• #harcèlement_sexuel : victoire des nettoyeuses de la gare du Nord
    https://www.mediapart.fr/journal/france/101117/harcelement-sexuel-victoire-des-nettoyeuses-de-la-gare-du-nord

    Dans les trains de la gare du Nord, à Paris, elles nettoient les toilettes. Pendant qu’elles travaillaient, leurs chefs d’équipe frottaient leurs sexes contre elles, leur mettaient des mains aux fesses, les insultaient. Elles n’ont jamais été entendues, soutenues. L’une d’entre elles et un lanceur d’alerte ont même été licenciés pour avoir osé parler. Le conseil des prud’hommes vient de leur donner raison.

    #France #Fil_d'actualités #Denis_Baupin #DSK #H_Reinier #Harvey_Weinstein #Justice #prud'hommes #violences_sexuelles

  • VIDEO. Contre « l’injonction à être sexy », l’actrice Sara Forestier refuse d’être maquillée et coiffée sur France 2
    http://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/video-contre-l-injonction-a-etre-sexy-l-actrice-sara-forestier-refuse-d

    L’actrice de 31 ans, récompensée par deux César en 2005 (L’Esquive) et 2011 (Le Nom des gens), révèle avoir « connu des choses ahurissantes » de la part d’hommes du monde du cinéma. « J’ai eu une fois un metteur en scène qui voulait coucher avec moi et qui me l’a dit très clairement, j’ai compris que si je ne couchais pas avec lui, je ne tournerais pas dans son film, raconte-t-elle. Je n’ai pas couché avec lui... et je n’ai pas tourné dans son film. »

  • Usul : et des porcs furent balancés
    https://www.mediapart.fr/journal/france/301017/usul-et-des-porcs-furent-balances

    Difficile de rester de marbre face à l’avalanche de témoignages qui ont suivi les révélations de l’affaire Weinstein. Et pourtant, un malaise est palpable, chez les hommes particulièrement : pour certains, mettre en place des argumentaires défensifs face à ces questions gênantes semble être la priorité... Que faire après ce moment important quand on est un homme ?

    #France #%23balancetonporc #%23metoo #affaire_Weinstein #agression_sexuelle #féminisme #harcèlement_sexuel #sexisme #violences_sexuelles

  • Sexual harassment in tech: Women tell their stories
    http://money.cnn.com/technology/sexual-harassment-tech

    “If [the male investor] looks at another man, he sees them as an opportunity, a colleague, a peer, a mentor,” said Arthur, who founded a mental health startup. But if you’re a female founder, “he just sees you as a woman first.”

    #harcèlement_sexuel #femmes #etats-unis

  • Guerre des sexes sur les campus

    https://www.franceculture.fr/emissions/rue-des-ecoles/guerre-des-sexes-sur-les-campus

    C’est très très très très bien cette émission.

    Dans le contexte actuel d’une libération de la parole et des énergies pour dénoncer et lutter contre le harcèlement sexuel, Rue des écoles enquête sur le harcèlement sexuel à l’université et élargit ses investigations à la question de la place des femmes et des minorités sexuelles dans les campus.

  • #metoo dans la rue pour enclencher « quelque chose de plus collectif »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/291017/metoo-dans-la-rue-pour-enclencher-quelque-chose-de-plus-collectif

    29 octobre, dans la manifestation parisienne © JC Des rassemblements étaient organisés dans différentes villes de #France pour prolonger l’expression de la parole numérique ayant succédé à l’affaire Weinstein. Reportage place de la République, à Paris.

    ##balancetonporc #culture_du_viol #harcèlement #sexisme

  • « Le #harcèlement sexuel est l’exacerbation du sexisme ordinaire »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/271017/le-harcelement-sexuel-est-l-exacerbation-du-sexisme-ordinaire

    Marie-France Hirigoyen Quels sont les écarts et les continuités entre la remarque déplacée et la prédation sexuelle ? Entre le #Harcèlement_moral et le #harcèlement_sexuel ? Et comment en finir avec ces violences faites aux femmes ? Entretien avec la psychiatre #Marie-France_Hirigoyen.

    #Culture-Idées ##balancetonporc ##metoo #Weinstein

  • Harcèlement : rappel à l’ordre pour les députés à l’Assemblée nationale
    http://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/harcelement-rappel-a-l-ordre-pour-les-deputes-a-l-assemblee-nationale_2

    Nul n’est censé ignorer la loi, surtout pas les députés. Pourtant ce mercredi 25 septembre, des affichettes reproduisant deux articles du Code pénal ont été accrochées dans les ascenseurs de l’Assemblée. Ils concernent le harcèlement sexuel et moral. Ce rappel intervient alors que plusieurs signalements sont en cours à l’#Assemblée. Depuis plusieurs semaines, les témoignages d’assistantes parlementaires affluent. Une ancienne collaboratrice parle même d’une liste noire des hommes avec qui il ne faut pas se retrouver seule ou prendre l’ascenseur.

    S’il fait partie des députés incriminés, Jean Lassalle considère cette campagne inutile. Le président de l’Assemblée prend lui la défense de la nécessité d’agir au sein du Palais Bourbon où, comme partout, les comportements doivent changer. Chez les députés, les avis sont partagés. François de Rugy prévient que l’#immunité des députés serait levée en cas d’obstacle à la justice dans le cadre d’affaires de #harcèlement.

    #harcèlement_sexuel #machisme #sexisme

  • Dans le monde, l’après-Weinstein oscille entre conscience et déni
    https://www.mediapart.fr/journal/international/261017/dans-le-monde-l-apres-weinstein-oscille-entre-conscience-et-deni

    Avalanche de témoignages, débats sur l’opportunité de la dénonciation publique, questionnements sur l’éducation, prise de conscience dans les milieux politiques… L’onde de choc provoquée par l’affaire #Weinstein se poursuit dans le monde entier. Allant jusqu’à écraser, parfois, les tentatives de déni.

    #International #actrices #agression_sexuelle #Allemagne #Chine #Cinéma #harcèlement_sexuel #Inde #Italie #Pologne #Québec

  • Sanctions et genre au collège
    http://socio-logos.revues.org/2486

    Dans treize collèges enquêtés récemment, aux caractéristiques socioscolaires très différentes, les garçons représentent de 74 % à 89 % des élèves punis et de 85,2 % à 100 % des élèves sanctionnés pour violence physique. Comment s’explique cette asymétrie sexuée ?
    Dans un premier temps cet article invite à penser la sanction dans les domaines qu’elle investit à l’école, à savoir l’autorité pédagogique et éducative, le savoir et la socialisation. Le système punitif fabrique les normes. Il exerce son pouvoir dans l’appareil d’écriture et les discours de justification ou d’autorité qui l’accompagnent.
    Dans un deuxième temps il interroge l’univers scolaire en tant qu’espace/temps de confrontations intersexes ainsi que d’activation des stéréotypes de genre. L’articulation problématique entre sexualité et genre est exacerbée pendant les années de collège, période de puberté et de construction identitaire dans un contexte de mixité. L’injonction à la virilité et à l’hétéronormativité encourage chez les garçons les attitudes de défi, les comportements violents, homophobes et sexistes.
    Dans un troisième temps l’article propose de placer la variable genre au centre pour revisiter le système des sanctions et les transgressions auxquelles elles s’appliquent à la lumière des rapports sociaux de sexe. Les garçons se voient pris entre deux contraintes normatives : celle du règlement intérieur, qui a force de Loi et celle de la virilité. La sanction consacre la transgression, et, au-delà, le sujet de la sanction : enfreindre le règlement intérieur permet aux garçons d’afficher leur virilité. L’école, qui les stigmatise par la sanction, ne les consacre-t-elle pas dans leur identité masculine, construisant finalement ce qu’elle prétend corriger ?

