• « Le livre de Nicolas Demorand sur sa bipolarité est un plaidoyer pour la psychiatrie publique », Laure Westphal (Psychologue)
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/06/24/le-livre-de-nicolas-demorand-sur-sa-bipolarite-est-un-plaidoyer-pour-la-psyc

    (...) Environ 20 % des patients bipolaires non traités décéderaient par suicide. L’espérance de vie de personnes souffrant d’affections psychiques serait réduite de 15 ans par rapport aux autres. Ainsi « soigner les patients sans soigner l’hôpital [reste] de la folie », pour paraphraser [le psychiatre et psychanalyste] Jean Oury (1924-2014).

    Pour établir un diagnostic et prescrire, il faut être formé. Des internes apprennent désormais leur métier « sur le tas », dans des services en sous-effectif, accablés de charges administratives. Découragés de s’y épanouir, les médecins et les infirmiers se détournent du secteur psychiatrique.

    (...) En France, des durées d’hospitalisation écourtées et des déserts psychiatriques laissent des malades en état d’incurie seuls chez eux, dans la rue, ou dans des familles démunies.

    En 40 ans, 60 % des lits ont été fermés. Le virage ambulatoire s’est fait avec des moyens réduits. Les listes d’attente y sont au mieux de plusieurs mois, les entretiens écourtés et espacés. En libéral, les généralistes sont trop consultés pour des pathologies psychiatriques. De manière similaire, le dispositif Mon soutien psy est inapte à traiter des patients aux affections graves, nécessitant mieux que des prises en charge multiples chez des professionnels sursollicités et peu concertés.

    https://archive.ph/wZ0u5

    #psychiatrie #secteur #hôpital #ambulatoire

  • Le secteur privé, modernisateur ou fossoyeur du service public hospitalier en milieu rural ?
    https://metropolitiques.eu/Le-secteur-prive-modernisateur-ou-fossoyeur-du-service-public-hospit

    Retraçant les transformations d’un #hôpital_public en milieu rural depuis le milieu du XXe siècle, Fanny Vincent éclaire les risques que les partenariats avec le privé font courir au service public hospitalier. Depuis les années 2000, les « déserts médicaux » sont désignés dans les espaces politiques et médiatiques comme un problème public interrogeant l’égalité d’accès aux soins sur le territoire (Hassenteufeul et al. 2020). La présente étude de cas porte sur un hôpital public du sud-est de la France situé en #Terrains

    / hôpital public, santé, #privatisation, #espaces_ruraux, #mobilisation

    #santé
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_fvincent.pdf

  • « C’est plus possible » : 300 médecins étrangers en grève de la faim contre la précarité
    https://www.revolutionpermanente.fr/C-est-plus-possible-300-medecins-etrangers-en-greve-de-la-faim-
    https://www.revolutionpermanente.fr/IMG/logo/mede.jpg?1741386002

    Ce mardi 5 mars, les Praticiens à diplôme Hors Union Européenne (PADHUE) ont entamé une grève de la faim contre la précarité imposée par le gouvernement qui les empêche d’accéder à leur régularisation et à de meilleures conditions de vie, en continuant à toujours plus les exploiter.

    À l’appel du collectif Ipadecc (Intégration praticiens à diplôme étranger engagés contre la crise), ce sont 300 #médecins_étrangers, qui sont entrés en grève de la faim ce mercredi pour dénoncer la précarité de leur statut. « J’ai déjà réalisé 2 000 consultations d’urologie et 267 interventions chirurgicales, je suis sur Doctolib, je porte le téléphone d’urgence, je fais des gardes et je travaille près de 70 heures par semaine…Le tout pour 1 600 euros par mois », témoigne un urologue au journal Le Dauphiné libéré.
    Ce sont près de 5 000 praticiens à diplôme Hors Union Européenne (PADHUE) qui sont soumis à la même situation : à compétences égales, ils gagnent près de 3 fois moins que les praticiens titulaires et sont contraints à multiplier les contrats précaires. Pour être régularisés, ils doivent passer un contrôle de connaissances (EVC) ayant lieu chaque année et permettant, selon le résultat, l’accès à des postes stables par spécialités. Cette année, c’est 20% des postes à pourvoir par ce biais qui ont été supprimés, laissant des milliers de praticiens sur le carreau.

    #medecine #santé #hôpital

  • Canaries : le Parlement régional approuve la création d’un hôpital d’urgence à El Hierro - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62824/canaries--le-parlement-regional-approuve-la-creation-dun-hopital-durge

    Canaries : le Parlement régional approuve la création d’un hôpital d’urgence à El Hierro
    Par La rédaction Publié le : 13/02/2025
    Le Parlement des Canaries a accepté une proposition des députés portant sur la création d’un hôpital d’urgence à El Hierro, destiné à la prise en charge des migrants. Cette petite île accueille la grande majorité des exilés débarqués dans l’archipel espagnole.
    Bientôt un hôpital d’urgence à El Hierro. La proposition a été acceptée mercredi 12 février par le Parlement des Canaries, à 22 voix pour, et 3 abstentions. Le projet doit encore être avalisé par le gouvernement régional. Cet hôpital garantira une prise en charge « immédiate et adaptée à la population migrante qui arrive sur l’île », explique l’agence de presse EFE. Sa gestion se fera en coordination avec la direction des services de santé déjà présents à El Hierro.
    Le député du Groupe Indépendant de Herreña (AHI) Raúl Acosta a rappelé que l’hôpital actuel de l’île, le plus petit d’Espagne, dispose de 32 lits et de 10 médecins pour soigner à la fois la population locale - environ 11 000 personnes - et les exilés.
    Dans un entretien accordé en octobre dernier au média Con Salud, sa directrice Jéssica Acosta regrettait « le manque de professionnels de santé » et de moyens mis à disposition dans la structure.
    Durant la séance au Parlement, la députée Yone Caraballo a exigé « des ressources financières à l’Espagne et au reste de l’Europe pour faire face à un problème structurel ».Ce même-jour, le Congrès espagnol a justement voté en faveur d’un accord entre le gouvernement central et les îles Canaries pour le financement des soins de santé des migrants tout juste arrivés. Celui-ci exige que Madrid assume « ses compétences en matière d’immigration ». « Les Îles Canaries ne doivent pas assumer [...] un coût auquel l’État a l’obligation de répondre », a déclaré la députée de la Coalition canarienne, Cristina Valido.
    L’île d’El Hierro, située à l’ouest des Canaries, est devenue ces deux dernières années le point d’arrivée principal des migrants qui débarquent par l’Atlantique. Sur les 47 000 personnes arrivées dans l’archipel en 2024, 24 000 l’ont fait via El Hierro. Les infrastructures étant régulièrement saturées, les exilés restent souvent peu de temps sur cette île, et sont rapidement transférés ailleurs, à Lanzarote, Grande Canarie ou Tenerife.Mais là aussi, le système d’accueil peine parfois à héberger la totalité des arrivants. Dans la nuit de mardi 11 au mercredi 12 février, 94 personnes ont dormi sous une tente à même le quai d’Arrecife, la capitale de Lanzarote.
    À leur arrivée aux Canaries, de nombreux migrants, dont des mineurs, nécessitent pourtant une prise en charge médicale, tant la traversée de l’Atlantique est éprouvante. Le trajet jusqu’à l’archipel dure plusieurs jours, dans une embarcation à la merci des intempéries et des forts courants. La soif, la faim, les brûlures du carburant rendent la traversée cauchemardesque, pour ceux qui y survivent."Il est triste de voir qu’un pays avec un niveau de développement comme le nôtre n’est pas capable de soigner […] ces jeunes", avait déploré à la presse espagnole le pédiatre Abián Montesdeoca.Après plus d’une semaine sans intervention, les sauvetages se multiplient ces derniers jours aux Canaries. Depuis lundi, les équipes de secours maritimes des îles Canaries ont secouru 1 232 migrants au cours de 20 opérations de sauvetage.
    Lors de l’une d’entre elles, un homme a été retrouvé mort près d’une pirogue qui s’était renversée au sud d’El Hierro, avec à son bord 79 passagers. D’après une porte-parole du numéro d’urgence 112, au moins deux personnes sont également portées disparues. Six autres, dont une se trouvant dans un état grave, ont nécessité une prise en charge médicale.En 2024, près de 9 700 migrants sont morts dans l’Atlantique en 2024 alors qu’ils tentaient de rejoindre les Canaries selon l’ONG Caminando Fronteras. Un record.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#elhierro#migrationirrreguliere#mineur#hopital#sante

