• Les Syriens expulsables et condamnés à payer le squat - 05/02/2016 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/05/2270705-les-syriens-expulsables-et-condamnes-a-payer-le-squat.html

    Le tribunal a autorisé hier l’office HLM de la ville à expulser les familles de #réfugiés_syriens du quartier des Izards. Ceux-ci devront également payer des indemnités d’occupation à #Habitat_Toulouse.

    Le tribunal d’instance a rendu son jugement, hier après-midi, dans le contentieux engagé par l’office municipal HLM Habitat Toulouse contre 24 familles syriennes réfugiées depuis le printemps 2015, dans des appartements désaffectés du quartier des Izards. Après de nombreux reports d’audience, la décision des juges a tranché en faveur de l’organisme HLM en lui reconnaissant le droit d’expulser les familles. Les juges n’ont toutefois pas jugé nécessaire d’autoriser Habitat Toulouse à ne pas respecter la trêve hivernale comme l’avait demandé Me Jean-Manuel Serdan l’avocat de l’office. Le tribunal a en revanche jugé qu’en dépit de leurs revenus très faibles voir inexistants les familles de réfugiés devraient s’acquitter de 540 € mensuel d’indemnité d’occupation auprès de l’office HLM de la ville. Cette mesure est applicable depuis l’assignation des familles en septembre 2015 jusqu’à ce qu’elles quittent les lieux à la fin de la trêve hivernale, date à laquelle elles devraient normalement verser environ 4 320 € chacune à Habitat Toulouse. Pour M° Julien Brel, avocat de trois familles condamnées, « cette décision est particulièrement révoltante car le manque à gagner d’Habitat Toulouse n’existe pas puisque les immeubles sont promis à la démolition et que l’office lui-même les qualifie d’insalubres. Les réfugiés syriens vont finalement financer le logement social à Toulouse », a ironisé l’avocat au rendu du jugement.

    Pour M° Michel Avenas qui défendait les autres familles avec M° Agnès Casero, « ce jugement est incroyable car le gouvernement a communiqué il y a quinze jours sur 30 réfugiés Syriens bloqués en Grèce dont il a promis de s’occuper, mais il ne fait rien pour que ceux que l’on pouvait reloger ne soient pas expulsés ». Comme son confrère, M° Avenas souligne que « dans un immeuble voué à la démolition, Habitat Toulouse va faire de l’argent sur le dos des réfugiés Syriens grâce au tribunal. Mais le pire c’est que comme les réfugiés n’ont pas de revenus ce sera probablement l’État qui payera l’addition à l’office HLM ». L’avocat attend désormais « de savoir comment va réagir la préfecture de la Haute-Garonne qui avait promis qu’elle n’accorderait pas le concours de la force publique pour faire évacuer les familles de réfugiés ». De son côté le Dal association pour le droit au logement » dénonce « un jugement très dur pour les réfugiés syriens des Izards ».

    Hier en début de soirée les avocats des familles syriennes envisageaient de faire appel de ce jugement « au moins pour ce qui concerne le paiement des indemnités d’occupation ». Et d’ajouter, « lorsque l’appel interviendra les familles auront déjà été expulsées ».

    Face à l’#injustice_sociale, la #solidarité doit continuer plus que jamais...

  • #Réfugiés_Syriens : La DESTRUCTION des logements, ou comment CONSTRUIRE la « crise migratoire »
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article794


    Depuis le mois de Décembre l’intensité de la lutte pour la défense du #logement des familles de réfugiés syriens est montée de plusieurs crans [1]. Face à notre demande de réquisition de la barre d’immeuble des Izards, où ils se sont auto-logés, le bailleur #Habitat_Toulouse, toujours dans son refus de faire la moindre concession d’ordre humanitaire, a choisi de commencer à mettre en œuvre une scandaleuse politique de terre brûlée.

