• Coronavirus : l’urgence absolue de créer des structures de prise en charge des patients peu symptomatiques, Franck Nouchi
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/27/coronavirus-l-urgence-absolue-de-creer-des-structures-de-prise-en-charge-des

    Les spécialistes de santé publique s’alarment : le risque, en confinant chez eux les malades peu graves, est de transmettre le virus à leur famille, créant ainsi des milliers de « clusters » intrafamiliaux. Il faut, d’urgence, organiser leur accueil dans des centres d’hébergement ou des hôtels.

    C’est un patient parmi des milliers d’autres. Il se présente à l’hôpital. Fiévreux, il tousse, a mal à la gorge et une légère difficulté pour respirer. Le médecin qui le reçoit porte un masque. Il lui explique qu’on ne peut pas lui faire de test, les instructions étant qu’on les réserve aux malades graves et aux personnels de santé. Il ajoute : « Vous souffrez très probablement d’une infection à coronavirus. Votre état ne nécessitant pas d’hospitalisation, je vais vous prescrire du paracétamol et des masques de protection. Vous irez les retirer à la pharmacie près de chez vous. De retour à votre domicile, faites attention à bien respecter les mesures barrières. Mais, rassurez-vous, à votre âge, vous ne risquez rien. »
    A la pharmacie, la pharmacienne est désolée : « Pas de masque, je n’ai pas été livrée. Et on les réserve de toute façon aux personnels de santé. »

    De retour chez lui, le patient informe le reste de sa famille de la situation. Il est étiqueté « cas probable ». Vu ses symptômes, on doit se comporter avec lui comme s’il était atteint du #Covid-19. L’épouse, les deux enfants et la belle-mère du patient accusent le coup. Dans leur trois-pièces, la belle-mère dort sur le canapé-lit du salon. Vivant seule et pas très en forme, inquiète des mesures de confinement, elle s’était réfugiée près de sa fille et de ses enfants, qui l’ont accueillie sans problème, puisque ça ne « devait pas durer plus de quinze jours ».

    Plus de 42 000 confinés à domicile

    Anecdotique cette histoire ? Nullement. Des dizaines de milliers de personnes malades mais ne nécessitant pas d’hospitalisation immédiate sont aujourd’hui #confinées_à_domicile, où elles sont prises en charge par des médecins libéraux. Déjà 42 000 au 22 mars, selon l’estimation de Santé publique France dans son rapport hebdomadaire. Combien depuis ? Combien la semaine prochaine ? Il existe des situations de logement bien pires que celle-là, en Seine-Saint-Denis par exemple.
    Les spécialistes de santé publique sont unanimes : le risque en renvoyant chez eux ces malades peu graves, c’est qu’ils transmettent le virus à plusieurs membres de leur famille, créant ainsi des centaines, des milliers de « clusters » intrafamiliaux.

    C’est bien ce qui s’est passé en Chine, avant que les Chinois ne reprennent le contrôle de la situation. En ouvrant des #structures_intermédiaires permettant de mettre en #quarantaine ce type de patients, et en coupant du reste de la Chine et du monde la totalité de la province du Hubei. Le rapport de la mission d’experts de l’Organisation mondiale de la santé (#OMS) envoyée en Chine à la mi-février décrit parfaitement les mesures mises en œuvre. Les experts indépendants, américains et européens (aucun Français), étaient tellement impressionnés par les succès chinois que leur coordinateur, le Canadien Bruce Aylward, a tenu une conférence de presse dès son retour, le 24 février. Pour que tous les pays puissent comprendre à la fois les difficultés rencontrées par la Chine, et comment elle a su y faire face, le rapport intégral a été mis en ligne deux jours plus tard. Force est de constater que ce rapport a fait très peu d’émules, en particulier en Europe.

    Voir cette chronologie de l’émergence du corona virus
    https://seenthis.net/messages/834457

    Attention aux illusions d’optique

    Par rapport à d’autres pays européens qui recensent plus de cas (mais qui font plus de #tests), la situation de la France pourrait, à première vue, paraître légèrement plus favorable. Rien n’est moins sûr. Nous ne savons pas combien de personnes âgées sont mortes dans les établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (Ehpad). Contrairement aux pays asiatiques, nous faisons face à une grave pénurie de #masques_de_protection. Attention donc aux illusions d’optique. Pour autant, serions-nous condamnés aux centaines de milliers de morts que prédisent les modélisateurs ?
    En France, disait-on dans les années soixante-dix, « on n’a pas de pétrole, mais on a des idées ». Aujourd’hui, des idées novatrices, originales, il n’est que temps d’en avoir. Et, pour ce faire, en regardant ce que font nos voisins, l’Espagne en particulier, qui ne cesse, pour désengorger des hôpitaux débordés, d’ouvrir des structures intermédiaires d’accueil.

    A Madrid, l’hôtel Gran Colon a été le premier à ouvrir une telle #structure_médicalisée. Initiative d’autant plus intéressante que cet établissement est situé à dix minutes à pied de l’hôpital Gregorio-Marañon, le plus grand de la capitale. D’autres établissements – une quarantaine pour l’heure – ont ouvert ou vont ouvrir dans la capitale espagnole. Au total, 9 000 lits devraient être mis à disposition.

    Parmi ces #hôtels reconvertis en centres médicalisés figurent même des établissements classés 5 étoiles. Ainsi du Cotton House Hotel, au centre de Barcelone, qui a décidé de mettre à disposition 83 chambres. Pour s’occuper des malades, il aura, selon la direction, « un personnel qui a reçu une formation spécifique pour la protection de la santé ». « Le personnel de nettoyage, de restauration et de blanchisserie qui travaillera dans cet hôtel a l’expérience du secteur sanitaire public et privé de Barcelone », ajoute-t-on, avant de conclure : « Ce virus, nous l’arrêterons unis. »

    Une question de justice sociale

    L’effort de « guerre » demandé aux Français et aux entreprises pourrait trouver dans cet exemple espagnol une source d’inspiration stimulante. Déjà, le groupe hôtelier Accor a mis à disposition des chambres pour les personnels soignants et un hôtel pour des personnes sans-abri. Il faut aller beaucoup plus loin. Les chambres et studios de pratiquement tous les hôtels des grandes villes sont assez grands pour accueillir ce type de patients. Ils sont équipées en réseaux Wifi et télévisions de manière à pratiquer la télémédecine.

    A priori, il n’y a aucune raison pour que la plupart des personnes symptomatiques, ou des patients guéris à l’hôpital mais devant respecter quinze jours de quarantaine, ne soient pas volontaires pour se rendre dans ce type d’établissement ; ne serait-ce que pour ne pas risquer de contaminer leurs proches (ce qui est inévitable, sauf pour les familles qui ont au moins une pièce par personne et deux salles de bains).
    C’est donc – aussi – une question de justice sociale. Tous les patients qui disposent de vastes logements où ils peuvent s’isoler facilement n’ont d’ailleurs pas besoin d’y aller et préféreront sûrement rester chez eux, ce qui ne pose pas de problème.

    Les 40 000 médecins et infirmières qui se sont portés volontaires pour la réserve sanitaire pourraient être affectés préférentiellement à la surveillance médicale de ces lieux d’accueil. Resterait à organiser la logistique, distribution de repas en particulier. Là encore, les hôtels et les municipalités espagnoles nous montrent la voie à suivre.

    660 000 chambres d’hôtel inoccupées

    Il y a là une urgence absolue. Si l’on ne fait rien, les hôpitaux des régions les plus touchées seront débordés au point qu’ils ne pourront même plus servir de lieux de consultation pour ces patients « suspects ». Un engrenage infernal s’ensuivra, avec la multiplication de ces contaminations intrafamiliales ou entre amis.
    Les pouvoirs publics, les grands groupes hôteliers, les groupes de services d’aide à la personne doivent se mobiliser sans tarder. Chaque journée de perdue, ce sont des milliers de contaminations qui auraient pu, qui auraient dû être évitées. Il y a aujourd’hui en France 660 000 chambres d’hôtel inoccupées.

    Il y a deux jours, en regardant la télévision, les Français ont certainement dû être frappés par une image : visitant le nouvel hôpital militaire de campagne de Mulhouse, le chef de l’Etat avait revêtu un masque de protection. Cette image insolite rappelait à chacun la #pénurie qui frappe le pays. Rien de plus normal évidemment que de voir le président de la République ainsi doté de matériel de protection. Mais, n’ergotons pas à l’infini : il n’y a, aujourd’hui, pas de masque pour tout le monde alors qu’il en faudrait. Il n’y en a même pas pour les personnes professionnellement les plus exposées au virus. Ces dernières n’ont pas le choix : médecins, infirmiers, aides-soignants, policiers, caissiers de supermarché, éboueurs, etc., leur présence est requise. En revanche, un patient suspect de coronavirus, non seulement sa présence n’est pas requise à son domicile s’il vit dans une relative promiscuité avec son entourage, mais elle est dangereuse.

    • La mise à l’isolement des malades atteints du Covid-19 dans des hôtels reste rare en France
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/09/la-mise-a-l-isolement-des-malades-atteints-du-covid-19-dans-des-hotels-reste

      DÉCRYPTAGES La Mairie de Paris souhaite la mise en place de solutions d’hébergement pour éviter que les personnes infectées contaminent leurs proches. Près de Perpignan, le recours à une structure hôtelière permet déjà de libérer des lits à l’hôpital.

      Pour contrôler l’épidémie de Covid-19, la France n’a jusqu’à présent pas fait le choix d’isoler les personnes contaminées dans des structures hôtelières. L’idée semble pourtant faire son chemin : dans un courrier adressé lundi 6 avril au premier ministre, Edouard Philippe, la Mairie de Paris a proposé de « faciliter la mobilisation de sites dédiés et d’hôtels » pour héberger les Parisiens touchés par le virus et qui « ne peuvent être confinés chez eux dans des conditions satisfaisantes pour protéger leur entourage d’une contamination ».

      A l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, on ne ferme pas la porte à une telle solution, déjà mise en œuvre dans d’autres pays. Si le sujet n’est pas identifié comme prioritaire, on assure qu’une « réflexion active » est menée de manière à « être capable de répondre le jour J », si une telle décision devait être prise.

      Si des patients atteints du Covid-19 ont été mis à l’isolement dans des hôtels ces dernières semaines, à travers le pays, c’est d’abord pour soulager des hôpitaux sous forte tension. L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a ainsi annoncé le 5 avril l’ouverture de 38 places dans les locaux du centre national d’entraînement de la Fédération française de tennis, dans le 16e arrondissement de Paris, afin d’accueillir des patients « dont l’état de santé ne nécessite plus d’hospitalisation mais qui ne peuvent pas encore rentrer à domicile pour des raisons de contagiosité de leur entourage ».

      Objectif affiché : libérer des lits d’hospitalisation. « Ce n’est pas la mission de l’hôpital de contrôler l’épidémie, il n’a pas les moyens de mettre en œuvre un plan d’isolement des malades à grande échelle », souligne Bruno Riou, le directeur médical de crise de l’AP-HP, qui regrette qu’un tel concept, « essentiel », « n’ait pas été mis en place en France ».