  • L’Institut mutualiste Montsouris, un hôpital parisien à but non lucratif, placé en redressement judiciaire
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/02/04/l-institut-mutualiste-montsouris-un-hopital-parisien-a-but-non-lucratif-plac

    La décision du tribunal des activités économiques de #Paris (ex-tribunal de commerce) est tombée, lundi 3 février : en grande difficulté financière, l’Institut mutualiste Montsouris (IMM), #hôpital parisien privé du 14e arrondissement, a été placé en redressement judiciaire, a annoncé l’établissement de santé. Une procédure qui touche un hôpital d’importance dans l’offre de soins du sud de la capitale, avec ses 485 lits en médecine, chirurgie, obstétrique et psychiatrie. Un établissement dont la forme est hybride, puisque l’IMM appartient au secteur privé, mais à but non lucratif, avec le statut d’#établissement_de_santé_privé_d’intérêt_collectif, qui le rapproche fortement des hôpitaux publics. Des mutuelles (réunies au sein de la Mutualité fonction publique action santé social) sont à la tête de la structure propriétaire de l’hôpital, mais aucun dépassement d’honoraire n’y est pratiqué , ses médecins sont salariés (1 470 personnels soignants et administratifs, dont 270 médecins), et il dispose du statut hospitalo-universitaire.

    https://justpaste.it/j483b

    Les établissements de santé publics et privés, entre concurrence et complémentarité
    https://www.ccomptes.fr/fr/publications/les-etablissements-de-sante-publics-et-prives-entre-concurrence-et-compleme

    En 2020, sur 2 989 établissements de santé, on dénombrait 1 347 établissements publics de santé, 972 établissements de santé privés à but lucratif et 670 établissements privés à but non lucratif, dont les établissements de santé privés d’intérêt collectif (Espic) constituent la majeure partie.

    #santé #à_but_non_lucratif

  • #Suisse : Les infirmiers philippins à l’hôpital de Bâle ça ne fonctionne pas Catherine Thommen (SRF)/ain

    Pour lutter contre la pénurie de travailleurs qualifiés, des infirmiers philippins ont renforcé le personnel hospitalier à l’hôpital cantonal de Bâle. Mais les résultats intermédiaires du projet sont mitigés : un seul infirmier philippin a réussi son intégration.

    En 2023, le Kantonsspital Baselland (KSBL) nourrissait de grands espoirs : sept infirmiers et infirmières philippins arrivaient en Suisse pour y travailler. L’aide venue d’Asie devait permettre de soulager le personnel en place et de pallier la pénurie de travailleurs qualifiés. Le personnel infirmier est venu dans le cadre d’un programme d’échange. Après 18 mois, ils devront retourner aux Philippines.


    Cependant, après un an, les résultats intermédiaires de ce projet pilote ne répondent pas complètement aux attentes. Il était prévu qu’ils travaillent en Suisse au niveau d’un infirmier diplômé. Cela devait leur permettre non seulement de soulager le personnel dans son travail quotidien, mais aussi d’assumer des responsabilités. Or, seule une des sept personnes a réussi à le faire.

    Edmund Montejo est ravi de sa réussite. « Je suis fier de moi », déclare au micro de SRF celui qui a préparé son séjour en Suisse presque un an à l’avance. Il a appris l’allemand en ligne dans un parc public tous les soirs. « Ce n’était pas facile », dit-il en riant. « Je devais toujours trouver une connexion internet pour apprendre l’allemand. » Plus tard, en Suisse, sa connaissance de l’allemand s’est avérée importante pour occuper un poste plus élevé à l’hôpital.

    Trois infirmiers n’ont pas passé la période d’essai
    Les premiers signes indiquant que le projet pilote ne se déroulait pas aussi bien que prévu sont apparus au bout de quelques mois seulement : l’hôpital a licencié trois des sept infirmiers après la période d’essai. Ils travaillent désormais dans une maison de retraite et de soins. Cornelius-Monroe Huber, chef des soins infirmiers, a souligné qu’il s’agissait de bons professionnels. « Mais il est important qu’ils comprennent aussi bien le dialecte que le bon allemand. Or, ce n’était pas le cas du personnel renvoyé, bien qu’il soit arrivé avec un certificat de langue indiquant qu’il avait suivi des cours d’allemand. »

    Edmund Montejo, lui, aimerait rester en Suisse, même après l’achèvement du projet pilote au bout de 18 mois, mais cela n’est guère possible. Les trois autres personnes qui ont été autorisées à rester à l’hôpital aimeraient également continuer à travailler au KSBL. « J’ai beaucoup appris en Suisse », confie Sarah Abubakar, « mais je ne pense pas pouvoir rester ici ».

    Et ce bien que les spécialistes philippins aient beaucoup investi, tout comme l’hôpital. La question est donc de savoir si le projet pilote en valait la peine. L’hôpital n’a pas de réponse claire à cette question. « Il est encore trop tôt pour répondre à cette question », déclare Matthäus Sommer, chef des soins infirmiers au KSBL.

    Une longue période de familiarisation
    Daniel Simon, de l’Association professionnelle suisse des infirmières et infirmiers (APSI) de la région de Bâle, s’est toutefois déjà forgé une opinion. « Il faut six à douze mois pour former du personnel venant de l’étranger », déclare-t-il. Il faut donc se demander si l’équilibre entre le coût et le rendement est atteint.

    Pour les premiers Philippins, le projet prendra fin dans quelques mois et ils devront quitter la Suisse. On ne sait pas encore si d’autres suivront. Le KSBL n’a pas encore décidé s’il poursuivra le projet.

    Source : https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/2025/article/infirmiers-philippins-a-bale-un-seul-reussit-trois-licencies-28770164.html
    #Santé #Sante #santé_publique #soignants #médecins #hôpital #infirmiers #infirmieres #médecine les #phantasmes du #néolibéralisme en #échec

  • Soutien d’Handi-Social à Karine Brailly, poussée à la mort parce que privée d’une vie digne - Handi-Social
    https://www.youtube.com/watch?v=oN7h7f01jPM

    Le 13 janvier 2025, Karine Brailly a confirmé à Jérôme Pélissier, un de ses amis militant d’Handi-Social, sa demande qu’Handi-Social médiatise et organise un rassemblement devant l’hôpital Purpan de Toulouse le 14 janvier à 14h afin de dénoncer les refus du CHU de Toulouse de lui permettre de continuer à vivre chez elle avec l’accompagnement qu’elle avait choisi et de lui refuser l’accès à des traitements thérapeutiques expérimentaux. Refus qui l’ont conduit à au moins accélérer le recours à la mort.

    [...]