    Alors même que de leur propre aveu il y a pénurie de logements sociaux, les responsables de cet organisme supposé social ont organisé la destruction systématique d’appartements, mettant de facto à la rue femmes, enfants et vieillards. Les journées du 13 et 14 décembre nous ont clairement montré de quoi le Pouvoir était capable.

    Ces jours là, l’affaire était pourtant simple. Une petite communauté de religieuses, locataire en règle d’un appartement en parfait état (et même coquet), déménageait. Une famille de réfugiés syriens (avec un enfant handicapé) souhaitait prendre place dans les lieux ainsi libérés. Le 13 décembre tout cela avait été discuté avec les habitants de la barre. L’arrivée d’un « représentant »du DAL, très sûr de lui, prêt à prendre en main la direction des opérations, affirmant tout connaître du dossier alors qu’il n’en était rien (Ex. : il pensait que les religieuses étaient expulsées…), et promettant qu’il allait revenir le lendemain avec ses forces, son « réseau » (au moins une dizaine de personnes selon ses dires)… aurait du nous mettre la puce à l’oreille.

    Au jour dit, le 14, non seulement personne n’est venu en renfort mais curieusement les réfugiés ne se sont pas sortis de leurs appartements. Face à un dispositif d’envergure constitué de représentants de Habitat Toulouse, de démolisseurs professionnels, de vigiles postés en permanence jour et nuit sur le seuil de l’appartement en question, les compagnons de la CNT-AIT qui avaient pu se déplacer se sont retrouvés bien seuls et impuissants. Habitat Toulouse avait été parfaitement informé de nos projets, et face à sa détermination de tout casser, l’absence de mobilisation a transformé cette journée qui aurait pu constituer une petite victoire de plus en une défaite lourde de conséquences. L’appartement a été immédiatement cassé au lieu d’être occupé. Effet psychologique garanti. Par la suite ce sont carrément des pavillons entiers qui ont été rasés dans la cité.

    Tout ceci me pose des questions, que signifie ici l’absence totale des associations ? Pourquoi si peu de solidarité parmi les réfugiés ce jour là ? Pour y répondre, je ferai un aller-retour avec le contexte national.

    Un mouvement de population est une chose sérieuse qui peut se passer au mieux si deux conditions sont réunies : la décence de l’accueil d’abord et la qualité du dialogue ensuite. Je parlerai clair, le dialogue, dans le contexte actuel, c’est aussi mener au mieux sur ce terrain la bataille idéologique contre les islamistes. Or rien n’est fait au mieux, tout est fait au pire, pour que cela se passe le plus mal possible. L’exemple de Calais le montre. Cette situation inhumaine est entretenue, depuis des années, par l’État de la sixième puissance économique mondiale. Le mot « jungle » est significatif. La « loi de la jungle » est régulièrement invoquée, depuis Hobbes et sa reprise de l’adage latin « L’homme est un loup pour l’homme », pour justifier les forfaits du capitalisme. La volonté politique de casser les logements sociaux aux Izards n’est que l’écho de la volonté politique générale de créer et maintenir une jungle à Calais.

    Observons, dans ce mouvement, l’action des associations, elle se fait à deux niveaux, le premier est celui de celles qui s’investissent dans la logistique (donner à manger, aider à se loger, aider dans les différentes démarches,..) c’est le niveau de la solidarité directe, celui que nous encourageons. Le deuxième niveau est celui de militants associatifs qui sont en fait des militants d’organisations politiques (ou leurs « compagnons de route »). Ils veulent « représenter ». C’est pourquoi, ils organisent des manifestations, ils parlent aux médias, mais aussi, ils dirigent les stratégies en fonctions de leurs intérêts, quitte à noyer le poisson, à dissuader de participer à telle ou telle initiative concrète. Derrière leur agitation spectaculaire, qui profite bien peu aux réfugiés, il y a surtout une course aux subsides et aux places avec, comme corollaire, la reprise du discours dominant qui consiste à essentialiser le « migrant ».

