• Bonjour, grüezi, allegra, benvenuto: plurilingue au quotidien

    Quatre #langues_nationales, des dizaines de dialectes, plus de 250 langues parlées au total : le plurilinguisme est un phénomène saillant en Suisse, et il augmente. Le plus frappant est cependant de voir comment l’#anglais s’impose peu à peu comme cinquième « langue nationale ».

    Renata Coray a grandi dans le canton de Bâle-Campagne au sein d’une famille où l’on parlait le romanche et le suisse allemand, elle a fait des études en français et en allemand à Fribourg, vit à Zurich, séjourne souvent dans la Surselva, lit aussi des textes en anglais pour son travail et aime les vacances en Italie. Si tous les Suisses ne sont pas aussi polyglottes que cette cheffe de projet à l’Institut de plurilinguisme de l’université de Fribourg, la dernière étude de l’Office fédéral de la statistique (OFS) sur le #paysage_linguistique suisse montre tout de même que le plurilinguisme est en nette augmentation. Plus de deux tiers de la population suisse utilise régulièrement plus d’une langue. En 2014, environ 64 % des Suisses parlaient plus d’une langue au quotidien. Aujourd’hui, ils sont 68 %. Pour ce qui est du nombre de langues utilisées, 38,4 % en parlent régulièrement deux, 21,3 % trois, 6,4 % quatre et 1,7 % cinq ou plus. Notons que l’étude n’établit pas de distinction entre l’allemand standard et le suisse allemand.

    « Cette augmentation est due à la #mobilité accrue, aux possibilités de communication élargies offertes notamment par les nouveaux médias et l’Internet, aux cours de langue très répandus et à la composition plus internationale de la population », indique la sociolinguiste Renata Coray. Mais la modification des questions de l’enquête statistique y est aussi pour quelque chose : si, jusqu’en 1990, les sondés ne devaient indiquer que leur langue maternelle (les personnes bilingues devant opter pour une seule langue), ils peuvent depuis lors mentionner aussi les langues qui leur sont familières et, depuis 2010, citer jusqu’à trois langues principales.

    Une mise en œuvre présentant des lacunes

    Malgré cette augmentation, le plurilinguisme reste un thème politique explosif en Suisse. La longue lutte pour la survie du #romanche ou, en nombre d’endroits, les disputes liées à l’introduction de l’anglais à l’école au lieu du français dans les petites classes le montrent. La promotion des langues nationales, en particulier des #langues_minoritaires que sont l’#italien et romanche, est néanmoins ancrée dans la Constitution fédérale. « Pas mal de choses ont été faites sur le plan de la #politique_linguistique et des lois, note Renata Coray, mais la mise en œuvre présente parfois des lacunes. » Cela se voit par exemple, dit-elle, dans l’#administration_fédérale. Une étude de 2020 du Centre pour la Démocratie d’Aarau montre que dans près de deux tiers des offices, les Suisses alémaniques sont clairement surreprésentés et les membres des minorités linguistiques, sous-représentés.

    Un problème similaire existe dans le canton des #Grisons, relève la sociolinguiste. Dans ce seul canton possédant trois langues officielles – l’allemand, le romanche et l’italien –, l’#allemand reste nettement dominant dans l’#administration. Au fond, la promotion du romanche a-t-elle un sens dans un pays dont seulement 0,5 % de la population résidante permanente le considère comme l’une de ses langues principales, et seulement 0,9 % l’utilise régulièrement, sachant que la plupart des romanchophones maîtrisent aussi l’allemand ? « Il est vrai que ma grand-mère faisait probablement partie de la dernière génération qui ne parlait que le romanche, mais la promotion de la #diversité_linguistique est tout de même importante pour la #cohésion et l’#identité du pays », souligne Renata Coray. Même du point de vue économique, le multilinguisme semble payer : il est en effet à l’origine de 9 % du produit intérieur brut de la Suisse, comme l’ont découvert des chercheurs de l’université de Genève en 2008. Actuellement, une autre étude est en cours, car ce chiffre pourrait avoir augmenté ces dernières années.

    Encourager les jeunes

    Naomi Arpagaus apprécie elle aussi la #diversité_linguistique. Cette Grisonne de 21 ans a grandi dans un environnement romanche et suisse alémanique, appris l’anglais et l’italien à l’école, s’est spécialisée en espagnol au gymnase et prend en ce moment des leçons de français. « Vivant à Berne à cause de mes études, je parle surtout l’allemand au quotidien, mais aussi le romanche avec mes amis. » La préservation de cette langue lui tient à cœur. Ainsi, en tant que présidente de l’organisation faîtière de la jeunesse romanche #GiuRu, elle s’engage pour la défense des régions linguistiques grisonnes et l’interconnexion des cinq idiomes que sont le #sursilvan, le #sutsilvan, le #surmiran, le #puter et le #vallader.

    « Nous organisons des concerts et des soirées de jeux en romanche, tenons une rubrique dans le quotidien romanche ‹La Quotidiana› et entretenons des liens avec d’autres minorités linguistiques d’Europe », explique Naomi Arpagaus. L’intérêt des jeunes est très vif, dit-elle : « Beaucoup considèrent que la maîtrise du romanche est un avantage. Elle facilite l’accès à d’autres langues latines comme le français, l’espagnol ou le portugais, et il s’agit presque d’une langue secrète. » Pourtant, sur les réseaux sociaux, les jeunes s’expriment sans doute plutôt en allemand qu’en romanche, non ? Naomi Arpagaus rigole : « Dans ma génération, on écrit surtout en anglais. »

    La prédominance de l’anglais

    Dans les faits, si l’on excepte la position particulière de l’allemand standard (voir encadré), l’anglais a de plus en plus tendance à s’imposer comme la cinquième « langue nationale ». L’anglais est la langue étrangère la plus répandue, et de loin (45 %), en particulier chez les jeunes : près de trois quarts des 15 à 24 ans ont utilisé régulièrement l’anglais en 2019. « Et c’est une bonne chose, souligne Verio Pini, je dirais même que c’est indispensable. » Le président de l’association Coscienza Svizzera, qui se bat pour la diversité linguistique, expérimente cela au quotidien. Après avoir grandi au Tessin, Verio Pini a fait des études à Lausanne et à Berne. Il vit la moitié du temps à Berne et la moitié au Tessin et utilise aussi le français, l’anglais et l’espagnol tous les jours, en particulier pour la lecture de la presse.