    #Hospitalisée_de_force par la HAD Relais Santé en raison d’un manque d’#auxiliaires_de_vie, résultat de politiques nationales et départementales qui organisent la #maltraitance à domicile, Karine a été privée de ses outils de communication adaptés. Alors qu’elle souhaitait légitimement retourner vivre chez elle, accompagnée par un mandataire de son choix qui pouvait lui garantir des assistants-es de vie et une vie autonome, l’hôpital a refusé cette option. Au lieu de cela, l’#hôpital a tenté de l’envoyer dans une institution puis d’imposer à Karine le prestataire Vitalliance, connu pour ses pratiques maltraitantes et son incapacité à respecter les besoins fondamentaux des personnes qu’il accompagne. Une telle décision, contre l’avis de Karine, constitue une violence et violation flagrante de son droit à l’autodétermination et à la dignité.

    Face à cette situation insupportable, et faute de choix, Karine a finalement pris la décision de demander une #sédation_profonde, acceptée par ses médecins, qui lui ont refusé en même temps des conditions de vie digne.

    La sédation profonde fait durer la mise à mort, un alibi pour les médecins.

    #handicap #ségrégation #médecine #fin_de_vie #aide_à_mourir #loi_fin_de_vie

  • Limeil-Brévannes : grève du plus grand hôpital gériatrique d’Île-de-France
    https://www.bfmtv.com/paris/replay-emissions/bonjour-paris/limeil-brevannes-greve-du-plus-grand-hopital-geriatrique-d-ile-de-france_VN-2

    Le personnel de l’#hôpital Émile Roux à Limeil-Brévannes (APHP) observe une #grève depuis plusieurs jours pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et les difficultés à prodiguer des #soins convenables aux patients gériatriques.

    Grève aux urgences du centre hospitalier d’Auch : la CGT lance un appel au rassemblement ce mercredi
    https://www.ladepeche.fr/2025/01/13/greve-aux-urgences-du-centre-hospitalier-dauch-la-cgt-lance-un-appel-au-ra

    Un appel au rassemblement a été lancé par le syndicat CGT ce mercredi 15 janvier à 9 h 30. Il s’inscrit dans le cadre de la grève illimitée portée par l’équipe paramédicale des #urgences du centre hospitalier d’Auch depuis le vendredi 27 décembre.

    « Même hors période de crise, l’hôpital n’y arrive plus ! » : manifestation des personnels du #CHU pour sauver les urgences de Montpellier
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/meme-hors-periode-de-crise-l-hopital-n-y-arrive-plus-ma

    Urgences de Villeneuve-Saint-Georges : 100 % de grévistes, 100 % de satisfaction
    https://www.cgt.fr/actualites/ile-de-france/sante-action-sociale/conditions-de-travail/urgences-de-villeneuve-saint-georges-100-de-grevistes-100-de-satisfaction

    Après onze jours de grève, les agent·es des urgences de l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges (94) ont obtenu un renfort de 14 postes pour permettre au service de fonctionner correctement.

  • Essonne : une patiente de 20 ans meurt aux urgences après des heures d’attente
    https://www.liberation.fr/societe/sante/essonne-une-patiente-de-20-ans-decede-aux-urgences-apres-des-heures-datte

    L’édition locale du quotidien explique qu’à son arrivée, la jeune femme est en hyperthermie et qu’elle « est bien debout sur ses deux jambes, accompagnée par sa famille ». Sa maladie s’attaquerait aux globules rouges, « pouvant entraîner une anémie ». Si elle a bien été vue par un infirmier, avant d’être installée sur un brancard, « son état se serait progressivement dégradé, tout au long de la journée ».

    [...]

    Une enquête interne est en cours mais certaines sources évoquent au Parisien de « possibles dysfonctionnements » et l’absence de « lits d’aval » - des places pour des hospitalisations « de quelques jours » – dans le service. Ainsi, plusieurs patients qui requièrent d’être alités le sont dans des couloirs ou dans des box. Les lieux étant alors surchargés de patients. « Année après année, on a fermé les lits, réduit les effectifs. Ce genre de drame devait arriver », souligne une source syndicale auprès de nos confrères.

    #santé

  • Au Royaume-Uni, la « loi de Martha » pour éviter les #erreurs_de_diagnostic à l’#hôpital
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/31/au-royaume-uni-la-loi-de-martha-pour-eviter-les-erreurs-de-diagnostic-a-l-ho

    En réaction à la mort d’une adolescente qui aurait pu être facilement évitée, elle accorde le droit aux patients ou à leur famille de demander un #second_avis_médical, indépendant du premier.

    (...) En avril 2024, [la « Martha’s rule » ] a été appliquée dans 143 hôpitaux : chacun d’eux se dote d’un numéro d’urgence permettant aux familles qui doutent d’un #diagnostic, alors que l’état de leur proche s’aggrave, de joindre une équipe externe de praticiens. Les premiers résultats de l’expérimentation s’avèrent très encourageants. Selon des premiers retours chiffrés, rendus publics le 17 décembre, près d’un appel sur huit, sur les lignes réservées à la « loi de Martha », a conduit à un changement de traitement « ayant potentiellement sauvé des vies », selon le NHS England.

    Sur les 573 appels effectués en septembre et en octobre 2024, 286 (soit 50 %) ont permis un réexamen des soins, entraînant un changement de #traitement, comme des antibiotiques, de l’oxygène ou d’autres médicaments, dans 57 cas. Et 14 autres patients ont été transférés en soins intensifs. Pour réduire le nombre de 150 morts en moyenne advenant par semaine au sein du NHS et considérées comme évitables, Merope Mills réclame que la loi de Martha soit étendue à tous les hôpitaux en Angleterre mais aussi en Irlande du Nord et au Pays de Galles − un dispositif similaire existe déjà en Ecosse.

  • Patiente morte à l’hôpital Lariboisière : l’#AP-HP sera jugée pour homicide involontaire
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/30/patiente-morte-a-l-hopital-lariboisiere-l-ap-hp-sera-jugee-pour-homicide-inv

    Selon le juge d’instruction, la « négligence grave réside bien évidemment dans le fait d’avoir pris en charge médicalement Mme Myrtil dans le service des #urgences vers 19 heures et de ne pas s’être préoccupé de l’évolution de son état pendant plus de cinq heures ».

    « Avant », poursuit-il, « de l’appeler vainement à la cantonade sous une identité erronée à deux reprises, sans chercher davantage à la localiser alors qu’elle se trouvait nécessairement sur son brancard dans le recoin du circuit court où il avait été positionné, avec son bracelet au poignet, et de l’y avoir laissée pendant toute la nuit, sans que personne ne s’en préoccupe. »

    Selon lui, « la faute de négligence grave a exclu toute possibilité de survie » de Mme Myrtil, avançant « le caractère létal d’une infection invasive à méningocoque en l’absence de prise en charge médicale ».

    [...]

    Selon une expertise rendue en décembre 2023, le placement de la patiente « en zone de “circuit court” ne semblait pas recommandé au regard de son état initial » mais « avait été validé par le médecin référent du fait d’un manque de place ».

    #hôpital #médecine #santé #soins

  • Ricardo Lange über Dokureihe „Inside Charité“ : Missstände in Kliniken sind in ganz Deutschland Realität
    https://www.berliner-zeitung.de/gesundheit-oekologie/ricardo-lange-ueber-dokureihe-inside-charite-missstaende-in-klinike

    Ce n’est pas avec un reportage de télé privée qu’on changera quoi que ce soit aux problèmes dans les cliniques d’Allemagne. Les mesures néolibérales de privatisation y ont établi une peinurie qui empêche l’accès aux soins adéquats pour tous, sauf pour les patients privés et profitables.

