#henry_jenkins

  • Jeudi 4 février, 18h - Une heure avec Henry Jenkins sur la culture participative.

    Jeudi 4 février, entre 18h et 19h, nous accueillerons Henry Jenkins dans une visioconférence de notre série "Une heure avec...".
    https://visio.octopuce.fr/b/her-ctt-kkq-69j

    Henry Jenkins a forgé le concept de "culture participative" pour illustrer le type de culture et d’usages qui se développent quand les acteurs sont à la fois producteurs et consommateurs, quand ils détournent, enrichissent, reprennent des travaux existant pour se les ré-approprier et les diffuser (des mèmes aux mashups et remix, de la fanfiction à l’éducation mutuelle...).

    Dans "Culture de la convergence", il écrit : « Plutôt que de nous référer à des producteurs et des consommateurs de médias jouant des rôles séparés, nous devons les comprendre comme des participants qui interagissent suivant des règles que nous ne connaissons pas encore ».

    Un tel concept méritait une élaboration collective. C’est ce à quoi se sont attaché Henry Jenkins, Mizuko Ito et danah boyd dans une discussion revigorante dont la traduction a été publiée par C&F éditions :

    Culture participative.
    Une conversation sur la jeunesse, l’éducation et l’action dans un monde connecté.
    Henry Jenkins, Mizuko Ito, danah boyd
    24 € - ISBN 978-2-915825-73-2
    traduit de l’anglais par Bruno Barrière
    Préface de Hervé Le Crosnier
    https://cfeditions.com/cultureParticipative

    La culture participative fait le lien entre l’activité de production culturelle et les objectifs sociaux et collectifs que se donnent les participants. On peut considérer qu’elle réunit cinq points dans une démarche inclusive :
    – diminuer les frontières entre l’expression artistique et l’engagement civique ;
    – s’appuyer sur des outils techniques puissants pour créer et partager ses créations avec les autres ;
    – voir les plus expérimentés aider les novices ;
    – accorder de l’importance à la participation de tous ;
    – construire des liens forts entre les acteurs.

    Une telle approche ne se résume pas à l’activité sur les médias sociaux. Henry Jenkins parle ainsi de la culture participative des couturières qui créent des patchworks ou des écoles de samba.

    Une belle rencontre humaniste en perspective

    Visioconférence - Jeudi 4 février - 18h-19h
    Une heure avec Henry Jenkins
    https://visio.octopuce.fr/b/her-ctt-kkq-69j

    Au plaisir de vous y retrouver

    #Henry_Jenkins #Culture_participative

  • Une conversation ouverte à propos de la participation politique de chacun-e | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/11/29/une-conversation-ouverte-a-propos-de-la-partic

    Lecture critique du livre « Culture participative » par Didier Epsztajn.

    Ce livre se présente sous la forme d’une conversation croisée, « la science a toujours été une affaire de conversation » malgré les tentatives actuelles de la privatiser et de la réduire à des droits de propriété intellectuelle.

    Une conversation, cela permet, entre autres, de « combler des trous, des hésitations, des impensés dans les propositions de chacun·e », de commenter ou d’éclairer des concepts et des idées, de souligner les chemins et de ne pas réduire la recherche à son résultat final.

    Les trois auteur-e-s considèrent la culture participative « comme un concept évolutif qu’il faut toujours interpréter selon les pratiques et les normes sociales et juridiques existantes. A chaque pas vers une culture plus participative, nous amplifions les enjeux et rehaussons les critères d’évaluation de nos pratiques réelles ».

    Dans une première partie sont abordés l’environnement médiatique, les enjeux des débats politiques autour des techniques numériques, la cyberculture, l’expansion des capacités de communication, les nouvelles formes d’expression créative, le « spectatorat de masse », la capitalisation par des entreprises des pratiques des individu-e-s (rappelant l’incorporation du travail vivant dans l’accumulation capitaliste), les plateformes de médias, « les technologies ne sont pas participatives, contrairement aux cultures » (ce qui devrait interroger sur leurs possibles utilisation ou non à d’autres fins), la participation à quelque chose et l’interaction avec quelque chose, l’inhérence de la participation à toutes les formes de pratiques sociales, les participations et les résistances, la volonté des concepteurs de « circonscrire les utilisateurs à un petit nombre d’activité acceptables », les nouvelles frontières et hiérarchies dans des espaces où potentiellement chacun-e pourrait contribuer, les privilèges « souvent ignorés dans les discours méritocratiques » (la méritocratie, selon moi, est à dénoncer comme vecteur de construction de l’inégalité), les obstacles sociaux et technologiques à une « participation pleine et entière », l’individualisme et l’égocentrisme. De nombreux éléments pour comprendre les enjeux et les possibles de la « culture participative »…

    Le second chapitre est consacré aux cultures et pratiques de la jeunesse.

