• #Accueil des migrants : l’État condamné à verser près d’un million d’euros à une communauté d’agglomération basque

    L’État français a été condamné à rembourser la communauté d’agglomération Pays basque pour « #carence » dans l’accueil de migrants #sans_abri, assuré par cette collectivité alors qu’il incombe aux services de l’État, selon une décision rendue hier. Un « effet de contagion » de cette #jurisprudence est attendu.

    Dans son arrêt, la cour administrative d’appel de Bordeaux a rappelé les obligations de l’État en matière d’#hébergement_d'urgence de « toute personne sans abri et en détresse », à l’exception de certains cas comme les femmes enceintes et les mères isolées, prises en charge par les départements.

    Suivant l’avis du rapporteur public, la cour a constaté une carence « avérée et prolongée » de l’État en raison de « l’3insuffisance du dispositif d’hébergement d’urgence mis en place dans le département des Pyrénées-Atlantiques, lequel comptait moins de 300 places d’accueil en 2019 » malgré un afflux de 9 000 personnes migrantes sans abri au cours de l’été 2018.
    Jurisprudence

    « Les personnes migrantes, peu importe leur situation, sont des êtres humains et doivent être accueillies », a réagi auprès de l’AFP Me Pierre Cambot, avocat de l’agglomération.

    Cette décision « impose à l’État de respecter sa propre compétence, à savoir l’hébergement d’urgence », a-t-il ajouté, disant s’attendre à un « effet de contagion » de cette jurisprudence à d’autres territoires et collectivités confrontés au même problème. « On pourra se prévaloir de cet #arrêt pour obtenir gain de cause ailleurs », juge-t-il.

    Un collectif d’associations a d’ailleurs annoncé jeudi le dépôt devant le tribunal administratif de Paris de deux recours contre l’Etat pour « #carences » dans la lutte contre le #mal-logement, dont l’un concerne l’hébergement d’urgence.

    Pour accueillir ces populations très précaires transitant depuis l’Espagne, la communauté d’agglomération Pays basque (320 000 habitants), avait notamment créé un centre baptisé « Pausa », qu’elle finançait intégralement à hauteur de 900 000 euros annuels.

    Cette structure, située à Bayonne, a accueilli plusieurs dizaines de milliers de personnes depuis 2019, pendant une durée moyenne de trois jours.

    Pour la cour administrative d’appel, « la communauté d’agglomération Pays basque était fondée à prendre en charge, à titre supplétif, des prestations d’accueil des migrants sans abri transitant en nombre sur son territoire (...) et à demander à l’État le remboursement des sommes correspondantes ».

    L’arrêt condamne l’État à verser 836 740 euros à la communauté d’agglomération, plus les intérêts. En octobre 2022, le tribunal administratif de Pau avait rejeté en première instance la requête de cette collectivité locale.

    https://www.maire-info.com/accueil-des-migrants-l'%EF%BF%BDtat-condamne-%EF%BF%BD-verser-pres-d'un-
    #France #condamnation #migrations #asile #réfugiés #hébergement #Etat #justice

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  • Accueil des migrants : l’Etat condamné à indemniser une collectivité basque
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/02/14/accueil-des-migrants-l-etat-condamne-a-indemniser-une-collectivite-basque_65

    Accueil des migrants : l’Etat condamné à indemniser une collectivité basque
    Par Michel Garicoïx (Bayonne, correspondant)
    La cour administrative d’appel de Bordeaux vient de condamner l’Etat à rembourser 836 740 euros à la communauté d’agglomération Pays basque (CAPB) pour sa prise en charge de l’accueil de migrants sur la commune de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques). Dans son arrêt rendu public le 13 février, la juridiction bordelaise précise : « La communauté d’agglomération Pays basque est fondée à rechercher la responsabilité de l’Etat en raison de sa propre prise en charge de personnes en situation de précarité relevant de l’hébergement d’urgence, la carence de l’Etat étant avérée et prolongée. » Et de condamner l’Etat à rembourser à la collectivité de 330 000 habitants les frais de fonctionnement de l’année 2019.
    Coincé entre l’Adour et la voie ferrée Paris-Irun, le centre Pausa est un ancien bâtiment militaire jadis utilisé par la Légion étrangère. La ville de Bayonne l’a, à la fin de 2018, ouvert pour répondre à l’important passage de personnes migrantes venus de la proche frontière avec l’Espagne. Face à la précarité de ces personnes, en butte, de surcroît, à de l’insécurité et à des passeurs cupides, ce centre de transit est une étape pour que ces personnes puissent ensuite gagner d’autres agglomérations européennes. Depuis sept ans, près de 40 000 personnes ont pu y trouver un peu de répit, de sécurité et de chaleur. « C’est ce que nous devions faire à titre humanitaire », insiste Jean-René Etchegaray, maire (Renaissance) de Bayonne et président de la CAPB, lequel fustige les Etats et l’Union européenne, « absents aux rendez-vous de leurs obligations humanitaires ».
    D’un coût d’un million d’euros par an, Pausa est pris en charge financièrement par la CAPB. La ville de Bayonne assure sa gestion et a compté avec des associations caritatives, comme La Cimade, ou d’autres plus locales, telles Atherbea (« abri », en langue basque) ou Etorkinekin (« avec les immigrés »). Dans ce centre, ouvert sur la ville, passent des ressortissants essentiellement d’Afrique noire (Guinée, Côte d’Ivoire, Sénégal).
    Il y a quelques semaines, le préfet des Pyrénées-Atlantiques a décrit le département comme le premier de France pour le passage de migrants. Or, une dizaine de personnes ont, ces derniers mois, trouvé la mort en franchissant à la nage la Bidassoa, le fleuve frontalier, ou en étant heurtés par un train.L’effort financier de la CAPB a été voté de façon quasi unanime par ses élus, maires ou parlementaires, venus d’horizons politiques différents. Souhaitant ne pas être seule à assumer cette charge et devant la carence de l’Etat, la collectivité a, dès 2019, engagé un recours. Mais M. Etchegaray, également avocat, a d’abord été débouté en première instance, et a saisi la cour administrative d’appel de Bordeaux, qui vient donc accéder à sa demande.
    Reste que les quelque 800 000 euros à rembourser – la décision est exécutoire – ne concernent que la seule année 2019. Qu’en sera-t-il pour les périodes suivantes, jusqu’en 2024, pour lesquelles la CAPB a déjà déposé des requêtes ? L’Etat va-t-il former un pourvoi en cassation, la décision risquant de faire jurisprudence ? Après l’arrêt des magistrats bordelais, « cela peut, peut-être, donner des idées à d’autres collectivités. Surtout, cela montre à l’Etat que ce n’est pas parce qu’une personne est en situation irrégulière dans un pays qu’elle n’a pas le droit à un hébergement d’urgence », insiste M. Etchegaray, cité dans l’hebdomadaire local Mediabask.

    #Covid-19#migrant#migration#france#droit#sante#accueil#hebergement#urgence

  • France : les associations s’inquiètent de la suppression de 6 500 places d’hébergement pour demandeurs d’asile - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62701/france--les-associations-sinquietent-de-la-suppression-de-6-500-places

    France : les associations s’inquiètent de la suppression de 6 500 places d’hébergement pour demandeurs d’asile
    Par RFI Publié le : 07/02/2025
    En France, la crainte des associations qui accompagnent les demandeurs d’asile s’est confirmée jeudi 6 février. Le budget 2025, adopté par le Parlement, prévoit la suppression de 6 500 places d’hébergement pour les personnes en attente d’une protection. Une coupe budgétaire qui risque de gonfler encore davantage le nombre de migrants à la rue et qui aura des répercussions économiques dans l’hébergement d’urgence classique.
    En France, quand une personne demande l’asile, elle a droit à un toit pendant l’instruction de son dossier. C’est sur ce dispositif national d’accueil que le gouvernement veut faire des économies. Le nouveau budget, adopté par l’Assemblée nationale jeudi 6 février, prévoit en effet la suppression de 6 500 places d’hébergement pour les demandeurs d’asile. Une décision qui inquiète les associations.
    « Là, vous dites sciemment que vous laissez les personnes en demande d’asile, à la rue », s’indigne Nathalie Latour de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui regroupe plus de 900 associations et organismes.
    Autant de personnes qui seront contraintes d’appeler le 115, le numéro d’hébergement d’urgence accessible à tous mais complétement saturé. « Au bout d’un moment, il va y avoir tellement d’enfants, tellement de femmes à la rue, que l’on va rallonger de cinq ou dix millions sur des places de très mauvaise qualité. On a vraiment l’impression qu’on détricote des choses qui vont nous couter beaucoup plus cher derrière », poursuit Nathalie Latour.
    Dans un communiqué, France terre d’asile a également exprimé son inquiétude : « Cette décision, qui risque de conduire 6 500 demandeurs d’asile au sans-abrisme alors que 40 000 à 70 000 personnes en demande d’asile n’ont toujours pas accès à un hébergement adapté en France, est incompréhensible », dénonce l’association, qui gère 34 centres d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) soit quelque 5 000 places.
    « Commencer ou terminer sa demande d’asile à la rue constitue un traumatisme supplémentaire pour des personnes déjà confrontées à des parcours migratoires souvent tragiques », continue l’association.
    En 2024, 157 947 demandes d’asile ont été déposées, selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur."Le gouvernement fait le choix d’économiser sur les plus vulnérables, sans tenir compte des effets dramatiques de ces décisions sur leur capacité à s’intégrer et à reconstruire leur vie", déplore encore France terre d’asile. Les justifications de cette coupe budgétaire sont des demandes traitées plus rapidement que les années précédentes, et une légère baisse des demandes d’asiles en 2024. Pourtant, 30 à 40 % des candidats au statut de réfugié n’ont pas accès à l’hébergement auquel ils ont droit.

    #Covid-19#migrant#migration#france#cada#sante#asile#protection#hebergement

  • Six questions à « Pas d’enfant à la rue »
    https://www.lantivol.com/2025/02/six-questions-pas-denfant-la-rue.html

    Un an après le début, le collectif a décidé d’occuper le Palais des Sports au moment de la fin de la trêve hivernale, alors qu’une vingtaine d’enfants #scolarisés dans l’agglomération était remise à la rue par la #Préfecture.

    Après plus d’un an et demi d’existence, le collectif a obtenu :

    l’implication du Département (dont c’est la prérogative) qui prend désormais en charge les femmes seules enceintes ou avec enfants quand la Préfecture ne le fait pas ;

    l’implication de la Municipalité de #Tours (dont ce n’est pas la prérogative) dans la prise en charge (ouverture à deux reprises d’un gymnase non réquisitionné par la Préfecture, relogement temporaire en appartement de trente-deux personnes, nuits d’hôtels, recours gracieux engagé contre l’État) ;

    l’implication de la Métropole de Tours (dont ce n’est pas la prérogative) dans la prise en charge de nuits d’hôtels ;
    l’implication de la députation de la circonscription de Tours (transformation de la permanence parlementaire en hébergement d’urgence pendant une dizaine de jours, question posée au gouvernement, déblocage d’une enveloppe supplémentaire votée à l’Assemblée qui n’a d’ailleurs jamais été reversée aux Préfectures depuis) ;
    un relais médiatique sur la question.

    Les institutions et pouvoirs publics qui n’ont pas comme « prérogative » l’hébergement d’urgence inconditionnel ont pour autant des instances décisionnelles en ce qui concerne le logement social (attribution et construction). Le 115 est en partie occupé par des personnes qui sont éligibles au logement social ou qui devraient avoir une place en Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) (déficit de 200 places en Indre-et-Loire). L’hébergement d’urgence journalier représente entre 600 et 850 places. Si l’on enlève les 200 places qui devraient être pourvues en CADA et celles mobilisées par les personnes relevant du logement social, il n’y a plus de problème de « surcharge » de l’hébergement d’urgence. Aussi est-il important de mentionner que les institutions dont ce n’est pas la prérogative ont tout autant leur rôle à jouer dans la chaîne générale du logement.