    Aussi important que soit l’anglais aujourd’hui, Verio Pini note cependant que cette langue exerce une forte pression sur les langues nationales. Non seulement sur les langues minoritaires que sont le romanche et l’italien, mais aussi sur l’allemand à Genève ou le français à Zurich. » Souvent, les langues ne sont encouragées que dans leur aire d’influence, alors qu’aujourd’hui, dit Verio Pini, compte tenu de la grande diversité culturelle et de la mobilité, il faut voir au-delà des frontières linguistiques : « L’italien, par exemple, est parlé par un plus grand nombre de personnes au nord des Alpes qu’au Tessin. » Cela n’a pas échappé aux cercles politiques. Dans son message culture 2016–2020 déjà, le Conseil fédéral avait défini l’objectif de soutenir la langue et la culture italiennes hors de la Suisse italienne. Le Parlement réclame aujourd’hui une promotion plus large et plus dynamique du plurilinguisme, et ce afin de favoriser la cohésion nationale et l’intégration.

    « Il est évident que la communication entre les différentes régions linguistiques serait plus aisée si tout le monde parlait l’anglais. Mais pour la cohésion nationale et sociale, la communication simplifiée ne suffit pas, note Verio Pini. Il faut aussi comprendre la culture des autres régions linguistiques. » Apparemment, la population suisse en est tout à fait consciente : d’après l’étude de l’OFS, 84 % des Suisses pensent que connaître plusieurs langues nationales est important pour la cohésion du pays.

    On n’apprend pas les langues qu’à l’école

    Philipp Alexander Weber est aussi de cet avis. Il a grandi à Winterthour et a déménagé à Fribourg pour étudier l’économie. Au début, il avait de la peine avec le français : « À l’école, j’étais plutôt un matheux. » Cependant, il a rapidement remarqué qu’il avait bien plus de facilité à apprendre la langue sur place que dans les livres de grammaire. C’est pourquoi en 2007, il a fondé l’organisation friLingue, qui propose des séjours linguistiques aux jeunes en Suisse. « Je voulais bâtir des ponts au-dessus de la barrière des rösti », explique-t-il.

    Aujourd’hui, un millier d’enfants et d’adolescents participent chaque année aux camps de langues de friLingue. Philipp Alexander Weber a noté une hausse de l’intérêt surtout chez les jeunes Romands : « Tandis que les Suisses alémaniques ont toujours été attirés par le français, langue de la diplomatie, et qu’ils considèrent sa maîtrise comme un signe d’éducation, les Romands ont une relation plutôt compliquée avec l’allemand. Ne serait-ce que parce qu’ils apprennent le bon allemand à l’école, tandis qu’on parle des dialectes différents à Berne, à Zurich et à Bâle. » Après la Coupe du monde de football en 2006 en Allemagne, relève Philipp Alexander Weber, l’allemand a toutefois gagné en attrait auprès des Romands. En quelques années, l’Allemagne est devenue leur destination de voyage préférée. Et beaucoup d’entre eux souhaitent à présent effectuer une année sabbatique à Berlin ou un séjour linguistique en Suisse alémanique.

    En même temps, plusieurs cantons de Suisse centrale et orientale dévalorisent actuellement le français pour lui préférer l’anglais à l’école. À Uri et en Appenzell Rhodes-Intérieures, par exemple, on n’enseigne plus le français à l’école primaire, et en Thurgovie et à Zurich, le français n’est plus une matière déterminante pour le passage à l’école secondaire ou au gymnase. « Cela se reflète aussi dans les inscriptions aux camps de langues », indique Philipp Alexander Weber. Mais l’école n’est pas le seul endroit où l’on apprend les langues : d’après l’étude de l’OFS, 25 % de la population suisse apprend une ou plusieurs langues à partir de 25 ans. La langue la plus fréquemment apprise est… l’anglais.

    Bien sûr, à friLingue aussi, il arrive que des jeunes issus de régions linguistiques différentes aient recours à l’anglais pour se comprendre. Aux yeux de Philipp Alexander Weber, il n’y a là rien de grave : « Nous ne sommes pas une école. Notre objectif est de susciter l’amour des langues. » Lui-même utilise l’allemand et le français au quotidien, mais aussi l’anglais et le portugais. Il a vécu dix ans au Brésil et a un fils brésilien qui parle le suisse allemand. « Les connaissances linguistiques permettent de découvrir et de comprendre d’autres cultures et manières de penser, souligne-t-il. Elles ouvrent de nouveaux horizons. »

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    « #Hochdeutsch » ou #suisse_allemand ?