      « Anticipation »

      Dans les Pyrénées-Orientales, depuis le 26 mars, c’est un hôtel de la périphérie de Perpignan qui accueille des malades atteints du Covid-19 ou des patients présentant les symptômes de la maladie. Ils sortent d’une hospitalisation ou ils sont envoyés par un des onze centres Covid du département des Pyrénées-Orientales. « L’initiative vient des médecins du centre hospitalier de Perpignan qui estimaient que de nombreux lits étaient occupés par des patients qui auraient pu les libérer. Ils invoquaient un besoin impératif d’avoir le plus grand nombre de lits disponibles en anticipation de la vague attendue », explique Philippe Chopin, le préfet du département.

      Les médecins libéraux, présents dans les centres Covid qui accueillent et diagnostiquent – sans toutefois toujours tester – la maladie, témoignaient aussi de la difficulté, et du risque, à laisser repartir des malades potentiels. « De nombreux malades expliquaient leurs difficultés à se confiner dans de bonnes conditions, trop nombreux dans des logements trop petits. Il fallait un lieu de confinement où ils puissent se reposer, se soigner sans risque pour eux et pour les autres », ajoute M. Chopin. D’autant plus que la ville de Perpignan a, un temps, représenté un cluster dynamique de la maladie, avec des risques de propagation rapide, notamment dans les quartiers populaires.

      La préfecture a alors cherché un hôtel avec une coursive extérieure qui permette aux malades de pouvoir s’aérer et discuter entre eux sans risque. Après avoir essuyé quelques refus, le choix s’est porté sur un établissement de 70 chambres de la chaîne Première Classe. Les malades y sont acheminés par ambulance. La grande majorité d’entre eux sortent d’hospitalisation et sont toujours porteurs du virus, les autres ayant été orientés là par les centres Covid.

      « Le dispositif, tout à la fois sanitaire et solidaire »

      Les employés de l’établissement, hormis le veilleur de nuit qui est resté à son poste, ont été remplacés par des bénévoles de la Fédération française de sauvetage et de secourisme (FFSS) qui assurent la logistique du dispositif. Deux membres de l’association sont présents en permanence pour apporter à manger aux malades, débarrasser, s’occuper d’eux. Médecins du monde s’assure de la partie médicale avec un médecin et une infirmière présents en permanence.

      « C’est une opération inédite qui a beaucoup intéressé le ministère. Un consul de Suisse est même venu voir comment cela fonctionnait. Le dispositif, tout à la fois sanitaire et solidaire, fonctionne grâce à un partenariat entre l’Etat, qui paye l’hôtel, le conseil départemental, qui fournit les repas, Médecins du monde et la FFSS », se félicite encore le préfet. Les coûts du dispositif, répartis entre différentes structures, devraient être limités, selon la préfecture, qui réglera la facture hôtelière, à 35 euros la nuit pour chaque chambre.

      Après avoir compté jusqu’à vingt-deux chambres occupées, l’hôtel accueillait, mardi, moins d’une dizaine de patients. « Ils ne sont pas là en vacances, mais, à part deux personnes qui ont quitté le dispositif [les malades sont volontaires], tous se félicitent de l’initiative. Ils sont bichonnés, ont la télévision dans la chambre. Mais les visites sont interdites, ils sont là quand même sur instruction médicale », précise M. Chopin.

  • #Atalanta - #Valence, la « #partie_zéro » ?

    Le 19 février dernier, l’Atalanta de Gian Piero Gasperini explosait Valence (4-1) en huitième de finale aller de la Ligue des champions devant plus de 40 000 tifosi venus de Bergame et des alentours. Un moment historique pour le club lombard qui a néanmoins une face sombre. En effet, aujourd’hui, plusieurs médecins pensent que cette rencontre pourrait bien être l’une des causes majeures du chaos qui règne actuellement dans la cité italienne. Explications.

    Il y a un mois jour pour jour, Adriano Trevisan s’éteignait près de Padoue et devenait ainsi la première victime du Covid-19 en Italie. La première d’une longue série, qui ne cesse de s’étirer de l’autre côté des Alpes. Samedi, comme partout dans le pays, de nouveaux chiffres sont tombés à Bergame et ces derniers ne sont pas bons, évidemment. Rien que pour la journée, 715 nouveaux cas ont été recensés dans la « Cita dei Mille » , ville de 120 000 habitants, qui a déjà perdu 533 de ses citoyens depuis le début de la pandémie. Des citoyens qui ont peut-être reçu aujourd’hui un début de piste : et si la propagation express du virus était simplement due à la rencontre de #Ligue_des_champions Atalanta-Valence, disputé le 19 février dernier au #stade San Siro de Milan ?

    « Atalanta-Valence a été une #bombe_biologique »

    En effet, il y a un mois, plus de 43 000 spectateurs venus de Bergame et de ses environs venaient assister dans l’enceinte milanaise à un moment d’histoire. Ce soir-là, la Dea renversait Valence (4-1). Les quotidiens italiens parlaient de « fête » , de « nuit magique » , de « soirée inoubliable » . Des irréductibles qui ont suivi l’équipe depuis la Serie C, aux enfants qui ont manqué l’école pour assister à cette campagne européenne inédite pour leur club, tous voulaient en être. Sans savoir que ce serait au péril de leur vie. « J’ai entendu plein de théories (à propos de la propagation plus rapide qu’ailleurs du virus à Bergame, N.D.L.R.), voici la mienne, répond ce jour #Fabiano_Di_Marco, responsable du département pneumologie de l’hôpital Papa Giovanni XXIII de Bergame au Corriere della Sera. 19 février, 40 000 Bergamasques à San Siro pour Atalanta-Valence. En bus, en train, en voiture. Atalanta-Valence a été une bombe biologique. » En cause : la #promiscuité entre supporters dans un métro milanais bondé, dans les tribunes, autour des foodtrucks pour déguster de délicieux panini.

    Puis, ces moments de joie. Fêtés sans respect de consignes qui n’existaient pas encore. Parfois, même, en compagnies de certains des 2500 supporters valenciens ayant fait le déplacement à Milan. Pour échanger des fanions, faire des photos souvenirs, partager des bières dans un même réceptacle. Sans parler uniquement des supporters, le journaliste espagnol Kike Mateu, atteint du coronavirus, était présent au stade et a côtoyé ses confrères et consœurs dans les coursives du stade et en salle de presse. Chez les joueurs, aussi. Si Ezequiel Garay (premier joueur infecté en Liga) n’était pas du voyage en Italie, près de 35% de l’effectif de Valence est infecté aujourd’hui. Cela fait déjà quelques coïncidences.

    Prier pour Bergame

    Depuis l’hôpital Umberto I de Rome, le médecin Francesco Le Foche n’écarte pas non plus l’hypothèse. « Il y a probablement eu plusieurs déclencheurs et catalyseurs pour expliquer la diffusion du virus, explique-t-il au Corriere dello Sport. Le match #Atalanta-Valencia aurait très bien pu être l’un d’entre eux. Il a été le point culminant de l’#euphorie_collective dans une saison de football unique pour ce club. Un mois s’est écoulé depuis ce match, le timing est donc pertinent. Le regroupement de milliers de personnes, à quelques centimètres les unes des autres, se livrant à des manifestations d’euphorie comme des étreintes ou des cris, tout cela a pu favoriser la #propagation du virus. »

    Si la Serie A doit reprendre ses droits le 2 mai prochain, et que le Napoli compte reprendre le chemin de l’entraînement la semaine prochaine, pas sûr que l’on rejouera de sitôt en Lombardie et à Bergame. Du moins, pas avec du public. En attendant, du côté de l’Atalanta, aucun membre de l’effectif n’a (à ce jour) été recensé comme étant atteint du Covid-19. Federica Percassi, la fille du président de l’Atalanta, a appelé sur Instagram « à prier pour Bergame » ce lundi à 12h. Malheureusement, il n’y a plus que cela à faire, car il est trop tard, et surtout inutile, d’avoir des remords concernant une rencontre qui devait être une fête comme une autre.

    https://www.sofoot.com/atalanta-valence-la-partie-zero-481483.html
    #foot #football #match_de_foot #coronavirus #Bergame #Italie #contamination #cas_zéro
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  • Le #village qui va devenir un #hôtel

    Avec seulement onze habitants, la commune tessinoise de #Corippo est extrêmement petite. Il s’agit même de la plus petite de #Suisse. Plus pour longtemps toutefois, car dans quelques mois, le #hameau fusionnera avec la commune du #Val_Verzasca. Mais la question centrale reste la suivante : quelles perspectives économiques possède un village de #montagne minuscule essentiellement peuplé de personnes âgées ?

    La route grimpe sérieusement. Elle passe à côté du barrage de la Verzasca – 220 mètres de haut –, rendu mondialement célèbre par le saut de James Bond dans « GoldenEye ». Puis elle longe le lac artificiel avant que Corippo, enfin, se dessine à l’horizon. Le hameau est accroché comme un nid d’oiseau au flanc droit de la vallée, ses petites maisons de pierre et leurs toits d’ardoise se fondant dans le paysage en terrasses. Le clocher de l’église se dresse au milieu du village. Un petit cimetière accueille les visiteurs à l’entrée de la localité. Mais les bougies de la Toussaint sont consumées, et les fleurs, fanées.

    Le lieu serait romantique, mais sous la pluie mêlée de neige il semble, en cet après-midi d’hiver, morose et peu accueillant. « Chiuso – fermé depuis le 30 octobre », annonce une pancarte devant l’unique auberge du village, relais apprécié des randonneurs en été. D’après l’Office fédéral de la statistique, la commune ne compte que onze habitants pour une moyenne d’âge de plus de 70 ans. C’est la plus petite de Suisse. Mais plus pour très longtemps, car en avril, Corippo fusionnera avec la commune de Verzasca.

    Aujourd’hui, à Corippo, bon nombre de maisons sont vides ou ne sont plus utilisées que comme résidences de vacances en été. À son époque la plus faste, en 1850, le village comptait près de 300 âmes. Un nombre qui n’a cessé de dégringoler. Corippo a connu le même destin que tout le Val Verzasca et d’autres régions de montagne du nord du Tessin. La pauvreté, conjuguée avec le manque d’emploi et de revenus, a poussé les gens à quitter le village.

    Pour l’instant, Corippo mérite toujours son superlatif de plus petite commune de Suisse. Sur place, cependant, on semble en faire peu de cas, et encore moins vouloir en parler. On ne répond pas, ou seulement sur un ton grincheux, aux questions des étrangers sur la situation de la localité. « Tout le monde est parti en plaine », marmonne un vieil homme en se hâtant de refermer le portail de son jardin derrière lui.

    Voilà des années déjà que le village n’a plus d’administration communale. Claudio Scettrini, 55 ans, forestier et plus jeune habitant de Corippo, a été son dernier maire. Le conseil communal comptait trois personnes : lui, sa tante et sa belle-sœur. « Mais nous devions toujours tout demander au canton, et à la fin il ne se passait jamais rien », expliquait-il au moment de jeter l’éponge, à bout de nerfs, en 2017. Depuis lors, la commune est administrée de l’extérieur.

