ».

      Tous les corps non-identifiés retrouvés à la frontière ou dans la région sont amenés dans le service de Pavlos Pavlidis. « Le protocole est toujours le même : la police m’appelle quand elle trouve un corps et envoie le cadavre à l’hôpital. Nous ne travaillons pas seuls, nous collaborons avec les autorités. Nous échangeons des données pour l’enquête : premières constatations, présence de documents sur le cadavre, heure de la découverte… »

      Les causes de décès de la plupart des corps qui finissent sous son scalpel sont souvent les mêmes : la noyade, donc, mais aussi l’hypothermie et les accidents de la route. « Ceux qui arrivent à faire la traversée de l’Evros en ressortent trempés. Ils se perdent ensuite dans les montagnes alentours. Ils se cachent des forces de l’ordre. Ils meurent de froid ».
      Cicatrices, tatouages…

      Sur sa table d’autopsie, Pavlos sait que le visage qu’il regarde n’a plus rien à voir avec la personne de son vivant. « Alors je photographie des éléments spécifiques, des cicatrices, des tatouages... » Le légiste répertorie tout ; les montres, les colliers, les portables, les bagues... « Je n’ai rien, je ne sais pas qui ils sont, d’où ils viennent. Ces indices ne leur rendent pas un nom mais les rendent unique. »

      Mettant peu d’affect dans son travail – « Je fais ce que j’ai à faire., c’est mon métier » – Pavlos Pavlidis cache sous sa froideur une impressionnante humanité. Loin de simplement autopsier des corps, le médecin s’acharne à vouloir leur rendre une identité.

      Il garde les cadavres plus longtemps que nécessaire : entre 6 mois et un an. « Cela donne du temps aux familles pour se manifester », explique-t-il. « Ils doivent chercher le disparu, trouver des indices et arriver jusqu’à Alexandropoulis. Je leur donne ce temps-là ». En ce moment, 25 corps patientent dans un conteneur réfrigéré de l’hôpital.

      Chaque semaine, il reçoit des mails de familles désespérées. Il prend le temps de répondre à chacun d’eux. « Docteur, je cherche mon frère qui s’est sûrement noyé dans l’Evros, le 22 aout 2021. Vous m’avez dit le 7 septembre qu’un seul corps avait été retrouvé. Y en a-t-il d’autres depuis ? », peut-on lire sur le mail de l’un d’eux, envoyé le 3 octobre. « Je vous remercie infiniment et vous supplie de m’aider à retrouver mon frère pour que nous puissions l’enterrer dignement ».

      « Je n’ai pas de données sur les corps retrouvés côté turc »

      Dans le meilleur des scénario, Pavlos Pavlidis obtient un nom. « Je peux rendre le corps à une famille ». Mais ce cas de figure reste rare.

      Qu’importe, à chaque corps, la même procédure s’enclenche : il stocke de l’ADN, classe chaque objet dans des enveloppes rangées dans des dossiers, selon un protocole précis. Il note chaque élément retrouvé dans un registre, recense tous les morts et actualise ses chiffres.

      Le médecin regrette le manque de coopération avec les autorités turques. « Je n’ai pas de chiffres précis puisque je n’ai pas le décompte des cadavres trouvés de l’autre côte de la frontière. Je n’ai que ceux trouvés du côté grec. Combien sont morts sur l’autre rive ? Je ne le saurai pas », déplore-t-il. Ces 20 dernières années, le médecin légiste dit avoir autopsié 500 personnes.

      Les corps non-identifiés et non réclamés sont envoyés dans un cimetière de migrants anonymes, dans un petit village à 50 km de là. Perdu dans les collines, il compte environ 200 tombes, toutes marquées d’une pierre blanche.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/35534/un-medecin-legiste-grec-veut-redonner-une-identite-aux-migrants-morts-

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      Portrait de @albertocampiphoto de Pavlos Pavlidis accompagné de mon texte pour @vivre (c’était 2012) :

      Pavlos Pavlidis | Médecin et gardien des morts

      Pavlos Pavlidis nous accueille dans son bureau, au sous-sol de l’hôpital d’Alexandroupoli. Sa jeune assistante, Valeria, est également présente pour l’aider dans la traduction anglaise. Pavlidis est calme. Sa voix est rauque, modelée par la fumée de cigarettes.

      Il s’occupe de trouver la cause de la mort des personnes vivant dans la région de l’Evros, mais également de donner une identité aux cadavres de migrants récupérés dans le fleuve. Une cinquantaine par année, il nous avoue. Déjà 24 depuis le début de l’année, dont un dixième ont un nom et un prénom.

      Après seulement 2 minutes d’entretien, Pavlidis nous demande si on veut regarder les photos des cadavres. Il dit que c’est important que nous les voyions, pour que nous nous rendions compte de l’état dans lequel le corps se trouve. Il allume son vieil ordinateur et nous montre les photos. Il les fait défiler. Les cadavres se succèdent et nous comprenons vite les raisons de faire systématiquement une analyse ADN.

      Pavlidis, en nous montrant les images, nous informe sur la cause de la mort : « Cette dame s’est noyée », dit-il. « Cette dame est morte d’hypothermie ». Ceux qui meurent d’hypothermie sont plus facilement identifiables : « Cet homme était d’Erythrée et on a retrouvé son nom grâce à ses habits et à son visage ». Le visage était reconnaissable, le froid l’ayant conservé presque intact.

      « Celle-ci, c’est une femme noire ». Elle s’est noyée après l’hiver. Pavlidis ne peut en dire de plus. Nous voyons sur la photo qu’elle porte un bracelet. Nous lui posons des questions, sur ce bracelet. Alors il ouvre un tiroir. Il y a des enveloppes, sur les enveloppes la date écrite à la main de la découverte du corps et des détails qui pourraient être important pour donner à ce corps une identité. Dans les enveloppes, il y les objets personnels. Il n’y a que ces objets qui restent intacts. Le corps, lui, subit le passage du temps.

      Pavlidis nous montre ensuite un grigri. C’est un homme qui le portait. Il restera dans l’enveloppe encore longtemps ; jusqu’à ce qu’un cousin, une mère, un ami vienne frapper à la porte de Pavlidis pour dire que c’est peut-être le grigri de son cousin, de son fils, de son ami. Et alors l’ADN servira à effacer les doutes.

      Les cadavres, quand personne ne les réclame, restent dans les réfrigérateurs de l’hôpital pendant 3 mois. Puis, ils sont amenés dans le cimetière musulman du village de Sidiro, où un mufti s’occupe de les enterrer. Ils sont tous là, les corps sans nom, sur une colline proche du village. Ils sont 400, pour l’instant. 450, l’année prochaine. Le mufti prie pour eux, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. La distinction est difficile à faire et le fait de les enterrer tous au même endroit permet à Pavlidis de savoir où ils sont. Et là, au moins, il y a quelqu’un qui s’occupe d’eux. Si un jour, la famille vient frapper à la porte du médecin, il saura où est le corps et, ensemble, ils pourront au moins lui donner un nom. Et le restituer à sa famille.

      https://asile.ch/2012/11/09/gardien-des-morts-dans-le-sous-sol-de-lhopital-dalexandropouli

      #identification #Pavlos_Pavlidis

    • http://Evros-news.gr reports that according to info from villagers at the 🇬🇷🇧🇬 border in the Rhodopi & Xanthi prefecture, army special forces (commandos) have been deployed specifically for migration control. They’ve reported in the past the same happens in Evros.

      https://twitter.com/lk2015r/status/1460326699661414408

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      ΑΠΟΚΑΛΥΨΗ: Ειδικές δυνάμεις, μετά τον Έβρο, επιτηρούν τα ελληνοβουλγαρικά σύνορα για λαθρομετανάστες σε Ροδόπη, Ξάνθη

      Ειδικές Δυνάμεις (Καταδρομείς) μετά τον Έβρο, ανέλαβαν δράση στα ελληνοβουλγαρικά σύνορα για έλεγχο και αποτροπή της εισόδου λαθρομεταναστών και στους νομούς Ροδόπης και Ξάνθης, εδώ και λίγες ημέρες.

      Σύμφωνα με πληροφορίες που έφτασαν στο Evros-news.gr από κατοίκους των ορεινών περιοχών των δύο γειτονικών στον Έβρο νομών, οι οποίοι έχουν διαπιστώσει ότι υπάρχει παρουσία στρατιωτικών τμημάτων που ανήκουν στις Ειδικές Δυνάμεις και περιπολούν μέρα-νύχτα στην ελληνοβουλγαρική συνοριογραμμή, από τον έλεγχο που έχουν υποστεί κάθε ώρα της ημέρας αλλά και νύχτας. Είναι άλλωστε γνωστό, πως από εκεί, όπως και την αντίστοιχη του Έβρου, μπαίνει σημαντικός αριθμός λαθρομεταναστών, που με την βοήθεια Βούλγαρων διακινητών μπαίνουν στο έδαφος της γειτονικής χώρας από την Τουρκία και στη συνέχεια… βγαίνουν στην Ροδόπη ή την Ξάνθη, για να συνεχίσουν από εκεί προς Θεσσαλονίκη, Αθήνα.

      Όπως είχαμε ΑΠΟΚΑΛΥΨΕΙ τον περασμένο Αύγουστο, άνδρες των Ειδικών Δυνάμεων και συγκεκριμένα Καταδρομείς, ανέλαβαν τον έλεγχο της λαθρομετανάστευσης στα ελλην0οβουλγαρκά σύνορα του Έβρου, προκειμένου να “σφραγιστεί” από το Ορμένιο ως τον ορεινό όγκο του Σουφλίου στα όρια με το νομό Ροδόπης. Εγκαταστάθηκαν στο Επιτηρητικό Φυλάκιο 30 του Ορμενίου στο Τρίγωνο Ορεστιάδας και στο Σουφλί. Τόσο εκείνη η απόφαση όσο και η πρόσφατη για επέκταση της παρουσίας Ειδικών Δυνάμεων, πάρθηκε από τον Αρχηγό ΓΕΕΘΑ Αντιστράτηγο Κωνσταντίνο Φλώρο και ανέλαβε την υλοποίηση της το Δ’ Σώμα Στρατού.