    Or, nous n’avons pas affaire à un «  migrant-moyen » mais à des êtres humains bien différents, aux trajectoires parfois opposées. Pourtant cette réduction est largement admise et sa conséquence est de clore systématiquement toute possibilité du dialogue nécessaire, ne serait que sur « qui », « pourquoi » et « comment » on soutien les personnes réfugiées. La construction de la « crise migratoire » marche donc sur deux pattes, une pénurie matérielle voulue et organisée par l’État et ses affidés et une notion réductrice de « migrant » entretenue par le discours dominant. Alors il n’y a donc rien d’étonnant, quand on dénonce concrètement ce scandale, à ce que le premier nous donne des coups et que les propagateurs du second nous fassent des crocs en jambe.

    [1] Voir : PENDANT LA MINUTE DE SILENCE LA DESTRUCTION DE HLM SE POURSUIT
    http://seenthis.net/messages/436793

    #Toulouse

    Article d’@anarchosyndicalisme ! n°148

  • ---- Bourbaki --------------------
    Coupure illégale

    Au quartier Bourbaki, 70 personnes se sont fait couper l’eau et l’électricité. Ensuite il y a eu bétonnage et mise en place de deux vigiles pour que personne ne puisse ouvrir la vanne d’eau. Sait-on jamais, au cas où des habitants auraient eu des goûts de luxe, comme de vouloir boire de l’eau potable et prétendre se laver… La coupure d’eau est une pratique totalement illégale. Les plus hautes juridictions l’ont rappelé. Aucun « responsable politique » ne peut l’ignorer. Pourtant, c’est en toute impunité que Habitat Toulouse (avec comme patron #Franck_Biassoto, adjoint au maire de Toulouse) a commis cette illégalité. Pour loger les gens en difficulté, le « bailleur social » a du mal ; mais pour aggraver leur situation, #Habitat_Toulouse, ne lésine pas sur les moyens : de l’argent pour payer des vigiles, de l’argent pour détruire des bâtiments en bon état … il y en a. Mais, pour répondre aux besoins réels et immédiats, c’est manifestement plus difficile. A moins que couper l’eau et mettre des vigiles constitue une aide d’urgence humanitaire…

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°146
    ---- Edition spéciale #logement ----------------

  • Le procès de la honte

    Des milliers de Syriens, hommes, femmes, enfants, vieillards... ont du fuir une guerre ignoble en ne pouvant compter que sur eux-mêmes pour sortir de ce pays ensanglanté par les forces de Bachard Al Assad, de ses alliés et par les islamofascistes de DAESH. Cet ainsi que quarante et quelques familles syriennes ont fini par trouver asile à Toulouse en mars-avril 2015 et ont pu s’auto-loger dans un grand bâtiment HLM du quartier des Izards. Ce bâtiment était presque totalement inoccupé (il n’y restait que deux ou trois locataires) car #Habitat_Toulouse l’avait vidé vu que sa destruction est programmée pour dans deux ans.

    C’était là une bonne solution d’attente : Habitat ne perd pas un centime (puisque les logements occupés maintenant par les Syriens ne lui rapportaient rien depuis des mois). De plus, les familles syriennes ont nettoyé et réhabilité les lieux. Elles y vivent en tranquillité. Mais les drames humains subis par ces personnes, leurs blessures, leurs traumatismes n’ont sûrement pas parus suffisants à Habitat. Il fallait en rajouter une couche. Le jour même où le monde entier s’indignait de voir affreusement mourir un petit enfant Syrien sur une plage (parmi tant d’autres), Habitat Toulouse faisait distribuer par huissier une assignation d’expulsion aux réfugiés Syriens des Izards. Beurk

    Les réfugiés Syriens sont convoqués pour un honteux procès qui aura lieu le 6 novembre à 9 heures au tribunal d’instance, 40 avenue Camille Pujol.

    Nous rappelons que les procès sont publics, alors n’hésitez pas à venir assister à l’audience pour apprécier en direct et à leur véritable valeur les « qualités humaines » des « élus » et des « gestionnaires (dits) sociaux ».

