• 30 ans du Web : « Il n’est pas trop tard pour changer le Web », affirme Tim Berners-Lee
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/12/tim-berners-lee-il-n-est-pas-trop-tard-pour-changer-le-web_5434682_4408996.h

    Le Web fête, ce mardi 12 mars 2019, son trentième anniversaire. Désormais dominé par des géants avides de données personnelles, parasité par des opérations de manipulation en tout genre, miné par les cyberattaques et sur le point d’être « balkanisé », il n’a jamais été aussi contesté.

    Pour autant, Tim Berners-Lee, qui a inventé le principe du Web il y a trois décennies dans un laboratoire suisse, est loin d’avoir abandonné tout espoir. Cet homme a déjà inventé le Web. Faut-il maintenant lui demander de le sauver ?
    Quand vous avez imaginé le Web, en 1989, anticipiez-vous qu’il allait devenir si important, ou pensiez-vous plus simplement donner naissance à un outil pour scientifiques ?

    Tim Berners-Lee : Non, ce n’était pas un outil seulement pour les scientifiques. J’ai toujours voulu qu’il soit plus que ça. Je voulais lier tout à tout. Depuis mon enfance, je pensais que les ordinateurs n’étaient pas bons pour faire des liens, contrairement au cerveau humain. Si vous avez une discussion dans un café et que vous y retournez cinq ans après, votre cerveau fera la connexion et vous vous souviendrez de la discussion. Je voulais construire quelque chose qui avait la propriété de lier n’importe quoi. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit utilisé pour tout lier ! Le point fort du Web, c’est qu’il est neutre, il a pu être utilisé pour poster des articles, des images, des vidéos, des données, des cartes… C’est pour cela que tout est en ligne désormais.
    Lire : Les débuts mouvementés de l’Internet en France
    Quels sont les principaux défis auxquels fait face le Web aujourd’hui ?

    En 2019, malheureusement, la liste est longue. Il y a quelques années, j’aurais pu évoquer la neutralité du Net, la vie privée ou le respect des femmes. Avant, si vous preniez quelqu’un au hasard dans la rue, il vous disait que le Web était super. Maintenant, il vous dira qu’il n’est pas digne de confiance, que c’est un endroit où on se sent manipulé, où l’on a perdu le contrôle… C’est pour cela que nous avons imaginé le « contrat pour le Web », qui appelle, notamment les entreprises des nouvelles technologies, à changer beaucoup de choses. Il demande aussi aux gens, aux gouvernements, de discuter de ce dont nous avons besoin pour faire du Web un endroit meilleur et plus ouvert.

    Les médias et l’industrie des nouvelles technologies ont répété que le consommateur avait fait un pacte avec le diable, qu’il s’était débarrassé de sa vie privée pour avoir des choses gratuites sur Internet. On a dit que la seule manière de faire des affaires sur Internet, c’était par la publicité et l’exploitation des données personnelles. Je pense que c’est un mythe qui explose devant nos yeux.

    Ce que la plupart de gens ne comprennent pas, c’est que leurs données ne sont pas utilisées contre eux mais contre tout le monde. Le scandale Cambridge Analytica a montré que les données pouvaient servir à manipuler les gens afin qu’ils votent d’une certaine manière. S’inquiéter de sa vie privée consistait à s’inquiéter de voir telle ou telle photo être rendue publique : mais il s’agit en fait de l’utilisation des données.

    #Histoire_numérique #Web #Tim_Berners_Lee

  • RECIT. « Personne n’a compris quoi que ce soit » : comment Tim Berners-Lee a créé le web il y a 30 ans
    https://www.francetvinfo.fr/internet/recit-personne-na-compris-quoi-que-ce-soit-comment-tim-berners-lee-a-cr

    Super article, avec des insights que je ne connaissais même pas !

    En tout cas, c’est clair, avec cette histoire, il devrait y avoir moyen de fêter les 30 ans du web tous les jours pendant quatre ou cinq ans...

    « Il m’arrivait d’avoir 50 comptes ouverts sur différents logiciels et sur différents ordinateurs pour échanger des données avec des collègues. » L’ingénieur français François Flückiger, qui a fait sa carrière au Centre européen pour la recherche nucléaire (Cern), a encore des sueurs quand il se souvient des difficultés à partager des informations avant la création du web, qui fête ses 30 ans mardi 12 mars.

    A la fin des années 1980, il fait partie de la poignée de scientifiques à être sur internet. Le Cern est connecté au réseau dès 1988. Cette année-là, le campus suisse situé entre le lac Léman et le massif du Jura est en pleine effervescence. Un immense chantier touche à sa fin : les équipes composées de scientifiques du monde entier ont enfin relié les 27 km de tunnel du grand collisionneur électron-positron (LEP), l’accélérateur de particules qui a précédé le LHC.
    De la difficulté d’échanger des données

    Pour avancer, cette communauté de chercheurs dispersée aux quatre coins de la planète a besoin de partager une immense masse de données disparates. « Les physiciens doivent échanger tous les documents de travail qui permettent aux collaborations de fonctionner. Ce sont les notes de réunion, les articles écrits en commun, mais surtout les documents de conception et de réalisation des détecteurs » du LEP, explique François Flückiger, alors chargé des réseaux externes au Cern.

    Mais les échanges sont lents et fastidieux. Avant chaque action, les utilisateurs doivent s’identifier. Puis, pour que les échanges aient eu lieu entre deux machines, un premier ordinateur doit en appeler un autre et ce dernier doit rappeler son homologue. « Partager de l’information, à l’époque, c’était compliqué et ça marchait mal », résume François Flückiger, évoquant la « tyrannie des logins » et la « guerre des protocoles ».

    C’était extrêmement complexe d’utiliser internet. C’était infernal.François Flückigerà franceinfo

    Aujourd’hui, dans le langage courant, les termes « internet » et « web » sont devenus interchangeables. Mais il convient de les distinguer. Internet, qui est né dans les années 1970, est, en résumé, l’infrastructure qui permet d’interconnecter des ordinateurs et des objets. Le web, lui, n’est que l’une des applications qui utilisent ce réseau, comme, entre autres, la messagerie électronique, la téléphonie ou la vidéophonie.

    Et avant l’arrivée du web, l’utilisation d’internet relève du parcours du combattant. Face à ces difficultés, des membres du Cern cherchent des solutions. Parmi eux se trouve Tim Berners-Lee. Ce Britannique, physicien de formation et autodidacte en informatique, fait partie d’une équipe qui déploie la technologie Remote Protocol Control, permettant d’appeler depuis son ordinateur des programmes se trouvant sur d’autres machines.
    Au commencement était un schéma

    Il n’y a pas eu de « moment Eureka », comme le raconte la légende concernant Isaac Newton sous son pommier, répète souvent Tim Berners-Lee. Mais à la fin de l’année 1988, le physicien de 34 ans fait part à son supérieur, Mike Sendall, de sa réflexion sur l’amélioration du partage de données. Il lui parle d’un système fondé sur internet et l’hypertexte, autrement dit les liens tels que nous les connaissons toujours aujourd’hui (comme ce lien qui renvoie vers les mémoires de Tim Berners-Lee). En réalité, le Britannique lui propose une version améliorée d’Enquire, un système qu’il avait mis au point quelques années auparavant. Ce système, lui aussi fondé sur l’hypertexte, liait les noms des chercheurs à leurs thèmes de travail.

    Mike Sendall lui demande de rédiger une note à ce sujet. Tim Berners-Lee la lui remet le 12 mars 1989. Le document de 16 pages, disponible sur le site du Cern (PDF), est sobrement intitulé « gestion de l’information : une proposition ». Il montre un schéma buissonnant avec des ronds, des rectangles et des nuages, tous reliés par des flèches. L’idée est de lier entre eux des documents variés du Cern qui, à l’origine, n’ont rien à voir entre eux. « Vague but exciting » ("vague mais excitant"), écrit laconiquement Mike Sendall en haut de la première page de ce document, aujourd’hui considéré comme l’acte fondateur du web.

    Aperçu de la note de Tim Berners-Lee déposée en mars 1989, présentant le principe du web, avec le commentaire écrit de son supérieur Mike Sendall \"vague but exciting...\"
    Aperçu de la note de Tim Berners-Lee déposée en mars 1989, présentant le principe du web, avec le commentaire écrit de son supérieur Mike Sendall « vague but exciting... » (CERN)

    « En 1989, je peux vous assurer que personne n’a compris quoi que ce soit », affirme François Flückiger, qui travaillait dans le même bâtiment que Tim Berners-Lee, à un étage de différence. Et d’insister : "Mike Sendall a écrit ça ["vague but exciting"] mais c’était vraiment incompréhensible." « Je ne pense pas que quelqu’un ait dit que c’était fou », commente dans le documentaire The Web, Past and Future Peggie Rimmer, l’une des supérieures de Tim Berners-Lee.

    Vous devez d’abord comprendre quelque chose avant que vous puissiez dire que c’est fou. Nous n’avons jamais atteint ce point.Peggie Rimmerdans « The Web, Past and Future »

    Aussi incompréhensible soit-elle, cette proposition n’est pas totalement isolée. La même année, sur le même campus, à un kilomètre d’écart, Robert Cailliau a une intuition proche de celle de Tim Berners-Lee. « J’ai écrit une proposition pour étudier les hypertextes par les réseaux du Cern parce que je voyais beaucoup de physiciens qui transportaient des disquettes ou les envoyaient les uns aux autres alors qu’en fait il y avait un réseau », a-t-il expliqué en 2016 lors d’une conférence donnée à l’université de Fribourg (Suisse).

