• Cartographie de l’extrême-droite : fachos, ni à la fac ni ailleurs !

    Depuis environ deux ans, les syndicats membres de notre fédération ont pu attester de la #résurgence de groupuscules d’extrême-droite au sein de nos universités.

    En effet, depuis la mobilisation nationale contre le plan étudiant en 2018, et avec l’essor de nouvelles formes de mobilisations sociales notamment par le mouvement contestataire des Gilets Jaunes, ce qu’on appelle la “#droite_dure” a commencé à s’organiser et à devenir de plus en plus active sur nos campus.

    Au niveau étudiant, cette résurgence s’est traduite à la fois par la formation ou reformation de la #Cocarde_étudiante, par l’implantation de nombreuses sections de l’#Action_Française mais aussi par la montée des « #identitaires ».

    L’idéologie d’extrême droite, qu’elle soit royaliste, identitaire ou racialiste rentre de fait en contradiction avec la vision de l’université et plus largement de la société, que nous défendons. Nous luttons fermement chaque jour contre tout ce qui crée le terreau favorable au fascisme : aliénation au travail, oppression raciste, sexiste, xénophobe, homophobe, transphobe … Ces groupes fascistes s’appuient sur une vision réactionnaire et conservatrice de la société pour donner du sens à leurs actions, et entrent ainsi en totale opposition avec ce que nous défendons et construisons chaque jour.

    Ces idéologies sont en corrélation directe et constante avec la bourgeoisie, et sont ainsi l’ennemi des travailleur-euses ! Elles sont par ailleurs intrinsèquement liées aux modes d’action violents. Ces groupes emploient le #harcèlement_moral comme à Lyon ou Montpellier pour tenter de casser les luttes sociales et sont responsables d’#agressions_racistes, comme à Lille par exemple.

    Face à cela, nous avons décidé de dresser un #état_des_lieux de l’extrême droite dans nos universités, qui se matérialise par une cartographie.

    Sur celle-ci, que vous pourrez consulter bientôt sur notre site, vous trouverez les groupes actifs sur les campus, leurs modes d’action et degrés de #violence. Nous pensons qu’il est nécessaire que les étudiant-e-s défendant l’idée d’une université libre et ouverte à tou-te-s aient accès à ces informations et puissent s’en saisir pour lutter contre la montée de l’extrême-droite sur nos campus. C’est pourquoi sur la carte vous trouverez également la liste des collectifs antifascistes présents au niveau local et national, des liens vers les médias locaux indépendants et antifascistes, mais aussi des lieux où vous pourrez pratiquer de l’autodéfense, en mixité ou en non-mixité.

    Quel bilan faisons-nous de cet état des lieux ?

    Les groupes les plus actifs sont l’#UNI, la Cocarde Étudiante ainsi que l’Action Française. On retrouve également dans une moindre mesure la présence de #Génération_Identitaire de certains groupes locaux identitaires et régionalistes.

    L’UNI se revendique comme étant un “syndicat étudiant”, qui existe depuis 1969, se revendiquant gaulliste et pour l’”union de la Droite”. La particularité de cette organisation est de présenter régulièrement des listes aux élections des conseils au niveau local (CROUS, conseils centraux) mais aussi au niveau national (CNOUS, CNESER). Si l’UNI joue sur une vitrine légale relativement présentable, nombreux de ses membres sont souvent en réalité affilié-es à des groupes violents, comme la Cocarde ou l’ancien Bastion Social. Elle s’oppose régulièrement à toute forme de mobilisation sociale.

    La Cocarde Étudiante, créée en 2015, est une organisation étudiante se revendiquant comme indépendante de tout parti politique, de droite conservatrice, gaulliste et souverainiste. Elle rassemble dans 22 universités de France toutes les tendances de droite, allant du Front National à Génération identitaire ou encore Debout la France. Cette organisation s’oppose elle aussi à toute forme de mobilisation étudiante à l’Université, présente sur les blocages et en Assemblées Générales, elle n’hésite pas à user de méthodes particulièrement violentes.

    L’Action Française, pour sa part créée en 1899, est l’une des organisations les plus anciennes encore active de nos jours. Construite à l’époque de l’Affaire Dreyfus sur des bases antisémites (nourrie par la pensée de Charles Maurras), elle est royaliste et nationaliste. De nos jours, elle organise régulièrement des conférences trempées de xénophobie, et ses membres sont auteurs de nombreuses agressions.

    Face à la montée de l’extrême droite dans les universités, nous appelons les étudiant-e-s à s’organiser collectivement dans les syndicats et les collectifs antifascistes pour constituer un front unitaire de lutte !

    https://solidaires-etudiant-e-s.org/blog/2020/05/27/cartographie-de-lextreme-droite-fachos-ni-a-la-fac-ni-aille

    #cartographie #extrême_droite #université #facs #France #visualisation
    #racisme #xénophobie

  • #Violences_sexuelles : l’#université radie deux profs, la #justice les blanchit

    Deux enseignants de la faculté Jean-Jaurès de #Toulouse ont été radiés pour des faits qualifiés de #harcèlement_sexuel et moral. Mais la décision de la justice de classer sans suite passe mal auprès des étudiantes et enseignantes qui ont porté le dossier.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/090320/violences-sexuelles-l-universite-radie-deux-profs-la-justice-les-blanchit
    #harcèlement_moral #université #fac #France

  • Les influences nazies du management moderne
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/du-crime-nazi-au-management-moderne-une-histoire-commune


    Le management, du nazisme à la mondialisation, ou l’art de produire le consentement et l’illusion d’autonomie chez des sujets aliénés. S’il ne dresse pas un réquisitoire contre le management et s’il ne dit pas non plus qu’il s’agit d’une invention du IIIe Reich, Johann Chapoutot, notre invité, souligne une continuité entre les techniques d’organisation du régime nazi et celles que l’on retrouve aujourd’hui au sein de l’entreprise, en atteste la condamnation récente de l’entreprise France Télécom et de ses trois ex-dirigeants pour « harcèlement moral institutionnel ».

    Professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris-Sorbonne, et après s’être intéressé au régime nazi dans des ouvrages comme Histoire de l’Allemagne (de 1806 à nos jours), paru aux PUF (Que sais-je) en 2014 ou La Révolution culturelle nazie (Gallimard, 2016), il revient avec Libres d’obéir : le management, du nazisme à la RFA (Gallimard, 2020), où il s’intéresse en particulier aux méthodes de la Menschenführung, qui traduit et germanise le terme américain de management. Car, montre-t-il, l’Allemagne du IIIème Reich est le lieu d’une économie complexe où des ingénieurs, juristes, intellectuels formés par les universités de la république de Weimar et courtisés par les nazis réfléchissent à l’organisation optimale de la force du travail. Le IIIe Reich devient ainsi un moment « matrice » (p.16) de la théorie et de la pratique du management pour l’après-guerre.

    #management #nazisme #harcelement-moral #flexibilité #asservissement

  • Procès France Télécom : « Le devoir, c’est de parler. Pour ceux qui ne sont plus là. »
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/150619/proces-france-telecom-le-devoir-c-est-de-parler-pour-ceux-qui-ne-sont-plus

    Dix ans après s’être vu annoncer son transfert imminent dans un centre d’appels de France Télécom et s’être enfoncé dans la dépression, Yves Minguy témoignait jeudi 13 juin au procès de l’entreprise. L’ancien informaticien dévoué, trente-cinq ans de maison, revient pour Mediapart sur ce moment fort. Il dit son incompréhension devant un Didier Lombard « imperturbable ».