    #enfants_à-la_rue #luttes #occupation #hébergement_d'urgence

  • Migrants : « Dix ans de non-accueil des personnes exilées en France »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/03/migrants-dix-ans-de-non-accueil-des-personnes-exilees-en-france_6529292_3232

    Migrants : « Dix ans de non-accueil des personnes exilées en France »
    Tribune Collectif
    Il est urgent de résoudre dix ans d’une situation intenable : celle du non-accueil et de la violence institutionnelle envers les personnes exilées. En 2015, le nombre de personnes venues demander l’asile en Europe augmente soudainement. Cette situation, rendue visible à Paris par l’installation de centaines puis de milliers de personnes dans des campements de rue, est depuis qualifiée de « crise migratoire ». Une appellation que nous rejetons, constatant quotidiennement sur le terrain que c’est le système d’accueil qui est en crise. Pour les familles, les enfants, les femmes et les hommes qui survivent dans ces lieux de vie informels, les conditions de vie sont délétères pour leur santé physique et psychique et parfois fatales.
    Bien que très visible à Paris, cette situation a des répercussions nationales : le cycle infernal de démantèlement de ces campements et d’opérations de « mise à l’abri » s’accompagne de la délocalisation en bus de ces personnes vers d’autres régions, la plupart du temps sans concertation avec elles. Elles subissent alors une perte de repères, de ressources et d’opportunités dans un contexte déjà précaire d’hypermobilité. Par ailleurs, Paris est souvent un lieu d’étape avant le littoral des Hauts-de-France, où les atteintes aux droits fondamentaux sont innombrables et mortifères.
    Un état de fait intolérable, auquel le président Emmanuel Macron disait précisément souhaiter mettre un terme lorsqu’il déclarait, le 27 juillet 2017 : « La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici à la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus. »
    Cette situation de non-accueil, c’est aussi dix ans de victoire idéologique de l’extrême droite, car elle est pensée structurellement pour éviter un supposé « appel d’air ». Cette théorie infondée, largement infirmée depuis des années par les chercheurs qui travaillent sur ces questions, propose une lecture erronée des dynamiques de l’exil consistant à croire que l’on fuirait les persécutions et la pauvreté non pas en dernière mesure pour se sauver, mais plutôt pour venir profiter à Paris d’une place d’hébergement ou de minima sociaux. Les équipes gouvernementales successives ont ainsi appliqué une politique de non-accueil systématique et fait de la vie des nouveaux arrivants un enfer. Le passage par la case sans-abrisme est devenu à leurs yeux obligatoire pour supposément dissuader de venir, ou de rester, toutes celles et ceux qui viennent demander une protection dans notre pays.
    Ces dix dernières années ont été marquées par la maltraitance des personnes exilées à Paris et en Ile-de-France. Diverses modalités de gestion de l’enregistrement des personnes ont été expérimentées : des files d’attente interminables devant des dispositifs sous-dimensionnés, notamment durant l’épisode de la « bulle » humanitaire à Porte de la Chapelle de 2016 à 2018 ; la dématérialisation du guichet de demande d’asile, devenu un numéro de téléphone payant en 2017, et qui participe à l’invisibilisation des personnes exilées des espaces publics sans pour autant faciliter leur accès aux dispositifs et à leurs droits.
    L’encampement des personnes exilées se traduit par l’existence de nombreux lieux de vie informels, et notamment de campements regroupant parfois jusqu’à 4 000 personnes à Paris et en petite couronne. Les nombreuses tentatives des autorités de mettre fin à ce phénomène par une politique de « zéro points de fixation » se sont matérialisées par des scènes de violence répétées lors et à la suite des démantèlements de ces lieux de vie. A l’instar du nettoyage social organisé à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), la réponse politique a toujours été plus policière qu’humanitaire, dévoyant l’usage initial prévu du service public policier. Les expulsions et le harcèlement par les forces de l’ordre sont ainsi devenus l’une des conditions structurelles du quotidien des personnes exilées à Paris.
    Mais cette décennie a aussi été marquée par plusieurs épisodes de prise en charge d’ampleur ; pendant la pandémie de Covid-19 en mars 2020, lors de l’arrivée des 3 000 Afghans qui fuyaient la prise de Kaboul par les talibans en août 2021, ou à l’occasion de l’accueil inconditionnel des Ukrainiens dès le mois de mars 2022.Au-delà de ces deux moments précis, le non-accueil semble être la méthode préfectorale envisagée pour encore de nombreuses années. Les conséquences en sont bien connues : le renforcement du sans-abrisme dans notre pays et de son traitement partiel et très court-termiste dans une urgence perpétuelle, légitimée par l’emploi du terme de « crise ».
    En effet, depuis 2015, les préfectures d’Ile-de-France ont organisé a minima 405 opérations de « mise à l’abri » de ces campements. Pourtant, dans une France qui se disait « prête à accueillir le monde » pour ces JOP et qui a vu, lors de la cérémonie d’ouverture, Filippo Grandi, le haut-commissaire des Nations unis pour les réfugiés, recevoir les lauriers olympiques, les campements et la rue restent le seul recours pour les futurs arrivants.
    Il y a urgence à mettre un terme à une décennie de non-respect des droits humains et de nos engagements en droit international. Pour cela de nombreuses solutions existent : ouvrir des dispositifs de premier accueil inconditionnels à Paris et dans d’autres villes d’arrivée, calqués sur ceux prévus pour les Ukrainiens. Réquisitionner des bâtiments vides pour agrandir le parc de logement et d’hébergement au niveau national. Et, enfin, mettre des moyens financiers et humains à la hauteur des besoins, afin de faciliter l’insertion dans la société des personnes exilées dès leur arrivée, en rendant effectif leur accès au marché du travail, à des cours de français, à un logement digne et à un réel accompagnement social et sanitaire

    #Covid-19#migrant#migration#france#politiquemigratoire#immigration#asile#droit#sante

  • À Paris, des lycéens #étrangers #expulsés de leurs #logements en pleine #année_scolaire | #Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/france/270125/paris-des-lyceens-etrangers-expulses-de-leurs-logements-en-pleine-annee-sc

    À #Paris, des lycéens étrangers expulsés de leurs logements en pleine année scolaire
    Une centaine de lycéens étrangers, jusque-là logés dans des logements individuels à Paris, sont contraints dès la fin janvier de les quitter pour rejoindre des centres d’hébergement d’urgence à travers la France. Un bouleversement qui menace leur poursuite d’études.

  • À Paris, 108 lycéens et jeunes précaires vont perdre leur hébergement
    https://www.streetpress.com/sujet/1737982857-paris-108-lyceens-jeunes-precaires-perdre-hebergement-logeme

    Une centaine de jeunes soutenus par le #dispositif_lycéen ont appris du jour au lendemain la fin de leur accompagnement et #hébergement à #Paris. Certains d’entre eux seront envoyés en régions, sans certitude de suivi scolaire et administratif.

    « J’ai été mise au courant vendredi 24 janvier que je devais partir le 11 février », lâche Flora (1). Elle vit dans un des appartements du dispositif urgence hébergement lycéen, dit « dispositif lycéen ». L’étudiante infirmière de 20 ans, qui est auxiliaire de vie le week-end, y habite depuis deux ans. « Je trouve ça vache. Je suis en colère et j’ai peur pour la suite. » La #Ville_de_Paris met 466.000 euros dans le projet. C’est la direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (#Drihl), sous autorité de la #préfecture, qui aurait suspendu son aide, qui représente environ 75 % du dispositif (2). En dehors d’échanges d’emails entre la Drihl et quelques associations, il n’y a toujours pas de document officiel qui atteste la fin du dispositif.

    Cette décision révélée par StreetPress et Mediapart signe la fin d’un projet qui a permis depuis 2015 à plus d’un millier de jeunes de bénéficier d’un hébergement à Paris et proche banlieue. L’offre propose aussi un suivi social qui va de l’#accès_aux_droits (régularisation, santé, école et formation, hébergement), à la montée en autonomie dans l’ensemble des démarches. À quoi s’ajoute un accompagnement éducatif avec des visites à domiciles, des accompagnements extérieurs, des psychologues et une juriste pour soutenir ces jeunes sur différents plans. Dans une lettre du préfet Marc Guillaume adressée à la Ville de Paris le 18 décembre, il est écrit que le projet a été conçu « comme un hébergement d’urgence temporaire pour les #jeunes_migrants en cours de scolarité pour lesquels un doute existant sur leur majorité ». Selon le préfet, « ce dispositif ne correspond plus aux attentes ». Le courrier atteste pourtant bien que tous les candidats au dispositif sont jeunes. Mais sont jugés trop âgés puisqu’ils ne seraient que six à être en recours de minorité.

    #xénophobie_d'État #racisme #lycéens #mineurs_isolés #jeunes_précaires

  • 30e jour d’occupation de la Gaîté Lyrique - MANIFESTATION DEMAIN 15H - Collectif des jeunes du parc de Belleville

    Nous avons attendu tout ce temps sans recevoir de réponses de la Mairie, et c’est maintenant, après un mois, que la Mission d’urgence sociale accepte une réunion formelle avec le Collectif. On espérait que ce soit l’occasion pour discuter des propositions d’#hébergement, mais tel n’a pas été le cas. Ils sont venus nous expliquer où on peut se laver et manger, mais surtout ils nous ont communiqué l’intention de lancer une procédure judiciaire d’expulsion au Tribunal Administratif, la venue d’un huissier et un comptage par la #police_municipale tous les jours.

    Quelle honte : où est l’action sociale dans tout ça ? Nous, on savait où nous laver et où manger même avant leur venue et avant l’#occupation de la Gaîté Lyrique. Tous les soirs le collectif fournit 350 repas, financés avec la caisse de solidarité. Nous ne voulons pas de leur hypocrisie : au lieu de faire semblant de se préoccuper pour nous, ils auraient pu nous proposer une solution digne. La bonne nouvelle c’est qu’aujourd’hui nous sommes plus de 300 jeunes à occuper ce lieu : c’est seulement grâce à l’action et à la détermination du Collectif que la quasi-totalité des jeunes à Paris sont à l’abri, même si c’est dans des conditions très dures.

    Pendant ce temps, les différentes institutions, les centres d’évaluations, les associations comme France Terre d’Asile dirigent les jeunes vers la Gaîté, le seul lieu où un mineur en recours puisse passer la nuit à l’abri. Cela prouve que rien n’est organisé pour nous, par une mairie qui s’est positionnée publiquement contre la loi immigration le 27 janvier 2024 et qui refuse de mettre en place une vraie politique d’accueil. Contrairement à ce qui se fait en Espagne et en Italie. On se demande donc en quoi la « mission d’urgence sociale » accomplit sa mission de trouver une solution avant que la situation n’empire et ne devienne encore plus urgente.

    La mairie pense à une procédure d’expulsion alors que nous demandons une protection. Chaque année, la Mairie organise une “Nuit de la Solidarité” pour compter les gens qui dorment à la rue. Alors qu’ils ne cherchent aucune solution d’accueil réelle. Ils font semblant de se soucier d’eux et de les aider, pour se couvrir politiquement. Compter n’est pas accueillir. Nous ne sommes pas du bétail. On en a marre de tout ça. Si la Mairie n’est pas d’accord avec la politique raciste de l’État, elle n’a qu’à s’y opposer publiquement et montrer que d’autres manières de faire sont possibles.

    Le Collectif dénonce et démasque l’hypocrisie de ces institutions, et pour cela organise une manifestation le samedi 11 janvier à 15h00, au départ de la Gaîté Lyrique occupée jusqu’à l’Hôtel de Ville.