    Mais le Belge met rapidement de côté son projet et se joint au Britannique. Selon ses explications, la proposition de Tim Berners-Lee, « fondée sur internet », « était beaucoup plus ouverte, beaucoup plus utilisable ». Si Tim Berners-Lee fait un premier converti, ses supérieurs l’ignorent poliment. Ils ne peuvent lui allouer de moyens : son idée concerne d’abord l’informatique et non la physique, l’objet premier du Cern. Cela n’empêche pas son supérieur de l’encourager passivement en le laissant faire sur son temps libre.
    Un puissant ordinateur et un nom temporaire

    Le tandem britannico-belge se met au travail. Le Britannique se penche sur l’aspect technique, tandis que le Belge, présent au Cern depuis longtemps, fait marcher ses réseaux et joue les évangélistes au sein de l’institution. « Il a beaucoup œuvré à formuler la pensée de Tim Berners-Lee avec des mots simples et compréhensibles par d’autres communautés », explique Fabien Gandon, directeur de recherches en informatique à l’Inria, qui connaît Tim Berners-Lee. Selon François Flückiger, Robert Cailliau est un « excellent communicant » contrairement à Tim Berners-Lee qui, à l’époque, est plutôt perçu comme un « professeur Tournesol ». Pour lui, l’apport de Robert Cailliau est crucial.

    Robert Cailliau n’est pas le co-inventeur du web, comme cela a pu être écrit, mais il n’y aurait pas eu de web sans lui.François Flückigerà franceinfo

    Au début de l’année 1990, un ordinateur NeXT – la marque fraîchement lancée par Steve Jobs – arrive au Cern. Tim Berners-Lee, impressionné, demande à son supérieur la possibilité d’en acquérir un. Cet outil, particulièrement puissant pour l’époque, est idéal pour développer son projet. Mike Sendall valide : il justifie cet achat en expliquant que Tim Berners-Lee va explorer les éventuelles utilisations de cet ordinateur pour l’exploitation du LEP.

    Tim Berners-Lee et Robert Cailliau posent avec l\’ordinateur NeXT sur lequel le Britannique a codé les premiers outils du web, à Genève (Suisse), le 13 mars 2009.
    Tim Berners-Lee et Robert Cailliau posent avec l’ordinateur NeXT sur lequel le Britannique a codé les premiers outils du web, à Genève (Suisse), le 13 mars 2009. (MARTIAL TREZZINI/AP/SIPA)

    En attendant que l’ordinateur arrive, la réflexion de Tim Berners-Lee progresse. En mai 1990, il fait une seconde proposition (PDF) et y évoque le vocable de « mesh » ("filet") pour désigner son idée. Le même mois, en compagnie de Robert Cailliau, il se penche sérieusement sur le nom du projet. Le Belge raconte dans une note (en anglais) vouloir écarter d’emblée les références à des dieux grecs ou à la mythologie égyptienne, une habitude à la mode chez les scientifiques. « J’ai regardé dans la mythologie nordique mais je n’ai rien trouvé qui convenait », précise-t-il auprès du New York Times (en anglais) en 2010.

    Tim Berners-Lee, lui, a plusieurs pistes. Il pense donc à « mesh » mais l’écarte rapidement car il trouve que la sonorité ressemble trop à « mess » ("bazar"). La possibilité de l’appeler « Mine of information » traverse également son esprit mais il trouve que l’acronyme MOI est trop égocentrique. Même réflexion pour « The information machine » dont l’acronyme TIM résonnerait comme une autocélébration. Le Britannique affectionne également « World Wide Web » ("la toile d’araignée mondiale"). Ses collègues sont sceptiques. Ils soulignent que l’acronyme « www » est long à prononcer en anglais : « double-u, double-u, double-u ».

    Dans ses mémoires, Tim Berners-Lee précise que pour Robert Cailliau, qui parle flamand, et comme pour ceux qui parlent des langues scandinaves, « www » se prononce simplement « weh, weh, weh ». « World Wide Web » finit par figurer sur la proposition commune des deux hommes déposée le 12 novembre 1990 (PDF). Mais il ne s’agit, pensent-ils, que d’une solution temporaire.
    Il ne fallait surtout pas éteindre le premier serveur

    Entre temps, l’ordinateur NeXT a fini par être livré, en septembre 1990. De quoi ravir Tim Berners-Lee, se souvient Ben Segal, le mentor du Britannique. « Il m’a dit : ’Ben, Ben, c’est arrivé, viens voir !’ Je suis allé dans son bureau et j’ai vu ce cube noir sexy. » Tim Berners-Lee peut enfin donner forme à son projet. Il s’enferme et propose, à quelques jours de Noël, le 20 décembre, la première page web de l’histoire et un navigateur appelé lui-même World Wide Web. Ce premier site, visible à cette adresse, pose l’ambition encyclopédiste du web et affirme que le projet « entend fournir un accès universel à un large univers de documents ». Il propose, entre autres, une présentation, une bibliographie et quelques liens.

    Capture d\’écran de la reproduction du premier site web mis en ligne en décembre 1990 par Tim Berners-Lee.
    Capture d’écran de la reproduction du premier site web mis en ligne en décembre 1990 par Tim Berners-Lee. (CERN)

    L’ensemble tient grâce aux trouvailles imaginées et développées par le Britannique : le protocole HTTP (grâce auquel des machines peuvent échanger entre elles sans les lourdeurs jusqu’alors nécessaires), la notion d’URL (qui donne une adresse précise à chaque document disponible sur le réseau) et le langage HTML (langage informatique qui permet d’écrire et de mettre en forme les pages web).

    Si le protocole HTTP et le langage HTML marchent si bien ensemble, c’est parce qu’ils proviennent d’un seul et même cerveau.François Flückigerà franceinfo

    Le fameux ordinateur NeXT de Tim Berners-Lee sert de serveur à ce web embryonnaire. Autrement dit : sans lui, pas de web. Pour que personne ne l’éteigne par mégarde, il colle dessus une étiquette et écrit en rouge « Cette machine est un serveur. NE PAS ÉTEINDRE !! »
    Le web tisse sa toile

    Dix-huit mois après la première proposition, la donne change totalement. François Flückiger le concède sans détour : ce n’est qu’à partir de cette première mise en ligne qu’il est convaincu par l’innovation de Tim Berners-Lee, anticipant au moins un succès au sein de la communauté scientifique. Le projet séduit également le Français Jean-François Groff. Ce jeune ingénieur en télécom de 22 ans vient de débarquer au Cern, dans le cadre de son service civil, « pour travailler sur l’acquisition de données ». « Tim Berners-Lee était un voisin de bureau et c’est un collègue qui nous a présentés assez vite à mon arrivée », raconte-t-il. Aussitôt, c’est l’entente parfaite. « J’avais la culture nécessaire pour comprendre ce qu’il faisait. Et étant exposé au succès du minitel en France, j’ai tout de suite saisi la portée que pourrait avoir son sytème », ajoute-t-il.

    Le jeune Français fait rapidement part de ses idées à celui qui travaille alors seul au développement du projet. Pour lui, le système doit tourner sur tout type de plateforme. « Tim était d’accord. Mais il nous fallait un peu de temps et de ressources pour transférer ce prototype », relate Jean-François Groff. Ce dernier se met alors à travailler « en sous-marin » avec Tim Berners-Lee pour « écrire une librairie de logiciels ». Au cœur de l’hiver, il ne compte pas les heures supplémentaires à coder en écoutant à la radio les dernières nouvelles de la guerre du Golfe.

    Souvent, je terminais vers 17 ou 18 heures ma journée normale. Je rentrais chez moi, je mangeais et je rejoignais Tim à 21 heures jusqu’à 2 ou 3 heures du matin.Jean-François Groffà franceinfo

    Avec le travail accumulé, l’ouverture s’accélère. En mars, le logiciel est mis à disposition à des collègues sur des ordinateurs du Cern. A la même période, Jean-François Groff bascule, de façon non officielle, à plein temps avec Tim Berners-Lee.

    Le 6 août, le Britannique fait part de son innovation à l’extérieur du Cern. Il partage sur un groupe de discussion un texte présentant les grandes lignes de son projet. « Nous sommes très intéressés par le fait de propager le web dans d’autres endroits. (...) Les collaborateurs sont les bienvenus », écrit-il. C’est avec cette annonce que le web commence à intéresser du monde, à tisser sa toile sur d’autres campus et à se répandre sur la planète. Le début d’une révolution historique qui connaît un coup d’accélérateur déterminant lorsque le Cern verse le web dans le domaine public en avril 1993.

    Mais aujourd’hui Tim Berners-Lee se dit « dévasté » par ce qu’est devenu le web. Il regrette la toute puissance d’une poignée de géants comme Google, Amazon ou encore Facebook, et déplore l’utilisation qui est faite des données des utilisateurs. Le Britannique, qui a été anobli en 2004, milite désormais pour un web décentralisé. Avec son nouveau système baptisé Solid (en anglais), il souhaite que les internautes « reprennent le pouvoir » sur leurs données personnelles. « Il n’y aura plus de streaming reposant uniquement sur la publicité, a-t-il anticipé lors d’une conférence, en octobre 2018. Du point de vue des développeurs, leur seule préoccupation sera de construire des services utiles pour les utilisateurs. » Une ambition qui renverse en grande partie le modèle économique du web actuel, et renoue avec l’idéal des débuts.

    #Histoire_numérique #Web #Tim_Berners_Lee

    • MESH !!! C’est aussi le nom qui avait été donné à une application géniale qui transformait ton smartphone en talkie-walkie. J’en attendais beaucoup mais ça n’a jamais pris et j’ai jamais compris pourquoi. J’ai voulu le re-tester récemment et j’ai vu que l’application demandait l’autorisation d’accéder à un paquet de données, je sais plus trop quoi en penser... Bref, là n’est pas le sujet : #merci @hlc pour cette super trouvaille qui ne nous rajeuni pas !