    #SOCIAL #harcèlement_moral_au_travail,_suicides,_procès,_Didier_Lombard,_France_Telecom,_management,_Louis-Pierre_Wenes,_social,_souffrance_au_travail,_Harcèlement_moral,_A_la_Une

  • Procès France Télécom : avant la crise, c’était déjà la crise
    https://www.mediapart.fr/journal/france/150519/proces-france-telecom-avant-la-crise-c-etait-deja-la-crise

    La deuxième semaine du procès France Télécom a commencé au tribunal correctionnel de Paris, où sept anciens dirigeants de l’entreprise, dont l’ex-PDG Didier Lombard, sont poursuivis pour harcèlement moral ou complicité de harcèlement moral. La période troublée de 2002 à 2005, où le groupe achevait sa mue d’une société publique à une entreprise privée, annonçait la souffrance à venir. Et déjà, les représentants du personnel sonnaient l’alarme.

    #JUSTICE #Harcèlement_moral,_suicide,_procès,_France_Telecom,_souffrance_au_travail

  • #Lycée_militaire de #Saint-Cyr : une machine à broyer les femmes - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/03/22/lycee-saint-cyr-une-machine-a-broyer-les-femmes_1638211

    « Libération » a enquêté sur le #sexisme érigé en système au sein des #classes_préparatoires militaires par un puissant groupe d’élèves : les « tradis ». Entre humiliations et #harcèlement_moral, tout est fait pour saper les ambitions des étudiantes.

    #armée #misogynie

    • C’est une lettre, rédigée avec rage et remplie de rancœur, qui a sonné l’heure de la rébellion au lycée militaire de Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines). Celle de Mathilde (1), 20 ans, élève de deuxième année de classe préparatoire dans l’établissement, envoyée au président Macron, le samedi 2 décembre 2017. Avec ces mots, reflets d’une plaie à vif : « J’avais jusqu’à présent le projet d’intégrer l’Ecole spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr. […] J’ai honte d’avoir voulu aller dans une armée qui n’est pas prête à recevoir des femmes. J’ai appris que porter un vagin ruine une carrière, une vocation, une vie. » Mathilde rêvait d’être officière de l’armée de terre. Ces deux années de prépa au lycée de Saint-Cyr, réputées être le meilleur tremplin pour atteindre cet objectif, ont fracassé son rêve.

      Harcèlement moral, intimidations, insultes, humiliations, marginalisation, coups bas : depuis son arrivée, en septembre 2016, Mathilde se sent « persécutée » par un groupe de garçons « prêts à tout » pour la voir abandonner le concours d’entrée à l’ESM (lire encadré).
      « Réactionnaire »

      Ils se nomment communément les « tradis » et ont réussi leur pari : la jeune femme souhaite retourner dans le civil à la fin de l’année, écœurée par le monde militaire et sa misogynie corrosive. Ce n’est malheureusement pas la seule. Dans la « corniche » de Saint-Cyr (l’ensemble des classes préparatoires du lycée), ce sexisme psychologiquement virulent, orchestré par une minorité puissante (environ 60 élèves sur 230), est subi de manière quotidienne par une large majorité d’étudiantes. « Sans que le commandement ne bouge d’un orteil », s’insurge Mathilde.

      La lettre adressée à Emmanuel Macron était porteuse d’espoir, d’un balbutiement de révolte. Elle a fait pschitt. Quelques tables rondes ont été organisées au lycée… Mais aucune mesure n’a été annoncée après. Alors, face à cette « passivité », Mathilde a choisi de contacter Libération pour alerter sur ce « vase clos réactionnaire et paternaliste ». Au fil des jours, une quinzaine d’autres personnes ont, elles aussi, spontanément souhaité libérer la parole. Leurs témoignages couvrent une période allant de 2013 à aujourd’hui. Filles (très majoritairement) et garçons, ex-étudiants, élèves actuels anciens membres de l’encadrement : tous décrivent à Libé le sexisme systémique des classes préparatoires au lycée militaire de Saint-Cyr. Ou comment sévit depuis des générations le clan des tradis pour évincer leurs camarades féminines et broyer leurs ambitions. En quasi toute impunité.
      « Youle »

      Mercredi 29 novembre 2017, trois jours avant l’envoi de la lettre. Comme tous les ans à cette même date, c’est jour de fête au lycée militaire de Saint-Cyr : l’établissement hanté par le souvenir napoléonien célèbre la fameuse bataille d’Austerlitz en organisant la soirée du « 2S » lors de laquelle les élèves proposent des « sketchs ». Ce soir-là, une dizaine d’élèves (que des garçons) arrivent torse nu pour danser sur scène. Sur la peau, ils ont peint le symbole µ. Prononcé « mu », c’est un nom de code signifiant « misogyne », nous explique Agathe, une ancienne élève d’hypokhâgne du lycée. « Il est tagué dans la cour, il est gravé sur les tables de classe. Bref, il est partout », assure-t-elle. Quelques minutes de show plus tard, une jeune fille, volontaire, entre en scène afin de se faire « faussement » scalper par les jeunes hommes. Qui la mènent ensuite à leur chef en criant : « Youlez les… » avant d’entendre une partie du public masculin répondre d’une seule voix : « …grosses ! »

      « Youlez les grosses » signifie « scalpez les filles ». Car dans le langage interne que les tradis se transmettent d’année en année, les « grosses », ce sont les jeunes femmes. Parce qu’elles « sont juste bonnes à être engrossées », explique à Libération Marie, qui a fait une première année de prépa à Saint-Cyr-l’Ecole avant de changer d’orientation. La « youle » ? « C’est le nom de la coiffure que les tradis arborent pour se différencier du reste des élèves », renchérit Marie. Très court sur les côtés, longue mèche sur le haut du crâne. Mathilde se souvient de cette soirée : « Les filles de l’assemblée sont restées abasourdies. On ne savait pas trop si cela signifiait que nous n’étions pas les bienvenues ou si c’était carrément une menace de mort. Dans tous les cas, c’était de la misogynie clairement exposée. »

      Quelques filles sont bien allées voir la direction du lycée pour protester contre ce sketch douteux. Selon elles, il avait été validé en amont par la direction du lycée qui ne pouvait plus changer son fusil d’épaule. Aurore, 20 ans, étudiante à bout de nerfs, se souvient : « Le commandement nous a répondu qu’il ne fallait pas que nous prenions la mouche pour une simple blague potache. » Du côté du ministère, on affirme à Libération que les sketchs seront interdits lors de la prochaine soirée « 2S ». « Je n’y crois pas. C’est toujours la même hypocrisie. Ici, on laisse les filles se faire opprimer et on ne sanctionne jamais les bourreaux », dénonce Aurore.

