• L’accueil au compte-gouttes des mineurs réfugiés des îles grecques

    Cinquante-trois enfants et adolescents étaient attendus en Allemagne, samedi 18 avril. La France s’est engagée à en accueillir 350.

    Par Thomas Wieder, Julia Pascual et Anne-Françoise Hivert

    Il aura fallu attendre un peu plus d’un mois pour commencer à passer des promesses aux actes. Six semaines après que dix pays membres de l’Union européenne et la Suisse se furent engagés à accueillir quelque 1 600 mineurs réfugiés sur les îles grecques, cinquante-trois d’entre eux étaient attendus en Allemagne, samedi 18 avril, trois jours après l’arrivée d’un premier groupe de douze au Luxembourg.

    Agés de 5 à 17 ans, ces enfants et adolescents sont originaires de Syrie et d’Afghanistan, à l’exception de deux Erythréens et de deux Irakiens, dont les mères sont déjà en Allemagne. Comme c’est désormais la règle pour toute personne arrivant sur le sol allemand après plusieurs jours à l’étranger, les cinquante-trois mineurs qui devaient atterrir à Hanovre depuis Athènes, samedi, seront soumis à une quarantaine de deux semaines afin de vérifier qu’ils n’ont pas contracté le Covid-19.

    Début avril, l’annonce de l’arrivée de ce premier groupe avait été accueillie avec un certain malaise en Allemagne, certains accusant le gouvernement de se donner bonne conscience à peu de frais. Un sentiment notamment exprimé par le Spiegel, qui, le 8 avril, écrivait de façon cinglante : « C’est comme si Jeff Bezos [le patron d’Amazon], l’homme le plus riche au monde, décidait de dépenser un dollar pour lutter contre la faim dans le monde, et se faisait passer, avec cela, pour un philanthrope. »

    « Coalition des volontaires »
    Tiraillée entre impératif moral et souci de ne pas raviver un débat qui lui a coûté très cher après la crise des réfugiés de 2015, la « grande coalition » d’Angela Merkel a décidé de traiter avec prudence la question des mineurs bloqués dans les îles grecques. En mars, le principe même de leur prise en charge avait été âprement discuté au sein de la majorité. Désormais, le gouvernement entend les accueillir par petits groupes, avec pour objectif d’en faire venir entre 350 et 500 « dans les prochaines semaines », a-t-il annoncé, le 8 avril.

    Les autres pays membres de cette « coalition des volontaires » suivront-ils le mouvement ? La Finlande, qui s’est dite prête à accueillir 175 mineurs, assure qu’elle va bientôt commencer à passer aux actes. En France, en revanche, les choses sont plus compliquées. Jusqu’à présent, le gouvernement refusait de prendre en charge des mineurs isolés étrangers, sous prétexte qu’ils relèvent non pas de l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra), mais de l’aide sociale à l’enfance, donc des départements.

    Au vu de la situation dramatique dans les îles grecques, la France s’était finalement engagée à accueillir 350 mineurs. « Il a fallu sortir l’Etat de ses habitudes et un travail interministériel s’était engagé », observe un diplomate à Paris. Mais, dans le contexte de la crise du Covid-19, « tout est gelé, poursuit-il. L’engagement sera tenu mais, politiquement, expliquer aujourd’hui aux départements qu’ils doivent accueillir des mineurs paraît chaud. »

    Le refus norvégien
    Alors que la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, l’Irlande, la Lituanie et le Portugal se sont eux aussi portés volontaires, « la Commission européenne pousse très fort » pour que ces Etats tiennent leurs engagements, explique un fonctionnaire européen, qui évoque « des réunions de coordination sur le sujet deux ou trois fois par semaine ».

    Depuis un mois, le sort des enfants et des adolescents bloqués sur les îles grecques a enfin beaucoup mobilisé la Norvège. Malgré le confinement, 7 499 paires de chaussures ont ainsi été déposées symboliquement sur le front de mer d’Oslo, fin mars, une pour chaque mineur de Lesbos, avant la remise au gouvernement, le 6 avril, d’une pétition signée par 44 000 personnes. Malgré les pressions de ses alliés libéraux et chrétiens-démocrates, la première ministre conservatrice, Erna Solberg, a opposé une fin de non-recevoir, arguant que la Norvège avait déjà un accord avec l’ONU pour accueillir un quota annuel de réfugiés.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/04/18/l-accueil-au-compte-gouttes-des-mineurs-refugies-des-iles-grecques_6037022_3

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Mineursnonaccompagnés #Enfant #Allemagne #France #Transfert #Suisse #Luxembourg #Hanovre #Athènes #Quarantaine #Belgique #Bulgarie #Croatie #Irlande #Lituanie #Portugal #Norvège

  • Kommunen auf dem Weg zum sicheren Hafen

    Seit der Gründung der SEEBRÜCKE im Juli 2018 haben sich zahlreiche Städte, Gemeinden und Kommunen mit der SEEBRÜCKE solidarisch erklärt. Sie stellen sich gegen die Abschottungspolitik Europas und leisten selbst einen Beitrag um mehr Menschen ein sicheres Ankommen zu ermöglichen. Diese Beiträge sind lokal sehr unterschiedlich. Die hier aufgeführten Orte erfüllen mindestens eine der Forderungen der SEEBRÜCKE.


    https://seebruecke.org/startseite/sichere-haefen-in-deutschland
    #villes-refuge #asile #migrations #réfugiés #Allemagne #cartographie #visualisation #Seebrücke #solidarité #local #ports_sûrs #port_sûr
    #sauvetage_et_après?