    Il y reste beaucoup à analyser autour de la vie privée et publique des jeunes, en gardant le cap sur leurs auto-organisations possibles, « J’estime qu’il est essentiel de permettre aux jeunes d’explorer, de prendre des risques et de chercher un sens au monde qui les attend, eux et leurs camarades de classe », la construction sociale des individu-e-s et l’opportunité des apprentissages, les partages…

    Dans le troisième chapitre, les auteur-e-s discutent des « genres de participation » et des « écarts de participation ». Comment les modalités d’implication dans les médias « respectent elles aussi certains styles et conventions » ?,

    Les auteur-e-s abordent les politiques de participation « suivant la couleur de peau et la classe sociale » (qu’en est-il du sexe ?), l’illusion de la diversité

    Chapitre IV : « Apprentissage et littératie ». L’apprentissage comme effet secondaire de la production créative, les effets de la collaboration ou de la coopération, les toujours situés apprentissages, la littératie comme aptitude à interagir

    La cinquième partie traite de la « culture commerciale », le focus technologique (un vrai fétichisme), les outils qui renforcent les inégalités, les liens entre néolibéralisme et libertarien-ne-s, le web 2.0, le gaming et le mobile, la disparité des motivations, les problèmes de financement

    Ce qui pose bien évidement les questions de « démocratie, engagement civique et activisme » (chapitreVI), les groupes (les auteur-e-s parlent de communautés) d’apprentissage informel, la pensée d’alternatives, le « pouvoir en réseau », les buycotts, les propres conditions des jeunes, les espaces sécurisés, les autres formes de la politique…

    Je trouve intéressant dans la critique par Didier Epsztajn la confrontation entre l’approche aux Etats-Unis, telle qu’elle est développée par le livre et la tradition militante d’opposition que l’on connaît en France. Il y a un autre enjeu de la culture participative, qui mériterait d’être plus souvent débattu, c’est celui de la mondialité. Alors que les réseaux couvrent la planète, les débats sont toujours orientés par les conditions du débat aux endroits d’où sont émises les idées.

    Je reste dubitatif sur des notions comme « empowerment », « agentivité », (si les rapports sociaux ont des effets matériels puissants, ils ne sont pas pour autant des cages de fer closes, ils comportent toujours des contradictions, et les individu-e-s n’y sont jamais réduit-e-s simplement à les subir ; pour le dire autrement les êtres humains construisent leurs histoires sous contraintes), « subculture », « libertarien », l’enseignements des mathématiques de façon concrète…

    Je regrette que les prismes de classe, du genre et des processus de racisation dans la culture, les pratiques et les sociabilités ne soient pas systématisées. Il ne suffit pas d’indiquer que l’âge est la forme la moins reconnue « parmi les diverses dominations structurelles telles que la couleur de la peau, la classe sociale et le sexe », ni seulement traiter de la « politique de participation » suivant ces divisions sociales.

    #Culture_Participative #Didier_Epsztajn #danah_boyd #Mimi_Ito #Henry_Jenkins #C&F_éditions

  • Qu’est-ce que la culture participative ? | InaGlobal
    http://www.inaglobal.fr/numerique/note-de-lecture/henry-jenkins-mizuko-ito-danah-boyd/participatory-culture-networked-era/qu?tq=7

    Lecture critique du livre « Culture participative » par Mélanie Bourdaa

    Qu’est-ce que la culture participative à l’ère numérique ? Cette question a servi de fil rouge à une stimulante discussion entre trois des meilleurs chercheurs sur les études de fans et les pratiques numériques : Henry Jenkins (théoricien du transmédia), Mizuko Ito (anthropologue culturelle) et danah boyd (chercheuse chez Microsoft Research).

