• Le gouvernement veut que la chasse commence deux mois plus tôt
    https://reporterre.net/Le-gouvernement-veut-que-la-chasse-commence-deux-mois-plus-tot

    Chasser le sanglier ou le chevreuil à partir du 1er juin était déjà possible, mais strictement conditionné à l’obtention d’une autorisation individuelle préfectorale de chasse anticipée. « Dans les faits, la majorité des chasseurs attendait la fin des vacances d’été pour ressortir le fusil, indique l’association. Grâce à un nouveau décret en préparation, plus besoin d’autorisation préalable : feu à volonté dès le 1er juin. »

    #grr #chasse #macronie #nos_amies_les_bêtes

  • @davduf #violences_policieres #maintient_de_l’ordre #doctrine
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/12/07/8-decembre-2018-recit-d-une-journee-incandescente-ou-la-doctrine-du-maintien
    “Je ne suis pas tombé, j’ai tenu mon #oeil dans ma main, mon pote m’a dit “tu n’as plus d’œil”. Je l’ai jeté par terre. Après, une dame nous a ouvert le sas de son immeuble pour qu’on se réfugie, on était deux ou trois, mais j’étais l’un des plus gravement atteints, on m’a laissé passer un barrage parce que je pissais le sang, ils ont vu la gravité”
    #harcor #grr #mais_putain !

    • « Allez-y franchement, n’hésitez pas à percuter. Ça fera réfléchir les suivants » : le jour où la doctrine du maintien de l’ordre a basculé
      Par Yann Bouchez , Samuel Laurent et Nicolas Chapuis
      Publié le 07 décembre 2019 à 11h51, mis à jour hier à 06h51

      RÉCIT
      Après le saccage de l’Arc de triomphe, les autorités modifient leur stratégie face aux « gilets jaunes » : arrestations sur des motifs flous, dispersions et tirs de LBD. Le 8 décembre 2018, 126 personnes sont blessées à Paris. « Le Monde » a reconstitué la journée.

      La pluie glaçante qui s’abat sur Paris a des relents acides de gaz lacrymogène. Elle chasse les dernières silhouettes qui s’attardaient encore place de la République. Quelques flammèches s’élèvent çà et là des carcasses fumantes qui parsèment les rues, vestiges d’une journée incandescente. Il est 23 h 30, ce samedi 8 décembre 2018, et le sol jonché de douilles, cartouches et autres éclats de grenades, témoigne de la violence des affrontements entre les forces de l’ordre et les « gilets jaunes », qui ont secoué toute la journée la capitale.

      Sur son compte Twitter, Emmanuel Macron publie un message de félicitations adressé aux policiers et gendarmes mobilisés : « Merci pour le courage et l’exceptionnel professionnalisme dont vous avez fait preuve. » Le chef de l’Etat respire : la Préfecture de police a remporté la « bataille » de la rue face aux manifestants. Les autorités, qui avaient vécu le saccage de l’Arc de triomphe la semaine précédente comme une humiliation, voulaient reprendre la main. C’est désormais chose faite.

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      « Gilets jaunes » : le 1er décembre, le jour où tout a basculé avec la « prise » de l’Arc de triomphe
      Mais à quel prix ? Plus d’un millier de personnes ont été interpellées à Paris sur des motifs flous, souvent avant même de prendre part au rassemblement prévu sur les Champs-Elysées. L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris dénombre 126 blessés. Douze personnes ont été touchées à la tête par un tir de lanceur de balles de défense, le fameux LBD 40. Parmi elles, quatre ont perdu un œil. Côté forces de sécurité, on dénombre 17 blessés dans la capitale.

      Si le 1er décembre et ses dégradations symboliques restent dans toutes les mémoires, le 8 décembre constitue un véritable tournant qui a fixé dans la durée de nouveaux standards. Les évolutions tactiques mises en place lors de l’acte IV des « gilets jaunes » par la police et la gendarmerie ainsi que l’arsenal législatif répressif utilisé servent désormais de référence aux opérations de maintien de l’ordre. A l’aide de témoignages de manifestants, de policiers, ainsi que de nombreux documents inédits, Le Monde a reconstitué cette journée hors norme dans la capitale à plus d’un titre.

      Vendredi 7 décembre : « Une opération exceptionnelle »
      « Si vous vous demandez pourquoi vous êtes entrés dans la police, c’est pour un jour comme celui-ci ! », clame un haut gradé. A la salle de commandement de la Préfecture de police, sur l’île de la Cité à Paris, le dernier briefing a des allures de veillée d’armes, vendredi 7 décembre. Le matin même, six personnes liées à l’ultradroite et soupçonnées d’avoir participé à des dégradations sur l’Arc de triomphe ont été perquisitionnées. La pression est forte sur les épaules de Michel Delpuech. Le préfet de police sait que son siège est en jeu après le fiasco du 1er décembre.

      Les réunions se sont succédé toute la semaine. Une fois n’est pas coutume, les ministères de l’intérieur et de la justice ont travaillé main dans la main pour définir le cadre légal dans lequel opéreront les forces de l’ordre. L’objectif ? Des vagues d’interpellations massives menées en amont de la manifestation, qui s’appuient sur une série de réquisitions délivrées par les procureurs, aux contours inhabituellement larges. Ces documents, que Le Monde s’est procurés, constituent la pierre angulaire du dispositif.

      Le parquet de Paris évoque ainsi le 6 décembre, une « opération exceptionnelle » en raison de la manifestation des « gilets jaunes ». Exceptionnels, les contrôles le sont par leur durée et leur ampleur. Là où de telles réquisitions sont en général localisées dans le temps et l’espace, elles portent cette fois-ci sur une grande partie de la région parisienne, sur les principaux axes routiers et même sur les départements limitrophes de l’Ile-de-France. Les autorisations, émises à partir du jeudi 6 décembre, se chevauchent pour étendre la durée des contrôles sur plusieurs jours, jusqu’aux dernières heures du samedi 8 décembre.

      Du côté policier, on cherche à innover en rendant les troupes plus mobiles. La stratégie très statique du 1er décembre avait fait l’objet de toutes les critiques. La direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), qui gère l’ensemble des commissariats de Paris et de la petite couronne, propose de réquisitionner les motos pour déplacer plus rapidement les effectifs et procéder à des interpellations. C’est la création des détachements d’action rapide (DAR), qui deviendront bientôt les brigades de répression de l’action violente motorisées (BRAV-M). Ces unités, qui rappellent à certains les fameux voltigeurs interdits après la mort de Malik Oussekine, en 1986, se sont peu à peu imposées comme des pièces centrales des dispositifs de maintien de l’ordre.

      Samedi 8 décembre, 6 heures : « On nous a fait mettre les mains sur la tête »
      Cet acte IV, Marie B. ne voulait le manquer à aucun prix, après avoir participé trois semaines plus tôt au mouvement sur le rond-point de l’aéroport de Dole. Dès le vendredi soir, un peu après 23 heures, cette jeune femme blonde énergique de 32 ans, alors intérimaire dans l’industrie, a rejoint une cinquantaine de « gilets jaunes » du Jura pour parcourir en bus les sept heures de trajet jusqu’à Paris. Onze euros l’aller-retour, le budget transport est modeste, à l’image des revenus des manifestants.

