• Au #Guatemala, le pétrolier franco-britannique Perenco fait sa loi
    https://reporterre.net/Au-Guatemala-le-petrolier-Perenco-fait-sa-loi

    Le projet de loi propose aussi de permettre une suspension des paiements à l’État et une « reconnaissance de dette d’une échéance pouvant aller jusqu’à vingt-quatre mois ». Il prévoit aussi que la loi s’applique à tout contrat en vigueur lors de son entrée en application. « Cela entre en conflit avec le principe de non-rétroactivité et de sécurité juridique de la Constitution et de la loi de l’Organisme judiciaire », dit à Reporterre Ligia Hernández Gómez, députée du parti écolo Semilla. En outre, ce texte « permet une prorogation des contrats sans processus d’appel d’offres, contrairement à ce que prévoit la loi sur les #hydrocarbures ».

    Le parcours même du projet de loi a été inhabituellement court : présenté le 19 janvier 2022 en séance plénière, voté en première et deuxième lectures les 6 et 7 décembre, il sera soumis à une dernière lecture avant le terme de la législature, les élections ayant lieu le 25 juin 2023. Alors que #Perenco exploite le pétrole dans une zone protégée et que tout contrat d’exploitation exige la validation par le ministère de l’#Environnement et une étude d’impact environnemental, ce n’est pas la commission de l’environnement du Congrès qui a examiné le texte mais celle des finances publiques. Il est vrai que la première est dominée par des partis d’opposition... et la seconde par une majorité d’alliés du gouvernement. « La commission a donné un avis favorable en un temps record sans véritable étude », précise Mme Gómez.

    #extractivisme

  • Au Guatemala, un syndicat pour les travailleuses domestiques

    Une initiative sur les luttes des femmes

    Au Guatemala, plus de 268 000 personnes sont employées par des familles ou des particuliers pour assurer le ménage, les courses, le soin des enfants ou des personnes malades, etc. Ce sont en très grande majorité des femmes, dont les conditions de travail font l’objet d’un « régime spécial » moins favorable que le droit du travail « classique » : aucune garantie de congés ou de respect des jours fériés, pas d’affiliation obligatoire à la sécurité sociale, de salaire minimum, etc.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/09/au-guatemala-un-syndicat-pour-les-travailleuse

    #féminisme #guatemala

  • HCR - Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés préconise la création d’un mécanisme régional pour faire face aux déplacements sans précédent au Mexique et en Amérique centrale
    https://www.unhcr.org/fr-fr/news/press/2021/12/61a9e616a/haut-commissaire-nations-unies-refugies-preconise-creation-dun-mecanisme.html

    Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés préconise la création d’un mécanisme régional pour faire face aux déplacements sans précédent au Mexique et en Amérique centrale
    GENÈVE – Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a conclu une visite de dix jours au Mexique, au Salvador et au Guatemala par un appel sans équivoque en faveur de la mise en place d’un mécanisme régional qui permettrait de renforcer, de coordonner et de créer des synergies entre les différents programmes, politiques et initiatives visant à faire face à l’ampleur et à la complexité sans précédent qui caractérisent les mouvements de population au Mexique et en Amérique centrale. « Plutôt que d’ériger des murs pour retenir les gens, nous devrions plutôt aider ceux qui se déplacent à rester chez eux en créant les conditions nécessaires pour qu’ils n’aient pas besoin de partir et que ceux qui doivent s’enfuir trouvent ce dont ils ont besoin plus près de chez eux », a expliqué Filippo Grandi. « Ce dont nous avons besoin, c’est d’un mécanisme régional pour générer des synergies entre les différents programmes, alliances, plateformes et forums existants qui tentent de s’attaquer aux causes structurelles de la mobilité humaine et de trouver des solutions. »
    Le déplacement de près d’un million de personnes au Mexique et en Amérique centrale est dû à un certain nombre de facteurs économiques, sociaux et humanitaires interconnectés, notamment le manque d’opportunités, l’insécurité causée par les gangs et le crime organisé, les ravages de la pandémie de Covid-19 et les effets du changement climatique. En outre, les migrants et les demandeurs d’asile venant de plus loin au sud et des Caraïbes transitent de plus en plus par l’Amérique centrale. Cette année, plus de 100 000 hommes, femmes et enfants ont entrepris la traversée de la jungle du Darien entre la Colombie et le Panama, tandis qu’au cours des six premiers mois de 2021, le Mexique a reçu le troisième plus grand nombre de demandes d’asile au monde. « Le Mexique et le Guatemala ne sont pas seulement des lieux de transit, mais de plus en plus des pays où les réfugiés et les migrants trouvent la sécurité et un accès à des opportunités », a déclaré Filippo Grandi. « Dans ces deux pays, j’ai vu de nombreuses manifestations de générosité, un accueil chaleureux et de véritables efforts pour intégrer les réfugiés dans le tissu social et économique. J’ai également rencontré de nombreux réfugiés qui sont heureux de travailler, d’étudier et de contribuer de différentes manières au bien-être de leurs communautés d’accueil ». Le HCR collabore avec les gouvernements, la société civile et d’autres partenaires pour renforcer les systèmes d’asile au Mexique, au Guatemala et dans d’autres pays d’Amérique centrale, et plaide pour des alternatives migratoires en faveur de ceux qui en ont besoin. De nombreuses personnes déracinées par la violence dans la région ne franchissent pas de frontières internationales mais restent dans leur propre pays. Au cours de sa visite, le Haut Commissaire a pu constater les efforts déployés par le Salvador pour renforcer sa législation, ses politiques publiques et ses programmes afin de répondre aux besoins de protection, de services et d’assistance pour les personnes déplacées à l’intérieur du pays. Le mardi 30 novembre, le Haut Commissaire a participé à la 4e réunion annuelle du Cadre régional de protection et de solutions (MIRPS, selon l’acronyme espagnol), qui réunit le Belize, le Costa Rica, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Mexique et le Panama dans le but de coordonner les réponses régionales et nationales visant à s’attaquer aux causes profondes des déplacements forcés, à apporter des réponses efficaces aux besoins de protection de la population déplacée, des demandeurs d’asile, des réfugiés et des rapatriés ayant besoin de protection, ainsi qu’à la recherche de solutions durables.

    #Covid-19#migrant#migration#ameriquecentrale#mexique#guatemala#salvador#honduras#costarica#belize#panama#sante#pandemie#crise#violence#vulnerablité#deplacementforce#protection#rapatrie#asile#unhcr

  • Deux dirigeants de Lev Tahor jugés pour enlèvement et exploitation d’enfants Luke Tress - Time of Israel
    https://fr.timesofisrael.com/deux-dirigeants-de-lev-tahor-condamnes-pour-enlevement-et-exploita

    Nachman Helbrans et Mayer Rosner risquent la prison à vie pour avoir enlevé une jeune fille de 14 ans et son frère afin qu’elle ait une relation sexuelle avec un homme adulte.


    Nachman Helbrans. (Capture d’écran : YouTube / Windsor Star)

    Mercredi 10 Novembre, le tribunal fédéral de New York a reconnu coupables d’exploitation sexuelle et d’enlèvement d’enfants deux hauts dirigeants du groupe juif extrémiste Lev Tahor.

    Nachman Helbrans et Mayer Rosner risquent une peine minimale obligatoire de 10 ans de prison et une peine maximale de prison à vie.

    La sentence sera prononcée ultérieurement par un juge du tribunal fédéral du district sud de New York.

    En attendant, plusieurs détails de l’affaire ont déjà été révélés.

    Le procureur américain en charge de l’affaire, Damien Williams, a ainsi expliqué : « Nachman Helbrans et Mayer Rosner ont effrontément enlevé deux enfants à leur mère au milieu de la nuit pour qu’une jeune fille de 14 ans entame des relations sexuelles illégales avec un homme adulte. Le verdict d’aujourd’hui montre clairement que notre bureau – et nos partenaires chargés de l’application de la loi – ne seront pas dissuadés de rendre justice aux victimes de l’exploitation sexuelle des enfants. »

    L’histoire s’est passée au Guatemala, l’un des principaux pays de résidence du groupe Lev Tahor. En 2017, Nachman Helbrans, l’un de ses dirigeants, a fait en sorte que sa nièce âgée de 13 ans soit « mariée » à un adulte de la secte, âgé lui de 19 ans – une union illégale car interdite par la loi mais bel et bien consommée.

    Un communiqué du ministère américain de la Justice précise que le couple a « immédiatement entamé une relation sexuelle dans un but de procréation ».

    Une démarche conforme aux pratiques habituelles du groupe, poursuit le communiqué qui ajoute que les dirigeants de Lev Tahor « exigeaient des jeunes mariées qu’elles aient des relations sexuelles avec leurs maris, qu’elles disent aux personnes extérieures à Lev Tahor qu’elles n’étaient pas mariées, qu’elles prétendent être plus âgées et qu’elles accouchent chez elles plutôt qu’à l’hôpital, afin de cacher au public le jeune âge des mères ».

    En 2018, craignant pour la sécurité de ses enfants, la mère de la fillette a fui le complexe du groupe au Guatemala pour se réfugier aux États-Unis. Un tribunal de Brooklyn lui a accordé la garde exclusive des enfants et a interdit au père des enfants, un dirigeant de Lev Tahor, de communiquer avec eux.


