• « Le #président_sénégalais a donné des permis de tuer à ses #forces_de_sécurité » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/120224/le-president-senegalais-donne-des-permis-de-tuer-ses-forces-de-securite?us
    #Macky_Sall

    #Guy_Marius_Sagna est l’une des principales figures de la contestation du pouvoir sénégalais, d’autant que le leader reconnu de l’opposition, Ousmane Sonko, comme le candidat qu’il avait adoubé pour la présidentielle, Bassirou Diomaye Faye, sont toujours en #prison.

    Député du parti fondé en 2014 par Ousmane Sonko et officiellement dissous, le Pastef (les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), Guy Marius Sagna est également le fondateur du Frapp, le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine, dont le slogan « France dégage » résonne fortement dans toute une partie de l’#Afrique_de_l’Ouest. Pour #Mediapart, il revient sur la mobilisation en cours, les intérêts en jeu et les stratégies en vue.

  • via #André_Gunthert
    @gunthert sur l’oiseau bleu

    #Guerre Israël-Hamas : les visages du massacre dans la bande de Gaza
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/12/les-visages-du-massacre-dans-la-bande-de-gaza_6216068_3210.html

    Ils ont été écrasés sous les bombes, abattus par un sniper au coin d’une rue, fauchés dans l’explosion d’un obus de char : des milliers de civils palestiniens sont morts dans l’opération israélienne lancée contre la bande de Gaza, il y a quatre mois, en représailles à l’attaque perpétrée par le Hamas, le 7 octobre 2023, dans le sud de l’Etat hébreu, qui a fait 1 200 morts. Censée punir le mouvement islamiste pour ce massacre, briser son pouvoir sur Gaza et libérer les otages retenus dans l’enclave, la guerre en cours, menée dans un territoire de moins de 40 kilomètres de long, où cibles civiles et militaires se confondent, a généré un autre massacre, d’ampleur inédite.

    Les autorités de santé de la bande de Gaza recensent, à ce stade, plus de 28 000 morts, dont 70 % sont des femmes et des enfants. Ce chiffre n’inclut pas les corps restés prisonniers des décombres, évalués à plusieurs milliers, et les cadavres abandonnés dans les rues. Le nombre précis de combattants parmi les morts, sûrement plusieurs milliers, est indéterminé. Au total, plus de 1 % de la population de la bande de Gaza, estimée à 2,1 millions de personnes, a été tué. « Les gens disent désormais qu’avant d’entrer dans Gaza il faut se déchausser, parce que l’on marche sur les morts », confie l’écrivain palestinien Elias Sanbar. Le Monde a retracé le parcours de neuf de ces victimes civiles, six adultes et trois enfants, âgés de 3 à 70 ans.

    Le 8 septembre 2014, Bilal Jadallah avait fait planter dix-sept oliviers dans le patio de la Maison de la presse, qu’il avait fondée un an plus tôt, en hommage aux dix-sept journalistes qui avaient trouvé la mort lors de la guerre menée, cette année-là, par Israël contre la bande de Gaza. Il appelait, déjà, la communauté internationale à faire pression sur l’Etat hébreu pour mettre un terme aux attaques contre les journalistes et leurs institutions.

    Le 19 novembre 2023, le journaliste de 45 ans est #mort en compagnie de son beau-frère, Abdul Karim Abed, dans la voiture qui les emmenait vers le sud du territoire palestinien. Les deux hommes ont été victimes du tir à bout portant d’un char israélien, posté à la sortie du centre-ville de Gaza. Un mois plus tôt, Bilal Jadallah avait décidé de mettre à l’abri son épouse et leurs quatre enfants à Khan Younès, dans le sud de la bande. Mais lui avait décidé de rester dans le centre du territoire, assiégé par les forces israéliennes.

    « De toute manière, il n’y a pas d’endroit sûr dans la bande de Gaza, le danger est partout », disait-il à son ami Atef Abu Saif, le ministre de la culture de l’#Autorité_palestinienne. « Bilal a consacré la plupart de son temps, pendant cette guerre, à transmettre des informations et des photos de Gaza aux diplomates et aux #journalistes internationaux, qu’il avait rencontrés en tant que directeur de la Maison de la presse. Dès qu’il y avait du réseau, il envoyait des messages », raconte Atef Abu Saif.

    Située dans Rimal, le quartier aisé de Gaza, la Maison de la presse fut jusqu’à la mort de son fondateur l’un des derniers lieux de vie du centre-ville, ravagé par les #bombardements. L’ultime refuge de journalistes et d’amis qui y partageaient matelas et couvertures pour la nuit, un narguilé ou quelques rations de nourriture.

    Inaugurée en 2013, vouée à la défense d’un journalisme indépendant, cette institution a formé toute une génération de jeunes reporters gazaouis. Elle fournissait aussi des équipements de protection, un soutien juridique et de l’aide financière à une profession malmenée par l’autoritarisme du Hamas et confrontée à une situation économique précaire. « Bilal représentait beaucoup pour moi, tant sur le plan professionnel que personnel… Il a été la première personne à m’aider », témoigne Plestia Alaqad, 22 ans, l’une de ces journalistes-citoyens de Gaza, devenus des vedettes d’Instagram. « J’attendais que la guerre se termine pour aller à la Maison de la presse et lui montrer mon travail. » Selon l’ONU, l’offensive israélienne à Gaza a causé la mort de 122 journalistes et professionnels des médias en quatre mois.

    Lubna Mahmoud Elian rêvait de devenir « une #violoniste de renommée internationale ». En 2021, alors qu’elle n’avait que 12 ans, c’est avec ces mots qu’elle avait convaincu le jury du Conservatoire national de musique Edward-Saïd de Gaza de lui octroyer une bourse. Lorsqu’un des membres du jury lui avait expliqué combien la maîtrise de cet instrument était difficile, la jeune fille n’avait pas hésité. « Je suis prête à relever ce défi », avait répondu l’adolescente, accompagnée de son père et de sa mère.

    Deux ans plus tard, le 21 novembre 2023, l’apprentie violoniste est morte dans un bombardement israélien sur le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, où elle avait trouvé refuge avec sa famille. Plus de quarante personnes ont péri avec elle : ses parents et ses frères, le plus jeune n’ayant que 5 mois, ses grands-parents, ses oncles et tantes et leurs enfants respectifs.

    « Lubna était partie dans le Sud sans son violon, explique sa tante, Khitam Attallah, qui vit à Londres depuis quatre ans. Comme beaucoup d’autres à Gaza, elle se disait que dans deux, trois jours, elle serait de retour chez elle. » La tante, qui avait rendu visite à sa famille à Gaza en juillet 2023, se souvient d’un soir où l’adolescente avait joué du violon : « J’ai été surprise par sa maîtrise. C’était comme si elle apprenait la musique depuis des années. »

    Mahmoud Abuwarda, un enseignant de guitare, qui fut le superviseur universitaire de Lubna, renchérit : « Elle était très motivée. Tous ses enseignants, sur place ou à distance, se souviennent d’elle pour son enthousiasme et la rapidité avec laquelle elle progressait. » Sur une photo que son professeur de violon, Yelina Radwan, a prise d’elle, Lubna porte un masque chirurgical, mais ses yeux laissent entrevoir un sourire rayonnant. « Elle étudiait avec plaisir et s’est défaite de sa timidité avec le temps », se rappelle Yelina Radwan, qui a quitté Gaza grâce à sa nationalité russe.

    Le père de Lubna, employé administratif à Gaza, responsable de l’émission des rares permis de sortie de l’enclave accordés par l’armée israélienne, s’agaçait, en riant, des bruits grinçants que sa fille sortait de son instrument, au début de ses cours. « La deuxième année, c’était le jour et la nuit, se rappelle Khamis Abushaban, assistant administratif au conservatoire, qui était en contact direct avec les parents des élèves. Je voyais dans les yeux de son père combien il était fier d’elle. »

    Quelques mois avant sa mort, Lubna avait demandé à ses professeurs de lui apprendre les bases de la composition. Elle s’était aussi inscrite dans une chorale et jouait dans deux orchestres. « Elle était obsédée par la Valse n° 2 de Chostakovitch », se souvient Mahmoud Abuwarda. Dans les messages qu’elle envoyait à sa famille à l’étranger, elle n’attendait qu’une chose : que la guerre prenne fin et qu’elle puisse retourner à son apprentissage du violon.

    Hala Khrais, 58 ans : la grand-mère au #drapeau_blanc

    Ce 12 novembre 2023, Hala Khrais mène la marche d’une trentaine de parents et voisins, dans les rues de Rimal, dans le centre de la ville de Gaza. Les membres de la petite troupe ont décidé de fuir leur quartier de résidence, trop proche de l’hôpital Al-Shifa, assiégé par l’armée israélienne. Le petit-fils préféré de Mme Khrais, Taim, tient sa main. Agé de 5 ans, il agite un drapeau blanc. Soudain, arrivée à un carrefour, sa grand-mère s’arrête, elle semble vouloir faire demi-tour. Une détonation retentit et elle s’écroule au sol, lâchant un sac de provisions.

    L’assassinat d’Hala Khrais a été filmé d’un immeuble voisin et la vidéo a été transmise anonymement au site d’information Middle East Eye, basé à Londres. Des tanks israéliens étaient stationnés plus loin, à l’ouest et au sud du carrefour, vers où Mme Khrais avançait, selon son fils. La famille est convaincue qu’elle a été victime d’un tir israélien, ce qui ne peut être établi de façon certaine. La fille cadette, Sara, qui suivait quelques pas en arrière, s’est effondrée en larmes, tandis que son frère, Mohammed, emportait leur mère. Ils l’ont enterrée dans une étroite coursive, au pied de l’immeuble où la famille s’était réfugiée.

    Les semaines qui avaient précédé la guerre comptaient parmi les plus heureuses de la vie de Hala Khrais. Le petit Taim avait fait sa rentrée à l’école élémentaire, tout fier de son cartable et de son uniforme. Hala, ancienne professeure d’arabe, jeune retraitée de 58 ans, préparait le mariage de Sara. Son seul fils, Mohammed, 22 ans, venait de décrocher son diplôme d’ingénieur informatique, ce que la famille avait célébré dans un restaurant chic de leur quartier, le Palmyra. Hala avait aussi rencontré les parents de la jeune promise de Mohammed : leurs fiançailles étaient prévues le 7 octobre 2023.