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      « Contre-nature »

      Les « bourreaux », ce sont eux : les Mohicans, la Mafia, l’Inquisition, la Ferme et les Gaulois. Des « familles » de garçons ultraconservateurs perpétuées chaque année par un système de parrainage, qui n’acceptent toujours pas la présence de jeunes filles dans la corniche. Elles sont pourtant officiellement admises depuis 1986, même si les premières étudiantes sont arrivées au début des années 2000. Ce groupe masculiniste, à la fois occulte et hyperstructuré, est officiellement interdit par l’autorité militaire. Et pour cause. Dans les couloirs de leurs dortoirs, ils brandissent fièrement le drapeau des confédérés américains, devenu dans le monde entier un signe de ralliement raciste, ou s’habillent avec des bretelles à ses couleurs. Selon des sources internes, des croix gammées auraient été retrouvées dessinées à la craie sur certaines chaises, avec l’inscription Deutschland über alles (un extrait de l’hymne allemand utilisé par les nazis). Le 20 novembre dernier, jour de la mort de Franco, des témoins rapportent les avoir entendus louer les « valeurs » du dictateur espagnol. Sur Facebook, les tradis « likent » des groupes qui militent contre l’avortement. Ces jeunes adultes, de 17 à 21 ans, sont nostalgiques « de la religion d’Etat, des colonies… » observe un de leurs anciens professeurs : « Et ils pensent qu’accorder des congés paternité, c’est contre-nature. » Tous les mercredis, ils vont à la messe au lycée et tous les dimanches à Versailles, ville voisine à environ 5 kilomètres de Saint-Cyr-l’Ecole, dans une église où elle est dite en latin. En 2013, une majorité de tradis ont rejoint la Manif pour tous et des autocollants du mouvement fleurissaient dans l’établissement. L’année dernière, ils se sont procuré un drapeau gay pour le brûler au lycée. Une information recoupée par plusieurs témoins. D’ailleurs, un des sketchs organisé lors du « 2S » de 2016 montrait un homme symboliquement envoyé au bûcher (avec des fumigènes). Il portait des bretelles arc-en-ciel.

      Chaque année, les hostilités débutent fin septembre, quand les tradis font le tour des dortoirs pour recruter parmi les nouveaux. « Si tu ne rejoins pas leurs rangs, tu seras considéré comme un "souz" [un sous-homme, ndlr], déplore Pierre, élève de classe prépa. Les tradis sont dans cette logique de "si tu n’es pas avec nous tu es contre nous". Les non-suiveurs sont marginalisés durant le reste de l’année. Mais je ne peux pas vraiment me plaindre quand je vois ce que les tradis réservent aux étudiantes. » Car leur cible, ce sont les filles. Pour s’excuser de vouloir leur mettre des bâtons dans les roues, ils plaident parfois la concurrence logique d’une prépa exigeante comme celle de Saint-Cyr. Les filles leur prendraient des places, qui sont chères. « Mais si ce n’était que ça, ils n’auraient pas de raison de s’entraider entre eux, contrebalance un observateur de l’intérieur. En réalité, selon eux, les filles ne devraient tout simplement pas être là. Les femmes sont des êtres merveilleux, doux et gentils, mais mieux à la maison à faire des enfants. » « Ils n’ont aucune vision complexe du monde, assène un de leurs anciens professeurs. La sensualité, la sexualité, ils ne connaissent pas. Pour certains, une fille c’est une sœur ou une maman. » En clair, elles n’ont rien à faire là.

      A lire aussi « La question du maintien des classes prépa militaires se pose »
      « A mort les grosses »

      Les nombreux témoignages recueillis par Libé parlent de « haine palpable » et de « guerre froide ». Coups de pied dans les portes la nuit pour empêcher les filles de dormir, défécation devant leur chambre, refus de manger à la même table qu’elles à la cantine, menaces de « scalp » (toujours lui), pancartes « à mort les grosses » affichées dans l’internat, chansons composées des termes « salopes » et autres « cuissssss » marmonnées au passage d’une élève en couple (et donc soupçonnée d’avoir des relations sexuelles), remise du « concombre d’or » devant toute la promotion à la jeune fille qui a « le plus cuissé durant l’année »… Sans oublier l’ignorance ritualisée ou « l’indifférence courtoise » comme la surnomment les tradis eux-mêmes : cet usage qui consiste à ne jamais adresser la parole aux filles. Jamais, au point de ne pas transmettre les consignes du commandement ou à les prévenir des contrôles scolaires. Et donc à les pénaliser dans leurs études.

      « On retrouve les filles en pleurs dans les couloirs, prêtes à tout arrêter du jour au lendemain, rapporte une source interne. Entre le stress des concours, l’intensité des semaines de cours et ce sexisme en situation de force, beaucoup d’étudiantes n’arrivent plus à contrôler leur sentiment de détresse. » Aurore n’a pas peur de parler de harcèlement sexiste : « Je me sens humiliée dans mon identité de femme et bafouée dans mon droit d’être ici. Ça m’a rendue malade. J’ai longtemps eu des nausées, des maux de ventre, un corps épuisé. J’en ai parlé à un médecin qui m’a confirmé que tout n’était que psychologique. »

      « Leur but, c’est qu’on décroche en fin de première année », synthétise Rebecca qui est sortie de la prépa en juin 2016 sans concourir pour l’ESM. L’ancienne apprentie officière a tenu trois ans, avec une année de « khûbe » (redoublement), mais en « craquant » à chaque vacance. Aujourd’hui, la jeune femme se dit « dégoûtée » du métier qui la faisait rêver plus jeune. Même constat pour Noémie, ancienne élève de la prépa Saint-Cyr aujourd’hui en réorientation. Elle ambitionnait de devenir pilote de l’armée de l’air, mais elle a entre-temps « totalement perdu confiance en elle ». Déléguée élue lors de son unique année de classe prépa, la jeune fille a été toute l’année « boycottée » au profit de son vice-délégué et membre de la famille tradi. « On me disait toujours "va travailler, va te reposer, ton vice-délégué va s’en charger". Il n’y avait que six tradis sur une classe de 30 élèves mais j’ai fini par être transparente aux yeux de tout le monde. Certains ont commencé à me traiter de salope et à dire que je n’étais bonne à rien. Je pleurais trop régulièrement, je voulais tout le temps rentrer chez moi. Les tradis ont réussi à me faire penser que je n’étais pas assez douée pour devenir officière. Je suis partie. »

      Coralie a tenu trois années de prépa jusqu’à son intégration à l’ESM de Saint-Cyr. Après quelques mois à l’ESM, elle a choisi d’abandonner. Désenchantée. « Je m’étais interdit de craquer en prépa car je pensais qu’à l’Ecole spéciale, les garçons tradis disparaîtraient dans la masse. J’ai cru pouvoir me débarrasser d’eux, je me suis trompée. » C’est une réalité que la jeune femme n’avait pas assez appréhendée : les garçons du groupe des tradis du lycée, fondé sur l’entraide scolaire et la démotivation des concurrents, sont des « bêtes à concours » qu’on retrouve en nombre sur les bancs de l’ESM. « En arrivant à Coëtquidan (Morbihan), j’ai retrouvé les pires, lâche Coralie. On m’a de nouveau traitée comme une sous-merde. Ce sentiment de ne jamais être à sa place est épuisant. J’ai fini par craquer. Je n’ai pas eu la force que je voulais. »

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      Fermer les yeux

      Le phénomène n’est ni nouveau, ni inconnu pour le ministère des Armées. Depuis la rentrée 2014, un « référent mixité » est en poste dans chaque lycée militaire et une inspection générale a lieu chaque année pour faire le tour de l’ambiance qui y règne. En 2015, la section « sciences économiques » de la prépa Saint-Cyr a été purement et simplement supprimée aux motifs de « comportements discriminatoires à l’égard des élèves féminines » et de « conduites vexatoires et blessantes » de la part des tradis. « Une mesure forte », appuie le chef du service d’information de l’armée de terre, le colonel Benoît Brulon, vers qui nous a orientés la direction de l’établissement. Elle aurait permis de « largement améliorer le climat ces quatre dernières années », continue-t-il. D’ailleurs, le rapport Galtier, rendu au ministère des Armées début 2018 à la suite de l’inspection du lycée, établit les mêmes conclusions, selon le général Pierre Liot de Nortbecourt, adjoint au directeur des ressources humaines de l’armée de terre en charge des lycées militaires et des écoles de formation initiales. « Reste une problématique dans une section », reconnaît-il. Les lettres, dans laquelle les tradis sont aujourd’hui les plus actifs. « De la méchanceté, des bêtises, un effet de groupe », brosse le général. Il s’agit de jeunes garçons qui sont déjà dans le collimateur des autorités du lycée. »

      Des témoins dénoncent pourtant un « double discours » entretenu par le commandement à la tête du lycée de Saint-Cyr. C’est vrai, à chaque début de rentrée scolaire, les petits nouveaux sont avertis par le chef de corps et les capitaines de la présence nuisible des familles tradis. « Ils font semblant de prendre les choses en main mais ce n’est que de la forme. Au vu de leur passivité tout le reste de l’année, on se demande s’ils ne cautionnent pas au fond la mentalité des tradis », explique l’une de nos sources. Selon elle, des dizaines de rapports d’élèves ont été transmis à la direction l’an passé, sans qu’aucune sanction ne soit prise. En interne, une majorité de témoins s’entendent pour dire que le véritable blocage se situe au niveau des plus hauts gradés.