    • y a pas à dire, ça ne nous rajeunit pas tout ça. Mais dites-moi, vous autres, ça fait combien de temps que vous êtes accro à Internet ? Moi perso, ma première connexion (en RTC puisque habitant dans un bled d’à peine 200 habitants) remonte à 2002. J’avais 45 ans. Mon premier PC ? Acheté en 1999 (4,3 Go de disque dur, 64 Mo de RAM, processeur AMD K6-2 cadencé à 350 Mhz). On commençait à parler de Google qui se définissait comme un « méta-moteur » (de recherche) et certains se la pétaient en prétendant pouvoir télécharger des trucs copyrightés sur Napster. Les gosses utilisaient eMule et ça prenait plusieurs jours pour télécharger un film (56 kbps oblige). J’arrivais même pas à visionner des vidéos sur Youtube. Le FAI que j’avais choisi : Free, car assez compétitif sur les offres bas-débit (15 €/mois pour 50 h de connexion). Après, 4 ans plus tard, quand l’ADSL est arrivé jusque chez moi, je suis passé obligatoirement chez Orange vu que l’opérateur « historique » n’avait pas encore ouvert ses tuyaux à la concurrence pour les bouseux.
      Et sinon, je naviguais avec Internet Explorer (navigateur par défaut installé sur Windows 98). Quelques années plus tard je suis passé à Firefox en commandant un CD-ROM d’installation avec le manuel utilisateur (en anglais) arrivé dans une belle pochette tout droit des États-Unis. J’avais pas dû comprendre assez rapidement qu’on pouvait l’avoir gratos en le téléchargeant en ligne mais vu le débit que j’avais sur ma connexion RTC, je me dis que j’ai pu gagner du temps en soutenant financièrement la Mozilla Foundation ...

    • Ah, c’est beau d’être jeune... Ma première navigation sur le web, c’était en 93, sur un terminal VT 220 (caractères oranges sur fond noir, 25 lignes de 80 colonnes). Les liens étaient en surbrillance, entre crochet avec des numéros... et il fallait faire « escape + le numéro » pour suivre le lien. Comme dans Lynx quoi ;-) Le modem à 9600 bauds était un champion de course par rapport au modem à 300 bauds et écouteurs sur lesquels on plantait le téléphone pour la porteuse qui fut ma première connexion (transpac, hein, pas internet... en 1984, fallait vraiment être un geek comme @Bortzmeyer pour avoir un accès internet...)

    • Ma première page web (en mode local, je n’avais pas de serveur) était en 94. Je devais faire une présentation à une conférence. J’avais insisté pour avoir un vidéoprojecteur. A l’époque, c’était des machines énormes, 1,5m de long !!! Mais les gens étaient enthousiastes : depuis des heures les bavards parlaient de l’internet, mais dans la salle personne n’avait jamais rien vu... alors autant dire que ma démo a soulevé les foules.
      Evidemment, c’était une copie locale de chose existant sur le web... mais c’est la magie du spectacle : faire croire qu’on est en direct live alors qu’on fait du playback.
      Bon, la fin de l’histoire, c’est que ça a tellement plu qu’on m’a invité à une conférence à Moscou en 94. Valab !
      Faut dire aussi que tout avait failli mal tourner : le disque dur externe de 10Mo (oui Mega) sur lequel j’avais préparé ma démo est tombé de mon bureau la veille... tout éclaté. J’ai couru dans le labo d’informatique pour faire ressouder... et quand je suis arrivé, les techniciens n’avaient pas vraiment envie de toucher à ça. J’ai fait la soudure moi même. Et hop, c’est reparti !!!

    • en 91, pendant l’organisation d’un festival d’art contemporain avec quelques amis ( https://www.le-terrier.net/albums/acte_festival/index.htm ), nos recherches de jeunes artistes dans les écoles d’art et ailleurs nous avaient conduit au départ de notre périple à rencontrer, aux beaux arts de Nantes Pierre Giquel et Joachim Pfeufer, qui y enseignaient. On a assisté pendant notre séjour à une drôle d’expérience qui les tenaient en haleine depuis pas mal de temps (je ne sais pas si c’était lié ou non au projet Poïpoïdrome ou pas, je crois que oui, faudrait leur demander) : tenter d’échanger entre trois pôles géographiques très éloignés (mes souvenirs me disent Japon et USA, mais hmmm...) des images (façon de parler) simultanément.
      Je trouvais si disproportionnés les efforts techniques mis en place et le résultat, que je ne voyais pas du tout l’intérêt de ce bordel, et moins encore artistiquement.
      Cinq ans après, la toute première version du Terrier apparaissait sur Mygale et me tenait éveillé des nuits entières à bricoler des pages HTML et je considérais que j’étais en train de vivre l’aventure artistique la plus excitante depuis l’invention de la video.

    • Ben non j’étais aux Arts Déco, sur la date je suis à peu près sûr que c’était en deuxième année, donc 87-88. Le cours d’histoire de l’art de Don Foresta. Ou alors en vidéo. Puisqu’il donnait des cours de vidéo aussi, certains auxquels j’ai assisté quand bien même je n’étais pas en vidéo. Il faudrait que je demande à une amie qui y était aussi et avec laquelle je suis encore en contact.

      En tout cas je suis sûr que ce n’était pas aux États-Unis, où je n’ai jamais entendu parler de connexion pendant les trois ans où j’y ai étudié (88-91).

      Et je suis sûr que ce n’était pas au Japon où de fait je ne suis jamais allé.

    • Et sinon j’ai le souvenir de connexion entre des postes connectés des deux côtés de l’Atlantique entre Paris et les Etats-Unis dans une école de photographie où j’ai accompagné Robert Heinecken qui y donnait un stage. Il y avait une sorte de partage d’écrans à distance, mais cela ne fonctionnait pas bien du tout. L’école en question était rue Jules Vallès à Paris et ça c’était en 1991 ou 1992.

    • Première connexion en 1992, j’étais en DEA au Canada (Guelph), mais je n’avais qu’un seul correspondant, un copain qui faisait sa thèse à Orsay.

      Retour à Paris, à Jussieu, je demande à créer un nom de domaine pour mon labo, mais je suis le seul à l’utiliser, les autres ne comprenant pas à quoi ça peut servir. Mes correspondants ne sont encore que des copains scientifiques étudiant dans des universités.

      Je crois qu’il faut attendre 1995, mon post-doc aux USA, pour que je commence à avoir des correspondants qui ne sont pas des scientifiques. A l’époque mes mails sont en fichier texte et j’archive tout. Jusqu’en 2005, une année de mail « pèse » à peine 10 Mo...

    • Alors ça ! Je suis impressionnée par les croisements de liens que contiennent ces commentaires. Je sais pas par où commencer, donc autant le faire chronologiquement :

      – en 1987/88 j’ai eut un prof de math, remplaçant, très jeune, et tellement passionné qu’il a réussi en quelques semaines à élever le niveau de la classe de premières littéraires dont je faisais partie. Je me rappelle particulièrement de son cours où il nous avait expliqué et fait découvrir sa passion : ce truc qui s’appelait ordinateur et faisait plein de trucs à partir du 0 et du 1 ! Je revois très bien ce machin, bizarre, cette sorte de télé sans image. Je me rappelle m’être dit que c’était complètement loufoque de tout « coder » en 0 et 1 et que c’était assez surréaliste pour me plaire...

      – je me rappelle quelques années plus tard, 1992/93, de l’émulation et de l’électricité qui régnait dans le sous-sol de l’école des Beaux-Arts de Nantes autour de Joachim Pfeufer et des quelques écrans, toujours squattés, que je n’avais jamais vraiment pu approcher. Du coup j’avais feint le dédain, mais surtout, c’était l’autre labo, celui de photo, qui m’attirait. (Bon en fait j’ai fini par m’embrouiller avec quasi tous les profs, donc j’ai pas gardé de supers souvenirs de cette seule année passée dans ce lieu qui m’avait tant fait rêver pendant toute ma scolarité...)

      #mon_premier_ordinateur_à_moi, avec accès immédiat à internet puisque c’est pour ça que je l’avais acheté, ça a été quelques années plus tard, mais j’arrive plus à me rappeler précisément, je dirai 1998 ou 99. Je l’avais pris en leasing chez Ooreka et ... ça a bouleversé ma vie, ça m’a permis d’apprendre, de comprendre, de travailler... à tel point que lorsque mon appartement a été incendié en 2000, c’est une des premières choses que j’ai voulu récupérer (après mes négatifs et mon appareil photo, bien sûr !)

      Je vois que nulle part n’est mentionné le #minitel, mais pour moi il fait partie de l’histoire, un peu, aussi ;)

    • @val_k oui, le minitel a pas mal pris de place également dans l’histoire pour moi également ; j’ai pu y découvrir toute la fécondité de l’hétéronymie : un ami avait monté un serveur en 88, à Rennes, qu’il avait appelé Factel. J’y passais des nuits entières à composer des textes/images, sous divers hétéronymes, que je postais sur le forum, tirant des réponses des autres connectés la matière pour les réalisations suivantes ; j’ai quelque part dans mon bordel des pages imprimées sur une matricielle à aiguilles, sans doute très délavées, de ces espèces de calligrammes électroniques. Tout ça a été la matière première de ce qui allait devenir dans les newsgroups (frap, essentiellement) les newsgroup-poems de Olivier Wattez.
      celui-là jouait avec le tempo des expéditions (comme pas mal de gens causaient sur frap, des messages hétérogènes pouvaient s’insérer à tout moment dans une tentative de filer des messages)

      https://www.le-terrier.net/lestextes/wattez/wattezpoemes/pli/pli.htm

      celui ci sur les imbrications de messages produisant des changements de sens

      https://www.le-terrier.net/web_art/heraclite/heraclite.htm

      celui-ci sur les limites de l’ascii imposées par les contraintes de cadre formel des newsgroup

      https://www.le-terrier.net/web_art/menines/01/index.htm

  • CERN 2019 WorldWideWeb Rebuild
    https://worldwideweb.cern.ch

    Hello, World

    In December 1990, an application called WorldWideWeb was developed on a NeXT machine at The European Organization for Nuclear Research (known as CERN) just outside of Geneva. This program – WorldWideWeb — is the antecedent of most of what we consider or know of as “the web” today.

