• Facilitatrice, protectrice, instituante, contributrice : la loi et les communs - par Valérie Peugeot - VECAM
    https://vecam.org/Facilitatrice-protectrice-instituante-contributrice-la-loi-et-les
    https://vecam.org/local/cache-vignettes/L250xH194/rennes_-_palais_du_parlement_de_bretagne__statue_la_loi_plan_americain-6bd0c-

    Le fondement juridique de nos États repose sur la propriété privée. Ceci irrigue toutes nos législations. Il est dès lors difficile d’y intégrer des lois protégeant les communs et la propriété collective ou gérée par des communautés élargies et ne disposant pas de personnalité juridique. Pourtant des initiatives législatives récentes montrent qu’une reconnaissance explicite des communs est possible. À travers l’examen d’un corpus de cinq textes de lois adoptées en France entre 2014 et 2016, cet article identifie les traces, même ténues, d’une intervention du législateur qui peuvent servir de levier pour les acteurs des communs. Dès lors, quel serait la place d’une mention explicite des communs, et en quoi pourrait-elle promouvoir l’action collective ? Nous proposons une typologie des rapports entre les communs et la loi, ou entre les pouvoirs publics et les acteurs des communs s’appuyant sur cette analyse.

    #communs #législation #foncier #habitat_partagé #économie_sociale_et_solidaire #énergie #numérique #biodiversité #pouvoirs_publics

  • À Leipzig, le passé stalinien cède la place à l’utopie post-hippie

    Désertée en 1989, #Leipzig, ancien centre industriel d’Allemagne de l’Est, est devenu un immense terrain de liberté. Une ville où les espaces vides et les loyers abordables permettent à une population bohème d’inventer d’autres manières de vivre ensemble.

    On dirait un vieux manoir posé sur un carrefour gris d’une ville de l’#Allemagne de l’Est. Cinq étages de pierre rouge sur cour intérieure, avec, à chaque niveau, un petit balcon en bois qui donne un air coquet à l’ensemble, malgré les carreaux cassés. À l’intérieur, un immense escalier en bois sombre, encombré de briques et de sacs de gravats. Suzie, la maîtresse des lieux, a 34 ans, un jean pattes d’eph’ et des cheveux blonds qui tombent jusqu’à sa taille. Il y a deux ans, elle a acquis ce bâtiment de 800 mètres carrés pour 30 000 euros. « C’était ça, ou la ville le rasait. Il y a trop d’immeubles vides ici, la mairie ne sait plus quoi en faire. » De cet immense espace à réhabiliter, elle a installé un lieu de vie alternatif, sorte d’utopie communautaire qu’elle fait visiter avec entrain....
    http://lacite.website/2014/10/23/a-leipzig-passe-stalinien-a-cede-place-a-lutopie-post-hippie

    #ddr #ex-RDA #Haushalten #habitat_partagé

    • C’est souvent le pas avant l’utopie de l’investisseur.
      Il a une drôle de "gueule" le hippie, un joli chien.
      "Leipzig, ville de 500 000 habitants à 150 km au Sud de Berlin, est située dans l’ancienne allemagne de l’Est. C’est la ville qui a vu naître la révolution pacifique contre la Stasi avant la chute du mur. C’est aussi une ville qui se développe un peu sur le modèle « pauvre mais sexy » de Berlin, et en particulier Berlin-Est : la vie y est globalement moins chère que dans l’ancienne Allemagne de l’Ouest, le prix du logement est encore relativement bas, la vie culturelle et politique foisonnent, la scène musicale et la vie nocture attirent. Mais Leipzig est aussi une ville qui symbolise bien le problème de la gentrification."
      https://peregrin4tions.wordpress.com

      Bon c’est du slate : "Située seulement à une heure de train de Berlin, Leipzig est devenue le nouvel eldorado des artistes qui ne peuvent plus s’offrir un atelier dans la capitale et des hipsters en quête d’authenticité. Autour des ateliers et des galeries s’est tissée une scène alternative dense et animée, ce qui lui vaut aujourd’hui le surnom de « Hypezig ». Un phénomène que Die Zeit raconte en images, avec un diaporama façon visite guidée des lieux les plus hype de la ville : anciennes fabriques reconverties en lieux d’expos, bars nichés dans des stations de métro ou des magasins...