    #domination_masculine #mâle_alphisme #sexisme #éducation #école #virilité #homophobie #sexisme #misogynie #harcelement_sexuel #culture_du_viol
    cc @heautontimoroumenos

    • La naturalisation s’appuie sur les différences entre appareils génitaux masculins et féminin : d’un côté un pénis extérieur, évident, démonstratif ; de l’autre un vagin invisible, une « absence de sexe ». La période pubertaire identitaire entraînerait une exaspération de ces différences apparentes qui participent à indiquer clairement les rôles sexués.

      « Euh, moi, je commencerais par dire que les garçons ont une forme de violence non contenue qui a besoin de déborder, et euh…la puberté des garçons est beaucoup plus extériorisée, ça se manifeste par un développement physique, un développement sexuel, comment dirai-je, évident, apparent, à mon sens ça entraîne une forme de compétition entre les garçons et cette compétition liée aux transformations de la puberté, elle se manifeste dans leur relations, dans le physique, à l’inverse, les…les transformations féminines me semblent beaucoup plus intérieures, beaucoup plus raisonnées, euh… les violences chez les filles sont beaucoup plus psychologiques et personnelles et se manifestent moins, enfin, de façon moins évidente que chez les garçons. Les garçons, on sent de suite qu’il y a une forme…chez les filles c’est beaucoup plus intérieur » (professeur).

      28Cette puberté des garçons qui fait grossir leur pénis et développe leurs muscles les inciterait donc à la violence, à la comparaison, à la compétition : ce serait même un besoin (« une forme de violence non contenue qui a besoin de déborder »). Les filles, au contraire, se développeraient « à l’intérieur », on pourrait dire presque « en secret ».

      « Bon, je pense quand même qu’il y a quelque chose de vrai, c’est un problème génétique pour moi. Ils sont plus agressifs […] La fille, génétiquement ou par sa physiologie, me paraît bien plus calme, et bien plus apaisante qu’un garçon » (professeur).

      29En naturalisant constamment les rapports sociaux de sexe (à l’aide de connaissances acquises par l’autoformation ou la formation continue) les adultes de la communauté éducative contribuent à invisibiliser les problèmeset deviennent acteurs, notamment lorsqu’ils s’appuient sur le régime de sanctions, de la construction des identités sexuées au collège. Tout contribue donc à montrer que la variable « genre » est centrale dans les problèmes de comportement à l’école, depuis le constat de l’asymétrie flagrante dans les récapitulatifs de sanctions, en passant par l’explication naturalisante des acteurs, par l’ignorance voire le déni institutionnel à l’égard du sexisme et de l’homophobie ambiants, à la consécration virile par la sanction. Dans les cas cités précédemment (où un élève menaçait l’autre de le « niquer » et le traitait de « gros pédé », dans celui où un garçon disait à un autre d’aller « se faire enculer ») la sanction tombait pour « mauvais comportement en classe », pas pour homophobie ni même pour violence. Seuls deux rapports de sanctions, parmi les 4679 exploités à ce moment-là de la recherche, font état de propos homophobes ou sexistes alors que plusieurs dizaines de punitions ont été données pour avoir traité un.e enseignant.e ou un.e surveillant.e de « pédé » ou de « salope » par exemple. Tout au plus parle-t-on d’ « insolence ».

      30L’exploitation du système de sanctions semble donc être menée à la fois par les élèves et par l’institution qui s’en emparent pour construire du sens sexué et sexuant. Rites virils et rites punitifs se renforcent mutuellement : la sanction participe ainsi d’un jeu tacite pervers qui reconstruit de façon permanente la position des garçons et le pouvoir de l’institution dans les interactions sociales de l’école. En définissant les infractions et en punissant les garçons, l’institution scolaire stigmatise ces derniers et les consacre collectivement dans leur « virilité ». Elle renforce l’inégalité entre sexes dans laquelle s’inscrit en creux l’invisibilité des filles et étaye la conviction qu’il existe une nature masculine et une nature féminine. Peut-on raisonnablement continuer à parler de sanction « éducative » lorsque les garçons représentent de 74 à 98% des élèves punis ?

      Je trouve que le texte oublie que les hommes sont les auteurs de 96 à 98% des violences sexuelles et qu’ils sont largement majoritaires pour les violences de tout type. Au collège les violences exercées par les garçons sont principalement misogynes et homophobes.

  • Harcèlement sexuel : Condé Nast lâche le photographe Terry Richardson - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/mode/2017/10/24/harcelement-sexuel-conde-nast-lache-le-photographe-terry-richardson_

    Avec cette décision du prestigieux groupe de presse américain, le glas pourrait bien avoir sonné pour la star des shootings de mode, accusé à de multiples reprises de harcèlement sexuel et déjà blacklisté par plusieurs titres.

    La nouvelle est tombée via le Telegraph : le groupe de presse américain Condé Nast International (Vogue, GQ et Glamour) ne travaillera plus avec Terry Richardson. La décision a été signifiée lundi à l’ensemble des collaborateurs par un mail comminatoire et solennel du vice-président James Woolhouse : « Je vous écris à propos d’une affaire importante. Condé Nast ne souhaite plus travailler avec le photographe Terry Richardson. Tous les shootings qui ont été commandés ou tous les shoots réalisés mais pas encore publiés doivent être supprimés et remplacés par du nouveau contenu. Pouvez-vous s’il vous plaît confirmer que cette directive va être appliquée à votre marché immédiatement. » Une opération commando qui était escomptée depuis longtemps.

    On peut se trimballer, notoirement, l’étiquette de « prédateur sexuel », et continuer son chemin (pervers) pépère. C’est la preuve éclatante qu’a apportée pendant une bonne dizaine d’années le photographe américain Terry Richardson aka « le Weinstein de la photo ». De 1990 jusqu’à tout récemment, « Oncle Terry » faisait partie des chouchous des magazines (Rolling Stone, Vice, i-D, Vogue, Vanity Fair…), qui lui commandaient des séries de mode mais aussi des portraits « people », et des marques de luxe (Gucci, Miu Miu, Hugo Boss…) qui lui ont souvent confié de juteuses campagnes publicitaires.

    Eclaireuse

    La bonne étoile de Richardson, héraut du porno chic, de l’image crue dans le fond (pauses provoco-cochonnes) comme la forme (flash), l’a protégé même une fois que des témoignages à charge ont commencé à tomber dans le domaine public. C’était en 2010, avec la mannequin et actrice danoise Rie Rasmussen en éclaireuse, qui accusait : « Il choisit des filles jeunes, les manipule pour qu’elles se déshabillent et prend des photos d’elles dont elles auront honte. Elles ont trop peur de refuser parce que leur agence leur a trouvé ce job et qu’elles sont trop jeunes pour avoir le courage de leurs opinions. » Plus directe, sa consœur Jamie Peck détaillait au site féministe Jezebel : « Je ne suis pas sûre de comment il s’y est pris pour me conduire jusqu’au canapé, mais à un moment il a fortement suggéré que je touche son terrifiant pénis. » Une séance de masturbation s’en serait suivie au terme de laquelle un assistant d’« Oncle Terry » lui aurait tendu une serviette.

    Créatrice de bijoux anglaise, Alice Louise avait lancé dans la foulée sur le site Change.org une pétition intitulée « Grandes marques : arrêtez de solliciter le délinquant sexuel présumé et pornographique Terry Richardson comme photographe. » En avril 2014, après un nouveau pataquès impliquant le mannequin Emma Appleton, le vent a commencé à franchement tourner pour le grand gars à chemise de bûcheron, moustaches, rouflaquettes et grandes lunettes : Vogue Etats-Unis l’a retiré de son carnet de commandes. Mais cette fois, c’est le groupe Condé Nast dans sa totalité qui jette l’éponge. Du lourd. A 52 ans, le tout récent père de jumeaux, voit le vivier de ses clients autrefois ravis de s’encanailler, se réduire à peau de chagrin… en même temps que la nasse se referme sur lui.

    Lui ça fait longtemps qu’il y avait beaucoup, beaucoup de trucs dégueulasses qui tournaient sur ses agissements. Que c’est long mon dieu pour qu’il y ait des réactions, quand il y en a !