    L’incapacité des toutes petites communes à assurer le bon fonctionnement de l’administration prouve, pour le conseiller d’État tessinois Norman Gobbi, qu’une politique de fusion ciblée est incontournable. D’après lui, les services importants qu’attendent aujourd’hui les citoyens ne peuvent plus être fournis de manière autonome par une commune de la taille de Corippo. L’approvisionnement en eau et les canalisations coûtent très cher. « Comme beaucoup d’autres communes, Corippo a dû se rendre à l’évidence », souligne le politique.

    C’est la raison pour laquelle la fusion de communes va bon train depuis plusieurs dizaines d’années. En 25 ans, le nombre de communes du Tessin est passé de 245 à 115. « Le plan de fusion cantonal vise une réduction à 27 communes à long terme », explique Norman Gobbi. Le même processus est à l’œuvre au niveau fédéral : à l’échelle du pays, le nombre de communes est passé de 2899 à 2255 entre 2000 et le printemps 2017. Certains cantons, comme Glaris, ont fait tabula rasa : de 25 communes, il est passé à trois en 2011. Cette évolution n’est pas que positive. Les sceptiques disent qu’avec la création de ces supercommunes, l’identité propre de chaque lieu s’effrite toujours davantage.

    Retour à Corippo : dans l’ancienne cure, près de l’église, une habitante met les points sur les « i » : « Les gens ne veulent plus parler aux journalistes, car ceux-ci ont déformé tous nos propos. » En effet, ces dernières années, un nombre considérable de médias ont déboulé dans ce hameau du Val Verzasca après avoir appris qu’il allait se transformer en hôtel. Des reportages ont même paru dans le « New York Times ». Et une équipe de la chaîne de TV BBC est venue tourner dans les ruelles de Corippo.

    Mais qu’est-ce qui est prévu, au fond ? L’idée est que certaines des vieilles maisons de pierre, les rustici, deviennent des chambres d’hôtel. La réception serait installée dans l’auberge, où les clients pourraient aussi prendre leurs repas. Le concept se nomme « Albergo diffuso », ou « hôtel disséminé », et a déjà été mis en œuvre dans plusieurs vieux villages d’Italie. En Suisse, Corippo ferait figure de pionnier.

    Fabio Giacomazzi est architecte, urbaniste et président de la Fondation Corippo, qui gère le projet d’hôtel et a racheté à cet effet une douzaine de maisons il y a quelques années. L’objectif est de préserver « la magie des lieux », mais aussi de donner un nouveau souffle au hameau. Fabio Giacomazzi a déjà fait visiter à plusieurs personnes le village et ses maisons abandonnées, où le temps semble s’être arrêté. Dans certaines, de vieilles chaussures traînent encore sur le sol, et l’on trouve du bric-à-brac dans les coins. Des toiles d’araignée ornent les fenêtres. Cela dit, un appartement de vacances a déjà été aménagé dans l’une des maisons de la fondation, et le moulin a lui aussi été remis en état. Début 2020, la rénovation des autres rustici devrait enfin commencer. Au village, on se méfie : « On nous promet tellement de choses depuis des années… », souffle une habitante.

    Fabio Giacomazzi comprend cette méfiance, mais il souligne aussi que les travaux ne pourront commencer que quand tous les fonds auront été réunis. Le budget global s’élève à 3,6 millions de francs. « Près de 600 000 francs manquent encore », indique l’architecte. Il a bon espoir de réussir à réunir bientôt cette somme, et compte pour cela sur des donateurs privés.

    Claire Amstutz soutient le projet. C’est elle qui gère l’auberge de Corippo. En hiver, elle n’y vient cependant que rarement. Nous la rencontrons presque par hasard, tandis qu’elle prépare le repas du dimanche pour ses fidèles clients : un plat bernois à base de haricots secs, pommes de terre, choucroute, lard et saucisse. Cette Suisse allemande d’origine ne sait pas encore, elle non plus, comment les choses évolueront ; elle attend son nouveau contrat pour la saison 2020.

    Fait curieux : au mur de l’auberge pend déjà un certificat de l’« Hotel Innovations Award », décerné par la Société Suisse de Crédit Hôtelier et Gastrosuisse en 2017 au projet « Albergo diffuso ». En raison de ce prix, un grand nombre de personnes ont déjà appelé pour réserver une chambre. « Ce qui n’est pas encore possible à ce jour », rigole Claire Amstutz.

    Thomas Egger trouve le projet de Corippo « exemplaire ». Le conseiller national PDC valaisan est président du Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB). « L’idée d’un hôtel décentralisé est excellente pour mieux exploiter le patrimoine architectural existant », ajoute-t-il. Et de citer des initiatives similaires à Grengiols (VS), sous le nom de « Poort a Poort » et à Albinen (VS), sous la désignation d’« Albijou ».

    D’après Thomas Egger, il est hors de question d’abandonner des communes ou des parties des régions de montagne. Et il sait que le Conseil fédéral est sur la même longueur d’ondes. À la mi-novembre, ce dernier a approuvé un rapport indiquant comment assurer la pérennité des régions de montagne et contrer l’exode rural. Par exemple par l’extension des infrastructures numériques, en particulier avec le haut et très haut débit.

    https://www.revue.ch/fr/editions/2020/01/detail/news/detail/News/le-village-qui-va-devenir-un-hotel-1
    #Tessin #la_plus_petite_commune_de_Suisse #small_is_beautiful

  • Ce #fonds_d'investissement qui prospère... sur l’#hébergement de migrants aux frais de l’Etat

    Une filiale de la #Caisse_des_dépôts_et_consignations (#CDC) a créé un fonds d’investissement pour racheter plusieurs #hôtels pour loger des #demandeurs_d'asile. Elle promet à ses souscripteurs un copieux #rendement. Et sans risque, car c’est l’Etat qui règle le prix des chambres.

    Et si vous investissiez dans le demandeur d’asile ? C’est un placement qui rapporte 3,5 % par an pour une prise de risque limitée, puisque l’Etat garantit quasiment le #rendement. La proposition sonne comme une plaisanterie. Elle est pourtant sérieuse. #Ampère_Gestion, filiale immobilière de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a créé en 2017 un fonds d’investissement baptisé #Hémisphère. Souscrit par des investisseurs institutionnels (dont #BNP_Paribas_Cardif et #CNP_Assurances), il a permis de lever 100 millions d’euros. Cette somme a financé le rachat de 59 hôtels #F1, ex-enseigne low-cost du groupe #Accor, et leur #transformation en #foyers_d'accueil. Au dernier pointage, ces foyers accueillaient deux tiers de demandeurs d’asile et un tiers de personnes hébergées en urgence.


    https://www.marianne.net/fonds-investissement-hotels-demandeurs-asile

    #investissement #asile #migrations #réfugiés #France #économie #business #logement

    hélas #paywall

    ping @karine4 @isskein

  • Free Now krallt sich Hotels und Großkunden vom Taxigewerbe
    https://www.taxi-times.com/free-now-krallt-sich-hotels-und-grosskunden-vom-taxigewerbe

    Zwei Elemente sind für die EInkommen von angestellten Fahrern und Kleinunternehmern entscheidend, und nach denen wird von der Taxi Times nicht gefragt: Die Anzahl der Taxis und Mietwagen, die dringend reguliert werden muss, und die Durchsetzung von armutsfesten Löhnen für die Frauen und Männer am Steuer der Fahrzeuge.

    Der selbst fahrende Taxiunternehmer im Taxi Times Artikel hat vollkommen Recht, wenn für ihn die vom Berliner Monopolisten, dem mittelständischen Vermittler Waldner, beschafften Aufträge genauso gut sind wie die vom konzernfinanzierten Startup FreeNow, das früher MyTaxi hieß.

    Wer konkurriert hier eigentlich mit wem?

    Weshalb die Taxi Times Frage nach Löhnen und Konzessionszahlen nicht behandelt, erschließt sich, wenn man sich Finanziers und Verbündete der Publikation ansieht. Im Interesse der Arbeitenden handeln die nicht, denn es sind allesamt aubeuterische Unternehmer, die ihnen Fahrern nur Hungerlöhne gönnen.

    Nachdem die Daimler-Tochter moovel, künftig Reach Now, in Berlin kürzlich ihre Flotte von 300 Free-Now-Mietwagen an den Start geschickt und für die nahe Zukunft eine Zahl von 700 ins Spiel gebracht hat, hat nun auch in Sachen Kundenakquise einen Großangriff gestartet. Seit dieser Woche vermitteln die Hotels der Meliá-Kette ihre Kundschaft europaweit nicht mehr an örtliche Taxizentralen oder taxi.eu, sondern ausschließlich an Free Now.

    In Berlin sind von der Konzernentscheidung immerhin zwei große Häuser betroffen. Deutschlandweit betreibt Meliá derzeit 25 weitere Hotels, davon alleine sechs in Düsseldorf, vier in Frankfurt am Main, drei in München, zwei in Wolfsburg und jeweils eins in Aachen, Bochum, Bremen, Celle, Dortmund, Dresden, Krefeld, Leipzig, Münster und Oberhausen.

    Trotz der aggressiven Kundenakquise und obwohl inzwischen unverhohlen Mietwagen an bisherige Taxikunden vermittelt werden, arbeiten weiterhin Taxifahrer in größerer Zahl mit Free Now zusammen. Sie spielen ihnen immer noch den Ball zu, obwohl der von Free Now längst ins eigene Tor geschossen wird. „Ich bekomme von Free Now einen nicht unerheblichen Teil meiner Fahraufträge vermittelt, das sichert mir meine Existenz“, rechtfertigt sich ein Berliner Einzelunternehmer gegenüber Taxi Times.

    #Taxi #Mietwagen #Berlin #Hotel

  • #Strasbourg, #Hôtel_de_la_Rue

    Fin juillet 2019, dans une banlieue de Strasbourg, des personnes sans abri s’installaient dans un bâtiment vide appartenant à la ville. Il s’agit de l’un des 65 000 #logements_vacants qui se trouvent sur le territoire de l’Eurométropole [1]. C’est un « squat » de plus, donc, dans un pays où 3 millions de logements sont vacants, soit 8,4% du parc immobilier national, alors que 143 000 personnes sont sans domicile [2]. En France, en 2018, 566 personnes sans abri sont mortes du fait qu’elles (sur-)vivaient dans la rue.

    https://visionscarto.net/strasbourg-hotel-de-la-rue
    #occupation #squat #logement #hébergement #sans-abrisme #sans-abri #asile #migrations #réfugiés #France #campement

    Un billet de @nepthys à lire sur @visionscarto

    ping @karine4 @reka

  • A l’hôtel Ibis, les femmes de chambre grévistes sont « malades du travail »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010819/l-hotel-ibis-les-femmes-de-chambre-grevistes-sont-malades-du-travail

    Depuis le 17 juillet, les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles dans le XVIIe arrondissement de Paris sont en grève. Leur principale revendication : moins de chambres à réaliser par heure. La CGT Hôtels de prestige et économiques les accompagne dans ce mouvement, pour lutter contre la sous-traitance dans les hôtels.

