• Voci dall’Iran sotto le bombe
    https://radioblackout.org/2025/06/voci-dalliran-sotto-le-bombe

    Vi proponiamo testimonianze e prese di posizione di singoli ed organizzazioni iraniane dopo l’attacco israeliano del 13 giugno e l’appello di alcuni gruppi di esuli iraniani in Italia. “Rifiutate le narrazioni semplicistiche. Non siamo né pedine di #Israele né pedine del regime islamico. Non crediamo né nelle bombe “liberatorie” né nei mullah “resistenti”. Siamo intrappolati […]

    #L'informazione_di_Blackout #guerra #internazionalismo #Iran #testimonianze_da_teheran
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/06/2025-06-17-vocii-iran-e-behrooz.mp3

  • L’Occident veut-il vraiment la démocratie en Iran ? L’histoire dit le contraire.

    Par Arnaud Bertrand – Source Blog de l’auteur - 15 juin 2025
    https://arnaudbertrand.substack.com/p/does-the-west-want-democracy-in-iran

    de facto via https://lesakerfrancophone.fr/loccident-veut-il-vraiment-la-democratie-en-iran-lhistoire-dit-le

    L’ancien Premier ministre Mohammad Mossadegh, arrivant à son procès, le 8 novembre 1953

    [cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mohammad_Mossadegh]

    Chaque fois que les dirigeants occidentaux parlent du besoin de « liberté et de démocratie » en Iran, ils révèlent soit une ignorance historique stupéfiante, soit un cynisme à couper le souffle. La vérité inconfortable est que l’Iran avait la démocratie – jusqu’à ce que la CIA et les services de renseignement britanniques la détruisent.

    L’histoire fondatrice de l’Iran d’aujourd’hui est qu’il s’agissait d’une démocratie fonctionnelle, renversée par les puissances occidentales pour le crime impardonnable de nationaliser leurs propres réserves de pétrole, contrôlées à l’époque par la Compagnie pétrolière Anglo-Perse (rebaptisée plus tard British Petroleum – oui, la BP).

    À l’époque, comme aujourd’hui, la dernière chose à laquelle l’Occident pensait était les intérêts du peuple iranien. Tout était, comme c’est toujours le cas, une question de profits des entreprises et de contrôle impérial. Et les gens qui croient et répandent la rhétorique de la « liberté » ne sont malheureusement – souvent à leur insu – que des idiots utiles au service de ces intérêts. Comme toujours, l’ignorance sert le pouvoir.

    Vous ne pouvez pas comprendre les relations actuelles de l’Iran avec l’Occident sans connaître cette histoire.

    Ce qui suit est l’histoire de la façon dont les agences de renseignement américaines et britanniques ont détruit la démocratie iranienne pour protéger les bénéfices des compagnies pétrolières – un récit méticuleusement documenté basé sur l’excellent livre de David Talbot « L’échiquier du diable« , la biographie faisant autorité d’Allen Dulles, le directeur ayant servi le plus longtemps à la CIA à ce jour.

    Tous les Iraniens connaissent cette histoire. Il est temps que plus d’Occidentaux l’apprennent aussi.

    L’histoire commence en 1951, à une époque où l’Iran – qui était depuis longtemps une semi-colonie britannique – a obtenu son premier dirigeant véritablement démocratique.

    Le Premier ministre Mohammad Mossadegh avait été élu démocratiquement sur une plate-forme qui résonnait puissamment auprès du peuple iranien : reprendre le contrôle de la richesse de leur nation.

    Plus précisément, le problème le plus brûlant pour les Iraniens était le contrôle britannique sur la Compagnie pétrolière anglo-perse, qui monopolisait les réserves de pétrole de l’Iran depuis des décennies. Cela signifiait que les Britanniques avaient un contrôle effectif sur une grande partie de la richesse nationale de l’Iran, extrayant d’énormes profits alors que les Iraniens ordinaires ne voyaient que peu d’avantages.

    Mossadegh a décidé de nationaliser l’entreprise peu de temps après son entrée en fonction, cherchant à reprendre le contrôle souverain de l’actif le plus précieux de son pays. C’était une décision qui aurait transformé l’avenir économique de l’Iran et créé un puissant précédent pour d’autres pays riches en pétrole cherchant à obtenir leur indépendance de l’extraction coloniale.

    Cette décision scellerait son sort.

    Les intérêts privés des frères Dulles

    Arrive Dulles, ou plus précisément, les Dulles puisqu’en plus d’Allen, directeur de la CIA, son frère Foster était Secrétaire d’État. Ils étaient très intéressés à aider les Britanniques. Mis à part leur travail de “fonctionnaires”, ils avaient de fortes incitations privées pour cela.

    Les deux frères étaient associés au cabinet d’avocats Sullivan & Cromwell et étaient toujours fortement liés au cabinet. Au sein de l’entreprise, ils avaient de gros clients pétroliers comme Standard Oil qui étaient bien sûr très inquiets du précédent qui serait créé par la nationalisation du pétrole iranien. Allen avait un autre ancien client très intéressé par le différend pétrolier iranien : la société bancaire J. Henry Schroder basée à Londres (aujourd’hui appelée Schroders), au conseil d’administration de laquelle il siégeait, était l’agent financier du pétrole anglo-persan.

    Si cela ne suffisait pas, Allen Dulles avait encore une autre forte incitation à destituer Mosaddegh. Alors qu’il était chez Sullivan & Cromwell, il avait négocié un accord avec le Shah par lequel il engageait l’Iran à payer 650 millions de dollars à OCI, un consortium de 11 sociétés d’ingénierie américaines, pour moderniser le pays. Mossadegh était fermement opposé à l’accord, qu’il dénonçait comme un cadeau massif qui “briserait le dos des générations futures. » Il a conduit le vote parlementaire à ne pas financer le projet de développement monumental, tuant ainsi les chances de Dulles et de l’OCI d’en tirer de gros profits.

    Réticence initiale d’Eisenhower

    Au début, le président #Eisenhower était plus sympathique envers #Mossadegh que les #Dulles et les Britanniques. Mossadegh lui avait écrit une lettre : “De nos jours, une grande nation qui a une position morale si élevée dans le monde [que les États-Unis] ne peuvent pas se permettre de soutenir la politique immorale d’un ami et d’un allié. Le peuple iranien désire simplement mener sa propre vie [mais Anglo-Iranian Oil Company], qui pendant des années a exploité [nos] ressources pétrolières, a malheureusement persisté à s’immiscer dans la vie interne de [notre] pays.”

    Le sens inné de la décence d’Eisenhower, originaire du Midwest, l’a d’abord fait reculer de soutenir le siège colonial britannique de l’ #Iran et, en tant que tel, il a d’abord repoussé les conseils des frères Dulles. Mais les Dulles savaient comment manipuler Ike mieux que quiconque.

    La tromperie de la #Guerre_Froide_

    Les frères Dulles ont décidé de reformuler leur argument en faveur d’une intervention en termes de guerre froide. Ils ont dit à Eisenhower que l’Iran était au bord de la prise de contrôle communiste, que Mossadegh était un “larbin” communiste et que cela signifiait que 60% du pétrole mondial serait contrôlé par Moscou.

    C’était tout sauf vrai. Mossadegh était simplement un fervent nationaliste. Le Tudeh, le Parti communiste iranien, considérait Mossadegh avec méfiance alors que lui, à son tour, comptait sur le soutien du Tudeh quand cela lui convenait mais gardait ses distances, considérant le parti comme trop soumis à Moscou.

    Mais après des semaines de lobbying intensif de la part des frères Dulles et du gouvernement britannique, Eisenhower est devenu convaincu que l’Iran était un champ de bataille de la Guerre froide et que Mossadegh devait partir. Ils ont recruté Kermit « Kim » Roosevelt Jr., le petit-fils de Theodore Roosevelt, pour cette tâche.

    _L’Opération Coup d’État

    Trois ans plus tôt, les frères Dulles avaient recruté Roosevelt pour travailler en Iran en tant que lobbyiste pour leur malheureux accord OCI et il avait depuis dirigé une opération secrète de la CIA pour organiser un réseau de résistance clandestin à l’intérieur de l’Iran.

    Sous la direction des Dulles, Roosevelt s’est opposé au gouvernement démocratiquement élu de l’Iran, embauchant des bandes de mercenaires et soudoyant des chefs militaires pour trahir leur pays. Les fonctionnaires qui ont refusé les pots-de-vin et sont restés fidèles à Mossadegh ont été enlevés et assassinés. Le cadavre du général Afshartous, l’officier chargé d’identifier les traîtres, a été retrouvé jeté sur le bord d’une route en guise de message à tous les fonctionnaires qui ont choisi de se tenir aux côtés du Premier ministre.

    Les partisans de Mossadegh contrôlaient toujours les rues, mais c’était un problème pour les Américains. Le 18 avril, l’ambassadeur des États-Unis, Loy Henderson, a organisé une réunion avec Mosaddegh, le convainquant astucieusement de nettoyer les rues. Mossadegh savait qu’un coup d’État était en préparation, mais il n’était pas au courant de l’ampleur de l’implication des États-Unis. Henderson lui a dit que les « attaques de la foule » anti-occidentales étaient flagrantes et que s’il ne nettoyait pas les rues, les États-Unis devraient retirer leur reconnaissance du gouvernement de Mossadegh.

    Cela a fait l’affaire, Mosaddegh a commis ce que Henderson a appelé plus tard “l’erreur fatale du vieil homme” d’ordonner à son chef de police de nettoyer les rues. Cela a permis aux voyous embauchés par la CIA et aux responsables militaires soudoyés de conduire des chars convergeant vers la résidence du Premier ministre. En moins de 2 heures, le Premier ministre de 71 ans et ses principaux collaborateurs escaladaient le mur d’une maison voisine, échappant à peine à la colère de la foule embauchée.

    Le coup d’État était fait.

    Le retour du Shah

    Pendant ce temps, le Shah, qui était selon les mots de Kermit Roosevelt Jr. “une mauviette” avait fui le pays à cause des troubles. Il était allé à Rome avec la reine Soraya où ils ont été photographiés en train de magasiner dans les magasins de luxe de la capitale.

    Ce n’est pas exactement une coïncidence, Allen Dulles était également à Rome, et dans le même hôtel que le Shah, l’Excelsior. Sa mission là-bas était de raidir la colonne vertébrale du shah et de le ramener sur le trône.

    Il a réussi : peu de temps après, le Shah – détesté par son peuple pour être une marionnette occidentale – était dans un avion de ligne KLM avec Dulles à ses côtés. Lors de leur atterrissage à Téhéran, ils ont été chaleureusement accueillis par l’ambassadeur Henderson, fier d’avoir une créature américaine sur le trône.

    Le destin de Mossadegh

    Pendant ce temps, Mossadegh a été arrêté et jugé pour “trahison”, une accusation complètement orwellienne étant donné qu’il a en fait été renversé pour avoir refusé de trahir son peuple.

    Craignant que son exécution ne fasse de lui davantage un martyr, il a été condamné à 3 ans de prison puis banni dans son village rural, à 100 km au nord de Téhéran, où il a vécu le reste de ses jours. Quand il est mort 9 ans plus tard, Associated Press l’a dépeint comme un “dictateur de fer” qui avait terrorisé ses ennemis et “amené le pays au chaos économique.”

    Le shah a refusé la dernière demande de Mossadegh – d’être enterré dans le principal cimetière de Téhéran, aux côtés des corps de ses partisans abattus dans les rues par l’armée. Au lieu de cela, il a été enterré sous son propre salon.

    Couverture médiatique et conséquences

    Dulles a toujours considéré le coup d’État iranien comme l’un des 2 grands triomphes de sa carrière, avec le coup d’État qu’il a organisé au #Guatemala. L’implication de la #CIA était évidemment étouffée dans la presse américaine, mais le coup d’État était généralement présenté comme une « cause de réjouissance » comme l’écrivait le Washington Post à l’époque.

    Le New York Times de l’époque qualifiait Mossadegh de “nationaliste enragé et égoïste” dont la disparition de la scène politique “nous apporte de l’espoir.” La presse américaine a généralement décrit le coup d’État comme un « soulèvement populaire » et une « révolte de la nation. » Double langage orwellien une fois de plus car c’était en fait exactement le contraire.

    De toute évidence, quelques mois après le coup d’État, l’industrie pétrolière iranienne a été dénationalisée et remise à des sociétés étrangères, 40% du butin allant désormais aux producteurs de pétrole américains, notamment Gulf, Texaco, Mobil, Standard Oil du New Jersey et Standard Oil de Californie.

    Bien sûr, les seules personnes qui n’ont pas bénéficié du coup d’État étaient les Iraniens eux-mêmes. La démocratie naissante du pays a été démantelée, et les membres des partis d’opposition et de la presse ont été soit rassemblés et arrêtés, soit conduits dans la clandestinité.

    Les conséquences à long terme

    Les Américains et le Shah ont finalement récolté ce qu’ils avaient semé. En 1979, une authentique révolte populaire a été menée par les religieux islamiques du pays – le seul secteur d’opposition de la société iranienne qui n’avait pas été systématiquement écrasé par la dictature du Shah installée par la CIA.

    Pendant 25 ans, la police secrète du Shah, la SAVAK (formée par la CIA et le Mossad), a torturé et assassiné quiconque osait s’opposer au régime. Démocrates laïcs, gauchistes, nationalistes, intellectuels – tous ont été éliminés. La seule institution ayant suffisamment d’indépendance et de capacité organisationnelle pour résister était l’establishment religieux, qui avait ses propres réseaux et jouissait d’une légitimité populaire.

    C’est ainsi que l’intervention américaine “épris de liberté” a créé la #théocratie même que les dirigeants occidentaux désignent maintenant comme une preuve de “l’extrémisme » iranien. La République islamique n’est pas une vieille haine perse de la démocratie – c’est la conséquence directe de la destruction par l’Occident de la démocratie actuelle de l’Iran et de son remplacement par une dictature fantoche si brutale que seule une révolution religieuse a pu la renverser.

    Et à ce jour, les États-Unis restent le “Grand Satan” de l’Iran – non pas à cause d’un sentiment anti-occidental irrationnel, mais parce que les Iraniens se souviennent exactement de ce que l’ #Amérique a fait à leur démocratie.

    Chaque Iranien connaît cette histoire. La plupart des Américains n’en ont jamais entendu parler. Quand vous voyez les mèmes « L’Iran avant la révolution islamique » romancer l’ère du Shah, vous voyez de la propagande : une « modernité » de surface pour l’élite fortunée pendant que la police secrète torturait les dissidents au sous-sol.

    La ”révolution islamique » était une véritable révolution populaire avec un immense soutien du peuple iranien : des millions d’Iraniens sont descendus dans la rue dans ce qui était parmi les plus grandes manifestations de l’histoire mondiale par rapport à la taille d’une population. Et il n’y avait pas que des conservateurs religieux : tous les secteurs de la société iranienne étaient dans la rue.

    Les grèves générales ont paralysé toute l’économie. Les travailleurs du pétrole – l’épine dorsale des revenus de l’Iran – ont arrêté la production. Les soldats ont commencé à refuser les ordres de tirer sur les manifestants, et une partie de l’armée a commencé à faire défection du côté révolutionnaire.

    C’est ainsi que vous savez qu’une révolution bénéficie d’un véritable soutien de masse : lorsqu’un régime doté d’une armée puissante, d’une police secrète notoire et du soutien de la superpuissance mondiale s’effondre en quelques mois. Les régimes ne tombent pas aussi rapidement à moins d’avoir complètement perdu leur légitimité auprès de leur propre peuple.

    Bien sûr, de véritables révolutions populaires peuvent encore produire des gouvernements qui imposent leurs propres restrictions – et la théocratie iranienne a en effet limité les libertés d’une manière que de nombreux Iraniens trouvent aujourd’hui frustrante. Mais cela ne change rien au point fondamental de la légitimité de la révolution ou de ses racines anti-impérialistes.

    Les parallèles avec aujourd’hui

    Qu’est-ce que tout cela signifie pour aujourd’hui ? J’ai été frappé par cette vidéo virale sur Twitter d’une femme iranienne, qui ne portait pas de hijab, protestant dans les rues et disant :

    « Ces salauds nous rendent fous depuis 400 ans. Après tout ce temps, nous attendions d’attaquer. Ces scélérats ont passé un an et demi à tuer un demi-million de personnes. Et maintenant une attaque [contre nous]. Nous voulons une bombe atomique. Pourquoi pas une bombe atomique ? Le détroit d’hormuz, n’avez-vous pas dit [que vous vouliez] le fermer ? Faites-le alors !”

    Quand elle dit « ces salauds« , cette iranienne sans hijab ne veut pas dire son gouvernement – elle ne veut pas dire les mollahs – elle veut dire l’Occident. En fait, si vous l’écoutez, sa plainte est que les mollahs ne sont pas assez agressifs contre les puissances occidentales qui les “rendent fous depuis 400 ans.”

    Je pense que cette vidéo est infiniment plus illustrative du sentiment populaire en Iran aujourd’hui que l’image complètement déformée qu’on nous donne en Occident.

    Oui, 100 fois oui, le peuple iranien veut la liberté. Mais ce que la liberté signifie pour eux, dans le contexte iranien, c’est d’abord et avant tout la liberté vis-à-vis de nous, la capacité de choisir enfin leur propre destin sans que des puissances étrangères tentent de le saper à chaque étape du processus.

    Je ne doute pas que cette dame ne soit probablement pas une grande fan des lois obligatoires sur le hijab et de certains autres aspects du régime théocratique. Mais ces préoccupations deviennent inévitablement secondaires lorsqu’elle voit son niveau de vie écrasé sous le régime de sanctions le plus sévère au monde et lorsqu’elle se fait littéralement bombarder par les mêmes puissances coloniales qui, selon ses mots, “les rendent fous depuis 400 ans.”

    Rappelez-vous : le nationalisme sera toujours la force la plus puissante qui façonnera toute politique ; plus puissante que l’idéologie, la religion ou l’économie. Chaque gouvernement iranien soutenu par le peuple, de la démocratie de Mossadegh aux mollahs d’aujourd’hui, tire sa légitimité principalement de la promesse de défendre l’indépendance de l’Iran contre l’ingérence étrangère ; même lorsque ces gouvernements peuvent être impopulaires sur certaines questions nationales.

    En tant que tel, la seule façon pour le gouvernement iranien d’être ironiquement renversé par le soutien populaire serait que le peuple estime qu’il est devenu trop faible pour protéger l’Iran. Si vous croyez d’une manière ou d’une autre que larguer une bombe sur un peuple inspirera une révolte populaire ou incitera ces gens à se ranger de votre côté, vous vous méprenez fondamentalement sur un trait psychologique humain fondamental : chaque bombe qui tombe sur le sol iranien valide la conviction des Iraniens que leur survie dépend de la résistance au pouvoir occidental. Et pas y adhérer.

    Arnaud Bertrand

    • Elizabeth II, les services secrets et le Chah || 2000, 50 min.

      https://www.arte.tv/fr/videos/115540-000-A/elizabeth-ii-les-services-secrets-et-le-chah

      Des documents longtemps tenus secrets apportent un nouvel éclairage sur la destitution du Premier ministre iranien Mossadegh et le coup d’État de 1953 qui s’en suit. Orchestrée par les services secrets britanniques et américains, cette ingérence a encore aujourd’hui des conséquences désastreuses sur les relations entre l’Occident et l’Iran. Comment Elizabeth II a-t-elle été l’instrument de ce Coup d’Etat ?

    • An Iranian Odyssey; Mossadegh, Oil and the Coup

      https://www.youtube.com/watch?v=zs15nai95nQ

      2024 (on youtube), 50 min

      In 1951 Iranian Prime Minister Mohammad Mossadegh tried to end British domination of Iran. Mossadegh nationalized Iranian oil which had been monopolized by a single British company, #BP, for more than forty years. Mossadegh had to fight against a virtual alliance of foreign and domestic enemies. They undermined him in a struggle for power and control of oil. A struggle which culminated in a coup d’etat plotted and carried out by the CIA in August 1953.

