• #Assurance-chômage : pendant les fêtes, l’Élysée ne fait pas de cadeaux

    Un projet de #décret transmis aux partenaires sociaux la veille du réveillon de Noël prévoit, à la surprise générale, de durcir davantage les règles de l’assurance-chômage en réduisant de 40 % la durée d’indemnisation si le taux de chômage passe sous les 6 %. Une stratégie visant à préparer les esprits à un énième tour de vis, sur fond de désaccords au sommet de l’État.

    DeDe la tactique pure, bien emballée pour indigner sur le fond et la forme. En adressant son projet de décret le 23 décembre aux partenaires sociaux, et en y ajoutant une mesure aussi dure qu’inattendue, le ministère du travail a déclenché la fureur des syndicats et de l’opposition. Et a sans doute obtenu l’effet recherché : abondamment commentée, l’idée de réduire encore plus drastiquement les droits des chômeuses et chômeurs va désormais infuser dans l’opinion publique.

    Selon les informations de Mediapart, c’était bien le but de la manœuvre. Car depuis des semaines, le ministère du travail et l’Élysée seraient en désaccord sur le « coefficient réducteur » à appliquer à la durée d’indemnisation. Le second souhaitant cogner plus fort que le premier.

    Introduire cette « mesure surprise » dans le projet de décret permettrait de faire consensus. Le ministère du travail préserve, pour début 2023, une baisse des droits sévère mais « contenue » à 25 % quand l’Élysée envoie son ballon d’essai dans les médias, préparant les esprits à un avenir encore plus rude pour les chômeuses et les chômeurs.

    Le texte, transmis vendredi dernier aux partenaires sociaux et dévoilé par l’agence de presse AEF, prévoit en effet une disposition consistant à baisser de 40 % la durée d’indemnisation si le taux de chômage, actuellement à 7,3 %, passe sous la barre des 6 %. Cela reviendrait à indemniser quatorze mois, au lieu de vingt-quatre, une personne ayant droit à la durée maximum de versements. Soit dix mois en moins, au motif que la conjoncture économique est bonne.

    C’est le fameux principe de modulation des allocations, permis par la Loi travail 2, définitivement adoptée le 17 novembre 2022 par le Parlement. Quelques jours plus tard, à l’issue d’un simulacre de concertation avec les partenaires sociaux, le ministre du travail avait présenté le contenu du futur décret. Et acté une baisse de 25 % de la durée d’indemnisation pour l’ensemble des inscrit·es à Pôle emploi à compter du 1er février 2023 et tant que le taux de chômage reste sous la barre des 9 %.

    Les syndicats représentant les salarié·es sont formels et unanimes, il n’a jamais été question d’aller plus loin et d’inscrire dans le texte une baisse de 40 % en cas de chômage plus bas. « Ce n’est pas acceptable de faire une annonce le 23 décembre sans concertation. C’est vraiment de très mauvais goût », a ainsi critiqué la CFTC, tandis que la CFDT dénonce « de la pure déloyauté ».
    Des jeux de pouvoir très secrets

    Muet pendant 48 heures, le ministère du travail a fini par réagir ce lundi 26 décembre face aux demandes insistantes des journalistes. « Pas de déclaration et de réaction particulière de notre côté », indique le cabinet d’Olivier Dussopt, assurant que « le ministre avait évoqué qu’il y aurait un cran supplémentaire de modulation lors de la réunion multilatérale [avec les partenaires sociaux – ndlr] et de la conférence de presse qui a suivi ».

    Ce jour-là, Olivier Dussopt avait effectivement avancé la piste d’un « coefficient réducteur » entraînant une baisse de 40 % mais l’avait conditionné à un taux de chômage à 5 % et non à 6 %, « ce qui n’est pas tout à fait la même chose ! », s’indigne Denis Gravouil de la CGT. Selon lui, le ministre « n’a jamais dit que ce serait inscrit dans le décret, mais il avait renvoyé cette piste aux futures discussions sur l’assurance-chômage, fin 2023 ». Enfin, selon le négociateur CGT, la baisse de 40 % inscrite dans le projet de décret « ne passera pas le Conseil d’État ».

    Dans le texte transmis la veille du réveillon de Noël, le ministère précise en effet que « les conditions d’application de cette disposition sont renvoyées à un décret en Conseil d’État pris après concertation avec les organisations professionnelles d’employeurs et de salariés ».

    Or plusieurs sources indiquent à Mediapart que renvoyer la mesure « à un futur décret » entraînera sans doute sa suppression par le Conseil d’État, qui ne se penche pas sur de simples annonces. « Au ministère du travail, ils ont conscience que c’est un peu léger et que ça ne passera sans doute pas », souffle l’une de ces sources, persuadée qu’il s’agit d’une stratégie pour lancer le sujet des 40 % de baisse et « mieux faire passer la pilule de la réduction de 25 % en 2023 », tout en donnant satisfaction au président de la République qui souhaiterait aller vite et plus fort.

    « Le massacre de l’assurance-chômage vient du château », souffle encore cette source évoquant « des jeux de pouvoir qui restent très secrets », entre l’Élysée et le ministère du travail. Toujours selon nos informations, le président aurait d’ailleurs pris de court Olivier Dussopt dès l’été dernier, en annonçant le 14 juillet la mise en œuvre rapide de la modulation des allocations-chômage.
    Le soupçon à l’égard des demandeurs d’emploi progresse 

    L’exécutif n’en est pas à son premier passage en force pour s’attaquer aux droits des chômeuses et chômeurs. Déjà en 2018, un décret paru le 30 décembre avait durci le contrôle et les sanctions, en allant beaucoup plus loin que prévu. En 2021, soucieux de faire passer au plus vite sa réforme de l’assurance-chômage, le gouvernement avait également publié un décret à la dernière minute, pour s’assurer que les syndicats ne l’attaquent pas immédiatement.

    Chaque fois, opposition et syndicats réagissent vertement. Mais jamais, l’opinion publique ne s’élève franchement contre cette destruction, pierre par pierre, des droits à l’assurance-chômage. Le bilan de la réforme entrée en vigueur en octobre 2021, enfin rendu public le 22 décembre 2022, révèle pourtant des effets désastreux.

    Les allocations ont baissé de 16 % en moyenne et la part des inscrit·es à Pôle emploi touchant une indemnisation n’a jamais été aussi faible : seulement 36,6 % de l’ensemble des inscrit·es en juin 2022, contre 40,4 % en décembre 2021.

    Pourtant, à en croire le dernier baromètre « sur la perception du chômage et de l’emploi », publié par l’Unédic, « le soupçon à l’égard des demandeurs d’emploi progresse ». La moitié (49 %) des personnes interrogées affirment ainsi « que la plupart des chômeurs ne cherchent pas vraiment à retrouver un emploi ». Près des deux tiers considèrent même que « les chômeurs ne veulent pas risquer de perdre leur allocation-chômage ».

    Comme les mesures de l’exécutif, les idées reçues et les discours anti-chômeurs passent toujours en force.

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/261222/assurance-chomage-pendant-les-fetes-l-elysee-ne-fait-pas-de-cadeaux
    #chômage #durcissement #durée_d’indemnisation #indemnisations #modulation_des_allocations #taux_de_chômage # coefficient_réducteur #allocations

  • Pour comprendre ce qui se passe, les articles de la Lutte de classe (#LO) qu’il fallait lire en 2022 :

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2021/12/12/le-capitalisme-en-crise-et-linterventionnisme-de-letat_19128
    Le capitalisme en crise et l’interventionnisme de l’État (janvier 2022) | Autoritarisme croissant de l’État, condition inévitable pour ses interventions dans le sauvetage de l’économie capitaliste

    L’#économie_capitaliste se sortira sans doute de la phase actuelle de sa crise. Comme elle s’est sortie des phases précédentes, notamment celle qui a failli faire exploser tout le système bancaire en 2008. Elle a une grande capacité d’adaptation. Mais, à la lumière de ce demi-siècle qui nous sépare du début de ce que nombre d’économistes de la bourgeoisie ont appelé la «  #crise_séculaire  », les soubresauts de plus en plus fréquents de l’économie (crises du pétrole, monétaire, de l’euro, du système bancaire, de l’immobilier  ; crises spécifiques dans telle ou telle région du monde…) sont la démonstration éclatante de l’incapacité du #capitalisme de continuer à administrer les forces productives qui le font craquer de toutes parts.

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/01/23/chine-etats-unis-une-concurrence-feroce-mais-inegale_196804.
    Chine-États-Unis : une concurrence féroce mais inégale (9 janvier 2022)

    Où en sont les relations entre les capitalistes chinois et leurs concurrents occidentaux ? La #Chine est-elle devenue un pays impérialiste qui menacerait l’hégémonie américaine ? Après la #guerre_commerciale, une véritable guerre est-elle à l’ordre du jour entre ces deux pays ?

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/02/20/linflation-une-forme-de-la-guerre-de-classe_213408.html
    L’inflation, une forme de la guerre de classe (15 février 2022)

    L’#inflation est une manifestation de la lutte entre les capitalistes pour se répartir la plus-value et, au bout du compte, puisqu’à la fin ce sont les classes populaires qui paient, de la lutte_des_classes entre les travailleurs et les capitalistes.

    #lutte_de_classe

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/02/20/meeting-du-12-fevrier-2022-intervention-de-jean-pierre-merci
    C’est une véritable guerre que nous mènent les capitalistes (Jean-Pierre_Mercier, 12 février 2022)

    La survie d’un capitaliste sur le marché international dépend de sa capacité à crever ses ouvriers au travail. C’est comme ça. Ce n’est pas nouveau, cela existe depuis le début du capitalisme, et c’est précisément pour cela que des générations de militants ouvriers communistes se sont battus, et que nous nous battons encore, contre un système qui ne peut être ni amélioré, ni humanisé, ni réformé, mais qui ne cessera de nuire que lorsqu’il aura été abattu, parce que l’aggravation permanente de l’exploitation fait partie de l’ADN du capitalisme  ; parce que le capitalisme, comme l’écrivait #Marx, est né en «  suant le sang et la boue par tous les pores de sa peau  » et que, tant qu’il régnera sur le monde, il en sera toujours ainsi.

    #communisme

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/02/20/meeting-du-12-fevrier-2022-intervention-de-nathalie-arthaud_
    Pas un programme électoral, mais un programme de lutte
    Il faut changer la société et cela changerait l’homme
    La question climatique et l’organisation communiste de la société #climat #réchauffement_climatique

    Dans une société débarrassée de l’#exploitation, des classes sociales et de toute cette hiérarchie qui condamne l’écrasante majorité à la soumission, le travail n’aurait plus rien à voir avec ce qu’il est aujourd’hui.