      Στόχος είναι ο περιορισμός της εισόδου λαθρομεταναστών και μέσω Βουλγαρίας από τους τρεις νομούς της Θράκης, αφού εκεί δεν μπορεί να δημιουργηθεί φράχτης, όπως έχει γίνει στα δυο σημεία της ελληνοτουρκικής συνοριογραμμής, στις Καστανιές και τις Φέρες, αφού η Βουλγαρία είναι χώρα της Ευρωπαϊκής Ένωσης και κάτι τέτοιο δεν επιτρέπεται. Επειδή όμως είναι γνωστό πως υπήρχαν παράπονα και αναφορές όχι μόνο κατοίκων αλλά και θεσμικών εκπροσώπων της Ροδόπης και της Ξάνθης για πρόβλημα στις ορεινές τους περιοχές όπου υπάρχουν τα σύνορα με την Βουλγαρία, πάρθηκε η συγκεκριμένη απόφαση προκειμένου να “σφραγιστούν” όσο είναι δυνατόν, οι περιοχές αυτές με την παρουσία των Ειδικών Δυνάμεων. Κι επειδή είναι γνωστό ότι υπήρχαν και παλαιότερα τμήματα τους στους δυο νομούς, να επισημάνουμε ότι οι Καταδρομείς που τοποθετήθηκαν πρόσφατα, προστέθηκαν στις υπάρχουσες δυνάμεις και έχουν μοναδικό αντικείμενο την επιτήρηση της ελληνοβουλγαρικής μεθορίου.

      https://t.co/jzXylBaGUW?amp=1

    • 114 of the 280 vehicles recently acquired by the police will be used for border control in Evros, including:
      80 police cars
      30 pick-up trucks
      4 SUVs
      (this is probably why they need a new police building in Alexandroupoli, parking is an issue)

      https://twitter.com/lk2015r/status/1464287124824506370

      Έρχονται στον Έβρο 114 νέα αστυνομικά οχήματα για την φύλαξη των συνόρων


      https://t.co/qajuhOwPWW?amp=1

  • Major fire at migrant camp on Greek island of #Samos

    A major fire that broke out Sunday evening at the Vathy migrant camp on the Greek island of Samos, was brought under control, the Greek Ministry of Migration said.

    “There is no danger for those who are still there because the fire broke out in abandoned sheds in the western side of the camp,” the ministry statement added.

    Thirteen firefighters with six engines were fighting the blaze, according to the Fire Brigade that added there was no report of injury.

    Earlier, as the fire still burned, the mayor of Samos, Girgos Stantzos, told AFP that the site had been entirely evacuated.

    A number of migrants, including several children in tears, could be seen gathered at a car park near the camp.

    The camp, due for closure at the end of the month, was still housing 300 people awaiting transfer Monday to a new “closed” camp opened this weekend by Migration Minister Notis Mitarachi.

    According to the Ministry, all the asylum-seekers were evacuated to an empty space near the entrance of the camp.

    While, 10 unaccompanied minors were expected to be transported to the new closed Samos facility later on Sunday, the rest of them will be transported there as planned on Monday.

    The new Samos facility opened on Saturday is the first of five such camps, which are opposed by rights groups who say the tight access measures are too restrictive.

    A double barbed wire fence surrounds the 12,000-square-metre camp, which is also installed with surveillance cameras, x-ray scanners and magnetic doors.

    It also includes a detention centre for migrants whose asylum claims have been rejected and who are to be sent back to Turkey.

    Campaigners had long denounced conditions at Vathy camp on Samos.

    Located on one of the Aegean islands taking in migrants arriving from nearby Turkey, between 2015 and 2016 it sheltered nearly 7,000 asylum-seekers. It was only built to take in 680 people.

    A year ago, the overcrowded camp at Moria, on the nearby Greek island of Lesbos went up in flames, destroyed in two fires that in quick succession that left 13,000 without shelter for several days.

    https://www.unhcr.org/cgi-bin/texis/vtx/refdaily?pass=52fc6fbd5&id=61482ef03

    #incendie #feu #camp_de_réfugiés #réfugiés #camps_de_réfugiés #Grèce

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    ajouté à la métaliste des incendies dans les camps de réfugiés, notamment en Grèce :
    https://seenthis.net/messages/851143

    • Après le feu sur l’île de Samos, la Grèce transfère les migrants vers le nouveau camp

      Quelques heures après qu’un incendie important a ravagé le camp de Vathy 300 demandeurs d’asile vont être déplacés vers le nouveau centre « fermé » de #Zervou.

      Les autorités grecques ont commencé, lundi 20 septembre, à transférer près de 300 demandeurs d’asile du camp de Vathy vers le nouveau centre « fermé » de l’île grecque de Samos, quelques heures après qu’un incendie important a ravagé l’ancien camp, a constaté l’Agence France-Presse (AFP). Quelque 350 demandeurs d’asile vivent encore dans des conditions insalubres dans le camp qui s’étend aux portes de la ville de Vathy depuis la crise migratoire de 2015.

      Le premier bus a déposé 22 personnes lundi matin dans le nouveau camp de Zervou, entouré de fils barbelés et fermé par des portails magnétiques. Inaugurée samedi, c’est la première des cinq structures « à accès contrôlé et fermé » financées par l’Union européenne sur les cinq îles grecques qui reçoivent le plus de migrants arrivant des côtes turques voisines.

      Le feu a ravagé une partie du camp de Vathy, sur l’île de Samos, dimanche 19 septembre 2021. LOUISA GOULIAMAKI / AFP

      « Deux cent soixante-dix d’entre eux ont déclaré volontairement qu’ils voulaient être transférés dans le camp » de Zervou, a affirmé dimanche soir Manos Logothetis, secrétaire général pour l’asile au ministère des migrations grec. Il a assuré sur les lieux de l’incendie « ne pas avoir de raison de croire qu’ils ont mis le feu » au camp de Vathy. Le sinistre s’est déclaré dimanche soir dans des baraques abandonnées et n’a pas fait de victime, avant d’être maîtrisé en début de nuit.

      La population locale opposée au nouveau camp

      Sur la chaîne publique ERT lundi matin, M. Logothetis a cependant assuré qu’il était « habituel » que les demandeurs d’asile brûlent les affaires qu’ils ne veulent pas emporter avec eux lors d’un transfert. Le feu « n’était pas une surprise, nous y étions préparés », a-t-il dit, ajoutant que 200 migrants seraient transférés lundi et mardi.

      « Aujourd’hui est un jour historique », a-t-il poursuivi, se réjouissant à la perspective de l’ouverture imminente des nouvelles installations, qui apportent « sécurité et valeurs humanitaires » aux demandeurs d’asile. Mais à Samos la population y est opposée, et réclame la relocalisation pure et simple de tous les migrants de l’île vers le continent grec ou d’autres pays européens.

      Les organisations de défense des droits des migrants ont dénoncé le caractère fermé du nouveau camp, où les migrants ne seront autorisés à sortir que la journée munis de badges électroniques et où un centre de rétention est prévu pour les déboutés du droit d’asile.

      Le camp de Vathy a été longtemps décrié pour ses conditions insalubres, véritable bidonville où erraient les rats. Il a abrité près de 7 000 demandeurs d’asile à son pic entre 2015 et 2016, pour une capacité initiale de 680 personnes.

      Il y a un an, le camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, également décrié pour ses conditions insalubres, a été réduit en cendres par deux incendies successifs, laissant quelque 13 000 migrants sans abri pendant plusieurs jours.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/20/sur-l-ile-grecque-de-samos-un-camp-de-migrants-evacue-suite-a-un-incendie_60

  • Militarisation of the Evros border is not a new thing, it’s between Greece and Turkey after all. 12 km of land border used to have a minefield. This is at a cemetery in Alexandroupolis. It’s not a vacant plot but a grave for dozens of unidentified migrant mine victims from 1990s.


    https://twitter.com/vvlaakkonen/status/1436561164423634946

    #Evros #Grèce #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #asile #migrations #histoire #réfugiés #frontières #mines_antipersonnel #cimetière #Alexandroupolis #fosse_commune #militarisation_des_frontières
    #Ville_Laakkonen

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    En 2012, quand @albertocampiphoto et moi étions dans la région, nous avons visité le cimetière de #Sidirò où les victimes du passage frontaliers (à partir des années 2010, soit une fois le terrain déminé) ont été enterrées :


    https://visionscarto.net/evros-mur-inutile
    et
    https://journals.openedition.org/espacepolitique/2675

  • Hartwig Schmidt - Topische Dialektik – Aristoteles
    https://hartwigschmidt.name/2011/08/06/topische-dialektik-aristoteles.html


    Je me suis posé la question de la place de la dialectique dans la pensée d"Aristote. M. Schmidt en sait des choses. Normal, il est prof de philo.

    BEGRÜNDUNG DER TOPISCHEN DIALEKTIK DURCH ARISTOTELES. Das Geschehen, dessen Logik diese Dialektik verhandelt und ausmacht, besteht in einer Unterredung, die über das von Platon gemeinte innere Reden hinausgeht. Sie findet zwischen leibhaftig verschiedenen Personen statt, die dabei konträre Rollen spielen. Die eine Person stellt einen Satz auf, behauptet ihn, zumal gegen Angriffe, sie verteidigt ihn. Sie wird direkt als der Aufstellende und Verteidiger bezeichnet. Die andere wird der Angreifer genannt. Sie hat den Satz auf eine noch näher zu beschreibende Weise in Frage zu stellen, ihn zu prüfen und gegebenenfalls zu widerlegen. Bei dem Geschehen handelt es sich offenkundig um eine Kontroverse. Das Dialektische an der Kontroverse besteht im Widerspruch als Widersprechen und im Widersprechen als wechselseitige Sprechhandlung, mag sie mündlich oder schriftlich ausgeführt werden. In Gestalt der Kontroverse bildet der Widerspruch nicht bloß eine kahle Beziehung zwischen solchen Handlungen, sondern selbst auch eine Sprechhandlung. Die Kontoverse kennt eine ihr eigentümliche Logik, eine Logik des Behauptens, Infragestellens, Verteidigens und Widerlegens. Bei ihr handelt es sich nicht einfach um eine Schlußlogik, gleichwohl gewisse Formen des logischen Schließens dazugehören. Die Schlußlogik hatte Aristoteles bereits in seinem zweibändigen Werk „Analytik“ behandelt. Die Dialektik als Logik der Kontroverse verhandelt er in einem gesonderten Text, der den erläuterungsbedürftigen Titel „Topik“ trägt. Die „Analytik“ wie die „Topik“ gehören zu einer Abteilung seiner Werke, die unter dem Obertitel „Organon“ steht. Beiden Schriften gemeinsam ist der Werkzeugcharakter, den der Begriff des Organons verheißt. Wenn Aristoteles innerhalb des Organons seine Analytik noch um eine Topik ergänzt hat, dann deshalb, weil die Logik der Kontroverse von der Schlußlogik zwar nicht getrennt werden darf, wohl aber von ihr unterschieden werden kann und muß. Sie stellt eben eine Logik der Infragestellung, Prüfung, Widerlegung und Verteidigung von Auffassungen dar. Die beginnt damit, von welcher besonderen Art schon eine Frage sein muß, um folgerichtig in eine Kontroverse münden zu können, das heißt, um einen Streitsatz herzugeben.

