• Le complexe d’universalisation : révélateur du déni de l’oppression patriarcale
    https://blogs.mediapart.fr/aurex/blog/291119/le-complexe-d-universalisation-revelateur-du-deni-de-l-oppression-pa

    Une professeure de sociologie nous apprends en cours que lorsqu’elle fait des interventions sur les violences masculines, elle se trouve presque obligée de commencer par une phrase en introduction « Oui, les hommes aussi sont victimes de violence », sinon, quelqu’un dans la salle le lui fera remarquer. Plusieurs amies et collègues se mettant en couple avec un homme séparé m’ont fait part de la « perversité narcissique » de l’ex femme du compagnon, particulièrement folle et calculatrice, décidée à pourrir la vie de leur compagnon, et la leur, donc, indirectement. Quand bien même ce compagnon a un casier judiciaire pour violence sur cette ex-compagne. « Elle a menti, il lui a juste tenu les poignets parce qu’elle l’a poussé à bout ». Je retrouve ce discours chez des amies dont c’est le frère ou le beau frère qui est victime de cette « hystérisation » de l’ex-compagne. Enfin, lorsque l’affaire de l’assassinat d’Alexia Daval a fait surface, une amie m’a dit avoir calculé le temps que l’on met pour étrangler quelqu’un : 7 minutes, à ses yeux, la mari d’Alexia Daval mentait, cela ne pouvait pas être une réaction spontanée de violence sans prise de conscience de l’acte. Ouf, je me dis. Mais quelques minutes plus tard, l’argument de la femme castratrice revient timidement, comme circonstance atténuante, même si elle n’y croit pas vraiment.

    Dernier exemple : une actrice explique qu’elle a été victime de violence de la part d’un ex conjoint : il l’a strangulé et lui a frappé le visage pendant qu’elle était inconsciente : la mâchoire et le menton ont été fracturés, elle a perdu 8 dents. Mais dans son discours, elle a quand même placé « ce n’est pas contre les hommes, c’est contre quelques hommes, et je connais un homme qui a été battu par sa femme, c’est une question sur l’humain en général ».

    #masculinité #féminicide #hétérosexualité #couple #amour #assassinat #humanisme #hommerie #backlash

  • L’inquiétante banalisation des violences pendant les rapports sexuels consentis
    https://amp.lepoint.fr/2350286

    « J’étais choquée. Je me sentais mal à l’aise et humiliée. Si quelqu’un vous frappait ou vous étranglait dans la rue, ce serait considéré comme une agression. » Anna, une jeune Britannique de 23 ans, explique par le menu à la BBC (en anglais) comment la violence physique s’est immiscée à de nombreuses reprises durant l’acte sexuel. Baffes, étranglement, crachats… Comme elle, plus d’une Britannique sur trois âgée de moins de 40 ans aurait déjà été violentée par un homme pendant l’amour, selon une longue étude publiée jeudi 28 novembre 2019 par le média anglais. Parmi elles, 20 % affirment avoir été bouleversées ou apeurées par cette expérience.

    Le Centre pour la justice des femmes s’inquiète « de la pression croissante qui pèse sur les jeunes femmes de consentir à de tels actes. « C’est probablement dû à l’accessibilité, à la normalisation et à l’utilisation généralisée de la pornographie extrême », analyse l’association interrogée par la BBC. « C’est une épidémie silencieuse. Les gens le font parce qu’ils pensent que c’est la norme, mais cela peut être très dommageable. Ce que nous voyons, c’est que, pour beaucoup, cela dévalue la relation et, dans le pire des cas, banalise la violence », développe le psychothérapeute Steven Pope.

    https://www.bbc.com/news/uk-50546184
    #hétérosexualité #hétérosexisme #violences_masculines #sexualité

  • The fatal, hateful rise of choking during sex | Society | The Guardian
    https://www.theguardian.com/society/2019/jul/25/fatal-hateful-rise-of-choking-during-sex

    Since December last year, a group of women have attempted to gather “sex games gone wrong” defence killings under one place – the website We Can’t Consent to This. In the decade since Vicky’s murder, such killings have risen by 90%. Two thirds involve strangulation.

    In the UK, it’s routinely minimised at every level. It’s presented as a momentary loss of control

    Strangulation – fatal and non-fatal – “squeezing”, “neck compression” or, as some call, it “breath-play” – is highly gendered. On average, one woman in the UK is strangled to death by her partner every two weeks, according to Women’s Aid. It is a frequent feature of non-fatal domestic assault, as well as rape and robbery where women are the victims. It is striking how seldom it is seen in crimes against men.

    Numerous studies have shown that non-fatal strangulation is one of the highest markers for future homicide, which is why Australia, New Zealand, Canada and most US states have developed preventative legislation to strengthen police, prosecutorial and sentencing policies that surround it. In most US states, for example, it is now compulsory for police to charge strangulation assaults as felonies. Yet in the UK, they can fall under battery – the mildest assault possible.

    #hétérosexualité #violence_masculine #féminicide #amour

  • « Avec les traitements, on perd sa féminité »
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/27/avec-les-traitements-on-perd-sa-feminite_1747641

    Quand elle se découvre dans le miroir, Isabelle semble aussi surprise que ravie. Ses mains aux ongles vernis placées près de ses lèvres d’un rouge assorti, la coquette quadragénaire s’amuse à jouer les midinettes en prenant la pose. « Tu fais très pin-up dans ta robe à motifs fraises », la complimente Amélie Cosneau, socioesthéticienne. « Il ne me manque que les cheveux », tranche Isabelle, tout sourire.

    #cancer #misogynie #hétérosexisme #male_gaze #cheveux

    • J’entends qu’il y ait des femmes qui ont besoin de ce genre de lieu. Personnellement (et après un cancer du sein) ça me fait fuir comme tout lieu de standardisation et renforce mon besoin de solitude. J’ai pas non plus envie que ma vulnérabilité soit utilisée pour me faire croire qu’appartenir à un groupe qui se repeint le corps comme le veulent les hommes va m’aider à aller mieux.
      J’ai besoin au contraire qu’on arrête de classer les femmes par leur attrait physique pour leur faire croire que leur identité dépend de leur corps. Que dans tous les espaces s’ouvre la bienveillance aux autres et pas seulement dans les espaces qu’on réserve aux handicapé·es en les maquillant en Valides.
      Accepter ses cicatrices, qu’elles soient de l’âme ou du corps, c’est toute la vie que ça devrait se passer et en tous lieux.

      Hier comme aujourd’hui, jem’en fous de ne pas me conformer à ce qui doit plaire aux autres, du moment que je suis en juste accord avec moi même.
      il me semble qu’une société qui entretient par tous moyens de tels tabous sur les corps non conformes (surtout lorsque cela est pavé de bonnes intentions) en tentant toujours de masquer lorsqu’elle ne les ignore pas les effets de la maladie sur le corps nourrit la ribambelle de déceptions et de violences qui en découlent. Devoir en plus résister à des groupes comme celui-là, merci, non, pas besoin.

    • C’est en te lisant @vraiment que j’ai compris le problème avec ce genre de lieu et l’assignation au #male_gaze
      Je me souviens aussi que tu expliquait qu’il n’existait rien pour aider les femmes à supporter les difficultés liées au cancer aussi bien physiques que sociale, psychologiques, économiques, on s’arrange seulement pour que les femmes restent agréables à regarder pour les autres.
      J’ai pensé à toi en postant ici cet article
      Il existe aussi le même type d’ateliers pour les femmes au chaumage.
      Merci pour le partage de ton expérience et de ta réflexion sur ce sujet tabou.

    • Merci @mad_meg j’en suis très honorée :)
      Je considère qu’avoir traversé cette merde m’a permis de capter un espace inconnu. J’espère en relatant mon expérience aider d’autres personnes, notamment à faire fi des conformismes validistes et de l’assignation à l’#autosexisme des femmes.

  • Hôtesses : le tour de France du sexisme | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/helena-berkaoui/blog/010819/hotesses-le-tour-de-france-du-sexisme

    Une pétition pour « la fin des hôtesses podium » sur le tour de France, il n’en fallait pas plus pour déclencher une fureur insensée au pays de l’amour courtois. Sur les réseaux sociaux, les attaques contre les féministes déferlent. Coupables de pudibonderie, quand elles ne sont pas soupçonnées de vouloir mettre toutes les hôtesses du pays au chômage. Voilà ce que coûte le fait de remettre en cause le caractère foncièrement sexiste des hôtesses podium. Un enseignement en soi. Mais au-delà de cette vague de haine misogyne, certaines questions doivent être posées. Celle de la condition des hôtesses, celle du #sexisme intrinsèque de cette profession et celles des nombreuses dérives existantes : #discriminations , paupérisation, #harcèlement ...

