#guy_stresser-péan

  • Notes anthropologiques (X)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-X

    La Danse des Aigles (suite et fin)

    Tout en haut du mât se trouve juché le musicien. Il accompagne le vol des « aigles » du son lancinant de sa flûte. À Tamaletom, la flûte était faite d’un roseau maigrelet, qui permettait de tirer des sons aigres et aigus ; elle était décorée en son milieu d’une plume d’un rouge vif, que le souffle du musicien agitait. Autrefois le musicien et le maître de danse se succédaient en haut du mât, le musicien dansait tout en jouant d’un petit tambour et de la flûte, puis prenait place parmi les danseurs (comme quatrième danseur), ensuite le maître du rituel dansait à son tour, faisait des offrandes aux quatre points cardinaux, puis imitait le vol d’un rapace. Les deux fonctions, celle de musicien et celle de chef des danseurs, sont séparées, mais parfois elles peuvent être confondues. Souvent le musicien est aussi le chef des danseurs, comme aujourd’hui dans la capitale, et il joue assis sur le bloc giratoire. À Tamaletom, elles étaient séparées et le musicien était resté au pied du mât. Le chef des danseurs ou encore le maître du rituel, était appelé le k’ohal. À Xilatzen, dans l’hacienda Tancolol, il était appelé « dame aigle » ou « mère aigle », nous dit Guy Stresser-Péan. (...)

    #Mexique #anthropologie #danse #rituel #aguardiente #nahual #sacrifice #guerre #Aztèques #Guy_Stresser-Péan

  • Notes anthropologiques (IX)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-IX

    La danse des aigles

    Un matin, je me promenais le long de la rivière qui coule près de chez moi, c’est l’Atoyac, quarante kilomètres plus en aval, elle traverse Oaxaca. Le soleil n’était pas encore très haut dans le ciel et j’évitais de l’avoir dans les yeux quand, soudain, je fus frôlé par une ombre qui m’a paru immense : un bel oiseau de proie planait au-dessus de ma tête, cela pouvait être un vautour, mais un peu gros pour être un zope ou zopilote (urubu ?), le vautour commun du Mexique, ce n’était pas non plus ce que les gens d’ici appellent un quiebra-huesos, un vautour plus gros que le zopilote, mais bien plus petit que le gypaète ou quebrantahuesos que nous pouvons encore apercevoir dans les Pyrénées espagnoles, non ce devait être ce que les Mexicains appellent un águila, un rapace plus gros que la buse, mais qui n’a rien à voir avec l’aigle royal des Alpes. Je l’ai revu un autre matin, planant haut dans le ciel au-dessus du village. Il semble avoir fait le vide autour de lui, je ne vois plus la bande de zopilotes, qui, le matin, prennent le soleil en haut d’un arbre mort (...)

    #Mexique #anthropologie #danse #rituel #gardiens_des_secrets #communauté #Guy_Stresser-Péan #langues #novlangue