• Over 100 tons of dead fish collect at Greek port after climate-related mass die-off

    Authorities say more than 100 tons of dead fish have been collected in and around the port of Volos, in central Greece, following a mass die-off linked to extreme climate fluctuations

    More than 100 tons of dead fish were collected in and around the port of Volos in central Greece after a mass die-off linked to extreme weather fluctuations, authorities said Thursday.

    The dead freshwater fish filled the bay 320 kilometers (200 miles) north of Athens, and nearby rivers. Water levels were swollen by floods in 2023, followed by months of severe drought.

    The die-off has hit local businesses along the seafront, reducing commercial activity by 80% in the past three days, according to Volos’ Chamber of Commerce.

    Fishing trawlers have been chartered by the regional authorities, along with earthmovers, to scoop the dead fish out of the sea and load them onto trucks bound for an incinerator.

    The fish came from Lake Karla in central Greece, a body of water drained in the early 1960s and restored in 2018 to combat the effects of drought.

    “There are millions of dead fish all the way from Lake Karla and 20 kilometers (12 miles) eastward,” Anna Maria Papadimitriou, the deputy regional governor of the central Thessaly area, told state-run television.

    “Right now, there is a huge effort underway to clean up the millions of dead fish that have washed along the shorelines and riverbanks … an effort that involves multiple contractors,” she said.

    Water levels rose abruptly in fall 2023 during a deadly storm that caused extensive flooding in central Greece, but have since receded due to low rainfall and successive summer heat waves.

    The mayor of Volos lashed out at the regional authority, accusing it of acting too slowly, while the city’s Chamber of Commerce said it was taking legal action to seek damages after the sever drop in commercial activity.

    “Businesses along the seafront, particularly in the catering industry, are now suspending operations,” the chamber said in a statement. “A strong stench along the seafront is repulsive to both residents and visitors … delivering a severe blow to tourism in Volos.”

    https://abcnews.go.com/International/wireStory/100-tons-dead-fish-collect-greek-port-after-113240562

    #poissons #Grèce #Volos #mort #poissons_morts
    via @freakonometrics

  • Les garde-côtes grecs secourent 245 migrants au sud de la Crète - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/59347/les-gardecotes-grecs-secourent-245-migrants-au-sud-de-la-crete

    Les garde-côtes grecs secourent 245 migrants au sud de la Crète
    Par La rédaction Publié le : 23/08/2024
    Ces derniers jours, 245 migrants ont été secourus par les autorités grecques au sud de la Crète, en mer Méditerranée. Selon le média grec ERT, la plupart des embarcations avaient quitté le port libyen de Tobrouk, en Libye.
    Les autorités grecques ont déclaré avoir secouru 245 migrants, entre mercredi 21 août et vendredi 23 août, au large de Gavdos, petit caillou de terre situé au sud de la Crète.
    Tous les exilés ont été emmenés sur Gavdos, à 20 milles nautiques des côtes crétoises. Ils ont ensuite été transportés par navire à Chora Sfakion avant d’être pris en charge dans la zone d’hébergement temporaire d’Agia Chania où ils pourront recevoir de la nourriture et voir le personnel de la Croix-Rouge pour une éventuelle prise en charge médicale.
    Selon les autorités portuaires, de nombreux mineurs figurent parmi les migrants dont la majorité sont originaires du Pakistan, d’Égypte, du Soudan ou de Syrie. Cinq hommes soupçonnés d’avoir agi comme passeurs ont été interpellés.
    Depuis le début de l’année, plus de 2 400 exilés sont arrivés en Crète, dont une partie à Gavdos. Et accueillir tant de personnes est un véritable défi pour les autorités de la zone car Gavdos est un petit territoire de 30 km² qui ne compte que 70 habitants, une école, une boulangerie et deux supérettes. Selon le HCR, l’année dernière, 860 personnes ont atteint Gavdos via la mer.Aucune structure d’accueil pour les migrants n’existe sur cette île. « Cette absence de centre pose évidemment de grands défis pour l’île », expliquait Stella Nanou, porte-parole du HCR en Grèce, à InfoMigrants en mars dernier.
    La plupart des nouveaux arrivants sont transférés rapidement vers la Crète puis vers le continent. « Ils sont hébergés au port de Réthymnon, au port d’Héraklion, dans un centre d’accueil et dans le port de La Canée », précise Stella Nanou. « Mais quand le temps est trop mauvais et que les transferts de Gavdos sont impossibles, les personnes doivent rester dormir sur l’île. » Où exactement ? Difficile de savoir. Selon les informations de Reuters, ils s’abriteraient dans un bâtiment abandonné.
    Certaines ONG s’indignent d’ailleurs des transferts entre Gavdos et la Crète. En cause notamment, la manière dont 70 migrants ont été transportés vers la Crète à bord du navire Samaria. Mardi, Refugee Support Aegean, une organisation à but non lucratif en Grèce, a dénoncé sur X des « conditions inhumaines et dangereuses… sans eau ». Un rapport aux conclusions similaires a été publié mercredi par Efsyn, un site d’information grec indépendant, qui comprenait également une photo du groupe dans la zone où sont garés les véhicules à bord du navire.
    Selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés, de manière plus globale, près de 25 000 exilés ont rejoint la Grèce via la mer et 4 000 via les terres en 2024. Et si on voit davantage de migrants arriver depuis Tobrouk, en Libye, cela est dû au fait que de plus en plus d’exilés qui traversent la Méditerranée depuis la Libye cherchent à contourner la Grèce pour tenter d’atteindre l’Italie, selon certains analystes.

    #Covid-19#migrant#migration#grece#mediterranee#routemigratoire#migrationirreguliere#crete#humanitaire#sante#libye#italie#gavdos

  • Les garde-côtes grecs secourent 245 migrants au sud de la Crète - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/59347/les-gardecotes-grecs-secourent-245-migrants-au-sud-de-la-crete

    Les garde-côtes grecs secourent 245 migrants au sud de la Crète
    Par La rédaction Publié le : 23/08/2024
    Ces derniers jours, 245 migrants ont été secourus par les autorités grecques au sud de la Crète, en mer Méditerranée. Selon le média grec ERT, la plupart des embarcations avaient quitté le port libyen de Tobrouk, en Libye.
    Les autorités grecques ont déclaré avoir secouru 245 migrants, entre mercredi 21 août et vendredi 23 août, au large de Gavdos, petit caillou de terre situé au sud de la Crète.
    Tous les exilés ont été emmenés sur Gavdos, à 20 milles nautiques des côtes crétoises. Ils ont ensuite été transportés par navire à Chora Sfakion avant d’être pris en charge dans la zone d’hébergement temporaire d’Agia Chania où ils pourront recevoir de la nourriture et voir le personnel de la Croix-Rouge pour une éventuelle prise en charge médicale.
    Selon les autorités portuaires, de nombreux mineurs figurent parmi les migrants dont la majorité sont originaires du Pakistan, d’Égypte, du Soudan ou de Syrie. Cinq hommes soupçonnés d’avoir agi comme passeurs ont été interpellés.
    Depuis le début de l’année, plus de 2 400 exilés sont arrivés en Crète, dont une partie à Gavdos. Et accueillir tant de personnes est un véritable défi pour les autorités de la zone car Gavdos est un petit territoire de 30 km² qui ne compte que 70 habitants, une école, une boulangerie et deux supérettes. Selon le HCR, l’année dernière, 860 personnes ont atteint Gavdos via la mer.Aucune structure d’accueil pour les migrants n’existe sur cette île. « Cette absence de centre pose évidemment de grands défis pour l’île », expliquait Stella Nanou, porte-parole du HCR en Grèce, à InfoMigrants en mars dernier.
    La plupart des nouveaux arrivants sont transférés rapidement vers la Crète puis vers le continent. « Ils sont hébergés au port de Réthymnon, au port d’Héraklion, dans un centre d’accueil et dans le port de La Canée », précise Stella Nanou. « Mais quand le temps est trop mauvais et que les transferts de Gavdos sont impossibles, les personnes doivent rester dormir sur l’île. » Où exactement ? Difficile de savoir. Selon les informations de Reuters, ils s’abriteraient dans un bâtiment abandonné.
    Certaines ONG s’indignent d’ailleurs des transferts entre Gavdos et la Crète. En cause notamment, la manière dont 70 migrants ont été transportés vers la Crète à bord du navire Samaria. Mardi, Refugee Support Aegean, une organisation à but non lucratif en Grèce, a dénoncé sur X des « conditions inhumaines et dangereuses… sans eau ». Un rapport aux conclusions similaires a été publié mercredi par Efsyn, un site d’information grec indépendant, qui comprenait également une photo du groupe dans la zone où sont garés les véhicules à bord du navire.
    Selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés, de manière plus globale, près de 25 000 exilés ont rejoint la Grèce via la mer et 4 000 via les terres en 2024. Et si on voit davantage de migrants arriver depuis Tobrouk, en Libye, cela est dû au fait que de plus en plus d’exilés qui traversent la Méditerranée depuis la Libye cherchent à contourner la Grèce pour tenter d’atteindre l’Italie, selon certains analystes.

    #Covid-19#migrant#migration#grece#mediterranee#routemigratoire#migrationirreguliere#crete#humanitaire#sante#libye#italie#gavdos

  • Ein Zeitzeuge über Kriegstraumatisierung: „Zwischen zwei Mächte geraten“
    https://taz.de/Ein-Zeitzeuge-ueber-Kriegstraumatisierung/!6024871


    Spiros Kounadis mit seiner Tochter Elena in einem Zehlendorfer Park Foto: Sophie Kirchner

    18.8.2024 von Jürgen Kiontke - Als Kind hat Spiros Kounadis ein Massaker der Wehrmacht an Italienern auf Kefalonia miterlebt. Seine Tochter Elena will mit einem Film daran erinnern.

    Spiros Kounadis mit seiner Tochter Elena in einem Zehlendorfer Park Foto: Sophie Kirchner

    taz: Frau Kounadis, Ihr Vater hat Ihnen einen silbernen Koffer überlassen. Was verbarg sich darin?

    Elena Kounadis: Briefe, Liebesbriefe, alte Fotos von Frauen, die ich nicht kannte. Aus seinem wilden Leben, das stattgefunden hat, bevor ich geboren wurde. Er hütete ihn wie einen Schatz. Als die Idee, einen Film über seine Kindheit in Griechenland zu machen, Gestalt annahm, öffnete er den Koffer, nahm alle Fotos und Briefe heraus und zeigte sie mir. Schließlich gab er mir den Koffer für mein Kameraequipment. Er war schon lange bereit, über die Vergangenheit zu reden. „Du bist viel zu spät“, sagte er zu mir.

    Spiros Kounadis: Das ist kein silberner, sondern ein Alukoffer.

    taz: Warum durfte Ihre Tochter vorher nicht reinschauen?

    Spiros: Weil da alles Mögliche drin war. Ich hatte mit meiner Vergangenheit gebrochen. Manche Sachen waren mir unangenehm.

    Elena: Zum Beispiel?

    Spiros: Briefe …

    Elena: Du bist mit deiner Heirat bürgerlich geworden. Vorher warst du so ein Abenteurer, der nach Deutschland gekommen ist, in das Land der Täter.
    Elena und Spiros Kounadis

    Die Menschen

    Spiros Kounadis, Jahrgang 1935, ist auf der griechischen Insel Kefalonia geboren und kam 1963 nach Berlin. Er arbeitete zunächst in der Industrie, dann als Verwaltungsangestellter eines Berliner Bezirks im Wohnungs- und Bauwesen. Er war für die SPD in der Bezirksverordnetenversammlung Zehlendorf aktiv. Daneben war er Anzeigenleiter des Magazins „Filmforum“. Seine Tochter Elena Kounadis arbeitet als Freelancerin im Bereich audiovisuelles Design. Als Publizistin gab sie 6 Jahre das „Filmforum“ heraus. Zusätzlich arbeitet sie in einem Transformationsnetzwerk der IG Metall im Social-Media-Bereich.

    Das Projekt

    Der Film, den Elena Kounadis mit und über ihren Vater drehen will, ist ein Erinnerungsprojekt: im September 1943 erlebte Spiros Kounadis als Kind mit, wie Angehörige der deutschen Wehrmacht Tausende ehemals verbündete italienische Soldaten der Division Aqui umbrachten – mit über 5.000 Toten war dies eines der größten Kriegsverbrechen an den Italienern. Die griechische Bevölkerung befand sich zwischen den Fronten und wurde durch die Besatzer in eine Hungersnot gestürzt.

    Spiros: Ich habe das nicht so gesehen. Als ich kam, war Deutschland anders, eine andere Republik. Dass ich hierher kam, daran ist ein deutscher Ingenieur schuld, der uns bei einer Havarie auf See half. Er sagte: „Komm nach Berlin, ich sorge dafür, dass du bei AEG arbeiten kannst.“ Vor allem in Westberlin fehlten damals Arbeitskräfte. Viele waren nach Westdeutschland gegangen und die aus dem Osten kamen nicht mehr, weil die Mauer gebaut worden war. Den Ingenieur habe ich zwar niemals wiedergetroffen. Aber am Bahnhof Zoo gab es eine Art Spalier. Dort standen Werber, die Arbeitskräfte für ihre Firmen suchten. Sie haben uns laut die Stundenlöhne entgegengerufen. Das war ein Empfang, als wäre man ein Promi.

    taz: Wie viel gab es denn?

    Spiros: So etwa 2 Mark 70 die Stunde. In der Spinnstofffabrik gab es Mittagessen, Weihnachtsgeld und einen Liter Milch pro Tag dazu. Der Werber sagte: „Du arbeitest drei Schichten, kriegst zwei Tage frei.“ In der Summe waren es 500 Mark monatlich. Das war verlockend viel, da habe ich gesagt, ich mache das. Wir wurden sogar in einem Hotel untergebracht.

    taz: Wie ging es dann weiter?

    Spiros: Ich habe später fast 20 Jahre als Verwaltungsangestellter gearbeitet. Zuletzt in der Abteilung Bauwesen.

    Elena: Du warst auch politisch aktiv. Du warst für die SPD in der Bezirksverordnetenversammlung Zehlendorf.

    Spiros: Irgendwann wurde mir klar: Okay, ich bin verheiratet, habe eine Tochter und was nun? Ich habe gedacht, alleine kommst du nicht durch, du brauchst Gleichgesinnte um dich herum. Gehörst du zu den Künstlern? Nee, ich habe keine Ahnung von Kunst. Gehörst du zu den Athleten? Da bist du zu schwach. Zur Kirche? Da gefällt’s mir nicht. Ich fragte einen Kollegen, wo man sich am besten engagieren könnte. Der meinte: Keine Ahnung, aber er wählt SPD, wegen seinem Vater. 1970 durften Ausländer noch nicht in die SPD. Ich hatte aber seit Ende der 1960er Jahre schon die deutsche Staatsangehörigkeit. Also habe ich mich dort eingebracht.

    taz: Frau Kounadis, Sie wollen einen Film über Ihren Vater drehen. Welche Rolle spielt der Koffer darin?

    Elena: Der wird in der zweiten Sequenz zu sehen sein, damit startet unsere Geschichte. Mein Vater sitzt neben dem Koffer auf dem Balkon und wir schauen uns die Schätze aus seiner Vergangenheit an. In dem Koffer war auch ein Foto. Darauf ist mein Vater mit seinem Bruder zu sehen, in einem Mantel eines italienischen Soldaten.

    taz: Herr Kounadis, was hatte ein italienischer Soldat damals auf Kefalonia, der griechischen Insel, auf der Sie mit Ihren sechs Geschwistern aufgewachsen sind, zu suchen?

    Spiros: Die Italiener sind im Jahr 1941 angekommen. 12.000 Mann. Die Achsenmächte hatten Griechenland besiegt, in der Folge wurde Kefalonia von italienischen Soldaten besetzt. Auf den Inseln waren mehr italienische, auf dem Festland mehr die deutschen Streitkräfte. Wir waren Kinder und sehr ängstlich. Wir wussten nicht, was da auf uns zukommt.

    taz: Was kam auf Sie zu?