    Pour les uns, le suisse alémanique est un dialecte, tandis que d’autres le considèrent comme une langue à part entière. Pour Jürg Niederhauser, président du SVDS (Schweizerischer Verein für die deutsche Sprache), il s’agit là en fin de compte d’une « question idéologique » qu’on ne peut pas trancher en s’appuyant sur des données linguistiques. Il est clair que pour quelqu’un qui vient d’une autre région linguistique ou de l’étranger, le suisse allemand parlé au quotidien est souvent un obstacle. De surcroît, le dialecte est de plus en plus souvent utilisé aujourd’hui, car les formes d’expression deviennent de plus en plus informelles : « Il y a 70 ans, un match à la télévision était encore commenté en bon allemand. Aujourd’hui, on utilise le dialecte », relève Jürg Niederhauser. D’après lui, cela rend la compréhension plus difficile pour ceux qui ne parlent pas le suisse allemand et fait que les Suisses alémaniques se gênent davantage de parler l’allemand standard, car celui-ci est presque uniquement utilisé dans un contexte formel, comme à l’école.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/bonjour-grueezi-allegra-benvenuto-plurilingue-au-quotidien

    #Suisse #langues #plurilinguisme #statistiques #chiffres

  • Comment les #Grisons sont devenus les champions suisses du #bio

    Le canton des Grisons compte plus de 65 % d’exploitations bio. Un record suisse. L’#agriculture_de_montagne et le #tourisme ont accéléré cette transition. Le choix du bio est à la fois économique et idéologique.

    En ce matin de janvier, la ferme de la famille Heinrich baigne dans l’ombre. Marcel et sa femme Sabina comptent les jours jusqu’au retour du soleil. Plus qu’une semaine à tenir. Bienvenue à Las Sorts, un hameau de la vallée de l’Albula, situé à 1000 mètres d’altitude, non loin du fameux viaduc ferroviaire de Landwasser.

    La trajectoire de la ferme de Las Sorts – littéralement, le destin – est celle de nombreuses exploitations des Grisons. Le passage au bio a eu lieu à travers la vente de lait, grâce à des pâturages libérés de tout engrais synthétique. « Mon père a été l’un des premiers paysans à franchir ce pas dans la vallée », raconte Marcel, qui fut d’abord bûcheron. Le geste n’allait pas de soi. Au début, le lait des pionniers du bio est récolté sans discernement, mais à partir des années 1990, le géant de la distribution Coop commence à contacter des fromageries pour obtenir des produits bio.

    « L’esprit d’ouverture des paysans grisons a contribué à cet essor », ajoute Martin Roth, conseiller au Centre de formation agricole du canton.

    À Las Sorts, le produit phare est la pomme de terre de montagne. Chaque année, la famille Heinrich en produit près de 70 tonnes, déclinées en plus de 40 variétés, de la pomme de terre rouge Vitelotte noire, au goût de marron, à la délicate Corne de Gatte belge. Cette culture exige beaucoup de travail manuel sur de petites surfaces cultivées en rotation. « C’est un choix exigeant, qui amène à comprendre les cycles de la nature. Dans le bio, on observe des choses impossibles à remarquer du haut d’un tracteur », résume Marcel. À ce moment, un renard apparait devant la maison, ce qui déclenche une petite alerte en raison du poulailler. La vallée abrite aussi des loups ! « Nous les entendons parfois hurler près de la ferme et nous trouvons des carcasses de cerfs, mais ils ne nous ont pas posé de problème jusqu’à présent », rassure Marcel.
    La patate de montagne comme niche

    Dans ces terres hautes, où l’on fauche tard, les paysans bio doivent créer des produits de niches et être habiles en marketing. La famille Heinrich a par exemple participé au lancement d’une académie de la pomme de terre, qui regroupe des amateurs de variétés rares. « Les pommes de terre bio ont un goût très prononcé. Des chefs me disent qu’elles nourrissent quatre fois plus qu’un produit issu de l’agriculture conventionnelle », se réjouit Marcel, qui cite parmi ses clients des chefs étoilés, comme Sven Wassmer à Bad Ragaz ou Heiko Nieder à Zurich. Le paysan aime partager ses connaissances, mais il n’est pas « un prêtre du bio ». Son dernier projet ? La culture d’une ancienne variété de haricots, démarrée avec l’aide de l’association Pro Specie Rara. L’opération a nécessité 5 années d’essai. En 2020, la récolte de ces fèves qui résistent au froid s’est élevée à 1500 kilos.

    À Las Sorts, environ 65 % des revenus sont issus des ventes directes. Le reste provient des aides de la Confédération, où le facteur le plus important est le nombre d’hectares. « La part de nos revenus issue de la vente est élevée pour une région de montagne », avance Marcel. Il a renoncé à vendre pour la grande distribution, un système qu’il juge « peu stable et qui lie les mains des paysans ». Nous quittons à présent la chaleur amicale du foyer des Heinrich, son poêle et ses fagots de bois empilés dans la salle de bains, direction Filisur.
    Le choix d’abattre les veaux à la ferme

    Plus au nord, voici Georg Blunier et sa femme Claudia. Leur ferme, louée auprès d’un paysan, surplombe magnifiquement le Rhin. Le froid est vif et le soleil brûle les yeux. Bienvenue à Dusch, 850 mètres d’altitude. Leur vie commune a commencé en ville. Mais après deux étés passés dans un alpage en Valais et aux Grisons, le couple décide de se lancer dans l’agriculture ! Georg Blunier travaillait comme graphiste et artiste à Bienne. Le voilà les pieds dans la terre, enchaînant des semaines de 70 heures de travail. « Dans l’art, tu crées des problèmes pour trouver des solutions. Dans l’agriculture, tu suis le rythme imposé par la nature et tu vois les résultats concrets de ton travail. »

    Les paysans de Dusch, ferme exploitée en bio depuis 1989, cultivent des céréales et des fruits. Mais le produit de niche de la ferme, c’est la viande de vache grise rhétique, qui représente environ 30 % du chiffre d’affaires. Depuis 2018, Georg a obtenu le droit de faire tuer ses veaux à la ferme, une première suisse. Les bêtes sont assommées et saignées sur place par un boucher. Cette pratique évite le stress généré par le transport à l’abattoir. Ici, les veaux allaitent leur mère 12 mois durant et sont tués à l’âge de 2 ans. Les paquets de viande sont livrés à domicile.
    Malans : un ferme pour les poussins mâles