      Au fond, le phénomène est simple : les prépas sont noyautées par le groupe des garçons ultras, beaucoup de filles et quelques garçons abandonnent. Les tradis, eux, parviennent à intégrer l’école puis à devenir officiers. Et se retrouvent ainsi dans la potentialité d’encadrer les formations des plus jeunes. Et sont portés, même inconsciemment, à fermer les yeux sur certaines pratiques qui leur rappellent leurs jeunes années. « Que des élèves fascistes me mènent la vie dure, je peux m’en remettre, soupire Marie, une ancienne élève de prépa littéraire. Que mes futurs chefs de régiment fassent la sourde oreille, c’est inadmissible. Le manque d’engagement des cadres encourage les éléments perturbateurs. » Et décourage les autres. Dans sa lettre, Mathilde lâche une terrible formule : « Ainsi, les fraternités se forment, c’est juste qu’il n’y a pas de sœurs. »

      #fraternité #masculinité #virilité #fascisme

    • http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/04/17/je-n-ai-jamais-rencontre-une-soldate-heureuse_1181997_3224.html

      Hypokâgne, khâgne, Sciences Po... et l’armée. Engagée à 22 ans, reçue à Saint-Cyr, Marine Baron a démissionné deux ans plus tard, révoltée par le machisme ordinaire des militaires. Elle relate son expérience dans « Lieutenante »

      Vous vous êtes engagée dans l’armée à 22 ans, vous l’avez quittée à 24 et vous avez écrit un témoignage dans lequel vous dites, dès le début : « Je ne suis pas faite pour l’armée. » Auriez-vous fait tout un livre pour ce simple constat ?

      Certainement pas. J’ai le sentiment que ce que j’ai vécu et ce que je peux en dire dépasse mon cas personnel. Il m’a été naturel d’écrire. Mon rôle dans l’armée était déjà d’écrire, j’étais officier de communication, je devais donner une bonne image de l’institution. En parallèle, il y avait ce que je vivais, et ce qu’il m’a été donné de voir chez certaines femmes militaires - il y en avait peu dans mon unité. Je me suis dit que si je ne disais pas ce que j’avais vu et expérimenté, personne ne le dirait à ma place.

      A quel moment de votre vie avez-vous eu ce désir de devenir militaire ?

      Dès l’adolescence. Je n’ai jamais rêvé d’un autre métier. Mais je ne le formulais pas vraiment, je restais assez fidèle à mon milieu bourgeois, intellectuel. J’ai fait les études qu’on attendait de moi, hypokhâgne, khâgne et Sciences Po. Je me suis mariée à 18 ans et j’ai divorcé à 21 ans. J’avais quitté ma famille pour me marier, puis mon autre famille en divorçant. Je n’avais plus d’attaches ou de comptes à rendre, je pouvais donc consentir à mon désir.

      Mais pourquoi ce désir d’armée et pourquoi la marine ?

      Sur la marine, on a beaucoup plaisanté, comme si je voulais me conformer à mon prénom, Marine... Mais la marine m’a toujours fascinée... Des voyages au long cours, une certaine idée de la liberté. Le désir d’armée ? Peut-être parce que je n’ai pas eu de vrai modèle d’autorité. Ma mère, qui m’a élevée, était... je dirais, un peu bobo soixante-huitarde, même si c’est réducteur. Mes parents étaient divorcés, et mon père n’a pas été très présent dans mon éducation. Venant d’une famille éclatée, je voulais retrouver quelque chose d’uni. C’était certainement aussi un geste de révolte contre ma mère, antimilitariste. Et un désir d’idéal - servir une cause.

      Vous citez une phrase, une sorte de maxime de l’armée : « Il n’y a pas de sexes dans l’armée, il n’y a que des militaires. » Est-ce la réalité ?

      Il y a un seul sexe, le masculin. On le sait d’emblée quand on est une femme : on entre dans l’armée avec le fantasme de s’abstraire du féminin. On a le désir de se fondre dans cette collectivité unisexe. On essaie de faire oublier qu’on est une femme, mais on est toujours rappelée à l’ordre, ramenée et réduite à son sexe. Jamais je ne me suis autant sentie désignée comme femme. Si je faisais une bourde, c’était parce que j’étais une femme. Si on faisait un exercice difficile et que je serrais les dents pour ne rien dire alors que les hommes, eux, se plaignaient, c’est tout de même moi que l’instructeur réprimandait.

      A suivre votre parcours, à lire les portraits de femmes que vous faites, on a le sentiment qu’aucune femme ne peut être heureuse dans l’armée. Pourtant les femmes continuent de s’engager et toutes ne partent pas au bout de deux ans...

      Il y en a aussi qui partent bien avant. Mais je suis persuadée que dans certaines unités où il y a suffisamment de femmes, leur condition est meilleure. Dans la marine, il y a entre 12 % et 15 % de femmes mais dans mon unité, c’était 2 %, voire 1 %. Je pense que certaines femmes militaires ne se sont pas reconnues dans mon discours. Mais je n’ai eu aucune réaction de leur part. En revanche, j’ai reçu des témoignages de femmes qui, contrairement à moi, sont restées dans l’armée et qui m’ont remerciée d’avoir brisé le silence, d’avoir raconté mon expérience dans laquelle elles se sont retrouvées.

      Un de vos supérieurs vous a dit : « Ici, les femmes ont la condition qu’elles méritent. » Avez-vous quelque chose à lui répondre ?

      Je connais ce discours. Si on morfle, c’est qu’on l’a cherché. En fait, on est venue dans l’armée seulement pour se trouver un homme. C’est stupide. Dans mon unité, certains étaient furieux de voir arriver une femme. D’autres étaient contents, mais pour de mauvaises raisons, parce qu’ils ne voient les femmes que comme des objets de désir.

      Vous citez des propos qui semblent d’un autre âge, le moindre étant de désigner toujours une femme comme « la miss ». Mais n’est-ce pas le fait d’une minorité ?

      Chacun a plus ou moins un discours sexiste. Même si seule une grosse minorité est ouvertement misogyne, c’est en fait toléré par tous, ou presque tous. Et c’est cela qui est grave : la plupart laissent faire, comme ils le font avec les propos racistes.

      Les misogynes et les racistes, ce sont les mêmes ?
      Ce serait trop simple. J’ai vu des misogynes carabinés se révolter contre des propos racistes. Et inversement, des racistes ont parfois pris ma défense. On ne peut pas s’en tenir aux idées reçues.

      Vous n’avez pas donné les véritables identités des officiers de votre unité. Mais ils ne pouvaient pas ne pas se reconnaître. Ont-ils réagi ?