    Spiros: Der große Hunger. Die Truppen beschlagnahmten ja alles. Wir waren gezwungen, Essen zu klauen. Wir sind in fremde Gärten eingestiegen, haben Obst und Gemüse geklaut. Das war schrecklich. Manchmal überkommt mich heute noch so ein Impuls …

    Elena: Am Büfett ist er immer der Erste.

    Der besagte Koffer Foto: Sophie Kirchner

    taz: Der Film ist nicht Ihr erstes gemeinsames Projekt. Sie haben zum Beispiel die Zeitschrift „Filmforum“ gemeinsam herausgebracht. Können Sie gut zusammenarbeiten?

    Elena: Mein Vater hat damals Vertrieb und Anzeigen übernommen. Bei der Akquise war er hemmungslos, das kam uns sehr zugute. Er hat Anzeigen von griechischen Restaurants bis zu Modemarken wie Bulgari und Jil Sander oder auch den Galeries Lafayette bekommen. So haben wir die Zeitschrift finanziert.

    taz: Herr Kounadis, sind Sie auch mit ins Kino gegangen?

    Spiros: Kaum.

    Elena: Aber er hat über die Filme mitgeredet.

    Spiros: Ich hatte Artikel über die Filme gelesen.

    taz: Nun sollen Sie selbst eine Hauptrolle in einem Film spielen. Wie fühlt sich das an?

    Spiros: Ich finde das Thema etwas fraglich. Sicher, es ist damals nicht gutgegangen mit den Deutschen in Griechenland. Aber hier sind wir heute, und wir sind gut integriert. Eigentlich will ich keine alten Wunden aufreißen. Aber Elena will den Film unbedingt, da müssen wir auch riskieren, dass wir komische Kritiken bekommen. Wenn der Film überhaupt fertig wird.

    Elena: Das steht außer Frage!

    Spiros: Ich habe da gewisse Ängste. In den Medien ist tagaus, tagein von Krieg die Rede, sei es in der Ukraine oder anderswo. Das weckt Erinnerungen in mir, Bilder, die lange still gespeichert waren. Ich wusste: Wenn ich von Grausamkeiten höre, werden sie wieder wach.

    taz: Woran erinnern Sie sich, wenn Sie an Ihre Kindheit denken?

    Spiros: Wir mussten umziehen. Beim Einmarsch hatten die Italiener die Insel bombardiert. Der erste Kanonenschuss schlug 100 Meter von meinem Elternhaus entfernt ein. Da war die Schule, die ich besuchen sollte. Also war erst mal Schluss mit Bildung. Wir Kinder fingen dann an, etwas Italienisch zu lernen, haben mit den Soldaten gesprochen. Dann wurde Mussolini abgesetzt, die Italiener schlossen Frieden mit den Amerikanern. Das hat den Deutschen natürlich überhaupt nicht gepasst, der Verbündete war ihnen abhandengekommen. 1943 kamen sie deshalb nach Kefalonia. Es gab Kämpfe zwischen den Streitkräften, bei denen die Deutschen die Oberhand gewannen. Dann wurde verhandelt, dass die Italiener ihre Waffen abgeben und abziehen können sollten. Dazu ist es aber nicht gekommen. Die Deutschen behandelten die italienischen Soldaten als Verräter und begannen mit Massenexekutionen. Sie erschossen die unbewaffneten Italiener. Du kannst dir vorstellen, welche Angst wir gehabt haben. Die Deutschen hatten zuvor auch die griechischen Partisanen bekämpft. Wenn ein Deutscher starb, wurden 10 Griechen erschossen. Das waren Barbaren für uns.

    Elena: Du hast gesagt, du hast gesehen, wie die Italiener in Lastwagen abtransportiert wurden.

    Spiros: Bei uns in der Nähe war ein großes Gefängnis, das hatten die Engländer gebaut, als sie ihrerseits die Insel viele Jahre zuvor besetzt hatten. Dort waren Italiener nun interniert. Die haben mit dem Besteck ans Gitter der Fenster geschlagen, haben um Hilfe geschrien. Wir sahen, wie die vollen Lastwagen abfuhren und leer wieder zurückkamen. Da haben wir gewusst: Da wurden wieder welche erschossen. Ein Kontingent Soldaten wurde Richtung Italien ausgeschifft, doch die Schiffe explodierten auf See.

    Elena: Es gibt Spekulationen über Minen im Mittelmeer, andere behaupten, es habe Sprengladungen auf den Schiffen gegeben. Und die Wehrmachtssoldaten, die am Ufer dabei waren, haben dann die Italiener, die von Bord sprangen, erschossen.

    Spiros: Die Bevölkerung wurde dann ausgehungert. Die Deutschen nutzten unser Haus als Lebensmitteldepot. Wir Kinder haben immer versucht, an die Sachen auf dem Hof zu kommen. Ein deutscher Soldat hat Tag und Nacht Wache gehalten. Wir hatten gesehen, die hatten große Gläser mit Marmelade. Wir haben versucht, den Soldaten abzulenken, dass man da mal rankommt. Einmal ist es mir gelungen, die Hand ins Marmeladenglas zu stecken, da bekam ich einen Tritt und bin drei Meter geflogen. Viele sind damals vor Hunger gestorben.

    Elena: Du hast erzählt, euer Vater musste für die Deutschen Brot backen. Das durfte nicht an die griechische Bevölkerung weitergegeben werden. Einmal wurde er dabei erwischt und wäre beinahe erschossen worden.

    taz: Welche Zeitzeugen werden in dem Film noch zu Wort kommen?

    Elena: Die Schwester meines Vaters, Eftyhia, mit ihm die letzte der sechs Geschwister, die noch lebt. Sie ist älter und erinnert sich an jedes Detail, jedes Datum, jede Begegnung. Eine Rechtsanwältin und Malerin, deren Eltern beide ermordet wurden und die mit ihren Geschwistern – eines war noch ein Säugling – auf der Flucht die ganze Insel durchquerte, und weitere Personen vor Ort. Wir haben festgestellt, dass es sehr leicht ist, Zugang zu Augenzeugen zu bekommen, weil die Menschen auf der Insel sehr alt werden – wahrscheinlich wegen der gesunden Ernährung, Olivenöl und so. Also hatten wir das Glück, dass wir viele Menschen fanden, die die Zeit noch erlebt hatten. Aktuell sind es zehn, die in dem Film zu Wort kommen werden, es können noch mehr werden.

    taz: Kommen auch Quellen der Wehrmacht vor?

    Elena: Ich war in Stuttgart im Archiv und habe den Nachlass des verantwortlichen Wehrmachtsgenerals Hubert Lanz von der Gebirgsjägerdivision Edelweiß gesichtet. Ich fand seinen Ausweis mit Foto und ein Schreiben von später, in dem er seine Zeit auf Kefalonia natürlich völlig anders dargestellt hat. Und dann gab es noch einen Brief von seinen Kameraden. Sie attestierten ihm, dass er ein ganz Lieber war in der Kriegszeit und auf Kefalonia insbesondere. Einer, der sich immer dafür eingesetzt hat, dass nichts Schlimmes passiert und so weiter. Lanz war im Zuge der Nürnberger Nachfolgeprozesse drei Jahre in Haft, wurde dann begnadigt, wenig später wurde er sicherheitspolitischer Sprecher der FDP und arbeitete danach zwei Jahre beim Bundesnachrichtendienst. Ich habe lange überlegt, ob ich das jetzt in den Film reinnehme, habe mich dann aber dagegen entschieden.

    taz: Warum?

    Elena: Dieser Film soll nur den Zeitzeuginnen und Zeitzeugen gehören. Es ist ihr Film, sie haben ihre Geschichten noch nie erzählt. In Italien gibt es eine starke Erinnerungskultur zu den Vorgängen auf Kefalonia, in Deutschland ist da relativ wenig passiert. De facto hat niemand in Deutschland jemals rechtlich für das, was passiert war, geradestehen müssen. Und es wurde auch in der Öffentlichkeit nicht wirklich bekannt.

    Spiros: Wir sind als Kinder zwischen zwei große Mächte geraten.

    Elena: Das ist meine Intention, diesen Film zu machen. Ich spüre einfach diese Verpflichtung als deutsch-griechische Weltbürgerin, diese Geschichten, die ich von meinem Vater und von meiner Tante gehört habe, zu sammeln und den Menschen ihren Raum zu geben. Und das in diesem Medium Film, wo sie von vielen rezipiert werden können. Sofern ich das Geld zusammenkriege, die Kosten sind hoch.

    taz: Da wären Ihre Kenntnisse in der Anzeigenakquise gefragt, Herr Kounadis.

    Spiros: Ich bin leider gesundheitlich angeschlagen, ich habe mir vor zwei Jahren eine Entzündung der inneren Organe, eine Vaskulitis, eingefangen. Ich war im Krankenhaus, man hat neun Monate versucht, rauszukriegen, was mit mir los ist. Bis Elena kam und sagte: „Geh mal zur Charité.“ Jetzt bin ich immer noch in Behandlung. Diese Sache raubt mir die Energie. Wenn ich sehe, was ich heute für ein Wrack bin …

    Elena: Du bist 88!

    Spiros: Na, immerhin! Aber vor zwei, drei Jahren war ich ganz anders.

    Elena: Als wir unsere Vorbereitungen für den Film getroffen haben, auf der Insel waren und auch Ausschau gehalten haben nach Zeitzeugen, da war er voller Energie trotz Vaskulitis oder sonst was. Du hast mich sogar angebrüllt. Das fing an auf dem Flughafen in Athen, da kam mein Koffer nicht an, was weiß ich, warum. Und du hast mich angebrüllt, nicht irgendwen am Schalter. Aber sobald wir die Gespräche mit den Zeitzeugen hatten, da warst du das sanfteste Schaf überhaupt …

    Spiros: Ja nun.

    Elena: So viel zum Thema Energie!

    taz: Streiten Sie sich oft?

    Elena: Hin und wieder …

    taz: Warum denn?

    Elena: Also, ich versuche geduldig zu sein.

    Spiros: Elena ist eine jüngere Generation. Wir Älteren sehen Geschichten oft ganz anders. Ich bewundere junge Leute, wie sie mitmachen in der Gesellschaft.

    Elena: Ja, aber es geht ja um unsere Beziehung. Also du bist sehr patriarchalisch.

    Spiros: Nein!

    Elena: Du bist ein griechischer Patriarch. Und es hat lange gedauert, bis ich das verstanden habe.

    Spiros: Ich habe stark abgebaut.

    taz: Das Alter, ein Extremsport.

    Elena: Das war auch für mich ein Auslöser zu sagen: Okay, wir machen den Film jetzt, wir wissen ja nicht, wie viel Zeit wir noch zusammen haben.

    taz: Sie haben gesagt, das Filmprojekt reißt alte Wunden auf. Lernen Sie bei der Rückschau auch etwas darüber, was diese Ereignisse vor 80 Jahren mit Ihnen gemacht haben?

    Spiros: Vor der Besatzungszeit waren wir frei. Gebadet den ganzen Tag, wir haben nachts draußen geschlafen, wir haben auf der Straße gespielt, Autos gab es kaum.

    Elena: Das muss vielleicht ich erzählen: Ihr habt mit Sprengstoff und den Waffen, die zurückgelassen wurden, hantiert. Da hattet ihr keine Angst. Zwei deiner Brüder haben dadurch jeder ein Auge verloren. Aber ich sehe, dass die Angst jetzt kommt. In Form von Albträumen, aber auch im Alltag. Du fällst jetzt manchmal um und verlierst kurz das Bewusstsein, sodass du gar nicht mehr rausgehen möchtest. Und diese Angst ist unverhältnismäßig stark, so als hätte sie das ganze Leben in dir geschlummert wie ein Dämon, und das hat natürlich mit den Kriegstraumatisierungen zu tun.

    Spiros: Wir hatten als kleine Kinder Freiheit, keinen Hunger und keinen Durst. Es ging uns gut. Und das war auf einmal weg.

    Elena: Hast du dich irgendwann in deinem Leben wieder so gut gefühlt?

    Spiros: Als du dein Abitur gemacht hast. Da war ich so erleichtert und froh, als wenn ich das Zeugnis bekommen hätte.

    taz: Frau Kounadis, das wussten Sie noch nicht.

    Elena: Ich hatte damals geahnt, dass Schule meinen Eltern viel bedeutet. Ich bin sehr behütet aufgewachsen, mein Vater war sehr fürsorglich, die Tochter muss vor allem bewahrt werden.

    taz: Das hat er jetzt davon: Dass er vor die Kamera gezerrt wird. Was wünschen Sie beide sich für Ihren Film?

    Elena: Dass die Zeitzeugen von damals, die ja die Kinder von damals sind, gehört werden. Dass sie eine Stimme bekommen. Dass ihre Geschichten nicht verloren gehen.

    Spiros: Wir wollen auf die Premierenparty. (lacht) Und wir wollen, dass man diese Lebensereignisse wahrnimmt. Es sind menschliche Geschichten.

    #hidtoire #guerre #Allemagne #Grèce #Italie #masscre #ciméma

  • En Grèce, 75 migrants secourus au large de Pylos - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/58927/en-grece-75-migrants-secourus-au-large-de-pylos

    En Grèce, 75 migrants secourus au large de Pylos
    Soixante-quinze personnes repérées à bord d’un voilier ont été secourues mardi au large de Pylos, en Grèce, dans la même zone où avait eu lieu le terrible naufrage de l’Adriana en juin 2023. Les rescapés ont été conduits au port de Kalamata, ont précisé les garde-côtes.Les garde-côtes grecs ont annoncé mardi 6 août avoir secouru 75 migrants en mer Méditerranée, au large de Pylos, dans la zone où s’était produit l’an dernier l’un des pires naufrages de migrants en Méditerranée.Les personnes secourues se trouvaient à bord d’un voilier, au sud-ouest de la ville côtière de Pylos dans le Péloponnèse, ont précisé les garde-côtes dans un communiqué. Elles seront conduites jusqu’au port de Kalamata, ont-ils ajouté.
    Aucune information n’a été donnée sur la nationalité des migrants ni sur leur point de départ.
    De plus en plus d’embarcations de migrants partent de Tobrouk, dans l’est de la Libye - pourtant considérablement plus éloigné de l’Italie que la partie ouest du pays. Mais dans l’est, les opérations d’interceptions en mer sont rares. Les migrants pensent donc avoir plus de chances de rallier la Grèce et l’UE sans risque de refoulement.Le 14 juin 2023, l’Adriana, un chalutier rouillé et surchargé - qui avait quitté Tobrouk en Libye - où s’entassaient plus de 750 exilés, avait fait naufrage dans les eaux internationales, au large de la Grèce, entraînant la mort d’au moins 500 personnes. Seuls 104 migrants ont survécu et 82 corps ont été retrouvés.
    On compte à ce jour 104 rescapés de ce naufrage. Des dizaines d’entre eux ont déposé plainte contre les garde-côtes grecs, alléguant qu’ils avaient mis des heures à réagir malgré les avertissements de l’agence frontalière européenne Frontex et de l’ONG Alarm Phone.

    #Covid-19#migrant#migration#grece#routemigratoire#libye#tobrouck#mortalite#mediterranee#migrationirreguliere#sante

  • Abusi al confine greco-albanese e le omissioni di #Frontex

    La denuncia in un’inchiesta di Balkan Investigative Reporting Network.

    Continuano le denunce riguardo alle costanti violazioni dei diritti umani attuate nei confronti delle persone migranti lungo la cosiddetta rotta balcanica. Questa volta al centro dell’attenzione torna il confine fra Grecia e Albania dove non cessano i respingimenti e, fatto ancor più grave, sembrerebbe che alcuni agenti di Frontex – l’Agenzia europea che supporta gli Stati membri dell’UE e dell’area Schengen nel controllo delle frontiere – abbiano ricevuto l’ordine di non segnalare le violazioni dei diritti umani commesse sul confine a danno delle persone in transito.

