• Communiqué de l’intersyndicale de l’ESR pour la mobilisation du 13 octobre
    https://academia.hypotheses.org/52603

    Alors que les conditions de rentrée sont particulièrement difficiles tant pour les personnels que pour les étudiant·es frappé·es par une pauvreté croissante, le Président de la République a multiplié les provocations, les amalgames et les propos méprisants, affirmant que les … Continuer la lecture →

    #Expression_syndicale #Opinions,_motions,_propositions,_expression_syndicale #grève #intersyndicale #manifestation #mobilisations

  • Quand les luttes convergent
    https://laviedesidees.fr/Marie-Cabadi-Lesbiennes-et-Gays-au-charbon

    La rencontre entre les mineurs britanniques et le militantisme gay et lesbien lors des grèves de 1984-85 a été portée au cinéma ; une historienne revient sur cet épisode mémorable et montre les continuités entre les deux mouvements, que le film avait gommées. À propos de : Marie Cabadi, Lesbiennes et Gays au charbon : Solidarités avec les mineurs britanniques en #grève, 1984-1985, EHESS

    #Histoire #ouvriers #Royaume-Uni #LGBT
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20231002_minet_gays.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20231002_minet_gays.docx

  • Trois syndicalistes CGT hôtellerie jugés pour escroquerie
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/hauts-de-seine/trois-syndicalistes-cgt-hotellerie-juges-pour-escroquer

    Le ministère public a requis huit et cinq mois de prison avec sursis mercredi contre deux syndicalistes de la CGT HPE, Hôtels de prestige et économiques, jugés pour escroquerie, devant le tribunal correctionnel de Nanterre. lls sont accusés d’avoir sollicité des dons auprès des salariés qu’ils défendaient.

    À la barre du tribunal de Nanterre mercredi, l’ex-trésorier du syndicat Claude Lévy, son épouse Tiziri K. et un troisième syndicaliste. Les trois prévenus sont accusés d’avoir sollicité des #dons auprès des salariés qu’ils défendaient devant les #prud'hommes. Ils sont soupçonnés de les avoir incités à verser à leur #syndicat 10% des sommes obtenues devant ces juridictions. Au total, 46 personnes se sont constituées parties civiles, ainsi que l’Union départementale CGT Paris et l’Union régionale Île-de-France CGT .

    Claude Levy est bien connu dans le monde de l’#hôtellerie en Ile-de-France. Il s’est notamment engagé en 2013 dans la défense de #femmes_de_chambres qui demandaient à être embauchées dans un palace parisien, le #Park_Hyatt Paris-Vendôme ou plus récemment il y a deux ans, au côté d’autres femmes de chambres de l’hôtel #IBIS_Batignoles. Elles exigeaient une amélioration de leurs #salaires.

    10 % de dons

    Mercredi au tribunal, les trois #syndicalistes ont rejeté en bloc assurant ces 10% des sommes versés par des salariés constituent des "dons juridiques" librement consentis dont le principe a été voté à l’unanimité lors de plusieurs congrès tenus par la CGT.

    En juin 2021, a rappelé la présidente, ces transferts représentaient plus de la moitié du capital de la CGT-HPE qui s’élevait à cette date à « un peu plus de 800.000 euros ». Les recherches conduites par les enquêteurs pour évaluer votre rythme de travail devant les instances prud’homales pourraient éventuellement justifier de ce montant", pointe la présidente qui décompte "600 procédures" qui seraient allées jusqu’au jugement.

    Une ambiance tendue

    Lors d’une audience de plus de dix heures, ponctuée par de nombreux rappels de la présidente dans une ambiance tendue, les prévenus se sont défendus de manière véhémente. "Ce #procès, c’est le procès d’un vilain syndicaliste qui s’est impliqué pendant plus de 70 heures (par semaine, nldr ) pour aider les plus démunis. Qu’on me traite d’exploiteur des opprimés, il y a de quoi péter un plomb !", s’est exclamé M. Lévy. La prévenue Tiziri K. a déclaré être victime d’un "règlement de compte" et n’avoir "contraint personne" à verser une partie des indemnités perçues.

    Ils ont mentionné plusieurs attestations versées au dossier, produites par des salariés expliquant avoir versé librement ces sommes à la #CGT-HPE.

    Huit mois de #prison_avec_sursis assortis d’une amende de 8.000 euros ont été requis contre l’ex-trésorier du syndicat Claude Lévy. Son épouse Tiziri K. a été visée par des réquisitions de cinq mois d’emprisonnement avec sursis et une #amende de 5.000 euros. Concernant une troisième syndicaliste également mise en cause, soupçonnée de complicité d’#escroquerie, le parquet a déclaré qu’il s’en remettait à la décision de la cour, qui sera rendue le 28 novembre.

    Le parquet a également demandé la #privation_de_droits_d'éligibilité pendant cinq ans pour les deux prévenus et de manière non obligatoire, l’interdiction d’exercer toute fonction dans le domaine social pendant cinq ans.

    des structures de cette même #CGT qui, dans de nombreux cas, ne donne des infos aux salariés, chômeurs et précaires qui en demandent qu’à la condition qu’ils adhérent juge utile de se porter partie contre des militants syndicaux qui animent des grèves

    #bureaucratie_syndicale #justice #luttes_sociales #luttes_syndicales #grève #caisse_de_grève

    • Ce qui en jeu ici c’est aussi une lutte de tendance au sein de la CGT où l’accusé (et condamné) est clairement identifié comme un opposant à la ligne confédérale, plus combatif que cette dernière et, surtout, contre les pratiques de la fédération, cette dernière, étant de mon point de vue, clairement identifiée comme vendue au patronat.

      À titre d’exemple, cet article de PLI d’août 2022 :

      [Radio] Retour sur l’action de la CGT-HPE - Paris-luttes.info
      https://paris-luttes.info/radio-retour-sur-l-action-de-la-16024

      Retour sur l’action de la CGT-HPE
      Publié le 6 août 2022

      Dans cette émission de Vive la sociale - FPP 106.3 FM - nous aurons un long échange avec Claude Levi, animateur syndical des luttes dans le secteur de la propreté et notamment dans l’hôtellerie. Bonne écoute !
      Retour sur l’action de la CGT-HPE

      Dans cet entretien, Claude Lévy, longtemps cheville ouvrière de la CGT-HPE, dresse un tableau de la situation de la sous-traitance dans l’hôtellerie et des activités de son syndicat. Sont également abordés ses démêlés avec l’union syndicale CGT du commerce parisienne et les brimades qu’il a dû subir, ainsi que Tiziri Kandi, ces dernières années. L’entretien se termine sur un tour d’horizon des perspectives du syndicat CGT-HPE et des projets de Claude et Tiziri.

  • Entretien avec douze vétéran·es : « L’UTCL, un ouvriérisme à visage humain ! »
    https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Entretien-avec-douze-veteran-es-L-UTCL-un-ouvrierisme-a-

    Entretien avec douze vétéran·es : « L’UTCL, un ouvriérisme à visage humain ! »
    26 septembre 2023 par Redac-web-01 / 83 vues

    Les locaux d’AL à Paris 19e, une après-midi devant soi, un buffet campagnard, et le plaisir de retrouver quelques camarades qu’on n’a parfois plus vu depuis plusieurs années… Le 18 septembre 2005, douze anciennes et anciens prenaient part à un entretien croisé sur l’histoire de l’Union des travailleurs communistes libertaires. Dans une ambiance décontractée, sans esquiver les questions dérangeantes, les participants ont offert une image nuancée de ce qu’avait été leur organisation.

    Une explication de l’histoire quelque peu auto-centrée mais le travers est inévitable dans ce genre d’évocation. Pour autant, il n’y a aucune raison d’ignorer le rôle des « minorités agissantes » - avec tout ce que ce terme peut receler d’ambiguïté et de dérives - dans le déroulement des luttes sociales. Un des écueils du militantisme étant, qu’au nom de l’action, l’objectif de « l’auto-organisation dans la lutte », parte dans les limbes, happé par la routine quotidienne militante - notamment syndicaliste - dont le rythme fondamental est imposé par les institutions capitalistes. L’organisation spécifique serait alors précisément le moyen d’échapper à ce travers ? Peut-être. On appréciera d’autant plus l’humilité et la sincérité des militant.es de l’UTCL quand iels évoquent nombre d’erreurs et de dévoiements contre lesquels l’orga n’a été d’aucun recours.

    De mon point de vue, ce long témoignage mérite surtout d’être lu pour les problématiques - dont un certaines sont toujours d’actualité - ayant traversé le mouvement social et sa composante, dite révolutionnaire, et, en particulier, libertaire, depuis une cinquantaine d’année.

  • A Hollywood, un accord entre scénaristes et studios devrait mettre fin à la grève qui dure depuis près de cinq mois

    https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/09/25/a-hollywood-un-accord-entre-scenaristes-et-studios-va-mettre-fin-a-la-greve-

    L’accord de principe de trois ans, conclu après cinq jours intenses de négociations, doit être approuvé par le conseil d’administration et les membres de la guilde. En revanche, aucun accord n’a été annoncé pour les acteurs en grève.

  • GM, Ford et Stellantis | Les ouvriers américains voient la grève avec optimisme | La Presse
    https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2023-09-16/gm-ford-et-stellantis/les-ouvriers-americains-voient-la-greve-avec-optimisme.php


    PHOTO PAUL SANCYA, ASSOCIATED PRESS
    Les ouvriers affichent leur optimisme, t-shirts rouges sur le dos et pancartes « UAW en grève » brandies en l’air.