    Être hôtesse n’est pas une sinécure. Être hôtesse implique d’être traitée différemment. Avec un savant mélange de mépris de classe mâtiné de #sexisme . C’est être draguée comme si vous étiez là pour ça, comme si vous deviez vous en réjouir. C’est souffrir péniblement les palabres d’hommes, les « compliments » dont on se passerait bien volontiers. Cette drague n’est pas commune, c’est une prise de pouvoir brutale qui pourrait aisément se traduire par : « Tu es une femme, tu es jeune et tu es précaire ». Être environné d’hôtesses est un privilège de classe. Ces hommes ne se permettraient pas de tels comportements dans d’autres contextes. Je parle ici de « drague lourde » mais cela peut évidemment aller plus loin, jusqu’aux #violences_sexuelles. Vous n’imaginez pas à quel point les hommes peuvent être tactiles avec les hôtesses.

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    La pétition lancée par des militantes féministes allemandes et soutenue, entre autres, par Fatima Benomar a déclenché des attaques enragées, invraisemblables. Fatima Benomar, qui a l’outrecuidance d’être racisée en plus d’être féministe, a fait face à une violence effarante mais pas si surprenante. Gabrielle Schütz explique que la fonction d’hôtesse permet la « réassurance des identités sexuées », elle est un prolongement, dans l’entreprise, « du travail féminin dans la sphère domestique ». Toucher à cette profession, remettre en cause ses fondements, suppose de bouleverser un ordre établi. En cela, la colère des hommes en dit beaucoup plus sur la bonne santé du patriarcat que sur le débat en lui-même. Ces défenseurs des droits des hôtesses autoproclamés sont beaucoup plus discrets lorsqu’il s’agit d’égalité salariale ou de revalorisation des professions féminisées.

    #male_gaze #travail #hétérosexisme #hôtesses #femmes

  • Israël : les « héros » douteux d’une sordide affaire de viol à Chypre - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/07/31/israel-les-heros-douteux-d-une-sordide-affaire-de-viol-a-chypre_1742828

    Les scènes de liesse accompagnant le retour d’un groupe d’ados israéliens blanchis dans une affaire de viol en réunion à Chypre ont secoué le pays, alors qu’un débat autour de la « masculinité toxique » et la « culture du viol » venait de s’y ouvrir.

    #viol #culture_du_viol #fraternité #héroïsme #virilité #hétérosexualité #justice #religion #misogynie #masculinité

  • La pilule du lendemain prise au piège des pipeaux
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/31/la-pilule-du-lendemain-prise-au-piege-des-pipeaux_1743083

    Face aux manquements au code de la santé publique, l’Ordre des pharmaciens se dit en alerte. « J’invite les femmes à signaler les incidents au conseil régional de l’Ordre, insiste Pierre Béguerie. Après un dépôt de plainte, nous pouvons engager une action disciplinaire. » Méconnus du grand public, les signalements sont encore « rares, voire inexistants ». « C’est indispensable de faire remonter les problèmes, on ne peut pas accepter une attitude déplacée de la part de nos confrères, soutient le président du conseil central. Informer est au cœur de notre métier, y contrevenir peut entraîner jusqu’à la radiation. »

    #misogynie #contraception #femmes #hétérosexualité #culture_du_viol

  • « Beurette » : pourquoi la 1ère recherche pornographique de France pose question - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/societe/beurette-pourquoi-la-1ere-recherche-pornographique-de-france-pose-questio

    Une image sexualisée, qui repose également sur l’idée de la soumission : la « beurette » serait contrainte à la virginité, à la pudeur par les hommes de sa famille. Dès lors, elle aurait besoin d’être « libérée sexuellement ». Fatima Khelimat cite l’exemple des cérémonies de dévoilement pendant la décolonisation, les femmes arabes se voyaient retirer leur voile en public, un événement symbole de leur « libération ».

    Au quotidien, Nesrine a pris conscience des clichés sexuels dont elle peut faire l’objet. « Un de mes premiers copains avait une fascination ethnique, se rappelle-t-elle. Il voulait absolument sortir avec une fille arabe. J’avais 17 ans. Depuis, je pense que certains sont sortis avec moi pour ça. »

    Liza et Nesrine reconnaissent également qu’au sein-même des communautés arabes et nord-africaines, le terme « beurette » est utilisé de manière péjorative. À ce niveau communautaire, il est utilisé « pour qualifier une femme aux mœurs jugées légères », explique Liza. Il existe également le terme « beurette à khlel » pour désigner toute femme arabe ayant des relations amoureuses ou sexuelles avec des hommes noirs.

    « Il y a cette idée que chaque femme, du fait de sa catégorie ethno-raciale appartiendrait aux hommes de cette catégorie », explique Fatima Khelimat. Que ce soit au sein de sa communauté ou en dehors, les femmes arabes se retrouvent nécessairement stigmatisées pour leur sexualité.

    Sur les sites pornographiques, elle se trouve objet de fantasmes mêlés à d’autres recherches misogynes effarantes telles que « viol », « pute » ou « salope ». Conscient de la gravité de ces mots-clés communiqués par xHamster.com (qui n’a pas répondu à nos sollicitations), le collectif Nta Rajel, a voulu marquer le coup. « C’est une manière de se réapproprier notre voix », explique Liza.

    #racisme #culture_du_viol #hétérosexualité #misogynie #colonialisme #porno-racisme #domination

  • Facebook : le groupe sexiste « Femmes indignes » dans le viseur de la justice - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/high-tech/facebook-le-groupe-sexiste-femmes-indignes-dans-le-viseur-de-la-justice-0

    « Chiennes », « escabeaux », « salopes », « trous » ou, pire, « LV » pour « lave-verge » ou « lave-vaisselle ». Sur un groupe Facebook nommé « Femmes indignes 6.0 résurrection », des hommes rivalisaient de vulgarité pour désigner les femmes, révèle 20 Minutes. Début 2017, leur groupe secret réunissait ainsi 56 000 membres. Aucune femme parmi eux et pour cause : il n’était accessible qu’aux internautes cooptés.

    Leur passe-temps : partager des photos de femmes ou de jeunes filles dénudées. Souvent prises de dos, pendant un acte sexuel, sans le consentement de celles qui y figuraient. Dans les commentaires fleurissaient propos humiliants, injurieux et misogynes et incitations à la violence contre les femmes, vues comme des objets sexuels ou ménagers.

    Le groupe a finalement été supprimé par Facebook après de nombreux signalements parce qu’il « ne respectait pas les standards de la communauté en matière de nudité et de pornographie ».

    Mais selon les avocats du Collectif féministe contre le viol cités par 20 Minutes, il se pourrait que certaines jeunes femmes soient mineures. L’association a donc porté plainte en 2017 pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « mise en péril de mineurs ».

    Faute d’éléments suffisants sur l’identité des femmes humiliées sur le groupe, la plainte a été classée sans suite en février 2018. Le Collectif a persévéré : un mois plus tard, une nouvelle plainte a été déposée pour « injure publique à caractère sexiste » et « incitation publique à la violence en raison du sexe ». Le parquet de Paris a alors ouvert une enquête confiée à la brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP) de la police judiciaire.

    Mais les policiers se heurtent à l’opacité de Facebook. Le réseau social refuse de communiquer les identités des administrateurs et membres les plus actifs du groupe.

    Une difficulté qui pourrait être levée. Le 25 juin dernier, le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, a annoncé que Facebook s’engagerait désormais à fournir les adresses IP quand elles seront demandées par des magistrats français, y compris dans des dossiers liés aux cyberviolences.

    Seconde difficulté : caractériser l’injure « publique » sur un groupe « secret », donc accessible uniquement à un nombre limité d’utilisateurs. La peine encourue pour une injure publique à caractère sexiste est de six mois de prison et de 22 500 euros d’amende.

    Les groupes sexistes ne manquent pas sur Internet. En 2017, deux groupes au fonctionnement similaire, « Babylone 2.0 » et « Garde Ta Pêche » - partage de photos de femmes dénudées sans leur consentement accompagnées de commentaires injurieux et misogynes - avaient fait scandale. Malgré l’indignation publique, et politique, aucune plainte n’avait été déposée et les groupes simplement fermés par Facebook.