    A renderlo noto è il Balkan Investigative Reporting Network (BIRN) che in un’inchiesta, pubblicata lo scorso giugno 2, riporta il contenuto di alcune e-mail risalenti al 2023 (quindi dopo le dimissioni dell’ex capo Fabrice Leggeri, avvenute nell’aprile 2022) in cui si riconferma che il personale di Frontex è a conoscenza dei pushback illegali che sistematicamente avvengono sul confine greco-albanese.

    Respingimenti che gettano le persone in quella che gli agenti stessi definiscono «un’interminabile partita di ping-pong».

    Inoltre, sembrerebbe che qualcuno all’interno di Frontex, non è chiaro chi, avrebbe fornito «istruzioni implicite di non emettere SIR», vale a dire di non redigere rapporti sulle segnalazioni di incidenti gravi che quindi comportano violazioni dei diritti fondamentali ai sensi delle norme UE ed internazionali.

    Frontex, presente in Albania dal 2018 e più volte criticata per il suo operato in vari Paesi poiché accusata di aver svolto attività di respingimento illegali, dispone infatti di un ufficio denominato Fundamental Rights Office (FRO) 3 a cui spetta il compito di gestire le segnalazioni SIR (Serious Incident Report) e di monitorare il rispetto dei diritti nell’ambito delle attività dell’Agenzia. In più, nel 2019, è stata istituita una procedura che consente a chiunque ritiene che i propri diritti siano stati violati di presentare un reclamo all’ufficio preposto.

    A destare preoccupazione sul confine sono soprattutto le modalità con le quali le autorità gestiscono queste operazioni. Nelle e-mail si legge che la polizia greca conduce le persone migranti al confine e la polizia albanese sistematicamente le respinge, in alcuni casi – rileva il FRO – maltrattandole e, segnala la Commissione europea, senza fornire garanzie agli aspiranti richiedenti asilo, di cui non verrebbero raccolte nemmeno le informazioni base.

    Le autorità albanesi negano di aver partecipato ai respingimenti collettivi, in ogni caso, di certo c’è, prosegue l’inchiesta, che le mancate segnalazioni portano, secondo Jonas Grimhede, capo del FRO, a sottovalutare le infrazioni.

    Queste gravi violazioni, confermano fonti di Melting Pot, colpiscono anche persone con disabilità, donne e minori.

    Eppure, l’agenzia continua a rafforzare la propria presenza nella regione: risale infatti a giugno 2024 il nuovo accordo ratificato con la Serbia, il quinto dopo quelli con Moldavia, Macedonia del Nord, Montenegro e Albania, mentre sono in corso negoziati con la Bosnia-Erzegovina.

    Tali accordi si conformano al regolamento adottato da Frontex nel 2019 che estende il proprio operato in qualsiasi Paese terzo, indipendentemente dal confine con l’Unione Europea, dove può dispiegare agenti ai quali spetta più potere esecutivo nel controllo delle persone in transito (tra il resto, la conferma dell’identità all’ingresso, il controllo documenti, l’accettazione o il respingimento dei visti, l’arresto delle persone prive di autorizzazione e la registrazione delle impronte).
    Frontex non può non sapere

    Alla luce di quanto riportato su BIRN ci si può interrogare sull’effettiva capacità di Frontex nel garantire il rispetto dei diritti umani nei Paesi e nelle operazioni di cui fa parte, dal momento che omettendo le segnalazioni si rende complice degli abusi commessi lungo i confini.

    Soltanto un mese fa un’inchiesta della BBC 4 informava che la Guardia costiera greca, anch’essa tristemente nota per i crimini internazionali commessi negli anni, sarebbe responsabile, nell’arco di tre anni, della morte in mare di oltre quaranta persone, lasciate volutamente in acqua o riportate nel Mediterraneo dopo aver raggiunto le isole greche.

    In merito Statewatch 5 riporta alcuni passi dei fascicoli relativi ai SIR contenuti nei report presentati al consiglio di amministrazione di Frontex, in cui si testimonia la responsabilità delle autorità greche: «L’ufficio (il Fundamental Rights Office appunto) considera credibile e plausibile che 7 persone furono respinte da Samos alle acque territoriali turche nell’agosto 2022 e abbandonate in mare dalla Guardia costiera ellenica, il che ha provocato l’annegamento di uno di loro», e ancora «Un migrante arrivò con la sua famiglia come parte di un gruppo di 22 persone a nord di Lesbo, 17 di loro furono presi da quattro uomini armati mascherati, caricati su un furgone e portati su una spiaggia a sud di Lesbo. Da qui furono respinti in Turchia su una barca e lasciati alla deriva su una zattera di salvataggio, in quella che l’Ufficio valuta come un’operazione coordinata che coinvolge ufficiali greci e individui sconosciuti che hanno agito in accordo».

    Via terra non va affatto meglio. È del 3 luglio la rivelazione, da parte di EUobserver 6, di alcuni documenti interni a Frontex in cui si dice che la Bulgaria avrebbe fatto pressione sui funzionari dell’Agenzia affinché ignorassero le violazioni dei diritti umani al confine con la Turchia in cambio del pieno accesso al confine.

    Nel marzo di quest’anno, invece, è stato reso pubblico un documento interno risalente al 2022 che descrive nel dettaglio le pratiche violente e disumane, deliberatamente ignorate sia da Frontex che dall’UE, subite dai richiedenti asilo nel momento in cui vengono respinti con forza verso la Turchia.

    Operando sul campo fra le varie frontiere risulta impossibile che l’Agenzia non sia al corrente di ciò che avviene e dei metodi utilizzati dalle forze dell’ordine per allontanare le persone migranti, tuttavia decide di non agire.

    Anzi, quando non è l’Agenzia stessa, con o senza forza, a praticare i respingimenti, comunque coadiuva gli abusi, come dimostra nuovamente una recente inchiesta dalla quale è emerso che tra il 2021 e il 2023 Frontex ha condiviso con soggetti libici 2.200 e-mail che comunicavano i dati esatti di geolocalizzazione delle imbarcazioni di rifugiati nel Mediterraneo, permettendone l’intercettazione illegale e il ritorno forzato in Libia.

    L’Agenzia, conclude l’inchiesta del BIRN, ha comunque riconosciuto il problema relativo alle omissioni e ne ha discusso, al di là dell’attività in Albania.

    Al momento la realtà resta preoccupante e continuamente da monitorare. Nemmeno l’uscita dell’ex direttore esecutivo di Frontex, Fabrice Leggeri, dimessosi per le evidenze di violazioni “di natura grave” dei diritti umani (e appena candidato alle elezioni europee con Rassemblement National), ha portato ad un vero cambio nelle sue politiche, perchè non c’è possibilità di riformarla.

    Frontex va abolita, per liberare tuttə.

    https://www.meltingpot.org/2024/07/abusi-al-confine-greco-albanese-e-le-omissioni-di-frontex

    #abus #Grèce #Albanie #frontières #migrations #réfugiés #Balkans #route_des_Balkans #push-backs #refoulements #SIR #refoulements_collectifs #violence

    • Frontex Officers Failing to Report Migrant Abuses on Albania-Greece Border

      EU border agents are failing to report rights violations committed against migrants and refugees on the Albanian-Greek border, according to an investigation by #BIRN.

      In February last year, Aija Kalnaja, then the acting head of the European Union’s border agency, Frontex, received a strongly-worded email from the person in charge of making sure the agency adheres to EU law and fundamental human rights in policing the bloc’s boundaries.

      To anyone unfamiliar with the bureaucratic language of Brussels, the subject line might look cryptic: “Albania, ping-pong pushbacks, and avoiding SIRs”.

      But the content was clear: a Frontex officer had just returned from deployment to the border between Albania and EU member Greece with a “very troublesome account” of what was happening there, Jonas Grimheden, head of Frontex’s Fundamental Rights Office, FRO, wrote in the email, obtained by BIRN.

      “Apart from stories of Greek police bringing migrants to the border, and Albanian police returning them in an endless ping-pong game,” Grimheden wrote, the officer said he and his colleagues had “implicit instructions not to issue SIRs”.

      A SIR is a Serious Incident Report, which Frontex officers are ‘obliged’ to file as soon as they became aware of a possible violation of the fundamental rights afforded migrants and refugees under international law, whether committed by border guards of countries that Frontex collaborates with or officers deployed directly by the agency.

      It was unclear who issued the ‘instructions’ the officer referred to.

      According to the officer, whose account was also obtained by BIRN in redacted form, so-called ‘pushbacks’ – in which police send would-be asylum seekers back over the border without due process, in violation of international human rights standards – are “a known thing within Frontex” and all the officer’s colleagues were “told not to write a serious incident report because it just went that way there”. Pushbacks, he was saying, were regularly occurring on the Albanian-Greek border.

      Frontex has faced years of criticism for failing to address rights violations committed by member-states in policing the bloc’s borders.

      Now, this BIRN analysis of internal Frontex documents and reporting from the field has unearthed serious indications of systematic pushbacks at the Albanian-Greek border as well as fresh evidence that such unlawful practices are often evading Frontex’s own rights monitoring mechanism.

      Asked whether rights violations were being underreported, a Frontex spokesman told BIRN that such claims were “completely and demonstrably false”.

      At Frontex, every officer is required to report any “suspected violations,” said Chris Borowski.

      Yet Grimheden, the FRO head, said underreporting remains a “highly problematic” issue within the agency. It “undermines the very system we are dependent on,” he told BIRN.
      ‘Sent back badly beaten’

      Three kilometres from Ieropigi, the last Greek village before the border with Albania, stands a Greek army building, disused for decades.

      On the grassy floor are signs of humans having passed through: packets of ready-made food; the ashes of a campfire; words carved in Arabic on the walls.

      Until autumn last year, dozens of migrants and refugees stopped here every day en route to Albania, hoping to then enter Kosovo or Montenegro, then Serbia and eventually Croatia or Hungary, both part of Europe’s passport-free Schengen zone. They would have originally reached Greece from Turkey, either by land or sea, but few see Greece as a final destination.

      When BIRN visited, the weather was wet and fog obscured the hill on the other side of the border, in Albania.

      “I used to meet beaten migrants and ask them if this happened in Albania and they used to reply: ‘They beat us and send us back, they take our money, mobile phones, expensive shoes. Everything they had that was expensive was taken and they were push-backed,” said Spyros Trassias, a local shepherd. “Sometimes they might shout ‘Policia’ and signalled that they were being beaten. Other times smugglers would beat them, take their money and send them back.”

      According to local residents, the number of refugees and migrants trying to cross the border near Ieropigi dropped dramatically after a network of smugglers was dismantled in September last year.

      BIRN did not come across any Greek border patrols, but the head of the Union of Border Guards of Kastoria, Kyriakos Papoutsidis, told BIRN the border is guarded 24-hours a day. Many of those they intercept, he said, have already applied for asylum on the Greek islands or in the capital, Athens. “Any migrant who comes to the area is advised to return to the city where they applied for asylum and must remain there,” Papoutsidis said.
      Warning of ‘collective expulsion’

      Frontex officers have been present on both sides of the border, under a 2019 agreement that launched the agency’s first ever joint operation outside the bloc.

      Just months after deploying, Frontex faced accusations of pushbacks being carried out by Albanian authorities.

      According to documents seen by BIRN, little has changed over the last five years. The FRO has repeatedly raised concerns about Albania’s non-compliance with lawful border management procedures, warning in multiple SIRs that “unlawful collective returns characterised by a lack of safeguards could amount to collective expulsion”.

      In one FRO report from November 2022, in reference to pushbacks, they went as far as to say that the “sum of alleged facts could indicate the existence of a pattern occurring at the border between Albania and Greece”.

      The European Commission, the EU’s executive arm, voiced similar concerns in its 2023 report on Albania’s progress towards EU accession, when it referred to “shortcomings identified in its return mechanism for irregular migrants” and cited continued reports of migrants “being returned to Greece without adequate pre-screening”.

      In July 2023, in a ‘due diligence’ assessment of plans for enhanced collaboration between Frontex and Albania, the FRO noted “cases of ill-treatment” and “allegations of irregular returns” of migrants to Greece. Yet it endorsed the new arrangement, which was rubber-stamped by Tirana and the EU two months later.

      Asked about the allegation of migrants and refugees becoming caught in a game of “endless ping-pong” between Greek and Albanian border police, Grimheden told BIRN: “We have seen and in some locations still see migrants being forced back and forth across borders in different locations in Europe. This is certainly problematic and the parts where Frontex can or can try to influence this, we have taken measures. But the issue is typically far from Frontex involvement”.

      “We see a number of concerns in several countries that we are operating in, and Albania is one of those. Some countries are more open about addressing identified problems and others less so, at least Albania belongs to the group that is not ignoring the problems.”
      Albania: ‘No irregular migrant is pushed back’

      Albanian authorities deny engaging in pushbacks. According to Albania’s Law on Aliens, anyone entering irregularly can be expelled, particularly if they intend only to transit across Albania. Data from the United Nations refugee agency, UNHCR, shows that in 2023, only 6.5 per cent of 4,307 apprehended migrants were referred to the asylum procedure.

      According to Serious Incident Reports seen by BIRN, groups of migrants and refugees are regularly apprehended either at the border or deep inside Albanian territory, taken to temporary holding facilities, transferred to nearby border crossing points, and told to cross back into Greece on foot.

      In all but one case, the Albanian authorities responded that the groups had been pre-screened – taking their basic information and making an initial assessment of their need for asylum – and served with removal orders.

      Neither the Greek Ministry of Citizens Protection nor Albania’s Ministry of Interior or General Directorate of Border Police responded to requests for comment.

      However, in exchanges with the FRO reviewed by BIRN, Albanian authorities rejected claims of systematic pushbacks.

      “No irregular migrant is pushed back,” the Albanian Ministry of Interior replied to the FRO in exchanges reviewed by BIRN. There was only one case in which four Albanian officers were found to have “led” a group of migrants back towards Greek territory and the officers were punished, it said.

      However, an investigation by the FRO, circulated in October 2023, said allegations of systematic pushbacks were “corroborated by all interviewed Frontex operational staff”.
      Intense discussions within Frontex about underreported violations

      In contrast to the widespread use of violence documented by the FRO in Frontex operations in Bulgaria or neighbouring Greece, most SIRs analysed by BIRN did not contain evidence of force being used by Albanian border police during alleged pushbacks, nor the direct involvement of Frontex personnel.

      One exception was a letter sent in August 2022 to the FRO by a Frontex officer serving in the Kakavije border region of southern Albania. The officer accused a Frontex colleague of mistreating two migrants by “hanging them” out of his vehicle while driving them.

      The letter states that upon being confronted about the incident, the officer in question laughed and claimed he had the protection of important people at Frontex HQ in Warsaw.

      Following up on the letter, the FRO found that despite the incident being “widely discussed” within the pool of Frontex officers on the ground, “no Serious Incident was reported, and no information was shared with the operational team”.

      The Frontex Press Office told BIRN that the officer involved was dismissed from the Frontex operation and his actions reported to his home country.

      The incident “served as a vital lesson and is now used in briefings for new officers to underscore the high standards expected of them”, the press office said.

      In his February 2023 email to Kalnaja, FRO head Grimheden urged her “send a message in the organisation that SIRs need to be issued when they become aware of possible fundamental rights situations – no excuses”.

      It is not clear from the documentation BIRN obtained whether Kalnaja, as acting Frontex head, responded to Grimheden’s email. She was replaced 12 days later when Hans Leijtens took on the leadership of Frontex as Leggeri’s successor.

      According to internal documents seen by BIRN, the issue of non-reporting of rights violations has been the subject of intense discussions within the Frontex Management Board, the agency’s main decision-making body, since at least September 2023.