    STREITSÄTZE – PROBLEM, DIALEKTISCHES PROBLEM, PARADOXES PROBLEM. Der Streitsatz ist die logische Triebfeder der Kontroverse. Aristoteles qualifiziert ihn mit drei Begriffen (Topik 101b, 104a – 105a). Erstens: das Problem. Nur ein Problem taugt zum Streitsatz. Was aber ist ein Problem? Jemand stellt einen Satz auf, beispielsweise den Satz „Jede Lust ist ein Gut“. Nun findet sich ein anderer, der den Anspruch erhebt, diesen Satz zu prüfen. Seinen Anspruch artikuliert und resümiert er, indem er den Satz in eine Frage von ganz bestimmter Form überführt, in die Form „Ist jede Lust ein Gut oder nicht?“ In dieser Frageform gerät der Satz zu einem, wie es wörtlich heißt, Problem. Die markierte Frageform ist dem Autor der „Topik“ wichtig, Er will, daß man sie nicht verwechselt mit der einfachen Frageform „Ist jede Lust ein Gut?“. Die einfache Frage, ob jede Lust ein Gut ist, stelle lediglich eine Prämisse dar, noch nicht ein Problem. Für ein Problem ist sie zu linear. Um ein echtes Problem handelt es sich erst bei der alles andere als linearen Frage, ob jede Lust ein Gut ist, oder ob sie das nicht ist. Allgemein gesagt, ein Problem besteht darin, daß etwas und seine Negation zugleich befragt, zusammen erfragt wird. Indem eine positive Möglichkeit und ihre Negation erfragt werden, indem ihre Konjunktion befragt wird, stellt das Problem einen Widerspruch zur Entscheidung. Und indem die Konjunktion von etwas mit seiner Negation derart fraglich wird, erscheint sie als Alternative: etwas oder seine Negation. Mit anderen Worten, die Frage gilt der Konjunktion von etwas mit seiner Negation, sie ist auf diese Konjunktion gerichtet, auf einen Widerspruch, aber als Frage, als frageförmiger Gedanke macht sie aus der Konjunktion eine Alternative: etwas oder die Negation desselben. Das eröffnet folgerichtig eine Kontroverse. Um diesen Punkt noch in einer Zuspitzung deutlicher zu machen. Die zu späterer Zeit als besonders tiefsinnig geltenden Warum-Fragen stellen im Lichte der „Topik“ keine Probleme dar. Die Frage zum Beispiel, warum der Mensch nach Lust strebt, kann danach nicht als ein Problem durchgehen. Das vermag höchstens eine Frage wie: „Ist die Begierde der Grund des Strebens nach Lust oder nicht?“ In dieser Fassung wird wieder eine positive Möglichkeit und deren Negation erfragt, stellt das Fragen einen Widerspruch zur Entscheidung. In dem angegebenen Sinne ein Problem darzustellen, macht eine notwendige Bedingung für jeglichen Streitsatz aus. Eine hinreichende Bedingung allerdings ist das noch nicht. Es muß noch etwas hinzukommen, damit uneingeschränkt von einem Streitsatz gesprochen werden kann.

    Zweitens: das dialektische Problem. Allein ein dialektisches Problem gibt in hinreichender Weise einen Streitsatz her. Und nicht jedes Problem ist schon ein dialektisches (Top. 104a). Es gibt auch Fragen, die zwar die angegebene Form eines Problems aufweisen, deren Beantwortung jedoch dermaßen flach auf der Hand liegt, daß sie keineswegs zu Streitsätzen taugen. Denn niemand, der bei Verstand ist, heißt es, wird ein Problem zur Diskussion stellen, bei dem es für alle oder die meisten Menschen offensichtlich ist, wie es zu entscheiden sei. Das sind nicht dialektische Probleme. Dialektisch fällt ein Problem erst aus, wenn nicht nur etwas und seine Negation zugleich erfragt bzw. befragt wird, sondern darüber hinaus seine Entscheidung unselbstverständlich ist. Dies sei der Fall, wenn entweder die beiden Möglichkeiten, es zu entscheiden, für gleichermaßen unrichtig gehalten werden, oder die Menge es anders entscheidet als die Fachleute, oder aber seine Entscheidung sowohl innerhalb der Menge als auch unter den Fachleuten strittig ist, wie etwa bei der Frage, ob jede Lust ein Gut und als solches wählenswert ist oder nicht (Top. 104b). „Dialektisch“ bedeutet hier soviel wie: umstritten sein, auf Widerrede und Widerspruch stoßen, kontrovers beschieden werden. Aus dem weiten Kreis der dialektischen Probleme will Aristoteles schließlich noch eine besondere Gestalt ausdifferenzieren. Drittens: das paradoxe Problem. Als paradox wird urtümlich ein Gedanke bezeichnet, der buchstäblich neben der doxa, neben der herrschenden Meinung liegt, von ihr abfällt, mit ihr kollidiert. Eine dialektische Problemstellung tut das, fällt paradox aus, wenn sie nicht nur von der Menge anders als von den Fachleuten beurteilt wird bzw. von einem Teil der Menge und der Fachleute anders beurteilt wird als von einem anderen Teil, sondern einer geradezu herrschenden Meinung zuwiderläuft, nichtsdestotrotz aber doch von einem angesehenen Weisen vertreten wird. Als viele Jahrhunderte nach Aristoteles ein Gelehrter namens Kopernikus sich die Frage stellte „Dreht sich die Sonne um die Erde oder nicht?“, hatte er ein paradoxes Problem.

    TOPEN. Aristoteles will mit seiner Schrift einer Kultivierung der intellektuellen Kontroverse zuarbeiten, indem er vor allem sogenannte Topen markiert und auflistet. Diesem Anliegen ist auch der auf den ersten Blick merkwürdige Titel der Schrift geschuldet. „Topen“ ist die eingedeutschte Form des griechischen Ausdrucks „topoi“, der wiederum bildet den Plural zu „Topos“, und „Topos“ bedeutet Ort, „Topen“ also Örter. Gemeint sind natürlich nicht irgendwelche Austragungsorte von Streitgesprächen wie die berühmte Wandelhalle „peripatos“, in der sich Aristoteles mit seinen Schülern traf. Gemeint sind Örter an und in Sätzen. Und das klingt schief. Was soll das sein – Örter in und an Sätzen? Plausibler wird der Ausdruck, wenn wir für „Örter“ gewisse räumlich örtliche Begriffe wie „Punkte“ oder „Stellen“ einsetzen. An einem Satz finden sich gewisse Punkte, in einem Satz gewisse Stellen, das kann man sich vorstellen. Gemeint ist aber noch etwas Genaueres, etwas wie neuralgische Punkte und typische Schwachstellen, bei denen eine kritische Prüfung und Widerlegung jener Sätze ansetzen kann, den Hebel ansetzen kann und der Verteidiger sich behaupten muß. Um das an Beispielen zu verdeutlichen, an zwei ausgewählten Topen. Zum einen. An beliebigen aufgestellten Sätzen findet sich ein Topos, ein neuralgischer Punkt, den Aristoteles im fünften Kapitel des zweiten Buchs seiner Schrift markiert (Top. 112a 17 – 21). Was immer jemand über irgend etwas behauptet, stets hat er damit mehr als das ausdrücklich behauptete gesagt. Zusammen mit dem ausdrücklich behaupteten hat er immer auch das gesagt, was es anerkanntermaßen impliziert, was es voraussetzt, unterstellt und zur Konsequenz hat. Wer zum Beispiel behauptet, ein ganz bestimmtes Wesen sei ein Mensch, der hat damit implizit behauptet, dieses Wesen sei ein Lebewesen, zweibeinig, beseelt sowie dem Einsehen und Lernen zugänglich. All das impliziert ja der auf das Wesen angewandte Begriff des Menschen einer weithin anerkannten Auffassung nach. Diese Implikationen der aufgestellten Behauptung bilden einen Topos, ihren Topos. Das ist die Stelle, von der her ein Angreifer sie kritisch prüfen und gegebenenfalls widerlegen kann. Wenn jenem Wesen zugesprochen wird, ein Mensch zu sein, dann muß es folgerichtig darauf befragt werden können, ob es ebensogut ein Lebewesen, zweibeinig, beseelt sowie dem Einsehen und Lernen zugänglich sei. Wenn das nun auch nur in einem Punkt nicht bejaht werden kann, sondern verneint werden muß, kann folgerichtig der ganzen Behauptung in begründeter Weise widersprochen werden. Ein weiteres Exempel. Gesetzt, es werden Aussagen über jeweils bestimmte Ganzheiten und deren Zusammensetzung aus Teilen und Elementen gemacht, wie zum Beispiel die Aussage, daß ein Lebewesen die Zusammensetzung von Leib und Seele sei. Einen Topos oder neuralgischen Punkt an Aussagen dieser Art kennzeichnet Aristoteles im 14. Kapitel des sechsten Buches (Top. 151a 20! – 27?). Er besteht in der logischen Beziehung zwischen der Besonderheit des jeweils angesprochenen Ganzen einerseits und der Art, wie seine Zusammensetzung gefaßt wird, andererseits. Ob und wie sich die Fassung der Zusammensetzung mit der Besonderheit des angesprochenen Ganzen verträgt, darin besteht er näher. Das ist die Stelle, an der die Prüfung der Aussage ansetzen und gegebenenfalls zur Widerlegung verlängert werden kann. Möglich ist, daß in der kritisch zu prüfenden Aussage dem spezifischen Begriff für das jeweilige Ganze eine angemessen spezifizierende Fassung seiner Zusammensetzung aus Teilen und Elementen entspricht. Und dann läßt sich die Aussage nicht widerlegen, jedenfalls nicht unter dem gewählten Gesichtspunkt. Möglich ist aber auch, daß die Aussage einen spezifischen Begriff für das Ganze mit einer unspezifischen Fassung seiner Zusammensetzung verknüpft. Die als Beispiel angeführte Aussage – ein Lebewesen ist eine Zusammensetzung aus Leib und Seele – macht genau das. Sie benennt ein spezifisches Ganzes – Lebewesen – und spezifische Teile – Leib und Seele – aber die Zusammensetzung faßt sie unspezifisch, indem sie von einer Zusammensetzung schlechthin und überhaupt spricht. So aber fällt sie nicht folgerichtig aus. Denn niemals läßt sich ein spezifisches Ganzes von einer unspezifischen Zusammensetzung (aus wie immer gearteten Teilen) her folgerichtig begreifen, meint Aristoteles. An den ausgezeichneten Topos schließt also folgende Logik an. Wenn für ein Ganzes eine Zusammensetzung behauptet wird, dann muß folgerichtig die Behauptung daraufhin befragt werden, ob sie die Zusammensetzung in einer der Besonderheit des Ganzen angemessenen Weise spezifiziert. Wenn sie dies vermissen läßt und dem spezifischen Ganzen eine unspezifische Zusammensetzung unterstellt, so kann ihr in begründeter Weise widersprochen werden. Zusammenfassend läßt sich sagen: Topen zu markieren, heißt zu sagen, an welchen neuralgischen Punkten, kritischen Punkten, typischen Schwachstellen, möglichen Fehlerquellen von Sätzen bei ihrer Prüfung, Widerlegung und Verteidigung wie, mit welchem Mitteln angesetzt werden kann und muß?

