Ah, je viens de découvrir que Roy Ward Baker, réalisateur des films tardifs de la Hammer, était mort en octobre dernier.
►http://olivierpere.wordpress.com/2010/12/06/hommage-a-roy-ward-baker
Les Cicatrices de Dracula (1970) de Roy Ward Baker appartient à la dernière période de la Hammer et entérine une dégradation esthétique et sémantique du mythe, multipliant les épisodes sanglants et grivois, dans un climat malsain caractérisé ici par des tendances sadiques et homosexuelles plutôt hétérodoxes. La même année, Baker réalise le mythique Vampire Lovers, librement adapté du classique Carmilla de Sheridan Le Fanu, qui contribue à expliciter définitivement la sexualité sous-jacente dans le cinéma vampirique. Aux côtés de Peter Cushing, la performance de la starlette Ingrid Pitt, généreusement dénudée et offerte à des scènes d’amours saphiques très provocantes pour l’époque, bouleversa toute une génération de cinéphiles érotomanes.
Docteur Jekyll et Sister Hyde (1971), le meilleur film fantastique de Roy Ward Baker, est une adaptation iconoclaste de la nouvelle de Stevenson. Cette fois-ci le célèbre docteur, à la recherche de l’élixir de vie, commet une série de meurtres comme Jack l’éventreur et croise sur son chemin les pilleurs de tombes Burke et Hare.
Cela dit, The Vampire Lovers, ça a vachement vieilli. Je m’étais bien cassé pour trouver la VHS, et j’avais été bien déçu.
►http://www.youtube.com/watch?v=StTTfl8SU5k
Quant au Doctor Jekyll and Sister Hyde, malgré une bande annonce qui promet d’intéressantes interrogations sur l’ambiguité des genres, y’a pas de non plus de quoi se relever la nuit.
►http://www.youtube.com/watch?v=_D6o2ijk8ww
#Hammer #cinéma_barré