      In January this year, the FRO issued a formal opinion on “addressing underreporting” to the Board, essentially flagging it as a serious issue beyond only Frontex operations in Albania.

      https://balkaninsight.com/2024/06/28/frontex-officers-failing-to-report-migrant-abuses-on-albania-greece-b

  • Grèce : le nombre d’arrivées d’enfants migrants a quadruplé sur un an, selon une ONG - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/58554/grece-le-nombre-darrivees-denfants-migrants-a-quadruple-sur-un-an-selo

    Grèce : le nombre d’arrivées d’enfants migrants a quadruplé sur un an, selon une ONG
    Par RFI Publié le : 19/07/2024
    Plus de 6 400 enfants migrants sont déjà arrivés en Grèce entre janvier et juin 2024, soit « plus de quatre fois le nombre pour la même période en 2023 », a annoncé ce mercredi 17 juillet l’ONG Save The Children, dénonçant leurs conditions d’accueil. Ces jeunes « ne sont pas traités comme des enfants » à leur arrivée, déplore l’organisation au sujet des difficiles conditions de vie.
    L’écrasante majorité d’entre eux, 5 580, sont passés par les îles de la mer Égée, tandis que 830 ont emprunté la voie terrestre, par la frontière gréco-turque, a précisé l’ONG dans un communiqué. Un enfant sur quatre n’était pas accompagné de sa famille ou d’un tuteur légal, a-t-elle ajouté. L’organisation souligne que c’est, là encore, trois fois plus qu’en 2023.
    La situation de ces jeunes non accompagnés est encore plus difficile, car ils n’ont « personne pour leur amener des vêtements, des chaussures ou même un téléphone » quand ils sont en centre de rétention, d’après cette même source. Les mineurs arrivant en Grèce « ne sont pas traités comme des enfants », a dénoncé le directeur Europe de Save The Children, Willy Bergogné, exhortant le pays à mieux les protéger et améliorer leurs conditions de vie. Il a appelé à l’établissement d’un « passage sûr », pour que la Méditerranée ne soit plus un « cimetière pour les enfants ».
    Selon Lefteris Papagiannakis, directeur du Conseil grec pour les réfugiés, ces enfants non accompagnés sont livrés à eux-mêmes et font face à des conditions de voyage et d’arrivées particulièrement difficiles. Quand ils arrivent en Grèce, ces derniers sont isolés pendant plusieurs semaines dans une zone clôturée jusqu’à ce qu’ils soient transférés dans un refuge. Et tout cela sans aide médicale.
    Your browser does not support the audio element.Les enfants sont des victimes de ce voyage très très périlleux. Les premiers qui payent le prix, ce sont les groupes qui sont plus sensibles, ça veut dire les enfants non accompagnés, ils ont entre 13, 15 et 16 ans. Il n’y a pas de service médical approprié ni de services mentaux, et cetera. Donc c’est un système de réception très problématique.
    Le Conseil de l’Europe a publié, la semaine dernière, un rapport critique sur la politique de rétention des migrants en Grèce, invitant Athènes à la réviser et « à mettre fin aux refoulements ». Le gouvernement grec avait répondu que les conditions de rétention étaient « conformes aux normes internationales ». La chaîne britannique BBC a récemment recensé 43 migrants morts après avoir été refoulés par des garde-côtes grecs, dont neuf délibérément jetés à la mer, entre 2020 et 2023, en Égée. Athènes a toujours nié la pratique de refoulements illégaux bien que nombre d’enquêtes de médias internationaux et d’ONG en aient prouvé l’existence, vidéos à l’appui.

    #Covid-19#migrant#migration#grece#UE#mineur#retention#politiquemigratoire#refoulement#droithumanitaire#sante

  • Voici une analyse qui est certes bien compatible avec la pensée oligarchique qui roule pour les banques, le profit et l’exploitation de la force de travail, sans vergogne en ce qui concerne la dévastation du vivant mais une chose se prépare : la France est dans le collimateur de toute l’institution financière globalisée et en premier lieu la BCE. En 2024, année « olympique » nous allons connaître un scénario à la grecque et ce sera dévastateur pour les plus modestes d’entre nous.

    https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/nicolas-baverez-aujourdhui-la-france-est-a-terre-et-beaucoup-de-pays-sen-re

    Pendant des décennies, la France a bénéficié d’une impunité. Elle le devait d’abord à la solidité et à la flexibilité de la Ve République : le pays a toujours été gouvernable et l’Etat opérationnel. Ensuite, elle a bénéficié de la protection de la zone euro : elle est en partie fictive car l’Allemagne n’a ni la volonté ni les moyens de réassurer la France, mais elle était néanmoins considérée par les marchés comme crédible en raison de la nature systémique de notre pays pour l’Union comme pour la monnaie unique. Enfin, a joué l’incroyable efficacité du ministère des Finances pour prélever les impôts et les taxes, même avec peu de croissance, et de la manière la plus indolore et masquée possible. Contrairement à ce qui est dit, la fraude est très limitée en France, surtout si l’on considère les taux d’imposition. Vaille que vaille, l’Etat prélève tous les ans plus de 52 % du PIB, ce qui est extravagant.

    Mais aujourd’hui, ces trois protections n’existent plus. Les législatives ont débouché sur une Assemblée ingouvernable éclatée en trois blocs, très loin d’une majorité même relative, et sans réel esprit de compromis. La dissolution a créé la crise politique, alors qu’elle sert normalement à la résoudre. La Ve République retrouve sa nature parlementaire des périodes de cohabitation. Mais la délégitimation du président et le blocage de l’Assemblée rendent a priori le pays ingouvernable, ce qui n’a pas de précédent depuis 1958.

    Dans la zone euro, le changement est également spectaculaire, car nos partenaires ont compris que la France n’est pas seulement un risque pour elle-même mais pour eux tous puisque nous jouons avec leur monnaie, leurs finances, leur réputation sur les marchés. L’immunité de la France n’existe plus. La Commission a lancé une procédure de déficit excessif le 9 juillet, ce qui signifie que la France doit proposer des solutions pour rétablir ses comptes dès le 20 septembre. Par ailleurs, le ministre allemand des Finances a déjà indiqué que son pays s’opposerait à ce que la France puisse disposer du mécanisme de stabilité de la BCE si elle devait être touchée par un choc financier.

    Sur les marchés, nous sommes dans l’œil du cyclone. Un calme de surface règne, lié au fait que la possibilité de l’arrivée au pouvoir du RN a été écartée et que le programme délirant du NFP ne paraît pas pouvoir être appliqué ni d’un point de vue politique ni d’un point de vue juridique. Mais notre pays est désormais sous surveillance permanente, comme le montre l’écart de taux croissant avec l’Allemagne. Un programme de hausse massive des dépenses publiques et des impôts est insoutenable. S’il devait être expérimenté, la sanction serait aussi rapide qu’au Royaume-Uni en 2022.

    Enfin, la France a perdu le contrôle de ses finances publiques. L’année 2023 s’est achevée avec un dérapage du déficit de 4,9 % à 5,5 % du PIB. Ce n’était pas un accident, comme a tenté de le faire croire le président de la République, puisque, pour les cinq premiers mois de 2024, nous enregistrons un nouvel excès des dépenses de 6 milliards d’euros et un déficit des impôts de 1,4 milliard. La faiblesse des recettes est structurelle. Elle est liée à l’atonie de la croissance, à la montée des faillites, aux difficultés de nombreux secteurs : l’immobilier, l’agriculture, les banques et assurances qui sont télescopées par la montée des taux et la déstabilisation de la dette publique.

    #BCE #Grèce #mise_sous_tutelle (de la France) #faillite

    • C’est du nudge, une fois de plus.
      Une façon de dire : NFP ou RN, on aura toujours le moyen de vous expliquer que vous ne pourrez pas changer de politique.
      Relire l’histoire jour par jour de la Commune de Paris, et du double jeu de la Banque de France, ainsi que la façon dont les prussiens ont géré leur victoire avec les Versaillais.

    • Que ce soit de la « pédagogie du consentement » ne change rien à l’affaire. A mon (humble) avis, on va manger « grave » ... Ne serait-ce que par la tournure que prennent les dernières convulsions de la macronie, ça va conforter tous les « partenaires » économiques de nous mettre à la diète. Vu l’état actuel des services publics essentiels (santé, éducation), et vu la tendance à la fascisation de l’opinion sous perfusion bolloréenne, il n’ y a que la police et l’armée (le soit disant « régalien ») qui réussiront à tirer leurs épingles respectives du jeu.

    • La Vème est totalement discréditée, d’une façon qu’il était étonnamment difficile d’anticiper. Déjà, la gymnastique pour faire accepter par le CC la réforme des retraites était corsée. Là, décider que l’exécutif peut directement intervenir dans le législatif, c’est acter définitivement qu’il n’y a pas de séparation des pouvoirs.
      On entre en terre inconnue. Et il n’y aura pas d’alliance des états capitalistes pour faire pression sur le gouvernement français afin de saigner les français. Par contre, il y aura sans aucun doute alliance des élites françaises, pour continuer à saigner les autres français, oui. J’insiste sur le fait que ça ne viendra pas de l’extérieur, contrairement à la Grèce, où la pression est bien arrivée de l’extérieur, Allemagne en premier lieu, France en second lieu.

  • Grèce : Frontex accuse les garde-côtes grecs de la mort de quatre migrants en mer Égée - InfoMigrants
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    Grèce : Frontex accuse les garde-côtes grecs de la mort de quatre migrants en mer Égée
    Par La rédaction Publié le : 09/07/2024
    Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières, était au courant du rôle joué par les garde-côtes grecs dans la mort de quatre exilés en mer Egée en 2022 et elle les avait tenus pour responsables, révèle une enquête du journal espagnol El Pais. La connaissance de ces délits par Frontex questionne aussi le bien-fondé de sa présence en Grèce si de tels agissements sont tolérés.
    Des exilés arrêtés par des hommes masqués, renvoyés en Turquie par la mer et forcés de se jeter à l’eau, certains les mains menottées. Ces scènes se sont déroulées en Grèce en 2022. Quatre personnes ont trouvé la mort au cours de ces refoulements violents menés par des garde-côtes grecs.
    Une enquête du journal espagnol El Pais, publiée le 6 juillet, révèle que l’agence de surveillance des frontières européennes (Frontex) était au courant de ces agissements. Le journaliste du quotidien espagnol, Hibai Arbide Aza, a eu accès à des rapports du Bureau des droits fondamentaux de Frontex dans lesquels l’agence accusait, dès mars 2023, les garde-côtes grecs de tels agissements.
    Le premier rapport évoque en effet la mort de trois migrants au cours d’un refoulement depuis l’île grecque de Chios vers la Turquie, le 6 août 2022. Le second texte rapporte des faits qui ont eu lieu en septembre 2022, sur l’île grecque de Samos. Sept exilés ont été arrêtés et expulsés vers la Turquie. Selon le document, ils ont été forcés de se jeter à l’eau dans les eaux territoriales turques. L’une des personnes s’est noyée, les autres ont pu être secourues par des garde-côtes turcs.
    « Les deux documents ont été mis à la disposition du public par Frontex (...) Mais la collaboration des garde-côtes grecs avec des hommes cagoulés et armés lors d’expulsions collectives illégales est également constatée dans deux autres rapports internes du [Bureau des droits fondamentaux de Frontex], auxquels El Pais a eu accès, et qui n’ont pas été publiés jusqu’à présent », indique le journal.
    Cette reconnaissance de l’implication des garde-côtes grecs dans les refoulements en mer Égée contredit une nouvelle fois la version officielle des autorités grecques qui n’ont jamais admis pratiquer de telles expulsions. De nombreuses enquêtes journalistiques ainsi que des rapports d’ONG ont pourtant prouvé le contraire ces dernières années.
    La connaissance de ces faits par Frontex relance également la question du bien-fondé de la présence de l’agence européenne en Grèce si de tels agissements sont tolérés. Une plainte est en cours d’instruction devant la Cour de justice de l’Union européenne à ce sujet, rappelle El Pais. Un survivant du refoulement de septembre 2022 a porté plainte contre Frontex avec l’aide de l’ONG juridique Front-Lex. Le plaignant est un Congolais dont le meilleur ami est mort dans le refoulement en question. Dans sa plainte, le Congolais demande même le retrait de Frontex en Grèce, au vu de ses nombreuses défaillances.
    Il faut dire que le rôle de l’agence européenne est régulièrement décrié dans la région de la mer Egée, notamment pour son manque d’implication dans les opérations de sauvetage de migrants en Méditerranée. Un retrait pointé du doigt à la suite du naufrage meurtrier de Pylos, en juin 2023. Frontex avait repéré le bateau en difficultés mais n’avait pas envoyé de signal de secours. En février dernier, la médiatrice de l’Union européenne avait dit regretter que Frontex n’ait pas « joué un rôle plus actif » pour sauver les exilés. Ce jour-là, plus de 500 exilés sont morts, faute d’une opération de sauvetage menée dans les temps.
    Plus récemment, les organisations Refugees in Libya et Front-LEX ont déposé un recours afin que Frontex, cesse sa surveillance aérienne de la Méditerranée centrale. Ses activités de géolocalisation permettent aux Libyens d’intercepter les canots de migrants en mer et de les ramener en Libye. Aux yeux des plaignants, Frontex se rend complice des crimes commis par le pays (détention arbitraires de migrants, meurtres, tortures, viols...).

    #Covid-19#migrant#migration#FRONTEX#mediterranee#routemigratoire#mortalite#grece#migrationirreguliere

  • Malgré la #surveillance accrue, malgré l’emploi de #technologie de plus en plus sophistiquée, malgré la #militarisation_des_frontières, malgré les #murs...

    Migration flows at highest since 2019

    Arrivals in Greece rise by 154%, mainly via Evros border and the islands in first months of 2024

    After a relative lull in recent years, migratory flows in 2024 have already increased significantly in the first months of 2024, mainly through the Evros border region in northeastern Greece, but also the Greek islands.

    According to data from the Ministry of Migration and Asylum, in the first quarter of 2024, these represent the highest migration flows since 2019.

    The flows to Evros in particular have been rising over the recent period as shown by the asylum applications filed in Fylakio, with 585 in April. At the same time, migrants arrive by sea on small boats and try to reach different parts of the country, such as the coast of Crete, Gavdos and Lakonia.

    The mayor of Gavdos, Lilian Afentaki, said that two boats arrived on the island with 19 and 43 people on board respectively in June. She points out, however, that their transfer is organized immediately, within two days at most, so there is no problem with tourist traffic.

    By way of comparison, about 11,000 migrants had arrived in Greece in the first quarter of 2019 (January-April). However, in the same period in 2020, arrivals dropped, with about 9,000 migrants entering the country. Arrivals then decreased drastically in 2021 and 2022. For instance, in 2021, from January to April, just over 2,000 arrived, and about 3,500 in 2022. And last year, 4,660 migrants entered the country in the first quarter. But in 2024 from the beginning of the year to April the number of arrivals had already reached 11,835, an increase of 154% compared to the same period in 2023.

    An increase in arrivals was also recorded on the islands in May, with 1,592 people arriving in that month in 2023 compared to 4,115 in 2024. And in June until Tuesday, 1,477 migrants had tried to reach Greek shores and were intercepted by the Hellenic Coast Guard. Already, those staying in facilities on both the islands and mainland Greece in April 2024 had almost doubled compared to the same month in 2023.

    As far as cooperation with the competent authorities in Turkey to monitor and control migratory flows is concerned, Hellenic Coast Guard sources say that there is still consultation and direct communication between the respective officials of the two countries.