      Pas officiellement. Et une fois encore, je n’ai eu que les réactions positives. Ceux qui ont détesté mon propos ne se sont pas manifestés.

      Curieusement, c’est quand vous entrez à Saint-Cyr Coëtquidan, qui apparaît comme la voie royale, que vous craquez.

      Saint-Cyr, c’était la concrétisation de mon intégration dans l’armée. Dans la marine, j’étais « volontaire officier aspirant ». C’était une situation précaire. J’ai passé le concours de Saint-Cyr dans l’enthousiasme, pour faire carrière. J’y tenais. Ma passion pour l’armée était réelle. Je voulais qu’on m’y accepte. Je ne voulais pas admettre que j’étais usée par les deux années que je venais de vivre. Je suis arrivée à Saint-Cyr, persuadée que j’allais signer pour quinze ans minimum. J’avais quelques semaines pour me dédire. J’ai soudain réalisé que je ne tiendrais pas, et je suis partie.

      Vous n’avez pas tenu, mais y a-t-il vraiment un problème de fond, qui toucherait toutes les femmes ?

      Je le crois. Certes, j’étais dans une unité très masculine. Et j’ai sûrement fait des erreurs. Mais pour les quatre femmes qui ont été dans cette unité, ça s’est mal passé. Il est impossible qu’elles aient toutes été anormalement faibles et fragiles.

      Il y a des difficultés pour les femmes dans toutes les entreprises.

      Certainement, mais, dans l’armée, il n’y a aucune acceptation de la mixité. Dès que les hommes ont peur, ils sont traités de gonzesses.

      Cela existe dans le civil aussi.

      Peut-être. Mais, dans l’armée, tant qu’il y aura, accolée au féminin, une image de faiblesse qui est l’antimodèle absolu de la ligne de conduite militaire, la situation des femmes ne sera pas bonne.

      Il y a pourtant des soldates heureuses.

      Je n’en ai pas rencontré. Maintenant que je parle avec d’anciennes militaires, je vois que certaines ont su trouver leur espace. Mais quand j’y étais, je n’ai pas rencontré une seule femme qui me dise « c’est super, l’armée ».

      Avez-vous des regrets ?

      Passé le soulagement, oui, car j’ai toujours un attachement à cette idée de servir la France, et surtout de défendre la démocratie. Je suis attachée à mon pays. D’ailleurs, combien y a-t-il de pays où j’aurais pu écrire un livre critique sur l’armée sans être inquiétée ? Et puis, bien sûr, il y a des choses qui me manquent dans la vie civile. Des rapports humains très forts, où, même dans les affrontements, on se sent vivre.

      A-t-on essayé de vous retenir ?

      Une copine de chambrée m’a dit : « Ne pars pas, tu vas à nouveau dépendre d’un homme ! » Comme si, dans l’armée, on dépendait d’autre chose que des hommes...

    • http://www.liberation.fr/france/2018/03/22/j-etais-un-bourreau-la-confession-d-un-tradi-repenti_1638206

      Oui, je traitais les féminines de « grosses », je pratiquais l’indifférence courtoise [ne plus parler aux filles, ndlr] et j’ai beaucoup ri lors du sketch de la jeune femme scalpée.

      #courtoisie #galanterie #sens_commun #manif_pour_tous #religion #catholicisme #homophobie #racisme #grossophobie

      L’État français donne des armes à ces gens là alors que ca devrait être les derniers de la terre à pouvoir y toucher.

    • C’est pas seulement les valeurs militaire, ce sont les valeurs catholiques. Un papa dans une maman pour tous, les femmes à la maison sans droit sur rien et surtout pas leur corps, soumission à la hiérarchie, croyance aveugle, goût pour la génuflexion, sado-masochisme... Rien de plus logique qu’on trouve autant de catholiques dans cette école d’artisans bouchers et surtout chez les plus agressifs contre les femmes.

    • Dit donc les éditions triomphe ca fait pas révé. Quel dessins monstrueusement moche !

      Un autre article sur l’e-monde sous #paywall
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/03/23/harcelement-moral-de-jeunes-filles-au-lycee-militaire-de-saint-cyr-l-enquete

      La jeune femme explique avoir été persécutée pendant deux ans par un petit groupe de garçons, résolus à lui faire abandonner ses études.

      On parle quant même d’un « petit » groupe d’une 60 ène d’élèves sur 230 (26% des élèves, plus d’1 sur 4 ! ) avec la hiérarchie qui les soutiens jusqu’au plus haut niveau.

      Extrêmement influents au sein de l’établissement, ces jeunes hommes gravitent dans la sphère catholique traditionaliste – ils assistent à la messe en latin le mercredi et le dimanche –, se disent souvent proches des milieux d’extrême droite et affichent ouvertement des positions contre les homosexuels et l’avortement.

      Les témoignages recueillis décrivent des jeunes hommes « prêts à tout » pour éliminer toute forme de concurrence pour l’entrée à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr – le Graal pour ces étudiants. Si bien qu’il n’est pas rare de voir arriver « les pires » à Coëtquidan (Morbihan), et par conséquent de les retrouver parmi les officiers de l’armée.

      La direction de l’établissement qui, dans un premier temps, évoquait de simples « blagues potaches », remue depuis ciel et terre pour étouffer l’écho médiatique qu’a reçu l’affaire révélée par Libération. « Ici, on laisse les filles se faire opprimer et on ne sanctionne jamais les bourreaux », déplore une ancienne élève du lycée militaire.

      L’armée veux faire croire que ces élèves misogynes, homophobe et racistes passent leur vie à Saint Cyr et ne vont pas pourrir la vie des femmes, des homos et des personnes racisées partout ou ils se rendent. Si 1/4 des militaires sont des misogynes, homophobes et racistes actifs, les 3/4 restants ça les dérangeait pas tant qu’on en parlait pas dans les journaux.

      .
      .
      .

      Le problème a été « résorbé »

      Ahah

      –----
      Dans le commentaires de l’article, qui sont rigolos pour une fois, les fachos sont aux abois. Je découvre que les élèves de l’école Saint Cyr ont de drôles d’occupations au puy-du-fou pour faire la promo de Villier.

      https://www.youtube.com/watch?v=mBtNbd4KbAs

      https://www.youtube.com/watch?v=cGmxwGyRfNI


      Là on peu voire qu’il y en a plus que 60 « tradi » et que les femmes il n’y en a pas (même si il peut y avoir des femmes « tradi » là on en voie pas).

      –---
      Quand la troupe tolère les femmes elles sont mise à l’arrière.
      https://www.youtube.com/watch?v=BYjW4bHMsbM


      https://www.youtube.com/watch?v=DYWPO6P_G5k

      Dans ces deux videos je remarque que les élèves noirs sont mis plutot dans les premiers rangs (sauf une ou deux exception). Ca veux pas dire qu’il y a pas de racisme, mais je pense que ca reflète la volonté de l’armée de recruté des hommes racisés (mise en avant) et surtout pas des femmes, racisées ou pas.

    • Ben, si, les Éditions du Triomphe, ça fait rêver ! Du moins certains : le Triomphe est le nom de la cérémonie de fin de première année à Saint-Cyr Coëtquidan. Les élèves y passent de rien à tout (ou presque, il reste encore quelques années d’étude…) en passant d’élèves-officiers à aspirants. La cérémonie est nocturne et son moment culminant est lorsque toute la promo est rassemblée et que « l’officiant » donne les ordres :
      – À genoux, les hommes !
      – Debout, les officiers !

