• Nuclear History X | Grégoire Vilanova
    http://jefklak.org/?p=3980

    Début mai 2017, un tunnel rempli de déchets radioactifs s’est effondré sur le site de Hanford, dans l’État de Washington, à 275 km de Seattle. Depuis 1943, les réacteurs nucléaires et les usines de retraitement de ce complexe ont généré soixante tonnes de plutonium, équipant les deux tiers de l’arsenal nucléaire américain. Cette production, extrêmement polluante, a créé d’immenses quantités de déchets chimiques et radiologiques qui empoisonnent encore aujourd’hui les rives du majestueux fleuve Columbia, si bien que ce gigantesque combinat, seize fois plus grand que Paris, où s’agitent aujourd’hui 9 000 décontaminateurs, est considéré comme le plus grand dépotoir nucléaire du continent américain. Source : Jef (...)

  • Un tunnel s’effondre dans la « poubelle » nucléaire des Etats-Unis - Le Point
    http://www.lepoint.fr/economie/un-tunnel-s-effondre-pres-d-un-site-nucleaire-americain-des-employes-evacues

    Des milliers d’employés ont été confinés mardi après l’effondrement d’un tunnel rempli de substances contaminées sur un site considéré comme la « poubelle » nucléaire des Etats-Unis, mais aucune fuite radioactive n’a été constatée.

    L’incident s’est produit sur le site de déchets nucléaires de Hanford, dans l’Etat de Washington (nord-ouest), situé à 275 km au sud-est de Seattle. La direction du site de 1.518 km2 a déclenché l’alerte mardi à 08H26 (15H26 GMT), demandant aux 5.000 employés présents de se confiner, de s’assurer que les ventilations étaient fermées et de « s’abstenir de manger et de boire ».

    « Il y a des inquiétudes à propos d’un affaissement dans le sol couvrant un tunnel ferré près d’une ancienne installation de produits chimiques », a indiqué le département américain de l’Energie dans un communiqué. « Les tunnels contiennent des substances contaminées ».

    Mais « il n’y a pas de signes de fuite pour le moment », a poursuivi le ministère.

    Selon les autorités, personne n’a été blessé.

    Et selon les syndicats ? :-)

    Le reste de l’article est juste effarant...

    Le site, vaste comme 15 fois Paris, est considéré comme la plus grande poubelle nucléaire du continent américain.

    En février 2013, des fuites y avaient été détectées sur au moins six cuves de stockage souterraines contenant des déchets nucléaires.

    Et en 2016, une énorme cuve contenant des déchets nucléaires avait également eu une fuite décrite comme « catastrophique » par un ex-employé. Le département de l’Energie avait alors minimisé l’incident, assurant que la fuite avait été « anticipée » et que les efforts se poursuivaient pour vider la cuve.

    Jusque dans les années 1960, Hanford relâchait directement ses déchets dans la nature : les pouvoirs publics ont reconnu que plus de 3,8 millions de litres de boues radioactives avaient fui, une partie entrant dans le sol.

    L’estimation, pour de rire, toujours de la Direction j’imagine :

    Le coût du nettoyage du site est estimé à plus de 100 millions de dollars d’ici à 2060.

  • Retour du Monde sur les fuites du site #nucléaire états-unien de #Hanford :

    Des fuites radioactives à moins de 10 km de l’un des plus grands #fleuves de l’Ouest américain et personne ne s’émeut ? Pour Tom Carpenter, le directeur de l’association écologiste Hanford Challenge, il ne faut pas s’étonner de la discrétion des #médias américains. Les conséquences des fuites ne seront visibles qu’à long terme. « Ce sera un fléau pour les générations futures », prévoit-il.

    La centrale de Hanford est une vieille connaissance des écologistes. C’est l’un des sites nucléaires les plus anciens des Etats-Unis. L’une des deux centrales du « Manhattan Project » (avec Oak Ridge, dans le Tennessee) qui ont produit le plutonium ayant servi à Nagasaki et Hiroshima.
    [...]
    « Ce qui est entreposé ici représente deux tiers du stock de déchets nucléaires du pays », explique M. Carpenter, joint par téléphone par Le Monde. Depuis la fermeture de la centrale en 1987, Hanford est devenue emblématique des difficultés de traitement à long terme des déchets nucléaires, à une époque, qui plus est, de réductions budgétaires.

    Après la fermeture, le gouvernement fédéral et l’Etat de Washington avaient passé un accord pour nettoyer le site, mais les problèmes se sont multipliés. Jusqu’à ce vendredi 22 février, où le gouverneur de l’État, le démocrate Jay Inslee, a révélé que six réservoirs souterrains contenant des matières hautement radioactives faisaient l’objet de fuites, et pas une seule cuve, comme précédemment annoncé par le département de l’énergie, à Washington.
    [...]
    L’arrière-plan est le contexte politique de la réglementation du nucléaire. Le département de l’énergie traîne les pieds, au point que les responsables de l’État de Washington ont eu le plus grand mal à avoir des informations sur la situation réelle. « Le département de l’énergie possède le site, et c’est aussi lui qui s’occupe de #réglementation. Il ne veut tout simplement pas dépenser l’argent », accuse Tom Carpenter.

    Quant au #Congrès, « il n’a pas prêté la moindre attention à la situation à Hanford pendant dix ans ni convoqué d’audition ». Le nouveau sénateur de l’Oregon, l’Etat voisin, Ron Wyden, entend remédier à ce désintérêt. Après avoir visité le site de Hanford, il a annoncé qu’il allait demander un audit au General Accountability Office, le service d’enquête du Congrès.

    L’annonce des nouvelles fuites n’a pas fait les gros titres, les habitants de la région sont assez désabusés. "Si un terroriste avait placé une bombe « sale » contenant l’équivalent de ce matériau radioactif dans une ville américaine, tout le pays serait mobilisé", ironise une lectrice du Seattle Times. Un autre commentateur ajoute : « Al-Qaida peut faire des économies de temps et d’argent et nous oublier : nous allons nous tuer nous-mêmes avant qu’ils ne s’en occupent. Personne n’a l’air de savoir ce qui se passe à Hanford ni comment s’en sortir. »

    Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/02/26/aux-etats-unis-le-site-nucleaire-de-hanford-fuit-et-alors_1839031_3244.html

    #Projet_Manhattan #budget