    #harcèlement_sexuel #agressions_sexuelles #Richardson #mode #photographie

  • Affaire Brisseau : le jour où l’actrice Noémie Kocher a brisé l’omerta sur le harcèlement - L’Obs

    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20171019.OBS6198/affaire-brisseau-le-jour-ou-l-actrice-noemie-kocher-a-brise-l-o

    Seul ? Dans un dossier épais, Noémie a gardé les coupures de presse de l’époque, comme autant de coups de poignard. Louis Skorecki dans « Libération », écrivant d’ailleurs que « Tippi Hedren, harcelée par Hitchcock ’avait dit non à ses avances. Mais ne l’avait pas traîné en justice’ ». « Les Inrocks » expliquant doctement que « les différentes parties dissimulaient leur ignorance profonde de ce qu’est le cinéma ». Le pire ? Cette pétition lancée en faveur du cinéaste, « artiste blessé », sans un seul mot pour ses victimes, qui rassemblait toute la fine fleur du cinéma d’art et d’essai, Olivier Assayas, les frères Dardenne, Claire Denis et tant d’autres. « Que des personnes dont j’admirais le travail. »

    (...)

    Claire Doubliez, avocate de Noémie Kocher et de Véronique H., se souvient. « Quand j’ai pris le dossier, je n’étais pas optimiste. C’est toujours très compliqué ces affaires car il faut démontrer le non-consentement. Et comme il s’agissait d’essais, avec rôles à la clé… Mais lors de l’instruction, on a exhumé tout un système. L’accumulation des témoignages nous a permis de démontrer cette relation d’emprise et d’obtenir une condamnation. » Car tous les témoignages étaient concordants. Comme pour Weinstein. Hélène de Fougerolles ou Marion Cotillard ont elles aussi témoigné. La mère de Vanessa Paradis a évoqué « un incident » lors du tournage de « Noce blanche », la toute jeune actrice conditionnant la poursuite du film à la présence constante de sa mère pendant le tournage.

    #harcèlement_sexuel #viol #cinéma

    • Au procès, Jean-Claude Brisseau, assuré certainement du soutien de ses pairs, n’a jamais exprimé la moindre culpabilité. On peut même dire qu’il a eu le dernier mot, puisqu’il a ensuite à nouveau justifié ses actes dans un livre, puis dans le film « les Anges exterminateurs », encensé par la critique. Les « Cahiers du cinéma » relevaient son « absolu respect pour les personnes qui sont filmées ». « Libération » martelait : « L’affaire Brisseau fut surtout un procès fait au cinéma français d’auteur », et s’enflammait dans un plaidoyer pro domo, signé Antoine de Baecque, auteur justement du livre d’entretiens avec le cinéaste.
      « Jean-Claude Brisseau est un homme dont la seule perversion est de vivre son cinéma comme perpétuellement coupable. Je ne crois donc pas une seconde à la vérité des accusations dont il a fait l’objet quand je vois ’les Anges exterminateurs’, film admirable et pleinement convaincant : la manière même dont il filme les jeunes femmes, [...] est d’une telle justesse, [...] qu’il est pour moi, c’est mon intime conviction, aux antipodes d’un harceleur, d’un violeur, d’un homme agressant une femme. Un appel en forme de film. Jean-Claude Brisseau a été sauvé et blanchi par son cinéma. »
      "J’ai brisé l’emprise"

      Un appel en forme de film ? Si en 2006, le cinéma a acquitté Brisseau, une nouvelle fois, la justice, elle, l’a condamné une nouvelle fois. Comme le relevait notre confrère Didier Jacob, dans le silence le plus total, Julie Q., qui avait été déboutée, a gagné en appel, condamnant le cinéaste pour agression sexuelle. Plus terrible. Deux comédiennes dont l’une joue dans « les Anges exterminateurs » vont accuser Brisseau de viol en 2007. Une information judiciaire a été ouverte, l’homme a été entendu comme témoin assisté, mais la procédure a été abandonnée, faute d’éléments permettant d’établir le « non-consentement ».


      #culture_du_viol #fraternité #artiste

    • Oui il y a toujours cette confusion (chez « le public » ou chez des victimes) de voir la victime comme un statut permanent, ou le résultat d’une action de la victime, alors que le fait qu’on soit active ou passive ne change strictement rien : on est victime parce qu’il y a un agresseur qui agresse, peu importe qu’on se soit défendu ou pas, on est victime de.

  • De l’indignation et de la #Propagande en 280 caractères
    https://reflets.info/de-lindignation-et-de-la-propagande-en-280-caracteres

    Twitter est un logiciel de microblogging mais n’est pas un « réseau social » (terme qui ne signifie pas grand chose si l’on y réfléchit bien) et il génère de nombreux comportements et émotions. L’indignation, menant à […]

    #Tribunes #BalanceTonPorc #débats_de_société #harcèlement_sexuel #hashtag #JeSuisCharlie #propagande_en_démocratie #Twitter

  • #MeToo in the humanitarian world

    Our friends and family sometimes think the humanitarian world is populated by saints. The general public might also think that (our fundraising campaigns certainly play on this). However, those of us who live in it know our sector is not so different from others. We walk amongst mortals – flawed human beings.

    https://www.irinnews.org/opinion/2017/10/20/metoo-humanitarian-world
    #travail_humanitaire #harcèlement_sexuel #humanitaire #sexisme #machisme

  • La nouvelle loi Travail enfonce les victimes de harcèlement sexuel
    https://reporterre.net/La-nouvelle-loi-Travail-enfonce-les-victimes-de-harcelement-sexuel

    Depuis le scandale Harvey Weinstein, les femmes victimes de harcèlement sexuel au travail témoignent de ce calvaire sur les réseaux sociaux. Mais entre la disparition des CHSCT, l’assouplissement des licenciements et le plafonnement des indemnités prud’homales, les ordonnances sur la loi travail vont les fragiliser davantage

  • Six #femmes témoignent de #violences sexuelles
    https://www.mediapart.fr/journal/france/171017/six-femmes-temoignent-de-violences-sexuelles

    Les témoignages de femmes victimes de harcèlement ou agressions sexuelles continuent d’affluer sur les réseaux sociaux. Ils frappent par leur nombre, mais aussi par la diversité des milieux qu’ils touchent. Mediapart donne la parole à six d’entre elles.

    #France #agression #harcèlement_sexuel

    • Violence envers les femmes, un exemple parmi beaucoup d’autres
      La caissière d’Auchan suspectée de complicité de vol relaxée - 15 Octobre 2017
      http://www.lavoixdunord.fr/244592/article/2017-10-15/la-caissiere-d-auchan-suspectee-de-complicite-de-vol-relaxee
      Vicky Vandesavel, 36 ans, de Wizernes, a été licenciée du magasin Auchan de Longuenesse fin décembre 2015. Poursuivie pour complicité de vol, l’ancienne caissière, qui entre-temps a déménagé, a été relaxée par le tribunal correctionnel de Saint-Omer jeudi 12 octobre.

      C’est un immense soulagement pour Vicky Vandesavel. Le tribunal correctionnel de Saint-Omer vient de rendre sa décision. Cette caissière d’Auchan suspectée de complicité de vol a été relaxée.

      Presque deux ans se sont écoulés depuis le 1er décembre 2015, où Vicky Vandesavel a quitté Auchan, entourée de la police. « C ’est comme si c’était hier pour moi, confie la jeune femme depuis Bordeaux, où elle a démarré une nouvelle vie, c’est trop douloureux, ça ne s’oublie pas. »
      http://lvdnena.rosselcdn.net/sites/default/files/dpistyles_v2/ena_16_9_extra_big/2017/10/15/node_244592/33204594/public/2017/10/15/B9713496641Z.1_20171015155752_000%2BGL29VL13S.2-0.jpg?itok=t6EZAn
      Hôtesse de caisse depuis seize ans
      Vicky Vandesavel, hôtesse de caisse depuis bientôt seize ans au magasin Auchan de Longuenesse, a été mise à pied le 1er décembre 2015 et licenciée le 31 pour faute grave. On lui reprochait un chariot de complaisance au bénéfice d’une amie, à l’occasion d’une panne informatique. Elle venait de reprendre son poste en mi-temps thérapeutique, après un accident du travail. Hospitalisée au lendemain de sa garde à vue pour complicité de vol, la Wizernoise avait choisi, avant même son passage devant les prud’hommes, de se confier dans nos colonnes en février 2016 pour tenter de remonter la pente.