    Plus bas sur le Rhin, voici Malans et ses vignes exposées plein sud. Ici, la neige s’est retirée des vergers. Valérie Cavin, une Vaudoise qui a grandi à Zurich, et son compagnon grison Roman Clavadetscher, exploitent une moitié d’hectare de vignes sur ces terres où le mètre carré vaut de l’or. Leurs bouteilles de pinot bio noir partent comme des petits pains, mais le produit de niche prend ici la forme de poussins mâles, non pas tués dès l’éclosion, mais élevés en compagnie des femelles dans 4 petites huttes mobiles de 500 volatiles. « Des restaurants gastronomiques nous achètent des poulets mâles, ce qui leur permet de raconter une histoire au client sur ce mets. D’autres consommateurs font ce choix pour des raisons éthiques et achètent nos œufs à un prix supérieur pour aider au financement de cet élevage », explique Valérie Cavin.

    Autre niche : la production d’ail bio, qui exige un intense travail manuel. En 2020, la ferme de Malans en a produit 3 tonnes. Diplômée en agronomie, comme son mari, Valérie Calvin indique que seuls 10 % des revenus sont issus des subventions publiques. Car ici, l’exploitation ne dépend pas des subventions liées aux pâturages de montagne. Arrivé à Malans en 2003, le couple a conservé des mandats extérieurs, elle comme enseignante dans le domaine agricole, lui comme conseiller en bio. « Ce choix nous offre plus liberté et de sécurité, au cas où, par exemple, nos patates douces subiraient le gel », indique l’agricultrice.

    Porté par une aide accrue de la Confédération, le mouvement bio s’étend de vallée en vallée. « Mais le choix de passer à cette approche reste une décision de cœur », estime Claudio Gregori. En tout cas, les paysans rencontrés aux Grisons partagent les mêmes observations. Le recours aux intrants chimiques scie la branche sur laquelle l’agriculture est assise. Les surfaces cultivées en bio sont plus résilientes. Surtout, le coût réel de l’agriculture bio serait plus bas si les coûts externes de l’agriculture intensive – ses dégâts – étaient intégrés. « Au final, ce sont les choix alimentaires des consommateurs suisses qui décideront de la vitesse de cette transition », conclut Georg Blunier.

    Le bio aux Grisons en chiffres

    Fin 2019, les Grisons comptaient 1291 exploitations bio – dont 1255 dotées du label Bio Bourgeon – sur un total de 2067 fermes. Soit 62,5 % de fermes bio. C’est le record suisse en proportion et en chiffres bruts. En Suisse, la part du bio dans le marché alimentaire s’élève à environ 10 %.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/comment-les-grisons-sont-devenus-les-champions-suisses-du-bio

    #Suisse #agriculture #agriculture_biologique #tourisme #agriculture_de_montagne

  • #Nul_homme_n'est_une_île

    ...« chaque homme est un morceau du continent, une partie de l’ensemble. » Nul Homme n’est une île est un voyage en Europe, de la Méditerranée aux Alpes, où l’on découvre des hommes et des femmes qui travaillent à faire vivre localement l’esprit de la #démocratie et à produire le #paysage du #bon_gouvernement. Des agriculteurs de la #coopérative le Galline Felici en Sicile aux architectes, artisans et élus des #Alpes suisses et du #Voralberg en #Autriche, tous font de la politique à partir de leur travail et se pensent un destin commun. Le #local serait-il le dernier territoire de l’#utopie ?


    http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=260888.html
    #agriculture #alternative #agriculture_biologique #Sicile #Italie #agrumes #Galline_felici #localisme #Suisse #commons #communs #film #documentaire #Vorarlberg #Autriche #Alpes #architecture #dignité #coopérative #aménagement_du_territoire #prix_équitable #vente_directe #exode_rural #artisanat #économie_solidaire #EES #pizzo #auto-gestion #mafia #réseau_européen #réseau #Grisons #Bregenzerwald #conscience_européenne #fierté #participation_citoyenne #fête #utopie #Bureau_des_questions_du_futur (1’18’00)

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    #Zwischenwasser (#Bregenzerwald) : Nel comune hanno costruito una scuola in cui hanno aiutato benevolmente gli abitanti e richiedenti asilo
    min. 1’12’15
    #asile #réfugiés

    • “Dalla Sicilia ripartirà tutto”. #Roberto_Li_Calzi: da “Le Galline felici” agli Sbarchi Gas

      “Prodotti bio e naturali a casa vostra. Coltiviamo rispettando la natura, vendiamo rispettando la gente. Creiamo occasioni di occupazione gioiosa rispettando la dignità del lavoro. Promuoviamo lo sviluppo armonico del territorio. Sosteniamo la crescita della concorrenza perché per noi ‘concorrere’ significa correre assieme”. È questa la filosofia che anima il consorzio Le Galline Felici, ideato da Roberto Li Calzi, conosciuto e intervistato da Daniel Tarozzi a Siracusa, tra le ultime tappe del suo viaggio nell’Italia che cambia.

      Dopo diversi anni trascorsi all’estero, Roberto è tornato in Sicilia ed ha iniziato ad acquistare dagli allevamenti intensivi le galline, restituendo loro condizioni di vita dignitose. Da qui il nome “Le Galline felici”, nato ufficialmente nel settembre 2007.

      Il consorzio, che oggi mette insieme più di 15 realtà economiche, riunisce siciliani innamorati della propria terra e determinati ad agire per cambiare. Si tratta di agricoltori dediti all’agricoltura biologica, che lavorano per un’agricoltura rispettosa degli equilibri naturali e da molti anni servono numerosi Gas al centro-nord.