      More than five decades later it is impossible to understand Iran without understanding Mossadegh’s victories and failures. Through exclusive access to eye-witnesses and the characters of the story in Iran, #UK and the US as well as never before seen archival material Maziar Bahari tells the gripping story of the rise and fall of Mossadegh.

      An Iranian Odyssey demystifies the current perception of Iran as an irrational and erratic pariah state. The film is not only a historical documentary. It is a relevant modern story that clearly tells the reasons behind the current stand-off between Iran and the West.

      #BritishPetroleum

  • De quel antimilitarisme avons-nous besoin ?
    https://ricochets.cc/De-quel-antimilitarisme-avons-nous-besoin-8472.html

    [Construire un antimilitarisme de masse ? >https://lundi.am/Construire-un-antimilitarisme-de-masse] - Un lundisoir avec Déborah Brosteaux et des membres de la coalition Guerre à la Guerre Dans ce lundisoir, nous allons parler de guerre, de militarisme et d’antimilitarisme. Pour cela nous recevons Déborah Brosteaux qui vient de publier Les désirs guerriers de la modernité(Seuil) ainsi que des membres de la coalition « Guerre à la guerre », qui réunit plusieurs dizaines d’organisations et (...) #Les_Articles

    / #Guerres, #Luttes_sociales

    https://lundi.am/Construire-un-antimilitarisme-de-masse
    https://guerrealaguerre.net

  • 1400 Kilometer Eiserner Vorhang: Ein DDR-Grenzer auf der Wanderung seines Lebens
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/1400-kilometer-eiserner-vorhang-ein-ddr-grenzer-auf-der-wanderung-s

    16.6.2025 von Maritta Adam-Tkalec - Warum Günter Polauke mit 76 Jahren das Grüne Band an der Ost-West-Grenze entlangläuft: „Nur gegen Krieg reden, hilft ja nicht.“ Er hat interessante Begleitung.

    Es gibt Menschen, die halten niemals die Füße still oder den Mund geschlossen – weil sie etwas verbessern wollen in ihrer unmittelbaren Umgebung, für das Gemeinwesen, ja, auch für die Menschheit. Andere schrecken vor den damit einhergehenden Konflikten zurück. Zu ersteren gehört Günter Polauke, Jahrgang 1948, Prenzlauer-Berg-Nachkriegskind aus antifaschistischer Familie, der den Vornamen seines im Alter von 21 Jahren in der Normandie gefallenen Onkels bekam: ein unverbesserlicher Optimist mit stabilem Gemüt und jener Art positiver Energie, die leicht auf andere überspringt.

    Seit 11. Juni 2025 trägt er seine 76 Lebensjahre, davon etwa die Hälfte DDR-Zeit, gewissermaßen als zweiten Rucksack das Grüne Band entlang. Diesen freundlichen Namen trägt seit 9. Dezember 1989 die einstige Ost-West-Grenze. 1200 seltene oder gefährdete Tier- und Pflanzenarten leben dort, wo einst kahle Fläche, robuste Metallzäune und Minenfelder einen Todesstreifen bildeten. Heute erstreckt sich ein einzigartiger Natur- und Geschichtsraum, mal 30, mal 200 Meter breit, über exakt 1393 Kilometer. Am Rande liegen Städtchen und Dörfer, deren Einwohner tausendfach unerzählte Lebensgeschichten in sich tragen.

    Als 18-Jähriger mit MP am Todesstreifen

    Diesen Weg will Günter Polauke laufen ­– durch Thüringen, Sachsen-Anhalt, Mecklenburg-Vorpommern, bis zum Ende, 80 Prozent davon Kolonnenweg, also mit Betonlochsteinplatten belegte Strecke, auf der einst DDR-Grenzposten patrouillierten. Polauke gehörte zu ihnen. Von 1967 bis 1970 leistete er Wehrdienst im Grenzabschnitt bei Salzwedel, wurde Feldwebel, auch Ausbilder. Er weiß, worum es geht, wenn von Schüssen auf DDR-Flüchtlinge die Rede ist. Mindestens 260 Tote hat es in den Jahren des Eisernen Vorhangs gegeben. „Ich stand da als 18-Jähriger mit der MP und 60 Schuss Munition“, sagt er heute, „glücklicherweise ist niemand gekommen. Was ich getan hätte, wenn es passiert wäre? Ich weiß es nicht.“

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    Das Grüne Band beginnt am Dreiländereck Sachsen/Bayern/Tschechien und verläuft entlang der ehemaligen Staatsgrenze durch Thüringen, Sachsen-Anhalt und Mecklenburg-Vorpommern.Grafik: BLZ.

    Es treibt ihn um, dass jetzt so viele Menschen über Krieg reden. Eine Waffe zu tragen, bedeute Verantwortung: „Politiker vergessen, in welche Situation sie Soldaten versetzen. Sie entscheiden fernab, die Soldaten verbluten im Graben.“ Deshalb sagt Polauke: „Nun soll wieder kriegstüchtig gemacht werden? Das kann nicht sein.“

    Aber was kann man tun? „Worte allein helfen ja nicht.“ Seine Antwort: „Fang bei dir selber an.“ So kam es, dass er sich nach monatelanger Vorbereitung auf den Weg machte, um als Pilger am Grünen Band sein Leben noch einmal abzugehen. Als Katharsis, oder dialektisch mit Hegels Begriff der „Aufhebung“ gesagt: Überwinden eines Widerspruchs, wobei die positiven, wertvollen Elemente erhalten bleiben und fortgeführt werden und die negativen entfallen. In Günter Polaukes Worten klingt das so: „Das Leben rückwärts zu verfolgen, heißt zu gucken, was man hatte. Ich will mit mir selber ins Reine kommen und mit Leuten am Weg ins Gespräch treten.“

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    Zwischen den in Mödlareuth erhaltenen Sperranlagen, links der Metallzaun, rechts die Betonmauer und ein WachturmSven Goldmann/Berliner Zeitung

    In seinem Fall fällt die Auseinandersetzung intensiver aus, als es allein seine Jahre als Grenzschützer erklären können. Von Beruf Ökonom mit Diplom der Handelshochschule Leipzig, SED-Mitglied, war Polauke 1986 bis 1989 Bürgermeister des Ost-Berliner Bezirks Treptow. Das hieß auch: 17 Kilometer Grenze zu West-Berlin, ein Stück Kreuzberg, ein Stück Neukölln. „Da war ich als politisch Verantwortlicher an der Grenze“, sagt er. Infrage gestellt habe er sie nicht; es sei eine „politische Gegebenheit“ gewesen.

    Als Bürgermeister nahm er regelmäßig an Fahrten in die Grenzzonen teil. Er wusste, was da los war, kannte die Festlegungen, wie bei Grenzdurchbrüchen zu handeln war. Oberstes Gebot: „Schusswaffe nicht anwenden. Flucht im Vorfeld verhindern.“ Trotzdem starb ausgerechnet in seinem Bezirk Chris Gueffroy: der letzte Berliner Mauertote, ein 21-Jähriger, der nach einem Kneipenbesuch in einer Kleingartenanlage beschloss, den Grenzdurchbruch zu wagen. Er kam am Abend des 5. Februar 1989 durch Kugeln von DDR-Grenzsoldaten ums Leben. „Jeder Todesfall war schrecklich und traurig“, sagt Polauke.

    Nach der Wende trat er bald als Bürgermeister zurück; er war von Amts wegen in die gefälschten Kommunalwahlen von 1989 verwickelt: „Ich konnte nicht mehr vor die Volksvertreter treten“, sagt er. Im Februar 1990 fing er ganz unten wieder an: in einer Kaufhalle in Köpenick. Weil er aber nun mal ist, wie er ist, stand er bald wieder in Verantwortung im Ehrenamt, als gewählter Vorsitzender des Sportvereins TSC – und führte 1998 bis 2011 den traditionsreichen Verein aus der Nachwendekrise. Seit 2001 ist Polauke SPD-Mitglied. Mit seiner Biografie ging er immer offen um.

    Wegen der Weltpolitik als Einzelner in die Lage zu kommen, einen Menschen zu töten, das lässt menschliche Gemüter nicht so leicht los. Schon gar nicht einen wie Polauke, den ja Empathie den Menschen zutreibt. Um damit fertig zu werden, die kleine eigene wie die große Geschichte zu bewältigen, begibt er sich zweieinhalb Monate auf Wanderschaft.

    Der größte Teil wird Einsamkeit sein, viele Stunden zum Nachdenken, Rekapitulieren. Inneren Frieden schließen mit Menschen, mit denen man haderte und stritt, aber auch klar Haltung beziehen, zum Beispiel zum jüngsten Krieg in Europa: „Ich bin solidarisch mit den von Russland überfallenen Ukrainern. Aber der Krieg in der Ukraine ist nicht mein Konflikt. Dort wird nicht meine Freiheit verteidigt.“ Er zweifelt: „Haben wir alle Mittel zum Friedenschaffen ausgeschöpft?“

    Deshalb sucht er am Wegesrand das Gespräch; man müsse doch im Austausch bleiben, vor allem mit der Jugend – auch wenn die Meinungen ganz verschieden seien. Er spürt seit längerem: „Die Leute haben wieder Angst.“

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    Rast im thüringischen Hirschberg am Saale-Ufer. Günter Polauke trägt seine „Grenzgänger“-Kappe.Sven Goldmann/Berliner Zeitung

    An den ersten Wandertagen ergeben sich die Gespräche wie von selbst. Ein älterer Herr besucht zusammen mit seiner Frau und einer Freundin noch einmal die Orte, wo er selbst als Grenzer in den 1970er-Jahren Dienst tat. Ein anderer steht am Gartenzaun seines Hauses, und bald stellt sich heraus: Auch er war einst Grenzsoldat. Eine Frau erzählt von 40 Jahren Leben im Sperrgebiet, nicht mal der Bruder aus Jena habe sie besuchen dürfen. Jetzt allerdings, bei offener Grenze, habe ihr Ort keinen Bäcker mehr, keinen Arzt, keinen Bürgermeister.

    Eine alte Dame sucht an der Saalebrücke bei Hirschberg gezielt Kontakt mit Durchwandernden. Sie hat einen Zettel mit einem Gedicht von Heinrich Hoffmann von Fallersleben (1798–1874) dabei; das soll man laut vorlesen: „Ihr wilden Gänse habt es gut, / Ihr ziehet frei und wohlgemut / Von einem Strand zum andern Strand / Durchs ganze liebe deutsche Land.“ Und weiter: „Uns zahmen Menschen geht′s nicht so: / Wir reisten gern auch frei und froh / Ununtersucht und unbekannt / Durchs ganze liebe deutsche Land.“ So war es 1840, und ist es nicht wieder so? Das Trauma der Teilung lebt. Und wird neu belebt.

    Das Ziel: Günter Polauke wird, so alles gutgeht, Ende August wohlbehalten an der Ostsee ankommen.

    Dabei sein: Wer will, kann seinen Weg auf www.guenterpolauke.de oder auf Instagram begleiten und Tagebucheinträge lesen. Wer sich für ein Wegstück anschließen will, kann das tun.

    Hier kann man den Tatsachen nicht ausweichen: Die Leute in den Grenzgebieten traf die Nachkriegsordnung mit aller Härte. Ganze Orte wurden umgesiedelt. Wer blieb, sah „die andere Seite“ nur Meter entfernt. Doch Blickkontakt war untersagt. Das Regime wurde von Jahr zu Jahr strenger. Ein älterer Mann erzählt, was es bedeutete, dass der Gartenzaun zugleich der Grenzzaun war. Flog der Ball der Kinder beim Spiel über den Zaun, also die Grenze, baten sie in den ersten Jahren noch die Posten auf der anderen Seite, den Ball in die Saale zu werfen, sodass sie ihn an der nächsten Brücke einsammeln konnten. Bald war das undenkbar geworden.

    Zwei Tage lang begleiteten zwei Freunde Polaukes Gang, zweimal etwa 20 Kilometer Kolonnenweg durch die ersten heißen Tage des Jahres: Holger Friedrich, der Verleger der Berliner Zeitung, war dabei, weil „diese glaubwürdige Art der biografischen Aufarbeitung unterstützt gehört“.

    Der zweite war Heskel Nathaniel, ein aus Israel stammender Immobilienentwickler, der vor 20 Jahren, als er längst Berliner war, selbst eine große Aktion organisierte, um ein Zeichen zu setzen. Damals erschütterten Terroranschläge Israel. Bei einem Joint mit einem Freund sei die Idee entstanden: „Wir müssen all den schlechten Nachrichten eine gute entgegensetzen.“ Es sollte einen „Berg der israelisch-palästinensischen Freundschaft“ geben.

    Namenlose Berge, deren Erstbesteiger das Recht zur Namensvergabe haben, standen nur noch in der Antarktis. Die Aktion war dann eine Weltnachricht: 2004 segelten vier Palästinenser und vier Israelis, je drei Männer und eine Frau, 1000 Kilometer von Südchile in die Antarktis, wanderten zehn Tage durchs Eis und gaben einem 997 Meter hohen Berg den hoffnungsvollen Namen. Geholfen habe es nicht viel, sagt Heskel Nathaniel, aber was wäre, wenn alles wegen anscheinender Aussichtslosigkeit unterbliebe?

    Die Grenzanlagen: Heute in BUND-Hand

    Er erzählt die Geschichte in Nordhalben, Bayern, knapp südlich des einstigen Eisernen Vorhangs, in einem kleinen Café bei einem Schwedenbecher kurz vor dem Abschied von Günter Polauke, der nun gegen die vermeintliche Alternativlosigkeit der Kriegslogik anwandert: durch in 35 Jahren gewachsene Gehölze, die auf dem einst kahl gehaltenen Grenzstreifen wuchern. Über weite Strecken verläuft parallel zum Kolonnenweg der sogenannte Kfz-Graben, der den Grenzdurchbruch mit Fahrzeugen stoppen sollte. Immer wieder stößt der Wanderer auf Reste des Originalmetallzaunes. Eine mächtige Infrastruktur, um 1400 Kilometer über Berg und Tal dicht zu machen.

    Heute spürt der Bund für Umwelt und Naturschutz (BUND), was es heißt, das Biotop zu bewahren. Noch gibt es keine durchgehende Kennzeichnung des Wanderweges, obwohl die Zahl der Menschen stetig steigt, die zumindest Teilstrecken gehen.

    Foto
    Günter Polauke (M.) und Begleiter auf dem Kolonnenweg, links der Grenzstreifen mit Zaun und Kfz-GrabenSven Goldmann/Berliner Zeitung

    In Mödlareuth, wo die kleine Gruppe um Polauke startete, sind die Grenzanlagen in krasser Form erhalten. Schon immer trennte der Tannbach das jahrhundertealte, heute 55 Einwohner zählende Dorf. Seit 1810 verlief entlang des Bachs quer durch Mödlareuth die Grenze zwischen dem Königreich Bayern und dem Fürstentum Reussen-Lobenstein. Das störte nie, die Nachbarn feierten gemeinsam, gingen in eine Schule – bis die Spaltung Europas auch Deutschland trennte. Und ihr Dorf zerriss.

    1952 entstand eine übermannsgroße Bretterwand quer durchs Dorf, 1966 eine 700 Meter lange Betonsperrmauer mit Wachtürmen und all den Grenzanlagen, wie sie auch West-Berlin umschlossen. Amerikanische Militärs nannten Mödlareuth „Little Berlin“. Am 9. Dezember 1989 öffnete ein Bagger einen direkten Übergang. Die wichtigsten Grenzanlagen sind erhalten und heute Teil des Deutsch-Deutschen Museums Mödlareuth.

    Günter Polauke hat sich gefreut, dass man ihm dort freundlich begegnete, obwohl er von der „Täterseite“ kommt und unumwunden einräumt: „Ich bin kein Opfer.“ Doch er ist froh, dass die Grenze Vergangenheit ist: „Gut, dass wir heute darüber reden können.“

    #Allemagne #histoire #DDR #RDA #BRD #guerre_froide

  • Israel started a war with Iran, but it doesn’t know how it ends
    https://mondoweiss.net/2025/06/israel-started-a-war-with-iran-but-it-doesnt-know-how-it-ends

    Mondoweiss évoque l"idée de Clausewitz sur l’imprévisibilité du résultat des guerres et discute les mécanismes de la participation des États Unis à la guerre contre l’Iran. Pour. Abdaljawad Omar il s’agit de l’expression de la stratégie de Trump.

    Vu sous cet angle on découvre que la nation impérialiste a remplacé le diktat par la manipulation des ses alliés afin de les tenir dans un état de stress permanent qui leur rend impossible une politique indépendante.

    14.6.2025 by Abdaljawad Omar - Israel’s attack on Iran began as a campaign against its nuclear program but has already begun to morph into something far riskier: regime change. It is staking its strategy on deep US involvement, but fault lines between the two are already visible.

    The war between Israel and Iran marks the culmination of decades of shadow-boxing between Tehran and Tel Aviv. This is a war that has long worn the mask of deniability, played out in assassinations, cyber operations, and various forms of entanglements from Damascus to the Red Sea. Its rules were unwritten but widely understood: escalation without full rupture. But now it’s unfolding in a surprise Israeli intelligence and military attack, which was met with a subsequent Iranian retaliation against Israeli military installations and strategic infrastructure.

    While Israel’s capacity for precise targeting — its assassinations of nuclear scientists, the killing of Iranian commanders, and its strikes on enrichment sites — has rarely been in doubt, its broader strategic horizon remains conspicuously blurred.

    Official Israeli communiqués gesture, with ritual ambiguity, toward the language of victory and denying Iran nuclear capability, but the underlying ambition seems at once more elusive and more grandiose: the execution of a blow so decisive it would not only cripple Iran’s nuclear program, but fracture the Islamic Republic’s political resolve altogether.

    This, however, remains far from realized. Iran’s underground facilities remain intact, and its enrichment program, far from being stalled, appears now to be ideologically and politically emboldened. Hesitations around the acquisition of nuclear weapons will probably undergo a review. Iran, while suffering from a direct blow that crippled its chain of command and placed it on the defensive, was able to recuperate and launch several barrages of ballistic misslies into Israel.

    And yet, behind this Israeli choreography of operational tenacity lies a quieter, more subterranean logic. It is not only Iran that Israel seeks to provoke, but the United States. If Israel cannot destroy Natanz or Fordow on its own, it may still succeed in creating the conditions under which Washington feels compelled to act in its stead. This, perhaps, is the real gambit: not a direct confrontation with Iran, but the orchestration of an environment of urgency and provocation that makes American intervention — at a minimum — on the table. In other words, Israel’s military theatrics are a trap for the U.S.

    Israel isn’t simply assembling a reactive sequence of military gestures; it’s a calibrated strategy of provocations that create the conditions for American leverage. Israel acts; the United States, while nominally uninvolved, capitalizes on the fallout, and even invokes the specter of its own military involvement as both a deterrent and a bargaining chip.

    The strikes are less about immediate tactical gains than they are about constructing a field of pressure. Their strategic ambiguity is weaponized to test red lines and gauge responses.

    In this scheme, Washington appears to maintain a distance, but its fingerprints are never entirely absent. The more Israel escalates, the more the U.S. can posture as the moderating force — while simultaneously tightening the screws on Iran through sanctions, backchannel warnings, or displays of force in the Gulf.

    The result is a strategic double-bind: Iran is meant to feel besieged from multiple directions, but never entirely certain where the next blow might come from.
    Will Trump chicken out?

    This, at least, is where the United States and Israel seem momentarily aligned. Yet the fault lines in this coordination are already visible.

    On the one hand, the war hawks in Washington will view this as a strategic opening and an opportunity to decisively weaken Iran and redraw the balance of power in the region. They will pressure Trump to act in this direction.