    DIALEKTISCHE ARGUMENTE. Entschieden wird eine Streitfrage mit Argumenten. Das Widerlegen und Verteidigen, in dem die Kontroverse kulminiert und das tunlichst bei bestimmten Topen ansetzt, muß argumentativ geschehen. Als dialektische Argumente weist Aristoteles zwei Formen des logischen Schließens aus: zum einen die Induktionen, zum anderen eine bestimmte Form der Deduktionen. (Top. 105a 10 – 19). Erstens. Unter der Induktion versteht er den schlußfolgernden „Aufstieg vom Einzelnen zum Allgemeinen“. Er gibt dafür selbst ein Exempel: Wenn derjenige Steuermann, der sich auskennt, der beste Steuermann ist und es ähnlich beim Wagenlenker steht, dann wird wohl in jedem Bereich derjenige, der sich auskennt, der beste sein. Dieser Schluß ist nicht notwendig; die gefolgerte Verallgemeinerung ergibt sich nicht mit eherner Notwendigkeit aus den vorangestellten Einzelheiten. Alle Induktionen sind keine notwendigen Schlüsse. Dafür fallen sie aber meist recht anschaulich aus und würden sich dadurch dem Disput mit der Menge empfehlen. Zweitens. Von den Induktionen zu scheiden: das Schließen mit Notwendigkeit die Deduktion. An der Deduktion differenziert Aristoteles abermals zwei Formen aus, die apodiktische, beweiskräftige und keinen Widerspruch duldende einerseits und die dialektische andererseits (Top. 101a 25 – 101b 23?). Für die Logik der Kontroverse soll allein die letztere Form, die dialektische, in Betracht kommen. Was zeichnet sie aus? Apodiktische und dialektische Deduktion unterscheiden sich in der Art der Aussagen, aus denen geschlußfolgert wird, in der Art der Prämissen. Die apodiktische Deduktion ist ein Schließen aus Prinzipien. Unter Prinzipien werden Aussagen verstanden, die aus sich selbst überzeugen, die einer Begründung durch weitere Aussagen weder bedürfen noch fähig sind und die darum auch „erste und wahre Sätze“ heißen. Dem verdankt sich ihre gleichsam zwingende Beweiskraft, das Apodiktische an ihnen. Die dialektische Deduktion sei dagegen ein Schließen aus Prämissen, die „endoxa“ .genannt werden. Ein Wort, das recht vielfältig übertragen wird. Aber nachdem die Prinzipien als erste, nicht mehr begründungsbedürftige und aus sich selbst überzeugende Sätze vorgestellt wurden, hat man unter den endoxa folgendes zu verstehen; Aussagen, die nicht erste Sätze heißen können, weil sie der Begründung durch weitere Aussagen bedürftig und fähig sind, die darum von sich aus nur glaubwürdig ausfallen können, und das auch tun durch ihre Verbreitung, indem sie, wie es ausdrücklich heißt, für richtig gehalten werden von Allen oder von den Meisten oder aber von den Weisen, zumindest von den am meisten anerkannten (Top. 100a). Aus solchen Aussagen notwendig zu schließen, macht die dialektischen Deduktionen aus. Um einen Fall davon handelte es sich beispielsweise bei jenem Schluß, auf den die kritische Prüfung der Identifikation eines bestimmten Wesens als menschliches Wesen hinauslief. Ein Angreifer mag ihn etwa so formulieren: Wenn alle Menschen Lebewesen, zweibeinig, beseelt sowie zum Einsehen und Lernen fähig sind, wenn ferner das fragliche Wesen wenigstens eines der angegebenen Merkmale vermissen läßt, dann gehört dieses Wesen mitnichten zu den menschlichen Wesen; und die urtümliche Behauptung des Aufstellenden, dieses Wesen sei ein menschliches, muß als eine falsche gelten. Hier handelt es sich um ein notwendiges Schließen und um ein Schließen aus einem endoxon statt aus einem Prinzip, aus einer anerkannten, zu Aristoteles Zeiten weithin anerkannten Auffassung vom Menschen. Notwendiges Schließen aus einem endoxon, d. h. dialektische Deduktion. Drittens. Nicht allein die notwendigen Schlüsse der dialektischen Deduktion, sondern auch die nicht notwendigen Schlüsse der Induktion werden von Aristoteles als dialektische Argumente vorgestellt. Was macht beide zu dialektischen Argumenten? Worin besteht der ihnen gemeinsame dialektische Charakter? Die einen wie die anderen sind dem Widersprechen zugänglich; sie sind logisch so verfaßt, daß den Schlußfolgerungen stets widersprochen werden kann. An dem gerade bemühten Fall zeigt sich das auf folgende Weise. Die Widerlegung wurde in diesem Falle vom Angreifer zwar mit einem notwendigen Schluß angestrengt, aber nicht mit einem apodiktischen, keinen Widerspruch duldenden Schluß. Sein Obersatz – alle Menschen sind Lebewesen, zweibeinig, beseelt sowie zum Einsehen und Lernen fähig – ist genauso wie jedes andere endoxon kein erster Satz, kein von selbst überzeugender, sondern ein der Begründung bedürftiger. Dieser logische Status gibt einen Topos her, den Ansatzpunkt für einen Angriff, der nunmehr allerdings vom Verteidiger geführt wird. Der kann u. a. zu bedenken geben, daß besagter Satz zwar in einem notwendigen Schluß zur Anwendung kam, selbst aber auf ganz andere Weise gewonnen wurde. Er wird auf induktive Weise gewonnen worden sein, gestützt auf die zigfache Begegnung mit Menschen, die alle die aufgezählten vier Merkmale aufwiesen. Aber daraus, daß die Fürsprecher jenes Satzes nie andere Menschen als solche angetroffen haben, so kann der angreifende Verteidiger argumentieren, folgt nicht, daß es keine anderen gebe. Der Satz stellt also bestenfalls eine Hypothese dar. Und eine Widerlegung, die auf einer bloßen Hypothese fußt, ist fragwürdig. So gerät der für eine Widerlegung aufgebotene Schluß seinerseits zum Zielpunkt eines Widerlegens. Analog in allen Kontroversen. Dem Widersprechen wird regelmäßig widersprochen. Jedes Argument ist logisch anschlußfähig für ein Gegenargument usw. Das macht sie zu dialektischen Argumenten. „Dialektisch“ bedeutet in diesem Kontext auch das Gegenteil von „ex cathedra“.

    STREITBARE VERNUNFT. Platon sah Dialektik und Vernunft, dialektisches und vernünftiges Erkennen dem Umfang nach zusammenfallen. Alle Vernunft ist danach dialektisch, alle Dialektik vernünftig. Vernunft bedient sich nach allen Seiten hin der Kraft der Dialektik, Dialektik ist in jeder Hinsicht Vernunftvermögen. Ein so weites Feld hat Aristoteles unter dem Titel „Dialektik“ nicht im Auge, sondern offenkundig etwas ungleich Spezielleres. Aber von Grund auf vernünftig, rational ist auch die Logik der Kontroverse, als welche er seine Dialektik ausbreitet. Diese Dialektik ist voller Vernunft, weil sie – sogar in intensiver Weise – ein Begründen ausmacht, ein Urteilen aus ausdrücklich angegebenen und der Prüfung ausgelieferten Gründen heraus. Das Widerlegen und Verteidigen von Aussagen, Werturteilen usw. stellt ja niemals ein einfaches Verneinen und Bejahen dar, sondern ein vermitteltes, durch Begründungen vermitteltes Verneinen und Bejahen. Unbegründet sind sie schlicht unmöglich. Der Widerspruch als Widerrede schlechthin und überhaupt ist noch ohne Begründung möglich. So etwa im Falle der strikt autoritären Widerrede und der rein auf die Tradition pochenden Verwerfung von neuen Ansichten. Aber der Widerspruch als ein wechselseitiges Widersprechen, das sich im Widerlegen und Verteidigen von Urteilen vollzieht, ist in jedem Falle allein in einer begründenden Weise zu haben. Es gehört zum Wesen des Widerlegens und des Verteidigens gegen Widerlegungen, ein begründendes Verneinen und Bejahen zu sein. Die Logik der Kontroverse ist streitbare Vernunft.

    #philosophie #dialectique #Aristote #Grèce_antique

  • A Lesbos, un an après les incendies du camp de Moria, le nouveau site « reste une prison »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/09/a-lesbos-le-camp-moria-2-0-reste-une-prison_6094021_3210.html

