• Ce que cache #Périclès, le projet politique réactionnaire du milliardaire #Pierre-Edouard_Stérin

    Après avoir fait fortune dans les affaires, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin assume désormais vouloir financer les projets « #métapolitiques » susceptibles de faire gagner la droite et l’extrême droite. Une première liste de ces initiatives vient d’être mise en ligne. Selon nos informations, elle pourrait ne constituer que la partie émergée de l’iceberg.

    Un média, une chaîne Youtube, des associations catholiques ou libérales, des think tanks destinés au lobbying politique... La première liste des projets soutenus par « Périclès » - mise en ligne il y a quelques jours sur son site internet - n’est pas bien longue mais permet déjà de lever toute équivoque sur les intentions de l’homme à l’origine du projet, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin. Après avoir fait fortune dans les affaires, cet exilé fiscal de 51 ans - il a fui en Belgique après l’élection de François Hollande en 2012 - ambitionne de faire gagner la droite et l’extrême droite en mettant à contribution son compte en banque. Soit un investissement de 250 millions d’euros annoncé en dix ans. Du jamais vu.

    Cette initiative, baptisée donc « Périclès » (pour « Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes »), devait, à l’origine, rester discrète mais elle avait été dévoilée en juillet dernier par nos confrères de « l’Humanité ». Lesquels, documents confidentiels à l’appui, ont détaillé le plan de « #bataille_culturelle » imaginé par Stérin et ses équipes pour « permettre la victoire idéologique, électorale et politique » de ses idées et de ses valeurs. Parmi elles, « la #famille, base de la société », la « #préférence_nationale », le « #christianisme ». Au programme également : la promesse de mener une « #guerilla_juridique » et « médiatique » face au « #socialisme », au « #wokisme » ou à « l’#islamisme ». Surtout, ces documents énuméraient des objectifs politiques précis, dont une aide concrète à apporter au #Rassemblement_national de Marine Le Pen pour remporter le plus grand nombre de victoires lors des prochaines #élections municipales en 2026.

    Offensive sur tous les fronts

    En l’état, au moins 24 projets auraient déjà bénéficié de la générosité de l’homme d’affaires l’année dernière, selon le site flambant neuf de Périclès. L’ensemble confirme sa volonté de mener son #offensive par petites touches et sur tous les fronts. On y retrouve sans surprise ses obsessions libérales avec la promotion des idées antiétatistes et anti-taxes, incarné par son soutien à des think tanks comme le #Cercle_Entreprises et #Libertés, de l’ex-patron d’#Elf_Loïk_Le_Floch-Prigent ; ou encore #Ethic, le syndicat patronal de #Sophie_de_Menthon (une des rares à assumer dialoguer avec Marine Le Pen), qui a reçu, selon nos informations, 3 000 euros pour l’organisation d’une conférence. Des cercles de juristes, comme #Justitia, le collectif d’avocats de l’#Institut_Thomas_More, qui propose d’offrir « une réponse juridique aux nouvelles intolérances » ou le #Cercle_Droit_et_Liberté, qui prétend lutter contre le « #politiquement_correct » de l’Université et du monde juridique, sont également cités. Sans oublier, les enjeux migratoires et sécuritaires, via le #Centre_de_Réflexion_sur_la_Sécurité_intérieure (#CRSI), présidé par l’avocat connu des réseaux de droite dure #Thibault_de_Montbrial. Présents également, la marque #Terre_de_France, chouchou des influenceurs #identitaires ; #Eclats_de_femme, l’association fondée par #Claire_Geronimi, victime de viol par un homme visé par une OQTF en 2023, depuis proche du collectif identitaire #Némésis (elle vient d’être nommée vice-présidente de l’UDR, le parti d’Eric Ciotti, ce dimanche 9 février), ou encore l’association #Léa, en croisade contre le « #racisme_anti-Blanc ». Idem pour le mensuel « #l'Incorrect » - lancé en 2017 par des proches de #Marion_Maréchal - ou #Les_Films_à_l'arrache, une chaîne Youtube humoristique moquant - entre autres - l’antiracisme et le féminisme...

    Objectifs politiques

    Au-delà de ces combats marqués à l’extrême droite, Périclès a également investi dans le combat contre le « #wokisme_à_la_fac », via l’#Observatoire_du_décolonialisme, ainsi que le champ de la #laïcité au travers de #Défense_des_serviteurs_de_la_République, dont le comité d’honneur compte #David_Lisnard, le maire Les Républicains de Cannes et #Astrid_Panosyan-Bouvet, l’actuelle ministre du Travail et de l’Emploi - laquelle ignorait le lien avec Stérin, nous assure son cabinet. D’autres structures présentées par le site de Périclès font plus directement référence à l’objectif politique du projet. C’est le cas de #Data_Realis_Conseil, une société spécialisée dans la #cartographie_électorale rappelle la « #Lettre », ou de l’#Institut_de_Formation_Politique (#IFP), qui ambitionne de doter les militants de toutes les droites du bagage nécessaire pour garnir les rangs des formations politiques, des Républicains aux RN. En bonne place, enfin, #Politicae, l’école de formation au mandat de maire, destinée à faire élire « le maximum de candidats pour les prochaines élections municipales », que Stérin a confié à #Antoine_Valentin, édile LR de Haute-Savoie et candidat d’#Eric_Ciotti lors des dernières législatives. Auprès du « Nouvel Obs », ce dernier ne souhaite pas communiquer le montant du financement consenti par son mécène mais indique que l’effort financier pourrait atteindre « plusieurs centaines de milliers d’euros », d’ici au scrutin de 2026.

    Des projets plus discrets

    Cette liste pourrait, selon nos informations, ne constituer que la partie émergée de l’iceberg Stérin. Les sites internets de plusieurs structures citées plus haut semblent avoir été montés de toutes pièces et sur le même modèle... Surtout, la plupart de ces initiatives n’auraient en réalité reçu que de maigres sommes. Moins de 5 000 euros par exemple pour l’association #Les_Eveilleurs, proche de #La_Manif_pour_Tous, à l’occasion d’un peu rentable concert de #Jean-Pax_Méfret, chanteur des nostalgiques de l’Algérie française. Idem au #Cérif (#Centre_européen_de_Recherche_et_d'Information_sur_le_Frérisme), où la chercheuse au CNRS #Florence_Bergeaud-Blackler jure ne pas avoir touché plus de 10 000 euros. Très loin des 10 millions d’euros que Périclès claironne avoir investi au total en 2024. De quoi nourrir les soupçons sur la réalité de ce montant : est-elle artificiellement gonflée ? Ou, plus probable, l’essentiel de cet argent passe-t-il dans des projets tenus secrets ?

    « Nous nous gardons le droit d’être discrets sur nos investissements », élude #Arnaud_Rérolle, président de Périclès et ancien du #Fonds_du_Bien_Commun, la branche philanthropique des activités de Pierre-Edouard Stérin. Un paravent caritatif - Stérin y finançait aussi des associations au diapason de ses idées réactionnaires - dont est également issu #Thibault_Cambournac, le nouveau « responsable stratégie » de Périclès. L’équipe compte aussi dans ses rangs #Marguerite_Frison-Roche, ancienne petite main de la campagne présidentielle d’Eric Zemmour. Quant au « senior advisor » de Périclès, #Philippe_de_Gestas, c’est l’ancien secrétaire général du #Mouvement_Conservateur, allié à #Reconquête. Pour 2025, le #budget de Périclès est annoncé autour des 20 millions d’euros. L’achat ou la création d’un institut de sondage fait déjà figure d’objectif prioritaire.

    https://www.nouvelobs.com/politique/20250209.OBS100069/ce-que-cache-pericles-le-projet-politique-reactionnaire-du-milliardaire-p
    #Stérin #extrême_droite #réseau

    ping @karine4 @reka @fil @isskein

  • After decades, an insurgency falters - Philippine Maoists under pressure
    https://tempestmag.org/2025/01/after-decades-an-insurgency-falters

    Aux Philippines les vieux communistes ne meurent pas dans leurs lits. L’absence d’une analyse à jour des relations de classe a entrainé le parti maoïste dans un déclin catastrophique.

    “Make the people’s democratic revolution a success!” Image by Philippine Revolution Web Central .

    2.1.2025 by Alex de Jong - Long the strongest left force in the country, the Maoist Communist Party of the Philippines is facing attrition from repression and government promises of amnesty for those who surrender. Alex de Jong explains.

    Leading one of the world’s longest running insurgencies and with tens of thousands of members, the Maoist Communist Party of the Philippines (CPP) is still a point of reference for parts of the radical Left internationally. The International League of People’s Struggles (ILPS), represented in the U.S. by organizations such as Bayan, takes its political line from the framework of the CPP. In the Philippines itself, the CPP and the “national-democratic” movement it leads is still the dominant force on the Left. This makes the recent evolution of the party a matter of interest for internationalist socialists worldwide.

    In recent years, it has become clear that the CPP is under increasing pressure. After the breakdown in 2017 of its alliance with president Rodrigo Duterte, the violent repression of the party, its guerrillas, and its legal allies escalated.1 A government strategy of combining murderous force and material incentives to abandon the movement has been successful in weakening the insurgency. The passing of the party’s ideologue and founding chairperson Jose Maria Sison in late 2022 while in exile in the Netherlands was a symbolic moment. More significant was the fate of Benito and Wilma Tiamzon in August that year. The Tiamzon couple were radicalized as students in the early 1970s and became leading activists in the CPP in the following decades. In April 2023, the party confirmed that the two had been killed by the military some eight months earlier. At the time of their death, Benito Tiamzon was the chair of the central committee, and Wilma Tiamzon was general-secretary. An article on the news website Rappler detailed how the two had been pursued by the military for months on the island of Samar, once a stronghold of the CPP and its armed wing, the New People’s Army (NPA). They were not the only high-ranking CPP members killed in recent years. Less than six months earlier, Ka Oris (Jorge Madlos), former commander and spokesperson of the NPA, was killed. In late 2020, the body of Antonio Cabanatan was found. As a member of the party’s executive committee, Cabanatan was among those responsible for the fateful decision to boycott the 1986 elections. Among other CPP-NPA leaders killed in the last few years are members of the party’s central committee and high-ranking commanders of the NPA.
    Signs of decline

    For obvious reasons, gathering information on the development of the underground CPP/NPA is difficult. The sloganeering statements from the party mean little, the revolution is “surging forward” and “the crisis of the rotten system is ever deepening,” and this has been so for decades. Data gathered by the NGO Armed Conflict Location & Event Data (ACLED) shows a slight decrease in armed clashes involving the NPA in the period 2016–2023 but does not specify who initiated the clashes. According to a report by the think-tank International Crisis Group, the number of people killed in the conflict is in the low hundreds per year, with 2024 probably seeing fewer deaths than previous years. Ang Bayan, the party’s newspaper, gives detailed reports of activities of the NPA. Adding up figures given there presents a similar picture of yearly casualties, with most clashes taking place in a small number of regions. The party claims it is “eroding” the military capacity of the Philippine state, but in a country of almost 120 million, a median age below 26 and mass unemployment, the army can easily find new recruits.

    _Ang Bayan, the party’s newspaper, gives detailed reports of activities of the NPA.” The English version of the latest issue (December 21, 2024). Image by Ang Bayan, modified by Tempest, .

    Overall, the conclusion that the party has been weakened when compared to the last years of Gloria Macapagal-Arroyo’s presidency in the first decade of the 2000s is inevitable. Those years saw an increase in NPA activity and a strengthening of the party compared to its crisis in the 1990s. After the collapse of the regime of Ferdinand Marcos in 1986, who had declared martial law in 1972, the party was caught by surprise by what was in many ways a restoration of the “elite democracy” of the pre-Marcos period. Revelations of how hundreds of comrades were tortured and killed in paranoid purges during the 1980s undermined the credibility of the NPA as an alternative.2

    Behind a facade of monolithic ideological unity, with Sison as the authority figure on everything, the CPP had been a fairly decentralized movement with different experiences generating a certain ideological pluralism. This became explicit as a period of intense debate broke out in the movement. In the early to mid-nineties, Maoist hardliners put a stop to this debate through mass expelling, leading whole party units to declare their disaffiliation. A large part of the Philippine Left emerged from such splits and disaffiliations. When the CPP emerged from the crisis, it was significantly smaller. Intensely hostile to other parts of the Left, it initiated a campaign of assassinations of “fake leftists,” like peasant organizers who followed a different strategy3 and members of other revolutionary groups.4 Although it never again came close to its peak in the mid-1980s, after “re-affirming” Maoism, the CPP, now more homogeneously Stalinist and organizationally rigid, was able to recover some lost territory during Arroyo’s increasingly unpopular presidency.

    Reading through the stereotyped party writing, CPP statements give some indication that not all is well. Rather than the hundreds of guerrilla fronts the party claimed back in the 1980s, recent statements claim “more than 110” guerrilla fronts. In 2007, the party set a five-year deadline for the armed struggle to advance to “strategic stalemate,” but after admitting the goal was not met, no new deadline has been set, meaning the guerrilla war is in the same phase it was four decades ago. Statements from the NPA claim it has “thousands” of fighters, according to government claims, the NPA is down to 1,500 full-time combatants. Both sides have made misleading claims in the past, and such figures should not be accepted unconditionally.

    The clearest indication that the party is facing hardship was its 2023 anniversary statement. Such statements are supposed to give a general orientation for the year to come. The 2023 statement was somewhat different because it announced a “rectification movement” to overcome “critical errors and tendencies, weaknesses and shortcomings.” “Not a few guerrilla fronts of the NPA stagnated,” the party writes, and there have been “grave setbacks.” Such setbacks are blamed on deviation from the Maoist line: Since the line is supposed to be correct, and “objective conditions” to be excellent, setbacks must be the result of deviating from Maoism. Hence, the answer to the party’s hardships is more Maoism. This kind of circular logic is not new for the party. That the CPP brands this call a “rectification movement” is remarkable, though. Only twice before has the party labeled a campaign a rectification movement: the founding of the party in the late 1960s, when it broke away from the Partido Komunista ng Pilipinas, and the campaign against dissidents in the mid-1990s. Using the term “rectification movement” is an indication of how serious the problem is.
    Changing terrain

    How did the movement get to this point? Part of the answer is that the long-term process of the party since the early 1990s has been one of decline, although as we have seen not constant. The party is deeply committed to a view of the Philippines as society that is not capitalist but “semi-feudal.” The basic problem of the Philippine land, the party asserts, is “semi-feudal exploitation” in the countryside, meaning exploitation not through the exploitation of waged, “free” labor but based on direct coercion. The archetypical example of such exploitation is the tenant farmer, living and working on land owned by a landlord, forced to turn over a large part of their harvest as well as to do unpaid labor for the landlord. From this reading, the party deduces in unmediated, mechanical fashion that revolutionary struggle means essentially a peasant-based guerrilla war.

    Whatever the merits of its analysis for the Philippines of the mid-twentieth century or even the 1980s, it has come into increasing conflict with reality. Although the Philippine economy remains largely based on agriculture and the export of agricultural products, the relations of production have changed significantly since the CPP was founded. Among “farm operators,” tenancy has decreased from over a third in the 1960s to only 15 percent already a decade ago. The proportion of those working as peasants halved in the same period.5 Wage workers in the formal and “informal” sector now make up a majority of the working population. The peasantry has been declining as proportion of the working population and in terms of importance for economic production. Rapidly growing on the other hand has been the service sector—something not foreseen by Maoists, who assumed that economic development would by necessity take the shape of industrialization, which they saw as blocked by imperialism. But as late as 2020, Sison declared that no “qualitative” change had occurred since the 1960s—or for that matter since the period of U.S. colonialism. The CPP’s program is of declining relevance, but the party has spent decades denouncing those who disagree with their view that the Philippines is a non-capitalist, semi-feudal society.

    Dogmatism in theory goes hand in hand with swerves in practice. The most dramatic of these was the party’s 2016 attempt to forge an alliance with recently elected president Duterte. When Duterte was elected, he was a political unknown to many, but not to the CPP. For decades, Duterte had been in charge of Davao City, the most important city in the country’s south, where he had a mutually beneficial relationship with the party. Duterte took a hands-off approach towards the underground who in return did not disturb the peace in “his” Davao city and turned a blind eye to the use of a death squad as a crime-fighting tool. Duterte, of course, introduced this tool on a national scale, meaning thousands of killings. This was not an obstacle to a honeymoon period between the president and the party. The first sign that the movement would extend its alliance with Duterte beyond Davao were statements from Sison. Sison declared that Duterte’s presidency would be good for “national unity,” and Duterte offered the Maoists cabinet posts. The CPP politely suggested several legal allies to take up the posts. One of them, Liza Maza, continued to serve Duterte in a cabinet-level post until August 2018. After that, Maza became Secretary General of the ILPS.

    A photo from September 2016 illustrates the shifting relations. Taken on September 26 in the state dining room of the presidential palace Malacañang, it shows Duterte with members of his negotiating team and that of the National-Democratic Front (NDF), the label the CPP uses for diplomatic activities. The room is full of smiles, Duterte raising his fist together with the NDF representatives. Next to him is current NDF chair Luis Jalandoni, and then Wilma and Benito Tiamzon. The two had been released the month prior. In the following months, relationships would deteriorate, and in February 2017 the ceasefire between the government and the NPA broke down.