      Pour l’ordre dans le défilé, je crois me souvenir de ma jeunesse, que la disposition dans le peloton est régie par taille décroissante. Ceci dit, l’autre école militaire (qui a le privilège d’ouvrir le défilé du 14 juillet) fait de façon constante le choix de mettre des filles au premier rang.

      https://www.youtube.com/watch?v=ByJ4e94yW20

      Palaiseau : ces élèves de Polytechnique vont ouvrir le défilé sur les Champs-Elysées - Le Parisien
      http://www.leparisien.fr/palaiseau-91120/palaiseau-ces-eleves-de-polytechnique-vont-ouvrir-le-defile-sur-les-champ

      Cette année, l’ordre de marche sera différent des précédents. Traditionnellement, les femmes sont devant, puis l’ordre va des plus grands au plus petits par taille, « pour effrayer l’adversaire », ajoute Joséphine. La délégation d’élèves est dirigée par un chasseur alpin et « tout est donc inversé, ce sera par ordre décroissant que nous défilerons, reprend l’étudiante. Peut-être parce qu’en montagne les plus petits ouvrent la voie ».

      Chacun a les traditions qu’il choisit.

      Ceci dit, à l’X les filles ont dû se battre puisqu’au début elles n’avaient pas accès aux vrais symboles polytechniciens :
      • elles portaient un tricorne et non le bicorne de leurs camarades garçons,
      • elles n’avaient pas droit au port de l’épée.
      Comme on peut le vérifier aisément sur cette photo d’Anne Chopinet, major de la première promo qui acceptait des filles (tricorne et absence d’épée - et donc du ceinturon)

    • A la suite de l’enquête de Libération qui a révélé le système bien rodé d’exclusion des filles au sein des classes préparatoires du lycée militaire de Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines), le conseil disciplinaire de l’établissement a voté ce jeudi l’exclusion définitive de deux étudiants impliqués dans des faits de harcèlement sexiste. Il s’agit des deux « chefs » du clan des « tradis », ce groupe minoritaire d’étudiants qui noyaute les classes prépas du lycée pour en exclure les élèves filles au prétexte qu’elles n’auraient pas leur place dans l’armée.

      Selon une source interne, une petite dizaine d’autres élèves « tradis » pourraient eux aussi passer devant le conseil de discipline dans les semaines à venir. Le 4 avril dernier, la ministre des Armées, Florence Parly, s’était engagée devant l’Assemblée nationale à exclure de Saint-Cyr-l’Ecole « les élèves impliqués dans ces faits ».

      Cette première exclusion est surtout symbolique : ces jeunes hommes de deuxième année de prépa sont autorisés à passer les concours (qui débutent la semaine prochaine) et ne manqueront finalement que les sessions de révisions du mois de mai pour préparer les oraux (les cours sont d’ores et déjà terminés).

      http://www.liberation.fr/direct/element/harcelement-au-lycee-militaire-de-saint-cyr-deux-eleves-tradis-definitive

      Je rappel ce que cette brève désigne par « minorité » : un groupe d’une 60 ène d’élèves sur 230 (26% des élèves, plus d’1 sur 4 ! ) avec la hiérarchie qui les soutiens jusqu’au plus haut niveau.
      2 exclusions symboliques des meneurs, 10 élèves en conseil de dicipline ce qui ne changera rien à l’ordinaire de ce que s’infligent ces machos dans leur club fasciste, et pas de conséquences dans la hiérarchie de l’école qui est pourtant clairement impliquée dans tous les témoignages. L’armée valide le comportement des tradis en faisant quelques gesticulations vaguement symboliques pour la presse.

  • #Harcèlement_moral : l’association #France terre d’asile condamnée
    https://www.mediapart.fr/journal/france/101117/harcelement-moral-l-association-france-terre-d-asile-condamnee

    Responsable de l’hébergement de plusieurs milliers de demandeurs d’asile, l’opérateur associatif a été condamné aux prud’hommes pour harcèlement moral et licenciement abusif, dans un jugement qui vise directement son directeur général Pierre Henry. Des syndicats dénoncent des dysfonctionnements managériaux, ayant pour effet, selon eux, de dégrader les conditions d’accueil des exilés.

    #asile #France_terre_d'asile

  • Comment le militantisme a détruit ma vie | Les Questions Composent
    http://lesquestionscomposent.fr/comment-le-militantisme-a-detruit-ma-vie

    Ce texte est long, sans doute mal écrit et plein de répétitions. Je l’ai écrit en plusieurs fois car il m’est tellement douloureux de parler de tout ça que je suis incapable de me relire en entier, je l’ai écrit en plusieurs fois et je ne peux pas le corriger complètement. J’espère que mes lecteurs, habitués à un qualité d’écriture un peu meilleure que cela, voudront bien m’en excuser. Si j’ai oublié de masquer un nom ou une information importante qui devrait être dissimulée, signalez-le rapidement, mais j’ai essayé de le faire au mieux.
    Comme c’est très décousu, je vais prendre la peine de résumer brièvement en introduction : pascal, mon compagnon, en essayant de monter une entreprise pour promouvoir le véganisme, a été victime d’une incroyable manipulation qui l’a détruit au point qu’il a fini aux urgences psys et a mis des années à se reconstruire, moi et mon fils avons beaucoup souffert de ce qui s’est passé et rien ne sera plus jamais comme avant. L’entreprise a été perdue puis coulée.

    Tout cela s’est passé il y a plus de deux ans maintenant. Pourquoi le publier aujourd’hui ? C’est compliqué. Je me suis tue publiquement parce que j’avais besoin de me reconstruire, et parce que j’avais peur aussi. Certaines personnes savent terroriser les autres. C’est même tout ce qu’elles savent faire.

  • « Le #harcèlement sexuel est l’exacerbation du sexisme ordinaire »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/271017/le-harcelement-sexuel-est-l-exacerbation-du-sexisme-ordinaire

    Marie-France Hirigoyen Quels sont les écarts et les continuités entre la remarque déplacée et la prédation sexuelle ? Entre le #Harcèlement_moral et le #harcèlement_sexuel ? Et comment en finir avec ces violences faites aux femmes ? Entretien avec la psychiatre #Marie-France_Hirigoyen.

    #Culture-Idées ##balancetonporc ##metoo #Weinstein

  • La justice laisse à l’abandon une plainte contre #Georges_Tron
    https://www.mediapart.fr/journal/france/101017/la-justice-laisse-l-abandon-une-plainte-contre-georges-tron

    L’ancien ministre et maire de Draveil doit comparaître en décembre devant les assises de Bobigny, poursuivi pour le viol de deux ex-employées communales. Il est aussi accusé de #Harcèlement_moral par son ancienne assistante parlementaire. Mais six ans après la première dénonciation, les juges s’apprêtent à clore ce dossier sans avoir interrogé l’élu.

    #France #agressions_sexuelles #Lucile_Mignon

  • Crises et harcèlements dans un hôpital de la #Fondation_Hopale
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260517/crises-et-harcelements-dans-un-hopital-de-la-fondation-hopale

    Le ministère de la santé a lancé un plan de prévention « des risques psychosociaux dans les #Hôpitaux ». La Fondation Hopale, grosse institution des Hauts-de-France, pourrait l’appliquer. Sur son site de #Berck-sur-Mer se sont déroulées en quelques semaines deux affaires de #harcèlement_sexuel et moral. Affaires dont les infirmières sont les premières victimes.

    #France #Harcèlement_moral

  • "Écrémage" en entreprise, la méthode RH qui tue (vraiment)

    ...il s’agit tantôt de mettre la #pression sur les #salariés, en générant un #stress, pour les rendre plus productifs, tantôt de les harceler pour qu’ils démissionnent. La technique a été utilisée chez #France_Telecom, dont l’ancien PDG, Didier Lombard, est poursuivi pour #harcèlement moral.