    A Lesbos, un an après les incendies du camp de Moria, le nouveau site « reste une prison"
    « Je vois encore les flammes qui ont détruit le camp de Moria… Et les scènes qui ont suivi. Durant des jours, nous étions abandonnés à nous-mêmes sur des tronçons de route. Nous dormions sur l’asphalte, sans eau, sans nourriture », raconte Abo Khaled, un Syrien de 27 ans. Entre le 8 et le 9 septembre 2020, deux incendies successifs ont englouti le camp insalubre de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, qui accueillait à l’époque près de 13 000 personnes, soit quatre fois sa capacité officielle, et où les violences entre groupes ethniques explosaient.Un an plus tard, dans le nouveau camp de Mavrovouni, construit à la hâte sur un ancien site de tir de l’armée pour reloger les demandeurs d’asile, il ne reste plus que quelque 3 700 migrants. La réunification de certaines familles, la relocalisation, notamment des 400 mineurs non accompagnés, dans d’autres pays européens (un engagement pris par certains gouvernements après les incendies), la réduction des arrivées sur les îles grecques de 84 % en un an, mais aussi la pratique illégale des refoulements de migrants en mer Egée, ont réduit leur nombre.
    Mais pour Daouda, un Burkinabé, qui a déjà passé deux ans à Lesbos, dans l’attente d’une réponse à sa demande d’asile, « ce camp reste une prison comme l’était Moria. Les habitants l’ont surnommé “Moria 2.0”. Parce qu’en apparence les conditions de vie sont meilleures, mais ce n’est qu’une illusion ». « Nous sommes parqués comme des moutons, nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve. Nous n’étudions pas, nous ne travaillons pas, nous dormons dans des tentes où nous étouffons l’été et où nous gelons l’hiver… », poursuit le trentenaire.
    Pour Konstantinos Psykakos, chef de mission pour Médecins sans frontières (MSF) à Lesbos, « Moria n’existe plus, mais l’idée derrière la création de ce camp, conçu au départ pour enfermer les réfugiés et décourager les candidats de l’autre côté de la rive turque de venir, perdure ». Dans la clinique psychiatrique de MSF, le nombre de consultations explose, plus de 90 % des patients souffrent de dépression. « Avec la pandémie, l’isolement des réfugiés a été renforcé. Ils ne peuvent pas sortir facilement de la structure, accéder aux hôpitaux, à une aide juridique, et les enfants ne vont pas à l’école », résume l’humanitaire.Des travaux ont été réalisés pour mettre l’électricité et l’eau dans l’enceinte, des conteneurs ont été installés, note Astrid Castelein, la représentante à Lesbos du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. « Mais, pour la sixième année d’affilée, une grande partie des demandeurs d’asile, dont 32 % sont des enfants, va passer l’hiver dans des tentes non chauffées, déplore-t-elle. Des camps avec des tentes ne peuvent pas être une solution permanente ! » En juillet, la Cour européenne des droits de l’homme a constaté que le camp de Mavrovouni était bien en dessous des standards européens et a appelé la Grèce à prendre des mesures.
    Outre ces conditions précaires dans le camp de Lesbos, les ONG s’inquiètent du durcissement incessant de la politique migratoire grecque. Depuis l’accord passé entre l’Union européenne (UE) et la Turquie en 2016, le plus grand centre d’hébergement des réfugiés d’Europe semblait être surtout conçu pour dissuader les migrants de venir. Et cette politique n’a fait que s’appesantir.En juin, le ministère des migrations a signé un décret désignant la Turquie comme un « pays sûr » pour la plupart des demandeurs d’asile, notamment pour les Afghans, qui constituent plus de 60 % des réfugiés sur les îles grecques de la mer Egée. Cette décision devrait permettre d’accélérer les procédures de renvois. « Mais, depuis mars 2020, la Turquie n’a réadmis aucun réfugié que la Grèce souhaitait renvoyer, explique Alkisti Agrafiotis, avocate pour le Conseil grec des réfugiés à Lesbos. Ces exilés se retrouvent donc coincés sur les îles. Perdus dans les limbes juridiques, ils ne peuvent aller ni en Turquie ni sur le continent grec et ils n’ont aucune perspective d’avenir. »Sur les cinq îles grecques face à la Turquie disposant de « hotspots » pour identifier les réfugiés, le gouvernement grec a également prévu la construction de centres « contrôlés » et fermés. Le premier doit être inauguré dans quelques jours sur l’île de Samos. « L’idée est de toujours plus isoler et ségréguer les réfugiés. A Lesbos, ce centre doit être construit à côté d’une décharge au beau milieu de nulle part », constate, amer, Konstantinos Psykakos.
    Pour la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, « tant que les politiques grecques et européennes mettent l’accent sur la dissuasion plutôt que sur les besoins de protection, les nouveaux centres risquent de reproduire les mêmes problèmes ». L’incendie de Moria, ajoute-t-elle, « a montré l’urgence de repenser la manière dont les Etats membres de l’UE gèrent la question des migrants et des demandeurs d’asile ». Avec la crainte d’un afflux de réfugiés venus d’Afghanistan, le ministre des migrations grec, Notis Mitarachi, ne compte pourtant pas lâcher du lest : « La Grèce ne redeviendra pas, comme en 2015, la porte d’entrée des réfugiés en Europe. »

    #Covid-19#migrant#migration#grece#turquie#UE#hotspot#moria#samos#sante#santementale#isolement#asile#refugie#politiquemigratoire#droit

  • Les réfugié.e.s afghan.e.s bloqué.e.s à la frontière turque ont besoin de la protection de l’UE

    Alors que les ministres de l’intérieur de l’UE se réunissent aujourd’hui pour discuter de la situation en Afghanistan et des personnes afghanes déplacées, il est urgent de fournir aux Afghan.e.s une protection et une aide immédiates dans les pays de transit et au sein de l’UE. Au lieu de cela, ils.elles sont coincé.e.s dans les limbes à la frontière turque.

    Depuis juin 2021, des centaines de réfugié.e.s – dont des Afghan.e.s – qui tentaient de passer dans la région turque de #Van, à la frontière avec l’#Iran, ont été détenu.e.s par les forces de sécurité turques. Des itinéraires dangereux utilisés par les passeurs ont été réactivés entre la région de Van et Istanbul, à travers le lac de Van et l’autoroute Tatvan, entraînant des incidents mortels, des noyades et des risques accrus de violences sexuelles. La Turquie a accéléré la construction d’un #mur destiné à couvrir l’ensemble des 295 km de sa frontière avec l’Iran. Le mur sera équipé de mesures de sécurité, telles que des tours de guet, des caméras thermiques, des radars et des capteurs. De plus, le ministre turc de l’Intérieur a envoyé 35 équipes chargées des opérations spéciales et 50 véhicules armés en renfort aux soldats qui patrouillent le long de la frontière et empêchent les réfugié.e.s d’accéder au territoire. En une seule opération, en juillet 2021, plus de 1.400 Afghan.e.s ont été refoulé.e.s vers l’Iran par les gardes-frontières et la police militaire turcs. Le 19 août 2021, le Président turc Tayyip Erdogan déclarait que la Turquie ne deviendrait pas « l’unité de stockage des migrants de l’Europe ».

    Les réfugié.e.s afghan.e.s sont victimes de graves défaillances en matière de de protection en Turquie : ils.elles n’ont droit ni à une protection au titre de la Convention de Genève de 1951, ni à aucune « protection temporaire » comme les Syrien.ne.s. Selon des rapports internationaux, entre 2018 et 2019, au moins 53.000 ressortissant.e.s afghan.e.s auraient été expulsé.e.s de Turquie. Par ailleurs, les tensions au sein des communautés d’accueil, les attaques racistes et crimes de haine contre les réfugié.e.s se sont intensifiées. La récente déclaration du ministre grec des migrations, Notis Mitarachi, visant à considérer la Turquie comme un pays « sûr » pour les demandeurs.ses d’asile originaires de Syrie, d’Afghanistan, du Pakistan, du Bangladesh et de Somalie, est extrêmement inquiétante. Cela entraînera l’accélération des retours forcés d’Afghan.e.s ayant besoin de protection, des îles grecques vers la Turquie.

    #Grèce et #Bulgarie renforcent aussi le contrôle aux frontières

    La Grèce, elle aussi, a récemment achevé la construction d’un mur de 40 km à sa frontière avec la Turquie et mis en place un nouveau système de surveillance pour dissuader les demandeurs.ses d’asile potentiel.le.s de tenter de rejoindre l’Europe. La Grèce a adopté des politiques migratoires et d’asile abjectes, se traduisant par des détentions massives, des retours, des conditions d’accueil déplorables sur les îles grecques et la criminalisation d’ONG travaillant avec les migrant.e.s et les réfugié.e.s. À l’autre frontière de l’UE avec la Turquie, la Bulgarie renforce également les contrôles pour empêcher les migrant.e.s d’entrer sur son territoire, en envoyant 400 soldats aux frontières avec la Turquie et la Grèce. Résultat : depuis le début de l’année 2021, 14.000 migrant.e.s ont été arrêté.e.s.

    D’autres États membres et l’UE elle-même développent un discours qui soutient cette approche. Le Président français, Emmanuel Macron, affirme que « nous devons nous protéger contre les grands flux migratoires irréguliers », tandis que le Président du Conseil européen, Charles Michel, insiste sur la détermination de l’UE à maintenir « les frontières de l’UE protégées ».

    Dans ce contexte, l’Union européenne et ses États membres devraient plutôt déclencher d’urgence la Directive sur la protection temporaire – comme mentionné par le Haut Représentant Josep Borrell – afin d’offrir une protection immédiate aux réfugié.e.s afghan.e.s et d’harmoniser le degré de protection reconnu à ces derniers. Les taux de reconnaissance varient considérablement en Europe. Les États membres de l’UE devraient aussi tenir leurs promesses de réinstallation, faciliter les procédures de regroupement familial et intensifier les voies légales pour offrir à tou.te.s les réfugié.e.s, y compris celles et ceux qui sont le plus en danger comme les femmes et les personnes LGBTIQ+, un accueil adéquat, un accès à l’asile et aux droits fondamentaux.

    https://euromedrights.org/fr/publication/les-refugie-e-s-afghan-e-s-bloque-e-s-a-la-frontiere-turque-ont-besoi

    #Turquie #réfugiés #réfugiés_afghans #Afghanistan #asile #migrations #réfugiés #frontières #frontières_fermées #fermeture_des_frontières #murs #barrières_frontalières #militarisation_des_frontières #contrôles_frontaliers

    • Le Président français, Emmanuel Macron, affirme que « nous devons nous protéger contre les grands flux migratoires irréguliers », tandis que le Président du Conseil européen, Charles Michel, insiste sur la détermination de l’UE à maintenir « les frontières de l’UE protégées ».

  • Greece says Turkey continues to block returns of illegal migrants

    Greece made on Wednesday a new request to the EU Commission and FRONTEX for the immediate return to Turkey of 1,908 rejected asylum seekers living on the Aegean islands. Athens says Turkey has been blocking the returns of people not eligible for asylum for the past 17 months.

    The 2016 EU-Turkey Statement on migration provides that people who entered Greece from Turkey after 20 March, 2016 and are not entitled to international protection will return to Turkey.

    But according to Greek migration minister Notis Mitarakis, this is not the case.

    “The process of returns has stopped since 15 March, 2020, when Turkey referred to the difficulties caused by the outbreak of the COVID-19 pandemic. For about 17 months, Turkey has insisted on refusing to implement its commitments without any argument,” the minister wrote in a letter to Commission Vice-President Margaritis Schinas and FRONTEX.

    Mitarakis also referred to the Commission’s proposed new migration pact, which has reached a deadlock due to divisions among EU member states over whether the relocation of recognised refugees will be mandatory or not.

    The Greek minister said it was crucial for Europe to establish a common mechanism, as well as the necessary legal arsenal for returns.

    “And to fortify, in this way, the first host countries against uncontrolled migration flows, but also the action of smuggling networks,” he added.

    Greece recently proposed to declare Turkey a safe third state for migrants from countries such as Somalia, Pakistan, Afghanistan, Syria and Bangladesh. Were the proposal to be adopted, migrants from these countries entering Greece via Turkey would not be able to apply for asylum status.