    (Wayne) Pour Ramona Jocys, employée chez Ford depuis 33 ans, la grève entamée vendredi aux États-Unis chez les trois plus grands constructeurs automobiles américains a un but capital : « S’assurer de la survie de nos familles. »

    Membre du puissant syndicat UAW, elle est venue vendredi soir sur un piquet de grève à l’extérieur de l’usine Ford, à Wayne, où les ouvriers affichent leur optimisme, t-shirts rouges sur le dos et pancartes « UAW en grève » brandies en l’air.
    Tim Jackson était sur la réparation d’une voiture jeudi soir quand il a appris que son usine du Michigan, dans le nord des États-Unis, avait été choisie par l’UAW comme l’une des trois usines à l’échelle nationale pour entamer la #grève.
    « Tout le monde s’est mis à crier », confie-t-il tandis que des voitures klaxonnent en passant devant eux, pour afficher leur solidarité.
    Depuis plusieurs semaines, l’UAW avait envoyé des signaux à ses près de 150 000 membres de se préparer à la grève, la première du syndicat en ses 88 ans d’existence à toucher simultanément Ford, General Motors (GM), et Stellantis, le « Big 3 » de la #construction_automobile aux États-Unis.
    Le choix a été fait par le syndicat de ne pas annoncer une grève générale, préférant cibler dans un premier temps quelques usines.
    Les premières concernées : une usine GM dans le Missouri, une usine Stellantis dans l’Ohio, et donc l’usine Ford de Wayne dans le Michigan.
    L’idée de lancer la grève « m’a fait plaisir, mais peur en même temps », explique Tim Jackson.
    Pour lui, la demande d’un #salaire horaire plus élevé est essentielle pour pouvoir passer plus de temps avec sa famille, au lieu d’effectuer des semaines de travail de 70 heures.

    « Traînée de poudre »

    La grève intervient dans un contexte de profonds changements pour l’industrie automobile, qui effectue sa mue vers l’électrique.
    Ford, comme GM et Stellantis, investit des milliards de dollars pour construire de nouvelles usines et préparer les sites existants à cette nouvelle ère.
    Et l’incertitude règne parmi les ouvriers de l’auto sur ce que ces changements signifient pour eux.
    À quelque 500 km de Wayne, dans le Kentucky, Tameka Colon est elle déçue que son usine Ford de pick-up n’ait pas été choisie pour faire grève.
    Mais à la fin de ses 12 heures de service de nuit, elle a pris un bus avec 40 autres membres de son syndicat pour se rendre à une manifestation à Detroit, aux côtés du président de UAW, Shawn Fain et de l’emblématique sénateur de gauche, Bernie Sanders.

  • Coupe du monde de rugby 2023 : Emmanuel Macron sifflé au Stade de France lors de son discours d’ouverture
    https://www.francetvinfo.fr/sports/rugby/coupe-du-monde/directs/coupe-du-monde-de-rugby-2023-emmanuel-macron-siffle-lors-de-son-discour

    Un accueil glacial. Alors qu’il s’apprêtait à donner le coup d’envoi officiel de la Coupe du monde de rugby 2023, vendredi 8 septembre, le président de la République, Emmanuel Macron, a été copieusement hué par une partie du public du Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

    Affichant un air surpris au moment de gagner son pupitre, Emmanuel Macron a ensuite déroulé son discours…

    (Penser à dissoudre le Stade de France.)

  • The US Is Facing a Growing Air Safety Crisis. We Have Ronald Reagan to Thank for It.
    https://jacobin.com/2023/09/reagan-patco-strike-faa-air-traffic-controllers-short-staffing-safety-crisi

    Comment l’abandon de la gestion d’infrastructures essentielles par l’état mène au dysfonctionnement et aux accidents mortels.

    8.9.2023 by Joseph A. McCartin - On March 15, 2023, the Federal Aviation Administration (FAA) held a “safety summit” in McLean, Virginia, gathering more than two hundred “safety leaders” from across American aviation to discuss “ways to enhance flight safety.” What prompted the unusual summit was, by the FAA’s own admission, a “string of recent safety incidents, several of which involved airplanes coming too close together during takeoff or landing.”

    As the New York Times recently reported, such events have continued since the McLean summit, including one on August 11 in which a private plane nearly landed on top of a Southwest Airlines flight in Phoenix. Analyzing a database maintained by NASA that records confidential reports filed by pilots and air traffic controllers, the Times found roughly three hundred near misses in the most recent twelve-month period and evidence that the number of such reports filed have doubled over the past ten years.

    One contributing factor to the growing concerns about safety is a shortage of air traffic controllers. A recent internal study by the inspector general of the US Department of Transportation found that twenty of twenty-six critical facilities (77 percent of them) are staffed below the FAA’s 85-percent threshold. That includes the vital New York Terminal Radar Approach Control (TRACON) facility, which manages one of the most complex airspaces in the world and is currently at 54 percent of its staffing target (which is jointly determined by the FAA and the controllers’ union, the National Air Traffic Controllers Association). Less than 1 percent of FAA facilities are currently meeting 100 percent of their staffing targets.

    According to the inspector general, the FAA “lacks a plan” to address the staffing crisis. To meet its needs while short-staffed, the agency has been requiring controllers to work overtime. The Times reports that some have already logged more than four hundred hours of extra time in 2023.

    In many ways, this brewing crisis recalls the situation that existed in the FAA more than a half century ago, when overstretched air traffic controllers struggled to deal with burgeoning air traffic at the dawn of jet travel. Then, as in recent months, worries about the possibilities of catastrophic accidents were on the rise. The roots of this current crisis, however, can be traced back to the Reagan administration.
    Today’s Controller Staffing Crisis and the Early Days of Air Traffic Control

    Many of the incidents that provoked the FAA’s “safety summit” have been widely reported:

    On January 13, an American Airlines plane crossed a runway in front of an oncoming Delta Air Lines plane when its pilot misunderstood an air traffic controllers’ direction, forcing the Delta flight to suddenly abort its takeoff.
    On January 23, a Kamaka Air cargo flight came within 1,173 feet of a United Airlines flight arriving from Denver when both arrived almost simultaneously at Daniel K. Inouye International Airport in Hawaii.
    Less than two weeks later, on February 4, a FedEx cargo plane was forced to abort its landing at Austin-Bergstrom International Airport in Texas after a departing Southwest Airlines flight was mistakenly cleared for takeoff on the same runway.
    On February 16, an Air Canada Rouge flight and an American Airlines flight were mistakenly cleared to land almost simultaneously on the same runway in Sarasota, Florida.
    On February 27, a Learjet took off without clearance on a runway at Boston’s Logan Airport on which a JetBlue flight was about to touch down, forcing the JetBlue pilot to abort the landing and put the jet into a steep climb to avoid a collision.
    On March 7, a Republic Airways/American Eagle flight mistakenly taxied across a runway that a United Airlines Airbus bound for Chicago had just been cleared to take off from.

    More than forty-five thousand flights occur daily in the United States — by far the busiest national airspace in the world. By any measure, until recently the FAA has long supervised the world’s safest airspace, especially when one considers how rare accidents are given the volume of flights. The last commercial airline accident causing fatalities happened in 2009. But as the incidents above suggest, this system that has functioned so well over the years might be starting to fray. Any one of the recent incidents could have resulted in a collision with the potential for staggering loss of life.

    The FAA itself was created in response to an accident — a midair collision over the Grand Canyon in 1956 that killed 128. Launched in 1958, the agency’s first priority was to bring order to the nation’s haphazard system of air traffic control.

    It struggled to do so. The FAA’s air traffic control workforce, recruited almost exclusively from the ranks of military veterans who had learned to use radar in the service, was overworked and under-resourced from the outset. The agency’s problems became clear on December 16, 1960, when another midair collision occurred, this one over New York City, killing 134.

    The New York catastrophe triggered a reaction among a group of young air traffic controllers who had been complaining about their equipment and short staffing. They began to organize. Led by two controllers, Mike Rock and Jack Maher, who had been working on the morning of the accident, the workers began to demand improved radar and an end to forced overtime. By 1962, they could draw on President John F. Kennedy’s Executive Order 10988, which introduced a limited form of union recognition and collective bargaining to the federal government. Under the umbrella of that executive order, Rock, Maher, and their coworkers worked to build a union.

    Their efforts were spurred on by a string of other accidents that highlighted the problems with the system. Indeed, the FAA witnessed an average of twelve fatal air accidents annually between 1962 and 1966. Then in July 1967, a Piedmont Airlines Boeing 727 and a twin-engine Cessna collided over Hendersonville, North Carolina, killing eighty-two people.

    Controllers had seen enough. By January 1968, they had formed a national union, the Professional Air Traffic Controllers Organization (PATCO). Its creation marked a turning point. With PATCO’s formation, controllers got a collective voice, and they used that voice effectively in subsequent years, lobbying Congress and FAA management to improve a system in crisis, pushing for innovations such as the NASA-administered program for reporting near accidents. Over the next decade. PATCO’s influence helped improve safety substantially.
    Ronald Reagan and the PATCO Strike

    But controllers’ morale still suffered. While their agitation helped make the system safer, their pay began to lag behind the double-digit inflation of the 1970s, and the stress of their jobs took a toll on the controllers in the busiest facilities. Like other federal employees, they were not allowed by law to negotiate over their compensation, benefits, or the length of their workweek. During the Carter administration — which deregulated the airlines, cut taxes, and cut back funding for some social welfare programs — their frustration grew to the point that PATCO decided to endorse Jimmy Carter’s challenger in the 1980 election, Ronald Reagan. Reagan had promised that, if elected, he would work to address controllers’ concerns.

    The Reagan-PATCO alliance was infamously short lived. When Reagan, the former president of the Screen Actors Guild, refused to meet demands that PATCO members considered essential during their negotiations in the early months of his presidency, the union struck on August 3, 1981.

    PATCO’s action was illegal under federal law. It grew from years of frustrating relations with FAA management, and disappointed expectations regarding what controllers’ believed they had been promised by Reagan. They decided to strike, engaging in a form of mass civil disobedience that the union’s leaders had concluded was their only option.