    On the other hand, a full-scale war with Iran, especially one that spills across borders, would ripple through global markets, disrupting trade, oil production, and critical infrastructure. The allure of military advantage is shadowed by the specter of economic upheaval, which is a gamble that even the most hardened strategists can’t ignore. Yemen’s Ansar Allah has already proven the viability of closing trade routes, and Iran is able to do far more.

    But the story of “America First” is also approaching an inflection point. Donald Trump’s rhetoric — premised on the prioritization of domestic problems, national interest, and a transactional nationalism hostile to foreign entanglements — now finds itself strained by the prospect, or reality, of a regional war that bears the unmistakable fingerprints of American complicity. The transition (discursively, at least) from a president who vowed to extricate the U.S. from Middle Eastern quagmires to one under whose watch a potentially epochal confrontation is unfolding exposes the fragile coherence of Trump’s strategic identity.

    The language of MAGA — no more “blood for sand,” no more American boys dying in foreign deserts, no more open-ended subsidies for unreliable allies — continues to resonate well beyond Trump’s electoral base. It taps into a deeper exhaustion with imperial overreach and a growing conviction that the dividends of global policing no longer justify its mounting costs.

    And yet, even as this fatigue becomes conventional wisdom, the machinery of militarism persists — outsourced to regional proxies, framed in euphemisms, and increasingly waged out of sight. Nowhere is this more evident than in America’s unwavering support for Israel’s campaign in Gaza — a policy that, despite its genocidal overtones, encounters little serious resistance from the political mainstream.

    This is the duality that marks the contemporary American strategic imagination, particularly in its Trumpian register. On one hand, there is a professed realism about the limits of military force and the unsustainable burdens of global responsibility; on the other, there is a persistent ambition to reshape the geopolitical architecture of the Middle East by less direct means.

    In this schema, force may be held in reserve, but influence is not. The aspiration is to cultivate a calibrated rivalry among regional powers — Turkey, Israel, Saudi Arabia, the UAE, Qatar, and Egypt. The U.S. seeks to tether them, however uneasily, to the gravitational logic of American centrality. If Pax Americana can no longer be imposed, then a managed dissonance among client states may suffice.

    In addition, another kind of dissonance marks Trump’s worldview: not merely strategic, but psychological. For all his rhetoric about restraint and national interest, Trump retains a sovereign fantasy of dominance. He does not merely seek balance but craves submission. The belief that an American president can issue diktats to Putin, Zelensky, or Khamenei — and that they will obey — is less a policy than a symptom of an imperial reflex. It continues to linger even as the structure it depends on has been eroding. In these moments, Trump sets aside the logic of multipolar accommodation.

    The current war initiated by Israel against Iran is an exemplar of this dissonance. It reflects not only Israel’s increasingly unilateral strategic posture but also the ambivalence that marks American leadership in the Trump era. Despite his anti-interventionist slogans, Trump was never immune to the gravitational pull of escalation, especially when framed as a test of strength or loyalty.

    Indeed, the term coined by his critics — TACO, “Trump Always Chickens Out” — was circulated among financiers and neoconservatives not simply as mockery, but as diagnosis. It captured the oscillation between bluster and retreat, between the rhetoric of dominance and the impulse to recoil when the cost became tangible.

    Such moments expose the uneasy alloy at the heart of Trump’s foreign policy: a mix of instinctual nationalism, imperial nostalgia, and tactical indecision. The result is a posture that often courts confrontation without preparation, and retreats from entanglement without resolution. If Israel’s strike on Iran was meant to provoke, it also tested the elasticity of Trump’s foreign policy instincts — and the contradictions that arise when strategic ambiguity meets theatrical resolve.
    Operational success and possible strategic failure

    It is undeniable that Israel, with both tacit and overt backing from its allies, succeeded in delivering a serious blow to Iran. The strikes reached deep into the Islamic Republic’s military and security apparatus, targeting logistical infrastructure and key nodes in the command hierarchy. Reports suggest that segments of Iran’s nuclear programme, alongside broader military installations, were damaged or set back. Civilian casualties, though predictable, were duly reported and then quietly folded into the wider logic of strategic necessity.

    The initial reaction in Israel to the perceived operational success followed a familiar ritual — an almost theatrical display of militaristic pride and nationalist euphoria. It was less about strategic calculation and more about reaffirming a hardened, jingoistic identity: Look at us—striking deep in Iran, and assassinating leaders and scientists. Each moment of escalation was repackaged as proof of autonomy and power, even when the reality was far more complex. Beneath the exultation lay a quieter unease: that every act of defiance also illuminated vulnerabilities — strategic, diplomatic, and existential. But this euphoria did not last long as Iran regained its military command and initiated its own military operation, striking deep within Israel with ballistic missiles that targeted Israeli infrastructure within cities, with Israelis waking up to scenes of destruction.

    There is a cruel irony at play. A state that has institutionalized the destruction of homes, memories, and lives in Gaza now cries foul. It flagrantly violates every norm — legal, moral, humanitarian — only to invoke those same norms when violence reaches its own doorstep. Overnight, the architecture of impunity that it has constructed becomes the basis for grievance.

    But much of the world sees through this cynical hypocrisy. The exceptionalism, the selective outrage, the performative grief—all ring hollow to those who have watched a society cheer on genocide in real time. The tears fall flat, resonating only with the hardcore Zionist base, the political and media operatives who have long served as enablers, and the Christian Zionists like America’s ambassador in Israel, Mike Huckabee, who have fused theology with militarism.

    Israel awoke to a moment of potential reckoning — but history teaches that its military establishment, and the social and affective structures that uphold it, are largely impervious to reflection. In fact, they are actively hostile to the very notion of reckoning. The idea of limits — whether of force, legitimacy, or consequence — sits uncomfortably within a system built on the presumption of impunity and supremacy.

    For years, Israeli propaganda depicted Iran as an irrational, theocratic menace. But what, then, is Israel, if not a society governed by theological messianism armed with cutting-edge surveillance and military technology? The difference is that it is backed uncritically by both liberal and conservative elites across the West, with extensive institutional support in munitions and diplomatic cover.

    And of course, it is a nuclear-armed state engaged in genocidal warfare, yet continues to claim moral clarity. The irony is as bitter as it is revealing: the caricature it projected onto Iran has become a mirror to its own reality.

    An old adage warns: You can start a war, but you cannot know how it will end. Israel seems determined to test that truth.

    Israel stakes its strategy on American leverage and the possibility of eventual U.S. involvement. What began as a targeted campaign against Iran’s nuclear program has already begun to morph, in both rhetoric and ambition, into something far riskier: regime change. The goalposts are shifting, the stakes escalating — not only for the region, but for Israeli society itself, which simultaneously craves dominance, fears accountability, and deeply distrusts Netanyahu’s judgment.

    Despite that, the war is still ongoing; other Israeli operations against Iran that could induce further shock and awe are in play, while Iran is now using its various military capabilities to damage the sense of confidence in Israel’s missile shield and air defenses.

    While the regional war commands headlines, in Gaza, Israel continues its campaign of annihilation — cutting internet lines, bombarding neighborhoods, and flattening what remains of the Strip. The war may be framed as an open-ended contest of force, will, and strategic calculation, but its consequences are brutally inscribed on Palestinian bodies. The horizon of this broader war — however abstract it may appear in policy circles — is being carved, violently and unforgettably, into the lives of Palestinians in Gaza, and increasingly, in the West Bank as well. This is Israel’s current addiction to possibilities opened by war: eliminating the Palestinians, dragging the U.S. into regional war, and waiting for the messiah to redeem it.

    #USA #impérialisme #Iran #Israël #guerre

  • African prisoners made sound recordings in German camps in WW1: this is what they had to say
    https://theconversation.com/african-prisoners-made-sound-recordings-in-german-camps-in-ww1-this

    8.6.2025 by Anette Hoffmann - During the first world war (1914-1918) thousands of African men enlisted to fight for France and Britain were captured and held as prisoners in Germany. Their stories and songs were recorded and archived by German linguists, who often didn’t understand a thing they were saying.

    Now a recent book called Knowing by Ear listens to these recordings alongside written sources, photographs and artworks to reveal the lives and political views of these colonised Africans from present-day Senegal, Somalia, Togo and Congo.

    Anette Hoffmann is a historian whose research and curatorial work engages with historical sound archives. We asked her about her book.
    How did these men come to be recorded?

    A book cover showing an old sepia image of the back of an African man as he walks, head bowed, led by a man in a military helmet.
    Duke University Press

    About 450 recordings with African speakers were made with linguists of the so-called Royal Prussian Phonographic Commission. Their project was opportunistic. They made use of the presence of prisoners of war to further their research.

    In many cases these researchers didn’t understand what was being said. The recordings were archived as language samples, yet most were never used, translated, or even listened to for decades.

    The many wonderful translators I have worked with over the years are often the first listeners who actually understood what was being said by these men a century before.
    What did they talk about?

    The European prisoners the linguists recorded were often asked to tell the same Bible story (the parable of the prodigal son). But because of language barriers, African prisoners were often simply asked to speak, tell a story or sing a song.

    We can hear some men repeating monotonous word lists or counting, but mostly they spoke of the war, of imprisonment and of the families they hadn’t seen for years.

    00:00

    00:35

    All rights reserved

    Listen Abdoulaye Niang from Senegal sings in Wolof

    In the process we hear speakers offer commentary. Senegalese prisoner Abdoulaye Niang, for example, calls Europe’s battlefields an abattoir for the soldiers from Africa. Others sang of the war of the whites, or speak of other forms of colonial exploitation.

    When I began working on colonial-era sound archives about 20 years ago, I was stunned by what I heard from African speakers, especially the critique and the alternative versions of colonial history. Often aired during times of duress, such accounts seldom surface in written sources.

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    01:26

    All rights reserved

    Listen Joseph Ntwanumbi from South Africa chants in isiXhosa

    Clearly, many speakers felt safe to say things because they knew that researchers couldn’t understand them. The words and songs have travelled decades through time yet still sound fresh and provocative.
    Can you highlight some of their stories?

    The book is arranged around the speakers. Many of them fought in the French army in Europe after being conscripted or recruited in former French colonies, like Abdoulaye Niang. Other African men got caught up in the war and were interned as civilian prisoners, like Mohamed Nur from Somalia, who had lived in Germany from 1911. Joseph Ntwanumbi from South Africa was a stoker on a ship that had docked in Hamburg soon after the war started.

    A colourised portrait in profile of an unsmiling African man with a beard in a thick brown coat.
    Abdoulaye Niang. Wilhelm Doegen/Anette Hoffmann

    In chapter one Niang sings a song about the French army’s recruitment campaign in Dakar and also informs the linguists that the inmates of the camp in Wünsdorf, near Berlin, do not wish to be deported to another camp.

    An archive search reveals he was later deported and also that Austrian anthropologists measured his body for racial studies.

    His recorded voice speaking in Wolof travelled back home in 2024, as a sound installation I created for the Théodore Monod African Art Museum in Dakar.

    Chapter two listens to Mohamed Nur from Somalia. In 1910 he went to Germany to work as a teacher to the children of performers in a so-called Völkerschau (an ethnic show; sometimes called a human zoo, where “primitive” cultures were displayed).

    A black and sepia painting of a young man in a plain shirt, hair receding from his forehead.
    Mohamed Nur. Rudolf Zeller.

    After refusing to perform on stage, he found himself stranded in Germany without a passport or money. He worked as a model for a German artist and later as a teacher of Somali at the University of Hamburg. Nur left a rich audio-visual trace in Germany, which speaks of the exploitation of men of colour in German academia as well as by artists. One of his songs comments on the poor treatment of travellers and gives a plea for more hospitality to strangers.

    Stephan Bischoff, who grew up in a German mission station in Togo and was working in a shoe shop in Berlin when the war began, appears in the third chapter. His recordings criticise the practices of the Christian colonial evangelising mission. He recalls the destruction of an indigenous shrine in Ghana by German military in 1913.

    An old black and white photo of an African man bending over and playing drums on a hollowed out log. He’s dressed warmly with a scarf and looks directly to camera, eyes grim.
    Albert Kudjabo drumming in a German camp. Photographer unknown

    Also in chapter three is Albert Kudjabo, who fought in the Belgian army before he was imprisoned in Germany. He mainly recorded drum language, a drummed code based on a tonal language from the Democratic Republic of Congo that German linguists were keen to study. He speaks of the massive socio-cultural changes that mining brought to his home region, which may have caused him to migrate.

    Together these songs, stories and accounts speak of a practice of extracting knowledge in prisoner of war camps. But they offer insights and commentary far beyond the “example sentences” that the recordings were meant to be.
    Why do these sound archives matter?

    As sources of colonial history, the majority of the collections in European sound archives are still untapped, despite the growing scholarly and artistic interest in them in the last decade. This interest is led by decolonial approaches to archives and knowledge production.

    A room with chairs and shelves and a table. On the wall, a poster of a portrait of an African man and on the top of the shelves a photo of an African woman from behind, hair braided elaborately.
    The author’s sound installation in Dakar of Niang’s recordings. Anette Hoffmann

    Sound collections diversify what’s available as historical texts, they increase the variety of languages and genres that speak of the histories of colonisation. They present alternative accounts and interpretations of history to offer a more balanced view of the past.

    #Alkemagne #colonialisme #guerre #racisme

  • Angriff Israels auf Iran : Sagte der Pentagon Pizza-Report die Attacke voraus ?
    https://www.berliner-zeitung.de/news/angriff-israels-auf-iran-sagte-der-pentagon-pizza-report-die-attack

    Les attaques militaires d’envergure notables par les États Unis et ses alliés s’annoncent.par une augmentation des comnandes de pizzas dans les environs du pentagone.

    14.6.2025 von Eva Maria Braungart - Seit Donnerstag kommt es zu einem Großangriff auf Iran. Vorherige Anzeichen dafür stammen aus einer ungewöhnlichen Quelle.

    Israel hat am Freitagmorgen einen Großangriff auf den Iran gestartet, betroffen waren unter anderem die Hauptstadt Teheran und die Atomanlage Natanz. Am Abend verübte Iran daraufhin Gegenschläge in Israel. Offenbar gab es bereits Hinweise auf dne israelischen Großangriff - wenn auch aus ungewöhnlicher Quelle. Der sogenannte „Pentagon Pizza Report“ auf der Plattform X beobachtet, wie viel Betrieb bei Pizza-Lieferdiensten rund um US-Verteidigungsministerium in Washington D.C. herrscht.

    Der „Pentagon Pizza Report“ stellte am Donnerstagabend fest, dass „fast alle Pizzerien in der Nähe des Pentagon einen gewaltigen Anstieg der Aktivitäten“ verzeichnen. Offenbar ein Hinweis auf, dass den Mitarbeitern in den Ministerien eine lange Nacht bevorsteht und sie Pizza zur Verpflegung bestellen.

    Dabei nutzt der „Pentagon Pizza Report“ Daten von Anbietern wie Google, die anzeigen, wie stark bestimmte Orte zu einem Zeitpunkt besucht sind.

    With about an hour left before close, the 2nd closest Dominos to the Pentagon (about 8 min drive) is experiencing EXTREMELY high levels of traffic compared to a normal Thursday at about 11:00pm ET. pic.twitter.com/TnItUDysyq
    — Pentagon Pizza Report (@PenPizzaReport) June 13, 2025

    Wie der Spiegel berichtet, kursiert die „Pizza-Theorie“ bereits länger in Washington. Der Zeitung zufolge waren die angrenzenden Pizzerien auch während des israelischen Raketenangriffs auf Iran im vergangenen Jahr viel stärker frequentiert als sonst. Auch historische Beispiele für die Theorie soll es geben. Kurz vor der US-Invasion in Panama im Dezember 1989 und vor der Operation „Desert Storm“ gegen den Irak im Jahr 1991 soll die Zahl der Pizzalieferungen ins Pentagon offenbar in die Höhe geschnellt sein.

    #USA #guerre #pizza #wtf #OSINT

  • Israël attaque l’Iran, une escalade à laquelle s’associe Macron
    https://ricochets.cc/Israel-attaque-l-Iran-une-escalade-a-laquelle-s-associe-Macron-8477.html

    Si le régime iranien n’est pas plus sympathique que le régime israélien, c’est bien Israël qui a attaqué l’Iran de manière préméditée. Il est toujours possible pour les tyrans de trouver de bons prétextes pour faire la guerre, quitte à en fabriquer/inventer s’il le faut, tant les Etats sont tous scélérats. A l’inverse, il reste possible d’éviter la guerre si l’intérêt commun est recherché. Comme dans toutes les #Guerres, les peuples trinquent pour les intérêts géostratégiques et de (...) #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature..., Guerres

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...

    • [...]

      Hegseth said that the policy of the previous US administration has driven Russia and China closer together.

      He also claimed that #Beijing would “prefer a prolonged conflict” between Russia and Ukraine that would keep the US
      “tied down.”

      Cette déclaration en dit certainement plus sur le souhait de #Washington sous #Trump, après toutes ces années de campagnes de désinformation haineuses et bellicistes sous l’administration Biden, de réussir à diviser à nouveau l’étroite coopération russo-chinoise (#BRICS+) qu’il n’est réaliste d’espérer dans un avenir prévisible.

      Le monde multipolaire s’est irrévocablement constitué et l’Europe s’est laissée manœuvrer idéologiquement et économiquement contre ses propres intérêts vers l’insignifiance en soutenant dès le début la guerre en #Ukraine initiée par les #Anglo-Américains, coordonnée par tous les moyens manipulateurs de la #guerre_psychologique et de #désinformation (formellement par l’#OTAN).

      Non seulement elle a accepté pas à pas les exigences économiques et militaires de #Kiev sans les questionner, mais l’#Europe s’est en même temps laissée entraîner dans des sanctions antirusses qui ont eu et continuent d’avoir des conséquences suicidaires de grande portée pour les économies européennes et qui cimentent la dépendance énergétique vis-à-vis des États-Unis en termes de prix et de #géopolitique.

      #Russie
      #États_unis & #Royaume_uni
      #hégémonie_occidentale

  • Un effondrement de la circulation océanique atlantique pourrait entraîner des températures polaires en Europe
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/06/11/un-effondrement-de-la-circulation-oceanique-atlantique-pourrait-entrainer-de


    Le fjord de Skjoldungen, sur la côte sud-est du Groenland, le 2 janvier 2025. SERGI REBOREDO / VWPICS/SIPA
    Que se passerait-il si la principale circulation océanique de l’Atlantique, qui régule le climat mondial et européen, venait à s’effondrer ? Le Vieux Continent s’en verrait chamboulé : le nord-ouest du territoire plongerait dans un froid mordant, avec des températures hivernales chutant par endroits de 15 °C, tandis que la banquise arctique viendrait lécher les côtes écossaises. Une Europe refroidie dans un monde réchauffé, comme le montre une nouvelle étude théorique et à très long terme, publiée mercredi 11 juin dans Geophysical Research Letters, et accompagnée d’une carte interactive.