    Hala Khrais était fière lorsque d’anciens élèves – un docteur, un ingénieur – l’arrêtaient dans les rues de son quartier natal, le plus aisé de Gaza. Elle avait quitté son travail à l’école catholique privée du Patriarcat latin et acheté, en 2021, une maison proche de celles de ses sœurs. Epouse d’un ancien fonctionnaire de l’Autorité palestinienne, Hala voyageait avec les siens chaque année en Turquie ou en Egypte, pour y retrouver deux de ses filles, émigrées en Suède.

    Après sa mort, la famille a perdu brièvement la trace du petit-fils, Taim. Emmené par des voisins vers le sud de l’enclave, il a fini par être recueilli par deux tantes à Rafah, à la frontière égyptienne. Sa jeune mère, restée dans la ville de Gaza, attend que l’armée israélienne lève ses barrages pour le retrouver. « Au téléphone, Taim dit qu’il économise de l’argent pour voyager à l’étranger », raconte sa tante, Sara. « Il ne veut plus vivre à Gaza. »

    Reem Nabhan, 3 ans : la fillette à la robe jaune

    Une photographie de Reem Nabhan fournie par la famille et diffusée par CNN, le 29 novembre 2023. COLLECTION PRIVÉE VIA CNN
    « Rouh Arrouh » (la « quintessence de l’âme »). Khaled Nabhan murmure ces mots à Reem, sa petite-fille, tout en embrassant ses yeux. Le corps de l’enfant reste inerte, malgré ses étreintes. La vidéo, tournée le 22 novembre 2023, a été partagée massivement sur les réseaux sociaux. Reem et son frère Tarek, 5 ans, ont été tués dans le bombardement de leur maison, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza. Quelques heures avant, les enfants avaient supplié leur grand-père de les autoriser à jouer dehors. Ce dernier avait refusé. Le ciel au-dessus d’eux était déchiré par les bombes, ce jour-là.

    Cette mesure de précaution n’a pas suffi. Réveillé par l’explosion, Khaled Nabhan a hurlé, tâtonnant dans le noir à la recherche de ses enfants et petits-enfants. « Ils étaient ensevelis sous les débris », a-t-il confié à la chaîne américaine CNN. Maysa, leur mère qui partageait son lit avec eux, a été blessée ainsi que sa sœur. Elle se souvient des cris de sa fille, et de son impuissance à la délivrer des gravats. Elle a perdu connaissance, alors que Reem rendait l’âme.

    Le père de la fillette travaillant à l’étranger, la famille vivait avec le grand-père maternel. Ce dernier passait beaucoup de temps avec Reem. On les voit, dans une vidéo, juchés sur un vélo, la fillette apprêtée dans une robe jaune, tout sourire. D’autres moments, captés au téléphone portable, montrent Khaled envoyant sa petite-fille dans les airs, ou les deux qui jouent à se tenir par une mèche de cheveux et un bout de barbe, refusant de lâcher.

    Trop petite pour comprendre, Reem n’avait pas vraiment conscience de la guerre. Khaled Nabhan l’imaginait déjà à l’université, le « consultant pour choisir sa spécialisation », a-t-il confié à l’agence turque Anadolu. « Je n’aurais jamais pensé que nos enfants seraient bombardés. » De sa petite-fille bien aimée, il a gardé une boucle d’oreille qu’il a placée dans une poche de sa chemise, tout près de son cœur.

    Sufyan Tayeh, 52 ans : l’enfant des camps surdiplômé

    Photographie de Sufyan Tayeh publiée par la journaliste palestinienne Maha Hussaini sur son compte X, le 2 décembre 2023. @MAHAGAZA VIA X
    La trajectoire de Sufyan Tayeh, pur produit de la méritocratie palestinienne, s’est brisée net, le 2 décembre 2023. Issu d’une famille de réfugiés, il avait grandi dans les ruelles miséreuses du camp de Jabaliya, le plus grand et le plus dense de la bande de Gaza. Elève modèle des écoles de l’UNRWA, l’agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens, il était parvenu à intégrer l’Université islamique de Gaza, la troisième meilleure de Palestine, après An-Najah, à Naplouse, et Birzeit, en Cisjordanie occupée. « C’était un étudiant précoce, honnête et très travailleur », se remémore Akram Habib, ancien responsable du département d’anglais, joint en Turquie.

    Licencié en physique en 1994 et docteur en 2007, il décroche un poste de professeur dans son université, puis la direction du département de physique, où son envergure intellectuelle est très vite remarquée. Une étude sur les oscillations de plasma lui vaut, en 2019, le prix de la Banque islamique palestinienne pour la recherche scientifique. En 2023, aboutissement de ce parcours sans faute, il prend la présidence de l’Université islamique.

    « Malgré le blocus israélo-égyptien de l’enclave, il maintenait des partenariats avec d’autres établissements », explique la docteure Wafaa Khater, doyenne de la faculté des sciences de Birzeit. Les deux scientifiques avaient été nommés, en 2023, présidents de deux chaires de l’Unesco – un programme de renforcement des capacités dans l’enseignement supérieur –, lui dans le domaine de la physique, de l’astronomie et des études spatiales, elle sur les mathématiques et la physique théorique. « Nous avions commencé à discuter de nouvelles façons de collaborer pour organiser davantage d’activités de physique et d’astronomie pour promouvoir ces matières auprès des étudiants palestiniens, étant donné que nous avons un observatoire à Birzeit », se souvient Wafaa Khater.

    Sufyan Tayeh a été tué, le 2 décembre 2023, avec sa famille, dans un bombardement de l’armée israélienne sur Jabaliya. L’université à laquelle il avait consacré sa carrière a été détruite. « Former un scientifique pareil demande trente, quarante ans de travail… Et il faut les infrastructures. Mais nous allons continuer notre mission d’enseignement », promet Mme Khater. A défaut de continuer à transmettre son savoir, Sufyan Tayeh restera un modèle de réussite : celle d’un enfant des camps parvenu à l’excellence scientifique.

    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Cisjordanie, l’université palestinienne de Birzeit sous la pression d’Israël

    Nahida et Samar Anton, 70 et 50 ans : les paroissiennes de la Sainte-Famille

    Nahida Khalil Anton (à gauche) avec sa fille Samar Kamal Anton. Photographie postée par l’avocate des droits humains Mai El-Sadany sur son compte X, le 17 décembre 2023. @MAITELSADANY VIA X
    Symbole d’une communauté qui se meurt, l’église de la Sainte-Famille abrite les dépouilles de Nahida et Samar Anton, une mère et sa fille, abattues le 16 décembre 2023 « par un tireur d’élite israélien », selon le Patriarcat latin de Jérusalem. L’armée a nié être à l’origine des tirs qui ont tué les deux femmes. Situé au cœur de la ville de Gaza, le complexe religieux – qui englobe le lieu de culte et plusieurs autres bâtiments, dont le couvent des missionnaires de la charité de mère Teresa – est devenu, dès le début de la guerre, un refuge pour quelque 180 catholiques du territoire, rejoints par des familles chrétiennes orthodoxes. Plus de 300 personnes s’y trouvaient le 15 décembre quand les blindés israéliens ont déferlé dans le quartier de Zeitoun et pris position autour de l’édifice religieux.

    Leurs tirs, qui empêchent toute tentative de sortie, font trois premiers blessés cette nuit-là dans l’église. Le lendemain matin, un char ouvre le feu sur le couvent, endommageant la bâtisse et détruisant des panneaux solaires et des générateurs d’électricité. Puis, vers midi, le 16 décembre, un sniper tire sur Nahida, 70 ans, et Samar, 50 ans. Les deux paroissiennes se rendaient au couvent, qui abrite les seules sanitaires encore fonctionnelles. La mère s’effondre la première, puis la fille est tuée à son tour, en tentant de lui porter secours.

    « Nahida et sa fille Samar ont été abattues de sang-froid à l’intérieur des locaux de la paroisse, où il n’y avait aucun belligérant, s’est indigné, le 17 décembre, le Patriarcat latin de Jérusalem. Sept autres personnes se sont fait tirer dessus et ont été blessées alors qu’elles essayaient d’en protéger d’autres à l’intérieur de l’enceinte de l’église. »

    Les deux femmes étaient des piliers de la communauté catholique de Gaza. Samar, qui était célibataire, était la cuisinière de la maison des sœurs de mère Teresa. Le duo mère-fille était de toutes les cérémonies et de tous les événements qui rythmaient la vie de la petite communauté. Un millier de chrétiens vivaient dans la bande de Gaza avant la guerre. Selon Hammam Farah, un psychothérapeute aujourd’hui installé au Canada, dont la mère et plusieurs membres de la famille sont réfugiés dans l’église parmi quelque 600 compagnons d’infortune, quatre autres personnes y sont mortes depuis le début de la guerre : deux hommes malades, faute de traitements médicaux, et deux femmes très âgées. Le 19 octobre, le bombardement d’une annexe de l’église orthodoxe Saint-Porphyre a fait seize morts.

    Dunia Abu Muhsen, 12 ans : la collégienne orpheline

    Dunia Abu Mohsen, à l’hôpital Nasser de Khan Younès (bande de Gaza), le 31 octobre 2023. MAHMUD HAMS / AFP
    Sur une vidéo tournée dans l’hôpital Nasser, à Gaza, à la fin novembre 2023, Dunia Abu Muhsen, 12 ans, assise sur un lit, racontait son calvaire avec un calme sidérant. « Après le deuxième bombardement, je me suis réveillée au milieu de décombres. Je me suis rendu compte que ma jambe avait été coupée (…). Il y avait du sang et je n’avais pas de jambe. J’ai essayé de la bouger, mais elle ne bougeait pas. » Les images avaient été filmées par l’ONG Defence for Children International, pendant la courte trêve entre Israël et le Hamas. Trois semaines plus tard, le 17 décembre, un obus de char israélien s’est abattu sur la chambre de la jeune fille et l’a tuée sur le coup.