    15.9.2024 von Ricardo Lange - Nach der Veröffentlichung einer Stern-Recherche ist die Empörung über Berlins bekannteste Klinik groß. Unser Kolumnist arbeitete selbst einmal dort und übt Kritik – an den Autoren.

    „Stern Investigativ – Inside Charité“, so heißt die erste Folge der neuen RTL-Dokureihe, die in den vergangenen Tagen für Aufregung und Empörung gesorgt hat. Der Aufschrei in den Medien und vor allem in den sozialen Netzwerken ist groß: „Boykottiert die Charité ... Schämt euch!“ oder „Unter aller Sau! Die Klinik sollte sofort geschlossen werden!“ sind noch die harmloseren Kommentare, die man unter den Beiträgen der Charité lesen kann.

    Ich kenne die Charité nicht nur vom Hörensagen oder von Kollegen, sondern habe dort selbst mehrere Jahre auf der Intensivstation gearbeitet und dabei auch ein speziell von der Charité entwickeltes 15-monatiges Traineeprogramm absolviert. Schon deshalb habe ich mir die Reportage angeschaut und bleibe, ehrlich gesagt, mit einem Stirnrunzeln zurück und frage mich, ob dafür jetzt eine Undercover-Mission nötig war.
    Fakten werden ignoriert: Missstände im Gesundheitswesen bestehen seit Jahren

    Seit Jahrzehnten weisen Experten auf die Missstände im Gesundheitswesen hin, auf den Personalmangel, der nicht nur das Personal ausbrennt und über die Grenzen der Belastbarkeit treibt, sondern auch die Sicherheit der Patienten massiv gefährdet. Immer wieder gehen Pflegekräfte teilweise wochen- und monatelang für eine bessere Patientenversorgung und einen Entlastungstarifvertrag deutschlandweit auf die Straße, und auch ich rede mir seit Ewigkeiten den Mund fusselig.

    Das Problem: Viel zu oft interessiert es keine Sau! Das Medieninteresse geht gegen null. Aber wenn man jemanden mit der Mistgabel durchs Dorf treiben kann, wie in diesem Fall die Charité, dann ist das Geschrei groß und alle reiben sich verwundert die Augen. Ich frage mich inzwischen ernsthaft, woran das liegt. Ist es pure Ignoranz oder einfach nur Dummheit? Wer heute noch nicht gemerkt hat, dass die Missstände im Gesundheitswesen ihre Opfer fordern, hat entweder die letzten Jahre in einer Höhle verbracht oder alle Fakten ignoriert.

    Die Charité ist international bekannt, sie wird zu den zehn besten Kliniken der Welt gezählt. Sie hat eine eigene Fernsehsendung, eine jahrhundertealte Geschichte und Tradition. Das weckt Erwartungen und lässt das Bild einer perfekten Hochglanzklinik entstehen.

    Doch wer glaubt, dass die Charité deshalb von Missständen und Personalmangel verschont bleibt, der glaubt auch an den Weihnachtsmann. Auch sie hat mit Personalmangel zu kämpfen, auch sie kann sich keine neuen Mitarbeiter aus den Rippen schneiden, und auch die Charité steht – wie in der Reportage mehrfach betont – unter finanziellem Druck. Ob man das wahrhaben will oder nicht.
    Missstände und Personaldruck in Kliniken sind in ganz Deutschland Realität

    Trotzdem versucht die Charité, den Personalmangel durch gut bezahlte Prämien für eigene Mitarbeiter, die aus dem Frei einspringen, abzufedern und ist auch eine der wenigen Kliniken, die nicht um jeden Cent feilschen, um im Notfall mit Leasingpersonal eine unterbesetzte Station zu unterstützen.

    Die einzelnen Fälle in der Reportage sind natürlich ausschnitthaft und verkürzt dargestellt, und da ich nicht vor Ort war, kann und will ich kein abschließendes Urteil abgeben. Die Bewertung und die Aufarbeitung der Vorfälle sind Aufgabe der Charité.

    Man muss sich aber auch vor Augen führen, dass die investigativen Journalisten laut Berichterstattung ein ganzes Dreivierteljahr vor Ort recherchiert haben und nur eine Handvoll Situationen zusammengekommen sind, in denen scheinbar Missstände dokumentiert wurden, die man selbstverständlich beleuchten muss.

    Auf der anderen Seite – und das gehört zur Wahrheit dazu – behandelt die Charité fast eine Million Patienten im Jahr. Darunter sind viele komplizierte Fälle, die extra aus dem Ausland eingeflogen oder aus anderen Kliniken hierher verlegt werden, weil diese mit ihren Behandlungsmöglichkeiten am Ende sind. Für viele Patienten ist die Charité die letzte Hoffnung. Fakt ist, dass die gleichen Probleme, die in der investigativen Reportage „Inside Charité“ thematisiert werden, in vielen, vielen anderen Kliniken in ganz Deutschland Realität sind.
    Der eigentliche Skandal: Die Politik kennt die Probleme, handelt aber nicht

    Man macht es sich also ziemlich einfach damit, mit dem Finger abwertend auf die Charité zu zeigen. Die Ursachen liegen zu einem großen Teil ganz woanders: angefangen bei den Ländern, die seit Jahren ihrer Finanzierungspflicht aus dem Krankenhausfinanzierungsgesetz nicht nachkommen, um die Krankenhäuser zum Beispiel bei der Anschaffung neuer Geräte oder bei notwendigen Sanierungen zu unterstützen, über die Politik, die die Probleme genau kennt, es aber bis heute nicht auf die Kette bekommt, etwas daran zu ändern. Das ist der eigentliche Skandal.

    In meinen Augen gibt es eine gewisse Unausgewogenheit in der Berichterstattung. Man hat sich den großen Player herausgepickt, um Quote zu machen, und hat es versäumt, den Blick nach rechts und links zu wagen und das große Ganze in den Fokus zu rücken. Investigativer Journalismus hat auch Schattenseiten und hinterlässt in vielen Fällen verbrannte Erde.

    Hier ist es das zerstörte Vertrauen der Kollegen untereinander. Der künftig misstrauische Seitenblick auf jeden Neuen. Die Patienten und Angehörigen, die sich nun ohne Einwilligung in ihren verletzlichsten Momenten trotz Verpixelung auf jeder medialen Plattform wiedererkennen. Und nicht zuletzt ein Imageschaden, der viele Patienten verunsichert zurücklässt. Hätte man die Hoffnung, dass sich durch die Reportage tatsächlich etwas im Gesundheitswesen zum Besseren wenden würde, könnte man das alles vielleicht mit halbem Herzen hinnehmen. So bleibt nur ein bitterer Nachgeschmack.

    #iatrocratie #Allemagne #Berlin #hôpital #médecine #soins #privatisation

  • Suisse : La majorité des hospitalisations après un accident est due aux loisirs, selon la Suva ats/miro

    Près de trois quarts des assurés de la Suva hospitalisés en 2023 l’ont été pour des accidents liés aux loisirs. Les sports qui ont nécessité le plus d’hospitalisations sont le vélo, le ski et le football, indique mardi le principal assureur-accident helvétique.

    Sur les 32’000 assurés de la Suva hospitalisés en 2023, près de 23’800 l’ont été suite à un accident survenu durant les loisirs, précise la Suva dans un communiqué. Les accidents professionnels, eux, ont engendré un peu plus de 8000 hospitalisations.

    Concernant le profil-type, la Suva révèle que près de 80% des personnes hospitalisées en 2023 étaient des hommes. Et la plupart des patients se situaient dans la tranche d’âge 50-59 ans.