    En attendant, signez et faite signer massivement la pétition :
    http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2015N48243

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°146
    ---- Edition spéciale #logement ----------------

    • Comme nous le dénonçons régulièrement ici, Habitat Toulouse (dont le patron est adjoint au Maire de Toulouse) a lancé en référé (c’est-à-dire de toute urgence) une procédure d’expulsion des réfugiés Syriens actuellement logés aux Izards. Ce procès honteux était prévu le 6 novembre, au Tribunal d’instance.
      Il a été reporté séance tenante au 8 janvier 2016... à la demande d’Habitat Toulouse ! Manifestement, les arguments juridiques soulevés par les deux défenseurs de l’ensemble des familles syriennes menacées (Maitres Caséro et Avenas) donnent du fil à retordre à Habitat, qui, du coup a du demander le report. Comme quoi, c’est pas si urgent que ça cette expulsion...

      (NB : Une autre famille, représentée par un autre avocat, n’était plus, à la date du procès, sur le site des Izards, ayant accepté de partir en CADA)

  • #Réfugiés en #procès le 9 octobre à 9h

    Tous les dossiers concernant la procédure intentée par #HABITAT_TOULOUSE contre les familles réfugiées syriennes aux Izards sont appellés au Tribunal d’instance , 40 avenue Camiile- Pujol, ce vendredi 9 Octobre . 

    Nous serons présents pour soutenir les familles, rappelons que les audiences sont publiques et invitons la population à venir observer le déroulement de l’audience . .

    Solidairement...

    #Toulouse

  • Soutien aux réfugiés syriens à #Toulouse

    Dans la campagne de solidarité que nous menons pour soutenir les réfugiés syriens, nos lançons cette #pétition contre les avis d’expulsion faites par #Habitat_Toulouse.

    Monsieur le maire,

    A partir de mars 2015 une quarantaine de familles de réfugiés syriens, obligés de fuir leur villes totalement détruites, ont trouvé asile a Toulouse . Elles se sont auto-logés dans une barre HLM du quartier des Izards qui comprenait plusieurs dizaines d’appartements libres.

    La Société HABITAT TOULOUSE ,propriétaire des HLM a alors décidé de les expulser au motif d’occupation sans droits ni titres » (comme indiqué sur le assignations remises par huissier). De plus la Société HABITAT TOULOUSE réclame dans ces assignations à chaque famille les arriérés des loyers mensuels d’un montant proche de 600 euros.

    Le samedi 12 septembre sur i Télé, vous avez évoqué l’insalubrité, et même la dangerosité des locaux relative à l’organisation électrique.

    Nous vous demandons de bien vouloir prendre en considération l’urgence humanitaire actuelle, en maintenant ces réfugiés dans ces locaux, sans exigences de loyer et avec le minimum de travaux nécessaires pour garantir la sécurité des lieux.

    Les signataires

    Signer la pétition : http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2015N48243

    #dulaitpourlesenfantssyriens

  • Du lait pour les enfants Syriens réfugiés à #Toulouse
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article772&artpage=3-3#outil_sommaire_2

    Août 2015 - Nous apprenons, bien tardivement, que des réfugiés Syriens se logeraient dans le quartier des Izards à Toulouse et qu’ils y survivraient péniblement. « Nous », à ce moment là, nous sommes dans notre camping militant, et c’est une copine qui apporte l’info. Elle l’a vue dans le journal local, La Dépêche.

    Après discussion, nous décidons d’aller à leur recherche dès que possible. Le 17 août nous parvenons à rencontrer R, un Syrien connaissant le français ainsi que quelques autres. Ils sont 42 familles à vivre dans une HLM, vouée à la démolition. Ils sont originaires, pour la plupart, de Homs, une ville complètement détruite par les bombardements.