    Les deux auteurs néerlandais décortiquent pour la première fois les conséquences de la conjonction de deux maux aux forces opposées : d’une part, le réchauffement climatique, lié aux émissions humaines de gaz à effet de serre ; d’autre part, une très forte réduction de la circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (ou AMOC, son acronyme anglais), entraînant un refroidissement régional. Cet ensemble de courants dont fait partie le Gulf Stream, qui transportent de l’eau chaude salée du pôle Sud au pôle Nord, devrait ralentir, voire pourrait s’arrêter, en raison du dérèglement climatique.
    A quelle échéance et à quelle vitesse ? Les scientifiques ne sont pas d’accord sur ce point, ni sur le fait que l’AMOC aurait déjà ralenti ces dernières décennies. Selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, un effondrement brutal n’aura pas lieu avant 2100. D’autres travaux montrent que la circulation se dirigerait vers un point de bascule. « Etant donné ce potentiel, il fallait étudier les impacts climatiques liés à une AMOC substantiellement plus faible », indique René van Westen, premier auteur de l’étude et chercheur à l’Institut royal météorologique des Pays-Bas.

    https://archive.ph/Ou0pv

    #AMOC #Europe #océan #climat #Gulf_stream

    • European Temperature Extremes Under Different #AMOC Scenarios in the Community Earth System Model

      Recent simulations using the Community Earth System Model (CESM) indicate that a tipping event of the Atlantic Meridional Overturning Circulation (AMOC) would cause Europe to cool by several degrees. This AMOC tipping event was found under constant pre-industrial greenhouse gas forcing, while global warming likely limits this AMOC-induced cooling response. Here, we quantify the European temperature responses under different AMOC regimes and climate change scenarios. A strongly reduced AMOC state and intermediate global warming (C, Representative Concentration Pathway 4.5) has a profound cooling effect on Northwestern Europe with more intense cold extremes. The largest temperature responses are found during the winter months and these responses are strongly influenced by the North Atlantic sea-ice extent. Enhanced North Atlantic storm track activity under an AMOC collapse results in substantially larger day-to-day temperature fluctuations. We conclude that the (far) future European temperatures are dependent on both the AMOC strength and the emission scenario.

      https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2025GL114611
      #modèle #prévisions #scénario #froid #chaud #monde #cartographie #visualisation #Circulation_thermohaline #circulation_océanique_profonde #effondrement #températures #Gulf_Stream

    • Je retrouve ce seen de @kassem avec cette série de six articles désormais « libérés » ...
      https://seenthis.net/messages/1019811

      Les nouveaux liens :

      https://archive.ph/VJgKj

      Histoire du Gulf Stream, courant marin fameux et symbole ambigu de la fragilité des pulsations terrestres
      Enquête|« Les pulsations de la Terre » (1/6). Né dans le golfe du Mexique, le courant marin est censé jouer le rôle de trait d’union entre les continents américain et européen. En réalité, c’est un autre système de courants, menacé, qui réchauffe l’Atlantique nord.

      https://archive.ph/DG4fy

      La folle richesse du courant marin de Humboldt, à l’origine d’une pêche miraculeuse
      Enquête|« Les pulsations de la Terre » (2/6). La bande d’eau froide de 50 à 200 km de largeur qui borde la côte occidentale de l’Amérique du Sud regorge de poissons. Une ressource qui pourrait être fragilisée par le réchauffement climatique.

      https://archive.ph/VAPKl

      El Niño et La Niña, les « enfants terribles » du climat
      Enquête|« Les pulsations de la Terre » (3/6). En se combinant au réchauffement de la planète, les deux phénomènes climatiques pourraient avoir des conséquences encore plus imprévisibles et dévastatrices pour de nombreuses populations.

      https://archive.ph/PLd5m

      La mousson, un phénomène climatique en plein dérèglement
      Enquête|« Les pulsations de la Terre » (4/6). L’agriculture de l’Asie du Sud, et particulièrement de l’Inde, dépend de la manne pluviométrique apportée par la mousson. Une saison des pluies en plein dérèglement.

      https://archive.ph/qlR3G

      Canicule : les jet-streams, ces forts vents d’altitude qui pourraient favoriser les épisodes de chaleur
      Enquête|« Les pulsations de la Terre » (5/6). Les forts vents d’altitude, les courants-jets, inquiètent les spécialistes, qui s’interrogent sur l’effet de leur conjugaison avec le réchauffement climatique.

      https://archive.ph/CdhG1

      La marée, ce cycle immuable et vital qui intrigue les savants depuis l’Antiquité
      Série|« Les pulsations de la Terre » (6/6). Dès Pythéas le Massaliote en 300 avant J.-C., les scientifiques essaient d’expliquer ce phénomène de flux et de reflux de la mer. Il faudra attendre Isaac Newton, au XVIIᵉ siècle, et surtout Pierre Simon de Laplace, un siècle plus tard, pour appréhender ce jeu de relations entre la Terre, le Soleil et la Lune.

    • En revanche, dans un scénario où les émissions de gaz à effet de serre augmenteraient de manière ininterrompue, l’impact du réchauffement climatique l’emporterait sur celui de l’AMOC : l’ensemble de l’Europe se réchaufferait et les extrêmes froids s’avéreraient très rares, même en cas d’arrêt de la circulation atlantique.

      Eh bien parfait, on a déjà trouvé la solution pour contrecarrer la disparition éventuelle de l’AMOC : émettre toujours plus de GES. Pour l’instant on est sur la bonne voie étant donné la tournure des choses dans la plupart des pays.

  • « Das Böse beginnt dann, wenn der Mensch sich nicht in andere hineinfühlt »
    https://www.deutschlandfunkkultur.de/das-boese-beginnt-dann-wenn-der-mensch-sich-nicht-in-andere-10

    Tous les hommes sont capables de tuer ou faire souffrir d’autres personnes. Tant qu’on leur permet de vivre une vie agréabke sans trop de contraintes, seulement une infime minorité ressentira le besoin de se comporter en tortionnaire. Si par contre on expose systématiquement les humains à l’injustice, à la peinurie et à la cruauté ils pencheront vers leur côté obscur et se montreront les êtres inhumains qu’ils auront appris de l’être.

    S’ils vivent alors comme membres d’un groupe dominateur comme les riches d’aujourd’hui, les élites des empires chinois, romain, britannique, état-unien ou celui qui n’exista pendant mille ans que dans la folle imagination de ses organisateurs, on en transforme la majorité en tueurs par nécessité pleins de bonne conscience. Les autres couches populaires et populations des pays dominés les suivront en accomplissant le dur labeur de clouer á la croix, d’étouffer dans le sang ou de préparer les chambres à gaz.

    Je les ai encore rencontré dans leur habitat naturel les tueur de la guerre du Vietnam et les collaborateurs des assassins nazis. Ce sont des gens normaux à peine déformés par les actes inhumains qu’ils omt commis ou dont ils ont été les témoins plus ou moins impliqués.

    Là en Allemagne on est en train de préparer la transformation de la majorité en tueurs. Prenez garde de ne pas les rencontrer lors ce qu’on leur aura donné l’ordre de défendre leur suprématie en matant les inférieurs.

    Ce psychologue autrichien donne son avis à propos de la genèse des tueurs.

    4.2.2012 von Ulrike Timm - Reinhard Haller im Gespräch mit Ulrike Timm

    Menschen, denen das Einfühlungsvermögen in andere fehle, könnten diese auch quälen, vergewaltigen und töten, sagt der österreichische Gerichtspsychiater Reinhard Haller. Er glaubt, dass derzeit weltweit 120 bis 150 extrem gefährliche Sexualmörder auf freiem Fuß seien.

    Ulrike Timm: Dem abgrundtief Bösen widmen wir uns in dieser Woche im Radiofeuilleton und versuchen, uns aus verschiedensten Perspektiven Menschen, Denkrichtungen, Taten zu nähern, die man eigentlich nicht verstehen kann. Und damit wir uns auf der Suche nach dem Bösen nicht gleich philosophisch verheddern, haben wir jetzt einen Mann eingeladen, der täglich ganz konkret in Abgründe schaut, Reinhard Haller.

    Er widmet sich als Gerichtspsychiater und Neurologe Schwerstverbrechern, die bestialisch morden und quälen, die aber oft von den eigenen Taten ganz seltsam unberührt bleiben. Stehen die nun für das Böse? Herr Haller, schönen guten Tag!

    Reinhard Haller: Grüß Gott!

    Timm: Herr Haller, einer Ihrer prominentesten Fälle, das war der berühmte Jack Unterweger, ein Prostituiertenmörder, der im Gefängnis dann zum viel umjubelten Knastpoeten avancierte, fast verehrt wurde. Er kam heraus, wurde als charmanter Partylöwe herumgereicht, das vorbildliche Beispiel für Resozialisierung nach schlimmer Tat. Und dann mordete Jack Unterweger wieder. Im gleichen Milieu als Autor und Journalist sozusagen auf Recherche. Man kann es wirklich kaum glauben. 1994 dann wurde Jack Unterweger zum zweiten Mal verurteilt wegen neunfachen Mordes. Nach der Urteilsverkündung erhängte er sich mit dem gleichen Knoten, mit dem auch seine Opfer stranguliert wurden. Herr Haller, wie hat dieser Mann, wie hat dieser Mensch auf Sie gewirkt?

    Haller: Vom ersten Eindruck her war er nicht unsympathisch. Er war eher so der hilflose Junge. Er war recht intelligent, er war hilfsbedürftig. Er hat diesen Eindruck vermittelt, als ob von einem etwas erwartet, als ob er etwas braucht. Er hat vor allem auf Frauen einen sehr starken Eindruck gemacht. Mir hat er einmal gesagt, dass er in den zirka zwei Jahren, die er in Freiheit war, mit 151 Frauen geschlafen hat. Es war auch nach seiner Verhaftung so, dass sich sehr viele Frauen um ihn gekümmert haben, ihm ihre Partnerschaft, ihre Eheschließung, ihre Liebe, Geld und so weiter angeboten haben. Also man hat bei ihm besonders signifikant zwei Dinge gesehen: Zunächst einmal den Charme des Psychopathen, also das heißt, das Böse kommt oft in der Gestalt des Verführerischen daher. Und auf der anderen Seite auch das Verbrechen und psychische Störung einen enormen Anziehungseffekt auf jeden von uns haben.

    Timm: Also der liebenswerte Mann, der zwanghaft mordet?

    Haller: Das kann man ein Stück weit schon sagen. Allerdings sind die Gefühle dieser Menschen sehr oberflächlich. Das heißt, sie sind wahrscheinlich ein Stück weit gespielt. Sie sind nicht echt, es fehlt der Tiefgang. Es fehlt diesen Menschen im Prinzip das Einfühlungsvermögen in andere. Deswegen können sie sie auch quälen, vergewaltigen und töten.

    Timm: Wie hat denn Jack Unterweger das geschafft, alles so vollendet zu täuschen?

    Haller: Ich denke, er war zunächst einmal sehr intelligent. Er war ein Mensch, der aus der Sekunde heraus lügen konnte. Er war ein glänzender Naturpsychologe, das heißt er hat kein theoretisches Wissen gehabt, aber es war ihm möglich, sich sofort auf Menschen und auf Situationen einzustellen, vorauszudenken. Und damit hat er es zunächst einmal geschafft bei dem ersten Mord, bei dem es sich um eine bestialische Sexualtötung gehandelt hat – er hat ein 18-jähriges Mädchen mit einer Stahlrute durch den winterkalten Wald getrieben und dann mit ihrem Büstenhalter stranguliert – den zu verkaufen als eine Art Notwehr, als eine Art Totschlag.

    Also er hat allen Menschen dann nachher verkündet, da war nichts Böses dahinter, sondern ich habe mich im Prinzip nur gewehrt. Er hat dann in Haft gelernt, zu lesen und zu schreiben, er war ja bis dahin fast analphabetisch. Er hat dann einen Dichter beziehungsweise dessen Werke kennengelernt namens Peter Handke und hat also, ganz Narziss, wie er war, gesagt, das kann ich auch, und hat begonnen zu schreiben: über seine Taten und damit hat er sehr viele beeindruckt. Die sich dann für seine Freilassung eingesetzt haben. Sie haben gesagt: Wenn jemand so über seine Taten schreibt, dann hat er gesühnt, dann ist er geläutert. Dann muss das ein guter Mensch sein.

    Und er war dann draußen, sozusagen in der freien Gesellschaft ohne jegliche Sicherung. War Partylöwe, war Gast in Talkshows, war auch Reporter und hat, als dann in Österreich viele Prostituiertentötungen eingetreten sind, sogar im Prostituiertenmilieu Recherchen gemacht. Er hat die Ermittler befragt. Er ist zum höchsten Beamten der Republik gegangen und hat gesagt: Welch Skandal! Sie haben den Hurenmörder immer noch nicht erwischt. Dabei war er es selbst.

    Timm: Sie haben viele Psychopathen begutachtet, viele Mörder und Triebtäter, unter anderem auch Josef Fritzl, der seine Tochter 24 Jahre lang versteckt hat, eingesperrt hat, sieben Kinder mit ihr gezeugt. Gibt es eigentlich etwas, was allen Psychopathen gemeinsam ist?

    Haller: Wenn man sagt, es sind alles Narzissten, dann trifft man damit wahrscheinlich die Realität am nächsten. Und in den meisten Fällen ist das ein gemeinsamer Zug. Und es geht allen um Machtausübung. Das sagen ja die Psychologen immer, wenn man sie nach dem Profil eines großen Straftäters fragt. Aber damit haben sie meistens recht. Worum geht es hier? Wir alle haben in uns narzisstische Anteile, die aber eher gutmütig, harmlos sind. Also ich hab eine schöne Uhr, einen tollen Wagen, eine noch schönere Freundin und dergleichen. Das ist vielleicht lästig und eitel, aber es ist noch nicht gestört und nicht krank.

    Der bösartige, der gefährliche Narzisst, mit dem wir es in der Kriminologie zu tun haben, hingegen bleibt durchschnittlich. Es ist die berühmte graue Maus von nebenan, der man das nie zugetraut hätte. Innerlich hat er furchtbare Fantasien und er dreht dann sozusagen den Spieß um, das heißt, er erniedrigt andere, er wird zum Herrscher über sie, und dadurch ist er gleichsam als Einäugiger König unter Blinden. Und diese Form des umgekehrten Narzissmus, das ist das tatsächlich Gefährliche. Diese Menschen wollen einfach jemand anderen vollkommen beherrschen, sie weiden sich an der Todesangst und haben eine große Intelligenz und eine gute Logistik – Unterweger war also beispielsweise auch ein sehr intelligenter Mann. Und dementsprechend sind sie nicht einfach zu ergreifen. Es laufen zur Beunruhigung der Hörer, fürchte ich, weltweit zwischen 120 und 150 extrem gefährliche Sexualmörder frei herum.

    Timm: Sagt uns Reinhard Haller, Gerichtspsychiater aus Österreich im Radiofeuilleton von Deutschlandradio Kultur. Und wir sprechen über das abgrundtief Böse. Ist Ihnen denn in den Psychopathen, die sie begutachtet haben, das unerklärlich Böse begegnet? Wie würden Sie das persönlich sehen?

    Haller: Das muss ich bejahen. Weil, es ist folgendermaßen: Wir dürfen nicht von vornherein sagen, wenn eine schreckliche Tat passiert, dann muss das gleichzeitig auch ein abnormer, ein psychopathischer Mensch sein. Wir haben zwar diese Tendenz, denken Sie zurück beispielsweise an den 11.9.2001. Wenn so ein furchtbares Verbrechen passiert, dann rufen wir alle, das sind irre Straftäter, das sind fanatische Menschen, das sind geisteskranke Terroristen und so weiter.

    Also wir bedienen das gesamte psychiatrische Repertoire – und das ist falsch. Denn das Böse kann auch aus einem ganz normalen Menschen kommen. Und man sieht manchmal auch diese Taten, wo es nicht einmal ein erkennbares Motiv gibt. In der Regel kann man sagen: Es spielt sich ab im zwischenmenschlichen Bereich, es geht, wie ein alter Kriminologe mal gesagt hat, meistens um Sperma und oder Geld. Also um Beziehungen, Sexualität und um Eigentumserwerb.

    Aber in seltenen Fällen geschieht das Töten einfach um des Tötens willen, und das ist dann wirklich das Böse. Also wenn beispielsweise ein paar Jugendliche in Tessin in Ostdeutschland vor ein paar Jahren gesagt haben, wir wollen einfach mal wissen, wie es ist, Menschen umzubringen, Menschen zu töten, dann muss man schon sagen, dann kommt das dem, was wir als das Böse bezeichnen, sehr, sehr nahe.

    Timm: Wenn ganz normale Menschen dann auch töten können – haben Sie denn im Laufe Ihrer Arbeit eine Erklärung gefunden, sind ihr nahe gekommen, warum Menschen morden und vergewaltigen?

    Haller: Wir gehen davon aus, dass in jedem Menschen drinnen das Böse genauso steckt wie das Gute. Das Gute ist ja gar nicht möglich, wenn es den Schatten dazu nicht auch gibt. Und die Psychologen, die streiten sich im Wesentlichen mit zwei Theorien. Die einen besagen, der Mensch kommt als unschuldiges Wesen auf die Welt und wird erst durch die Erziehung und die Umwelt und so weiter zu einem Bösen, zu einem Straftäter unter Umständen.

    Die anderen hingegen sagen, und ich bekenne mich auch hierher dazu, dass der Mensch an sich als universell kriminelles Wesen auf die Welt kommt, aber durch die Erziehung sozialisiert wird und dann sich in der Regel normal verhält. Aber wenn wir ehrlich sind, deuten wir ja auch an, dass wir das Böse in uns drinnen spüren. Also wir sagen beispielsweise, wenn wir in Streit geraten mit jemandem: Du wirst mich noch kennenlernen. Damit meinen wir: Es ist in mir drinnen ein anderer Teil als der, den man kennt, und das ist ein böser Teil.

    Oder nehmen Sie das Beispiel, dass in unserer Nachbarschaft ein schweres Verbrechen passiert, ein Sexualdelikt oder dergleichen. Was läuft dann ab? Dann sagen zunächst alle in der Umgebung: Das hätte ich mir nie gedacht, so ein netter Mensch, das hätte ich ihm nicht zugetraut. Dann schlafen wir ein, zwei Nächte drüber und dann sagen wir: Irgendwie komisch ist der mir immer schon vorgekommen. Wie der so dreingeschaut hat und so weiter, was der für ein Gesicht gehabt hat. Dann schlafen wir noch eine Nacht, und dann sagen wir: Ich hab es immer schon gewusst, der geborene Verbrecher.

    Was läuft mit dieser Projektion ab? Dass wir auch in uns selbst drinnen das Böse vermuten und uns sehr viel zutrauen. Und es wahrscheinlich auch in bestimmten Situationen nicht im Griff haben. Wir können sagen: Der Mensch ist normalerweise gut und sozial verträglich, aber bestimmte Situationen, und die sind wirklich von Interesse, lassen in ihm das Böse sozusagen heraus. Persönlich glaube ich, das Böse beginnt dann, wenn der Mensch sich nicht in andere hineinfühlt.

    Jemandem ins Gesicht zu schauen, heißt, ihn nicht töten zu können, lautet ein berühmtes Philosophenwort. Wenn man den anderen entmenschlicht, das ist immer passiert, wenn es um lebensunwertes Leben, um geborene Verbrecher, um unnütze Esser und so weiter gegangen ist. Wenn sehr viel Macht eingesetzt wird, also wenn die Machtverhältnisse ganz einseitig sind, und wenn man den Moralinstinkt, der in jedem Menschen irgendwo vorhanden ist, in allen Kulturen weiß man, Töten ist nicht in Ordnung. Das ist ein Verbrechen. Wenn der übersprungen wird, dann, glaube ich, dann können wir sagen, ist das Böse ganz besonders nahe.

    Und es kommt noch ein Faktor hinzu, das ist die Autorisierung des Bösen. Also dass vollkommen normale Menschen zu schrecklichen KZ-Wärtern oder zu Mitgliedern eines Erschießungskommandos bei Massenerschießungen geworden sind, die daneben liebevolle Familienväter und fürsorgliche Söhne und so weiter sind, unter dieser Autorisierung des Bösen kommt aus ihnen etwas heraus, was sie wahrscheinlich selbst nie vermutet hätten.

    Timm: Das war der Gerichtspsychiater Reinhard Haller. Zum Auftakt unserer Reihe hier im Radiofeuilleton, „Das Böse“, die wir heute Nachmittag fortsetzen im Gespräch mit dem Neurowissenschaftler Niels Birbaumer, und dann geht es um die Frage, ob man das Böse im Hirn des Menschen womöglich lokalisieren kann.