    Sur la vidéo, Dunia expliquait que la frappe qui lui avait pris sa jambe, survenue en octobre 2023, avait également été fatale à son père, sa mère, son frère Mohammad et sa sœur Dalia. Dans la minute suivante, avec une force de vie peu commune, l’adolescente aux beaux yeux noirs se projetait déjà dans l’avenir : « Je veux que quelqu’un m’emmène à l’étranger, dans n’importe quel pays, pour qu’on m’installe une prothèse de jambe et que je puisse marcher, comme les autres, que je puisse sortir et jouer. »

    Depuis le lancement de l’offensive militaire israélienne, les hôpitaux de la bande de Gaza sont pris pour cibles. Bombardés, assiégés, investis par l’armée, privés de carburant, d’électricité et de médicaments. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), seuls huit des trente-six hôpitaux du territoire palestinien sont encore fonctionnels. Dunia, elle, rêvait de devenir médecin afin de « pouvoir soigner d’autres enfants ». Son témoignage se terminait par une simple prière, celle de tous les enfants de Gaza : « Je ne veux qu’une chose, que la guerre prenne fin. »

    Khaled Masoud, 49 ans : le policier mélomane

    Khaled Masoud avec ses nièces Serene (à gauche) et Mariaa, dans la bande de Gaza, en octobre 2022. AHMED MASOUD
    Khaled Masoud ne voulait pas quitter Jabaliya. Ce camp de réfugiés du nord de Gaza, haut lieu de solidarité et de résistance à l’occupation israélienne, faisait partie de son identité. Dans cet entrelacs de relations de famille et de voisinage, le policier de 49 ans espérait qu’il aurait les ressources pour survivre avec ses six enfants plutôt que se retrouver sous une tente sans rien. Mais, fin décembre 2023, sa maison a été bombardée. Il s’est alors réfugié dans celle de son frère. Début janvier, un tir de sniper lui a traversé la jambe. Une photo postée sur Instagram par son autre frère, Ahmed Masoud, un écrivain basé à Londres, le montre exhibant son bandage à la cuisse.

    Le 19 janvier, Khaled Masoud est parti chercher à manger et n’est pas rentré. Sa famille le pensait coincé quelque part, en raison de l’irruption des chars israéliens dans le quartier. Mais, le 22 janvier, quand les blindés se sont retirés, ses enfants l’ont trouvé, gisant dans la rue. « Sa jambe avait été arrachée. Il respirait toujours, confie Ahmed Masoud, joint par téléphone depuis Londres. Il a rendu son dernier souffle sur la charrette qui l’amenait à l’hôpital. On aurait dit qu’il avait tenu jusqu’à ce qu’il voie ses enfants. » Khaled a agonisé, seul, sans être secouru. « Son fils aîné a eu une crise cardiaque le lendemain », ajoute Ahmed. Le jeune homme de 20 ans a survécu. Ecrasé par ce deuil, Ahmed a mis treize jours avant d’avoir des nouvelles de sa mère, coincée à Khan Younès, dans le sud, où Israël a lancé une autre offensive meurtrière. Elle ignorait que son fils Khaled avait été tué.

    Dans le camp de Jabaliya, Khaled était une figure familière. Le policier y organisait la circulation et les marchés. Il avait commencé à travailler comme menuiser. Une grosse partie de sa production de meubles s’écoulait sur le marché israélien. Mais le blocus de Gaza, décrété par Israël en 2007, à la suite de la prise de pouvoir du Hamas, avait torpillé sa petite entreprise. Il avait ensuite occupé plusieurs petits boulots avant d’entrer dans la police. Fin décembre, il écrivait à son frère : « Je pesais 97 kg, je n’en fais plus que 80. Les enfants sont à bout, leur esprit est brisé. »

    Ahmed Masoud se souvient de son grand frère comme d’un homme toujours enthousiaste. Quand il venait à Gaza, les deux allaient nager ou faire du vélo sur la corniche. Dans leur enfance, Khaled lui avait demandé 50 shekels, soit une dizaine d’euros, pour acheter un oud, le luth oriental. « “On ne sait pas en jouer”, j’ai dit. Il m’a rétorqué : “On apprendra !” Il avait un si grand amour de la vie. » Khaled improvisait des concerts chez lui, il jouait et ses filles chantaient. Il y a neuf mois, les deux frères s’étaient filmés imitant Farid El Atrache, célèbre chanteur syro-égyptien, Khaled à l’oud, Ahmed à la voix, une bouteille en plastique en guise de micro. Il aurait eu 50 ans le 29 janvier.

    Nouveau décès à l’Institut français de #Gaza
    Rami Fayyad travaillait depuis vingt ans à l’Institut français de Gaza. Il est mort, jeudi 8 février, des suites d’une maladie respiratoire, faute de médicaments disponibles en raison du blocus imposé au territoire palestinien. Diplômé de l’université Rouen-Normandie, il était doctorant en français langue étrangère (FLE), professeur de FLE et d’arabe langue étrangère, et inspecteur pour le français au ministère de l’éducation, à Gaza. Il est le deuxième professeur vacataire de l’Institut français à perdre la vie depuis le début de la guerre, après la disparition, en octobre 2023, de Fathia Azaiza, selon un message publié, dimanche, par le consulat de France à Jérusalem. Le 16 décembre, Ahmed Abu Shamla, qui travaillait depuis 2002 à l’antenne consulaire française de Gaza, est mort dans le bombardement de la maison où il s’était réfugié.

    Benjamin Barthe, Samuel Forey(Jérusalem, correspondance), Ghazal Golshiri, Louis Imbert(Jérusalem, correspondant), Clothilde Mraffko et Madjid Zerrouky

  • J’ai cru que le temps jouait contre Israël, que ni la population juive d’Israël, ni les juifs du monde, ni les pays occidentaux n’accepteraient que les menées génocidaires finissent par faire le tour de la bande de Gaza, tuant et chassant les palestiniens du nord au sud, puis du sud au nord, au prix de dizaines de milliers de morts et d’un nombre incalculable de blessés. Stupidement optimiste, je me suis planté.

    (bon, il parait que Biden « exige » qu’Israël présente un plan d’évacuation de la population préalablement à l’attaque de Rafah)

    #Israël #guerre #occident #barbarisation

    • Unspoken
      https://www.youtube.com/watch?v=6RUFHE3FQ60

      I’ve never really spoken ‘bout it at all
      I kept it to myself through it all
      But then there wasn’t really all that much to say
      And I wouldn’t want to hurt you anyway

      No more the flying flags, the marching bands
      No white feather proffered from a fairer hand
      And after all there wasn’t that much to say
      And I wouldn’t want to hurt you anyway

      No more the pear drop drifts of choking cloud
      No more the goodnight kiss in a dead man’s ground
      It’s all forgotten now

      Generations come, generations go
      I kept it all inside didn’t let it show
      And after all there wasn’t that much to say
      And I wouldn’t want to hurt you anyway
      I wouldn’t want to hurt you anyway

      #Greg_Harper #musique #chanson #guerre #silence

    • For King & for Country

      https://www.youtube.com/watch?v=bb4TJ0OnU0A&t=78s

      Seemed a good idea when I signed on the line
      We’d be home by Christmas have a really good time
      Well wouldn’t you give it a try?
      ‘Stead of workin’ underground you’d be safe and dry

      For king and for country up went the shout
      Now we cower in trenches riddled with doubt
      Try to exist in the muck and the mire
      While our pals lay silent, there on the wire

      So I’m diggin’ for my country
      Diggin’ to survive
      Diggin’ for the king three cheers
      I’m diggin’ for my life

      Now we’re forty feet down quite as mice
      Frozen by fear blood feels like ice
      Shells raining down high overhead
      Every tremor and scream rewakens the dead

      So I’m diggin’ for my country
      Diggin’ to survive
      Diggin’ for the king three cheers
      I’m diggin’ for my life

      Seemed a good idea when I signed on the line
      We’d be home by Christmas have a really good time

      #guerre #chanson #musique #musique_et_politique #Greg_Harper

  • Coup de filet dans l’extrême droite : 39 membres des Zouaves et du GUD arrêtés à Paris - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/politique/extreme-droite/coup-de-filet-dans-lextreme-droite-39-membres-des-zouaves-et-du-gud-arretes

    Trente-neuf hommes, membres des Zouaves Paris ou du #GUD, dont leurs leaders respectifs Marc de Cacqueray-Valmenier et Gabriel Loustau, ont été arrêtés samedi 10 février. Certains « fichés S » ont déjà eu maille à partir avec la justice. Ils sont soupçonnés de s’être rassemblés pour « commettre des dégradations » alors qu’ils se recueillaient sur la tombe de l’antisémite Robert Brasillach.

    https://www.streetpress.com/rubriques/extremedroite2022
    #extrême_droite #nazis

  • Greece is planning a €40m automated surveillance system at borders with North Macedonia and Albania

    The European Commission wants Greece to build an automated wall to prevent some people from leaving the country. Locals are not enthusiastic, but their opinion counts for little.
    Many people holding Syrian, Afghan, Somalian, Bangladeshi or Pakistani passports seeking asylum in the European Union move out of Greece when they have the feeling that their administrative situation will not improve there. The route to other EU countries through the Balkans starts in northern Greece, onward to either North Macedonia or Albania. Greek police, it is said, are quite relaxed about people leaving the country.

    “We have many people who pass our area who want to go to Europe,” says Konstantinos Sionidis, the mayor of Paionia, a working-class municipality of 30,000 at Greece’s northern border. “It’s not a pleasant situation for us,” he adds.

    But leaving via Paionia is getting more difficult. In May 2023, Frontex guards started patrolling at North Macedonia’s border. Near the highway, one young woman from Sierra Leone said she and her friend tried to leave four times in the past month. Once, they got as far as the Serbian border. The other times, they were arrested immediately in North Macedonia at night, coming out of the forest, by Frontex officers asking “Do you want to go to Germany?” (No.) “They don’t want us here [in Greece],” she says. “Let us go!”

    However, the European Commission has plans to make it harder for people to travel through North Macedonia (and other parts of the Western Balkan route). According to a national programming document for the 2021 - 2027 EU “border management” funding for Greek authorities, €47m are budgeted to build an “automated border surveillance system” at Greece’s borders with North Macedonia and Albania. The new system shall explicitly be modeled on the one already deployed at the land border with Türkiye, along the Evros river.
    The virtual border wall

    Evros is described as a surveillance “testing ground.” (https://www.dw.com/en/is-greece-failing-to-deploy-eu-funded-surveillance-system-at-turkish-border-as-intended/a-63055306) In the early 2000s, police used thermal cameras and binoculars to spot people attempting to cross the border. As Greece and other Member-States increased their efforts to keep people out of the EU, more funding came in for drones, heartbeat detectors, more border guards – and for an “automated border surveillance system.”