    Les trois auteurs, qui ont travaillé sur le projet « Initiative pour les médias numériques et l’apprentissage de la MacArthur Foundation », ont, des mois durant, tenu chez Mimi Ito une longue conversation, reproduite dans ce livre. Les trois auteurs y proposent de nouvelles approches et de nouveaux terrains, « une intersection entre les pratiques des jeunes publics, la culture de la participation, et les technologies digitales et connectées » (p. vii).

    Cet ouvrage, fait de conversations entre trois chercheurs, est fondamental pour comprendre la notion de la culture de la participation. Loin d’être techno-déterminée, celle-ci met l’accent sur la collaboration, le partage de valeurs et de normes et un engagement collectif dans des projets communs. Cette notion est toutefois en constante évolution : « [il s’agit] un concept évolutif qui doit toujours s’appréhender en relation avec des pratiques et des normes existantes » (p. 186) et notamment les pratiques et les activités de fans.

    #Culture_participative #Henry_Jenkins #Mimi_Ito #danah_boyd
    #C&Féditions

  • [c&f] Les DREAMERs aux États-Unis, Superman et la culture participative

    [lettre d’information de C&F éditions du 6 septembre 2017]

    Bonjour,

    Il est rare que je vous envoie deux messages la même semaine. Mais l’actualité vient de nouveau de percuter nos projets éditoriaux.

    Donald Trump vient de rejeter le droit des enfants de migrants nés ou arrivés très jeunes aux États-Unis à y vivre et y rester, alors que ce pays est pourtant le seul qu’ils ou elles aient connu. On parle d’eux comme étant les DREAMERs, jeu de mot entre le projet de loi les protégeant débattu dans les années 2000 (le DREAM Act : Loi pour le développement, le soutien et l’éducation des mineurs étrangers, initialement proposée en 2001) et le fait de les considérer comme "les enfants du rêve" : devenir américains.

    Or ces DREAMERs, par le style de leur mobilisation et par leurs usages de l’internet et de la culture populaire sont siouvent débattus et présentés dans le prochain livre de C&F éditions à paraître fin septembre.

    Ce livre est une conversation entre trois grand chercheurs spécialistes des médias et des usages de l’internet : Henry Jenkins, Mizuko Ito et danah boyd. Son titre : « Culture participative : Une conversation sur la jeunesse, l’éducation et l’action dans un monde connecté »

    Plus de nouvelles à venir bientôt, mais pour l’instant un extrait du livre qui parle de ces DREAMERs, de l’immigration et de la culture populaire des États-Unis.

    Attention : ce teaser ne doit pas dédouaner notre propre pays de sa politique dramatique envers les migrants en général et les mineurs en particulier. Il nous montre au contraire la fluidité mondiale des idées nocives... en espérant que la mobilisation (et les succès jusqu’à la remise en cause intervenue hier) des jeunes migrants des États-Unis donnent des idées et des perspectives aux jeunes migrants d’Europe.

    Bonne lecture,

    Hervé Le Crosnier

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    Extraits de deux interventions d’Henry Jenkins dans le livre à paraître
    « Culture participative : Une conversation sur la jeunesse, l’éducation et l’action dans un monde connecté » C&F éditions
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    Nous observons certaines similarités au niveau des vecteurs de motivation et de mobilisation. Les jeunes les plus politisés ont souvent un côté artistique prononcé. Ils apprennent à produire et à partager des médias. Et même les groupes qui semblent incarner des politiques identitaires relativement traditionnelles – les activistes pro-DREAM, les musulmans américains – utilisent des points de référence issus de la culture populaire pour décrire leur identité et leurs objectifs politiques. L’activisme des fans ne constitue pas forcément un nouveau modèle pour les changements sociétaux, mais l’appropriation et le remix du contenu médiatique sont devenus des tactiques largement répandues chez les différents mouvements politiques de jeunes.

    En observant ces espaces, nous voyons surgir un nouveau type de rhétorique, destiné à stimuler l’imaginaire civique des participants, qui sied parfaitement à cette génération d’activistes. La jeunesse s’est souvent sentie exclue par le langage des « conseillers politiques » ou des « décideurs technocratiques » employé dans les organisations plus traditionnelles. Ces experts s’imaginent que leurs partisans sont déjà très investis dans le processus politique et qu’ils connaissent les rouages du système. Ils fondent la politique sur des connaissances spécialisées, ce qui la coupe des réalités de la vie quotidienne.