    In February 2019, in celebration of the thirtieth anniversary of the development of WorldWideWeb, a group of developers and designers convened at CERN to rebuild the original browser within a contemporary browser, allowing users around the world to experience the rather humble origins of this transformative technology.
    Party like it’s 1989

    Ready to browse the World Wide Web using WorldWideWeb?

    Launch the WorldWideWeb browser.
    Select “Document” from the menu on the side.
    Select “Open from full document reference”.
    Type a URL into the “reference” field.
    Click “Open”.

    #Histoire_numérique #WWW #CERN

  • Can Mark Zuckerberg Fix Facebook Before It Breaks Democracy? | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/magazine/2018/09/17/can-mark-zuckerberg-fix-facebook-before-it-breaks-democracy

    Since 2011, Zuckerberg has lived in a century-old white clapboard Craftsman in the Crescent Park neighborhood, an enclave of giant oaks and historic homes not far from Stanford University. The house, which cost seven million dollars, affords him a sense of sanctuary. It’s set back from the road, shielded by hedges, a wall, and mature trees. Guests enter through an arched wooden gate and follow a long gravel path to a front lawn with a saltwater pool in the center. The year after Zuckerberg bought the house, he and his longtime girlfriend, Priscilla Chan, held their wedding in the back yard, which encompasses gardens, a pond, and a shaded pavilion. Since then, they have had two children, and acquired a seven-hundred-acre estate in Hawaii, a ski retreat in Montana, and a four-story town house on Liberty Hill, in San Francisco. But the family’s full-time residence is here, a ten-minute drive from Facebook’s headquarters.

    Occasionally, Zuckerberg records a Facebook video from the back yard or the dinner table, as is expected of a man who built his fortune exhorting employees to keep “pushing the world in the direction of making it a more open and transparent place.” But his appetite for personal openness is limited. Although Zuckerberg is the most famous entrepreneur of his generation, he remains elusive to everyone but a small circle of family and friends, and his efforts to protect his privacy inevitably attract attention. The local press has chronicled his feud with a developer who announced plans to build a mansion that would look into Zuckerberg’s master bedroom. After a legal fight, the developer gave up, and Zuckerberg spent forty-four million dollars to buy the houses surrounding his. Over the years, he has come to believe that he will always be the subject of criticism. “We’re not—pick your noncontroversial business—selling dog food, although I think that people who do that probably say there is controversy in that, too, but this is an inherently cultural thing,” he told me, of his business. “It’s at the intersection of technology and psychology, and it’s very personal.”

    At the same time, former Facebook executives, echoing a growing body of research, began to voice misgivings about the company’s role in exacerbating isolation, outrage, and addictive behaviors. One of the largest studies, published last year in the American Journal of Epidemiology, followed the Facebook use of more than five thousand people over three years and found that higher use correlated with self-reported declines in physical health, mental health, and life satisfaction. At an event in November, 2017, Sean Parker, Facebook’s first president, called himself a “conscientious objector” to social media, saying, “God only knows what it’s doing to our children’s brains.” A few days later, Chamath Palihapitiya, the former vice-president of user growth, told an audience at Stanford, “The short-term, dopamine-driven feedback loops that we have created are destroying how society works—no civil discourse, no coöperation, misinformation, mistruth.” Palihapitiya, a prominent Silicon Valley figure who worked at Facebook from 2007 to 2011, said, “I feel tremendous guilt. I think we all knew in the back of our minds.” Of his children, he added, “They’re not allowed to use this shit.” (Facebook replied to the remarks in a statement, noting that Palihapitiya had left six years earlier, and adding, “Facebook was a very different company back then.”)

    In March, Facebook was confronted with an even larger scandal: the Times and the British newspaper the Observer reported that a researcher had gained access to the personal information of Facebook users and sold it to Cambridge Analytica, a consultancy hired by Trump and other Republicans which advertised using “psychographic” techniques to manipulate voter behavior. In all, the personal data of eighty-seven million people had been harvested. Moreover, Facebook had known of the problem since December of 2015 but had said nothing to users or regulators. The company acknowledged the breach only after the press discovered it.

    We spoke at his home, at his office, and by phone. I also interviewed four dozen people inside and outside the company about its culture, his performance, and his decision-making. I found Zuckerberg straining, not always coherently, to grasp problems for which he was plainly unprepared. These are not technical puzzles to be cracked in the middle of the night but some of the subtlest aspects of human affairs, including the meaning of truth, the limits of free speech, and the origins of violence.

    Zuckerberg is now at the center of a full-fledged debate about the moral character of Silicon Valley and the conscience of its leaders. Leslie Berlin, a historian of technology at Stanford, told me, “For a long time, Silicon Valley enjoyed an unencumbered embrace in America. And now everyone says, Is this a trick? And the question Mark Zuckerberg is dealing with is: Should my company be the arbiter of truth and decency for two billion people? Nobody in the history of technology has dealt with that.”

    In 2002, Zuckerberg went to Harvard, where he embraced the hacker mystique, which celebrates brilliance in pursuit of disruption. “The ‘fuck you’ to those in power was very strong,” the longtime friend said. In 2004, as a sophomore, he embarked on the project whose origin story is now well known: the founding of Thefacebook.com with four fellow-students (“the” was dropped the following year); the legal battles over ownership, including a suit filed by twin brothers, Cameron and Tyler Winklevoss, accusing Zuckerberg of stealing their idea; the disclosure of embarrassing messages in which Zuckerberg mocked users for giving him so much data (“they ‘trust me.’ dumb fucks,” he wrote); his regrets about those remarks, and his efforts, in the years afterward, to convince the world that he has left that mind-set behind.

    New hires learned that a crucial measure of the company’s performance was how many people had logged in to Facebook on six of the previous seven days, a measurement known as L6/7. “You could say it’s how many people love this service so much they use it six out of seven days,” Parakilas, who left the company in 2012, said. “But, if your job is to get that number up, at some point you run out of good, purely positive ways. You start thinking about ‘Well, what are the dark patterns that I can use to get people to log back in?’ ”

    Facebook engineers became a new breed of behaviorists, tweaking levers of vanity and passion and susceptibility. The real-world effects were striking. In 2012, when Chan was in medical school, she and Zuckerberg discussed a critical shortage of organs for transplant, inspiring Zuckerberg to add a small, powerful nudge on Facebook: if people indicated that they were organ donors, it triggered a notification to friends, and, in turn, a cascade of social pressure. Researchers later found that, on the first day the feature appeared, it increased official organ-donor enrollment more than twentyfold nationwide.

    Sean Parker later described the company’s expertise as “exploiting a vulnerability in human psychology.” The goal: “How do we consume as much of your time and conscious attention as possible?” Facebook engineers discovered that people find it nearly impossible not to log in after receiving an e-mail saying that someone has uploaded a picture of them. Facebook also discovered its power to affect people’s political behavior. Researchers found that, during the 2010 midterm elections, Facebook was able to prod users to vote simply by feeding them pictures of friends who had already voted, and by giving them the option to click on an “I Voted” button. The technique boosted turnout by three hundred and forty thousand people—more than four times the number of votes separating Trump and Clinton in key states in the 2016 race. It became a running joke among employees that Facebook could tilt an election just by choosing where to deploy its “I Voted” button.

    These powers of social engineering could be put to dubious purposes. In 2012, Facebook data scientists used nearly seven hundred thousand people as guinea pigs, feeding them happy or sad posts to test whether emotion is contagious on social media. (They concluded that it is.) When the findings were published, in the Proceedings of the National Academy of Sciences, they caused an uproar among users, many of whom were horrified that their emotions may have been surreptitiously manipulated. In an apology, one of the scientists wrote, “In hindsight, the research benefits of the paper may not have justified all of this anxiety.”

    Facebook was, in the words of Tristan Harris, a former design ethicist at Google, becoming a pioneer in “ persuasive technology.

    Facebook had adopted a buccaneering motto, “Move fast and break things,” which celebrated the idea that it was better to be flawed and first than careful and perfect. Andrew Bosworth, a former Harvard teaching assistant who is now one of Zuckerberg’s longest-serving lieutenants and a member of his inner circle, explained, “A failure can be a form of success. It’s not the form you want, but it can be a useful thing to how you learn.” In Zuckerberg’s view, skeptics were often just fogies and scolds. “There’s always someone who wants to slow you down,” he said in a commencement address at Harvard last year. “In our society, we often don’t do big things because we’re so afraid of making mistakes that we ignore all the things wrong today if we do nothing. The reality is, anything we do will have issues in the future. But that can’t keep us from starting.”

    In contrast to a traditional foundation, an L.L.C. can lobby and give money to politicians, without as strict a legal requirement to disclose activities. In other words, rather than trying to win over politicians and citizens in places like Newark, Zuckerberg and Chan could help elect politicians who agree with them, and rally the public directly by running ads and supporting advocacy groups. (A spokesperson for C.Z.I. said that it has given no money to candidates; it has supported ballot initiatives through a 501(c)(4) social-welfare organization.) “The whole point of the L.L.C. structure is to allow a coördinated attack,” Rob Reich, a co-director of Stanford’s Center on Philanthropy and Civil Society, told me. The structure has gained popularity in Silicon Valley but has been criticized for allowing wealthy individuals to orchestrate large-scale social agendas behind closed doors. Reich said, “There should be much greater transparency, so that it’s not dark. That’s not a criticism of Mark Zuckerberg. It’s a criticism of the law.”