    What happened next planted one of the seeds of today’s air safety crisis. Reagan gave the striking controllers a forty-eight-hour ultimatum: return to work or be fired and permanently replaced. When more than eleven thousand (approximately 70 percent of the controller workforce) defied his warning, Reagan fired them on August 5, and the FAA began efforts to permanently replace them.

    Never before had the government faced the prospect of training a new, highly technical workforce from scratch in such a short time. Some moderate Republicans, like Representative Guy Molinari of New York, urged Reagan to hire back controllers who had not been leaders of the walkout, warning of the long-term cost and lingering consequences of replacing all the strikers. But once he issued his ultimatum, Reagan and his hard-line advisers believed that sticking to the mass firing would send a message to domestic and foreign observers alike that he was not a president to be trifled with. So even though public opinion favored rehiring most of the strikers, Reagan never relented.

    Reagan’s decision to ban all strikers meant that it took years for the system to come back to its prestrike staffing levels. Seven years later, the vital New York TRACON was still operating at only 80 percent of its target staffing. Even more important for the long run: the huge group of replacements hired in the first five years after the strike would itself become problematic. That massive bubble of new hires meant that these replacement workers would one day near retirement within a few years of each other, and when new hires were made to replace them, the pattern would be repeated again. Ever since, the Times recently noted, “there have been waves of departures as controllers become eligible for retirement,” and the FAA has struggled to keep pace.

    The FAA requires air traffic controllers to retire at age fifty-six. It does not hire new recruits over the age of thirty-one in order to ensure that controllers can have careers of at least twenty-five years, recognizing that the first few years of a controller’s development will involve closely supervised on-the-job training. Developmental controllers train for between two and four years, with certification for specific air space positions at certain high-density facilities taking up to two years of specialized training.

    These constraints, which exist to ensure safety, make filling the slots of air traffic controllers a recurrent challenge for the FAA. The loss of a senior controller to retirement doesn’t just create a new slot to fill; it also deprives a facility of a seasoned veteran who can mentor the training of a developmental controller.
    The Corrosive Influence of Reagan’s “Nine Most Terrifying Words”

    The long-term impact of Reagan’s firing of the PATCO strikers isn’t the only troubling legacy he left to our system of air traffic travel. Although the era of austerity began under Carter, it was Reagan who helped popularize and establish a contemptuous attitude toward government as policy orthodoxy.

    At a press conference in 1986, Reagan famously quipped, “The nine most terrifying words in the English language are: ‘I’m from the government, and I’m here to help.’” In a nutshell, that pithy line summed up the ideology of the neoliberal revolution that Reagan helped to lead. Perhaps the greatest measure of his success is that this view also found a home in the Democratic Party (as Bill Clinton made clear when he declared in his 1996 State of the Union that “the era of Big Government is over.”) Almost forty years later, the United States still struggles with the anti-government animus behind that comment, a potent political influence Reagan and his neoliberal followers did so much to develop.

    Today’s GOP has taken that anti-government sentiment to new extremes that make Reagan look moderate by comparison — like Florida governor Ron DeSantis promising that he would “start slitting throats” in the federal bureaucracy on his first day in office if elected president. But it should not be forgotten that Reagan himself helped lay the groundwork for the likes of DeSantis when he declared in his 1981 inaugural address that “government is not the solution to our problem; government is the problem.”

    This same anti-government spirit is currently animating the GOP-led House of Representatives as it threatens to trigger the fourth federal government shutdown in the span of a decade when the federal budget deadline arrives on September 30. It is a spirit that has been inexorably eroding the morale of federal workers for years now. The last government shutdown, which came during Donald Trump’s presidency, lasted thirty-five days. It furloughed 380,000 federal workers, and forced other, “excepted workers,” whose work was considered indispensable — including air traffic controllers — to continue working without pay. One survey later showed that 90 percent of federal employees believed that the shutdown had worsened morale in their already-beleaguered agencies.

    Air traffic controllers were among those whose morale suffered most during the Trump shutdown, during which they missed two paychecks. It was therefore no coincidence that they played a crucial role in bringing that shutdown to a screeching halt. When a group of New York controllers called in sick on the morning of the shutdown’s thirty-fifth day, they forced the FAA to issue a ground stop, freezing air traffic around the nation’s busiest and most complex airspace. Within hours the Trump administration caved, and the shutdown was over.

    Unfortunately, it won’t be so easy to break the death grip of Reagan-spawned anti-government ideology that has a hold on today’s Republican party. Representative Bob Good, a Virginia Republican, recently remarked that “we should not fear a government shutdown” and asserted that if one occurs, “most Americans won’t even miss [the government].” Even if we manage to avoid another damaging shutdown perpetrated by Good and his allies in the far-right House Freedom Caucus, the likeliest solution to the looming crisis will be a continuing resolution (CR), a device that provides temporary funding for agencies in a new fiscal year until appropriations bills can be approved.

    Since the Reagan years, government shutdowns have become more common than on-time budgets, and in order to avoid shutdowns Congress has had to resort to CRs of varying coverage and length in all but three years (1989, 1995, and 1997). Yet the problem of government by CR is that it undermines the ability of agencies to plan efficiently. In the specific case of the FAA, the prospect of another shutdown or a string of patchwork CRs will further inhibit its ability to address the personnel shortage that now afflicts many of our most vital air traffic control facilities and impede the agency’s response to the problems it acknowledged in its March 15 air safety summit.

    There are real dangers far more terrifying than the bogeyman Ronald Reagan cynically conjured with his “nine most terrifying words,” as the overworked, under-equipped air traffic controllers who directed air traffic on the morning of December 16, 1960, when two planes collided in the sky over New York, could testify. Let’s hope that we don’t require the kind of wake-up call that the nation received that cold December day before we address the growing crisis in our system of air travel and finally free ourselves from Reagan’s poisonous neoliberal legacy.

    #USA #aviation #grève

  • La famille d’un patron fait interdire un spectacle sur la mémoire ouvrière, Pierre Jequier-Zalc
    https://www.politis.fr/articles/2023/09/la-famille-dun-patron-fait-interdire-un-spectacle-sur-la-memoire-ouvriere


    Réunion d’ouvriers dans l’usine Piron de Bretoncelles lors de la grève de 1974 (©DR)

    À Bretoncelles, petite commune de l’Orne, la programmation d’un spectacle sur les 50 ans d’une grève historique a provoqué l’ire des descendants du #patron de l’époque. Après des menaces de mort, le #maire l’a finalement interdit, avec l’approbation du #préfet.

    Un spectacle en trois temps

    C’est un spectacle qui aurait dû rester dans l’anonymat du Perche, ce territoire niché à une centaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale. Une œuvre vivante, amateur, pour faire sortir de l’oubli la #grève de l’usine Piron, équipementier automobile, en 1974, dans la commune de Bretoncelles. Un mouvement social très important avait en effet secoué cette entreprise où les ouvriers, dans la poursuite de la lutte historique de LIP, avaient fini par licencier leurs patrons. « Cet événement a eu un retentissement national à une époque où on rêvait d’autogestion ouvrière. Piron a été un petit exemple de ce rêve-là », raconte à Politis Jean-Baptiste Evette, écrivain et un des trois réalisateurs du spectacle. En 1974, Le Monde était même venu couvrir cette lutte.

    Mais voilà, cinquante ans plus tard, beaucoup ont oublié cette grande grève. Trois amis, à l’initiative de Patrick Schweizer, ancien #ouvrier et syndicaliste, décident de faire revivre sa mémoire. Pendant plusieurs mois, ils se plongent dans les archives, et réalisent des entretiens avec des acteurs de l’époque, ouvriers, membres du comité de soutien, etc. De ce travail de recherche naît un spectacle, Bretoncelles, si un jour ça se passait ainsi, décomposé en trois temps.

    « Il commence par une reconstitution du piquet de grève dans l’usine pour raconter les discussions qu’avaient entre eux les ouvriers », explique Jean-Baptiste Evette. Ensuite, un défilé « carnavalesque » est prévu dans la ville avec une fanfare. Enfin, tout ce beau monde termine sa route dans la salle des fêtes de Bretoncelles, occupée à l’époque par les ouvriers de l’usine Piron, pour une rencontre-débat. Le tout devait se dérouler pour les journées européennes du patrimoine, le 17 septembre.

    #classe_ouvrière #culture #censure

  • Arrachons Tronti des griffes des salons mondains ! Sergio Bologna
    https://www.contretemps.eu/mario-tronti-operaisme-bologna-classe-ouvriere

    (...) l’opéraïsme devrait être pensé à partir des luttes populaires, des conflits sociaux, du désir de liberté, du refus de courber l’échine, aujourd’hui encore plus qu’hier.

    [...]
    Vous pouvez bien sûr faire une bonne thèse de sciences politiques sur Ouvriers et capital, mais après l’avoir lu, vous pouvez aussi vous placer au milieu d’un piquet de grève de chauffeurs routiers et être assigné à résidence pendant six mois ; vous pouvez expliquer à un Pakistanais qui parle à peine l’italien qu’avec la paga globale [salaire global][1], il se fait doublement avoir et vous trouver face à quelqu’un qui vous menace d’un couteau.

    Qui sait si ce disque rayé dont on nous rebat les oreilles depuis un demi-siècle (50 ans !) pourra s’arrêter : « la classe ouvrière n’existe plus » ; « maintenant il n’y a plus d’ouvriers » ; « autrefois, il y a eu une classe ouvrière, mais elle n’existe plus ». Je me demande si quelqu’un y réfléchira à deux fois avant de le remettre sur la platine.

    On l’appelle déjà « l’été chaud », il se déroule sous nos yeux aux Etats-Unis. Il s’agit des #grèves des scénaristes d’Hollywood, des chauffeurs d’UPS, des 11 000 employés municipaux de Los Angeles, des infirmières de certains hôpitaux de New York et du New Jersey, des employés d’hôtels du sud de la Californie, des 4 500 employés municipaux de San José, des 1400 techniciens qui construisent des locomotives électriques à Eire, en Pennsylvanie, et ainsi de suite.