      Roberto Li Calzi racconta che tutto è iniziato una decina di anni fa, proprio quando è entrato in contatto con il mondo dei Gas. “Ho chiesto a mio fratello di insegnarmi ad usare il computer e ho scritto a tutti i gruppi di acquisto presenti in rete offrendo i miei prodotti, principalmente agrumi. Immediatamente hanno cominciato ad arrivare richieste dal Centro-nord. Per qualche anno ho fatto da ponte anche per i prodotti agricoli di altre aziende. Li compravo e li rivendevo senza chiedere commissioni. Ad un certo punto, quindi, creare il consorzio e sistematizzare questo processo è stato quasi naturale” (da “Io faccio così”, pag. 335).

      Da “Le Galline felici” all’associazione culturale Siqillyàh (dall’antico nome arabo della Sicilia), creata da Roberto e altri tra il 2009 ed il 2010 per sperimentare e proporre altri modi di vivere e consumare e divenuta poi una delle più importanti Reti di economia solidale nel sud Italia.

      Tra persone, Gas e altre associazioni, l’Arcipelago Siqillyàh conta oggi circa 600, soci, il 40% dei quali non è in Sicilia. Tra gli obiettivi vi è la valorizzazione dei produttori locali e delle coltivazioni tipiche siciliane. In questi anni Siqillyàh ha inoltre favorito uno scambio nord-sud: i produttori biologici ed etici siciliani creano rapporti commerciali e culturali con i Gas del centro-nord .

      Proprio in quest’ambito si colloca un’altra importante iniziativa ispirata dal lavoro di Roberto Li Calzi: gli Sbarchi Gas, un nuovo modo di vivere gli incontri nazionali di tutti i rappresentanti dei gruppi di acquisto solidale. Il primo Sbarco (il nome si deve proprio a Roberto e si riferisce all’idea di una nave di gasisti che sbarcasse proprio sulle coste siciliane) è stato nel giugno del 2009 a Petralia Sottana, in provincia di Palermo. Tre giorni di festa con concerti, balli, campeggi ed esposizioni che hanno fatto sì che l’incontro venisse ricordato come una piccola Woodstock dei Gas.

      A questo primo Sbarco Gas hanno quindi fatto seguito gli Sbarchi in Piazza e si è contribuito alla creazione della Ressud, rete di economia solidale volta a rafforzare i legami tra i soggetti solidali del Sud nell’ottica di un percorso evolutivo di tutto il movimento nazionale dell’economia solidale.

      Gli obiettivi degli Sbarchi in piazza sono molteplici:
      – dimostrare che l’economia solidale offre risposte per i problemi prodotti dalla globalizzazione e dall’esasperazione del mercato;
      – diffondere questa consapevolezza e le sue pratiche tra la gente “comune” ed in particolare a quelle fasce “contigue” al mondo dell’Economia Solidale (associazioni, ecc.)
      – accrescere il numero dei consumatori consapevoli ed allargare quindi il consumo di beni provenienti da reti di produttori solidali;
      – consentire l’accesso a questo mercato a tutti quei produttori (con le caratteristiche adeguate) finora esclusi da questo mercato;
      – favorire la riconversione colturale (verso il bio) e culturale (verso la solidarietà) dei produttori;
      – stimolare i produttori ad operare in reti e agevolare la costruzione della rete sud sud;
      – favorire il ritorno alla terra di molti giovani (e non solo) disoccupati o insoddisfatti della qualità della propria vita;
      – uscire dalla testimonianza e cominciare a fare statistica;
      – raggiungere quei numeri, quella massa critica che permetta di concretizzare quelli che finora vengono considerate utopie.

      Una molteplicità di obiettivi, dunque, riconducibili ad un unico importante valore: l’importanza della rete, nella consapevolezza che ‘concorrere’ vuol dire correre insieme.

      “Non ci interessano i singoli – afferma Roberto Li Calzi – non cerchiamo gli eroi, ci interessa la rete. Siamo un mosaico, tutti insieme formiamo un quadro, ognuno è fondamentale, ma preso da solo non ha molto significato. Noi stiamo cercando di ribaltare i paradigmi, dimostrare che con le proprie energie si può sostenere la concorrenza e guadagnarci tutti. Sono convinto che dalla Sicilia ripartirà tutto”.

      http://www.italiachecambia.org/2014/01/io-faccio-cosi-10-dalla-sicilia-ripartira-tutto-roberto-li-calzi-da

  • Un reportage / #enquête sur le système de l’#hébergement au #Tessin, en #Suisse. Et dans le canton des #Grisons...
    Un reportage de 2016, mis ici pour archivage.

    La stanza del profugo - Rifugiati nei Grigioni

    In Ticino a gennaio c’erano 2’000 richiedenti l’asilo. Circa la metà sono in attesa di una decisione per sapere se potranno rimanere in Svizzera oppure no. A tutti il Cantone deve trovare un tetto. Ed è qui che entra in gioco il settore privato: che ospita più di due terzi dei migranti. I profughi, in una prima fase, sono alloggiati in pensioni o hotel e poi, quando appare chiaro il loro diritto di restare, in appartamento. Diventano insomma clienti paganti: un introito sicuro, perché a saldare i conti è lo Stato. In un periodo di crisi del settore alberghiero questo business sembra far gola a molti imprenditori. Il reportage di Falò cerca di far luce sul sistema di accoglienza nelle pensioni: quali sono i guadagni, quali sono i rischi, come vengono scelte le strutture e come ci vivono i richiedenti asilo. E pone una domanda: perché il Cantone non prende in considerazione le offerte di privati cittadini che ospiterebbero gratuitamente, a casa propria, un profugo?

    https://www.rsi.ch/la1/programmi/informazione/falo/La-stanza-del-profugo---Rifugiati-nei-Grigioni-6867071.html
    #vidéo #Suisse #film #réfugiés #asile #migrations #business #hôtels #privatisation #accueil_privé #hôtellerie

    • First Light – Migration in the Swiss alps

      “Escape from hardship, because it is the only hope.” is what the father of the little Iranian boy explained to me as to why his son is named Vihan. (In Persian, the name Vihan can be translated as “First light” or hope)

      From August to October 2016 I had the opportunity to work as ‘artist in residence’, on a project for SMART (Sustainable Mountain Art programme) in Switzerland, creating pictures to raise awareness on the challenges facing mountain regions. I chose the theme of migration that has interested me for some time already.