    La question des langues est fondamentale quand il s’agit de réseaux sociaux

    Beginning in 2013, a series of experts on Myanmar met with Facebook officials to warn them that it was fuelling attacks on the Rohingya. David Madden, an entrepreneur based in Myanmar, delivered a presentation to officials at the Menlo Park headquarters, pointing out that the company was playing a role akin to that of the radio broadcasts that spread hatred during the Rwandan genocide. In 2016, C4ADS, a Washington-based nonprofit, published a detailed analysis of Facebook usage in Myanmar, and described a “campaign of hate speech that actively dehumanizes Muslims.” Facebook officials said that they were hiring more Burmese-language reviewers to take down dangerous content, but the company repeatedly declined to say how many had actually been hired. By last March, the situation had become dire: almost a million Rohingya had fled the country, and more than a hundred thousand were confined to internal camps. The United Nations investigator in charge of examining the crisis, which the U.N. has deemed a genocide, said, “I’m afraid that Facebook has now turned into a beast, and not what it was originally intended.” Afterward, when pressed, Zuckerberg repeated the claim that Facebook was “hiring dozens” of additional Burmese-language content reviewers.

    More than three months later, I asked Jes Kaliebe Petersen, the C.E.O. of Phandeeyar, a tech hub in Myanmar, if there had been any progress. “We haven’t seen any tangible change from Facebook,” he told me. “We don’t know how much content is being reported. We don’t know how many people at Facebook speak Burmese. The situation is getting worse and worse here.”

    I saw Zuckerberg the following morning, and asked him what was taking so long. He replied, “I think, fundamentally, we’ve been slow at the same thing in a number of areas, because it’s actually the same problem. But, yeah, I think the situation in Myanmar is terrible.” It was a frustrating and evasive reply. I asked him to specify the problem. He said, “Across the board, the solution to this is we need to move from what is fundamentally a reactive model to a model where we are using technical systems to flag things to a much larger number of people who speak all the native languages around the world and who can just capture much more of the content.”

    Lecture des journaux ou des aggrégateurs ?

    once asked Zuckerberg what he reads to get the news. “I probably mostly read aggregators,” he said. “I definitely follow Techmeme”—a roundup of headlines about his industry—“and the media and political equivalents of that, just for awareness.” He went on, “There’s really no newspaper that I pick up and read front to back. Well, that might be true of most people these days—most people don’t read the physical paper—but there aren’t many news Web sites where I go to browse.”

    A couple of days later, he called me and asked to revisit the subject. “I felt like my answers were kind of vague, because I didn’t necessarily feel like it was appropriate for me to get into which specific organizations or reporters I read and follow,” he said. “I guess what I tried to convey, although I’m not sure if this came across clearly, is that the job of uncovering new facts and doing it in a trusted way is just an absolutely critical function for society.”

    Zuckerberg and Sandberg have attributed their mistakes to excessive optimism, a blindness to the darker applications of their service. But that explanation ignores their fixation on growth, and their unwillingness to heed warnings. Zuckerberg resisted calls to reorganize the company around a new understanding of privacy, or to reconsider the depth of data it collects for advertisers.

    Antitrust

    In barely two years, the mood in Washington had shifted. Internet companies and entrepreneurs, formerly valorized as the vanguard of American ingenuity and the astronauts of our time, were being compared to Standard Oil and other monopolists of the Gilded Age. This spring, the Wall Street Journal published an article that began, “Imagine a not-too-distant future in which trustbusters force Facebook to sell off Instagram and WhatsApp.” It was accompanied by a sepia-toned illustration in which portraits of Zuckerberg, Tim Cook, and other tech C.E.O.s had been grafted onto overstuffed torsos meant to evoke the robber barons. In 1915, Louis Brandeis, the reformer and future Supreme Court Justice, testified before a congressional committee about the dangers of corporations large enough that they could achieve a level of near-sovereignty “so powerful that the ordinary social and industrial forces existing are insufficient to cope with it.” He called this the “curse of bigness.” Tim Wu, a Columbia law-school professor and the author of a forthcoming book inspired by Brandeis’s phrase, told me, “Today, no sector exemplifies more clearly the threat of bigness to democracy than Big Tech.” He added, “When a concentrated private power has such control over what we see and hear, it has a power that rivals or exceeds that of elected government.”

    When I asked Zuckerberg whether policymakers might try to break up Facebook, he replied, adamantly, that such a move would be a mistake. The field is “extremely competitive,” he told me. “I think sometimes people get into this mode of ‘Well, there’s not, like, an exact replacement for Facebook.’ Well, actually, that makes it more competitive, because what we really are is a system of different things: we compete with Twitter as a broadcast medium; we compete with Snapchat as a broadcast medium; we do messaging, and iMessage is default-installed on every iPhone.” He acknowledged the deeper concern. “There’s this other question, which is just, laws aside, how do we feel about these tech companies being big?” he said. But he argued that efforts to “curtail” the growth of Facebook or other Silicon Valley heavyweights would cede the field to China. “I think that anything that we’re doing to constrain them will, first, have an impact on how successful we can be in other places,” he said. “I wouldn’t worry in the near term about Chinese companies or anyone else winning in the U.S., for the most part. But there are all these places where there are day-to-day more competitive situations—in Southeast Asia, across Europe, Latin America, lots of different places.”

    The rough consensus in Washington is that regulators are unlikely to try to break up Facebook. The F.T.C. will almost certainly fine the company for violations, and may consider blocking it from buying big potential competitors, but, as a former F.T.C. commissioner told me, “in the United States you’re allowed to have a monopoly position, as long as you achieve it and maintain it without doing illegal things.”

    Facebook is encountering tougher treatment in Europe, where antitrust laws are stronger and the history of fascism makes people especially wary of intrusions on privacy. One of the most formidable critics of Silicon Valley is the European Union’s top antitrust regulator, Margrethe Vestager.

    In Vestager’s view, a healthy market should produce competitors to Facebook that position themselves as ethical alternatives, collecting less data and seeking a smaller share of user attention. “We need social media that will allow us to have a nonaddictive, advertising-free space,” she said. “You’re more than welcome to be successful and to dramatically outgrow your competitors if customers like your product. But, if you grow to be dominant, you have a special responsibility not to misuse your dominant position to make it very difficult for others to compete against you and to attract potential customers. Of course, we keep an eye on it. If we get worried, we will start looking.”

    Modération

    As hard as it is to curb election propaganda, Zuckerberg’s most intractable problem may lie elsewhere—in the struggle over which opinions can appear on Facebook, which cannot, and who gets to decide. As an engineer, Zuckerberg never wanted to wade into the realm of content. Initially, Facebook tried blocking certain kinds of material, such as posts featuring nudity, but it was forced to create long lists of exceptions, including images of breast-feeding, “acts of protest,” and works of art. Once Facebook became a venue for political debate, the problem exploded. In April, in a call with investment analysts, Zuckerberg said glumly that it was proving “easier to build an A.I. system to detect a nipple than what is hate speech.”

    The cult of growth leads to the curse of bigness: every day, a billion things were being posted to Facebook. At any given moment, a Facebook “content moderator” was deciding whether a post in, say, Sri Lanka met the standard of hate speech or whether a dispute over Korean politics had crossed the line into bullying. Zuckerberg sought to avoid banning users, preferring to be a “platform for all ideas.” But he needed to prevent Facebook from becoming a swamp of hoaxes and abuse. His solution was to ban “hate speech” and impose lesser punishments for “misinformation,” a broad category that ranged from crude deceptions to simple mistakes. Facebook tried to develop rules about how the punishments would be applied, but each idiosyncratic scenario prompted more rules, and over time they became byzantine. According to Facebook training slides published by the Guardian last year, moderators were told that it was permissible to say “You are such a Jew” but not permissible to say “Irish are the best, but really French sucks,” because the latter was defining another people as “inferiors.” Users could not write “Migrants are scum,” because it is dehumanizing, but they could write “Keep the horny migrant teen-agers away from our daughters.” The distinctions were explained to trainees in arcane formulas such as “Not Protected + Quasi protected = not protected.”

    It will hardly be the last quandary of this sort. Facebook’s free-speech dilemmas have no simple answers—you don’t have to be a fan of Alex Jones to be unnerved by the company’s extraordinary power to silence a voice when it chooses, or, for that matter, to amplify others, to pull the levers of what we see, hear, and experience. Zuckerberg is hoping to erect a scalable system, an orderly decision tree that accounts for every eventuality and exception, but the boundaries of speech are a bedevilling problem that defies mechanistic fixes. The Supreme Court, defining obscenity, landed on “I know it when I see it.” For now, Facebook is making do with a Rube Goldberg machine of policies and improvisations, and opportunists are relishing it. Senator Ted Cruz, Republican of Texas, seized on the ban of Jones as a fascist assault on conservatives. In a moment that was rich even by Cruz’s standards, he quoted Martin Niemöller’s famous lines about the Holocaust, saying, “As the poem goes, you know, ‘First they came for Alex Jones.’ ”

    #Facebook #Histoire_numérique

  • Google erases ’Don’t be evil’ from code of conduct after 18 years | ZDNet
    https://www.zdnet.com/article/google-erases-dont-be-evil-from-code-of-conduct-after-18-years

    At some point in the past month, Google removed its famous ’Don’t be evil’ motto from the introduction to its code of conduct.

    As spotted by Gizmodo, the phrase was dropped from the preface of Google’s code of conduct in late April or early May.

