• Quelle cohabitation dans la ville entre SDF hébergés et habitants de ces quartiers ? Un recensement de la thèse de Marie Loison Leruste, Habiter à côté des SDF. Représentations et attitudes face à la pauvreté, Paris, L’Harmattan, 2014.
    http://www.metropolitiques.eu/Voisinage-bon-menage-Les-SDF-vus.html


    "L’ouvrage de Marie Loison Leruste, issu de sa thèse de sociologie, interroge les représentations et attitudes de ceux qui vivent et interagissent au quotidien avec les SDF. Cette enquête empirique s’inscrit dans le sillon des travaux sur la pauvreté (Geremek 1987 ; Castel 1995) qui ont mis en avant d’une part la dualité historique du traitement de la pauvreté, oscillant entre assistance et répression, et d’autre part la dichotomie des représentations, partageant les populations démunies entre bons et mauvais pauvres, les premiers méritant les secours, les seconds appelant le mépris et/ou la répression. L’enquête repose sur une hypothèse forte et judicieuse : l’existence de centres d’accueil et d’hébergement d’urgence participe de la visibilité des SDF dans la ville et de la perception du phénomène du sans-abrisme. Elle s’interroge donc sur l’effet de cette visibilité. C’est ainsi la proximité spatiale entre les habitants et les personnes sans domicile, via ces structures d’accueil, qui forme le pivot du questionnement, comme du dispositif d’enquête. L’hypothèse de départ est que la présence sensible des SDF ne laisserait pas insensible les habitants, et même que la proximité spatiale avec ces centres serait corrélée avec le fait d’avoir une opinion sur les SDF. L’auteure ne cherche pas à comprendre quelles sont les représentations globales des individus sur les SDF, mais bien à interroger la « cohabitation » [1] dans la ville entre SDF hébergés (dans ces structures) et habitants de ces quartiers. Pour cela, la recherche s’appuie sur une enquête de terrain (par observations et entretiens) dans deux quartiers parisiens, ainsi que sur une enquête quantitative par questionnaires (passés par téléphone) auprès de 423 habitants de cinq quartiers parisiens et d’un quartier nanterrois où des centres d’accueil et d’hébergements sont implantés."
    @MarieLoisonLeruste
    #SDF #habitants #hébergementdurgence #NIMBY