      Since the middle ages, demographic pressure, armed conflict and oppression, natural disasters and overpopulation have driven the cause for Migration in the Swiss mountain regions. The largest mass emigration being of the Walser people from Lötschental, who over the course of 2 centuries established themselves over the Valais region and even as far as Austria.

      The foreigner’s lot was that of having very limited rights and labeled with the status of ‘inhabitant’, often not welcomed and even restricted by opposition to marriage to locals.

      I stayed in the historical village of #Medergen in the Graubünden, established by the #Walser people as early as 1300 with houses dating back to the 1700s, high in the alps at 2000m above sea level. A special, tiny village almost frozen in time, as people live a very modest life with no running water inside the house, which also means no flushing toilets or showers. Wooden stoves are used for cooking and heating water for washing, as there is no electricity either, except for the recent additions of solar panels. People use buckets to fetch water from the fresh water fountains, just like Heidi! :)

      In Litzirüti the closest village to Medergen, there is an old ski-hotel, that has been transformed into a temporary home for about 100 asylum seekers from various war torn and heavily oppressed countries such as Eritrea, Ethiopia, Somalia, Sudan, Afghanistan, Turkey, Siria, Gambia, Tibet, awaiting the decision of the Swiss government to announce their fate, if they will be rejected or if they will be given permission to stay in Switzerland.

      During the time I worked on the project, I hiked four hours up and down the mountain every second or third day, spending time and getting to know some of the people who reside here. If you ask anyone they will say that they are very thankful to be here in this peaceful village of Litzirüti and to be so well looked after in this beautiful place. And thankful to be in a country where there is peace and modern prosperity.

      However, thankful for escaping the unimaginable oppression and life threatening situations in their home countries, it is clear that they now have to deal with new challenges and difficulty in their lives. The youth in particular find it challenging to be in such a tiny village where there isn’t a single shop or anything to stimulate their growing minds. Furthermore, most of the people have been in Switzerland for a year or more, still waiting to have an interview to have their reasons for needing asylum assessed and their fate and extent of freedom, decided accordingly.

      What I’ve learnt from my research and looking at both the history of migration and what is happening today, is that the same challenges that existed centuries ago still exist today, namely that whenever there are newcomers, inevitably there is at least a degree of resistance to their acceptance that they are met with and state control that is the decider of their fate, prolonging the process of integration, usually in order to protect the fears of the established.

      “Cultural diversity is as essential to humanity as biodiversity is to nature. It makes the world a richer and more varied place and enlarges the range of choices available. It is the breeding ground that allows different cultures to continue and develop and enrich themselves through contact with each other, without drifting towards rigid identities. It is one of the sources of development, which must be perceived not merely in terms of economic growth , but also as a means of attaining to a satisfying intellectual, emotional, moral and spiritual existence.”

      (Quote from the SDC – Swiss Agency for Development and Cooperation on the importance of culture for development).

      By depicting the contrast between the history of migration in the Swiss alps and the rich traditions that has become established in time, with the current asylum seeker and refugee situation mostly being a state of limbo, I aim to raise awareness of the current day migrants (asylum seekers) and remind people that sooner or later in life we all were or will be migrants again.

      I believe that through time, if cultures can embrace their differences, be it language, colour, traditions or spirituality, they will see that on the other side is another human being with the same hopes and desires as themselves and that we can all benefit and be so much richer for getting to know each other and giving each other the freedom to live out our own identity that makes us complete and wholesome human beings.


      http://lavonne.co.za/lavonnebosmanphotographicart/portfolio/first-light-migration-swissalps
      #Suisse #Alpes #Grisons

    • The Italian Ski Resort

      From Libya via Lampedusa. In the dark, the hotel that loomed after the last hairpin bend looked rather like Overlook in Stanley Kubrick’s film The Shining. But that’s where the resemblance ends. Montecampione, altitude 1,800 meters, is a ski resort at the end of the road winding up the Camonica Valley in Lombardy. The most striking thing on arrival here is being greeted with the faces and voices from another continent. Since June 2011, more than 100 Africans who fled the war inhave been settled in this hotel by the Brescia police authority, in line with the Italian government’s policy of spreading thearound the country. In most places the local authorities have been required to house them, but here private enterprise has also been asked to contribute. The hotel in Montecampione houses and feeds the migrants for 40 euros a head per day. The nearest village in the valley is more than 20km away, so the migrants are cut off from the outside world while they await a decision on their fates.
      “We live in a strange situation here,” admitted a lively young Ghanaian called Michael. “We’ve got absolutely nothing to do, but we’re all impatient to find work and start our lives again.” The last five migrants to arrive in Montecampione are equally bewildered. They reached Lampedusa early in August, and were taken across Italy. They have got plenty of time to find out about where they have ended up.

      http://www.bclaudia.com/libya-refugees/eleanor-rigby
      #Italy #stations_de_ski

    • Des photos, mais aussi un #film...