    Austrian Interior Minister Karl Nehammer has backed the Greek proposal adding that the Danish model to move asylum seekers to third countries as their application is processed would be a viable option.

    https://www.euractiv.com/section/politics/short_news/greece-says-turkey-continues-to-block-returns-of-illegal-migrants

    #Grèce #Turquie #réfugiés #asile #migrations #réfugiés #renvois #accord_UE-Turquie #réadmission #expulsions #requête #Frontex #Mer_Egée

    ping @isskein @karine4

  • #Return-watch

    The EU and the German government are promoting the “voluntary” return of refugees and migrants by offering them the prospect of a promising new start in their respective countries of origin. What is the impact of these programmes - on the right to asylum and on deportation policies? How can reintegration and a new start succeed in precisely those circumstances that were themselves the cause of flight and migration in the first place? Or are the support programmes more about transporting people out of the country as effectively and quietly as possible?

    https://www.return-watch.org

    Les pays suivis :
    #Afghanistan
    #Irak
    #Mali
    #Maroc
    #Tunisie
    #Egypte
    #Syrie
    #Grèce

    #observatoire #monitoring #monitorage #Allemagne #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés #retours_volontaires (sic) #portraits #témoignages #réintégration

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  • Bulgaria sending troops to Turkish and Greek borders

    Bulgarian defence minister #Georgi_Panayotov said that a contingent of 400 soldiers equipped with specialised equipment for the protection of land and sea borders has set off for the frontiers with Turkey and Greece, Polish news website Onet.pl writes. In total, 700 soldiers are expected to support over 1,000 border police officers. Since the beginning of the year, some 14,000 migrants have been stopped at the Bulgarian border.

    https://euobserver.com/tickers/152738
    #militarisation_des_frontières #asile #migrations #réfugiés #Bulgarie #Turquie #Grèce #armée #soldats

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  • Sur l’#île grecque de #Kos, la #détention des demandeurs d’asile est quasi systématique

    Depuis la fin 2019, presque tous les nouveaux arrivants sont mis en détention dans le seul centre de rétention de la mer Egée. Les ONG craignent que cette pratique ne soit étendue aux autres îles, où de nouveaux camps fermés sont en construction.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/07/24/sur-l-ile-grecque-de-kos-la-detention-des-demandeurs-d-asile-est-quasi-syste
    #asile #migrations #réfugiés #centres_fermés #Grèce #îles

  • #Doors_Wide_Shut – Quarterly report on push-backs on the Western Balkan Route

    As part of the #Protecting_Rights_at_Borders initiative funded by the European Programme for Integration and Migration (EPIM), the second quarterly report on unlawful push-backs carried out by authorities in Greece, North Macedonia, Serbia, Bosnia-Herzegovina, Hungary, and Italy was published: https://helsinki.hu/en/wp-content/uploads/sites/2/2021/07/PRAB-Report-April-to-June-2021.pdf

    A key finding is that the informal cooperation between states has prevented thousands of women, men and children from seeking protection in Europe this year, in often extremely violent and humiliating ways. Rights violations at borders are not an isolated issue. There is an overall trend, a so–called race to the bottom, with regards to respect for the fundamental rights of migrants, asylum–seekers and refugees. While governments deliberately do not respect and often directly violate migrants’, refugees’, and asylum seekers’ rights under human rights law, humanitarian organizations are often prevented from providing assistance in line with their humanitarian mandates.

    Country chapters were written by Associazione per gli Studi Giuridici sull’Immigrazione (ASGI), Diaconia Valdese (DV) and Danish Refugee Council (DRC) regarding Italy; the Hungarian Helsinki Committee regarding Hungary; DRC BiH for Bosnia-Herzegovina; Humanitarian Center for Integration and Tolerance (HCIT) regarding Serbia; Macedonian Young Lawyers Association (MYLA) regarding North-Macedonia, and the Greek Council for Refugees (GCR) and DRC Greece regarding Greece.

    The previous quarterly report is also available here: https://helsinki.hu/en/wp-content/uploads/sites/2/2021/05/prab-report-january-may-2021-_final_10052021.pdf

    https://helsinki.hu/en/doors-wide-shut-quarterly-report-on-push-backs-on-the-western-balkan-route

    Dans le rapport on trouve une carte avec le nombre de refoulements entre janvier et juin 2021 :

    #push-backs #refoulements #Balkans #route_des_Balkans #asile #migrations #réfugiés #frontières #Grèce #Macédoine_du_Nord #Serbie #Bosnie-Herzégovine #Hongrie #Italie
    #rapport

  • Six countries urge EU to continue Afghan deportations

    Stopping deportations would “motivate even more Afghan citizens to leave their home,” the six states say. Afghan authorities have asked deportations to stop until October.

    Six EU countries have asked the European Commission not to stop the deportations of unsuccessful asylum migrants back to Afghanistan as thousands flee the Taliban’s takeover.

    Ministers from Germany, Austria, Belgium, Greece, Netherlands and Denmark said “stopping returns sends the wrong signal and is likely to motivate even more Afghan citizens to leave their home.”

    The move follows a plea from the Afghan Ministry of Refugees and Repatriation on July 8 to stop EU returns of its nationals for three months during the current resurgence of the Taliban.
    What did the letter say?

    The letter signed by the six states said that more moves should be made on the ground to support Afghanistan and neighboring countries rather than halt deportation from the EU.

    “We fully recognise the sensitive situation in Afghanistan in light of the foreseen withdrawal of international troops,” said the joint statement.


    https://twitter.com/kmlvrmln/status/1424646282505822210

    It recognized that there were 4.6 million Afghans that had already been displaced by the conflict with 570,000 asylum applications from the country lodged in the EU since 2015.

    “In view of of the expected likelihood that Afghanistan will continue to be a significant source of irregular migration to the EU, we would like to underline the importance of returning home those without genuine protection needs,” said the six countries.

    They urged “the Commission to intensify talks with the Afghan government on how returns to Afghanistan can and will be continue in the coming months.”

    EU countries have come under increasing attack from human rights groups for the decision to continue returning unsuccessful asylum applicants. On August 3 the European Court for Human Rights ruled not to send one of these migrants back to Afghanistan at least until the end of August.

    “That regions of a country are not safe does not mean that each national of that country automatically is entitled to protection,” added Belgium’s secretary for asylum and migration, Sammy Mahdi.
    What has the EU said?

    A spokesman for The European Commission said: "At an EU level there isn’t a list of countries considered safe relating to asylum applications or for returns.

    “It’s up to each member state to assess... the country of origin and the

    situation of the person concerned,” he said.

    But a senior EU official said on Tuesday that it wants to avoid “a massive flow of migration from Afghanistan.”

    According to the official, 80% of deportations to the war-torn country are “voluntary.”

    The official said the situation in the Middle Eastern country is “challenging” although it is not yet “desperate” in that it still had a solid government unlike Syria and Iraq in past refugee crises.

    But the EU was concerned about fighting stifling the arrival of humanitarian aid in the country, Doctors without Borders (MSF) said on Tuesday that the situation has “deteriorated” to the point that some cities have “medical facilities on the front lines.”
    What is the situation in Afghanistan?

    By Tuesday the Taliban had taken six Afghan provincial capitals forcing thousands to move to Kabul and other safer areas.

    The insurgents, who want to establish Sharia law in the country, are now looking to take Mazar-i-Sharif, the largest city in the north of Afghanistan.

    Its fall would mean an area that has voiced strongest opposition to the Taliban could now be out of government control.

    The US, which aims to withdraw all its troops by the end of August, has sent a special envoy, Zalmay Khalilzad to Qatar to try to get a ceasefire with the Taliban.

    But Pentagon spokesman John Kirby admitted there was “not much” the US could do but trust the Afghan government forces to turn the tide.

    “Taliban forces advancing in Ghazni, Kandahar, and other Afghan provinces have summarily executed detained soldiers, police, and civilians with alleged ties to the Afghan government,” said Human Rights Watch on August 3.

    With the Taliban advancing through the country at an alarming rate, experts believe more revenge killings could be on the way.

    https://www.infomigrants.net/en/post/34221/six-countries-urge-eu-to-continue-afghan-deportations

    #Afghanistan #renvois #expulsions

    Et voilà, encore une fois, apparaître la belle #rhétorique de l’#appel_d'air :

    Stopping deportations would “motivate even more Afghan citizens to leave their home,” the six states say.

    ping @isskein @karine4

    • Six EU countries want to keep forced return of Afghans despite Taliban offensive Access to the comments

      At least six EU countries insist that the forced deportation of migrants back to Afghanistan continues despite the Taliban’s alarming gains in recent weeks.

      Austria, Belgium, Denmark, Germany, Greece, and the Netherlands wrote to the European Commission claiming that halting returns "sends the wrong signal and is likely to motivate even more Afghan citizens to leave their home for the EU.’’

      Adalbert Jahnz, the Commission’s spokesman for home affairs explained that “it’s up to each member state to make an individual assessment of whether the return is possible in a specific set of circumstances, that needs to take into account the principles, notable the principle of rule of law and other fundamental rights.”

      “But it’s not something that the EU specifically regulates,” he added.

      The call by the six member states comes a week after the European Court of Human Rights (ECHR) urged Austrian authorities not to proceed with the expulsion of an Afghan national until late August at the earliest because of “a clear risk of irreparable harm to the complainant”.

      Afghanistan had in July urged Europe to stop deportations for three months, as Finland, Sweden and Norway had done, due to the deteriorating security situation on the grounds.

      Taliban insurgents have captured five out of the country’s 34 provincial capitals in less than a week in a relentless campaign against government forces.

      They have been emboldened by the withdrawal of US and NATO troops from the country.

      Cities claimed by the Taliban include strategically important Kunduz in the north that has transport links to many other cities including the capital Kabul.

      Afghan security forces, which have been backed, trained, and financed with billions of dollars in a 20-year-long Western military effort that included many EU countries, appear unable to cope with the offensive.

      https://www.euronews.com/2021/08/10/six-eu-countries-want-to-keep-forced-return-of-afghans-despite-taliban-off

      #réfugiés_afghans #asile #migrations #réfugiés #retour #renvois #expulsions
      #Austriche #Belgique #Danemark #Allemagne #Grèce #Pays_Bas

      #machine_à_expulser

    • Réfugiés afghans : l’hypocrisie européenne

      La plupart des pays de l’Union européenne ont attendu le dernier moment pour suspendre les expulsions d’Afghans venus demander l’asile sur leur sol. Alors que les talibans ont pris le pouvoir à Kaboul, les vingt-sept ministres des affaires étrangères se réunissent en urgence ce mardi pour décider des suites à donner à leur action. Accueillir dignement les exilés déjà arrivés sur leur sol serait un premier pas en matière de solidarité.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/160821/refugies-afghans-l-hypocrisie-europeenne#at_medium=custom7&at_campaign=104

  • Les #incendies en #Grèce, révélateurs de la #crise sociale que vit le pays
    https://reporterre.net/Les-incendies-en-Grece-revelateurs-de-la-crise-sociale-que-vit-le-pays

    Pour Lydia Papandréou, le changement climatique n’est pas le seul responsable. « Tous les ans, c’est la même rengaine durant l’été. C’est facile de mettre l’absence d’investissement des autorités sur le dos du changement climatique. Cela fait dix ans qu’on est en crise et que l’#État n’investit plus, car le Fonds monétaire international (#FMI) passe en premier. Résultat, il n’y aucun désherbage et on ne remplit plus les bornes incendies. Il ne faut pas s’étonner que les feux partent aussi vite. »

  • #Frontex #Zeppelin in trial flights from #Alexandroupoli airport. The militarisation of the #Evros border continues.

    https://twitter.com/lk2015r/status/1415069475238551561

    #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #Grèce #militarisation #militarisation_des_frontières

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    Κάτι τρέχει στον Έβρο

    Τα βλέμματα τράβηξε το λευκό αερόστατο τύπου Zeppelin, όσοι το αντίκρυσαν στον ουρανό της Αλεξανδρούπολης σήμερα το πρωί.

    Από το πρωί πραγματοποιεί το συγκεκριμένο Ζέπελιν δοκιμαστικές πτήσεις στο αεροδρόμιο « Δημόκριτος » και σύντομα θα μπει στη « μάχη » της φύλαξης των συνόρων.