    Looking back, it is not so clear what the CPP thought to gain from the attempted alliance. As long as Duterte was only a regional figure, friendly relations with the CPP were to his advantage as it meant they would not bother him. But as soon as he became president, that was no longer an option. Probably the most enthusiastic backer of transferring the existing relations with Duterte into a national alliance was Sison, acting as the chair of the NDF panel. For months, the NDF continued to discuss far-reaching reforms with a government that never had any interest in implementing them. Obviously, Sison overestimated the influence he had over Duterte, who was once his student.
    Uncertain future

    CPP statements are repetitive, but so are the statements from the Philippine government predicting the imminent defeat of the insurgency. As long as mass poverty exists alongside a political system that is blatantly dominated by the rich, the potential for an insurgency remains. Aside from a deep decline during COVID, the Philippine economy saw strong growth in recent years—not in the least because of the growing service sector. But this growth has meant little for the country’s poor, especially in the remote countryside. After six decades, the CPP is not going to disappear suddenly.

    When the ceasefire broke down, it seemed like back to normal for the party. There is one difference though. Under Duterte, the government had not only renewed the use of deadly force and the red-tagging of above-ground activists—it is now combining this with pardons and financial aid for surrendering rebels and support for communities that renounce their previous support for the NPA. The current government of Marcos Jr continues this policy. The government is obviously exaggerating the extent and success of this program, but the use of a “carrot and stick” approach is not without success. Advising the successful repression of a Communist-led rebellion in the 1950s in the Philippines, CIA counterinsurgency expert Edward Lansdale said a seemingly credible promise is more important than actual change. To quote the ICG report, “the rebels have found themselves increasingly adrift and on the defensive. Arrests and surrenders of fighters have come at a steady clip.”

    The difficulties of the CPP and the bloc of social organizations that take its political line from it do not take place in total isolation from the rest of the Left. The CPP-led movement is still the strongest force on the Philippine Left. And although repression is focused on the CPP, it is not limited to it. Several members of the Philippine section of the Fourth International, the RPM-M have been killed as well, for example.

    Philippine society is changing as urbanization progresses and the composition of the working classes is transformed. The Left needs a willingness to break with old dogmas and old divisions and confront new issues such as the climate crisis. The CPP is unlikely to do that, but especially in the above-ground periphery of the CPP, there are many young dedicated activists who are more moved by the desire to change society than by Maoist dogma. But for now, the right wing is dominant, as shown by the popularity of Duterte in the past and president Marcos Jr today. In the 2022 elections Leody de Guzman of the socialist Partido Lakas ng Masa ran for president with well-known activist-scholar Walden Bello as his running mate. The campaign broke new ground as the first openly socialist presidential campaign in Philippine history, but with 0.17 per cent of the vote, the result came as a disappointment to activists. An alternative pole of attraction on the Left remains to be built.

    #Philippines #communistes #guerilla #répression

  • Un jeune guerillero sous Pinochet : épisode • 1/2 du podcast Ricardo Palma Salamanca : évadé à vie
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/une-histoire-particuliere/une-jeunesse-sous-pinochet-9874002

    Le jour du coup d’État, Ricardo joue dans la cour de sa maison près de la résidence du président. Il n’a que quatre ans. Récit d’une jeunesse marquée par la #dictature et de son engagement dans la lutte armée, jusqu’à l’arrestation du guérillero.

    Né de parents communistes, Ricardo est un enfant comme les autres qui grandit à l’époque de la dictature militaire au #Chili. À 16 ans, il s’engage dans la résistance et rejoint le #F.P.M.R. (Front patriotique Manuel Rodriguez), branche armée du parti communiste. Soupçonné de l’assassinat de Jaime Guzmán, l’idéologue de Pinochet, ainsi que de deux autres assassinats et d’un enlèvement, Ricardo est arrêté en 1992, torturé, puis condamné à deux peines de prison à perpétuité.

    « Ricardo Palma Salamanca : évadé à vie »
    Épisode 2/2 : « Êtes-vous un homme dangereux ? »
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/une-histoire-particuliere/etes-vous-un-homme-dangereux-5351958

    Le 31 décembre 1997, c’est le coup d’éclat : Ricardo s’évade en hélicoptère de la prison de haute sécurité de Santiago. Alors en cavale, il disparaît des radars pendant 23 ans. Puis, un jour, son passé le rattrape…

    Incarcéré dans la prison de haute sécurité de San Miguel, à Santiago, Ricardo prépare un plan d’évasion avec ses compagnons du Front patriotique Manuel Rodriguez. Alors que la forteresse semble imprenable, lui et trois de ses acolytes réussissent l’exploit de s’évader en hélicoptère avec l’aide du Front. S’ensuit alors une vie de cavale, de changements d’identité et de planques. Ricardo s’installe clandestinement au Mexique, se fait passer pour un autre, gomme son accent et tire un trait sur son passé, jusqu’au jour où ce dernier le rattrape : l’homme recherché par Interpol est repéré par les autorités mexicaines. Mais il parvient une nouvelle fois à s’échapper. Une cavale qui prendra fin en France, où il obtiendra l’asile politique en 2018, malgré une demande d’extradition du Chili.

    #guerilla

  • Pour les jeunes anglophones : How to Destroy a State
    https://www.youtube.com/watch?v=bbH13sBHvDI

    C’est une excellente introduction dans le sujet même si le rôle de l’Allemagne et de l’OTAN et plein d’autres acteurs ne sont pas mentionnés. Les plus important c’est que l’auteur montre comment les conflits éthniques et religieux sont construits par des groupes d’intérêt.

    #Yougoslavie #guerre_civile #Serbie #Slovénie #Kososvo #Croatie #communisme #Tito #guérilla #antifascisme #histoire #OTAN

  • Veranstaltung zur RAF in Kreuzberg : Daniela Klette grüßt den Untergrund
    https://taz.de/Veranstaltung-zur-RAF-in-Kreuzberg/!6020913

    Le journal TAZ est l’un des rares journaux avec sa propre rédaction locale. Parfois on y lit des reportages sur la gauche historique à Berlin. Ce weekend son reporter a assisté à une rencontre avec des anciens militants de la lutte anticapitaliste armée clandestine.

    14.7.2024 von Erik Peter - Bei einer Podiumsdiskussion über den „bewaffneten Kampf“ wird ein Brief von Daniela Klette verlesen. Ihr Anwalt weist einen Anklagepunkt zurück.
    Auf einer Matratze an einem Kanal steht: „Viel Kraft Daniela und viel Glück Burkhard & Volker“

    Solidarität für das RAF-Trio Foto: dpa

    BERLIN taz | Es sind innige Umarmungen, mit denen sich viele Be­su­che­r:in­nen im Kreuzberger Biergarten Jockel begrüßen. Man hat sich wohl lange nicht gesehen. Zu den besonders Geherzten gehören die beiden Podiumsgäste Karl-Heinz Dellwo, einst Mitglied der RAF, und Ralf Reinders, ehemals aktiv in der Bewegung 2. Juni. Viele der etwa 150 Be­su­che­r:in­nen der Diskussion über die „Geschichte des bewaffneten Kampfes“ an diesem Freitagabend sind ebenso in die Jahre gekommen wie die beiden einstigen Terroristen oder, in diesen Kreisen, „Mitglieder der Stadtguerilla“.

    Es ist die Abschlussveranstaltung einer anarchistischen Reihe unter dem Titel „Gezeiten der Revolte“, die sich mit grundlegend antagonistischen Perspektiven auf Macht und Gesellschaft beschäftigt hat. Nach der Festnahme der einstigen RAF-Kämpferin Daniela Klette Ende Februar und durch die anhaltende Suche nach ihren früheren Mitstreitern Burkhard Garweg und Ernst-Volker Staub hat das Thema eine ungeahnte Aktualität bekommen.

    Auf dem Podium in dem voll besetzten Saal sitzt dann mit Lukas Theune auch einer der drei Rechtsanwälte von Klette. Zunächst aber verliest Moderator Sebastian Lotzer, Autor und einstiger Autonomer, ein Grußwort von einigen der untergetauchten Antifaschist:innen, die aufgrund ihrer mutmaßlichen Beteiligung an Angriffen auf Neonazis in Budapest gesucht werden. Sie schreiben, anders als zu Zeiten der Stadtguerilla, in denen der Gang in die Illegalität „kein rein defensiver“ war, habe ihnen die „staatliche Repression aufgezwungen, Glück und Freiheit in der Illegalität zu suchen“.

    Verlesen wird von einer Genossin auch ein Brief der in der JVA Vechta inhaftierten Klette, in dem sie die „von deutschen Politikern propagierte Kriegsertüchtigung der Gesellschaft“ geißelt. Über sich selbst schreibt Klette, sie habe sich ihre Festnahme und die Bedingungen im Gefängnis anders vorgestellt, spricht von Fußfesseln, verbundenen Augen und Drohungen über Einsatz der Schusswaffe.

    Ihre Verhaftung sei von „tagelanger Hetze und aufgeputschter Stimmung“ begleitet gewesen. Berichte über Sprengstoff in ihrer Wohnung, der eine Gefahr für die anderen Be­woh­ne­r:in­nen des Hauses dargestellt hätte, seien „eine Lüge“. Vergangene Woche hatten die Ermittler erstmals Bilder des Waffenarsenals gezeigt, das bei Klette gefunden wurde, darunter eine nicht funktionstüchtige Panzer-Abwehrrakete und ein Uralt-Maschinengewehr.
    Zweifel an der Anklage

    Rechtsanwalt Theune sprach von einer „Propagandashow“ um seine Mandantin, die die ersten zwei Monate in einer dauerhaft videoüberwachten Zelle, isoliert von den anderen Gefangenen, gehalten wurde. Inzwischen hätten sich die Bedingungen in der JVA verbessert.

    Gleichwohl kritisierte er die Vorwürfe gegen Klette, insbesondere in Bezug auf das Verfahren wegen acht Raubüberfällen, bei denen es in einem Fall zu einer Schussabgabe auf ein gepanzertes Fahrzeug gekommen war. „Die Grundlüge des Verfahrens ist versuchter Mord“, so Theune. Dagegen sei offensichtlich: „Da sollte niemand zu Schaden kommen.“

    Dellwo, der für seine Beteiligung an einer Geiselnahme in der deutschen Botschaft in Stockholm mit zwei Toten 18 Jahre hinter Gittern saß, führte die Notwendigkeit für Linke aus, sich außerhalb des Systems zu stellen. Eine Antwort darauf, was heutige Linke nun lernen könnten aus den bewaffneten Kämpfen von einst, blieb aber aus. Einen Spontanapplaus des andächtig lauschenden Publikums erhielt Reinders für sein Lob für Klette, Garweg und Staub: „30 Jahre in der Illegalität durchzuhalten ist eine wahnsinnige Leistung.“

    #Allemagne #politique #RAF #guerilla #répression

  • #CONTRADE_RIBELLI – Short Movie
    https://www.youtube.com/watch?v=c_WE3QgZMlU

    L’anteprima del cortometraggio Contrade Ribelli sulle narrazioni meticce del cantiere permanente Resistenze in Cirenaica, attivo dal 2015 nel rione bolognese.
    Una produzione RIC, Solipsia e Studio Banshee.

    “CONTRADE RIBELLI” è il primo documentario autoprodotto da SOLIPSIA in collaborazione con STUDIO BANSHEE e RESISTENZE IN CIRENAICA.

    Negli scorsi mesi, qui a Bologna, abbiamo avuto il piacere di conoscere le sorelle e i fratelli di Resistenze In Cirenaica. Fin dal primo giorno la sinergia sprigionatasi nelle lotte, negli intenti e negli animi ha fatto sì che i nostri cammini siano tutt’oggi stabilmente incrociati.
    Da allora, percorriamo insieme le strade e i quartieri di questa città: loro ci hanno raccontato le incredibili storie, gli incantesimi, le evocazioni e gli esorcismi che hanno segnato queste strade, con una particolare – quanto dovuta – attenzione a un rione: la Contrada Ribelle della Cirenaica.
    Noi, dal canto nostro, non potevamo che raccogliere quelle incredibili testimonianze, rimanendo ammaliati da quanto ascoltavamo e guardando con occhi diversi per la prima volta quelle che, fino ad allora, ci erano sempre sembrate apparentemente strade come tante.
    Durante queste notti, spesso siamo stati i testimoni di alcune “apparizioni”: quelle strade, al nostro congiunto passaggio, cambiavano nome e “luce”, riportando in vita i fantasmi e i numi tutelari benevoli che ne hanno nel tempo caratterizzato le cronache e svelato la loro profonda natura rivoltosa. Insomma, insieme abbiamo vissuto vere e proprie Evocazioni.

    Tuttavia tali apparizioni, effimere per natura, sono “condannate”, almeno visivamente, alla sparizione, provocando un leggero rammarico per lo svanire di una presenza, non solo nel suo autore.
    Per questo, abbiamo deciso di realizzare insieme, in collaborazione con Studio Banshee, un documentario che raccontasse proprio Resistenze In Cirenaica, cercando di racchiudere in un cortometraggio la storia di questo incredibile “cantiere permanente”, attivo sin dal 2015.

    Proprio nel giorno in cui il malfermo ponte di Via Libia viene chiuso per lavori di riqualificazione e inizia il percorso di cancellazione delle tracce del rituale che ha visto l’apparizione dei custodi della memoria partigiana e dei fantasmi del rimosso coloniale, siamo lieti di presentarvi finalmente il teaser, primo estratto di “CONTRADE RIBELLI”.

    https://www.solipsia.it/contrade-ribelli-short-movie

    #court-métrage #vidéo #film #film_documentaire
    #toponymie #toponymie_politique #toponymie_coloniale #Cirenaica #Bologne #Italie #diversité #métissage #colonialisme #néo-colonialisme #histoire_coloniale #odonomyie #noms_de_rue #magie_blanche #partisans #Lorenzo_Giusti #guérilla_odonymique

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    ajouté à la métaliste sur le colonialisme italien :
    https://seenthis.net/messages/871953

    • il dit lui même « synthèse » et « truc que je ne connais pas », et il le prouve, par exemple en laissant entendre que le sionisme est un mouvement fondamentaliste religieux, alors que c’était en bonne partie un mouvement de juifs sécularisés et laïcs, qui a émergé non seulement en raison des persécutions en Europe mais danse le cadre du développement des nationalismes européens du XIXeme, repris ensuite encore ailleurs et par d’autres.
      idem, si on n’évoque pas la spécificité de l’antisémitisme (il n’y qu’aux juifs que sont attribué des pouvoirs occultes, ce qui permet le « socialisme des imbéciles » et le complotisme antisémite) ou celles du racisme anti-arabe (à la fois « judéo- chrétien », depuis les monothéisme antérieurs à l’islam, et colonial, effectivement). si on veut faire des machins à l’oral plutôt que de tabler sur la lecture d’ouvrages approfondis et contradictoires, ça me semble plus intéressant de livrer des témoignages, des récits, ou des confrontations entre énonciateurs qui travaillent pour de bon sur ces questions que de prétendre tout embrasser sous l’angle d’une grille de lecture préétablie (décoloniale or whatever).

    • oui, @rastapopoulos, il tâche d’être précautionneux sur l’antisémitisme et il dit vrai dans le passage que tu cites (guerre de religion). mais il loupe ce point historiquement décisif de la (re)confessionalisation progressive des deux mouvements nationalistes, sioniste et palestinien. des deux cotés, la religion n’était en rien essentiele, bien que de part et d’autre cela ai aussi joué initialement un rôle, minoritaire (cf. l’histoire du sionisme et celle de l’OLP). voilà qui est altéré par ce qu’il dit du sionisme originel (où il se plante), dont les coordonnées se définissaient dans un espace résolument mécréant, dans un rapport conflictuel avec le Bund, avec le socialisme révolutionnaire européen.
      pour ce que je comprends d’Israël, on peut dire grossièrement que le religieux se divise en deux, un fondamentalisme messianique et guerrier qui caractérise nombre de colons (dans l’acception israélienne du terme) et l’État israélien, et de l’autre une religiosité qui refuse la sécularisation dans l’État guerrier (exemptions du service militaire pour des orthodoxes d’une part, qui fait scandale, dissidence pacifiste au nom de la Thora d’autre part).

      j’avais vu ce bobino avant qu’il soit cité par Mona et repris par toi et ne l’avait pas aimé. la vulgarisation historique est un exercice à haut risque (simplifications impossibles, déperditions, erreurs), le gars d’Histoires crépues en est d’ailleurs conscient.
      un récit au présent qui sait tirer des fils historiques et politiques nécessaires à ce qu’il énonce (comme l’a si bien réussi Mona avec son dernier papier) ne se donne pas pour objectif une synthèse historique. celle-ci émerge par surcroit depuis le présent (une critique, une représentation du présent).

      edit @sandburg, les persécutions des juifs et l’éclosion des nationalismes en Europe sont déterminantes dans cette « histoire du XXeme ». le sionisme nait, lui aussi, au XIXeme...