    #misogynie #haine #sexisme #pornographie #hétérosexualité #facebook #non-mixité #fraternité #Lave-vaisselle

  • « La drague est anti-féministe » | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1561380437-drague-anti-feministe-Valerie-Rey-Robert

    Depuis MeToo, on entend beaucoup que les hommes ne peuvent plus draguer. Est-ce mal ?

    Non. Je les trouve indécents. Des femmes racontent les souffrances par lesquelles elles sont passées. Et le fait que, en face, des hommes racontent : « Ouais mais moi j’ai envie qu’on me suce la bite » – c’est à ça que ça revient – c’est extrêmement indécent.

    Et, par ailleurs, ils ont raison d’avoir peur. Parce que certains ne vont plus pouvoir se comporter comme ils le faisaient. DSK, par exemple, avait visiblement des comportements de prédateur répétés – il était connu pour ça non ? – et continuait autant qu’il le voulait. C’est une question d’époque. Pour les femmes de l’âge de ma mère, c’était normal. Ma mère me racontait que dans les soirées étudiantes de droit et de médecine, il fallait savoir enlever ses talons hauts très vite, pour courir au bon moment. Et il ne fallait pas trop boire, sinon, comme elle le disait, « on y passait ». C’était totalement intériorisé par les femmes. Et une partie des hommes ne pourra aujourd’hui plus baiser non plus. Certains ont construit leur façon d’avoir des relations sexuelles sur l’acharnement, jusqu’à ce que les femmes cèdent. C’est fini ! Et comme certains sont trop inintéressants, moches, pas séduisants, sans humour, pas intelligents, et qu’ils ne pourront plus forcer, ces mecs-là vont rester sur le carreau. Ils vont devoir être ingénieux et plein d’humour au lieu d’insister comme des porcs.

    #hétérosexualité #harcelement #drague #espace_public #culture_du_viol #galanterie #sexisme

    • Je vous suis complétement dans votre raisonnement, et j’en profite pour partager vos mots autour de moi.
      Cependant, il reste une question qui me trouble un peu et que AOFobb soulève : quelle est la différence entre « rapports de séduction » et « drague » ?
      A part l’aspect linguistique, je ne vois pas bien.

    • Cette histoire d’appropriation du temps évoqué par Valérie Rey-Robert me semble assez pertinente pour faire la distinction. De manière globale, le privilège masculin correspond d’ailleurs à une forme ou une autre d’appropriation du temps et/ou de l’espace des autres, phénomène auquel les femmes sont les premières à devoir se soumettre.

      La drague, c’est du vol de temps : faire perdre son temps à une femme, optimiser indument celui du prédateur.

      La séduction serait alors un rapport humain où l’on envisage justement de « prendre son temps » et de surtout pas s’accaparer celui de l’autre.

    • Le temps est un paramètre intéressant ici, merci. Mais alors.. la drague est la séduction sont de même nature ?!
      Il s’agirait d’un degré différent d’implication dans le temps de l’autre ?

      La séduction c’est du slow-drague ?!

      (Je pense à voix haute, excusez l’apparent jeu de rhétorique..)

    • Non, la séduction n’est pas de la « slow-drague », car un rapport au temps différent définit un rapport social et humain d’une autre nature et non pas d’une autre « intensité »

      C’est la même chose pour le travail dans la société capitaliste qui - en tant que rapport social, et même forme de synthèse sociale - est fondé sur le temps abstrait (et plus précisément sur une dialectique abstrait/concret au sein d’une dimension temporelle sociale spécifique à la dynamique du capital cf. Postone), catégorie qui n’existe tout simplement pas dans les sociétés non-capitalistes.

    • La drague ca viens de la pêche, ca consiste à raclé tout ce qui traine au fond des mers. Dragué une femme c’est la traité de trainée, de moule sur patte, de morue, de thon, limande, balaine, étoile de mer.... Dragué c’est essayé de chopper TOUT CE QUI PASSE, même les espèces non comestibles. Le dragueur attrape tout et fait le tri après, tant pis si les 3/4 des organismes du fond des mers sont morts dans l’opération. Le dragueur n’aime pas vraiment les poissons, il cherche seulement à dominer. Dominer les morues qui passent à sa porté sans leur maquereau - les punir pour cela et essayé d’en bouffé le plus possible au passage, mais surtout le dragueur veux dominer les autres maquereaux à qui il veux montré qu’il à la plus grosse vessie natatoire.

    • Merci pour ces juteux éclaircissements. Ca vous dérange si je publie à un cercle amical cet échange ? Les tournures de Mad Meg, toujours à point me font rougir de vérité ! Et la réponse, merci, cette analogie pêcheresse, située tout à fait comme il faut, indiquant bien que d’un point de vue à l’autre il est question de volonté, finalement. C’est pas du Schopenahaeur. Ou alors si, en mieux, et ça mérite attention. Cimer.

  • #Milena_Jesenska, le feu vivant (Prague 1896-Ravensbrück 1944)

    https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/milena-jesenska-le-feu-vivant-prague-1896-ravensbruck-1944


    Il disait d’elle qu’elle était un « feu vivant ». Milena Jesenska est connue pour avoir été la destinataire des plus belles lettres de Franz Kafka, les Lettres à Milena. Elle fut aussi traductrice, journaliste et résistante.
    Milena Jesenská
    Milena Jesenská

    Leur histoire d’amour, passion dévorante qui échoua au bout de quelques mois, est sans doute l’une des liaisons les plus fascinantes de la littérature. Son itinéraire à elle, si singulier, et si symptomatique de la Mitteleuropa du XXè siècle, l’est autant - si ce n’est plus. Mais c’est une histoire qu’on ne raconte jamais. Milena est restée un prénom.

    Elle fut pourtant dès les années 1920 l’une des journalistes tchèques les plus en vue, signant les chroniques cruellement justes d’un monde en train de disparaître. Féministe, communiste, résistante, elle fut arrêtée dès 1939 et déportée à Ravensbrück. Elle y rencontra la résistante allemande Margarete Buber-Neumann, avec qui elle vécut ce qui fut probablement sa dernière histoire d’amour, avant de mourir dans le camp en 1944. Margarete deviendra sa première biographe.

    L’engagement systématique de Milena, son insoumission, mais aussi la force de son œuvre ont été jusqu’ici méconnus ou méprisés - peut-être parce qu’elle demeure dans les esprits la femme aimée par Franz Kafka, une femme invisible et dont on n’entend pas la voix. Car les réponses de Milena ont toutes été perdues, ou détruites. Tentons aujourd’hui, malgré tout, d’entendre Milena Jesenska.

    #résistance

  • « Peut-on considérer le cannibalisme comme une forme d’amour ? »

    Amanda Lear, artiste

    « Salvador Dalí m’avait confié qu’il aimerait manger sa femme Gala. Dans ma rue, il y a quarante ans, un Japonais amoureux a découpé et bouffé une Hollandaise », note l’artiste multicasquette Amanda Lear. Chanteuse, actrice, animatrice, elle est aussi peintre à ses heures perdues.

    #cannibalisme #misogynie #bac #grosses_têtes #phallosophie
    Aimer une femme ou aimer la viande c’est tellement semblable que la difficulté posé par cette question est un sujet de bac. C’est sympas de faire posé cette question misogyne par une femme, privilège de la galanterie coquière et cocardière. Amanda Lear dit n’importe quoi, Issay Sagawa n’était en aucun cas amoureux de sa victime. Ses parents très fortunés l’avait envoyé en France car au japon il mordait les prostituées au sang et il fallait éloigné cet héritier de zaibatsu du Japon avant qu’il y ai scandale. Ce grand romantique n’a pas été condamé en France ni au Japon et il fait des films porno et des pubs pour des boucheries, tout en oubliant pas de mettre une dédicace dans la langue des parents de sa victime dans chacun des livres qu’il publie pour s’enrichir de son crime.

    #séduction_à_la_française #féminicide #amour #couple #carnisme #hétérosexualité

  • Lustucru: From Severed Heads to Ready-Made Meals

    Jé Wilson charts the migration of the Lustucru figure through the French cultural imagination — from misogynistic blacksmith bent on curbing female empowerment, to child-stealing bogeyman, to jolly purveyor of packaged pasta.

    https://publicdomainreview.org/2019/06/13/lustucru-from-severed-heads-to-ready-made-meals

    via https://www.metafilter.com/181455/Lustucru-From-Severed-Heads-to-Ready-Made-Meals

    • Wahoo quelle histoire !