    #SOCIAL #hôtels,_sous-traitance,_STN,_Femmes_de_ménages,_Ibis,_grève,_Accor

  • « Nous retournons 800 ans en arrière » : Un Palestinien se bat contre la prise de contrôle d’un hôtel de Jérusalem par une ONG de colons.
    Par Nir Hasson, 13 juillet 2019 – Haaretz | Traduction : JPP pour l’Agence Média Palestine | Source : Haaretz
    https://www.agencemediapalestine.fr/blog/2019/07/18/nous-retournons-800-ans-en-arriere-un-palestinien-se-bat-contre

    Abu-Walid Dajani, 75 ans, se lance dans ce qu’il appelle la bataille de sa vie : empêcher la fermeture de l’hôtelImperial et sa prise de contrôle par l’organisation Ateret Cohanim, qui gère une yeshiva et installe des juifs dans la Vieille Ville et à Jérusalem-Est.

    Les murs de la Vieille Ville de Jérusalem sont visibles de la fenêtre du bureau de Dajani à l’Imperial, qui semblent presque assez proches pour les toucher. Les murs du bureau portent des photos de l’ancien Président égyptien, Gamal Abdel Nasser, et d’un jeune roi jordanien, Hussein, à côté de photos de famille remontant à un siècle. L’hôtel est situé dans un vaste, grand immeuble sur la place Omar Ibn al-Khattab, proche de la porte de Jaffa dans la Vieille Ville.

    La lutte déterminera le sort de la place centrale de la Vieille Ville, disent Dajani et beaucoup d’autres. « C’est le cœur de Jérusalem » dit-il. « Je dois me préparer pour la bataille. Ma famille vit à Jérusalem depuis 800 ans. Ce sont des pages d’histoire et je veux que mon nom y soit. Jamais je n’abandonnerai. Je suis loyal et si je meurs, je mourrai loyal et heureux ». (...)

  • À Bali, bronca contre un gigantesque projet d’îles artificielles​
    https://reporterre.net/A-Bali-bronca-contre-un-gigantesque-projet-d-iles-artificielles%E2%80%8B

    On dénombre une quinzaine de temples disséminés dans la baie de #Benoa, d’envergure différente. Tous sont menacés par le projet d’#îles_artificielles #Nusa_Benoa, porté par la société #TWBI, propriété de l’homme d’affaires indonésien #Tomy_Winata. L’idée est de créer douze îlots d’une superficie totale de 700 hectares au milieu des eaux de la baie, qui pour l’instant sont essentiellement parcourus par les locaux. Un #complexe_touristique d’au moins 2.000 chambres réparties entre #hôtels de luxe et chalets au bord de la #mangrove, avec en prime #parc_d’attractions et #golf.

    #tourisme #Indonésie #Bali #résistance

  • #Liguria, niente fondi agli alberghi che hanno ospitato i migranti

    La decisione è stata presa dal consiglio regionale. La maggioranza ha votato compatta a favore della proposta di legge scritta dalla Lega. Il capogruppo Pd ha commentato: «Una norma nazista, vergognosa e incostituzionale»

    https://www.open.online/2019/04/30/liguria-niente-fondi-agli-alberghi-che-hanno-ospitato-i-migranti/
    #Ligurie #Italie #migrations #asile #réfugiés #tourisme #hôtels #hotel

    Ajouté à cette métaliste:
    https://seenthis.net/messages/770799

  • #Porto_Recanati . Viaggio tra i tremila invisibili dell’#Hotel_House

    Il grande palazzo cruciforme vicino al qual sono stati ritrovati resti umani, sorge nel quartiere Santa Maria in Potenza dove il boom edilizio ha prodotto caseggiati oggi preda dell’illegalità.

    Piazzali vuoti, saracinesche abbassate e cartelli ’vendesi’ a ogni uscio, strade senza alcun marciapiede dove sfrecciano auto che entrano ed escono dalla Statale adriatica. Non c’è nessuno in giro, solo qualche disoccupato che inganna il tempo davanti a un bar e poco più in là, sedute a dei muriccioli divisori, delle prostitute di origine africana ed est europea. Nella pineta che lambisce la spiaggia si incontrano fra i cespugli un paio di spacciatori che guardano i ficcanaso con espressioni torve. Così si presenta in una mattina di inizio aprile Santa Maria in Potenza, a sud di Porto Recanati.

    Nato negli anni settanta per accogliere i residenti del turismo balneare, ora il quartiere sembra più un limbo di abbandono e marginalità sociale, periferico e lontano, schiacciato dall’orribile profilo di ecomostri in cemento. Il centro cittadino sarebbe solo a pochi minuti, ma sembra lontano anni luce. È in questa zona che da 49 anni sorge l’Hotel House, il grande palazzo cruciforme di 17 piani e 480 appartamenti dove convivono circa duemila persone e una trentina di etnie. Un luogo noto per fatiscenza e microcriminalità, anche se abitato in larghissima parte da immigrati lavoratori, da famiglie di operai in cerca solo di un futuro sereno.

    Ma dove un mix di fattori - fra cui l’aumento della disoccupazione dopo la crisi economica o una serie di amministrazioni condominiali fallimentari - ha generato negli ultimi dieci anni una situazione di caos amministrativo e sociale molto difficile da districare. L’Hotel House è considerato una bomba sociale, sommerso dai debiti, senza acqua potabile, tuttora privo di un sistema anti-incendio a norma. Proprio questi giorni il grattacielo è tornato alla ribalta delle cronache dopo il ritrovamento presso un caseggiato in uno dei campi attorno alla struttura di ossa umane ancora da identificare. Difficile inquadrare tutto il fiume umano che passa per Santa Maria in Potenza, il quartiere è popolato anche da tanti ’invisibili’, migranti di passaggio spesso privi di documenti che nel loro viaggio, guidati dalla catena di contatti fra i connazionali, arrivano a trovare un porto in uno degli appartamenti in zona. Basti pensare che Porto Recanati detiene un record nazionale, il 22% degli abitanti ha origine straniera e la stragrande maggioranza si concentra proprio all’ombra dell’Hotel House.

    Qui la fallimentare esplosione edilizia degli anni 70 ha prodotto vari ecomostri turistici diventati facile preda di speculazioni affittuarie. Come l’ex River Village, il fatiscente condominio verde oliva sede una volta della ormai abbandonata discoteca Green Leaves. O le torri del condominio Pineta. Maxi palazzine da centinaia di persone dove, specie all’ex River Village, si vivono situazioni residenziali estremamente complicate, con forti infiltrazioni microcriminali, problemi di gestione, morosità delle bollette. È qui, lungo via Salvo d’Acquisto che l’area concentra i suoi fenomeni di spaccio e e prostituzione. E dove i carabinieri del comando di Civitanova continuano ad intervenire per sradicare attività illecite che però il giorno dopo ritornano. «Si sentono spesso urla di notte dai condomini, si vedono pusher di ogni nazionalità gironzolare nelle strade tra il River e l’Hotel House – spiega Ciro Guerrieri, portavoce del neonato comitato Riprendiamoci il Territorio – vivo qua da venti anni, ma ho visto la situazione degenerare negli ultimi tempi». Se prima la microcriminalità era concentrata all’Hotel House, oggi sembra aver attecchito anche nelle torri di cemento attorno, come se alcuni piccoli boss avessero allargato la propria residenza in tutto il quartiere, in nuove piccole roccaforti di cemento sempre più isolate.


    https://www.avvenire.it/attualita/pagine/viaggio-tra-i-fantasmi-dellhotel-house
    #Italie #hôtel #migrations #asile #réfugiés

    Ajouté à la métaliste migrations/tourisme :
    https://seenthis.net/messages/770799

    • Hotel House

      L’Hotel House è un edificio residenziale situato a Porto Recanati, in provincia di Macerata e distante circa 25 km dal capoluogo Ancona. Strutturato in 17 piani e 480 appartamenti, con una pianta a croce, al suo interno vive un sesto della popolazione del comune.[1]

      Il palazzo ospita circa 2.000 persone che raddoppiano nel periodo estivo[2] e ha una forte connotazione multietnica: il 90% degli abitanti è infatti di origine straniera, rappresentando 40 nazionalità diverse.[1] Anche a causa di questa concentrazione, il 21,9% della popolazione di Porto Recanati è straniera, percentuale massima nelle Marche e tra le maggiori in Italia.[3]

      Ad oggi questo edificio è noto alla popolazione locale come un luogo decadente[4], dove le attività illecite sono la primaria fonte di sostentamento per molti. Ad aprile 2018 questo luogo è stato al centro di alcune indagini da parte delle autorità, a seguito del ritrovamento di ossa umane in un pozzo sito nell’area circostante.


      https://it.wikipedia.org/wiki/Hotel_House
      #utopie

    • Hotel House. Etnografia di un condominio multietnico

      L’Hotel House è un enorme condominio di architettura razionalista composto da 480 appartamenti, situato nella parte meridionale della cittadina di Porto Recanati, nel Sud delle Marche.

      Luogo peculiare per la sua conformazione urbanistica, nettamente separato dal resto della città, lo è altrettanto per la sua demografia: progettato alla fine degli anni Sessanta per il soggiorno di italiani vacanzieri di ceto medio, a partire dagli anni Novanta si è trasformato in luogo di concentrazione di una popolazione di lavoratori immigrati provenienti da oltre quaranta Paesi.

      Frutto di una prolungata ricerca etnografica, il lavoro di Cancellieri ci porta dritto nel cuore dell’Hotel House: mostrandoci come si vive e come si esperisce quotidianamente la differenza, come si lotta per “farsi spazio”, come ci si mobilita per opporsi al doppio processo di ghettizzazione e stigmatizzazione, Hotel House costituisce una ricchissima fonte di dati e riflessioni.

      Se infatti il caso di Porto Recanati è certamente singolare, se non unico nel nostro Paese, esso è al tempo stesso profondamente sintomatico e significativo delle nuove configurazioni della spazialità contemporanea e delle sue sfide.


      http://www.professionaldreamers.net/?p=3026
      #livre

    • Come sopravvivere alla differenza. Etnografia dei confini sociali in un condominio multiculturale

      In an increasingly multicultural society, it is rather paradoxical that research on the ways multicultural spaces function is still relatively rare; in fact, this kind of place is generally depicted as one entailing (automatic) conflict or (automatic) convergence. The aim of this study is to contribute to opening up the black box of multicultural spaces by analysing a place called Hotel House. This is an enormous building containing four hundred and eighty flats and almost two thousand inhabitants (about 90% of which are immigrants from forty different countries). My objective is to answer the following question: how can one survive difference in a such a place? I have tried to find an answer by focusing on the everyday dialectic relationship between social actors and space and, in particular, by highlighting the role played by the use and the re-appropriation of space in the processes of re-construction/de-construction of social boundaries and forms of membership.

      https://www.rivisteweb.it/doi/10.3240/31596
      #diversité #multiculturalité

  • « Mime à la Carte » à Paris à l’Hôtel Plaza Athénée

    Hier dimanche il faisait bien chaud : 30° et il me fallait assurer une animation de Mime à la Carte » pour la compagnie « Le Bateau Ivre »... https://www.silencecommunity.com/blog/view/47417/« mime-a-la-carte »-a-paris-a-l’hotel-plaza-athenee

    #artiste_mime #mime #artiste #journal_de_bord #le_bateau_ivre #philippe_pillavoine #pillavoine #paris #palace #hôtel #Plaza_Athénée #event #animation #événementiel #mime_à_la_carte #silence_community

  • Airbnb joue la carte de « l’amazonisation »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/08/airbnb-joue-la-carte-de-l-amazonisation_5433193_3234.html

    En rachetant HotelTonight, la plate-forme américaine de location de logement adopte la même stratégie que le champion du e-commerce : l’extension sans limite de ses activités autour de son cœur de métier, observe Philippe Escande, éditorialiste économique du « Monde », dans sa chronique. Brian Chesky est un garçon consciencieux. Il a passé le mois dernier à changer régulièrement d’hôtel à San Francisco, ville où se trouve son entreprise. Le cofondateur d’Airbnb ne s’est pas disputé avec sa femme, mais il (...)