    Äußerungen unserer Gesprächspartner geben deren eigene Auffassungen wieder. Deutschlandradio macht sich Äußerungen seiner Gesprächspartner in Interviews und Diskussionen nicht zu eigen.

    #guerre #meurtres #psychologie #histoire #militaire #Allemagne #empire_romain #nazis

  • Reise in die Brüssel-Blase : So bereitet die EU den großen Krieg vor
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/geopolitik/bruessel-so-bereitet-die-eu-den-grossen-krieg-vor-ukraine-li.233008

    Au niveau européen on prépare la guerre pour l"an 2030. C’est le moment pour se rappeller ce que c’est la guerre.

    Der Graben Eisler/Tucholsky/Busch
    https://www.youtube.com/watch?v=VohwsFL6ViQ

    John Heartfield, Krieg und Leichen - die letzte Hoffnung der Reichen

    7.6.2025 von Raphael Schmeller - Die EU mobilisiert Rekordsummen für Rüstung gegen Russland. Diplomatie spielt kaum noch eine Rolle. Eine Journalistenreise zeigt: Frieden ist kein Thema.

    Die Europäische Union plant die größte militärische Aufrüstung ihrer Geschichte. Bis zu 800 Milliarden Euro sollen bis Ende dieses Jahrzehnts in Waffen, Munition, Drohnen, militärische Infrastruktur und weitere Bereiche der Verteidigung investiert werden. Um sicherzustellen, dass diese europäische Zeitenwende in der Öffentlichkeit als notwendig und gerechtfertigt wahrgenommen wird, organisiert die EU sogenannte „Verteidigungsreisen“ für Journalisten nach Brüssel. Auch der Autor dieses Textes wurde in dieser Woche zu einer solchen Reise eingeladen.
    „Putin versteht nur Stärke“

    Zwei Tage lang fanden Briefings, Podiumsdiskussionen und Hintergrundgespräche mit hochrangigen EU-Vertretern und Politikern statt, darunter auch solche, die regelmäßig in deutschen Talkshows vehement für eine verstärkte Aufrüstung werben. Auf der Agenda stand zudem ein Gespräch mit Verteidigungskommissar Andrius Kubilius.

    Alle Gesprächspartner in Brüssel betonten, dass eine massive Aufrüstung angesichts der Bedrohung durch Russland alternativlos sei. Ob hinter verschlossenen Türen im Kommissionsgebäude, beim Kaffee oder beim Abendessen in einem Brüsseler Hotel – überall wurde vermittelt, dass sich die EU und ihre Mitgliedstaaten auf einen großen Krieg mit Russland vorbereiten müssten. Als wäre dieser unausweichlich. Von Frieden oder diplomatischen Initiativen war keine Rede.

    Der estnische EU-Abgeordnete und ehemalige Generalstabschef Riho Terras zählt zu den entschiedensten Verfechtern der neuen verteidigungspolitischen Ausrichtung der EU. Für ihn stellt die russische Bedrohung ein historisches Muster dar. „Alle 25 Jahre wird Estland von Russland angegriffen“, sagt er. „42 Mal in tausend Jahren. Niemand ist also bei uns überrascht darüber, dass Russland die Ukraine angegriffen hat.“ Seine Konsequenz: „Putin versteht nur Stärke.“

    Terras fordert, dass andere Mitgliedstaaten dem Beispiel Estlands folgen. Das baltische Land investiert bereits 3,5 Prozent des Bruttoinlandsprodukts in Verteidigung, führt eine umfassende Wehrpflicht durch, organisiert Zivilschutzübungen und bietet Schulungen im Überlebenstraining an. Für Terras ist dies keine Panikmache, sondern rationale Vorsorge. „Jeder Baum wird schießen, wenn der Russe kommt“, sagt er und warnt: „Wenn die Ukraine verliert, wird Europa einen großen Krieg erleben. Und der wird schlimmer sein als das, was wir jetzt sehen.“

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    Auch die Nato-Staaten wollen ihre Aufrüstungsziele stark anheben.Wiktor Dabkowski/imago

    Auch Hannah Neumann, Mitglied im Ausschuss für Sicherheit und Verteidigung des Europaparlaments, unterstreicht im Gespräch die Notwendigkeit einer militärischen Aufrüstung. „Wir Grünen sind total dafür, dass wir die europäische Rüstungsindustrie stärken“, sagt sie. Neumann kritisiert, dass viele Mitgliedstaaten im Alleingang handeln. „Wir haben vereinbart, dass wir das europäisch machen. In der Praxis agieren die Staaten aber oft alleine“, so die Grünen-Politikerin. Ob bei der Rüstungsproduktion, bei Exportentscheidungen oder in der strategischen Planung – oft fehle es an echter Kooperation. Nationale Alleingänge behinderten einen funktionierenden europäischen Verteidigungsbinnenmarkt.

    Neumann fordert Eurobonds für die Verteidigung. „Aber das wollten viele Mitgliedstaaten, darunter Deutschland, nicht“, beklagt sie. Der Druck, die Verteidigungspolitik stärker auf europäischer Ebene zu koordinieren, wachse jedoch stetig, sagt sie.
    800 Milliarden in Aufrüstung bis 2030

    Die geplante Aufrüstung Europas ist im Plan „Readiness 2030“ verankert, den Kommissionspräsidentin Ursula von der Leyen auf den Weg gebracht hat. Ursprünglich trug das Programm den Namen „ReArm Europe“, doch einige Staaten – insbesondere Spanien und Italien – störten sich am martialischen Klang. Der neue Name ist bewusst gewählt: 2030 könnte Russland laut EU-Experten in der Lage sein, ein EU- oder Nato-Land anzugreifen.

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    Eine Drohne wurde von ukrainischen Soldaten bei Charkiw eingesetzt.Evgeniy Maloletka/AP

    Mit dem Plan von der Leyens sollen insgesamt 800 Milliarden Euro für Verteidigungsvorhaben aufgebracht werden. 150 Milliarden davon sind durch den EU-Haushalt abgesicherte Kredite. Die Mitgliedstaaten stimmten dem als „Safe“ (Security and Action for Europe) bezeichneten Kreditmechanismus erst vor zwei Wochen zu. Wenn EU-Länder auf diese Mittel zugreifen, haben sie bis zu 45 Jahre Zeit für die Rückzahlung.

    Weitere 650 Milliarden Euro sollen durch eine Lockerung der EU-Schuldenregeln aufgewendet werden. Dies stellt einen bemerkenswerten Bruch dar, da die strikten Schuldenregeln der EU bisher als unantastbares Prinzip galten. In der Eurokrise wurden beispielsweise in mehreren EU-Ländern, insbesondere in Südeuropa, deshalb drastische Sparmaßnahmen durchgesetzt, die zu erheblichen sozialen Einschnitten führten.

    Auch die Mobilisierung privaten Kapitals für die Aufrüstung ist Teil der Readiness-Strategie. In Frankreich erwägt die Regierung beispielsweise, Mittel aus dem beliebten Sparbuch „Livret A“, das bislang vor allem dem sozialen Wohnungsbau diente, in die Rüstungsindustrie umzuleiten. Präsident Emmanuel Macron stellte bereits im März in einer Fernsehansprache klar: „Das Vaterland braucht euch.“

    Die Koordination der gigantischen Investitionen und die Vorbereitung der europäischen Rüstungsindustrie auf eine massenhafte Produktion liegen in den Händen von Andrius Kubilius, dem Verteidigungskommissar der EU. Er gilt als Schlüsselfigur der sicherheitspolitischen Neuausrichtung Europas. Der „Readiness 2030“-Plan basiert laut Kubilius auf drei Säulen: Erstens müsse die militärische Unterstützung der Ukraine intensiviert werden. „Wir müssen deutlich mehr leisten“, sagt er. Die Ukraine sei „unsere erste Verteidigungslinie“. Zweitens gehe es darum, bestehende Kapazitätslücken in der Verteidigung zu schließen – nicht nur im Hinblick auf aktuelle, sondern auch auf zukünftige Konflikte.

    Drittens müsse die europäische Rüstungsindustrie drastisch gestärkt werden. Sie sei keine gewöhnliche Branche, sondern eine strategische Schlüsselressource. Derzeit verfüge Europa nur über 50 Prozent dessen, was es materiell benötige. Das sei unzureichend. Die EU müsse zur industriellen Verteidigungsmacht werden.

    Kubilius betont, dass sich diese Vorhaben nicht gegen die Nato richten. „Wir konkurrieren nicht mit der Nato – wir unterstützen sie mit unserer Industriepolitik.“ Es müssten bestehende Hürden abgebaut werden, denn „unsere Regulierung stammt aus Friedenszeiten“. Sie müsse dringend reformiert werden, wenn Europa „bereit sein“ wolle.

    Mitte Juni will die EU-Kommission ein Gesetzespaket mit dem Titel „Defense Omnibus“ vorstellen. Dabei handelt es sich um ein Maßnahmenbündel zur Entbürokratisierung der Verteidigungsindustrie. Es soll Genehmigungsverfahren beschleunigen und Erleichterungen im Umwelt- und Arbeitsrecht bringen. Kubilius mahnt zur Eile: „Wir haben keine Zeit zu verlieren.“ Putin werde nicht warten, bis Europa vorbereitet sei.

    Für den Litauer steht fest: Europa muss nicht nur technologisch aufholen, sondern auch von der Ukraine lernen, insbesondere was die schnelle, flexible und effektive Organisation von Rüstung betrifft. „Deshalb arbeiten wir mit der Ukraine zusammen, um dieses Wissen in unser System zu integrieren“, erklärt er. Die Ukraine sei ein Vorbild an industrieller Anpassungsfähigkeit unter Kriegsbedingungen. Besonders im Bereich der Drohnen müsse Europa enger mit der Ukraine kooperieren.

    Deutschland lobt Kubilius als Positivbeispiel: Die deutschen Verteidigungsausgaben könnten anderen Mitgliedstaaten als Vorbild dienen. Er erinnert daran, dass die EU selbst über kaum eigene Finanzmittel verfügt. „Das Geld liegt bei den Mitgliedstaaten – wir haben keins.“

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    EU-Verteidigungskommissar Andrius Kubilius möchte im Bereich der Rüstungsindustrie enger mit der Ukraine zusammenarbeiten.Nicolas Tucat/AFP

    Trotzdem sei die Verpflichtung zu einer gemeinsamen europäischen Verteidigung vertraglich festgeschrieben, betont Kubilius: „Das ist keine Option, das ist eine Verpflichtung. Sie steht in den Verträgen.“

    Auf die Frage der Berliner Zeitung, welche diplomatischen Schritte die EU unternehme, um Frieden in der Ukraine zu erreichen, antwortet der Kommissar: „Ich sehe nicht, dass die Russen den Krieg beenden wollen. Diplomatie beginnt, wenn beide Seiten ähnliche Ziele haben. Das ist im Moment nicht der Fall.“ Erst wenn Europa mehr für die Ukraine tue, könne sich auch politisch etwas bewegen.

    Ist Friedrich Merz der neue Hoffnungsträger der EU?

    Kubilius ist nicht der Einzige, der betont, dass Deutschland unter Bundeskanzler Friedrich Merz als Hoffnungsträger eines neuen verteidigungspolitischen Europas gilt. Auch zahlreiche andere Gesprächspartner setzen ihre Hoffnungen auf den CDU-Politiker. Frankreichs Präsident Macron, der sich zuletzt stark ins internationale Rampenlicht rückte, genießt in Brüssel hingegen deutlich weniger Vertrauen. „Die Franzosen reden, aber sie tun nichts“, heißt es häufig. Oder: „Macron ist a lame duck.“ Kritisiert wird auch, dass Frankreich trotz Macrons scharfer Rhetorik gegen Russland weiterhin massiv russisches Gas bezieht.

    In diesen zwei Tagen in Brüssel fiel vor allem eine bemerkenswerte intellektuelle Homogenität auf. Kritik blieb weitgehend aus. Das Denken kreist in sich selbst. Ein EU-Beamter sagt: „Wir tun nicht genug für die Ukraine.“ Ein anderer fügt hinzu: „Wir müssen mehr produzieren als Russland.“ Und alle zusammen: „Russland ist am Ende.“ Die Realität ist jedoch: Die Strategie, den Krieg durch immer mehr Waffen zu gewinnen, hat seit drei Jahren keine Wende gebracht. Trotzdem hält man daran fest, als gäbe es keine Alternative.

    Aufrüstung gilt in Brüssel als rational. Wer etwas anderes denkt, gilt hier als Putinversteher oder als naiv. Existenzielle Fragen, wie etwa der Krieg enden soll, wie Europa Diplomatie betreiben will oder ob Aufrüstung wirklich Frieden schafft, stellt hier kaum jemand. Eine Exit-Strategie für den Ukrainekrieg? Nicht erkennbar. Die EU sieht sich als „Leuchtturm der Demokratie“ – alles andere ist Finsternis.

    Die Profiteure dieser politischen Verschiebung sind klar auszumachen. Die europäische Rüstungsindustrie verzeichnet seit Februar 2022 Rekordaufträge. So steigerte Rheinmetall seinen Umsatz im ersten Quartal 2025 wieder um 46 Prozent, wie das Unternehmen jüngst verkündete. Der Auftragsbestand liegt bei über 62 Milliarden Euro. Seit dem Einmarsch Russlands in die Ukraine ist die Rheinmetall-Aktie um fast 1900 Prozent gestiegen. In Brüssel heißt es, das sei erst der Anfang. Die Nachfrage werde weiter steigen und die Produktionskapazitäten müssten drastisch ausgeweitet werden.

    Die Industrie begrüßt, dass die Kommission plant, neue Rüstungsfabriken von langwierigen Genehmigungsverfahren zu befreien. Kritik an den ökologischen und sozialen Folgen bleibt jedoch weitgehend aus. Auch die Ukraine wird in gewisser Weise romantisiert. Von den jüngsten ukrainischen Drohnenangriffen auf russische Luftwaffenstützpunkte zeigt man sich begeistert. Immer wieder wird betont: „Die Ukrainer verteidigen unsere Freiheit.“

    Auffällig an der Brüsseler Verteidigungsreise war nicht nur die rhetorische Wucht, mit der für Aufrüstung plädiert wurde. Ebenso bemerkenswert war, dass kritische Stimmen innerhalb des Europäischen Parlaments, die sich beispielsweise für friedenspolitische Alternativen oder diplomatische Initiativen einsetzen, im Programm keine Berücksichtigung fanden. Dabei steht auch ein nicht unerheblicher Teil der EU-Abgeordneten der Aufrüstung skeptisch gegenüber.

    EU definiert sich über seine Feinde

    Der Eindruck, der sich verdichtet: In der Brüsseler Blase hat sich ein sicherheitspolitischer Konsens verfestigt, der kaum noch hinterfragt wird. Krieg ist nicht mehr die Ausnahme, sondern der politische Bezugsrahmen. Rüstung ist nicht das Problem, sondern die Lösung. Die Debatte um Frieden? Ausgesetzt. Dabei hat sich die EU in den letzten Jahrzehnten gern als Friedensprojekt verstanden – sie wurde gegründet, um die Lehren aus zwei Weltkriegen zu ziehen. In Brüssel redet heute jedoch kaum noch jemand darüber.

    Stattdessen hört man von „Readiness“, „Abschreckung“ und den „Kriegen der Zukunft“. Russland, China, Trump – das neue Europa definiert sich über seine Feinde. Ob das wirklich zu mehr Sicherheit führt? Das ist zu bezweifeln. Doch diese Frage stellt man sich in Brüssel nicht mehr.

    #Europe #guerre

  • Lecture d’un extrait du livre « Membres fantômes / Temps mêlés » de Claude Favre

    https://liminaire.fr/creation/radio-marelle/article/membres-fantomes-temps-meles-de-claude-favre

    Ce livre regroupe deux textes de Claude Favre qui se font écho. « Temps mêlés » confronte éclats du présent et réminiscences personnelles, tandis que « Membres fantômes » entremêle trois voix (publique, intime et poétique). Écriture de l’urgence et de la lucidité blessée, ses textes refusent l’apathie ambiante, les postures esthétisantes ou les silences complices. Claude Favre y affronte de plein fouet guerres, exils, ravages écologiques, et les fait entrer dans le langage. Elle écrit depuis un trop-plein du réel, une saturation d’horreurs où la poésie demeure pourtant un espace de résistance, de vérité, voire de consolation. Sa voix, radicale et dissidente, en colère, refuse de détourner le regard. Un appel vibrant à une parole vivante, risquée, essentielle, qui engage le corps, le souffle, et rend à la poésie sa puissance d’agir.

    (...) #Radio_Marelle, #Écriture, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #Podcast, #Littérature, #Mémoire, #Histoire, #Politique, #Guerre (...)

    https://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_membres_fanto_mes_temps_me_le_s_claude_favre.mp4

    https://editions-lanskine.fr/membres-fantomes-temps-meles

  • La route migratoire vers les Canaries s’allonge et devient plus dangereuse : la Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry, nouveaux points de départ
    https://www.dakaractu.com/La-route-migratoire-vers-les-Canaries-s-allonge-et-devient-plus-dangereus

    La route migratoire vers les Canaries s’allonge et devient plus dangereuse : la Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry, nouveaux points de départ
    La façade atlantique, porte d’entrée vers les îles Canaries, voit sa route migratoire se reconfigurer. Face au renforcement des contrôles en Mauritanie et au Sénégal, les réseaux de trafiquants d’êtres humains déplacent désormais les points de départ des embarcations de fortune vers la Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry. Une stratégie qui allonge considérablement le voyage et accroît les risques pour des milliers de migrants, malgré une baisse apparente des arrivées ces derniers mois, comme le rapporte le média La Provincia.
    Le calme observé récemment sur les côtes des Canaries est trompeur. Loin de marquer un ralentissement de la migration, il témoigne d’une adaptation des mafias. Celles-ci ont été contraintes de revoir leurs stratégies en raison de la fermeture des frontières et des opérations de démantèlement de réseaux en Mauritanie et au Sénégal. En avril 2024, la gendarmerie mauritanienne a notamment démantelé un vaste réseau, arrêtant 117 personnes et saisissant d’importantes quantités de matériel. Des accords de coopération bilatérale récents entre la Mauritanie et le Sénégal visent également à endiguer ces flux.
    Cette pression accrue pousse les trafiquants à étendre leurs itinéraires vers des pays moins surveillés. La Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry sont ainsi devenues les nouveaux épicentres du départ des « cayucos », ces embarcations de fortune surchargées.
    Déplacer les points de départ vers la Guinée-Conakry, par exemple, signifie une traversée de plus de 2 200 kilomètres jusqu’à El Hierro, soit environ 750 kilomètres de plus que le trajet déjà périlleux depuis le Sénégal ou la Gambie. Cette prolongation du voyage augmente considérablement l’exposition aux dangers en mer : vagues, pénuries d’eau et de nourriture, épuisement extrême, risques de panne de carburant ou de désorientation.
    La tragédie survenue la semaine dernière à La Restinga, où un bateau parti de Guinée-Conakry a chaviré à quelques mètres du quai après plus de dix jours en mer, tuant quatre femmes et trois jeunes filles, illustre dramatiquement les conséquences de cet allongement des itinéraires. Bien que les chiffres officiels aient montré une baisse des arrivées aux Canaries ces sept derniers mois (passant de 7 338 en novembre à 445 en mai), cette tendance ne devrait pas se maintenir, selon l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, Frontex. Les experts craignent un été critique, avec des conditions météorologiques plus clémentes qui rendront la route plus active, en particulier entre août et novembre.
    Frontex souligne que, malgré les mois de moindre activité, « la pression sur les îles Canaries reste élevée, supérieure à la moyenne des années précédentes, en raison de l’instabilité persistante au Sahel et du développement des réseaux de passeurs en Mauritanie ». La vigilance reste donc de mise face à cette route migratoire en constante évolution, toujours plus loin, et malheureusement, toujours plus meurtrière.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#guineebissau#guineeconakry#routemigratoire#traversee#migrationirreguliere#sante#mortalite

  • Alles Terror, oder was ?
    https://www.unsere-zeit.de/alles-terror-oder-was-4804000

    Helfer der „Friedensbrücke“ übergeben Spielsachen für Kinder im Donbass. (Foto : Friedensbrücke – Kriegsopferhilfe e. V.)