      Ilmurrán

      Nell’estate 2014, una giovane ragazza Maasai ha raggiunto una “pastora” piemontese sui pascoli delle Alpi Marittime. Due donne lontanissime tra loro, diverse per colore di pelle, generazione e lingua hanno vissuto una stagione d’alpeggio insieme, condividendo il lavoro, raccontandosi la loro storia, riconoscendosi più vicine.

      Le loro voci arrivano da lontano. Silvia si muove tra elementi primordiali, produce il formaggio con gli strumenti dei suoi antenati, ha tramandato la passione a suo figlio come in un rituale. Leah ha impressi a fuoco sulla pelle i simboli di un popolo pastore che ancora sopravvive sugli altipiani del Kenya. L’una e l’altra incarnano culture che oggi si trovano di fronte a scelte decisive, necessarie per la loro sopravvivenza. Ilmurrán significa “guerrieri”, perché la loro è una storia di resistenza.

      L’incontro è nato come un’esperienza antropologica a tutti gli effetti, realizzata in regime di completa autoproduzione dall’Associazione Culturale Geronimo Carbonò.


      http://www.ilmurran.it
      #Italie #Maasaï #pastoralisme #Alpes_maritimes #femmes

  • La #montagne en danger

    Températures en hausse, fonte de glaciers... : avec le #changement_climatique, les sommets immaculés de Suisse ne sont plus ce qu’ils étaient. Et pourtant, l’industrie du tourisme fait tout pour attirer le maximum de touristes, quitte à mettre la montagne à mal...

    Températures en hausse, fonte de glaciers… : les sommets immaculés de Suisse ne sont plus ce qu’ils étaient. Et pourtant, ils attirent toujours autant de touristes – à condition que les activités, et surtout la neige, soient au rendez-vous. Pour offrir des expériences de sports d’hiver de qualité, l’industrie du tourisme met la montagne à mal… Bernhard Tschannen, directeur du domaine skiable #Glacier_3000, non loin de la luxueuse station de Gstaad, souhaite aménager des pistes de ski toujours plus haut. La dernière en date, dénommée #Red_Run, s’élève jusqu’à 3 000 mètres d’altitude. Il s’agit notamment d’attirer une nouvelle clientèle asiatique, avide de vivre un maximum d’expériences en un minimum de temps. Cette stratégie économique est actuellement rentable, mais peut-elle rester soutenable à long terme, tant pour les touristes que pour les locaux ? Que penser de ces #projets_pharaoniques ?

    https://www.arte.tv/fr/videos/078230-008-A/arte-regards
    #domaine_skiable #ski #Suisse #Alpes #neige #tourisme #tourisme_de_luxe #business #absurdistan #catastrophe_naturelle #risk #Grisons #Gstaad #it_has_begun

    Dans le reportage, on parle aussi de #Bondo et de la #coulée_de_boue qui a ravagé le village en septembre 2017.
    Ils font une comparaison entre les investissements dans le domaine skiable à Gstaad et la réalité de la petite vallée grisonne. Intéressant de voir les #discours très différents sur la montagne (#représentations / #valeurs) des investisseurs de Glacier 3000 (by the way, tous des #hommes —> #genre) et les discours des habitants de Gondo qui ont dû quitter la maison...
    #glissement_de_terrain
    http://seen.li/df73

    Je me permets d’ajouter #géographie_culturelle, ça peut être utile pour mon cours...

    cc @franz42 @albertocampiphoto

  • Glissement de terrain : le réchauffement climatique à l’origine de l’effondrement
    Par Antoine CHANDELLIER avec AFP | Publié le 25/08/2017
    http://www.ledauphine.com/faits-divers/2017/08/24/le-rechauffement-climatique-a-l-origine-de-l-effondrement-d-une-montagne

    Mercredi matin, la chute de 4 millions de m³ de matériaux rocheux a entraîné un gigantesque glissement de terrain.

    Le Piz Cengalo était bien connu par ses humeurs. Déjà le 28 décembre 2011, près de 2 millions de m³ de rochers s’étaient écroulés de cette montagne de la Suisse orientale, détruisant des alpages et des bergeries. Depuis, un système d’alarme avait été installé. Il s’est bien déclenché mercredi matin. Selon le géomorphologue Ludovic Ravanel, chercheur au CNRS et au laboratoire Edytem de Chambéry, plusieurs précédents avaient été recensés dans la décennie, dont le dernier le 21 août 2017, aux effets limités à la moyenne montagne.

    « Mais le phénomène observé mercredi est gigantesque, le plus gros dans les Alpes depuis 1 717. » Quelque 4 millions de m³ de matériaux se sont détachés du pan de ce sommet, vers 9 h 30, soit l’équivalent de 4 000 maisons individuelles.

    ≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈

    Un nouvel éboulement déferle sur le village de Bondo dans les Grisons
    samedi 26 août
    http://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/8867441-un-nouvel-eboulement-deferle-sur-le-village-de-bondo-dans-les-grisons.ht
    https://www.rts.ch/play/tv/l039actu-en-video/video/un-nouvel-eboulement-deferle-sur-le-village-de-bondo-dans-les-grisons?id=8867527

    Un nouveau glissement de terrain suivi d’une coulée de boue s’est produit vendredi après-midi près de Bondo dans les Grisons, après un premier éboulement mercredi. Huit personnes sont toujours portées disparues.

    Le nouveau glissement de terrain, confirmé par la police cantonale des Grisons, s’est produit vendredi vers 16h30 au Piz Cengalo, dans le Val Bregaglia (GR). Comme lors du premier effondrement de roches mercredi, des éboulis ont été poussés jusqu’au village de Bondo, a expliqué la police grisonne. Ce deuxième épisode était attendu et, apparemment, personne n’a été blessé.
    Machines et bennes emportées

    La nouvelle coulée de boue est venue grossir celle déjà existante. En l’espace de cinq à dix minutes, une énorme masse d’eau et de gravats a renfloué la masse de gravats près de Bondo, donnant à entendre des bruits de tôle froissée, a constaté la RTS sur place.