    Greek Shipping Minister Christos Stylianides and his Turkish counterpart agreed in a meeting in Ankara in January to reactivate the communication channel between the respective coast guards.

    https://www.ekathimerini.com/news/1241844/migration-flows-at-highest-since-2019
    #migrations #réfugiés #statistiques #chiffres #arrivées #Grèce #Evros #2024 #les_murs_ne_servent_à_rien #Crète

  • Commémorations du génocide des Grecs pontiques

    Ce 19 mai, c’est la Journée de commémoration du génocide des Grecs pontiques de la Mer Noire massacrés et expulsés de leurs terres entre 1919 et 1924 par l’État turc. Les survivants du génocide ont dû se convertir à l’islam et renier leurs origines ethniques… Le 24 février 1994, le Parlement grec a officiellement reconnu le génocide des Grecs pontiques et a déclaré le 19 mai* (jour du débarquement de Kemal Ataturk à Samsun en 1919) comme date commémorative de ces évènements tragiques, tandis que les Turcs célèbrent ce même jour comme la journée d’Atatürk, de la jeunesse et des sports…

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/06/09/commemorations-du-genocide-des-grecs-pontiques

    #international #grece #turquie #histoire

  • 31.05.2024 :

    People stuck on an islet in the #Evros region, near the Greek village of #Nea_Vyssa. The group of 4 say they were beaten by @Hellenicpolice & pushed on the islet. One of the travellers needs medical assistance. We informed authorities on both sides, but so far no help arrived!

    https://x.com/alarm_phone/status/1796476691831046363
    –-

    #Turkish authorities refuse to help as they claim the position is on #Greek territory. At the same time, a Greek officer told the people if they come back, they’ll beat them again. One person is in serious conditions. Stop playing with people’s lives, rescue them now!!

    https://x.com/alarm_phone/status/1796476696763465933

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

    –-

    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

  • #statistiques sur les #arrivées et les #décès de migrants en #Grèce (consulté le 30.05.2024)

    Commentaire de Lena K. sur X :

    In 2023, the number of dead and missing in Greece was the same as in 2015, with recorded arrivals being about 17 times lower. The effect of necropolitics indeed.

    https://twitter.com/lk2015r/status/1795529812133753169

    Et importante note de Κάποιος Ταδόπουλος :

    Note: The number of dead includes only recovered bodies. The Pylos shipwreck (over 600 victims) is not counted in...

    https://twitter.com/_Wiesenthal_S_/status/1795557159192633439

    https://data.unhcr.org/en/situations/mediterranean/location/5179
    #nécropolitique #mourir_aux_frontières #létalité #mourir_en_mer #chiffres #migrations #réfugiés #Méditerranée #mer_Méditerranée

  • The automated Fortress Europe : No place for human rights

    29,000 people have died in the Mediterranean over the past ten years while trying to reach the EU. You would think that the EU wanted this tragedy to stop and scientists across Europe were working feverishly on making this happen with the latest technology. The opposite is the case: With the help of so-called Artificial Intelligence, digital border walls are being raised, financed with taxpayers’ money.

    Drones, satellites, and other digital monitoring systems: For decades, the EU’s external borders have been upgraded with state-of-the-art surveillance technology to create so-called smart borders. Now, algorithms and Artificial Intelligence are increasingly adding to the wall.

    Their development is funded with millions of euros by EU research programs with names like Horizon 2020 or Horizon Europe. The funded projects read like a catalog of surveillance technologies. Instead of trying to save people from losing their lives, they put all of us in danger.

    It doesn’t come as a surprise that most initiatives are kept secret. The public learns next to nothing about them. Law enforcement and border authorities prefer not to be bothered with giving insights into their work. They try to avoid a democratic debate about the research and development of this sort of AI-driven surveillance technology.
    WE FOUND OUT ABOUT WHAT THE EU PREFERS TO KEEP OUT OF THE PUBLIC’S EYE

    When we asked for information on research projects in which such systems are being developed, we received many responses that wouldn’t give us any substantial information.

    The European Research Executive Agency (REA) is mandated by the EU Commission to fund and manage innovative projects in virtually all areas of research, including Horizon 2020. Still, the REA isn’t particularly outspoken about their research projects.

    We had tried, for example, to obtain details about the ROBORDER project‘s “methodology applied for the evaluation of the system performance” through access to information requests. At first, we were denied it in reference to the “protection of the public interest as regards public security.” The identity and affiliation of individuals involved in the ethics review process would also not be shared, to protect their “privacy and integrity.” REA also cited “commercial interests” and the protection of intellectual property as lawful grounds to refuse disclosure: “releasing this information into public domain would give the competitors of the consortium an unfair advantage, as the competitors would be able to use this sensitive commercial information in their favour.” These reasons given to us to avoid disclosure were common reactions to all the requests we sent out. But in the end, REA did provide us with information on the methodology.

    More transparency is urgently needed. ROBORDER aims at developing unmanned vehicles to patrol EU borders, capable of operating in swarms. Such capabilities would most likely be of interest to the military as well. In fact, research by AlgorithmWatch and ZDF Magazin Royale shows that in a market analysis conducted within the ROBORDER project, “military units” have been identified as potential users of the system. Documents we obtained show that members of the research team met with prospective officers of the Greek Navy to introduce the ROBORDER system.

    Military applications would exclude ROBORDER from Horizon 2020 funding, which is reserved for civilian applications. However, an EU Commission’s spokesperson said that the mere fact that a “military audience” was also chosen to disseminate the project does not “per se call into question the exclusively civilian application of the activities carried out within the framework of this project.”

    The ROBORDER project was executed as planned until its scheduled end in 2021. Its output contributed to later projects. At a national level, one is REACTION, which is funded by the EU’s Border Management and Visa Instrument and coordinated by the Greek Ministry of Immigration and Asylum. AlgorithmWatch and ZDF Magazin Royale tried to ask the Greek research center CERTH – which coordinated ROBORDER and is now working on REACTION – what results or components exactly were adopted, but we didn’t get an answer.

    Due to our persistence, we managed to obtain documents for various EU-funded projects. Some of them we received were so heavily redacted that it was impossible to get an idea what they were about. The grant agreement and the annexes to the NESTOR project contained 169 consecutive redacted pages.
    JUST ANOTHER BRICK IN THE AUTOMATED WALL

    An automated Fortress Europe would also impact everyone’s rights, since the technology it facilitates allows governments to find out everything about us.

    How do they do it, you ask? By using face recognition, for example, and by reducing your identity to your face and other measurable biometric features. Faces can be captured and analyzed by increasingly sophisticated biometric recognition systems. In the D4FLY project, they combine “2D+thermal facial, 3D facial, iris and somatotype biometrics.” In projects such as iBorderCtrl, they examine emotions and “micro-expressions,” fleeting facial expressions that last only fractions of a second, to assess whether travelers are lying to (virtual) border officials. That way, risk assessments are automatically created, which could lead to stricter security checks at EU borders.

    Such EU-funded projects are designed to digitalize, computerize, and automate human mobility. The EU envisions a future where law-abiding travelers enjoy uninterrupted freedom, while “risky” people are automatically flagged for further checks.

    As Frontex’ deputy executive director, Uku Särekanno, put it in a recent interview: „What comes next is a very serious discussion on automation. We are looking into how, in the next five to ten years, we can have more automated border crossings and a more seamless travel experience.”

    According to various scientists, this is the result of over two decades’ work, ultimately leading to total remote surveillance and thus to a perfect panoptic society, in which we are utterly dominated by such digital technologies and the underlying logic of security policy.

    WHAT IS IT GOOD FOR? SKIMMING THROUGH THE SURVEILLANCE CATALOGUE

    Checking people requires time and resources. Therefore, some projects aim to automatically “relieve” border officials, which means make them auxiliaries for automated systems that are falsely assumed to be more objective or reliable.

    Automated systems are supposed to detect “abnormal behavior,” increase “situation awareness,” and derive real-time information and predictions ("nowcasts") from multiple sensors attached to individuals, groups, but also freighters or other vehicles. Migration movements are to be predicted algorithmically, by analyzing Google Trends data, content on social media platforms such as Facebook and X (formerly Twitter), and “quantitative (geo-located) indicators of telephone conversations.” But such automated systems can’t replace political decisions by taking available data and leaving the decision to algorithms. The decisions have to be justified. Political decisions are also not only a byproduct of technological solutions and have to be put first.

    Risks become apparent by looking at the ITFLOWS project’s EuMigraTool. It includes “monthly predictions of asylum applications in the EU” and is supposed to “identify the potential risks of tensions between migrants and EU citizens” by providing “intuitions” on the “attitudes towards migration” in the EU using “Twitter Sentiment Analysis model data as input”. The very project’s Users Board, in which organizations such as the Red Cross and Oxfam are represented, warned in a statement against misuse, “misuse could entail closing of borders, instigating violence, and misuse for political purposes to gain support and consensus for an anti-migration policy.” The tool was developed nonetheless.

    In these EU-funded projects, people on the move are constantly portrayed as a threat to security. The FOLDOUT project explicates this core premise in all frankness: “in the last years irregular migration has dramatically increased,” therefore it was “no longer manageable with existing systems.” Law enforcement and border agencies now assume that in order to “stay one step ahead” of criminals and terrorists, automation needs to become the norm, especially in migration-related contexts.

    FRONTEX: IT’S EVERYWHERE

    A driving force in border security is also one of the main customers: Frontex. Founded in 2004, the European Border and Coast Guard Agency has played an increasingly important role in the EU’s research and innovation projects in recent years. The agency’s budget has increased by 194 percent compared to the previous budget, and by an incredible 13,200 percent in the last 20 years. But Frontex’ influence goes far beyond the money at its disposal. The agency intervened to “help,” "actively participate in," and “push forward” several Horizon 2020 projects, addressing “a wide spectrum of technological capabilities critical for border security,” including Artificial Intelligence, augmented reality, or virtual reality.

    In 2020, the agency formalized their collaboration with the EU Commission’s Directorate-General for Migration and Home Affairs (DG-HOME). It allowed Frontex to provide assistance to DG-HOME “in the areas of programming, monitoring and the uptake of projects results.” The agency is now responsible for “identifying research activities,” evaluating research proposals, and the supervision of the Horizon Europe research projects’ “operational relevance.”

    The agency therefore joined EU-funded projects trials, demonstrations, and workshops, held events involving EU-funded projects, and even created a laboratory (the Border Management Innovation Centre, BoMIC) to help implement EU-funded projects in border security. This is complemented with Frontex’s own “Research Grants Programme”, whose first call for proposals was announced in November 2022, to “bring promising ideas from the lab to real applications in border security.”
    HOW IS THIS SUPPOSED TO BECOME REALITY?

    The NESTOR project promises “an entirely functional, next-generation, comprehensive border surveillance system offering pre-frontier situational awareness beyond sea and land borders.” The system is based on optical, thermal imaging, and radio frequency spectrum analysis technologies. Such data will be “fed by an interoperable sensors network” comprised of both stationary installations and mobile manned or unmanned vehicles (that can operate underwater, on water surfaces, on the ground, or in the air). The vehicles are also capable of functioning in swarms. This allows for detecting, recognizing, classifying, and tracking “moving targets” such as persons, vessels, vehicles, or drones. A “Border Command, Control, and Coordination intelligence system” would adopt “cutting-edge Artificial Intelligence and Risk Assessment technologies”, fusing “in real-time the surveillance data in combination with analysis of web and social media data.”

    The key term here is “pre-frontier awareness.” According to the EU, “pre-frontier” refers to “the geographical area beyond the external borders which is relevant for managing the external borders through risk analysis and situational awareness.” Or, to put it bluntly: the very notion of “border” ultimately dissolves into whatever the authorities want it to mean.
    CONCLUSION: ONLY FEW BENEFIT FROM THE AUTOMATED EU FORTRESS AND YOU ARE DEFINITELY NOT ONE OF THEM.

    The list of projects could go on and on (see the box below), but you get the EU’s gist: They perceive migrants as a threat and want to better protect their borders from them by constantly improving automation and ever-increasing surveillance − far beyond existing borders. The EU conjures up the image of a migration “crisis” that we can only hope to end through technological solutions.

    This belief is extensively and increasingly affirmed and shaped by the border and coast guard community in lockstep with the surveillance and security industries, as has been well documented. But it threatens social justice, non-discrimination, fairness, and a basic respect of fundamental rights. “Ethics assessments” only scratch at the surface of the complexity of automating migration. The systems will be developed anyway, even if the assessments fundamentally question whether the systems’ use can be justified at all. Many of these projects should not have been funded in the first place, so they should not be pursued.

    https://algorithmwatch.org/en/automated-fortress-europe
    #AI #IA #intelligence_artificielle #migrations #réfugiés #contrôles_frontaliers #mur_digital #frontières_digitales #technologie #drones #satellites #frontières_intelligentes #smart_borders #Horizon_2020 #Horizon_Europe #surveillance #complexe_militaro-industriel #European_Research_Executive_Agency (#REA) #recherche #ROBORDER #REACTION #Border_Management_and_Visa_Instrument #CERTH #Grèce #NESTOR #biométrie #D4FLY #iBorderCtrl #Frontex #ITFLOWS #risques #EuMigraTool #FOLDOUT #pré-frontière

    ping @reka

  • Yorgos Mitralias : De l’Afrique du Sud à Israël, l’État grec a toujours eu un faible pour l’apartheid

    Quand M. Mitsotakis criminalise, menace et réprime les étudiants qui défendent la légalité internationale !

    « Si certains pensent qu’ils peuvent répéter ce qu’ils ont pu voir dans d’autres pays et occuper des universités, planter des tentes et foutre le bordel, ils se trompent profondément ». Cette – si éminemment délicate – déclaration du Premier ministre grec, qui a suivi l’« évacuation » brutale de la faculté de droit le mardi 14 mai (28 arrestations), ne peut surprendre que les personnes non informées : l’État grec et ses gouvernements ont toujours eu un faible pour tout ce qui touche à l’apartheid et aux régimes d’apartheid ! Aujourd’hui Israël, jadis l’Afrique du Sud et la Rhodésie. Et ce, non seulement pour des raisons d’affinités électives idéologiques, mais surtout parce que les intérêts (matériels) des diverses élites grecques l’exigent. D’ailleurs, cette si manifeste « faiblesse » pour ces régimes monstrueux a presque toujours poussé l’État grec et ses gouvernements à braver les recommandations et les décisions de la soi-disant « communauté internationale » (ONU, etc.) et à violer les blocus économiques (embargos) imposés à ces régimes, tout en traitant d’« anarchistes », voire de « terroristes », ceux qui respectaient et voulaient appliquer ces décisions de la communauté internationale. En d’autres termes, un peu comme M. Mitsotakis le fait aujourd’hui…

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/13/du-fleuve-a-la-mer-toutes-et-tous-les-etres-humains-seront-libres/#comment-60969

    #international #grece

  • Grèce : plus de 40 migrants secourus au large de la Crète, trois personnes portées disparues - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57151/grece--plus-de-40-migrants-secourus-au-large-de-la-crete-trois-personn

    Grèce : plus de 40 migrants secourus au large de la Crète, trois personnes portées disparues
    Par La rédaction Publié le : 17/05/2024
    Les garde-côtes grecs ont annoncé jeudi avoir secouru une embarcation en détresse au large de la Crète. Une quarantaine de personnes ont été sauvées mais trois autres manquent à l’appel. La Crète et sa voisine, la petite île de Gavdos, ont connu cette année un pic d’arrivées de migrants, venus de Libye.
    Les garde-côtes grecs ont secouru 42 migrants au large de l’île de Crète, ont annoncé les autorités jeudi 16 mai. Trois personnes sont portées disparues et étaient toujours recherchées ce vendredi. Leur bateau avait envoyé un signal de détresse alors qu’il était en mer. Selon un responsable de la Marine, les migrants ont été secourus par des navires commerciaux tandis qu’un hélicoptère survolait la zone maritime, à environ 27 milles marins au sud-ouest de la Crète.
    Les causes du naufrage ne sont pas encore connues, a déclaré à Reuters le responsable sous couvert d’anonymat. L’île de Crète et sa petite voisine Gavdos, la pointe la plus méridionale de l’Europe, ont connu une augmentation des arrivées de migrants cherchant à traverser la frontière vers l’Europe depuis la Libye ces derniers mois.
    En mars, Gavdos avait déjà fait face, au total, à l’arrivée de 1 180 migrants, venus par la mer. Du jamais vu pour cette île qui ne compte que 70 habitants à l’année.
    Le gouvernement grec a promis de l’argent et du personnel (médical notamment) pour aider ces îles non équipées pour gérer de telles arrivées. Pour les soulager, Athènes transfèrent rapidement la plupart des nouveaux arrivants vers le continent. La Grèce est une porte d’entrée privilégiée vers l’Union européenne pour les migrants et les réfugiés du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie depuis 2015. Ces dix dernières années, la majorité des exilés sont partis des côtes turques pour atteindre Chios, Lesbos ou encore Samos.
    Mais aujourd’hui, les départs vers la Grèce se font aussi depuis l’est de la Libye. De nombreuses embarcations chargées d’exilés partent de Tobrouk, région non reconnue par l’ONU et contrôlée par le maréchal Haftar. Les côtes y sont moins surveillées - par rapport à celles de l’ouest du pays - et les départs en mer jugés par les passeurs plus « faciles »."Ces départs sont de plus en plus fréquents", avait déjà commenté l’été dernier Federico Soda, chef de mission Libye auprès de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à InfoMigrants.
    La majorité des candidats à l’exil depuis cette zone sont égyptiens, soudanais, bangladais et syriens. Ils arrivent depuis l’Égypte voisine qui souffre d’une économie en perte de vitesse. Les migrants d’Afrique subsaharienne s’y disent aussi de plus en plus victimes de violences et de rejet de la part de la population. « Il y a tous les migrants de la Corne de l’Afrique qui passent par l’Égypte pour prendre un bateau et aller en Grèce », précisait aussi Marc Lavergne, spécialiste du monde arabe et directeur de recherche émérite au CNRS, au micro de RFI. « C’est pour ça que la Grèce [...] est en première ligne face à cet afflux de migrants »

    #covid-19#migrant#migration#grece#UE#chios#lesbos#samos#routemigratoire#sante#egypte#soudan#afghanistan#libye#OIM

  • #Macédoine_du_Nord : la nouvelle présidente refuse d’utiliser le nom officiel du pays

    Lors de sa prestation de serment, #Gordana_Siljanovska-Davkova, première femme présidente de la Macédoine du Nord, a refusé de prononcer le nouveau nom du pays adopté après un accord « historique » avec la Grèce.