    Voilà les nouveaux terroristes. Après avoir arrêté un ancien membre du groupe armé RAF en age de retraitel (il y a préscription en ce qui concerne les actions directes) l’état allemand s’en prend aux personnes qui soutiennent la population du Donbas. Le régime de guerre s’annonce.

    6.6.2025 von alf Hohmann - Bundesanwaltschaft verfolgt humanitäre Helfer. Volksrepubliken im Donbass zu Terrororganisationen erklärt

    Genau eine Woche nachdem die Europäische Union in ihrem 17. Sanktionspaket Einzelpersonen, die durch „russlandfreundliche“ Kommentare in den sozialen Medien aufgefallen waren, unter Kuratel (Anm.: Vormundschaft) gestellt hatte, schwärmten am 27. Mai vermummte Beamte des Bundeskriminalamts frühmorgens aus, um Objekte in Königs Wusterhausen (Brandenburg) und Berlin-Friedrichshain zu durchsuchen. In einem gesonderten Verfahren der Generalbundesanwaltschaft fand auch in Dresden eine Hausdurchsuchung statt. Vorwurf dort: Unterstützung einer terroristischen Vereinigung im Ausland („Volksrepublik Lugansk“). Die Rede ist von der „allgemeinen prorussischen Einstellung des Beschuldigten“ und der Lieferung von Hilfsgütern in den Donbass.

    Zwei Haftbefehle gegen Vereinsmitglieder der „Friedensbrücke – Kriegsopferhilfe e. V.“, die Vereinsgründerin Liane Kilinc und Klaus Koch, hatten die Fahnder in Berlin auch in der Tasche. Die Festnahme scheiterte allerdings, da sich die beiden Aktivisten schon einige Zeit nicht mehr in Deutschland aufhalten. Einen Tag vor der Durchsuchungsaktion war der 84. Transport von Hilfsgütern der „Friedensbrücke“ von Berlin in den Donbass auf den Weg gebracht worden. Zur Mittagszeit am 28. Mai, bevor die Bundesanwaltschaft, die die Haft- und Durchsuchungsbefehle beantragt hatte, mit der Auswertung der „Beweismittel“ begann, lief über den Ticker der russischen Nachrichtenplattform „NIA“ die Meldung, dass Liane Kilinc vom Gouverneur des zentralrussischen Nischni Nowgorod die Einbürgerungsurkunde entgegennahm. Kilinc: „Ich würde lügen, wenn ich sagen würde, dass mich die gestrigen Ereignisse nicht beeindruckt haben. Das zeigt deutlich die Position Deutschlands und sieht in gewisser Weise wie eine Kriegserklärung aus (…) Eine neue Situation, neue Chancen und Möglichkeiten – auch für unsere Arbeit zur Unterstützung des Donbass und zur Stärkung der Freundschaft mit Russland.“

    Wie das Bundesministerium der Justiz der Plattform „nachdenkseiten.de“ mitteilte, „lag eine Verfolgungsermächtigung des Justizministeriums“ vor. Eine solche Spezialermächtigung ist zur Verfolgung von Straftaten gemäß Paragraf 129b Strafgesetzbuch zwingend notwendig. Die Mitglieder der Friedensbrücke sollen durch Hilfslieferungen und Spendenaktionen zwischen 2015 und 2022 die Volksrepubliken Donezk (DVR) und Lugansk (LVR) in illegaler Weise unterstützt haben. Da geht es unter anderem um Maschinenöl, das als „Dual-Use“-Gut generell auch für Militärfahrzeuge nutzbar sei. Dementsprechend lässt sich auch denken, dass Lebensmittel, Spendengelder, Nähmaschinen, Krankenrollstühle und Ähnliches von einer „Terrororganisation“ durchaus zweckentfremdet werden können.

    Die abenteuerliche Konstruktion basiert auf der Grundannahme, die DVR und die LVR seien von 2015 bis 2022 keine staatlichen Entitäten, sondern schlicht „terroristische Vereinigungen“ gewesen. Mit dieser Einschätzung ist Deutschland – wie so oft – allein auf weiter Flur. Weder die USA noch andere NATO-Staaten haben die DVR oder die LVR bislang auf die Liste der Terrororganisationen gesetzt. Der Internationale Gerichtshof (IGH) hat in seinem Urteil vom 31. Januar 2024 (Verfahren: Ukraine gegen Russische Föderation) klargestellt, dass weder die DVR noch LVR als terroristische Organisationen eingeschätzt werden dürfen. Ein paar Wochen nach dieser Entscheidung formulierte die Bundesanwaltschaft zum ersten Mal die konträre Position: Mitte April 2024 war in deren Presseerklärung zu lesen, „die deutsch-russischen Staatsangehörigen Dieter S. und Alexander J.“ seien wegen „Mitgliedschaft in der ausländischen terroristischen Vereinigung Volksrepublik Donezk (VRD)“ festgenommen worden.

    Folglich hat auch der Ermittlungsrichter beim Bundesgerichtshof, der den Haftbefehl seinerzeit erließ, diese Rechtsauffassung gebilligt. In der Zeit des stetigen Hineingleitens des deutschen Strafrechts in ein Kriegsrecht, das klar definiert, wer nicht für uns ist, ist gegen uns, markiert die Verfolgung der Mitglieder der Friedensbrücke eine weitere Etappe im Abbau demokratischer Rechte.

    Im Jahr 2012 konnte man in einer Publikation der gesichert nicht russlandfreundlichen „Humanistischen Union“ einen Aufsatz zu den bedenklichen Weiterungen des deutschen Strafrechts lesen, betitelt mit „129b StGB: Neue Terroristen braucht das Land“. Der Text schlussfolgert, dass sich mit Verfolgungsermächtigung durch den Bundesminister der Justiz sämtliche „Zweifelsfragen dann nach außenpolitischem Gusto lösen“ lassen. Damals war’s einen Anflug von Ironie wert, heute ist daraus Ernst geworden. Die Zeit ist wohl vorbei, als man sich auf das Grundgesetz verlassen konnte. In Artikel 103 Absatz 2 Grundgesetz heißt es, dass eine Tat nur bestraft werden kann, wenn die Strafbarkeit bereits gesetzlich bestimmt war, bevor die Tat begangen wurde. Wie der Fall „Friedensbrücke“ lehrt, kann heutzutage das Justizministerium per Dekret rückwirkend die Strafverfolgung für Handlungen in den Jahren 2015 bis 2022 auslösen, von denen vor zehn Jahren niemand ahnen konnten, dass sie einmal strafbar sein könnten.

    #Allemagne #guerre

  • Verhandlungen in Istanbul: Wie das Narrativ von den entführten Kindern in sich zusammenfiel
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=133978

    4.6.2025 von Gert-Ewen Ungar - Russland hat Zehntausende ukrainische Kinder nach Russland entführt. Sie werden dort „russifiziert“, ihrer Identität beraubt und assimiliert, wird in Deutschland behauptet. Der Internationale Strafgerichtshof hat deswegen einen Haftbefehl gegen Wladimir Putin erlassen. Bei den Verhandlungen zur Regulierung des Ukraine-Konflikts am Montag brach diese Geschichte in sich zusammen. Für den deutschen Medienkonsumenten wurde wieder einmal ein Spektakel aufgeführt, das mit der Realität absolut nichts zu tun hat. Von Gert-Ewen Ungar.

    Beim Treffen einer russischen und einer ukrainischen Delegation in Istanbul am Montag wurden weitere Verhandlungsfortschritte erzielt. Die Unterhändler tauschten Memoranden aus, in denen beide Länder ihre Bedingungen für einen dauerhaften Friedensschluss umreißen. Das Angebot der jeweils gegnerischen Seite wird nun geprüft. Vereinbart wurde erneut ein umfassender Gefangenenaustausch und die Fortsetzung der Gespräche. Zudem sollen die sterblichen Überreste von 6.000 gefallenen ukrainischen Soldaten zurückgegeben werden, damit diese in Würde bestattet werden können. Es sei eine humanitäre Geste, sagte der russische Verhandlungsführer Wladimir Medinski.

    Die Ukraine übergab zudem eine Liste mit Namen von 339 Familien, die ihre Kinder vermissen. Diese Nachricht ist von Brisanz, denn mit ihr bricht eine im Westen verbreitete Verschwörungserzählung in sich zusammen. Diese Erzählung lautet, Russland hat nach Beginn der militärischen Spezialoperation am 24. Februar 2022 systematisch Kinder aus der Ukraine entführt und nach Russland verschleppt.

    Die angegebene Zahl der angeblich von Russland entführten Kinder schwankt je nach aktueller Stimmung zwischen mehreren Zehntausend und mehreren Hunderttausend.

    Die Kinder wurden ihren Familien entrissen und würden nun “russifiziert”, heißt es dazu beispielsweise in der FAZ. Für die Spin-Doktoren in den deutschen Schreibstuben klingt der Propaganda-Begriff der „Russifizierung“ in deutschen Ohren offenbar hinreichend schrecklich, um mit ihm unterstreichen zu können, dass Russland grausames Unrecht begeht; welche Art von Unrecht, ist dann gar nicht mehr wichtig – Russifizierung eben. Konkret haben die Kinder russische Ausweispapiere erhalten – in russischer Sprache, skandalisiert die FAZ. Aber Ausweispapiere in anderen Sprachen als der offiziellen Landessprache stellen russische Behörden nicht aus. Russland unterscheidet sich da nicht von anderen Staaten. Zudem wurden die Kinder in russische Schulen geschickt, für die FAZ hinlänglicher Beweis für unmenschliche russische Grausamkeit.

    Der Begriff „russifiziert“ suggeriert eine russische Anti-Zivilisation, eine kulturelle und zivilisatorische Unterlegenheit der Russen und ihrer Gesellschaft gegenüber dem Westen. Einfacher gesagt, die Russen sind Barbaren. Er steht damit klar in der propagandistischen deutschen Tradition der Rede vom slawischen Untermenschen. Die FAZ macht mit, aber ist damit natürlich nicht allein.

    Prinzip Echokammer

    Die damalige Vizepräsidentin des deutschen Bundestages, Katrin Göring-Eckardt (Bündnis 90/Die Grünen), ließ sich nicht lumpen und sprang schon früh auf den Fahrt aufnehmenden Propagandazug auf. Das Drama um die von Russland angeblich entführten Kinder war ihr ein besonderes Anliegen. Russophobie ist eine grüne Kernkompetenz.

    In einem Interview im Februar 2024 sagte Göring-Eckardt:

    „Man kennt die Namen von etwa 20.000 Kindern, die nach Russland entführt wurden. Nur ein paar Hundert von ihnen sind wieder nach Hause zurückgekommen. Wir wissen nicht genau, wie das passiert ist, wir wissen nur, dass es gelungen ist. Aber die knapp 20.000 Kinder sind nur die, die man kennt. Experten schätzen, dass viele Tausend weitere Kinder aus den besetzten Gebieten verschleppt wurden, von denen man nichts weiß.“

    Wenn der deutsche Experte nicht mehr weiterweiß, dann greift er zur „hohen Dunkelziffer“, um seine wilden Thesen zu belegen.

    Aber selbstverständlich sind die Grünen damit nicht allein. Sie finden sich in allen Parteien. Es entstand eine Echokammer, in der der Vorwurf der Kindesentführung durch Russland so oft wiederholt wurde, bis auch der Letzte glaubte, es müsse etwas dran sein.

    Auch die FDP-Politikerin Marie-Agnes Strack-Zimmermann beispielsweise, die ihre geringen Kenntnisse in der Sache stets versucht, durch Lautstärke zu kompensieren, tingelte durch die Talkshows und verbreitete die Mär von den Zigtausenden durch Russland entführten Kindern. Sie behauptete sogar eine Verschwörung des Roten Kreuzes mit Russland.

    „Die furchtbaren Berichte über die verachtenswerte Verschleppung von Kindern durch das Rote Kreuz in Belarus wirft die Frage auf, wie unabhängig das Rote Kreuz im aktuellen Konflikt seiner Aufgabe nachkommt“, sagte die FDP-Politikerin im Sommer 2023.

    Das Propagandastück über die von Russland entführten Kinder wurde selbstverständlich von der Ukraine lanciert und immer weiter gefüttert. Wer auf die dürftige, vor allem aber sehr einseitige Quellenlage hinwies, wurde verunglimpft.

    Ukrainische Kinder fanden sich auch in Deutschland

    Die Inszenierung war so umfassend und schrill, dass der Chefankläger des Internationalen Strafgerichtshofes in Den Haag, Karim Khan, einen Haftbefehl gegen Russlands Präsident Wladimir Putin und die russische Kinderbeauftragte Marija Lwowa-Belowa erwirkte. In der deutschen Politik und den an sie angeschlossenen Medien wurde das geradezu bejubelt.

    Seit gestern weiß man, man kennt die Namen der von Russland entführten Kinder eben nicht, wie das Göring-Eckardt behauptet hat, denn es gibt sie gar nicht. Die Vizepräsidentin des Deutschen Bundestages verbreitete Desinformation und Propaganda mit dem Ziel, Hass auf Russland und Russen zu schüren. Die von Göring-Eckardt angesprochenen Rückführungen der Kinder, von der sie behauptet, man wisse nicht so genau, wie das zustande gekommen ist, geht auf die Vermittlungsbemühungen arabischer Staaten zurück. Während sich deutsche Politik dem Verbreiten von Gräuel-Propaganda widmet, unterstützen andere Regionen der Welt humanitäre Initiativen. Deutschland hingegen hat zur Rückführung der Kinder nichts beigetragen. Das macht auch deutlich, dass Frau Göring-Eckardt das Schicksal der Kinder im Grund völlig gleichgültig war. Es ging ihr nur um den Propaganda-Effekt.

    Dass es das Problem um die Kinder gibt, gestand der russische Verhandlungsführer Wladimir Medinski ein. Aber die Quantität ist natürlich deutlich geringer, und es handelte sich auch nicht um systematische Entführungen. Nach dem Ausbruch der Kampfhandlungen wurden Kinder in der Regel aus Ferienlagern evakuiert. Es handelte sich um Maßnahmen zu ihrem Schutz. Das passierte übrigens auf beiden Seiten, denn es gibt auch russische Kinder, die in Richtung Ukraine evakuiert wurden. Für deren Schicksal interessiert man sich in Deutschland natürlich nicht, denn es passt nicht ins Narrativ.

    Ob die Kinder der 339 Familien tatsächlich in Russland oder ganz woanders sind, ist zudem die Frage, die es zu klären gilt. Bei Recherchen nach dem Verbleib von ukrainischen Kindern hat das Bundeskriminalamt im Frühjahr 2024 161 angeblich von Russland entführte Kinder in Deutschland gefunden. Die meisten von ihnen waren mit ihren Eltern nach Deutschland eingereist.

    Unter den Tisch kehren statt aufarbeiten

    „In Wirklichkeit geht es um Dutzende von Kindern, von denen keines entführt wurde – nicht ein einziges. Es handelt sich um Kinder, die von unseren Soldaten unter Einsatz ihres eigenen Lebens gerettet, aus Kampfgebieten geholt und evakuiert wurden”, sagte der russische Unterhändler Wladimir Medinski gestern im Anschluss an die Gespräche in Istanbul vor Pressevertretern.

    Für den deutschen Medienkonsumenten wurde ein Propagandastück aufgeführt, das mindestens eine absehbare negative Konsequenz haben wird. Der Internationale Strafgerichtshof wurde beschädigt, denn er hat sich politisch instrumentalisieren lassen. Der internationalen Strafgerichtsbarkeit wurde von Göring-Eckardt, Strack-Zimmermann und Co. ein Bärendienst erwiesen.

    Dass die antirussische Propaganda in Deutschland damit an ihr Ende gekommen ist, ist jedoch nicht zu erwarten. Wie es in Deutschland inzwischen üblich ist, ist mit Aufarbeitung nicht zu rechnen. Die etablierten Parteien und die Medien des Mainstreams dürfen ganz ungestraft Desinformation und Propaganda verbreiten, dürfen hetzen und Hass säen – mit Konsequenzen haben sie nicht zu rechnen. Das ist übrigens ein klares Anzeichen dafür, dass sich Deutschland immer weiter von den Grundsätzen der Demokratie entfernt. In Deutschland sind vor dem Gesetz eben immer häufiger nicht alle gleich.

    Wie in Bezug auf die Terroranschläge auf Nord Stream, auf Butscha, auf die Frage nach der Sinnhaftigkeit der Corona-Maßnahmen wird man die Geschichte um die entführten Kinder einschlafen lassen. Schon bald wird eine neue Desinformationskampagne durch die politisch-mediale Arena getrieben. Figuren wie Göring-Eckardt, Strack-Zimmermann, Kiesewetter und viele andere stehen schon in den Startlöchern und sind erneut zu jeder Schandtat bereit – im wahrsten Sinne des Wortes.

    #Ukraine #Russie
    #guerre #propagande #enfants

  • Route des Canaries : nouvelle interception de migrants au large de la Guinée-Bissau - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64897/route-des-canaries--nouvelle-interception-de-migrants-au-large-de-la-g

    Route des Canaries : nouvelle interception de migrants au large de la Guinée-Bissau
    Par La rédaction Publié le : 02/06/2025
    Une cinquantaine de personnes ont été interceptées au large de la Guinée-Bissau dimanche par les gardes-côtes. Le pays, à 1 800 km des îles espagnoles des Canaries, est un des points de départ pour les migrants africains cherchant à atteindre l’Europe via la route atlantique.
    Cinquante-six candidats à l’émigration ouest-africains ont été interceptés dimanche 1er juin par les gardes-côtes bissau-guinéens dans le nord de ce pays alors qu’ils étaient en route pour l’Espagne, a appris l’AFP auprès du ministère de l’Intérieur. Ces 56 personnes migrantes étaient Bissau-guinéens, Sénégalais et Guinéens. Le groupe était formé de 41 hommes, d’un garçon d’une dizaine d’années et de 14 femmes, a indiqué à InfoMigrants une journaliste locale. Le voyage de ces candidats à l’émigration s’est arrêté près d’une île de la région de Cacheu."Nous allons tenter de mettre la main sur les organisateurs de ce voyage. Nous aurons probablement la chance d’identifier ces criminels", a dit José Becuque, chef de la patrouille de la police côtière qui a intercepté leur pirogue, une unité dépendant du ministère de l’Intérieur, joint au téléphone par l’AFP.
    « Nous sommes engagés à garantir la sécurité dans nos eaux territoriales. Cela permettra d’épargner des vies », a-t-il ajouté, en allusion aux décès qui surviennent souvent lors de ces tentatives.
    Les 200 km de côtes de la Guinée-Bissau, difficiles à surveiller, en font un point de départ important pour les milliers d’Africains qui prennent depuis des années la périlleuse route de l’Atlantique et tentent de gagner l’Europe, principalement via l’archipel espagnol des Canaries - distantes de plus de 1 800 km de l’archipel guinéen des Bijagos. Cet archipel, avec ses 88 îles sur l’Atlantique dont plusieurs vierges, est souvent mise à profit par les migrants.
    Le 2 avril, 90 candidats à l’émigration pour l’Espagne avaient déjà été arrêtés aux Bijagos. Deux femmes enceintes et des enfants, dont un bébé d’un an, figuraient parmi les interceptés.
    Des milliers de migrants sont morts ces dernières années en tentant de rejoindre l’Europe depuis l’Afrique via les Canaries, à bord d’embarcations vétustes et surchargées. Sur la seule année 2024, l’ONG espagnole Caminando Fronteras a établi un bilan de 10 457 personnes mortes ou disparues en mer.
    Beaucoup de pirogues se perdent dans l’immensité de l’océan. Il faut compter au moins une semaine, plusieurs parfois, en haute mer, pour rejoindre les rives espagnoles des Canaries. Les vents violents et les forts courants rendent la traversée très risquée, et peut faire dériver les pirogues surchargées et en mauvais état. De nombreux témoignages rapportent des voyages cauchemardesques soumis aux aléas météorologiques, aux avaries de moteur, à la soif et à la faim. Il n’est pas rare de trouver des corps de personnes mortes de faim ou de soif dans les canots secourus au large de l’archipel espagnol.
    Après une année record en 2024, marquée par l’arrivée de 46 843 migrants aux Canaries, le rythme s’est nettement ralenti ces derniers mois, avec près de 11 000 arrivées entre janvier et fin mai, soit une baisse de 35% par rapport à la même période l’année précédente, selon le ministère de l’Intérieur.