    Pour gagner, le collectif a besoin de soutien. On appelle toustes celleux qui ont compris la gravité de la situation et la nécessité d’affronter le #racisme et le fascisme à se mobiliser avec nous dans les jours à venir. Militant.es, syndicalistes, retraité.es, étudiant.es, travailleur.euses, chômeur.euses, on est tous et toutes concerné.es !

    #migrants #mineurs_isolés #scolarisation #luttes #Paris #Ville_de_Paris

  • L’assemblée solidaire alésienne : « On estime que les services de l’ASE mettent des bâtons dans les roues » - midilibre.fr
    https://www.midilibre.fr/2024/12/18/lassemblee-solidaire-alesienne-on-estime-que-les-services-de-lase-mettent-

    En février 2024, face à l’arrivée d’une trentaine de mineurs non accompagnés (MNA), une assemblée solidaire alésienne se constitue. Un recours face aux défaillances du Département estiment ses membres.

    " Ils étaient 27 mineurs en recours lors de leur arrivée à Alès en février 2024. C’est là que s’est montée l’assemblée solidaire d’Alès car on s’est vite rendu compte qu’il fallait mettre en place toute une logistique afin de les aider dans leur parcours. Aujourd’hui, ils ne sont plus que onze."
    C’est à cet instant que débute pour Odile et Camille (1), deux des membres de la structure, le début d’un long, très long combat, afin de faire reconnaître leur statut de mineurs et aider à leur intégration.
    À l’origine de la situation, le Département du Gard, en difficulté pour assurer l’hébergement de ces jeunes mineurs non accompagnés à qui il doit offrir un accueil d’urgence, suivi d’une évaluation de la situation, propose une alternative à Alès. " Mais les prises en charge traînent, les jeunes finissent par arriver à la majorité. S’il y a un recours en cours, la Croix-Rouge se charge de les héberger mais pour les autres, c’est la rue."
    Face à l’urgence, l’assemblée lance un appel de fonds et finance des solutions d’#hébergement, la nourriture, le déplacement, les vêtements, les soins, l’apprentissage du français…

    Nous mettons nos vies en parenthèse pour faire leur travail et, à la fin, ils sapent le boulot. C’est un système défaillant qu’il faut dénoncer 

    Jusqu’à soutenir des jeunes dans leur parcours professionnel qui, malgré le fait d’avoir l’accord d’un employeur et une formation adéquate, se heurte à un obstacle levé par les services de l’Aide sociale à l’enfance (#ASE). " Dans le cas de Alhassane (2), alors que le CFA et l’employeur étaient d’accord, l’ASE a refusé la signature de représentant légal, ce qu’elle est pourtant. Et c’est par la voie d’un référé liberté, via une avocate du barreau de Nîmes, que la situation a été débloquée, détaille Odile. Pour Lamine (2), les services de l’ASE ont appelé les structures de formation afin de les informer de la situation administrative du jeune. Ce qui a fait échouer le projet de formation… »
    « On estime que les services de l’ASE mettent des bâtons dans les roues et n’aident pas les jeunes à vraiment s’en sortir. Là, nous mettons nos vies en parenthèse pour faire leur travail et, à la fin, ils sapent le boulot. C’est un système défaillant qu’il faut dénoncer », conclut Camille.

    #luttes

  • Rapport 2024 de l’Observatoire des #expulsions de lieux de vie informels : la santé évincée !

    L’Observatoire des expulsions de lieux de vie informels, dont le CNDH Romeurope fait partie, publie son 6ème rapport annuel. Au total, 1 484 expulsions ont été recensées sur tout le territoire français, du 1er novembre 2023 au 31 octobre 2024 : une augmentation de 34 % par rapport à l‘année précédente.

    DES EXPULSIONS RÉALISÉES AU MÉPRIS DES #DROITS DES PERSONNES

    Cette année encore, ces expulsions se sont déroulées au mépris des droits des personnes. 94 % des expulsions ont été mises en œuvre sans qu’un diagnostic préalable des #vulnérabilités des habitant·es n’ait été réalisé, allant à l’encontre de l’instruction du 25 janvier 2018 encadrant la résorption des #habitats_informels. Autre marque de non-respect de cette instruction, 88 % des expulsions ne sont pas accompagnées de propositions d’#hébergement pour les personnes, qui sont contraintes de retourner à l’#errance.

    Ces expulsions sont également marquées par des #violences envers les personnes. Ainsi, 87 % des expulsions ont été accompagnées d’une #destruction ou d’une #confiscation_des_biens des habitant·es.

    LES IMPACTS DES EXPULSIONS SUR LA SANTÉ DES PERSONNES

    Ce 6ème rapport de l’Observatoire s’est penché sur les effets des expulsions sur les #inégalités_environnementales de santé. Plusieurs professionnel·les de santé et associations témoignent de multiples conséquences directes des expulsions qui mettent en danger la santé des personnes : perte des documents médicaux, rendez-vous médicaux manqués, éloignement des lieux de soins, liens rompus avec les soignant·es, dégradation de l’état de santé, etc.

    Par ailleurs, l’Observatoire constate qu’afin de limiter les risques d’expulsions, les personnes sont contraintes de s’invisibiliser en s’installant dans des environnements souvent nocifs pour leur santé : proximité de déchetteries et de sites industriels, bordures de routes, sols pollués, zones exposées aux intempéries, etc…

    Pour mettre en avant des bonnes ou mauvaises pratiques d’(in)action publique face aux injustices environnementales, trois exemples sont analysés dans le rapport :

    - Le #saturnisme sur la #Butte_de_Montarcy – Comment la #santé_environnementale peut être un levier pour la #mise_à_l’abri
    - L’expulsions de “#Gens_du_Voyage sédentaires” à #Nemours – Un cas emblématique de violations des droits et de surexposition aux #nuisances_environnementales
    - L’#éloignement progressif des personnes exilées vers une zone industrielle loin des services de #soins à #Grande-Synthe et #Dunkerque

    https://www.romeurope.org/rapport-annuel-de-lobservatoire-des-expulsions-2024
    #rapport #France #accès_aux_soins #Roms #statistiques #chiffres #2023 #violence
    via @fil
    ping @karine4

  • À Lyon, l’État refuse d’héberger des femmes exilées enceintes ou avec des bébés, en toute illégalité
    https://disclose.ngo/fr/article/a-lyon-letat-refuse-dheberger-des-femmes-exilees-enceintes-ou-avec-des-beb

    Malades, enceintes ou avec des enfants en bas âge… À Lyon, plus de 460 femmes en demande d’asile sont laissées à la rue par l’État depuis 2023. Au mépris de la loi, l’administration ignore les signalements des travailleurs sociaux et les appels à l’aide répétés de ces femmes vulnérables, révèle Disclose, documents confidentiels à l’appui. Lire l’article

  • “Loger les DALOS” – Au pied du ministère, un #campement pour le #droit_au_logement !
    https://radioparleur.net/2024/12/10/loger-les-dalos-au-pied-du-ministere-un-campement-pour-le-droit-au-log

    Depuis le 26 novembre, le #DAL (Droit au #logement) a posé son campement au pied du #ministère_du_logement et de la Rénovation urbaine, sous les bureaux de la nouvelle ministre éphémère Valérie Létard, nommée par le gouvernement Barnier aujourd’hui démissionnaire. Les banderoles jaunes aux couleurs du collectif interpellent au loin : « 1 toit […] L’article “Loger les DALOS” – Au pied du ministère, un campement pour le droit au logement ! est apparu en premier sur Radio Parleur.

    #Au_fil_des_luttes #Carousel_1 #Non_classé #Toujours_en_lutte #au_fil_des_luttes #hébergement #lutte_sociale #mobilisation #paris #propriété #squat

  • 1000 Italiens à #Tripoli, près de #Vallorbe

    Le « #village_des_cantines » était un petit #village avec tellement de débits de boisson que l’on imaginait bien qu’il s’y tramait une activité extraordinaire. En effet, un millier d’Italiens ont été installés là pour construire entre autres choses le #Tunnel_du_Mont_d'Or, une opération mal perçue par les autochtones, selon Sylvie Costa Paillet, la co-commissaire de l’exposition « Losanna, Svizzera, 150 ans d’immigration italienne à Lausanne » au Musée d’histoire de Lausanne.

    https://notrehistoire.ch/entries/gVB0g6NjYD0
    #Suisse #immigrés_italiens #migrants_italiens #toponymie #toponymie_coloniale #toponymie_politique #ghetto #hébergement #racialisation

    –-

    On en parle ici aussi, à partir de la min. 3’56 :
    https://www.rts.ch/audio-podcast/2024/audio/comme-des-italiens-en-suisse-1-5-la-liberte-en-suisse-et-ailleurs-28688945.html
    https://seenthis.net/messages/1083994
    Selon ce qui est dit dans le reportage aussi, on l’appelait aussi #village_nègre #Negerdorf

  • Comme des Italiens en #Suisse (1/5) : La liberté en Suisse et ailleurs

    Les Italiens sont des millions à avoir émigré vers la Suisse, d’abord à la fin du 19ème siècle, puis dans un second mouvement après la Deuxième Guerre mondiale. Ils sont venus pour travailler, dans des conditions souvent très difficiles. Ils n’étaient pas les bienvenus, même si la Suisse avait besoin d’eux, notamment pour ses grands chantiers comme la construction du tunnel du Gothard, pour édifier sa modernité. Les Italiens et les Italiennes formaient d’ailleurs encore en 2023 la population étrangère la plus importante de Suisse.

    A la fin des années 1880, la Suisse connaît un tournant dans son histoire démographique : de pays d’émigration, elle devient un pays d’immigration. La Suisse évolue et devient un pays désirable, en premier lieu pour ses Italiens.

    Rosita Fibbi est sociologue affiliée au Forum suisse pour l’étude des migrations et de la population à l’université de Neuchâtel. Elle répond aux questions de Marie Giovanola.

    https://www.rts.ch/audio-podcast/2024/audio/comme-des-italiens-en-suisse-1-5-la-liberte-en-suisse-et-ailleurs-28688945.html
    #immigration #migrants_italiens #Italie #immigration #racisme #main-d'oeuvre
    #audio #podcast #surpopulation_étrangère #Überfremdung #politique_migratoire #saisonniers #émeutes #missions_catholiques #fanfare #police_fédérale_des_étrangers #travailleurs_étrangers #accord_migratoire #rotation_de_la_main-d'oeuvre #permis_saisonniers #rotation #histoire #humiliation #visite_médicale #screening_sanitaire #trauma #corps #nudité #marginalisation #montagne #hébergement #baraquements #conditions_de_vie #écart #périphérie #marginalisation_spatiale #industrie #stabilisation #regroupement_familial #permis_de_séjour #discriminations #enfants_du_placard #enfants_cachés #expulsions #Schwarzenbach #initiatives_Schwarzenbach #James_Schwarzenbach #initiative #colonies_libres #permis_de_séjour #naturalisation #votations

  • Strasbourg. Quatre familles abritées dans un collège occupé
    https://www.rue89strasbourg.com/college-lezay-marnesia-mobilisation-illimitee-heberger-eleves-sans-

    80% des personnels enseignant et de vie scolaire ont fait #grève mardi 12 novembre pour obtenir l’hébergement de #collégiens sans-abri dans des logements de fonction vides. Face au refus réaffirmé par la Collectivité d’Alsace, les enseignants ont installé des familles dans les locaux.

    « C’est du jamais vu. » Devant le collège Lezay Marnésia, quartier Meinau, Octave, assistant d’éducation, vient de faire le compte des grévistes mardi 12 novembre. 80% des personnels enseignant et de vie scolaire sont mobilisés pour obtenir l’hébergement de huit élèves de leur établissement. Après trois jours d’#occupation d’un bâtiment, ils sont une trentaine devant le portail et attendent toujours une réaction de la Collectivité européenne d’Alsace (CeA), responsable des collèges d’Alsace et propriétaire d’une centaine de logements de fonction vides.