    Fraîchement élue, la première femme présidente de la Macédoine du Nord a refusé de prononcer le nouveau nom du pays utilisé depuis un accord conclu en 2018 avec la Grèce. « Je déclare que j’exercerai la fonction de présidente de Macédoine de manière consciencieuse et responsable, que je respecterai la Constitution et les lois et que je protégerai la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de la Macédoine », a déclaré dimanche 12 mai Gordana Siljanovska-Davkova devant les députés du Parlement et des invités lors de sa prestation de serment.

    Dans le texte officiel, qu’elle a répété, c’est bien le nom constitutionnel de Macédoine du Nord qui est employé. Skopje a conclu en 2018 un accord « historique » avec la Grèce, en acceptant d’ajouter la mention géographique « du Nord » au nom du pays, pour mettre fin à une querelle de longue date avec son voisin, qui bloquait pour cette raison son adhésion à l’OTAN et ses négociations d’adhésion à l’Union européenne (UE).

    Depuis, le pays est devenu membre de l’OTAN. Mais la formation de droite nationaliste VMRO-DPMNE, dont Gordana Siljanovska-Davkova était la candidate au dernier scrutin présidentiel, s’opposait à cet accord avec la Grèce.

    Départ de l’ambassadrice de #Grèce

    Athènes a vivement réagi aux propos de Gordana Siljanovska-Davkova. Sa déclaration est une « violation flagrante de l’accord de Prespa et de la Constitution du pays voisin, qui est conforme à ses obligations internationales », a écrit dans un communiqué le ministère des affaires étrangères grec.

    « La Grèce déclare catégoriquement que la poursuite des progrès dans ses relations bilatérales avec la Macédoine du Nord et le parcours européen de cette dernière dépendent de la mise en œuvre intégrale de l’accord de Prespa et, surtout, de l’utilisation du nom constitutionnel du pays voisin », a ajouté le ministère. L’ambassadrice de Grèce à Skopje a quitté la cérémonie au Parlement en signe de protestation, ont rapporté les médias locaux, en citant l’ambassade grecque.
    Skopje rappelée au respect de ses engagements

    Dans un premier temps, la prise de fonctions de la présidente macédonienne a été saluée depuis Bruxelles par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel. Mais dans un second message posté sur X, la présidente de la Commission européenne a jugé « primordial » que la Macédoine du Nord « continue sur la voie des réformes et respecte pleinement ses engagements » dans la perspective d’une adhésion à l’UE.

    Le VMRO-DPMNE est également arrivé largement en tête des élections législatives, qui se sont déroulées aussi le 8 mai, s’assurant 58 des 120 sièges au Parlement en battant l’Union sociale-démocrate de Macédoine (SDSM), au pouvoir depuis 2017. Le retour au pouvoir de l’opposition de droite dans ce pays pauvre des Balkans de 1,8 million d’habitants risque de raviver les tensions avec la Grèce mais aussi avec la Bulgarie, qui pose ses propres conditions pour faire avancer les négociations d’adhésion de la Macédoine du Nord à l’UE.

    Elue le 8 mai pour un mandat de cinq ans, en battant avec 65 % des voix le chef de l’Etat sortant social-démocrate, Stevo Pendarovski, Mme Siljanovska-Davkova est la première femme à accéder à cette fonction depuis la proclamation d’indépendance de ce petit pays des Balkans en 1991. Cette professeure universitaire à la retraite, qui a fêté samedi son 71e anniversaire, a assuré qu’elle serait la présidente de « tous les citoyens » et a appelé à l’« unité » dans le pays.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/12/macedoine-du-nord-la-nouvelle-presidente-refuse-d-utiliser-le-nom-officiel-d

    #toponymie #toponymie_politique

    via @reka

  • 10 mai 2024 :

    🆘 from ~11 people stranded on an islet on the #Evros river, near #Didymoticho!

    We received information about this group, but can’t reach them. The relative who alerted us to them lost contact two hours ago and is worried. @Hellenicpolice
    have been alerted: assist them now!

    https://twitter.com/alarm_phone/status/1788934414317056326

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

    –-

    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

  • Mai 2024
    ~22 people stranded on an islet in the #Evros river, by #Kastanies !

    The group say there are children and people who need urgent medical care. They report some of them have been pushed back to #Türkiye before and fear it happening again. @Hellenicpolice: assist them now!


    https://twitter.com/alarm_phone/status/1786506051719725182

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots
    #nudité

    –-

    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

  • How European countries wrongfully classify children seeking asylum as adults

    Thousands of children seeking protection in Greece, Italy, and the UK have likely been registered as adults – a failure with serious consequences.

    In July 2015, a Gambian teenager named Omar boarded a dinghy in Libya and crossed the Mediterranean Sea. Hours after landing in Italy, he was accused of steering the boat and arrested for people smuggling – a charge levelled against many asylum seekers and migrants attempting to reach Europe.

    Omar, whose name has been changed to protect his identity, told Italian authorities that he was 16 – a minor. But they didn’t believe him and X-rayed his hand and wrist to determine his age. Based on the results of the medical exam, authorities determined Omar was over 18.

    The exam that was used can have a margin of error of over two years, and many medical organisations believe it to be inaccurate. But it is still administered in numerous European countries.

    Omar was sent to Pagliarelli prison, the largest adult carceral facility in Sicily, to await trial. After months being there, he was able to connect with a lawyer, Cinzia Pecoraro, who had successfully defended other detainees facing smuggling charges.

    “You could see from his face he was a child,” Pecoraro, reflecting on her first visit to see Omar, told Solomon. “You can’t stay here,” she remembers telling him.

    But by the time Pecοraro was able to prove Omar was a minor, he had already spent a year in adult prison. Nearly a decade later, “he remains traumatised,” Pecoraro said. “He stutters, and he’s afraid of everything.”

    Omar’s case isn’t isolated. Solomon and The New Humanitarian spent more than six months investigating the wrongful classification of asylum seeking minors as adults in Greece, Italy, and the UK, speaking to over 30 lawyers, doctors, and human rights advocates, and analysing court documents and reports. The reporting showed that:

    - Unaccompanied children seeking asylum in all three countries have been repeatedly classified as adults, including by border security force officials who sometimes arbitrarily decided the age of asylum seekers;

    - The assessment systems that are used to determine people’s ages are unreliable, poorly implemented, and often violate the legal rights of children;

    - And that systemic issues – including a lack of qualified interpreters – makes it difficult for children who are wrongfully qualified as adults to appeal their cases.

    ‘Consequences can be disastrous‘

    Every year, tens of thousands of children undertake dangerous journeys to Europe on their own, often in search of safety or to reunite with relatives. In 2023, more than 41,500 unaccompanied children applied for asylum in EU countries.

    Over the past decade, that number has ebbed and flowed, along with the overall number of asylum seekers reaching Europe, from a low of around 13,500 in 2020 to a high of nearly 92,000 in 2015. In the UK, out of around 75,000 asylum applications submitted last fiscal year (ending in October), around 4,600 came from unaccompanied minors.

    It is difficult to know how many children have been wrongfully classified as adults because many cases are never documented.

    Italy does not collect data on the number of age classification cases that have been challenged and overturned. Numerous requests by Solomon and The New Humanitarian to the Greek Ministry of Migration and Asylum for data have gone unanswered. A document provided by the ministry to the Greek parliament, however, said that, between the end of April 2021 and the end of March 2023, there were 1,024 age dispute cases. In 37% of these cases, the people involved were found to be children.

    Meanwhile, in the UK, between the start of 2020 and September 2023, there were 9,681 age dispute cases. In 55% of these, the people were found to be children.

    The stakes for children when are high. Obtaining an accurate age assessment can make the difference between having access to shelter or being forced to live on the streets and between gaining legal status or being deported.

    Like Omar, other children wrongfully classified as adults have been tried in the adult criminal justice system.

    In one high-profile case, six young Afghan asylum seekers were accused of starting the fire that burned down the notorious Moria refugee camp on the Greek island of Lesvos in September 2020. Two of them were already registered as minors. Three of the other four said they were under 18, but were tried as adults after being given an age assessment exam. They were convicted and sentenced to 10-year jail terms.

    Last month, a judge in an appeals case found the three of the defendants who said they were minors were in fact under 18 at the time of the fire and that the age assessment exam they had been given had not followed procedures. The judge declared a mistrial, and the three defendants will now be tried again as minors. They have been released from prison – although they are barred from leaving Greece – as they await their new trial, but only after spending three and a half years in a prison for inmates between the ages of 18 and 25.

    In general, children being incorrectly classified as adults during trials leads to harsher sentences, and time spent in adult prisons increases the likelihood of them being exposed to violence and abuse.

    Outside the criminal justice system, children wrongfully classified as adults are also denied rights, such as access to education, and face bureaucratic barriers to reuniting with family members in other European countries.

    “These consequences can be disastrous,” Monica Mazza, a psychologist based in Turin, Italy and a member of the Italian Society of Migration Medicine, told Solomon. “They can affect [minors] for long periods of their life.”
    ‘There’s bias built into the system’

    The problem of minors being classified as adults is a symptom of often overburdened and under-resourced asylum systems in EU countries and the UK, according to some of the experts Solomon spoke to.

    Governments say that they use age assessments to protect minors and to prevent adults from pretending to be children to try to gain easier access to legal status, protection from deportation, and better services. But some experts say the dysfunction of asylum systems – which in many places (including the UK, Italy, and Greece) are being made increasingly draconian as a strategy to try to deter migration – creates an incentive for some people to try to game the system.

    “If you know that after turning 18 you’re screwed, then you do anything to remain 17 your whole life,” said Nikolaos Gkionakis, a psychologist and co-founder of Babel Day Center, which provides mental health services to asylum seekers and migrants in Athens, Greece.

    At the same time, minors also sometimes claim to be adults, according to lawyers Solomon spoke to, especially when they have relatives in other European countries and want to avoid getting stuck in formal family reunification processes that often move at a glacial pace. “They know they’d end up stuck in a childcare facility,” Rosa Lo Faro, a lawyer who works with asylum seekers and migrants in Catania, Italy, said.

    Underaged girls who are victims of human trafficking are also often forced by traffickers to claim that they are over 18 so they don’t end up in the more robust child protection system. “This is why an accurate age assessment process is important,” Mazza, the Turin-based psychologist, added.

    At best, however, the evaluation methods EU countries and the UK rely on when doubts are raised to determine people’s age have their limitations. At worst, they are fundamentally flawed.

    With hundreds of thousands of people applying for asylum each year, accurately categorising applicants as adults or children, and channelling them into the corresponding system, presents a significant challenge. A few countries (including the UK, Serbia, and Ireland), have relied on visual and biographical age assessments to do this. But many European countries (including Italy and Greece), frequently use medical testing, despite numerous warnings from experts and medical associations that they are inaccurate and unethical.

    “There is no scientific test that can be used to tell you precisely how old a child is in terms of looking at their age for immigration and asylum purposes,” says professor Andew Roland, a consultant in paediatric emergency medicine and officer for child protection at the UK’s Royal College of Paediatrics and Child Health. “The methods that have been proposed to be used in this age assessment process, the answer that they give is often an age range.”

    One of the most commonly used methods – which was used on Omar – is a bone age assessment done by x-raying the hand and wrist using the Greulich-Pyle atlas. Developed in the 1950s using data gathered from Caucasian children, the test doesn’t take ethnicity or other variables, such as socioeconomic background and nutritional status, into account.

    “It’s important to know that there’s bias built into the system,” Ranit Mishori, a senior medical advisor for Physicians for Human Rights who has written about the inaccuracy of medical age assessments, told Solomon.

    In 2018, the European Society of Pediatric Radiology recommended against using the Greulich-Pyle atlas, as well as other bone measurement methods, as age assessment tests. Despite this, the Greulich-Pyle atlas continues to be widely used.

    In 2019, the World Medical Association (WMA) released a statement recommending that “medical age assessments only be carried out in exceptional cases and only after all non-medical methods have been exhausted”.

    “There is conflicting evidence about the accuracy and reliability of the available methods of age assessment, which may generate significant margins of error,” the statement said.

    Countries like Italy and Greece, however, continue to use medical age assessments as the primary method to determine the age of minors.
    ‘Without observing basic fairness’

    In addition to concerns about the accuracy of tests, authorities often disregard laws on how age assessments are supposed to be conducted.

    In Greece and Italy, medical testing is only supposed to be conducted after a psychosocial assessment by social workers, child psychologists, and neuropsychiatrists. But lawyers and NGO workers said this step is often skipped in both countries.

    In Greece, this is often due to a shortage of qualified professionals. In 2021, for example, age assessments on the island of Lesvos were suspended for six months because of a lack of qualified personnel. During this time, people who said they were minors but were not believed by authorities were placed in tents with hundreds of adults at the reception centre on the island.

    One Afghan asylum seeker who claimed to be 16 was placed in a tent with 180 men where he was threatened with rape before eventually being attacked with a knife in the toilets.

    In Italy, a recent report found that out of 102 local health authorities (the main institutions that conduct age assessments), only 29 implemented a 2017 law aimed at improving the asylum system for children, which included a more comprehensive age assessment procedure involving a social worker and a psychological or neuropsychiatric evaluation. Instead, most still use age assessments that heavily rely on medical exams.

    In addition to the Greulich-Pyle atlas, Italy is one of several countries – including Germany, Austria, and Croatia – that still uses highly intrusive sexual maturation genital exams to determine age. “A minor can decide not to do it, but he could be declared over eighteen,” Alice Argento, an Italian immigration lawyer, said.

    In the UK, where authorities have relied almost exclusively on visual and psychosocial age assessments in recent years, issues have still arisen.

    On 14 December 2020, an asylum seeker – who is referred to as MA in court documents – arrived in the UK in the back of a lorry after being separated from his mother. Police picked him up at a gas station in the middle of the night after he asked for help. His age assessment happened at noon the following day. Lasting just 42 minutes, the assessment concluded he was 20 years-old – despite his claims that he was 16.

    “I had only just arrived and I was very tired and so I was not certain of what happened or what was said,” MA said in a witness statement. “The interpreter was there, but they were only on the phone and there was no one there to look out for me, just the two people who were asking me many questions. It was a very difficult experience.”

    MA ended up spending three days in an immigration removal centre before being sent to an accommodation for adult asylum seekers. According to his lawyers, he wasn’t given a copy of his age assessment or made aware that he could challenge the result.

    In June 2022, a High Court judge noted that MA had been given an age assessment that was unlawful. “Hundreds of children were subject to this guidance and age disputed under a truncated process that operated without observing basic fairness or providing young people with an appropriate adult,” MA’s lawyers said in a statement.
    ‘Life changing implications’

    Under a legal principle called favor minoris (favouring the minor) international law requires that asylum seekers who declare themselves to be under 18 should be treated as minors until their age can be confirmed. This principle is often disregarded.