    #Airbnb #Amazon #domination #HotelTonight

  • Un reportage / #enquête sur le système de l’#hébergement au #Tessin, en #Suisse. Et dans le canton des #Grisons...
    Un reportage de 2016, mis ici pour archivage.

    La stanza del profugo - Rifugiati nei Grigioni

    In Ticino a gennaio c’erano 2’000 richiedenti l’asilo. Circa la metà sono in attesa di una decisione per sapere se potranno rimanere in Svizzera oppure no. A tutti il Cantone deve trovare un tetto. Ed è qui che entra in gioco il settore privato: che ospita più di due terzi dei migranti. I profughi, in una prima fase, sono alloggiati in pensioni o hotel e poi, quando appare chiaro il loro diritto di restare, in appartamento. Diventano insomma clienti paganti: un introito sicuro, perché a saldare i conti è lo Stato. In un periodo di crisi del settore alberghiero questo business sembra far gola a molti imprenditori. Il reportage di Falò cerca di far luce sul sistema di accoglienza nelle pensioni: quali sono i guadagni, quali sono i rischi, come vengono scelte le strutture e come ci vivono i richiedenti asilo. E pone una domanda: perché il Cantone non prende in considerazione le offerte di privati cittadini che ospiterebbero gratuitamente, a casa propria, un profugo?

    https://www.rsi.ch/la1/programmi/informazione/falo/La-stanza-del-profugo---Rifugiati-nei-Grigioni-6867071.html
    #vidéo #Suisse #film #réfugiés #asile #migrations #business #hôtels #privatisation #accueil_privé #hôtellerie

  • Contrats courts : l’hôtellerie-restauration planche sur un nouveau type de CDI
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/0600640966948-contrats-courts-lhotellerie-restauration-planche-sur-un-nouve

    L’Umih, le principal syndicat de la branche cafés hôtels-restaurants, propose de créer un « contrat de mobilités » à durée indéterminée ultra-flexible, sans toucher aux droits d’#indemnisation_chômage des #salariés entre deux #missions. L’employeur aurait une surcotisation à payer.

    Les négociations dans les branches professionnelles sur les contrats courts n’ont pas eu le succès escompté par les partenaires sociaux. On cite volontiers le cas de l’#hôtellerie-restauration qui figure pourtant parmi les secteurs où le recours aux #CDD de très courte durée est massif. Selon les chiffres de la profession elle-même, les contrats de moins d’un mois sont passés de 1,5 million à 3,8 millions en dix ans.

    Pourtant, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) qui regroupe 740.000 salariés n’est pas restée les bras croisés ces derniers mois. Et le syndicat professionnel a décidé, au vu de la tournure prise par la négociation sur la réforme de l’assurance-chômage, de dévoiler plus tôt qu’il ne l’avait initialement prévu sa proposition, qui vise à sécuriser les parcours professionnels des salariés en contrats de courte durée.

    Flexibilité de la demande

    L’Umih, comme la plupart des branches professionnelles, refuse le #bonus-malus que l’exécutif menace de mettre en oeuvre si la négociation sur l’assurance-chômage échoue. Pour le syndicat, le recours aux contrats courts est intrinsèquement lié aux besoins de flexibilité du secteur, eux-mêmes découlant des exigences des clients de plus en plus habitués à commander ou réserver au dernier moment.

    Pour l’Umih, « face à un marché du travail contraint par les comportements de consommation, on a mis en place un système totalement inadapté, sans garde-fou ». Les effets pervers et les surcoûts entraînés par la « permittence » ne sont donc pas éludés par le syndicat. Et c’est justement pour les supprimer qu’il propose de créer un nouveau contrat de travail.

    Un contrat « ombrelle »

    Baptisé « #contrat_de_mobilités », il s’agirait d’un contrat « ombrelle » à durée indéterminée, porté par une #plate-forme agréée par la branche et qui regrouperait les différentes missions d’un salarié pour différents établissements. Une durée maximum de recours serait imposée pour un même employeur.

    Le coût social de cette flexibilité serait assumé par l’employeur via un double abondement : une cotisation à l’assurance-chômage au taux classique de 4 % du salaire brut, à laquelle s’ajouterait une contribution « sécurisation » sur un compte en euros dont le travailleur pourrait disposer librement lorsqu’il est en inter-missions. Il faudrait encore ajouter des frais de fonctionnement pour la plate-forme en question et un abondement du compte personnel de formation qui représenterait un pourcentage de la rémunération brute du salarié. Ce pourcentage, de même que celui de la contribution « sécurisation », n’a pas été encore fixé (...).

    Sécurité juridique

    Pour le salarié, l’indemnisation entre deux missions serait au même niveau que celle qu’il perçoit aujourd’hui entre deux CDD. La grande différence, c’est que Pôle emploi ne verserait qu’une partie de l’indemnisation due au salarié. Le complément étant assuré par la contribution « sécurisation » de l’employeur.

    L’intérêt du dispositif, qui est une sorte de croisement entre le #groupement_d'employeur et le #CDI_intérimaire, est de transférer une partie du coût de la flexibilité de l’Unedic vers l’employeur (à moindres frais qu’avec l’#intérim). En d’autres termes, l’Umih accepte de renchérir le coût du travail avec une #surcotisation, si cette dernière permet d’assurer la #flexibilité de la main-d’oeuvre, la simplicité administrative et la sécurité juridique des contrats en question.

    La mise en place de ce nouveau contrat suppose une négociation de branche qui démarre à peine. Le Medef pourrait aussi inclure cette proposition dans la liste des solutions qu’il s’est engagé à produire lors de la prochaine séance de négociation sur l’assurance-chômage le 14 février. Avec une difficulté : la mise en place d’un tel contrat déborde largement le cadre des discussions en cours sur la seule assurance-chômage.

    #travail #emploi#droit_au_chômage #chômeurs_en_activité_à_temps_réduit

  • How to build an app like #airbnb ?
    https://hackernoon.com/how-to-build-an-app-like-airbnb-405f3c5872f9?source=rss----3a8144eabfe3-

    Image Source: Photo by Sonnie Hiles on UnsplashWhat do we look for while traveling to a new place? We look forward to a new thrilling experience but at the most economical rate. Imagine that you can find all of it on one platform, A Home away from Home.Airbnb is a travel app which provides a platform for apartment rental opportunities all over the world. Airbnb serves as a tempting marketplace for owners of property and people seeking short-term accommodation. Airbnb has changed the way people tend to look for apartments. It provides captivating opportunities for property owners and travelers. This digital platform serves as an interactive environment for people i.e. the Hosts who earn by renting their property to guests who are looking for affordable accommodation. Airbnb is functional (...)

    #airbnb-clone #homestay #airbnb-india #hotel

  • The Grand Refugee Hotel: The Sequel to My Grandfather’s Germany

    On a visit to one of Germany’s most radical refugee integration experiments, U.S. migration journalist and academic Daniela Gerson went in search of her family history and found an increasingly uneasy relationship between past and present.

    At the #Grand_Hotel_Cosmopolis, an African teenager served cappuccinos to European travelers below clocks telling the time in Kabul, Damascus, Grozny and other global centers of crisis.

    Lamin Saidy – sporting a style he described as “American proper” with tight jeans, lots of earrings and a big smile – was 13 when he fled violence in the Gambia. After he arrived in Germany as a refugee, he was told about this place, where tourists, asylum seekers and artists all share one building. The hotel is run by staff composed of a core group of resident German artists and a diverse team that includes volunteers who may be refugees like Saidy or local college students who want to join the experiment.

    Then, in the fall of 2016, at a meeting in Washington, D.C., on immigration, a public artist gave a presentation on cultural integration initiatives in #Augsburg like none I had seen in more than a decade of reporting on immigration in the United States and Europe.

    The artist flashed images of the migrant job center, cafe and immigrant rights organization called Tuer an Tuer, which helped convince the city to take a stance against large institutional centers. Instead, all asylum seekers in Augsburg have been housed in residences of 100 or fewer people. She also showed photos of the colorful, boundary-bending Grand Hotel. This was Augsburg? It was definitely not the city of my imagination.

    Soon after, my mother forwarded me an invitation. In summer 2017, there was going to be a gathering of Jews from Augsburg and their families to commemorate the 100-year anniversary of the synagogue. I set off, eager to explore my family’s past and to see if a city I associated with historic brutality had succeeded in building a more welcoming society as a result.
    A Welcoming Nation

    When I arrived in Munich, the Bavarian capital, I borrowed a friend’s bike and pedaled down to the vast main train station. In 2015, in what was known as the Welcoming Summer, more than 1 million asylum seekers came to Germany and the station was full of arriving migrants. There was such an outpouring of public support for them that they had to close the station to donations.

    Two years later, the backlash was mounting. Chancellor Angela Merkel’s government had taken steps to slow the tide of arrivals, limiting countries from which people are eligible for asylum and speeding up deportations of people whose applications had been rejected.

    Munich’s size has helped mask the impact of the refugee influx. Augsburg, founded more than 2,000 years ago, is a different story. With a population approaching 300,000, and a popular destination for refugees and foreign laborers, it was a contender to become the first majority minority city in Germany. Now almost 50 percent residents have a “migration background.”

    After a quick train trip an hour east of Munich, I biked across Augsburg’s picture-perfect main square of churches and beer gardens, passing by women strolling in hijabs and Chechnyan kids racing in circles on scooters. And near one of the largest cathedrals, down a cobblestone street, I found the Grand Hotel Cosmopolis. On first impression, it hardly felt grand, but rather like the 1960s old-age home it once was, converted into a lively Berlin artists’ squatter house.

    In a sun-drenched garden, I joined two of the artist founders and a refugee artist for a vegetarian lunch cooked in the communal basement kitchen. As we ate, they explained that the building had been abandoned for six years when some local artists spotted it and inquired about renting it out as a temporary exhibition space. But the owners, a Protestant social enterprise, said they had already entered into negotiations with the government to house asylum seekers.

    That’s when the idea came up to merge the two concepts, and add a hotel. The artists take care of the hotel, cafe and ateliers. The social enterprise, with government support, provides housing for the migrants.