    Vélo, ski, football
    Les amateurs et amatrices de vélo (2667 hospitalisations) , de ski (2611) et de football (2512) sont ceux qui finissent le plus souvent leurs sorties sportives à l’hôpital. Mais avec le vélo, c’est la moto ainsi que les travaux domestiques et de jardinage qui sont les activités les plus dangereuses, nécessitant en moyenne les séjours hospitaliers les plus longs, soit plus de 30 jours.


    Selon les derniers chiffres fournis par l’Office fédéral de la statistique, près de 1,5 million de personnes ont été hospitalisées en Suisse en 2022.

    #sport #santé #accident #hôpital #vélo #cyclotouriste #loisirs

    Source : https://www.rts.ch/info/suisse/2024/article/la-majorite-des-hospitalisations-apres-un-accident-est-due-aux-loisirs-selon-la-

  • Aux urgences de Brest, un « mur de la honte » pour dénoncer les temps d’attente sur les brancards - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/societe/sante/aux-urgences-de-brest-un-mur-de-la-honte-pour-denoncer-les-temps-dattente

    Madame A., 95 ans, est restée vingt heures trente sur un brancard. Monsieur K., 91 ans, y a passé vingt-neuf heures. Et ainsi de suite. Pour dénoncer les temps d’attente extravagants et dans des conditions terribles des malades âgés aux urgences du CHU de Brest (Finistère), la CGT de l’hôpital a décidé d’une action coup de poing mardi.

    Pendant une heure, six grands panneaux ont été déployés sur le parking sur lesquels ont été affichées des dizaines de feuilles A4 avec les profils des patients de plus de 75 ans qui, entre le 10 juillet et le 7 août, ont dû patienter sur un brancard avant qu’on ne leur trouve un vrai lit d’hôpital à l’issue de leur prise en charge aux urgences. Débordé, le personnel paramédical du service est en grève depuis le 4 juillet, tout en continuant à assurer les soins. Et l’engorgement de cet hôpital est loin d’être un cas isolé cet été.

  • Accès aux soins : une quarantaine de communes bretonnes mettent l’État en demeure
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090824/acces-aux-soins-une-quarantaine-de-communes-bretonnes-mettent-l-etat-en-de

    Ce mode d’action, éminemment politique, n’est pas inédit. L’initiative des maires de Côtes-d’Armor est d’ailleurs inspirée de celle de douze collègues de Seine-Saint-Denis. En avril, ils avaient pris des arrêtés similaires, enjoignant aux pouvoirs publics de mettre sur pied un « plan d’urgence de l’éducation » face au manque cruel de moyens dans les établissements du département. Mais l’action symbolique n’était pas allée plus loin, la préfecture de Seine-Saint-Denis ayant immédiatement contesté la légalité de ces arrêtés devant le tribunal administratif.
    Dans le département breton, c’est différent. « Les arrêtés de quatre communes ont déjà dépassé le délai pendant lequel la préfecture peut l’attaquer, alors ceux-là peuvent être appliqués », s’étonne Gaël Roblin. Si les élus de ces communes le souhaitent, ils peuvent réclamer 1 000 euros par jour d’astreinte à l’État, jusqu’à ce que les revendications de l’arrêté soient contentées.
    Elles ne s’arrêtent pas au plan d’urgence pour l’accès aux soins réclamé. Concrètement, les élu·es demandent à l’État « de créer pour les hôpitaux des Côtes-d’Armor, les véritables conditions au déploiement des personnels nécessaires ». Et ce « y compris en négociant des accords internationaux avec des États partenaires de la France, comme la République de Cuba, et enfin de favoriser ce déploiement par tout moyen y compris la régularisation des praticiens à diplôme hors Union européenne », du nom de ces médecins étrangers qui peuplent les hôpitaux français dans des conditions précaires.

    [...]

    Si le sujet fédère tant, c’est que « le sentiment d’abandon de l’État et de relégation du territoire prend de l’ampleur parmi les administrés et élus », analyse encore le Guingampais. Si personne n’ignorait le problème, ce sentiment a sauté aux yeux du monde politique local ces derniers mois.
    Et sa traduction électorale fait peur, avec des communes de plus en plus nombreuses dans les terres à mettre le Rassemblement national (RN) en tête des différents scrutins, or ce parti a opportunément fait des #déserts_médicaux l’un de ses chevaux de bataille. Plusieurs candidat·es ont même réussi à se qualifier au second tour des dernières élections législatives. La situation ne s’était jamais vue en Bretagne.

    https://justpaste.it/dmeck

    #hôpital #accès_aux_soins

  • « Vas-y tiens l’écarteur comme t’écartes les cuisses ! » : il est temps d’en finir avec les violences sexistes et sexuelles à l’hôpital

    L’esprit carabin ne peut servir d’excuse aux agissements sexistes, au harcèlement, à l’agression sexuelle, dénonce un collectif de soignantes. Elles décrivent un système hiérarchique patriarcal verrouillé et demandent la fin de l’impunité.

    En 2020, suite à la cérémonie des césars, Virginie Despentes a publié une tribune dans ce même journal : « Désormais on se lève et on se barre ». Aujourd’hui, en 2024, à l’Hôpital, nous voulons affirmer : « Désormais on se relève, on reste, et on en finit avec l’impunité ». Plus jamais il ne devra être dit qu’on parle mais que vous n’entendez pas.

    Nous tous⸱tes, médecins, infirmier⸱es, aides-soignant⸱es, personnels administratifs travaillons et avons été formé⸱es à l’Hôpital et nous y sommes attachés.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/12/vas-y-tiens-lecarteur-comme-tecartes-les-cuiss

    #feminisme #violence #hopital

  • #Tunisie : la #morgue de #Sfax débordée par les corps de migrants

    D’une capacité de 35 places, la morgue de l’#hôpital de Sfax, dans le centre de la Tunisie, est actuellement à saturation : une centaine de corps de migrants sont en attente d’inhumation. La région concentre les départs d’embarcations chargées d’exilés vers l’Europe.

    Il n’y a pas assez de place pour les cadavres. D’après un responsable de la santé basé à Sfax, la morgue de l’hôpital, d’une capacité de 35 places, est à saturation : une centaine de corps de migrants sont en attente d’#inhumation.

    Face à la multiplication des décès en mer, les autorités tunisiennes locales souffrent d’un manque de capacités logistiques pour conserver ces corps, le temps que des tests ADN soient effectués pour identification et que des tombes soient réservées, explique Middle East Monitor.

    Ce n’est pas la première fois que la morgue de l’hôpital se retrouve dans cette situation. En mars 2023, les autorités avaient tiré la sonnette d’alarme, alors que 70 corps avaient été pris en charge.

    Pour répondre à l’urgence, le directeur régional de la santé avait lancé un appel « aux organisations de migration », en particulier l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), « pour soutenir les efforts du système de santé local en fournissant des conteneurs réfrigérés et un camion réfrigéré pour transporter les corps à l’hôpital ».

    En mai 2022 aussi, l’établissement avait reçu 92 corps de migrants morts en mer, tous originaires d’Afrique subsaharienne. Faute de place, une quarantaine d’entre eux étaient « entassés sur le sol », avait déploré le porte-parole du tribunal de Sfax, Mourad Turki.
    Des naufrages en chaîne

    Cette région du centre de la Tunisie est le principal point de départ des embarcations d’exilés en partance pour l’Europe. Et les naufrages sont très nombreux. Mercredi 10 avril, deux embarcations parties de Tunisie ont chaviré en mer. L’un au large de Lampedusa : neuf personnes, dont une fillette, sont décédés, et 15 sont portées disparues. Le second naufrage s’est produit au large des côtes tunisiennes, sans que l’on ne retrouve les 45 passagers du bateau.