    In Greece, for example, children spent months stranded in camps for adults. “Through correspondence with the authorities, we found out that the presumption to minority was not applied in cases where minors who were wrongly registered as adults were waiting for the age assessment results,” said Dimitra Linardaki, who works with the NGO Fenix.

    In Italy, “there is no favor minoris”, immigration lawyer Nicola Datena said. Instead of being protected, children are often left at the mercy of a system that questions them, he added.

    Unaccompanied minors often don’t know that they can challenge an age misclassification, and they struggle to access quality legal representation. The onus for overturning an incorrect age classification is almost entirely on the children, according to experts. And lawyers in Italy said that authorities sometimes intentionally register minors as adults to allow them to be deported. The Italian Ministry of Interior has not responded to The New Humanitarian’s request for comment on this allegation.

    As political attitudes toward migration in Europe continue to shift rightward, there is little sign of governments being interested in improving or replacing current age assessment systems, despite the clearly documented problems. In fact, in the UK, as part of its efforts to crack down on migration, the government has announced that it intends to introduce medical age testing.

    While the flaws in current approaches are apparent, the question remains: what would a better system look like?

    Some medical associations advocate for the use of multiple assessment tools, combining psychosocial and medical exams that involve X-rays and CT scans. But other medical experts worry about the risks associated with exposing children to radiation. “You have to balance the risks of these exams with the benefits. And all this radiation really kind of gives me a pause,” said Mishori from Physicians for Human Rights.

    “These decisions that have been taken have absolutely life changing implications for some of the most vulnerable young people in our society,” said Roland, from the UK’s Royal College of Paediatrics and Child Health. “To base some of those decisions on unspecific scientific outcomes, to expose those young people to radiation – it really is not ethically acceptable; it’s not scientifically robust.”

    Overall, the flaws in age assessment systems are reflective of the problems within European asylum systems as a whole, lawyers, researchers, and migration experts said. With the focus on reducing migration rather than providing people protection, “what’s missing is the willingness to do a good job,” Argento said.

    https://wearesolomon.com/mag/focus-area/migration/how-european-countries-wrongfully-classify-children-seeking-asylum-as-
    #enfants #enfance #asile #migrations #réfugiés #Grèce #Italie #UK #Angleterre #âge #MNA #mineurs_non_accompagnés #test #test_osseux #estimation

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    sur les tests osseux pour déterminer l’âge, voir aussi :
    – la position de la Société Suisse de Pédiatrie : https://asile.ch/2017/05/29/position-de-societe-suisse-de-pediatrie-determination-de-lage-jeunes-migrants
    – la position des Sociétés Suisses de Radiologie Pédiatrique (SSRP) ainsi que d’Endocrinologie et Diabétologie Pédiatriques (SSEDP) : https://asile.ch/2016/09/01/paediatrica-lage-osseux-ne-permet-de-determiner-lage-jeunes-requerants-dasile

  • Deutsche Besatzung Griechenlands im Krieg: Ohne Plan, aber mit Antike
    https://www.tagesspiegel.de/kultur/literatur/ohne-plan-aber-mit-antike-5218576.html

    8.6.2016 von Constantin Fellner - Mehr als zwanzig Jahre hat es gebraucht, bis das einschlägige Werk über die deutsche Besatzung in Griechenland in die Sprache der Täter von einst übersetzt wurde. Mark Mazower, Professor für Geschichte an der Columbia University, wurde in Deutschland vor allem mit seinem Essay „Der dunkle Kontinent“ (1998) sowie zuletzt mit der NS-Studie „Hitlers Imperium“ (2009) bekannt, in der er den Expansionismus des „Dritten Reichs“ in eine Kontinuität deutscher Reichsentwürfe seit dem frühen 19. Jahrhundert rückt. „Inside Hitler’s Greece“ war bereits 1993 erschienen.

    In der angelsächsischen Welt ist der brillante Stilist Mazower eine Instanz, insbesondere für die Geschichte Südosteuropas – ein traditionell eher sporadisch bestelltes Feld der deutschen Geschichtswissenschaft, obwohl gerade dort entscheidende Weichenstellungen der europäischen Geschichte vorgenommen worden, und zwar nicht nur in der Antike.
    Weder Untermenschen noch Herrenrasse

    Eine solche Weichenstellung war der deutsche Überfall auf Griechenland im April 1941, der letzte Blitzsieg Hitlers. Mazowers These lautet, wie er im Vorwort der deutschen Ausgabe schreibt, dass „alles, was in Griechenland auf den Zweiten Weltkrieg folgte – der Bürgerkrieg, die bleibenden Narben, die er hinterließ, ja sogar die Demokratisierung des Landes nach 1974 –, nur vor dem Hintergrund des totalen Zusammenbruchs von Staat und Gesellschaft zu begreifen ist, den die deutsche Besatzung und ihre tödlichen Folgen mit sich brachten“.

    So ungeplant wie der Feldzug verlief die ganze Besatzungsherrschaft, die mit der Kapitulation des Generals Georgios Tsolakoglu am 22. April 1941 begann und mit dem Rückzug der Wehrmacht aus Athen am 12. Oktober 1944 endete. Hitler hielt ursprünglich nichts von einem Balkanfeldzug. Erst der unbeholfene Einfall Mussolinis in Griechenland im Oktober 1940, der mit einer krachenden Niederlage des italienischen Bundesgenossen endete, gab den Ausschlag für das „Unternehmen Marita“, das mit der völkerrechtswidrigen Bombardierung Belgrads am 6. April 1941 beginnt und mit der Einnahme Kretas durch deutsche Fallschirmjäger im Juni endet.

    Eliteverbänden wie der SS-Leibstandarte muss sich die griechische Armee rasch geschlagen geben – was Hitler nicht daran hindert, in einer Reichstagsrede die „tapferen Griechen“ zu rühmen und die griechischen Kriegsgefangenen in die Freiheit zu entlassen.

    Hier zeigt sich bereits jene Paradoxie, die die gesamte Besatzungszeit durchzieht: Das Deutsche Reich hat für die Griechen keine Plan. Weder gelten sie als Untermenschen, noch zählen sie zur germanischen Herrenrasse. Es gibt keinen Generalplan Ost für Griechenland, dafür viel Antikenbegeisterung. Dennoch entwickelt sich die deutsche Herrschaft hier zur brutalsten des ganzen Krieges außerhalb Osteuropas.

    Es beginnt mit dem großen Hungerwinter 1941/42. Nachdem die Wehrmacht, die sich zunächst mit Italien und Bulgarien die Besetzung teilt, in großem Stil Lebensmittel und Kleidung requiriert hat, bricht in dem Agrarstaat mit seiner schon damals notorisch ineffizienten Verwaltung das Chaos aus. Hunderttausend Menschen sterben. Hinzu kommt eine extreme Inflation und die hinlänglich bekannte Plünderung der griechischen Goldreserven durch die Reichsbank.

    Rasch formiert sich Widerstand gegen die Besatzer. Legendär ist der Kampf griechischer Partisanen, die 1943/44 weite Teile des Landes im Griff haben, gegen die Besatzer – ebenso wie die 120 offiziellen Märtyrerdörfer, die an jene Massaker erinnern, die von den Deutschen als Repressalien angerichtet wurden.
    Gleichmachende Wirkung

    Kalavryta, Komneno, Distomo – unvergänglich sind die Namen dieser Stätten brutaler Vergeltungsmaßnahmen. Viel Platz widmet Mazower der „Logik von Gewalt und Terror“ – und doch wäre „Griechenland unter Hitler“ nur ein weiterer Mosaikstein in der Erzählung deutscher Schuld, träten hier nicht zwei Momente zutage, die für sich betrachtet hochaktuell sind: soziale Mobilität und wirtschaftlicher Kampf aller gegen alle.

    Die deutsche Besatzung hat auf die griechische Klassengesellschaft eine enorm gleichmachende Wirkung. Millionen Griechinnen und Griechen werden durch sie erstmals politisch sensibel – und selbstbewusst. Die kommunistische griechische Befreiungsfront und ihr militärischer Arm, die griechische Befreiungsarmee („EAM/ELAS“), kontrollieren beinahe den gesamten Widerstand.

    Die unmittelbare Folge davon ist der griechische Bürgerkrieg, der fast nahtlos an die Befreiung im Herbst 1944 anschließt und bis 1949 dauert. Mit Gewalt zwingen erst die Briten, später die Amerikaner die mehrheitlich kommunistische griechische Bevölkerung ins westliche Lager. Die Geburtsstunde des Containments schlug – und riss ins griechische Nationalbewusstsein eine schwärende Wunde, die im Zeitalter europäischer Sparvorgaben erneut aufklafft.

    Dazu kommt damals die Ausbeutungspolitik. Den Deutschen geht es in Griechenland nicht um eine planmäßige Vernichtung von Menschen wie in Polen oder den Sowjetstaaten, sondern schlicht um die Deckung des eigenen Bedarfs. Dazu lassen sie sich mit findigen griechischen Bauern auf manchen Kuhhandel ein – oder nehmen bewusst das Verhungern und die Ermordung Zehntausender in Kauf.

    Die Mittelschichtgesellschaft von heute und der Kapitalismus in einer rücksichtslosen Spielart: In gewisser Weise wird beides im Griechenland der Jahre 1941–44 vorexerziert. Die NS-Herrschaft bedeutete, im eigenen wie im fremdem Land, auch einen Modernisierungsschub. Sie zeigte aber auch – in extremer Verzerrung –, wie brutal und rücksichtslos diese Modernität sein kann.

    – Mark Mazower: Griechenland unter Hitler. Das Leben während der deutschen Besatzung 1941– 1944. S. Fischer Verlag, Frankfurt am Main 2016. 528 Seiten, 29,99 Euro.

    #Allemagne #Grèce #hsitoire #nazis #guerre

  • Résister à la #monoculture_minière. Retour sur la #lutte de #Skouriès en #Grèce

    Du 15 au 24 juillet 2022, les opposant·es à la mine de Skouriès, dans la région de la #Chalcidique en Grèce, organisaient le 9e camp contre l’extractivisme intitulé « 10 jours de lutte et de liberté ». Une centaine d’activistes se sont ainsi réunis autour de projections, d’ateliers et de débats pour partager leurs expériences et leurs réflexions. L’occasion de revenir sur l’une des luttes sociales qui a marqué l’histoire contemporaine de la Grèce.

    Lancé au début des années 2000, le projet de #mine à ciel ouvert de Skouriès prévoit la création d’une mine d’#or et de #cuivre, d’une surface totale de 55 km², creusée au cœur du #mont_Kalavos. La concession est attribuée à l’entreprise canadienne #Eldorado_Gold qui, pendant 20 ans, va extraire les résidus d’or que contient encore la mine (0,82 grammes par tonne de roche extraite) et d’autres minéraux. Les conséquences environnementales de cette exploitation inquiètent les habitant·es : destruction d’une partie de la #forêt, redirection des cours d’eau et assèchement du mont Kavalos pour protéger la mine des inondations, pollution de l’air et de l’eau par le cyanure utilisé pour extraire l’or, #acidification des eaux de drainage à cause de l’#arsenic et du #plomb rejetés par les roches fracturées, etc. Depuis 16 ans, les opposant·es se battent ainsi contre la destruction de leur environnement et pour la liberté de définir, elles et eux-mêmes, leurs modes de vie et de subsistance.

    Alexandra, Ellie, Yannis et Giorgos font partie du comité de lutte de Megali Panayia (#CLMP). Situé au cœur de la péninsule de Chalcidique, à une centaine de kilomètres de Thessalonique, ce village de 2600 habitant·es est l’un des plus impactés par le projet de mine de Skouriès. Nous verrons, avec les membres du CLMP, que l’implantation du projet engage à la fois une profonde transformation de l’environnement local mais également des relations économiques et sociales qui s’y nouent. Pour se maintenir et empêcher la mobilisation des habitant·es, le projet de réouverture de la mine doit en effet devenir leur unique horizon. Nous chercherons ainsi à comprendre comment l’État grec et l’entreprise Eldorado Gold tentent d’imposer une monoculture minière en Chalcidique. Comment les habitant·es se sont-iels organisé·es pour y résister et à quelles épreuves la mobilisation a-t-elle dû faire face ?

    Cet article s’appuie sur un entretien collectif mené en juillet 2022 lors du camp organisé chaque année par le CMLP. À l’instar des soirées d’information et des débats qui ont régulièrement lieu dans les villes et les villages de la région de Macédoine, le camp « 10 jours de lutte et de liberté » vise à entretenir une mobilisation qui a souffert des décisions politiques des gouvernements de droite et de gauche, de la répression de la lutte et des désaccords stratégiques internes au mouvement. Une partie des habitant·es de la province d’Aristote, engagée dans la lutte depuis plus d’une décennie, résiste pourtant toujours contre le projet de mine de Skouriès et plus largement, nous le verrons, contre le monde qui va avec l’extractivisme. En analysant l’impact du projet sur les relations sociales et économiques des habitant·es de la région, cet article entend ainsi contribuer à entretenir la mémoire et à faire connaître l’actualité d’une lutte qui se poursuit à l’écart de la scène médiatique. Je tiens à remercier les membres du CMLP pour leur accueil chaleureux, leurs témoignages et la relecture des épreuves de ce texte.
    L’imposition d’une mono-culture minière

    À la sortie du village de Palaiochori, s’ouvre une route flambant neuve dont le gris de l’asphalte et le jaune des marquages tranchent avec le vert profond de la forêt et l’argile rouge feu de la terre dans laquelle elle a été creusée. Les rares véhicules que l’on y croise appartiennent pour la plupart aux ouvriers de la mine. Et pour cause, comme une allégorie de la mono-culture économique qui s’impose dans la région, la route n’a qu’une destination, le complexe construit par Hellas Gold.

    Les mines de Chalcidique, qui ont constitué la principale source de revenus du Royaume de Macédoine (VIIe s.-168 av. J.C.) et financé les expéditions militaires d’Alexandre le Grand (356-323 av. J.C.), ont attiré la convoitise de tous les régimes qui lui ont succédé. Si, comme le reconnaissent les opposant·es, la région est ainsi marquée par une véritable « culture minière », l’exploitation des mines ne s’impose cependant comme un modèle exclusif qu’à partir des années 1970. L’économie locale est alors basée sur des pratiques diversifiées associant l’agriculture, l’élevage, l’apiculture et la sylviculture. L’exploitation minière est maintenue à une petite échelle et les ouvriers alternent les mois de travail à la mine avec les activités saisonnières.

    En octobre 1973, le gouvernement de la junte militaire dirigé par Georgios Papadopoulos, engage une réforme de l’industrie minière qui sera conservée par le gouvernement démocratique instauré un an plus tard, à la chute de la dictature des colonels. La nouvelle loi encadre l’économie des régions minières : il est désormais interdit d’y développer des activités capables de concurrencer celles du secteur minier (notamment le tourisme). Les contrats signés par les ouvriers leur permettent cependant toujours de cumuler travail à la mine et travail agricole. En 1978, une grande grève éclate dans les mines de Kassandre. Les grévistes sont rapidement licenciés. Quatre ans plus tard, le gouvernement grec et l’Entreprise Grecque des Produits Chimiques et Fertilisants (GCCP & Fertilizers LTD), qui exploite les mines de Chalcidique depuis 1945, rappellent les mineurs en leur proposant un nouveau contrat : en échange de conditions de travail (4 heures d’extraction sur les 8 heures journalières) et de salaires exceptionnels, les ouvriers doivent se consacrer exclusivement à l’activité minière.

    En mars 1988, l’organisation marxiste-léniniste 17 Novembre, un des principaux groupes de lutte armée de l’époque, assassine le directeur de la GCCP & Fertilizers LTD, Alexandre Athanasiadis Bodosakis. Une partie de l’activité des mines de Kassandre est interrompue et plus de 900 ouvriers sont licenciés. Les anciens mineurs se tournent alors de nouveau vers les activités traditionnelles qu’ils avaient délaissées et la municipalité d’Aristote devient une des régions principales de la production apicole en Grèce (en 2011, on compte près de 50000 ruches).