      Une arrestation de « gilets jaunes », à Paris le 8 décembre 2018. LAURENCE GEAI POUR « LE MONDE »
      Comme nombre de « gilets jaunes » déjà présents le 1er décembre à Paris, ils ont pris des casques et des lunettes pour se protéger des gaz lacrymo ou d’éventuels tirs de LBD. Ils n’auront pas l’occasion de se servir de ces équipements de fortune. Arrivés près de la gare de Lyon vers 6 heures du matin, ils sont interpellés par des policiers, à la descente du bus. Sans un mot d’explication. « On nous a fait mettre les mains sur la tête dos à eux, face à la vitrine d’un magasin, raconte Marie B. Ils nous ont pris en photo un par un, sur le trottoir, et ont pris nos pièces d’identité. »

      Après de longues minutes d’attente, les quelque 50 passagers du car sont répartis entre plusieurs commissariats. « J’ai été placée en cellule de dégrisement avec cinq filles », raconte Marie, qui se souvient de « la puanteur, la crasse sur les murs » et de « l’humiliation en permanence ». Privés de leurs gilets jaunes et de leur matériel, les manifestants sont libérés dans la soirée, avec souvent un simple rappel à la loi. « Il est minuit, personne n’a dormi depuis plus de vingt-quatre heures. Au retour, pas un mot dans le bus pendant sept heures. Et chacun retourne à sa petite vie de contestataire frustré. »

      9 h 30 : « Si on gaze, c’est pour que vous partiez »
      Les « gilets jaunes » sont des lève-tôt. Confrontées à des tensions dès l’aube, le 1er décembre, les forces de l’ordre se sont positionnées aux premières heures de la journée autour des Champs-Elysées. « Dès 9 h 30, ça gazait de partout, ça piquait sur la place de l’Etoile », se souvient Maximilien Deroubaix. Ce paysagiste de 31 ans est venu en train depuis Mantes-la-Jolie (Yvelines). « On s’était donné rendez-vous gare Saint-Lazare. De la gare aux Champs-Elysées, on a eu une dizaine de contrôles. » Très vite, son masque de protection lui est confisqué par les forces de l’ordre. « Ils nous ont dit mot pour mot : “Si on gaze, c’est pour que vous partiez.” » Il se fera interpeller quelques heures plus tard.

      Sur les Champs-Elysées, le 8 décembre 2018.
      Sur les Champs-Elysées, le 8 décembre 2018. ZAKARIA ABDELKAFI / AFP
      Les comptes rendus policiers auxquels Le Monde a eu accès permettent de mesurer l’ampleur des interpellations opérées : au total, 1 082 personnes dont 974 placées en garde à vue. Un record dans l’histoire moderne de la police. Les motifs sont multiples : « port d’armes », de « brise-glace », d’une « lampe shocker » (lampe torche puissante), « détention de stupéfiants », « port de masque », « outrage »… « Le principe est simple, on ramasse tout ce qui est vindicatif et tout ce qui porte des équipements de protection, si vous êtes habillé comme un footballeur américain, c’est que vous voulez en découdre », explique un policier.

      A 10 h 35, la police embarque ainsi 78 personnes au métro Quai de la Rapée, proche de la place de la Bastille. Motif : ils sont « issus d’un groupe à risque » dont « certains porteurs de masque ». Une source policière assure que plusieurs membres de l’ultradroite avaient été identifiés dans le groupe. Le cadre juridique est toujours le même : « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations et des violences ». Un délit créé sous Nicolas Sarkozy, peu utilisé jusque-là, qui permet de condamner quelqu’un sans même que l’acte ait été commis.

      12 heures : « C’est une taule, c’est pas beau à voir là-dedans »
      Il est aux alentours de midi lorsque la situation se tend soudainement sur le haut de l’avenue des Champs-Elysées. Après la « défaite » symbolique du 1er décembre, pas question de perdre le match retour pour les forces de l’ordre. Sur des vidéos tournées par Pedro Da Fonseca, un journaliste reporter d’images présent sur place, et consultées par Le Monde, on voit des sections de CRS et des groupes de policiers en civil copieusement insultés par les manifestants. Des pavés volent dans leur direction. Les fonctionnaires courent sous les projectiles, certain d’entre eux tirent à l’aveugle. C’est dans cette zone qu’Axelle Marquise, une manifestante de 28 ans venue du Var qui filme la scène, reçoit une cartouche de LBD en plein visage. Elle témoignera de sa double fracture à la mâchoire auprès du site Reporterre : c’était sa première manifestation.

      Au même moment, Thomas Belmonte, étudiant nîmois venu pour la première fois à Paris, est lui aussi victime d’un tir de LBD au visage, pour un total de 25 points de suture. Alors qu’il s’effondre, il assure en avoir reçu un second au thorax. Les tirs se multiplient, de même que les victimes, qui n’ont pas toutes un gilet jaune. A 12 h 15, un journaliste, Paul Conge, est touché par des éclats de grenades désencerclantes. A 12 h 20, un autre photoreporter, Yann Foreix, reçoit un tir de LBD en pleine nuque, heureusement arrêté par son casque.

      Les arrestations se poursuivent à un rythme effréné. Le commissariat de la rue de l’Evangile, dans le 18e arrondissement, où sont emmenées les personnes interpellées, est rapidement saturé. Mais la Préfecture a vu grand pour l’occasion. Le « dépôt », l’ancienne prison située sous le palais de justice sur l’île de la Cité, a été décrassé. Depuis le déménagement du tribunal dans le 17e arrondissement de Paris, les cellules, dans un état lamentable, ne sont quasi plus utilisées que pour les étrangers en situation irrégulière qui passent devant la cour d’appel. « C’est une taule, c’est pas beau à voir là-dedans », souffle un policier. Ce sera le principal centre de traitement judiciaire – baptisé « CTJ Horloge », en référence à la tour du même nom qui domine la Conciergerie.

      13 heures : « Allez-y franchement, n’hésitez pas à percuter »
      Une heure plus tard, la situation n’est pas apaisée, bien au contraire. Le commandement, installé à la Préfecture, dispatche ses unités avec une obsession, éviter que les manifestants érigent des barricades sur le haut de l’avenue des Champs-Elysées. La gendarmerie a ressorti pour l’occasion ses blindés, très efficaces quand il s’agit de déblayer des barrières en feu. « Honnêtement, on n’était même pas sûrs qu’ils étaient en état de rouler », s’amuse un haut gradé.

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      Maintien de l’ordre en manifestations : la France à l’écart des initiatives européennes pour une « désescalade »
      A la radio, les ordres fusent dans tous les sens. A 13 h 04, « Lutèce », l’indicatif du commandement, demande à « Vulcain 9 », une unité de CRS présente sur les Champs, d’empêcher « l’installation d’obstacles de chaussée ». A 13 h 06, « Lutèce » encourage les CRS, qui progressent sur l’avenue : « Oui, vous pouvez y aller franchement, allez-y franchement, n’hésitez pas à percuter ceux qui sont à votre contact, à proximité… Ça fera réfléchir les suivants. »

      Lors de l’acte IV des « gilets jaunes » à Paris, le 8 décembre 2018.
      Lors de l’acte IV des « gilets jaunes » à Paris, le 8 décembre 2018. LAURENCE GEAI POUR « LE MONDE »
      Autour de 13 h 30, les manifestants parviennent à bloquer l’avenue de Friedland, qui mène à l’Arc de triomphe, avec du mobilier urbain. Le photographe Nicolas Descottes, qui travaille pour Libération, reçoit alors un tir de LBD au visage. « J’avais déjà suivi des manifestations contre la loi travail, cette fois je sentais que ce serait violent, j’ai donc pris un casque avec un sticker presse », raconte-t-il au Monde. Avec d’autres reporters, il s’accroupit derrière un muret. La dernière photo de son appareil montre un groupe de policiers en civil, casqués, dont un, accroupi, semble pointer son arme sur lui. « C’est évident qu’il m’a visé », assure-t-il. Il est touché quelques centimètres sous l’œil, à la joue et à la pommette, dont l’os explose.

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      « Je ne l’excuse pas, mais je comprends le craquage » : les policiers face à leur propre violence
      Accompagné d’un autre photographe, il se « réfugie derrière un barrage de gendarmes mobiles », qui le prennent en charge et le confient aux pompiers. Admis en urgence à la clinique Ambroise-Paré à Neuilly, puis à la Pitié-Salpêtrière, il subit une opération de plusieurs heures. Nicolas Descottes s’en sort avec soixante jours d’interruption temporaire de travail (ITT) et des broches en titane dans le visage.

