• Tu seras un homme papa
    Une fiction de Gaël Leiblang

    « Tu seras un homme papa » est une #histoire_vraie. C’est autour de la couveuse de Roman, né prématurément, que se tisse ce récit bouleversant d’une famille mise à l’épreuve 13 jours durant. Au micro, #Gaël_Leiblang nous plonge dans le journal de bord d’un père qui se bat pour trouver le chemin de la résilience. Écrite avec pudeur, réalisée par #Sabine_Zovighian et #Samuel_Hirsch, cette autofiction sonore est racontée en éclats fragmentés à travers l’allégorie du sport. Une manière pour l’auteur, ancien journaliste sportif, de nous arracher à la réalité désincarnée de l’#hôpital. Le sport pour affronter ses peurs et mener cet inconcevable combat que représente la perte de l’enfant. On ne sort pas indemne de ce témoignage, mais plus vivant que jamais.

    https://www.arteradio.com/son/61663990/tu_seras_un_homme_papa

    https://download.www.arte.tv/permanent/arteradio/sites/default/files/sons/21tuserasunhommepapa_hq_fr.mp3

    #podcast #arte_radio #prématuré #Syndrome_CHARGE

  • 5 jeunes filles assises dans le métro, un jeune homme avec elles, en décalage total ceci dit chuut, tout le monde vous entend et moi je bosse demain au garage, ah oui en fait toute la rame entend très bien le jeu qui a l’air de les passionner, elles hurlent : « 1,2,3 vomiiiii » en réunissant leurs mains puis s’enfilent cul sec la moitié de la bouteille d’alcool que chacune a en main avant de recommencer « 1,2,3,4 vommmiiii ». Le garçon sort les bouteilles en réserve de son sac. Je n’arrive pas à suivre les explications initiatiques que l’une d’elles donne à la plus jeune pour qu’elle participe également, dilemme, faut-il boire quand on gagne ou quand on perd ? Finalement, elles ont du retard à leur rendez-vous et sortent titubant, boohh, on dira qu’il y a eu une alerte terroriste dans le métro : « Aleerrte au vommmiii ».

    #histoire_vraie #vomi #jeunesse #alcoolisme #2017

  • Juste pour t’espliquer la politique du logement
    Tu prends un pauvre qui a hérité de quelques sous (et qui arrive à ne pas conchier la notion d’héritage) et pour des raisons obscures (genre des moisissures dans les pièces et l’eau qui coule du plafond de la location, voire un truc ou tout son fric passe dans le nucléaire d’EDF) hum, bref, il souhaite avoir son propre logement.
    Comme il n’a pas assez, il lui faut quand même demander un prêt, la banque va alors se baser sur 33% de la moyenne de ses revenus avec les avis des impôts sur 3 ans (j’y reviendrai).
    Le pauvre se dit, ben si je paye un loyer de 350€, je pourrai aussi bien rembourser un prêt de même prix.
    Faut suivre ! bon, si ton pauvre a gagné une moyenne de 900€/mois (pfff c’est juste énorme quand ton pauvre est un indépendant du web), l’éventuel remboursement du prêt s’élèvera donc à 300€/mois, son reste à vivre (c’est comme ça que ça se nomme) sera de 600€. Avec un bon montage financier, au bout de 15 ans, il rembourse les 50.000€ emprunté.
    C’est là que ça se gâte et que tu comprends que ça va pas le faire du tout. Ben ouais, ton pauvre en fait, c’est une femme et en plus, elle a un gamin marqué à sa charge sur ses feuilles d’impôts. Le banquier il va pas lui dire : wao, vous assurez grave, réussir à tenir aussi longtemps sans crever, je vous suis, ben NAN. Le banquier, il calcule : 50% de moins parce qu’enfant en plus. Reste à vivre en dessous de la barre, prêt je te réponds même pas, je t’ignore, je t’emmerde, on parle pas aux pauvresses ici, c’est une banque.
    Ton pauvre s’accroche à son idée, il en a marre de nourrir des proprios qui refusent de réparer le plafond ou les radiateurs. Non seulement il leur lache 350€ par mois mais derrière la CAF (l’Etat quoi) complète de 250€ pour qu’ils aient pas de problèmes pour rembourser le prêt de leur vrai maison à eux, le pauvre occupe la sous maison pourrie, qui se nomme alors un immeuble de rapport, faut bien qu’il serve à quelque chose dans le capitalisme.
    Bon, là, c’est super, parce que ton pauvre s’en sort bien, les potes se cotisent et lui prêtent de l’argent, il accède à son appart à lui. Ok, le proprio lui rend pas sa caution mais il le rechopera au tournant et taguera marchand de sommeil sur l’immeuble histoire de prévenir les autres pauvres, bref il loge infine son gosse sous un toit et c’est le bonheur.
    Evidemment, faudrait pas un coup dur ou qu’il ait à faire des travaux maintenant, vu qu’il n’a vraiment plus un sou.
    Alors, voila maintenant l’épilogue merveilleux, il retourne à la CAF, la dame est fort sympathique, dommage lui dit-elle, que vous n’ayez pas de prêt, la CAF vous aurait aidé à le rembourser.
    #logement #histoire_vraie #sur_la_tête #mère_célibataire