    Des filles de la communauté Lev Tahor, à Chatham, en Ontario, en décembre 2013. (Capture d’écran : YouTube)

    Nachman Helbrans et Mayer Rosner, tous deux citoyens américains, ont ensuite conçu un plan pour rendre la jeune fille de 14 ans à son « époux » de 20 ans. En décembre 2018, ils l’ont enlevée, elle et son frère de 12 ans, alors qu’ils résidaient avec leur mère dans le village de Woodridge, dans le nord de l’État de New York. Ils ont fait passer clandestinement les enfants par la frontière américaine pour les emmener au Mexique.

    Pour y parvenir, ils ont utilisé des déguisements, des pseudonymes, des téléphones, de faux documents de voyage et des logiciels cryptés.

    Finalement, après trois semaines de recherches et le déploiement de centaines de membres des forces de l’ordre, ils ont été interceptés au Mexique et les enfants été renvoyés à New York. Lev Tahor a fait d’autres tentatives d’enlèvement d’enfants en 2019 et 2021. Plusieurs autres personnes ont été arrêtées et inculpées dans cette affaire.

    Nachman Helbrans, 39 ans, et Mayer Rosner, 45 ans, ont été reconnus coupables de tous les chefs d’accusation, y compris de complot pour transporter un mineur dans l’intention de le livrer à une activité sexuelle criminelle et d’enlèvement parental international.

    Lev Tahor est une secte ultra-orthodoxe extrémiste. Elle a été fondée par le père de Nachman Helbrans, le rabbin Shlomo Helbrans, à Jérusalem dans les années 1980. Le groupe a fui au Canada, puis au Guatemala en 2014, après avoir fait l’objet d’une surveillance intense de la part des autorités canadiennes pour des allégations d’abus et de mariages d’enfants. Le plus jeune Helbrans a pris les rênes du groupe en 2017 lorsque son père s’est noyé au Mexique et Mayer Rosner a servi de « top lieutenant », selon les documents judiciaires.

    Le nom du groupe signifie « cœur pur » en hébreu.


    Le fondateur de Lev Tahor, le rabbin Shlomo Helbrans, quitte la Cour suprême de l’État à Brooklyn, New York, après une audience, le 13 avril 1994. (Crédit : AP Photo/Betsy Herzog)

    Les mouvements, les machinations et les plans du groupe sont tous obscurs. On pense actuellement qu’il tente de se rendre en Iran via le Kurdistan. Des membres du groupe antisioniste ont demandé l’asile politique en Iran en 2018. Des documents présentés à un tribunal fédéral américain en 2019 ont montré que les dirigeants de la secte avaient demandé l’asile à la République islamique et ont juré allégeance au guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

    Le mois dernier, les autorités guatémaltèques ont empêché deux bus transportant des membres du groupe de traverser la frontière avec le Mexique, d’où ils prévoyaient apparemment de rejoindre l’Iran pour demander l’asile.

    Le Guatemala a également empêché les membres de quitter le pays par avion pour se rendre en Iran, à la demande des autorités israéliennes et américaines, qui craignent que les membres du groupe ne soient utilisés comme monnaie d’échange par Téhéran. Les autorités kurdes auraient également arrêté certains membres du groupe et les auraient expulsés vers la Turquie.


    Capture d’écran d’une vidéo censée montrer des membres de la secte ultra-orthodoxe extrême Lev Tahor dans un bus qui a été arrêté par les autorités guatémaltèques, le 17 octobre 2021. (Crédit : B’Hadrei Haredim)

    Le groupe a été décrit comme une secte et comme un mouvement « taliban juif », car les femmes et les filles de plus de 3 ans doivent s’habiller de longues robes noires couvrant tout leur corps, ne laissant que leur visage visible. Les hommes passent la plupart de leurs journées à prier et à étudier la Torah. Le groupe adhère à une lecture extrême des lois juives.

    Les « mariages » entre mineurs et membres plus âgés sont courants.

    Les membres du groupe sont estimés à 200-300 personnes, dont des dizaines d’enfants.

    #viol #pédophilie #violophilie #religieux #culture_du_viol #religion #exploitation_sexuelle #enlèvement #talibans #secte #ultra-orthodoxe #USA #Israel #Guatemala #Iran #Kurdistan #Mexique #Canada #LP

  • Le Guatemala est confronté à une crise alimentaire d’ampleur, alerte le défenseur des droits de l’homme
    https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/le-guatemala-est-confronte-a-une-crise-alimentaire-d-ampleur-alerte-le-


    J’aurais tendance à penser que les problèmes remontent probablement à avant et sont généralement liés aux inégalités monstrueuses, filles de la corruption généralisée… mais je ne connais pas ce coin du monde. En dehors du fait qu’il produit depuis des décennies des candidats à l’exil vers les USA.

    D’après Jordan Rodas, cette situation alarmante a été « provoquée par le Covid-19 et les phénomènes climatiques comme les ouragans Eta et Iota » qui ont fait plusieurs dizaines de morts l’an dernier, détruit des cultures de subsistance et endommagé de nombreuses infrastructures.

  • Dans le sud du Mexique, Tapachula, « ville prison » pour les migrants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/25/dans-le-sud-du-mexique-tapachula-ville-prison-pour-les-migrants_6095986_3210

    Dans le sud du Mexique, Tapachula, « ville prison » pour les migrants. Après un périple dans plusieurs pays latino-américains, les Haïtiens restent souvent bloqués dans cette ville pauvre du Chiapas.
    C’est sur un vieux carton qu’Ernst Cadet, Haïtien de 34 ans, a passé la nuit, juste à côté de la Commission d’aide aux réfugiés (Comar) de Tapachula, ville du Chiapas, dans le sud du Mexique, adossée à la frontière guatémaltèque. « Je suis bloqué ici depuis juin », soupire cet électricien, en débardeur, parti du Brésil dans l’espoir de rejoindre le sol américain. Comme lui, des dizaines de milliers de clandestins voient leur périple stoppé net dans cette petite ville, transformée par les autorités mexicaines en goulot d’étranglement migratoire. Le soleil n’est pas encore levé. Mais une longue file s’est déjà formée devant le grand hangar de la Comar. La plupart sont haïtiens, les autres centraméricains. Tous espèrent un statut de réfugié ou un visa humanitaire leur permettant de traverser le Mexique, sans se faire arrêter par les militaires qui contrôlent les principaux axes routiers, sous peine d’être expulsés au Guatemala. L’anxiété et la frustration se lisent sur les visages. La chaleur est étouffante. « Mon rendez-vous vient d’être déplacé à fin novembre », peste Ernst, qui a dormi sur place dans l’espoir d’accélérer ses démarches. Mais les agents de la Comar sont débordés. « On n’avait jamais vu ça ! », confie Alma Delia Cruz, responsable locale de l’institution gouvernementale. Depuis huit mois, 77 559 demandes d’asile ont été déposées au Mexique, contre 41 223 sur l’ensemble de l’année 2020. Sept sur dix au Chiapas. « Seul un tiers des dossiers a pu être examiné », soupire cette trentenaire épuisée et consternée par « un manque cruel de moyens ». Seuls huit traducteurs de la Comar interrogent les Haïtiens, qui ne parlent pas espagnol.
    Les autorités évaluent entre 30 000 et 40 000 le nombre de migrants à Tapachula. Mais l’organisation de défense des clandestins, Sin Frontera, assure que près du double sont dans cette ville de 350 000 habitants. La moitié serait des Haïtiens. Ils s’agglutinent par centaines autour de la place principale, où la mairie a placé des barrières métalliques pour les empêcher d’y dormir. « Ce cercle infernal d’attente rend fou », soupire Jackner Casimir, à la silhouette longiligne. Ce maçon haïtien de 29 ans est arrivé là en août, avec son épouse, Génésis, et ses deux enfants de 3 et 5 ans. « Personne ne veut nous embaucher. » Le Chiapas est l’Etat le plus pauvre du Mexique, où près d’un habitant sur deux est démuni.La famille Casimir partage avec trois amis un minuscule appartement sans climatisation à la périphérie, loué 4 000 pesos (170 euros) par mois. « Je dors sur le sol », dit Jackner Casimir. Beaucoup d’autres s’entassent dans des hôtels miteux, dont les prix ont décollé. « Sans l’argent que m’envoie mon frère de Floride, on mourrait de faim. » A une rue de là, ils sont plus d’une trentaine à faire la queue devant la succursale de la Banque Azteca, spécialisée dans les transferts de fonds. Tous n’ont qu’une idée en tête : « partir » vers le nord. « Mais pas sans les documents de la Comar », répète Jackner, en rajustant sa casquette rouge effilochée. Il se félicite de ne pas avoir participé, le 28 août, à une caravane de centaines d’Haïtiens qui a été démantelée, quelques kilomètres plus loin, par les agents de l’Institut de la migration (INM), épaulés par l’armée. « Ils les ont chassés comme des bêtes à la matraque, frappant même des hommes avec des enfants dans les bras. » Trois autres caravanes ont subi ensuite le même sort.Pour Irineo Mujica, à la tête de l’ONG Pueblo Sin Fronteras, « le gouvernement a militarisé sa politique migratoire pour faire le sale boulot, d’abord de Trump, puis de Biden ». M. Mujica avait organisé ces caravanes dans l’espoir de les sortir de « cette ville prison ». Aux frontières sud et nord du pays, 28 000 militaires et gardes nationaux ont été déployés ; 147 033 clandestins ont été arrêtés au Mexique, entre le 1er janvier et le 31 août, dont plus de 50 000 au Chiapas, selon l’INM. C’est trois fois plus qu’un an plus tôt.
    Mi-septembre, environ 14 000 migrants, en majorité haïtiens, sont pourtant parvenus à rejoindre Del Rio au Texas, formant cet immense camp improvisé, sous un pont frontalier, qui fait la « une » des journaux américains et mexicains. Comment ont-ils passé les barrages autour de Tapachula ? « Il y a deux types de migrants, répond Brenda Ochoa, directrice de l’organisation de défense des droits de l’homme Fray Matias de Cordova, hébergée dans une maison coloniale du centre-ville. Ceux qui ont les moyens de payer des passeurs de mèche avec les autorités, et les autres qui restent bloqués ici. » Mme Ochoa dénonce « la corruption au sein de l’INM ». Les représentants de l’institution ont refusé de répondre aux questions du Monde.La pression migratoire s’est légèrement relâchée sur Tapachula. Mais des centaines d’Haïtiens et de Centraméricains continuent d’affluer. « On manque de médicaments, s’inquiète Sofia Keller, coordinatrice administrative des services municipaux de santé. Les migrants sont très vulnérables aux maladies intestinales et respiratoires, dont le Covid-19. Sans parler des chocs post-traumatiques après une traversée souvent faite d’extorsions ou de violences sexuelles de la part des mafias. »
    Un peu plus loin, dans un petit parc, l’avocat Luis Villagran aide des clandestins à constituer des recours juridiques. « Nous avons déposé des centaines de plaintes contre le gouvernement, qui retarde illégalement leur procédure et les réprime pour les dissuader d’aller plus loin », dénonce-t-il. Le président de centre gauche, Andres Manuel Lopez Obrador (« AMLO »), préfère le terme « contention », jurant vouloir « protéger les migrants du crime organisé, très présent au nord du pays ». « Des foutaises ! », réagit M. Villagran, qui l’accuse d’« instrumentaliser la vague migratoire pour obtenir des fonds américains ». « AMLO » a appelé Joe Biden à « agir » pour désamorcer la crise. « Rien n’est arrivé ! », insiste le président, en référence aux quatre milliards de dollars promis par son homologue américain pour développer le sud du Mexique et l’Amérique centrale.
    En attendant, les descentes de l’INM ont repris dans des hôtels de Tapachula, selon la presse locale. « Elles finissent par de rapides expulsions au Guatemala sans procédure légale », s’indigne M. Villagran. Sur la place principale, les Haïtiens ne parlent que de ça. Beaucoup sont rivés à leur téléphone portable, qui les relie, sur des groupes WhatsApp et Facebook, à leurs compatriotes bloqués au Texas. Beaucoup s’inquiètent des premières expulsions vers Haïti réalisées par le gouvernement américain. « Pas question pour moi d’être renvoyé là-bas, confie Wisline Merine. La crise a beaucoup empiré avec l’assassinat de notre président, et le tremblement de terre d’août », qui a fait plus de 2 200 morts. Cette couturière quadragénaire avait quitté Port-au-Prince pour le Chili après le séisme ravageur de 2010 (200 000 morts). Mais les autorités chiliennes n’ont pas renouvelé son statut, l’obligeant à partir. « Mon dur voyage, passé par neuf pays, s’arrête ici », confie Wisline, qui espère « vivre légalement au Mexique ». Mais la plupart des autres Haïtiens interviewés veulent continuer. « Rien ne m’empêchera d’aller aux Etats-Unis », assure l’un d’eux, âgé de 26 ans, qui refuse de donner son nom par peur de représailles dans l’obtention, encore hypothétique, de son laissez-passer pour le rêve américain.