      La procédure a été longue, en raison de l’échec de la conciliation, qui impliquait que Vicky Vandesavel reconnaisse sa culpabilité. « J’ai toujours eu la tête haute et aujourd’hui je l’ai encore plus avec un grand sourire (…). Même les professionnels de santé me disaient que face à Auchan, j’allais perdre, confie-t-elle. Ça me donne envie de dire aux gens que ça vaut le coup de se battre plutôt que d’étouffer la douleur en soi. »

      Vicky Vandesavel est donc passée devant le tribunal correctionnel de Saint-Omer le 26 septembre 2017. « C’était très très dur. Toute l’histoire redéballée, je m’y étais préparée, mais entendre l’avocate dire encore que je mens sur les circonstances, sur la panne de caisse… Mon avocat a été vraiment génial. Je n’ai pas réussi à me retenir de pleurer », raconte-t-elle. Jeudi 12 octobre, elle a appris la relaxe. « Mon honneur est lavé. Je revis. J’en ai pleuré une heure non-stop. »

      Le printemps suivant l’affaire, Vicky Vandesavel avait été hospitalisée une seconde fois durant quatre semaines pour choc émotionnel. Elle a coupé les ponts avec l’amie impliquée dans l’affaire de vol, à la suite de cette deuxième hospitalisation. « J’ai pris conscience qu’il fallait que je rompe avec l’événement. » Les messages de soutien ont néanmoins compté. « D’anciennes clientes m’ont pris dans leurs bras. Ça a été très important pour moi tout ça. »

      Nouvel emploi
      Avec son mari et ses trois enfants, Vicky Vandesavel a déménagé à Bordeaux fin juillet 2017. « Refaire ma vie professionnelle à Saint-Omer, je n’y arrivais pas. » Après seize ans d’ancienneté comme hôtesse de caisse, elle ne doutait pas de retrouver du travail. Elle commence lundi 16 octobre, comme hôtesse de caisse chez Intermarché dans un village près d’Angoulême.

      La procédure aux prud’hommes pour licenciement abusif est toujours en cours.

      RÉ ÉCOUTER : LA CAISSE LES PIEDS SUR TERRE SONIA KRONLUND FRANCE CULTURE
      Vicky Vandesavel est hôtesse de caisse depuis 16 ans chez Auchan dans le Nord de la France. Accusée de vol, elle a été licenciée, et crie son innocence. Gaston, ex vigile chez Carrefour, lui, a plaidé coupable !


      • Reportage : Leila Djitli
      • Réalisation : Peire Legras
      http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-16.03.2016-ITEMA_20937565-0.mp3
      Source : http://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/la-caisse

      Sur SeenThis : https://seenthis.net/messages/486665

      RÉ ÉCOUTER : PIÉGER LA CAISSIÈRE À AUCHAN - MODE D’EMPLOI Sur Radio Campus Lille
      http://www.campuslille.com/index.php/entry/pieger-la-caissiere-a-auchan-mode-d-emploi

      UNE CAISSE DANS UN HYPERMARCHÉ, C’EST QUOI ?


      
Principalement, un ordinateur de type PC, disposant de multiples moyens de connexion comme par exemple, une dizaine de prise USB.

Cet ordinateur est connecté, quand tout va bien,
      
- Au serveur permettant les paiements, interrogeant par exemple votre banque afin de savoir si votre compte bancaire est approvisionné.

      – Au catalogue des produits du magasin, il peut y avoir plus de 100 000 références actives dans ce catalogue.
Un exemple : le lot de 24 couches bébé, un article, les mêmes couches, par lot de 2 fois 24, c’est un autre article, le Lot en promotion avec une remise de 10 % c’est un autre article.
      
- Le serveur gérant la carte du magasin, afin d’enregistrer ce que vous achetez et les éventuelles promotions auxquelles vous avez droit.
- Le système de pesée.
      
- L’imprimante, pour le ticket,

      – Les lecteurs de code barre, celui de la caisse, le lecteur manuel qui permet de scanner le pack d’eau qui est resté dans votre chariot.
Etc, Etc.


      Un tas d’appareils, reliés entre eux, et qui sont censés fonctionner ensembles.
      
Il y a donc parfois des problèmes touchant un ou plusieurs appareils connectés.


      Une caisse, c’est aussi des caméras, afin de surveiller les caissières, les clients.

      Les logiciels de reconnaissance faciales ça existe, et c’est employé dans beaucoup de magasins.
      
La caisse, c’est aussi des surveillants, qui sont aussi là afin de protéger les caissières.

      Bon, parfois c’est pour instruire des dossiers de licenciement, surtout envers des délégué(e) syndicaux(ales) comme vous l’avez entendu dans ce témoignage.

      

 N’oubliez pas de faire un sourire à la caissière quand vous faites vous courses
      #harcèlement #auchan #mulliez #justice #caisse #caissière #consommation #audio #radio #monde_du_travail #guerre_sociale

    • Je trouve un peu déplacé que tu mette ces exemples sur une discutions à propos de violences sexuelles faites aux femmes. Je comprend bien que le travail de caissière est très féminisé et que ce harcelement touche spécifiquement les femmes. Mais ici on parle de viol, culture du viol, harcelement sexuel, violences sexuelles que subissent les femmes au travail de la part des hommes (et pas que les chefs). Le problème du harcelement que subissent les caissières est sérieux et il mérite sa propre discussion mais là tu me donne juste l’impression de détourné le sujet et de déresponsabilisé les hommes.
      Les violences sexuelles au travail c’est pas que le patronat, c’est aussi les collègues masculins, les clients, les camarades du syndicats, c’est tous les hommes de toutes les classes sociales qui se comportent mal avec les femmes, pas seulement les patrons, bourgeois.

  • #BalanceTonPorc : l’économie sexuelle libérale détournée au profit du star system
    https://reflets.info/balancetonporc-leconomie-sexuelle-liberale-detournee-au-profit-du-star-sys

    Pourquoi parler sur Reflets d’un hashtag #Twitter qui fait le buzz, alors que tout prête à rester tranquillement dans son coin et attendre que le déchaînement se tasse ? Peut-être parce qu’à un moment un […]

    #Tribunes #Argento #BalanceTonPorc #consommation_de_masse #harcèlement_sexuel #hollywood #pornographie #société_de_la_séduction #Weinstein

  • Initiatives pour la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans les établissements d’enseignement supérieur et les organismes de recherche

    https://data.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pages/lutte_contre_les_violences_sexistes_et_sexuelles

    Cette cartographie permet d’accéder en quelques clics aux différentes initiatives des établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

    Elle fournit des informations à la fois sur l’état des dispositifs de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, sur les formations mises en place ainsi que sur les actions de sensibilisation menées au sein de la communauté universitaire. Grâce à son caractère interactif, les établissements peuvent actualiser la carte au fil de leurs actions.