      13 h 45 : « J’ai tenu mon œil dans ma main, je l’ai jeté par terre »
      A la même heure, sur l’avenue, la situation reste confuse. Sur plusieurs vidéos consultées par Le Monde, on voit des grappes de manifestants reculer lentement face aux policiers qui descendent depuis l’Arc de triomphe. Un groupe de policiers en civil, qui ne semblent pourtant pas menacés sur les images, tirent plusieurs fois au LBD et touchent au bras Marie-Hélène Drouet, une septuagénaire. Elle s’écroule. « On s’apprêtait à partir, on a même souhaité bon courage au peloton de CRS, assure-t-elle au Monde. Depuis, mon sentiment vis-à-vis de la police a changé, ils ont “tiré dans le tas” et peu importe que j’aie eu 70 ans. Je ne suis plus retournée manifester depuis, on ne sait pas de quoi ils sont capables. » Un canon à eau est déployé sur l’avenue. A 13 h 45, c’est à nouveau un photographe, Boris Kharlamoff, qui est touché au torse.

      Quinze minutes plus tard, Alexandre Frey, intermittent du spectacle en gilet jaune, originaire de la région parisienne, reçoit un tir de LBD à la tête. « Je ne suis pas tombé, j’ai tenu mon œil dans ma main, mon pote m’a dit “tu n’as plus d’œil”. Je l’ai jeté par terre. Après, une dame nous a ouvert le sas de son immeuble pour qu’on se réfugie, on était deux ou trois, mais j’étais l’un des plus gravement atteints, on m’a laissé passer un barrage parce que je pissais le sang, ils ont vu la gravité », raconte ce jeune père de famille. Finalement transporté à l’hôpital par les pompiers, il assure qu’« aucun policier ne [l’a] aidé ».

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      Quelques minutes après, une autre manifestante, Fiorina Lignier, 20 ans, est éborgnée à son tour, cette fois par une grenade lacrymogène. Un troisième manifestant, Patrice Philippe, chauffeur routier originaire des Pyrénées-Atlantiques, perdra lui aussi un œil à la suite d’un tir de LBD, dans l’après-midi, toujours sur les Champs-Elysées. Interrogé par Le Monde sur ces blessures graves, un haut fonctionnaire de la Préfecture ne biaise pas : « On savait qu’il y avait du dégât. »

      15 h 30 : « Les LBD, ça n’arrive pas qu’aux autres »
      Avocat de plusieurs « gilets jaunes » et cofondateur du collectif Robes noires et gilets jaunes qui verra le jour par la suite, Philippe de Veulle est venu en curieux assister à la manifestation, en milieu d’après-midi. « C’est vrai que c’était violent, les manifestants envoyaient des trucs, les flics envoyaient des gaz. » Soudain, « il y a dispersion, les gens courent, on suppose qu’il y a une charge. Je sens un coup dans le dos, ça ressemble à un coup de paintball en dix fois plus puissant. C’est la même sensation qu’une balle, mais qui ne pénètre pas. » Le lendemain, l’avocat se réveille avec des douleurs dans tout le corps. « Je me suis dit ce jour-là : “Bon sang, les LBD, ça n’arrive pas qu’aux autres.” J’étais sidéré par cette violence. Si vous recevez un LBD dans le dos, c’est qu’on peut imaginer qu’ils utilisaient ça pour disperser les gens. Pour faire peur. »

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      Au même moment, à quelques centaines de mètres de là, Maximilien Deroubaix tente de quitter la zone des Champs-Elysées. « Les CRS ont chargé, je me suis retrouvé à terre parce que j’ai glissé sur un pavé », mouillé par les lanceurs d’eau. Il est interpellé, « brutalement », selon lui, et se retrouve en garde à vue. Les cellules sont faites pour deux. « On était six, sept dedans, explique-t-il. Il faisait tellement chaud et personne ne voulait ouvrir la porte, du coup on devait sans cesse demander d’aller aux toilettes pour faire entrer un peu d’air. »

      Au « CTJ Horloge », c’est la course contre-la-montre pour « boîter » – placer en garde à vue – les personnes interpellées, qui arrivent par camions entiers. Certains n’ont rien à faire là. Un artisan qui allait faire des réparations chez une vieille dame a été embarqué, à cause de ses outils. L’homme est rapidement relâché. D’autres arrivent dans un état douteux. « On en a vu qui avaient pris la BRI [brigade de recherche et d’intervention, l’antigang] sur la tête, lâche un officier. C’était l’enfer du Vietnam, les officiers de police judiciaire faisaient des concours pour enregistrer les mecs le plus vite possible. Le record : quatre minutes pour une garde à vue. » La quantité se fait au détriment de la qualité. « On a saturé les services avec un millier de gardes à vue et on a raté des vrais dossiers. Il y a eu énormément de classements sans suite parce qu’on ne pouvait pas suivre », regrette ce même officier.

      Un policier ajuste son tir de LBD, à Paris le 8 décembre 2018.
      Un policier ajuste son tir de LBD, à Paris le 8 décembre 2018. ALAIN JOCARD / AFP
      Maximilien Deroubaix fait partie de ceux dont le dossier n’a pas tenu longtemps devant la justice. Il a été relaxé en comparution immédiate le lundi suivant. Il en conserve un souvenir amer : « Moi, depuis ça, les flics, j’ai vraiment du mal à les voir. J’ai un peu de haine. »

      20 h 30 : « Je regarde mes mains pleines de sang »
      En fin d’après-midi, la tension redescend sur les Champs-Elysées. L’épicentre de la contestation se déplace vers la place de la République, où les « gilets jaunes » ont tenté de se joindre à la marche pour le climat, organisée ce même samedi. Des groupes de jeunes issus de la banlieue parisienne convergent vers l’esplanade, qui s’embrase peu à peu. « On constate un changement de physionomie dans les interpellations au fur et à mesure de l’après-midi, témoigne un commissaire de police. Les “gilets jaunes” sont remplacés par des mecs des cités, qui sont là pour piller des magasins et profiter de la “fête”. »

      Barricades, feux de poubelles… Certains veulent rejouer à la tombée de la nuit la même scène que sur les Champs-Elysées. Jusqu’au cocasse : un reporter du Monde sur place aperçoit une bande de jeunes manifestants s’escrimant, sous la bruine qui détrempe tout, à mettre le feu à un canapé apporté au milieu d’une avenue. Sans succès.

      Les forces de l’ordre se positionnent sur les artères entourant la place et forment une nasse. A 20 h 30, Antoine Coste, un graphiste de 26 ans que Le Monde avait rencontré en janvier 2019, est frappé au visage par un objet. Habitant du Marais, il était venu en observateur. Il assure que c’est un projectile de LBD qui l’a atteint. « Je regarde mes mains, pleines de sang, j’essaye de comprendre ce qu’il se passe. J’inspecte mon arcade, je me demande si elle est ouverte, ce qui expliquerait pourquoi je ne vois plus, pourquoi je ne sens plus mon côté gauche. Des gens autour de moi crient “il a été touché”. » La cornée est sectionnée et le plancher orbital fracturé. Antoine Coste vient de perdre l’usage de son œil gauche. C’est le quatrième éborgné de la journée à Paris.

      23 heures : « Un point d’arrêt a été mis à l’escalade de la violence »
      Sur les Champs-Elysées, le calme est revenu. Christophe Castaner entame une tournée des effectifs, durement éprouvés. Au total, 39 policiers et gendarmes ont été blessés contre 28 le 1er décembre. Lors de son point presse, quelques minutes plus tôt, le ministre de l’intérieur a eu cette formule : « Un point d’arrêt a été mis à l’escalade de la violence. » Le bilan matériel n’est pourtant guère brillant. « La réalité, c’est que, le 8 décembre, il y a eu autant de dégâts, voire plus, que la semaine d’avant : il y a eu des vitrines défoncées, des voitures brûlées, ça a été moins symbolique que l’Arc de triomphe, mais beaucoup plus éclaté dans Paris », témoigne un haut fonctionnaire.