    #COvid-19#migrant#migration#sante#mexique#etatsunis#haiti#chili#guatemala#politiquemigratoire#expulsion#migrationirreguliere#pauvrete#vulnerabilite#violence#crise

  • Guatemala (deux textes)

    Le Guatemala est Iximulew : un nouvel élan vers la plurinationalité, la démocratie et une vie digne

    Les femmes et les peuples autochtones se soulèvent dans d’intenses mobilisations contre le président du Guatemala et pour un État plurinational.

    Guatemala : quand le peuple s’éveille

    Près d’un mois après les mobilisations dans ce pays d’Amérique centrale, les tensions sociales se sont aggravées et la demande d’une assemblée constituante plurinationale gagne en force.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/09/25/guatemala-deux-textes

    #international #guatemala

  • HCR - Déplacements sans précédent en Amérique centrale et au Mexique : appel urgent à un partage des responsabilités au niveau régional
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2021/9/6130f1a6a/deplacements-precedent-amerique-centrale-mexique-appel-urgent-partage-respons

    Déplacements sans précédent en Amérique centrale et au Mexique : appel urgent à un partage des responsabilités au niveau régional
    SAN SALVADOR - L’Amérique centrale et le Mexique sont confrontés à une pression sans précédent liée à une augmentation du nombre de personnes en quête d’une protection internationale, ce alors que l’accès à l’asile et au territoire est limité par des restrictions frontalières inquiétantes, a déclaré Gillian Triggs, Haut Commissaire assistante chargée de la protection du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, au terme d’une mission de deux semaines dans la région.« Au Mexique, au Guatemala et au Salvador, j’ai pu observer l’énorme pression que subit la région en raison des flux croissants de réfugiés et de migrants. Des efforts extraordinaires sont déployés par les gouvernements et la société civile pour relever ces défis », a-t-elle déclaré.En discutant avec des déplacés internes, des demandeurs d’asile et des réfugiés, Gillian Triggs a relevé des récits de violences sexuelles, de menaces de mort et d’extorsions au sein de communautés contrôlées par des gangs criminels qui - souvent associées à des difficultés économiques et aux effets du changement climatique - ont contraint près d’un million de personnes du Salvador, du Guatemala et du Honduras à fuir leurs domiciles.
    Au Guatemala, Gillian Triggs a collaboré au lancement d’un programme mené par le HCR et le Secrétariat national contre les violences sexuelles, l’exploitation et la traite des personnes. L’objectif du programme est de prévenir ces crimes dans les régions reculées du pays grâce à des unités mobiles chargées d’apporter des informations sur les droits et les services là où les gens en ont le plus besoin. Au Salvador, elle a pris connaissance d’approches communautaires innovantes menées par le gouvernement pour prévenir la violence et autonomiser les jeunes dans les communautés à risque.« Créer les conditions qui permettent aux populations de se sentir en sécurité et protégées chez elles est une étape essentielle pour s’attaquer aux causes profondes qui poussent les gens à fuir dans cette région », déclare-t-elle.Gillian Triggs a également salué l’engagement du Salvador à mettre à jour le profilage des déplacés internes afin de prévenir les déplacements et de de proposer des réponses adaptées au niveau communautaire.
    Le Mexique, qui est passé du statut de pays de transit à celui de pays de destination pour des milliers de demandeurs d’asile, doit maintenant faire face à un nombre record de nouvelles demandes d’asile cette année, qui pourraient dépasser les 100 000.Face à l’augmentation du nombre de réfugiés, de personnes déplacées à l’intérieur de leurs pays ou celles rapatriées et qui ont besoin de protection, le HCR continue d’apporter son support aux gouvernements pour le renforcement des systèmes d’asile et de protection. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés apporte également une aide à l’intégration dans les pays d’asile par le biais de l’emploi, l’éducation et l’aide psychosociale, avec la participation active de la société civile. Au Mexique, plus de 12 000 personnes ont bénéficié de ces initiatives d’intégration locale.
    Gillian Triggs a également souligné la nécessité pour les États de ne pas se contenter d’offrir une protection aux réfugiés. Elle insiste sur l’importance de proposer des voies migratoires régulières par le biais de l’éducation, de la mobilité de la main-d’œuvre, du regroupement familial et d’autres processus d’immigration. « Des besoins différents appellent des réponses différentes », a-t-elle déclaré.Gillian Triggs se dit très préoccupée par les récentes restrictions aux frontières dans la région, qui risquent de renvoyer des personnes et des familles ayant un besoin urgent de protection vers les dangers auxquels elles tentent d’échapper dans leurs pays d’origine en Amérique centrale, sans aucune possibilité d’évaluer ces besoins et d’y répondre. Le HCR a lancé un appel au gouvernement des États-Unis pour qu’il mette fin aux restrictions au droit d’asile et aux expulsions en application de l’arrêté de santé publique « Title 42 » lié à la pandémie de Covid-19. Le gouvernement américain est appelé à rétablir l’accès aux procédures d’asile pour les personnes dont la vie en dépend.
    « Tous les pays ont accepté de partager la responsabilité de fournir une protection à ceux qui fuient le danger et les persécutions, plutôt que de se décharger de ce devoir », a déclaré Gillian Triggs.Dans l’esprit du principe de partage des responsabilités, six pays d’Amérique centrale et le Mexique travaillent en collaboration avec le secteur privé et la société civile, avec le soutien des pays donateurs autour du Cadre régional de protection et de solutions (connu sous le nom de MIRPS). Cette initiative actuellement dirigée par le Guatemala a pour objectif d’apporter des réponses aux causes et aux conséquences des déplacements forcés dans la région.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#honduras#guatemala#salvador#ameriquecentrale#sante#crise#asile#santepublique#protection#psychosocial#deplacementforce#demandeurasile