    Ajouté à cette métaliste:
    https://seenthis.net/messages/759145#message766825

    • Discours de #Erik_Marquardt dans le parlement européen :

      "Ich möchte stolz sein auf unser Handeln als Europäer, aber ich kann mich nur dafür schämen wenn im Mittelmeer nicht nur tausende Menschen ertrinken die wir retten könnten, sondern mit ihnen auch die Europäische Werte im Mittelmeer ertrinken. Dabei kann das Sterben so einfach verhindert werden. Es gibt alleine in Deutschland über 70 Kommunen, die sich bereit erklärt haben Menschen aufzunehmen. Lasst es uns ihnen erlauben. Und wenn es Gesetze gibt, die das Lebenretten stärker bestrafen als das Sterbenlassen, dann lasst uns diese Gesätze ändern. Und wenn es Boote gibt, die retten könnten, dann lasst uns diese Boote verdammt noch mal schicken. Es wëre en Zeichen des Stärke zu sagen: „Die Würde des Menschen ist unantastbar. Auch auf dem Mittelmeer“

      Source, twitter : https://twitter.com/GreensEFA/status/1151541723371323394?s=19

    • Seven German mayors: Allow us to accept underage refugees

      Mayor in seven German cities pled with the government for the right to welcome underage refugees from Greece. The move comes after the federal parliament rejected a motion to accept minors from Greek refugee camps.

      A plea letter signed by the mayors of seven German cities has called on the federal government to allow the cities to accept underage migrants from refugee camps in Greece.

      The mayors of Cologne, Düsseldorf, Potsdam, Hanover, Freiburg, Rottenburg and Frankfurt (Oder), as well as the interior minister of Lower Saxony, Boris Pistorius, signed the appeal. The plea came two days after the Bundestag, Germany’s lower house of parliament, rejected a motion to admit thousands of underage asylum-seekers from Greek refugee camps.

      “The situation on the Greek islands” has “dramatically worsened in the last few days,” read the joint statement, excerpts of which were published by the Hanover-based RND news network. “For children and women, in particular, the completely overcrowded camps, which lack the most necessary infrastructure, medical care and shelters, are untenable.”

      Safe havens at the ready

      The letter pointed out that around 140 German cities have already declared themselves “safe havens” and want to help additional refugees. The mayors demand that the government create legal avenues immediately to allow these cities to accommodate refugees.

      According to the statement, the alliance Cities of Safe Havens, a network of 130 cities and communities in Germany, as well as other German municipalities have already declared their readiness “to immediately accept up to 500 unaccompanied minors under the age of 14 years within the framework of an emergency program, who are accommodated in unacceptable conditions on the Greek islands.”

      It added that the reception capacities in the cities concerned have been examined, and they are “available for the accommodation and educational care of the children.”

      The cities would prioritize “children whose parents are in many cases no longer alive and who are alone in the refugee camps.”

      Waiting for a broader plan

      The German government has been closely following the situation at the Greek-Turkish border after Turkey said in February it would no longer stop refugees from entering the European Union.

      Turkey’s announcement, effectively shredding a 2016 migrant deal with the EU, caused thousands of migrants to head towards neighboring Greece and Bulgaria — two EU member states. Both countries have sent security forces to their respective borders with Turkey to prevent a massive influx of migrants.

      Greece has already seen the number of refugees from Turkey increase annually, with more than 60,000 asylum-seekers landing on its Aegean islands in 2019. Refugee camps on the islands are over-crowded and have a shortage of food, clothing and medicine.

      On Wednesday, the Bundestag voted down a motion by the Green party to admit 5,000 minors from Greek refugee camps. German Interior Minister Horst Seehofer, who has taken a hard stance on migrants, has said Germany would only take in refugees as part of a broader European initiative.

      Germany was one of the most sought after destinations during the European migrant crisis of 2015. The country saw more than a million asylum-seekers between January and December 2015.

      https://amp.dw.com/en/seven-german-mayors-allow-us-to-accept-underage-refugees/a-52657792?maca=en-rss-en-eu-2092-rdf&__twitter_impression=true
      #asile #migrations #réfugiés #villes-refuge #Allemagne
      #Cologne #Köln #Düsseldorf #Potsdam #Hanover #Hanovre #Freiburg #Rottenburg #Frankfurt (Oder)

  • Press Release of Refugee Protest in Hannover
    http://de.indymedia.org/node/566

    Theoretically, colonial part of Europe history, was over. But practically, not.

    Sources and Lands of African countries still get used by Companies, Industries and institutes.

    Sanctions, Wars, military intervention and millions dead, are the Facts.

    At this moment, Sudanese Refugees in Niedersachsen, Germany, invite Journalists and Medias to investigate their evidences and reflect it to the German Public.

    Tuesday 27.05.2014 – 10:00-11:30 in Refugee protest tent, Weissekreuzplatz, Hannover

    http://www.youtube.com/watch?v=ysui2hBw6DU

    #réfugiés #hanovre #protestation #colonialisme