    Le soir même, la mobilisation montera encore d’un cran. Sans solution proposée par la CeA, ils décideront d’abriter quatre familles dans le CDI du collège, « jusqu’à ce qu’un hébergement leur soit proposé ». Céline, enseignante en histoire, résume la situation :

    « Nous avons conscience que notre place est en classe, devant nos élèves. Nous avons également conscience que la place de nos élèves n’est pas dans la rue. Nous allons remplacer aujourd’hui nos cours de français, de musique et de maths, par une leçon de #solidarité. Nous espérons qu’ainsi leur génération sera moins égoïste que la nôtre. Nous informons la CeA que nous nous lançons dans une mobilisation qui prendra fin avec la mise à l’abri de ces enfants. »

    #hébergement #droit_au_logement #lutte

    • [22 mètres carrés par famille] Strasbourg « Des familles précaires avec des enfants scolarisés » : des maisons de poche pour les sans-abri
      https://www.leparisien.fr/bas-rhin-67/des-familles-precaires-avec-des-enfants-scolarises-a-strasbourg-des-maiso.

      Ce sont 5 à 7 maisonnettes de 22 m2 chacune qui seront installées cet hiver au cœur du quartier huppé de la Robertsau à Strasbourg. « Nous avons choisi ces tiny houses pour y loger des familles précaires actuellement à la rue mais avec des enfants scolarisés », justifie Floriane Varerias, adjointe à la maire de Strasbourg (Bas-Rhin) en charge de la lutte contre la précarité. Montant de l’investissement : 480 000 euros avec une partie financée grâce au mécénat suite à une convention adoptée par le conseil municipal.
      La ville a fait le choix de ne pas équiper ces maisonnettes de toilettes et de douches individuelles, mais de sanitaires en commun.
      Selon un récent décompte de la ville, entre 800 et 900 personnes vivent à la rue dans la capitale alsacienne. La municipalité doit encore trouver l’association partenaire chargée de sélectionner les futurs résidents qui pourront bénéficier de ce logement.

    • La mairesse les loge dans les cabanes du marché de Noël dont les commerçants ne veulent plus ?
      480000/7 maisonnettes = 70.000€ pour 22m2 ultra précaire (ça durera pas 2 ans) sans chiotte ni douche et où jour et nuit faut sortir pour chier, même l’hiver quand on est un petit ?
      C’est bolloré ou bouygues qui empoche la mise pour construire ce taudis honteux ?

    • Strasbourg : Après la mobilisation de leurs profs, des collégiens sans-abri relogés
      https://www.20minutes.fr/societe/4129206-20241214-strasbourg-apres-mobilisation-profs-collegiens-abri-relog

      Il aura fallu un mois. Depuis le week-end du 11 novembre, des personnels du collège Lezay-Marnésia, à Strasbourg, étaient mobilisés afin que des solutions d’hébergement soient trouvées pour plusieurs de leurs élèves sans-abris. Certains avaient même dormi dans la salle des professeurs pendant plusieurs nuits… Ils ont annoncé vendredi en avoir obtenu de la part de la mairie.
      « Nous sommes très contents que les familles soient mises à l’abri, c’était notre priorité », a déclaré Emilie Gimenez, enseignante en histoire-géographie dans cet établissement situé dans le quartier de la Meinau. « C’est la mairie qui loge ces familles dans un logement intercalaire, dont le loyer sera payé par l’association les Petites roues », s’est-elle réjouie.

      « La mairie a pris ses responsabilités mais notre demande initiale était que les logements de fonction de la Collectivité européenne d’Alsace (le conseil départemental, gestionnaire des collèges) _puissent être utilisés dans des cas d’extrême urgence, donc on attend encore des réponses », a-t-elle précisé.
      Selon elle, un des logements de fonction du collège a depuis été utilisé par la Collectivité
      européenne d’Alsace (CeA) pour accueillir « des jeunes majeurs isolés » mais un autre est « toujours inoccupé ». « Il y a suffisamment de logements normalement pour loger ces jeunes majeurs et des familles d’élèves qui se retrouveraient en situation de précarité »_, a-t-elle estimé.

    • Quatre enfants SDF supplémentaires recensés à l’école Saint-Jean
      https://www.rue89strasbourg.com/enfants-sdf-supplementaires-ecole-saint-jean-323186

      Dans un communiqué diffusé jeudi 19 décembre, les parents et les enseignants mobilisés contre le #sans-abrisme de l’école Saint-Jean à Strasbourg indiquent que « deux parents et leurs 4 enfants de 10, 8, 6 et 3 ans dorment depuis vendredi 13 décembre dans leur voiture ». Selon leur comptage, « ce sont donc 12 enfants de l’école qui sont à la rue ».
      Pour ces parents d’élèves, « ces situations ne sont que la partie visible d’une urgence humaine qui concerne, chaque soir à Strasbourg, près de 200 enfants sans toit ». La Ville de Strasbourg a pu trouver une solution d’hébergement pour une mère et ses deux enfants de 6 et 3 ans, expulsés de leur hôtel le 29 novembre.

      Une cagnotte en ligne
      Mais les parents poursuivent une mobilisation entamée le 5 décembre pour venir en aide à toutes ces familles. Cette solidarité a déjà permis de collecter des vêtements et d’assurer des mises à l’abri temporaires. Une cagnotte a été mise en ligne pour subvenir aux besoins les plus urgents.
      Dans leur communiqué, les parents d’élèves indiquent qu’à « l’approche des vacances scolaires, laisser les familles sans solution est impensable et indigne. Les températures baissent, les fêtes de fin d’année approchent, et l’inaction ne peut être une réponse. » Ils appellent à des réponses concrètes et durables de la part des pouvoirs publics ».
      Ils préviennent également : « Parce que chaque enfant mérite de dormir sous un toit et de vivre dignement, nous poursuivrons notre mobilisation jusqu’à ce que toutes les familles de l’école Saint-Jean ne soient plus à la rue ».

  • Au début de ce mois de novembre 2024, les perspectives pour les habitants des anciens foyers de travailleurs immigrés, devenus résidences sociales, deviennent plus sombres, COPAF
    http://www.copaf.ouvaton.org

    D’une part, la campagne de #contrôles et d’#expulsions pour « hébergement illicite de tierces personnes » continuent sans pause chez Adoma et dans une moindre mesure chez d’autres gestionnaires. Comme #Adoma – filiale de CDC Habitat – possède et gère la moitié du parc de logements #foyers en France, cela concerne beaucoup de résidents. Cette campagne cible notamment les personnes âgées, les retraités qui passent leur temps dans des allers retours entre le village et le foyer. Notamment mais pas uniquement. Des travailleurs actifs, quadragénaires et cinquantenaires, sont aussi ciblés dès que le personnel gestionnaire ou technique repère qu’il y a des signes d’hébergement. Sont victimes aussi les jeunes, les nouveaux arrivés, les personnes ayant du mal à trouver un logement, tous ces hébergés qui choisissent ou qui sont obligés d’accepter l’#hébergement_solidaire des proches pour trouver un toit.

    Fin septembre, sous l’impulsion des délégués et des résidents du foyer Adef Amandiers-Troënes, avec les voisins, les élu-e-s de la mairie et la députée, avec les associations de solidarité, un mouvement s’est constitué contre l’expulsion d’un vieux et son fils, Messieurs Djibi et Abou Niabily. Ces personnes ont été réinstallées dans leur chambre suite à leur expulsion et le foyer a été bloqué pendant une semaine pour le personnel gestionnaire de la société Adef-Habitat jusqu’à ce que des négociations puissent aboutir à une sorte de compromis fragile. Adef accepte que les Niabily restent dans leur chambre jusqu’à la fin de la trêve hivernale. Par ailleurs, les services sociaux de la Mairie du 20ème arrondissement essaient de leur trouver un autre logement. Cette « semi-victoire » laisse néanmoins un goût amer. On aurait pu continuer le mouvement jusqu’à signature d’un nouveau contrat entre les Niabily et le gestionnaire, mais comme les actions solidaires ont un coût, en termes d’énergie humaine et heures de travail perdues, les délégués ont préféré s’en tenir là.

    Mi-octobre, trois expulsions ont lieu au foyer Adoma Riquet dans le 19ème arrondissement, deux retraités et un travailleur. Aucune réaction de la part des résidents, mais la députée de la circonscription, Danièle Obono a manifesté sa colère auprès de la direction d’Adoma.

    D’autres expulsions ont récemment eu lieu aux foyers Faubourg Saint Martin, Péan, Amiral Mouchez et Commanderie. Le 7 novembre a lieu le procès pour expulsion de Hamady Diallo, résident du foyer 63 rue du Chevaleret, tout juste 90 ans d’âge, et qui est motivé par le fait qu’il est accompagné dans sa chambre par son petit-fils.

  • Espagne : les Canaries de nouveau dans l’obligation de prendre en charge les mineurs - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60215/espagne--les-canaries-de-nouveau-dans-lobligation-de-prendre-en-charge

    Espagne : les Canaries de nouveau dans l’obligation de prendre en charge les mineurs
    Par La rédaction Publié le : 27/09/2024
    Depuis le 2 septembre, les migrants de moins de 18 ans étaient passé sous la responsabilité de l’État espagnol après décision du chef du gouvernement canarien - qui refusait de les prendre en charge à cause de la saturation des centres d’accueil de l’archipel. La mesure a finalement été suspendue, jeudi, par le tribunal de Tenerife.
    Les autorités canariennes de nouveau responsables de l’accueil des mineurs. Jeudi 26 septembre, le tribunal de justice de l’archipel a suspendu l’accord pris le 2 septembre, qui autorisait les Canaries - et les ONG sur place - à refuser la prise en charge des jeunes exilés.
    Début septembre, à la suite d’une nouvelle arrivée de migrants sur l’île d’El Hierro, une association avait refusé de prendre en charge des mineurs, en raison de la surcharge de ses structures. Le président du gouvernement des Canaries, Fernando Clavijo, avait donc tranché : les autorités de la région autonome ne gèreraient plus, seule, l’arrivée des migrants mineurs, et ceux-ci passaient sous la responsabilité de l’État espagnol. Un arrêt désormais caduque.
    Mardi, le Conseil des ministres avait également décidé de contester cet accord devant la Cour constitutionnelle, estimant qu’il attribuait à l’État des pouvoirs qui ne lui sont pas conférés – à savoir le premier accueil de mineurs - et qu’il violait les droits des enfants et des adolescents.
    Entre le 1er janvier 2024 et le 15 septembre, plus de 26 700 migrants sont arrivés sur l’archipel des Canaries après une traversée de l’Atlantique, soit 85% de plus que l’année dernière à la même période. Conséquence, les centres d’hébergement de l’archipel sont saturés, notamment ceux qui accueillent les mineurs. Fin août, plus de 5 200 jeunes exilés étaient pris en charge aux Canaries, pour une capacité de 2 000 places.
    Le 9 juillet, l’antenne espagnole de l’Unicef avait tiré la sonnette d’alarme : dans l’archipel, « les droits [des enfants] ne sont pas respectés en raison de la saturation absolue du système de protection ». Le lendemain, le transfert sur la péninsule de 400 jeunes avait été décidé, y compris dans des régions dirigées par la droite espagnole, le Parti populaire (PP), qui jusqu’ici rechignait à accueillir ces mineurs.
    Une mesure prise à la va-vite que le gouvernement aimerait inscrire dans le marbre. Le 22 juillet, il a présenté au Parlement une réforme de la loi Immigration : le texte propose notamment une modification de l’article 35, qui acterait l’accueil obligatoire des mineurs non accompagnés dans les différentes structures du pays (sur le continent), lorsqu’un territoire (comme les Canaries ou les enclaves) dépasse 150% de sa capacité d’accueil.
    Mais les tensions entre la coalition de centre gauche au pouvoir (PSOE) et les partis conservateurs rendent sa mise en œuvre complexe. « Si la droite dans son ensemble est favorable à la répartition, qu’elle considère comme un devoir de solidarité, il ne faut pas oublier que certains présidents de région du PP ont été élus avec le soutien de Vox, d’extrême-droite, vent debout contre la réforme », avait expliqué cet été à InfoMigrants Benoît Pellistrandi, historien spécialiste de l’Espagne contemporaine. « Cette compétition au sein des droites peut entraver le compromis ». Et compliquer le quotidien de milliers de migrants tout juste arrivés.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#mineur#hebergement#accueil#sante

  • Unterversorgt : Geschäfte mit Flüchtlingsunterkünften

    Die Unterbringung von Asylsuchenden ist ein lukratives Geschäft, das längst private Unternehmen für sich entdeckt haben. Mit Niedrigpreisen gewinnen sie Ausschreibungen für das Betreiben der Unterkünfte und machen doch gute Gewinne. MONITOR-Recherchen zeigen, wie im Betrieb und beim Personal gespart wird – und wie Geflüchtete sich selbst überlassen werden.