  • Washington et Mexico en quête de solutions à la crise migratoire
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/06/09/washington-et-mexico-en-quete-de-solutions-a-la-crise-migratoire_6083441_321

    Washington et Mexico en quête de solutions à la crise migratoire
    « Restez chez vous, l’aide est en chemin », a déclaré avec insistance la vice-présidente américaine, Kamala Harris, en s’adressant aux émigrés clandestins lors d’une visite de deux jours au Guatemala et au Mexique qui s’est conclue, mardi 8 juin, par la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement mexicain pour contenir la crise migratoire. Le mémorandum entre les deux pays voisins mise sur le développement régional et la lutte contre la corruption pour tenter d’endiguer les flux record de sans-papiers vers les Etats-Unis.C’est un message « d’espoir » qu’a voulu porter Mme Harris, chargée par le président démocrate, Joe Biden, de l’épineux dossier de l’immigration illégale. En avril, 178 600 clandestins ont été arrêtés à la frontière américaine, soit le plus haut niveau depuis plus de quinze ans ; 82 % d’entre eux venaient du Mexique et du « Triangle nord » de l’Amérique centrale, formé par le Guatemala, le Honduras et le Salvador.
    Dans l’immense patio du palais présidentiel, au centre de Mexico, Mme Harris a assisté, mardi, à la signature de ce protocole d’accord binational en compagnie du président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador (« AMLO »). Après leur tête-à-tête et une réunion avec leurs conseillers respectifs, la vice-présidente, qui réalisait son premier voyage international depuis sa prise de fonctions en janvier, a déclaré vouloir « s’attaquer aux causes profondes de la migration ». Elle a précisé que « presque personne ne veut quitter son pays. Les gens fuient la violence et la misère ». Le mémorandum, que Le Monde s’est procuré, engage les deux pays à « approfondir [leur] coopération au bénéfice du Salvador, du Guatemala et du Honduras », sans préciser les projets visés. Mais Washington s’est engagé à consacrer 4 milliards de dollars à des programmes humanitaires et de développement pour les pays du « Triangle nord ».
    La veille, au Guatemala, Kamala Harris avait mis l’accent sur la « lutte régionale contre le trafic de migrants », après sa rencontre avec le président guatémaltèque, Alejandro Giammattei. Son projet prévoit la création de « groupes spécialisés » binationaux, fondés sur l’échange de renseignements. En janvier, la découverte des corps calcinés de 16 Guatémaltèques, tués par balles dans l’Etat de Tamaulipas (nord-est du Mexique), avait jeté une lumière crue sur le sort des clandestins aux mains des passeurs, souvent liés au crime organisé.« Nos points de vue convergent, s’est félicité, mardi, « AMLO ». L’émigration doit être une option et non plus une obligation. Mme Harris comme M. Biden l’ont compris. » Le 46e président américain a démantelé la plupart des mesures répressives de son prédécesseur, Donald Trump, jugées « inhumaines » envers les sans-papiers. Washington a notamment mis fin, le 1er juin, à un programme qui avait contraint des dizaines de milliers de demandeurs d’asile d’attendre au Mexique que leurs démarches soient traitées par la justice américaine.Le mémorandum offre à « AMLO » l’occasion de relancer son « plan Marshall » pour la région, mis en veilleuse sous le mandat de M. Trump. En tête, le développement de son programme de reforestation qui bénéficie, depuis un an, à 400 000 paysans du sud du Mexique. Il souhaite l’étendre au « Triangle nord » avec l’aide des Etats-Unis. « Nous pourrions ainsi employer 1,3 million de Mexicains et de Centraméricains d’ici à trois ans », a expliqué le président de centre gauche.
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    Mme Harris ne s’est pas prononcée sur cette proposition. En revanche, elle a martelé sa volonté de « lutter contre la corruption », annonçant la création, au Guatemala, d’une « force binationale » consacrée à ce fléau régional. Plusieurs dirigeants centraméricains ont été qualifiés, en mai, de « fonctionnaires corrompus » par les autorités américaines. Le président hondurien, Juan Orlando Hernandez, a notamment été mis en cause dans le cadre de la condamnation aux Etats-Unis de son frère pour trafic de drogue.Kamala Harris monte à bord d’Air Force Two, à son départ de Mexico, le 8 juin 2021. Le voyage fait partie de la promesse de l’administration Biden de mettre en œuvre une politique d’immigration plus humaine après l’approche intransigeante adoptée par son prédécesseur, Donald Trump.Des chantiers jugés prometteurs par plusieurs organisations mexicaines de défense des migrants, dont Sin Fronteras, qui se sont néanmoins alarmées, dans une lettre adressée lundi à Mme Harris, de « la militarisation des frontières ». Le Mexique, le Guatemala et le Honduras ont accepté, mi-avril, à la demande de Washington, de renforcer leurs dispositifs frontaliers pour bloquer en amont les flux d’illégaux. Dix mille soldats et gardes nationaux sont ainsi déployés dans le sud du Mexique, 1 500 policiers au Guatemala et 7 000 au Honduras. Mme Harris n’a pas commenté, mardi, ces mesures sécuritaires. En revanche, elle a précisé que le maintien de la règle des « expulsions express » n’avait « pas été évoqué » avec les présidents mexicain et guatémaltèque. Cette règle, instaurée par Donald Trump au nom des risques sanitaires liés au Covid-19, entraîne toujours le renvoi de clandestins au Mexique juste après leur arrestation aux Etats-Unis.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#guatemala#honduras#sante#migrantirrgulier#violence#trafic#frontiere#risquesanitaire#politiquemigratoire

  • Kamala Harris appelle le Guatemala à s’attaquer aux causes de l’immigration clandestine
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/06/08/kamala-harris-appelle-le-guatemala-a-s-attaquer-aux-causes-de-l-immigration-

    Kamala Harris appelle le Guatemala à s’attaquer aux causes de l’immigration clandestine. « La plupart des gens ne veulent pas quitter leur maison », mais le font parce qu’« ils ne peuvent pas satisfaire leurs besoins fondamentaux », a assuré la vice-présidente des Etats-Unis en visite au Guatemala, lundi.La première tournée internationale de la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, chargée du dossier de l’immigration clandestine, s’inscrit dans le cadre de la promesse du président Joe Biden d’adopter une politique migratoire plus « humaine » que celle de son prédécesseur républicain, Donald Trump.« La plupart des gens ne veulent pas quitter leur maison », mais le font parce qu’« ils ne peuvent pas satisfaire leurs besoins fondamentaux », a assuré, lundi 7 juin, au Guatemala Mme Harris, appelant le pays à collaborer pour s’attaquer aux causes de l’immigration clandestine aux Etats-Unis. « Il est dans notre intérêt collectif que nous travaillions ensemble là où nous pouvons trouver la possibilité de résoudre des problèmes de longue date », a-t-elle déclaré lors d’une table ronde avec le président guatémaltèque, Alejandro Giammattei.
    La vice-présidente des Etats-Unis a souligné le besoin de donner « un sentiment d’espoir » et affirmé que « l’aide est en route » dans une région durement touchée par le Covid-19, la violence et la pauvreté exacerbées en 2020 par le passage de deux ouragans. Or selon elle, « l’espoir n’existe pas en soi. Il doit être associé à des relations de confiance, il doit être associé à des résultats tangibles » afin de « convaincre les gens qu’il y a une raison d’espérer en leur avenir ».Dans un pays où près de 60 % des 17 millions d’habitants vivent dans la pauvreté, M. Giammattei a souligné la « nécessité de construire des murs de prospérité, en particulier dans les départements proches de la frontière avec le Mexique », en créant des emplois.Mme Harris a adressé un message aux candidats au voyage clandestin : « Ne venez pas. Ne venez pas. Les Etats-Unis continueront à appliquer leurs lois et à sécuriser leurs frontières… Si vous venez à notre frontière, vous serez refoulés », a-t-elle dit lors d’une conférence de presse commune.Elle a également annoncé la création d’un groupe de travail conjoint sur la contrebande et la traite des êtres humains, la mise en place d’un programme économique pour les femmes, ainsi qu’un groupe de travail anticorruption destiné à former les procureurs guatémaltèques à retracer l’itinéraire de l’argent de la corruption transnationale. « Nous avons parlé de l’importance de lutter contre la corruption et d’avoir un système judiciaire indépendant », a souligné Mme Harris, annonçant par ailleurs l’envoi par les Etats-Unis de 500 000 doses de vaccins contre le Covid-19 au Guatemala.
    Le nombre de personnes sans papiers arrêtées à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis a atteint en avril son plus haut niveau depuis quinze ans. Parmi ces plus de 178 600 migrants, dont des mineurs arrivés seuls, 82 % venaient du Mexique et du triangle du Nord de l’Amérique centrale – Guatemala, Honduras et Salvador. Mardi, la vice-présidente doit se rendre au Mexique pour rencontrer le président Andres Manuel Lopez Obrador.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#guatemala#honduras#salvador#mexique#sante#pandemie#pauvrete#violence#immigrationclandestine#politiquemigratoire#traite#frontiere

  • A Mexico, dans une école transformée en refuge, le désarroi de mineurs en route vers les Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/30/a-mexico-dans-une-ecole-transformee-en-refuge-le-desarroi-de-mineurs-en-rout