    Les nouveaux styles de politique participative empruntent à ce que les jeunes connaissent déjà en tant que fans, consommateurs et membres des réseaux sociaux. Ils s’appuient sur ce capital culturel populaire comme point de départ de l’action politique. Nous espérons que ce nouveau modèle pourra aider les exclus de la politique à trouver leur chemin vers une participation pleine et entière. [...]

    Je suis très intéressé par le rôle que joue le mythe du super-héros chez les DREAMers.

    Durant l’été 2011, Superman a renoncé à sa citoyenneté américaine en déclarant qu’il ne se battrait plus seulement pour le « mode de vie américain », mais aussi pour la justice mondiale. Bien que cet événement se déroule dans l’univers alternatif d’une bande dessinée publiée par DC et qu’il n’affecte pas la continuité de la saga Superman, les animateurs de radio et les leaders politiques conservateurs se sont indignés et ont hurlé à l’antipatriotisme.

    Les activistes pro-DREAM ont alors rétorqué : « Quand Superman est-il jamais devenu citoyen américain ? ». S’il y a eu un jour un « étranger en situation irrégulière », c’est bien Kal-El de Krypton, que ses parents envoient sur un autre monde en quête d’une vie meilleure, qui traverse la frontière au milieu de la nuit, qui atterrit près de Smallville et qui finit adopté par une famille d’Américains d’origine européenne. Il masque sa véritable identité et passe le restant de ses jours à se cacher. Il est néanmoins suffisamment généreux pour se mettre au service du peuple d’Amérique, alors qu’il n’est jamais vraiment en mesure de s’affirmer Américain.

    Ce recadrage constitue donc un moyen parfaitement efficace pour déconstruire et réécrire le mythe de Superman. Il vient bouleverser la perception de la vie de l’immigré et permet aux gens d’associer le combat pour les droits des immigrants à un récit dans lequel beaucoup d’entre nous sont déjà investis. Il relie également notre lutte actuelle en faveur des jeunes sans-papiers à une histoire plus globale de l’immigration en Amérique. L’histoire de Superman fut créée par deux étudiants d’Europe de l’Est issus de la première génération et vivant à Cleveland, dans l’Ohio. Superman était dès le départ un récit classique d’immigration, et les DREAMers rappellent cette analogie sur soixante-dix années d’histoire culturelle.

    #C&Féditions #Henry_Jenkins #Culture_participative #Superman #DREAMERs

  • Henry Jenkins explique sa vision du transmedia et de l’engagement des publics. – Transmedia Lab
    http://www.transmedialab.org/autre/henry-jenkins-explique-sa-vision-du-transmedia-et-de-lengagement-des-

    Pour Henry Jenkins, cinq logiques contribuent à l’émergence du transmedia et au phénomène de participation accrue des fans :

    – La logique de divertissement, symbolisée dans les grilles de programmation américaines par la diffusion des séries télé et des émissions de télé-réalité ;
    – La logique de la connexion sociale, mise en avant par les votes et les discussions sur les réseaux sociaux ;
    – La logique de l’expert, qui prend forme dans l’intelligence collective (Levy, 1997) mise en œuvre par les fans pour créer, produire et discuter. Henry Jenkins donne les exemples des créations des sites de fans de Twin Peaks et du Wiki de Lost (Lostpedia) qui rassemblent dans les deux cas des articles rédigés par les fans permettant de mieux comprendre les deux séries ;
    – La logique de l’immersion, qui favorise quant à elle la participation. Par exemple, pour la cérémonie des Oscars, plusieurs dispositifs interactifs permettent aux fans de s’immerger dans la cérémonie et de se fédérer autour d’une communauté ;
    – La logique de l’identification, qui permet aux fans de performer une identité en fonction de ce qu’ils regardent.