      #histoire #politique #présent

  • 13 mars 1954 : les combattants vietnamiens attaquent le camp retranché de Diên-Biên-Phu

    À lire sur cet événement ce #chef_d'oeuvre de la #littérature contemporaine : « Une sortie honorable », d’Eric Vuillard (Actes Sud)

    Vuillard, au-delà de l’histoire (par Hugo Pradelle)

    Une sortie honorable, le nouveau livre d’#Éric_Vuillard consacré à l’#Indochine française, se lit avec ses autres récits. C’est d’une relation cohérente de ses livres les uns avec les autres qu’émerge une manière singulière, décalée et obstinée de raconter l’histoire et de penser un geste littéraire et moral assurément fort.

    https://www.en-attendant-nadeau.fr/2022/01/19/vuillard-histoire

    « Une sortie honorable », d’Eric Vuillard (par Camille Laurens)

    « L’histoire est un roman vrai », disait l’historien Paul Veyne. Une telle assertion, floutant la frontière désormais poreuse entre fiction et non-fiction, pourrait justifier la mention « roman » sur le nouveau livre d’Eric Vuillard, Une sortie honorable. Celui-ci lui a pourtant préféré, comme pour ses précédents ouvrages fondés sur des faits historiques, le mot « récit ». Sans doute est-ce pour souligner à la fois la relative brièveté du texte eu égard à l’ampleur des événements racontés – la guerre d’Indochine –, la place qu’y tient l’auteur et le refus de toute invention. Le récit, loin d’une vaste fresque à la Tolstoï, choisit de mettre en perspective quelques journées et personnages en déplaçant la focale et la lumière sur des moments obscurs, néanmoins décisifs. Congo et 14 juillet (Actes Sud, 2012 et 2016) proposaient déjà ce choix narratif, tout comme L’Ordre du jour (Actes Sud, prix Goncourt 2017), qui montrait l’ascension du pouvoir nazi dans les années 1930 à travers différents épisodes méconnus ou apparemment anecdotiques.

    La guerre d’Indochine de 1946 à 1954, rebaptisée « guerre du Vietnam » de 1955 à 1975, très long conflit dans lequel deux grandes puissances mondiales furent vaincues par un tout petit pays, est peu étudiée dans les programmes scolaires. La pédagogie de Vuillard, qu’on sent à l’œuvre – parfois un peu trop –, consiste à expliquer le déroulement des faits en juxtaposant des scènes qui rendent lisibles causes et conséquences. Ainsi, les premières pages décrivent une plantation de caoutchouc en 1928 et la torture de trois coolies, ligotés par un contremaître avec du fil de fer, après avoir tenté d’échapper aux cadences infernales. « C’était une scène d’épouvante », surligne l’auteur. Puis il enchaîne avec la réunion, quelques années plus tard, d’André Michelin et de F. W. Taylor, le théoricien du management industriel. Une troisième scène montre le président de l’Assemblée nationale, Edouard Herriot, rendant hommage à « nos héroïques soldats » en Indochine.

    L’efficacité de ce montage est redoutable. Le dispositif repose essentiellement sur une opposition entre nantis et dominés, soutenue par une idée simple et juste : l’histoire bâtit toujours « cet immense édifice qu’est le pouvoir » grâce à la même « immense communauté de poncifs, d’intérêts et de carrières ». Aussi Vuillard présente-t-il tous les puissants – ceux qui savent qu’ils auront « des rues à [leur] nom » – par une sorte de fiche généalogique où les alliances ont quelque chose d’incestueux et où « un bel héritage est pris pour un destin ». L’une des dernières scènes du récit dépeint les membres du conseil d’administration de la Banque de l’Indochine, le « fil d’or » qui les lie à la fin de la guerre après qu’ils ont « spéculé sur la mort » : « On perdait en gagnant et en gagnant prodigieusement », « le dividende était multiplié par trois. Il était rigoureusement proportionnel au nombre de morts. » [...]

    Reste que la #guerre, d’être décrite en coulisse plus que sur le terrain, froide mécanique d’intérêts, n’en est que plus terrifiante. Certes, à #Dien_Bien_Phu, « on crève de partout. On recule de trou en trou, on empile des cadavres pour se protéger ». Mais « si l’on veut vraiment connaître l’horreur (…), il faudrait pouvoir pénétrer en silence dans le bureau où causent Eisenhower et Dulles ». Vuillard nous invite à prolonger notre réflexion en mettant son tressage subtil en regard des tragédies contemporaines. Car l’histoire n’est pas du passé, c’est d’ailleurs souvent au présent qu’il nous la raconte. Déjà, La Guerre des pauvres (Actes Sud, 2019) suggérait un parallèle entre le soulèvement des paysans allemands au XVIe siècle et le mouvement des « gilets jaunes ». De même, Une sortie honorable, dont le titre ironique reprend un syntagme figé cher aux politiques et aux militaires, interroge tacitement la façon dont la France négocie son retrait de conflits sanglants – au Mali, en Afghanistan… – au mépris de toutes les valeurs humaines et tout particulièrement de l’honneur. Le récit d’Eric Vuillard, par sa force de conviction, tient allumé en nous « ce petit lampadaire qu’on appelle la conscience ».

    https://www.lemonde.fr/livres/article/2022/01/13/une-sortie-honorable-d-eric-vuillard-le-feuilleton-litteraire-de-camille-lau

    #impérialisme #colonialisme #crétinerie #armée_française #Diên-Biên-Phu

    • Dien Bien Phu (Lutte de classe n°61 - 12 mars 1963)

      Le 13 mars 1954, le premier jour de l’attaque du camp retranché de Dien Bien Phu.

      Ce nom, mais personne ne le savait encore, devait devenir le symbole de la défaite de l’impérialisme français par le mouvement de libération nationale du peuple vietnamien. Effectivement, l’imprenable Dien Bien Phu dont l’armée française était si fière devait capituler après 55 jours de combats.

      En fait l’armée française et le commandant de Castries, commandant de la place attendaient cette attaque et même la souhaitaient, persuadés que le Vietminh ne pourrait concentrer suffisamment de forces pour sortir victorieux d’une bataille rangée « classique ».

      C’est délibérément que le commandement français avait choisi la cuvette de Dien Bien Phu dans cet arrière-pays montagneux. Il voulait obliger Giap, commandant les troupes #Vietminh à attaquer de front. Sa cécité politique l’empêchait de voir la croissance de l’armée vietminh. Pour nos militaires bornés, la « guérilla » était la forme spécifique de la guerre révolutionnaire. Dans leur esprit, il suffirait d’obliger les « rebelles » à abandonner cette tactique, à changer de méthodes de combat et alors la supériorité technique de l’armée française les écraserait.

      Mais la « guérilla » n’est pas une tactique relevant d’une idéologie particulière. C’est tout simplement un mode de combat utilisé contre un adversaire plus fort militairement que l’on ne peut affronter directement. Même Duguesclin n’avait pas « inventé » la guérilla.

      Toutes les populations occupées par des forces étrangères ont utilisé la « #guérilla » qui consiste à se battre avec ce qu’on a, à faire de sa faiblesse une force, à attaquer par surprise avec des forces faibles mais rapides, très mobiles, échappant à l’adversaire dès le coup de main réalisé. C’est une tactique de harcèlement qui rend une occupation de territoire invisible lorsque toute la population s’en mêle mais qui n’est pas spécifique des révolutionnaires, tout au plus caractérise-t-elle le début des insurrections populaires en particulier dans les pays coloniaux. Mais dès qu’un mouvement peut disposer d’armées ressemblant à celles de l’adversaire, il le fait. C’est ainsi que le mouvement vietminh essaya de renforcer ses troupes. Dès 1950-51 lorsqu’il eut un peu de matériel du la Chine, notamment des camions, les longs cortèges de coolies-soldats se modernisèrent. Les canons, mortiers, armes lourdes, essentiellement pris dans des coups de main contre l’armée française, plus les armements fabriqués par le Vietmninh dans le pays commencèrent à faire des forces vietminh non plus des corps de guerilleros, mais une armée capable d’attaquer des places fortifiées.

      L’armée vietminh n’avait encore jamais attaqué une place forte de l’importance de Dien Bien Phu, mais, alors que le commandement français s’imaginait avoir construit un piège pour le Vietminh, un observateur attentif aurait pu pressentir la vanité de ce piège. Dien Bien Phu n’était cependant pas si facile à prendre. Et il fallut l’héroïsme et l’enthousiasme des troupes combattant pour leur libération pour vaincre dans un tel combat.

      Dien Bien Phu est une cuvette de 10 km de long et de 3 à 6 km de large, au milieu d’une chaise de très hautes montagnes, bordée de petites collines à la base. Dans la cuvette, le village de Muong Thanh et deux camps d’aviation. Au Nord, trois postes fortifiés avec chacun un bataillon. Au centre et à l’est, deux sous-secteurs, à l’ouest 30 points fortifiés. Au Nord le poste de Him Lambarre l’unique voie carrossable jusqu’à Muong Thanh. Le commandement français comptait essentiellement sur l’aviation.

      Pour le Vietminh il était impossible de ne pas attaquer cette place fortifiée en plein coeur du pays. Et ce fut le long travail de préparation en vue de l’épreuve de force déterminante.

      Les unités vietminh venues du Delta tonkinois durent effectuer 400 km pour approcher du camp. Il fallut quinze nuits de marche, en essayant de perdre le moins d’hommes et d’armement possible. Il y avait des récompenses pour l’unité qui arriverait au complet (un taureau).

      C’était la première campagne où les Viets engageaient des batteries de 105 et de la D.C.A. Les pièces de deux tonnes, remorquées derrière des camions sur roues, devaient, dans les montagnes, être tirées à bras, le poste d’Him Lam barrant la route 41, il fallut creuser à flan de montagne des routes carrossables pour les camions, ceci sur douze kilomètres, en passant trois cols. Il fallut sept nuits pour hisser sur les cols ces tonnes d’acier. La descente des cols fut encore plus pénible et exigea vingt nuits. Comme l’aviation française patrouillait le jour, bombardant et arrosant de Napalm les montagnes, pour les soldats Viets, il fallait rester dans son trou individuel toute la journée pour se protéger des bombardements, et, la nuit, creuser la terre et assurer le camouflage. Ils avançaient de 500 mètres ou un kilomètre par nuit, sur la fin.

      La construction des voies de communication nécessitait un gros effort car pour cela les soldats terrassiers n’avaient pas d’outillage. Pourtant, il fallait combler des rivières de quarante à cinquante mètres, attaquer des parois rocheuses, abattre d’énormes arbres. L’ingéniosité était indispensable. Pour abattre les arbres, ils mettaient à nu les racines puis les tranchaient avec des coupe-coupes, afin que l’arbre déraciné s’abatte tout seul.

      Le ravitaillement posait un gros problème. L’armée Vietminh avait des fourneaux spéciaux brûlant sans fumée pour ne pas être repérables de jour par l’aviation, mais, la nuit, ils l’étaient par la clarté du foyer et sous le bombardement, le riz était consommé cru ou brûlé, mais jamais cuit. L’armée se nourrissait en forêt de racines d’ignames, (les paysans pauvres étaient les « meilleurs spécialistes » pour les trouver). Un chantier de pêche fut créé.

      Pendant ce temps, les troupes françaises pilonnaient et incendiaient les forêts. Des bataillons attaquaient un peu dans toutes les directions. La colline 75 changea onze fois de camp, Mais l’encerclement Vietminh se poursuivait.

      La victoire ne fut arrachée qu’au prix d’énormes travaux de retranchement. Tout le front Vietminh n’était qu’une immense tranchée, Le mot d’ordre était « sans tranchée pas de combat ». Le camouflage posait un gros problème de par les grosses quantités de bois qu’il fallait aller chercher à des kilomètres dans la forêt. Mais, peu à peu, le front Vietminh s’approchait auprès des fortifications françaises, malgré les sorties des paras français, sorties effectuées plusieurs fois par jour, sous la protection des blindés, pour essayer de combler les boyaux ou de les piéger. Malgré cela, l’étau se resserrait de plus en plus.

      Le 13 mars 1954 l’attaque est déclenchée par le vietminh. l’assaut à lieu contre le poste de him lam (béatrice) occupé par le 3e bataillon de la division blindée et de la légion etrangère. c’est un poste clé pour la protection des terrains d’aviation de muong thanh. il comprend trois collines derrière un réseau de barbelés large de trente à quarante mètres. a 16 heures l’armée vietminh ouvre le feu. a la tombée de la nuit les groupes de choc vont avec les explosifs faire sauter les barbelés. après 6 heures de combats hin lam est occupé par le vietminh. doc lap (gabrielle) sera attaquée et occupée le 14 avril. l’ultime assaut sera donné à partir du 18 avril, et le 7 mai, la bataille de dien bien phu prendra fin.

      Dans ce combat où l’inégalité de l’armement et du matériel est frappante, malgré les quelques pièces lourdes de l’armée Vietminh, la participation et le dévouement des masses vietnamiennes fut l’élément déterminant de leur victoire, D’une part, l’armée vietminh était numériquement bien plus importante que les troupes stationnées en Indochine (150 000 hommes) et, d’autre part, chaque paysan et paysanne vietnamien, constituait un soutien à l’armée de libération. L’héroïsme et le dévouement du peuple vietnamien luttant pour son indépendance étaient reconnus même par la presse réactionnaire de métropole.

      Par contre, les troupes françaises, elles, se battaient pour une « sale guerre » vomie par une partie de plus en plus grande de la population française et leur combat était à l’avance désespéré.

      Après Dien Bien Phu l’armée française était loin d’être rejetée à la mer, mais la métropole ne pouvait supporter de transformer son « opération de police » assurée par l’armée de métier et les volontaires en guerre ouverte et y envoyer le contingent,

      Ce fut la raison pour laquelle Dien Bien Phu sonna le glas du colonialisme français.

      https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-1960-1963/article/dien-bien-phu

      #archiveLO

  • [Vidéos] Le Maquis en Catalogne (1939 - 1963) - PARTAGE NOIR
    https://www.partage-noir.fr/le-maquis-en-catalogne-1939-1963

    Un documentaire, en sept chapitres, qui traite de l’histoire du mouvement de guérilla antifranquiste en Catalogne, de la fin de la guerre civile jusqu’à sa fin dans les années 1960.

    #CNT #Catalogne #Guerilla #Antifranquiste #Fédérica_Montsény #Francisco_Sabaté

  • Un leone, le stragi, la censura e uno schifezzario

    Quanto fu infame l’Italia in Libia. Stragista 100 anni fa e poi negli anni ’20-30. Ma infame anche nel nuovo secolo l’Italia di Berlusconi-Frattini con i profughi ma – sarà bene non scordarlo – l’accordo per il respingimento fu bipartisan (pochissimi a sinistra votarono contro).

    Il 16 settembre di 81 anni fa viene ammazzato «il leone del deserto»: è una storia che i nostri governanti (di vario colore) ritengono non dovremmo conoscere, dunque io la racconto ogni volta che posso.

    Omar Al Mukhtar ha 63 anni quando, nel 1923, diventa il capo della resistenza anti-italiana in Cirenaica, come allora veniva chiamata la Libia. Una vita da insegnante del Corano e poi gli ultimi anni da eroe e genio militare. Infinitamente superiori per numero (oltre 20 mila contro 2-3mila) e per armamento (aerei e gas tossici massicciamente usati) i fascisti ci misero un decennio per piegare la resistenza libica che dalla sua aveva solo l’appoggio della popolazione e la conoscenza del territorio.
    A vincere fu il generale Rodolfo Graziani, con massacri e campi di concentramento. Fascisti certo. Ma anche il colonialismo di Giolitti fu sanguinario quando nel 1911 (su fortissime pressioni del Banco di Roma, legato a interessi vaticani) aggredì la Libia: repressione scientifica, deportazioni (migliaia tra Favignana, Ustica e Ventotene ma anche tantissimi schiavizzati nelle grandi fabbriche del Nord Italia) e massacri come quello di Sciara Sciat su cui calò la censura. «Tripoli, bel suol d’amore» si cantava: in realtà suolo di orrore. Fra il 1911 e il ’15 la popolazione della Cirenaica passa da 300mila a 120 mila. Allora la sinistra italiana si opponeva al colonialismo. Forse perché una sinistra c’era.
    Un salto avanti nel tempo. Fu dunque Graziani, un criminale di guerra al pari delle Ss, a sconfiggere Omar al Mukhtar. A esempio deportando circa 100mila libici in 13 campi di concentramento: in 40mila vi moriranno. Non erano guerriglieri ma avrebbero potuto dar cibo o rifugio ai nemici dell’Italia.

    Nell’estate del ’31 «il leone del deserto» è con soli 700 uomini, pochi viveri e quasi zero munizioni. L’11 settembre è catturato e dopo un processo-farsa impiccato il 16 settembre. Ha 70 anni e sale al patibolo sereno. «Non ci arrenderemo, la prossima generazione combatterà e poi la successiva e la successiva ancora». Da uomo religioso aggiunge: «da Dio veniamo e a Dio torniamo».
    Di tutto questo sapremmo in Italia zero se non fosse per il coraggio di Angelo Del Boca e di pochi altri storici. Come si sa, il fascismo non ebbe la sua Norimberga. Una serie di amnistie (assai discutibili e comunque applicate in modo scandaloso) poi procedimenti archiviati, documenti nascosti per anni negli “armadi della vergogna” consentirono la libertà sia agli anelli minori di quella catena criminale che fu il fascismo che ai peggiori assassini e ai capi, compresi boia confessi come Rodolfo Graziani o Valerio Borghese.