    Plus personne ne serait assigné à vie aux travaux ingrats et monotones. Ils deviendraient des tâches assumées collectivement. Toutes et tous pourraient participer aux choix économiques et sociaux, ainsi qu’à leur mise en œuvre, et selon leurs goûts, leurs curiosités, leurs compétences, ils pourraient étudier et apprendre tout au long de leur vie.

    Les préjugés racistes, xénophobes, nationalistes, comme les comportements individualistes, sexistes, misogynes, reculeraient, parce qu’ils ne seraient plus alimentés par les rapports de domination et d’oppression qui vont de pair avec l’exploitation. #racisme #homophobie #droits_des_femmes #féminisme #sexisme #individualisme #oppression #violence

    Les comportements individuels, souvent violents, qui naissent des frustrations, des humiliations, pourraient disparaître.

    Et on ne se définira plus par le pays dans lequel on est né, mais on aura conscience de faire partie d’une même humanité.

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/03/26/financiarisation-de-la-sante-le-cas-des-hopitaux_244640.html
    Financiarisation de la santé  : le cas des hôpitaux (23 mars 2022)
    – 40 % privé, 60 % public, ou 100 % semi-public  ? #service_hospitalier #hôpital
    – Une #privatisation accélérée
    – Contrôle de la #dette_publique et contrôle à l’acte en avant-première
    – 2003-2013  : la tarification à l’acte (T2A) et l’explosion des emprunts aux banques
    – Le grand marché du secteur privé
    – L’État aux commandes et au service du grand capital
    – La #Caisse_des_dépôts_et_consignations  : une vénérable institution financière

    Guerre en Ukraine :
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/03/26/la-societe-russe-et-la-guerre-fratricide-de-poutine_244638.h
    La société russe et la guerre fratricide de #Poutine
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/05/02/ukraine-une-guerre-russo-americaine-et-un-tournant_301279.ht
    Ukraine  : une guerre russo-américaine | Maintenir une perspective révolutionnaire et internationaliste
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/09/11/la-guerre-en-ukraine-accelere-la-militarisation_404295.html
    La guerre en #Ukraine accélère la #militarisation
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/crise-guerres-et-changements-des-rapports-de-force_450519.ht
    Crise, guerres et changements des rapports de force
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/06/26/les-revolutionnaires-face-la-guerre-en-ukraine_367113.html
    Les révolutionnaires face à la guerre en Ukraine #impérialisme

    - La bureaucratie russe confrontée aux rivalités impérialistes
    – Le #droit_des_peuples_à_l’autodétermination cache-sexe d’une politique d’alignement derrière la bourgeoisie
    – L’attitude des révolutionnaires face à la #guerre_impérialiste

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/09/11/letat-chinois-et-la-resurgence-de-la-bourgeoisie-1978-2022_4
    L’État chinois et la résurgence de la bourgeoisie (1978-2022)

    L’État chinois est un État bourgeois qui a réussi à développer une économie et une bourgeoisie chinoises dans un environnement impérialiste. Une telle réussite ne se comprend que parce que l’État s’est mis au service de l’impérialisme, en lui offrant une partie de son marché et de ses travailleurs, et parce que l’État a lui-même dirigé l’économie à une époque où le capitalisme occidental était, et demeure, embourbé dans une crise sans fin et où les bas salaires chinois étaient une opportunité. Les tensions permanentes mais grandissantes entre la Chine et les États-Unis sont là pour rappeler les limites de ce que tolère l’impérialisme dans l’émergence d’une puissance concurrente.

  • Les justifications avancées par ceux qui se rangent, ouvertement ou hypocritement, dans le camp des puissances impérialistes sont étonnamment semblables à celles avancées par leurs ancêtres ou prédécesseurs d’avant ou pendant la Deuxième Guerre mondiale.

    La défense de la démocratie  ?

    Poutine est un dictateur de la pire espèce, c’est-à-dire de l’espèce de Staline, dont il se revendique pour rejeter Lénine. Mais l’argument est misérable lorsqu’on sait combien sont les dictatures suscitées, protégées, armées par l’impérialisme de la grande «  démocratie  » américaine, de par le monde.

    Le droit de la nation ukrainienne à disposer d’elle-même  ?

    Lors de l’agression de la monarchie des Habsbourg contre la Serbie – acte déclencheur de la Première Guerre mondiale –, on pouvait éprouver un sentiment de solidarité pour une petite nation pauvre dont la survie était menacée. Mais le droit à l’existence nationale de la Serbie est passé aux yeux des révolutionnaires de l’époque au second plan alors qu’il se plaçait dans le cadre d’un affrontement entre camps impérialistes.

    Poutine responsable d’une politique impérialiste  ?

    C’est incontestablement vrai, au sens générique du terme depuis la politique de la Rome antique pendant des siècles. Mais l’insistance à répéter le terme est faite surtout pour dissimuler que l’impérialisme d’aujourd’hui est avant tout un certain stade du #capitalisme et qu’on ne peut mettre fin à sa politique guerrière qu’en détruisant ses racines capitalistes.

    C’est #Poutine qui a déclenché la guerre ?

    Argument lamentable, du même ordre que d’invoquer le coup de chasse-mouches du Dey d’Alger pour justifier la conquête de l’Algérie par la France.

    Pour des communistes révolutionnaires, la seule attitude possible doit être guidée par l’idée formulée à l’époque du premier conflit mondial par Karl Liebknecht  : «  L’ennemi est dans notre propre pays  ».

    Pour des militants communistes russes, cela implique l’opposition à la guerre menée par Poutine et le renversement de son régime prédateur pour le compte de la bureaucratie et des oligarques milliardaires.

    #Fraternisation  ; s’adresser aux prolétaires d’Ukraine, au nom de l’identité de leurs intérêts avec ceux des prolétaires de Russie, tout en se revendiquant de la politique des bolcheviks de respecter le droit de l’Ukraine à l’indépendance, si les travailleurs le souhaitent.

    Politique identique pour les militants ukrainiens  : refus de faire partie de l’union nationale et militer pour le renversement du régime en place qui s’appuie sur des cliques bureaucratiques et des oligarques, du même acabit que celles pour lesquelles on demande de mourir aux prolétaires russes mobilisés dans l’armée.

    La guerre en Ukraine, une étape majeure dans l’escalade vers la troisième guerre mondiale https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/la-guerre-en-ukraine-une-etape-majeure-dans-lescalade-vers-l #mensuel_LO #LO #Lutte_Ouvrière #impérialisme #guerre_en_Ukraine

  • Black and Tans
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Black_and_Tans

    A propos de l’histoire des brutalités envers la population de la Palestine

    The Black and Tans (Irish: Dúchrónaigh) were constables recruited into the Royal Irish Constabulary (RIC) as reinforcements during the Irish War of Independence. Recruitment began in Great Britain in January 1920 and about 10,000 men enlisted during the conflict. The vast majority were unemployed former British soldiers from Britain who had fought in the First World War.
    ...
    (1922) Many Black and Tans were left unemployed after the RIC was disbanded and about 3,000 were in need of financial assistance after their employment in Ireland was terminated. About 250 Black and Tans and Auxiliaries, among over 1,300 former RIC personnel, joined the Royal Ulster Constabulary. Another 700 joined the Palestine Police Force which was led by former British Chief of Police in Ireland, Henry Hugh Tudor.

    cf. Irish War of Independence
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Irish_War_of_Independence

    Come Out Ye Black And Tans
    https://www.youtube.com/watch?v=doegoa3spKo

    Come Out Ye Black & Tans Lyrics
    [Verse 1]
    I was born on a Dublin street where the loyal drums did beat
    And those loving English feet, they walked all over us
    And every single night when me da’ would come home tight
    He’d invite the neighbours out with this chorus

    [Chorus]
    Come out ye black and tans
    Come out and fight me like a man
    Show your wife how you won medals down in Flanders
    Tell her how the IRA made you run like hell away
    From the green and lovely lanes of Killashandra
    [Verse 2]
    Come let us hear you tell
    How you slandered great Parnell
    When you thought him well and truly persecuted
    Where are the sneers and jeers
    That you loudly let us hear
    When our leaders of sixteen were executed

    [Chorus]
    Come out ye black and tans
    Come out and fight me like a man
    Show your wife how you won medals down in Flanders
    Tell her how the IRA made you run like hell away
    From the green and lovely lanes of Killashandra

    [Verse 3]
    Come tell us how you slew
    Them old Arabs two by two
    Like the Zulus they had spears and bows and arrows
    How bravely you faced one
    With your sixteen pounder gun
    And you frightened them damn natives to their marrow

    [Chorus]
    Come out ye black and tans
    Come out and fight me like a man
    Show your wife how you won medals down in Flanders
    Tell her how the IRA made you run like hell away
    From the green and lovely lanes of Killashandra
    [Verse 4]

    Now the time is coming fast
    And I think them days are here
    When each English seánín, he’ll run before us
    And if there’ll be a need
    Then our kids will say “Godspeed”
    With a verse or two of singing this fine chorus

    [Chorus]
    Come out ye black and tans
    Come out and fight me like a man
    Show your wife how you won medals down in Flanders
    Tell her how the IRA made you run like hell away
    From the green and lovely lanes of Killashandra

    #Royaume_Uni #Irlande #Palestine #guerre_de_libération #colonialisme #ompérialisme #musique #IRA

  • Pendant ce temps-là, en #Biélorussie :

    L’armée va d’entraînements en passages de revue des troupes presque sans discontinuer. Depuis le 13 décembre, elle mène une « vérification de l’aptitude au combat », sa deuxième de l’année. Ses camps d’entraînement ont servi de base arrière à plus de 30 000 soldats russes au printemps et de base de lancement pour des centaines de missiles. Mais jusqu’ici, l’#armée_bélarusse n’a pas été impliquée directement dans le conflit.
    Depuis plusieurs semaines, la pression monte. De nouvelles concentrations de #troupes_russes ont été repérées dans le pays depuis fin octobre. Selon l’hypothèse la plus probable, il s’agit de mobilisés russes en cours de formation. En parallèle, des équipements militaires entrent et sortent du pays. Plus d’une centaine de chars ont été envoyés vers la #Russie, et plus de 65 000 tonnes de munitions ont été livrées entre mars et septembre. D’autres équipements, y compris des véhicules de combat d’infanterie et des tanks T-72, ont récemment fait le chemin inverse, depuis la Russie vers le #Bélarus.