    A Mexico, dans une école transformée en refuge, le désarroi de mineurs en route vers les Etats-Unis. Carlos, Ricardo, Alejandra, Leopoldo ont traversé le Mexique dans l’espoir de franchir la frontière américaine. Refoulés ou en attente, ces mineurs centraméricains isolés sont de plus en plus exposés aux violences du crime organisé.C’est la troisième fois que Carlos, Hondurien de 13 ans, tente la traversée jusqu’aux Etats-Unis. « Là, ça va marcher avec Biden », espère le frêle adolescent aux cheveux châtains et aux yeux noisette, assis dans l’immense patio bétonné du refuge Cafemin, planté au nord de Mexico. Il voyage seul. « Pour avoir plus de chances de passer », confie Carlos – son prénom a été modifié pour sa sécurité à la demande de Cafemin, où il fait une pause à mi-parcours de son odyssée de tous les dangers.Carlos a rejoint la déferlante d’enfants et d’adolescents centraméricains, accompagnés ou non, qui traversent le Mexique pour rejoindre les Etats-Unis, attirés par la nouvelle politique migratoire « humaniste » de Joe Biden, notamment envers les mineurs. Cette vague historique, qui provoque une crise à la frontière américaine, expose les plus jeunes aux extorsions des policiers ripoux et aux violences du crime organisé.
    L’ambiance est paisible dans cette ancienne école transformée, depuis 2012, en refuge de migrants par la congrégation des Sœurs joséphites. Sous le dôme en taule qui coiffe le patio, un groupe d’enfants d’à peine 8 ans jouent à des jeux de société. A l’écart, leurs mères discutent. Non loin, cinq adolescents sont blottis les uns contre les autres. Ils écoutent une mini-sono qui distille du reggaeton à bas volume, sous le regard bienveillant de sœur Maria Magdalena Silva Renteria, directrice de Cafemin, en jupe noir et chemisier blanc.La religieuse septuagénaire a dû s’adapter à « l’effet Biden » : « Notre refuge était réservé aux femmes. Mais l’appel d’air migratoire provoqué par ses annonces nous a contraints à accueillir des enfants, seuls ou en famille. Nous frôlons la saturation. Au nord, les refuges sont pleins à craquer. » En mars, plus de 172 000 clandestins ont été arrêtés par les gardes-frontières américains, la plupart centraméricains. Ce boum de 71 % en un mois représente la plus forte hausse mensuelle depuis quinze ans. Parmi eux, les mineurs isolés ont doublé (18 890 en mars), saturant les refuges américains.
    Pour sœur « Magda », « la politique d’ouverture de Biden a fait naître beaucoup d’illusions chez les Centraméricains qui fuient la pauvreté, la violence et les ravages climatiques. Des familles entières partent avec l’idée erronée que leurs enfants leur permettront de rester aux Etats-Unis. » Entre février et mars, les arrestations de migrants en famille ont décollé, à la frontière américaine, de 20 000 à plus de 50 000.« Notre épuisante guerre contre la migration est terminée », a insisté, mercredi 28 avril, le président américain lors de son discours au Congrès, appelant les législateurs à voter son ambitieux plan migratoire. Mais, pour l’heure, la saturation des centres d’hébergement l’a contraint à renoncer à un quota annuel d’accueil de 60 000 nouveaux réfugiés, ramené au seuil de 15 000 fixé par son prédécesseur. Les autres sont expulsés en masse vers le Mexique ou l’Amérique centrale, sous le prétexte de la crise sanitaire due au Covid-19.
    Assise sous les fresques décrépies qui ornent le refuge, Ingrid Menendez enrage : « Nous étions enfin aux Etats-Unis, raconte cette Guatémaltèque de 40 ans, partie avec ses deux fils de 14 et 10 ans. Nous nous sommes livrés en toute confiance aux autorités américaines. Mais on a été renvoyés immédiatement au Mexique. Sans moi, mes enfants seraient restés là-bas. » Cette incitation à laisser partir seuls des mineurs les confronte à des situations traumatisantes pour leur âge.
    La plupart ont eu recours à des passeurs, dont les tarifs ont décollé : « Ma famille avait payé plus de 12 000 dollars [10 000 euros] pour moi et Max, confie Leopoldo, Salvadorien de 16 ans, accompagné par son frère cadet de 14 ans. Notre passeur nous a abandonnés juste avant un barrage. » Max refuse, lui, d’être interviewé, restant rivé sur son Rubik’s Cube. A la demande de M. Biden, le Mexique, le Guatemala et le Honduras ont accepté, mi-avril, de renforcer leur dispositif militaire #pour bloquer en amont les migrants. « Cette militarisation les oblige à prendre des routes alternatives plus isolées qui les exposent davantage au crime organisé », s’inquiète sœur « Magda », qui déplore que « Mexico fasse le sale boulot des Etats-Unis ».

    #covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#honduras#guatemala#sante#expulsion#mineur#politiquemigratoire#violence#pandemie#militarisation

  • La police guatémaltèque disperse par la force les milliers de migrants en route vers les Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/18/guatemala-la-police-disperse-par-la-force-les-migrants-honduriens_6066720_32

    loqués puis dispersés par la police après seulement une cinquantaine de kilomètres parcourus en territoire guatémaltèque, des milliers de migrants honduriens cherchant à se rendre à pied aux Etats-Unis ont vu leur rêve d’exil stoppé par la force. Comme la douzaine d’autres caravanes de migrants qui ont quitté le Honduras depuis octobre 2018, cette dernière, lancée en pleine pandémie de Covid-19, n’atteindra pas son objectif.
    Partis vendredi de San Pedro Sula, cœur industriel et moteur économique du Honduras, quelque 9 000 Honduriens candidats à l’exode ont été stoppés une première fois dimanche à Vado Hondo, dans l’est du Guatemala, par un important dispositif policier et militaire. A coup de gaz lacrymogènes et de matraques, les forces de l’ordre ont freiné la caravane, tandis qu’un décret du président Alejandro Giammattei autorisait le recours à la force en raison du risque de contagion épidémique.
    Lundi, les 4 000 migrants qui étaient restés stationnés sur un axe routier frontalier, bloquant depuis samedi le transit de marchandises, ont été dispersés par de nouveaux tirs de gaz lacrymogène lancés par la police anti-émeute. La route était ainsi dégagée pour résorber l’énorme file de camions de marchandises qui s’était formée sur cet axe frontalier entre Guatemala et Honduras.Entre jets de pierres et tirs de gaz lacrymogène, une femme portant son fils en bas âge a raconté, le souffle court, à la chaîne Guatevision, être partie du Honduras où elle n’a « nulle part où vivre ». « Si on avait de l’argent pour vivre, on ne serait pas ici à chercher à aller vers le nord. Ils nous traitent comme des chiens, ça ne devrait pas se passer comme ça », s’est lamentée une autre mère, tenant une petite fille dans ses bras.

    #Covid-19#migrant#migration#guatemala#honduras#etatsunis#sante#propagation#politiquemigratoire#violence

  • Au moins 9 000 migrants honduriens bloqués par la police du Guatemala après avoir réussi à passer la frontière
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/17/au-moins-9-000-migrants-honduriens-bloques-par-la-police-du-guatemala-apres-


    Des milliers de Honduriens se dirigeants vers les Etats-Unis se heurtent à aux soldats guatémaltèques à Vado Hondo, le 17 janvier 2021. LUIS ECHEVERRIA / REUTERS

    La caravane de migrants est entrée au #Guatemala entre vendredi soir et samedi matin dans l’espoir d’atteindre, à pied, les #Etats-Unis.

    Leur espoir d’atteindre les Etats-Unis s’amenuise. Plusieurs milliers de migrants honduriens entrés de force au Guatemala se sont heurtés, dimanche 17 janvier, à la #police et à la volonté des autorités guatémaltèques de les faire rentrer chez eux.

    La caravane, composée d’au moins 9 000 Honduriens répartis en plusieurs contingents, a progressé d’environ 50 kilomètres à l’intérieur du pays. Arrivés dans la ville de Vado Hondo, dans le département de Chiquimula, près de 6 000 d’entre eux (selon les chiffres de la police) se sont heurtés aux policiers et soldats déployés sur place. Depuis samedi soir, les #migrants sont bloqués à ce point stratégique en raison de la géographie accidentée des lieux.