    Quasi tutti in Italia, compreso Gianfranco Fini, hanno chiesto «scusa» – chi prima e chi molto dopo – agli ebrei per le persecuzioni ma le istituzioni non hanno ricordato e pianto quelli che siamo andati a massacrare in Africa. Anzi passano gli anni e i governi le imprese africane degli italiani – fascisti e non – restano nascoste.

    Nei libri e persino nelle sale cinematografiche.

    La censura – strisciante, mai dichiarata ma netta – colpisce dagli anni ‘80 sino a oggi Il leone del deserto di Moustapha Akkad, un campione d’incasso in molti Paesi. Un filmone tipico di Hollywood, con tutti i pregi e i difetti delle grandi produzioni, con ottimi attori (Anthony Quinn, Oliver Reed, Rod Steiger, Irene Papas, John Gielgud… ) e nessun falso storico anti-italiano; anzi, notò Del Boca, facciamo miglior figura che nella realtà: nel film alcuni italiani si ribellano a Graziani il che purtroppo non accadde (avvenne invece in Etiopia e in Somalia, pochi anni dopo). Quel film non lo si vide e tuttora non si può vedere. Questioni burocratiche pare; no anzi, è “vilipendio”; rettifica “manca il visto”; anzi no “è il distributore che preferisce non farlo girare”; in ogni modo qua e là arriva la Digos a sequestrarlo; passa solo in un paio di festival minori e in qualche cineclub coraggioso.

    Il vero, solo, indubitabile motivo della censura è che Akkad mostra, in modo documentato, gli orrori italiani in Libia. Il «leone» del titolo era appunto Omar Al Muktar, tuttora notissimo nell’Africa intera (in ogni grande città si trova una via a lui intitolata).

    Per riparare a tanta viltà si potrebbe chiedere adesso al nostro ministro della Pubblica istruzione di aprire il prossimo anno scolastico con questo film. Scusate, avevo dimenticato che non abbiamo più una scuola pubblica ma solo macerie dove resistono (questo sì) un po’ di professori, professoresse, studentesse e studenti non asserviti, non rincoglioniti, non domati da manganelli (molti) e carote (poche).

    Da questa estate all’ignoranza, alla rimozione, all’auto-assoluzione si aggiunge uno schifezzario: ad Affile (nel Lazio) c’è un sacrario dedicato al boia Graziani che lì era nato. Il cosiddetto sacrario è una doppia vergogna: per l’omaggio a un criminale ma anche per lo sperpero di soldi pubblici. Vi immaginate cosa succederebbe se in Germania si facesse un monumento a Himmler o a Eichmann? Naturalmente la classe politica italiana non si è accorta – prima, durante la costruzione e dopo – dell’omaggio al massacratore (in Africa ma anche altrove). Ben pochi – Zingaretti, Vincenzo Vita, Touadi, Vendola – hanno preso posizione e/o hanno chjesdyo spiegazioni o interventi del governo che “ovviamente” si è fatto di nebbia. La s-governatrice Polverini, prima di dimettersi, ha stanziato altri 20mila euro per il completamento e la video-sorveglianza dello schifezzario che lei chiama sacrario. Se in Italia quasi tutto tace “in alto” (“in basso no: manifestazioni di protesta ci sono state e, se vi interessa saperne di più, ne racconto sul mio blog) fuori dallo stagno italiano il monumento a Graziani è uno scandalo internazionale.

    Ovviamente il passato si lega sempre al presente e al futuro. Oggi nel Lazio i gruppi neofascisti vengono aiutati dalle istituzioni: Casa Pound ha avuto in regalo (di nuovo denaro pubblico) un bel palazzo dal sindaco Eia-Eia-Ale-danno. E voi credete che sui molti misfatti di Forza Nuova o sui senegalesi uccisi il 13 dicembre 2011 a Firenze si sia davvero indagato? E che qualche istituzione si sia davvero preoccupata dei feriti, uno dei quali rimarrà del tutto paralizzato? E’ pur vero che alcuni magistrati e poliziotti con coraggio indagano sul neo-nazifascismo e sui suoi complici. Ma che peso volete abbiano nei palazzi dell’Italia che non ha trovato i colpevoli di piazza Fontana e delle altre stragi, che censura un serio film anticolonialista e che non manda subito le ruspe ad Affile?

    NOTA CON QUASI SPOT

    Se già sapete cos’è il mensile «Pollicino gnus» (quel «gnus» sarebbe «news» all’emiliana) e conoscete la sovversiva Mag-6 (Mutua auto gestione) di Reggio Emilia mi congratulo. Se no… informatevi. Questo qui sopra è l’editoriale del numero di gennaio 2013 dedicato alla Libia. Visto che sono il direttore ir/responsabile della rivista mi hanno chiesto di introdurlo: ho ripreso discorsi perlopiù già fatti in blog, cercando di attualizzarli. Se andate su www.pollicinognus.ittrovate l’indice di questo numero e indicazioni utili (sugli arretrati, su come abbonarsi, sull’info-shop). Di abbonarvi e di capire come funziona la Mag – una piccola, lunga, vincente storia di un modo diverso per rapportarsi al denaro – lo consiglio davvero. (db)

    https://www.labottegadelbarbieri.org/un-leone-le-stragi-la-censura-e-uno-schifezzario
    #mémoire #fascisme #histoire #Italie #Rodolfo_Graziani #Graziani #colonisation #passé_colonial #Italie_coloniale #colonisation #leone_de_deserto #Omar_Al_Mukhtar #Omar_al-Mokhtar #résistance #Libye #Cyrénaïque #résistance_libyenne #camps_de_concentration #massacres #Giolitti #censure #Sciara_Sciat #déportations #amnistie #Valerio_Borghese #Affile #leone_del_deserto #cinéma

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    ajouté à la métaliste sur la #colonialisme_italien:
    https://seenthis.net/messages/871953

    ping @olivier_aubert

  • Prison N°5

    À travers le récit de son #emprisonnement en #Turquie, #Zehra_Dogan, journaliste et artiste, parle de l’histoire et de l’oppression du peuple kurde, mais aussi de solidarité et de résistance de toutes ces femmes enfermées.
    Ce livre est le fruit d’une détermination, transformant un emprisonnement en une résistance. Zehra Dogan, artiste kurde condamnée pour un dessin et une information qu’elle a relayés, fut jetée dans la prison n°5 de Diyarbakir, en Turquie. Elle nous immerge dans son quotidien carcéral. Découvrir le passé de ce haut lieu de persécutions et de résistances, c’est connaître la lutte du peuple kurde.

    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-prison-n-5/album-prison-n-5
    #BD #bande_dessinée #livre

    #Kurdes #résistance #auto-gestion #syndrome_de_Nusaybin #Kurdistan_turc #guerre #violence #armée_turque #couvre-feu #destruction #Sur #massacres #Cizre #Silopi #villes #PKK #Öcalan #révolte_de_Dersim #révolte_de_Kocgiri #révolte_de_Koçgiri #Cheikh_Saïd #torture #terrorisme #Kenan_Evren #Esat_Oktay_Yildray #assimilation #quartier_35 #Osman_Aydin #résistance #uniforme #tenue_unique #Sakine_Causiz #impunité #discriminations #exil_forcé #IDPs #déplacées_internes #identité #langue #exploitation #enlèvements #enlèvements #Hasan_Ocak #Mères_du_Samedi #montagne #guérilla #Kurdistan #Mères_de_la_paix #paix #violences_policières #ring_bleu #prison_de_Tarse #enfants #femmes

    (BD très très dure, mais un document historique incroyable)

  • La #guerriglia_odonomastica in #Cirenaica

    Il 19 febbraio sono apparsi in diversi luoghi della Cirenaica sei cartelli che raccontano brevemente l’origine del rione e la sua doppia anima antifascista e anticolonialista. La guerriglia odonomastica è stata realizzata da #Resistenze_in_Cirenaica cantiere culturale nato all’interno del Vag61 che si occupa di memoria storica e anticolonialismo.

    “Il 19 febbraio di 84 anni fa – scrivono – ci fu il massacro di Addis Abeba, uno dei tanti crimini del colonialismo italiano. Una data che in Etiopia è lutto nazionale, ma nel nostro paese che non ha mai fatto i conti con il suo passato, è un giorno qualsiasi. Ma non per tutt*, in molte città si è ricordato Yekatit 12 (l’equivalente del 19 febbraio nel calendario etiope), con azioni di guerriglia odonomastica. In Cirenaica si è voluto ricordare questa giornata, ricordando i crimini del colonialismo italiano, passato e presente, la barbarie del fascismo e la Resistenza che lo ha sconfitto”.

    Il rione, costruito a ridosso della guerra italo-turca del 1911-12 che portò alla conquista della Libia, conserva della vecchia odonomastica colonialista solo la sua direttrice principale, via Libia, grazie alla sostituzione nel 1949 della toponomastica originaria con gli eroi della Resistenza (Giuseppe Bentivogli, Sante Vincenzi, Mario Musolesi, Paolo Fabbri, Gianni Palmieri, Massenzio Masia, Ilio Barontini, Gastone Rossi, Francesco Sabatucci).

    “In nessun punto della discussione della seduta del consiglio comunale di Bologna del 16 aprile 1949 – scrive, però, Resistenze in Cirenaica -, troverete la critica al colonialismo che oggi siamo in grado di fare. Nondimeno, la decisione fu presa, e su quella decisione oggi noi possiamo fare leva, per andare oltre quelle cautele, quelle circonlocuzioni, quelle frasi pesate col bilancino”.

    https://zero.eu/en/news/la-guerriglia-odonomastica-in-cirenaica

    #guérilla_odonymique #guérilla_toponymique #toponymie #anti-colonialisme #anti-fascisme #Italie #mémoire #Libye #résistance #Bologne #Bologna #Bologna-Portomaggiore #Italie_coloniale #colonialisme_italien

    ping @cede

    –—

    ajouté à la métaliste sur le colonialisme italien:
    https://seenthis.net/messages/871953

  • A Bagnolet, la bergerie qui ne voulait pas transhumer | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/bagnolet-la-bergerie-qui-ne-voulait-pas-transhumer-711859

    Rien n’y fait : entre refus de se laisser apprivoiser et crainte de donner du ressort à la gentrification qui pèse sur la ville, les protagonistes s’accrochent à leur carré de ferme. « En dix ans notre sens critique sur la rénovation urbaine s’est aiguisé », reprend Gilles Amar. « Les projets de jardins partagés tels que les voient les villes visent tous le même modèle, productif, propret, squatté par quelques-uns », poursuit le jardinier. « Nous n’avons pas voulu de cela, mais d’un bordel constructif. Ici, c’est le jardin des habitants. Ici, c’est la branche jardinage du hip-hop. »

    Surtout, les plans de la nouvelle école, un bâtiment tout en verre et béton prévu sur trois étages, ne siéent ni au berger, ni aux parents d’élèves. « Rien n’est à la dimension d’une école maternelle », assure Sabrina, leur représentante. « L’infrastructure va coûter cher à entretenir et l’encadrement va manquer pour couvrir une telle surface. »

    Épaulée d’une architecte, Sors de Terre avance aujourd’hui un projet alternatif. Moins lourd et tout en bois, il serait plus ouvert sur la rue et jouerait avec l’existant plutôt que contre lui.

  • Cartes sensibles ou subjectives

    Cartographie sensible ou subjective
    Pour Quentin Lefèvre, la cartographie sensible (ou #cartographie_subjective) peut se définir comme un média de restitution de l’#expérience du territoire ou encore comme la "#spatialisation_sensible de données sensibles".
    http://quentinlefevre.com/cartographie-sensible

    Cartographie sensible, émotions et #imaginaire
    #Elise_Olmedo cerne les contours théoriques et méthodologiques de la cartographie sensible, en décrit les étapes de création et s’interroge sur ses impacts, son utilité et ses limites, à partir d’une expérimentation faite sur le terrain au Maroc, à Marrakech, au printemps 2010.
    http://visionscarto.net/cartographie-sensible

    Cartographier les #interstices de la #ville
    En faisant remonter à la surface les éléments du #paysage, l’artiste scénographe #Mathias_Poisson délivre des informations sur l’#ambiance des lieux, qui sensorialisent la carte. Élise Olmedo rend compte de cette #expérience_urbaine subjective dans ce beau billet.
    http://www.strabic.fr/Mathias-Poisson-Cartographier-les-interstices-de-la-ville

    Cartes et cartographie des ressentis et représentations d’individus
    La cartographie d’objets tels que des #ressentis (une gêne) ou des représentations de l’#espace_vécu (un risque) relatés par des individus mobilise des bagages conceptuels et techniques nombreux, nécessitant une mise au point sémantique et méthodologique. Aurélie Arnaud discute l’état de la recherche dans ce domaine dans la revue M@ppemonde.
    https://journals-openedition-org/mappemonde/4666

    Et si les cartes permettaient aussi d’explorer l’#invisible ?
    C’est ce que propose l’atelier pédagogique de la BNF "Les cartes de l’invisible".
    http://c.bnf.fr/JtG

    L’#Otletosphère
    Cette cartographie relationnelle des personnalités et institutions liées à #Paul_Otlet cherche à mettre en visibilité la forte implication de l’auteur au sein des organisations pacifistes internationales ainsi qu’au sein des institutions bibliographiques et documentaires.
    http://hyperotlet.huma-num.fr/otletosphere/117

    Pour une pratique féministe de la #visualisation de données
    #Donna_Haraway, dans son essai fondateur sur les #savoirs_situés, offre une critique brillante non seulement de la représentation visuelle mais de la préférence extrême et perverse donnée aux yeux sur le corps dans la pensée occidentale.
    http://visionscarto.net/visualisation-donnees-feministe
    #feminisme

    Nouvelles cartographies – Lettres du #Tout-Monde
    Ce projet de création expérimental et ouvert à tou.te.s a été lancé par des artistes et journalistes associés au #Labo_148. Quelle sera la cartographie du monde après la crise sanitaire ? Que redéfinit-elle ? Quelles urgences « à rêver un autre rêve, à inventer d’autres espoirs » s’imposent ? Le “Tout-Monde” selon #Edouard_Glissant, est cette inextricabilité de nos devenirs, et en cela, il invite à une poétique active de la #mondialité, de rencontres des imaginaires. Voir notamment l’expérience de Paul Wamo Taneisi : “Je porterai moi-même ma carte géographique”
    http://www.labo148.com/category/nouvelles-cartographies

    #Cartographies_traverses
    « Cartographies traverses » est un dispositif de recherche-création qui regroupe des productions visuelles et sonores traitant des expériences migratoires contemporaines.
    http://visionscarto.net/cartographies-traverses

    Re-dessiner l’expérience, art, sciences, conditions migratoires
    #Sarah_Mekdjian et #Marie_Moreau utilisent la cartographie avec des migrants "pour un autre partage du sensible". Le projet débouche sur l’élaboration d’une très belle carte sensible (à voir).
    http://www.antiatlas-journal.net

    Cartes de migrants
    L’artiste camerounais #Jean_David_Nkot réalise des portraits avec des cartes afin de "représenter les nombreux lieux qui se bousculent dans la tête des migrants" : https://wepresent.wetransfer.com/story/jean-david-nkot

    Cartes d’ici et d’ailleurs
    Favoriser l’inclusion sociale des personnes migrantes en France à travers des ateliers de #cartographie_participative et sensible (CartONG) : tel est l’objectif global du projet “Cartes d’ici et d’ailleurs”, soutenu par la Fondation de France et mis en oeuvre par #CartONG.
    http://veillecarto2-0.fr/2018/12/21/carte-sensible-un-outil-dinclusion-sociale

    #Guerilla_Cartography
    L’objectif de Guerrilla Cartography est d’utiliser l’#art pour promouvoir une #cartographie_collaborative et engagée. Le site rassemble plusieurs atlas originaux et artistiques sur l’#eau, la #nourriture, les migrants.
    http://www.guerrillacartography.org

    Plateforme Art & Géo de Cartes Sensibles
    Proposé par le polau-pôle des arts urbains et #Crévilles, ce site regroupe des cartes artistiques et géographiques qui rendent compte d’un territoire existant en assumant un regard sensible et/ou subjective. Il est conçu comme un outil de ressource et de partage pour chercheurs, artistes et curieux.
    http://polau.org/pacs

    L’art est dans la cARTe
    #Ghislaine_Escande est artiste peintre et plasticienne. Avec ses cARTes, elle redessine le Monde et nous fait voyager.
    http://neocarto.hypotheses.org/10407

    Carte sensible du festival de #Glastonbury
    Le plan du célèbre festival de musique et d’arts de Glastonbury au Royaume-Uni selon The Word Magazine.