    In 2021, the Greek government unveiled dozens of surveillance towers, equipped with cameras, radars and heat sensors. Officials claimed these would be able to alert regional police stations when detecting people approaching the border. At the time, media outlets raved about this 24-hour “electronic shield” (https://www.kathimerini.gr/society/561551092/ilektroniki-aspida-ston-evro-se-leitoyrgia-kameres-kai-rantar) that would “seal” (https://www.staratalogia.gr/2021/10/blog-post_79.html#google_vignette) Evros with cameras that can see “up to 15 km” into Türkiye (https://meaculpa.gr/stithikan-oi-pylones-ston-evro-oi-kamer).

    Greece is not the first country to buy into the vision of automated, omnipotent border surveillance. The German Democratic Republic installed automated rifles near the border with West-Germany, for instance. But the origin of the current trend towards automated borders lies in the United States. In the 1970s, sensors originally built for deployment in Vietnam were installed at the Mexican border. Since then, “the relationship between surveillance and law enforcement has been one between salespeople and officers who are not experts,” says Dave Maas, an investigator at the Electronic Frontier Foundation. “Somebody buys surveillance towers, leaves office and three administrations later, people are like: ‘Hey, this did not deliver as promised’, and then the new person is like: ‘Well I wasn’t the one who paid for it, so here is my next idea’.”

    At the US-Mexico border, the towers are “like a scarecrow,” says Geoff Boyce, who used to direct the Earlham College Border Studies Program in Arizona. His research showed that, in cases where migrants could see the towers, they took longer, more dangerous routes to avoid detection. “People are dying outside the visual range of the towers.”

    No data is available that would hint that the Greek system is different. While the Greek government shares little information about the system in Evros, former minister for citizen protection Takis Theodorikakos mentioned it earlier this year in a parliamentary session. He claimed that the border surveillance system in Evros had been used to produce the official statistics for people deterred at the Evros border in 2022 (https://www.astynomia.gr/2023/01/03/03-01-2022-koino-deltio-typou-ypourgeiou-prostasias-tou-politi-kai-ellinik). But thermal cameras, for example, cannot show an exact number of people, or even differentiate people from animals.

    In Evros, the automated border surveillance system was also intended to be used for search-and-rescue missions. Last year, a group of asylum-seekers were stranded on an islet on the Evros river for nearly a month. Deutsche Welle reported that a nearby pylon with heat sensors and cameras should have been able to immediately locate the group. Since then, authorities have continued to be accused of delaying rescue missions.

    “At the border, it is sometimes possible to see people stranded with your own eyes,” says Lena Karamanidou, who has been researching border violence in Evros for decades. “And [they] are saying the cameras that can see up to 15 kilometers into Türkiye can’t see them.”
    Keeping people in

    In contrast to the system in Evros, the aim of the newly planned automated border surveillance systems appears to be to stop people from leaving Greece. Current policing practices there are very different from those at Evros.

    At Greece’s border with North Macedonia, “we’ve heard reports that the police were actively encouraging people to leave the country,” says Manon Louis of the watchdog organization Border Violence Monitoring Network. “In testimonies collected by BVMN, people have reported that the Greek police dropped them off at the Macedonian border.”

    “It’s an open secret,” says Alexander Gkatsis from Open Cultural Center, a nonprofit in the center of Paionia, “everybody in this area knows.”

    Thirty years ago, lots of people came from Albania to Paionia, when there were more jobs in clothing factories and agriculture, many of which are now done by machines. These days, the region is struggling with unemployment and low wages. In 2015, it drew international media attention for hosting the infamous Idomeni camp. Sionidis, the Paionia mayor, says he didn’t know anything about plans for an automated border system until we asked him.

    “The migration policy is decided by the minister of migration in Athens,” says Sionidis. He was also not consulted on Frontex coming to Paionia a few years ago. But he readily admits that his municipality is but one small pawn in a Europe-wide negotiation. “[Brussels and Athens] have to make one decision for the whole European border,” says Sionidis, “If we don’t have the electronic wall here, then we won’t have it at Evros.”

    https://algorithmwatch.org/en/greece-is-planning-a-e40m-automated-surveillance-system-at-borders-w

    #Albanie #Macédoine_du_Nord #frontières #migrations #réfugiés #barrières #fermeture_des_frontières #Grèce #frontières_terrestres #surveillance #contrôles_frontaliers #technologie #complexe_militaro-industriel #Paionia #militarisation_des_frontières #Frontex #border_management #automated_border_surveillance_system #Evros #efficacité #inefficacité #caméra_thermiques #sortie #murs_anti-sortie (comme aux temps de la #guerre_froide)

  • En Italie, le suicide d’Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, rappelle les conditions alarmantes dans les centres de rétention
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/07/en-italie-le-suicide-d-un-jeune-guineen-jette-une-lumiere-crue-sur-les-centr

    En Italie, le suicide d’Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, rappelle les conditions alarmantes dans les centres de rétention
    Par Allan Kaval (Rome, correspondant)
    . VINCENZO PINTO / AFP Le suicide d’un détenu a lancé une nouvelle alarme sur la situation problématique des centres de rétention italiens et sur les conditions de vie qui y règnent. Dimanche 4 février, Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, a mis fin à ses jours dans le centre de séjour pour les rapatriements (CPR) de Ponte Galeria, au sud-ouest de Rome. La mort du jeune homme a déclenché des protestations de la part d’autres détenus qui ont mis feu à leurs matelas et se sont confrontés aux forces de l’ordre. Ces dernières ont usé du gaz lacrymogène et ont arrêté quatorze personnes retenues dans le centre, à l’issue d’un épisode qui est loin d’être isolé.
    Quelques jours avant son suicide, M. Sylla avait ainsi été transféré du CPR de Trapani, en Sicile, à la suite, là aussi, d’un mouvement de protestation des migrants détenus. Avant de se pendre, il a écrit sur le mur de sa nouvelle cellule : « Si je meurs, j’aimerais qu’on envoie mon corps en Afrique, ma mère en sera contente. Les militaires italiens ne connaissent rien sauf l’argent. L’Afrique me manque beaucoup et ma mère aussi, elle ne doit pas pleurer pour moi. Paix à mon âme, que je repose en paix. » Le parquet a ouvert une enquête pour incitation au suicide.
    Grâce à son statut de parlementaire, le député et secrétaire général du parti libéral + Europa, Riccardo Magi, a pu se rendre, dimanche, à l’intérieur du CPR de Ponte Galeria, entre deux vagues d’affrontements avec les forces de l’ordre. « Comme dans tous les CPR que j’ai pu visiter, la situation à l’intérieur est indigne, dit-il au Monde. Les personnes détenues disent ne pas avoir eu de plat chaud depuis des semaines. Il n’y a pas d’eau chaude, pas de literie correcte, un état de saleté généralisé. Les détenus qui ne sont pas révoltés sont comateux à cause des psychotropes qui leur sont administrés pour les rendre inoffensifs. »
    L’usage de médicaments à des fins de contrôle dans les centres de rétention a été établi par une enquête de la revue italienne Altreconomia. En dehors des rares travaux journalistiques de cette nature, qui recueillent des informations filtrant difficilement de l’intérieur, et des témoignages des parlementaires et garants des droits qui peuvent s’y rendre, la réalité de ces sites est largement invisible.
    Les CPR sont au nombre de dix en Italie, gérés par des prestataires privés, répartis sur l’ensemble du territoire, pour une capacité de l’ordre du millier de détenus. Les personnes qui y sont enfermées sont des étrangers en situation irrégulière n’ayant pas fait de demande d’asile ou venant de pays sûrs et faisant l’objet d’une procédure d’expulsion. « Les CPR sont des trous noirs juridiques, où tous les droits à la défense sont entravés, explique Salvatore Fachile, spécialiste en droit de l’asile au cabinet d’avocat Antartide, à Rome. Leurs téléphones étant saisis, les détenus ont des possibilités très limitées de communication avec l’extérieur et de contact avec des avocats pour contester leur détention. »
    Fixée à trente jours, lors de la mise en place des centres de rétention de cette nature, en 1998, la limite de la période de détention a progressivement augmenté pour être portée, en 2023, à dix-huit mois, par le gouvernement dominé par l’extrême droite de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni. Le nombre de détenus passés par les CPR – moins de 6 400 en 2022 – ne représente qu’une fraction du nombre de personnes arrivées irrégulièrement sur le territoire italien, estimé à près de 158 000, et du nombre d’étrangers en situation irrégulière en Italie, soit plus de 500 000. De plus, les procédures d’expulsion sont complexes, et Rome ne dispose pas toujours d’un accord de réadmission avec les pays d’origine. Ainsi, selon le rapport de 2023 du garant national des droits des personnes détenues ou privées de liberté, au terme de leur détention dans les CPR, environ la moitié des étrangers concernés restent sur le sol italien, retournant le plus souvent à une situation d’illégalité.
    Si l’efficacité des CPR est contestée par l’opposition, le gouvernement de Giorgia Meloni a répété l’objectif d’ériger un de ces centres de rétention dans chacune des vingt régions italiennes. Son ambition va même au-delà du territoire national. En novembre 2023, il a été conclu avec Tirana un accord pour l’installation de deux centres de rétention de droit italien en territoire albanais. Sur ces sites doivent être détenus des hommes – jugés non vulnérables et venant de pays sûrs – secourus hors des eaux européennes par les navires militaires italiens. En cours de ratification, cet accord permettrait la création de centres de rétention extraterritoriaux, plus éloignés encore des regards extérieurs.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#guinee#centredesejourpourrapatriement#retention#sante#santementale#mortalité#psychotrope#suicide#albanie

  • En Italie, le suicide d’Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, rappelle les conditions alarmantes dans les centres de rétention
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/07/en-italie-le-suicide-d-un-jeune-guineen-jette-une-lumiere-crue-sur-les-centr