    • L’histoire se poursuit dans la même veine, c’est pas drôle, on va encore parler d’argent et de pauvreté. Donc, si t’as bien suivi, le pauvre qui a chopé un logement il a des petits revenus, mis bout à bout ça fait pas des masses, il est sous le seuil parait-il. En en plus il est pas salarié, il veut plus de ce poste, il est indépendant, ce truc après le chômage qu’il avale de travers tout les jours en l’appelant liberté devant les copains. Bref, le pauvre qui cotise largement aux Agessa (ne tombe pas malade sinon on va pleurer) calcule ses droits CMU et dépose un dossier. 2 mois après, toujours pas traité, il y retourne, insiste pour qu’au moins ce droit là lui soit donné.
      Ah mais hic, figure toi qu’il n’a eu de crédit (lis donc l’épisode précédent) pour son logement, donc pas d’APL non plus. Ça n’empêche pas la CPAM de lui calculer la CMU avec un loyer ! si si et de vouloir lui faire croire que c’est de sa faute ou de celles des autres pauvres, c’est pour l’égalité. Ça fait déjà deux mots du fronton à mettre à la poubelle pour aujourd’hui.

      https://www.complementaire-sante-solidaire.gouv.fr/fichier-utilisateur/fichiers/2019_10_02_Compl%C3%A9mentaire%20sant%C3%A9%20so

      Important : à propos des personnes ayant à leur disposition un logement à titre gratuit Les personnes ayant à leur disposition un logement à titre gratuit (propriétaire, personne logée gracieusement) ou bénéficiant d’une aide au logement se voient appliquer un forfait logement qui est ajouté à leurs ressources. Ce forfait varie selon la composition familiale.(Cf. articles R. 861-5 et R. 861-7 du code de la sécurité sociale)

      Hein oui, plutôt que de déduire le coût de la location à ceux qui la raque.

      Pour le tiptop, ça lui fait 1410€ en plus qu’il n’a pas gagné qui se rajoute à ses revenus annuels, oh dommage, tu passes au dessus de la barre CMU, prends toi l’humiliation du refus CMU dans la gueule. C’est fini, vacciné, tu redemanderas plus là ? t’as bien compris ?. Je pense à mon pote Robert, SDF qui dormait en bas de ma rue l’année dernière, il doit être content de savoir que son banc vaut si cher.
      Par contre tu as encore le droit de nourrir une magnanime mutuelle dans sa petite cage d’or, et seulement pour 1€ par jour. C’est con pour toi qu’il y ait 365 jours dans l’année, peut-être même sans compter la TVA.

      Le 3em épisode, pour te donner l’eau à la bouche, c’est quand le pauvre (qui à 0€ d’impots) se rend compte que les impôts l’ont changé de régime fiscal depuis 2 ans et qu’il est passé du BNC (abattement forfaitaire de -34%) au réel (-10%) sans le savoir … ça a donc rajouté +24% pour la base de calcul CMU, trop chou.

  • Vers la fin de l’ère dépilatoire ? | Citazine, Le Magazine urbain tendance et culturel
    http://www.citazine.fr/article/fin-de-ere-epilatoire

    Une résistance menée par un petit groupe de rebelles loin d’incarner une vraie force. L’âge épilatoire est pour lui très loin d’arriver à son terme, le culte de l’hygiène n’ayant jamais été aussi fringant. « On refuse les mauvaises odeurs, on expulse hors des villes tout ce qui semble sale, tout ce qui sent. On ne supporte pas les odeurs fortes. Rien ne doit nous rappeler la bête, on n’aime plus les tripes mais on aime les steaks hachés ! »

    #poil