      The sign of the shop, hanging at upper left, displays a decapitated woman’s body above the words “Tout en est bon”, from the saying, “Une femme sans tête: tout en est bon”, meaning “A woman without a head: everything is good”. To make the message absolutely clear, the block of text encourages men to bring their difficult wives to this head doctor, where their brains will be reforged and purged of all screechy, angry, lunatic, obstinate, rebellious, willful, and lazy ways. Any woman with a mind of her own is guaranteed a graphically brutal straightening out.

      As sexist satire goes, this is dark. Even darker is the fact that, as soon as the image appeared, the head-pounding blacksmith “became all the rage” in France.2 Publishers began to churn out stand-alone broadsheets of his image in order to feed a demand for cheap copies, and versions of him in his forge spread from France to Germany and Italy.3 An entire almanac calendar for 1660 was dedicated to Lustucru.4 He was written into the latest comic plays and poems, and his image was even stamped on tokens or “jetons” (metal coins used mainly as counters in the age before calculators). In today’s terms, he went viral.

      His name, Lustucru, comes from a slurring of “L’eusses-tu-cru?”, a stock phrase used in that period by theatrical fools, which meant, “Would you have believed it?” or in this case, “Would you have thought a woman’s head could be fixed?” According to the seventeenth-century French writer Gédéon Tallemant des Réaux, Lustucru was born from a desire for male revenge.

      Je me demande bien de quelle revenche contre les femmes auraient les hommes de cette époque et dont parle ce Gédéon Tallemant.

      Male anxiety regarding the growing influence and power of women was generally on the rise in France during the 1650s. Women had begun to gain some standing in the literary arts and were established enough to have been satirized as “les précieuses”, a type of clever woman who frequented Parisian salons, wrote books, and favored an elegantly refined (or, to other minds, affected and pretentious) speaking and writing style.

      Les femmes n’ont pas gagné en puissance vers 1650, c’est même tout l’inverse, c’est la période de la création de l’académie française, institution dont le but principale est de baillonner les femmes et excisé la langue de toute trace de féminin qui ne soit pas humiliant. C’est aussi la période de la chasse aux sorcière, des interdictions de reprendre le commerce familial en cas de veuvage,

      #séduction_à_la_française #inversion_patriarcale #blâmer_la_victime #misogynie #féminicide #domination_masculine #mégèrisme #histoire #marque #cannibalisme #lobotomie #hystérie #femmes #guerre_des_sexes #couple #amour #hétérosexualité #domination_masculine #chirurgie #violences_médicale #patriarcat #matriarcat

  • En Allemagne, deux gynécologues face à la justice pour « publicité pour l’IVG »
    https://www.liberation.fr/planete/2019/06/14/en-allemagne-deux-gynecologues-face-a-la-justice-pour-publicite-pour-l-iv

    « Une IVG médicamenteuse et sans drogues anesthésiantes est également pratiquée par la Dr Gaber. » Ces mots ont mené Bettina Gaber devant la justice. Ce vendredi, cette gynécologue berlinoise comparaît devant le tribunal de première instance du Tiergarten, à Berlin, pour « publicité pour l’IVG ». Elle est accusée, ainsi que sa collègue Verena Weyer avec qui elle partage son cabinet, d’avoir détaillé sur son site internet les méthodes avec lesquelles elle pratique l’avortement. Or, en Allemagne, c’est interdit. Elle tombe sous le coup du paragraphe 219a du Code pénal allemand, qui réprime toute « publicité pour l’IVG », et risque une forte amende.

    Ce n’est pas la première fois qu’une gynécologue est poursuivie pour un tel motif ; mais c’est la première fois depuis que la loi a été légèrement assouplie, en février. Jusqu’ici, le paragraphe 219a du code pénal – relique de l’ère nazie datant de 1933 afin de criminaliser les médecins juifs et communistes – interdisait toute mention de l’IVG sur un site professionnel. Les médecins étaient susceptibles d’être poursuivis pour l’avoir simplement écrit sur leur site. C’est ce qui est arrivé à Kristina Hänel, de Gießen (Hesse), condamnée à 6 000 euros d’amende en 2017. Son cas, très médiatisé, a fini par entraîner un large débat en Allemagne. Des voix en faveur d’un assouplissement de la loi – voire de sa suppression – se sont fait entendre.

    À lire aussi En Allemagne, l’IVG est un chemin de croix

    C’est ainsi qu’une légère refonte du texte, votée par la grande coalition au pouvoir (CDU-SPD) a été décidée en février. Les professionnels de santé sont désormais autorisés à annoncer qu’ils pratiquent des IVG. Mais pas à en détailler les méthodes, que les patientes peuvent découvrir sur une liste établie par l’Ordre fédéral des médecins – qui n’est toujours pas disponible, quatre mois après le vote du texte. « De toute manière, explique la gynécologue berlinoise Jutta Pliefke, membre de Pro Familia, le Planning familial allemand, il semble peu réaliste d’avoir recours à ce genre de listes. De nombreux docteurs ne souhaitent pas y figurer, de peur de devenir la cible de militants anti-IVG. Et puis, comment la tenir à jour correctement ? »
    Les Verts, Die Linke et le FDP demandent la suppression de l’article 219a

    « Je ne connais pas un seul collègue qui écrive maintenant sur son site qu’il pratique des IVG, a expliqué Bettina Gaber à Die Zeit. Je ne crois pas non plus que beaucoup de collègues voudront être sur la liste de l’Ordre des médecins. Parce qu’ils se sentent toujours criminalisés. » La réforme reste contestée par les Verts, Die Linke et les Libéraux du FDP, qui demandent la suppression pure et simple du texte. « Le cas de Bettina Gaber montre bien que même après la réforme de la loi, les gynécologues continuent d’être poursuivis », dit Kate Cahoon, du Collectif pour l’autodétermination sexuelle (Bündnis für sexuelle Selbstbestimmung), représentant plusieurs associations prochoix.

    De manière générale en Allemagne, pays conservateur et sous forte influence de l’Eglise, l’IVG est difficile d’accès. Dans son livre témoignage intitulé le Politique est privé, Journal d’une médecine avorteuse (1), Kristina Hänel évoque les nombreuses lettres qu’elle a reçues. Notamment celle d’une jeune femme tombée enceinte sous stérilet. « J’habite dans le sud de la Bavière, explique la jeune femme, et la doctoresse de l’hôpital qui a confirmé la grossesse n’a pas voulu entendre que j’envisageais un avortement. La seule information qu’elle m’a donnée est qu’une telle intervention ne serait effectuée ni dans cet hôpital, ni ailleurs dans la région, et que je devrais me rendre "à Salzbourg ou quelque chose dans le genre". Le prix de l’avortement est d’environ 800 euros et bien entendu, cet acte n’est couvert par aucune compagnie d’assurance maladie allemande. »

    En Allemagne, l’acte est dépénalisé, mais toujours criminalisé – en vertu du paragraphe 218, que les prochoix veulent également voir disparaître. « L’IVG n’a rien à faire dans le code pénal aux côtés du meurtre et de l’infanticide », dit la gynécologue Jutta Pliefke.
    Des gynécologues traqués par des militants anti-IVG

    L’IVG ne se pratique que sous certaines conditions : après un délai légal de réflexion et après avoir demandé conseil dans un centre spécialisé agréé (ou l’entretien se doit, selon la loi, de « servir la protection de la vie non (encore) née ») ; en cas de menace pour la vie de la mère ; à la suite d’un viol. L’acte n’est remboursé que dans très peu de cas. Et cela ne risque pas de changer avec Jens Spahn (CDU) – qui ne cache pas sa profonde hostilité à l’avortement – à la tête du ministère fédéral de la Santé, et qui a annoncé ces derniers temps financer une étude sur « les conséquences psychologiques de l’IVG ».

    Dans ce contexte, de moins en moins de médecins osent pratiquer cet acte. « Les pressions à leur égard ont augmenté », dit Jutta Pliefke. Ils sont traqués par les militants antiavortement. Deux d’entre eux, Yannic Hendricks et Klaus Günter Annen, se sont fait une spécialité d’éplucher leurs sites internet afin de les épingler en vertu du fameux paragraphe 219a. C’est ce qui est arrivé à Bettina Gaber et à Kristina Hänel.