    Three days after the first asylum seekers moved in, it became clear to the artists this was not just a utopian experiment in aesthetics and communal living when the first deportation letter for one of its residents arrived. “Many of the artists stopped their artistic work,” one of my guides, Susa Gunzner, told me. Instead, they focused all of their energies on learning about immigration laws and how to help the refugees.

    After lunch, I toured the 12 uniquely designed hotel rooms: One was bordello hot pink, another constructed to feel like a container ship, a third had a forest growing through it. My stark room, with a long wooden bench of a bed and simple, low table, struck me as a very elegant prison cell.

    Three days after the first asylum seekers moved in, it became clear to the artists this was not just a utopian experiment in aesthetics and communal living when the first deportation letter for one of its residents arrived.

    Gunzner, who teamed up with an Iranian artist to create the room, told me it symbolized freedom. The room is a homage to a Persian woman who moved with her family to Europe at the beginning of the 20th century and later became a spy against the Nazis. Gunzner pointed out illustrations of trees on the wall from Shiraz. “We are always trying to enrich each other and find out – sometimes through very slow processes – who the other person is,” she told me.

    Left on my own, I walked downstairs to the refugee floor, and passed a half-dozen or so baby carriages crowding the stairwell. I had been warned I was only allowed to intrude if an asylum seeker invited me in. The founders of the hotel like to say they “only have guests – with and without asylum.” I was also struck by the strangeness of putting us all in one building as fellow travelers: people on holiday rubbing elbows with people who have been running for their lives.

    Not far from Augsburg, in the aftermath of World War II, my other grandparents – on my father’s side – landed in a very different type of refugee camp, set up by the United Nations and largely funded by the United States. They were Polish Jews whose families had been slaughtered in the streets and in concentration camps. They survived the war in Siberian labor camps and in Uzbek villages, where my father was born.

    In the desperate limbo of the displaced persons camp, they created a community – my grandfather took part in local governance; my father remembers a pet dog, Blackie, a synagogue and a school. What would my grandmother have said if artists lived upstairs and American tourists stayed for a week or two, temporarily sharing her first home outside Poland, the place where my father formed his first memories? Would she have appreciated the attention, or would she have felt like a monkey in the zoo?
    The Shadow of the Past

    It was not the first time that I had traveled to Germany and discovered echoes of my family’s past in my present, as I grapple with issues of migration, persecution and intolerance today as a journalist and academic.

    A decade ago, I spent a little over a year researching contemporary guest worker policies in Berlin and Bonn. Despite my last living relative who survived the Holocaust reprimanding me that Germany was no place for a nice Jewish girl, I fell for the country’s bike and cafe culture, numerous lakes and deliberate approach to its troubled history. I almost always felt welcome as a Jew. Even my neighbor who was a neo-Nazi was dating a Venezuelan and liked to come over and chat with me. Another neighbor, whose grandfather had been active in Hitler Youth, became one of my closest friends.

    Though I was sometimes disturbed by the recent stance that Germany was not a country of immigration, as well as the focus on integration – this notion some leaders interpreted as demanding that newcomers should cede their other cultural identities – I, in many ways, felt that Germany had dealt with its past in ways that could be a lesson to all nations.

    Ten years later, I visited a Germany increasingly conflicted about its moral obligations as it confronted the refugee crisis. And in Augsburg the juxtaposition of this tolerant, generous nation and the pernicious shadow of its intolerant past were in stark relief.

    I left the Grand Hotel on Sunday morning to meet other descendants of Augsburg Jews in the glorious sanctuary of the synagogue built in 1917. The descendants of those who fled the Nazis, or had the foresight or luck to leave before the war, had traveled from South Africa, Norway, Israel and across the United States. Civil leaders turned out in large numbers to pledge “never again.” It was a familiar message. But the synagogue’s attic museum reminded me how quickly a nation can shift toward hate. For the first time, it felt less like a history lesson and more like a warning that struck very close to home.

    In Augsburg, the juxtaposition of this tolerant, generous nation, and the pernicious shadow of its intolerant past were in stark relief.

    Created in 1985, the Augsburg synagogue houses the first independent museum in Germany dedicated to Jewish history. It tells the story of how there were only 1,500 Jews in Augsburg when the Nazis came, but they enjoyed comfortable local prominence. The synagogue is a clear sign of that position. Congregants built the sanctuary – one of the most beautiful I have ever seen, with its 95ft (29m) dome and an architectural style that spans from Byzantine and Oriental elements to Art Noveau – investing in what they imagined would be a vibrant future in Augsburg.

    I was struck by a slide titled “Integration through Achievement.” The museum describes the dreams of these Jews, and it reminded me of the aspirations of many of the asylum seekers I met during my stay in Augsburg. They did not want just to live free from danger, they wanted an opportunity to be productive, successful German citizens. Chillingly, the museum concludes, the local Jewish communities were “extinguished totally.”
    Looking Back, Looking Forward

    In the year since my visit to the synagogue, I have covered U.S. authorities tearing apart asylum-seeking families as part of a larger, often vicious, crackdown. While I wish I could at least point to Germany today as a model of how to do things differently, the picture is unfortunately not so black and white.

    In German elections last fall, the far-right anti-immigrant Alternative for Germany party – whose senior member maintains that the country should be more positive about its Nazi past – won 13 percent of the popular vote. According to current polls, the party is on track to win around a similar proportion of votes in upcoming regional parliamentary elections in Bavaria on October 14.

    This year, the leader of Chancellor Angela Merkel’s sister party in Bavaria, Interior Minister Horst Seehofer, pushed her to clamp down on border policy. In the eastern German city of Chemnitz, far-right protests against immigrants in recent weeks were accompanied by xenophobic tirades.

    In August Seehofer instituted the beginning of a new plan in Bavaria that could soon transform how asylum seekers are treated. In what he described as a national model, the goal is to expedite rapid deportations. Most new asylum seekers will be transported to institutions that can house more than 1,000 people, where they will not be in contact with anyone who is not an official or a lawyer or has specific permission.

    “That’s the opposite of what we tried to do in the last years, now we are going two steps back,” said Tuelay Ates-Brunner, the managing director of Tuer an Tuer. “For people who will be rejected, nobody will see them, nobody will know them.”

    “My first impression was that I felt like I was in a new world,” Saidy told me to the beat of Afro Pop on the jukebox. “The hotel is kind of incomparable.”

    The Grand Hotel is located in Augsburg, an ancient German city on Bavaria’s tourist-trod Romantic Road. It is also the place where my mother’s father was born. He was one of the first boys to have a bar mitzvah in the ornate, domed synagogue in Augsburg – just a few years before the Jews were forced to flee or perished at the hands of the Nazis.

    Nearly a century later, I went to stay at the Grand Hotel – one of Germany’s most radical refugee integration experiments.

    Like so many inherited homelands, Augsburg was a mythical place for me, formed from family memories I had never lived – portraits of stern ancestors, the men with elaborate waxy mustaches, the buxom women with beautifully tailored clothes and lace collars. My Augsburg froze when the Nazis took over.


    https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2018/10/08/the-grand-refugee-hotel-the-sequel-to-my-grandfathers-germany

    #Allemagne #hôtel #réfugiés #travail #migrations #asile

  • Dentro l’Hotel house, il ghetto verticale di Porto Recanati

    “Vedi laggiù quella che chiamano la fossa degli orrori? La scientifica ha scavato qualche giorno, poi l’hanno ricoperta. Non è poi così vicina all’Hotel house”. Dall’undicesimo piano del condominio di 16 piani e quasi cinquecento appartamenti di #Porto_Recanati il colonnello in pensione Alfredo La Rosa mostra il panorama dolce della campagna marchigiana. Intorno al grattacielo avveniristico costruito alla fine degli anni sessanta per offrire una residenza sulla riviera adriatica alle famiglie benestanti della zona, il paesaggio è rimasto rurale: ci sono campi coltivati, vecchi casali abbandonati, strade sterrate.

    Intorno a una delle cascine che si vedono dal balcone del colonnello alla fine di marzo la polizia ha trovato dei resti umani e la stampa locale ha cominciato a parlare di “fossa comune” o anche di “pozzo degli orrori”, ipotizzando che si trattasse di una buca in cui erano stati occultati dei cadaveri, in qualche modo collegati a dei reati commessi nel palazzo, in cui oggi vivono circa duemila persone di quaranta diverse nazionalità.

    “Tutto quello che avviene vicino all’#Hotel_house viene ricondotto sempre ai suoi abitanti e assume tinte mostruose”, racconta sarcastico La Rosa, che è venuto a vivere all’Hotel house nel 1993, quando nel condominio abitavano solo ufficiali dell’aeronautica in servizio a Porto Potenza Picena e famiglie marchigiane della classe medioalta. “Ci passavo vicino e pensavo: ‘Quanto è bello!’. Mi piaceva l’aspetto moderno del condominio con la sua pianta a croce, i suoi ascensori, i montacarichi, i portieri e l’entrata sorvegliata”, racconta rientrando in casa dal lungo balcone, tra le statue di marmo del salotto e vecchi libri impolverati.

    Una navicella spaziale

    “L’Hotel house è un’opera che fa onore alla riviera”, aveva detto il ministro Lorenzo Natali durante l’inaugurazione della struttura. L’aspetto tecnologico che per l’epoca era davvero all’avanguardia era uno dei fiori all’occhiello del palazzo, destinato a essere “la più grande iniziativa edilizia per il turismo residenziale nella riviera adriatica”. Sembrava “una navicella spaziale di Star Trek atterrata davanti al mare”, ricorda La Rosa. Ispirandosi all’Unité d’habitation dell’architetto svizzero Le Corbusier, il costruttore Antonio Sperimenti voleva dare vita a un condominio verticale autosufficiente, che permettesse una “comoda e lussuosa villeggiatura”.

    “Vivere tra mura domestiche con i servizi di un grande albergo”, era uno degli slogan pubblicitari usati per promuovere la vendita degli appartamenti subito dopo la costruzione. Ma nel corso degli anni il progetto visionario e speculativo di Sperimenti naufragò e il palazzo, lontano più di due chilometri dal centro della città e distante quasi un chilometro dalla spiaggia, diventò un ghetto, una specie di periferia urbana in mezzo alla campagna. Un posto in cui le case costavano di meno, quindi erano più abbordabili per gli immigrati che alla fine degli anni novanta arrivavano a Porto Recanati da tutta Italia per lavorare nel ricco distretto industriale della zona. La città costiera a venticinque chilometri da Ancona, infatti, è al centro di una specie di triangolo di piccole e medie imprese che comprende da una parte le aziende del maceratese, dall’altra quelle di Recanati-Osimo-Castelfidardo e infine il distretto di pelli, cuoio e calzature di Civitanova Marche.

    Negli anni novanta gli immigrati che arrivavano a Porto Recanati attirati dall’offerta di lavoro, faticavano a trovare una casa in un territorio che aveva un mercato immobiliare con prezzi proibitivi legati al turismo. “I primi ad arrivare sono stati i senegalesi”, spiega La Rosa. “Le signore raffinate che abitavano nel palazzo li guardavano dall’alto in basso con terrore e curiosità quando gli capitava di incontrarli in ascensore”.