    (Libération)
    #guerre_en_ukraine #mobilisation #armée_russe

  • Le #congrès de la #Deuxième_Internationale, initialement prévu à Vienne en 1913, fut avancé d’un an devant le risque que la première guerre des Balkans se transforme en guerre mondiale. Il eut lieu à Bâle, en Suisse, les 24 et 25 novembre, réunit 550 délégués de 23 pays et se consacra à « la situation internationale et l’accord pour une action contre la guerre ».

    #internationalisme #communisme_révolutionnaire #communisme #Congrès_de_bâle #première_guerre_mondiale #guerre_mondiale #social-démocratie #trahison #réformisme

    [...] Des miltants restés révolutionnaires, dont les dirigeants allemands #Rosa_Luxemburg et #Karl_Liebknecht, le #parti_bolchévik et d’autres, ne sombrèrent pas dans le #chauvinisme. La trahison de la majorité des dirigeants des partis sociaux-démocrates européens révélait leur adaptation au #capitalisme alors que le développement de celui-ci et l’enrichissement de la bourgeoisie européenne par l’exploitation du reste du monde avaient rendu possible, pendant quelques années, la distribution de quelques privilèges à une partie des travailleurs et de leurs représentants politiques et syndicaux.

    La minorité restée révolutionnaire allait être à l’origine de la constitution des partis communistes et de la troisième internationale, l’Internationale Communiste.

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2022/12/14/les-24-et-25-novembre-1912-le-congres-de-bale-de-linternatio

  • La version finale du #projet_de_loi_de_finances pour 2023 que s’apprête à adopter l’Assemblée prévoit un #déficit_de_l'Etat de 165 milliards contre 158 milliards annoncé en septembre. Un signal politique adressé aux classes populaires qui, déjà soumises à la prédation constante du capital, seront comme de principe harcelées de tous côtés pour rembourser en saccages sociaux supplémentaires (destruction des services publics, dévastation des régimes de retraites, guerre aux chômeurs, etc.). Pendant ce temps-là, trop insuffisamment gavés à leur goût, le #grand_patronat ordonne à son État de nouvelles pluies de milliards pour faire face à la « crise de l’énergie ».

    #budget #gouvernement_Borne #guerre_sociale #régression_sociale #État_bourgeois

  • Non à la grande régression ! #éditoLO du 12 décembre 2022
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/non-la-grande-regression-451487.html

    La #guerre_en_Ukraine menace, à tout moment, de dégénérer en conflit plus large. L’envolée des prix, ahurissante pour l’énergie, force certaines entreprises à s’arrêter (#inflation). Le pays risque d’être plongé dans le noir et, pour l’éviter, le gouvernement prépare des coupures d’électricité. Et quelle est la préoccupation de Macron ? Reculer l’âge de départ à la retraite ! (#réforme_des_retraites)

    Dans la pire des situations, même dépassés par les évènements, ceux qui nous gouvernent utiliseront leur dernier souffle pour s’attaquer aux travailleurs . C’est dans leurs gènes politiques. Pour eux, gouverner, c’est servir les intérêts de la #bourgeoisie et donc imposer des sacrifices aux travailleurs. C’est d’autant plus vrai dans les périodes de crise où la guerre entre les capitalistes pour assurer leurs profits s’intensifie. (#lutte_de_classe)

    Alors oui, malgré les menaces qui pèsent sur la société et sur les classes populaires en particulier, #Macron en rajoute. Après avoir réduit les indemnités #chômage, il veut sabrer dans les droits à la retraite.

    Macron s’est encore donné quelques semaines pour préciser son projet de loi. Mais celui-ci sera présenté courant janvier. Il y aura ensuite quelques semaines de cinéma où l’opposition s’agitera à l’#Assemblée_nationale. Et si nécessaire, le coup de sifflet final sera donné par le #49.3. Tout cela pour une entrée en vigueur de la réforme à l’été 2023.

    Seule l’intervention des travailleurs peut empêcher cette attaque au pas de charge. Pour l’instant, l’opposition massive à ce recul n’est mesurée qu’au travers des sondages. Eh bien, il va falloir l’exprimer dans les entreprises et dans la rue au travers de #grèves et de #manifestations !

    Pour bien des travailleurs, la priorité est de réussir à se chauffer et se nourrir correctement malgré l’envolée des prix. Cela alimente, dans toutes les entreprises, un mécontentement sur les salaires. Il faut le faire entendre et le transformer en un coup de colère général contre la #politique_antiouvrière du #gouvernement_Borne et du #grand_patronat.

    La défense de notre #pouvoir_d’achat et de nos #retraites constitue un seul et même front de combat . C’est parce que les capitalistes n’augmentent pas les #salaires de base, et font, ici et là, diversion avec des primes, que les caisses de retraite ne se remplissent pas.

    Si les femmes étaient payées autant que les hommes, cela ferait rentrer des milliards dans les caisses de retraite. Et si les plus de 50 ans étaient salariés, plutôt qu’écartés par les entreprises, il n’y aurait pas de déficit.

    Rien n’oblige le gouvernement à reculer l’âge de la retraite à 65 ans. Le déficit annoncé des #caisses_de_retraite, 12 milliards en moyenne par an dans les prochaines années, serait facile à combler.

    12 milliards, ce sont les profits que #TotalEnergies a réalisés en six mois . Cela correspond à un petit dixième des profits réalisés par les entreprises du CAC 40 en 2022. Et c’est 6,5 % de la fortune de Bernard Arnault, estimée, cette semaine, à 185 milliards de dollars. Alors, la bourgeoisie a largement de quoi payer les retraites !

    Et ce serait la moindre des choses ! La classe capitaliste s’enrichit par l’#exploitation des travailleurs pendant toute leur vie : cela devrait être à elle de payer intégralement leurs retraites , et non à d’autres salariés, par leurs cotisations, comme c’est le cas aujourd’hui au travers du système par répartition.

    Nous pouvons sauver nos retraites, à condition de nous battre contre le gouvernement, dévoué corps et âme à la bourgeoisie, et contre l’ordre social capitaliste.

    Un pays comme la France n’a jamais eu autant de possibilités pour soigner, nourrir, éduquer, transporter la population, et nous voyons nos #conditions_de_vie reculer dans tous ces domaines.

    Oh, pour les plus riches, la vie est douce et prospère. Ils n’ont jamais de problème d’emploi, de salaire ou de retraite : sans rien faire de leurs dix doigts, ils touchent le pactole en jonglant avec leurs capitaux. Cela leur donne le pouvoir d’occuper tous les postes de commandement dans les entreprises comme dans les institutions.

    Où nous mène la domination de cette #grande_bourgeoisie ? À la régression générale pour l’écrasante majorité des travailleurs. Le plus grave est qu’en imposant son système de #concurrence et sa guerre économique permanente, elle nous conduit aussi à la guerre tout court.

    Alors, les travailleurs doivent affirmer leurs revendications et se battre avec la conviction d’avoir tout à gagner à contester cet ordre social.

    Nous ne sommes pas condamnés à la domination de la bourgeoisie et de ses politiciens. Toute la production de richesses dépend de nous, il dépend aussi de nous de changer la société pour mettre un coup d’arrêt à son évolution catastrophique et guerrière .

  • La Lutte de classe n°228 (décembre 2022) est en ligne. Avec les textes du Congrès de LO (2022).

    Ou comment comprendre, avec la boussole de l’analyse de classe, dans quel monde nous sommes & vers quoi le capitalisme pourrissant entraine l’humanité entière.

    Au sommaire :

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/le-52e-congres-de-lutte-ouvriere_450517.html
    Le 52e congrès de Lutte Ouvrière

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/le-capitalisme-en-crise-vers-le-chaos_450518.html
    Le capitalisme en crise vers le chaos

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/crise-guerres-et-changements-des-rapports-de-force_450519.ht
    Crise, guerres et changements des rapports de force

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/la-guerre-en-ukraine-une-etape-majeure-dans-lescalade-vers-l
    La guerre en Ukraine, une étape majeure dans l’escalade vers la troisième guerre mondiale

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/combativite-des-masses-et-direction-revolutionnaire_450521.h
    Combativité des masses et direction révolutionnaire

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/situation-interieure_450522.html
    Situation intérieure

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/discussion-sur-les-textes-dorientation_450523.html
    Discussion sur les textes d’orientation

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/interventions-des-groupes-invites_450524.html
    Interventions des groupes invités

    #guerre_en_Ukraine #Russie #Guerre_mondiale #impérialisme #capitalisme #crise_économique #Haïti #Guadeloupe #Martinique #Italie #Etats-Unis #Turquie #Royaume_Uni #Rassemblement_national #RN #parlementarisme #impérialisme_français #financiarisation, #parasitisme #régimes_autoritaires #NUPES #classe_ouvrière #marxisme #Lutte_Ouvrière (#LO) #congrès

  • ENQUÊTE. La Caisse des allocations familiales utilise un algorithme pour détecter les allocataires « à risque »
    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/entreprendre/aides/enquete-la-caisse-des-allocations-familiales-utilise-un-algorithme-pour

    « On est devenu une mini-PME. On n’est plus là pour aider les gens, mais pour faire du chiffre. » Ainsi parle un « technicien conseil » qui travaille depuis plusieurs années au sein de l’une des 101 Caisses des allocations familiales (Caf) en France. « Notre prime d’intéressement est calculée en fonction des objectifs atteints par les caisses locales, explique le représentant CGT dans les instances nationales de la Sécurité sociale, Yves Alexis. Or parmi ces objectifs, il y a les délais de traitement, l’accueil… mais aussi la détection de fraudes. »

    Et pour détecter ces fraudes, la Cnaf a recours à une méthode au nom très anglais : le « datamining ». C’est une technique numérique de statistiques prédictives qui, en croisant différentes données dans différentes administrations, est censée identifier les risques d’erreurs ou de fraude dans un dossier d’allocataire. Elle s’est généralisée au sein de la Cnaf à partir de 2010, avec l’utilisation d’algorithmes. « La Cnaf a été le laboratoire, le bon élève du datamining au sein des administrations françaises », explique le sociologue Vincent Dubois, professeur à l’Institut d’études politiques (IEP) de Strasbourg et auteur de l’ouvrage Contrôler les assistés. Genèses et usages d’un mot d’ordre (Ed. Raisons d’Agir). « Elle a développé une politique d’automatisation du déclenchement des contrôles. »

    « Le tournant se situe au milieu des années 90, poursuit l’universitaire. Les organismes de protection sociale vont être poussés par le pouvoir politique à renforcer les contrôles. » À l’époque, l’État lance en effet une politique volontariste de lutte contre la fraude. « Nous avons décidé d’engager une action résolue contre les fraudes sociales, déclare Nicolas Sarkozy, le 15 novembre 2011, à Bordeaux. C’est la fraude qui mine les fondements même de cette République sociale que les frères d’armes de la Résistance ont voulu bâtir pour la France et qu’ils nous ont légué. Frauder la Sécurité sociale, ce n’est pas simplement abuser du système, profiter de ses largesses, c’est voler chacun et chacune d’entre nous. »

    • un très bon article où l’on voit l’influences de lectures faites avec les premier.es concerné.es sur le travail des journalistes (par l’entremise de structures collectives) ce qui est pas du luxe !