    En Italie, le suicide d’Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, rappelle les conditions alarmantes dans les centres de rétention
    Par Allan Kaval (Rome, correspondant)
    . VINCENZO PINTO / AFP Le suicide d’un détenu a lancé une nouvelle alarme sur la situation problématique des centres de rétention italiens et sur les conditions de vie qui y règnent. Dimanche 4 février, Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, a mis fin à ses jours dans le centre de séjour pour les rapatriements (CPR) de Ponte Galeria, au sud-ouest de Rome. La mort du jeune homme a déclenché des protestations de la part d’autres détenus qui ont mis feu à leurs matelas et se sont confrontés aux forces de l’ordre. Ces dernières ont usé du gaz lacrymogène et ont arrêté quatorze personnes retenues dans le centre, à l’issue d’un épisode qui est loin d’être isolé.
    Quelques jours avant son suicide, M. Sylla avait ainsi été transféré du CPR de Trapani, en Sicile, à la suite, là aussi, d’un mouvement de protestation des migrants détenus. Avant de se pendre, il a écrit sur le mur de sa nouvelle cellule : « Si je meurs, j’aimerais qu’on envoie mon corps en Afrique, ma mère en sera contente. Les militaires italiens ne connaissent rien sauf l’argent. L’Afrique me manque beaucoup et ma mère aussi, elle ne doit pas pleurer pour moi. Paix à mon âme, que je repose en paix. » Le parquet a ouvert une enquête pour incitation au suicide.
    Grâce à son statut de parlementaire, le député et secrétaire général du parti libéral + Europa, Riccardo Magi, a pu se rendre, dimanche, à l’intérieur du CPR de Ponte Galeria, entre deux vagues d’affrontements avec les forces de l’ordre. « Comme dans tous les CPR que j’ai pu visiter, la situation à l’intérieur est indigne, dit-il au Monde. Les personnes détenues disent ne pas avoir eu de plat chaud depuis des semaines. Il n’y a pas d’eau chaude, pas de literie correcte, un état de saleté généralisé. Les détenus qui ne sont pas révoltés sont comateux à cause des psychotropes qui leur sont administrés pour les rendre inoffensifs. »
    L’usage de médicaments à des fins de contrôle dans les centres de rétention a été établi par une enquête de la revue italienne Altreconomia. En dehors des rares travaux journalistiques de cette nature, qui recueillent des informations filtrant difficilement de l’intérieur, et des témoignages des parlementaires et garants des droits qui peuvent s’y rendre, la réalité de ces sites est largement invisible.
    Les CPR sont au nombre de dix en Italie, gérés par des prestataires privés, répartis sur l’ensemble du territoire, pour une capacité de l’ordre du millier de détenus. Les personnes qui y sont enfermées sont des étrangers en situation irrégulière n’ayant pas fait de demande d’asile ou venant de pays sûrs et faisant l’objet d’une procédure d’expulsion. « Les CPR sont des trous noirs juridiques, où tous les droits à la défense sont entravés, explique Salvatore Fachile, spécialiste en droit de l’asile au cabinet d’avocat Antartide, à Rome. Leurs téléphones étant saisis, les détenus ont des possibilités très limitées de communication avec l’extérieur et de contact avec des avocats pour contester leur détention. »
    Fixée à trente jours, lors de la mise en place des centres de rétention de cette nature, en 1998, la limite de la période de détention a progressivement augmenté pour être portée, en 2023, à dix-huit mois, par le gouvernement dominé par l’extrême droite de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni. Le nombre de détenus passés par les CPR – moins de 6 400 en 2022 – ne représente qu’une fraction du nombre de personnes arrivées irrégulièrement sur le territoire italien, estimé à près de 158 000, et du nombre d’étrangers en situation irrégulière en Italie, soit plus de 500 000. De plus, les procédures d’expulsion sont complexes, et Rome ne dispose pas toujours d’un accord de réadmission avec les pays d’origine. Ainsi, selon le rapport de 2023 du garant national des droits des personnes détenues ou privées de liberté, au terme de leur détention dans les CPR, environ la moitié des étrangers concernés restent sur le sol italien, retournant le plus souvent à une situation d’illégalité.
    Si l’efficacité des CPR est contestée par l’opposition, le gouvernement de Giorgia Meloni a répété l’objectif d’ériger un de ces centres de rétention dans chacune des vingt régions italiennes. Son ambition va même au-delà du territoire national. En novembre 2023, il a été conclu avec Tirana un accord pour l’installation de deux centres de rétention de droit italien en territoire albanais. Sur ces sites doivent être détenus des hommes – jugés non vulnérables et venant de pays sûrs – secourus hors des eaux européennes par les navires militaires italiens. En cours de ratification, cet accord permettrait la création de centres de rétention extraterritoriaux, plus éloignés encore des regards extérieurs.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#guinee#centredesejourpourrapatriement#retention#sante#santementale#mortalité#psychotrope#suicide#albanie

  • En Italie, le suicide d’Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, rappelle les conditions alarmantes dans les centres de rétention
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/07/en-italie-le-suicide-d-un-jeune-guineen-jette-une-lumiere-crue-sur-les-centr

    En Italie, le suicide d’Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, rappelle les conditions alarmantes dans les centres de rétention
    Par Allan Kaval (Rome, correspondant)
    . VINCENZO PINTO / AFP Le suicide d’un détenu a lancé une nouvelle alarme sur la situation problématique des centres de rétention italiens et sur les conditions de vie qui y règnent. Dimanche 4 février, Ousmane Sylla, 22 ans, migrant guinéen, a mis fin à ses jours dans le centre de séjour pour les rapatriements (CPR) de Ponte Galeria, au sud-ouest de Rome. La mort du jeune homme a déclenché des protestations de la part d’autres détenus qui ont mis feu à leurs matelas et se sont confrontés aux forces de l’ordre. Ces dernières ont usé du gaz lacrymogène et ont arrêté quatorze personnes retenues dans le centre, à l’issue d’un épisode qui est loin d’être isolé.
    Quelques jours avant son suicide, M. Sylla avait ainsi été transféré du CPR de Trapani, en Sicile, à la suite, là aussi, d’un mouvement de protestation des migrants détenus. Avant de se pendre, il a écrit sur le mur de sa nouvelle cellule : « Si je meurs, j’aimerais qu’on envoie mon corps en Afrique, ma mère en sera contente. Les militaires italiens ne connaissent rien sauf l’argent. L’Afrique me manque beaucoup et ma mère aussi, elle ne doit pas pleurer pour moi. Paix à mon âme, que je repose en paix. » Le parquet a ouvert une enquête pour incitation au suicide.
    Grâce à son statut de parlementaire, le député et secrétaire général du parti libéral + Europa, Riccardo Magi, a pu se rendre, dimanche, à l’intérieur du CPR de Ponte Galeria, entre deux vagues d’affrontements avec les forces de l’ordre. « Comme dans tous les CPR que j’ai pu visiter, la situation à l’intérieur est indigne, dit-il au Monde. Les personnes détenues disent ne pas avoir eu de plat chaud depuis des semaines. Il n’y a pas d’eau chaude, pas de literie correcte, un état de saleté généralisé. Les détenus qui ne sont pas révoltés sont comateux à cause des psychotropes qui leur sont administrés pour les rendre inoffensifs. »
    L’usage de médicaments à des fins de contrôle dans les centres de rétention a été établi par une enquête de la revue italienne Altreconomia. En dehors des rares travaux journalistiques de cette nature, qui recueillent des informations filtrant difficilement de l’intérieur, et des témoignages des parlementaires et garants des droits qui peuvent s’y rendre, la réalité de ces sites est largement invisible.
    Les CPR sont au nombre de dix en Italie, gérés par des prestataires privés, répartis sur l’ensemble du territoire, pour une capacité de l’ordre du millier de détenus. Les personnes qui y sont enfermées sont des étrangers en situation irrégulière n’ayant pas fait de demande d’asile ou venant de pays sûrs et faisant l’objet d’une procédure d’expulsion. « Les CPR sont des trous noirs juridiques, où tous les droits à la défense sont entravés, explique Salvatore Fachile, spécialiste en droit de l’asile au cabinet d’avocat Antartide, à Rome. Leurs téléphones étant saisis, les détenus ont des possibilités très limitées de communication avec l’extérieur et de contact avec des avocats pour contester leur détention. »
    Fixée à trente jours, lors de la mise en place des centres de rétention de cette nature, en 1998, la limite de la période de détention a progressivement augmenté pour être portée, en 2023, à dix-huit mois, par le gouvernement dominé par l’extrême droite de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni. Le nombre de détenus passés par les CPR – moins de 6 400 en 2022 – ne représente qu’une fraction du nombre de personnes arrivées irrégulièrement sur le territoire italien, estimé à près de 158 000, et du nombre d’étrangers en situation irrégulière en Italie, soit plus de 500 000. De plus, les procédures d’expulsion sont complexes, et Rome ne dispose pas toujours d’un accord de réadmission avec les pays d’origine. Ainsi, selon le rapport de 2023 du garant national des droits des personnes détenues ou privées de liberté, au terme de leur détention dans les CPR, environ la moitié des étrangers concernés restent sur le sol italien, retournant le plus souvent à une situation d’illégalité.
    Si l’efficacité des CPR est contestée par l’opposition, le gouvernement de Giorgia Meloni a répété l’objectif d’ériger un de ces centres de rétention dans chacune des vingt régions italiennes. Son ambition va même au-delà du territoire national. En novembre 2023, il a été conclu avec Tirana un accord pour l’installation de deux centres de rétention de droit italien en territoire albanais. Sur ces sites doivent être détenus des hommes – jugés non vulnérables et venant de pays sûrs – secourus hors des eaux européennes par les navires militaires italiens. En cours de ratification, cet accord permettrait la création de centres de rétention extraterritoriaux, plus éloignés encore des regards extérieurs.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#guinee#centredesejourpourrapatriement#retention#sante#santementale#mortalité#psychotrope#suicide#albanie

    • Badinter, un type qui sait se faire sa publicité.

      En 1966, il avait épousé en secondes noces Élisabeth Bleustein-Blanchet, fille de Marcel Bleustein-Blanchet, fondateur de Publicis.
      Des euros par centaines de millions.

      S’il n’avait pas supprimé la peine de mort, un ou une autre s’en serait chargé.

    • Rappelons que c’est François Mittérrand qui voulait l’abolition de la peine de mort.

