• Le vivant d’Anna Starobinets


    Ce prix #Utopiales 2016, me laisse assez perplexe. Le monde dystopique du Vivant, est une synthèse du projet #transhumaniste (immortalité, haine de la vieillesse), des réseaux sociaux et disons des mondes virtuels à la Real Life, poussés à l’extrême, avec des niveaux (strates) de réseaux-conscience imbriqués, comme dans #Existenz ou #Matrix.

    Malgré le récit haché (rapports, échanges mails, chats, lettres à soi-même au cours des réincarnations, conversations dans le socio etc.), l’intrigue est haletante, le monde décrit vertigineux, avec un peu de hacking dedans, des groupes d’outlaw, un personnage emblématique, Zéro, le grain de sable qui va mettre en déroute le système huilé de la matrice.

    Sauf que, les rebelles n’ont pas de longues vues, et une fois détricotées les couches de leurres qui composent et font vivre ce vivant , qu’envisagent-ils - dans leurs tentatives de dénonciation du système oppresseur ? Un retour à un « avant bien fumeux » qu’ils n’ont pas connu, basé sur l’amour et ... la famille nucléaire.
    Et quoi, pour sauver les femmes de ces festivals où elles doivent coucher à l’aveugle avec de multiples partenaires pour se reproduire puis se séparer de leur progéniture après quelques années ? Le mariage et le couple monogame.
    Et pour couronner le tout, que constate le sauveur de l’humanité ? Que la liberté, c’est moins bien que la dictature. Tout ça pour ça, 500 pages même, merci merci. #roman #s.f. #sf #science-fiction

    • Moi je lis pas la conclusion comme un « finalement c’est mieux comme ça » mais plutôt un truc du genre, il faut pas y aller sinon on pourra pas en sortir… et effectivement Zéro n’a pas la solution et ce qu’il propose est de réactiver une société déprimante… mais en général les romans de SF qui proposent des « solutions » sont pas terribles, c’est pas mal aussi quand ça fini pas bien.

      Par contre ce post est un #GROS_SPOIL ; ça vaudrait le coup de séparer les deux paras finaux par une alerte spoil bien en évidence !

    • Bah, tout de suite les grands mots. J’aime pas les spoilers alerts, ça veut pas dire grand chose. Là vu la densité du bouquin, je ne raconte pas grand chose des personnages, de l’univers, des intrications de strates, de la narration, des retournements, de la géographie du vivant et des lieux perdus en première strate etc. Bref, je ne dis pas grand chose de ce qui fait le cœur du livre. Que j’ai aimé lire (tout le délire sur les termites, les scarabées-dope etc. y’a des centaines d’idées dans ce bouquin), mais qui finit un peu trop en eau de boudin à mon goût.

    • Certes certes, mais perso je me doutais pas du tout de cette fin et j’ai bien aimé la découvrir… mais de fait ce ne sont que quelques pages et c’est le reste qui est important.