    La carte subjective du musicien #Nick_Cave
    Il s’agit d’une affiche de 2006 pour le concert de Nick Cave à Manchester en Angleterre. Elle contient plus de 50 énigmes basées sur les paroles de ses chansons. Voir cette vidéo qui revient sur le sens de cette carte subjective.
    http://www.davidrumsey.com/luna/servlet/s/3ypdis

    Médier les récits de vie. Expérimentations de #cartographies_narratives et sensibles
    Article de Sarah Mekdjian et Élise Olmedo paru en 2016 sur le site de M@ppemonde.
    http://mappemonde.mgm.fr/118as2
    #cartographie_narrative

    Cartographier une année de sa vie
    #Nicholas_Felton est un artiste designer qui traduit les données de la vie quotidienne en objets et en expériences significatives. Il est l’auteur de plusieurs rapports annuels qui résument les événements de l’année en cartes et graphiques rendant compte de son expérience subjective.
    http://feltron.com/FAR08.html

    Cartographie du #confinement en période d’épidémie
    L’artiste britannique #Gareth_Fuller (https://fullermaps.com/artworks/quarantine-maps) raconte en 14 cartes l’expérience de survie que représente la #quarantaine. Un grand nombre de cartes décrivant différents vécus en mode confiné sur Citylab (www.citylab.com/life/2020/04/neighborhood-maps-coronavirus-lockdown-stay-at-home-art/610018/). Le confinement en croquis, vu de France : géographie politique, sociale et culturelle du monde post-Covid19 par #Jérôme_Monnet (Cybergéo : https://journals.openedition.org/cybergeo/34804). Une manière de décaler le regard sur le monde peut être d’utiliser (et d’admirer au passage) les très belles oeuvres de #street-art (https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/street-art/coronavirus-tour-du-monde-des-plus-belles-oeuvres-de-street-art-face-a-) produites dans le contexte de la pandémie. #Virginie_Estève a proposé un projet cartographique à ses élèves de 4e : cartographier leur espace vécu de confinement et aborder le paysage sensible depuis leur fenêtre. La preuve que l’on peut continuer à faire de la géographie et travailler à distance, moyennant quelques aménagements ( voir ce Genialy : https://view.genial.ly/5e80c8155ad5150d93dab237/guide-geographie-du-confinement). Julien Dupont (Kobri), professeur d’histoire-géographie en collège à Vaulx-en-Velin et auteur de fictions radiophoniques et cartographiques, a mis en ligne sur son site Kartokobri (https://kartokobri.wordpress.com) ses cartes quotidiennes du confinement. #SCOPIC (http://www.revuesurmesure.fr/issues/battre-aux-rythmes-de-la-ville/explorations-sensibles-de-notre-1km) s’est interrogée sur l’expérience du kilomètre autour de nos habitats. Pour d’autres liens, consulter le billet "Faire de la géographie en période de confinement" (https://cartonumerique.blogspot.com/2020/03/geographie-et-confinement.html).

    Maps of Home
    "Maps of Home" est une vision nostalgique faite des souvenirs de #Janesville dans le #Wisconsin, où l’auteur a grandi et où il a dû revenir à cause de la pandémie.
    http://moriartynaps.org/maps-of-home

    Suivre ses proches en temps de guerre
    Carte dessinée à la main par ma grand-mère pour suivre les mouvements de mes grands-pères pendant la Seconde Guerre mondiale (1943-1945).
    http://www.reddit.com/comments/be814f

    #Nomadways
    Le groupe Nomadways a invité 24 artistes, éducateurs et travailleurs sociaux à découvrir et explorer l’espace à partir de leurs #émotions et à créer leurs propres cartes subjectives dans un but de construction et d’inclusion communautaires.
    http://nomadways.eu/subjective-mapping-2017-france

    Cartographie autochtone, activités extractives et représentations alternatives
    Le réseau #MappingBack a pour objectif de fournir du soutien cartographique aux membres des communautés autochtones luttant contre les industries extractives sur leur territoire. MappingBack cherche à utiliser la cartographie comme un outil de #résistance.
    http://mappingback.org/home_fr
    #peuples_autochtones #extractivisme

    #Native_land, cartographier les voix autochtones
    Le site Native Land, mis sur pied en 2015 par #Victor_Temprano, propose un outil cartographique participatif permettant une conceptualisation décoloniale des Amériques, du #Groenland, de l’#Australie et de la #Nouvelle-Zélande. Lire la présentation du site.
    http://native-land.ca
    #décolonial

    Cartographie et #langues_autochtones
    #Marlena_Myles utilise son art pour célébrer sa culture et sa langue autochtones ainsi que pour aider le public (notamment les enfants) à comprendre l’importance des traditions et de l’histoire orales autochtones. Ses cartes racontent le passé, le présent et l’avenir du peuple et de la langue du #Dakota.
    http://marlenamyl.es/project/dakota-land-map
    #histoire_orale

    Counter Mapping
    #Jim_Enote, agriculteur #zuni traditionnel dans le Colorado (Etats-Unis), collabore avec des artistes pour créer des cartes qui ramènent une voix et une perspective autochtones à la terre. Ces cartes zunis s’inspirent profondément d’expériences partagées de lieux dans une volonté de #réappropriation du territoire par les #Amerindiens.
    http://emergencemagazine.org/story/counter-mapping

    Cartographie personnelle et subjective de #Mary_Jones
    Au cours de ses dérives dans la ville de #Des_Moines, Mary Jones observe les lieux et les habitant⋅e⋅s, fait des photos, remplit des carnets d’#esquisses, prend des notes, enregistre parfois aussi des sons. Une masse de matériaux bruts qu’elle assemble ensuite en images hybrides (#collages, #superpositions, #sampling_visuels) qui composent une sorte de cartographie personnelle, subjective, voire intime de la cité et de ses marges.
    http://aris.papatheodorou.net/une-flaneuse-a-la-derive

    Cartographier les espaces vécus et les émotions (#Drusec)
    La ville telles qu’elle est vécue par les usagè.re.s de drogue marginalisés de #Bordeaux.
    http://drusec.hypotheses.org/1722

    #Queering_the_Map
    Queering the Map est un projet de cartographie généré par la communauté #queer afin de géolocaliser des moments, des souvenirs et des histoires par rapport à leur espace physique. En cartographiant ces moments éphémères, Queering the Map vise à créer une archive vivante d’expériences queer.
    http://queeringthemap.com

    Cartographie subjective des Etats-Unis par #Paul_Steinberg
    Cette série de vues subjectives des Etats-Unis et du monde a été réalisée par Saul Steinberg pour des couvertures anciennes de magazines (The New Yorker ou autres)
    http://saulsteinbergfoundation.org/essay/view-of-the-world-from-9th-avenue

    La cartographie au service des théories platistes
    La théorie de la Terre Plate perdure jusqu’à aujourd’hui. La réalisation de cartes à l’image de la #terre_plate devient un objet de promotion de ces théories.
    http://veillecarto2-0.fr/2020/09/22/la-cartographie-au-service-des-theories-platistes

    Le monde vu de...
    Une série de vues du monde à partir de #New_York, #San_Francisco et différentes villes des Etats-Unis (lire notre article sur le monde vu de la Silicon Valley).
    https://imgur.com/a/XTnSn#0

    Le monde vu par les Anciens
    Cet atlas de #Karl_Müller de 1874 reproduit "les systèmes géographiques des Anciens" et d’une certaine manière la façon dont ces systèmes de représentation de l’#Antiquité étaient eux-mêmes vus au XIXe siècle.
    http://geodata.mit.edu/catalog/princeton-r207tq824

    L’Europe vue de la Russie
    L’Europe vue de Moscou et l’Asie vue d’#Irkoutsk pendant la Guerre froide (1952).
    https://www.reddit.com/r/MapPorn/comments/epdn4c/europe_from_moscowasia_from_irkutsk_time_magazine

    Cartographie et subjectivité chez #Alexander_von_Humboldt
    En scrutant minutieusement les différentes cartes réalisées par Alexander #von_Humboldt, on remarque certaines particularités, des mentions qui, à priori, n’auraient pas lieu de s’y trouver tant elles témoignent de la subjectivité de l’auteur.
    http://visionscarto.net/Humboldt-carto-subjective

    Le monde sens dessus dessous
    Un planisphère renversé montrant la Terre vue depuis l’hémisphère sud (à télécharger en haute résolution). Consulter la page des #projections cartographiques (http://cartonumerique.blogspot.com/p/projections-cartographiques.html) pour accéder à d’autres vues renversantes de la Terre.
    https://www.digitalcommonwealth.org/search/commonwealth:9s161j433

    Cartographie ultrapériphérique, et si on changeait de point de vue
    Une carte des territoires ultramarins vus depuis l’hémisphère sud.
    http://www.une-saison-en-guyane.com/extras/carte/carto-ultraperipherie-si-on-changeait-de-point-de-vue%e2%80%89

    Projections du futur
    Les projections du futur seront probablement centrées sur les océans, comme ces deux cartes du monde en projection Mercator oblique qui représentent les continents tout autour d’un océan unique.
    http://rightbasicbuilding.com/2019/09/09/the-world-maps-of-the-future

    Carte subjective de #Paris en 2050
    Cette carte imagine Paris en 2050, lorsque les effets du #réchauffement_climatique se seront durement faits ressentir... si rien n’est fait. Voir notre article de présentation : https://cartonumerique.blogspot.com/2019/02/carto-subjective-geo-prospective.html
    http://www.deuxdegres.net/projects/paris-2050
    #changement_climatique

    Utiliser des #SIG pour cartographier les #pratiques_spatiales
    Des recherches récentes montrent l’intérêt d’utiliser les données fournies par les #réseaux_sociaux pour les cartographier et mettre en évidence des comportements des individus dans l’espace.
    http://www.gislounge.com/using-gis-to-analyze-peoples-attitudes

    Cartographie collaborative
    L’objectif de ce site est de développer un ensemble d’usages pour aider à la dissémination des pratiques collaboratives en matière de cartographie, que ce soit pour le citoyen ou au sein de structures (associations, collectivités, milieu scolaire).
    http://cartographie-collaborative.eu

    #Mapquote
    Le projet collaboratif Mapquote prend la forme d’une #carte_interactive où chaque utilisateur peut déposer une #citation de #romans où il est question de cartes.
    http://neocarto.hypotheses.org/6502

    L’usage de Google Maps dans « #Netherland »
    Netherland est une belle réflexion désabusée sur les lieux et le déplacement, l’#espace et la #séparation, le fait de pouvoir être physiquement dans un lieu et mentalement dans un autre. Google Maps n’intervient que dans deux courts passages au début et à la fin du livre (source : Spacefiction)
    http://spacefiction.fr/2009/11/01/google-maps-enters-litteraturegoogle-maps-entre-dans-la-litterature

    #Hoodmaps
    Hoodmaps permet de créer des cartes participatives pour éviter les #pièges_à_touristes et fréquenter les quartiers branchés de la ville. La typologie est assez basique, voire un peu réductrice : entre les “hipsters”, les touristes, les étudiants, les “riches”, les “costards” et les “normaux”, mais permet de rapidement identifier les différents quartiers d’une ville.
    http://hoodmaps.com

    Apprendre sur le territoire en représentant son territoire
    Carte sensible élaborée par une classe de 1re ES qui montre la vision de leur lycée. A compléter par l’interview de Sophie Gaujal pour le Café pédagogique : L’approche sensible en cours de géographie, un ingrédient du bonheur ?
    http://hal.archives-ouvertes.fr

    Cartographie ton quartier
    Les cartes postales géocartographiques permettent d’articuler géographie spontanée et géographie raisonnée. Organisé par Sophie Gaujal, en partenariat avec le Café pédagogique, la Cité de l’architecture et l’IGN, le concours Cartographie ton quartier récompense les cartes postales cartographiques réalisées par des classes.
    http://blog.ac-versailles.fr/geophotographie

    Atelier de cartographie sensible (Ehess)
    La plateforme SIG de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, met à disposition des ressources sur la cartographie sensible dans le cadre des ateliers Géomatique et humanités numériques qu’elle organise, notamment sur Gennevilliers.
    http://psig.huma-num.fr/cartes-sensibles

    #Cartes_mentales dans le nord de #Marseille
    Ce billet de #Jérémy_Garniaux relate un atelier « cartes mentales » mené à Marseille, dans les 14, 15 et 16e arrondissements, par une plate-forme culturelle hors-les-murs constituée de cinq structures culturelles du Nord de Marseille.
    http://www.mapper.fr/cartes-mentales-dans-le-nord-de-marseille

    Chicago HomeStories Project
    Le projet est né à #Chicago et commence à se diffuser dans le monde. Il s’agit d’encourager les citoyens par des #marches_civiques à en savoir plus sur leur quartier.
    http://www.nationalgeographic.org/projects/out-of-eden-walk/blogs/lab-talk/2021-04-chicago-homestories-goes-global

    Concours #cartographie_imaginaire
    Cartographier la ville de demain, son quartier dans le futur, son école ou son collège idéal...
    http://www.concourscarto.com/accueil-cci

    Concours de dessin de cartes du monde pour enfants
    Le concours #Barbara_Petchenik est un concours biennal de dessin de carte destiné aux enfants. Il a été créé par l’Association cartographique internationale en 1993 dans le but de promouvoir la représentation créative du monde sous forme graphique par les enfants.
    http://icaci.org/petchenik

    Lignes d’erre - Les cartes de #Fernand_Deligny
    Pendant des années, Deligny a dessiné et fait dessiner des cartes de ce qu’il appelle leurs #lignes_d’erre, soit les trajets « libres » des #enfants sur leur aire de séjour. Il a perçu, par l’observation, que les autistes avaient une autre façon d’être au monde, une autre manière d’incarner l’humain.
    http://culture.univ-lille1.fr/fileadmin/lna/lna60/lna60p34.pdf

    La carte sensible de #Boulogne-Billancourt
    Un projet pédagogique conduit par une équipe d’enseignants du lycée J. Prévert de Boulogne-Billancourt avec des classes de Seconde.
    http://www.cafepedagogique.net

    La "carte du Tendre" de #Nantes
    #Gwenaëlle_Imhoff et #Emilie_Arbey, professeures de français et d’histoire géographie au collège Gutenberg de Saint-Herblain ont amené leurs 4èmes à réaliser de nouvelles « Cartes du Tendre » à la manière de Madame de Scudéry pour inventer « une géographie nantaise de l’Amour ». Enjeu de ce travail créatif et collaboratif, visuel et oral : aider les élèves à s’approprier « l’espace urbain proche et pourtant trop souvent lointain ».
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/08/31082020Article637344555283464848.aspx
    http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/lettres/continuite-pedgogique-et-numerique-en-lettres-carte-du-tendre-pr

    Cartographier l’#insécurité au collège
    Professeure d’histoire-géographie au collège Molière de Beaufort en Anjou, #Anaïs_Le_Thiec lance sa classe de 5ème dans une cartographie sensible du collège. Elle les invite à libérer leur parole via une #storymap.
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/10/18102019Article637069844590338061.aspx

    Dans ma ville on traîne
    Visite guidée et habitée par le rappeur #Orelsan, qui propose une description de la ville de #Caen. L’intérêt principal est de rappeler qu’un espace géographique, avant d’être un objet d’étude, reste surtout un lieu de vie que l’on habite. Le rappeur énumère ses souvenirs d’enfant, d’adolescent, d’étudiant. Ce faisant, il raconte SA ville. Il associe chaque action passée au lieu où elle s’est déroulée.
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2020/10/dans-ma-ville-on-traine-visite-guidee.html

    Des lieux où l’on exprime ses sentiments
    Carte interactive des lieux où les étudiants ont déclaré avoir pleuré sur le campus de l’université de Waterloo aux Etats-Unis (avec les commentaires). Cela correspondrait-il aux bâtiments de sciences et de mathématiques ?
    http://www.reddit.com/r/dataisbeautiful/comments/l3t3xx/oc_an_interactive_map_of_where_students_have

    Psycho-géographie de la ville de #Gibellina
    Quand les artistes essaient de tromper les algorithmes de télédétection. C’est ce qu’a fait l’artiste #Burri avec une oeuvre d’art gigantesque couvrant les ruines de la vieille ville de Gibellina en Italie (à voir dans Google Maps)
    http://www.archdaily.com/958178/the-psycho-geography-of-the-cretto-di-burri

    Lyon-La Duchère 2030 : imaginer des scénarios prospectifs
    Ces #scénarios prospectifs sont proposés par des élèves de 2nde du Lycée La Martinière-Duchère concernant le projet d’aménagement urbain #Lyon-La Duchère 2030.
    http://canabae.enseigne.ac-lyon.fr/spip/spip.php?article1103

    #Cartographie_sonore du quartier de l’Union (#Lille - #Roubaix - #Tourcoing)
    Réalisé dans le cadre du projet de recherche Géographie et prospective piloté par l’IFE, cette expérimentation pédagogique a permis de découvrir par l’expérience spatiale un projet d’#aménagement_urbain d’envergure (son évolution, ses acteurs et ses enjeux) dans l’environnement proche des élèves, en privilégiant une géographie fondée sur l’expérience du terrain.
    http://ife.ens-lyon.fr/geo-et-prospective/projet/cartographie-sonore-du-quartier-de-lunion

    #Cartophonies
    Comment sonne le monde ? Le site « Cartophonies » a pour objectif d’explorer l’#expérience_sonore contemporaine et d’aider a les prendre en compte dans l’avenir et dans les projets de transformation. Il contribue à construire une connaissance des milieux habités, du vécu des espaces et des ambiances contemporaines, celles du passé proche comme celles du futur.
    http://www.cartophonies.fr
    #son

    Cartes et mise en récit des mobilités
    Dans le cadre d’une recherche doctorale, #Sylvie_Joublot-Ferré étudie les spatialités des adolescents en s’appuyant sur la cartographie de leurs déplacements quotidiens enregistrés sous forme de traces GPS et en analysant ces cartes comme des #récits_de_vie.
    http://www.researchgate.net
    http://www.radiobus.fm/episode/interview-de-sylvie-joublot-ferre-hepl