      Michel Delpuech, Christophe Castaner et Laurent Nunez s’adressent aux policiers mobilisés le 8 décembre 2018 près des Champs-Elysées.
      Michel Delpuech, Christophe Castaner et Laurent Nunez s’adressent aux policiers mobilisés le 8 décembre 2018 près des Champs-Elysées. ALAIN JOCARD / AFP
      Devant les CRS réunis près de l’Arc de triomphe sous la pluie, Christophe Castaner évoque également des « incidents graves », mais assure qu’« il y a eu beaucoup moins de blessés, beaucoup moins de violence » que la semaine passée. Les chiffres fournis par le ministère de l’intérieur disent néanmoins le contraire : 264 personnes ont été blessées à travers la France contre 201 la semaine précédente. Plus d’un an après le début de la mobilisation des « gilets jaunes », le 8 décembre reste la journée qui aura marqué les manifestants le plus durement dans leur chair.

      Le 8 décembre 2018 en chiffres
      Dans un bilan publié le 9 décembre 2018, le ministère de l’intérieur donne les principaux chiffres de cette journée hors du commun.

      120 000 policiers, gendarmes et pompiers ont été mobilisés le 8 décembre 2018, soit quasiment autant que le nombre de manifestants (125 000, dont 10 000 à Paris).

      1 723 interpellations ont été réalisées sur le territoire.

      1 220 personnes ont été placées en garde à vue.

      264 personnes ont été blessées, dont 39 parmi les forces de l’ordre.

      246 entreprises, selon la chambre de commerce de Paris, ont fait l’objet d’actes de vandalisme dans la capitale, contre 237 une semaine plus tôt.

  • US government considers charging for popular Earth-observing data
    https://www.nature.com/articles/d41586-018-04874-y

    The US government is considering whether to charge for access to two widely used sources of remote-sensing imagery: the Landsat satellites operated by the US Geological Survey (USGS) and an aerial-survey programme run by the Department of Agriculture (USDA).

    Officials at the Department of the Interior, which oversees the USGS, have asked a federal advisory committee to explore how putting a price on Landsat data might affect scientists and other users; the panel’s analysis is due later this year. And the USDA is contemplating a plan to institute fees for its data as early as 2019.

    #grr #images_satellite #données #accès_payant

  • Avancer #Ensemble vers la #Contribution
    https://framablog.org/2017/12/02/avancer-ensemble-vers-la-contribution

    Contribuer, oui, mais comment ? Comment susciter des contributions, les #accueillir, les dynamiser, lever les obstacles et les blocages de tous ordres ? Tel a été le questionnement à l’origine du Fabulous Contribution #Camp qui s’est déroulé à #Lyon, du 24 au … Lire la suite­­

    #Artiste #Claviers_invités #Contributopia #Framasoft #Charte #Contribuer #Débattre #Design #Gestion #Grrrnd_Zero #Lunar #Postit #Projet #Quadrature #Tâche #UX

  • Avancer #Ensemble vers la #Contribution
    https://framablog.org/2017/12/02/avancer-ensemble-vers-la-contributionavancer-dans-la-contribution

    Contribuer, oui, mais comment ? Comment susciter des contributions, les #accueillir, les dynamiser, lever les obstacles et les blocages de tous ordres ? Tel a été le questionnement à l’origine du Fabulous Contribution #Camp qui s’est déroulé à #Lyon, du 24 au … Lire la suite­­

    #Artiste #Claviers_invités #Contributopia #Framasoft #Charte #Contribuer #Débattre #Design #Gestion #Grrrnd_Zero #Lunar #Postit #Projet #Quadrature #Tâche #UX

  • Allain Bougrain-Dubourg : « Non, les oiseaux n’ont pas importé la grippe aviaire »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/03/01/allain-bougrain-dubourg-non-les-oiseaux-n-ont-pas-importe-la-grippe-aviaire_

    Oui je sais, c’est le Monde, mais j’aimerai savoir ce qu’il dit de cette affaire le #Bougrain-Dubourg.. et c’est #paywall #grrr

    Face au désarroi des éleveurs de canards, il a bien fallu trouver un coupable. L’oiseau migrateur fut tout indiqué pour jouer les boucs émissaires. Pointer quelques oiseaux sauvages est plus facile que de remettre en cause le commerce mondial et l’élevage industriel. Alors, on continue de diffamer ponctuellement l’avifaune sauvage, en allant jusqu’à affirmer que ce sont les migrateurs, venus d’Asie, qui auraient transmis le virus H5N8, de même qu’ils l’auraient fait, il y a près de dix ans, avec le H5N1.

    Pour information, il n’existe pas d’oiseau migrateur reliant l’Asie du Sud-Est et la France. La seule espèce « long courrier » est la sterne arctique, qui effectue un déplacement vertical de 40 000 km entre la Scandinavie et l’Antarctique. Cela dit, il n’est pas question de nier que l’oiseau sauvage peut être porteur. La question est de savoir s’il est à l’origine ou s’il subit le virus.

    Le 23 février, après avoir découvert des tourterelles turques victimes du H5N8, une battue administrative a été organisée dans le Lot-et-Garonne. Ce cas de figure est révélateur car les tourterelles en question, malgré leur nom, sont… sédentaires. La probabilité d’être contaminées vient donc davantage de la fréquentation d’un élevage du Sud-Ouest que d’un voyage vers les contrées asiatiques.

    • N’est-il pas temps de s’interroger sur la concentration des élevages sur de petites surfaces, l’augmentation considérable du nombre d’exploitations et de leur taille durant ces dernières années – multipliée par six en trente ans ! – ou encore l’accélération des échanges, qui ne permet plus de parler de productions traditionnelles ? Ce nouveau contexte nécessite en particulier des règles d’hygiène intra et inter-élevages très strictes, qui ne sont manifestement pas toujours bien appliquées. Les nombreux transports d’animaux imposés par les divers maillons de la chaîne industrielle font, du reste, l’objet d’une enquête ouverte début février pour savoir si des échanges contaminés ne l’ont pas été en connaissance de cause.

      Les fantasmes du « péril aviaire »

      Ce n’est pas un hasard si la flambée du H5N8 est apparue en France, en particulier durant les fêtes de fin d’année, alors que la filière palmipèdes – 78 % des foyers recensés dans cette filière, notamment celle des canards gras – s’affairait dans les opérations de négoce. La région Nouvelle-Aquitaine est particulièrement affectée par cette flambée du H5N8 puisqu’elle assure à elle seule plus de 57 % de la production française et près de 43 % de la production mondiale de foie gras.

      Ce n’est pas un hasard non plus si le département des Landes est le plus impacté : avec une production de 11 millions de palmipèdes en élevage, dont 8 millions en gavage, les concentrations sont telles que le virus peut s’y transmettre par aérosol, sans qu’il soit besoin d’oiseaux transporteurs.

      La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) dénonce le détournement des causes réelles de cette épizootie en surfant sur les fantasmes du « péril aviaire ». Les seuls oiseaux qui nous arrivent en masse d’Extrême-Orient sont des volailles domestiques qui prennent l’avion ! Les oiseaux hivernant en France ne croisent pas de région d’élevages industriels de plein air, sauf… dans le sud-ouest de la France, et ponctuellement depuis les élevages de l’Europe centrale et de l’Ouest.

      La LPO s’étonne que l’on ait continué à autoriser l’usage d’« appelants » – canards domestiques destinés à attirer les canards sauvages – pour les chasses à la hutte, alors que le H5N9 est apparu dans le Pas-de-Calais à partir d’« appelants », et tandis que tous les éleveurs ont eu l’interdiction de transporter leurs volatiles, y compris au Salon de l’agriculture.