    Les noms des médecins avorteurs sont listés sur un site appelé « Babycaust », contraction de « Baby » et « Holocauste ». Les deux hommes noient les gynécologues sous les fax insultants, les traitent de tueurs d’enfants. Mais leur arme la plus efficace est sans doute ce paragraphe 219a. Car elle touche au portefeuille et épuise les médecins, forcés de se lancer dans une longue et fastidieuse procédure judiciaire. D’autant qu’en Allemagne, contrairement à la France, le délit d’entrave à l’IVG n’existe pas.

    Ainsi, pour de plus en plus de médecins, pratiquer l’IVG devient un acte militant. « Bien des gynécologues ont fini par se politiser depuis l’affaire Hänel », commente Kate Cahoon. C’est ainsi que le procureur a proposé à Bettina Gaber d’abandonner les poursuites si elle enlevait de son site la phrase concernant sa pratique de l’IVG. Elle a refusé, expliquant à Die Zeit : « Je me suis rendue compte que c’était aussi une bataille féministe. »

    (1) Das Politische ist persönlich. Tagebuch einer Abtreibungsärztin (« Le politique est privé, Journal d’une médecine avorteuse), Argument Verlag, 2019, non traduit en français.
    Johanna Luyssen correspondante à Berlin

    Pas le droit d’informer sur l’IVG, harcelement judiciaire des médecin·es et restrictions de l’IVG, dans ce pays où les mères sont traitées de corbeau si elles ont un emploi et où chaque homme est un putier en puissance qui peu aller défoncer des femmes et filles pauvres au forfait et sans capote si l’envie lui prend.

    #ivg #contraception #contrôle_des_femmes #hétérosexualité #nazisme #grossesses_forcées #viol_géstatif #domination_masculine #catholicisme #protestantisme #religion #natalisme #féminicide #proxenetisme #prostitution #culture_du_viol #hommerie #sexisme #misogynie #guerre_aux_pauvres #guerre_aux_femmes #femmes

    • La loi sur le pantalon a été abrogée sous Hollande @sandburg et par rapport à l’IVG en Allemagne l’article ci-dessus dit que l’IVG reste criminalisé, que les medecin·es sont harcelés judiciairement et que l’IVG n’est pas remboursé sauf en cas de viol reconnu par les tribunaux, autant dire jamais (quel délais pour un procès pour viol par rapport à une grossesse et le délais d’IVG ? ). Il me semble que ca indique que c’est pas pareil que la loi sur le pantalon. Si tu as d’autres sources qui indiquent autre chose je les veux bien mais pour le moment ce qu’indique cet article est particulièrement grave pour les femmes. La comparaison entre des grossesses forcées et le porte du pantalon c’est pas pertinant. Enfin si ces lois sur le pantalon sont tombées aujourd’hui en désuétude, c’etait des lois qui ont été appliquées par le passé et les femmes se sont battues pour ce droit au port du pantalon. Elles se battent encore car les entreprises leur imposent souvent des tenues de travail sexuées et invalidantes type talons haut, jupe, maquillage... sans parler du dress code des milliers de bordel allemands qui doit pas autorisé beaucoup de pantalons aux femmes. N’oublions pas non plus les hommes dans l’espace publique qui imposent aussi toujours de lourdes restrictions sur le code vestimentaire des femmes et des filles par leur harcelement massif, pareil à l’école, pareil à la maison où pères, frères et maris font la loi du dress code féminin. Oui on l’applique la loi sur le pantalon, c’est une loi sans tribunaux, sans avocats, les hommes étant toujours considéré comme les maîtres des femmes, ils sont autorisés à juger et à exécuter leur sentence en toute tranquillité. La police et les juges demandent toujours aux victimes féminines de violences sexuelles comment elles étaient habillées. C’est bien la manifestation qu’il y a toujours de lourdes restrictions sur les vetements autorisés aux femmes.

    • Même si c’etait reconnu, combien de temps pour obtenir une sentence de viol et quel délais autorisé pour une IVG ? Si c’est comme en France, l’IVG pour les femmes ayant subit un viol (par surprise ou autre technique), serait autorisé au mieux 3 ou 4 ans après la naissance...

  • The guy who made a tool to track women in porn videos is sorry - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/s/613607/facial-recognition-porn-database-privacy-gdpr-data-collection-poli

    An anonymous programmer based in Germany caused outrage this week for supposedly using face-recognition technology to “catch” women who had appeared in porn. He says he’s since deleted the project and all its data, but that’s not an act of altruism. Such a project would have violated European privacy law anyway, though it would have been okay elsewhere.

    There is still no proof that the global system—which allegedly matched women’s social-media photos with images from sites like Pornhub—actually worked, or even existed. Still, the technology is possible and would have had awful consequences. “It’s going to kill people,” says Carrie A. Goldberg, an attorney who specializes in sexual privacy violations and author of the forthcoming book Nobody’s Victim: Fighting Psychos, Stalkers, Pervs, and Trolls. “Some of my most viciously harassed clients have been people who did porn, oftentimes one time in their life and sometimes nonconsensually [because] they were duped into it. Their lives have been ruined because there’s this whole culture of incels that for a hobby expose women who’ve done porn and post about them online and dox them.” (Incels, or “involuntary celibates,” are a misogynistic online subculture of men who claim they are denied sex by women.)

    The European Union’s GDPR privacy law prevents this kind of situation. Though the programmer—who posted about the project on the Chinese social network Weibo—originally insisted everything was fine because he didn’t make the information public, just collecting the data is illegal if the women didn’t consent, according to Börge Seeger, a data protection expert and partner at German law firm Neuwerk. These laws apply to any information from EU residents, so they would have held even if the programmer weren’t living in the EU.

    Under GDPR, personal data (and especially sensitive biometric data) needs to be collected for specific and legitimate purposes. Scraping data to figure out if someone once appeared in porn is not that. And if the programmer had charged money to access this information, he could have faced up to three years in prison under German criminal law, adds Seeger.

    Et toujours cette logique de l’excuse qui semble Zurkerbériser un grand nombre de programmeurs.

    Reached last night via Weibo, the programmer (who did not give his real name) insisted that the technology was real, but acknowledged that it raised legal issues. He’s sorry to have caused trouble. But he’s not the only one able to build this technology, or the only one interested in using it for dangerous purposes. Policymakers concerned with global privacy law need to start thinking ahead.

    #Reconnaissance_faciale #Données_provées #Porno

  • Misogynie et régalade

    Roland-Garros : « J’ai plus peur de mon coach que de ma meuf »... Quand Monfils régale en conf de presse
    TENNIS Qualifié pour le troisième tour de Roland-Garros, Gaël Monfils a signé une conférence de presse mémorable dans la foulée
    Puis est venue une question sur sa petite amie Elina Svitolina, et sur son rôle professionnel. Une bonne occasion d’ouvrir la machine à vannes, tout en mettant en avant son nouvel entraîneur, l’Australien Liam Smith, arrivé au chevet de l’actuel 17e mondial en décembre dernier.

    « J’ai plus peur de mon coach que de ma meuf », a-t-il rétorqué, déclenchant l’hilarité de la salle. « Cette année, j’ai changé d’entraîneur, d’équipe, j’ai changé pas mal de choses. Elina m’aide sur plein de trucs, mais le coach m’aide vraiment énormément. J’ai l’impression qu’il perd un peu de crédit alors qu’il mérite. »

    #amour #couple #hétérosexualité #misogynie #humour
    Je m’inquiète pour Elina Svitolina, j’ose pas imaginé ce qu’elle subit en privé vu ce qu’elle prend en publique sous prétexte d’humour.

  • Susan Sontag, véritable auteure du livre phare de son mari
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/susan-sontag-veritable-auteure-du-livre-phare-de-son-mari/94876

    Benjamin Moser, l’auteur de cette nouvelle biographie, ne se contente pas de vagues suppositions. D’après le Guardian, il a mené une enquête très fouillée pour établir les faits avec certitude. En effet, il a obtenu un accès privilégié aux archives de l’auteure entreposées à UCLA, y compris des pièces qui ne seront pas accessibles au public avant plusieurs années. Par ailleurs, il s’est entretenu avec des personnes de l’entourage proche de Susan Sontag.

    Résultat des courses, Moser est certain que c’est Susan Sontag qui a rédigé le livre, en plus de l’important travail de recherche qu’elle a mené pour en constituer le contenu. « Susan passait toutes ses après-midi à tout écrire à partir de rien », explique Minda Rae Amiran, une amie de l’intellectuelle. Plusieurs éléments de sa correspondance permettent également d’affirmer qu’elle est l’auteure du livre de son mari.