    Comment les enfants ont perdu le droit de se déplacer
    Carte montrant le territoire pratiqué pendant l’enfance sur quatre générations à #Sheffield.
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-462091/How-children-lost-right-roam-generations.html

    Comment les jeunes géographes ressentent-ils le monde contemporain ?
    Un exercice de cartographie sensible proposé à des étudiants de master destinés à s’orienter vers le monde associatif donne un regard sur leurs représentations du monde. Environnement menacé, mobilités généralisées, et questionnements autour de la mondialisation émergent de ces cartes mentales, témoignant des inquiétudes d’une génération.
    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/carte-a-la-une/cartographie-emotions-monde-contemporain

    « Mais madame, je n’y suis jamais allé ! »
    Un #voyage_virtuel à #La_Réunion à travers la confection de #cartes_postales sensibles par des élèves de lycée professionnel. La #géographie_expérientielle ce n’est pas seulement du vécu, ce sont aussi (et surtout) des représentations (article extrait des Cahiers pédagogique, n° 559 "L’aventure de la géographie".
    http://www.cahiers-pedagogiques.com/Mais-madame-je-n-y-suis-jamais-alle

    Tour de la France par deux enfants (G. Bruno)
    Cet ouvrage constitue l’archétype du roman scolaire géographique. Réédité de nombreuses fois depuis sa sortie en 1877, l’ouvrage a connu un énorme succès (plus de 9 millions d’exemplaires), contribuant à façonner une image du territoire national.
    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5684551x

    Une géographie subjective à travers les romans d’aventure pour la jeunesse
    Aurélie Gille Comte-Sponville, Modernité et archaïsme des lieux dans les romans d’enquête et d’aventure pour la jeunesse pendant les Trente Glorieuses en France, thèse soutenue en 2016. L’importance des lieux correspond à la quête d’une #utopie de l’enfance éternelle, qui figerait non seulement les héros dans la perfection de leur âge, mais aussi les lieux, dans une forme d’uchronie idéalisée.
    http://www.theses.fr/2016ARTO0008

    Le #Londres des romans de #John_Le_Carré
    #Mike_Hall a été chargé de dessiner pour l’éditeur Penguin Books la carte des personnages, des lieux et des scènes de romans d’espionnage de John Le Carré.
    http://thisismikehall.com/smileyslondon

    La carte de la classe de khâgne
    Cartographie subjective de la classe khâgne par Gus (@ecsolius) : quand un khagneux dresse la carte symbolique d’une année en prépa littéraire
    http://twitter.com/ecsolius/status/1292071140047937536

    La carte des mathématiques
    La carte du "#Mathematistan" représente les rapports ambigus que l’on peut avoir les #mathématiques. Une région souvent inaccessible ?
    http://www.reddit.com/r/math/comments/2av79v/map_of_mathematistan_source_in_comments

    Cartographie de son appartement
    Géographie de mon appartement vu par Thibaut Sardier.
    http://twitter.com/tsardier/status/1326832393655816192

    Cartographie imaginaire du nourrisson
    @LittleBigData suit, en infographies et sur les réseaux sociaux, les tourments et les joies de #jeunes_parents (voir cette présentation). Le résultat est un cartographie imaginaire des premiers mois de la vie d’un enfant. Avec une magnifique carte de la première année extraite de l’ouvrage Le Bébégraphe publié par Claire Dealberto et Jules Grandin aux éditions Les Arènes en 2021.
    http://twitter.com/LittleBigData_/status/1263721598076555265

    Carte des #lieux_communs
    De "l’usine à gaz" au "terrain d’entente", @LaMineComics passe en revue tous nos lieux communs inspirés de métaphores géographiques.
    http://twitter.com/LaMineComics/status/1097068721846321152

    https://cartonumerique.blogspot.com/p/cartes-sensibles.html

    #cartographie_sensible #bibliographie #ressources_pédagogiques

    ping @visionscarto @odilon @reka

  • Entretien avec John Gibler
    au sujet de son livre L’Évasion d’un guérillero

    https://lavoiedujaguar.net/Entretien-avec-John-Gibler-au-sujet-de-son-livre-L-Evasion-d-un-guer

    Le 1er janvier 1994, l’Armée zapatiste attaque six villes de l’État du Chiapas et proclame son manifeste. Après douze jours de guerre, une trêve est déclarée. L’État et l’armée mexicaine vont désormais gérer une situation de rébellion plus ou moins négociée. Le 28 juin 1995, la police de l’État du Guerrero massacre dix-sept paysans, tous membres d’un syndicat particulièrement teigneux, l’Organisation paysanne de la Sierra du Sud, au gué d’Aguas Blancas. Un an, jour pour jour, plus tard et au même endroit, un nouveau groupe armé fait irruption en public et lit son manifeste écrit en espagnol et nahua. C’est l’Armée populaire révolutionnaire (EPR). Elle n’entre au combat que le 16 juillet suivant en attaquant l’armée fédérale.

    Le 25 octobre 1996, l’EPR a invité plusieurs journalistes locaux à une entrevue à Zumpango del Río (Guerrero). Des barbouzes de l’armée interceptent les journalistes et enlèvent un de leurs jeunes guides, Andrés Tzompaxtle Tecpile. C’est l’histoire de sa disparition, de son calvaire et de son évasion inespérée que raconte John Gibler dans son ouvrage L’Évasion d’un guérillero. Écrire la violence. Au-delà d’un témoignage cauchemardesque, c’est toute la stratégie de la terreur d’État qui est narrée à travers les entretiens avec Andrés Tzompaxtle et divers autres protagonistes. Et comme ce thème est à la fois particulier et, de Guantanamo à Damas, terriblement universel, voilà pour Gibler l’occasion de questionner sa pratique, son écriture. Comment rendre compte de l’indicible ? (...)

    #Mexique #enquête #John_Gibler #écriture #guérilla #EZLN #répression #Joseph_Andras #Svetlana_Alexievitch #Achille_Mbembe

  • L’Évasion d’un guérillero
    Écrire la violence

    Ernest London

    https://lavoiedujaguar.net/L-Evasion-d-un-guerillero-Ecrire-la-violence

    Militant de l’Armée populaire révolutionnaire (EPR), Andrés Tzompaxtle Tecpile, dit Rafael, est enlevé, détenu et torturé par l’armée mexicaine en 1996. Par un récit polyphonique, fruit d’un long travail d’enquête de terrain, le journaliste américain John Gibler dévoile la stratégie contre-insurrectionnelle de l’État mexicain. Il interroge également le processus d’écriture, les rapports de celle-ci avec une supposée objectivité, avec les partis pris, la violence qu’elle impose en voulant témoigner. Adaptant un mot d’ordre zapatiste, il défend la forme d’un écrit qui écoute (escribir escuchando). « Ce livre cherche à utiliser une arme coloniale, l’écriture, pour combattre la violence coloniale. »

    S’appuyant essentiellement sur trente heures d’entretien avec Andrés Tzompaxtle Tecpile, mais aussi sur les témoignages des journalistes qui ont assisté à son enlèvement, d’une travailleuse sociale et d’une avocate, membres d’une association de défense des droits de l’homme, sur les articles de presse parus au sujet de cette affaire, il livre un récit polyphonique, notamment de la détention, des séances de torture infligées pendant quatre mois, et de son incroyable évasion, objet de beaucoup de suspicions. Son enfance dans une communauté indigène nahua de la Sierra de Zongolica (Veracruz) est aussi racontée, imprégnée d’un permanent sentiment d’injustice qui le pousse à rejoindre la guérilla. « La violence à la fois ontologique et corporelle de l’invasion est gravée dans ce que nous appelons aujourd’hui l’État, le droit, l’économie. On perpétue le massacre du massacré en se justifiant par cette chose qu’on appelle le droit. » (...)

    #Mexique #guérilla #John_Gibler #écriture #écoute #violence #torture #guerre_sale #droit #État

  • #Police attitude, 60 ans de #maintien_de_l'ordre - Documentaire

    Ce film part d´un moment historique : en 2018-2019, après des affrontements violents entre forces de l´ordre et manifestants, pour la première fois la conception du maintien de l´ordre a fait l´objet de très fortes critiques et d´interrogations insistantes : quelle conception du maintien de l´ordre entraîne des blessures aussi mutilante ? N´y a t-il pas d´autres manières de faire ? Est-ce digne d´un État démocratique ? Et comment font les autres ? Pour répondre à ces questions, nous sommes revenus en arrière, traversant la question du maintien de l´ordre en contexte de manifestation depuis les années 60. Pas seulement en France, mais aussi chez nos voisins allemands et britanniques, qui depuis les années 2000 ont sérieusement repensé leur doctrine du maintien de l´ordre. Pendant ce temps, dans notre pays les autorités politiques et les forces de l´ordre, partageant la même confiance dans l´excellence d´un maintien de l´ordre « à la française » et dans le bien-fondé de l´armement qui lui est lié, ne jugeaient pas nécessaire de repenser la doctrine. Pire, ce faisant c´est la prétendue « doctrine » elle-même qui se voyait de plus en plus contredite par la réalité d´un maintien de l´ordre musclé qui devenait la seule réponse française aux nouveaux contestataires - lesquels certes ne rechignent pas devant la violence, et c´est le défi nouveau qui se pose au maintien de l´ordre. Que nous apprend in fine cette traversée de l´Histoire ? Les approches alternatives du maintien de l´ordre préférées chez nos voisins anglo-saxons ne sont sans doute pas infaillibles, mais elles ont le mérite de dessiner un horizon du maintien de l´ordre centré sur un rapport pacifié aux citoyens quand nous continuons, nous, à privilégier l´ordre et la Loi, quitte à admettre une quantité non négligeable de #violence.

    https://www.dailymotion.com/video/x7xhmcw


    #France #violences_policières
    #film #film_documentaire #Stéphane_Roché #histoire #morts_de_Charonne #Charonne #répression #mai_68 #matraque #contact #blessures #fractures #armes #CRS #haie_d'honneur #sang #fonction_républicaine #Maurice_Grimaud #déontologie #équilibre #fermeté #affrontements #surenchère #désescalade_de_la_violence #retenue #force #ajustement_de_la_force #guerilla_urbaine #CNEFG #Saint-Astier #professionnalisation #contact_direct #doctrine #maintien_de_l'ordre_à_la_française #unités_spécialisées #gendarmes_mobiles #proportionnalité #maintien_à_distance #distance #Allemagne #Royaume-Uni #policing_by_consent #UK #Angleterre #Allemagne #police_militarisée #Irlande_du_Nord #Baton_rounds #armes #armes_à_feu #brigades_anti-émeutes #morts #décès #manifestations #contestation #voltigeurs_motoportés #rapidité #23_mars_1979 #escalade #usage_proportionné_de_la_force #Brokdorf #liberté_de_manifester #innovations_techniques #voltigeurs #soulèvement_de_la_jeunesse #Malik_Oussekine #acharnement #communication #premier_mai_révolutionnaire #Berlin #1er_mai_révolutionnaire #confrontation_violente #doctrine_de_la_désescalade #émeutes #G8 #Gênes #Good_practice_for_dialogue_and_communication (#godiac) #projet_Godiac #renseignement #état_d'urgence #BAC #brigades_anti-criminalité #2005 #émeutes_urbaines #régime_de_l'émeute #banlieue #LBD #flashball #lanceur_de_balles_à_distance #LBD_40 #neutralisation #mutilations #grenades #grenade_offensive #barrage_de_Sivens #Sivens #Rémi_Fraisse #grenade_lacrymogène_instantanée #cortège_de_tête #black_bloc #black_blocs #gilets_jaunes #insurrection #détachement_d'action_rapide (#DAR) #réactivité #mobilité #gestion_de_foule #glissement #Brigades_de_répression_des_actions_violentes_motorisées (#BRAV-M) #foule #contrôle_de_la_foule #respect_de_la_loi #hantise_de_l'insurrection #adaptation #doctrine #guerre_civile #défiance #démocratie #forces_de_l'ordre #crise_politique

  • 100 panneaux publicitaires contre l’automobile
    http://carfree.fr/index.php/2020/09/14/100-panneaux-publicitaires-contre-lautomobile

    Début septembre, une vague de #publicités parodiques pour les voitures est apparue sur les panneaux d’affichage et aux arrêts de bus au #royaume-uni, à Birmingham, Bristol, Cardiff, Exeter, Leeds et Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #actions #affiche #angleterre #constructeurs #guérilla_urbaine #londres

  • #Guerriglia_odonomastica: una rivolta contro i nomi che abitiamo, per conoscere le nostre città

    Cos’è la «guerriglia odonomastica»? Su Giap, negli ultimi anni, abbiamo fatto diversi esempi. Si tratta di azioni e performances il cui scopo è reintitolare dal basso vie e piazze delle nostre città – o aggiungere informazioni ai loro nomi per cambiare senso all’intitolazione.

    Una via può essere reintitolata alla luce del sole, durante cortei o altre iniziative pubbliche, oppure col favore delle tenebre, a opera dei «soliti ignoti» o «solite ignote».

    I nomi di vie e piazze – tecnicamente, gli «odonimi» – sono simboli, ma spesso sono anche sintomi. Sintomi di malattie che affliggono la memoria pubblica, sindromi causate dalla cattiva coscienza, da rimozioni e ipocrisie, da un mancato fare i conti col passato.

    Nelle nostre città e paesi abbondano gli odonimi che celebrano il fascismo e il colonialismo, celebrano crimini politici, coloniali e di guerra. Odonimi razzisti, nomi che omaggiano gli oppressori e glorificano l’oppressione. È su questi che si sono concentrati gli interventi recenti. Su Giap abbiamo raccontato dei progetti Resistenze in Cirenaica (Bologna) e Viva Menilicchi! (Palermo).

    Cambiare i nomi che abitiamo è cambiare il modo in cui pensiamo alla città. Attirando improvvisamente l’attenzione sul senso del nome di una via o piazza, la guerriglia odonomastica ci addestra a non dare per scontato il luogo stesso. Non dandolo per scontato, cominciamo a riappropriarcene.

    Quanto conosciamo le nostre città?

    Uno dei più celebri passi di Furio Jesi è tratto dal suo scritto postumo Spartakus. Simbologia della rivolta, terminato il 12 dicembre 1969 – poche ore prima della strage di Piazza Fontana – e uscito soltanto nel 2000:

    «Si può amare una città, si possono riconoscere le sue case e le sue strade nelle proprie memorie più remote e segrete; ma solo nell’ora della rivolta la città è sentita veramente come l’haut-lieu e al tempo stesso come la propria città: propria poiché dell’io e al tempo stesso degli altri; propria, poiché campo di una battaglia che si è scelta e che la collettività ha scelto; propria, poiché spazio circoscritto in cui il tempo storico è sospeso e in cui ogni atto vale di per se stesso, nelle sue conseguenze immediate. Ci si appropria di una città fuggendo o avanzando nell’alternarsi delle cariche, molto più che giocando da bambini per le sue strade o passeggiandovi più tardi con una ragazza. Nell’ora della rivolta non si è più soli nella città.»

    Jesi si riferiva tanto alla rivolta spartachista nella Berlino del 1919, di cui ricorreva il cinquantennale, quanto alle sommosse urbane del 1968 e dintorni, che erano parte della sua esperienza.

    La pratica del conflitto insegna a non fuggire in modo prevedibile, e quindi a esplorare lo spazio urbano, a scoprire nuovi luoghi e nuovi tragitti. È quello che Belbo insegna a Casaubon nel capitolo 15 de Il pendolo di Foucault di Umberto Eco:

    «Mi trovai a fuggire per via Larga […] Sull’angolo di via Rastrelli, Belbo mi afferrò per un braccio: “Per di qua, giovanotto”, mi disse. Tentai di chiedere perché, via Larga mi pareva più confortevole e abitata, e fui preso da claustrofobia nel dedalo di viuzze tra via Pecorari e l’Arcivescovado. Mi pareva che, dove Belbo mi stava conducendo, mi sarebbe stato più difficile mimetizzarmi nel caso che la polizia ci venisse incontro da qualche parte. Mi fece cenno di stare zitto, girò due o tre angoli, decelerò gradatamente, e ci trovammo a camminare, senza correre, proprio sul retro del Duomo, dove il traffico era normale e non arrivavano echi della battaglia che si stava svolgendo a meno di duecento metri […] “Vede, Casaubon,” mi disse allora Belbo,”non si scappa mai in linea retta […] Quando si partecipa a un raduno di massa, se non si conosce bene la zona il giorno prima si fa una ricognizione dei luoghi, e poi ci si colloca all’angolo da dove si dipartono le strade più piccole.”»

    Impossibile non pensare a tutto questo vedendo che in Francia, dopo settimane di rivolte, l’intelligenza collettiva ha inventato MediaManif, applicazione per smartphone che si appoggia a OpenStreetMap ed è stata subito chiamata «il Waze degli scontri». Come spiega il sito lundi.am, MediaManif è

    «una mappa interattiva del mondo e dunque di ogni città, ogni via, ogni rotatoria sulla quale è possibile segnalare la presenza di gruppi più o meno significativi di gilet gialli, ma anche degli immediati pericoli che ogni cittadino potrà quindi schivare o aggirare. Chi non vorrebbe, in questi tempi agitati, poter attraversare la sua città evitando le nubi di lacrimogeni?»