    #luttes #opéraïsme #Mario_Tronti #ouvriers #classe_ouvrière #Etats-Unis

  • Lyon : des salariés du magasin Apple de la Part-Dieu en grève
    https://www.bfmtv.com/lyon/replay-emissions/bonjour-lyon/lyon-des-salaries-du-magasin-apple-de-la-part-dieu-en-greve_VN-202308220135.h

    Les salariés sont en grève tous les samedis du mois d’août pour dénoncer l’organisation des plannings et les difficultés de recrutement.

    Usuellement, cela n’apparait pas. On déplore la précarité de l’emploi, on en attribue toute la responsabilité politique au patron (une évidence dans nombre de cas cf. l’intérim massif dans l’automobile). Mais ici, les grèvistes exigent de ne pas travailler, ou de moins travailler le samedi : le patron doit embaucher des précaires (#étudiants) pour que ces samedis soient assurés par d’autres ! Un tel mécanisme où les garanties arrachées par des salariés implique l’embauche de travailleurs précaires opère dans bien des situations. Sans les congés payés, il n’y aurait par exemple qu’une quantité infime de saisonniers du tourisme.
    Pour que des garanties sociales substancielles soient concédées aux précaires, encore faudrait-il que (feu) le mouvement ouvrier, le syndicat, n’en restent pas à cette vision abstraite, idéologique, du travail qui les aveugle au point de ne pouvoir prendre en compte « les chômeurs en activité à temps réduit » ou les allocataires du RSA qui sont plus ou moins cycliquement employés. Jusqu’à ce que dans les têtes le vieux dicton ouvrier "le parasite ira dormir ailleurs" subisse un renversement radical pour désigner non plus l’expropriation des rentiers et des patrons mais une contribution majeure au discrédit des « cassoss » et autres « assistés », une manière de soutien à la guerre aux pauvres qui n’est pas pour rien dans le processus de droitisation politique (partielle, et parfois réversible) qui tend à s’imposer depuis des décennies.

    #grève #emploi #emploi_précaire #précaires #travailleurs_précaires #travail

    • Ces salariés lyonnais ne sont probablement pas syndiqués ; s’ils l’avaient été ils n’auraient pas hésité à brandir le sigle de leur crèmerie syndicale, quelle que soit la crèmerie. Cette affirmation n’a pas grand-chose de scientifique mais je n’ai jamais vu de syndicaliste poser devant une caméra sans drapeau ni badge.

      Plus sérieusement.

      Demander l’embauche d’étudiants ou autres précaires, pour soulager de la charge de travail dans l’entreprise n’est pas une revendication habituelle des syndicats (ce qui ne les exonère pas d’autres critiques). En tout cas, ce n’est jamais exprimé de façon aussi caricaturale. Il y a peut être des exceptions dans le commerce (qui n’est pas la branche la plus éclairée du monde syndical) mais généralement les syndicats, même les plus réformistes, demandent traditionnellement « plus d’embauches », sous-entendu : dans les mêmes conditions que les salariés « garantis ».

      Tu as probablement raison quant à l’incapacité des « garantis » (porté notamment par le monde syndical et le monde des orgas politiques) de prendre en compte la situation des « précaires » autrement qu’en préconisant leur disparition par une intégration abstraite, obéissant à une vision d’un même monde du travail homogène, ce dernier étant par principe, réparateur. Exemples : la requalification des Ubers ou la régularisation des sans-paps étant considérées généralement comme des victoires presque définitives. Sans compter, évidemment le discours de longue date, anti-RMI et donc anti-RSA très puissant dans la base ouvrière dite « garantie ». Roussel et Ruffin n’étant que les manifestations d’un clientélisme électoral visant à satisfaire et conforter l’idéologie du « salaire légitime contre l’assistanat », cette dernière étant fortement implantée dans la population ouvrière, parfois même par des précaires eux-mêmes.

      Pour en revenir à ces salariés lyonnais d’Apple, on voit, effectivement, à quoi peut conduire, dans un contexte de dégringolade de la culture de lutte de classe (je préfère utiliser ce terme que celui de « droitisation »), les revendications de salariés limitant le champ de la solidarité à celle de leur singularité locale. C’est un grand retour vers le passé, à celui des revendications ouvrières corporatistes. Rien de très réjouissant, décidément.

    • Grève dans les Apple stores de Lyon, les raisons de la discorde
      https://tribunedelyon.fr/economie/greve-apple-lyon

      L’Apple store de la Part-Dieu a commencé un mouvement de grève le 5 août et vient de clôturer son 4e samedi de grève. Rejoint par ceux de Confluence et Dijon, le mouvement risque de prendre de l’ampleur à la veille de la sortie du nouvel iPhone [le 22] septembre.

      #paywall..., un résumé
      https://www.macg.co/aapl/2023/08/la-greve-des-employes-en-apple-store-setend-et-menace-le-lancement-des-nouveaux

      Part-Dieu faisait partie depuis 2018 d’un programme pilote pour tester une nouvelle méthode de gestion des #plannings, où les demandes individuelles étaient prises en compte dans l’organisation générale. Depuis qu’un prestataire externe s’en charge, les plannings sont devenus très rigides et le taux d’#absentéisme, jusque-là parmi les plus bas en France d’après l’article, serait monté en flèche.

      Apple voudrait aussi augmenter le nombre de #samedis_travaillés, en passant d’un samedi libre toutes les trois semaines à un seul par mois. Autre grief des grévistes, un manque de remplacements des employés qui sont partis : la Tribune de Lyon cite un élu CFDT au CSE de Confluences qui suggère qu’Apple Retail France a perdu 300 employés depuis le début de l’année, sans chercher à embaucher davantage. La filiale établie en France qui gère les boutiques répondrait qu’elle ne peut pas se le permettre financièrement, un discours qui a du mal à passer quand on voit les comptes en banque de la maison mère.
      Ce manque d’employés obligerait ceux qui restent à tout faire, y compris des tâches qui ne sont pas dans leurs compétences. Les #techniciens qui diagnostiquent et réparent les produits tout comme les créatifs qui organisent les formations doivent pouvoir vendre s’il manque quelqu’un. Et en parlant de #vendre, les grévistes remettent aussi en cause la politique tarifaire d’Apple, tant sur le prix des produits eux-mêmes que sur les tarifs des réparations.
      Les boutiques officielles s’en tiennent au prix recommandé et elles sont désarmées face aux promotions constantes des concurrents, qui sont parfois physiquement présents à quelques pas des Apple Store. Les clients boudent logiquement les magasins ornés d’une pomme au profit des Fnac, Darty et autres Boulanger, quand ils ne vont pas directement sur Amazon. On peut imaginer que les ventes ne sont pas au beau fixe pour les Apple Store, une mauvaise performance qui servirait à l’entreprise pour justifier les nouvelles méthodes de gestion des employés ainsi que les salaires qui ne suivent pas l’inflation.

      dans le commerce du capitalisme tardif, le « samedi libre » est l’inverse de ce qu’imposait l’industrialisation soviétique.

      #temps_de_travail #commerce

    • je ne t’avais pas répondu @cabou sur ce point du "corporatisme", d’être pas syndiqués et tout le toutim. puis je trouve ce qui tiendra ici lieu de résumé d’une hypothèse, déjà vérifiée et qui le sera encore (comme elle le fut d’ailleurs avec les GJ, avant que la défaite en l’absence de toute consolidation réouvre la porte au poujadisme fasciste ou à divers complotismes), "l’intelligence des luttes, [se produit] à même la matière « impure » de l’accès des ouvriers à l’autodétermination." https://www.contretemps.eu/mario-tronti-operaisme-italie-marxisme-trajectoire-politique

    • Oui je suis d’accord avec ça, d’autant que « les ouvriers » n’ont de toute façon plus d’autre choix que l’autodétermination. Probablement comme depuis toujours. Le problème étant que le fil de l’histoire semble toujours se rompre. Ce qui oblige les protagonistes successifs à recommencer les mêmes écueils comme s’ils avaient été privés de mémoire.

    • je serais sans doute, par désespoir, tenté de te rejoindre mais puisqu’aux jours qui passent il y a a arracher de la joie, on peut se souvenir, a contrario, que chaque lutte est susceptible de porter une mémoire de l’expérience des défaites (voir le Castoriadis de l’expérience du mouvement ouvrier, ou même Benjamin et sa tradition des vaincus) de décider de son héritage.

      la foi dans le primat de la conscience et dans la pédagogie hypothèque l’action des révolutionnaires et des degauche. il y a une mémoire, même non explicite, même « simplement » incorporée (les révolutions perdent face à la violence imposée par l’ennemi, ou bien elles « gagnent » et éliminent les révolutionnaires et les oppositionnels), et il y a apprentissage depuis cela, au présent, forcément, c’est à dire face à l’intenable. ce n’est que très secondairement le résultat d’une pédagogie qui est souvent un obstacle, celui de la leçon, de l’expérience qui fait de l’ombre un présent où les conditions ne sont jamais réunies (voir l’exception Lénine, nourrie de la pratique des SR du siècle antérieur et, grâce à Trostky, de 1905).

  • [la maladie comme outil de lutte] Travail forcé, jubez, Soignant
    https://blogs.mediapart.fr/jubez/blog/010823/travail-force

    Le gouvernement multiplie les mesures pour contraindre les travailleurs à travailler plus, plus mal, plus longtemps, voire gratuitement, et les maintenir au travail à tout prix ; alors que les conditions de travail n’ont fait que se dégrader sous le régime néocapitaliste. Une résistance à ce travail forcé s’impose. Les arrêts maladie en font partie.