    Georg Restle: „Der Anschlag in Solingen hat zu einem regelrechten Überbietungswettbewerb der Parteien geführt, bei der inneren Sicherheit und klar, auch in der Migrationspolitik. Heute hat die Bundesregierung eine Ausweitung bei Messerverboten beschlossen und Kürzungen bei den Leistungen für Asylbewerber, die über andere EU-Staaten eingereist sind. Ein Thema spielt bei alledem erstaunlicherweise überhaupt keine Rolle: Die Flüchtlingsunterkünfte nämlich, wo vor allem junge Männer regelmäßig sich selbst überlassen werden. Wo sich oft genug niemand wirklich kümmert, niemand wirklich hinschaut – wie in dieser Flüchtlingsunterkunft. Wochenlang lag hier die Leiche eines jungen Geflüchteten in seinem Zimmer, ohne das sein Tod irgendjemandem aufgefallen wäre. Und nein, das Schicksal dieses Mannes ist kein bedauerlicher Einzelfall, sondern das bittere Resultat eines systematischen Versagens. Eine gemeinsame Recherche von MONITOR und Süddeutscher Zeitung – Andreas Maus und Till Uebelacker.“

    Ein unscheinbares Grab in Berlin-Pankow – zugewuchert, das Namensschild von der Friedhofsverwaltung. Sanoussy Barry kannte den Verstorbenen kaum. Aber er hat sich um seine Beerdigung gekümmert.

    Sanoussy Barry: „Ist ein junger Asylant aus Guinea. Diallo ist gestorben in seinem Asylheim. Nach vier Wochen erst hat man festgestellt, dass er gestorben ist. Sehr tragischer Fall. Sehr traurig.“

    Vier Wochen unentdeckt, tot in einer Flüchtlingsunterkunft? Wie kann das sein? Unsere Recherchen beginnen hier, in Berlin Steglitz-Zehlendorf. Irgendwo in dieser Flüchtlingsunterkunft lebte Mamadou Diallo. Im Oktober letzten Jahres muss er hier in seinem Zimmer gestorben sein. Geblieben sind zwei Fotos des 24-jährigen. Spurensuche.

    Reporter: "Du kannst Dich jetzt nicht erinnern, ihn gesehen zu haben?

    Junger Mann: „Ich weiß nicht. Also es gibt mal Familie … hat einen Teil der Familie hier, aber hn habe ich nicht gesehen.“

    Entdeckt wurde Mamadou Diallo erst nach etwa vier Wochen – sein Leichnam war da schon stark verwest. Wie es dazu kommen konnte, fragen wir Sebastian Büchner von der Berliner Staatsanwaltschaft, die hat den Todesfall untersucht.

    Sebastian Büchner, Staatsanwaltschaft Berlin: „Es ist keine Vermisstenanzeige erstattet worden. Es gab auch keine Meldung, dass da irgendwie jemand nicht im Zimmer sich befinden könnte. Es scheint auch offensichtlich in diesem verbliebenen Monat – zwischen dem letzten Mal sehen und dem Auffinden – jetzt niemand großartig danach geguckt zu haben, was mit ihm passiert ist.“

    Keine Vermisstenanzeige – keine Meldung. Könnte Mamadou Diallo noch leben, wenn Mitarbeiter der Unterkunft nach ihm geschaut hätten? Wer war für die Berliner Flüchtlingsunterkunft zuständig? Die Betreiber-Firma damals war ORS. Ein privates Unternehmen. Flüchtlingsunterkünfte werden längst nicht immer von Ländern oder Kommunen selbst geführt, meist wird der Betrieb ganz oder teilweise ausgeschrieben, oft bekommt der günstigste Bieter den Zuschlag – Bieter wie ORS. Hinter ORS steht ein milliardenschwerer Konzern – die Serco Group. Das britische Unternehmen gehört unter anderem Vermögensverwaltern wie Blackrock und macht weltweit über 5 Milliarden Pfund Umsatz – als Dienstleister für Militärs, Raumfahrt, Grenzschutz – als Betreiber von Gefängnissen und – Flüchtlingsunterkünften. Laut Selbstdarstellung bietet die Serco-Tochter ORS „beste Betreuungsdienstleistungen im Asylwesen.“ Ein großes Versprechen. Warum wurde dann Mamadou Diallos Leichnam über Wochen hier nicht entdeckt? Dienstleister wie ORS sind verpflichtet, den Aufenthalt von Geflüchteten regelmäßig zu dokumentieren. Wir bekommen Kontakt zu einer Bewohnerin – in der Unterkunft. Sie möchte unerkannt bleiben. An Mamadou kann sie sich nicht erinnern, aber an ORS. Deren Mitarbeiter seien oft gar nicht anwesend gewesen, sagt sie.

    Bewohnerin der Unterkunft: „Bei denen war das Büro immer geschlossen, die Fenster, die Jalousien waren immer runter. Es waren sehr wenig Betreuer da und so, was Familien angeht, die halt auch sehr viel Probleme mit der Sprache haben. Die haben auch nicht so geholfen halt, so papierkrammäßig.“

    Zu wenig Personal, mangelnde Betreuung in der Sozialarbeit? Serco weist diese Vorwürfe zurück. Dem Personal sei es vertraglich nicht gestattet, ohne Zustimmung der Bewohner eine Wohnung zu betreten, schreibt man uns. Mitbewohner hätten gesagt, es sei alles in Ordnung. Sozialarbeit oder eine Beaufsichtigung der Bewohner habe nicht zu den vertraglichen Pflichten des Unternehmens gehört. Das Landesamt für Flüchtlingsangelegenheiten (LAF) in Berlin teilt hingegen mit, zu den Aufgaben der Betreiber gehöre grundsätzlich auch „die Betreuung der Bewohner durch qualifizierte Sozialarbeiter und Sozialassistenten.“ Und wie sieht es in anderen ORS-Unterkünften aus? Wir fragen nach bei Behörden in anderen Bundesländern, wo ORS tätig ist. Und erfahren, auch hier setzte das Unternehmen in etlichen Unterkünften zu wenig Personal ein: zwei Regierungspräsidien – in Baden-Württemberg etwa – verhängten in den zurückliegenden Jahren deswegen insgesamt 35 Vertragsstrafen gegen ORS. Dann meldet sich ein ehemaliger Mitarbeiter von ORS. Er war Führungskraft in einer Unterkunft in Deutschland.

    Ehemaliger Mitarbeiter ORS: „Wir haben die Anzahl, die erfordert wurde oder die vertraglich festgehaltene Anzahl der Mitarbeiter nie erreicht. Sei es in der Kinderbetreuung, in der Hausbetreuung selber oder Freizeitgestaltung, was auch gefordert wurde Die Unterbesetzung war schon 50 Prozent, teilweise auch drunter. Vor allem in den Nachtschichten war es extrem.“

    Seine Schilderungen decken sich mit internen Dokumenten aus dem Unternehmen, die MONITOR und der Süddeutschen Zeitung vorliegen. Diese Tabelle zeigt, dass ORS hohe Summen abgezogen wurden – offenbar wegen zu wenig Personal in mehr als zehn Unterkünften. Die Summe der Abzüge betrug allein in den ersten drei Monaten des vergangenen Jahres über 760.000,- Euro. Auf unsere Nachfrage erklärt ORS die Unterbesetzung mit dem allgemeinen Fachkräftemangel in Deutschland. Weniger Betreuung in der Unterkunft? Weniger Angebote? Die Bewohner häufig auf sich allein gestellt? Die Stadt Berlin hat im März die Reißleine gezogen und den Vertrag mit ORS für drei Unterkünfte außerordentlich gekündigt. Man habe "gravierende Mängel” und "umfangreiche strukturelle Probleme” festgestellt. ORS weist auch das zurück. Es habe zuvor keine Beanstandungen gegeben, die die Kündigung rechtfertigen würden. Anderswo in Deutschland boomt das Geschäft mit den Unterkünften weiter. Der britische Konzern Serco kaufte nach der Übernahme von ORS letztes Jahr auch den deutschen Betreuungsdienstleister European Homecare (EHC). Damit ist Serco mit rund 130 Einrichtungen jetzt der größte private Anbieter in diesem Bereich. Eine Entwicklung, die der Betriebswissenschaftler Werner Nienhüser mit Sorge betrachtet. Seit Jahren beschäftigt er sich mit der Privatisierung von Flüchtlingsunterkünften und den Folgen.

    Prof. Werner Nienhüser, Universität Duisburg-Essen: „In erster Linie geht es darum, Gewinne zu erzielen, gute Renditen zu erzielen und sichere Renditen zu erzielen. Wenn ich Dienstleistungen anbiete, wo der Kunde letztlich der Staat ist, habe ich immer einen sicheren Kunden, einen zahlungskräftigen Kunden. Und die Renditen in diesem Bereich sind außerordentlich hoch. Und darum geht es.“

    Serco weist den Vorwurf zurück. Die Gewinnmarge liege nur im einstelligen Bereich, das Hauptaugenmerk liege auf dem Wohlbefinden der anvertrauten Menschen und der Mitarbeiter. Sanoussy Barry sieht das anders. Der Tod von Mamadou Diallo, sagt er, sollte ein Weckruf sein.

    Sanoussy Barry: „Die Menschen leiden hier, weil die keinen Ansprechpartner haben in diesen Asyleinrichtungen, habe ich das Gefühl. Ich möchte, also ich wünsche mir von Herzen, dass die Sozialarbeiter – die sind ja vor Ort – mit Menschen zu reden und zu helfen, aber das fehlt. Das fehlt viel in Deutschland momentan.“

    Georg Restle: „Und diese Frage stellt sich dann eben auch, wenn es schon nicht auffällt, dass der Leichnam eines Geflüchteten wochenlang in seinem Zimmer verwest, wie soll es dann irgendjemandem auffallen, wenn junge Männer sich in solchen Unterkünften radikalisieren? Aber klar, mehr Personal kostet eben viel Geld – Messerverbote sind da deutlich billiger.“

    https://www1.wdr.de/daserste/monitor/sendungen/unterversorgt-geschaefte-mit-fluechtlingsunterkuenften-100.html

    #ORS #Allemagne #privatisation #asile #réfugiés #business #hébergement #décès #cimetière #Berlin-Pankow #Steglitz-Zehlendorf #Serco #European_Homecare #profit

    Image du cimetière et de la tombe de #Mamadou_Djoulde_Diallo :

    via @_kg_

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    ajouté à la métaliste sur ORS en Allemagne :
    https://seenthis.net/messages/883653

    elle-même ajoutée à la métaliste sur ORS :
    https://seenthis.net/messages/802341

  • « On va aller où ? » : nombre inédit d’enfants sans-abri à la veille d’une rentrée scolaire
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/08/29/on-va-aller-ou-le-nombre-d-enfants-sans-abri-a-la-veille-d-une-rentree-scola


    Des locaux d’entreprise vides sont occupés par des sans-abri, à Bondues (Nord), le 21 février 2024. SAMEER AL-DOUMY / AFP

    (...) Jamais le nombre d’enfants à la rue n’avait été aussi élevé à la veille d’une rentrée scolaire. « La hausse atteint 120 % en quatre ans, s’alarme Nathalie Latour, directrice générale de la FAS. Et ces chiffres sont inférieurs à la réalité, puisque beaucoup n’appellent pas ou plus le 115, découragés par les temps d’attente et les réponses négatives. » Lors de la Nuit de la solidarité à Paris, du 25 au 26 janvier, 69 % des personnes sans abri rencontrées (isolées ou en famille) disaient ne pas avoir essayé de joindre ce numéro.