  • Environ 4 500 migrants honduriens se dirigeant vers les Etats-Unis parviennent à entrer au Guatemala
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/16/environ-4-500-migrants-honduriens-arrivent-a-entrer-au-guatemala_6066467_321

    Au moins 4 500 migrants honduriens souhaitant se rendre à pied aux Etats-Unis ont réussi à entrer sur le territoire du Guatemala vendredi soir 15 janvier, après avoir forcé un cordon policier à la frontière, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). L’estimation du nombre de migrants a été donnée par un chef de la police guatémaltèque au poste frontière d’El Florido, à 220 km à l’est de la capitale Guatemala. Les Honduriens ont pris la route à pied vendredi, formant une caravane humaine animée par l’espoir d’entrer aux Etats-Unis et d’y trouver une vie meilleure, malgré les restrictions imposées par le Guatemala et le Mexique sur leur chemin. Beaucoup de migrants veulent croire que le président Joe Biden, qui sera investi mercredi, assouplira la politique migratoire des Etats-Unis, même si Washington les a déjà mis en garde.
    Des migrants se dirigeant, vendredi 15 janvier, vers la frontière avec le Guatemala en route pour les Etats-Unis, défilent dans la municipalité de Santa Rita, dans le département hondurien de Copan.Le gros de la foule est parti de San Pedro Sula, à 180 km au nord de Tegucigalpa, en direction d’Agua Caliente, frontalière avec le Guatemala, un trajet d’environ 260 km, a constaté l’AFP. Un premier contingent de 300 personnes avait déjà pris la route jeudi.
    Un groupe s’est détaché vendredi du gros cortège pour se diriger vers un autre poste-frontière, celui d’El Florido, plus proche, avec l’intention de rejoindre le reste de la caravane une fois entré au Guatemala. Des centaines de policiers guatémaltèques en tenue antiémeute ont pris position aux postes-frontières de la frontière Guatemala-Honduras.La situation économique de nombreux habitants du pays d’Amérique centrale, déjà soumis à la violence des gangs et des narcotrafiquants, s’est encore détériorée avec le passage de deux puissants ouragans en novembre et les conséquences de la pandémie due au coronavirus SARS-CoV-2.
    Les migrants marchent en colonne le long des routes, sac au dos, la plupart le visage couvert d’un masque en raison de la pandémie de Covid-19.
    Le Guatemala impose aux migrants pour traverser la frontière de présenter des documents d’identité en règle et un test PCR négatif. La police guatémaltèque a annoncé avoir refoulé environ 600 migrants de l’avant-garde de la caravane, faute de documents ou de tests.La décision de ne pas aller à l’épreuve de force avec les migrants a été prise après avoir constaté que leur groupe comportait de nombreuses familles avec des mineurs, a expliqué un chef de la police guatémaltèque au poste-frontière d’El Florido, à 220 km à l’est de la capitale Guatemala. De son côté, le gouvernement mexicain a averti qu’il « ne permettra pas l’entrée illégale [sur son territoire] de caravanes de migrants ». Quelque 500 policiers ont été envoyés à la frontière avec le Guatemala.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#honduras#guatemala#mexique#sante#pandemie#economie#violence#politiquemigratoire#test#emigration

  • Amérique centrale : la crise de trop
    https://www.cetri.be/Amerique-centrale-la-crise-de-trop

    Les nouvelles de l’Amérique centrale sont mauvaises. Tandis que deux énièmes ouragans dévastateurs, boostés par le réchauffement des océans, viennent de frapper l’isthme coup sur coup, la pandémie de coronavirus exacerbe, c’est peu dire, les profondes crises qui le déchirent. Crises économique, politique, sociale, environnementale… et, par voie de conséquence, crise migratoire : nombreux sont les Centro-Américain.es qui rêvent en effet d’échapper à leur condition, caractérisée par des niveaux de précarité (...) #Le_regard_du_CETRI

    / #Analyses, #Le_Sud_en_mouvement, #Le_regard_du_CETRI, #Nicaragua, #Costa_Rica, #Guatemala, #Salvador, #Honduras, Homepage - Actualités à la (...)

    #Homepage_-_Actualités_à_la_une

  • HCR - Alors que le Covid-19 fait rage, une entreprise mexicaine se mobilise pour sauver des vies
    https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2020/10/5f8971baa/covid-19-fait-rage-entreprise-mexicaine-mobilise-sauver-vies.html

    Il fait partie d’une équipe qui fabrique des machines à laver à usage industriel, modifiées pour mieux éliminer les agents pathogènes et destinées à être distribuées aux hôpitaux et aux cliniques d’Amérique latine qui traitent les patients atteints de Covid-19, ainsi qu’aux centres d’hébergement pour réfugiés, demandeurs d’asile et migrants.La société pour laquelle il travaille, Mabe, produit également des « aéroboîtes », qui sont en réalité des coques de réfrigérateur en plastique transformées en écrans séparateurs pour aider à protéger les médecins, les infirmières et le personnel médical de première ligne pendant le processus délicat d’intubation des patients.« Je suis très fier de contribuer par mon travail à aider les autres pendant la pandémie », déclare ce père de deux enfants, en prenant une pause sur la chaîne de production qu’il dirige dans la ville de Saltillo, dans le nord du Mexique. « Cela sera d’une grande aide pour les familles dans les refuges. »
    José Manuel fait partie de la centaine de réfugiés et demandeurs d’asile employés par Mabe, entreprise fondée il y a 74 ans par deux entrepreneurs qui ont fui les troubles en Espagne après la guerre civile. L’entreprise est aujourd’hui l’un des plus grands fabricants d’appareils électroménagers au monde.Arraché à son pays d’Amérique centrale par les menaces de mort émanant de gangs, José Manuel est arrivé au Mexique en 2016 avec sa famille, leurs vies entassées dans quelques valises seulement.
    Après avoir quitté une ville située à la frontière sud du Mexique pour s’installer à Saltillo, à quelques heures de route du Texas, José Manuel a commencé à travailler pour Mabe en 2016 et est aujourd’hui à la tête de la chaîne de production de machines à laver. Le programme de relocalisation géré par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, procède au transfert de milliers de réfugiés depuis les points d’entrée très fréquentés du sud du Mexique vers les centres industriels plus prospères du centre et du nord.
    Ils y ont plus de chances de trouver un emploi stable, ce qui leur permet de mieux s’intégrer dans la société mexicaine. Rien qu’en 2019, le HCR a relocalisé plus de 5500 personnes, leur fournissant aussi une assistance pour les aider à redémarrer leur vie dans leur nouvelle ville d’accueil.
    Les nombreux réfugiés du Honduras, du Salvador et du Guatemala qui travaillent pour Mabe « sont extrêmement dévoués à l’entreprise et ont envie de réussir et de profiter pleinement de l’opportunité qui leur est offerte », explique Pablo Moreno, un responsable de l’entreprise.
    L’Amérique latine est actuellement l’un des épicentres de la pandémie de coronavirus. Le Mexique, avec sa population de 130 millions d’habitants, est le quatrième pays au monde, après les États-Unis, le Brésil et l’Inde, pour ce qui est du nombre de décès liés au Covid-19, selon le système mondial de suivi des cas de coronavirus de l’université Johns Hopkins.
    À ce jour, Mabe a fabriqué et fait don de plus de 30 000 « aéroboîtes » et 500 machines à laver à des hôpitaux, des cliniques et des refuges au Mexique, au Panama, au Costa Rica, au Honduras, au Salvador, au Guatemala et en République dominicaine. Et cela rend Pablo Moreno fier de ses collaborateurs réfugiés. « Nous sommes vraiment heureux du fait que nos employés réfugiés sont en première ligne de la lutte contre le coronavirus. »

    #Covid-19#migrant#migration#ameriquelatine#mexique#salvador#guatemala#sante#refugie#economie

  • Hundreds of Honduran Migrants Set Out for US Amid Pandemic | World News | US News
    https://www.usnews.com/news/world/articles/2020-10-01/hundreds-of-honduran-migrants-set-out-for-us-amid-pandemic
    https://www.usnews.com/dims4/USNEWS/5592c5f/2147483647/resize/1200x%3E/quality/85/?url=http%3A%2F%2Fmedia.beam.usnews.com%2Fa3%2F2af1c829db7ae0981d9ae8bb18386

    GUALÁN, Guatemala (AP) — About 2,000 Honduran migrants hoping to reach the United States entered Guatemala on foot Thursday morning, testing the newly reopened frontier that had been shut by the coronavirus pandemic. Guatemala’s president quickly vowed to detain them and return them to Honduras, saying the migrants represented a threat to the health of Guatemalans amid efforts to contain the pandemic."The order has been given to detain all those who entered illegally, and return them to the border of their country," President Alejandro Giammattei said in a broadcast address to the nation. “We will not allow any foreigner who has used illegal means to enter the country, to think that they have the right to come and infect us and put us at serious risk.”Giammattei issued an order that would suspend some constitutional rights in the provinces they were expected to pass through, apparently in order to facilitate detaining them.”
    Authorities had planned to register the migrants as they crossed earlier Thursday and offer assistance to those willing to turn back, but the group crossed the official border at Corinto without registering, pushing past outnumbered Guatemalan police and soldiers who made little attempt to stop them

    #Covid-19#migration#migrant#ameriquelatine#mexique#etatsunis#honduras#guatemala#politiquemigratoire#frontiere#sante#pauvrete#violence

  • Hundreds of Honduran Migrants Set Out for US Amid Pandemic | World News | US News
    https://www.usnews.com/news/world/articles/2020-10-01/hundreds-of-honduran-migrants-set-out-for-us-amid-pandemic
    https://www.usnews.com/dims4/USNEWS/5592c5f/2147483647/resize/1200x%3E/quality/85/?url=http%3A%2F%2Fmedia.beam.usnews.com%2Fa3%2F2af1c829db7ae0981d9ae8bb18386

    Guatemala’s military said it was establishing interior checkpoints to review migrants’ documents. In the past, authorities have set up roadblocks deeper in the country to winnow down larger groups. A regional agreement allows citizens of Honduras to transit through Guatemala.Governments throughout the region made it known they were watching Wednesday. Mexico’s immigration agency said in a statement that it would enforce “safe, orderly and legal” migration and not do anything to promote the formation of a caravan. The U.S. Embassy in Honduras said on Twitter Wednesday that migration to the U.S. was more difficult than ever right now — and more dangerous because of the coronavirus.
    But the factors driving migrants to leave Central America certainly haven’t eased during the pandemic. As economies have suffered, there are ever fewer jobs to be had, and the struggle for families to put food on the table has only worsened. Some migrants also cited the ever-present high rate of crime.The U.N.’s International Labor Organization said Wednesday that at least 34 million jobs have been lost in Latin America due to the pandemic. The ILO lists Latin America and the Caribbean as the worst-hit region in the world in terms of lost working hours, with a drop of 20.9% in the first three quarters of the year.The flow of migrants north from Central America had slowed dramatically during the pandemic as countries throughout the region closed their borders. Most migrant shelters along the principal routes closed their doors to new arrivals as they tried to keep the virus from spreading to vulnerable populations. Mexico and the United States deported hundreds of migrants back to their home countries to try to empty detention centers.Guatemala has now opened all of its borders, including the one with Mexico. But the U.S.-Mexico border remains closed for nonessential travel, and the U.S. government effectively shut down the asylum system at its southern border during the pandemic. Mexico tried to bus asylum seekers stuck at its northern border to other parts of the country and back to their home countries. Mexico has typically offered migrants the opportunity to seek asylum there, but many have their minds set on the United States. Migrants are also likely to find it more difficult to find work in Mexico now as the economy is expected to contract 10% this year due to the impact of the pandemic.