    #harcèlement_sexuel #enseignement

  • De la promotion canapé, des oies blanches, des brebis, des chiens et des loups.
    https://eviewer.netmedia-europe.be/cache/server?type=image&origin=pb&source=promobutler_be%2Farticles

    Les commentaires des lecteurs du journal l’e-monde.fr sont une collection de perles misogynes, racistes et pro-viol de choix. La moderation pourtant à priori sur ce site, ne trouve rien à redire à tous ces éléments de justification et négation des violences sexuelles faites aux femmes. Mais c’est l’e-monde, la semaine dernière ils ont fait le promo de Cantat ( http://www.lemonde.fr/musiques/article/2017/10/06/le-retour-de-bertrand-cantat-passe-par-l-angleterre_5196831_1654986.html ) et deux jours plus tard dénoncé la une des inrock en oubliant de mentionné que l’e-monde à fait la même chose. ( http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/10/11/les-inrockuptibles-mettent-bertrand-cantat-en-une-et-le-debat-qu-on-connait- )

    Le commentaire d’un certain « bibifok » est exemplaire et je voudrais devellopé les idées sous entendus de ce discours :

    ont elles été victimes de harcèlement sexuelle, ou ont elles fait un deal : sexe contre avantage pour leur carrière. car, ce genre de chose est connu de tous et celles qui vont « se jetter dans la geule du loup » en sont conscience. Dans les milieux artistiques on a rarement affaire à des oies blanches sortant du couvent.
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/cinema/article/2017/10/11/les-accusations-pleuvent-contre-weinstein_5199053_3476.html#xVZTezicALjacKPX

    Cet affreux troll misogyne et violophile exprime en peu de mots un concentré de culture du viol basé sur de nombreuses #inversion_patriarcale -


    1 - « sexe contre avantage pour leur carrière »

    J’ai deja entendu des gens se plaindre de telle ou telle femme* qui aurait eu leurs postes par l’utilisation de leurs atouts sexuels et non pour leur compétences pro. Ce « sexe contre avantage pour leur carrière » dont parle bibifok et qui serait « connu de tous ».

    J’ai jamais entendu ces mêmes personnes se plaindre de tel ou tel homme qui aurais abusé de son pouvoir hiérarchique pour obtenir du sexe des femmes qui sont sous leur autorité hiérarchique.

    J’ai jamais entendu ces personnes critiqué un promoteur canapé, un homme qui promeut sur le critère de soumission d’une femme à ses désirs sexuels et non pour les compétences pro de cette femme.

    J’ai jamais entendu ces personnes parlé de harcélement sexuel au travail, phénomène qui touche pourtant massivement les femmes et commis massivement par les hommes dans le monde pro.

    J’ai jamais entendu ces personnes se plaindre des hommes qui font semblant d’être pote avec leurs supérieurs hiérarchiques pour avoir une promotion. On pourrait pourtant parlé de la « promotion bistrot » dont jouissent les mecs entre eux (qui pénalise les femmes dans leur carrière).

    Pourtant le promoteur canapé profite de son privilège hiérarchique. La promu canapé de son coté montre une motivation extrême pour réussir.

    Le promoteur canapé met l’entreprise en danger pour la satisfaction de son penis en plaçant à des postes élevés des personnes recrutés sur leur soumission sexuelle. C’est lui qui comment un dommage à la société et à l’entreprise, pas la femme qui aurait couché.

    L’existence même des toutes ces sois disant femme promu par le canapé est extrêmement douteuse. Sachant l’importance du harcelement sexuel sur le lieu de travail que subissent les femmes. Et le déni dans lequel les victimes sont plongé, j’imagine que la plus part de ces femmes que les gens évoquent quant ils me parlent de « promotion canapé » sont en fait probablement des victimes de viol par chantage.

    2 - « des oies blanches sortant du couvent »

    Voici la dichotomie vierge/salope. L’idée que le sexe est une salissure pour les femmes. L’inverse de oie blanche sortant du couvent c’est une femme qui a une connaissance de la sexualité. Qui a « vu le loup » comme on dit aussi en patriarchie. Là dedan il y a l’idée qu’une femme qui n’est pas vierge n’est pas violable, que la femme qui a connu un homme est à disposition de tous les hommes.


    3 - « se jetter dans la geule du loup »

    On a un loup, et une brebis. Le loup mange des brebis, ceci n’est pas remis en cause, c’est dans la nature du loup et le loup on ne lui reproche pas de manger des brebis. C’est même son régime alimentaire qui fait le loup, un loup végétarien c’est plus vraiment un loup. On trouve ici l’idée virilo-carniste que l’homme est un mangeur de viande, la femme de salade et la comparaison entre sexualité et alimentation.

    bibifok ne demande rien au loup. Le loup est libre, il habite la foret et le vaste monde. Les brebis par contre sont des animaux domestique qui doivent resté à la bergerie ou sous le contrôle d’un chien de berger et d’un berger. Si elles osent sortir de leur bergerie et se rendre dans la foret, c’est à dire être libre, aller travaillé, sortir du foyer et de la tutelle d’un chien de garde, la brebis est fautive, on peu pas en vouloir aux loups. Le loup est même encourragé à manger les brebis qui se sont aventuré hors de la bergerie. Plus un loup est vorace plus il sera gros et aura le respect de la meute.

    La tournure est « se jetter dans » est éloquente aussi, La brebis est active, le loup est passif. Le loup est là, la gueule ouverte à attendre dans la foret et des brebis j’y jettent et se mâchent toutes seule. Comment en vouloir aux loups avec une grammaire pareil.


    4 - Le « deal »... « connu de tous » + Elles « en sont conscience »

    Le deal c’est donc que si une femme sort du foyer de son homme propriétaire, si elle ose vouloir une carrière, des promotions, ou même simplement payer son loyer, elle est violable par n’importe quel homme. Car ici nous sommes bien dans le contexte de dénonciations de viols et harcelement sexuel au travail. Sois tu est une oie blanche au couvent qui ne verra jamais le loup ni de promotion, sois tu est une libre brebi qui sera doublement condamnée, dévorée/violée et culpabilisé d’avoir été dévorée/violée EN CONSCIENCE.

    Si tu veux pas être violé, tu reste enfermé chez toi, vierge et voilé nous dit bibifok. Et je suis certaine que ce bibifok si on l’interroge sur les femmes qui portent le voile, te sortira qu’il est pour la liberté des femmes.

    #culture_du_viol #virilo-carnisme #domination_masculine #déni #fraternité #victim_blaming #honte_sur_la_victime #troll #harcelement_sexuel

    • Le patron lubrique et la secrétaire sexy
      http://www.slate.fr/story/155804/patron-lubrique-secretaire-sexy-fantasme-harcelement

      Entre la fin du XXe siècle et l’avènement de la deuxième vague féministe dans les années 1970, les hommes ont rebondi sur leur malaise à l’égard de l’arrivée de femmes « respectables » dans des bureaux jusque-là réservés aux hommes pour faire de l’humour. Le sujet d’humour sur les « femmes actives » le plus profondément ancré est celui qui met en scène un patron ou un collègue lubrique « flirtant » avec une secrétaire en lui courant après dans un bureau ou en faisant des réflexions sur son physique. Même si cette situation est largement dépassée aujourd’hui, cette vénérable tradition de l’humour américain explique le rire gêné qui a émané du public en réaction à la réponse de Katie Couric.

      L’historienne Julie Berebitsky, à qui l’on doit l’essai Sex in the Office : A History of Gender, Power, and Desire, m’a expliqué qu’elle s’était intéressée à l’histoire des secrétaires, des sténographes et des dactylographes car leur entrée dans l’univers de l’entreprise au début du XXe siècle a constitué un tournant dans les relations entre les genres. En effet, pour la première fois dans l’histoire américaine, de nombreuses femmes de classe moyenne partageaient un espace de travail avec des hommes. Si les femmes pauvres, qui travaillaient depuis longtemps aux côtés des hommes dans les usines, les foyers et comme esclaves, subissaient les abus de ces derniers dans l’indifférence générale, les secrétaires étaient considérées comme des femmes éduquées dignes d’un petit peu de respect, raconte Julie Berebitsky. La tension entre cette attente de respect et le nouveau statut des femmes, soudain devenues collègues, a débouché sur une forme d’humour gêné. Les journaux publiaient des histoires drôles sur des secrétaires, les publicités pour les articles de bureau jouaient sur le stéréotype de la secrétaire sexy et les scénarios de films intégraient des secrétaires attirées par les hommes riches.

    • Nous avons regardé hier à la télévision des extraits des épisodes de Les petits meurtres d’Agatha Christie diffusés actuellement sur l’A2. Cette série https://www.france.tv/france-2/les-petits-meurtres-d-agatha-christie a été réalisée en 2017.