    Until then, ’Don’t be evil’ were the first words of the opening and closing sentences of Google’s code of conduct and have been part of it since 2000.

    The phase occasionally guides debate within the company. The 4,000 staff protesting Google’s work for the Pentagon’s AI Project Maven referred to the motto to highlight how the contract conflicted with the company’s values.

    Google’s parent company, Alphabet, also adopted and still retains a variant of the motto in the form of ’Do the right thing’.

    A copy of the Google’s Code of Conduct page from April 21 on the Wayback Machine shows the old version.

    "’Don’t be evil.’ Googlers generally apply those words to how we serve our users. But ’Don’t be evil’ is much more than that. Yes, it’s about providing our users unbiased access to information, focusing on their needs and giving them the best products and services that we can. But it’s also about doing the right thing more generally — following the law, acting honorably, and treating co-workers with courtesy and respect.

    "The Google Code of Conduct is one of the ways we put ’Don’t be evil’ into practice. It’s built around the recognition that everything we do in connection with our work at Google will be, and should be, measured against the highest possible standards of ethical business conduct.

    “We set the bar that high for practical as well as aspirational reasons: Our commitment to the highest standards helps us hire great people, build great products, and attract loyal users. Trust and mutual respect among employees and users are the foundation of our success, and they are something we need to earn every day.”

    The whole first paragraph has been removed from the current Code of Conduct page, which now begins with:

    "The Google Code of Conduct is one of the ways we put Google’s values into practice. It’s built around the recognition that everything we do in connection with our work at Google will be, and should be, measured against the highest possible standards of ethical business conduct.

    “We set the bar that high for practical as well as aspirational reasons: Our commitment to the highest standards helps us hire great people, build great products, and attract loyal users. Respect for our users, for the opportunity, and for each other are foundational to our success, and are something we need to support every day.”

    While the phrase no longer leads Google’s code of conduct, one remnant remains at the end.

    “And remember... don’t be evil, and if you see something that you think isn’t right — speak up.”

    #Google #Histoire_numérique #Motto #Evil

  • Du réseau de l’élite aux scandales en série : brève histoire de Facebook | InaGlobal
    https://www.inaglobal.fr/numerique/article/du-reseau-de-l-elite-aux-scandales-en-serie-breve-histoire-de-facebook-102

    par le toujours excellent Nikos SMYRNAIOS

    En 15 ans, Facebook est devenu l’arène centrale de l’espace public numérique, et Mark Zuckerberg, son patron, l’un des hommes les plus influents de la planète. Influent, mais controversé. Le média de masse le plus populaire accumule les scandales. Plongée dans les coulisses de cette mutation.

    Le chemin parcouru par Mark Zuckerberg apparaît ainsi très impressionnant : en l’espace de quinze ans, il est passé du statut d’étudiant bidouillant des sites aguicheurs dans sa chambre à l’un des hommes les plus influents de la planète. D’un club virtuel privé pour les étudiants de Harvard, Facebook est devenu le média de masse le plus populaire dans l’histoire de l’humanité avec plus de deux milliards d’utilisateurs dans le monde. Mais comment s’est passée cette mutation ? Par la suite, je vais tenter de retracer de manière critique les différentes étapes de cette évolution en m’appuyant sur une approche socio-économique.

    Les deux principales caractéristiques de cet Internet nouvelle génération, promu par O’Reilly, est la « plateformisation » et la participation. Facebook est un service participatif par excellence. Une coquille technique — contraignante mais vide — que remplissent les utilisateurs, générant ainsi de la valeur publicitaire pour un moindre coût[+]. Il est donc tout à fait en adéquation avec le modèle du Web 2.0, raison pour laquelle il a très vite attiré le soutien des plus grands détenteurs de capital dans l’industrie de l’internet, comme Peter Thiel. La plateformisation allait se mettre en œuvre progressivement par la suite.

    Cela a introduit une nouvelle façon de créer des réseaux qui ne reposait pas sur des relations mutuelles entre deux propriétaires de profil mais sur une relation unilatérale, le propriétaire du profil devenant « fan » d’une Page afin de suivre son actualité.

    D’un point de vue politique, cette évolution ajoute à la fonction de réseau social celle d’un espace public numérique, où des individus et des instances collectives s’adressent à un public de masse dans le but d’influencer ses représentations sociales. Facebook est probablement le premier à avoir fusionné ces deux fonctions au sein d’un seul service en ligne, massivement utilisé.

    2012 est une année charnière pour Facebook. D’une part, l’explosion de l’usage de smartphones lui offre un champ de développement sans précédent. D’autre part, son introduction en Bourse accentue la pression des investisseurs et des observateurs sur ses performances économiques. Si Facebook est à l’équilibre depuis le deuxième trimestre de 2009, le taux de monétisation de son offre publicitaire avant 2012 reste faible. C’est surtout l’augmentation exponentielle du nombre d’utilisateurs qui augmente les revenus publicitaires et permet à la société d’être rentable.

    Pour répondre aux exigences des investisseurs, des efforts significatifs sont déployés par Facebook, sous la houlette de Sheryl Sandberg, pour améliorer sa monétisation, parfois au détriment de ses partenaires et utilisateurs. Par exemple, à partir de 2012, une fois les Pagesdevenues un standard populaire, Facebook commence à diminuer ce qu’il appelle organic reach, c’est-à-dire le pourcentage de « fans » effectivement touchés par les publications d’une page à laquelle ils sont abonnés. De 100 % avant 2012 ce pourcentage a baissé à 16 %, puis à 6,5 % en 2014 et jusqu’à 2 % pour les pages les plus populaires. La seule solution pour accroître ce ratio est désormais de payer Facebook. Les explications que ce dernier donne pour cette évolution font appel, comme toujours, à la supposée amélioration de l’« expérience utilisateur » à travers la hiérarchisation et la sélection algorithmique du contenu qui apparaît sur son News Feed saturé au fur et à mesure que les statuts des « amis » et les publications des Pages « likés » s’accumulent.

    Néanmoins, l’objectif économique de cette nouvelle politique est évident. Elle fait partie d’une stratégie publicitaire centrale pour Facebook, à savoir le développement des formats « natifs », comme les posts sponsorisés. La publicité « native » est l’un des segments de ce marché qui croît le plus vite, car son efficacité est réputée supérieure en termes de retour sur investissement. En effet, en jouant sur la confusion entre publicité et contenu éditorial, les annonceurs ont plus de chances que leur promotion soit vue et retenue par l’internaute.

    L’affaire Snowden ne va pourtant pas freiner le développement de la société. Fort d’une capitalisation gigantesque, qui atteint son record en juillet 2018 à 629 milliards de dollars, Facebook opère ainsi une intégration horizontale en rachetant des services populaires comme Instagram, en avril 2012, pour un milliard de dollars et WhatsApp en février 2014 pour dix-neuf milliards. Dans le même temps, Facebook devient progressivement la première source de trafic pour les sites d’information, dépassant pour la première fois Google en mai 2012. Cette tendance pousse les éditeurs de sites à adapter leur stratégie afin de bénéficier de cet effet d’aubaine, accentué par les nouveaux formats comme Instant Articles et le Livevidéo lancés respectivement en 2015 et 2016.

    Ces pressions poussent Facebook, comme Google et Twitter, à exercer un contrôle de plus en plus contraignant sur les contenus considérés à risque, dont fait partie aussi l’expression politique. C’est ainsi que le trafic orienté vers les médias baisse drastiquement à partir de janvier 2017, suite à la décision de Facebook de moins mettre en avant les contenus d’actualité via son algorithme et de favoriser les publications de nature personnelle de ses utilisateurs. Mais en basculant dans une politique fortement interventionniste, décidée et implémentée en totale opacité, Facebook exerce, de fait, une censure massive dans la sphère publique numérique qu’il contrôle. Les cas de suppression injustifiée de contenus mais aussi de blocage de comptes se sont ainsi multipliés depuis quelques mois.

    Cette crise politique s’est rapidement muée en crise financière quand les investisseurs ont réalisé qu’une modération de contenu efficace nécessite des moyens humains et techniques conséquents. Elle représente donc un coût important.

    #Facebook #Histoire_numérique

  • ​Mosaic turns 25: The beginning of the modern web | ZDNet
    https://www.zdnet.com/article/mosaics-birthday-25-years-of-the-modern-web

    In the beginning, the web, or WEB as it was known then, was a mystery. Like gopher and archie, it was a character-based internet tool interface that only the proud, the few, and the early internet users knew about. Then, everything changed. First, the Commercial Internet Exchange (CIX) made it easy for anyone to get on the net, and then two graduate students, Marc Andreessen and Eric Bina, at the National Center for Supercomputing Applications (NCSA) at the University of Illinois Urbana-Champaign, created the first popular web browser: Mosaic.

    Mosaic’s first beta was released for Unix operating systems running X Window on January 23, 1993. It wasn’t the first graphical web browser. That honor goes to ViolaWWW, a Unix browser, although some argue the even more obscure Erwise should get the credit for being the first web browser. The early browser Cello takes the prize for being the first Windows graphical web browser. No matter who really gets the credit for being the very first web browser, no one can argue Mosaic was the first popular web browser.

    #Mosaic #Histoire_numérique

  • Build Your Own Altair 8800 Personal Computer - IEEE Spectrum
    https://spectrum.ieee.org/geek-life/hands-on/build-your-own-altair-8800-personal-computer

    The MITS Altair 8800 was the first commercially successful personal computer. Created by Ed Roberts in 1974, it was purchased by the thousands via mail order, proving there was a huge demand for computers outside universities and large corporations. Its influence was immense: For example, after seeing the Altair featured on the cover of the January 1975 issue of Popular Electronics, Bill Gates and Paul Allen founded Microsoft (then Micro-Soft) in order to write a Basic interpreter for the new machine.