    #Covid-19#migrant#migration#ameriquelatine#etatsunis#mexique#guatemala#politiquemigratoire#sante#pauvrete#economie#frontiere#violence

  • Malgré la pandémie de Covid-19, au moins 3 000 migrants honduriens en route pour les Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/02/malgre-la-pandemie-de-covid-19-au-moins-3-000-migrants-honduriens-en-route-v

    u moins 3 000 migrants honduriens, selon l’Institut guatémaltèque des migrations, ont franchi, jeudi 1er octobre, la frontière du Guatemala, dans l’espoir de rejoindre les Etats-Unis, malgré les risques et les restrictions liés à la pandémie due au nouveau coronavirus.Ces migrants ont quitté dans la nuit de mercredi à jeudi San Pedro Sula, deuxième ville du Honduras, située à 180 km au nord de Tegucigalpa, pour fuir la pauvreté et la violence dans ce petit pays d’Amérique centrale.Un migrant hondurien, devant des membres de l’armée guatémaltèque, à Entre Rios, au Guatemala, après avoir traversé la frontière du Honduras, le 1er octobre 2020. Du côté hondurien, au poste frontière de Corinto (nord-est), des policiers et militaires ont encerclé les migrants pour les empêcher de passer s’ils ne montraient pas de test négatif au Covid-19. Mais les forces de l’ordre ont finalement cédé devant la pression des migrants massés aux cris de « dehors JOH ! », du nom du président hondurien, Juan Orlando Hernandez.
    Au Guatemala, qui a rouvert la semaine dernière ses frontières terrestres, aériennes et maritimes, fermées six mois en raison de la pandémie, les migrants ont été contraints par les militaires de patienter en une longue file d’attente pour présenter leurs documents d’identité et poursuivre leur route, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).
    Selon la directrice de l’Institut national des migrations du Honduras, Carolina Menjivar, des migrants ont été refoulés du Guatemela. « L’ordre vient d’être donné que soient arrêtés sur le territoire du Guatemala tous ceux [les Honduriens] qui sont entrés illégalement » dans le pays, a dit jeudi le président du Guatemala, Alejandro Giammattei, lors d’une allocution solennelle à la télévision.
    Comme lors des caravanes précédentes, les migrants ont invoqué le chômage, des services défaillants d’éducation et de santé, ainsi que la violence des gangs pour expliquer leur fuite. Raisons auxquelles s’ajoutent désormais les conséquences économiques et sociales de la pandémie de Covid-19. « Nous partons à cause de la pauvreté, de la pandémie et de tout ce qui se passe ici, a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) Geovanny Torres, 27 ans. Nous sommes à la recherche d’autres rêves. Nous voulons évoluer. Si nous restons ici, nous allons mourir de faim. »D’autres, comme Carlos Salgado, 21 ans, ont traversé illégalement la frontière en ouvrant une clôture non loin du poste de douane. « A cause de la pandémie, la situation va encore s’aggraver » sur le plan économique. « Tout l’argent pour la pandémie a été volé par Juan Orlando » Hernandez, accuse le jeune homme.
    En majorité, les migrants ne portaient pas de masques pour prévenir toute contamination, a constaté l’AFP, et des infirmières, dépêchées sur place, pour prendre leur température. Selon la Croix-Rouge hondurienne, qui porte assistance aux migrants, 1 200 personnes ont quitté dans la nuit San Pedro Sula dans un premier groupe, suivi quelques heures plus tard par environ 2 000 autres.
    Des journalistes de l’AFP ont pu les voir en train de cheminer le long de routes en direction de la frontière avec le Guatemala. La majorité des migrants sont des hommes jeunes. Moins de femmes avec des enfants en bas âge ont été aperçus dans les groupes que précédemment.« Nous ne pensons pas à la pandémie, c’est la dernière chose à laquelle on pense. Nous voulons que notre famille s’en sorte », a expliqué à l’AFP Jefrey Amaya, 20 ans, avec sept autres jeunes de la communauté d’El Negrito, dans le département de Yoro, à une vingtaine de kilomètres de San Pedro Sula. Le jeune homme a rapporté avoir vu un appel à se rassembler sur les réseaux sociaux.

    #Covid-19#migrant#migration#honduras#guatemala#mexique#etatsunis#sante#politiquemigratoire#pandemie#pauvrete#economie#violence

  • Guatemala : un expert en médecine naturelle et guide spirituel maya, correspondant de diverses universités de pharmacie brûlé vif pour sorcellerie

    Quemaron vivo a un experto en medicina natural en Guatemala por supuesta brujería
    https://www.elnacional.com/mundo/queman-vivo-a-un-experto-en-medicina-natural-en-guatemala-por-supuesta-b
    (je ne garde pas la photo)

    Domingo Choc Che, conocido como Abuelo Domingo, era miembro de un equipo de investigación farmacéutica conformado por científicos del University College de Londres, Reino Unido, y de la universidad de Zúrich, Suiza

    Un grupo de personas linchó y quemó vivo a un experto en medicina natural y guía espiritual maya el pasado 6 de junio en una aldea cerca del municipio de San Luis, en Guatemala, porque supuestamente practicaba la brujería.

    Domingo Choc Che, conocido como Abuelo Domingo, era miembro de un equipo de investigación farmacéutica conformado por científicos del University College de Londres, Reino Unido, y las universidades de Zúrich, Suiza, y del Valle, Guatemala.

    De acuerdo con lo reseñado por RT, el hombre fue muerto por sus vecinos debido a que creían que había causado daño a varios miembros de la comunidad y los habitantes de esa aldea. Durante el suceso, impidieron que las fuerzas de orden público accedieran al lugar.

    • Qui était Domingo Choc Che,

      Domingo Choc Che, guía espiritual asesinado en Guatemala | En Profundidad | teleSUR
      https://www.telesurtv.net/telesuragenda/guatemala-domingo-choc-che-asesinato-guia-espiritual-20200609-0059.html

      Domingo formaba parte de investigaciones científicas sobre medicina maya, que en colaboración con universidades de Suiza e Inglaterra, buscaban la creación de documentos y libros sobre el antiguo conocimiento maya de las medicinas naturales.

      El asesinato de Domingo Choc Che, el pasado 6 de junio en la comunidad de San Luis, departamento de Petén en Guatemala, despertó la indignación de la población, quienes consideran que su muerte violenta representa no solo una injusticia, sino la máxima expresión de la discriminación y los estigmas por cuestión de etnia y fe.

      Reconocido científico maya, Choc Che era un experto en medicina natural y trabajaba en la Asociación de Concejos de Guías Espirituales Releb’Aal Saq’E (ACGERS).

      Considerado un experto en medicina natural maya, Choc Che tenía un “conocimiento profundo de las plantas, de las oraciones que hacía, una formación que traía desde su infancia, de sus abuelos maternos y que fue cultivando hasta convertirse en un experimentado”, explica el también guía espiritual Rolando Quib en entrevista exclusiva para teleSUR.

      Según recuerda Quib, quien conoció a Domingo hace más de 15 años atrás, “era una persona muy humilde, muy trabajadora, un médico maya muy entregado al conocimiento de las plantas medicinales, a la atención comunitaria, pero sobretodo, también era un campesino de su trabajo, que cultivaba y vivía con ello”.

      Compromiso con el conocimiento
      Refiere Quib que, en los últimos años, Domingo estaba en un proyecto científico internacional en el que comenzaba a revalorizar o socializar el conocimiento que tienen los médicos quekchíes, grupo étnico al norte de Guatemala. 

      Al respecto, la antropóloga médica de la Universidad del Valle de Guatemala, Dra. Mónica Berger, afirma que Domingo formaba parte de investigaciones científicas sobre medicina maya, que en colaboración con universidades de Suiza e Inglaterra, buscaban la creación de documentos y libros sobre el ancestral conocimiento maya de las medicinas naturales.

      Un vasto conocimiento que, al decir de Quib, Choc Che ponía a disposición del bien de ayudar a las personas, de contribuir con el saber popular, que utilizaba para “que la humanidad no estuviera enferma, que se curara y cuidara”. 

      Según el también guía espiritual, José Che, Domingo tenía más de 20 años de ser Ajilonel (herbalista), y realizaba largos y lejanos recorridos en busca de las plantas con las que sanaba.