      Je regardais ce film parce que des amis ont travaillé sur les décors, ça pour dire que je n’avais pas d’apriori sur sa valeur, j’étais plutôt contente de le voir. Mais ça a a réactivé mon dégout pour les rôles débilitants offerts au femmes et pour le jeu unique de minauderie proposé aux actrices, la plupart des personnages féminins dans cette série sont des #secrétaires sous l’emprise d’un patron, (harcèlements et viols compris) ou répondent à ce schéma grossier et dévalorisant expliqué plus haut.
      Le ou les réalisateurices tentent d’y échapper en mettant quelques femmes plus fortes ou dites laides en scène pour harceler sexuellement les hommes, mais ça ne fait qu’empirer le propos sexiste caricatural diffusé tout au long.
      Cet aspect systémique est poussé par exemple jusqu’à des hallucinations du commissaire de police qui espérait une belle femme en place du médecin légiste vu de dos et en trouve une qui le dégoute (il fait une grimace) par sa laideur et son souhait de diner avec lui.
      J’ai fini par éteindre avant la fin parce que si on peut deviner d’avance la façon de dévaloriser les femmes cela me rend malade de colère, aucun acteur ni aucune actrice n’échappe à ce théatre misogyne, pas un plan qui ne donne pas des gages pour renforcer cette domination.
      Ce type de #film_patriarcal ne me fait pas rire, c’est un soutien aux comportements qui me pourrissent ma vie de femme, 24h/24 en fait, mon #allergie_au_sexisme n’a fait que s’amplifier au fur et à mesure du visionnage.

    • Oui j’ai « vu » certains épisodes des petits meurtres d’Agatha Christie, je suis toute à fait d’accord avec tout ce que tu en dit @touti
      Je dit « vu » car c’est une série que j’avais mise en bruit de fond pendant que je dessine, c’était un bruit de fond spécialement agaçant. Je me souviens plus si j’ai entendu beaucoup d’épisodes mais ceux que j’ai auditionné étaient vraiment gravement misogyne et sans aucun second degrés, ni 3ème, ni rien.
      Sinon, Agatha Christie, est-ce que c’est misogyne comme ça ou c’est la série qui en a rajouter des tonnes ? Je connais pas bien Agatha Christie, je suis pas très branché polars, même si j’en ai lu un peu.

    • Sinon, Agatha Christie, est-ce que c’est misogyne comme ça ou c’est la série qui en a rajouter des tonnes ?

      Je suis dans le même cas et me suis posée la question, pas lu, mais vu quelques adaptations au cinéma de ces romans quand je n’étais peut-être pas encore à ce point d’allergie.
      J’ai tranché par le fait que c’est une adaptation de 2017, et que rien ni personne n’oblige la réalisation de cette série a sombrer dans la misogynie même si Agatha Christie avait peut-être dépeint ces personnages dans de tels rapports.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Petits_Meurtres_d'Agatha_Christie

      Les Petits Meurtres d’Agatha Christie est une série de téléfilms policiers français créée par Anne Giafferi et Murielle Magellan, diffusée depuis le 9 janvier 2009 sur France 2.

      Les histoires sont inspirées des romans d’Agatha Christie.

      Les réalisateurs
      Éric Woreth (19 épisodes), Marc Angelo (4 épisodes), Olivier Panchot (2 épisodes), Stéphane Kappes (1 épisode) et Renaud Bertrand (1 épisode)

    • Un exemple parmi d’autres de cette inversion de culpabilité qu’est la « promotion canapé »
      Ici le chef de la police municipale est condamné à 4000€ de domages et interets après avoir agressé sexuellement et harceler sexuellement une collègue, et probablement beaucoup d’autres. L’agresseur a pu harceler sexuellement toutes femmes qui lui plaisait, durant sa longue et complète carrière. Ce dommage à la société lui coute 4000€ et l’inscription de son nom au registre des délinquants sexuels.
      Dans les témoignages rapporter par Médiapart, la victime est accusée de « promotion canapé ». Même si c’étais le cas, c’est le·a supérieur hiérarchique qui commet une faute grave d’abus de pouvoir.
      La parole de la victime n’a été respecté que parcequ’il y a de nombreux antécédents et témoignages passé sous silence qui ont tout de même laissé des traces.
      La hiérarchie reconnais n’avoir pas respecté la loi tant que la loi ne lui était pas tombé dessus à force d’acharnement de la victime pour obtenir justice. 8 ans de procès, l’agresseur à eu le temps de finir sa carrière...

      Mais le « premier déclic » n’a eu lieu que lorsque son mari de l’époque « a posé le mot ». « Il m’a dit “Karine, c’est une agression sexuelle”. Je ne savais pas. J’ai réalisé que c’était grave, mais je ne voulais pas déposer plainte, j’avais peur : peur de monsieur T., peur de la mairie, peur de perdre mon travail, de ce qui allait se passer. Mon mari m’a convaincue. »

      La bataille judiciaire sera difficile : une audition lors de laquelle « le policier m’a traitée comme une menteuse », relate-t-elle ; une confrontation avec son agresseur au cours de laquelle elle fait « une crise de tétanie » ; un premier classement sans suite en 2010, « le jour de [son] anniversaire ». « L’accueil des femmes qui dénoncent ces violences, encore aujourd’hui, ça ne va pas. On voudrait décourager une victime que l’on ne s’y prendrait pas autrement », se désole Lætitia Bernard, de l’AVFT.

      Karine Guigue fait une dépression et passe quatre années en arrêt maladie. Son mari la soutient, mais ses parents « ont du mal à l’entendre ».

      Si elle n’est jamais retournée travailler dans la police municipale – elle évolue depuis 2014 au service urbanisme de la mairie –, son agresseur, lui, a convoqué ses collègues après sa garde à vue. « Il a remercié tous les agents qui l’avaient soutenu. C’est là que j’ai su qu’il ne fallait pas dire la vérité », a déclaré aux enquêteurs une agente qui a alors « décidé de partir alors qu’[elle était] censée rester trois ans ». Une autre ex-policière a elle aussi pointé la crainte du personnel en place pour expliquer leur silence : « Ils ont peur de lui et surtout des répercussions par la suite quand ils iront au travail. » Karine Guigue déplore que nombre de ses collègues n’aient « pas voulu voir, pour ne pas se mettre en porte-à-faux, ne pas avoir de problèmes ». Devant la justice, Stéphane T. a fourni une dizaine d’attestations d’agents de la Ville. L’un d’eux, un adjoint, corrigera d’ailleurs son témoignage face aux enquêteurs, reconnaissant avoir été alerté de l’agression par Karine, « en pleurs, triste, abattue ».

      Pour Sivane Séniak, ce qui a permis à sa cliente de l’emporter devant la justice, « c’est la pluralité des victimes », qui a évité un « parole contre parole », configuration classique dans ce type d’affaires. L’enquête a en effet révélé l’existence d’autres victimes et témoins. Des femmes sans lien avec Karine qui, par le passé, avaient demandé leur mutation à cause du comportement de leur chef. C’est le cas de Muriel*, en poste dans ce service dans les années 1990 : la jeune femme a déclaré aux enquêteurs que Stéphane T. avait tenté de l’embrasser à plusieurs reprises, avait mis sa main sur son genou lors de patrouilles en voiture, lui avait touché les fesses plusieurs fois et mimait parfois « des relations sexuelles ». Elle aussi a relaté avoir été « coincée dans les vestiaires » à deux reprises par son supérieur, qui l’aurait « tripotée », dont une fois en étant « saoul ». « Au bout d’un moment, à force de refuser, il s’en est pris à moi. » Comme à Karine, Stéphane T. lui aurait lancé : « Juste un petit coup, personne ne le saura. » Comme Karine, Muriel dit avoir demandé à des collègues de ne pas la « laisser seule avec Stéphane ».