    (...) Depuis quelques jours, la famille est hébergée à l’école maternelle Marcel-Cachin, où est scolarisée leur cadette, grâce à la mobilisation des enseignants et des parents, qui s’y retrouvent chaque jour sous une bannière « Un logement pour tous ».

    Durant l’année 2023-2024, des mouvements similaires avaient été lancés dans plus de 80 établissements, à Lyon, Paris, Grenoble, Blois, Bordeaux, Saint-Etienne, Toulouse ou Rennes. De nouvelles occupations sont à prévoir : le budget alloué à l’hébergement d’urgence pour 2024 est de 1,3 milliard d’euros, un montant inférieur de 100 millions d’euros à celui de l’année précédente.

    « Stratégie de court terme »

    « Une rallonge a été promise en janvier, mais elle n’a toujours pas été débloquée. Sans elle, le nombre de place baissera cet automne, et on risque de dépasser le record absolu d’octobre 2023, quand nous avions dénombré plus de 2 800 enfants à la rue », énonce Nathalie Latour, de la FAS.
    Dans la métropole de Lyon, un nouveau pic a été atteint dès le 1er juillet, avec 361 enfants à la rue recensés par le collectif Jamais sans toit, soit trois fois plus qu’à la même date de 2022. Et leur nombre continue d’augmenter. « Des femmes avec des bébés de quelques mois, ou qui sortent de la maternité, ne sont plus prises en charge. C’était déjà le cas à Paris et en Seine-Saint-Denis [à] l’automne [2023], mais c’est du jamais-vu à Lyon ! », s’émeut Juliette Murtin, membre du collectif.

    https://justpaste.it/dgz2j

    "Plus personne ne sera à la rue d’ici la fin de l’année" [2017]

    #logement #enfance #115 #hébergement_d'urgence #expulsions #enfants_à_la_rue #loi_Kasbarian-Bergé

  • Betreuungsdienstleister #ORS und #European_Homecare wollen sich künftig gemeinsam als Markt- und Qualitätsführer präsentieren

    • Die Flüchtlingskrisen der vergangenen Jahre zeigen, dass es professionelle Strukturen zur Bewältigung dieser Herausforderungen braucht
    • In Europa ist die Organisation for Refugee Services (ORS Group) mit Qualitätszertifikat einer der Vorreiter auf diesem Gebiet
    • European Homecare wird mit der ORS Group zusammengehen – dies führt zu positiven Synergien bei der Betreuungsqualität und der Flexibilität zur Bewältigung von Flüchtlingskrisen
    • Die ORS Group mit Sitz in der Schweiz ist in vier europäischen Ländern tätig, hat 2’900 Mitarbeitende und gehört zur international tätigen #SERCO Group in London
    • Die European Homecare ist in Deutschland mit mehr als 100 Einrichtungen flächendeckend vertreten und beschäftigt rund 2’000 Mitarbeitende

    London, Zürich, Essen – Die in Deutschland tätige European Homecare mit Sitz in Essen und die ORS Group mit Sitz in Zürich sollen zusammengeführt werden. Beide Unternehmen sollen dann Teil der Serco Group plc werden, einem internationalen Dienstleistungskonzern, der weltweit Dienstleitungen für die öffentliche Hand erbringt.

    Die auf Unterbringung, Betreuung und Integration von Flüchtlingen und Asylsuchenden spezialisierten Dienstleister European Homecare und ORS wollen ihre Kräfte bündeln und künftig gemeinsam aus einer Hand Unterstützungsangebote für öffentliche Auftraggeber offerieren. Dadurch entsteht ein europäischer Marktführer mit einer starken und führenden Position in Deutschland, die es erlaubt, Synergien zu nutzen, Kapazitäten auszuweiten und bessere Standards bei der Betreuung von Flüchtlingen anzubieten.

    Seit den 90er-Jahren gehört European Homecare in Deutschland zu den führenden Anbieterinnen für Sozialbetreuung. Mandate für Regierungspräsidien, Landkreise und Kommunen in 11 Bundesländern gehören zum Portfolio des von Essen aus operierenden mittelständigen Unternehmens.

    Die in der Schweiz gegründete Organisation for Refugee Services (ORS) ist seit mehr als 30 Jahren im Auftrag der öffentlichen Hand in der Schweiz, in Deutschland, Italien und Österreich aktiv. Seit 2022 ist sie Teil der Serco Group. Hohe Betreuungsqualität und Flexibilität, Effizienz und uneingeschränkte Loyalität gegenüber den auftraggebenden Behörden zeichnen die ORS Group aus und sind die Basis für den weiteren Ausbau ihrer Marktposition im europäischen Raum.

    Umfragen und Kundenfeedbacks von ORS belegen: Das Entscheidende für den Kunden sind Kontinuität und Verlässlichkeit sowie die Einhaltung vorgegebener Budgets und gemachter Leistungsversprechen. Dafür steht ORS mit zertifizierter Schweizer Qualität. Darüber hinaus gehört ein respektvoller Umgang mit den zu betreuenden Menschen seit jeher zum Selbstverständnis der ORS Group.

    Die Kunden werden künftig von der Bündelung der Betreuungskompetenzen und dem hohen Qualitätsanspruch beider Unternehmen profitieren. Die Kontinuität bei den Ansprechpersonen bleibt dabei im Interesse der Auftraggeber erhalten.

    «ORS und European Homecare haben sehr viel Erfahrung, wenn es um die Bewältigung der aktuellen Herausforderungen der Flüchtlingskrise geht. Gemeinsam haben wir künftig die Chance, unsere Kompetenz und Qualität zum Wohl der Flüchtlinge und zum Nutzen unserer Kunden im deutschsprachigen Raum und in Europa auf ein noch höheres Level zu heben», sagt Gaëtan Desclée, Managing Director von Serco Europe.

    Jürg Rötheli, CEO von ORS und Managing Director Immigration bei Serco Europe, ergänzt: «Wir freuen uns auf die neuen Kolleginnen und Kollegen, mit denen wir gemeinsam wichtige Aufgaben in der Flüchtlingsbetreuung übernehmen können. Damit leisten wir zusammen einen gesellschaftlichen Beitrag und schaffen die Basis für erfolgreiche Integrationsmaßnahmen.»

    Und Oliver Tangermann, CEO von European Homecare betont: «EHC und ORS haben jetzt die Chance, im Markt gemeinsam noch stärker und überzeugender aufzutreten. Damit dies gelingt, werden wir auch eine neue gemeinsame Kultur brauchen, die uns hilft, beim Kunden den Unterschied zu machen. Und diese neue Kultur werden wir gemeinsam entwickeln.»

    Beide Unternehmen werden mit dem bestehenden Management die laufenden Mandate ohne Änderungen weiterführen. Der Integrationsprozess unter der Leitung von ORS beginnt in der ersten Hälfte des Jahres 2024. Der Erwerb von European Homecare durch die Serco Group am 13. Dezember und die anschließende Integration durch die ORS Group stehen noch unter dem Genehmigungsvorbehalt der Wettbewerbsbehörden.

    https://eu-homecare.com/de/betreuungsdienstleister-ors-und-european-homecare-wollen-sich-kuenftig-

    #Allemagne #European_Homecare (#EHC) #privatisation #asile #hébergement #multinationale #business

    ping @_kg_

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    Ajouté à la métaliste sur ORS:
    https://seenthis.net/messages/802341

    • Hampshire’s Serco completes £34m European Homecare acquisition

      Serco Group has acquired European Homecare (EHC), a specialist provider of immigration services to German public sector customers.

      The Hampshire firm agreed to purchase EHC from Korte-Stiftung for £34 million last December – a deal it completed this week.

      EHC has been delivering social services in Germany since 1989, including accommodation, medical and social care, training and education.

      It now employs over 2,000 people and manages more than 100 facilities, with revenue for the year ended 31 December 2023 expected to reach £130 million.

      The acquisition is set to widen the reach and capability of Serco’s international immigration services platform, which already operates across the UK, Europe and Australia.

      Mark Irwin, chief executive of Serco Group, said: “This strategic acquisition will complement our ORS operations and strengthen our position as a leading partner in immigration services for European governments.

      “There are complex and growing requirements for immigration and asylum seeker support services globally, and we have a strong track record of providing high standards of service underpinned by our commitment to ensuring that service users are treated with care and respect.”

      https://hampshirebiznews.co.uk/news/hampshires-serco-completes-34m-european-homecare-acquisition

    • Serco completes acquisition of European Homecare

      Serco completes acquisition of European Homecare

      4 March 2024

      Further to the announcement of 14 December 2024 regarding the acquisition of European Homecare (EHC), Serco is pleased to confirm that, following receipt of the required approvals, the transaction completed on 1 March.

      EHC is a leading provider of immigration services to public sector customers in Germany. This strategic acquisition will complement our ORS operations and strengthen our position as a leading partner in immigration services for European governments.

      Serco - Impact a better future.

      https://www.londonstockexchange.com/news-article/SRP/serco-completes-acquisition-of-european-homecare/16358934

  • Royaume-Uni : depuis le début de l’année, deux fois plus de demandeurs d’asile pris en charge par l’État sont décédés par rapport à 2023 - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/59210/royaumeuni--depuis-le-debut-de-lannee-deux-fois-plus-de-demandeurs-das

    Royaume-Uni : depuis le début de l’année, deux fois plus de demandeurs d’asile pris en charge par l’État sont décédés par rapport à 2023
    Par La rédaction Publié le : 19/08/2024
    D’après les chiffres obtenus par The Guardian, 28 migrants sont décédés dans les installations pour demandeurs d’asile britanniques, contre 13 sur les six premiers mois de l’année dernière. Le nouveau gouvernement britannique pourrait être amené à changer de politique d’hébergement après les nombreux incidents survenus ces derniers mois dans les hôtels et barges flottantes pour demandeurs d’asile.
    C’est un chiffre qui inquiète les associations d’aide aux migrants Outre-Manche. 28 demandeurs d’asile sont décédés entre janvier et juin 2024 dans les installations pour demandeurs d’asile britanniques, révèle le journal The Guardian, soit plus de deux fois plus que sur la même période en 2023 (13 décès). « Le fait qu’il y ait eu une forte augmentation du nombre de décès de personnes dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile est profondément troublant », a déclaré au quotidien le directeur du Conseil britannique pour les réfugiés, Enver Solomon.
    Sur le plus long terme, les chiffres montrent que les 217 décès recensés depuis avril 2016 se sont concentrés sur les quatre dernières années. Il n’y a eu que 28 décès entre avril 2016 et décembre 2019, contre 189 entre janvier 2020 et juin 2024, soit 87 % du nombre total pendant toute la période. D’après le journal anglais, cette hausse des décès s’explique par le changement de politique d’accueil des demandeurs d’asile opéré ces dernières années. Là où le gouvernement britannique privilégiait avant la pandémie un hébergement dans des logements partagés, il a depuis décidé de relocaliser les arrivants dans des hôtels, des bases militaires réaménagées, ou encore des barges flottantes, à l’image de Bibby Stockholm, à Portland, que le nouveau gouvernement travailliste veut fermer.
    Les données de 2024 ne permettent pas encore de connaître la cause des décès. Si la plupart de ces décès résultent de maladie ou de vieillesse, plusieurs demandeurs d’asile se sont suicidés en 2023, dont Léonard Farruku, décédé le 12 décembre sur la barge Bibby Stockholm. Le corps de cet Albanais de 27 ans avait été découvert dans une des toilettes du bateau où sont retenus les exilés en attendant le traitement de leur dossier. Le recours à cette barge, dénoncé par de nombreuses associations d’aide aux migrants, est destiné à réduire la facture de l’hébergement des demandeurs d’asile qui s’élevait à 7 millions de livre par jour.
    Selon The civil fleet, un site d’information militant britannique, on comptabilise quatre suicides et quatre morts suspectes en 2023, contre trois suicides en 2022 et deux en 2021. Plus récemment, ce sont plusieurs hôtels utilisés pour héberger des demandeurs d’asile qui ont été pris pour cibles par des manifestants lors d’émeutes xénophobes causées par l’extrême droite. Le nouveau Premier ministre travailliste Keir Starmer a depuis condamné « un acte de brutalité organisé et violent qui n’a pas sa place dans nos rues ou en ligne. » Selon les derniers chiffres de l’Observatoire des migrations parus en juillet, près de 120 000 demandeurs d’asile attendent toujours une décision du Home Office sur leur sort. De leur côté, les arrivées en small-boat sont reparties à la hausse depuis le début de l’année avec plus de 18 000 arrivées.