    Un cas d’école d’effet Matilda (le fait de minimiser la contribution de femmes scientifiques à la recherche) appliqué à la littérature. L’auteur de la biographie lui-même reconnaît que s’il connaissait la rumeur qui faisait de Sontag la véritable auteure du livre, il avait quelques doutes, notamment étant donné l’âge de Sontag à l’époque. En effet, elle a épousé Rieff en 1950, à l’âge de 17 ans ; l’ouvrage sur Freud est quant à lui paru en 1959, quand elle n’avait donc que 26 ans.

    Et, lors de sa parution, le Guardian de l’époque parlait d’un « évènement à célébrer… un livre véritablement brillant sur l’importance culturelle de Freud… une contribution aux sciences humaines dont la valeur sera permanente » ! Clairement, on a vu critique plus acerbe…

    Étudiante brillante et précoce (elle termine le lycée à 15 ans avant d’intégrer les rangs de l’université), Susan Sontag a donc écrit le livre qui allait lancer la carrière de son mari… Pourquoi la vérité est-elle restée cachée ? C’est là que l’on bascule de l’injuste au tragique.

    Selon Moser, c’est au moment de son divorce que Susan Sontag a promis à Rieff d’abandonner ses droits légitimes à se revendiquer publiquement comme l’auteure de l’ouvrage. En échange de quoi, il aurait laissé la garde de leur fils à son ex-épouse.

    C’est à se demandé si un seul homme à écrit lui même l’œuvre qui lui est attribué.
    Benjamin Moser est-il marié ?

    #invisibilisation #femmes #hétérosexualité #couple #amour #haine #domination #spoliation #chantage #grand_homme

  • Pénétrer – Binge Audio
    https://www.binge.audio/penetrer

    Les hommes pénètrent, les femmes sont pénétrées : les rapports hétérosexuels se déroulent souvent selon le même scénario coït-pénis-vagin, érection-pénétration-éjaculation. Alors qu’elle est physiquement impossible pour certain·e·s, douloureuse pour d’autres, ou qu’elle ne procure que peu de plaisir, pourquoi la pénétration vaginale est-elle au coeur de la sexualité ? Pourquoi les autres pratiques sont reléguées au statut de « préliminaires » ? En quoi cette hiérarchisation des actes sexuels perpétue les normes viriles ?

    Pour interroger ces normes et les dépasser, l’écrivain Martin Page a récemment publié son essai “Au delà de la pénétration” aux éditions Monstrograph, maison d’édition qu’il a créée avec sa compagne. Loin de dicter de nouvelles normes sexuelles, cet épisode a pour objectif de décomplexer, de libérer les sexualités de chacun·e.

    L’OEUVRE DE L’AUTEUR
    « Au delà de la pénétration » de Martin Page (éditions Monstrograph, 2019) : https://www.monstrograph.com/product/au-dela-de-la-penetration-martin-page

  • Hot Lips #20
    http://www.radiopanik.org/emissions/hot-lips/hot-lips-20

    Nous sommes deux !

    A vous lire des extraits d’"Insurrections en territoire sexuel" de Wendy Delorme

    Et vous offrir en duo un extrait de « Récits de femmes et autres histoires » de Dario Fo et Franca Rame

    La pause musicale est Giedré « L’amour à l’envers »

    #amour #érotisme #lesbien #hétérosexuel #amour,érotisme,lesbien,hétérosexuel
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/hot-lips/hot-lips-20_06177__1.mp3

  • Tutto quello che sapete sull’imene è falso - Il Post
    https://www.ilpost.it/2018/11/09/false-credenze-imene

    «Si lacera alla prima penetrazione», «durante il primo rapporto sessuale causa un sanguinamento», «la presenza dell’imene è garanzia di verginità»: chi lo dice, non sa di cosa parla
    “L’imene si lacera alla prima penetrazione”, “l’imene causa un sanguinamento durante il primo rapporto sessuale”, “la presenza dell’imene è garanzia di verginità”: sono solo alcune delle false credenze che circolano intorno a questa parte del corpo femminile sulla quale (anche dal punto di vista anatomico) moltissime donne e moltissimi uomini hanno idee piuttosto vaghe. Sapere come è fatto un imene non solo è importante di per sé, ma smonta una serie di luoghi comuni che hanno represso o preteso di controllare la sessualità femminile per secoli.

    L’imene è fatto così
    La parola “imene” deriva dal greco “hymén”, che vuol dire “pelle, membrana”, ma che è anche il nome del dio che nella mitologia greco-romana presiedeva alle nozze.

    L’imene è una membrana che circonda o ricopre in parte l’apertura esterna della vagina e che “separa” il vestibolo della vagina (lo spazio compreso tra le piccole labbra) dalla vagina stessa. Non sembra avere una funzione fisiologica specifica, non si trova in profondità e si presenta come una specie di piega, rivestita all’interno da un epitelio simile a quello vaginale e all’esterno da una sottile epidermide: tra questi due strati si trova un tessuto ricco di fibre elastiche, vasi e terminazioni nervose.

    (Immagine dal sito Deutsche Hebammen Zeitschrift)

    L’imene, come ogni altra parte del corpo, cambia nel tempo (solitamente si atrofizza con l’età) e può avere consistenze e forme diverse da donna a donna: può anche non esserci, può essere più o meno elastico e più o meno spesso, può essere rosa o biancastro, può essere semilunare, anulare, bilabiato, può presentare uno o più fori o non presentarne affatto. Quando l’imene ricopre l’intera apertura vaginale può essere un problema, risolvibile comunque con un piccolo intervento che permetta al sangue mestruale di defluire.

    Dall’imene alla “corona vaginale”
    Nel 2009 RFSU, un’associazione svedese che si occupa di educazione sessuale, aveva proposto di abbandonare la parola “imene” a favore di “corona vaginale”, perché il termine “imene” coincide ormai con un concetto infondato che lo considera come una specie di barriera alla penetrazione. La proposta dell’associazione era stata accolta dallo Språkrådet, l’Istituto svedese per la salvaguardia e lo studio della lingua, e dunque l’espressione “corona vaginale” – che aiuta a demolire una serie di miti intorno a quella parte del corpo femminile – è diventata ufficialmente parte della lingua svedese.

    Un’operazione linguistica simile è stata fatta in Norvegia nel 2017 quando il più importante dizionario del paese, dopo alcune discussioni con medici, ostetriche e femministe, ha deciso di sostituire la parola “imene” con “ghirlanda vaginale”.

    L’imene e la-prima-volta
    Dato che l’imene non è una membrana che ottura la vagina, non è nemmeno qualcosa che si può rompere la prima volta che la vagina viene penetrata. L’imene è appunto una corona, un ripiegamento di tessuti che nella maggior parte dei casi presenta almeno un’apertura. Non può dunque essere strappato né da un pene, né da un assorbente interno, né da un dito, né da qualsiasi altra cosa.

    Quando si prova a inserire qualcosa in vagina si possono produrre delle lacerazioni del tessuto, ma la membrana – per la sua forma o per l’elevata elasticità – può non portarne alcuna traccia. La penetrazione può essere insomma del tutto irrilevante. La cosa che può variare con una penetrazione regolare è la maggiore flessibilità dell’imene, ma l’imene non smette di esistere né scompare dopo la prima penetrazione. Non è nemmeno provato che l’imene si possa modificare o lacerare facendo sport o andando a cavallo (altro luogo comune) perché non è comunque una membrana così fragile da esplodere come un palloncino. Diversi studi hanno infine dimostrato che le lesioni all’imene (che possono essere causate anche da un parto) guariscono rapidamente, senza lasciare traccia.

    La prima volta che l’imene viene sollecitato per lasciare entrare un pene (o qualsiasi altra cosa) può provocare un sanguinamento, ma sono pochissime le donne che sanguinano e questo è dovuto alla rigidità della corona vaginale o alla sua forma. La prima volta, infine, che l’imene viene sollecitato può essere doloroso, ma di solito la fonte principale del dolore non ha a che fare con l’imene. Il più delle volte le lesioni causano comunque solo un lieve bruciore e il dolore ha a che fare con la poca lubrificazione. Il dolore che si può provare durante il primo rapporto penetrativo può essere legato al fatto di contrarre i muscoli della vagina, per l’agitazione.