      Face aux enquêteurs, une autre ex-agente a raconté avoir été « mise en garde », à son arrivée, par des collègues au sujet du comportement de Stéphane T. avec « des femmes du service » et de l’existence de « précédents ». « Je savais qu’il fallait se méfier de [lui]. » Elle-même a déclaré avoir vu son supérieur « titiller » et « draguer » une agente qui était importunée mais « ne savait pas lui dire non ouvertement ». De son côté, Stéphane T. a fermement contesté tout comportement déplacé envers une seule de ses collègues féminines.

      Que savait la mairie de Vincennes, dont dépend la police municipale ? D’après les auditions menées par les enquêteurs, que Mediapart a pu consulter, la Ville a ignoré plusieurs alertes concernant le chef de sa police municipale. Muriel dit ainsi avoir écrit au maire de Vincennes dans les années 1990 – à l’époque Patrick Gérard – pour dénoncer la situation. Stéphane T. sera convoqué, sans aucune sanction. « C’était ma parole contre la sienne », a commenté la jeune femme face aux enquêteurs. Éprouvée par des années de « harcèlement » et se sentant « peu soutenue par [ses] collègues qui ne voulaient pas avoir de problèmes », Muriel n’a pas porté plainte : « Je n’en pouvais plus. Je ne voulais pas me lancer dans une procédure judiciaire, d’autant plus qu’il y a dix ans, les choses étaient plus difficiles que maintenant concernant ce genre d’affaires (...). De plus j’étais jeune et c’était mon premier travail. »

      La directrice de la réglementation à la mairie a elle-même reconnu, lors de son audition, que des agentes s’étaient déjà plaintes de l’attitude de Stéphane T. à leur égard. Mais aussi que Karine lui avait déclaré, en juin 2009, lors d’une réunion avec des agents reprochant à leur supérieur ses méthodes de travail, qu’il lui avait mis « la main aux fesses ». Malgré cela, aucune enquête interne n’a été réalisée, aucun signalement n’a été effectué.

      Pourquoi n’avoir rien fait ? Aux enquêteurs, la directrice de la réglementation a justifié sa décision par l’absence de plainte. « Je n’ai pas voulu me mêler de ces histoires », a-t-elle ajouté. Lorsque Karine Guigue a saisi la justice, la directrice de la réglementation a convenu, avec le maire de Vincennes – à l’époque le centriste Laurent Lafon – « de laisser faire la police et la justice ». Après l’agression, elle demandera simplement à Stéphane T. de prendre cinq jours de congés supplémentaires à Noël, « pour éviter qu’il ait des contacts avec les agents ». Puis il sera changé de service, et enfin suspendu après sa condamnation judiciaire, en 2017. Depuis le mois d’avril, il est à la retraite.

  • Le scandale Weinstein bouscule #Hollywood et… Washington
    https://www.mediapart.fr/journal/international/111017/le-scandale-weinstein-bouscule-hollywood-et-washington

    Harvey Weinstein reçu à la Maison Blanche par Michelle Obama, en novembre 2013. La révélation des agressions sexuelles du producteur américain pourrait avoir des conséquences politiques fâcheuses pour les milieux démocrates, tellement gâtés par Weinstein dans les circuits de levées de fonds.

    #International #harcèlement_sexuel #Harvey_Weinstein #Miramax #viol #violences_sexuelles

  • Harcèlement sexuel  : chute de Harvey Weinstein, pilier du cinéma américain - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/culture-next/2017/10/06/harcelement-sexuel-chute-de-harvey-weinstein-pilier-du-cinema-americ

    L’un des plus puissants producteurs indépendants à Holly­wood, ­figure éminente et redoutée, Harvey Weinstein, 65 ans, est dans la tourmente d’un ­scandale pour harcèlement sexuel depuis la parution, mercredi, d’un article du New York Times. Lequel décrit ses méthodes abusives avec les jeunes actrices de ses films et employées de sa boîte de production, Miramax (créée en 1979 avec son frère Bob et rachetée pour 60 millions de dollars par Disney en 2005), puis de la mini-major The Weinstein Company.

    L’article, très long, fouillé et farci d’exemples ­accablants, cite notamment les révé­lations de la comédienne ­Ashley Judd (Ruby in Paradise, Bug, Divergente…) racontant comment, alors qu’elle est en plein tournage de Kiss The Girls (le Collectionneur), Weinstein l’a invitée à monter un matin dans sa suite du palace Peninsula de Beverly Hills pour ce qui devait être un rendez-vous de travail. Il l’a reçue en peignoir, lui a proposé de lui faire un massage puis comme elle ­refusait, l’a invitée à le suivre dans la salle de bain pendant qu’il prenait sa douche  : « J’ai dit non, de nombreuses manières, de nombreuses fois, mais il revenait toujours à la charge. »
    « Toxique »

    Un an plus tard, une mésaventure similaire arrive à l’actrice Rose McGowan (Scream) au cours du festival de Sundance, et un accord à 100  000 dollars est signé pour étouffer sa plainte éventuelle. Un mémo d’une employée de la Weinstein Company, Lauren O’Connor, adressé aux dirigeants de la boîte, détaille comment elle et certains de ses collègues se ­retrouvent à prendre des rendez-vous pour leur patron avec « des filles vulnérables qui voulaient juste du travail », Weinstein promettant contre faveurs de lancer leur carrière.

    « Il y a un environnement toxique pour les femmes dans cette entreprise », écrit-t-elle, et les journalistes dévoilent en effet un incroyable climat de terreur et de licence au sein d’une maison dominée par la figure d’un despote ne supportant pas que l’on freine jamais son appétit, ses passions et sa soif de pouvoir. Cet article du New York ­Times met un terme à une durable omerta entourant le mogul  : il n’est pas un journaliste professionnel dans le secteur à ­Hollywood ou à New York qui n’ait eu vent des rumeurs et accusations couvant sous le glacis pailleté d’une ­success story turbulente.

    Vendredi le magazine Variety se demandait si ce parcours jalonné d’oscars, de coups de gueule et de poker, pourra se relever d’une telle flopée de révélations sur son tempérament de harceleur sexuel. Et ce, alors que d’autres victimes pourraient désormais oser parler et que d’autres journaux enquêtent. Le New Yorker s’apprête ainsi à publier les résultats d’un an d’investigations.

    Weinstein a envoyé au NYT une lettre ­penaude où il dit prendre du recul, qu’il suit une thérapie, qu’il est ­désolé, se justifiant par un machisme générationnel  : « J’ai grandi dans les années 60 et 70, quand toutes les règles sur le comportement et les lieux de travail étaient différentes. Mon chemin sera d’apprendre à me connaître et maîtriser mes ­démons. ».

    #domination_masculine #harcelement_sexuel #harcèlement #culture_du_viol #sexisme

    • Comme d’habitude « tout le monde savais » mais personne ne disait rien et tout le monde regardant les jeunes actrices se démerdé avec cette ordure et je doute pas que ces brave gens devaient dire bien des choses au sujet de ces actrices. L’article parle d’ailleurs plus des coupes au montage que des agressions, puisque d’un point de vue patriarcale, une oeuvre d’art commise par un mâle humain à infiniment plus de valeur et d’intérêt que la vie d’un humain femelle. D’ailleurs les coupes dans les films étaient dénoncé dans la press, parceque ca c’est grave, mais pas les agressions sexuelles, ca c’est rien que des histoires de bonnes femmes.

      L’excuse final sur le fait d’avoir grandie a une époque de machos est un gros classique de gros macho.
      Le féminisme existe depuis plus de 200 ans et donc en 1960-1970 ca existait deja et les revendications féministes étaient largement connues et diffusées. Les machos des années 1960 n’ont pas d’excuse et sont tout aussi dégueulasse que les jeunes machos. Tout ce que ce mec nous apprend c’est que ca fait 57 ans qu’il est nocif au genre humain, que ca fait 57 ans qu’il bénéficie d’impunité et qu’il doit aux femmes 57 ans de réparation.

      –------

      Ca me fait pensé à une discussion que j’ai eu il y a peu sur la galanterie et dans laquelle on m’a sorti cette excuse de l’éducation à l’ancienne.