    Parfois, il faut attendre des jours voire des semaines après un naufrage avant que la mer ne recrache des corps sur les différentes plages du pays.

    Début avril, les autorités tunisiennes avaient aussi récupéré 13 corps de migrants au large du pays. Le 25 mars aussi, cinq corps de migrants ont été retrouvés par les garde-côtes tunisiens, sur le littoral centre.
    « Le racisme ici a tout chamboulé »

    Au cours du premier trimestre 2024, plus de 21 000 personnes parties des côtes tunisiennes ont atteint l’Italie, a déclaré à la radio Mosaïque FM le porte-parole de de la Garde nationale tunisienne, Houssam Eddine Jebabli.

    Les exilés embarquent dans de frêles bateaux en fer complètement inadaptés aux traversées en mer, poussés par des conditions de vie très difficiles dans le pays. Le racisme anti-Noirs, attisé par des propos du président Kaïs Saïed, est légion dans la région de Sfax notamment. Forcés de quitter la ville, des centaines de migrants survivent depuis plusieurs mois dans des camps délabrés, le long d’une route, sous des oliviers.

    Pour ces exilés qui survivent dans le dénuement le plus total, la seule solution reste un départ pour l’Europe. « Quand je suis arrivé en Tunisie, c’était pour y rester et construire ma vie : obtenir l’asile, continuer mes études dans l’informatique, et travailler un peu en parallèle, a raconté à InfoMigrants Miguel, un migrant camerounais installé dans un des camps près d’Al-Amra. Mais le racisme qu’il y a ici a tout chamboulé. Ça a cassé tous mes rêves ».

    Désormais le jeune homme n’aspire qu’à une chose : prendre la mer direction l’Italie. Malgré la dangerosité de la traversée. En 2023, 1 313 personnes parties des côtes tunisiennes ont disparu ou sont mortes en #mer_Méditerranée, selon les chiffres du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES). Un nombre jamais atteint jusqu’ici.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/56547/tunisie--la-morgue-de-sfax-debordee-par-les-corps-de-migrants
    #migrations #réfugiés #mourir_aux_frontières #morts_aux_Frontières #cadavres #identification #ADN #Méditerranée

  • État limite - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/111769-000-A/etat-limite

    Dans les pas de plus en plus las de ce jeune praticien à l’intelligence et à l’humanité en alerte, la caméra de Nicolas Peduzzi (Ghost Song, Southern Belle) pénètre avec pudeur dans les chambres de l’hôpital, refuges de destins accidentés, pour observer l’émouvante construction d’une relation thérapeutique fondée sur le lien, entre tête-à-tête et atelier de théâtre. Mais comment soigner dans une institution malade ? Émaillé de photographies en noir et blanc de Pénélope Chauvelot, sublimes parenthèses d’immobilité au cœur de l’urgence, ce documentaire mélancolique et politique sonde le déclassement de la médecine psychiatrique et l’effondrement de l’hôpital public, miroir d’une société qui relègue les plus fragiles à la marge et pousse ceux qui prennent soin d’eux au-delà de leurs limites.

    #psychiatrie #hôpital #santé

  • Fin de vie : Entretien avec François Guillemot et Bertrand Riff sur Radio Campus Lille !

    Ce Samedi 13 Avril, une heure avec l’AMD. Pour écouter l’émission en mp3, LE LIEN : https://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/LP240413.mp3

    La fin de vie. C’est un sujet qui fait débat en France en ce moment. La convention citoyenne sur la fin de vie a rendu ses conclusions après 27 jours de débats et d’entretiens avec une soixantaine spécialistes. Dans leur rapport, les citoyens tirés au sort déclarent : « Après en avoir largement débattu, la majorité de la Convention s’est prononcée en faveur d’une ouverture à l’aide active à mourir. »

    Si en France l’aide active à mourir n’est pas encore possible, elle l’est par contre dans un pays tout proche : la Belgique. Pour aider les Français qui souhaitent en bénéficier, l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) propose son aide. Elle dispose d’un local à Lille (Nord), à moins d’une heure de la Belgique. A Lille, c’est Monique et le docteur François Guillemot qui s’occupent des personnes et les accompagnent.

    La suite : https://actu.fr/hauts-de-france/lille_59350/depuis-lille-ils-accompagnent-des-patients-en-belgique-pour-leur-fin-de-vie_589

    Source : http://federations.fnlp.fr/spip.php?article2296

    #AMD #mort #fin_de_vie #aide_à_mourir #aide_active_à_mourir #handicap #Belgique #Santé #liberté #décès #santé #mort #mort_choisie #acharnement_thérapeutique #AMM #souffrances #femmes #radio #Hôpital #soins_palliatifs

  • Datenschützer warnen vor Kooperation : Berliner Charité vergibt Patientenportal an Doctolib
    https://www.tagesspiegel.de/berlin/datenschutzer-warnen-vor-kooperation-berliner-charite-vergibt-patienten

    Doctolib est connue pour le niveau inacceptable de la protection des données des patients. L’entreprise fait partie des lauréats du prix Big Brother de l’association Digital Courage. L’hôpital berlinois Charité fera gérer les données de ses patients par cette entreprise à sombre réputation

    .https://digitalcourage.de/pressemitteilungen/2022/doctolib-abschalten

    21.3.2024 von Robert Kiesel - Die Berliner Charité plant eine tiefgreifende Zusammenarbeit mit dem von Datenschützern seit Jahren massiv kritisierten Unternehmen Doctolib. Wie ein Sprecher des Klinikums dem Tagesspiegel bestätigte, hat der französische Konzern eine EU-weite Ausschreibung für die Entwicklung und den Betrieb des Patientenportals in Europas größter Universitätsklinik gewonnen.

    Doctolib soll dort künftig das digitale Terminmanagement, automatische Terminbenachrichtigungen sowie einen Messenger zur Kommunikation mit den Patienten zur Verfügung stellen. Ebenfalls geplant ist ein digitaler Austausch medizinischer Dokumente. Anlass für die Ausschreibung ist das Krankenhauszukunftsgesetz, das Kliniken zur Einrichtung eines Patientenportals bis Ende 2024 verpflichtet.

    Unklar ist, in welchem Umfang sensible Patientendaten künftig von Doctolib gespeichert und verarbeitet werden dürfen. „Die Anzahl der Datensätze ist abhängig von der Adaptionsquote des Portals durch Patient:innen und kann deshalb aktuell noch nicht belastbar beziffert werden“, erklärte der Sprecher. Er ergänzte, die Nutzung des Portals werde nicht verpflichtend sein. Es gehe um einen „zusätzlichen, einheitlichen und digitalen Kommunikationskanal als moderne Alternative“.

    Mit der Auftragsvergabe an den schon jetzt in vielen Arztpraxen für die Terminbuchung verantwortlichen Dienstleister begibt sich die Charité auf datenschutzrechtlich heikles Terrain. Seit Jahren steht der rasch expandierende Konzern mit Sitz in Paris im Verdacht, es bei seinen Aufträgen vor allem auf die Patientendaten abgesehen zu haben. 2021 verlieh ihm der Datenschutzverein Digitalcourage seinen jährlichen Big-Brother-Award – einen Negativpreis.

    Wir hätten uns gewünscht, dass die Charité uns vorher schon eingebunden hätte. Simon Rebiger, Sprecher der Berliner Datenschutzbehörde

    In Berlin ist Doctolib bestens bekannt: Kurz nach Beginn der Corona-Pandemie hatte die Gesundheitsverwaltung das Terminmanagement der Impfkampagne an den Konzern vergeben. Binnen weniger Monate gelangte Doctolib so fast zum Nulltarif an die Daten hunderttausender impfwilliger Berliner. Die Datenverarbeitung durch das Unternehmen wurde von der Berliner Datenschutzbehörde einst gerügt.