    Nel libro Hotel house. Etnografia di un condominio multietnico (2013), il sociologo Adriano Cancellieri ha spiegato com’è avvenuta la creazione di una sorta di doppio mercato immobiliare: uno per gli stranieri e uno per gli italiani, un sistema che ha prodotto una speculazione edilizia a tutto vantaggio delle agenzie immobiliari e dei costruttori.

    “Il meccanismo per creare guadagni dal mercato duale dei valori immobiliari è abbastanza semplice”, afferma Cancellieri. “Si tratta del cosiddetto #blockbusting: prima si favorisce la vendita di appartamenti provocando ‘paure etniche’ nei proprietari e negli affittuari, per avvantaggiarsi della caduta dei prezzi; in un secondo momento si affittano o si vendono gli appartamenti agli immigrati a prezzi più elevati. Invitando i migranti a spostarsi in un’area già popolata da altri migranti ed evitando più o meno direttamente che prendano in affitto case in altre aree (meccanismo noto come steering), e in questo modo si rafforza la costruzione di un mercato duale”.

    I ragazzini

    Il colonnello Alfredo La Rosa prende una torcia per uscire di casa e fare luce nei lunghi corridoi privi di illuminazione del palazzo, che ospita trenta appartamenti per piano e che dalla fine degli anni duemila è in condizioni fatiscenti. “Bomb the system”, c’è scritto con uno spray rosso su una parete dell’androne. “Ghali sei un eroe”, è scritto ancora più in là. Gli ascensori non funzionano più, l’impianto anti-incendio è fuori uso, ci sono problemi con le fogne, l’acqua potabile è stata razionata, la scala esterna antincendio è danneggiata e i vetri di alcune finestre degli ambienti comuni sono rotte.

    Nonostante tutto, La Rosa non ha mai pensato di vendere il suo appartamento di sessanta metri quadri perché apprezza la dimensione umana del condominio. Ma è uno dei pochi italiani rimasti nel palazzo. Molti hanno venduto, ma la maggior parte ha affittato gli appartamenti agli immigrati senegalesi, bangladesi, pachistani, tunisini. “Oggi il 40 per cento degli appartamenti è di proprietà delle banche, mentre gli italiani che hanno ancora degli appartamenti li danno in affitto. Ma poi spesso non pagano le spese condominiali”. A La Rosa piace il fatto che tra gli abitanti si sia creata una difficile, ma imprescindibile convivenza. Da quando è in pensione si è fatto promotore di corsi d’italiano per le donne straniere del palazzo e ogni tanto dà ripetizioni ai figli dei vicini.

    “Sono figlio di un carabiniere. Sono nato a Sirte, in Libia, e poi con la famiglia abbiamo vissuto un po’ in tutta Italia, in base alle necessità del lavoro di mio padre, per questo ho imparato ad adattarmi in tutte le situazioni e ritrovo una parte di questa capacità di adattamento negli abitanti dell’Hotel house”, racconta. Il condominio multietnico gli ricorda la dimensione popolare di un palazzo in cui ha vissuto per qualche tempo da bambino, a Bari. “Nei caseggiati popolari tutto si svolgeva per le scale, tutti erano coinvolti nella vita degli altri. Questo aspetto mi piaceva molto, mi faceva sentire a casa. E provo la stessa cosa qui all’Hotel house”.

    Per mandare i bambini a scuola dobbiamo pagare di tasca nostra degli autobus

    Ognuno vive nella sua bolla, ogni casa riproduce usi e costumi del paese d’origine degli abitanti, ma poi è necessario trovare un modo di uscire e convivere con gli altri. “Per questo l’Hotel house parla del nostro passato, di quando gli immigrati erano i meridionali che andavano a lavorare al nord ed erano trattati con disprezzo dai torinesi. L’Hotel house parla anche del futuro, della società multietnica che ci aspetta. Questo edificio potrebbe essere una grande occasione per sperimentare delle forme di convivenza”, afferma La Rosa.

    Eppure gli abitanti di Porto Recanati hanno sempre guardato il palazzo con diffidenza, complice il fatto che i costruttori l’avevano concepito come una struttura autosufficiente: questo aspetto nel corso del tempo ha favorito l’isolamento dei suoi abitanti e un’aggressiva speculazione edilizia da parte dei vecchi proprietari. “Per mandare i bambini a scuola dobbiamo pagare di tasca nostra degli autobus, 50 euro ogni tre mesi”, racconta La Rosa, anche se per la verità gli autobus scolastici sono a pagamento in tutta Porto Recanati.

    Sono proprio i ragazzini del palazzo, quasi quattrocento, a vivere con più sofferenza lo strano destino di mediatori che gli è toccato. Alle loro storie l’antropologo Giorgio Cingolani, insieme al regista Claudio Gaetani, ha dedicato il documentario Homeward bound, in cui mostra quanto sia difficile per molti ragazzi fare da ponte tra la cultura d’origine dei genitori e quella della provincia marchigiana in cui sono cresciuti.

    “Per i ragazzi vivere all’Hotel house è come uno stigma, non dicono all’esterno che vivono qui. Molti alla fine non ce la fanno a reggere il conflitto tra dentro e fuori ed emigrano in altri paesi europei, come quasi tutti i protagonisti del mio documentario che se ne sono andati nel Regno Unito”, racconta Cingolani nel libro Hotel/Casa. “Qui l’isolamento produce un confine anche dentro le persone, che a sua volta genera indifferenza o terrore. Per superare questa condizione i giovani del palazzo dovrebbero essere messi al centro di un nuovo piano urbanistico d’inclusione dell’edificio nella città”.

    Il ruolo dei giornali
    “La stampa inoltre ha costruito intorno all’Hotel house una narrazione molto negativa che lo rappresenta come un luogo di degrado e di criminalità, in cui ci sono spaccio e prostituzione e in cui si consumano i peggiori reati”, racconta l’antropologo. Dopo aver analizzato il modo in cui i mezzi d’informazione hanno parlato dell’Hotel house tra il 2002 e il 2007 si è reso conto che “basta dire Hotel house per evocare in maniera persuasiva interpretazioni pregiudiziali, veicolare una serie di significati che fanno del luogo un simbolo di degrado sociale, culturale e civile. Tutto questo al di là della gravità e della portata, spesso insignificante, dei singoli episodi raccontati”. Nel 70 per cento dei casi, infatti, negli articoli dei giornali locali analizzati da Cingolani il palazzo è associato a questioni che riguardano l’ordine e la sicurezza.

    Quello che è successo a fine marzo con il ritrovamento dei resti umani in un terreno vicino al palazzo è un esempio di questo atteggiamento. “Se trovano dei cadaveri nascosti nei pressi di casa mia, non è detto che sia io l’assassino. E invece quando si parla di Hotel house, il registro pruriginoso dello scandalo e del mostruoso è sempre in agguato”, afferma il colonnello De Rosa. “Nel terreno dove hanno trovato quei resti un tempo c’era una rivendita agricola, le donne dell’Hotel house ci andavano a comprare i polli e le uova. C’era un allevamento di maiali. Poi quando la cascina è stata abbandonata è diventato un luogo di ritrovo di spacciatori. Ci andavano molti tossicodipendenti, per tenersi lontani da sguardi indiscreti”.

    Gli abitanti del palazzo hanno organizzato delle ronde interne contro gli spacciatori

    “Non c’è nessun collegamento tra la fossa e il condominio. Inoltre sembra che i corpi ritrovati siano uno o due, non decine come si era detto in un primo momento. Un caso di cronaca che però è stato subito accostato all’Hotel house ed è diventato un fatto mostruoso”, continua serafico La Rosa, anche se non nega che ci siano problemi nell’edificio. “Alcuni pachistani una decina di anni fa gestivano la distribuzione all’ingrosso dell’eroina all’interno del palazzo, ma gli abitanti hanno organizzato delle ronde interne contro gli spacciatori e li hanno picchiati per mandarli via”.

    La marginalità e le condizioni di degrado in cui il condominio versa da anni non hanno favorito l’indipendenza e l’autonomia delle persone che ci vivono, e la criminalità organizzata ha approfittato della situazione. “Ma la prostituzione e lo spaccio di droga qui sono un fenomeno marginale”, spiega l’antropologo Cingolani, “riguardano una minoranza di persone. Mentre sono un problema in tutto il territorio marchigiano, che si trova sulla rotta dell’eroina dall’Afghanistan all’Italia. Non è un problema solo dell’Hotel house, e in fondo basterebbe mettere una volante di pattuglia per scoraggiare le attività illegali nel palazzo. E i primi a ricavarne un vantaggio sarebbero gli abitanti. Tutto questo è provocato dalle politiche italiane sull’immigrazione che si basano sull’invisibilità e la ghettizzazione degli immigrati”.

    Senza ascensore
    Nell’androne del palazzo Gianfranca Zanzi, detta Franca, ed Enzo – due abitanti del tredicesimo e del quattordicesimo piano – hanno piazzato una scrivania e fermano tutti i condomini che entrano ed escono dal portone per raccogliere gli ottomila euro necessari per l’allaccio alle fogne. “Chiediamo quaranta euro a ciascun condomino per portare avanti i lavori nella fossa settica”, spiega Zanzi. La donna, di origini romagnole, si è trasferita qui nel 2010, perché lavorava in un’azienda della zona che produceva impianti fotovoltaici. Qualche anno fa è stata licenziata ed è rimasta disoccupata. Uno dei problemi principali del palazzo sono i debiti accumulati per il mancato pagamento delle rate condominiali da parte di molti residenti. “Uno pensa che siano gli immigrati a non pagare il condominio, ma ci sono anche molti italiani che non pagano, proprio quelli che affittano gli appartamenti agli immigrati”, spiega Zanzi.

    A causa della morosità diffusa, che ha prodotto un buco di circa un milione di euro nel bilancio del condominio, nel 2015 l’amministrazione dell’edificio è stata commissariata, ma anche la nuova non ha raggiunto i risultati di risanamento sperati. Tanto che nel 2017 il sindaco di Porto Recanati, Roberto Mozzicafreddo, ha minacciato di sgomberare la struttura se non sarà messa a norma contro gli incendi e se non saranno ripristinate le fognature. Per Giorgio Cingolani però le autorità non si sono mai interessate al problema, se non per suggerire una sorta di soluzione finale: “L’Hotel house è la storia di una serie di occasioni mancate da parte delle autorità”. Gli abitanti per migliorare la loro condizione si autoorganizzano, fanno collette, fanno ronde contro gli spacciatori, non chiedono mai aiuto alle autorità e questo alimenta una situazione ancora più estrema d’isolamento che fa somigliare il palazzo “a un’enclave”.

    Un emblema di questa situazione è la storia di Messaud Mekhalef, un algerino di 47 anni, che vive in Italia dal 1991 e che da qualche anno è affetto da una grave malattia alla spina dorsale che lo ha ridotto all’infermità. “Messaud non può camminare e vive all’ottavo piano del palazzo. Da quando l’ascensore si è rotto, non può fare fisioterapia, non può andare dal medico o all’ospedale, vive come murato in casa”, racconta Zanzi accompagnandoci a casa di Mekhalef.