      Homme politique Badinter, garde des Sceaux, président du Conseil constitutionnel, sénateur, passa son existence à défendre les intérêts de la grande bourgeoisie à laquelle il appartenait.
      Se plaçant systématiquement du côté de sa classe, il s’opposera toujours aux mesures sociales et politiques venues de la gauche.
      Dès 1981 il s’opposa en Conseil des ministres aux nationalisations pourtant prévues par le programme du nouveau président. Puis fut le comptable scrupuleux de l’indemnisation des actionnaires des sociétés concernées.

      On ajoutera sans allonger la liste son aveu d’avoir fait du Conseil constitutionnel, un bouclier contre l’expression souveraine du parlement. Sans oublier son aversion pour les couches populaires dont témoignèrent ses prises de position au moment de la crise des #gilets_jaunes.

  • Jordan Bardella, les dessous d’une « politique TikTok »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/02/10/jordan-bardella-les-dessous-d-une-politique-tik-tok_6215810_823448.html

    Le président du Rassemblement national cultive sa « marque » à coups de discours flous. Dépassant largement en popularité Marine Le Pen, il commence à s’en émanciper, sous le regard bienveillant de Vincent #Bolloré.
    Par Clément Guillou et Corentin Lesueur

    Difficile de s’imaginer dans une réunion politique. Le tube Bande organisée résonne au Duplex, célèbre boîte de nuit parisienne, pour accompagner l’arrivée de la star du soir, ce samedi 27 janvier, vers 23 heures. Un costume sombre fend une nuée de téléphones tournés vers lui. L’ambiance est festive, rythmée par les textes subversifs des rappeurs marseillais, aux antipodes des valeurs que l’invité principal entend incarner. Des centaines de jeunes endimanchés scandent « Jordan, Jordan ! », rient lorsqu’un amuseur rêve tout haut de « Jordan 2027 » : nous sommes bien au lancement de l’écurie personnelle du président du Rassemblement national (#RN), Les Jeunes avec #Bardella.
    Cela n’est pas qu’une soirée en discothèque. Il faut se figurer la valeur symbolique d’un tel événement dans un mouvement qui entretient le culte du chef et n’a jamais sanctifié qu’un seul nom, celui de Le Pen. Mais Jordan Bardella est porté par un courant puissant : l’opinion. En témoigne son entrée dans le traditionnel baromètre des 50 personnalités préférées des Français, produit par l’IFOP pour Le Journal du dimanche, publié le 2 janvier, où il est le seul homme politique présent. Il s’y classe en 30e position, alors que Marine Le Pen n’y a jamais figuré. Au panthéon du consensus et du conservatisme, dans un palmarès très masculin, se hisse un homme de 28 ans imprégné des idées de la #nouvelle_droite, un courant racialiste de l’#extrême_droite, mais que les Français peinent encore à cerner. Aux yeux d’une majorité d’entre eux, il est encore ce jeune costumé et bien peigné qui s’inscrit dans le sillage de Marine Le Pen (...)
    Un positionnement flou recherché par la tête de liste du RN pour les élections européennes de juin.

    [...]

    Il y a plus concret que les sondages : la justice, avec le procès à venir concernant l’affaire des assistants parlementaires du parti au Parlement européen, où Marine Le Pen risque une peine d’inéligibilité et dans lequel Jordan Bardella n’est pas inquiété, bien que son nom figure au dossier.

    [...]

    Le président du RN ressemble à un produit à la mode. Du premier slogan de sa campagne des européennes, qui ne dit rien sinon une date (« Vivement le 9 juin ! »), le député du Gard Pierre Meurin dit qu’il vise à susciter l’attente d’un événement, « comme la sortie du dernier iPhone ». « Sa personnalité, ce qu’il incarne, fait appel aux mêmes réflexes de consommation. » « Il est devenu une marque, renchérit le sénateur lepéniste Aymeric Durox. Un visage connu dans une époque dépolitisée, une époque du selfie. » En Seine-et-Marne où il est élu, ce dernier dit rencontrer des élus de #droite qui n’attendent plus que la prise du pouvoir du jeune homme pour basculer. Le sénateur se dit que « pour avoir toutes les chances de gagner, il faudrait que Jordan puisse faire le débat d’entre-deux-tours à la place de Marine ».

    https://justpaste.it/fw0sn

    #Hanouna #identitaire

    • « On aurait plus de chances avec Bardella » : les doutes des militants du RN sur Marine Le Pen

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/02/11/on-aurait-plus-de-chances-avec-bardella-les-doutes-des-militants-du-rn-sur-m

      De nombreux membres du parti lepéniste jugent le jeune président du RN mieux placé pour s’imposer lors de la prochaine élection présidentielle, convaincus que Marine Le Pen payera in fine son nom et ses échecs passés.
      Par Clément Guillou et Corentin Lesueur

      En monarchiste convaincue, Geneviève Salvisberg n’a rien contre les dynasties. Mais cette adhérente historique du Rassemblement national (RN), passée par l’Action française dans sa jeunesse, est prête à faire exception avec la famille qui règne depuis un demi-siècle sur son parti. « Marine Le Pen est toujours très appréciée, mais Jordan Bardella est tout simplement extraordinaire, beau gosse et tellement brillant, loue la septuagénaire, suppléante du député de l’Aude Julien Rancoule. Il est assez intelligent pour attendre son tour. Mais pourquoi ne pas le lancer dès 2027 ? »

      Laisser Jordan Bardella représenter l’ex-Front national dès la prochaine #présidentielle à la place de Marine Le Pen ? Beaucoup d’adhérents l’envisagent à trois ans du scrutin roi de la vie politique nationale. Durant le mois de janvier, Le Monde est parti à la rencontre des militants lepénistes lors des cérémonies de vœux de certains députés. A la question d’une éventuelle victoire en 2027, une majorité d’entre eux considérait que le jeune homme offrirait davantage de chances que la triple candidate. Dans un parti aux réflexes légitimistes, et alors que Marine Le Pen a annoncé vouloir représenter le parti dans trois ans, ce fond de l’air bardelliste dans la base militante n’est pas anodin.
      La fille de Jean-Marie Le Pen reste unanimement saluée pour sa résilience et le travail de dédiabolisation du parti. Le « ticket » proposé, avec Jordan Bardella présenté en premier ministre putatif, séduit. Mais les militants n’échappent pas à la dynamique qui, depuis plusieurs mois, porte leur jeune président, bien au-delà des rangs du mouvement d’extrême droite. « Beau », « trop fort à la télé », « il présente et s’exprime bien », « sens de la répartie ».
      Les atouts brandis par les défenseurs de Jordan Bardella se rapportent presque uniquement à ses passages télévisés et à son image « lisse ». Un profil « rassurant » pour rallier à leur cause des électeurs hésitant encore à assumer un vote radical. « Pour les frileux, c’est bien… On sera au pouvoir un jour, mais jamais avec un Le Pen », tranche Gérard Aubenas, électeur lepéniste depuis 1981 et retraité dans la région de Cavaillon (Vaucluse).

      Des punchlines sur les plateaux télé
      Le bardellisme existe jusque dans le bassin minier du Pas-de-Calais, le fief de Marine Le Pen. « Son discours, quand elle était présidente du parti, m’a convaincue. Mais c’est quand Bardella est arrivé que j’ai complètement adhéré », raconte Tatiana Focqueur, 27 ans, qui a troqué sa carte Les Républicains contre celle du RN. « Bardella fait le travail pour enlever cette étiquette de racisme », se réjouit son mari, Sébastien, 47 ans. Qui, lui, se moque bien des étiquettes : il dirige le Black Shadow North, un club de motards associé au Gremium MC, de l’ancien chef du groupe parisien de skinheads #néonazis, Serge Ayoub. Avant de tracter pour le RN, il s’affichait avec cette figure du milieu en 2021, comme l’a documenté le site d’information StreetPress.

      Si certains élus tancent Jordan Bardella pour son absence de ligne idéologique, nombre de militants y voient une force. Une #stratégie, même, pour dissimuler les fondamentaux du RN sous une communication se résumant à quelques #punchlines répétées sur tous les plateaux et relayées sur les réseaux sociaux. « Un homme politique n’a pas à rabâcher ce qu’il pense : on sait très bien ce que défend Jordan puisqu’il représente le parti et son histoire, explique Nathalie, 59 ans, en Seine-et-Marne. Il est jeune, parle bien et dispose d’une bonne gueule : exactement comme Macron en 2017. A l’époque, beaucoup ont voté pour lui sans trop savoir ce qu’il pensait. »

      Se libérer du patronyme Le Pen
      Chez les plus jeunes adhérents frontistes, séduits par ses vidéos sur TikTok ou sa présence sur le plateau de Cyril Hanouna, Jordan Bardella est décrit en figure tutélaire. « Son physique nous influence sans qu’on s’en rende compte, c’est inconscient », avoue Loly Lucas, 19 ans. « J’adhère aux idées de Marine Le Pen mais il y a toujours cette peur vis-à-vis de sa famille, alors que Bardella n’a pas de passé politique », distingue l’étudiante de Montpellier. Alimenté par la malédiction qui collerait à la lignée des Le Pen, l’enthousiasme pour le natif de Drancy (Seine-Saint-Denis) transcende désormais les générations.

      Parmi ceux qui cotisaient déjà sous « Jean-Marie », beaucoup n’y croient plus après trois premiers échecs de sa fille à la présidentielle. « Le nom lui colle toujours à la peau. Macron veut continuer à dire “Front national”, et on comprend pourquoi… », déplore Dominique Caplin, retraité d’un établissement public de gestion de l’eau et néoadhérent gardois. Au-delà du patronyme, d’autres considèrent que Marine Le Pen a péché, lors de ses tentatives infructueuses, dans les domaines qui font justement la réputation de son cadet.
      « On aurait plus de chances avec Bardella. Marine est plus énervée et agressive, elle n’a pas le même sang-froid, tranche Frédéric, un policier de 56 ans. A chaque débat d’entre-deux-tours, elle est mauvaise. » Et, lorsque vient la question de la jeunesse de Jordan Bardella, la réponse est toujours la même : « Et notre nouveau premier ministre, il a quel âge ? »

      Aux vœux de Jordan Bardella, l’ombre de la « #GUD connexion »
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/01/15/aux-v-ux-de-jordan-bardella-l-ombre-de-la-gud-connexion_6210954_823448.html

      Le président du Rassemblement national a dû s’expliquer lundi sur le maintien de relations d’affaires avec Frédéric Chatillon, ancien patron du Groupe union défense, une organisation étudiante d’extrême droite connue pour son radicalisme et sa violence.

      https://justpaste.it/cnu61

      Le reportage consacré au jeune président du RN sera bien diffusé, même si le parti a déclaré avoir missionné des huissiers pour empêcher la diffusion d’un extrait relatif au compte Twitter anonyme, raciste et homophobe, qu’aurait utilisé Jordan Bardella.