    Ils nous racontent qu’au mois de juin, ils ont résisté à une tentative d’expulsion par des services rattachés ou proches de la mairie de Toulouse qui leur ont, au passage, coupé l’électricité. Maintenant, la nourriture vient à manquer. Quelque paquets de pâtes, voila leur maigres ressources, stockées dans leur local collectif. Et ils se trouvent seuls, bien seuls… les quelques aides qu’ils ont reçues ont été ponctuelles, leurs autres démarches n’ont pas abouti.

    Le samedi suivant, R. vient au local préciser la situation et surtout les besoins, nous réfléchissons ensemble. N’étant pas « spécialistes » de l’humanitaire, nous nous tournons « naturellement » vers des grandes associations connues de tous. Des compagnons de la #CNT-AIT appellent la Croix rouge, le Secours catholique… sans grand succès. Le Secours populaire nous demande de leur faire une liste des familles. On n’a pas encore tenté les restos du cœur. Le 24 août, nous y accompagnons 3 Syriens. Après avoir inspecté leurs papiers en long, en large et en travers, on leur répond tout bonnement qu’on ne peut rien pour eux, qu’ils ne sont pas inscrits, qu’ils ne dépendent pas de leur secteur,... Finalement, ils proposent un maigre colis d’urgence à chacun des 3 présents seulement, donc rien pour leurs enfants et conjoints restés à la maison et ce malgré notre insistance.

    Nous comprenons que ni les institutions associatives ni les services sociaux de l’Etat ne vont se bouger. Et nous, moralement, nous ne pouvons pas rester sans rien faire. Nos moyens humains et matériels ne nous permettent pas de faire tout ce qu’il faudrait. Nous décidons de centrer notre aide sur les enfants. Le 29 août, nous leur apportons une centaine de litres de lait et nous lançons une campagne avec le communiqué suivant  :

    «  Une quarantaine de familles de réfugiés Syriens sont arrivées à Toulouse. Elles se sont logées dans le quartier des Izards dans des HLM désaffectés, voués à la démolition. Il y a actuellement une soixantaine d’enfants et 6 bébés qui vivent là dans la plus grande précarité. Cette situation est la conséquence d’une crise humanitaire mondiale dont ces familles sont les premières victimes. A notre très modeste niveau, face à l’incurie des pouvoirs publics et à la mollesse des structures sociales (qui ont distribué quelques paquets de pâtes à ce jour), nous anarchosyndicalistes, avons commencé à organiser une solidarité concrète. La première urgence est alimentaire. Les enfants sont les premières victimes de la situation. C’est pourquoi nous avons commencé l’opération : «  Du lait pour les enfants Syriens réfugiés à Toulouse  ». Tous ceux qui veulent s’associer à cette démarche sont les bienvenus.  » http://seenthis.net/messages/403343

    Le 31 août, nous allons au Secours populaire avec la fameuse liste demandée (les familles étant d’accord), on nous affirme déjà les connaître, pour leur avoir fourni des bouteilles d’eau et des couvertures au mois de juin.

    De notre côté, les collectes commencent, la solidarité directe est là et ce sont des amis, bien sûr, mais aussi et surtout des gens ordinaires, des « vrais gens » (comme disent les « politiques ») qui répondent à cet appel en apportant leurs dons.

    Les 4, 5 et 6 septembre, nous livrons ce que nous avons collecté. Beaucoup de personnes leur apportent également directement des denrées alimentaires, des vêtements, des jouets et autres.

    D’autres collectes suivront les 8 et 9 septembre, dont une à la Fac du Mirail. Le soir même, nous ramenons une camionnette pleine de denrées alimentaires. Nous apprenons à notre arrivée, que le Secours populaire a finalement livré, pour la première fois, pas moins de 2,5 tonnes de nourriture aux familles. Bravo et tant mieux.