    La cartografia della sommossa e la guerriglia odonomastica hanno in comune l’intento di riscoprire la città a uso del conflitto e dunque della vera vita, oltre la mera sopravvivenza, il tran tran, i tragitti soliti, l’uso passivo dello spazio urbano.

    Non è casuale che la guerriglia odonomastica porti a scoprire le rivolte urbane del passato. Il progetto Viva Menilicchi! prende il nome dal grido che socialisti e anarchici lanciarono a Palermo il 2 marzo 1896, durante una protesta contro la guerra d’Abissinia che sfociò in cariche di polizia, scontri e arresti.

    Ecco, queste note servono a introdurre un importante testo di Mariana E. Califano, pubblicato sul blog di Resistenze in Cirenaica.

    Si intitola Della guerriglia odonomastica ed è la riflessione più approfondita uscita sinora su questi temi.

    https://www.wumingfoundation.com/giap/2018/12/guerriglia-odonomastica
    #guerrilla_toponymique #toponymie #Italie #toponymie_politique #guérilla_odonymique

    • Guerriglia Odonomastica

      […] Non ho altra malattia che le mura del campo attorno. Le nere guardie. Il filo spinato che ci separa dalla strada del ritorno.

      ‘Canto del campo di al-‘Aqila’ di Rajab Bu-Huwayish

      La necessità di comunicare ci ha portato ad assegnare nomi a cose, oggetti, concetti e luoghi che abbiano un significato condiviso e questo naturalmente vale anche per le strade. Quando nel medioevo si rogava l’acquisto di un immobile, i notai dovevano annotare dove si trovasse. Per farlo, esso veniva identificato attraverso i luoghi confinanti. I nomi di questi luoghi venivano codificati solo nell’uso comune di cui erano oggetto: per esempio tutti sapevano dov’era il Trivio di Porta Ravegnana, l’attuale piazza di Porta Ravegnana, attraverso la quale, percorrendo la strada San Vitale, si raggiungeva – e si raggiunge tuttora – Ravenna.

      Se avete preso un taxi in Giappone saprete che da quelle parti le cose funzionano ancora più o meno così… ma qui, la necessità di dare stabilità a un’odonomastica tramandata oralmente ha portato alla produzione di documenti che descrivono le vie della città attraverso i loro nomi.

      Da qualche anno l’Università di Tor Vergata ha istituito un laboratorio internazionale di onomastica (LIOn) a cui lavorano glottologi, linguisti, dialettologi e altri esperti. Tra i vari progetti portati a termine c’è anche un censimento a tappeto dello stradario nazionale.

      MA CHE COS’È L’ODONOMASTICA?

      L’odonomastica è lo studio storico-linguistico dei nomi delle aree di comunicazione di un centro urbano, delle sue vie e delle sue piazze (dal greco hodós, via, strada e onomastikòs, onomastica: studio dei nomi propri, delle loro origini e dei processi di denominazione nell’ambito di una o più lingue o dialetti).

      Si tratta di un ambito più ristretto e specifico della toponomastica (dal greco tòpos, luogo e onomastikòs), che si occupa dello studio storico-linguistico dei nomi dei luoghi geografici. L’odonomastica, in breve, è la toponomastica stradale.

      COSA CI DICONO I NOMI DELLE STRADE?

      I nomi delle vie, delle piazze e dei vicoli raccontano la storia di un paese, perché nella maggioranza dei casi ricordano luoghi, fatti e personaggi.

      Un tempo le strade portavano i nomi delle famiglie che ci abitavano o possedevano proprietà in loco come via de’ Castagnoli o piazza de’ Calderini; dei mestieri e delle botteghe che le animavano come via dei Falegnami, via degli Orefici o via Calzolerie. In altri casi le vie dovevano i loro toponimi ai santi ai quali le chiese erano dedicate come via Santo Stefano o alle caratteristiche del paesaggio come nel caso di via Frassinago e via Nosadella per i frassini e i noci.

      Si racconta poi che alcune vie debbano i loro nomi a usi più triviali, come via Centotrecento per le tariffe del quarto d’ora di piacere che un tempo ci si poteva concedere da quelle parti o via Ca’ Selvatica in cui, nel 1521, vennero trasferite le meretrici.

      Dopo l’Unità d’Italia e sul finire dell’Ottocento prese piede l’uso di intitolare le vie a personaggi di rilievo come Luigi Zamboni, protomartire del Risorgimento italiano che a Bologna nel 1794 guidò una sommossa contro lo Stato Pontificio e morì in una cella nota come Inferno nelle carceri del Torrone.

      All’epoca si diffuse anche l’uso di intitolare le strade a eventi storici come il XX Settembre che ricorda la presa di Roma, la famosa breccia di Porta Pia, il nodo gordiano risorgimentale che sancì la fine dello Stato Pontificio e l’annessione della futura capitale al Regno d’Italia.

      PERCHÉ GLI ODONIMI RIPORTANO NOMI, DATE O SIMBOLI?

      La tendenza che prese piede dopo l’Unità d’Italia di chiamare le vie con date di fatti storici importanti o con nomi di personaggi illustri deriva, palesemente, dal bisogno di ‘fare gli italiani’. In questo paese, gli odonimi contribuirono – e contribuiscono – alla costruzione dell’identità nazionale, carattere intimamente legato alla storia di un popolo e, pertanto, in continua trasformazione.

      Si rende omaggio a patrioti, letterati, scienziati, ecc. che si sono distinti in grandi imprese o si ricordano determinati momenti storici per costruire, imporre o consolidare un racconto che si vuole sia o divenga collettivo e condiviso.

      Sappiamo bene, però, che la memoria collettiva è la memoria di un determinato gruppo di appartenenza, un gruppo ristretto rispetto all’insieme della popolazione.

      A Bologna la riuscita dell’impresa coloniale in Tripolitania e Cirenaica venne celebrata nel 1913 con la delibera del Consiglio Comunale che approvava gli odonimi via Tripoli, via Bengasi, via Libia, via Due Palme, ecc. per il reticolo di strade fuori porta comprese tra via San Donato e via San Vitale.

      Nel 1938, in pieno ventennio fascista invece venne edificato il Villaggio della Rivoluzione, un quartiere nato per ospitare le famiglie dei caduti, dei feriti e dei mutilati per la causa della rivoluzione fascista e le strade presero i nomi dei simboli del regime. Così fecero capolino via delle Camicie Nere, via dello Squadrista, via del Legionario.

      Colonialismo e fascismo non finirono con la Liberazione e continuano a vivere negli spazi costruiti, negli usi di quegli spazi, nei significati e in quell’insieme attraverso il quale il potere politico – e simbolico – si esprime nella vita quotidiana di una città.

      Nel caso del rione Cirenaica, per esempio, la celebrazione del colonialismo persiste tuttora in via Libia che né il trattato di Pace del 1947 che privava l’Italia delle sue colonie né l’approvazione della proposta della Commissione Consultiva per la denominazione delle vie del 1949 riuscirono o vollero modificare.

      GLI ODONIMI COME LUOGHI DELLA MEMORIA

      L’espressione ‘luoghi della memoria’ rimanda a una pluralità di situazioni e significati la cui indagine consente una pluralità di approcci.

      Sono luoghi della memoria Porta Lame a Bologna, dove il 7 novembre 1944 i partigiani della 7ª GAP combatterono un’importante battaglia o il parco storico di Monte Sole, il colle dove i nazisti compirono una feroce strage tra il 29 settembre e il 5 ottobre del 1944.

      Anche i nomi delle vie sono ‘luoghi della memoria’ come via Caduti di Amola: una frazione di S. Giovanni in Persiceto in cui Il 5 dicembre 1944 le SS e i paracadutisti della divisione Göring, grazie ai fascisti locali, circondarono il rifugio dei partigiani della 63^ brigata Bolero Garibaldi e rastrellarono circa trecento persone. Molti di loro vennero fucilati a Sabbiuno del Monte a Paderno, mentre altri furono trasferiti al lager di Bolzano e da lì deportati a Mauthausen.

      Un luogo della memoria non è solo un luogo fisico ma, come spiega lo storico Mario Isnenghi, può contenere dati materiali e simbolici, richiamare eventi o figure e partecipare al consolidamento e alla diffusione di miti e riti collettivi.

      I luoghi della memoria indicano chi e cosa ricordare, sono il riflesso dell’anima di un paese, della sua comunità. L’odonomastica quindi è uno dei tanti specchi in cui il paese e la sua storia si riflettono, sono ‘supporti memoriali’ – come li definisce la professoressa Patrizia Violi – di un passato che si vuole tramandare.

      POLITICHE DELLA MEMORIA E DELL’OBLIO E TRASFORMAZIONI DELL’IDENTITA’ NAZIONALE.

      La memoria è una narrazione con carattere retrospettivo e a livello soggettivo seleziona e assimila ciò che ha senso in funzione del proprio presente e del proprio futuro.

      Questo vale anche per la memoria istituzionale, costruita dallo Stato e dal governo in carica. La sostanziale differenza è che nel caso della memoria istituzionale si tratta di memoria che diventa Storia e che viene trasmessa alle generazioni future attraverso l’educazione scolastica. La storia da tramandare è, pertanto, il risultato di una scelta politica e il revisionismo, per esempio, è uno dei vari strumenti con il quale l’avvicendarsi di governi di diversi orientamenti cercano di modificare le interpretazioni ormai consolidate dei più importanti avvenimenti storici per mitigare le memorie in conflitto, sopratutto in relazione al fascismo, alla Resistenza e alla shoah.

      Sempre Isnenghi, intervistato da Barbara Bertoncin nel 2016 a proposito dell’opportunità di fare un museo nella casa del fascio di Predappio, ci ricorda che «Nel ’45 molte di queste case del fascio sono diventate case del popolo, come a suo tempo le case del popolo erano diventate case del fascio; questo fa parte della guerriglia politica. Nelle nostre città, che lo sappiamo o no, ci aggiriamo continuamente fra le macerie di antiche guerriglie politiche, guerre semiologiche in cui gli ex conventi sono stati espropriati dal benemerito Napoleone e sono diventate caserme o scuole, magari intitolandosi a Giordano Bruno o a Paolo Sarpi o a Galileo Galilei, all’interno cioè di una lotta dello stato laico contro la tradizione clericale. Questo è fisiologico. Naturalmente spetta poi agli storici contribuire alla costruzione di una coscienza pubblica diffusa di questo processo dentro cui molti nostri concittadini si possono aggirare senza averne piena coscienza, così come ci aggiriamo in una nomenclatura viaria che via via perde di significato. Un mucchio di gente certamente si aggira nelle vie Battisti senza sapere chi fosse, confondendolo col cantante o peggio.»

      Se ci fosse qualche improbabile dubbio, ricordiamo che le strade sono intitolate a Cesare Battisti, il politico socialista e irredentista che si batté per l’autonomia del Trentino dall’Impero austro-ungarico e che durante la Grande guerra si arruolò come volontario negli alpini. Catturato dall’esercito austriaco, fu processato e impiccato per alto tradimento.

      La scelta di chi o cosa ricordare comporta di conseguenza la decisione di chi o cosa dimenticare. Le politiche della memoria e dell’oblio dunque hanno un ruolo determinante nella costruzione dell’identità nazionale, intesa come progetto in divenire.
      In History as Social Memory, lo storico britannico Peter Burke ricorda che la parola ‘amnesia’ è etimologicamente imparentata con la parola ‘amnistia’ (dal greco amnestía cioè oblio e questo da amnestèo cioè dimenticare: da A negativo e dalla radice mnéme, memoria) e che l’‘amnistia’ è un atto di oblio volontario e al tempo stesso una cancellazione ufficiale della memoria.

      La delibera del Consiglio Comunale di Bologna del 1949 segnò un cambio d’indirizzo, in tutti i sensi: il racconto condiviso dalla collettività non doveva più celebrare i luoghi del colonialismo fascista, ma onorare gli uomini che avevano contribuito a liberare la città dall’occupante.

      Così i nomi delle strade della Cirenaica cambiarono e oggi ricordano alcuni partigiani: via Tripoli divenne via Paolo Fabbri, via Bengasi divenne via Giuseppe Bentivogli, via Zuara prese il nome di via Massenzio Masia, via Due Palme quello del comandante Lupo, Mario Mussolesi, ecc.

      L’odonimo di #via_Libia, invece, rimase immutato.

      Perché? Cosa si è scelto di ricordare e cosa si è pensato di cancellare? La risposta più ovvia sembra riguardare l’intenzione di condannare il colonialismo di stampo fascista, ma non il colonialismo in tutte le sue espressioni, visto che le aspirazioni di ottenere il proprio posto al sole dell’Italia risalgono agli anni che seguono l’Unità e l’occupazione della Libia al finire dell’età giolittiana.

      Uno dei problemi più importanti delle società contemporanee è quello d’imparare a elaborare il passato nel rispetto di quell’etica che si trova alla radice di storia e memoria.

      Come sostiene Paolo Jedlowski nell’introduzione a Memoria e storia: il caso della deportazione di Anna Rossi-Doria: «[…] Ricordare è infatti serbare traccia non solo di ciò che genericamente ‘è stato’, ma anche e sopratutto di ciò che siamo stati: per questa via è accrescimento della consapevolezza di sé. La consapevolezza è responsabilità nel senso etimologico del termine: capacità di rispondere dei nostri atti; ricordare ciò che siamo stati serve a assumere la responsabilità di ciò che abbiamo compiuto… Ricordare i torti che abbiamo subito è cosa da poco: ma la memoria e la storia mostrano tutta la loro carica etica quando ricordiamo i torti che abbiamo inflitto.»

      DI ODONIMI DISCUTIBILI E DI STRUMENTI CHE FANNO CILECCA

      A nessuno verrebbe in mente di rispolverare i nomi delle vie del Villaggio della Rivoluzione perché renderebbe evidente il reato di apologia del fascismo da cui la Legge Scelba (legge n. 645 del 20 giugno 1952) cercò di tutelarci. Senza molto successo, verrebbe da aggiungere, data la diffusione del saluto romano e di altre amenità nelle sempre più frequenti manifestazioni neofasciste.

      Isnenghi ci viene ancora una volta in aiuto fornendoci una spiegazione del perché la sola legge non potè né può tutelarci.

      «… il Movimento Sociale c’era ed era anche un partito in grado di accogliere un bel po’ di voti. Teoricamente la Costituzione non avrebbe permesso l’esistenza di un simile partito; di fatto era così grosso che sarebbe stato un bel problema politico concretizzare il discorso giuridico costituzionale e metterlo fuorilegge.

      «Tant’è vero che nel secondo dopoguerra non mancavano le forze (oltreoceano, ma anche all’interno del paese) che casomai avrebbero preferito mettere fuorilegge il PCI e non il MSI [il Movimento Sociale Italiano confluito poi in Alleanza Nazionale]. Così stavano realisticamente le cose.

      «Stando così le cose, si capisce che anche le sinistre antifasciste abbiano infine accettato questo tran tran parlamentare, purché il MSI se ne stesse nelle sue ridotte.»

      La proibizione per legge del neofascismo fu un provvedimento che si rivelò puramente di facciata, una strategia che finì per deludere le aspettative di molti perché a decidere furono i rapporti di forza e gli accomodamenti tra partiti.

      Ma quanto è diffusa l’intitolazione di vie a personaggi e luoghi che celebrano il fascismo o il colonialismo? Per farsene un’idea basta realizzare una ricerca in rete.

      Prendiamo, per esempio, la recente diatriba sull’intitolazione di una via di Roma a Giorgio Almirante, senza dimenticare che di vie a lui dedicate ne esistono a Foggia, Agrigento, Aversa, Fiumicino, Molfetta, Lecce, Trani, San Severo, Rieti, Francavilla Fontana, Viterbo e solo per citarne alcune.

      Ma chi era costui? Basti ricordare che aderì al fascismo quando era ancora un liceale e non rinnegò mai la sua lealtà al regime e al Duce. Nel 1938 fu tra i firmatari del Manifesto della razza e collaborò alla rivista La difesa della razza come segretario di redazione.

      Allo scoppio della Seconda guerra mondiale ottenne una promozione come corrispondente di guerra e partì per la Libia al seguito della Divisione 23 marzo delle Camicie Nere, una divisione della Milizia Volontaria per la Sicurezza Nazionale che scelse il nome del giorno della fondazione dei Fasci Italiani di Combattimento, avvenuta per l’appunto il 23 marzo 1919.

      Nel 1944 aderì alla RSI, dove ricoprì la carica di capo gabinetto del ministero della Cultura Popolare e firmò un manifesto ritrovato negli archivi di Massa Marittima in cui ordinava di passare per le armi i renitenti alla leva della Repubblica di Salò.

      Nel dopoguerra partecipò alla riunione costitutiva del MSI di cui fu segretario e nel 1972 fu accusato di voler ricostituire il partito fascista, mentre nel 1986 fu rinviato a giudizio per favoreggiamento aggravato verso i due terroristi di Ordine Nuovo colpevoli della strage di Peteano e poi venne amnistiato.

      Dopo aver ricordato chi era Giorgio Almirante, sorge spontaneo domandarsi: chi vorrebbe intitolargli una via? E la risposta più ovvia potrebbe essere: un fascista, un neofascista, uno stragista. Allora com’è possibile che diversi politici avanzino proposte di questo genere? Non possiamo certo dire che si tratti di stragisti o terroristi neri.