      La discutions partait d’un exemple : lors d’un premier RDV au resto entre un homme et une femme cis-hétéros, l’homme paye l’addition en douce pendant que la femme est parti au toilettes.

      Par rapport à cet exemple je disait que ce galant homme avait deja un comportement de dominateur à la limite de l’agresseur.

      Sans connaître la femme, sans savoir si elle est féministe, il décide tout seul de la mettre devant le fait accompli sans aucun dialogue. Quitte à prendre le risque de mettre mal à l’aise la femme avec qui il a dîner. Il prefere ne pas traiter la femme avec qui il dîne comme un être humain, en lui demandant son avis et il lui impose des coutumes misogynes de la bougeoisie du XIX.
      A ceci on m’a objecté donc que le mec avait appris ca de son éducation. Mais comme le mec n’a pas 8 ans (sinon il payerais pas le resto à une inconnue) il est responsable de ses choix. Et en 2017, aucun homme, AUCUN ne peut ignoré qu’un certain nombre de femmes sont hostiles à la galanterie. En 2017 tous les hommes, TOUS savent que les femmes qui sont hostiles à la galanterie sont les féministes, c’est à dire les femmes qui réclament l’égalité. En 2017, la galanterie est un outil de sélection utilisé par les hommes pour choisir les femmes soumises , pour se pécho une femme du XIX qui dira rien quant on lui fait des coups en douce, quant on la met devant le fait accompli, quant on ne lui demande pas son avis et qui ne remet pas en cause les règles de domination masculine.
      Aussi le mec qui a appris à faire des coups en douce aux femmes lors d’un premier RDV, qu’est ce qu’il à appris d’autre qu’on pourrait imposer à une femme sans lui demandé son avis ? Il ne sais pas poser la simple question « Qu’est-ce que tu préfère pour l’addition ? » et je me demande quelles autres questions il a appris à ne pas poser.

      Dans ce scénario, si un homme me faisait ce coup là, je penserais que c’est probablement un violeur. Mon alarme intérieur serait enclenché. Même si c’est pas un violeur/agresseur, je me dirait qu’il y a de forts indices. Et je déconseille à toute femme de poursuivre une relation avec un homme qui se comporte comme ca.

      On sais qu’il y a 1/3 des femmes qui subissent au moins une agression sexuelle au cours de leur vie. Et nous savons que 98% des agressions sexuelles sont commises par des hommes (et 96% des victimes sont les femmes). Nous ne connaissons pas le nombre d’agresseurs parmi les hommes et les agresseurs sont souvent multi-agresseurs, mais en étant très sympas avec les hommes j’imagine qu’il y a 5% de violeurs parmi eux. Sachant cela, un premier RDV pour une femme avec un inconnu c’est environ 5% de « chances » de dîner avec un violeur/agresseur sexuel.

      Imaginons un bol de bonbons, 5% de ces bonbons contiennent du cyanure. Mais on ne sais pas quels bonbons sont mortels, par contre je sais que le cyanure sent l’amande. Dans le bol il y a 30% de bonbons qui sentent l’amande.
      Si je devais piocher dans ce bol de bonbon à l’aveugle, j’éviterais tous les bonbons qui sentent l’amande. Même si je sais que tous les bonbons qui sentent l’amande ne sont pas mortels, et même si je sais que certains bonbons qui ne sentent pas l’amande peuvent aussi contenir du cyanure.
      Un homme qui est galant en 2017, c’est à dire qui se comporte selon les us et coutumes de la bourgeoise misogyne du XIX, il pue affreusement l’amande.

      Aux hommes qui ne veulent pas être confondu avec des violeurs,
      Aux hommes qui ne veulent pas mettre mal à l’aise les femmes égalitaristes,
      Aux hommes qui ne veulent pas donner l’impression de faire leur recrutement de bonniches,
      Aux hommes qui veulent montré qu’ils n’ont pas une mentalité retardé de deux siècles,
      Aux hommes qui veulent montré qu’ils ne pensent pas que les femmes leur sont inférieurs,
      Arrêtez tout de suite la galanterie.

      La galanterie est du sexisme dit « bienveillant », c’est un vieux sujet dans le féminisme. A la fin du XIX Sojourner Truth en parlait déjà dans son discours « Ne suis-je pas une femme ? » Sojourner Truth ayant remarqué que la galanterie ne s’appliquait pas aux femmes noirs, aux femmes pauvres, aux femmes vieilles, aux femmes laides...

      Les hommes qui en 2017 font encore de la résistance sur un truc aussi simple que la galanterie font de l’ anti-égalitarisme forcené . Ils maintiennent leur domination par ce genre de comportement sois disant anodin. Mais lors d’un premier RDV le signal envoyé par les hommes galants est « féministes je vous emmerdes, moi je veux une femme qui aime se faire traiter comme on traitait les femmes au XIX ». Il est grand temps d’être intraitable avec ce genre de comportement et de coller la honte a ces hommes.

      #galanterie #PUA #séduction #sexisme_bienveillant #paternalisme #féminisme

    • Merci @clementb j’espère que ca te sera utile et que ca aidera à certaines prises de conscience.
      C’est un peu la même idée qu’avait Crèpe Georgette par rapport au #trottoirgate

      J’ai lancé sur twitter quelques conseils aux hommes qui souhaitaient participer au combat féministe. L’un de ces conseils a suscité énormément de réactions, il disait quelque chose comme ; « la nuit, si vous êtes derrière une femme seule, changez de trottoir et accélérez pour lui montrer que vous n’êtes pas un agresseur ».

      http://www.crepegeorgette.com/2014/02/05/le-trottoirgate-ou-comment-la-peur-vint-aux-femmes-2

      Il n’est pas possible pour une femme dans la rue de savoir qui vous êtes ; elle ne peut savoir que vous êtes un homme charmant et qu’elle ne risque rien. C’est sans doute peu agréable à entendre mais croyez que c’est encore moins agréable à vivre.
      Et on en arrive à la partie compliquée du programme ; demander aux hommes de changer un peu leurs habitudes, leur façon de parcourir les rues afin que les femmes se sentent moins en insécurité.
      J’ai constaté hier à partir du hashtag twitter que beaucoup d’hommes préféraient nier la réalité que la penser vraie ; elle est atroce en effet. Elle l’est encore plus pour les femmes. je suppose que réaliser que vos soeurs, amies, copines, femmes, filles, mères, collègues ont peur vous met mal à l’aise. L’ignorer ne changera pas les choses. Vous comporter en chevalier blanc non plus. Les empêcher de sortir non plus. En revancher, adopter des méthodes - dont on parlera dans un prochain article - sur comment montrer aux femmes qu’elles ne risquent rien face à vous ne vous coûte pas grand chose.

      J’ai également compris qu’il vous déplait d’être assimilé à un violeur à un agresseur sexuel, qui dans votre tête doit avoir la bave aux lèvres et la tête d’Emile Louis alors que vous avez le charmant physique d’un jeune premier. Etre un agresseur sexuel n’est pas visible sur votre visage, et oui dans la rue, vous pouvez passer pour tel. Que vous le vouliez ou non. En tenir compte l’espace d’un instant pour que les femmes se sentent davantage en sécurité ne me parait pas un grand effort à faire.

  • Harcèlement Sexuel : L’Université impose le silence
    https://www.facebook.com/notes/solidaires-%C3%A9tudiantes-rennes/harc%C3%A8lement-sexuel-luniversit%C3%A9-impose-le-silence/1320522224725927

    Mardi 26 septembre, le Président de l’Université a adressé un mail à tout·es les étudiant·es de Rennes 2 à propos du Harcèlement Sexuel. On aurait pu s’attendre à un mail explicatif et pédagogique concernant les recours possibles pour les victimes ; il s’agit en réalité d’une lettre visant à dissuader toute tentative de dénonciation publique des agresseurs et harceleurs. Nous, étudiant·es de Rennes 2, souhaitions y répondre et exprimer notre indignation à la lecture de ce communiqué.