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/01/18/complement-d-enquete-sur-jordan-bardella-france-televisions-maintient-sa-ver

    • Jordan Bardella tente de séduire la droite pour « élargir » la base électorale du Rassemblement national, Clément Guillou
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/09/16/jordan-bardella-tente-de-seduire-la-droite-pour-elargir-la-base-electorale-d

      Alors que Marine Le Pen cible en priorité les classes populaires, le président du parti d’extrême droite s’efforce de séduire les classes moyennes supérieures et les retraités. Une répartition des rôles plus assumée entre eux. Publié le 16 septembre 2023.

      « Il a fait une campagne à l’américaine exemplaire. C’est même un modèle qu’on pourra étudier plus tard à Sciences Po. » Ainsi parlait, en 2007, Jean-Marie Le Pen au sujet de Nicolas Sarkozy, après s’être fait siphonner ses électeurs au premier tour de l’élection présidentielle. Sa fille Marine, directrice de campagne, ne partageait pas son enthousiasme vis-à-vis du personnage, qu’elle « trouvait faux », se souvient l’un des acteurs de la présidentielle 2007 au Front national. L’ancien chef de l’Etat, qui, entre deux actualités judiciaires, distribue les bons et mauvais points à l’occasion de la parution du deuxième tome de ses mémoires (Le Temps des combats, Fayard, 592 pages, 28 euros), est aussi de retour dans les discussions au sein du parti à la flamme.
      Cet été, le député Rassemblement national (RN) du Nord Sébastien Chenu s’est rafraîchi la mémoire en revisionnant La Conquête, le film de Xavier Durringer (2011) retraçant, dit-il, « la meilleure campagne de ces quinze dernières années, [qui] n’était pas une union des droites mais une capacité rare à faire sauter les clivages sociologiques ». Dans une vidéo tournée à l’occasion de la rentrée scolaire, Jordan Bardella laisse traîner, en évidence sur son bureau, le dernier opus sarkozyste.
      Le pavé est au même endroit quelques jours plus tard, quand les caméras de France 3 l’interrogent : « J’avais déjà lu Le Temps des tempêtes [L’Observatoire, 2020] », leur signale le président du mouvement d’extrême droite, qui doit lancer sa campagne pour les élections européennes de juin 2024, samedi 16 septembre, lors des universités d’été du RN, à Beaucaire (Gard).

      Le sillon sarkozyste
      Jordan Bardella avait 11 ans durant la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy. De son propre aveu, son intérêt pour la politique n’était pas tel qu’il puisse en garder un souvenir net. « J’ai admiré le personnage, disait-il toutefois au Monde en février. Il avait la capacité de tout changer, réunissait les classes moyennes, l’ouvrier d’Aubervilliers et le cadre sup de Versailles. Je pense que c’est la clé du pouvoir et qu’on est sur ce chemin-là. Parler, au-delà de la France des oubliés, à la France qui se lève tôt » – un label sarkozyste.

      En ce début de campagne des élections européennes, celui qui sera la tête de liste du RN tente d’emprunter le sillon sarkozyste. M. Bardella encourage ses troupes à « recréer l’UMP [Union pour un mouvement populaire, devenue Les Républicains, LR] », rapporte Le Figaro. Le RN n’a pas l’armée de militants, de cadres locaux et politiques chevronnés qu’avait la formation de droite, lors de l’accession de M. Sarkozy au pouvoir. Mais rien ne l’empêche d’en adopter certains accents.
      Auprès d’un parti qui veut désormais renforcer son implantation chez les classes moyennes supérieures et les #retraités, le candidat Sarkozy exerce une forte attraction, bien que son action à l’Elysée demeure largement rejetée. Dans la bouche de quelques-uns des néodéputés de la vague élue en juin 2022, on entend les comparaisons avec le Rassemblement pour la République (RPR) d’antan, tentative d’extraire le RN du champ des extrêmes auquel son programme fondé sur la préférence nationale et le rejet de l’Union européenne le ramène inexorablement. Le député des Bouches-du-Rhône Franck Allisio, ancien de l’UMP, n’a-t-il pas récupéré la marque RPR pour fonder un mouvement local d’« union des droites » ?

      Dans le duo Marine Le Pen-Jordan Bardella, au sein duquel le rapport hiérarchique est de moins en moins affirmé, c’est au cadet de 28 ans que revient l’incarnation de la jambe la plus droitière ; à Marine Le Pen revient celle d’un national-populisme qui s’adresse à une partie des #classes_populaires. Depuis les violences urbaines du mois de juillet, la double finaliste de l’élection présidentielle a acté le principe d’une répartition des rôles encore plus assumée qu’elle ne l’était. Cela vaut pour la différence de stratégie médiatique – à elle la rareté, à lui l’omniprésence – comme politique – à elle la figure protectrice, à lui celle d’autorité. « Elle considère qu’il touche des gens différents et que c’est à exploiter », explique-t-on dans le premier cercle de Marine Le Pen.

      Clins d’œil à l’électorat de gauche
      La cheffe de file de l’extrême droite a laissé Jordan Bardella bénéficier de l’exposition offerte par Emmanuel Macron, qui l’a convié personnellement, par téléphone, aux « rencontres de Saint-Denis » (Seine-Saint-Denis), le 30 août. A l’issue, les proches du chef de l’Etat ont distillé des propos flatteurs à son endroit, louant son attitude générale et sa préparation – qu’importe qu’il ait, dans sa lettre de propositions au locataire de l’Elysée, confondu défiscalisation et exonération de cotisations patronales. Les mots du camp présidentiel visent à piquer la jalousie de Marine Le Pen, qui ne montre pour l’heure aucun signe d’agacement. Elle a même validé la publication d’une tribune de M. Bardella sur la présence française en Afrique, le 31 août, dans Valeurs actuelles ; elle qui considère pourtant l’international comme son domaine réservé.
      Omniprésent en cette rentrée politique, le jeune homme tente de s’ancrer à droite, même s’il conserve sa matrice populiste qu’il reprend dans Le Figaro, en dépeignant M. Macron comme « politiquement de nulle part ». « Mérite », « autorité », « charges », « taxes »… Celui qui incarne la marque identitaire et sécuritaire du RN s’efforce désormais de reprendre les mots traditionnels du parti Les Républicains. Interrogé sur RTL, le 12 septembre, il aborde ainsi la question des salaires : « Il faut permettre un petit coup de pouce salarial, ce que beaucoup de chefs d’entreprise ne peuvent pas faire compte tenu du niveau de charges délirant dans notre pays. » En février, il avait déjà lancé, depuis un château de la Sarthe, une campagne de communication baptisée « Où passe notre argent ? », dépeignant une France « championne d’Europe des impôts et des taxes ».

      Ce discours est compensé par quelques clins d’œil à l’électorat de gauche, comme la taxation des superprofits énergétiques, la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité et l’opposition à la réforme des retraites. Mais tout va comme si le parti avait acté que sa marge de progression se situe à la droite de l’échiquier politique, et non plus chez les abstentionnistes ou dans la gauche souverainiste, dite « patriote ».
      « Il faut maintenir et élargir notre nouvelle base sociologique née des législatives. Il n’y a plus, dans notre électorat, cet aspect “déclassés” contre “élites”, souligne Pierre-Romain Thionnet, le bras droit de Jordan Bardella. Il ne faut pas laisser dire qu’on est socialistes. » C’est particulièrement vrai à l’aube d’un scrutin européen, en juin 2024, où l’#abstention_différenciée (l’écart de participation entre différents électorats) devrait jouer contre le RN, les classes populaires s’exprimant traditionnellement peu dans ces élections. « Ceux qui aujourd’hui s’intéressent aux européennes sont très politisés et plutôt à droite ; c’est le lectorat du Figaro. Parler aux classes populaires de cette élection en septembre, c’est parler à des gens qui ont bien d’autres préoccupations », explique Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe RN à l’Assemblée nationale.

      Apprécié par les électeurs d’Eric Zemmour
      Le RN avait déjà revu à la baisse ses ambitions sociales dans son programme présidentiel de 2022, et envoyé plusieurs signaux favorables aux employeurs au long de la première année de la législature. Une évolution peu visible dans son discours, focalisé sur le pouvoir d’achat et l’immigration, et le magma des débats parlementaires.
      Jordan Bardella se positionne pour être celui qui incarne ce RN plus « droitard », un mot que Marine Le Pen prononce avec un dégoût non dissimulé. Dans les enquêtes d’opinion, il est, bien plus qu’elle, très apprécié par les électeurs de droite et d’Eric Zemmour. « Si Jordan n’était que Marine avec les cheveux courts, cela n’aurait que peu d’intérêt », estime Sébastien Chenu, lui-même issu de l’UMP. « Jordan a son espace et doit aller le prendre. L’intérêt est qu’il puisse continuer à élargir notre base électorale. Il nous faut des profils et des sensibilités différents. C’est un de nos défis », reconnaît-il.
      Sauf que, dans le même temps, le président du RN ouvre aussi les bras à Reconquête !, faisant mine de croire à une union de leurs forces pour le scrutin du 9 juin 2024, malgré les supposées différences de nature entre deux visions économiques et sociétales. Et alors même que Marine Le Pen a toujours refusé de se laisser tenter par l’arlésienne de l’« union des droites ».

      Le risque de ces multiples manœuvres est d’écailler franchement le vernis « ni droite ni gauche » que la dirigeante d’extrême droite, à la suite de son père, a patiemment apposé sur le parti à la flamme. Et de se perdre dans la tactique électorale. Alors que l’option « ni droite ni gauche » fut une clé de l’explosion des scores lepénistes après la scission avec Bruno Mégret, en 1999.