      Débattre de la biodiversité

      Les oiseaux sauvages, comme les autres animaux, dont l’homme, jouent ponctuellement un rôle dans le processus de propagation de ces virus influenza. Dans cette situation d’épizootie, il paraît pourtant essentiel de bien identifier et de hiérarchiser les risques et les responsabilités. Les éleveurs comme les consommateurs, la faune domestique comme la faune sauvage sont une nouvelle fois victimes de systèmes de production intensifs à courte vue.

      Plus de 80 % des Françaises et des Français demandent que les questions de protection de la nature soient abordées dans le débat présidentiel (sondage LPO/IFOP réalisé du 8 au 9 décembre 2016). Lors du Salon de l’agriculture, les responsables politiques et agricoles ne devraient pas faire l’économie d’un questionnement précis sur les systèmes de production.

    • à hurler du bout des doigts sur toutes les pages « militantes » :

      Tu n’as pas envie de participer au système publicitaire totalitaire : quitte Facebook.

      Tu n’as pas envie d’alimenter des fichiers de police avec tes propres données mais aussi avec les données des gens qui te côtoient : quitte Facebook. /.../

      Si tu ne veux pas quitter Facebook, fais au moins en sorte de protéger ceux qui y échappent, de les protéger de toi, de ton activité. Évite d’attirer ceux-ci vers ta page, évite de les inciter à s’inscrire.

      Si tu représentes un groupe de musique, une orga politique, une association militante ou non, fais en sorte de ne pas attirer de nouveaux membres dans les filets de FB :

      Ne propage pas de liens vers ta page FB sur les forums.

      Ne mentionne pas ta page FB sur ton matériel de propagande (flyers, stickers..)

      Ne propage pas de « facebook events », il existe d’autres agendas (demosphere, razibus, pariskiwi) pour diffuser ce type d’information.

      Quand tu écris un mail, assure-toi que le destinataire est bien sur FB avant de lui envoyer un lien FB.

      Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais sache qu’un non-inscrit qui suit un lien Facebook tombera à un moment ou un autre sur l’impossibilité d’accomplir une action s’il n’en devient pas membre. En ce sens, ton lien fonctionne bien comme un hameçon qui fera tomber de nouveaux poissons dans l’escarcelle du géant américain.

      je rajouterai que depuis quelques temps facebook fait tout pour que la navigation non-loguée particulièrement via #tails ou #tor soit illisible par un bandeau qui masque les 2/3 de la page, du coup il devient impossible de suivre les infos militantes de plus en plus morcelées entre des dizaines et de groupes, pages et, pires, aspirateurs de clics égotiques professionnels... mais on a beau prévenir les militantes, beaucoup envoient un regard blasé façon « paye ta vieille relou qui n’a pas su évoluer »

      #gRRRrrr

    • Ne propage pas de « facebook events », il existe d’autres agendas

      Oui mais tout ce genre de phrase se heurte obligatoirement à la recherche du public qui ne connait pas déjà le groupe qui organise ça. Déjà pour un événement ou une manifestation très ciblée, très militant, ça peut être problématique, pour le faire connaitre à plus que les amis déjà connus. Et ça l’est encore plus pour des événements un peu plus généraux, même si militants ou politiques quand même, comme je le vois avec l’université populaire ici.

      Moi ce que je conseille toujours pour l’instant, c’est que TOUTE l’information (statique ou événementielle) soit entièrement dans un site contrôlé par le groupe en question (et pas non plus dans demosphère ou autre qui reste des trucs externes). Et qu’ensuite les informations soient copiées et diffusées après-coup dans de multiples réseaux, libres ou pas, avec à chaque fois le lien vers la source d’origine et une phrase simple et claire indiquant que celleux qui veulent suivre l’actu directement sur le site peuvent le faire, sans FB, twitter ou autre.

    • Vous trouvez que c’est pertinent ? Vous avez raison. Alors pourquoi alimentez-vous ce système ? Pourquoi donnez-vous consciemment et délibérément vos données personnelles à des entreprises comme Facebook (ou Google), qui se nourrissent de ces données et de votre temps de cerveau disponible ? Tout ce que vous faites sur Facebook alimente des fichiers, qui nourrissent le système publicitaire.

      En rapport avec http://seenthis.net/messages/497054

      On a découvert cet ingénieur informatique américain formé à Stanford via un post de Medium passionnant titré « Comment la technologie pirate l’esprit des gens ». Il y explique (en anglais) comment les entreprises de la Silicon Valley nous manipulent pour nous faire perdre le plus de temps possible dans leurs interfaces.

      Concrètement, Facebook a intérêt à ce qu’on scrolle son fil d’actu toute la journée, et pour ça, il nous détourne de notre intention initiale. Pour vérifier l’heure et le lieu du concert de ce soir par exemple, nous sommes obligés de passer par le newsfeed. C’est ce qu’il appelle des « stratégies de persuasion », et les ingénieurs de la Sillicon Valley l’apprennent à l’école.

      #Silicon_Valley #temps_de_cerveau_disponible #persuasion

  • Quand faut-il faire confiance aux robots qui prennent des décisions ? - Harvard Business Review
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/144544801874

    Sur la Harvard Business Review, Vasant Dhar (@vasantdhar), scientifique des données et spécialiste en #analyse_prédictive, éditeur du Journal Big Data, explique qu’un bon moyen d’évaluer la confiance que l’on peut avoir dans les algorithmes et les systèmes de recommandation automatisés consiste à tenter de mesurer leur caractère prédictif et le coût de leurs erreurs. La prévisibilité consiste à distinguer les systèmes dont la #prédiction peut-être proche de l’aléatoire et qui peuvent progresser de manière marginale, des systèmes déterministes. Le calcul du coût des erreurs, lui, consiste à évaluer le coût des erreurs des systèmes automatisés (très faible pour un filtre anti-spam, pour la publicité ou pour le trading à haute fréquence et bien plus élevé pour un système de voiture autonome ou le pilotage de (...)

    #nossystemes

  • Google s’introduit au domicile de ses clients et neutralise leurs appareils connectés
    http://framablog.org/2016/05/10/au-revoir-revolv-bonjour-obsolescence-imposee

    Pendant longtemps, acheter un objet signifiait pouvoir en disposer pleinement. Mais l’ère Google est arrivée, et les temps ont bel et bien changé. Désormais, il faut composer avec des objets toujours connectés à leurs fabricants et à leur nouveau credo : l’obsolescence imposée, ou comment vous vendre un produit tout en gardant les pleins droits dessus. Quand il est possible de ne pas se contenter de l’argent du beurre, certains semblent ne pas se priver. Source : BoingBoing via Framablog

    • C’est surtout au débat sur les liseuses qui avait eu lieu ici que ça m’a fait penser.

      Pour l’instant (?), ce que pilote Linky est toujours considéré comme un service public et le maintien de l’accès garanti par des dispositions législatives et réglementaires.

      De même que la collecte de données. Du moins, théoriquement pour ce dernier point, car ERDF ignore délibérément / fait semblant d’ignorer les injonctions de la CNIL, fermement rappelées le 30/11/15 et n’indique nulle part si les fonctionnalités de stockage local de la courbe de charge, de remontée de celle-ci vers le système d’information et de transfert à des tiers sont actives ou quand elles le seront. Sachant que chacune de ces 3 fonctions doit impérativement être explicitement acceptée par le client avant son activation. Dans les documents remis aux clients installés, il n’y a rigoureusement rien sur ce sujet…

      #grrr

  • Projet de sensibilisation « Des terres et des territoires »

    Nous avons reçu beaucoup de retours enthousiastes, tant sur le fond que sur la forme, mais la somme initialement envisagée pour sa réalisation décourage les donneu·r·se·s, qui malgré l’intérêt suscité... ne donnent pas.

    Nous avons revu le budget à la baisse avec un mini et un maxi. Quoiqu’il en soit, rien ne sera perdu. Si l’objectif minimum n’est pas atteint, nous publierons sur @visionscarto ce qui aura pu être fait avec l’argent récolté.

    C’est par ici avec les dernières planches réalisées
    https://www.helloasso.com/associations/terres-et-territoires/collectes/terres-et-territoires

    Merci de faire circuler.