    #Covid-19#migrant#migration#guineebissau#bijagos#canaries#routemigratoire#sante#migrationirreguliere

  • New #START déchiré, le retour des Dr Strangelove.

    via https://diasp.eu/p/17665951

    #géopolitique #guerre

    [...]

    Dans le cadre de ce traité, tous les bombardiers stratégiques porteurs d’armes nucléaires, enregistrés sous des numéros d’immatriculation et connus des deux parties, sont stationnés à l’air libre, afin de permettre une vérification mutuelle par satellite. Grâce à ce traité, les États-Unis garantissaient à la Russie que ces bombardiers non protégés ne seront pas attaqués par ses armes ou celles de ses partenaires. Et réciproquement bien sûr.

    [...]

    https://regisdecastelnau.substack.com/p/new-start-dechire-le-retour-des-dr

    • Regis de Castelnau, 2025-06-03

      L’insondable bêtise des politiques et des médias français, leur futilité et l’incroyable désinvolture avec laquelle ils abordent la crise internationale générée par l’opération « ukrainienne » sur les bases des bombardiers stratégiques russes, sont une fois de plus le symptôme de notre irréversible effondrement. En transformant, avec le soutien des États-Unis le traité New START, en chiffon de papier, #Zelensky et ses souteneurs viennent de nous rapprocher un peu plus de la catastrophe. Sur le plan militaire le raid n’aura aucune conséquence. Sur le plan géostratégique, c’est une autre paire de manches.

      Les premières images satellite de la base aérienne de Belaya, dans la région d’Irkoutsk, après l’attaque du drone FPV ukrainien sont arrivées. Quatre Tu-95MS ont été touchés (détruits ou endommagés) et quatre Tu-22M3 ont été touchés (détruits ou endommagés). Au total, jusqu’à huit bombardiers stratégiques équipés de missiles nucléaires ont été touchés et je pense que 4 sont perdus par les Russes sur une seule base aérienne.

      Malgré son âge, le Tu-95MS a été constamment modernisé et il n’est pas nécessaire pour lui de pénétrer dans la zone de défense antiaérienne ennemie pour frapper, car c’est l’une des plateformes de lancement de missiles de croisière Kh-101 équipés d’une ogive nucléaire, d’une portée allant jusqu’à 5 000 km. Si le Tu-95MS ne représentait pas une menace avérée, les partenaires occidentaux de l’Ukraine ne les auraient pas incités à le détruire en attaquant des aérodromes.

      Des photos des autres bases aériennes attaquées ont été publiées. Les drones FPV n’ont pas atteint les avions stationnés, seule l’herbe a été brûlée. Il est probable que les drones abattus étaient ceux qui étaient en feu. Pour le moment aucune autre perte n’est à signaler.

      Le traité New START, renouvelé sous l’administration Obama, était toujours en vigueur et devait être réexaminé en février 2026. « Était » car il semble bien que les États-Unis viennent de le déchirer.

      Dans le cadre de ce traité, tous les bombardiers stratégiques porteurs d’armes nucléaires, enregistrés sous des numéros d’immatriculation et connus des deux parties, sont stationnés à l’air libre, afin de permettre une vérification mutuelle par satellite. Grâce à ce traité, les États-Unis garantissaient à la Russie que ces bombardiers non protégés ne seront pas attaqués par ses armes ou celles de ses partenaires. Et réciproquement bien sûr.

      Voilà pourquoi la Russie ne protégeait pas ses bombardiers stratégiques dans des hangars. La Chine par exemple, qui n’est pas liée par les traités de réduction des armes nucléaires, maintient ses bombardiers dans des hangars en béton.

      Officiellement depuis 2014, l’Ukraine est équipée, entraînée et financée par les États-Unis pour mener ses actions militaires. Par conséquent, la responsabilité des opérations de Zelensky à des milliers de kilomètres des frontières ukrainiennes engage la responsabilité des USA. En effet comme tous les spécialistes le confirment une telle opération sophistiquée dont la préparation aurait pris 18 mois n’a pas pu se préparer et se dérouler sans que les États-Unis en soient informés et fournissent la couverture informationnelle indispensable. Et en particulier en ce qui concerne les emplacements de stockage des bombardiers stratégiques. Le plus important est que le jour de l’attaque de drones ukrainiens contre des bases aériennes russes, Pete Hegseth (secrétaire à la Défense des États-Unis) a été régulièrement informé de l’avancement des opérations de sabotage alors qu’il se rendait à la base aérienne d’Andrews, rapporte CNN, citant une source au sein du ministère américain de la Défense. Hegseth « n’a pas encore parlé à ses homologues ukrainiens ». Ce fait seul démontre l’irresponsabilité de Pete Hegseth, un journaliste nommé par Trump à la tête du Pentagone, puisqu’il ne dément pas CNN et donc valide que l’administration Trump était au courant de cette attaque et que ce sont alors les USA qui ont transmis les coordonnées des bombardiers russes.

      La violation du traité New #START par l’#Ukraine avec l’appui des #États_Unis pose deux questions d’importance considérable.

      D’abord, en droit international cette violation constitue ni plus ni moins qu’une déclaration de guerre des États-Unis à la Russie. Les #USA ne se sont pas retirés de ce traité, comme ils l’ont fait pour d’autres, en avisant l’autre partie signataire. C’est une violation brutale puisque la remise en cause soudaine porte précisément sur le fond de ce que le traité devait garantir. « Nous nous donnons réciproquement les informations nécessaires sur nos bombardiers stratégiques, informations qui vous garantissent qu’ils ne sont pas en train de préparer une attaque nucléaire » . Les USA viennent par conséquent par quelque bout que l’on prenne l’affaire de déclarer la guerre à la Russie.

      Il faut rappeler qu’en parallèle de celle des États-Unis, la doctrine nucléaire russe a été mise à jour à plusieurs reprises et la dernière fois en 2024. L’agression contre les éléments de sa triade nucléaire comme cela vient de se produire est considéré comme mettant en cause les intérêts essentiels et fondamentaux de la #Russie.

      Ensuite, se pose une question finalement assez vertigineuse. Donald Trump était-il au courant et a-t-il donné son feu vert ? Cette question est fondamentale pour la direction russe mais quelle que soit la réponse elle va créer une situation particulièrement dangereuse. Où Donald #Trump était au courant et a donné son feu vert, auquel cas le #Kremlin pourra considérer que face toute voie vers l’apaisement à laquelle ils avaient accepté de participer est désormais anéantie. Aucun compromis ne sera possible. Soit Donald Trump n’était pas au courant, et dans ce cas démonstration est faite qu’il n’est pas capable de s’opposer à l’état profond toujours sous la coupe des néoconservateurs. Et là aussi, il n’est plus possible d’accorder aux États-Unis la moindre parcelle de confiance, puisque le président récemment élu n’est pas capable d’imposer à l’État qu’il dirige la politique qu’il souhaite.

      Outre-Atlantique, la presse commence quand même à se poser des questions et on sent sourdre quelques lourdes inquiétudes. En rentrant la tête dans les épaules le New York Times avance que #États_Unis s’attendent à ce que la Russie riposte fortement à l’attaque de #Kiev. Ce qui serait un moindre mal.

      D’autres sont plus pessimistes : « Quoi qu’il en soit, pour l’instant, les Russes nous considèrent comme totalement indignes de confiance. Cela signifie que votre vie et la mienne ne valent pas un centime à leurs yeux. Ça ne me plaît pas. Non. Ça ne me plaît pas du tout. » (Hal Turner)

    • L’analyse est intéressante... mais battue en brèche  :
      https://observers.france24.com/fr/non-l-ukraine-n-a-pas-pu-d%C3%A9truire-des-avions-russes-%C3%A0-

      Effectivement p.13 du traité  : « The obligation not to use
      concealment measures shall not apply to cover or concealment
      practices at ICBM bases or to the use of environmental
      shelters for strategic offensive arms.
       »

      Je précise par ailleurs que Poutine avait suspendu la participation de la Russie au traité New Start en 2003, accusant Biden d’empêcher les inspections des site US par la Russie. Il ne s’agissait cependant que d’une suspension et non d’un retrait.

  • „Europa“ oder : Das Ende eines Friedensprojektes
    https://overton-magazin.de/hintergrund/gesellschaft/europa-oder-das-ende-eines-friedensprojektes

    Si on me demandait de pondre un texte sur l’Europe d’aujourd’hui le résultat serait à quelques détails près le même que ce texte de Leo Ensel. J’ajouterais peut-être un paragraphe sur l’amitié entre les gens de couleur de peau et de culture différente, car c’est qui faisait la différence entre la France et l’Allemagne de ma jeunesse. A Berlin il n’y avait comme personnes de couleur de peau plus foncée que la mienne que ma grand mère, la "négresse" pour les gens de sa génération, l’amant de Fassbinder Günter Kaufmann et les GIs états-uniens. En France les noirs existaient et ils étaient comme tout le monde.

    Là c’est comme si je me réveillait dans le ventre d’une bête immonde. C’est fini l’Europe de l’amitié et de la paix entre les peuples. Nous sommes encore en train d’aller au casse-pipe.

    2.6.2025 von Leo Ensel - „Europa“: Das war vor hundert Jahren für die weitsichtigen, versöhnungsbereiten Geister aller Länder die nationenübergreifende Vision einer friedlichen Zukunft auf unserem Kontinent. Das war jahrzehntelang auch mein persönliches deutsch-französisches Glück. – Aber aus dem „Friedensprojekt Europäische Union“ ist eine kopflos rasende Kriegsfurie geworden.

    Vorigen Sommer las ich zum zweiten Mal Stefan Zweigs letztes Buch „Die Welt von Gestern“. Er hat es auf dem Höhepunkt des II. Weltkrieges im brasilianischen Exil geschrieben, wo er im Februar 1942 zusammen mit seiner Frau aus dem Leben schied. Der Untertitel – er verweist auf Lebensthema und Selbstverständnis des Autors – lautet: „Erinnerungen eines Europäers“.

    Ein „Europäer“

    Heute sagt sich das leicht. Vielen Deutschen, die keine sein wollen, geht es sogar recht flott über die Lippen, es kommt sozusagen direkt vor oder nach dem „Weltbürger“. (Hauptsache, man ist kein Deutscher!)

    Anfang des 20. Jahrhunderts aber, als die Völker im nationalen Wahn – und nicht nur „hinten weit in der Türkei“, sondern – im Zentrum eben dieses Kontinents mit aller Wucht aufeinanderschlugen (dasselbe wiederholte sich nochmal zweieinhalb Jahrzehnte später), da war die Selbstbezeichnung, „Europäer“ zu sein, für die herrschenden Kriegstreiber auf allen Seiten ein Synonym für alarmierenden, die Kriegsbereitschaft gefährlich zersetzenden Defaitismus; für die wenigen erklärten Kriegsgegner jedoch die rettende übergreifende Lösungsvision, an der sie im Hier und Jetzt – sprich: bereits zu den blutigen Kriegszeiten – im Verborgenen für ein friedlicheres Morgen arbeiteten. (Ähnlich, wie es für den unbelehrbaren Verfasser dieses Textes nach wie vor – nein: jetzt erst recht! – die Gorbatschow‘sche Vision des „Gemeinsamen Europäischen Hauses“ ist.)

    Anschaulich beschreibt Zweig, wie zwischen 1914 und 1918 französische, belgische, österreichische und deutsche Kriegsgegner – in der Regel clandestin – den Kontakt zu einander hielten, auf welch abenteuerlichen Wegen sie sich via ‚Flaschenpost‘ die Briefe mit den verbotenen pazifistischen Inhalten zukommen ließen, mit welchem Raffinement sie es manchmal sogar schafften, Gedanken, bisweilen ganze Texte eines ‚verfeindeten‘ Kollegen – in der Regel als ‚abschreckendes Zitat‘ oder um sie zu ‚widerlegen‘ – in die eigenen Essays zu schmuggeln, um sie so einem größeren Leserkreis im eigenen Lande bekannt zu machen, und wie höllisch er 1917 angesichts „der Maulwurfsarbeit geheimer Agenten aus allen Lagern“ selbst in der neutralen Schweiz aufpassen musste, als er endlich in Genf seinen alten französischen Freund wieder traf, den er als das „moralische Gewissen Europas“ – Europas! – bezeichnete: den Schriftsteller Romain Rolland.

    Was damals während des I. Weltkriegs – und, wohl noch verzweifelter, im II. Weltkrieg – die weitsichtigsten Geister der verfeindeten Länder in ihren kühnen Phantasien anvisierten, das wurde in den Jahrzehnten nach 1945 tatsächlich Wirklichkeit: Ein ganzer Kontinent begann, aus seiner mörderischen Vergangenheit zu lernen.

    Im Großen wie im Kleinen.

    „Jumelage“ und „L‘Europe“ – Ein biographischer Rückblick

    Aufgewachsen bin ich in einem kleinen Dorf in der Nähe von Mainz. Genauer: Im langweiligsten Kuhkaff im Radius von 35 Kilometern um die rheinland-pfälzische Hauptstadt. Nichts war hier los. Die Einwohner borniert, aufdringlich neugierig, schwatzhaft und stolz auf ihren Provinzialismus. Der ganze Ort eine steingewordene Aufforderung zum Abhauen.

    Und in diesem Kaff gab es Anfang der Siebziger Jahre – ich war damals 16 – eine, nein: die Sensation: „Die Franzosen kommen!“

    Die Franzosen, sie reisten an mit einem Sonderzug aus Paris, der – eine Sternstunde in der Geschichte der Deutschen Bundesbahn! – genau acht Kilometer vor Mainz direkt am Provinzbahnhof unseres Kuhkaffs anhielt, damit die französische Delegation an Ort und Stelle aussteigen konnte, um von unseren nervös wartenden Dorfhonoratioren in Empfang genommen zu werden. Unter ihnen mein Vater. Als Mitglied des Gemeinderates hatte er mitgewirkt bei der Einfädelung des „Jumelage“, der deutsch-französischen „Städte“-Partnerschaft zwischen unserem Dorf und der Kleinstadt im Val d‘Oise, dreißig Kilometer nördlich von Paris.

    Es bleibt bitte unter uns, aber fünfeinhalb Jahrzehnte später kann man es ja verraten und ich selbst habe davon maßlos profitiert: Unseren dieses Mal durchaus cleveren Ortsvätern war es ursprünglich gar nicht so sehr auf diese spezielle französische Kleinstadt angekommen; es war ihre Nähe zu Paris, die sie so unwiderstehlich attraktiv machte! Aber auch Vernunftehen können nachträglich Liebesheiraten werden. Auch Paare, die von ihren Eltern ausgewählt und füreinander bestimmt wurden, lieben sich manchmal tatsächlich. – So auch hier.

    Ich konnte nicht verstehen, was diese Menschen – sie kamen doch aus Paris oder jedenfalls aus der Umgebung! –, was diese allesamt deutlich weltläufigeren, eleganter gekleideten, besser duftenden, kurz: kultivierteren Franzosen ausgerechnet an unserem Kuhkaff so interessant fanden. Erst viele Jahre später wurde mir klar: Es war nicht der langweilige ‚Charme‘ unseres Dorfes und die – hier gar nicht aufgesetzte, sondern echte – Freundlichkeit seiner Einwohner. Es war die große Erleichterung, nein: Freude, noch mehr: das Glück, nicht mehr Feinde zu sein! Ob ausgesprochen oder unausgesprochen, immer schwang der Satz mit: „Nach diesen beiden schrecklichen Kriegen wollen wir nur noch eins – Freunde sein!“

    Meine Eltern starben beide früh. Aber ich hatte das Glück, im zarten Alter von 40 Jahren noch einmal ‚zweite Eltern‘ zu bekommen: das Ehepaar der französischen Partnerfamilie meiner Eltern. Wir haben uns gegenseitig im Geiste ‚adoptiert‘. Und so sehe ich mich selbst als posthumes Kind der deutsch-französischen Freundschaft – mit deutschen ersten Eltern und zweiten Eltern en France. (Und ich habe es mir später zur Lebensaufgabe gemacht, das was meine vier Eltern im Westen geleistet haben, nun nach dem Ende des Kalten Krieges im Osten voranzubringen: Die Aussöhnung zwischen unseren Völkern.)

    Seit Mitte der Achtziger Jahre war ich gefühlte hundertmal bei meinen zweiten Eltern im Norden von und bei dieser Gelegenheit immer auch in Paris. (Der Standardsatz meiner zweiten Mutter, Christiane Rousseau, „Il connaît Paris comme sa poche!“ war allerdings eine liebevoll-maßlose Übertreibung.) Jedes Zusammensein – immer mit gutem französischem Wein und hervorragenden ‚Repas‘ meiner zweiten Mutter, einer exzellenten Köchin – stand unter dem Motto „Wie wunderbar, dass wir keine Feinde mehr sind!“ Mit einem Augenzwinkern ‚stritten‘ wir uns immer mal wieder gerne, ob denn das Elsass, ob Straßburg nun deutsch oder französisch seien. Und anschließend gab es stets den Versöhnungstoast „Vive l‘Europe!“

    Einmal schaute ich mir mit ihr zusammen in einem Pariser Kino den Film „Merry Christmas“ (französisch: „Joyeux Noël“) an. Ein Film über die spontanen Verbrüderungen deutscher, französischer und britischer Soldaten, Weihnachten 1914 in Flandern, über die Schützengräben hinweg. (Und ein Film, den heute sowohl ukrainische als auch russische Offiziere als untragbar defaitistisch umgehend aus dem Verkehr ziehen würden…) Wie sich die Männer am Heiligen Abend im Millimetertempo vorsichtigst aus ihren vereisten Gräben heraustrauen, mit weißen Fahnen bewaffnet sich zögerlich entgegengehen; wie sie später einander Fotos ihrer Lieben in der Heimat zeigen, kleine Geschenke austauschen, zum Schluss sogar zusammen Fußballspiele veranstalten. Wie der deutsche Hauptmann seinem, ihm immer sympathischer werdenden französischen ‚Feind‘ sagt: „Nach dem Krieg würde ich Sie gerne mal in Paris besuchen!“ und dieser antwortet: „Das hätten Sie auch vor dem Krieg schon machen können!“ Und wie nach den Weihnachtstagen die wutentbrannten höheren Offiziere aller drei Kriegsparteien ihre zumindest dort nicht mehr kriegstüchtigen Mannschaften an andere Frontabschnitte zu erneutem Töten und Sterben verlegten.

    Kurz: „Europa“, „L‘Europe“ – das war für mich das Glück, nicht in einem Schützengraben faulen und Franzosen totschießen zu müssen oder von ihnen totgeschossen zu werden, sondern jederzeit ohne Pass und Geldumtausch zu meiner zweiten Mutter nach Paris fahren zu können und von ihr ein gutes französisches ‚Repas‘ mit einem kräftigen Bordeaux serviert zu bekommen. – Kann Frieden, kann ‚Völkerversöhnung‘ attraktiver sein?