    A che cosa serve sapere come è fatto?
    Sapere come è fatto un imene smonta una serie di luoghi comuni che hanno represso e preteso di controllare la sessualità femminile per secoli: innanzitutto quello sulla verginità, legato alla concezione dell’imene come fosse una specie di “sigillo di garanzia”. Parlando di imene, infatti, i dizionari o i manuali legano spesso la sua descrizione anatomica alla questione della verginità, che però non ha molto a che fare con la medicina o con l’anatomia e che, piuttosto, è una costruzione sociale e culturale. Wikipedia riporta che «la vagina di una donna vergine non può essere penetrata senza passare attraverso l’imene»; l’enciclopedia Treccani scrive che l’imene «è intatto nella donna vergine»; e in uno dei trattati di anatomia più diffusi nelle facoltà di medicina in Italia, il cosiddetto “Balboni” (dal cognome di uno dei suoi autori), si dice che l’orifizio vaginale «nelle donne vergini è ristretto dall’imene».

    Anche nel senso comune, e fin dall’antichità, l’imene è stato associato alla verginità e di conseguenza, con un passaggio automatico, alla purezza o all’innocenza di una donna: ed è stato utilizzato per reprimere, controllare, giudicare e umiliare le donne nel corso della storia, per perpetuare miti e pregiudizi sulla sua sessualità e per mantenere salde le strutture del patriarcato. Basti pensare ai test sulla verginità praticati ancora oggi in alcuni paesi, per controllare con due dita che l’imene di una donna – e dunque la sua moralità o reputazione – siano intatte. O basti pensare all’usanza diffusa fino a qualche decennio fa anche in Italia di esporre alla finestra il lenzuolo della prima notte di nozze per mostrare, con la macchia di sangue, la verginità pre-nuziale di una donna e dunque la sua “virtù”.

    Volendo per un momento restare dentro al circolo paradossale e sessista del binomio imene-verginità, si può affermare con certezza che lo stato dell’imene non è comunque un fattore conclusivo dello stato di verginità. La verginità, poi, è un concetto costruito socialmente e culturalmente: non è misurabile o verificabile a livello anatomico guardando gli organi sessuali. Dunque è impossibile sapere se qualcuna sia stata penetrata o no guardando il suo imene.

    Va poi notato che la cosiddetta “perdita della verginità” è stata ed è tuttora legata all’idea di un rapporto vaginale penetrativo ed etero-normato (un uomo che penetra una donna, la donna che “perde” o “concede” qualcosa). Ma ci sono anche altre pratiche sessuali, non tutte presuppongono la presenza di un’altra persona e non tutte presuppongono pratiche vaginali; e più in generale, nessuno e nessuna dovrebbe essere definita per la propria storia sessuale, che comunque non viene raccontata dall’imene.

    #hymen #virginité #misogynie #domination_masculine #hétérosexualité #vocabulaire #guirlande_vaginale

    • L’article me viens de @sharazde j’avais oublié de le mentionné. C’est elle qu’il faut remercié en fait.

      Le mot « vierge » est une horreur, il implique que la sexualité est une salissure irrémédiable. Je déteste le concept de vierge.
      C’est aussi hallucinant de voire à quel point le sexe féminin est une fiction rempli d’organes fantaisie complétement inventés par des anatomistes retors. Entre l’hymen qui sert à dissimulé la brutalité des hommes, le point G qui n’existe pas, le clito qui apparait et disparait selon les périodes et les coup de lame, l’uterus qui se décroche et se balade jusqu’à nos tête, nos trompes affublés du nom d’un affreux bonhomme, sans oublié de rendre sexuels des organes qui n’en sont pas : les mamelles. Tout ca c’est n’importe quoi !

      Ca me donne envie de faire une anatomie aussi idiote et sadique pour les hommes. Je vais mettre ca sur ma liste de choses à faire. #mégèrisme

  • Retrouve ton porc

    Six ans après, Anouk confronte un garçon qui s’était mal conduit avec elle. Entre temps, le mouvement #MeToo est passé par là et Damien a beaucoup réfléchi à son attitude envers les femmes. Anouk Perry réussit LE #podcast emblématique de 2018 !

    https://www.arteradio.com/son/61660257/retrouve_ton_porc

    #sexisme #femmes #culture_du_viol #Arte_Radio

  • « Je ne suis pas féministe, mais... »

    Cet abécédaire, long entretien filmé de #Christine_Delphy avec Sylvie Tissot, explore en 26 lettres les concepts clefs de la théorie féministe (Genre, Travail domestique…) tout en revenant sur les épisodes de la vie de Delphy, ses rencontres et les événements historiques auxquels elle a participé. Il figure, avec le film Je ne suis pas féministe mais…, dans un coffret DVD. Nous souhaitons aujourd’hui le rendre accessible en intégralité au plus grand nombre. Le voici, de A comme Amitié à Z comme Zizi, qui rythmera, en feuilleton, le cours de votre été.

    http://lmsi.net/-Je-ne-suis-pas-feministe-mais,201-

    #féminisme #vocabulaire #mots #terminologie #film #dictionnaire

    • Bon, c’est plus pratique, alors je fais le taf de tout compiler.

      A comme Amitié
      Qu’est-ce que le féminisme a à voir avec l’amitié, et même avec l’amour ? Si le féminisme désenchante certaines relations, notamment les relations hétérosexuelles, il naît à la faveur de rencontres, joyeuses, intenses et créatrices. C’est ce dont témoigne Christine Delphy dans la première lettre, qui fait écho aux liens (entre sœurs, entre féministes, entre générations, souvent d’accord mais pas toujours) à l’origine de ce projet.
      https://vimeo.com/190077328

      B comme Beauvoir
      Dans une émission enregistrée en 1985, Christine Delphy, née pendant la seconde guerre mondiale, est invitée avec Simone de Beauvoir, auteure du Deuxième sexe publié en 1949, pour discuter de leur engagement féministe. Simone de Beauvoir fait partie des rencontres qui ont compté dans la trajectoire de Delphy et son soutien a été crucial pour les militantes du MLF. Comment s’est fait ce croisement de générations, ce passage de relais, et quelle forme exactement a pris ce soutien ?
      https://vimeo.com/191829142

      C comme Communautarisme
      Qu’est-ce que le communautarisme ? Ou plutôt de quoi parle-t-on quand on brandit le spectre du « communautarisme » ? Analyse d’un mot piège qui, comme l’« intégration », permet tout simplement de ne pas parler de racisme et d’incriminer ses victimes.
      https://vimeo.com/192669431

      D comme Désengagement
      Les contradictions font partie de l’expérience de toutes les féministes : être en couple et subir l’inégalité dans la répartition des tâches domestiques, avoir des enfants et s’éloigner des modes de vie alternatifs, etc. Que faire de ces contradictions et nous rendent-elles moins féministes ?
      https://vimeo.com/197268717

      E comme Enfant
      Le désir d’enfant n’a rien de naturel, mais l’obligation d’en avoir, pour une femme tout particulièrement, est très sociale.
      https://vimeo.com/198319954

      F comme Famille
      La famille, en distribuant des rôles à chacun et chacune de ses membres, crée des hiérarchies. Christine Delphy raconte comment elle a pris conscience dès l’enfance des inégalités entre les hommes et les femmes.
      https://vimeo.com/199863783

      G comme Genre
      Il est souvent reproché aux mouvements féministes et homosexuels d’abolir la différence des sexes, voire le sexe tout court. Les femmes et les hommes sont-ils si différents, et le cas échéant est-ce la nature ou le conditionnement social qui explique ladite différence ? C’est pour poser ces questions, et y répondre, que les féministes se sont emparées des concepts de sexe biologique, de sexe social, et de genre.
      https://vimeo.com/200877823

      H comme Harcèlement
      Christine Delphy revient ici sur l’affaire Anita Hill / Clarence Thomas, et plus largement sur les affaires de harcèlement sexuel et leur traitement, aux Etats-Unis et en France. L’occasion de déboulonner quelques clichés sur « le puritanisme américain » et la « culture française de la séduction »… et de souligner le déni français en la matière, et l’indigence des politiques publiques.
      https://vimeo.com/202398537

      I comme IVG
      Christine Delphy revient ici sur la rédaction, la publication et l’impact du « Manifeste des 343 » pour le droit à disposer de son corps, dont elle fut l’une des principales initiatrices.
      https://vimeo.com/205679327

      J comme Joie et Rabat-Joie
      Manque d’humour, autoritarisme, mocheté... Les féministes font face à de constantes stigmatisations, dont elles doivent toujours se défendre. Et avant tout, « elles n’aiment pas les hommes ». Comment comprendre ce lieu commun ?
      https://vimeo.com/207696763