      "Contrairement à un contrôle aléatoire où chaque personne aurait la même probabilité d’être contrôlée, cet algorithme entraîne un score de risque élevé pour les personnes les plus précaires, parce qu’à leur statut sont associés des facteurs de risque qui sont en fait des facteurs de précarité, affirme un membre de l’association La Quadrature du net. °C’est la raison pour laquelle, parmi les personnes contrôlées, on retrouve une surreprésentation de personnes aux minima sociaux. Plus quelqu’un est précaire, plus il est considéré comme ’risqué’."_

      Punch line étendue qui va bien mais de fait les « contrôles aléatoires » visaient déjà auparavant des catégories, extrêmement nombreuses, parmi les plus précaires, saucissonnés selon des dizaines de critères en fonction desquels augmentait la probabilité de contrôle, avec des pourcentage de contrôles à effectuer par « catégories ». Ce que les algos raffinent.
      L’argument d’évidence est qu’il faut augmenter la productivité des contrôles, c’est à dire qu’ils débouchent bien sur la récupération d’indus en faveur de la CAF (et surtout pas l’inverse !), des diminutions et des coupures de droits. Cela passe par une meilleure attribution par exemple des moyens humains consacrés aux contrôles domiciliaires (les agents de contrôle assermentés) qui sont à la fois une base (l’intrusion, la #terreur) et la honte de l’institution qui en a le privilège, pas très éloigné de celui de la police lorsqu’elle agit en flagrant ou sur procédure judiciaire (une modalité de « viol » du domicile d’un degré inférieur à la perquise mais d’une rare violence ).

      edit

      [#datamining] la Caf minimise l’utilisation de cette technologie. Selon elle, seuls 6 % de l’ensemble des contrôles seraient issus de l’outil datamining, tout en reconnaissant que 70 % des contrôles effectués en présence de l’allocataire, qui ont entraîné un remboursement d’allocation, ont bien été initiés par lui

      Peu de place toutefois accordées aux tactiques défensives des ayant droits (ici, faire appel à de très rares asso ou assumer une procédure de plusieurs années au T.A), ce qui assombrit un tableau déjà terrible. Au lieu de les diffuser.

      bon, je dis ça, mais je me retrouvé radié de chez policemploi, RSA coupé, factures en déshérence, faut que je retourne mouliner du recours ha ha ha

      #toctoc nonobstant la diffusion d’une ambiance de peur qui contribue à la force d’institutions qui marchent à la trouille, au fait de se faire passer passer pour toute puissantes (ce qu’elles sont en partie : 0 thune, c’est pas rien)

      #Caf #contrôles #minima #guerre_aux_pauvres

    • Tu peux avoir droit aussi à la dénonciation par le propriétaire de ton logement, même insalubre, comme cela m’est arrivé avec à la clef contrôle au domicile qui n’a rien donné, j’étais en règle d’après eux.

      Et surtout dans cet algo, qui décide des critères, quels sont-ils, personne ne le sait, c’est l’#opacité_totale. Je vois des jeunes qui font des tests en ligne pour savoir à combien s’élèvent leurs #droits_sociaux pour prendre un logement en fonction et à qui la CAF annonce ensuite bien moins que sur l’évaluateur en ligne.

  • #Guerre_en_Ukraine — Lors du dernier Congrès de Lutte Ouvrière (qui s’est tenu les 3 et 4 décembre 2022 en région parisienne), la résolution suivante a été adoptée à l’unanimité :

    « La guerre en Ukraine, opposant les puissances impérialistes de l’#OTAN à la #Russie, avec la peau du peuple ukrainien, mais aussi celle du peuple russe, menace le monde entier d’une déflagration généralisée.

    Quels que puissent être la concrétisation future de cette menace et le cheminement qui y mène et quels que seront les camps en présence, ce sera une guerre de la bourgeoisie impérialiste contre les peuples embrigadés comme chair à canon.

    Pour éviter la guerre, les peuples ne peuvent pas compter sur la bourgeoisie impérialiste, ses hommes politiques, ses états-majors qui, au contraire, préparent méthodiquement l’embrasement général par l’accumulation d’armes et par la mise au pas des populations. Les travailleurs devront s’opposer à la guerre avec leurs moyens et leurs armes de classe, avec comme perspective la transformation de la guerre en guerre civile contre la bourgeoisie.

    Les travailleurs conscients doivent refuser le mécanisme guerrier qui se met en place, comme ils doivent refuser toute forme d’union sacrée derrière leur bourgeoisie et l’État qui défend les intérêts de cette dernière. Ils doivent se méfier de toute la propagande mensongère de la classe dominante, à commencer par la défense de la patrie, alors que, derrière ces mots, il n’y a que les intérêts de la classe capitaliste et des plus riches.

    Pour ce qui est de la guerre déjà présente en Europe, les travailleurs n’ont à prendre parti ni pour la Russie de #Poutine, ni pour l’Ukraine de #Zelensky sous la protection des puissances impérialistes. Ils doivent rejeter tous les clans politiques de la bourgeoisie impérialiste, ceux qui tiennent ouvertement un langage guerrier, comme ceux qui prétendent œuvrer pour la paix par des négociations. L’intérêt des travailleurs est de reprendre à leur compte, aussi bien ici, en France, qu’en Russie, en Ukraine, et partout où les masses sont angoissées par les préparatifs de la guerre généralisée, le slogan du révolutionnaire allemand #Karl_Liebknecht : “L’ennemi principal est dans notre propre pays.”

    Seul le renversement du pouvoir de la bourgeoisie et de la domination de l’impérialisme sur le monde peut écarter la menace de la guerre mondiale, assurer des relations fraternelles entre les peuples et créer les conditions de leur collaboration pour le bien commun de l’humanité. »

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2022/12/07/le-congres-de-lutte-ouvriere_448961.html

    #Lutte_Ouvrière #LO #Congrès #guerre #Ukraine #internationalisme #impérialisme #motion

  • « La Cour a détruit en un jour le résultat d’années de travail » : stupeur dans la société civile après une décision judiciaire sur la transparence financière
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/12/05/la-cour-a-detruit-en-un-jour-le-resultat-d-annees-de-travail-stupeur-dans-la

    « La Cour a détruit en un jour le résultat d’années de travail » : stupeur dans la société civile après une décision judiciaire sur la transparence financière

    La Cour de justice de l’Union européenne a jugé illégale la mise à disposition du public de registres des bénéficiaires effectifs des sociétés. Ces registres étaient pourtant devenus un outil majeur dans la lutte contre le crime financier.

    « La Cour a détruit en un jour le résultat d’années de travail, notamment de la part de la société civile qui a été à l’origine de cette bataille pour la transparence, se désole Delia Ferreira Rubio, présidente de Transparency International. C’est le plus beau cadeau que la Cour pouvait faire au crime organisé. Elle n’a probablement pas assez pris la mesure des conséquences d’une telle décision en matière de recul dans la lutte antiblanchiment. »

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La justice européenne met un frein à la transparence financière
    La transparence des registres de bénéficiaires était l’une des mesures phares de la cinquième directive européenne antiblanchiment (2018), votée dans un contexte de scandales financiers à répétition, à l’image des « Panama Papers ». Ouverts progressivement au public depuis 2021 dans les différents Etats de l’UE, ces registres répertorient les ayants droit réels des sociétés, compliquant la dissimulation des fraudeurs et des réseaux criminels derrière des prête-noms et des sociétés-écrans.

    Cette opération transparence, défendue par les organisations de la société civile, a été combattue par certains propriétaires de société, qui estimaient que la publication de leur nom portait atteinte à leur vie privée. Amenée à se prononcer à l’occasion d’une question préjudicielle posée par la justice luxembourgeoise, la CJUE leur a donné raison. Dans son arrêt du 22 novembre, la Cour juge cette transparence contraire au respect de la vie privée et à la protection des données personnelles des citoyens, garantis par la Charte des droits fondamentaux de l’UE.

    Huit pays ont déjà verrouillé leurs registres
    Les conséquences de cette décision ne se sont pas fait attendre. En l’espace de quelques jours, plusieurs Etats européens ont fermé l’accès de leurs registres au public : les Pays-Bas, l’Irlande, Malte, Chypre, l’Allemagne, la Belgique, l’Autriche et le Luxembourg.

    #blanchiment #corruption #détournements_de_fond #la_voie_est_libre_pour_les_millionaires #guerre_sociale

  • Ce que la dématérialisation fait au travail social | Hubert Guillaud @hubertguillaud
    https://hubertguillaud.wordpress.com/2022/11/28/ce-que-la-dematerialisation-fait-au-travail-social

    Nadia Okbani dresse le même constat chez les agents de la CAF. La dématérialisation a commencé par une diversification des modes de contacts, ou ouvrant au contact par mail ou en ligne. Puis, le mode de contact numérique a été rendu obligatoire pour certaines démarches, comme la prime d’activité et les aides personnalisées au logement étudiant. Désormais, la norme, c’est la démarche en ligne. Et pour mieux l’imposer, c’est l’accueil physique dans les agences qui a été modifié. Désormais, le rendez-vous prévaut. On n’a plus accès aux agents à l’accueil des Caf, mais à des ordinateurs dans un espace de libre service. Bien souvent, il n’y a plus d’accueil assis, hormis pour ceux qui attendent leur rendez-vous. Il y a bien des conseillers présents, mais ceux-ci ne maîtrisent pas la gestion des droits, ils ne sont là que pour accompagner les usagers à faire leur démarches en ligne ou à prendre rendez-vous sur un ordinateur. Les conseillers présents sont formés en 14 semaines, quand il faut 18 mois de formation à un agent pour maîtriser la complexité des prestations. Dans ces espaces, les publics attendent, s’impatientent. Certains gèrent leurs démarches. Les conseillers activent les publics pour qu’ils réalisent leurs démarches seuls. Or, bien souvent, les publics viennent pour des questions précises et n’obtiennent pas de réponses puisqu’ils n’accèdent pas à ceux qui pourraient les leur apporter. Prendre un rendez-vous en ligne est lui-même compliqué. Bien souvent, il n’y a pas de créneau qui sont proposés (les rendez-vous sont libérés à certains moments de la semaine, et c’est l’information capitale : à quel moment faut-il se connecter pour espérer avoir un créneau de rendez-vous). Certains motifs qu’il faut renseigner pour en obtenir un, ne fournissent pas de rendez-vous. D’autres au contraire ouvrent plus facilement un accès, comme le fait de déclarer être enceinte. Souvent, l’agent vous appelle la veille du rendez-vous au prétexte de le préparer, rappeler les documents nécessaires à apporter… bien souvent, c’est pour tenter de trouver une raison de l’annuler. Quant aux rendez-vous pour un RSA, les 20 minutes maximum que les agents peuvent passer avec un usager, fait qu’ils sont décomposés en plusieurs rendez-vous, quand ils ne sont pas sans cesse reportés. Au final, constate Nadia Okbani : “ce sont les publics les plus précarisés qui sont les plus éloignés des agents les plus compétents, alors que ce sont eux qui en ont le plus besoin”, d’abord parce que leurs situations sont souvent compliquées et nécessitent des savoirs-faire pour dénouer l’écheveau complexe des droits auxquels ils pourraient avoir accès.