    En 1995, le gouvernement lance l’idée d’une exploitation coordonnée, à l’échelle industrielle, des trois « mines de Kassandre » (Olympia, Stratoni et Skouriès), par une filiale de l’entreprise canadienne Kinross, TVX Gold. La résistance, menée par les habitant·es d’Olympias et des autres villages du golfe de Strymonikos, et le rejet du permis environnemental nécessaire à la poursuite de l’exploitation, conduit cependant les investisseurs à se retirer. En 2002, le Conseil d’État annule le projet, TVX Gold fait faillite et 472 mineurs se retrouvent au chômage. L’événement retarde les plans du gouvernement qui n’abandonne pas pour autant son idée initiale. L’État rachète ainsi rapidement la concession des mines de Kassandre et les revend à une entreprise créée pour l’occasion, Hellas Gold, détenue à 95 % par la firme canadienne Eldorado Gold et à 5 % par le magnat grec de la presse et du BTP, Fotios Bobolas.

    L’accord passé entre l’État grec et Hellas Gold, stipule que les activités susceptibles de gêner l’extraction minière ou d’entrer en contradiction avec les intérêts de l’entreprise ne peuvent pas s’établir dans les environs de la mine (tourisme, agriculture, énergies renouvelables). Le contrat prévoit en outre que Hellas Gold dispose d’un accès prioritaire et illimité à l’eau. Pour Ellie, comme pour ses camarades, c’est là l’une des conséquences principales du projet : « C’est une privatisation déguisée de l’eau. Cette montagne alimente la moitié de la Chalcidique en eau. Si l’entreprise veut tout utiliser, personne ne peut l’en empêcher. Et alors, on sera obligé d’acheter l’eau au supermarché. »

    L’agriculture sera l’une des premières activités impactées par cette rareté organisée et par la pollution aux sulfures de plomb et d’arsenic des nappes phréatiques et des cours d’eau. D’autres le sont déjà. À Stratoni, la pêche et la baignade sont interdites sur près de 2 kilomètres autour du rivage. À Olympias, les éleveurs sont légalement contraints de mélanger le lait de leurs chèvres avec du lait acheté à d’autres régions pour diminuer le pourcentage de métaux lourds qu’il contient. Les professions artisanales aussi disparaissent : électriciens et plombiers ne peuvent plus survivre comme indépendants et entrent donc au service de la mine ou quittent la région.

    La loi sur les territoires miniers, l’interdiction pour les ouvriers de cumuler plusieurs activités économiques, l’accaparement de l’eau et les pollutions, participent ainsi à la construction de ce que les membres du CMLP qualifient de « mono-culture minière ». Les habitant·es sont peu à peu placé·es dans la dépendance d’Hellas Gold qui s’impose comme l’unique employeur de la région.
    La mine au cœur du village

    Les opposant·es comprennent bien les raisons qui poussent des centaines de personnes à s’enrôler à la mine. Dans un pays étranglé par la crise économique, par la dette et les pressions de l’Union Européenne, « un mec qui a une famille et qui n’a pas de boulot, qui ne sait pas s’il va pouvoir travailler la semaine prochaine, il va faire tout ce qu’il peut pour protéger sa famille. Il ne va pas se révolter », m’explique Ellie. Or, Hellas Gold promet l’embauche rapide de centaines de mineurs et des salaires élevés. En 2012, près de 1200 personnes sont déjà employées. Les travaux n’ont pas commencé et elles n’ont pas de tâches assignées. Il ne s’agit en effet pas de répondre aux besoins réels de l’entreprise mais de limiter la résistance, en manageant les relations locales, en entrant au cœur du village.

    Les mineurs ne sont d’ailleurs pas choisis au hasard. L’entreprise recrute principalement dans les villages où l’activité touristique est proscrite par la loi de 1973 et dans les familles de tradition minière. Elle vise plus particulièrement les chômeurs de longue durée, les personnes endettées et les proches des opposant·es. Elle a même tenté de recruter ces derniers en leur proposant les postes les plus élevés. Ce « chantage au travail » clive la société locale1. En divisant les villages, les familles, les groupes d’ami·es, Hellas Gold tente de déplacer le conflit qui oppose les habitant·es à la mine, de transformer la controverse qu’elle a générée en une querelle civile.

    L’entreprise organise ainsi des séminaires destinés à apprendre aux mineurs à « gérer » la contestation et soutient officieusement l’organisation de manifestations en faveur du projet des mines de Kassandre. Le 20 mars 2012, lors d’une action de blocage de la route organisée par les opposant·es pour empêcher les experts archéologues de conduire des recherches exploratoires, près de 500 mineurs débarquent de bus estampillés « Hellas Gold », attaquent la manifestation et détruisent la cabane qui sert de point de ralliement au mouvement. Dans les années qui suivent, des groupes de mineurs se rassemblent régulièrement derrière les lignes de police lors des manifestations organisées par les opposant·es.

    Il faut ici remarquer le rôle joué par l’association des syndicats des mineurs de fonds et de surface des mines de Kassandre (OME) qui militent en faveur du projet porté par Hellas Gold. L’entreprise les utilise régulièrement comme levier pour réclamer l’allégement des contraintes politiques qui limitent son action. À plusieurs reprises, la maison-mère Eldorado Gold menace en effet de suspendre ses investissements en Grèce et de licencier ses employé·es si l’État n’accélère pas les procédures d’attribution des permis nécessaires au lancement de la mine. Au lieu de demander des comptes à la compagnie, les syndicats de mineurs se mobilisent alors contre le gouvernement et contre les opposant·es au projet.

    C’est par exemple le cas en 2015, lorsque le gouvernement formé par le parti de gauche Syriza annonce vouloir ré-évaluer l’impact environnemental de la mine de Skouriès. Bien que cette procédure ne remette pas fondamentalement en question le projet de développement des mines de Kassandre, Eldorado Gold annonce qu’elle licenciera 600 personnes à Skouriès et 500 à Olympias si le permis n’est pas rapidement réinstauré. Les syndicats publient aussitôt une adresse au gouvernement et organisent des manifestations en Chalcidique et à Athènes. Les banderoles et les bus affrétés pour permettre aux ouvriers de rejoindre la capitale sont (une fois encore officieusement) financés par l’entreprise.

    Le chantage au travail et la pression exercée par les syndicats permettent ainsi à Hellas Gold de créer une véritable mobilisation dirigée, non pas contre l’entreprise, mais contre les activistes qui s’opposent au projet des mines de Kassandre.
    La carotte et le bâton : l’alternative des élections et de la répression

    Une vingtaine de villages de la municipalité d’Aristote sont divisés entre les défenseurs de la mine et ses opposant·es qui s’organisent au sein d’un mouvement anti-mine dont fait partie le Comité de lutte de Megali Panagia. Cette assemblée ouverte, créée en 2006, lors du lancement par Hellas Gold du plan d’étude préalable au développement de la mine de Skouriès, se fonde sur des principes anti-capitalistes, anti-autoritaires et auto-gestionnaires.

    En 2012, Hellas Gold obtient le permis d’exploiter la mine de Skouriès après la validation, par le Conseil d’État, d’une étude d’impact environnemental controversée, au motif qu’il s’agit d’un « investissement particulièrement avantageux pour l’économie nationale ». Les conséquences de la crise économique et les pressions de l’Union Européenne ne sont pas étrangères à cette décision. La mobilisation explose et de grandes manifestations sont organisées avec les assemblées de soutien de Thessalonique, la deuxième ville de Grèce, située à une centaine de kilomètres de Skouriès. Le 4 novembre 2012, 7000 personnes défilent dans les rues du centre-ville. Le 9 mars 2013, elles sont plus de 12000.

    Des dizaines de comités locaux sont également créés dans la région d’Aristote mais leurs modes d’organisation et leurs motivations divergent. Certain·es habitant·es des villages touristiques entendent surtout protéger leurs investissements tandis que d’autres, partisan·nes du parti de gauche Syriza, souhaitent profiter de sa nouvelle notoriété nationale pour mobiliser une région qui ne dispose encore d’aucun groupe politique organisé. Le Comité de lutte de Megali Panagia n’exclut pas la discussion avec ces comités qui défendent une approche moins radicale de la lutte, davantage orientée vers l’idéal de la démocratie participative. La synthèse entre l’approche auto-gestionnaire et la perspective citoyenne s’avère pourtant difficile.

    En 2014, les comités citoyens suggèrent de participer aux élections municipales afin de destituer le maire de la municipalité d’Aristote, Christos Pachtas, ardent promoteur du projet des mines de Kassandre, et de le remplacer par un représentant de la lutte. Celui-ci ne pourra agir sans consulter l’assemblée générale des opposant·es : « L’assemblée devait être le véritable maire, l’outil, le véhicule », m’explique Ellie « Nous, on n’y croyait pas trop… ». Les membres du Comité de lutte de Megali Panagia, inquiet·es de la possible institutionnalisation du mouvement, rejettent l’idée mais « la pression était forte, c’était difficile de vraiment s’opposer à ce processus », ajoute Alexandra, « Nous on vote jamais dans notre assemblée mais on nous disait : ‘Vous êtes des anarchistes, vous votez pas, vous faites du mal à votre village.’ On nous poussait à voter pendant les assemblées générales ».

    Les comités citoyens décident ainsi de se focaliser sur la préparation des élections. La liste portée par le mouvement l’emporte mais le maire élu, Giannis Michos, quitte son poste quelques mois plus tard pour se consacrer à la gestion de l’entreprise de logistique qu’il dirige. Selon Ellie, la participation du mouvement aux élections municipales a eu d’importantes conséquences pour la mobilisation : « On a perdu de vue notre but initial. On s’est concentré sur les moyens de gagner l’élection et pas sur les moyens d’arrêter la mine ».

    Un événement national va lui aussi influencer le mouvement. En janvier 2015, Syriza remporte les élections législatives. Le parti, qui en avait fait l’un de ses arguments de campagne, suspend le permis d’exploitation d’Hellas Gold et demande une nouvelle évaluation de l’impact environnemental de son mode d’extraction. La compagnie menace alors, nous l’avons vu, de supprimer près de 1100 postes et pousse ainsi les syndicats de mineurs à se mobiliser. En janvier 2016, la cour administrative annule la décision du gouvernement et réinstaure le permis d’Hellas Gold. La déception est immense parmi les opposant·es qui avaient voté pour le parti en espérant l’annulation du projet. Les comités citoyens, qui s’étaient focalisés sur la possibilité d’une intervention politique, municipale et nationale, se démobilisent peu à peu.

    À cela s’ajoutent l’intense répression du mouvement, dont les manifestations sont régulièrement interrompues par les gaz lacrymogènes et les grenades assourdissantes, et le harcèlement policier et juridique des opposant·es (plus de 600 personnes seront traduites en justice) qui instillent un climat de terreur dans la région. L’un des événements les plus marquants est certainement l’enquête conduite, au mois de mars 2013, dans le village de Ierissos, à la suite d’une action de sabotage lors de laquelle des machines de chantier avaient été détruites. La police débarque alors dans le village et arrête près d’une centaine de personnes à qui elle impose un prélèvement ADN. Alexandra insiste sur l’impact de ce type d’interventions policières : « Très peu de gens se battent encore, beaucoup d’habitants ont peur de parler, de dire ce qu’ils pensent vraiment de la mine ».
    « No mining ! Nowhere ! » : combattre la nécropolitique

    Pourtant, si toutes les organisations citoyennes ont aujourd’hui cessé leur activité, le Comité de lutte de Megali Panagia continue à résister. « On a commencé tout seul et on est de nouveau quasiment seul, mais on a aussi retrouvé la dynamique d’auto-gestion autour de laquelle on s’était rassemblés », remarque Alexandra. « On va continuer, et pas seulement pour nous », ajoute-t-elle, « ce n’est que le premier d’un ensemble de projets de mines à ciel ouvert qu’ils veulent implanter en Chalcidique et en Macédoine. Ici, c’était un test, ils voulaient voir s’ils pouvaient casser la résistance, faire accepter le projet par la société locale. Ils essaient de paver la voie pour ce qui s’annonce ». Officiellement, Eldorado Gold compte en effet développer au moins deux autres projets de mines à ciel ouvert : Perama et Sapes, tous deux situés dans la région de la Thrace, au nord-ouest du pays.

    Il ne s’agit ainsi pas uniquement, pour les membres du CMLP, de défendre la municipalité d’Aristote contre les conséquences délétères de l’extractivisme mais de s’opposer à une logique économique et sociale globale. Ellie m’explique ainsi qu’iels ne croient pas à la possibilité d’un extractivisme durable :

    « La mine a apporté plus de peine, de souffrance et de pauvreté qu’elle n’a jamais apporté de conforts et de richesses. Au début de la mobilisation, en 2006, une pédiatre, une femme, a dit quelque chose de très important : « Je ne suis pas originaire de Megali Panagia mais je me suis mariée ici et j’y vis depuis les années 1980. Parce que je suis pédiatre, je suis entrée dans presque toutes les maisons du village. La première chose que j’ai remarqué quand je suis entrée dans vos maisons, c’est la richesse du salon. Un nouveau canapé, un nouveau frigo, de nouveaux meubles… La seconde image, la réalité cachée, était dans la chambre à coucher… Les bouteilles d’oxygène du mineur malade… » »

    L’impact environnemental et sanitaire du projet des mines de Kassandre, et la répression de la contestation, participent de ce que le politologue Achille Mbembe qualifie de « nécropolitique »2. Michel Foucault analyse la « biopolitique », qui vise l’accroissement de la vitalité de la population (par la prise en charge médicale, l’amélioration des conditions de vie et de l’hygiène publique), comme une forme moderne de gouvernement fondée sur le développement d’un contrôle individualisé des corps et des comportements. Mbembe montre cependant qu’elle s’adosse à une forme plus archaïque de souveraineté qui replace la mort au centre de l’organisation sociale : la nécropolitique est le pouvoir de décider quelles vies méritent d’être protégées et quelles vies peuvent être sacrifiées au bénéfice de la vitalité des premières.

    Dans son étude sur la lutte contre la construction de la centrale nucléaire de Kudankulam, en Inde, Raminder Kaur explique ainsi que l’exercice de la biopolitique concerne surtout les habitant·es relativement aisé·es des centres urbains3. La nécropolitique se dirige quant à elle davantage vers les marges péri-urbaines et rurales dont les habitant·es sont considéré·es comme une donnée accessoire par le récit dominant. Or, c’est bien cet enjeu de justice territoriale que soulève les membres du CMLP lorsqu’iels insistent, avec Ellie, sur la dimension politique de leur lutte : « Ce que nous voulons c’est l’arrêt total des mines de Chalcidique pour que la région trouve d’autres moyens, invente d’autres modes de vie. Nous voulons décider, par nous-mêmes, de ce que nous allons faire de nos villages ! »

    La politique de l’État grec ne va cependant pas dans ce sens. En février 2021, le gouvernement signe un nouveau contrat avec Hellas Gold stipulant qu’il abandonne l’ensemble de ses créances sur l’entreprise, que celle-ci dispose d’une liberté totale dans le choix de ses méthodes d’extraction et que le traitement des plaintes environnementales sera effectué par des auditeurs privés engagés par la firme.

    Dans ce contexte, comment trouver les ressources pour poursuivre la lutte ? « On a rencontré des gens qui se battent dans le monde entier, des gens incroyables venus de la zad en France, du No-Tav en Italie, d’Atenco au Mexique, de Standing Rock aux États-Unis, et pleins d’autres… Ce sont eux qui nous donnent la force de continuer ! », m’explique Yannis en souriant, « On partage nos expériences, nos luttes, pour qu’il n’y ait plus d’extractivisme nulle part ! »

    Pour plus d’informations sur le CMLP et la lutte contre le projet de mine de Skouriès, visiter epitropiagonapanagias.blogspot.com (http://epitropiagonapanagias.blogspot.com) ou la page Facebook.

    https://www.terrestres.org/2023/01/26/resister-a-la-monoculture-miniere-retour-sur-la-lutte-de-skouries-en-gre
    #résistance #extractivisme