    Du côté des fans, immergés dans un univers narratif complet, ils s’attachent à produire eux-mêmes leurs propres extensions transmedia, dans ce que Jenkins appelle le phénomène de performance. Par exemple, les fans de Lost ont réussi à recréer une carte de l’île invisible à l’œil nu dans la série, ce qui a permis de cartographier les lieux et les déplacements des personnages. Les fans de Glee, quant à eux, re-performent les chansons et chorégraphies des épisodes pour les poster et les partager sur des plateformes telles YouTube. Enfin, les fans de Star Wars ont réalisé Star Wars uncut, un collage de plusieurs séquences filmées par les fans et mises bout à bout pour recréer le film entier.

    Il a précisé plusieurs points, terminologiques et culturels. Tout d’abord, il parle de circulation des contenus par les fans, et non de distribution qui selon lui, est l’apanage des industries culturelles. Ensuite, il préfère le terme » propagation » (spreadable) au terme » viral » qui recouvre selon lui une idée de contagion et d’infection. Enfin, il rejette la qualification de » pirates » pour ces fans qui se réapproprient le contenu et qui le re-diffusent dans les communautés.

    #Henry_Jenkins #Culture_participative #Culture_fan

  • La participation médiatique selon Henry Jenkins (note critique) | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-terrains-et-travaux-2009-1-page-213.htm

    Lecture critique de l’ouvrage d’Henry Jenkins Convergence culture .

    Si Jenkins ne parle ni d’une convergence économique (c’est-à-dire d’une tendance au rapprochement des entreprises de médias), ni d’une convergence technologique (c’est-à-dire d’un futur où tous nos terminaux médiatiques seraient rassemblés en un seul), c’est parce qu’il se concentre d’abord sur les usages des consommateurs de médias. Dans une version préliminaire de sa réflexion, il avait même défini la convergence par un certain nombre d’« opérations de base » que les spectateurs, à l’aide de leurs appareils technologiques (télévision, ordinateur, mais aussi magnétoscope, caméscope, photocopieur…), peuvent aujourd’hui réaliser à partir des produits médiatiques qu’ils reçoivent : « archiving », « annotation », « emotional investment », « appropriation and transformation », « recirculation », « participation », ou encore « virtual community » (Jenkins, 2002, pp. 348-351).

    L’autre implication analytique de la définition de la convergence réside dans le croisement des logiques « bottom-up » – les initiatives issues des consommateurs – et des logiques « top-down » – qui partent des producteurs et des diffuseurs de médias vers les publics. Toutes ces réappropriations et tous ces engagements des amateurs n’auraient en effet pas été possibles sans les industries culturelles. Si les amateurs peuvent se saisir plus facilement des contenus, c’est bien parce que ces derniers circulent davantage entre les médias, ce qui peut prendre des formes extrêmes, comme lorsque la compréhension d’un produit médiatique nécessite le croisement de plusieurs supports.

    Pour Jenkins, la convergence devient dès lors le cadre de développement d’une « culture participative » (« participatory culture »). Il défend cette idée depuis ses travaux sur les fans et la définit comme la « culture dans laquelle les fans et d’autres consommateurs sont invités à participer activement à la création et à la circulation de nouveaux contenus » (p. 290). Malgré leur migration vers Internet, ces groupes de spectateurs particuliers n’en restent pas moins des collectifs dont le fonctionnement est aussi étudié par Jenkins – qui sur ce point mène souvent un travail à proprement parler sociologique.

    #Henry_Jenkins #Culture_de_la_convergence #Culture_participative

  • TEDxNYED - Henry Jenkins - 03/06/10 - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=AFCLKa0XRlw

    Une vidéo de Henry Jenkins lors d’un TEDx à New York en 2010. Sur l’usage de la culture populaire pour se mobiliser dans des actions civiques.

    Ajoutée le 13 avr. 2010

    Henry Jenkins joins USC from the Massachusetts Institute of Technology, where he was Peter de Florez Professor in the Humanities. He directed MITs Comparative Media Studies graduate degree program from 1993-2009, setting an innovative research agenda during a time of fundamental change in communication, journalism and entertainment. As one of the first media scholars to chart the changing role of the audience in an environment of increasingly pervasive digital content, Jenkins has been at the forefront of understanding the effects of participatory media on society, politics and culture. His research gives key insights to the success of social-networking Web sites, networked computer games, online fan communities and other advocacy organizations, and emerging news media outlets.

    #Henry_Jenkins #Culture_Participative