  • Le recul dans la lutte contre la #pauvreté en France est « sans précédent », selon le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains et l’extrême pauvreté
    https://www.francetvinfo.fr/economie/pouvoir-achat/le-recul-dans-la-lutte-contre-la-pauvrete-en-france-est-sans-precedent-
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/0VKw6rnPw4FV7HsZ_cJt1-bEgjQ/1500x843/2022/11/26/phpqV94Fy.jpg

    « Aujourd’hui, le fait de mal s’habiller et de ne pas avoir le bon accent, de ne pas avoir les codes culturels, d’habiter dans les quartiers qui ont une mauvaise réputation, c’est une véritable pénalité pour les personnes ». Pour Olivier De Schutter, il y a un véritable phénomène de « #pauvrophobie ». « C’est une peine qu’elles subissent pour leur vie entière » et affirme qu’"on ne traitera pas bien de la pauvreté sans traiter de ce phénomène de discrimination envers les personnes en pauvreté."

  • Contrôler les assistés : épisode 2/3 du podcast Etat social, tu perds ton sang froid
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/entendez-vous-l-eco/controler-les-assistes-3238178

    Avec Vincent Dubois professeur à l’Université de Strasbourg, Lola Zappi maîtresse de conférences à l’Université Paris-1 et membre du Centre d’histoire sociale des mondes contemporains

    Dans l’entre-deux-guerres, les services sociaux s’institutionnalisent à une période où l’on cherche à rationaliser l’action sociale tout en luttant contre les « fléaux sociaux », comme la tuberculose, l’alcoolisme et la pauvreté endémique. La volonté de contrôler le mode de vie des familles de classes populaires exposées à ces risques est importante et la prise en charge des assistantes sociales s’apparente à une forme de tutelle. Par ailleurs, l’intérêt politique concernant l’octroi des aides sociales et la répression des fraudeurs ne date pas d’hier. Aujourd’hui, pour lutter contre le non-recours aux prestations sociales, Emmanuel Macron souhaite qu’un certain nombre d’allocations – le revenu de solidarité active (#RSA), la prime d’activité et l’aide personnalisée au logement (#APL) – soient versées plus facilement à ceux qui y ont droit.
    Mais cette réforme complexe, d’abord présentée sous le vocable « versement automatique », puis rebaptisée « solidarité à la source », prendra en fait plusieurs années avant d’être déployée.

    #assistés #assistance #contrôle #Vincent_Dubois #fraude #guerre_aux_pauvres

  • Innenministerium : Internes Papier empfiehlt, den Deutschen Angst zu machen
    https://m.focus.de/politik/deutschland/aus-dem-innenministerium-wie-sag-ichs-den-leuten-internes-papier-empfiehlt-d

    Au début de l’épidémie COVID le gouvernement allemand définit une stratégie de la peur pour briser toute opposition aux mesures à imposer à la population du pays. On y découvre l’origine des dénonciations fanatiques et sans justification objective de toute critique de la ligne politique du gouvernement. Ce fut un succès total, les fomes de discussions dans le discours publique ont depuis cédé la place aux confessions moralisatrices, qui forment aujourd’hui le discours officiel autour des événements en Ukraine. Ce changement concerne pourtant tous les sujets.

    Vu d’une perspective anticapitaliste ce procédé n’a vu qu’une généralisation radicale. Depuis le remplacement du régime nazi par des gouvernements libéraux anticommunistes chrétiens et socialdémocrates chaque opinion critique hors canon officiel est punie par des sanctions allant du #Berufsverbot jusqu’aux peines de prison pour ceux défendant des idées considérées comme dangereuses pour le système d’exploitation capitaliste.

    Là on risque déjà son existence si on ose critiquer publiquement la ligne politique du gouvernement sur base de réflexions favorisant la paix à la place de l’armement. Le privilège de persécution n’est plus réservé aux seuls communistes et autres anarchistes ennemis d’état.

    L’implémentation de tels changements ne prend pas les mêmes formes comme dans les états davantage autoritaires. En démocratie on applique la devise de Mao qui dit « éduques tous en punissant un seul ». Tant que ton discours critique ne s’entendra pas trop fort on te laissera tranquille. Par contre dès que ton discours prend du poids dans la perception publique on trouvera un prétexte pour te ruiner ou punir afin de faire peur aux révoltés moins courageux. Julian Assange est la victime exemplaire de cette tactique.

    Samstag, 11.4.2020 | 10:14 von Florian Reiter - „Wie bekommen wir Corona in den Griff?“ Internes Papier aus Innenministerium empfahl, den Deutschen Corona-Angst zu machen

    Zwölftausend Tote – im günstigsten Fall: Ein internes Papier aus dem Bundesinnenministerium zur Eindämmung der Corona-Krise sorgte Ende März für Wirbel. Darin sprechen sich die Autoren unter anderem für flächendeckende Tests der Bevölkerung nach dem Vorbild Südkoreas aus. Doch erst jetzt kommt heraus: Das Papier empfiehlt auch drastische Maßnahmen zur Krisenkommunikation.

    Es sind schockierende Zahlen, die der interne Bericht „Wie wir Covid-19 unter Kontrolle bekommen“ durchspielt: 70 Prozent der Deutschen könnten sich mit dem Coronavirus infizieren, mehr als eine Million Bürger könnten sterben, wenn eine „massive Überlastung des Gesundheitssystems“ nicht durch entschlossenes Eingreifen vermieden wird. Das Geheimpapier aus dem Bundesinnenministerium, das vom 22. März datiert, sorgte aber auch aus einem anderen Grund für Aufmerksamkeit; weil es sich für flächendeckende Massentests nach dem Vorbild Südkoreas aussprach. „Ein der Lage angemessenes und schrittweises Eingreifen in wirtschaftliche und gesellschaftliche Abläufe wird dadurch erst ermöglicht (...)“, heißt es in dem Text.

    Bereits Ende März geisterte das Papier mit seinen erschreckenden Zahlen und seinen weitreichenden Handlungsempfehlungen erstmals durch die Medien, der „Spiegel“, die „Süddeutsche Zeitung“ sowie WDR und NDR hatten unter anderem darüber berichtet. Kritik hatte der Bericht damals vor allem deshalb auf sich gezogen, weil er inhaltlich teilweise Bezug auf einen Blogbeitrag im Internet nahm, dessen Inhalt von Experten nicht geteilt wird. Ministeriumssprecher Steve Alter erklärte Ende März, das Papier solle darstellen, wie sich die aktuelle Situation auf die innere Sicherheit auswirken könnte, „welche unterschiedlichen Verläufe sind hier denkbar“.

    „Das Verschweigen des Worst Case ist keine Option“

    Das Innenministerium hatte sich geweigert, das Papier auf Grundlage des Presserechts und des Informationsfreiheitsgesetzes für andere Medien verfügbar zu machen: Das Dokument sei „Verschlusssache“ und „nur für den Dienstgebrauch“. Jetzt hat das gemeinnützige Portal „Frag den Staat“ das vollständige, 17 Seiten lange Papier veröffentlicht. Und es stellt sich heraus: Das Papier befasste sich nicht nur mit der Frage, wie die Pandemie am besten einzudämmen ist. Die Autoren beschäftigten sich auch mit Kommunikationsstrategien. Wie vermittle ich den Menschen den Ernst der Lage? Und wie bewege ich sie zum Mitmachen, wenn es um Ausgangsbeschränkungen geht, um Restaurantschließungen und ums Homeoffice?

    Konkret sehen die Autoren des Textes zwei Gefahren: Einerseits einen Vertrauensverlust in die Institutionen, dem man durch größtmögliche Transparenz entgegenwirken müsse. Als Motto sei geboten: „Es kommt etwas sehr Bedrohliches auf uns zu, wir haben die Gefahr aber erkannt und handeln entschieden und überlegt“, heißt es in dem Papier. Und: „Um die gesellschaftlichen Durchhaltekräfte zu mobilisieren, ist das Verschweigen des Worst Case keine Option.“ Wer die Gefahr abwenden will, müsse sie kennen.

    Die Gedanken der „Vielen“

    Dass diese Gefahr in der Bevölkerung aber nicht ernstgenommen werden könnte – das ist die zweite Sorge der Autoren. Eine Fixierung auf die prozentual eher niedrige Sterblichkeitsrate könne dazu führen, dass der Ernst der Lage unterschätzt wird. An einer Stelle im Papier heißt es gar, „viele“ dächten sich dann „unbewusst und uneingestanden: ’Naja, so werden wir die Alten los, die unsere Wirtschaft nach unten ziehen, wir sind sowieso schon zu viele auf der Erde, und mit ein bisschen Glück erbe ich so schon ein bisschen früher’.“ Ein Beleg für diese These findet sich in dem Bericht nicht.

