#harcèlement

  • Fais ta thèse et tais-toi !
    https://www.causette.fr/le-mag/lire-article/article-1722/fais-ta-thei-se-et-tais-toi.html

    Pour qu’une commission disciplinaire soit lancée, elle doit elle-même recueillir des témoignages pour valider le sien. « La procédure a été sauvage, pas égalitaire. Lui avait le droit à un avocat, pas moi [dans les commissions internes, la victime est seulement citée en tant que témoin] », déplore-t-elle. Le harceleur, déjà écarté du laboratoire, a été sanctionné par deux semaines de suspension. « Ça m’a secouée de savoir qu’il continuerait à diriger des doctorantes », s’alarme Audrey, qui réfléchit à porter l’affaire en justice.

    Les sanctions déçoivent souvent, mais comment s’en étonner ? Les sections disciplinaires sont composées, entre autres, d’enseignants qui jugent donc leur propre collègue. Pis, seul le mis en cause ou le président de l’#université peut faire appel d’une décision, et tant pis si la victime n’est pas satisfaite.

    [...] Dans un rapport de 2013, la sénatrice Françoise Laborde (Parti radical de gauche) alertait sur la réalité du #harcèlement moral et sexuel à toutes les étapes d’un cursus universitaire, en particulier en #doctorat, « propice au harcèlement par la relation doctorant-directeur, qui suppose des réunions régulières en tête à tête, échappant à tout contrôle social ».

    [...] « Lors des consultations sur la loi sur le harcèlement, en 2012, l’université est le milieu dans lequel on a rencontré le plus de freins », retrace Catherine Coutelle, présidente de la Délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes.

    • À Bordeaux-III, lors de la création de la cellule sur le harcèlement, Yves Raibaud, chargé de mission égalité, a dû faire face au barrage d’un chercheur qui dénonçait des structures « encourageant la délation » et « menaçant les enseignants, à la merci de n’importe quelle étudiante manipulatrice ».

      #délation