    Le ministre de l’économie monte au créneau contre les arrêts maladie dits de complaisance. Des salariés seraient en arrêt maladie alors qu’ils ne sont pas malades. Les médecins (généralistes) vont être davantage contrôlés et sanctionnés, les salariés aussi, les employeurs incités à envoyer des médecins contrôleurs de sociétés privées pour s’assurer de la réalité de la maladie.
    Les allocataires du RSA vont devoir travailler gratuitement pour des entreprises. Ce serait pour les inciter à reprendre le travail, et pour que cet argent de la collectivité ne soit pas donné sans contrepartie. Devant le tollé, il ne serait prévu que ça ne concerne que les volontaires. N’empêche, quoi de mieux qu’une main d’œuvre gratuite.
    Pour ceux qui seront encore en état, ils devront partir à la retraite à 64 ans, soit 4 ans après leurs parents. Là encore plus de travail, plus de temps au travail.
    Les conditions de travail et les relations avec les employeurs, grandes comme petites entreprises, sont à ce point dégradées, que pour un certain nombre de salariés en situation de souffrance au travail, la seule échappatoire en ne perdant pas tout droit était l’abandon de poste. C’était considéré comme une faute grave, et le salarié, s’il perdait toute indemnité de départ, avait encore droit au chômage. Maintenant l’abandon de poste est considéré comme une démission. Crever sur place ou crever de faim. On a encore le choix.
    Les modalités d’inscription, d’indemnisation et de contrôle des chômeurs se sont durcies, et les modalités de radiation allégées. Pôle emploi renommé France Travail (tiens comme par hasard) devient plus que jamais une police des chômeurs, des fainéants, et de moins en moins, s’il l’a jamais été, une aide au retour à l’emploi.

    [...]

     Après 20 ans d’exercice de la médecine générale en libéral, j’ai craqué, et ai voulu me reconvertir vers la médecine du travail. Comme libéral je n’avais pas l’arrêt de travail facile et ça se savait. Cela dit, mon constat de l’époque était que j’étais beaucoup plus souvent confronté à des refus d’arrêt maladie de la part de patients qui en avaient besoin qu’à des demandes dites de complaisance. Ca a dû m’arriver deux fois. Un flic. Une dame seule qui ne se remettait pas de la mort de son animal de compagnie.
    Et puis j’ai découvert la santé au travail. La moitié des consultations étaient liées à la souffrance au travail, quelle que soit la taille de l’entreprise. J’ai eu les témoignages de salariés qui ont dépendu leur responsable dans la réserve de la grande surface. J’ai eu un salarié que j’ai hospitalisé en urgence car il allait mettre fin à ses jours. Après son hospitalisation il est revenu pour me remercier car ce jour là il avait pris une hache dans sa voiture, et s’apprêtait à aller tuer son patron en sortant de la consultation. Lorsque j’ai rencontré le dit patron pour l’inaptitude au poste de son salarié, il n’a cessé de gloser sur la fainéantise du personnel qui ne pensait qu’à sa santé et jamais à la santé de l’entreprise. Je ne cessais intérieurement de me répéter : « je t’ai sauvé la vie connard, et tu ne le sauras jamais ». Je pourrais multiplier les exemples.
    J’ai découvert une véritable épidémie, et je pèse mes mots, de souffrance au travail, et personne n’en avait rien à foutre.

    #travail #maladie #arrêts_de_travail #grève_travestie #Saint-Lundi_everyday #MaladieÉgaleVie
    https://seenthis.net/messages/1011734

  • Le gouvernement à l’offensive contre les arrêts de travail « de complaisance »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/01/le-gouvernement-a-l-offensive-contre-les-arrets-de-travail-de-complaisance_6

    Le gouvernement à l’offensive contre les arrêts de travail « de complaisance »

    La volonté de l’exécutif de réguler la recrudescence des dépenses liées aux arrêts maladie est soutenue par des organisations patronales et contestée par les syndicats.

    Par Bertrand Bissuel et Thibaud Métais
    Publié aujourd’hui à 05h35

    Voilà un thème rêvé pour communiquer à la fois sur le sérieux budgétaire et la lutte contre les fraudes. Alors que les dépenses liées aux arrêts de travail s’envolent à un rythme de plus en plus soutenu, le gouvernement cherche à contrer cette évolution, qui pèse sur les comptes de la Caisse nationale de l’assurance-maladie (CNAM). A plusieurs reprises, depuis la fin du mois de mai, les ministres représentant Bercy ont exprimé leur volonté d’agir, à travers des mesures qui, depuis, ont commencé à être mises en œuvre, tandis que d’autres sont envisagées dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale de 2024, dont l’examen au Parlement est prévu à l’automne.

    https://jpst.it/3k07I

    • Puisque travail partout et grève nulle part, il est peut-être temps de s’inspirer de la mobilisation des chtars qui démontre les avantages de la grève dissimulée, de la grève travestie. Syndiqués ou pas, salariés garantis ou pas, pratiquons et incitons à l’arrêt de travail. C’est bon pour la planète. Et, c’est collectivement, par delà les premiers concernés, que la maladie redonne la santé aux travailleurs. On en peut pas seulement compter sur les effets du covid long, ce truc psy pour lequel la GB interdit le don de sang ! Une multiplication significative des arrêts de travail, les plus longs possibles, permettrait à bien des discriminés à l’embauche, à bien des chômeurs et précaires, d’accéder à du salaire, de la prime d’activité, et ensuite d’accéder à une alloc dont plus de la moitié des chômeurs sont privés. Les avantages sont nombreux, pesez-y ! Souvenons-nous par exemple qu’être au travail diminue drastiquement le risque pour arabe ou un noir de se faire lyncher par la police.

      Pour travailler moins, réduire le temps de travail, le partager, du côté des syndicats ou de feu le Mouvement ouvrier, il n’y a plus guère de ressources. Une des options, faute de rente ou d’emploi fictif, c’est d’aller voir chez l’ennemi.

      Un extrait d’une brochure « Maman travaille » réalisée sous l’égide de Schiappa avec des suggestions utiles pour obtenir un arrêt de travail

      Les mères nous montrent le chemin. Dans le répertoire du difficile à contrôler : le mal de dos, la dépression. Pour entrer dans la peau du personnage, on trouve sans mal autour de soi et sur internet des premier.e.s concerné.e.s qui décrivent leur symptômes et les éventuels effets bénéfiques et secondaires de médicaments susceptibles d’être prescrits (c’est un théâtre à accessoires).

      #CNAM #arrêts_de_travail #grève_travestie #Saint-Lundi_everyday #MaladieÉgaleVie #travail #sabotage

    • Le tôlier fait déjà ça. Il préfère voir les gens en arrêt maladie à la maison plutôt que combatifs ou peu productifs au boulot. Et puis de toutes façons il trouvera toujours un remplaçant moins cher. Et chacun bouffe sa merde. La personne en arrêt long, de son côté, tombe à mi-traitement au bout de trois mois et celles que j’ai connues dans cette situation-là n’étaient pas vraiment en meilleur état psychologique, physique et financier qu’en bossant.
      Maintenant, moi je ne porte aucun jugement moral. Si les conditions, comme dirait l’autre, sont réunies pour créer un mouvement de masse solidaire et imposer de cette façon le moyen d’échapper au salariat, je n’y vois aucun inconvénient. Mais j’ai de sérieux doutes sur la chose.

      Et puis, en retraite, je ne suis pas le mieux placé pour avancer ce genre de proposition.

    • de masse, je ne crois pas. les conditions sont rarement réunies pour que, comme dans le cas de l’esprit de corps policier, une minorité significative se fasse arrêter suite à une décision collective. mais dans certains secteurs (éducation au premier chef, mais ça marche pas on voit plutôt des démissions...), ce serait une possibilité. par ailleurs, ayant pratiqué, il existe des mutuelles qui complètent le salaire en cas d’ALD avec baisse de traitement. il est aussi possible de faire de ces moments des périodes bien plus actives que l’emploi. et lorsqu’il n’y a pas de possibilité de lutte dans l’emploi, de lutter ailleurs.

      le souci c’est que la réduction du temps de travail est bien là, organisée par le capital. et que rependre pied sur ce terrain suppose non seulement des revendications générales (celle d’une garantie de revenu, c’est à dire dune réduction du temps de travail qui soit payée, revendication d’ailleurs passée à la trappe depuis les défaites des mouvements de précaires, 25 ans maintenant, si on excepte le rebond de le la lutte des intermittents et précaires en 2003, depuis, on les préserves à part afin d’éviter toute généralisation...) mais aussi des pratiques qui mettent en oeuvre des formes de rotation quant à ce « bien rare » qu’est l’emploi-salaire. par exemple d’inciter les précaires à ne pas s’employer plus que ce qui est nécessaire à une ouverture de droit (laisser de l’emploi aux autres), et les « garantis » à chômer.

      nb au chômage, on n’échappe pas au salariat, on y est dans une situation particulière qui a une portée générale : précarité de l’emploi, contrôle par delà l’entreprise

    • L’Assurance Maladie dévoile un plan pour réduire les dépenses de santé de 1,3 milliard d’euros, 4 juillet 2023
      https://www.caducee.net/actualite-medicale/16163/l-assurance-maladie-devoile-un-plan-pour-reduire-les-depenses-de-sante-de-1

      Les arrêts maladie et leurs prescripteurs dans le viseur

      Avec 16 milliards d’euros en valeur, les arrêts maladie ont bondi de 8 % en 2023 et représentent pour la CNAM un vivier d’économie important. Le nombre d’arrêts maladie a augmenté de manière significative au cours des dernières années, passant de 6,4 millions en 2012 à près de 9 millions en 2022. Cette augmentation peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment l’augmentation des salaires, l’inflation et le #vieillissement de la population. L’assurance maladie pointe également une augmentation de leur durée ainsi qu’une augmentation du taux de recours aux indemnités journalières.

      Pour réduire les dépenses liées aux arrêts maladie, le gouvernement envisage d’impliquer davantage les employeurs, d’ajouter un jour de carence et de renforcer les contrôles au niveau des prescripteurs.