      La risposta va cercata altrove.

      Come abbiamo accennato, oltre a essere un provvedimento generale di clemenza con cui lo Stato rinuncia alla punizione di un determinato numero di reati, l’amnistia è un atto di oblio volontario e al tempo stesso una cancellazione ufficiale della memoria.

      La proposta di intitolazione di una via a Giorgio Almirante non lascia alcun dubbio sul potere amnesico dell’amnistia.

      È proprio nell’ambito di ciò che è stato dimenticato, scordato, obliato, rimosso, che si gioca un’importante battaglia politica, in cui gli odonimi rappresentano solo uno dei tanti indicatori dello stato delle cose e cioè dell’affermarsi e del consolidarsi di un’immagine annacquata ed edulcorata del fascismo e dei suoi crimini, dell’idea stessa degli italiani brava gente.

      Il punto di vista sempre più diffuso; veicolato, ahimè, anche da molti soggetti che dovrebbero vegliare e contribuire alla costruzione della coscienza pubblica; è quello di un fascismo bonario che, in fin dei conti, non ha commesso gli orrendi crimini contro l’umanità di cui si è macchiato il nazismo.

      Ma un’affermazione simile non solo pecca di amnesia perché cancella con un colpo di spugna lo squadrismo; le marce forzate, la deportazione e i campi di concentramento in Libia ancor prima che Hitler diventasse cancelliere del Reich; l’uso di gas e armi chimiche in violazione dell’allora
      recente Protocollo di Ginevra del 1925; il primo bombardamento aereo di un ospedale della croce rossa nel 1935 a Malca Dida; le leggi razziali e la deportazioni degli ebrei, per citare solo le atrocità più note, ma assolve e amnistia tutti noi da ciò che siamo stati, dispensandoci dal compito di accrescere la nostra consapevolezza e, pertanto, dalla gravosa assunzione di responsabilità dei nostri atti.

      Forse lo storico statunitense di origine ebraica Yosef Hayim Yerushalmi con le sue Riflessioni sull’oblio, può darci una mano a capire il problema davanti al quale ci troviamo.

      Prendendo spunto dall’Ebraismo, lo studioso propone un’analisi che pone l’accento sulle dinamiche della trasmissione e della ricezione della memoria.

      Per lo storico, a rigor di logica gli individui possono dimenticare solo i fatti che sono avvenuti nel corso della loro esistenza. Quando si dice che un popolo ricorda, in realtà prima si afferma che il passato viene attivamente trasmesso alle generazioni contemporanee attraverso i canali e i ricettacoli della memoria – i ‘luoghi della memoria’ di Pierre Nora – e dopo si sostiene che quel passato che è stato trasmesso è stato anche ricevuto.

      Pertanto, secondo Yerushalmi, un popolo dimentica quando la generazione che ha vissuto il passato non lo trasmette a quella successiva o quando quest’ultima rifiuta ciò che le è stato trasmesso o smette di trasmetterlo a sua volta.

      «L’oblio in senso collettivo compare quando certi gruppi umani non riescono – volontariamente o passivamente, per rifiuto, indifferenza o indolenza o per una catastrofe storica che ha interrotto il trascorrere dei giorni e delle cose – a trasmettere alla posterità ciò che hanno imparato del passato…»

      Se condividiamo le affermazioni di Yerushalmi, l’affievolirsi di una condanna del fascismo potrebbe derivare dall’incapacità volontaria e/o passiva, da un rifiuto, dall’indifferenza, dall’indolenza e aggiungerei dall’assenza di un linguaggio che abbia un significato condiviso tra generazioni e, più probabilmente, dall’insieme di tutte queste ragioni.

      Ascoltando le dichiarazioni sul fascismo dell’attuale classe politica risulta evidente che la trasmissione e la ricezione del passato hanno fatto cilecca e ci hanno condotti a una de-responsabilizzazione per cui, oltre a chiederci come, quando e perché sia successo, dobbiamo trovare un modo di ristabilire la trasmissione e garantire la ricezione.

      Lo storico continua segnalando che la fenomenologia della memoria e dell’oblio collettivi sono essenzialmente gli stessi in tutti i gruppi sociali e che a cambiare sono solo i dettagli.

      Yerushalmi spiega che non c’è popolo per il quale alcuni elementi del passato, siano essi storici o mitici o una combinazione di entrambi, non diventino una ‘Torah’, cioè un insieme di insegnamenti e precetti riconosciuti, e pertanto condivisi, trasmessi oralmente o in forma scritta che hanno bisogno di consenso.

      Secondo lo storico ebreo, questi insegnamenti possono sopravvivere solo nella misura in cui diventano una tradizione. Lo studioso crede che ogni gruppo, ogni popolo ha la sua ‘halakhah’, la sua Legge intesa come tradizione normativa che include anche usi e costumi.

      «La parola ebrea deriva da halakh, che significa ‘camminare’, halakhah pertanto è il cammino sul quale si procede, il Cammino, la Via, il Tao, quell’insieme di riti e credenze che danno a un popolo il senso della sua identità e del suo destino. Del passato solo si trasmettono gli episodi che si giudicano esemplari o edificanti per l’halakhah di un popolo tale e quale la si vive nel presente.»

      Yerushalmi, quindi, oltre ad affermare che l’identità di un popolo sia il risultato di un processo di selezione e assimilazione di ciò che ha senso in funzione del presente e del futuro, ci mette in guardia da un pericolo: se del passato si trasmettono solo gli episodi che si giudicano esemplari o edificanti, non è probabile che quelli riprovevoli, col passare del tempo, vengano edulcorati se non dimenticati?

      E allora, l’accento messo sulla lotta partigiana potrebbe in qualche modo aver contribuito a mettere in ombra i crimini del fascismo? E ancora, perché la memoria e la storia sprigionino tutta la loro carica etica non dovremmo ricordare anche i torti che abbiamo inflitto?

      D’altro canto, lo studioso ci indica anche una strada da percorrere: per sopravvivere, gli elementi del passato che compongono la ‘Torah’ devono diventare una ‘tradizione’.

      Ma, come e cosa fare? Come potete immaginare gli ambiti sui quali lavorare e gli strumenti da utilizzare per riprenderci dall’amnesia sono molteplici.

      RISVEGLIARE GLI ANTICORPI DELLA SOCIETÀ: STRUMENTI.

      Tra i tanti mezzi su cui contare per ripristinare la ‘trasmissione’, favorire la ricezione, creare o ristabilire una ‘tradizione’ e/o vegliare sulla memoria da tramandare, ne esistono alcuni promossi dal basso che si propongono di ristabilire la verità per rendere giustizia e che risultano utili sopratutto quando le istituzioni o gli organi competenti per convenienza, impossibilità, pigrizia o incapacità non si adoperano in tal senso.

      A metà degli anni Novanta, in Argentina nacque H.I.J.O.S. (Hijos por la Identidad y la Justicia contra el Olvido y el Silencio), un’organizzazione che radunò – e raduna – i figli di desaparecidos che si battono per l’identità e la giustizia, contro l’oblio e il silenzio dei crimini dell’ultima dittatura.

      H.I.J.O.S. ha ideato e promosso una modalità inedita con cui affrontare l’impunità dei militari: l’‘Escrache’, che in spagnolo significa ‘sputtanamento’, e che consisteva nell’organizzare delle manifestazioni presso le abitazioni degli individui direttamente compromessi col regime.

      Le loro abitazioni venivano ‘marchiate’ col lancio di un palloncino pieno di vernice rossa.

      Lo scopo dell’‘Escrache’ non era solo quello di sopperire alle mancanze della giustizia, ma anche di avvertire i vicini che un complice del regime viveva tra loro, promuovendo così una sorta di giustizia popolare o sociale.

      I marchiati, condannati all’infamia, non erano più benaccetti nei luoghi pubblici, il panettiere non gli vendeva il pane, i vicini gli toglievano il saluto , ecc.

      Luoghi e spazi pubblici e di socialità dell’intero paese diventavano per loro una prigione fatta di disprezzo e condanna sociale.

      Queste politiche ebbero successo e, col passare del tempo, vennero applicate anche in altri ambiti non necessariamente legati alla dittatura militare. Vennero utilizzate infatti per denunciare ogni tipo di reato e contribuirono a sviluppare anticorpi nel tessuto sociale della comunità.

      In Italia, quale antidoto all’amnesia, il collettivo Resistenze in Cirenaica, noto con l’acronimo RIC, ha scelto di rispolverare la tradizione folclorica dei cantastorie e, come annota Wu Ming 1 nell’articolo in uscita su Linus, in particolare «A Bologna e in Emilia, negli anni si è sviluppata una peculiare forma di reading-concerto, di declamazione narrativa su musica. L’esperienza dei CCCP ha influenzato le sperimentazioni di band come Massimo Volume, Starfuckers, Offlaga Disco Pax; sperimentazioni che a loro volta si sono ibridate con l’approccio alla lettura scenica di vari scrittori (su tutti Stefano Tassinari), teatranti, di musicisti provenienti dal jazz e dal punk. RIC ha ripreso questa tradizione, fondando una vera e propria officina di reading.»

      Lo strumento di cui RIC spesso si è avvalso è una miscela di performance artistica, trekking urbano, reading-concerto e guerriglia odonomastica.

      DI ASSEGNAZIONE DI ODONIMI A VIE E PIAZZE

      Nel caso delle grosse città, l’iter amministrativo che porta all’assegnazione di un odonimo a una strada è subordinato al parere di una commissione composta di solito da rappresentanti del Comune e dell’ufficio toponomastica.

      La delibera della commissione deve essere sottoposta al vaglio della giunta comunale e al prefetto per l’autorizzazione definitiva.

      Nella scelta dell’odonimo, la commissione tiene conto della toponomastica preesistente e della particolare storia di un quartiere. Può prendere in considerazione segnalazioni di comitati di cittadini, associazioni pubbliche o private. A loro sta il compito di raccogliere e presentare la documentazione sul personaggio a cui si desidera dedicare una via. In questi casi la persona deve essere morta da almeno dieci anni, fatta salva qualche personalità di spicco.

      Nel caso di piccoli centri urbani, l’iter prevede il coinvolgimento della polizia municipale e dell’urbanistica, sempre previa approvazione della giunta comunale.

      Alcune delle amministrazioni più ‘illuminate’ hanno preso coscienza della capacità degli odonimi di riflettere l’anima di un paese e della sua comunità e sono intervenute per modificare l’intitolazione di vie a personaggi e luoghi del fascismo e del colonialismo.

      A Madrid, grazie a una legge del governo spagnolo del 2007, sono state sostituite una cinquantina di odonimi dedicati a Franco e ad altri gerarchi franchisti, mentre a Berlino, sempre
      nell’aprile di quest’anno, i nomi di personaggi legati al colonialismo africano sono stati sostituiti con nomi di combattenti per la liberazione.

      In Italia un’esempio è stato quello della commissione alla toponomastica di Udine che, nel 2011 ha deciso di cambiare il nome di piazza Luigi Cadorna, il cui conclamato disprezzo per la vita dei soldati impiegati al fronte offende non solo la memoria dei tanti caduti sotto il suo comando, ma quella di chiunque ricordi il suo spocchioso agire alla testa delle truppe. La piazza oggi si chiama ‘piazzale Unità d’Italia’.

      Il 27 settembre 2015 il collettivo Resistenze in Cirenaica, il cantiere culturale permanente che si è proposto di fare del rione Cirenaica un laboratorio di memoria storica per riportare alla luce il rimosso coloniale, unificare le resistenze, opporsi all’antirazzismo e all’antifascismo ed essere solidale coi migranti e profughi, ha fatto un primo intervento di rinominazione dal basso di via Libia coprendo i cartelli stradali ufficiali con quelli recanti l’odonimo Vinka Kitarovic.

      Per l’intera giornata, e fino a quando le autorità e qualche solerte cittadino con ‘poca simpatia per l’iniziativa’, non hanno rimosso i cartelli, la via è stata intitolata a una partigiana croata di Šibenik deportata in Italia nel 1942 che, dopo essere stata rinchiusa nell’istituto per la rieducazione delle minorenni traviate in via Viola a Borgo Panigale, nel 1943 divenne staffetta della 7^ GAP, adottando il nome di Lina.

      Da allora, molto altri cartelli in diverse città d’Italia sono stati ‘hackerati’ o ‘aumentati’. In via Libia a Bologna e in via Tripoli a Casalecchio, per fare degli esempi locali, sotto il nome della strada è apparsa la scritta Luogo di crimini del colonialismo italiano, o in via Vittorio Bottego, sempre in città: esploratore e pluriomicida.

      La guerriglia odonomastica è uno strumento per riscuoterci dall’amnesia, un atto di resistenza con valore contro-informativo che contribuisce a smontare le false credenze e a mettere in rilievo storie accantonate o ignorate.

      È un gesto di riappropriazione degli spazi cittadini, dell’ambiente circostante; è un atto di consapevolezza e di coscienza per ricordare ciò che siamo stati e assumerci la responsabilità di ciò che abbiamo compiuto.

      Perché sapere ciò che è stato in passato, alla luce di ciò che siamo oggi, permette di promuovere il dibattito sulle figure ignobili della nostra storia. La guerriglia odonomastica pertanto è un atto politico.

      LA NASCITA DI RIC, DELLA GUERRIGLIA ODONOMASTICA E NON SOLO.

      Come già detto RIC è un cantiere culturale permanente con l’obiettivo di liberarsi di ogni sguardo italocentrico ed eurocentrico, che si propone di leggere le resistenze europee come parte di un ciclo più lungo e d’inserirle in un contesto planetario, quello della lotta anticoloniale attraverso la valorizzazione del ‘rovescio’ del Discorso sul colonialismo di Aimé Césaire: «se il progetto hitleriano, all’osso, consisté nell’aver applicato all’Europa metodi colonialistici che fino a quel momento avevano subito solo gli arabi d’Algeria, i coolies dell’India e i negri dell’Africa», allora la resistenza al nazifascismo fu anche una guerra anticoloniale nel cuore d’Europa.

      RIC crede che si possa e si deva ‘sprovincializzare’ e ‘creolizzare’ la narrazione delle guerre partigiane e i doppi nomi delle vie della Cirenaica gli hanno fornito un utilissimo spunto narrativo, che si integra alla perfezione col fatto che durante l’occupazione, nel rione si trovasse una tipografia clandestina e la sede del CUMER, il comando militare della Resistenza in Emilia-Romagna.

      Il 27 settembre 2015, oltre all’intitolazione dal basso a di via Libia a Vinka Kitarovic, a conclusione di un’intera giornata di reading, storie musica e performance, RIC insieme a centinaia di persone ha reso omaggio a Lorenzo Giusti con una targa col suo nome e la scritta ‘ferroviere anarchico’ nel giardino a lui dedicato e strappato alla speculazione edilizia grazie a un movimento di cittadini dal basso.

      La giornata è cominciata al Vag61 con un pranzo seguito da un trekking urbano per le vie del rione in cui Wu Ming 2 ha fatto tappa nella già via Rodi per raccontare la storia della famiglia Rossi e dei due fratelli, Giovanni detto Gianni e Gastone un coraggioso partigiano morto a soli sedici anni.

      La passeggiata è proseguita e, all’imbocco dell’’ex via Zuara, si è narrata la storia di Massenzio Masia, che si distinse tra le altre cose per aver messo in salvo dalla requisizione nazi-fascista la dotazione di radio custodita all’ospedale Sant’Orsola.

      In via Mario Musolesi grandi e piccoli hanno ascoltato la storia del comandante Lupo e della brigata Stella Rossa. Le soste sono state introdotte dal canto delle giovani voci del coro R’esistente, mentre le camminate erano accompagnate dalla musica delle Brigate Sonore.

      L’ultima tappa del trekking è stata in via Libia, ovviamente dedicata alla storia di Vinka. A seguire, tutti si sono spostati al Giardino Lorenzo Giusti per lo spettacolo della Compagnia Fantasma, che ha messo in scena il processo al capo della resistenza libica Omar al-Mukhtār; per il reading di Kai Zen J con il Buthan Clan sul bombardamento aereo dell’ospedale della Croce Rossa nei pressi di Malca Dida, per quello di Wu Ming 1 su Ilio Barontini, l’antifascista internazionalista per eccellenza conosciuto col nome di battaglia ‘Paulus’ e quelli di Valerio Monteventi su Paolo Fabbri, il figlio di mezzadri che dedicò anima e corpo alle lotte contadine, subì la galera e il confino e si uni ai partigiani e infine quello di Serafino D’Onofri su Lorenzo Giusti, il ferroviere anarchico che combatté in Spagna e partecipò alla resistenza nell’imolese.

      A questa giornata inaugurale ne sono seguite molte altre a Bologna e in altre città tra cui Ferrara e Bolzano. La più recente si è svolta lo scorso ottobre a Palermo nell’ambito della dodicesima edizione di Manifesta, la biennale nomade europea di arte contemporanea, che ha ospitato la più grossa iniziativa di guerriglia odonomastica, intitolata Viva Menilicchi!, descritta con estro in un post su Giap, il blog di Wu Ming Foundation.

      Resistenze in Cirenaica pubblica a cadenza irregolare i Quaderni di Cirene che riportano queste e altre esperienze oltre a saggi e interventi esterni.

      https://resistenzeincirenaica.com/della-guerriglia-odonomastica