    L’uomo è molto religioso e passa le giornate steso o seduto nel lettino d’emergenza ricavato nel salotto a scrivere a mano le sue riflessioni su grandi quadernoni di carta. “La vita è gioia e vorrei lasciare dietro di me quello che ho imparato per quelli che arriveranno dopo, vorrei lasciare una scia di luce”, racconta l’algerino. Ha un cappello di lana calzato sulla testa e fa dei piccoli disegni vicino alle scritte in arabo e in italiano. In Italia Mekhalef è arrivato da ragazzo con un volo dalla sua città, Setif. All’epoca non c’era bisogno nemmeno del visto per venire in Europa. Ha lavorato come bracciante agricolo per dieci anni a Foggia e a Villa Literno, in Campania, poi intorno al 2000 un amico gli ha detto di trasferirisi nelle Marche, dov’era più facile trovare lavoro. Così Mekhalef è venuto a vivere all’Hotel house ed è stato assunto come operaio dal gruppo Ragaini, che produce radiatori in acciaio e alluminio.

    L’algerino si è messo anche a studiare e ha preso la terza media e la specializzazione da operaio saldatore. Poi ha scoperto di essere gravemente malato e ha dovuto smettere di lavorare. Ora vive grazie all’interessamento dei vicini, che gli vanno a fare la spesa e lo aiutano con le pratiche burocratiche. Ma non può uscire, perché ci vorrebbero quattro persone per trasportarlo a braccio fino al piano terra. Almeno fino a quando l’ascensore non sarà riparato.

    Messaud Mekhalef ha un solo rimpianto: “Ho sbagliato a non sposarmi, ma qualche anno fa pensavo solo a lavorare”. Ora alla sua famiglia in Algeria non ha il coraggio di dire che non può più camminare. Le autorità italiane non s’interessano alla sua salute né a quella degli altri disabili e degli anziani del palazzo. “Una famiglia con un bambino disabile ha dovuto trasferirsi in un’altra casa, perché il ragazzino non poteva scendere le scale”, racconta Zanzi, che ha un grande affetto per Mekhalef e lo sta aiutando perché gli venga riconosciuta l’invalidità.

    “Gli uomini non pensano mai che prendersi cura della propria salute è come preoccuparsi della propria felicità”, dice Mekhalef. Anche per questo detesta gli spacciatori che girano intorno al palazzo. “Ci vorrebbe il pugno di ferro”, afferma. Della stessa idea è Zakiri, un ragazzo bangladese che vive all’Hotel house e coordina la squadra di cricket dei bangladesi di Porto Recanati. Zakiri ha ottenuto la cittadinanza italiana, lavora in una fabbrica della zona con un contratto regolare e parla un ottimo italiano. Lui e sua moglie aspettano un figlio, che nascerà all’Hotel house.

    “Ci sentiamo portorecanatesi, ci troviamo bene qui nonostante tutti i problemi. Ci piacerebbe che le autorità ci stessero più vicine, ci aiutassero a mandare via i criminali e a risolvere i problemi di sicurezza dell’edificio. La maggior parte delle persone qui vivono con la famiglia, lavorano nelle aziende della zona”, racconta Zakiri, che sta preparando gli allenamenti della squadra di cricket. “Siamo una delle squadre più forti delle Marche, quelli di Pesaro ci temono. Ma non abbiamo nemmeno un campo regolamentare in cui allenarci”, racconta. Nel pomeriggio la squadra è convocata nella piscina dismessa dell’Hotel house, che con molta immaginazione è stata trasformata in un campo di cricket. Prima di scendere a giocare Zakiri confessa: “Il nostro sogno è di partecipare ai campionati nazionali a Roma”.

    https://www.internazionale.it/reportage/annalisa-camilli/2018/05/03/hotel-house-porto-recanati-immigrazione
    #logement #hébergement #migrations #Italie #ghetto #marché_immobilier

    • Hotel house. Etnografia di una condominio multietnico

      L’Hotel House è un enorme condominio di architettura razionalista composto da 480 appartamenti, situato nella parte meridionale della cittadina di Porto Recanati, nel Sud delle Marche. Luogo peculiare per la sua conformazione urbanistica, nettamente separato dal resto della città, lo è altrettanto per la sua demografia: progettato alla fine degli anni Sessanta per il soggiorno di italiani vacanzieri di ceto medio, a partire dagli anni Novanta si è trasformato in luogo di concentrazione di una popolazione di lavoratori immigrati provenienti da oltre quaranta Paesi. Frutto di una prolungata ricerca etnografica, il lavoro di Cancellieri ci porta dritto nel cuore dell’Hotel House: mostrandoci come si vive e come si esperisce quotidianamente la differenza, come si lotta per «farsi spazio», come ci si mobilita per opporsi al doppio processo di ghettizzazione e stigmatizzazione, Hotel House costituisce una ricchissima fonte di dati e riflessioni. Se infatti il caso di Porto Recanati è certamente singolare, se non unico nel nostro Paese, esso è al tempo stesso profondamente sintomatico e significativo delle nuove configurazioni della spazialità contemporanea e delle sue sfide.

      http://www.professionaldreamers.net/?p=3026
      #livre

  • mulliez : Une place dans les grands projets parisiens Eric Treguier - 3 Juillet 2018 - chalenge

    Sur ces quatres appels d’offres, le plus gros, le plus visible aussi, c’est sans conteste le chantier de la Gare du Nord. Les Lillois du groupe #Mulliez sauront, dans quelques jours, sinon dans quelques heures, s’ils emportent le morceau face au des autres finalistes, spécialistes eux aussi de l’immobilier commercial : Apsys et Altaréa-Cogédim. Pour la foncière nordiste, c’est l’opération qui ferait basculer son modèle et fera entrer #Ceetrus dans le monde des grands de l’aménagement urbain. L’ex-Immochan deviendrait alors un animateur de lieux, et plus seulement le gestionnaire des magasins des marques du groupe (Pimckie, Norauto, Auchan, Leroy-Merlin…). Ce qu’il a été pendant 40 ans. Il s’agit d’un budget de plusieurs centaines de millions d’euros et qui vise à rénover la première gare parisienne, qui a déjà eu un coup de lifting entre 2014 et 2017, et à la préparer pour 2024, c’est à dire pour les Jeux olympiques. Avec ses architectes du cabinet Valode & Pistre, les Nordistes ont conçu une toiture végétalisée et à des innovations sur la mobilité qui pourrait, selon des spécialistes, leur permettre de décrocher le chantier...


    Derrière ce gros projet, Ceetrus devrait annoncer dans les prochains jours deux autres dossiers sur lesquels elle a été sélectionnée en short-list, avec là encore, de bonne chances d’être retenue. Il s’agit de l’ex-usine de pompage d’eau de Seine dite « Usine d’#Auteuil », dans le 16ème arrondissement, un ensemble de 3500 m² (deux halles et un bâtiment annexe) qu’il faut réhabiliter, dans le cadre de l’appel à projets «  Réinventer #Paris  », et qu’il faut densifier avec des commerces et des logements. Ceetrus est aussi finaliste sur un autre chantier : l’#Hôtel-Dieu. C’est le plus ancien hôpital de la capitale, en plein cœur de #Paris, à deux pas de Notre-Dame. Il a déjà été en partie attribué, l’an dernier, mais il reste une partie non négligeable (environ 17 000 m²) à restructurer. La présélection de Ceetrus montre sa détermination à se battre face à de nombreux concurrents pour ce projet situé dans un quartier parmi les plus prisés de la capitale. La foncière a aussi été présélectionnée, avec deux autres concurrents, pour construire trois passerelles au-dessus de la Seine, et en faire des lieux de passage et d’animation, dans le cadre de «  Reinventing Cities  »…

    Enfin, le groupe a aussi été retenu sur un dernier appel d’offre, ultra-parisien s’il en est : le déménagement des réserves du #Centre_Pompidou. Le musée national d’Art moderne (#MNAM) du Centre Pompidou, au coeur de Paris, cherche en effet 30000 mètres carrés en #Ile-de-France à l’horizon 2025 pour des espaces de stockage, d’exposition et de recherche. Car il est confronté à un problème de stockage de ses 120 000 œuvres. Et il cherche activement à pouvoir les stocker à moins de 45 minutes des tuyauteries de #Beaubourg. «  On pourrait très bien imaginer que ces réserves puissent être accueillies sur notre pôle d’exposition de 12000 m² de notre projet #EuropaCity, à #Gonnesse, dans le Val d’Oise. Nous avons ce qu’il faut pour cela...  » se plait à espérer Benoit Lheureux, directeur général de la foncière présidée par Vianney Mulliez, fils d’un cousin germain du fondateur du groupe nordiste. Il faut dire que pour le moment, son projet a été stoppé en rase campagne. En mars dernier, le tribunal de Cergy-Pontoise avait annulé la ZAC créant Europacity. Depuis, l’Etat et l’agence Grand Paris Aménagement ont fait appel, mais la candidature d’Europacity comme Réserve de Beaubourg ressemble beaucoup à un dernier espoir pour relancer ce #méga-projet de plusieurs milliards, créé il y a maintenant une dizaine d’années et financé par les chinois du groupe #Wanda et… la famille Mulliez.

    #Gare #auchan #centre_commercial #centres_commerciaux #Auchan_dégage #les_hagards_du_Nord #immobilier #carambouille

  • Hotel Aviation Brussels - Welcome
    https://www.aviation-hotel.com/en

    Hotel Aviation is located in Anderlecht, a 6-minute walk from Brussels-South Train Station with the Eurostar and Thalys terminals. Free Wi-Fi access is available. The Manneken Pis Statue is 1 km away.

    At Hotel Aviation, you can start the day with a freshly prepared breakfast. Lunch time or evening, you can eat in our restaurant “Brasserie l’Escale”.

    Brussels Airport is 17 km away. Brussels-Central Train Station and the Grand Place are within 2 km. The well-known Atomium is a 19-minute drive.

    #Belgique #Bruxelles #hôtel

  • Le touriste, un « colon en puissance » ?

    Étudiant l’essor du #tourisme dans l’#Algérie coloniale, #Colette_Zytnicki montre que les #hôtels, les #stations_balnéaires et les #parcs_nationaux renforcent matériellement et psychologiquement la présence française. La #patrimonialisation du territoire est une autre manière de se l’approprier.


    http://www.laviedesidees.fr/Le-touriste-un-colon-en-puissance.html
    #appropriation #colonisation #colonialisme #livre #histoire

  • Avec les « Kellys », les #Femmes_de_ménage espagnoles sortent de l’ombre
    https://www.mediapart.fr/journal/international/240318/avec-les-kellys-les-femmes-de-menage-espagnoles-sortent-de-l-ombre

    Une femme de ménage à Madrid en mai 2011. © Paul Hanna / Reuters Elles sont environ 2 000 femmes dans toute l’Espagne à se battre contre la précarité de leur secteur, exacerbée par la récente réforme du code du travail. Preuve de leur succès, une « loi Kellys » est en débat au Congrès des députés. Troisième volet de notre série sur les mouvements de précaires en #europe.

    #International #Economie #Espagne #hôtels #Las_Kellys #précarité