    Tα βλέμματα όσων το αντίκρυσαν στον ουρανό της #Αλεξανδρούπολης τράβηξε το αερόστατο τύπου Zέπελιν το οποίο στέλνει η...

    https://www.e-evros.gr/gr/eidhseis/3/aerostato-zeppelin-ston-oyrano-ths-ale3androypolhs-poia-h-xrhsimothta-toy/post44126

  • Covid-19 : « Evitez l’Espagne, le Portugal dans vos destinations », recommande le secrétaire d’Etat aux affaires européennes
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/08/covid-19-clement-beaune-recommande-d-eviter-le-portugal-et-l-espagne-cet-ete

    Covid-19 : « Evitez l’Espagne, le Portugal dans vos destinations », recommande le secrétaire d’Etat aux affaires européennes. Clément Beaune a justifié sa recommandation en invoquant les risques posés par le variant Delta du Covid-19 dans ces pays.
    Le secrétaire d’Etat français chargé des affaires européennes, Clément Beaune, a recommandé jeudi 8 juillet aux Français de ne pas se rendre au Portugal et en Espagne pour leurs vacances estivales en raison des risques posés par le variant Delta du coronavirus dans ces pays.
    « Ceux qui n’ont pas encore réservé leurs vacances, évitez l’Espagne, le Portugal dans vos destinations. C’est une recommandation sur laquelle j’insiste », a déclaré sur France 2 Clément Beaune.
    « Nous suivons particulièrement la situation des pays où la flambée est très rapide, le Portugal, l’Espagne, en particulier la Catalogne où nombre de Français se rendent pour faire la fête. Attention, très grande prudence (…). Nous pourrons avoir des mesures renforcées », a-t-il ajouté. Ces recommandations n’ont été confirmées par aucun autre membre du gouvernement. « A ma connaissance, ce matin, je n’ai pas de recommandation à faire », a déclaré sur CNews, jeudi matin, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. « Quel que soit le lieu où l’on se rend en vacances, il faut évidemment faire très attention, respecter les gestes barrière, être vigilant », a-t-il insisté.
    Parmi les pays en première ligne du regain de la pandémie de Covid-19 provoqué par le variant Delta, notamment en Europe, le Portugal a vu le nombre de nouveaux cas quotidiens dépasser le seuil des 2 000.Pour freiner les contagions, le gouvernement socialiste a décidé la semaine dernière de réimposer un couvre-feu nocturne dans les 45 municipalités les plus touchées, dont la capitale, Lisbonne, et Porto, deuxième agglomération du pays.Reconnaissant que la situation sanitaire de son pays s’était « aggravée », le ministre des affaires étrangères portugais, Augusto Santos Silva, a fait valoir que « les inquiétudes d’un Etat ami comme la France » étaient « compréhensibles ». « Il s’agit d’un conseil », a-t-il souligné dans une déclaration à l’agence Lusa, en précisant que les membres de la communauté portugaise de France pouvaient venir rendre visite à leur famille, car ces voyages figurent parmi les déplacements jugés essentiels.
    Contaminations incontrôlables en Espagne
    En Espagne, le système de vaccination assez rigide pourrait être à l’origine d’un rebond de l’épidémie. A la différence d’autres pays européens, qui ont ouvert il y a plusieurs semaines la vaccination aux jeunes adultes et aux adolescents, Madrid a débuté cet hiver sa campagne avec les personnes âgées de plus de 80 ans et est arrivé progressivement à la tranche des 30-39 ans.Mais avec l’arrivée de l’été et des vacances, les fêtes étudiantes dans les bars, les discothèques et les appartements se multiplient, alors même que le port du masque n’est plus obligatoire en plein air. Conséquence inéluctable : le nombre de contaminations est devenu incontrôlable depuis une dizaine de jours dans cette catégorie d’âge. Mardi, l’incidence était ainsi de 717 cas pour 100 000 personnes sur quatorze jours pour les 20-29 ans, soit plus du triple de l’incidence moyenne pour l’ensemble de la population (225).
    Jeudi, Clément Beaune est, par ailleurs, revenu sur la situation sanitaire partout en Europe, invitant les pays de l’Union européenne à la plus grande prudence. « On a vu des moments préoccupants, des stades en Hongrie où il n’y avait plus de jauge (…). Il faut être prudent (…). La pandémie n’est pas finie », a-t-il estimé. « Un pays comme la Grèce, qui avait sans doute fait preuve d’un peu de laxisme ces dernières semaines, a renforcé son dispositif de contrôle à l’entrée, tant mieux », a-t-il ajouté.

    #Covid-19#migrant#migration#france#espagne#portugal#grece#variant#circulation#frontiere#tourisme#sante#test##vaccination#

  • #Heraklion (Grèce) : les flics attaqués en solidarité avec le squat Rigaer94
    https://fr.squat.net/2021/07/10/heraklion-grece-les-flics-attaques-en-solidarite-avec-le-squat-rigaer94

    Ces derniers temps, sur la place de la Canée, différents types de forces de police (MAT, OPKE, DIAS, etc.) « occupent » l’espace public le soir, avec l’excuse la dissuasion des « fêtes Covid ». Les personnes qui fréquentent cet endroit et y vont pour boire une bière, se relaxer, pour discuter et échanger des points de vue avec […]

    #actions_directes #Coronavirus #Grèce #Rigaer_94

  • Les agences des Nations Unies saluent la relocalisation de 4 000 demandeurs d’asile et réfugiés vulnérables depuis la Grèce et encouragent la mise en place d’un mécanisme européen prévisible et systématique | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/les-agences-des-nations-unies-saluent-la-relocalisation-de-4-000-demandeurs-das
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/1-iom_greece_relocation_france_2021.jpg?itok=3SGv0A4z

    L’OIM, l’Organisation internationale pour les migrations, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, ont salué aujourd’hui (24 juin) la relocalisation de 43 demandeurs d’asile à bord de deux vols vers la France. Leur arrivée dans le cadre du programme de relocalisation de l’Union européenne (UE) géré par le gouvernement grec porte à plus de 4 000 le nombre total de personnes relocalisées depuis la Grèce vers d’autres pays européens.
    À ce jour, l’action collective entre la Grèce, les gouvernements européens, les Nations Unies, les agences de l’UE et les partenaires non gouvernementaux a permis de relocaliser 4 008 personnes - dont des enfants et des adultes vulnérables - depuis le début de l’initiative financée par l’UE en avril 2020. Parmi eux se trouvaient 1 628 réfugiés reconnus, 1 531 demandeurs d’asile et 849 enfants non accompagnés.
    Le programme de relocalisation a donné lieu à une coopération de haut niveau sur le terrain malgré les défis présentés par la COVID-19 et contribue à renforcer le système de protection de l’enfance en Grèce, en particulier pour les enfants non accompagnés. Les Nations Unies sont prêtes à soutenir davantage de relocalisations par le biais d’un processus systématique et normalisé pour ceux qui en ont besoin, notamment les enfants non accompagnés. Sous la direction du Ministère grec de la migration et de l’asile et par l’intermédiaire du Secrétaire spécial pour la protection des mineurs non accompagnés, les agences des Nations Unies, le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) et le Service de l’asile grec ont coordonné un processus d’identification et de traitement des enfants afin de s’assurer que les relocalisations se font dans le meilleur intérêt de chaque enfant.
    Des équipes spécialisées de médecins, d’infirmiers, de travailleurs sociaux, d’assistants juridiques, de psychologues, d’accompagnateurs, d’interprètes et de représentants autorisés œuvrent sans relâche pour fournir des soins et une préparation aux individus les plus vulnérables qui sont relocalisés. Après l’incendie de septembre 2020 à Moria, ces équipes ont étendu la gestion du processus à l’île de Lesbos où les réfugiés reconnus ont été relocalisés directement depuis l’île en coordination avec le Secrétaire général de la politique migratoire de la Grèce.
    «  Les États européens font preuve d’une solidarité vitale avec les communautés de Grèce en relocalisant les réfugiés et les demandeurs d’asile vulnérables, et ces efforts doivent devenir la norme et être étendus  », a déclaré Mireille Girard, représentante du HCR en Grèce. «  La relocalisation montre que pour aider les pays côtiers à gérer les arrivées, une approche multilatérale est nécessaire - ce n’est qu’en travaillant ensemble et en partageant la responsabilité que nous pouvons relever les défis communs et garantir des solutions pour les réfugiés et les demandeurs d’asile les plus vulnérables.  »

    #Covid-19#migrant#migration#grece#OIM#HCR#sante#santementale#droit#relocalisation#camp#grece#moria#lesbos#refugie#protection#enfant

  • La Grèce allonge son mur et le fortifie avec un #mur_acoustique...

    Greece fortifies border security against refugees
    Athens reportedly installs devices that can cause deafness at Turkish-Greek border

    Greece installed two electronic devices that can produce strong sound waves that cause deafness in the area bordering Turkey to prevent possible refugee waves entering the country.

    Two #Long_Range_Acoustic_Device (#LRAD) that can also cause severe pain and serious health problems to those who are exposed to it were delivered to police responsible for the border, according to media reports.

    Four drones, 15 thermal cameras, five Zodiacs boats and 10 armored patrol vehicles (APV) were also integrated into the border surveillance system.

    Greece also began building a new fence across its northeastern border with Turkey.

    The fence will be 27 kilometers (17 miles) long and eight elevated observatories will be constructed to be used by the army.

    https://www.aa.com.tr/en/europe/greece-fortifies-border-security-against-refugees/2008011

    #barrière_acoustique #surdité #mur_acoustique #son #mur_sonore
    #Grèce #Turquie #Evros
    #frontières #migrations #réfugiés

    –—

    sur le nouveau mur :
    https://seenthis.net/messages/830355

  • Les armes sonores : comment faire mal sans une égratignure
    Attaquer les tympans, les yeux, l’estomac mais aussi le cerveau simplement avec du son, c’est l’objectif de plusieurs pays qui expérimentent ce type d’arme.
    https://www.vice.com/fr/article/qj8z3b/les-armes-sonores-comment-faire-mal-sans-une-egratignure

    Pourquoi gazer lorsque l’on peut calmer une foule par la seule force du son ? Les baffles ne servent pas seulement à danser. Le son peut être utilisé à des fins militaires. En juin, les forces de l’ordre françaises ont, par exemple, utilisé un canon à son pour disperser un rassemblement aux Invalides.

    L’inventeur de ce canon à son racontera en 2004 que cette arme « produit l’équivalent d’une migraine instantanée » et certaines personnes « en tomberont à genoux ». Interrogée par nos soins, la préfecture de police n’a pas souhaité répondre à nos questions sur l’utilisation de cette arme. « Les matériels utilisés sont inscrits dans le schéma inscrit du maintien de l’ordre, nous n’irons pas au-delà de vos questions » nous répond-on, après plusieurs jours d’attente pour cette réponse succincte.