    Des pelles mécaniques, utilisées pour débarrasser les gravats, ont été prises dans le courant. Des bennes métalliques ont été emportées par les flots et jetées contre les premières maisons du village quelque 300 mètres en contrebas.

    ≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈
    https://twitter.com/cmoreldarleux/status/902812256894836737

  • Bataille dans la #montagne. Comment #Adula, le projet de parc national, agite le #Tessin et les #Grisons

    Le 27 novembre, les citoyens de 17 communes des cantons des Grisons et du Tessin votent sur un projet de nouveau parc national. Entre les montagnards qui redoutent une mise sous tutelle de la part de Berne, et ceux qui espèrent des avantages économiques, la polémique est vive. Reportage dans les vallées


    https://labs.letemps.ch/interactive/2016/longread-parc-adula
    #parc_national #Suisse

  • Catholic bishop in ‘death to gays’ storm

    #Vitus_Huonder, the controversial Catholic bishop of Chur in eastern Switzerland, has once again attracted criticism for quoting homophobic Bible passages and denouncing non-traditional family models.


    http://www.swissinfo.ch/eng/society/homophobia_catholic-bishop-in--death-to-gays--storm/41582320
    #religion #Suisse #catholicisme #Grisons #LGBT #homosexualité #homophobie #Coire

  • Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que ça va plaire à @simplicissimus...
    Je pense qu’elle existe uniquement en allemand...

    The Great Escape | Bündner entführen Städter in die Berge - Graubünden Tourism

    Graubünden Tourismus bringt den hektischsten Ort der Schweiz und den ruhigsten Ort der Schweiz zusammen. Dies über eine elektronische live Plakatstelle am Zürcher Hauptbahnhof, die gestresste Städter ins bündnerische Vrin entführt.

    https://www.youtube.com/watch?t=151&v=l8Y5MDVhZDQ


    #Grisons #Suisse #tourisme #pub #affiche #affiche_vivante #gare #Zurich

    • @CDB_77
      Ça remonte loin.
      On peut trouver splendide la perfection ce certains modes de vie / territoires / pays, avec leurs transports en commun sans faille, leur économie fleurissante, leur égalité des sexes, leur gentillesse hors du commun, etc… le mythe du « regardez ailleurs comme c’est bien, pourquoi on n’y arrive pas ? » (et souvent, en se penchant sur le contexte, on trouve rapidement pourquoi).
      Je ne dis pas que l’amélioration n’est pas un voie intéressante.
      Cependant, je trouve un côté rassurant dans le chaos et la régression, car il peut déstabiliser ceux·celles qui ont un coup d’avance et permettre aux suivant·e·s de s’en sortir. Ça crée une redistribution des chances.
      Un peu comme une catastrophe naturelle fantasmée.
      Après, je dis ça en fonction d’un ressenti développé jusqu’à la théorie, ça ne pèse pas lourd…
      Mais quand je vivais à Marseille, j’y trouvais ce côté bordélique, désengagé d’objectifs clairs, ça me plaisait. (J’ai pu constater que ça s’est assagi en 10 ans)

      C’est pas très abouti comme pensée sur le besoin d’imperfection dans notre quotidien. Mais c’est à ça que m’a fait penser cette vidéo de la compagnie suisse, le monde tourne tellement bien qu’ils peuvent s’éclater à faire du marketing généreux… ça me gène.

  • Intervention Comptoir | #Waldau : tristement célèbre pour ses bagarres ou pour ses conditions de vie ?

    Dans le cadre de notre projet Le Comptoir des médias, nous avons écrit à la rédaction de 20 Minutes et à l’agence télégraphique suisse (ats) à propos d’un article sur le meurtre advenu dans le centre pour requérants d’asile de Waldau, Grisons (cliquez ici ou sur l’image ci-dessous pour lire l’article sur le site de 20 Minutes) :

    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/02/12/intervention-comptoir-waldau-tristement-celebre-pour-ses-bagarres-ou-pour-ses-
    #presse #journalisme #Comptoir_des_médias #réfugiés #asile #récalcitrants #Suisse #Grisons

  • Et voilà où on va mettre prochainement les requérants d’asile en Suisse ! —> sur le col du Lukmanier, 1900 m s/m !

    Auf dem Lukmanier wird Anfang Juni ein Bundesasylzentrum eröffnet. Die Bevölkerung hat nichts dagegen, im Gegenteil – sie freut sich. Die Asylsuchenden werden nützliche Arbeiten erledigen.

    http://www.20min.ch/schweiz/ostschweiz/story/In-Medel-GR-sind-Asylbewerber-willkommen-13989709

    #migration #asile #logement #centre_pour_requérant_d'asile #suisse #grisons #relégation #montagne #éloignement

  • Asile, Suisse : les Grisons, laboratoire de la désintégration

    REQUÉRANTS • Anticipant les durcissements de la loi, le canton des Grisons a créé il y a plusieurs années déjà un centre pour les requérants dits récalcitrants. Les déboutés sont placés quant à eux dans un foyer à 1300 mètres d’altitude et ne reçoivent pas un sou. Une expérience du bannissement qui se prolonge parfois plusieurs années. Reportage.

    http://www.lecourrier.ch/104678/asile_les_grisons_laboratoire_de_la_desintegration

    @reka
    #asile #Suisse #Grisons #centres_pour_requérants_récalcitrants #migration #Le_Courrier #politique_d'asile #reportage #UDC #rétention