    Auch die seit Anfang März laufende Zusammenarbeit zwischen der Charité und Doctolib wird die Berliner Beauftragte für Datenschutz und Informationsfreiheit, Meike Kamp, beschäftigen. Zwar werden einem Klinik-Sprecher zufolge ohne die offizielle Abnahme der erstellten Datenschutzfolgeabschätzung – „gegebenenfalls durch die Berliner Datenschutzbehörde“ – weder Patientendaten verarbeitet noch die geplante Pilotierung des Patientenportals in Teilbereichen der Charité begonnen.


    Meike Kamp leitet die Berliner Datenschutzbehörde. © Aubrey Wade

    Die Skepsis in der Behörde Kamps ist dennoch groß. „Wir hätten uns gewünscht, dass die Charité uns vorher schon eingebunden hätte“, erklärte Sprecher Simon Rebiger am Mittwoch mit Blick auf die Formulierung von Anforderungen im Vergabeverfahren. Aktuell würden mehrere durch Bürger-Beschwerden angestoßene Prüfverfahren gegen Doctolib laufen, bestätigte Rebiger eine Aussage Kamps zu Wochenbeginn im Berliner Abgeordnetenhaus.

    Diese war genau wie die für die Verwaltungsdigitalisierung zuständige Staatssekretärin Martina Klement (CSU) von der Nachricht der Zusammenarbeit kalt erwischt worden. Zuerst hatte das Nachrichtenportal „Business Insider“ berichtet.

    Während der Charité-Sprecher jegliche Bedenken zurückwies und erklärte, das Unternehmen habe als einziger Bewerber sämtliche Zertifikate und Testate zu Datenschutz und IT-Sicherheit vorlegen können, übte der Datenschutzexperte Thilo Weichert scharfe Kritik. Doctolib betreibe „absolut aggressiv Expansion“ und gehe zentrale Datenschutzprobleme nicht an, erklärte der ehemalige Datenschutzbeauftragte des Landes Schleswig-Holstein. Tobias Schulze, gesundheitspolitischer Sprecher der Linksfraktion, forderte: „Daten dürfen auf keinen Fall für Zwecke außerhalb von Krankenversorgung und Forschung genutzt werden.“

    #iatrocratie #informatique #hôpital #patients #vie_privée #surveillance #bg_brother

  • Ma vie, ma mort, mon choix !

    Un émission de radio campus Lille, avec aux micros, Nadine, Monique, Anick, Frédérique, Véronique.

    Mourir, est le dernier acte de notre vie. Nul ne doit pouvoir en décider à notre place.

    https://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/LP240309.mp3

    Pourquoi la France a-t-elle toujours 20 ans de retards en Europe pour légaliser les pratiques de liberté humaine ?


    Une majorité de Français attendent ce droit nouveau, la convention citoyenne l’a montré. Mais est-ce forcément signe de progrès pour notre société ? Ne sommes-nous pas de plus en plus individualistes, l’attente des français ne traduit-elle pas cet esprit du siècle ? Et la solidarité dans tout ça ?

    On se plaint des conditions d’accueil des malades et personnes âgées indignes dans un système de santé en panne, la priorité n’est-elle pas de restaurer notre service public et de financer les SP ?

    Parlons des médecins, qui sont ou seraient opposés au droit à l’AMM.

    Vous faites référence au combat des femmes pour le droit à l’IVG, dans les décennies 60/70, diriez vous qu’il y a une filiation avec le combat que vous menez aujourd’hui pour l’AMM ?

    Quels sont nos moyens et modes d’action ?
    . . . . .
    Le Choix-citoyens pour une mort choisie, est une association laïque, apolitique et pluraliste dans les convictions philosophiques, spirituelles, religieuses de ses membres. Le respect de la liberté de conscience est le fondement de son combat. Il concerne tous ceux qui défendent la laïcité, c’est à dire un monde de tolérance.
    . . . . .
    Antenne Nord Pas de Calais : MDA 27 rue Jean Bart 59000 Lille 
lechoix5962@laposte.net tel : 06 70 31 56 94 https://choisirmafindevie.org

    Source : http://federations.fnlp.fr/spip.php?article2292

    #Santé #liberté #décès #santé #mort #mort_choisie #acharnement_thérapeutique #AMM #souffrances #femmes #radio #Hôpital #soins_palliatifs

    • Quand le ministre de la Santé découvre l’effondrement de la psychiatrie
      https://www.liberation.fr/societe/sante/quand-le-ministre-de-la-sante-decouvre-leffondrement-de-la-psychiatrie-20

      Le dimanche 25 février, le corps sans vie d’une femme de 85 ans atteinte de démence est retrouvé dans un container à ordures dans l’hôpital d’Aix-en-Provence. Amenée aux urgences par sa fille le vendredi 23 février sur les conseils de son psychiatre, la patiente fugue dans la soirée. La fille, à qui le personnel a demandé de rentrer chez elle, aurait expliqué que sa mère s’échappait tout le temps et qu’il fallait lui donner son traitement, se serait vu répondre que, sans l’aval du médecin interne, ce n’était pas possible. Deux heures plus tard, elle est rappelée car sa mère « n’est plus dans l’enceinte de l’établissement ». Elle retourne sur place, demande que soient visionnées les bandes des caméras de surveillance pour savoir dans quelle direction est partie sa mère : « Ils m’ont répondu qu’ils n’avaient pas les codes pour les visionner et que la personne responsable des codes était en vacances », explique-t-elle à France Bleu. La nuit, le lendemain, ses proches vont la chercher partout, en ville, jusqu’à ce qu’un membre de la famille, pompier, la trouve dans une benne à ordures dans les sous-sols de l’hôpital. Selon la famille, le visionnage tardif le dimanche soir des bandes de vidéosurveillance permet de voir que la malade est entrée elle-même dans le container le vendredi soir à 20h45, ce qui signifie qu’elle aurait pu être retrouvée le soir même si les vidéos avaient été accessibles.

      Cette histoire particulièrement atroce s’ajoute à beaucoup d’autres, toutes celles qui sont médiatisées, toutes celles qui n’arrivent pas jusqu’à nous. Depuis des années, les patients font face à une perte de chance liée à l’effondrement du système, en ville comme à l’hôpital. Mais au stade où nous en sommes arrivés, cela se voit.

      Viol, agression sexuelle et suicide

      Il reste pourtant parmi nous des gens qui découvrent la situation. Ainsi de Frédéric Valletoux, nouveau ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention sous l’égide de Catherine Vautrin. Sa nomination avait été saluée par les connaisseurs du secteur comme celle d’un pro de la communication, et avait été due à de savants arbitrages. Un poste pour Renaissance, un poste pour Horizons, un poste pour le Modem… La compétence compte moins que les savants équilibres entre factions Macron-compatibles.