    • Pour info, j’avais demandé à Reporterre de relayer l’info mais on m’a opposé un refus au motif qu’ils ne relayaient pas les campagnes de financement participatif (mais que le projet en lui-même était très intéressant). Sauf que la semaine dernière, ils relayaient la campagne d’un autre projet. #grr

  • Contre les viols à Djibouti, 10 femmes en grève de la faim en appellent à la France - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/djibouti-greve-de-la-faim

    « Nous voulons mettre fin à l’impunité ». Sixième jour de grève pour 10 Djiboutiennes qui dénoncent les viols commis par les militaires sur les femmes Afars. Elles demandent l’aide de la France et la reconnaissance du viol comme crime de guerre.

    #grr_paywall #viols #armées #Djibouti #femmes #filles

  • Les #plantes, ces grandes communicantes
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/02/29/les-plantes-ces-grandes-communicantes_4873936_1650684.html

    Le premier exemple, et sans doute le plus spectaculaire, fut découvert dans les années 1990, lorsque le biologiste sud-africain Wouter Van Hoven montra que des acacias avaient tué près de 3 000 koudous dans les ranchs  ! Les arbres s’étaient mis à produire plus de tanins (molécules au goût amer) pour rendre toxique la digestion des feuilles par ces herbivores trop nombreux qui menaçaient la survie des végétaux. Les branches blessées émettaient alors un...

    #paywall #grr #botanique

  • Un nouveau média... #le_lanceur, sur les #lanceurs_d'alerte (en collaboration avec @wereport).
    Premier article :

    Cybersurveillance : l’homme qui a dit non au business avec Bachar al-Assad

    C’est l’histoire d’un “homme ordinaire qui se trouve devant une situation extraordinaire”. En citoyen, #James_Dunne a eu un simple “cas de conscience”. Employé chez #Qosmos, une société française de surveillance en affaire avec la #Syrie de #Bachar_al-Assad, l’Irlandais n’a pu accepter l’insoutenable. Le Printemps arabe, la répression, la complicité de tortures. Dans son modeste appartement de la banlieue parisienne, l’homme nous a reçus longuement, en exclusivité, entre deux livres de philosophie et une guitare posée au mur. Il révèle ici être l’une des sources à l’origine de la plainte de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), qui a provoqué l’ouverture en avril 2014 d’une information judiciaire du pôle Crimes contre l’humanité du parquet de Paris. Entretien.

    http://www.lelanceur.fr/james-dunne-orwell-commence-a-ressembler-a-un-optimiste

    Article de @marty
    #médias #journalisme #presse

  • Régionales 2015 : pourquoi la stratégie de faire monter le FN est payante pour la gauche
    http://www.disons.fr/2015/12/07/regionales-2015-pourquoi-la-strategie-de-faire-monter-le-fn-est-payante-pour-

    Il ne faut pas se fier aux regards attristés et aux mots terribles. En réalité la gauche savoure le résultat de sa politique : si tu ne peux gagner, assure-toi que ton adversaire soit dans la mouise.

    Alors oui, la montée du FN va priver LR et Sarkozy d’une « victoire » qui aurait été évidente dans le contexte d’il y a quelques années. Mais elle peut même faire plus : faire conserver quelques régions à la gauche.

    En effet avec un bon report de voix et une triangulaire, le FN qui siphonne les voix de l’opposition, va sûrement permettre à une ou deux régions de « rester » à gauche. (au hasard, Languedoc Roussillon)

    Ce sera peut être le cas pour l’Ile de France. Région clé et phare.

    Cela vaut bien quelques sacrifice de sièges dans des zones paumées, déjà perdues pour la sociale démocratie non ?

  • http://www.franceculture.fr/emission-culturesmonde-devenir-femme-et-apres-14-d-amina-wadud-a-beyon
    50 minutes
    Devenir femme et après ? (1/4) - D’Amina Wadûd à Beyoncé : décloisonner le féminisme 2
    12.10.2015 - 11:00
    A l’occasion du Women’s forum qui se tiendra du 14 au 16 octobre à Deauville, CulturesMonde se consacre cette semaine aux droits des femmes et aux inégalités de genre. Du black feminism aux féminismes islamiques : quels sont les nouveaux courants du féminisme, les conflits entre les idées… et les figures pour les incarner ?

    #radio #feminisme #blackFeminism #intersectionnalité #christine_delphy #islamoféminisme

  • How Much Do Music Artists Earn Online – 2015 Remix | Information is Beautiful
    http://www.informationisbeautiful.net/visualizations/how-much-do-music-artists-earn-online-2015-remix

    Do digital music #streaming services rip off artists? Taylor Swift thought so, asking that her stuff be removed from Spotify. Now pop stars like Jay Z, Madonna and Rihanna reckon they have a fairer alternative, Tidal, which just happens to be owned by Jay Z.

    Could lesser-known musicians, struggling even to make minimum wage, afford to drop streaming and make a living selling downloads and CDs? Our own 2010 #visualization on the subject, inspired by an article from The Cynical Musician, triggered a massive debate (see comments).

    #revenus #musique

  • Pollution : #Total représente la France à l’#ONU | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/200815/pollution-total-represente-la-france-l-onu

    Dans une agence des Nations unies chargée d’étudier la mise en place de carburants maritimes moins polluants, la France a choisi de se faire représenter par un employé de Total, qui produit ces mêmes carburants... La découverte de ce mélange des genres met Paris dans l’embarras.

    Très peu contraint par les politiques climatiques alors qu’il est un émetteur massif de CO2 dans le monde, le #transport_maritime fait l’objet de discussions difficiles pour en réduire la #pollution. Elles se déroulent dans le cadre opaque de l’Organisation maritime internationale (#OMI), une agence spécialisée des Nations unies basée à Londres. Les États y siègent, mais les industries y trouvent les portes grandes ouvertes à leurs jeux d’influence.

    #paywall #grr

  • Hen [pronom] : en suédois, désigne indifféremment un homme ou une femme - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2015/04/20/hen-pronom-en-suedois-designe-indifferemment-un-homme-ou-une-femme_125393

    Mercredi dernier, le pronom neutre « hen » a fait son entrée dans le dictionnaire de l’Académie suédoise - la même qui attribue chaque année le Nobel de littérature. Ni « il » (« han » en suédois) ni « elle » (« hon »), « hen » est un pronom neutre qui désigne une personne sans s’embarrasser de son sexe.

    Le mot – une pure invention linguistique - apparaît dans les milieux féministes des années 60. Ce néologisme pourrait avoir été inspiré du « hän » finnois, une langue qui possède, elle, un pronom neutre signifiant « il ou elle ». Il s’agit alors de simplifier la langue (en ne recourant plus aux formules plus lourdes « il/elle » ou « il ou elle ») et d’éviter d’utiliser le genre masculin, qui s’applique par défaut comme en français, dans les cas où le sexe des personnes que l’on veut désigner n’est pas connu ou pas pertinent. Comme dans les phrases administratives du genre : « L’électeur devra signer la feuille d’émargement. » « Le candidat à cette offre d’emploi devra parfaitement parler l’anglais. »

    Rhâââ, « une pure invention linguistique » ! Comme si le langage n’était pas une invention... ah mais si c’est les féministes qui font évoluer le langage, c’est une pure invention (un truc un peu décalé) dans l’invention (celle qui fait tourner le monde) ! #grrr (après on a droit au quartier bobo)

    La France, elle, est loin d’avoir fait le cheminement suédois. « Pourtant la question de la langue est effectivement essentielle, souligne Anne-Emmanuelle Berger directrice de l’Institut du genre et chercheuse au Laboratoire d’études sur le genre et la sexualité (LEGS) du CNRS. Les inégalités et discriminations entre hommes et femmes ne sont pas seulement économiques et sociales, elles sont aussi culturelles et symboliques. Pour les corriger, il faut cesser d’invisibiliser les femmes dans la langue. » La chercheuse est plutôt optimiste : « Beaucoup d’universitaires par exemple ont, à l’écrit, adopté la forme "il/elle". »

    Mais aucun pronom sans genre ne s’est encore incrusté dans notre langue. Le pronom neutre « on » n’a pas cette fonction de déminage sexuel - sauf dans le livre L’opoponax, prix Medicis 1964, de la féministe Monique Wittig). Certain-e-s romancier-e-s, poètes, philosophes ou linguistes - français ou belges - ont avancé des propositions de pronoms communs. Dans Cyborg philosophie, penser contre les dualismes, Thierry Hoquet, prof de philosophie à Lyon III, invente ainsi le pronom indéterminé « ille » (illes ou pluriel) (1). D’autres ont proposé « iel », « yel » ou « ol », « celleux » (pour celles/ceux).