    En discutant avec les Syriens, nous apprenons que certaines familles ont reçu des avis d’expulsion, mais que ne sachant pas lire le français, elles avaient pensé que l’huissier, avec son caractère «  officiel », était venu pour les aider…

    Cynisme des politiciens, les premiers avis d’expulsion tombent le 3 septembre, le jour même où la photo du petit Aylan faisait le tour du monde et touchait le cœur de millions de gens. Manifestement, à Toulouse, les responsables politiques n’ont pas la même sensibilité que le reste de la planète…

    Début, alors, d’une bataille juridique, premier appel à la mobilisation pour défendre le droit de ces familles à vivre dignement dans l’immeuble qu’elles habitent jusqu’à ce que les institutions leur trouvent mieux. Premier procès le 11. Leur avocate, réussit à obtenir un report au 09 octobre. D’autre procès sont prévus le 18 et le 25 septembre pour d’autres familles. D’autres avis d’expulsion sont annoncés pour les autres… Après avoir fui la guerre, traversé les frontières au péril de leur vie et trouvé enfin un peu de répit dans cet immeuble désaffecté, voila que les pouvoirs publics s’acharnent à les menacer d’expulsion, à vouloir les jeter à la rue. Cette menace ne peut plus durer. Nous interpellons, par courriel, F. BIASSOTO adjoint au maire et président d’#Habitat_Toulouse (propriétaire de l’immeuble) le 10 sept. en ce sens. Nous demandons une annulation de ces procédures d’expulsion honteuses et inhumaines (comme pour toutes les expulsions locatives d’ailleurs). Nous ne lâcherons pas. Nous savons que beaucoup, vraiment beaucoup de personnes, à Toulouse, s’indignent de cette menace.

    Avec la nourriture et le logement, la «  chaleur humaine  » est capitale. Ce samedi 12 sept., nous avons organisé un goûter solidaire pour et avec les enfants Syriens. Une occasion de rencontrer les réfugiés, d’échanger avec eux pour tous ceux, nombreux, qui ont répondu présents, en participant à l’organisation, en apportant des gâteaux maison, des denrées alimentaires, des vêtements, des livres sur lesquels se sont jetés les enfants, ou tout simplement en passant un moment « ensemble ». Toutes et tous nous avons eu un bel après-midi, certains ont fait part de leur envie de s’investir dans le soutien en passant régulièrement sur le lieu, en donnant des cours d’alphabétisation et de français, d’autres réfléchissent à comment accueillir de futurs réfugiés. Nous avons abordé collectivement le problème des expulsions et l’importance de rester mobilisés, solidaires et vigilants à ce sujet.

    Il reste beaucoup à faire, toujours sur le plan alimentaire, toujours sur le plan du logement, mais aussi pour la scolarisation des enfants (les inscriptions en primaire devraient être finalisées ce lundi mais nous n’avons pas à ce jour connaissance d’avancées concernant les collèges) sans parler des « papiers » pour lesquels des démarches sont en cours dans la jungle administrative !

    La campagne de solidarité continue donc et continuera tant quelle sera nécessaire…

    Pour prendre contact et participer à la campagne courriel  : dulaitpourlesenfantssyriens@hotmail.com
    Pour être informé au jour le jour : https://www.facebook.com/Cnt-ait-toulouse-officiel-186830011469841/timeline (points de collecte, concerts de soutien...) ... et sur Seenthis : #dulaitpourlesenfantssyriens
    Pour soutien financier : chèques à l’ordre de CNT (7 rue St Rémésy Toulouse) en mentionnant «  Du lait pour les enfants Syriens »

    @anarchosyndicalisme ! n°146

  • Réfugiés des Izards : Le point sur la situation

    A partir de mars 2015 une quarantaine de familles de réfugiés syriens, obligés de fuir leur villes totalement détruites, ont trouvé asile a Toulouse . Elles se sont autologés dans une barre HLM du quartier des Izards qui comprenait plusieurs dizaines d’appartements libres.