    L’ex-juge d’instruction Pascal Gand a récolté des dizaines et dizaines d’indices de ce management par le harcèlement. « Objectif réduction atteint tant bien que mal », avait griffonné sur un papier le directeur financier. Une note indiquait que « l’objectif annuel de 296 départs » était « atteint à hauteur de 74% ». La rémunération des manageurs était indexée sur les départs...

    En octobre 2006, Didier Lombard avait annoncé à ses cadres qu’il faudrait que d’ici trois ans, 22.000 salariés aient quitté l’entreprise. « Je ferai [ces départs] d’une façon ou d’une autre, par la fenêtre ou par la porte », avait-il ajouté. Il ne croyait pas si bien dire. Soixante personnes se sont suicidées en trois ans, dans la foulée du plan de #restructuration baptisé "Next".

    #management #rh #drh #ressources_humaines #stress #souffrance_au_travail #suicide ##harcèlement_moral #Renault #France_Telecom #travail #changement

    http://www.regards.fr/web/article/ecremage-en-entreprise-la-methode-rh-qui-tue-vraiment

  • A Metz, vies brisées et harcèlements en série au ministère de l’intérieur
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220816/metz-vies-brisees-et-harcelements-en-serie-au-ministere-de-l-interieur

    Le secrétariat général de l’administration du ministère de l’intérieur (SGAMI) de la région Est a déploré deux tentatives de suicide en juin et novembre dernier. Près de dix agents dénoncent le harcèlement moral exercé par l’encadrement, tandis que le directeur de la logistique est accusé de #harcèlement_sexuel par plusieurs femmes ayant travaillé sous ses ordres.

    #France #Bernard_Cazeneuve #harcèlement_moral_au_travail #ministère_de_l'intérieur #préfet_Pierre_Gaudin #SGAMI

    • Harcèlement moral : vers un procès France Télécom.
      Sept cadres dirigeants de #France_Télécom et l’entreprise elle-même, en tant que personne morale, devraient être renvoyés devant le tribunal correctionnel pour #harcèlement_moral ou complicité. C’est ce que demande le parquet de Paris au terme d’un réquisitoire accablant.

      « Il ne s’agit pas de faits de harcèlements pervers isolés, entre un manager et un salarié, mais d’un harcèlement moral systémique, une configuration quasiment inédite pour une question de santé au travail. C’est un délit initié par la direction générale, puis décliné dans toute l’entreprise »

      explique Me Jean-Paul Teissonnière, avocat de la fédération syndicale Sud PTT, qui avait porté plainte en 2009 auprès du tribunal correctionnel pour mise en danger de la vie d’autrui, homicide involontaire et harcèlement moral.
      http://www.sante-et-travail.fr/harcelement-moral---vers-un-proces-france-telecom_fr_art_641_76520.
      #suicide

  • #Harcèlement_moral: quatre plaintes visent l’école des #avocats
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/040716/harcelement-moral-quatre-plaintes-visent-l-ecole-des-avocats

    La direction de l’école de formation des avocats de la cour d’appel de #paris (EFB) est visée par quatre plaintes pour harcèlement moral adressées au parquet par des salariés licenciés. Les élèves avocats, eux, se plaignent de la désorganisation.

    #Economie #barreau #EFB #Justice #Néret #Sicard #social

  • #harcèlement_sexuel au ministère : Royal réclame des mesures
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280516/harcelement-sexuel-au-ministere-royal-reclame-des-mesures

    Des fonctionnaires du #ministère_de_l'environnement ont alerté leur hiérarchie et la #Justice sur des faits de #Harcèlement_moral et sexuel. Une enquête interne a été diligentée. La ministre #Ségolène_Royal demande que des mesures soient prises.

    #France #direction_des_affaires_européennes_et_internationales

  • Procès pour harcèlement : « Est-ce que vous parlez du cul du capitaine ? »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/030216/proces-pour-harcelement-est-ce-que-vous-parlez-du-cul-du-capitaine

    Il n’est jamais facile de révéler le #harcèlement_sexuel dont on a été victime. Mais dans une brigade de gendarmerie, l’autorité liée à l’armée et la protection des hauts-gradés peuvent encore compliquer les choses. Une jeune femme racontait mardi son calvaire devant le tribunal de grande instance de Paris.

    #France #Harcèlement_moral #Justice

  • Pôle emploi condamné pour « harcèlement moral » | www.francesoir.fr
    http://www.francesoir.fr/societe-emploi/haute-normandie-pole-emploi-condamne-pour-harcelement-moral

    L’ex-direction régionale de #Pôle_emploi en Haute-Normandie a été condamnée à 20.000 euros de dommages et intérêts pour « #harcèlement_moral » envers une salariée de l’agence de Petit-Quevilly, selon un jugement prud’homal consulté ce vendredi 22 janvier par l’AFP. Pôle emploi Haute-Normandie est condamné pour avoir tardé à « prendre les mesures nécessaires pour mettre fin » à une « situation conflictuelle » au sein de l’agence de Petit-Quevilly (Seine-Maritime), « signalée de nombreuses fois » par la plaignante, peut-on lire sur le document en date du 14 janvier.
    La direction de la nouvelle région Normandie « vient de prendre connaissance du #jugement des #prud'hommes, elle va prendre le temps d’en faire une analyse », a réagi Pôle emploi, interrogé par l’AFP. Selon le jugement, la salariée, alors responsable d’équipe professionnelle, a signalé dès le 31 mars 2011 à son supérieur « les difficultés auxquelles elle (était) confrontée ». Elle a « réitéré ses signalements » en juin et juillet 2011.
    « Tout au long de l’année 2012, il existe un échange important de mails entre elle et (son supérieur) démontrant les tensions au sein de l’équipe de l’agence de Petit-Quevilly », poursuit le jugement.

  • Suicide à l’hôpital Pompidou : un rapport biaisé exonère la directrice
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180116/suicide-lhopital-pompidou-un-rapport-biaise-exonere-la-directrice

    Dans un rapport d’étape remis à #Marisol_Touraine, une commission nommée par Martin Hirsch, le directeur de l’Assistance publique, après le suicide de #Jean-Louis_Mégnien à l’hôpital Georges-Pompidou, estime qu’il n’y a « pas d’argument qui justifierait le remplacement de la directrice de l’HEGP ».

    #France #Harcèlement_moral #hopital #hôpital_Georges-Pompidou #Médecine

  • L’hôpital Pompidou mis en cause après le suicide d’un médecin
    https://www.mediapart.fr/journal/france/311215/lhopital-pompidou-mis-en-cause-apres-le-suicide-dun-medecin

    Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour #Harcèlement_moral, à la suite du suicide du professeur Jean-Louis Mégnien, cardiologue, qui s’est jeté par la fenêtre de son bureau le 17 décembre. En 2014, un de ses collègues avait alerté les responsables de l’établissement d’un « risque suicidaire » dû à un harcèlement. Il n’a pas été entendu. L’analyse des mails confidentiels des collègues de Mégnien et de la hiérarchie de l’hôpital révèle de lourdes responsabilités administratives et met en cause la directrice de l’hôpital.