    #langage #neutralité_du_sexe #genre #féminisme

    • d’accord avec toi sur le caractère sexiste de « pur invention linguistique ». Cela étant il y bien une différence entre l’évolution du langage impliqué par le féminisme et les autres évolution : la première est conscientisé et volontaire, les autres sont inconscientes et invonlontaires.

    • Heu, depuis quand l’évolution d’une langue c’est l’évolution d’un dictionnaire ? L’évolution d’une langue c’est l’évolution des emplois du vocabulaire et de la grammaire dans les discours oraux et écrits de tout sorte qui sont produits (fictions, argumentations, conversations courantes etc.).

      Prenons un exemple trivial d’évolution linguistique : la tendance à supprimer le passé simple au profit du passé composé, y compris dans des contextes où son emploi était auparavent d’usage. Par exemple dans les récits. Il n’y a personne qui un jour s’est dit « tiens on va supprimer le passé simple pour telle ou telle raison ». Des gens ont pu le soutenir mais après coup, voyant que le passé simple devenait moins fréquent.

      De même les évolutions du sens d’un mot, d’une orthographe, d’une prononciation. Les crases, élisions et autre évolution morphologique… ne sont pas des actes conscientisés.

      En grec le η a eu avec le temps tendance à se prononcer de la même manière que le ι, ou d’une manière similaire. Et les scribes ont eu tendance à inverse les 2 lettres dans leur manuscrits. Il y a eu évolution de la langue … non porté par un actes volontaires.

      L’évolution du sens des mots est sans doute ce qui se rapproche le plus souvent du volontaire… mais c’est encore une cas assez rare.

    • Un article un peu moins sexiste et un peu plus sérieux qui explique bien les enjeux et les origine de ce pronom.

      En danois, donc gogol translate, et moi je traduirais quand j’auri le temps.

      Hen : Sverige får officielt ord uden køn | Nyhederne

      http://nyhederne.tv2.dk/udland/2015-04-11-hen-sverige-faar-officielt-ord-uden-koen

      Svenskerne er nu officielt ikke længere begrænset til at kendetegne mennesker som enten « han » eller « hun ».

      Svenskerne har nu tre muligheder, når de omtaler en person, efter at det kønsløse pronomen « hen » er blevet optaget i det svenske sprog.

    • Tiens, je tombe sur le papier de Politiken, encore beaucoup beaucoup mieux :
      Svenskerne vil ikke længere sige ’han’ eller ’hun’ - Politiken.dk

      http://politiken.dk/kultur/ECE1566463/svenskerne-vil-ikke-laengere-sige-han-eller-hun

      Mens vi i Danmark lever relativt fredeligt med at sige ’han’ om nogen, der både kan være en han og en hun, kører der lige nu en heftig debat i Sverige om, hvorvidt man i stedet bør bruge det kønsneutrale ’hen’.

      I løbet af de seneste måneder er der udkommet to kønsløse bøger. Nemlig romanen ’Selvpornografi. Akt 1’ af forfatteren Åsa Maria Kraft, der har afskaffet ’hun’ og ’han’ og i stedet bruger det neutrale ’hen’ om sine hovedpersoner.

    • a non, l’article porte sur 2 choses. 1) l’entrée dans un dictionnaire 2) le sens et l’emploi du terme « hen ». Ce qui relève de deux choses différentes.

    • et de fait l’article parle (certes avec bcp de biais) de l’emploi effectif du mot avant l’entrée dans le dictionnaire...et donc bien de l’évolution de la langue.

  • Ces #nitrates que je ne saurais voir
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/09/13/ces-nitrates-que-je-ne-saurais-voir_4486949_3232.html

    Lorsqu’un enfant présente une forte fièvre, deux solutions s’offrent à ceux qui en ont la charge. La première consiste à consulter le personnel médical, à identifier le mal et, le cas échéant, à envisager un traitement. La seconde solution est bien plus séduisante : à chaque prise de température, il suffit, par convention, d’inscrire « 37 °C » à l’endroit où s’arrête le mercure. En changeant la graduation du thermomètre, les choses deviennent tout de suite beaucoup plus simples.

    S’agissant de la qualité de l’eau, c’est à peu près cette stratégie – ignorer ou corrompre la mesure – qui est fidèlement suivie par les autorités françaises depuis de nombreuses années. Elle vient d’être à nouveau sanctionnée, début septembre, par la Cour de justice de l’Union européenne, qui a condamné Paris pour non-conformité avec la directive de 1991 visant à protéger la ressource en eau des nitrates d’origine agricole, issus de l’azote des fertilisants, des effluents des exploitations, etc.

    #grr #paywall #pollution #eau #agrobusiness

  • La #Roumanie est en passe de redevenir le grenier de l’Europe
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/08/25/la-roumanie-est-en-passe-de-redevenir-le-grenier-de-l-europe_4476309_3234.ht

    Seule son élocution rapide trahit son origine italienne, car Sebastiano Stoppa parle couramment le roumain. Il a quitté la région de Venise, en 2011, pour s’installer en Roumanie où il dirige, à 32 ans, une ferme de 11000 hectares.

    La vie en Roumanie te laisse du temps pour faire autre chose que de l’argent. C’est ici que j’ai décidé de fonder ma famille et c’est ici que je suis chez moi. »

    La ferme italienne Emiliana West Rom produit tous les ans des dizaines de milliers de tonnes de céréales vendues en Roumanie et dans toute l’Europe. Les champs sont impeccables et cultivés au moyen de tracteurs dernier cri dirigés par GPS. Un hélicoptère arrose les cultures d’insecticides, et d’énormes installations destinées à irriguer les terres peuvent être mises en service à tout moment. Un ensemble de silos financé en partie avec des fonds européens abrite la récolte.

    #industrie_agricole #terres #paywall #grr

    • http://www.courrierinternational.com/article/2003/10/02/sauvons-ortolans-et-pies-grieches

      Sascha Rosner, photographe animalier allemand, essaie de m’expliquer d’une manière imagée pourquoi les oiseaux et la PAC dans sa forme actuelle sont comme de l’eau et du feu.
      « Tu sais comment je sais que j’arrive en Pologne ? me dit-il.
      – La qualité de nos routes ?...
      – Certes, mais surtout, quand je voyage en Allemagne, mon pare-brise reste propre. Tandis qu’en Pologne il est couvert de centaines de mouches, moustiques et coléoptères.
      – Et alors ?
      – Ça veut dire que nos champs sont stériles. »

    • @nicolasm ou tout simplement les problèmes de qualité pour les blés ukrainiens ? .

