#haavara

  • Tel Aviv, la ville blanche, a été construite avec des matériaux de l’Allemagne nazie
    30 octobre | Naama Riba pour Haaretz |Traduction CG pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/tel-aviv-la-ville-blanche-a-ete.html

    Deux expositions parallèles à Tel Aviv et Dessau racontent l’étrange histoire d’un accord entre l’Allemagne nazie à ses débuts et les dirigeants juifs de la Palestine mandataire

    Parmi les myriades de documents et de photos sur les murs du studio de l’artiste israélienne Ilit Azoulay à Berlin, se détache un portrait de Chaim Arlosoroff, un dirigeant sioniste des années 1920 et 1930. Arlosoroff défendait un accord de coopération de 1933 entre l’Allemagne nazie et la communauté juive de la Palestine sous mandat britannique ; il n’est pas clair si cette coopération fut le motif de son assassinat cette année-là.

    Les « Accords de transfert » de 1933, ainsi qu’ils étaient appelés, permettaient aux familles juives allemandes de vendre leurs avoirs et de déposer l’argent sur un compte bancaire en Allemagne. Dans la crise économique de cette époque, les juifs n’étaient pas autorisés à emporter leur argent hors d’Allemagne. Mais en échange contre une partie de l’argent déposé, ils recevaient des certificats leur permettant d’immiger en Palestine.

    Le plan incluait aussi l’achat, par les juifs qui partaient, de produits allemands tels que du ciment et des machines, qui étaient envoyés en Palestine, où les nouveaux immigrants avaient des compensations pour une partie de leurs anciens biens. Les immigrants étaient autorisés à se faire expédier une caisse avec quelques-unes de leurs possessions.

    Les nouveaux arrivés recevaient de fait seulement une petite portion des sommes qu’ils avaient déposées et souvent la caisse arrivait endommagée ou était retardée par de la paperasserie. Mais les Accords de transfert ont permis à plus de 50000 juifs allemands d’immigrer, en plus du transfert d’énormes quantités de biens de l’Allemagne nazie qui ont aidé le Yishouv, la communauté juive de Palestine ottomane, puis britannique, à se développer. (...)

    #Haavara

  • Un accord douteux entre le mouvement sioniste et l’Allemagne nazie
    Henry Laurens > 25 février 2019
    https://orientxxi.info/magazine/un-accord-douteux-entre-le-mouvement-sioniste-et-l-allemagne-nazie,2916
    https://orientxxi.info/local/cache-vignettes/L800xH399/c8b86187bc635cb5409e8c250e0c63-5fad2.jpg?1551008786

    À l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir en janvier 1933, l’Allemagne est menacée par une campagne de boycott international. Pour tenter de la contrecarrer, le nouveau pouvoir va signer un accord avec le mouvement sioniste, qui survivra jusqu’à l’éclatement de la guerre en 1939. Et le sionisme sera le seul mouvement politique juif autorisé en Allemagne durant cette période.

    #Haavara

  • Pourquoi Benjamin Netanyahu essaye de blanchir Hitler ?
    Par Ali Abunimah, Electronic Intifada – 21 octobre 2015 | Traduction : Françoise M. pour l’Agence Média Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/10/22/pourquoi-benjamin-netanyahu-essaye-de-blanchir-hitler

    La clé de voûte de la mythologie sioniste

    L’histoire du mufti est ainsi devenue une clé de voûte de la version sioniste de l’histoire palestinienne, qui passe sous silence un fait fondamental : l’accord infâme du mouvement sioniste avec le régime d’Hitler dès 1933.
    Le soi-disant accord de transfert facilitait l’émigration des Juifs allemands en Palestine et rompait le boycott international des produits allemands lancés par les Juifs américains.
    Massad explique : « Désespérant de convaincre la Grande-Bretagne de cesser son soutien au projet colonial sioniste, et horrifié par la collaboration sioniste-nazie qui renforçait la poursuite de la dépossession sioniste de la Palestine, le dirigeant palestinien conservateur Haj Amin al-Husseini (qui s’était initialement opposé à la révolte paysanne palestinienne de 1936 contre la colonisation sioniste) chercha à entrer en relation avec les Nazis pour les convaincre de mettre un terme à leur soutien à l’immigration juive en Palestine, qu’ils avaient encouragée au moyen de l’accord de transfert conclu avec les sionistes en 1933 ».
    En effet, le mufti allait établir des contacts diplomatiques avec les Nazis au milieu de 1937, quatre ans après le début de la coopération nazie-sioniste.
    Ironiquement, ajoute Massad, « ce sont ces mêmes collaborateurs sionistes des Nazis qui allaient plus tard diffamer al-Husseini, depuis les années 1950 jusqu’à aujourd’hui, le peignant en hitlérien d’envergure génocidaire, alors que son rôle s’était limité à relayer aux musulmans de l’Europe de l’Est et de l’Union soviétique la propagande radiodiffusée des Nazis ». ».