    Um der Bevölkerung den Ernst der Lage klarzumachen, empfehlen die Autoren drastische Maßnahmen. „Um die gewünschte Schockwirkung zu erzielen, müssen die konkreten Auswirkungen einer Durchseuchung auf die menschliche Gesellschaft verdeutlicht werden“, schreiben die Verfasser, und nennen gleich drei konkrete Beispielszenarien.
    „Das Ersticken ist für jeden Menschen eine Urangst“

    Erstens würden viele Schwerkranke von ihren Angehörigen „ins Krankenhaus gebracht, aber abgewiesen, und sterben qualvoll um Luft ringend zu Hause. Das Ersticken oder nicht genug Luft kriegen (sic) ist für jeden Menschen eine Urangst. Die Situation, in der man nichts tun kann, um in Lebensgefahr schwebenden Angehörigen zu helfen, ebenfalls.“

    Zweitens empfiehlt das Papier sogar, Kindern Angst zu machen. „Kinder werden sich leicht anstecken, selbst bei Ausgangsbeschränkungen, z.B. bei den Nachbarskindern“, heißt es in dem Text. „Wenn sie dann ihre Eltern anstecken, und einer davon qualvoll zu Hause stirbt und sie das Gefühl haben, Schuld daran zu sein, weil sie z.B. vergessen haben, sich nach dem Spielen die Hände zu waschen, ist es das Schrecklichste, was ein Kind je erleben kann.“

    Drittens schlagen die Autoren vor, an mögliche Langzeitschäden zu erinnern. „Auch wenn wir bisher nur Berichte über einzelne Fälle haben, zeichnen sie doch ein alarmierendes Bild“, heißt es in dem Bericht. „Selbst anscheinend Geheilte nach einem milden Verlauf können anscheinend jederzeit Rückfälle erleben, die dann ganz plötzlich tödlich enden, durch Herzinfarkt oder Lungenversagen, weil das Virus unbemerkt den Weg in die Lunge oder das Herz gefunden hat. Dies mögen Einzelfälle sein, werden aber ständig wie ein Damoklesschwert über denjenigen schweben, die einmal infiziert waren.“
    Die „1919 + 1929“-Formel

    Es sollte außerdem „historisch argumentiert werden“, schlagen die Autoren vor, nach der Formel: „2019 = 1919 + 1929“. Im Jahr 1919 verbreitete sich die Spanische Grippe aus den USA in die ganze Welt und tötete je nach Zählung zwischen 25 und 50 Millionen Menschen. Das Jahr 1929 ist wiederum das Jahr der berühmten Weltwirtschaftskrise, die unter anderem zum Aufstieg des Faschismus in Deutschland beigetragen hatte. Die Botschaft der Autoren: Die Corona-Pandemie wird so schlimm wie Spanische Grippe und Weltwirtschaftskrise zusammen, wenn es nicht gelingt, sie einzudämmen. Diese Formel werde „jedem einleuchten“, schreiben die Verfasser.

    Ob tatsächliche Experten für Kommunikation an dem Papier beteiligt waren, ist unklar. Das Innenministerium hat sich zur Identität der Urheber bislang nicht geäußert. Die „Frankfurter Allgemeine Zeitung“ (FAZ) berichtet, insgesamt habe eine „Gruppe von zehn Fachleuten“ an dem Papier gearbeitet. Namentlich erwähnt werden in der FAZ aber nur vier Autoren – allesamt Ökonomen.

    Wie viel Beachtung das Papier in Regierungszirkeln fand, ist ebenfalls nicht bekannt. Innenminister Horst Seehofer (CSU) sprach kürzlich in der „Bild“-Zeitung davon, es könne „Millionen Tote“ geben. Sonst überlässt Seehofer in der Öffentlichkeit allerdings Gesundheitsminister Jens Spahn und Bundeskanzlerin Angela Merkel (beide CDU) das Feld. Medienberichten zufolge sollen weder Merkel noch Spahn von dem Papier aus dem Innenministerium sonderlich begeistert gewesen sein. Merkel bevorzugt ohnehin einen anderen Ton: In ihren Ansprachen an die Nation appelliert die Bundeskanzlerin vor allem an die Verantwortung der Bürger.

    #Allemagne #propagande #idéologie #psychologie #covid-19 #coronavirus #Ukraine #guerre_psychologique #maladie

  • Gérard Wertheimer en tête des plus grandes fortunes de Suisse Théo Jeannet/furr/ats
    https://www.rts.ch/info/economie/13572304-gerard-wertheimer-en-tete-des-plus-grandes-fortunes-de-suisse.html

    Il reste beaucoup de milliardaires en Suisse. Le magazine Bilan sort vendredi son classement des 300 plus grandes fortunes du pays. Les milliardaires ont vu leur fortune varier au gré de la pandémie et de l’invasion russe de l’Ukraine.

    Derrière les murs d’une villa de Cologny, à Genève, la nouvelle plus grosse fortune de Suisse, celle du Français Gérard Wertheimer, propriétaire avec son frère Alain de la maison Chanel, s’élève à 38 milliards de francs, en hausse de pas moins de 9 milliards, selon les estimations du magazine Bilan. https://interactif.bilan.ch/300-plus-riches


    Le luxe ne connaît ainsi pas la crise et vole la première place aux familles Hoffmann-Oeri-Duschmalé, à la tête de l’empire pharmaceutique Roche, avec ses plus de 30 milliards de francs. Sur la troisième marche du podium, on retrouve Klaus-Michael Kühne, du groupe de logistique du même nom, avec plus de 23 milliards de francs (-6 milliards sur un an).

    Domiciliée à Bâle et Genève et active dans la banque, l’immobilier et l’agroalimentaire, la famille Safra conserve son 4e rang, sa fortune restant stable à environ 22 à 23 milliards de francs.

    Santé « insolente » du luxe
    D’après Andrea Machalova, rédactrice en chef adjointe de Bilan, responsable du département « Bilan luxe », le secteur affiche une santé « insolente ». Dans le luxe, il y a en effet beaucoup de « valeurs refuges », explique-t-elle.

    « Il y a aussi de plus en plus de personnes fortunées autour du monde, donc des nouveaux marchés qui s’ouvrent, notamment pour l’horlogerie, comme aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et en Inde. Avec le développement du marché de deuxième main, ce sont en plus des objets qu’on peut revendre », développe encore la rédactrice en chef adjointe.

    Classement bouleversé par le Covid-19
    Plusieurs mois d’enquête des journalistes de Bilan ont abouti à un classement bouleversé par la crise du Covid-19. Un exemple frappant est la famille d’armateurs italiens Aponte, géant du fret maritime et des croisières, propriétaire du géant maritime Mediterranean Shipping Company (MSC).

    Elle a gagné 14 places et entre à la cinquième place du top des plus fortunés du pays, à la faveur d’un bond de son patrimoine de 10 milliards à quelque 20 milliards de francs.

    Selon Julien de Weck, rédacteur en chef de Bilan, le Covid a perturbé toutes les chaînes d’approvisionnement et a eu pour conséquence une explosion du prix du transport de marchandises.

    « Les propriétaires du secteur et les armateurs en ont bénéficié avec deux exercices exceptionnels (...) On estime que ces deux dernières années, les Aponte ont gagné autant que sur la dernière décennie », détaille encore Julien de Weck.

    Entre 16 et 17 milliards pour les Bertarelli
    Domicilié depuis vingt ans à Rapperswil, sur la rive saint-galloise du lac de Zurich, Jorge Lemann, binational brésilien et suisse, reste solidement installé au 6e rang de la hiérarchie des fortunes les mieux dotées de Suisse, son patrimoine pesant 16 à 17 milliards de francs.

    Agé de 82 ans, l’homme d’affaires, qui a aussi joué pour la Suisse en Coupe Davis de tennis, détient notamment des participations dans Burger King et le numéro un mondial de la bière AB inBev.

    Jorge Lemann précède la famille Bertarelli, dont le patrimoine se monte à 16-17 milliards de francs, puis l’entrepreneur genevois domicilié à Dubaï, Guillaume Pousaz et sa société de paiements Checkout.com. En l’espace d’un an, sa fortune s’est envolée de 4 milliards, l’une des dix plus fortes croissances, à 15-16 milliards.

    Rôle de la géopolitique
    Ce classement n’est d’ailleurs pas hermétique à la géopolitique mondiale. La guerre en Ukraine et la flambée des matières premières ont fait entrer de nouveaux acteurs dans le classement.

    « On voit que le patrimoine des négociants en matières premières a vraiment explosé. Ils ont eu des résultats astronomiques », conclut Julien de Weck.

    Ce contexte inédit redistribue aussi les cartes pour les proches du Kremlin, comme l’homme d’affaires Andrey Melnickenko, ou l’oligarque arméno-russo-finlandais Guennadi Timtchenko, patron de la société de négoce de pétrole Gunvor. Habitués du haut du classement, ils font aujourd’hui les frais des sanctions économiques envers la Russie.

    Guennadi Timtchenko, 5e en 2021, rétrograde en effet au 9e rang. Estimée à 15-16 milliards et en partie bloquée, sa fortune a fondu de 4 milliards.

    #luxe #fortune #richesse #pauvreté #capitalisme #dividendes #argent #guerre_aux_pauvres #fric #artiche le #flouz le #jonc #la #fraiche #bénéfices #marge #capitalisme #spéculations #Suisse

  • [Vidéos] Le Maquis en Catalogne (1939 - 1963) - PARTAGE NOIR
    https://www.partage-noir.fr/le-maquis-en-catalogne-1939-1963

    Un documentaire, en sept chapitres, qui traite de l’histoire du mouvement de guérilla antifranquiste en Catalogne, de la fin de la guerre civile jusqu’à sa fin dans les années 1960.

    #CNT #Catalogne #Guerilla #Antifranquiste #Fédérica_Montsény #Francisco_Sabaté

  • Lev Goudkov : « Une tentative de restauration du système totalitaire et de la conscience totalitaire est à l’œuvre en Russie »
    https://desk-russie.eu/2022/09/02/lev-goudkov-en-russie-une-tentative.html

    Dans cet entretien accordé au média russe en ligne Meduza (étiqueté « agent de l’étranger » et interdit en Russie), le sociologue Lev Goudkov, directeur scientifique de l’influent centre Levada, explique pourquoi de nombreux Russes ont accepté la guerre et continuent de soutenir les autorités.

    D’après un sondage non publié du VTSIOM dont Meduza a pris connaissance, 30 % des Russes pensent qu’il faut mettre fin immédiatement à la guerre en Ukraine, mais 57 % insistent pour que la guerre se poursuive. Selon le Centre Levada, la proportion de ceux qui soutiennent le régime est encore plus élevée — de l’ordre de 75 %. Dans une publication de « Re : Russia. Expertise, Analysis & Policy Network » (plateforme dirigée par le politologue Kirill Rogov), le sociologue Lev Goudkov, directeur du centre Levada, a indiqué que la société russe était passée depuis le 24 février par trois phases d’acceptation de la guerre mais que le processus de prise de conscience des conséquences et des causes de ce qui se passe n’avait pas encore commencé. Meduza s’est entretenu avec M. Goudkov pour savoir comment avait évolué la perception de la guerre dans l’opinion publique et si les Russes souhaitaient l’avènement d’un nouveau leader de l’opposition (ou pro-régime).