      Une semaine plus tôt, le 20 février, le nouveau ministre s’était rendu à Toulouse, au CHU Purpan, où s’étaient produits trois incidents graves. Un viol et une agression sexuelle sur deux patientes dans la nuit du 10 au 11 février, et le suicide d’un patient hospitalisé aux #urgences_psychiatriques, avaient incité les syndicats à avertir l’inspection du travail en l’informant que tous les projets des professionnels de santé du CHU pour améliorer les conditions de travail sont systématiquement retoqués par l’Agence régionale de santé par manque de moyens. Sur place, le ministre joue la surprise et la consternation, et dénonce une situation inacceptable : « Je suis très remonté parce que je n’avais jamais vu cela. La situation que je constate ici à Toulouse sur la prise en charge des urgences psychiatriques est inacceptable et en tout point contraire à la feuille de route qui m’a été fixée par le président de la République et le Premier ministre. Cette feuille de route vise à établir un fonctionnement basé sur la coopération au sein des territoires, le décloisonnement entre le public et le privé et un système de soins respectueux des patients et de ses personnels. Sa mise en œuvre sans délais est une de mes priorités. »

      Situation de déshérence

      Au-delà de ce festival d’éléments de langage, dans lequel on note que le problème majeur pour le ministre semble être que le réel apparaît décidé à contrarier sa « feuille de route », Frédéric Valletoux pointera la responsabilité des établissements privés du secteur : « Au-delà de la question des moyens, c’est surtout une question d’état d’esprit, de mentalité, qui ici doit changer. Le public et le privé ne peuvent pas se regarder en chien de faïence au détriment de la prise en charge et de la sécurité des patients… L’hôpital ne peut pas être simplement le réceptacle de ce que les autres ne veulent pas faire. » En une incise, le ministre évacue donc « la question des moyens », et laisse entendre à demi-mot que la charge insupportable de l’hôpital public est liée au désinvestissement des cliniques psychiatriques dans l’accueil en urgence des patients. Manque de chance, le réel, une fois encore, a décidé de contrarier le ministre. La situation de déshérence de la #psychiatrie est connue au plan national et dénoncée régulièrement par les professionnels et les personnels de santé, elle a fait l’objet depuis quinze ans d’une dizaine de rapports publics…

      L’hospitalisation des patients est sectorisée géographiquement et, au sein de ces secteurs, seuls certains établissements, essentiellement ceux du public, reçoivent les accréditations et les agréments nécessaires à l’accueil de patients aigus en hospitalisation sous contrainte (c’est-à-dire sans leur consentement). Cette tentative de botter en touche, d’accuser le secteur privé pour passer sous silence les conditions de travail dans le secteur public que dénoncent ceux-là mêmes qui y travaillent, n’étonne pas de la part de Frédéric Valletoux qui, depuis des années, fait porter à la médecine de ville la responsabilité de l’effondrement des urgences hospitalières. Il faut probablement à ce stade préciser, ce que par étourderie j’ai omis de faire, que le ministre Frédéric Valletoux n’a pas seulement été nommé parce qu’il est apprécié de Brigitte Macron, qui de Didier Raoult à Sabrina Agresti-Roubache a toujours su utilement conseiller son mari. Non. Frédéric Valletoux, qui découvre à Toulouse avec effarement la situation de l’hôpital public, a été nommé à son poste parce qu’il a présidé pendant onze ans la Fédération hospitalière de France.

  • Des médecins cubains à l’hôpital de Guingamp : « Oui, c’est possible » | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/cotes-d-armor/guingamp-22200/des-medecins-cubains-a-lhopital-de-guingamp-oui-cest-possible-6527565.p


    Vincent Le Meaux, président de Guingamp-Paimpol Agglo, et Otto Vaillant, ambassadeur de Cuba en France, ont évoqué, ce vendredi, la faisabilité d’un déploiement de médecins cubains en France. Guingamp serait alors candidat pour une expérimentation pilote.
    Photo Emmanuel Nen

    Ce vendredi 16 février, une délégation cubaine, conduite par Otto Vaillant, l’ambassadeur de Cuba en France, est venue à Guingamp pour échanger sur la faisabilité du déploiement de médecins cubains au centre hospitalier guingampais. Des renforts qui seraient les bienvenus, les services de maternité et de chirurgie H24 étant en sursis, quand les urgences commencent à tousser, faute de personnels suffisants.

    Selon le diplomate cubain, ce projet est tout à fait envisageable : « Le déploiement peut être rapide, de l’ordre de quelques mois. Nous voulons aider la France, l’un des pays les plus importants au monde. Nos médecins ont une capacité à apprendre la langue locale. Ils l’ont démontré au Pakistan en parlant l’ourdou après quelques mois ».

    Un décret du président de la République
    La condition, pour cela, est un décret du président de la République. « Nous allons lui formuler notre demande par écrit, afin que nous devenions le territoire pilote de cette expérimentation qui, ensuite, pourrait se développer sur la Bretagne et la France. Le Premier ministre, dans son discours de politique générale, a manifesté son accord. Le ministre de la Santé a affirmé faire confiance aux territoires. On peut supposer que les planètes sont alignées et que le président de la République ira dans ce sens-là », affirme Vincent Le Meaux, le président de Guingamp-Paimpol Agglomération. Un territoire pilote car « nous sommes le territoire le plus pauvre en Bretagne, celui où il y a le plus de détresse sociale ».

    Après le Venezuela, Cuba et ses médecins à la rescousse de la France…

    • « Nous voulons aider la France, l’un des pays les plus importants au monde. » [...] Un territoire pilote car « nous sommes le territoire le plus pauvre en Bretagne, celui où il y a le plus de détresse sociale ».

      La France leader des pays en voie de dé-développement, sans doute, mais pourquoi « un des plus importants au monde » ?

    • Bah, faut pas non plus être trop pessimiste : en milieu rural, on manque de médecins mais on a des producteurs/dealers. Ça fera sûrement « patienter » les gueux.

      Trafic de cocaïne à Saint-Étienne-de-Mer-Morte, culture de cannabis dans une maison de Villeneuve-en-Retz, commerce de crack dans la campagne pornicaise… Les gendarmes de la compagnie de Pornic ont démantelé quatorze réseaux de stupéfiants en 2023.

      (Fouette Rance du 17/02/2024)

    • Des médecins venus de Cuba au chevet des hôpitaux de Calabre
      https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/05/28/des-medecins-venus-de-cuba-au-chevet-des-hopitaux-de-calabre_6175153_4500055

      (...) l’Etat cubain conserve dans ses caisses 75 % des 4 700 euros versés par l’Italie pour chaque médecin. (...) L’expatriation de médecins est ainsi devenue la première source de devises de la nation cubaine (entre 6 et 8 milliards de dollars par an).

      https://justpaste.it/ftemt

      #médecine #déserts_médicaux #hôpital #intérimaires

    • Les médecins cubains ont des qualités professionnelles avec une formation exceptionnelle, et ils sont une denrée exportable précieuse. A Toulouse, ce sont des cabinets d’ophtalmologie de médecins espagnols qui font maintenant relais au grand vide fabriqué par la politique de destructions des postes de soins qui a été menée en france. Oui, parce que tout cela était parfaitement prévisible, il y a 15 ans il suffisait de regarder les courbes d’âge des médecins (toutes professions confondues) et le numérus closus de celleux qui entraient dans la profession. C’est une vraie honte de dépouiller les autres pays de leurs médecins.

      Une arme diplomatique, mais aussi une véritable source de revenus pour un pays aujourd’hui confronté à l’une de ses pires crises économiques.

      L’expatriation de médecins est ainsi devenue la première source de devises de la nation cubaine (entre 6 et 8 milliards de dollars par an). Malgré un manque criant de ressources et un embargo économique qui étouffe le pays depuis plus de soixante ans, la petite île communiste continue tant bien que mal à financer une couverture sociale universelle et gratuite. Pour ce faire, elle compte sur la plus forte densité de médecins par habitant au monde (8 pour 1 000) pour exporter son savoir-faire, notamment à destination des pays du Sud. Actuellement, cinquante-huit pays reçoivent l’aide de ces brigades.