      De son côté la CNAM a lancé une vaste campagne de #contrôles des arrêts de travails auprès des #médecins_généralistes les mettant ainsi à l’index et leur imposant une pression comptable sur des prescriptions qui sont dans leur large majorité complètement justifiées.

      « Une campagne à visée comptable fondée sur l’intimidation des professionnels de santé »

      La Dr Agnès GIANNOTTI, présidente de MG France s’est ému de cette situation dans une lettre ouverte à la population soulignant le désinvestissement progressif de la CNAM et de l’état dans la santé des Français.

      Pour elle l’augmentation des arrêts maladie s’explique d’abord par le mauvais état de santé de la population.

      La proportion de pathologies psychiques a connu une augmentation notable, reconnue par l’UNCAM dans sa lettre de cadrage de la convention médicale, soulignant l’augmentation des consultations pour #souffrance_psychique en médecine générale. Les #troubles_musculo-squelettiques, souvent liés à des emplois physiques, rendent le maintien en poste de plus en plus difficile à partir de 55 ans, tandis que parallèlement, le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier d’une retraite décente a augmenté. Sans oublier ces patients qui attendent pendant de longs mois un traitement chirurgical ou de rééducation, faute de disponibilité ou de rendez-vous. Il ne s’agit en aucun cas d’arrêts de travail de complaisance ou d’absentéisme. [quant aux #covid_long, n’en parlons surtout pas, soit on se fait arrêter sous couvert dun des symptômes, soit c’est au cas par cas que mon peut, ou pas, obtenir l’ALD correstpndante]

      En outre, l’expansion des plateformes de #téléconsultation, soutenues par l’État comme en témoigne leur accessibilité directe via Mon espace santé, et la volonté déclarée d’éliminer le plafond de 20 % de téléconsultations par médecin ont conduit à une hausse inquiétante des arrêts maladie [ce qui serait chouette si cela se conjuguait avec une baisse des prescriptions inutiles ou nuisibles]. En l’absence de possibilité d’interdire le remboursement de ces arrêts de travail prescrits via ces plateformes — une mesure qui pénaliserait les utilisateurs plutôt que de réguler l’utilisation des dispositifs conventionnels par ces structures — l’Assurance Maladie a déplacé ces contrôles vers les médecins généralistes, menaçant 30 % d’entre eux.

      « Que l’on ne s’y méprenne pas, si seuls 2 % des médecins seront in fine sanctionnés, contrôler 30 % des médecins aura évidemment un effet sur les comportements de prescription d’IJ. Excepté les 2 % de comportements jugés déviants, les 28 % des professionnels contrôlés auront une tendance, consciemment ou non, à prescrire moins d’arrêts de travail, y compris lorsqu’ils sont indiqués. Voici le principal objectif de cette vague de contrôle : une campagne à visée comptable fondée sur l’intimidation des professionnels de santé. »

      de plus, les critères d’évaluation des toubibs font grosso modo litière de tout contexte social, n’arrivent pas en tenir compte : un cabinet dont les clients sont pour beaucoup des prolo.tes, pour les TMS et autres soucis liés à la dureté du taf, aux conditions de travail, c’est pas la même et on les contrôle depuis des moyennes, en leur demandant de s’y conformer sou peine sanctions.

      #destructivité_capitaliste #management

    • Les FDO n’ont pas droit de grève c’est la raison pour laquelle ces agents du service public ont recours aux arrêts de travail, avec la complaisance des autorités, comme on l’a vu (puis tout est rentré dans l’ordre).

      Ceci dit, vu l’absence généralisée d’un utilisation offensive du droit de grève dans ce pays, il est probable qu’on en arrive un jour à la suppression effective du droit de grève dans le code du travail (ça se met déjà en place petit à petit, avec les services minimum et les réquisitions) et alors on en viendra peut-être à imiter les flics pour se faire entendre, parce qu’on n’aura, comme eux, pas d’autre choix. Est-il nécessaire de préciser qu’il n’est souhaitable d’en arriver là ?

      Puisque tu l’évoques, quand je bossais, on s’était battu pour que l’employeur prenne en charge la prévoyance (qui permet de couvrir un peu au-delà des 3 mois), au moins la couverture de base (85 % du salaire sans les primes, ce qui n’est vraiment pas terrible pour un SMIC). On avait obtenu cette couverture mais il fallait que ce soit les salariés qui fasse la démarche de s’inscrire auprès de la mutuelle. On avait informé les collègues et on avait demandé et obtenu que l’employeur distribue avec la paie une information sur la procédure d’inscription. C’est désespérant mais dis-toi bien que plus de la moitié des agents ne s’étaient pas inscrits et, comme par hasard, beaucoup des personnes qui nous ont contacté qui en auraient eu besoin n’étaient pas couverts et il n’était pas toujours possible de souscrire après coup (délais).

      C’est là qu’on se prend en plein dans la gueule le décalage entre le projet (ce qu’on s’imagine) et le réel.

      Bref, c’est là où souvent j’ai vu des personnes, pourtant avec un revenu modeste, mais garanti, qui peuvent décrocher socialement très vite parce qu’elles ne peuvent plus travailler (physiquement) et qu’elles ne pourront plus travailler car aucun reclassement n’est accessible.

      Sinon, sur le fond, encore une fois : je n’ai pas de religion. Si de nouvelles modalités de luttes sociales qui permettent d’inverser le rapport de force, à défaut de vraiment de foutre en l’air ce système, émergent, telles que ce que tu évoques (qui me font un peu penser à ce qui se disait dans l’autonomie italienne des années 70), alors je n’y vois que du positif. Mais bon, je ne suis pas vraiment optimiste.

      Je n’ai pas voulu dire qu’au chômage on échappe au salariat. J’ai aussi été chômeur ;-)
      De même, j’ai compris très tôt que personne n’échappe à l’emprise du capitalisme, que l’on soit ou non salarié.

      Je voulais juste signifier que l’objectif, en tout cas pour ce qui me concerne, reste toujours d’anéantir l’économie capitaliste pour construire une société sans classes et sans salariat ; et que si les pratiques de résistance sociale que tu évoques se mettent effectivement en place, cela signifiera alors probablement qu’on sera arrivé à un niveau de conscience individuelle et collective correspondant au moins à une remise en cause du salariat, si ce n’est de la « catégorie » travail.

      Autant dire que je pense qu’on en est très loin mais j’espère me tromper : )

    • [Les médecins contestent la « surprescription »] Arrêts maladie : le gouvernement tente de freiner les dépenses, les médecins contestent la méthode https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/01/arrets-maladie-le-gouvernement-tente-de-freiner-les-depenses-les-medecins-co

      Les généralistes jugés trop prompts à délivrer des arrêts font l’objet d’une procédure de l’Assurance-maladie

      Ya-t-il de plus en plus d’arrêts maladie prescrits ? Bon nombre de médecins répondent par l’affirmative. Mais y en a-t-il « trop » ? La question leur semble mal posée, quand bien même elle renvoie au constat chiffré avancé, récemment encore, par l’Assurance-maladie : les dépenses d’indemnités journalières, hors Covid-19, ont bondi de 8,2 % en 2022 pour atteindre 13,5 milliards d’euros (hors maternité) ; une hausse « au-dessus de la dynamique » d’avant la pandémie, a averti l’instance dans son rapport « Charges et produits » divulgué à la fin du mois de juin et qui, comme tous les ans, fixe certaines des tendances qui se retrouveront dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, débattu à l’automne.

      Cette année, peu de suspense : tailler dans les dépenses de santé, notamment en luttant contre l’augmentation des arrêts maladie, figure parmi les leviers d’économies identifiés pour redresser les comptes publics. Un moyen, parmi d’autres, qui, selon les autorités, permettrait de réduire de 250 millions d’euros, en 2024, le déficit de l’Assurance-maladie.

      Sauf que l’équation ne convainc pas les médecins libéraux, priés de lutter contre la « surprescription » des arrêts maladie : « Se contenter d’un tableau chiffré, c’est passer à côté de l’enjeu véritable », fait valoir Agnès Giannotti, présidente de MG France, premier syndicat de généralistes, en rappelant que trois ans de crise sanitaire ont eu un impact sur la santé des Français. « En demandant aux collègues supposés “trop” prescripteurs d’en faire “moins”, on veut casser le thermomètre, dit-elle, mais ça ne fera pas disparaître le mal.Si les statistiques s’emballent, c’est qu’il y a des raisons ! »

      « Pas de baguette magique »
      Un discours qui résonne sur le terrain. « Les autorités invoquent des chiffres, des dépenses, le budget, alors que l’on parle, nous, de patients, de souffrance, de soins… On frise le dialogue de sourds », souligne le docteur D., récemment installé dans la métropole lyonnaise – il a requis l’anonymat, comme tous les médecins ayant accepté de témoigner.

      Ce jeune généraliste est, depuis peu, concerné par une procédure dite de « mise sous objectif » : sa caisse primaire l’a contacté, en juin, pour lui notifier un objectif de diminution de ses prescriptions d’arrêt maladie, dont le nombre a été jugé supérieur à celui de médecins exerçant dans des conditions comparables. Un « correctif » à concrétiser sur six mois sauf à s’exposer à une amende. Une « douche froide », dit-il.

