• Greffés du rein : la ministre de la Santé interpellée - France Info
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    Deux associations de greffés du rein ont remis mardi une lettre ouverte à la ministre de la Santé Marisol Touraine. Elles réclament le remboursement d’un médicament anti-rejet qui prolonge la durée de vie des greffons. Au final, cela permettrait de faire faire, selon les deux associations, d’importantes économies à la Sécurité sociale.

    Dans leur lettre ouverte remise mardi à la ministre de la Santé Marisol Touraine, les deux principales associations de greffés du rein réclament le remboursement du belatacept, un médicament anti-rejet qui prolonge la durée de vie des greffons ;

    Pour les associations Renaloo et FNAIR, il faut « autoriser sans délai la prise en charge de ce traitement et mettre fin à cette situation injuste » qui consiste à refuser d’inscrire le belatacept sur la liste des médicaments hospitaliers pris en charge directement par l’Assurance maladie".

    Des économies pour la Sécu

    Dans leur lettre, les deux associations expliquent que ce médicament « est efficace en prévention du rejet de greffe qui a montré des avantages par rapport » aux molécules utilisées jusqu’à présent. Cette molécule, commercialisée sous le nom de Nulojix par la firme pharmaceutique Birstol-Meyers Squibb « améliore singulièrement le pronostic et aussi la qualité de vie des patients concernés ».

    Et toujours selon les associations, le remboursement de ce médicament permettrait de faire faire de sérieuses économies à la Sécu. S’il coûte plus cher d’environ 3.000 euros par an, il permet d’allonger à 15 ans en moyenne la durée de vie des reins transplantés. Il ferait donc économiser 70.000 euros par patients.

    Coût très lourd pour la Sécurité sociale

    Alors que de nombreux pays européens prennent en charge ce médicament, en France l’argument avancé pour le refuser serait la faible « amélioration du service médical rendu » au patient au bout d’un an, alors que la différence se fait sentir véritablement au bout de plusieurs années. 

    On estime qu’environ 70.000 personnes en France souffrent d’insuffisance rénale terminale : 37.500 sont sous dialyse et 33.000 vivent avec un rein greffé. Ceci représente un coût global très lourd, évalué à 4 milliards d’euros (les trois quarts pour les dialyses), soit 2% des dépenses de Sécurité sociale.

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