    The Altair sold for US $439 in kit form. Original machines are now collectors’ items that trade for thousands of dollars. Fortunately, there are some cheaper alternatives for people who want to get a direct understanding of the Altair computing experience. Modern kits that replicate the Altair hardware as faithfully as possible are available, as are purely virtual online simulators. Falling somewhere between a replica and a simulation is the $149 Altairduino kit from Chris Davis. The Altairduino duplicates the front panel of the Altair in all its LED- and switch-festooned glory while emulating the internal hardware (including some once fantastically expensive peripherals), using an Arduino Due.

    #Altair #Histoire_numérique

  • John Perry Barlow, Internet Pioneer, 1947-2018 | Electronic Frontier Foundation
    https://www.eff.org/deeplinks/2018/02/john-perry-barlow-internet-pioneer-1947-2018

    Barlow was sometimes held up as a straw man for a kind of naive techno-utopianism that believed that the Internet could solve all of humanity’s problems without causing any more. As someone who spent the past 27 years working with him at EFF, I can say that nothing could be further from the truth. Barlow knew that new technology could create and empower evil as much as it could create and empower good. He made a conscious decision to focus on the latter: "I knew it’s also true that a good way to invent the future is to predict it. So I predicted Utopia, hoping to give Liberty a running start before the laws of Moore and Metcalfe delivered up what Ed Snowden now correctly calls ’turn-key totalitarianism.’”

    #John_Perry_Barlow #Histoire_numérique
    Barlow’s lasting legacy is that he devoted his life to making the Internet into “a world that all may enter without privilege or prejudice accorded by race, economic power, military force, or station of birth . . . a world where anyone, anywhere may express his or her beliefs, no matter how singular, without fear of being coerced into silence or conformity.”

  • (3) Que reste-t-il des utopies du Net ? - Libération
    http://www.liberation.fr/futurs/2016/02/09/que-reste-t-il-des-utopies-du-net_1431942

    Bel hommage par Amaelle Guiton

    Le 8 février 1996, John Perry Barlow est à Davos, en Suisse, à l’invitation du Forum économique mondial. Drôle d’oiseau que l’Américain, à la fois poète, essayiste, ranchero et parolier du Grateful Dead. Libertarien revendiqué, il penche, dans les faits, du côté des Républicains – en 1978, il a dirigé la campagne pour le Congrès de Dick Cheney dans le Wyoming –, dont il ne se distanciera qu’au début des années 2000, échaudé par George W. Bush. Surtout, il est une figure d’une des premières communautés en ligne, fondée en 1985 : The Well, qui sera la matrice du magazine Wired. Avec deux autres membres de The Well, l’informaticien John Gilmore et l’entrepreneur Mitch Kapor, il a créé, en 1990, l’Electronic Frontier Foundation, une association de défense des libertés civiles sur Internet.

    Mais sa « Déclaration d’indépendance du cyberespace », envoyée par e-mail à quelque 400 contacts, va se répandre dans la nuit telle une traînée de poudre. « Gouvernements du monde industriel, vous, géants fatigués de chair et d’acier, je viens du cyberespace, la nouvelle demeure de l’esprit, écrit l’Américain, lyrique à souhait. Au nom du futur, je vous demande à vous, du passé, de nous laisser tranquilles. Vous n’êtes pas les bienvenus parmi nous. Vous n’avez pas de souveraineté là où nous nous rassemblons. » En 2013, le microlabel Department of Records en enregistrera la lecture par son auteur :

    https://player.vimeo.com/video/111576518?title=0&byline=0&portrait=0

    De fait, la « Déclaration d’indépendance du cyberespace » va devenir un bréviaire des cyberutopies libertaires. A la relire aujourd’hui, alors qu’elle vient de fêter son vingtième anniversaire, elle semble terriblement datée. « On a l’impression d’avoir changé de monde, et d’Internet », résume Benoît Thieulin, le président sortant du Conseil national du numérique (CNNum). Sont passés par là, à mesure que croissait le nombre d’utilisateurs du réseau, les luttes des industries culturelles contre le piratage, les débats sur les limites à la liberté d’expression, entre régulation et censure, et l’extension de la surveillance de masse. Barlow lui-même n’a pas oublié les déclarations de Nicolas Sarkozy sur « l’Internet civilisé » au G8 de 2011, comme il le raconte à Wired.

    Passée par là, aussi, la domination des géants de la Silicon Valley avec son corollaire, l’hyperconcentration des données personnelles. Dans sa « Déclaration », Barlow ne s’attaquait qu’aux gouvernements, sans voir (ou sans vouloir voir) que d’autres forces étaient déjà à l’œuvre – trois ans plus tard, le juriste américain Larry Lessig, créateur des licences Creative Commons, le rappellerait utilement dans le lumineux Code et autres lois du cyberespace. Et loin de s’autonomiser, le « cyberespace » est tout au contraire devenu une dimension, à l’échelle planétaire, du monde sensible, où se renouent et se rejouent les rapports de forces et les conflits, y compris les plus violents.

    Surtout, la vision d’Internet comme espace d’autonomie individuelle et collective, d’émancipation et de réinvention sociale, portée entre autres par Barlow, n’a pas disparu. « La puissance d’Internet a toujours été de s’appuyer sur un imaginaire fort, souligne Benoît Thieulin. Cet imaginaire de transformation sociale est toujours là ». Pour lui, il y a surtout, aujourd’hui, une « invitation à repenser les promesses initiales des pères fondateurs » du réseau, à l’heure d’un Internet massifié où « les combats se sont déplacés ». L’avenir du « cyberespace » ne se joue certes plus dans une logique de sécession radicale qui, même à l’époque, semblait illusoire à bien des égards, mais dans le débat démocratique et dans la construction d’alternatives. De ce point de vue, les discussions autour de la neutralité du Net, de la reconnaissance des « biens communs numériques », de l’usage de la cryptographie ou de la protection des données personnelles portent toujours la marque des utopies premières. Même corrigées des variations saisonnières.

    #John_Perry_Barlow #Cyberespace #Histoire_numérique

  • Living Books About History
    https://livingbooksabouthistory.ch/fr/book/histories-of-the-internet-and-the-web

    Sélection d’articles historiques sur internet par Valérie Schafer et Alexandre Serres

    Il y a tout juste cinquante ans, en 1966, Charles Herzfeld débloquait à l’Advanced Research Projects Agency les financements qui permettront au département de l’IPTO (Information Processing Techniques Office) de lancer le projet Arpanet ; il y a vingt-cinq ans, en 1991, le Britannique Tim Berners-Lee annonçait en ligne, dans les Newsgroups, espaces de discussion de la communauté Usenet1, l’invention du Web ; il y a vingt ans, en 1996, Brewster Kahle créait Internet Archive, fondation qui se donnait alors pour mission d’archiver le Web mondial... Récente, l’histoire d’Internet est tournée vers un objet en mouvement permanent, ni clos, ni stabilisé2. Elle est également confrontée à la mémoire vivante de ses acteurs, au regard que porte son époque sur cette innovation, qui incarne pour beaucoup la « révolution numérique », et aux définitions plus ou moins larges de son périmètre.

    Afin de ne pas discriminer entre plusieurs acceptions et approches de l’Internet et de son histoire, cette anthologie rend compte d’une variété de tendances historiographiques et de travaux. Certains prennent étroitement pour cadre d’étude le réseau des réseaux et ses aspects protocolaires. D’autres proposent une analyse plus large des cultures numériques. Les acteurs techniques, mais aussi les visionnaires des premiers temps sont à l’honneur, notamment dans les sources rassemblées dans la première partie de ce Living Book. Mais, les suivantes font également place à des aspects économiques, sociaux et politiques, pour ne pas adopter une approche exclusivement technicienne et internaliste de cette histoire. En effet, les acteurs qui ont fait l’histoire d’Internet ne sont pas seulement ceux qui en ont conçu l’architecture technique et que célèbre l’Internet Hall of Fame de l’Internet Society, même si leur rôle a été décisif et fondateur (voir le texte de Leiner, Cerf et al.). Contribuent aussi à cette histoire ceux qui, par leur vision éclectique, décalée, politisée, engagée, en ont forgé les imaginaires et cultures, à l’instar de John Perry Barlow et de sa retentissante déclaration d’indépendance du Cyberespace en 1996. Des travaux, notamment ceux d’Eric von Hippel3, ont mis en valeur l’idée que les innovations et usages numériques sont le produit d’une co-construction et ne peuvent être appréhendés selon une vision purement descendante (top/down). Les utilisateurs sont également des acteurs à part entière de cette histoire. Ce sont ceux des premiers temps, puis les early adopters confrontés dans les années 1990 à l’arrivée des néophytes sur les réseaux qu’ils ont contribué à développer (voir le texte de Nicolas Auray)4. Ce sont enfin ceux qui découvrent la Toile, créant leurs pages personnelles (article d’Olivier Trédan), consultant les annuaires (texte de Tom Haigh) ou s’appropriant des cultures numériques spécifiques (article de Jason Eppink).

    #Histoire_numérique #Valérie_Schafer #Alexandre_Serres #Histoire_internet

  • The History of Electronic Music in 476 Tracks (1937-2001) | Open Culture
    http://www.openculture.com/2016/03/the-history-of-electronic-music-in-476-tracks-1937-2001.html

    You may hear the phrase “electronic music” and think of superstar dubstep DJs in funny helmets at beachside celebrity parties. Alternately, you may think of the mercurial compositions of Karlheinz Stockhausen, the musique concrete of Pierre Henry, or the otherworldly experimentalism of François Bayle. If you’re in that latter camp of music nerd, then this post may bring you very glad tidings indeed. Ubuweb---that stalwart repository of all things 20th-century avant-garde---now hosts an extraordinary compilation: the 476-song History of Electronic/Electroacoustic Music, originally a 62 CD set. (Hear below Stockhausen’s “Kontact,” Henry’s “Astrologie,” and Bayles’ spare “Theatre d’Ombres” further down.)