    http://seenthis.net/messages/420253
    http://seenthis.net/messages/420339

    #Haavara #Boycott

  • Le Sionisme et l’antisémitisme : l’Accord signé en août 1933 entre les plus hautes autorités sionistes et nazies | annie bannie’s Weblog
    par Jacques Bude
    http://anniebannie.net/2014/08/30/le-sionisme-et-lantisemitisme-laccord-signe-en-aout-1933-entre-les-plus

    (...) Il est évidemment significatif que ce principal promoteur de l’accord Haavara soit un des plus hauts responsables de la communauté juive implantée en Palestine mandataire puis de l’État d’Israël. Lévi Eshkol faisait partie du Haut Commandement de la Hagana, l’armée clandestine juive sous le Mandat britannique et il est en 1950-1951 le Directeur Général du Ministère de la Défense. De 1949 à 1963, il est le Chef du Département Colonisation de l’Agence juive.[8] En 1951, il devient Ministre de l’Agriculture et du Développement. Il est Ministre des Finances de 1952 à 1963. En 1963, il succède à David Ben Gourion à la fois comme Premier Ministre et comme Ministre de la Défense.

    L’accord Haavara a suscité de vives oppositions parmi les Juifs de l’époque. Cet accord qui bénéficiait du soutien des plus hautes autorités nazies[9] et des plus hautes autorités sionistes[10], traduisait les intérêts complémentaires des nazis qui voulaient que les Juifs quittent l’Allemagne et des sionistes qui voulaient qu’ils émigrent en Palestine. Or la plupart des Juifs allemands auraient préféré rester dans leur pays. L’idée d’un boycott économique et diplomatique international naquit aux États-Unis avec le soutien du Congrès juif américain. Il avait pour but d’essayer de forcer les nazis à mettre fin aux persécutions afin que les Juifs puissent continuer à vivre en Allemagne.[11]

    Le débat entre l’incitation à l’émigration en Palestine et l’appel au boycott de l’Allemagne nazie s’inscrit dans l’opposition qui existait de longue date entre sionisme et assimilation, entre d’une part la volonté de certains Juifs – une petite minorité – d’émigrer en Terre d’Israël et d’autre part la volonté d’autres Juifs – une écrasante majorité – de rester dans leur pays ou d’émigrer ailleurs qu’en Israël, ce qui impliquait évidemment le désir que leurs droits humains soient respectés partout – notamment en Allemagne – et donc de combattre l’antisémitisme.

    Selon Ben Gourion, “Les assimilationnistes ont toujours déclaré la guerre à l’antisémitisme. Aujourd’hui, cette guerre s’exprime par un boycott contre Hitler. Le sionisme, lui, a toujours plaidé pour l’indépendance du peuple juif dans sa patrie. Aujourd’hui, certains sionistes ont rejoint le chœur des assimilationnistes : « guerre » à l’antisémitisme. Mais nous devons donner une réponse sioniste à la catastrophe que subissent les Juifs allemands – transformer ce désastre en une occasion de développer notre pays, et sauver les vies et la propriété des Juifs d’Allemagne pour le bien de Sion. C’est ce sauvetage qui a priorité sur tout le reste.“ Et Ben Gourion de conclure que se focaliser sur le boycott constituerait un “échec moral“ d’une envergure sans précédent.[12]

    À l’évidence, “sauver les Juifs“ n’était pas la priorité de celui qui sera 10 ans plus tard le Père fondateur de l’État d’Israël. Il déclare le 7 décembre 1938, soit un mois à peine après les Nuits de cristal : “Si j’avais su qu’il était possible de sauver tous les enfants d’Allemagne en les transportant en Angleterre, mais seulement la moitié en les transportant en Palestine, j’aurais choisi la seconde solution – parce que nous ne devons pas seulement faire le compte de ces enfants, mais nous devons faire le compte de l’histoire du peuple juif.“[13] Bref l’ultranationalisme, la priorité du bien de Sion sur tout le reste. (...)

    #Haavara

    http://www.association-belgo-palestinienne.be/le-sionisme-et-lantisemitisme