      #stratégie_électorale


  • https://standwithhumans.com
    Voilà le maximum de critique de la politique meurtrière en Israël et Gaza que tu peux te permettre en Allemagne sans te faire accuser d’antisemitisme.

    https://www.youtube.com/watch?v=HAyrW0klQkM

    On connaît Shahak Shapira comme auteur de vidéos assez marrantes. Là il exprime sa tristesse face aux victimes du conflit entre l’extrème droite d’Israël et le Hamas.

    #Allemagne #Israël #Palestine #droits_humains #politique #guerre

  • Jakobson et Polansky sont #dans_un_bateau, dans la #raspoutitsa...

     :-D :-D :-D

    " #Ukraine : le #général Zaloujny, commandant en chef de l’armée, remplacé par le général Syrsky

    #politique #Europe #monde #diplomatique #guerre #comique #puissant_fonds #société #diplomatie #vivre_ensemble #seenthis #vangauguin

    " La stratégie de l’Ukraine doit « changer et s’adapter » pour combattre la Russie, a reconnu le général Valery Zaloujny, démis de ses fonctions par le président Volodymyr Zelensky ce 8 février.

    « Aujourd’hui, la décision a été prise de changer le commandement des forces armées ukrainiennes », a indiqué Roustem Oumerov sur Facebook, se disant « reconnaissant » envers Zaloujny.

    « Notre combat se poursuit et évolue chaque jour. Les tâches de 2022 sont différentes de celles de 2024. C’est pourquoi chacun doit changer et s’adapter aux nouvelles réalités. Pour gagner ensemble », a indiqué Zaloujny sur Telegram après avoir eu une discussion « sérieuse » avec Volodymyr Zelensky.

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué le travail de Zaloujny à la tête des forces armées ukrainiennes, lui proposant de rester dans son « équipe », quelques minutes avant que le ministère de la Défense annonce le départ du populaire commandant en chef.

    « Nous avons parlé des changements dont les forces armées ont besoin. Nous avons aussi discuté de qui pourrait faire partie d’un commandement renouvelé des forces armées de l’Ukraine. Le temps du renouveau, c’est maintenant. J’ai proposé au général Zaloujny de rester dans l’équipe », a écrit le président ukrainien sur X.

    Le général Oleksandre Syrsky, commandant en chef des forces ukrainiennes, a été nommé en remplacement. Celui-ci avait été chargé de la défense de Kiev en 2022 et de la contre-offensive de Kharkov à l’automne de la même année. Zelensky a réclamé au nouveau commandant des armées un plan de bataille « réaliste » pour 2024. (...)"

    https://francais.rt.com/international/109364-ukraine-general-zaloujny-commandant-chef-remplac%C3%A9

    • https://www.youtube.com/watch?v=5g4arkqC8gM

      Destinazione lager!
      Partono vagoni notte e giorno
      il biglietto è solo andata e non c’è ritorno
      nei tuoi bellissimi occhi neri
      non c’è domani non c’è oggi e non ieri

      Dentro il carro merci il tempo si è fermato
      è passato tanto tempo e tu non sai quanto hai viaggiato
      lacrime e sudore fame sete tosse e scarpe rotte
      il tempo non esiste e non distingui più il giorno dalla notte

      Alla stazione dove arrivi la neve danza tutto intorno
      alla stazione dove arrivi è sempre notte e non è mai giorno
      alla stazione dove arrivi la neve gira gira gira come impazzita
      e allora pensi che vita è già finita

      Destinazione lager!
      le ciminiere affondano nel cielo

      Destinazione lager!
      e nei tuoi occhi grandi passa un velo
      solo paura nel tuo viso e nel tuo cuore
      non c’è più tempo per parlar d’amore

      Destinazione lager!
      le ciminiere si infilzano nel cielo

      Destinazione lager!
      e nei tuoi occhi belli cala un velo
      solo sgomento nel tuo cuore e nel tuo viso
      non hai più voglia di carezze non hai più voglia di un sorriso

      #Francesco_Pais #histoire #musique #guerre #chanson #musique_et_politique #WWII #camps_d'extermination #shoah #seconde_guerre_mondiale #deuxième_guerre_mondiale #nazisme #lager

  • Ministère du Logement : sidération et colère des associations après la nomination de Guillaume Kasbarian, auteur de la loi « antisquat » - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/politique/abbe-pierre/ministere-du-logement-sideration-et-colere-des-associations-apres-la-nomina

    La nomination du député Renaissance #Guillaume_Kasbarian, auteur d’une des lois les plus répressives sur les expulsions locatives, comme ministre délégué au #Logement a fait l’effet d’un séisme parmi les associations mobilisées sur le terrain. Elles dénoncent « une provocation » alors que le logement connaît une crise historique.

    La première décision de kasbarian sera-t-elle la pose de barreaux aux fenêtres des HLM ?

  • Remaniement : l’arrivée de Kasbarian au ministère du Logement irrite la gauche et des associations
    https://www.lefigaro.fr/politique/remaniement-l-arrivee-de-kasbarian-au-ministere-du-logement-ulcere-la-gauch

    L’élu d’Eure-et-Loir, nommé jeudi après un mois sans ministre spécifiquement chargé du #Logement, a la lourde tâche d’affronter une crise historique, avec une production en berne, un allongement sans fin du nombre de ménages en attente d’un HLM, ou une saturation des structures d’hébergement d’urgence. Sa nomination au ministère du Logement, après deux anciens socialistes - Patrice Vergriete et Olivier Klein - marque un net coup de barre à droite, lui dont le principal fait d’armes en matière de logement est d’avoir fait adopter, en 2023, une loi durcissant les peines contre les squatteurs [et les locataires !!].

    Le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert, a ainsi confié à l’AFP « espérer que le nouveau ministre délégué au Logement sera plus attentif aux souffrances des mal logés et aux difficultés que connaissent nos concitoyens en matière de mal-logement qu’il ne l’a été au moment où il a porté une loi qui a fait beaucoup de dégâts ».

    « Provocation »

    Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement, première association de locataires HLM et proche du Parti communiste, a lui estimé sur franceinfo que son arrivée était « une véritable gifle à tout le secteur du logement » et une « déclaration de guerre aux locataires ». « Une provocation », ont jugé de concert plusieurs élus de gauche. « Nommer celui dont le seul fait d’armes est d’avoir facilité les expulsions est un crachat aux visages des 4 millions de personnes mal logées et 330.000 personnes sans-abris », a ainsi dénoncé sur X la cheffe des députés LFI Mathilde Panot.

    « Guillaume Kasbarian est l’auteur de la loi la plus répressive sur les expulsions depuis des décennies », a lancé sur le même réseau le communiste Jacques Baudrier, adjoint au Logement à la mairie de Paris, tandis que le chef des sénateurs écologistes Guillaume Gontard moquait l’arrivée d’un « ministre du délogement ».

    • Je t’attends à Charonne

      La répression au métro #Charonne de la manifestation du #8_février_1962 est un cas de violence policière qui a lieu autour et dans la station de #métro Charonne à Paris, à l’encontre de personnes manifestant contre l’#Organisation_armée_secrète (#OAS) et la #guerre_d'Algérie, faisant finalement neuf morts.

      Étant donné le contexte des plus tendus et l’#état_d'urgence décrété en avril 1961 après le putsch d’Alger, la #manifestation, organisée par le Parti communiste français et d’autres organisations de gauche, avait en effet été interdite, et le préfet de police de Paris, Maurice Papon, avait donné l’ordre de la réprimer, avec l’accord du ministre de l’Intérieur, Roger Frey, et du président de la République, Charles de Gaulle.

      Parmi les manifestants qui essaient de se réfugier dans la bouche de la station de métro, huit personnes trouvent la mort, étouffées ou à cause de fractures du crâne, ainsi qu’une neuvième à l’hôpital, des suites de ses blessures.

      –—

      L’automne va mourir
      Et l’on entend déjà
      Le printemps refleurir
      Aux branches des lilas
      C’est une éternité
      Quand on est amoureux
      Tu verras mille étés
      Éclabousser ses yeux
      C’est aujourd’hui l’hiver
      Et c’est encore printemps
      La nature est au vert
      Lorsque l’on a vingt ans

      Marie, ô Marie, je t’aime
      Tu es mon premier baptême
      Marie, que l’amour me pardonne
      On m’appelle à Charonne

      On l’appelle à Charonne
      Et moi je reste là
      Ni Dieu ni la Madone
      N’ont plus d’amour que moi
      Ça me brûle le cœur
      D’une douleur si tendre
      Que c’est encore bonheur
      Pour moi que de t’attendre
      Je t’attends, je t’attends
      Comme l’oiseau qui mourut
      D’attendre le printemps
      Où il l’avait connue

      Marie, ô Marie, je t’aime
      Tu es mon premier baptême
      Marie, que l’amour me pardonne
      J’ai si peur à Charonne

      Il a peur à Charonne
      Mon Dieu, prends-lui la main
      Pour venir de Charonne
      Il est long le chemin
      Quelle est cette rumeur
      Venue du fond des temps ?
      J’ai si froid, j’ai si peur
      Daniel, oh ! Reviens-t’en
      Y a notre vie à nous
      Qui dort dedans mon ventre
      Les fleurs s’ mettent à genoux
      Les fleurs te disent « Rentre »

      Marie, ô Marie, je t’aime
      Tu es mon dernier baptême
      Marie, que l’amour me pardonne
      Je t’attends à Charonne

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=5&v=GQP7I-uzSkM&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww


      #histoire #violences_policières #Leny_Escudero #chanson #musique #musique_et_politique #massacre_de_Charonne

    • Bilan du “massacre de Charonne” ce 8 février 1962 à Paris : 9 morts et plus de 250 blessés. En pleine guerre d’Algérie, après 8 ans de violences, des milliers de manifestants, la plupart militants de gauche, avaient bravé l’état d’urgence pour réclamer la paix. Ils manifestent suite à une série d’attentats de l’Organisation armée secrète (OAS), opposée à l’indépendance de l’Algérie. La veille, une de ces explosions avait défiguré une fillette de 4 ans. A 19h30, alors que l’ordre de dispersion a été donné près du métro Charonne, la police, noyautée par l’extrême droite et sous l’autorité du préfet Maurice Papon, s’en prend aux manifestants. Des années plus tard, des manifestants présents se souviennent de ce traumatisme, qui ne sera jamais jugé. https://www.radiofrance.fr/franceculture/le-massacre-de-charonne-en-1962-ils-s-en-souviennent-8444866