    #Lev_Goudkov #Guerre_en_Ukraine

    • Article cité dans le très bon papier de #François_Bonnet dans la revue du Crieur d’octobre (n°21)
      https://www.editionsladecouverte.fr/revue_du_crieur_n_21-9782348076763

      François Bonnet propose ainsi d’aller au-delà du décryptage d’une idéologie poutinienne qui serait mue par une volonté de relancer la guerre froide et l’opposition entre deux blocs, entre deux systèmes moraux et civilisationnels. Bonnet met lui l’accent sur le système mafieux dont s’est entouré Poutine et voit dans la guerre l’ultime moyen dont dispose le Kremlin pour sécuriser son avenir et préparer sa succession.

    • Bombardement de l’ukraine :

      Lorsque les États-Unis ont envahi l’Irak pour la deuxième fois au cours de l’opération Iraqi Freedom , ils ont anéanti la plupart des ressources vitales du réseau électrique et laissé des millions d’Irakiens sans électricité ni eau.

      Des centaines de milliers de civils sont morts pendant la guerre, dont beaucoup par manque de produits de première nécessité, les enfants d’abord, ensuite leurs parents.

  • l’art « contemporain » ne relève-t-il pas, tout simplement de la psychopathie ? Par Nicole Esterolle - Le vadrouilleur urbain

    Depuis qu’ Harald Szeemann avait déclaré que « les attitudes pouvaient devenir forme », les pires atrocités comportementales ont en effet pu être permises, recommandées, enseignées, esthétisées, légitimées et financiarisées… souvenons-nous des actionistes viennois se roulant tout nus dans les entrailles d’une vache éventrée (lequel mouvement ayant vu ensuite son leader Otto Muelh enfermé 7 ans pour pédophilie)…Souvenons- nous des boudins de sang humain de Journiac…Souvenons-nous du « jeté de chats » de Yan Favre au Louvre, les tulipes de Koons, du viol de cadavres de John Duncan, du vomi de Millie Brown, des auto-mutilations d’Orlan, du piss-christ de Serrano, des palpations de fesses d’Abramovic, des menstrues de Calle, de l’hyper- sexualisme de Millet, de la balancelle à double pénétration d’Hyber, du clouage de scrotum du russe Pavlenski, du potage au foetus humain du chinois Zhi Yu, des plantages de poteaux de Buren, de la Ferrari écraboulillée de Lavier, etc….et c’est à travers ces horreurs que l’art a pu devenir « contemporain » et se parer des vertus esthétiques de la maladie mentale, du TOC (trouble obsessionnel compulsif), du pervers sadique, des pires déviances sexuelles, du désordre psychique, de la sociopathie, de la bouffée délirante, de la délinquance fiscale, du crime artistique en bande organisée, du trouble à l’ordre public, de l’ attentat aux bonnes meurs, , etc… De telle sorte, qu’avec tout ça, la beauté devienneenfin tragique, toxique , sulfureuse, subversive, casseuse de codes, dangereuse, terrorisante à souhait …et « forcément sublime ».


    La police, les pompiers, les médecins urgentistes, les neuro- chirurgiens , les psychiatres, les psychanalystes Junguiens ou lacaniens, n’y peuvent rien, car c’est hors de leur champ opératoire… Seuls les critiques-historiens d’art créés et agréés par le Ministère, sont concernés….et les seuls habilités pour prescrire le symptôme : façon de perpétuer un très gratifiant et lucratif pathos, tant du côté de l’institutionnalité que des réseaux spéculatifs financiers.


    Hyber-Banacelle à double pénétration

    Et c’est ainsi que nous sommes aujourd’hui dans cette étrange situation, où l’on verrait le ministère de l’agriculture répandre le mildiou dans le vignoble français , pour favoriser le commerce des immondes breuvages
    anglo-saxons… Et où l’on voit, de fait, le Ministère de la culture languienne promouvoir une « contemporainite » conceptualo- posturo-bidulaire ravageuse de l’écosystème de l’art, pour promouvoir Jeff Koons , Murakami et autres ignominies artistiques de luxe, issus du grand capital international .
    On en est donc là : le pathos artistique créé par la grande phynance est utilisé par celle-ci comme outil de terreur et de décérébration
assujettissante du bon peuple….Vaste sujet de débat et d’analyse… pour très bientôt, j’espère, avec l’aimable contribution des insoumis et des verts
    En attendant, je vous livre ici les images d’une dizaine d’ atrocités artistiques fondatrices du « contemporain », telles que les aiment et promeuvent les sbires du Ministère Les deux premières sont plus actuelles et moins horribles que les autres, plus « historiques » :
    1/ Piss-christ de Serrano


    – Celle de la machine de Angela Bullock, qui sert à asperger de peinture les murs de la galerie d’exposition…Œuvre assortie u texte explicatif : suivant : « j’ai décidé de fabriquer une machine actionnée par une pompe à main fixée au mur de la galerie. Le “dessin” qui en sort est le résultat d’un rapport physique à l’œuvre. Quand on actionne la pompe, on se retrouve avec une flaque de boue qui s’étale au sol de la galerie. La flaque s’est agrandie tout au long de l’exposition. »…Texte qui ne laisse aucun doute sur la réalité du trouble psycho-mental.
    2/ Willie Brown-Vomi

    – Celle de la lauréate du Prix Marcel Duchamp 2021, qui s’était enduit le corps de peinture aluminium avant de danser pour séduire les vieux barbons libidineux du jury et soutenir les luttes LGBTQA+…Amis de la poésie, bonsoir !…Mais le plus atroce est d’apprendre à cette occasion, que le papa de cette Lili, performeuse de l’extrême, est l’admirable poète poitevin Daniel Reynaud (1936-2001), qui animait dans les années 70, avec son ami Pierre Boujut, tonnelier à Jarnac , l’excellente, géniale et très mythique revue de poésie « La Tour de Feu »….

    3/ Lavier et sa Ferrari


    #paris #capitalisme #argent #fric #fumisterie avec l’ #argent_public #flagornerie #niaiserie #incompétence #perversité #EnMarche #france #en_vedette #art_contemporain #art_contemporien #vide_intellectuel #élites_intellectuelles #escroquerie #fellation_du_vide #pinault #françois_pinault #élites #guerre_aux_pauvres

    Source : https://levadrouilleururbain.wordpress.com/2022/10/27/lart-contemporain-ne-releve-t-il-pas-tout-simplement

    • Si c’est sale, ça plait beaucoup à la pseudo petite bourgeoisie « Cultivée » , qui croit copier la haute.

      Un exemple pour les cours de l’académie esj.
      On fait des cours là dessus avec l’aide du Fresnoy de Tourcoing, le blokaus national des arts contemporains.

  • #Dheepan

    Dheepan est un combattant des #Tigres_tamouls. La #guerre_civile touche à sa fin au #Sri_Lanka, la défaite est proche, Dheepan décide de fuir. Il emmène avec lui une femme et une petite fille qu’il ne connaît pas, espérant ainsi obtenir plus facilement l’asile politique en Europe en les faisant passer pour sa famille. Arrivée à Paris, cette « famille » vivote d’un foyer d’accueil à l’autre, jusqu’à ce que Dheepan obtienne un emploi de gardien d’immeuble en banlieue, dans la cité « Le Pré ». Dheepan espère y bâtir une nouvelle vie et construire un véritable foyer pour sa fausse femme et sa fausse fille. Cependant, la violence quotidienne de la cité fait ressurgir les blessures encore ouvertes de la guerre. Le soldat Dheepan va devoir renouer avec ses instincts guerriers pour protéger ce qu’il espérait voir devenir sa « vraie » famille.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Dheepan
    #migrations #réfugiés #réfugiés_sri-lankais #asile #Paris #violence

  • En Iran, une défiance croissante entre la population et le régime, Madjid Zerrouky

    Un rapport diffusé dans l’administration en début d’année s’inquiétait de « l’effondrement des valeurs » et prônait une série de nouvelles mesures répressives pour imposer le #hidjab : patrouilles, vidéosurveillance et centres de rééducation.

    Le régime iranien a beau répéter que le mouvement de contestation auquel il fait face est le fait d’« émeutiers » utilisant la « malheureuse mort d’une jeune fille pour semer le chaos », il n’aurait pas dû être surpris par la déferlante qui a suivi la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, après son arrestation par la police des mœurs. Les signaux s’accumulaient ces derniers temps. Et l’administration de la République islamique a elle-même donné l’alerte dans un document intitulé « Projet chasteté et hidjab ».

    Le rapport de deux cent dix-neuf pages rédigé par le Quartier général de la promotion de la vertu et de la prévention du vice détaille le positionnement et la politique du régime en matière de port du hidjab. Distribué au début de l’année aux agences gouvernementales chargées du maintien de l’ordre, avant d’être rendu public cet été, il éclaire la récente campagne de l’Etat qui vise à imposer un port du voile plus strict aux femmes. Celle-là même qui a coûté la vie à Mahsa Amini et à cent cinquante-quatre manifestants depuis le début de la contestation.

    Dans l’esprit des rédacteurs, il s’agit d’endiguer la perte d’influence idéologique du régime et l’affaiblissement de son contrôle sur la société en insistant sur l’obligation pour les femmes de porter le foulard, symbole de l’union du clergé et des militaires qui caractérise la République islamique. Or, cette influence, relèvent-ils, s’effriterait rapidement et dangereusement, et la société iranienne ne serait plus au diapason des dirigeants du pays.

    « 62 % des femmes n’approuvent pas le hidjab »

    Le nombre d’Iraniens hostiles au renforcement du port du voile, observent-ils, augmenterait de jour en jour. « 62 % des femmes n’approuvent pas ou ne portent pas régulièrement le hidjab islamique complet », le tchador, note le rapport. « Et certains citoyens ont commencé à s’opposer à ceux qui préviennent le vice. » Soit les agents de la police des mœurs.

    Pour les rédacteurs, il convient donc de repasser à l’offensive et de reconquérir les cœurs et les esprits. Ou, à défaut, l’espace public et le domaine informationnel. En multipliant les patrouilles et le recours à la vidéosurveillance ; en ouvrant des centres de rééducation, voire en coupant Internet aux femmes jugées trop récalcitrantes. Une peine pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement est même prescrite à l’encontre de tout Iranien qui publierait en ligne des contenus contre le hidjab obligatoire.