    #Musique_électronique #Musique #Archives #Histoire_numérique

  • Analyse du Marketing d’Apple : Think Different
    http://www.marketing-etudiant.fr/actualites/steve-jobs-apple-et-la-publicite-think-different.php

    Sur un marché fortement concurrentiel, Apple s’était distinguée par son identité, ses valeurs, révélées notamment dans le spot “1984″ de Ridley Scott. Entre 1985 et 1997, ces valeurs ont été négligées. Pour Steve Jobs, il est donc nécessaire de concevoir une campagne de publicité pour les réaffirmer et démontrer le retour de Apple sur le devant de la scène.

    Quelques années plus tôt, John Sculley avait décidé de retirer le budget marketing apple à l’agence Chiat/Day pour le confier à BBDO. Au mois de juillet 1997, Steve Jobs demande à Lee Clow - directeur de création de TBWA/Chiat/Day - de lui soumettre une proposition de campagne. Bien qu’étant hostile à l’idée d’une compétition, il va accepter, Apple attendant des pistes créatives et non un projet achevé.

    #Apple #Marketing #Think_different #Histoire_numérique
    Pendant plusieurs jours, des équipes de TBWA/Chiat/Day réfléchissent sur le positionnement de la marque et sur ses valeurs. Un seul impératif leur a été fixé : prendre appui sur la communauté créative, particulièrement fidèle envers Apple. Et un projet va nettement se distinguer aux yeux de Lee Clow et de Rob Siltanen. Le travail Craig Tanimoto présente des photographies en noir et blanc de personnalités du XXème siècle. Le seul élément coloré est le logo de Apple. Chaque visuel est renforcé par une signature, “Think Different”, qui vient répondre au “Think” de IBM.

  • L’Aventure Apple : Publicités : Think different
    http://www.aventure-apple.com/pubsapple/thinkdif.html

    C’est donc sur le thème de « Think Different » (Pensez Différent) qu’Apple lance sa campagne, autour d’un spot télévisé et de grandes campagnes d’affichage. De nombreuses personnalités viennent enrichir la liste des « vedettes » de la campagne : Maria Callas, Gandhi, Mohammed Ali, Martin Luther King, Einstein, Picasso, John Lennon, Rosa Park... La voix de Richard Dreyfuss, si particulière, colle tout à fait aux images. Selon certaines sources chez Apple, Steve Jobs aurait failli faire lui-même la voix-off avant de se décider à laisser un acteur faire le travail.

    Le texte du spot et la vidéo sont accessible sur cette page.

    #Apple #Histoire_numérique #Publicité #Think_different

  • Piratages, Switch, PewDiePie…, l’année 2017 côté tech
    http://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2017/12/28/piratages-switch-pewdiepie-l-annee-2017-cote-tech_5235312_4408996.ht

    Ces douze derniers mois, nombre des événements qui ont marqué le monde de la « tech » et du numérique ont revêtu un caractère éminemment politique : des hackeurs qui interfèrent dans des élections ; la mise à mort de la « neutralité du Net » par l’administration Trump ; l’influence grandissante des réseaux sociaux sur la démocratie.

    #Histoire_numérique #2017 #Culture_numérique #Jeu_vidéo

  • 10 années de bons et loyaux services du Kindle, pour finir aux oubliettes ?
    https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/10-annees-de-bons-et-loyaux-services-du-kindle-pour-finir-aux-oubliettes/86492?origin=newsletter

    Parmi les rendez-vous annuels immanquables, l’exercice d’autocongratulation d’Amazon, qui célèbre chaque année ses résultats économiques. Sans donner aucun chiffre précis pour autant. Mais en remontant le fil de ces dix dernières années, on trouve quelques éléments significatifs, sur la stratégie du cybermarchand.

    #Livre_numérique #Histoire_numérique

  • How PowerPoint was created / Boing Boing
    https://boingboing.net/2017/11/01/how-powerpoint-was-created.html

    In 1987, a company called Forethought, founded by two ex-Apple marketing managers, rolled out PowerPoint and business meetings have never been the same since. Over at IEEE Spectrum, David C. Brock tells the story:

    #Histoire_numérique #Powerpoint

  • PIXLS.US - Faces of Open Source
    https://pixls.us/articles/faces-of-open-source

    Peter really (ahem) throws a light on many amazing luminaries from not only the Free/Open Source Software community, but in some cases the history and roots of all modern computing. He has managed to coordinate portrait sessions with many people that may be unassuming to a layperson, but take a moment to read any of the short bios on the site and the gravity of the contributions from the subjects to modern computing becomes apparent.

    Intéressant cette notion de « communauté » des développeurs au travers d’une manière similaire de se comporter.

    Everyone that I’ve photographed has been absolutely wonderful. I mean, that’s the first thing about this community: it’s a very gracious community. Everybody was very gracious with their time, and eager to participate. I think people recognize that this is a community they belong to and they really want me to be a part of it, which is really great.

    So, I enjoyed my time with everybody. Everybody brought a different, interesting story about things. The UNIX crew from Bell Labs had particularly colorful stories, very interesting sort of historical tidbits about UNIX and Free Software.

    Did your working in open source teach you anything beyond computer code in some way? Was there an influence from the people you may have worked around, or the ethos of Free Software in general that stuck with you? Working with this crowd, was there a takeaway for you beyond just the photographic aspects of it?

    Absolutely! First of all it’s an incredibly inspiring group of people. This is a group of people that have dedicated, in some cases most of, their lives to the development of software that they give away to the world, and don’t monetize themselves. The work they’re doing is effectively a donation to humanity. That’s incredibly inspiring when you look at how much time goes into these projects and how much time this group of people spends on that. It’s a very humbling thing.

    I don’t think it’s an obvious answer that Apple or Google or somebody else would have just come up with this without the open source [contributions]. This stuff is so fundamental, it’s such a basic building block for everything that’s happening now. It may be responsible for the golden age that we’re seeing now. I think it is.

    The average teenager they pick up and post a photo to Instagram - they don’t realize that there’s a hundred open source projects at work to make that possible.

    #Histoire_numérique #Logiciel_libre #Photographie

  • Hashtag | WP

    #Hashtag, #Metadata_tag
    https://en.wikipedia.org/wiki/Hashtag

    #Mot-dièse, marqueur de #métadonnées
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hashtag

    #Meta-Kommentierung
    https://de.wikipedia.org/wiki/Hashtag

    [...]

    The pound sign [hashtag /oAnth] was adopted for use within IRC networks circa 1988 to label groups and topics.[9] Channels or topics that are available across an entire IRC network are prefixed with a hash symbol # (as opposed to those local to a server, which use an ampersand ‘&’).[10]

    The use of the pound sign in IRC inspired[11] Chris Messina to propose a similar system to be used on Twitter to tag topics of interest on the #microblogging network.[12] He posted the first hashtag on Twitter:

    How do you feel about using # (pound) for groups. As in #barcamp [msg]?
    — Chris Messina, ("factoryjoe"), August 23, 2007[13]

    Messina’s suggestion to use the hashtag was not adopted by Twitter, but the practice took off after hashtags were widely used in tweets relating to the 2007 San Diego forest fires in Southern California.[14][15]

    According to Messina, he suggested use of the hashtag to make it easy for “lay” users to search for content and find specific relevant updates; they are for people who do not have the technological knowledge to navigate the site. Therefore, the hashtag “was created organically by Twitter users as a way to categorize messages." [16]

    Internationally, the hashtag became a practice of writing style for Twitter posts during the 2009–2010 Iranian election protests; Twitter users inside and outside Iran used both English- and Persian-language hashtags in communications during the events.[17]

    The first published use of the term “hash tag” was in a blog post by Stowe Boyd, “Hash Tags = Twitter Groupings,”[18] on August 26, 2007, according to lexicographer Ben Zimmer, chair of the American Dialect Society’s New Words Committee.

    Beginning July 2, 2009,[19] Twitter began to #hyperlink all hashtags in tweets to Twitter search results for the hashtagged word (and for the standard spelling of commonly misspelled words). In 2010, Twitter introduced “Trending Topics” on the Twitter front page, displaying hashtags that are rapidly becoming popular. Twitter has an algorithm to tackle attempts to spam the trending list and ensure that hashtags trend naturally.[20]

    Although the hashtag started out most popularly on Twitter as the main social media platform for this use, the use has extended to other social media sites including Instagram, Facebook, Flickr, Tumblr, and Google+.[21]

    […]

    #Style

    On #microblogging or #social_networking sites, hashtags can be inserted anywhere within a sentence, either preceding it, following it as a postscript, or being included as a word within the sentence (e.g. “It is [hushtag]sunny today”).

    The quantity of hashtags used in a post or tweet is just as important as the types of hashtags used. It is currently considered acceptable to tag a post once when contributing to a specific conversation. Two hashtags are considered acceptable when adding a location to the conversation. Three hashtags are seen by some as the “absolute maximum”, and any contribution exceeding this risks “raising the ire of the community.”[24]

    As well as frustrating other users, the misuse of hashtags can lead to account suspensions. Twitter warns that adding hashtags to unrelated tweets, or repeated use of the same hashtag without adding to a conversation, could cause an account to be filtered from search, or even suspended.

    […]

    via https://diasp.eu/p/5930657

    #histoire_numérique #signe_fonctionel #fonction_formatique #usage #réseaux_sociaux #métadonnées