      A la mi-juillet, il est allé s’en expliquer auprès des médecins-conseils de sa caisse. Un rendez-vous « sur un ton bienveillant », concède-t-il, mais dont il est sorti « avec plus de questions que de réponses ». « J’ai défendu ma position : oui, mes chiffres sont élevés, mais je travaille dans un bassin de population précaire avec beaucoup d’actifs – et peu de retraités – usés par des métiers difficiles. Beaucoup souffrent de troubles musculo-squelettiques, d’arthrose, de tendinites, quand ce ne sont pas des troubles anxieux, des dépressions… » Les « arrêter », affirme-t-il, ce n’est pas seulement leur permettre de « souffler » : la décision « rejoint » la problématique de l’accès aux soins. « Pour pouvoir passer une IRM, ici, les délais sont très longs. Même chose pour obtenir un rendez-vous chez un psy. En attendant, je leur propose quoi, à mes patients ? D’aller travailler pliés en deux ? Je veux bien réfléchir à ma pratique, conclut-il, mais je n’ai pas de baguette magique. »

      Ils sont un millier de médecins, soit 1,5 % environ, à être concernés par cette procédure de contrôle déclenchée par l’Assurance-maladie. S’y ajoute une frange se situant dans la tranche de prescription immédiatement supérieure : à eux, les caisses promettent des « entretiens confraternels » avec des médecins-conseils. Troisième public : des généralistes et des psychiatres qui délivrent des arrêts en lien avec la santé mentale. Eux auront droit à des échanges ou à une visite de délégués de l’Assurance-maladie.

      Les syndicats ont fait leurs calculs : 1 000 médecins « sous objectif », 5 000 contactés pour un entretien d’alerte, 15 000 auxquels seront proposés des rendez-vous à la rentrée… Cela représente, selon eux, près d’un tiers de la profession. L’Assurance-maladie défend un plan d’action « gradué » visant une « minorité de dérives » : « Nous sommes d’abord dans l’accompagnement et la pédagogie. Mais ça n’exclut évidemment pas le contrôle, voire la sanction, si c’est justifié », soutient son directeur général, Thomas Fatôme.

      Sans calmer l’émotion des intéressés, relayée dans les rangs syndicaux où l’on dénonce « harcèlement » et « délit statistique ». « Il peut y avoir des abus, sans doute, mais l’immense majorité des collègues font bien le boulot, s’énerve le docteur Jérôme Marty, de l’Union française pour une médecine libre. Ce n’est pas comme ça que l’on remplira les tiroirs-caisses de l’Etat. » L’ordre des médecins s’est ému du discours ambiant, regrettant qu’il « jette la suspicion sur le comportement des médecins ».

      D’une même voix, les syndicats ont appelé les professionnels concernés à rejeter la procédure. De fait, en cas de refus ou d’échec, la « mise sous objectif » peut aboutir à une « mise sous accord préalable » des prescriptions, un dispositif coûteux en temps et en agents pour les caisses. Une façon de « jouer la montre ». Certains généralistes, après entretien, disent avoir vu la procédure non confirmée ou abandonnée. D’autres espèrent un retour pour le début d’août. « En attendant, témoigne la docteure R., généraliste dans le Sud, j’ai averti certains de mes patients, notamment ceux en arrêt long : s’ils veulent un renouvellement, en septembre,qu’ils se tournent vers la médecine du travail ! »

      Ce plan d’action de l’Assurance-maladie ne part pas de rien, rappelle le docteur Marcel Garrigou-Grandchamp, qui, en tant que responsable de la cellule juridique de la Fédération des médecins de France, apporte une assistance aux praticiens qui le saisissent. « Nous sommes aujourd’hui saturés de demandes, rapporte-t-il. Il y a eu une précédente grosse campagne en 2015 ; nous n’avions pas hésité, à l’époque, à saisir les tribunaux administratifs. Le sujet revient en réalité tous les ans, mais c’est une action d’une ampleur inédite qui vient d’être lancée et, après l’échec de la convention médicale et des négociations tarifaires, c’est la goutte d’eau… »

      « Je suis dans le rouge »
      Une enquête diffusée, le 24 juillet, par l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) des médecins libéraux d’Ile-de-France à partir de 973 témoignages permet de verser d’autres chiffres aux débats : la moitié des répondants disent avoir constaté une augmentation des prescriptions d’arrêt, le premier motif correspondant à des troubles anxio-dépressifs. Ils déclarent aussi recevoir très peu de demandes injustifiées ; mais ils sont près d’un tiers (31 %) à avoir déjà subi des menaces ou des pressions de patients sur ce motif. « C’est un sujet systémique, note la docteure Valérie Briole, présidente de l’organisation. Dans une situation globale de pénurie de médecins et de demande de soins croissante, une pression supplémentaire exercée sur les collègues en exercice n’est pas logique. »

      La docteure F., vingt ans de métier en Ile-de-France, en sait quelque chose. Elle aussi a reçu, il y a quelques semaines, un « coup de fil » puis un courrier l’informant de sa possible mise sous objectif. Elle aussi est allée à sa caisse s’en expliquer. Et en reste « très marquée ». « D’un point de vue statistique, je suis dans le rouge… Mais je n’ai pas le sentiment d’avoir dérivé ou d’être complaisante. Croyez-moi : pour les patients, ce n’est pas évident de se retrouver en arrêt, la plupart y perdent financièrement ». Des « demandes abusives », elle en a « quelques-unes » en tête, une seule de récente, pour près de 2 000 patients dont elle est la médecin référente, « et je refuse catégoriquement, tient-elle à souligner. Faire des économies sur ce dossier, vu l’état de santé des patients, vu aussi l’état des médecins, je ne crois pas que ce soit possible », conclut-elle, pessimiste.

      Sauf, peut-être, à contrôler davantage les arrêts prescrits en téléconsultation, une possibilité offerte du temps du Covid-19 et qui s’est beaucoup développée. Le Conseil constitutionnel avait retoqué, en 2022, une mesure en ce sens inscrite dans le budget de la « Sécu ». On peut s’attendre à ce que le débat rebondisse, à la rentrée, à l’Assemblée nationale.

      Dans l’enquête de l’URPS, d’autres pistes sont avancées par les praticiens : concernant les arrêts de moins de quatre jours, plus de sept répondants sur dix seraient favorables à la suppression de l’obligation de prescription. Et neuf sur dix, pour les arrêts de longue durée, accueilleraient favorablement une « alternative », comme un télétravail aménagé.

    • Le terme « de niveau de conscience », tel que je l’ai utilisé, est plutôt un clin d’œil parodique en référence aux mantras gauchistes (quand les conditions subjectives, etc.).
      Pour moi, le « niveau de conscience » pris dans ce sens étroit - idéologique - serait plutôt une figure repoussoir qu’autre chose. Désolé du contresens !
      Pour autant, je ne suis pas du tout cynique et mon propos n’était pas totalement ironique : « niveau de conscience », une fois débarrassé de ses pré-supposés idéologiques, c’est ce qui permet d’interpréter subjectivement, de façon individuelle ou collective, les rapports sociaux (et donc politiques) et les pratiques ordinaires : en bref, le collectif. C’est ce qui me reste pour évaluer où j’en suis avec les gens que je côtoie pour organiser|participer à des actions directes de lutte. C’est en fait, la seule chose qui me semble déterminante aujourd’hui dans une perspective révolutionnaire.
      Pour en revenir à notre sujet : je ne peux donc pas tout simplement imaginer des actions concrètes et collectives organisées autour des pratiques que tu évoques parce que je ne suis plus du tout raccordé à cette réalité (au sens matérialiste) et que j’ai du mal à voir concrètement ce qui pourrait s’organiser, en dehors des pratiques individuelles de survie (que j’ai moi-même pratiquées dans un autre temps et auxquelles j’ai assisté pour d’autres personnes).
      Même si ces pratiques existent, nous sommes collectivement vraiment très très loin du niveau d’engagement ou de confrontation requis pour que ça puisse avoir un effet significatif à l’échelle de la société. Il faudrait probablement que quelque chose de qualitatif et quantitatif - appelons-ça conscience - soit profondément modifié à partir des pratiques sociales pour qu’elles puissent engendrer un rapport de force politique.

      Donc la conscience c’est fondamentalement construit sur des pratiques sociales et non l’inverse, là dessus je suis totalement OK !

    • Ceci dit, ton article du Monde confirme qu’il y aura probablement un clash autour de la question de la santé au travail - arbre des arrêts maladie cachant la forêt de la souffrance au travail - qui peut déboucher sur de nouvelles situations et pratiques sociales ...

      J’ai malheureusement les pires inquiétudes sur les capacités actuelles d’auto-organisation combatives dans le monde du travail ; quant aux syndicats... ce n’est même pas la peine d’en parler.

  • Soutenez la grève des travailleurs du GMB Missile Depot en Écosse !

    Les travailleurs, qui déplacent des missiles dans le dépôt, ne sont payés que 20 500 £ par an – à peine plus que le « National Living Wage », c’est-à-dire le salaire minimum si faible du Royaume-Uni.

    Les travailleurs qui assemblent réellement les armes sont bien mieux payés, après avoir obtenu une forte augmentation l’année dernière – ce qui souligne que les travailleurs « non qualifiés » les moins bien payés ont absolument raison de se battre.

    Leur syndicat GMB a fortement et activement soutenu la lutte ukrainienne contre l’impérialisme russe. Alors que ses membres travaillent dur pour fournir à l’Ukraine les armes dont elle a tant besoin, le gouvernement conservateur sape leur travail par sa détermination à maintenir les salaires à la baisse.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/07/15/interdire-les-bombes-a-sous-munitions-lukraine-ne-fait-pas-exception/#comment-57813

    #international #greve #royaume-uni

  • La grève des pâtes fait baisser les prix - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/06/25/la-greve-des-pates-fait-baisser-les-prix

    En France comme en Italie, l’inflation explose et le prix des produits de base atteint des niveaux obscènes. En cause ? Non pas la « crise » mais bien les industriels et les grandes surfaces qui se gavent, en augmentant massivement leurs marges, donc leurs profits. En effet, le cours de la plupart des matières premières baisse, mais les prix continuent d’augmenter ou se maintiennent à des niveaux record. Les profiteurs de crise s’en mettent plein les poches.

    Prenons le cas des pâtes en Italie. Leur prix avait enregistré, en mars et en avril 2023, des augmentations de près de 20%, et ce alors même que le cours du blé a baissé de moitié depuis 2021 ! Il en va de même pour beaucoup d’autres aliments.