    #France #AP-HP #Assistance_publique_-_Hôpitaux_de_Paris #harcèlement_moral_au_travail #Médecine #santé_publique

  • Suicide d’un médecin: l’hôpital Pompidou mis en cause
    https://www.mediapart.fr/journal/france/311215/suicide-dun-medecin-lhopital-pompidou-mis-en-cause

    Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour #Harcèlement_moral, à la suite du suicide du professeur Jean-Louis Mégnien, cardiologue, qui s’est jeté par la fenêtre de son bureau le 17 décembre. En 2014, un de ses collègues avait alerté les responsables de l’établissement d’un « risque suicidaire » dû à un harcèlement. Il n’a pas été entendu. L’analyse des mails confidentiels des collègues de Mégnien et de la hiérarchie de l’hôpital révèle de lourdes responsabilités administratives et met en cause la directrice de l’hôpital.

    #France #AP-HP #Assistance_publique_-_Hôpitaux_de_Paris #harcèlement_moral_au_travail #Médecine #santé_publique

  • Nestlé : Une ex-cadre attaque la multinationale

    _ Plusieurs dirigeants de Nestlé, dont le patron Paul Bulcke, sont appelés mercredi à défiler devant un tribunal lausannois. -

    Une ex-responsable de la sécurité alimentaire de la #multinationale a porté plainte contre son ancien employeur pour harcèlement moral. #Yasmine_Motarjemi a longuement témoigné le 1er décembre devant la Chambre patrimoniale cantonale. « J’ai pu dire une grande partie de ce que j’avais sur le cœur concernant le #harcèlement mais aussi sur la #sécurité_alimentaire. C’était une délivrance », a déclaré à l’ats l’ex-cadre, qui a perdu son travail et sa santé dans ce conflit.

    #Nestlé avait engagé en juillet 2000 cette spécialiste de la sécurité alimentaire que le groupe #veveysan est allé débaucher à l’#OMS. Tout se passe plutôt bien jusqu’en 2006, et l’arrivée de son nouveau supérieur hiérarchique qui n’a de cesse, dit-elle, de la discréditer.

    Mise à l’écart

    Elle se fait peu à peu marginaliser sur son lieu de travail. Nestlé lui retire des membres de son équipe et lui donne de moins en moins de responsabilités. Plus grave, ses #alertes_sanitaires restent lettre morte, accuse-t-elle.

    Licenciée en 2010, « détruite mentalement et moralement », elle n’a pas retrouvé d’emploi. Elle réclame un franc symbolique, plus le paiement de 2,1 millions de francs pour ses frais et perte de gain.

    Sécurité alimentaire

    Au-delà du harcèlement, Yasmine Motarjemi, 60 ans, reproche à Nestlé son « laxisme » et son « double langage » en matière de sécurité alimentaire. Elle pointe du doigt un cas de biscuits avec lesquels de jeunes enfants risquaient de s’étouffer. « Il ne fallait pas attendre qu’un bébé meure pour réagir », estime-t-elle.

    Le procès porte sur le harcèlement, pas sur la sécurité alimentaire : « il s’agit d’un procès d’un employé contre son ancien employeur relevant du droit du travail », a recadré le service de presse de la multinationale.

    Nestlé rejette les accusations

    Sur le fond, Nestlé rejette fermement les accusations de #harcèlement_moral et psychologique formulées par la plaignante. Le groupe veveysan n’est « pas en mesure de faire des commentaires sur les détails de l’affaire », car la procédure judiciaire est en cours et l’entreprise entend faire valoir ses arguments devant le tribunal.

    « Les accusations concernant la qualité de nos produits sont totalement infondées », avertit la multinationale. « La sécurité et la qualité sont nos priorités absolues » ajoute l’entreprise qui précise que plus de 5000 professionnels y veillent dans le monde entier.

    Audience de mercredi

    L’audience de mercredi devrait voir défiler plusieurs dirigeants ou ex-dirigeants de Nestlé devant le #Tribunal d’arrondissement : #Paul_Bulcke, le patron, #José_Lopez, ancien directeur opérationnel, #Jean_Marc_Duvoisin, l’ex-chef du personnel et actuel patron de #Nespresso, et #Francisco_Castañer, qui occupait jusqu’en 2010 des responsabilités administratives au sein de la multinationale, selon une information confirmée en juillet par l’entreprise.

    Yasmine Motarjemi s’attend à une audience rude : « ils vont venir me critiquer », dit-elle. Le tribunal ne donne pas d’information sur le contenu du dossier, mais précise qu’il s’agit d’une séance en « administration de preuves, qui vise à recueillir les déclarations de parties ou de témoins. Comme telle, ce n’est pas un débat ».

    Autres audiences prévues

    La Chambre patrimoniale cantonale, autorité de première instance, traite des affaires dans lesquelles l’intérêt en jeu est supérieur à 100’000 francs. Plusieurs autres audiences en administration de preuves sont prévues, la prochaine en principe le 2 février. Puis se tiendront les plaidoiries finales, en audience ou par écrit, à moins que les parties n’aient transigé dans l’intervalle.

    L’article : http://www.tdg.ch/economie/excadre-attaque-multinationale/story/11402167

    #Justice #Suisse #La_tribune_de_Genéve

  • « Il faut casser ces deux personnes-là d’abord ! »
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4136

    Nadia, 60 ans, et Sonia, 53 ans, deux ex-déléguées syndicales (respectivement CGT et SUD) ont travaillé 20 et 30 ans au magasin Monoprix d’Issy-les-Moulineaux. Après avoir subi un harcèlement incessant, suite à l’arrivée d’une nouvelle direction en septembre 2011, elles ont saisi les tribunaux. Le Conseil des Prud’hommes a condamné …

    #Abus_patronaux #Nos_enquêtes #harcèlement_moral ;_discrimination_syndicale ;_répression ;_CGT ;_SUD ;_Monoprix ;_grande_distribution

  • Historique d’un #internement abusif, sur fond de racisme anti-noirs, au CH Sainte-Marie de Nice
    http://blogs.mediapart.fr/edition/contes-de-la-folie-ordinaire/article/110714/historique-dun-internement-abusif-sur-fond-de-racisme-anti-noirs-au-
    C’est une longue histoire de #harcèlement et de #xénophobie à laquelle l’#université contribue

    Roland, né en 1988 au Gabon, vient en France en 2009 poursuivre ses études et obtient en juin 2011 un DUT de mesures physiques à l’université de Lille, où il donne entière satisfaction. Puis il intègre l’école Polytech Nice Sophia pour préparer un diplôme d’ingénieur en électronique et informatique industrielle, l’admission se faisant après sélection de dossiers, examen de contrôle des connaissances et entretien d’évaluation psychologique et technique. Sélectionné, mais seul étranger de sa promotion, Roland entame donc ses études d’ingénieur à Nice Sophia, tout en étant stagiaire dans une entreprise niçoise spécialisée dans ce domaine.
    Mais, tout au long de l’année 2011, Roland dénonce un #harcèlement_moral, ainsi que des attitudes de #discrimination et d’incitation à la haine raciale perpétrées à son encontre par quelques-uns des étudiants de sa promotion. Alors qu’il n’avait rien connu de ce genre à Lille, Roland se trouve confronté à des attitudes racistes dès son arrivée à Nice, cité dans laquelle le racisme semble faire partie du patrimoine culturel, et ses déclarations ne feront donc l’objet d’aucun traitement de la part des responsables de l’institut.

    Excédé par les quolibets racistes dont il est l’objet (« singe, monkey, esclave, macaque, fais chier, nègre trapu, poumba, des bruits de singe quand il prend la parole, etc. »), il adresse finalement une lettre en septembre 2012 à l’un des camarades le harcelant. Cette lettre est transmise à deux responsables pédagogiques, qui lui suggèrent de relativiser les comportements de camarades décrits comme « immatures ».