    Le document suggère aussi qu’une « guerre psychologique » menée par « l’ennemi » inciterait les femmes iraniennes à se détourner du hidjab. La sphère numérique est ainsi considérée comme un champ de bataille qu’il s’agit de ne pas négliger. Bousculé par les manifestants, le régime n’a pas hésité, au sortir de la première semaine du mouvement de contestation, à priver les Iraniens de toute communication en ligne en coupant le réseau.

    « Malgré le fait qu’une majorité relative des gens considèrent le hidjab comme obligatoire et légitime, la comparaison des résultats de cette recherche avec l’enquête précédente, réalisée en 2016, montre une diminution de la part de ceux qui soutiennent la légalité de l’obligation imposée de la charia. Alors qu’en 2016 environ 73 % des personnes déclaraient que l’imposition du port du hidjab était légale ; en 2021, ce chiffre a diminué pour atteindre 58,5 % », s’inquiètent également les rédacteurs.

    Mouvement de fond

    Parmi les villes étudiées, le taux d’approbation varie : s’il atteint 71,8 % à Qom, une ville sainte qui abrite des dizaines de séminaires du clergé chiite et où résident nombre d’ayatollahs, il s’effondre à 39 % à Téhéran, la capitale, cœur politique, économique et culturel du pays. Ses dix millions d’habitants « sont les moins convaincus du fait que le port du hidjab fait partie des règles obligatoires de l’islam ». En outre, la moitié des moins de 30 ans conviendraient que les femmes ont le droit de ne pas se conformer aux règles sur le port du hidjab.

    Ces chiffres, qui révèlent un mouvement de fond, sont probablement sous-estimés. En 2018, une étude publiée par la Revue d’économie politique à partir des données de « l’Enquête sur les valeurs et attitudes des Iraniens », réalisée par le ministère de la culture et de l’orientation islamique, auprès de quinze mille personnes, concluait, elle, que 78 % des Iraniens étaient en faveur d’un « hidjab facultatif », à l’opposé d’un « hidjab obligatoire ». Les questions, neutres, ne sous-tendaient pas alors un positionnement pour ou contre la religion et le voile, contrairement à l’enquête du « Projet chasteté et hidjab », tout en relevant les mêmes tendances générationnelles et géographiques.

    Les promoteurs de « la défense de la vertu » imputent à la « modernité » ces changements, non sans exprimer une forme d’impuissance face à ce basculement de la société. « Il ne fait aucun doute que le monde moderne apporte des avancées technologiques. Des avantages tels que la facilité de communiquer, l’accès à l’information, l’expansion de l’éducation et de la santé, et l’espoir d’une vie meilleure. Mais cela crée aussi des dommages dans le domaine de la culture et des systèmes sociaux, tels que l’effondrement des valeurs ou le déclin de l’institution familiale », analysent-ils.

    Et de constater, non sans inquiétude, « qu’avec la prédominance de la majorité urbaine (74 %) dans la société iranienne et l’expansion de la classe moyenne urbaine, la multiplication de lieux de rencontre pour des groupes tels que les artistes, les athlètes, les activistes dans les domaines scientifique, culturel et médiatique, le lien de ces couches avec la culture et les valeurs mondialisées s’est approfondi ».
    « Beaucoup de gens ne savent pas que l’Iran est urbain à 75 %, que le taux d’alphabétisation avoisine les 100 % pour les personnes âgées de 6 à 24 ans et qu’il y a presque quatre millions d’étudiants dans les universités iraniennes, dont une majorité de femmes. Que chaque Iranienne ne donne naissance qu’à 1,6 enfant maintenant contre sept au début de la révolution » , rappelle Azadeh Kian, professeure de sociologie à l’université Paris Cité.

    Le sort de Mahsa Amini illustre tragiquement ce paradoxe de la République islamique, capable de garantir des études primaires, secondaires et universitaires à une jeune fille d’une province déshéritée, tout en la privant de ses libertés fondamentales. Jusqu’à provoquer sa mort.

    « Les valeurs sociétales évoluent rapidement dans toutes les couches de revenus en Iran, et le clivage sociétal semble être générationnel plutôt que fondé sur la classe sociale, écrit, pour sa part, Ali Alfoneh, expert de l’Arab Gulf States Institute à Washington. Les jeunes Iraniennes défavorisées s’identifient davantage aux femmes de la classe moyenne qui ne couvrent pas entièrement leurs cheveux d’un hidjab et ne les considèrent plus comme décadentes. »

    Convergence des colères

    Cela faciliterait d’autant plus une convergence des colères de la société iranienne : le scénario du pire pour le régime, alors que le mouvement de contestation actuel est le troisième épisode de manifestations auquel il est confronté en cinq ans. Les révoltes des hivers de 2017 et de 2019, violemment réprimées, portaient, elles, sur des revendications socio-économiques.

    Plus haute autorité politique et religieuse du pays, le guide suprême, Ali Khamenei, est sorti de son silence, lundi 3 octobre. Il s’en est violemment pris à « certains qui, sans enquête et sans que rien ne soit avéré [concernant le décès de Mahsa Amini], rendent les rues dangereuses, brûlent le Coran, les mosquées et les voitures, et retirent le foulard des femmes voilées ». Mais il a également concédé que les femmes peuvent être des partisanes de la République islamique même si leur port du hidjab est déficient.

    « Cette société se modernise et aspire à des valeurs modernes face à un pouvoir qui se sclérose, avec des institutions et des lois moyenâgeuses. Les tensions augmentent et vont augmenter », estime Azadeh Kian, pour qui « une révolution culturelle a commencé ». Le mouvement de contestation vient d’entrer dans sa quatrième semaine.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/07/en-iran-l-enquete-premonitoire-de-la-police-des-m-urs-sur-le-port-du-voile_6

    #soulèvement #Iran #villes #mollarchie #dictature #tchador #clergé #police_des_mœurs #charia #Kurdistan ( Femmes, vie, liberté ! est un slogan qui a été inventé et lancé par le néo #PKK) #Révolution_culturelle #femmes #Révolution

    44 ans !! un rappel des précédents soulèvements
    https://seenthis.net/messages/975034

    • Le régime iranien cible les VPN pour limiter l’accès à Internet
      https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/07/le-regime-iranien-cible-les-vpn-pour-limiter-l-acces-a-internet_6144812_3210

      Très utilisés par les Iraniens, les réseaux privés virtuels permettent de contourner la censure mise en place depuis le début des manifestations, mais ils font l’objet d’une traque par les autorités.

      [...]

      Depuis le début des manifestations, des spécialistes d’Internet ont relevé une importante avancée technologique du régime. « Nous avons constaté que les autorités utilisent, de manière constante, une technologie sophistiquée pour traquer les VPN qu’ils neutralisent les uns après les autres ; ce qui fait que les Iraniens ont beaucoup de mal à trouver un VPN qui marche », explique la chercheuse Mahsa Alimardani, de l’ONG britannique pour la liberté d’expression Article 19. Selon elle, la provenance de cette technologie reste un mystère.

      https://justpaste.it/5guoi

      #contre_pouvoir #guerre_électronique #information #coordination #organisation #VPN

    • En Iran, la prise de conscience de la jeunesse : « C’est une génération qui n’accepte pas facilement ce qu’on lui dicte »

      Dans certains lycées, des filles se prennent en photo sans voile, obligatoire même à l’intérieur des écoles, qui sont séparées de celles des garçons. Mahboubeh, qui travaille comme institutrice dans un lycée de la ville très religieuse et conservatrice d’Ispahan (centre de l’Iran), est témoin de ce changement générationnel et de cette nouveauté. Le 4 octobre, ses élèves ont refusé pendant trois heures d’aller en cours. Elles ont déchiré la page de leur manuel portant le portrait du Guide suprême, Ali Khamenei, la première autorité du pays, l’ont jetée par terre et ont marché dessus. Des gens venus du ministère de l’éducation étaient présents dans l’école et filmaient les élèves dans le but de leur faire peur. « Ils ont essayé de parler aux filles, de manière très maladroite. Ils leur disaient : “Nous ne sommes quand même pas l’Arabie saoudite. Là-bas, ils coupent la tête des opposants.” Ça n’a pas marché. »

      En trente ans de carrière, Mahboubeh a vu passer des générations de lycéennes. Année après année, cette Iranienne d’une cinquantaine d’années a senti de près à quel point ces jeunes filles sont devenues « conscientes » de leurs droits et de ce que la République islamique d’Iran leur refusait. « Lundi, elles m’ont bluffée par leur audace. Elles faisaient part ouvertement de leurs revendications : elles ne veulent pas seulement des libertés individuelles, mais aussi la liberté de parole, la libération des prisonniers politiques et l’amélioration de la situation économique, explique-t-elle. Elles savent très bien qu’il existe des endroits dans le monde où les gens vivent plus tranquillement qu’ici. C’est une génération qui n’accepte pas facilement ce qu’on lui dicte. »

      Sarina Esmail Zadeh, tuée pendant les manifestations dans la ville de Karadj (au nord-ouest de Téhéran), le 23 septembre, avait aussi l’âge des lycéennes de Mahboubeh. Sur YouTube, la jeune fille de 16 ans publiait des vidéos de sa vie quotidienne. Dans l’une d’elles, Sarina, assise face à la caméra, portant un tee-shirt, ses ongles peints en noir, exprime avec beaucoup de clarté ce changement générationnel et le défi que cela pose à la République islamique d’Iran. « Nous souffrons des restrictions plus que les garçons, notamment sur la question du port obligatoire du voile, affirme-t-elle. On ne peut même pas entrer dans les stades. Nous le savons tous. Ce n’est pas comme il y a vingt ans où les adolescents en Iran ne connaissaient rien à la situation de leurs pairs ailleurs. On voit les gens qui profitent de leur vie. On se demande pourquoi nous ne pouvons pas faire pareil ? »

      https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/07/en-iran-le-regime-face-a-la-prise-de-conscience-de-la-jeunesse-c-est-une-gen

      institutions disciplinaires et de contrôle en crise. "la jeunesse" (comme dit L’éMonde) de les filles, scolarisées (faux pas, faut pas, les Talibans l’ont bien compris, s’agirait de rester non-urbains), elle sort en cheveux comme on disait ici autrefois

    • aujourd’hui, le poste de police du bazar de Téhéran a été incendié par des manifestants

      « Rejoignez-nous et soulevez-vous » Incroyable ! Le grand journal de la télévision iranienne a été hacké ce soir. L’image de #Mahsa_Amini et celles de trois autres victimes des protestations ont été affichées sur l’écran. #NikaShakarami #SarinaEsmaeilzadeh #Hadis_Najafi #Iran

      https://twitter.com/FaridVahiid/status/1578830272673431552

      Farid Vahid @FaridVahiid