    Une association de consommateurs, Assoutenti, a trouvé une solution en Italie. Elle a appelé les ménages italiens à suspendre leurs achats de pâtes dans les commerces pendant une semaine. Une grève de la consommation de ce produit phare de l’Italie qui devait durer du 22 au 29 juin. Mais avant même le démarrage du mouvement, il était annulé car il avait déjà gagné : le prix de pâtes chutait « miraculeusement » de 14% ! Preuve que les propriétaires des moyens de production et la grande distribution peuvent tout à fait baisser les prix s’ils le souhaitent.

  • La rédaction de France culture -France musique est en grève.
    https://twitter.com/annelaurechouin/status/1674293087965700096

    Nous protestons contre la disparition des journaux de France musique et la suppression du journal de 22h de France Culture
    Cette décision, purement comptable, menace les missions de service public de #Radio_France et la diversité de l’information. Tous les auditeurs, même la nuit, même sur France Musique, doivent avoir accès à l’information. Soutenez nous
    #RetourDeLinfoSurFranceMusique #RetourDu22hFranceCulture

    #grève #média #radio

  • Grève au « #JDD » : huit anciens directeurs soutiennent la #grève des #salariés
    https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2023/06/26/greve-au-jdd-huit-anciens-directeurs-soutiennent-la-greve-des-salaries_61792

    article libre d’accès (pas réservé aux abonnés)

    "Huit anciens directeurs du Journal du dimanche (JDD) ont apporté, lundi 26 juin, leur soutien aux salariés de l’hebdomadaire en grève contre l’arrivée à sa direction du journaliste d’extrême droite Geoffroy Lejeune, venu de Valeurs actuelles. Cette arrivée « n’est pas seulement une provocation et la démonstration que l’extrême droite s’installe désormais tranquillement dans les médias, soulignent ces anciens dirigeants du journal dans une lettre transmise. C’est aussi un reniement devant l’ensemble de la rédaction et des lecteurs. (…) Penser que l’identité d’un journal puisse être ainsi gommée revient à mettre en danger le fondement même de notre métier. »

    Parmi les signataires, Hervé Gattegno, licencié de Paris Match et du JDD en 2021, Cyril Petit, qui lui a succédé pour quelques mois jusqu’en mai 2022, ou encore Alain Genestar, directeur de la rédaction de 1987 à 1999. Les grévistes qualifient l’arrivée de M. Lejeune de « ligne rouge », et demandent des garanties pour leur indépendance."

    par ailleurs : échanges sur l’oiseau bleu entre :
    @CageJulia :
    Non, Madame la Ministre, le JDD ne peut pas devenir ce qu’il veut.
    Car il produit un bien public : l’information.
    C’est pour cela qu’il bénéficie d’aides à la presse.
    Conditionnons ces aides à l’agrément du choix du directeur de la rédaction par la majorité des journalistes.

    et @RimaAbdulMalak :
    Mon rituel du dimanche, c’était de me réveiller avec le JDD. Aujourd’hui il ne paraît pas. Je comprends les inquiétudes de sa rédaction. En droit, le JDD peut devenir ce qu’il veut, tant qu’il respecte la loi. Mais pour nos valeurs républicaines comment ne pas s’alarmer ?

  • Disneyland Paris : la mobilisation se poursuit
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/07/disneyland-paris-la-mobilisation-se-poursuit_699570.html

    Après le succès de la #grève du 30 mai, deux nouvelles journées ont eu lieu à Disneyland Paris, à Marne-la-Vallée, pour réclamer, notamment, une augmentation de salaire de 200 euros net pour tous et une amélioration des conditions de travail.

    Samedi 3 juin, un millier de grévistes se sont à nouveau réunis en assemblée générale avant d’aller défiler dans le parc aux cris de « La parade, c’est nous », faisant référence à l’annulation de la parade officielle de Disney suite au mouvement. En tête de cortège se trouvait une banderole réalisée par des membres du MAI, le « mouvement anti- inflation », nom du collectif de salariés à l’initiative de la protestation. De nombreuses pancartes étaient brandies avec des slogans tels que « La magie n’existe pas sans nous » ou encore « Des horaires adaptés à nos vies, pas qu’à vos profits ».

    Les grévistes ont pu apprécier le soutien d’un grand nombre de visiteurs les applaudissant et manifestant leur sympathie. Et ce n’est pas la tentative d’intimidation des agents de sécurité privée embauchés par la direction pour l’occasion qui a empêché le cortège de déambuler dans les studios Disney dans la bonne humeur.

    Le midi, lors d’une nouvelle assemblée, une minorité de grévistes souhaitait repartir en grève le lendemain, la majorité préférant attendre la journée du mardi 6 juin afin de se laisser le temps de convaincre des collègues de les rejoindre. À l’issue de cette journée, le comité s’est réuni et a distribué un nouveau tract défendant l’idée que « pour faire la céder la direction, il faudrait passer de mille à plusieurs milliers de grévistes ». Les discussions étaient nombreuses pour savoir comment y parvenir.

    Mardi 6 juin, environ 600 salariés se sont retrouvés pour la troisième journée de grève en huit jours. Le fait d’être moins nombreux pose la question de la poursuite de la mobilisation et des formes qu’elle pourrait prendre. Un certain nombre de collègues, fiers de la bataille déjà menée, souhaitaient recommencer dès samedi 10 juin. La direction qui, par la voix de sa PDG, a annoncé aux salariés par vidéo que rien ne serait cédé avant les négociations annuelles obligatoires de fin août, n’en a sans doute pas fini avec la contestation.

    #Disneyland_Paris

  • Stellantis : dans toutes les usines, de part et d’autre des frontières, les travailleurs vivent une même réalité : augmentation des cadences, alternance de chômage technique et de samedis et dimanches travaillés, le tout pour des salaires trop faibles pour faire face à l’explosion des prix

    C’est d’ailleurs ce qui a entraîné trois jours de grève massivement suivis à l’usine de Pomigliano, près de Naples, entre le 10 et le 12 mai.

    Vendredi 2 juin, des travailleurs des usines italiennes de #Stellantis ont manifesté devant le siège du groupe à Poissy. Ils y ont retrouvé des travailleurs de l’usine Stellantis de #Poissy, des délégations des usines du groupe, de Mulhouse à #Stellantis_Vesoul en passant par #Stellantis_Douvrin, #Stellantis_Caen ou #Stellantis_Sochaux, mais aussi des ouvriers des usines proches de #Renault_Flins et #Renault_Cléon.

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/06/07/stellantis-tous-ensemble-contre-tavares_699571.html

    Les vidéos de la #grève de #Stellantis_Pomigliano ont ainsi fait le tour des ateliers dans les usines du groupe en France. [...]

    [Des] militants, italiens comme français, ont insisté sur la nécessité de construire la riposte ouvrière à l’échelle de tout le groupe. Dans les deux langues, plusieurs interventions se sont conclues sur le mot d’ordre de Marx : « Travailleurs de tous les pays, unissons-nous ! »

    C’était également le sens de l’intervention des militants du syndicat #SUD-Poissy, constitué après l’exclusion des militants de la #CGT historique de l’usine. Ils ont exprimé le fait que, si l’intérêt du patronat était de diviser les travailleurs d’une usine à l’autre, d’un statut à l’autre, d’un pays à l’autre, celui des travailleurs était de s’unir par-delà les frontières pour imposer par la lutte leurs intérêts communs : prendre sur les milliards de profits engrangés par les actionnaires pour maintenir les emplois dans tous les pays, en travaillant tous pour travailler moins.

    #internationalisme #lutte_de_classe #industrie_automobile

  • Nord : fin de la grève à Vertbaudet, la CGT annonce avoir accepté les propositions de la direction
    https://www.bfmtv.com/grand-lille/nord-fin-de-la-greve-a-vertbaudet-la-cgt-annonce-avoir-accepte-les-propositio


    La #grève, ça marche.

    Au terme de cette ultime journée, la direction a accepté de pérenniser le 13e mois pour ses salariés et leur a assuré qu’aucune poursuite judiciaire ne sera engagée après les 78 jours de blocage.

    Le mouvement de grève était mené par la CGT, syndicat minoritaire dans l’entreprise, face à FO et à la CFTC qui ont eux signé en mars dernier les négociations annuelles sur les salaires. Ledit accord permet une augmentation de salaire de 4% pour l’ensemble des salariés au 1er juillet, de 7% pour les salariés avant 12 ans d’ancienneté, mais aussi une prime annuelle de 300 euros.

  • Grève spontanée et massive : que se passe-t-il à Disneyland Paris ?- Rapports de Force
    https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/greve-spontanee-et-massive-que-se-passe-t-il-a-disneyland-paris-0601

    Le 30 mai, une grève massive a éclaté à Disneyland Paris. Née en dehors des syndicats, elle bouscule une direction peu habituée à des mouvements de cette ampleur. Mais que se passe-t-il chez Disney ? « Libéré, délivré […] L’article Grève spontanée et massive : que se passe-t-il à Disneyland Paris ? est (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

    • « Libéré, délivré », assis en plein milieu de leur parc d’attraction, les salarié•es de Disneyland Paris reprennent en cœur le hit de la Reine des Neiges. Cette fois ce n’est pas pour amuser les touristes. Ce 30 mai, c’est de leur travail qu’ils sont « libérés délivrés », puisque 1000 à 2000 d’entre eux ont décidé de débrayer. Douze heures de manifestation à travers le parc, des attractions qui ferment et les files d’attente qui rallongent : « je n’avais jamais vu ça à Disney », certifie Paul, représentant de la section syndicale CNT-SO, 20 ans de boîte au compteur.

      À l’appel du mouvement anti-inflation (MAI) les casts members (salarié•es) de Disneyland Paris exigent 200€ net d’augmentation de salaire mensuel, le doublement de la rémunération du dimanche, une augmentation des frais kilométriques et la fin des horaires dits « choisis ».

      https://seenthis.net/messages/1004644
      #grève #salaire #égalité