    #Covid-19#migration#migrant#royaumeuni#asile#mortalite#suicide#sante#santementale#hebergement#retention

  • Immigration : en Espagne, le sort des mineurs isolés nourrit des tensions
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/08/immigration-en-espagne-le-sort-des-mineurs-isoles-nourrit-des-tensions_62724

    Immigration : en Espagne, le sort des mineurs isolés nourrit des tensions
    Par Sandrine Morel (El Vellon et Fuenlabrada [Espagne], envoyée spéciale)
    Le calme semble revenu dans le village espagnol d’El Vellon, en ce début août. Deux mois ont passé depuis les incidents qui se sont produits autour du centre d’accueil pour mineurs étrangers de cette commune de 2 000 habitants, située à 50 kilomètres au nord de Madrid. Le 9 juin, des habitants en colère ont tenté de pénétrer à l’intérieur du bâtiment pour en découdre avec les jeunes migrants qu’ils accusaient d’avoir commis une agression – sur qui ? les versions divergent – et d’avoir volé deux téléphones portables. L’accueil des mineurs étrangers non accompagnés, les menas (pour menores extranjeros no acompañados, « mineurs étrangers non acccompagnés »), comme on les appelle en Espagne, provoque, ces derniers mois, de fortes tensions politiques. Jusqu’ici absente des controverses politiques, l’immigration est désormais devenue, de ce côté des Pyrénées aussi, un sujet inflammable.
    Devant la porte du centre d’accueil, un pavillon loué par le gouvernement régional de la Communauté de Madrid, un travailleur social réticent à parler à la presse assure que les onze jeunes migrants isolés hébergés « ne veulent pas d’histoires ». Chez les élus locaux, les opinions sont tranchées. La maire socialiste d’El Vellon, Catalina Llorente, a affirmé, en juin, que « 90 % des méfaits attribués à ces jeunes n’ont pas été commis par eux », tandis que le maire conservateur de la localité voisine de Pedrezuela, Rodrigo Garcia, les a accusés de « semer la panique et de mettre en danger le vivre-ensemble pacifique des citoyens ».
    Les habitants du village, eux aussi, sont divisés. « Ces jeunes sont l’objet d’une campagne de dénigrement orchestrée par la droite, estime Gustavo Diaz, conseiller fiscal de 46 ans, qui réside à 40 mètres du pavillon. Avant même l’installation du centre, l’association des jeunes du village a publié un communiqué pour dire qu’ils [les menas] représentaient un danger et qu’elle n’en voulait pas. La semaine dernière, il y a eu une agression au couteau, ils ont été accusés alors que ce n’était pas eux. Dès qu’il y a un incident ou une agression dans le coin, ils sont les boucs émissaires… »
    Laura (les personnes citées par leur prénom ont souhaité conserver l’anonymat), qui promène son chien, a participé à une manifestation, le 12 juin, devant les portes du centre, pour exiger sa fermeture. Elle affirme, au contraire, que « ces jeunes sont agressifs, ils s’en prennent aux jeunes d’ici et ne s’intègrent pas ». Raul, un quinquagénaire employé d’une entreprise d’entretien des routes, attablé à un café de la place du village, les juge responsables du sentiment d’insécurité qui l’« empêche de sortir le soir dans son village avec [ses] enfants ». « Moi, je parle avec les jeunes, l’interrompt Susana, une femme de ménage de 41 ans. Ils sont passés par des expériences difficiles, ils sont sympas, et l’un d’eux m’a même offert un bracelet », dit-elle en montrant une fine chaîne argentée autour de son poignet.
    Ces tensions interviennent dans un contexte de pression migratoire accrue. Entre le 1er janvier et le 31 juillet, 27 600 migrants sont entrés illégalement en Espagne par la mer, dont 21 500 par les îles Canaries, soit une augmentation de 152 % par rapport à 2023, selon le ministère de l’intérieur. Dans les embarcations de fortune qui débarquent dans l’archipel, 10 % à 15 % des arrivants sont des mineurs isolés, selon l’Office des réfugiés de l’ONU.
    La plupart viennent du Mali (43 %) et du Sénégal (20 %), mais aussi du Maroc (9 %), dont les ressortissants sont de plus en plus nombreux à emprunter la dangereuse route canarienne pour gagner l’Europe, du fait des contrôles accrus dans le détroit de Gibraltar. Si, au 31 décembre 2023, sur les quelque 15 000 personnes de 16 à 23 ans bénéficiant d’un permis de résidence, comme mineur non accompagné ou ancien mena, les Marocains comptaient pour 68 %, leur proportion ne cesse de baisser.Cet afflux de mineurs isolés a poussé le président des Canaries, Fernando Clavijo (régionaliste), à tirer la sonnette d’alarme, en juin, et à demander aux autres régions autonomes espagnoles de prendre en charge, par solidarité, une partie de ces jeunes. « Nous devons honorer les traités internationaux, respecter les droits des enfants et les droits humains », a-t-il insisté, le 28 juillet, appelant les gouvernements locaux à ne pas « transformer un drame humanitaire en un problème politique ».
    Près de 6 000 mineurs isolés se trouvent sur l’archipel des Canaries, alors que le nombre de places pour les accueillir est de 2 000. Cependant, et alors que des centaines d’entre eux sont entassés dans les centres existants et sous des tentes installées en urgence, les autres régions n’ont accepté de prendre en charge que 350 jeunes. Un chiffre encore trop élevé pour le parti d’extrême droite Vox qui, en représailles au feu vert donné par le Parti populaire (droite, PP), a rompu, le 12 juillet, ses accords de coalition formés avec la droite dans les régions de Castille-et-Léon, Valence, Aragon et Murcie.
    Le 26 juillet, le PP, Vox et Junts (droite indépendantiste catalane) ont voté contre le projet de loi du gouvernement du socialiste Pedro Sanchez, visant à organiser de manière automatique la répartition des mineurs isolés sur l’ensemble du territoire en fonction des places disponibles. Mercredi 7 août, le gouvernement andalou a accusé Madrid de transférer des mineurs sur la péninsule au mépris de la loi.Les communautés autonomes accusent le gouvernement central d’improviser. « Nous avons besoin d’ordre aux frontières et d’un financement dans la durée pour assurer l’accueil des mineurs », déclare la directrice générale chargée de l’enfance, de la famille et de la natalité du gouvernement régional (PP) de Madrid, Silvia Valmaña. « Pedro Sanchez doit aussi décréter une situation d’urgence, afin que nous disposions d’instruments législatifs souples et d’une base légale pour les décisions à prendre dans l’urgence. »
    La dernière décision du gouvernement régional de Madrid fait polémique. Pour accueillir les mineurs étrangers isolés, qu’ils arrivent des Canaries ou de l’aéroport de Barajas, où certains profitent de l’escale pour demander l’asile, la région de Madrid veut aménager un ancien centre de recherche du groupe aéronautique EADS, un bâtiment de 4 000 mètres carrés abandonné depuis 2009 et situé en marge de la commune de Fuenlabrada, située à 20 kilomètres au sud de Madrid.
    D’un côté se trouve l’immense zone industrielle de Cobo Calleja et ses centaines d’entrepôts de vente en gros. De l’autre, le parc de la Cantueña, colline pelée et jaunie par le soleil, s’étendant sur 120 hectares. Accolé à l’autoroute de Tolède et soumis au vrombissement incessant des voitures, le site, qui devrait accueillir, dès septembre, 96 menas, pourrait difficilement être plus isolé. Pis, la passerelle qui traverse l’autoroute conduit à une autre zone industrielle dominée par les néons d’un club de strip-tease et de passes.« Ni l’endroit ni le type d’accueil ne sont corrects, c’est une sorte de grand conteneur pour cacher ces jeunes et faire comme s’ils n’existaient pas, s’insurge Javier Ayala, le maire socialiste de Fuenlabrada et principal opposant au centre. La droite me traite de raciste. Nous demandons, au contraire, de traiter ces jeunes comme des personnes et pas des numéros, de les installer par petits groupes dans de petites structures intégrées aux quartiers, pour qu’ils aient accès à des programmes socio-éducatifs. »
    « Il s’agira d’un centre de premier accueil pour des jeunes de 16 à 18 ans, où ils disposeront d’une aide médicale d’urgence, apprendront l’espagnol et pourront commencer une formation professionnelle, le temps que l’administration s’occupe de leurs papiers, rétorque Mme Valmaña. Ils n’y resteront que trois à cinq mois avant de rejoindre une structure plus petite et adaptée à l’insertion. » Les centres de la région de Madrid, selon l’élue, se trouvent à la « limite de leurs capacités », et le nombre de menas est passé de « 1 300 pris en charge sur toute l’année 2023 à 1 500 sur les six premiers mois de 2024 ». « Auparavant, l’Espagne n’était qu’une porte d’entrée en Europe, à présent, beaucoup viennent ici avec l’intention d’y rester », ajoute Mme Valmana.
    « Nous continuons à traiter un phénomène structurel, comme s’il s’agissait d’une situation d’urgence, regrette Andres Conde, directeur de Save the Children Espagne. Alors que nous avons besoin d’un mécanisme stable et d’une coresponsabilité de l’ensemble du territoire, nous voyons une utilisation politique du problème et une prolifération des discours haineux. Pourtant, selon les données de la police, rien ne permet de dire que les mineurs isolés commettent plus de délits que la population nationale du même âge. »
    Occupé à baisser l’auvent du bar Casa del Bacalao, sur la place de la mairie d’El Vellon, Anas, 18 ans et un visage encore enfantin, boucles noires et regard brillant, a quitté le centre de menas cette année, mais il est resté dans le village où il s’est fait une place. « C’est un gentil garçon », dit la responsable de la cuisine, Nina Carvalho, originaire du Portugal. Le jeune raconte le périple qui, il y a un an, l’a mené de son village, dans la région d’Agadir, aux Canaries, à bord d’un bateau pneumatique, à la recherche d’un « bon travail ». « Au Maroc, on est payé 5 ou 7 euros par jour, au mieux », dit-il.La traversée a duré trois jours avant qu’il n’accoste à Lanzarote. De là, il a été transféré au centre d’El Vellon. « Celui qui a mis le bazar en juin est parti, et depuis ça va mieux dans le village », dit-il, avant d’aller faire des livraisons avec un jeune Espagnol d’origine marocaine, Jawad Yahyaoui, 28 ans, qui l’a pris sous son aile. « Ce n’est pas facile d’arriver ici sans parents, sans famille, il n’y a rien dans ce village, pas même un centre commercial. Et ces jeunes veulent juste travailler… », assure-t-il.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les mineurs étrangers non accompagnés, si loin de leurs parents : « Je ne peux pas tout raconter à ma mère. Ça la tuerait »
    A ses côtés, Fouad, 21 ans, opine du chef. Lui a quitté le Rif marocain, il y a trois ans. « Je suis parti d’Alhucemas à bord d’un bateau gonflable et je suis arrivé à Malaga », après la traversée du détroit de Gibraltar, raconte-t-il. Il a tenté d’être pris en charge dans des centres pour mineurs en Andalousie et au Pays basque, bien qu’il soit majeur. Il a fini par arriver à El Vellon, où vit un oncle, et il fait des petits travaux de jardinage pour gagner sa vie. Quand il obtiendra des papiers, il retournera voir sa mère qui « pleure depuis trois ans » et cherchera un meilleur emploi, en Espagne ou en France.