    #Maintien_de_l'ordre #repression #armes_sub-lethales #police

  • GREEK AUTHORITIES DECLARE TURKEY SAFE FOR AFGHAN, BANGLADESHI, SYRIAN, SOMALI AND PAKISTANI NATIONALS

    Yesterday, the Greek authorities furthered Europe’s border externalisation policy through the formal designation of Turkey as a safe country for Afghan, Syrian, Somali, Pakistani and Bangladeshi nationals.

    Announced in a new Joint Ministerial Decision, this means that all new asylum claims made by people of these nationalities may face expedited examination of their claim, and likely will have their application for asylum rejected as ‘inadmissible’ on the grounds that Turkey is a safe country for them – meaning that they could be “readmitted” (deportated) to Turkey, without an examination of the merits of their asylum claim – i.e. the reason they left their home country. The populations targeted are by no means surprising: as of April 2021, the majority of the migrant population on the Aegean islands are from Afghanistan (50%), Syria (15%) and Somalia (8%).

    Turkey is not a safe third country for migrants. Most migrants are unable to access any form of protection in Turkey, owing to a geographic restriction that it imposed to the 1951 Convention on the Status of Refugees, and migrants there are at grave risk of exploitation, inhumane detention, and deportation. Only Syrian nationals are able to obtain a form of temporary protection, which falls far short of refugee protection and, in practice, provides little defence against refoulement.

    The EU-Turkey Statement had a clear mandate to exclude all new arrivals from obtaining international protection in Europe, and to confine those who did arrive in liminal European territory until they could be returned. However, since the codification of the EU-Turkey Statement into Greek law in 2016, only Syrian nationals have been found “inadmissible” on the (objectively erroneous) grounds that Turkey is a safe country from which they could seek and obtain international protection. This was despite political pressure from the European Asylum Support Office (EASO) to reject all asylum claims as inadmissible since the EU-Turkey Statement’s implementation.

    Yesterday’s decision expanding the notion that Turkey is “safe” for five additional nationalities is indeed a step further in “the full and unconditional implementation” of the EU-Turkey Statement, as confirmed by Minister of Migration and Asylum N. Mitarachis. Moreover, it is an explicit and unapologetic endorsement of Europe’s drive to exclude migrants from its territory, which are manifest in its policies of systematic violence and continued, fatal disregard for migrant lives.

    Αριθμ. 42799, Καθορισμός τρίτων χωρών που χαρακτηρίζονται ως ασφαλείς και κατάρτιση εθνικού καταλόγου, κατά τα οριζόμενα στο άρθρο 86 του ν. 4636/2019 (Α’ 169).

    https://legalcentrelesvos.org/2021/06/08/greek-authorities-declare-turkey-safe-for-afghan-bangladeshi-syri

    #Grèce #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_afghans #réfugiés_bangladais #réfugiés_syriens #réfugiés_somaliens #réfugiés_pakistanais #pays_sûr

    • GREECE DEEMS TURKEY “SAFE”, BUT REFUGEES ARE NOT : THE SUBSTANTIVE EXAMINATION OF ASYLUM APPLICATIONS IS THE ONLY SAFE SOLUTION FOR REFUGEES

      Athens, 14 June 2021: With a new Joint Ministerial Decision (JMD) issued on 7 June,[1] the Greek State designates Turkey as a “safe third country” for families, men, women and children of five nationalities[2] seeking international protection in Greece. It is noted that the JMD applies even to those from countries with high recognition rates for international protection, such as Syria, Afghanistan and Somalia.[3] This decision reinforces the policy established by the March 2016 EU-Turkey Statement that shifts the responsibility to protect refugees, including unaccompanied children,[4] arriving in Europe to third countries.

      For years, the effect of this externalisation policy has been to turn the Greek islands into a place of confinement for thousands of displaced and persecuted people, as authorities prioritised “containing” them on the islands to facilitate their return to third countries. This created places like Moria that became shameful symbols of Europe’s failure to protect refugees. But the solution is not to send displaced individuals to Turkey. In Turkey, people seeking asylum from non-European countries are not granted international protection per the 1951 Refugee Convention, while in March 2021 Turkey announced it would withdraw from the Istanbul Convention, and will thus not be protecting victims of gender-based violence, who are at an increased risk in case of return from Greece, based on the new JMD. People should not be returned to a country where their lives would be in danger, but multiple reports over recent years warn of the refoulement of refugees from Turkey, even to war zones in Syria.[5] Furthermore, the concept of a “safe third country” presupposes the existence of an essential connection between the asylum seeker and that country, as well as the consent of the third country to receive the returnee. These conditions are not met in the case of Turkey.

      The decision to designate Turkey as a “safe third country”, should be revoked for the aforementioned reasons. Furthermore, the unworkability of this new law is highlighted, since as far back as March 2020, Turkey is not accepting the return of refugees and asylum seekers from Greece. This has been pointed out by Greece’s Ministry of Migration and Asylum as well as the European Commission.[6]Refugees whose applications have been rejected as inadmissible according to the “safe third country” principle, are already enduring a situation of protracted legal uncertainty, social exclusion, destitution, homelessness, and even prolonged detention in Greece, which is at risk of turning into a prison.[7] This JMD will serve only to increase the number of people in such a situation.

      In fact, as has been pointed out in relevant interventions by the Greek Ombudsperson, and more recently in a reply by the Commissioner for Migration and Home Affairs of the European Commission,[8] in these cases applicants must be able to re-apply for asylum, and have their applications examined on their merits, in accordance with EU and national law.[9]

      In line with a recent announcement by the UN High Commissioner for Refugees (UNHCR),[10] our organisations stress that “externalization simply shifts asylum responsibilities elsewhere and evades international obligations”. We once again call on the Greek and European authorities to honour their responsibility to protect refugees and to avoid further undermining the European asylum acquis and the fundamental principles and values for protecting human rights. To this end, we call on Greece to revoke the JMD issued on 7 June.

      Signatories

      Action for education

      ΑRSIS – Association for the Social Support of Youth

      Better Days

      Centre Diotima

      ECHO100PLUS

      ELIX

      Equal Rights Beyond Borders

      Europe Must Act

      European Lawyers in Lesvos (ELIL)

      Fenix – Humanitarian Legal Aid

      Greek Council for Refugees (GCR)

      Greek Forum of Migrants

      Greek Forum of Refugees (GFR)

      Greek Helsinki Monitor

      Hellenic League for Human Rights (HLHR)

      HumanRights360

      Human Rights Legal Project

      Initiative for the Detainees’ Rights

      International Rescue Committee (IRC)

      INTERSOS

      INTERSOS Hellas

      Irida Women’s Center

      Legal Centre Lesvos

      Lesvos Solidarity

      Lighthouse Relief

      Médecins du Monde – Greece

      METAdrasi- Action for Migration and Development

      Mobile Info Team (MIT)

      Network for Children’s Rights

      Network for the Social Support of Refugees and Migrants

      Odyssea

      Refugees International

      Refugee Law Clinic Berlin

      Refugee Legal Support (RLS)

      Refugee Rights Europe (RRE)

      Refugee Support Aegean (RSA)

      Samos Volunteers

      SolidarityNow

      Still I Rise

      Terre des hommes Hellas

      NOTES

      Joint Ministerial Decision (JMD) 42799/2021, Gov. Gazette 2425/Β/7-6-2021, available in Greek at: https://bit.ly/3gjEYcI. ↑
      The JMD applies to nationals of Afghanistan, Syria, Somalia, Bangladesh and Pakistan ↑
      Indicatively, in 2020, the rate of positive decisions issued by the Greek Asylum Service (GAS) for asylum applicants from Somalia was 94.1%, from Syria 91.6% and from Afghanistan 66.2%. RSA, “Asylum statistics for 2020 A need for regular and transparent official information”, 11 February 2021, available at: https://bit.ly/3vcbC5K. ↑
      According to the latest available statistics issued by the National Center for Social Solidarity (EKKA), 68% of unaccompanied children that have been identified in Greece are from Syria, Afghanistan and Pakistan. Accordingly, and in any case, the implementation of the JMD is not in line with the principle of the best interests of the child and the protective provisions of the International Convention on the Rights of the Child. On the latest available statistics see EKKA, Situation Update: Unaccompanied Children (UAC) in Greece, 15 May 2021, available at: https://bit.ly/3wcByPw. ↑
      Amongst others: EASO, Syria Situation of returnees from abroad: Country of Origin Information, June 2021, available at: https://bit.ly/3weoZUn, pp. 12-13; AIDA, Country Report Turkey (May 2021 update), 31 May 2021, available at: https://bit.ly/3gfnyzr; DW, “Amnesty: Turkey forced Syrian refugees back into war zone”, 25 October 2019, available at: https://bit.ly/3pAOpc3; ECRE, “Human Rights Watch report: push backs of Syrian refugees by Turkey”, 30 March 2018, available at: https://bit.ly/2T43XsK; Human Rights Watch, “Turkey: Syrians Pushed Back at the Border”, 23 November 2015, available at: https://bit.ly/3x2tPUA. ↑
      Amongst others: Ministry of Migration and Asylum, “Request by Greece towards the EU for the immediate return 1,450 third country nationals under the Joint EU-Turkey Statement”, 14 January 2021, available in Greek at: https://bit.ly/3izPzmA; European Commission, Commission Staff Working Document: Turkey 2020 Report, 6 October 2020, available at: https://bit.ly/3xgt4aK, p. 48. ↑
      It is noted that the majority (65.8%) of international protection applications that were submitted in Greece in 2020 regarded asylum seekers from the 5 countries that are stated in the JMD. Ministry of Migration and Asylum, Annual briefing 2020, 19 January 2021, available in Greek at: https://bit.ly/3wfCgfi, p.13. ↑
      EN P-000604/2021, Answer given by Ms Johansson on behalf of the European Commission (1.6.2021), διαθέσιμο στα αγγλικά στο: https://bit.ly/3cuwEGb. ↑
      Article 38, para. 4 Directive 2013/32/EU on common procedures for granting and withdrawing international protection (recast) and article 86, para. 5 L. 4636/2019 (also known as “IPA”). ↑
      UNHCR, “UNHCR warns against “exporting” asylum, calls for responsibility sharing for refugees, not burden shifting”, 19 May 2021, available at: https://bit.ly/3v7EgEN. ↑

      https://rsaegean.org/en/greece-deems-turkey-safe-but-refugees-are-not

  • Greek strawberries “made in Bangladesh”

    Up to 10,000 migrant agricultural workers live in makeshift camps in the strawberry fields of Ilia, which produce the “red gold” that generates tens of millions of euros in exports. While the Greek state remains indifferent, the number of workers is expected to increase, as production is projected to skyrocket by 2025, covering approximately 6,200 acres.

    #grèce #migrants #immigration #agriculture #fraises #manolada

    https://wearesolomon.com/mag/on-the-move/greek-strawberries-made-in-bangladesh/?mc_cid=cf88b966bc&mc_eid=3444239cea