      Mientras, Rolando Quib recuerda que las dolencias tratadas por Domingo podían ser físicas como la diabetes, varios tipos de cáncer, el susto o el miedo, fracturas, la epilepsia, e incluso se realizan operaciones espirituales en diversas partes del cuerpo, “no importando que grupos de creencias tengan”.

      Reconocimiento a su labor
      Dentro del mundo de los guías espirituales, de los médicos mayas, lo conocían como el “Abuelo Domingo”, y dentro del concepto quekchí, lo llamaban el “Abuelo Ku” por sus amplios conocimientos.

      Además, por su respeto a la madre naturaleza, a su comunidad, a las personas con las que convivía, así como a sus pacientes y a su forma de actuar. Un guía espiritual guatemalteco a quien, afirma Quib, “le tenían mucho respeto”.

      Trasfondo de violencia
      Sin embargo, el aprecio y reconocimiento hacia su profesión no era generalizado. Domingo vivía en la aldea Chimay, en ella, según explica a Rolando Quib, “existían diferentes grupos religiosos que le molestaba mucho su trabajo con la medicina natural, su conocimiento de plantas, el uso de velas, y de ahí se comenzó a manejar el mal concepto de brujo”.

      Bajo la falsa premisa de brujería y de haber enfermado espiritualmente a una persona que murió en un centro asistencial, al guía espiritual se le llevó a la muerte envuelto en llamas, en su aldea Chimay, a más de 370 kilómetros al noreste de Ciudad de Guatemala.

      Para la Dra. Mónica Berger, el asesinato del respetado Ajq’ij (guía espiritual) habla de prejuicios estigmatizantes que ven equivocadamente a los herbalistas como brujos. Además, considera su muerte como haber “quemado una biblioteca”, pues su amplio conocimiento implica la pérdida de todo un caudal que nunca pudo ser documentado completo.


      Al menos 20 personas han sido asesinadas en los últimos años por considerarlos «brujos».
      Foto: Ecoreinita

      Para la escritora de la agencia de noticias Prensa Guatemalteca, Quimy De León, el asesinato de Domingo no es un hecho aislado, pues desde la invasión y la colonia, ha habido un estigma y una persecución a personas que hacen prácticas espirituales diferentes a la judeocristiana. Según De León, este fenómeno no ha parado de ocurrir, y en los últimos años se han afianzado en las comunidades.

      También explica que el discurso de vincular a las poblaciones originarias, en este caso mayas, con la hechicería y la brujería, el diablo y la maldad, proviene desde la invasión y de la propia configuración del racismo en nuestra América. “Eso, digamos, es un discurso que se ha prolongado, se utiliza hasta la fecha y considera que los pueblos indígenas son personas sin alma y que lo único que hacen en relación con sus prácticas espirituales es la brujería”, comentó.

      De acuerdo con un listado realizado por Prensa Guatemalteca, al menos 20 personas han sido asesinadas en los últimos años por considerarlos brujos.

      Sin embargo, argumenta De León que los médicos mayas como Domingo Choc realizan un trabajo preventivo, de educación a personas y a familias, trabajan la salud mental, el sistema musculoesquelético, la pediatría. “Se podría decir que son el primer nivel de atención, que ellas resuelven lo que el Estado no resuelve en estas comunidades lejanas”, enfatiza.

      Esto no fue un crimen cometido por una muchedumbre tumultuosa, como suelen ser los linchamientos en Guatemala (...) No es una cosa espontánea perpetrada por una muchedumbre. En este caso fueron cinco o seis personas que deliberadamente, en pleno toque de queda, se dirigieron a buscarlo y a sacarlo de su casa. Incluso lo retuvieron por horas. No tenemos información precisa, pero lo tuvieron horas hasta que amaneció. Y luego, le prendieron fuego”, detalla De León.

      El Ministerio Público de Guatemala, por medio de la Fiscalía Municipal de Poptún, investiga el hecho en el cual el Abuelo Domingo perdió la vida. El reproche y condena a estos sucesos ha llegado a todas las esferas de la sociedad, quienes los han calificado como un crimen imperdonable y una gran pérdida del conocimiento ancestral maya.

    • 4 membres d’une même famille arrêtés
      qui l’accusaient d’être la cause du décès d’un proche (dans l’article précédent)

      toujours dans l’article précédent (mais sans lien), les pratiques de Grand-père Ku dérangeaient «   certains groupes religieux  » (note : les évangélistes sont très actifs au Guatemala)

      Capturan a 4 personas señaladas por la muerte de Domingo Choc Che – Prensa Libre
      https://www.prensalibre.com/ciudades/peten/autoridades-desarrollan-5-allanamientos-en-aldea-donde-murio-linchado-d

      En seguimiento a la investigación por la muerte del señor Domingo Choc Che, esta mañana la Fiscalía de Distrito de Petén, con apoyo de la PNC, realiza cinco diligencias de allanamiento en aldea, Chimay, San Luis”, informó el Ministerio Público.

      La fiscalía agregó que buscaba ejecutar cinco órdenes de captura contra supuestos responsables de haber participado en la muerte del líder indígena.

      La Policía Nacional Civil (PNC) reportó la captura de 4 familiares, dos hombres y dos mujeres.

      Fueron identificados como Ovidio Ramírez Chub, de 24 años, sus hermanos Edin Arnoldo, de 21; y Magalí Pop Caal, de 27; así como Romelia Caal Chub, de 49 años, prima de los tres anteriores.

      Todos son acusados del delito de asesinato.

    • Dans ce récit détaillé, il se confirme que certains des assassins faisaient partie de la communauté évangélique. En plus d’être des «  notables économiques  » du village.

      ¿Cuál fue la causa del crimen contra Domingo Choc Che Aj Ilonel ? – Prensa Comunitaria
      https://www.prensacomunitaria.org/cual-fue-la-causa-del-crimen-contra-domingo-choc-che-aj-ilonel2

      Algunas de las personas que lo asesinaron son “creyentes” y asisten a iglesias evangélicas, además tienen poder económico a nivel local, ya que se dedican al comercio de maíz y tienen camiones, nos aseguraron algunas personas que por temor piden confidencialidad. Por lo que no fue una muchedumbre la que cometió este crimen, fueron pocas personas, plenamente identificadas por la comunidad.

      Après la «  guerre [civile] » (la répression féroce des communautés indigènes) se sont développées mafias liées au trafic de drogue et structures paramilitaires. Dans le village, il n’y a pas moins de 5 églises (catholiques, charismatiques et évangéliques)

      Pese a los esfuerzos de reconstrucción del tejido social, los años después de la guerra, en las comunidades empezaron a sufrir una serie de problemáticas que se sobrepusieron a las dinámicas sociales ya debilitadas, algunas herencia de la contrainsurgencia usadas para controlar a la población; otras relacionadas con nuevas formas de enriquecimiento ilícito. San Luis es entrada de drogas hacia el departamento y es territorio de influencia de narcos, según el informe Grupos de poder en Petén: territorios, política y negocios, publicado en el 2011.

      En este informe se hace referencia a estructuras de “limpieza social” existentes en este municipio asociados a ex paramilitares y/o grupos criminales de alcance nacional, que se han dedicado a asesinar a jóvenes supuestamente vinculados a maras y a otras personas. Las actividades de control económico están asociadas a ganaderos tradicionales y palma de aceite. En el municipio hay un destacamento militar y solo en la aldea Chimay hay al menos cinco iglesias entre católicas, carismáticas y evangélicas.

      Le rôle traditionnel de l’Aj Ilonel (homme médecine ?)

      Carlos Morán Ical pocomchi´ investigador de la cultura maya, psicólogo y también Ajq’ij explica el rol de los aj Ilonel como Domingo Choc:

      Un Aj Ilonel es la persona, dentro del modelo de medicina maya, que tiene un don, que le permite ser quien resguarda la salud de las personas y de la familia. Es quien tiene el conocimiento de las plantas, de los ciclos lunares y conocen la época de identificación, recolección y preparado de plantas medicinales. Su función y rol comunitario es resguardar a la comunidad, es un personaje de respeto que si se requiere su consejo lo puede facilitar ya sea a personas o a las familias”.

      Todo esto lo desconocían los perpetradores de su muerte o el miedo que provoca el desconocimiento, sumado a la influencia de religiones conservadoras y fundamentalistas que logran distanciar a la gente de su propio ser.

  • ’Remittance homes’ continue in Guatemala, despite COVID-19 - CSMonitor.com
    #Covid-19#migrant#migration#remise#Guatemala

    https://www.csmonitor.com/World/Americas/2020/0507/Working-thousands-of-miles-from-home-to-build-a-new-one
    https://images.csmonitor.com/csm/2020/04/REMITTANCE_HOMES+LEDE%20PIC.jpg?alias=standard_900x600

    Even as deportations continue, and COVID-19 shutdowns reduce work for migrants, “remittance homes” keep rising in Guatemala’s highlands. They’re symbols of the resilience – and fragility – of the American dream.

  • Migrants deported by U.S. make up more than 15% of Guatemala’s coronavirus cases – The Yucatan Times
    #Covid-19#migrant#migration#US#expulsion#Guatemala

    https://www.theyucatantimes.com/2020/05/migrants-deported-by-u-s-make-up-more-than-15-of-guatemalas-coronav

    Guatemalan officials said on Monday May 4th, they would begin routinely accepting U.S. deportation flights again after being promised that every passenger would first have to test negative for the novel coronavirus.