    #Covid-19#migration#migrant#migrationirreguliere#espagne#maroc#senegal#mali#MNA#accueil#hebergement#routemigratoire#politiquemigratoire#sante

  • « Il ne faut pas que les touristes nous voient… »
    Les JO et l’invisibilisation des personnes migrantes à la rue
    https://lestempsquirestent.org/fr/numeros/numero-2/il-ne-faut-pas-que-les-touristes-nous-voient-les-jeux-de-paris-2

    Les #expulsions de #campement, avec ou sans proposition d’#hébergement, et les envois hors d’Île-de-France des personnes #migrantes sans-domicile, perdurent depuis neuf ans avec des variations de dispositifs, de fréquence et d’intensité. La concentration des pratiques de régulation sur certains lieux mettent en évidence des enjeux de disparition ou d’invisibilisation des campements aux abords des chantiers puis des sites des Jeux. À l’approche de l’ouverture des #JOP 2024, on observe une systématisation des départs en région des personnes migrantes #sans-abri et l’intensification des expulsions de campements et de squats. L’organisation de ce méga-événement constitue une opportunité pour les autorités d’accélérer la mise en œuvre de mesures pré-existantes.

    Les évolutions récentes de certaines pratiques et politiques publiques, et les tâtonnements issus des résistances qu’elles ont occasionnées, ont poussé les autorités à reconfigurer leur organisation. Elles deviennent plus discrètes qu’auparavant. L’invisibilisation ne concerne plus seulement uniquement les personnes migrantes sans-abri, mais également les pratiques préfectorales et policières qui s’exercent sur elles. Une invisibilisation à plusieurs niveaux qui va dans le sens d’un « spectacle sécuritaire » contenu et non-conflictuel.

    Au-delà de l’accélération et de l’intensification de certaines pratiques des autorités dues à l’organisation des Jeux, la poursuite des régulations par l’(auto-)expulsion au cours de ces presque dix dernières années souligne le caractère routinier et limité du modèle de gestion du sans-abrisme des populations migrantes en Île-de-France par les pouvoirs publics. Si une petite partie seulement de l’énorme attention médiatique internationale que les Jeux suscitent pouvait être détournée vers ce problème, le spectacle n’aurait pas été totalement en vain. C’est l’ambiguïté de ce genre d’événement : il doit plus qu’à l’ordinaire cacher pour faire voir, mais il peut aussi se retrouver à faire voir ce qu’on cherche ordinairement à cacher. Du moins peut-on toujours l’espérer.

  • #Bibby_Stockholm barge to close as asylum accommodation, says Home Office

    Vessel moored in Dorset, which is home to 400 people, to be shut down in January when contract ends.

    The Bibby Stockholm, the controversial barge that has been used to accommodate asylum seekers, is to be shut down, the government has said.

    Use of the vessel, which is housing 400 people and is moored at Portland, Dorset, will stop when the current contract ends in January 2025.

    The Home Office said in an announcement that ending the use of the Bibby Stockholm formed part of an expected £7.7bn of savings in asylum costs over the next 10 years. Extending its use would have cost more than £20m next year, according to the department.

    However, a Downing Street spokesperson said on Tuesday they could not specify where those on the barge would go in January, and would not rule out sending them to hotels. They said: “Decisions will be made on a case-by-case basis, and will be made working closely with local authorities.”

    The large vessel became an emblem of the last government’s approach to migration. Last year Leonard Farruku, a musician who was seeking asylum after travelling from Albania, is thought to have killed himself on the barge.

    The minister for border security and asylum, Angela Eagle, said on Tuesday: “We are determined to restore order to the asylum system so that it operates swiftly, firmly and fairly, and ensures the rules are properly enforced. The home secretary has set out plans to start clearing the asylum backlog and making savings on accommodation which is running up vast bills for the taxpayer.”

    Farruku’s sisters, Jola Dushku and Marsida Keci, said: “We welcome the Home Office’s decision to close the Bibby Stockholm barge in January 2025. Our hearts are full of pain since Leonard’s death and we do not want anyone else to go through what Leonard went through.

    “We don’t understand why this decision was not made straight after Leonard’s death, however, as clearly the barge was not a safe place for him and many others.

    “The Home Office say they are closing the barge because it is costing too much money, but what about the mental health and the safety of the residents who still live there now?”

    The barge became part of the Home Office’s estate in the summer of last year as a means of cutting the hotel costs of housing asylum seekers.

    But it was blighted by problems since docking in Portland. The Fire Brigades Union said it was a “potential deathtrap” because of possible overcrowding and a lack of suitable fire exits.

    Home Office contractors were also told that potentially deadly legionella bacteria had been detected on the Bibby Stockholm hours after asylum seekers were taken onboard on 7 August. This was publicly confirmed by the Home Office days later and officials evacuated all 39 people from the vessel that day.

    People were returned in October, but calls for its closure grew louder again after the death of Farruku, 27, in December.

    The decision not to renew the contract came after Monday’s announcement by the home secretary, Yvette Cooper, of plans to “clear” the backlog of asylum claims and save billions of pounds.

    Lloyd Hatton, who was elected as the Labour MP for South Dorset in this month’s election, said that he had held discussions with Eagle, and it was made clear that the Home Office now agreed the barge was “an unworkable, expensive and ineffective gimmick”.

    “Many of the men on the barge who I have met have been waiting months if not years for their cases to be processed. A decision will be made between now and January as to whether the men will remain here and contribute or be returned in some cases.”

    However, while the announcement was welcomed by charities, some drew attention to the ongoing legal action to try to block the use of former RAF bases as accommodation for asylum seekers.

    Imran Hussain, executive director of external affairs at the Refugee Council, said: “Clearing the backlog of asylum decisions reduces the numbers of people in the system who need to be accommodated. And ending the use of the Bibby Stockholm, and barges and hotels more generally, will make hugely important savings that help the government fix the asylum system.”

    https://www.theguardian.com/uk-news/article/2024/jul/23/bibby-stockholm-barge-to-close-after-january-says-home-office
    #fermeture #asile #migrations #réfugiés #hébergement #UK #Angleterre

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    ajouté à la métaliste sur le Bibby Stockholm :
    https://seenthis.net/messages/1016683

    • Royaume-Uni : le gouvernement vide Bibby Stockholm, très controversée barge pour migrants

      Environ 300 demandeurs d’asile ont été évacués du Bibby Stockholm, au Royaume-Uni, la semaine dernière, et une centaine d’autres devraient l’être dans les prochains jours. Cette barge, considérée comme une « prison flottante » par les défenseurs des droits, était utilisée depuis juillet 2023 pour y loger des migrants en attente du traitement de leur dossier d’asile. Le nouveau gouvernement travailliste avait annoncé sa volonté de mettre fin à ce type d’hébergement, largement controversé.

      Promesse tenue pour le nouveau gouvernement britannique travailliste. Comme annoncé en juillet dernier, le Bibby Stockholm est en passe d’être vidé. Environ 300 demandeurs d’asile ont en effet été évacués de la barge amarrée au port de Portland, au sud de l’Angleterre, a annoncé mercredi 30 octobre la chaîne britannique BBC.

      Une centaine d’autres sont encore à bord mais ils devraient eux aussi quitter le bateau dans les prochains jours.

      Les exilés - tous des hommes - ont été transférés dans des centres d’accueil à travers le Royaume-Uni, a indiqué le ministère de l’Intérieur.

      Ces « hommes sont emmenés individuellement en taxi vers leur nouveau logement dans le pays, où ils restent trois ou quatre semaines, jusqu’à ce qu’une décision sur leur statut soit prise », a affirmé à la BBC Giovanna Lewis, du Portland Global Friendship Group, qui soutient les résidents de ce navire-caserne militaire.

      Si les personnes obtiennent l’asile, elles auront ensuite 30 jours pour quitter leur lieu d’hébergement et trouver un logement par leurs propres moyens. Les autres auront toujours la possibilité de faire appel.
      « Prison flottante »

      Depuis son ouverture en juillet 2023 par l’ancien gouvernement conservateur pour réduire le coût de l’hébergement des migrants dans le pays, le Bibby Stockholm a essuyé de nombreuses critiques. Dans un communiqué publié à cette même période, plus de 50 ONG l’avaient qualifié de lieu « cruel », « inhumain » et à même de raviver des traumatismes chez les exilés ayant survécu aux dangereuses traversées de la Méditerranée et de la Manche.

      Les militants avaient comparé ce bateau à une « prison flottante » : les exilés hébergés sur cette barge n’avaient pas le droit d’en sortir.

      Un ancien occupant avait décrit son quotidien à la BBC : « Nous avions l’impression d’être surveillés en permanence, d’être fouillés, mais aussi de ne pas être traités comme des adultes, avec un couvre-feu et l’impossibilité de sortir quand nous le souhaitions. J’avais parfois l’impression d’être un animal de zoo. »

      Le Bibby Stockholm a aussi été sous le feu des critiques en raison d’une contamination du réseau hydraulique à la légionellose en août 2023 - qui a forcé les autorités à vider la barge pendant deux mois - ou encore du suicide présumé d’un jeune Albanais de 27 ans, retrouvé mort en décembre 2023 dans les sanitaires du bateau.
      « Réparer notre système d’asile »

      Dès son arrivée au pouvoir en juillet 2024, le gouvernement travailliste mené par Keir Starmer avait annoncé son intention de ne pas renouveler le contrat du Bibby Stockholm, qui prenait fin en janvier 2025.

      Le Home Office avait alors déclaré que sa fermeture s’inscrivait dans un engagement à « résorber les retards » dans le traitement des demandes d’asile et à « réparer notre système d’asile ».

      Selon les dernières statistiques de l’asile du Parlement britannique, 86 000 premières demandes d’asile étaient encore en attente au printemps 2024. C’est certes mieux qu’à la même période en 2023 (134 000 dossiers en attente), mais cela reste quatre fois plus élevé que le rythme d’avant-Covid en 2018 (23 000 dossiers en attente).

      « Ce gouvernement a hérité d’un système d’asile soumis à une pression sans précédent, avec des milliers de demandeurs d’asile bloqués sans que leurs demandes soient traitées », a déclaré la semaine dernière une porte-parole du ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

      « Nous avons pris des mesures immédiates pour relancer le traitement des demandes d’asile, ce qui permettra au contribuable d’économiser environ sept milliards de livres sterling [environ 8 milliards d’euros, ndlr] au cours des 10 prochaines années, et nous procédons à une augmentation majeure des retours pour expulser les personnes n’ayant pas le droit de se trouver au Royaume-Uni. À long terme, cela réduira notre dépendance aux hôtels et les coûts d’hébergement. Nous restons absolument déterminés à mettre fin au recours aux hôtels pour les demandeurs d’asile », a-t-elle ajouté.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/60969/royaumeuni--le-gouvernement-vide-bibby-stockholm-tres-controversee-bar