      K comme Kilo
      Derrière les injonctions pesant sur les femmes (être mince sans l’être trop, sexy mais sans "faire pute"), se cache l’idée que leur corps doit toujours rester désirable et accessible aux hommes.
      https://vimeo.com/207696890

      L comme Libéralisme
      « Comment articulez-vous la lutte féministe à la lutte des classes ? Et d’ailleurs êtes-vous vraiment anti-capitalistes ? » : telles sont les questions auxquelles les féministes sont souvent sommées de répondre. Christine Delphy revient sur sa trajectoire politique et les relations conflictuelles qu’elles a entretenues avec les représentants auto-proclamés de la classe ouvrière.
      https://vimeo.com/208708456

      M comme Militant
      Christine Delphy revient sur l’amitié singulière que certains hommes militants portent aux féministes : soutien à la cause mais efforts soutenus pour la cadrer, et rappeler inlassablement aux femmes qu’elles ne sauraient, sans eux, s’émanciper correctement.
      https://vimeo.com/208709972

      N comme Non Mixité
      Le fait de se réunir entre elles, sans hommes, a permis aux militantes du MLF de respirer, de libérer leur parole, de mieux se comprendre, de réaliser leur commune condition et de réfléchir aux moyens de lutter. Delphy analyse ici comment la remise en question de la non mixité, parfois par les femmes elles-mêmes, peut relever d’un sentiment d’infériorité intériorisé.
      https://vimeo.com/212714658

      O comme Outre-Atlantique
      Dans ses analyses critiques des discours en France, Delphy montre que les États-Unis apparaissent souvent comme le grand repoussoir, notamment quand il s’agit de leurs luttes progressistes contre les discriminations.
      https://vimeo.com/215490856

      P comme Parité
      « J’étais bien pour les résultats de la parité, mais pas avec les argumentaires essentialistes ». Christine Delphy défend ici les politiques de parité homme femme au nom du principe simple de « l’action positive », affirmative action, connue – et décriée – en France sous le nom de « discrimination positive ».
      https://vimeo.com/215490901

      Q comme Questions féministes
      Fondatrice avec Simone de Beauvoir de la revue Questions féministes, parue entre 1977 et 1980, puis de Nouvelles questions féministes, qui parait depuis 1981, Christine Delphy a consacré de nombreuses années à l’animation et à l’organisation de ce travail collectif, à la fois scientifique et militant. Une double identité souvent mal acceptée...
      https://vimeo.com/217254245

      R comme Religion et engagement féministe
      Christine Delphy revient ici sur la loi de 2004 interdisant le voile dans les écoles publiques, une loi qu’elle qualifie de « loi d’exclusion », d’inspiration « néo-colonialiste ». L’occasion d’interroger aussi une « laïcité » trafiquée, et la singulière injonction à « s’habiller comme tout le monde ».
      https://vimeo.com/218672199

      R comme Religion et oppression des femmes
      Christine Delphy critique ici les tendances anti-religieuses qui se sont manifestées dans les campagnes « anti-voile », et plus largement l’idéalisme qui consiste à se focaliser sur des « idéologies » plutôt contre des « structures sociales ».
      https://vimeo.com/217909564

      S comme Sexe
      Le féminisme matérialiste et son indispensable analyse des mécanismes de domination sont-ils incompatibles avec les approches queer et l’attention qu’elles accordent aux formes individuelles de subversion ? Celles-ci nous font-elles forcément oublier les mécanismes structurels d’oppression ? Comment tenir compte, alors, des subjectivités, des désirs, des pratiques sexuelles ou des parcours identitaires qui – du changement de sexe pour les personnes trans au sexe tarifé par les travailleuses du sexe, en passant par le SM – suscitent de vifs débats chez les féministes ? Faut-il simplement les défendre comme des droits humains fondamentaux, faut-il les investir d’une signification politique ? Déclinée en 4 moments, la lettre S apporte une contribution à ces débats qui ne peuvent progresser qu’à condition d’affirmer un soutien résolu aux personnes discriminées et stigmatisées, et de donner la priorité aux alliances et aux espaces de rencontre plutôt qu’à l’exclusion.

      S comme Sexe et pouvoir
      Abolir le genre est l’horizon d’émancipation du féminisme matérialiste. Christine Delphy reproche à la théorie queer de l’abandonner, mais aussi d’occulter la dimension de pouvoir, tout particulièrement dans le domaine de la sexualité, où se déploie aussi la domination masculine.
      https://vimeo.com/228474271

      S comme Sexe tarifé
      Y a-t-il quelque chose de spécifique dans les relations de pouvoir qui se déploient dans la prostitution ? Christine Delphy revient sur un des ressorts de sa position abolitionniste : la volonté de soustraire la vie sexuelle et amoureuse des femmes aux relations de dépendance. Mais quelles sont les solutions concrètes ? Et si l’on veut « punir », comment le faire sans pénaliser les prostituées ?
      https://vimeo.com/226949098

      S comme Changement de sexe
      Moins travaillé par Christine Delphy que la question de la prostitution, le débat sur la question trans est abordé ici à travers l’articulation avec la question du genre et de son abolition. Les obstacles que rencontrent les transexuel-le-s pour changer de sexe, l’opprobre qu’ils et elles encourent pour questionner le caractère « naturel » des catégories « homme » ou « femme », n’ont-ils rien à voir avec ce que combat le féminisme ?
      https://vimeo.com/223011288

      S comme Hétéro-sexualité
      Christine Delphy revient sur l’évolution de sa position sur l’institution de l’hétérosexualité. Elle évoque le rôle des hétérosexuelles dans le mouvement féministe, regrettant qu’elles n’aient pas davantage compris que la répression de l’homosexualité était partie prenante de l’oppression des femmes, hétéros aussi.
      https://vimeo.com/219745359

      T comme Travail domestique - Mode de production domestique
      Le féminisme matérialiste qu’ont développé Christine Delphy, Colette Guillaumin et d’autres, met au coeur de l’analyse l’exploitation spécifique des femmes : pas seulement sur le marché du travail, mais aussi dans la sphère domestique. Christine Dephy explique ici la révolution théorique consistant, en dépit des résistances des marxistes mais avec certains outils du marxisme, à penser les femmes comme une classe.
      https://vimeo.com/225763092

      T comme Travail domestique et Famille
      Qu’est-ce qu’est exactement le travail domestique ? Pas seulement une liste de tâches – ce qu’on associe communément au travail ménager. C’est un travail effectué pour autrui, les hommes, et de façon non rémunérée, gratuite. Le féminisme matérialiste développe une nouvelle vision de la famille hétérosexuelle, où s’instituent des rapports de pouvoir. Cette analyse reste d’une grande pertinence aujourd’hui : même actives professionnellement, les femmes sont toujours tenues d’effectuer ce travail d’entretien du foyer.
      https://vimeo.com/223763647

      U comme Universalisme
      Dans son livre Un universalisme si particulier. Féminisme et exception française, Christine Delphy évoque la prétention très singulière des élites françaises à faire de leur pays une incarnation de l’universel et de l’universalisme, et souligne ce que cette prétention comporte d’arrogance – et souvent de racisme et de sexisme.

      V comme Viol
      Reprenant l’expression du journaliste Jean-François Kahn déclarant que l’« affaire DSK » était tout au plus « un troussage de domestique », Christine Dephy coordonne en 2011 un recueil de textes qui analysent le traitement médiatique de cette affaire en France. Elle revient ici sur le classisme, le racisme et le sexisme qui se sont exprimés à cette occasion, assimilant notamment le viol au libertinage. Elle explique aussi que l’accord entre Nafissatou Diallo et Dominique Strauss-Kahn suite au procès civil est, contrairement à ce qu’on affirmé les élites françaises, un aveu de culpabilité de ce dernier.
      https://vimeo.com/229813360

      W comme Wittig
      Christine Delphy revient ici sur la difficile acceptation de son homosexualité à la fin des années 50 et dans les années 60, notamment au sein de sa famille, puis sur les réactions suscitées, au sein du MLF, par la fondation du premier groupe non mixte de lesbiennes. Elle raconte enfin les formes de discriminations qu’elle a subies tout au long de sa carrière au CNRS.
      https://vimeo.com/236219888

      XY comme Différence des sexes
      L’idée d’une différence irréductible est l’argument ultime pour contrer ou relativiser les demandes d’égalité : les hommes et les femmes seraient par nature différents, et donc nécessairement conduits à occuper des rôles différents dans la société. Christine Delphy réfute ici ce faux argument.
      https://vimeo.com/237636887