    Als Jean, mein zweiter Vater – sein Bruder war als Zwangsarbeiter in Mauthausen interniert, er selbst hatte als Soldat der „Deuxième DB“ unter dem General Leclerc im November 1944 nach schweren Kämpfen das Elsass und Straßburg mitbefreit und Jahrzehnte später zusammen mit seiner Frau die deutsch-französische Aussöhnung und Freundschaft en miniature vor Ort realisiert – als Jean im Sommer 2005 starb, da nannte der katholische Pfarrer im Requiem ihn „Un grand patriote!“ Die gemeinsame deutsch-französische Konsequenz aus diesem Leben steckte mir am offenen Sarg sein Sohn, mein ‚zweiter Bruder‘, Gilles: «Et si on bat les Allemands encore une fois, ce ne sera qu‘au foot!» („Und wenn wir die Deutschen nochmal schlagen, dann nur noch im Fußball!“)

    Das war für mich Europa.

    Das war für mich Europa!
    Und heute

    Tableau.

    „Europa“, will sagen: Die Europäische Union, der mehr als hundertjährige, endlich Wirklichkeit gewordene Traum aller weitsichtigen, versöhnungsbereiten Geister der verfeindeten Länder; gegründet als Friedensprojekt, als kollektive Lehre nach zwei mörderischen Weltkriegen; über Jahrzehnte kontinuierlich größer und einflussreicher geworden; 2012 gar mit dem Friedensnobelpreis ausgezeichnet; eine beispiellose Erfolgsgeschichte nach innen.

    … diese Europäische Union betreibt nach außen seit Beginn des Ukrainekrieges nicht nur Totalverweigerung in Sachen Diplomatie und Deeskalation, sie fährt, statt Friedensinitiative um Friedensinitiative zu starten, immer rasanter einen kopflosen, größenwahnsinnigen, im Worst Case selbstmörderischen Konfrontationskurs gegen die große Atommacht im Osten des Kontinents!

    Statt, wie weiland Stefan Zweig, Romain Rolland et al. im I. Weltkrieg, auf die andere Seite jenseits der neuen, täglich tiefer werdenden Gräben zu schauen und, wie damals, endlich eine die Konflikte überwölbende große Vision – das von Michail Gorbatschow angedachte, in Grundzügen Ende November 1990 in der „Charta von Paris“ bereits skizzierte „Gemeinsame Haus Europa“ – ernsthaft anzustreben, gebärdet die Europäische Union sich wie eine rasende Kriegsfurie, der selbst das Gespür für die eigenen Interessen längst abhanden gekommen ist! Der abenteuerliche, nein: brandgefährliche Vorschlag der EU-Außenbeauftragten Kaja Kallas, Russland in zahlreiche Einzelstaaten zu zerlegen, die schrille Rhetorik der Russlandresolution vom 26. November letzten Jahres – mit ihrer, auch von Vertretern der „The Left“-Fraktion akklamierten, Forderung nach dem Einsatz u.a. deutscher Taurus-Marschflugkörper – und das mittlerweile siebzehnte Sanktionspaket, das sicher nicht das letzte sein wird und sich nun sogar gegen EU-Bürger selbst richtet, in Verbindung mit einer Aufrüstungsorgie, die bald die Billionengrenze erreicht, lesen sich wie eine Kriegserklärung sowohl nach außen als auch nach innen.

    Dazu der ehemalige jahrzehntelange UNO-Diplomat und Berater von vier UN-Generalsekretären, er sitzt heute für das BSW im Europaparlament, Michael von der Schulenburg: „Für mich, der ich immer ein glühender Anhänger der europäischen Idee gewesen bin, ist es schmerzhaft, die Debatten einer kriegslüsternen und hasserfüllten Parlamentsmehrheit mitanzuhören. Ich frage mich dann: Was für ein Monster haben wir mit der EU erschaffen?“

    Dem ist nichts weiter hinzuzufügen.

    #Europe #guerre #paix

    • Le texte de Leo Hensel joue avec différents niveaux de style, avec des allusions historiques et sociales, même en utilisant dans certains passages des registres de langage familier.

      Il est écrit de manière très claire, avec des exemples bien choisis et des réminiscences de la réconciliation et de l’amitié franco-allemande de l’après-guerre, desquelles se détachent par contraste de manière effrayante les discours hégémoniques actuels de bellicisme et de réarmement, sans vergogne determinés par une démagogie omniprésente.

      Il est intéressant d’observer ce que l’#IA n’a pas la capacité ou l’intention (modèle payant) de faire lorsqu’il s’agit de registres linguistiques qui se fondent dans un contexte complexe de mots et d’expressions choisis, appartenant à un environnement sémantique historique bien différencié.

    • Voilà une traduction acceptable. C’est étonnnant ce que Deepl sait faire. Je n’y ai pas changé un mot.

      « L’Europe » ou la fin d’un projet de paix
      https://overton-magazin.de/hintergrund/gesellschaft/europa-oder-das-ende-eines-friedensprojektes

      2.6.2025 par Leo Ensel - « L’Europe » : il y a cent ans, c’était la vision transnationale d’un avenir pacifique sur notre continent pour les esprits clairvoyants et conciliants de tous les pays. Pendant des décennies, cela a également été mon bonheur franco-allemand personnel. Mais le « projet de paix de l’Union européenne » s’est transformé en une furie guerrière aveugle.

      L’été dernier, j’ai lu pour la deuxième fois le dernier livre de Stefan Zweig, « Le monde d’hier ». Il l’a écrit au plus fort de la Seconde Guerre mondiale, en exil au Brésil, où il s’est suicidé avec sa femme en février 1942. Le sous-titre, qui renvoie au thème central de la vie et à l’image que l’auteur avait de lui-même, est « Souvenirs d’un Européen ».

      Un « Européen »

      Aujourd’hui, c’est facile à dire. Beaucoup d’Allemands qui ne veulent pas l’être le disent même très facilement, juste avant ou après le mot « citoyen du monde ». (L’essentiel, c’est de ne pas être allemand !)

      Mais au début du XXe siècle, alors que les peuples, pris dans la folie nationaliste, s’affrontaient avec violence non seulement « loin derrière, en Turquie », mais aussi au cœur même de ce continent (ce qui se répéta deux décennies et demie plus tard), se qualifier d’« Européen » était synonyme, pour les bellicistes au pouvoir de tous bords, d’un défaitisme alarmant qui sapait dangereusement la volonté de guerre ; pour les quelques opposants déclarés à la guerre, en revanche, elle représentait la vision salvatrice d’une solution globale à laquelle ils travaillaient en secret, ici et maintenant – c’est-à-dire déjà en pleine guerre sanglante – pour un avenir plus pacifique. (Tout comme, pour l’auteur incorrigible de ce texte, la vision de Gorbatchev d’une « maison européenne commune » l’est toujours – non, plus que jamais !)

      Zweig décrit de manière vivante comment, entre 1914 et 1918, les opposants français, belges, autrichiens et allemands à la guerre ont maintenu des contacts entre eux, généralement de manière clandestine, les moyens aventureux qu’ils utilisaient pour s’envoyer par « bouteille à la mer » des lettres au contenu pacifiste interdit, le raffinement avec lequel ils parvenaient parfois même à glisser dans leurs propres essais des pensées, voire des textes entiers d’un collègue « ennemi » – généralement sous forme de « citation dissuasive » ou pour les « réfuter » – dans leurs propres essais afin de les faire connaître à un plus large public dans leur propre pays, et comment, en 1917, face au « travail de taupe d’agents secrets de tous bords », il devait lui-même faire très attention, même en Suisse neutre, lorsqu’il retrouva enfin à Genève son vieil ami français, qu’il qualifiait de « conscience morale de l’Europe » – de l’Europe ! : l’écrivain Romain Rolland.

      Ce que les esprits les plus clairvoyants des pays ennemis envisageaient alors dans leurs fantasmes audacieux pendant la Première Guerre mondiale – et de manière encore plus désespérée pendant la Seconde Guerre mondiale – est devenu réalité dans les décennies qui ont suivi 1945 : tout un continent a commencé à tirer les leçons de son passé meurtrier.

      À grande comme à petite échelle.

      « Jumelage » et « L’Europe » – Rétrospective biographique

      J’ai grandi dans un petit village près de Mayence. Plus précisément : dans le bled le plus ennuyeux à 35 kilomètres à la ronde de la capitale de la Rhénanie-Palatinat. Il ne s’y passait rien. Les habitants étaient bornés, curieux de manière envahissante, bavards et fiers de leur provincialisme. Tout le village était une invitation à partir, gravée dans la pierre.

      Et dans ce bled, au début des années 70, alors que j’avais 16 ans, il y eut un événement sensationnel, non, LE sensationnel : « Les Français arrivent ! »

      Les Français arrivaient dans un train spécial en provenance de Paris qui, moment historique pour la Deutsche Bundesbahn, s’arrêtait exactement à huit kilomètres de Mayence, directement à la gare provinciale de notre bled, afin que la délégation française puisse descendre sur place et être accueillie par les notables du village qui attendaient nerveusement. Parmi eux se trouvait mon père. En tant que membre du conseil municipal, il avait participé à la mise en place du « jumelage », le partenariat franco-allemand entre notre village et la petite ville du Val d’Oise, à trente kilomètres au nord de Paris.

      Cela restera entre nous, mais cinq décennies et demie plus tard, on peut le révéler, et j’en ai moi-même largement profité : nos édiles, qui se sont cette fois-ci montrés très malins, n’étaient à l’origine pas tellement intéressés par cette petite ville française en particulier ; c’était sa proximité avec Paris qui la rendait si irrésistiblement attrayante ! Mais même les mariages de raison peuvent se transformer en mariages d’amour. Même les couples choisis par leurs parents et destinés l’un à l’autre s’aiment parfois vraiment. C’est aussi le cas ici.

      Je ne comprenais pas ce que ces gens – ils venaient pourtant de Paris ou en tout cas des environs ! –, ces Français nettement plus cosmopolites, mieux habillés, plus parfumés, bref, plus cultivés, trouvaient d’intéressant dans notre bled paumé. Ce n’est que bien des années plus tard que j’ai compris : ce n’était pas le « charme » ennuyeux de notre village ni la gentillesse – ici authentique et non feinte – de ses habitants. C’était le grand soulagement, non, la joie, plus encore, le bonheur de ne plus être ennemis ! Qu’elle soit exprimée ou non, cette phrase résonnait toujours : « Après ces deux guerres terribles, nous ne voulons plus qu’une chose : être amis ! »

      Mes parents sont morts tous les deux prématurément. Mais j’ai eu la chance, à l’âge tendre de 40 ans, d’avoir à nouveau des « seconds parents » : le couple de la famille française avec laquelle mes parents étaient jumelés. Nous nous sommes « adoptés » mutuellement dans l’esprit de l’amitié franco-allemande. Je me considère donc comme un enfant posthume de cette amitié, avec des parents allemands et des parents français. (Plus tard, je me suis donné pour mission de poursuivre l’œuvre accomplie par mes quatre parents à l’Ouest, maintenant que la guerre froide était terminée, à l’Est : la réconciliation entre nos peuples.)

      Depuis le milieu des années 80, j’ai rendu visite à mes seconds parents dans le Nord-Est une centaine de fois, et j’en ai toujours profité pour passer par Paris. (La phrase fétiche de ma seconde mère, Christiane Rousseau, « Il connaît Paris comme sa poche ! », était toutefois une exagération affectueuse et démesurée.) Chaque réunion – toujours accompagnée d’un bon vin français et d’excellents repas préparés par ma deuxième mère, qui était une excellente cuisinière – était placée sous la devise « Comme c’est merveilleux que nous ne soyons plus ennemis ! ». Avec un clin d’œil, nous aimions « nous disputer » de temps en temps pour savoir si l’Alsace et Strasbourg étaient allemandes ou françaises. Et ensuite, nous trinquions toujours à la réconciliation en disant « Vive l’Europe ! ».

      Une fois, je suis allé voir avec elle le film « Joyeux Noël » dans un cinéma parisien. Un film sur la fraternisation spontanée entre soldats allemands, français et britanniques, à Noël 1914 en Flandre, par-delà les tranchées. (Et un film que les officiers ukrainiens et russes retireraient immédiatement de la circulation aujourd’hui, le jugeant trop défaitiste...) Comment, la veille de Noël, les hommes osent sortir prudemment de leurs tranchées gelées, à quelques millimètres les uns des autres, armés de drapeaux blancs, et s’approchent timidement les uns des autres ; comment, plus tard, ils se montrent des photos de leurs proches restés au pays, s’échangent de petits cadeaux et finissent même par organiser des matchs de football ensemble. Comment le capitaine allemand dit à son « ennemi » français, qui lui est de plus en plus sympathique : « Après la guerre, j’aimerais bien vous rendre visite à Paris ! » et celui-ci répond : « Vous auriez pu le faire avant la guerre ! » Et comment, après les fêtes de Noël, les officiers supérieurs enragés des trois camps ont transféré leurs troupes, qui n’étaient plus aptes au combat, vers d’autres fronts pour y tuer et y mourir à nouveau.

      En bref : « Europa », « L’Europe » – pour moi, c’était le bonheur de ne pas devoir pourrir dans une tranchée et tuer des Français ou être tué par eux, mais de pouvoir à tout moment, sans passeport ni change, rendre visite à ma deuxième mère à Paris et me faire servir par elle un bon repas français accompagné d’un Bordeaux corsé. La paix, la « réconciliation des peuples » peuvent-elles être plus attrayantes ?

      Lorsque Jean, mon deuxième père – son frère avait été interné comme travailleur forcé à Mauthausen, lui-même avait été soldat de la « Deuxième DB » sous le général Leclerc en novembre 1944, après de durs combats, et qui, des décennies plus tard, avec sa femme, a concrétisé sur place la réconciliation et l’amitié franco-allemandes en miniature – lorsque Jean est mort à l’été 2005, le prêtre catholique l’a qualifié dans son requiem de « grand patriote » ! La conclusion franco-allemage commune de cette vie m’a été donnée par son fils, mon « deuxième frère », Gilles, devant le cercueil ouvert : « Et si on bat les Allemands encore une fois, ce ne sera qu’au foot ! »

      C’était ça, l’Europe pour moi.

      C’était ça, l’Europe pour moi !
      Et aujourd’hui

      Tableau.

      « L’Europe », c’est-à-dire L’Union européenne, ce rêve plus que centenaire enfin devenu réalité, fruit de tous les esprits clairvoyants et conciliants des pays ennemis ; fondée comme un projet de paix, comme une leçon collective après deux guerres mondiales meurtrières ; qui n’a cessé de s’agrandir et de gagner en influence au fil des décennies ; qui a même reçu le prix Nobel de la paix en 2012 ; une réussite sans précédent sur le plan intérieur.

      ... cette Union européenne, depuis le début de la guerre en Ukraine, non seulement refuse totalement toute diplomatie et désescalade, mais au lieu de lancer des initiatives de paix, elle s’engage de plus en plus rapidement dans une confrontation aveugle, mégalomane et, dans le pire des cas, suicidaire avec la grande puissance nucléaire à l’est du continent !

      Au lieu de regarder, comme Stefan Zweig, Romain Rolland et d’autres pendant la Première Guerre mondiale, de l’autre côté des tranchées qui se creusent chaque jour davantage, et de proposer enfin, comme à l’époque, une grande vision qui transcende les conflits – la « maison commune européenne » imaginée par Mikhaïl Gorbatchev et dont les grandes lignes ont été esquissées fin novembre 1990 dans la « Charte de Paris » , l’Union européenne se comporte comme une furie guerrière effrénée qui a depuis longtemps perdu le sens de ses propres intérêts ! La proposition aventureuse, non, dangereuse de la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, de démembrer la Russie en plusieurs États distincts, la rhétorique stridente de la résolution sur la Russie du 26 novembre dernier – avec sa demande, applaudie également par des représentants du groupe « Die Linke », d’utiliser, entre autres, de missiles de croisière allemands Taurus – et le dix-septième paquet de sanctions, qui ne sera certainement pas le dernier et qui vise désormais même les citoyens de l’UE, associé à une orgie d’armement qui atteindra bientôt le billion, se lisent comme une déclaration de guerre tant à l’extérieur qu’à l’intérieur.

      Michael von der Schulenburg, ancien diplomate de l’ONU pendant plusieurs décennies et conseiller de quatre secrétaires généraux de l’ONU, aujourd’hui député européen pour le BSW, déclare à ce sujet : « Pour moi qui ai toujours été un fervent partisan de l’idée européenne, il est douloureux d’entendre les débats d’une majorité parlementaire belliqueuse et haineuse. Je me demande alors : quel monstre avons-nous créé avec l’UE ? »

      Il n’y a rien à ajouter.

  • Privatisierungserfolg des Tages : https://www.jungewelt.de/artikel/501235.privatisierungserfolg-des-tages-brauhausberg.htmlBrauhausberg

    Die Spuren des SED-Emblems werden nicht mehr lange zu sehen sein : Bis 2035 soll auf dem Potsdamer Brauhausberg ein neuer Universitätscampus entstehen Foto Soeren Stache

    1902 Écode guerre, 1949 bureau du paeti SED, 1990/parlement régional, 2014 prvatisé, inoccupé pour raison de spéculation, 2025 transformation en Haut lieu du capitalisme, raison de toutes les guerres depuis bientôt deux cent ans, ce bâtiment surplombant Potsdam/Nowawes est récupéré par la fomdation du Bill Gates allemand qui le troque contre un campus de l’université de Potsdam où il agrandira sa faculté d’informatique. Hasso Plattner achête l’éternité en transformant Potsdam où il récupère tout ce qu’il peut.

    3.6.2025 von Nico Popp - Die SED ist weg, Hasso Plattner ist da. 35 Jahre nach der Beisetzung der DDR vollendet der »Software-Milliardär und Mäzen« (Sprachregelung in allen deutschen Medien) in Potsdam ein neues Gesellschaftsgemälde. Und zwar exakt an dem Ort, an dem bis 1989 die Bezirksleitung der SED saß: In der ehemaligen, 1902 fertiggestellten Kriegsschule auf dem Brauhausberg, wo nach 1990 übergangsweise der Brandenburger Landtag residierte.

    Am Montag wurde verkündet, dass Plattner der Potsdamer Universität auf dem Brauhausberg einen vierten Campus spendiert. Plattner: »Was immer uns das kosten wird, die Stiftung kann das finanzieren.« Von einem dreistelligen Millionenbetrag ist die Rede. Ein Fall von Verdrängung: Das Hasso-Plattner-Institut am Griebnitzsee soll erweitert werden und den dortigen Campus komplett schlucken; dafür ziehen die bislang dort beheimateten Fächer auf den Brauhausberg. »Mega-Geschenk« und »Sensations-Nachricht«, trompetet Bild, und auch sonst sind alle entzückt.

    Das hörbare Aufatmen unter den zahlreich nach Potsdam zugezogenen Millionären und Berliner Ministerialbeamten hat einen Grund. Die Privatisierungsgeschichte des Ensembles war bislang nicht vorzeigbar: Keine Eigentumswohnungen in Sicht, und am weithin sichtbaren Turm sind immer noch die Umrisse des SED-Emblems mit dem Händedruck zu erahnen. 2014 rückten nach dem Auszug des Landtages die üblichen »Investoren« an, die den Komplex in bester Lage erstaunlich günstig für 8,6 Millionen Euro erwarben. Sie machten einige Jahre Kasse mit der Unterbringung von Geflüchteten und ließen die denkmalgeschützten Gebäude dann verfallen. Ein Seitenflügel ist nach einem Brand eingestürzt.

    Wo Stadt und Land dem üblichen Warten auf den warmen Abriss nur zusehen konnten, sorgt der »Mäzen« nun für klare Verhältnisse. Das große Kapital ordnet die Stadt neu. Von erschwinglichen Wohnungen ist dabei keine Rede. Die SED ist Geschichte, meine Herren.

    #Potsdam #architecture #guerre