    La Société #HABITAT_TOULOUSE propriétaire des HLM a alors décidé de les expulser. Le seul motif avancé par HABITAT TOULOUSE pour justifier ces expulsions est « occupation sans droits ni titres » (comme indiqué sur le assignations remises par huissier). Plus encore la Société HABITAT TOULOUSE réclame dans ces assignations à chaque famille les arriérés des loyer mensuels d’un montant proche de 600 euros !

    Face au soutien direct apporté aux réfugiés syriens par de très nombreux toulousains puis face à l’émotion légitime soulevée par la photo du petit Aylan, les politiciens se sont vus obligés de changer leur fusil d’épaule. C’est pourquoi HABITAT TOULOUSE et la mairie de Toulouse ont sorti du chapeau un autre argument pour tenter de justifier leur procédure d’expulsion auprès de l’opinion publique.

    Cet argument ad-hoc, ce serait l’insalubrité, et même la dangerosité des locaux, le maire invoquait même « l’organisation électrique » (sic ) le samedi 12 septembre sur ITélé.

    Si ce bâtiment était réellement dangereux et insalubre, comment la société HLM ose-t-elle réclamer en justice des loyers impayés à des familles plongées dans la misère et la souffrance ?

    La vérité est bien plus simple, le bâtiment n’est pas insalubre et encore moins dangereux, peut être a-t-il besoin ici ou là d’un coup de pinceau ou de la réfection d’une installation électrique.

    Nous refusons l’expulsion des familles de réfugiés syriens des Izards et exigeons que leur statut de réfugiés leur soit accordé au plus vite.

    #CNT-AIT LE 16/09/2015

    #dulaitpourlesenfantssyriens réfugiés à #Toulouse

  • Des appartements insalubres à Daste - 30/03/2015 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/30/2076813-des-appartements-insalubres-a-daste.html

    « La chambre des deux enfants est condamnée à cause du froid et de l’humidité, je suis obligée de les faire dormir dans le séjour. Ils sont victimes de bronchiolites à répétition à cause de l’insalubrité. Mon mari et moi dormons dans l’autre chambre, qui est encore plus moisie », se plaint Nathalie, qui habite le Bâtiment 14 de la Cité HLM Daste, à #Empalot, depuis maintenant deux ans. « Au début, on n’avait rien vu car c’était caché par des papiers peints qui se sont décollés aujourd’hui, tout comme les plinthes en contreplaqué », ajoute la locataire, « des employés sont venus voir les dégâts mais, pour l’instant, rien n’a été fait. Ils ont juste repeint les façades sans isoler ».

    Comme Nathalie, plusieurs locataires se plaignent de logements devenus insalubres et une pétition circule dans les locaux, signée par de nombreux habitants qui réclament des travaux.

    Du côté d’#Habitat_Toulouse, l’office HLM, bailleur des logements sociaux de la Cité, on reconnaît que « 14 logements ont des problèmes d’humidités sur les 311 de la Cité, qui a bénéficié d’une réhabilitation thermique de mi-2012 à fin 2013 : ravalement des façades, isolation des planchers bas sur cave, remplacement des persiennes et des dernières menuiseries bois qui avaient survécu au changement des fenêtres après AZF. L’isolation extérieure a été refusée par l’architecte des Bâtiments de France qui souhaitait conserver l’esthétique d’origine des bâtiments ». Un souci esthétique que ne partagent guère les locataires qui préféreraient sans doute être bien chauffés et isolés plutôt que d’habiter un immeuble « vintage ».

    « Un bureau d’études vient de visiter les logements concernés et remettra son rapport d’analyse la semaine prochaine », précise-t-on chez Habitat Toulouse, « en fonction des causes identifiées, on décidera de travaux éventuels. Mais, souvent, ce type de problème vient de l’usage : VMC bouchée, manque d’aération ou de chauffage ».

    Les appartements que notre photographe a visités étaient parfaitement tenus et propres, on relevait des infiltrations d’eau sous les fenêtres et sur les murs, jusqu’au plafond.

    Ph. E.

    #Toulouse