      Ainsi, de nombreux cas de blé fusariés ont été mis en avant d’autant que cette année, les agriculteurs sont dans l’incapacité de traiter davantage leurs cultures, faute de trésorerie insuffisante ....

      et pourtant .....pourtant ... Kiev prêt à débloquer plus de 3mds USD pour son armée (Porochenko) > http://fr.ria.ru/world/20140824/202238050.html

      o> blé ukrainien :

      leur qualité pourrait être dégradées par rapport à l’année dernière, entrainant une baisse des disponibilités de blés meuniers exportables

      > http://www.revenuagricole.fr/focus-marches/cerealier/decryptage/decryptage-marche/16057-decryptage-pourquoi-les-semis-de-mais-pourraient-s-afficher-en-

    • 11000 hectares, mazette !
      Et la spéculation sera pire en 2014
      http://www.voxeurop.eu/fr/content/article/1886771-des-terres-fertiles-en-opportunites

      Les Roumains vendent actuellement leurs terres agricoles pour 2 000 euros l’hectare en moyenne, un prix imbattable dans l’UE. Les subventions européennes, elles, s’élèvent à 180 euros par hectare, la moitié du montant que l’on peut obtenir en Europe de l’Ouest. Mais à partir de 2014 la nouvelle politique agricole commune (PAC) devrait mettre au même niveau l’ouest et l’est de l’Europe. Pour acheter en Roumanie, un agriculteur occidental est obligé de créer une société dans le pays, mais, à partir de 2014, toute personne résidant dans l’UE pourra acquérir directement des terres.

      avec pour source un article très critique en roumain
      http://www.romanialibera.ro/special/documentare/solurile-romaniei-%E2%80%9Dse-topesc%E2%80%9D-sub-ochii-nostri--granar

      În acest ritm, ţara noastră riscă să-şi piardă şansa potenţială de a fi o putere regională în agricultură dacă autorităţile şi fermierii rămân surzi la glasul pământului. Directorul Institutului de Pedologie, avansează nişte cifre dezarmante, consecinţa exploatării până la epuizare a solului: „Din cele 14,7 milioane hectare terenuri agricole sau 9,3 milioane terenuri arabile, circa 7,5 milioane hectare au deficit de humus. România are un nivel redus şi foarte redus de fosfor pe 6,3 milioane hectare, un nivel redus de azot pe 5,1 milioane hectare şi un nivel foarte redus de potasiu pe 788.000 de hectare”.

      Mai grav e că starea solurilor se înrăutăţeşte în regim accelerat, din cauza lipsei de responsabilitate cu care românii îşi lucrează pământul: „Când le spun fermierilor că trebuie să compenseze cu îngrăşăminte ceea ce plantele de cultură extrag din sol, câte unul îmi zice : «Domne, dar ai văzut dumneata vreun sol care să nu mai producă?». Nu, dar am văzut soluri care şi-au pierdut o clasă de fertilitate în 10 ani, aşa cum s-a întâmplat în România, unde suprafaţa cu conţinut mic şi foarte mic de fosfor a crescut de la 4 milioane şi ceva la 6 milioane. Acum solurile României riscă să mai piardă încă o clasă de calitate, însă de acum încolo agricultorii pot să doarmă ca mormolocii, că declasarea solului nu o să se mai producă cu o viteză la fel de mare, de 10-15 ani, ci îi trebuie 30 de ani, pentru că nivelul de nutrienţi din sol nu mai are din ce să scadă prea mult. Eu vorbesc de o pierdere de calitate pe toată suprafaţa României, pe toate clasele de fertilitate”.

      Pedologul Mihai Toti, responsabil de hărţile pedologice şi de bonitarea solurilor în cadrul ICPA, a studiat viteza de degradare a celei mai preţioase componente din sol, humusul: „La începutul secolului XX conţinutul de humus din solurile Bărăganului era de 5-6%. La sfârşitul aceluiaşi secol a ajuns în jur de 3%. Practic a scăzut cu 40%-50%”.

      #Commission_européenne #PAC

    • Ah voila :
      http://en.wikipedia.org/wiki/Loess

      Loess tends to develop into very rich soils. Under appropriate climatic conditions, it is some of the most agriculturally productive terrain in the world.[25]
      Hungary has several areas that are covered by loess. At locations such as Dunaújváros and Balatonakarattya, loess walls are exposed as loess reefs. Similar formations exist in Romania (Wallachian Plain), in Serbia (in province of Vojvodina, e.g. Titelski Breg) and in Bulgaria on the south bank of the Danube.

    • http://fr.wikipedia.org/wiki/Tchernoziom

      Le tchernoziom (en russe : чернозём, contraction de tchernaïa zemlia, « terre noire » ou riche en humus) est un type de sol. On rencontre également dans certains textes les termes tchernozem (de l’ukrainien Чорнозем) ou chernozem, qui est une transcription anglaise du mot russe.

      Cette terre noire contient un fort pourcentage d’humus — 3 à 15 %, riche en potasse, phosphore et micro éléments. Elle est très épaisse, souvent plus de 1 m, et jusqu’à 6 m en Ukraine. Elle est très fertile et l’impasse d’engrais, de fond et azoté, est possible. Le fort taux d’humus et d’argile lui confère une réserve d’eau utile importante. Pour ces raisons, elle est souvent considérée comme le meilleur sol au monde pour l’agriculture. D’ailleurs, ce type de sol se prête très bien au semis direct ou au Technique culturale simplifiée (TCS).

    • Roumanie : le grenier de l’Europe attire les entreprises étrangères
      http://www.expansionquebec.com/fr/roumanie-grenier-leurope-attire-les-entreprises-etrangeres-2

      Depuis peu, on assiste à un regain d’intérêt pour l’activité agricole roumaine, de la part des investisseurs étrangers. La terre roumaine est riche en humus, grasse, peu chère (l’hectare coûtait en 2012 3500 dollars, contre 7800 en France, ou encore 60 000 dollars en Hollande en moyenne), et très fertile. Pas étonnant donc de voir accourir les entreprises désireuses d’acquérir un lopin de terre et d’exporter la marchandise dans toute l’Europe via cette plateforme judicieusement localisée. De plus, les entreprises européennes disposent depuis janvier 2014 d’un atout majeur. Elles ne sont plus obligées de créer une société roumaine pour pouvoir acheter des surfaces agricoles.

    • Tout d’abord, Il s’agit du second plus grand marché parmi les PECO (Pays d’Europe Centrale et Orientale), après la Pologne. Il constitue toujours un marché en croissance, et n’a pas encore atteint la maturité. Le taux d’imposition sur les sociétés est l’un des plus faibles d’Europe – 16 % sur le résultat comptable, et celui-ci est minoré pour les entreprises canadiennes, qui n’ont pas à subir de double imposition, grâce à un accord bilatéral. Le climat d’affaires se porte mieux depuis 2010, même si les délais de paiement restent importants et sont à prendre en compte au moment de faire affaire du coté des Carpates.

      La Roumanie est au cœur de trois futures voies de transport en Europe, qui permettront de traverser le pays d’Est en Ouest, à l’intersection des routes commerciales Est-Ouest en Europe, mais aussi Europe-Afrique du Nord-Moyen Orient, et ce à moins de 300 kilomètres du Bosphore, interface maritime entre l’Europe et l’Asie. De plus, la main d’œuvre locale est réputée pour ses aptitudes à maîtriser plusieurs langues, et est beaucoup moins coûteuse que celle de notre province, ou celle d’Europe de l’Ouest puisque le salaire moyen national s’élevait en 2010 à 530 dollars par mois.

      Plus spécifiquement pour le secteur agricole, dans le cadre de la Politique Agricole Commune de l’UE sur la période 2014-2020, l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire roumaines bénéficieront d’une enveloppe de près de 3 G $ CAD pour les investissements dans les actifs de production, ce qui assure un bon afflux de moyens pour alimenter le secteur.

      Dans les années à venir, le Québec aurait donc tout intérêt à tenter l’expérience de ce PECO de choix.

  • Après la Bretagne, les #algues_vertes débarquent en #Normandie
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/07/23/apres-la-bretagne-les-algues-vertes-debarquent-en-normandie_4461497_3244.htm

    Depuis la pointe du Hoc, les algues viennent s’échouer en bancs épais dans cette baie nichée entre les plages du Débarquement, Utah Beach à gauche, Omaha Beach à droite. Ce matin, à mer basse, elles s’y déploient à perte de vue. Ici comme ailleurs, les responsables sont connus : les #nitrates.

    #paywall j’archive