      Mais cette hype autour de Leipzig remplit de fierté autant qu’elle agace ses habitants, qui craignent que leur ville suive le même chemin que Berlin. Et, déjà, des loyers commencent à grimper dans certains quartiers branchés du centre-ville. Comme l’écrit Die Zeit :

      « Là-bas les logements sont moins cher, l’espace disponible au sein de la ville est plus grand, et par conséquent le potentiel artistique et touristique augmente. Les Leipzigeois ne sont pas encore vraiment sûrs de ce qu’ils doivent en penser. Les créatifs et les voyageurs qui viennent de pays où la vie est chère trouvent ça follement excitant. »" https://www.slate.fr/monde/85083/leipzig-nouveau-berlin-hipster

  • Au cœur de ruelles médiévales, des habitants rénovent un lieu hors du commun pour vivre autrement, par @monolecte - Basta !
    http://www.bastamag.net/Au-coeur-de-ruelles-medievales-des-habitants-renovent-un-lieu-hors-du-comm

    Habiter autrement les centres des petites villes, accéder à la propriété quand on n’a pas de très gros moyens, vivre sans voiture et partager les problèmes : c’est l’aventure dans laquelle s’est lancé un collectif à Auch. Avec un projet de réhabilitation hors du commun : un important corps de bâtiments sur 3000 m² de terrain, réparti sur 7 niveaux, enclavé en plein centre-ville, accessible essentiellement par des escaliers sinueux. Ici on partage beaucoup – travaux, réflexions, espaces communs à rénover. La topographie particulière du terrain, le choix d’un collectif démocratique, la mixité sociale, en font une expérience assez unique, qui tâtonne encore mais veut s’inscrire dans la durée. Et qui, pour l’instant, essuie les plâtres, au propre comme au figuré. Rencontre.

    #habitat_partagé

    • Il me semble qu’il a d’autres problèmes plus sérieux :

      – d’abord, la plupart des gens vivent déjà « à plusieurs » :
      http://citron-vert.info/spip.php?article935

      La taille moyenne d’un ménage en France métropolitaine [...] est aujourd’hui de 2.3.

      et :

      Un tiers des logements est désormais occupé par des personnes seules, un autre tiers héberge deux personnes et le dernier tiers trois personnes ou plus.

      Et je suspecte que vivre « en famille » a certainement un bilan carbone plus efficace que vivre en colocation (il y a bien plus de choses qu’on peut mettre en commun avec sa petite famille qu’avec son colocataire).

      – la colocation ne me semble viable qu’avec des individus seuls ; nettement plus difficile pour des couples ; et encore plus difficile pour des couples avec enfants. (Ne pas confondre colocation et la co-habitation signalée en lien dans l’article.)

      – la question de la colocation concerne donc le tiers des logements, donc beaucoup moins que le tiers des individus : si je ne me trompe : approximativement 15% des individus. Donc 85% des gens vivent déjà « à plusieurs » dans leur logement.

      – parmi ces 14% d’individus, combien aspirent à vivre seuls toute leur vie ? Parce que c’est bien ça, la coloc : un truc temporaire tant que tu es seul. Une fois que tu vis en couple (stable, pour simplifier), a fortiori quand tu attaques la phase de reproduction, la colocation n’est plus possible. Du coup, fondamentalement, la colocation est vécue comme une situation de transition (tant qu’on est un jeune urbain - étudiant ou juste après).

      – le fric ! Louer seul est certes difficile quand tu n’as pas les moyens. Mais : comment tu fais pour louer à deux quand les deux ont des difficultés ? En pratique : que se passe-t-il si l’un des locataires fait défaut (tu as plusieurs locataires dans la merde parce qu’un seul ne paie plus son loyer). Du coup, le phénomène me semble clairement limité aux gens qui, certes veulent économiser, mais qui peuvent se faire suffisamment confiance pour que l’autre locataire paie bien son loyer. D’où cette image : les étudiants et les jeunes urbains de Friends.

    • pour les couples il est prévu de scotcher ensemble deux des portes du frigo (les deux du bas, pour simplifier). on envisage le retour de l’expression « à la colle »