• Une physicienne a rédigé 270 profils Wikipédia de femmes scientifiques
    https://siecledigital.fr/2018/07/26/physicienne-270-profils-wikipedia-femmes-scientifiques

    #Jess_Wade, une chercheuse spécialisée dans les appareils électroniques en plastique, a décidé de s’attaquer au problème de la sous-représentation des femmes dans les branches scientifiques. Afin de mettre en avant les grandes femmes scientifiques, elle rédige des fiches Wikipédia sur certaines d’entre elles.

    En six mois, Jess Wade a écrit 270 pages #Wikipédia de #femmes ayant eu une influence dans la #recherche_scientifique. De quoi susciter des vocations chez les jeunes filles. Pour sa première fiche, la physicienne a choisi Kim Cobb, une Américaine océanographe spécialisée dans le changement climatique ayant notamment travaillé dans la prévention des coraux. Sur son compte Twitter, Jess Wade publie les adresses des nouvelles pages avec le hashtag #womeninSTEM (acronyme en anglais de science, technologie, ingénierie et mathématiques).

    #invisibilité_des_femmes #sciences #femmes

    le fil twitter
    https://twitter.com/search?q=%23womeninSTEM&src=typd
    Grand merci à Françoise

  • de 1881 à 1904
    http://caminare.free.fr/1881a1904.htm

    1881 à 1904

    • 1881
    – février, Hubertine Auclert lance La Citoyenne, journal anticlérical qui combat sur tous les fronts : Pendant que nous serons exclues de la vie civique, les hommes songeront à leurs intérêts plutôt qu’aux nôtres ; articles de Séverine (Caroline Rémy) et Marie Bashkirtseff (artiste)
    – Blanche Edwards est reçue au concours de l’internat en médecine ; des étudiants brûlent son effigie sur le boulevard St-Michel
    – création de l’École normale supérieure de Sèvres pour les jeunes filles et de l’agrégation féminine
    – une femme mariée peut ouvrir un livret de caisse d’épargne sans l’autorisation de son mari
    – lois Jules Ferry : l’enseignement primaire public devient laïque gratuit et obligatoire tant pour les filles que pour les garçons de 6 à 13 ans

    #féminisme #historicisation
    Trouvé en cherchant des infos sur Marie Huot activiste végétarienne et féministe frmançaise qui aurais attaqué à coupe d’ombrelle un scientifique en plein disséction d’un singe et plusieurs années attaqué des Matadors avec un ami peintre à coup de révolver.
    anecdote raconté ici : https://www.youtube.com/watch?time_continue=917&v=RSuJfGABU74

    • fiche wikipédia de Marie Huot
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Huot_(1846-1930)

      Marie Huot, née en 1846, Mathilde Marie Constance Ménétrier, a épousé en 1869 Anatole Théodore Marie Huot, éditeur de la revue gauchiste parisienne, L’Encyclopédie Contemporaine Illustrée . Elle était également une amie proche du peintre suédois et mystique soufi Ivan Agueli à qui elle dédiera ses poèmes symbolistes, Le missel de Notre-Dame des Solitudes.

      Marie Huot s’est surtout fait connaitre en raison de ses actions activistes spectaculaires :

      Au collège de France, en 1883, elle agresse le scientifique mauricien Charles-Édouard Brown-Séquard avec une ombrelle, au cours d’une vivisection sur un singe1 ;

      En 1886, elle interrompt une lecture faisant l’apologie du traitement antirabique de Louis Pasteur à l’université de la Sorbonne, parce que ce traitement implique des expérimentations sur des animaux (chiens et lapins) mais surtout parce qu’il implique aussi des expérimentations humaines qui se soldent par une augmentation de la mortalité humaine par rage2 ;

      Elle aide son ami suédois Ivan Aguéli dans l’attaque à main armée qu’il perpétue à l’encontre de deux matadors à Deuil en région parisienne, le 4 juin 1900, et qui s’inscrit dans un mouvement d’opposition à la tauromachie qui touche les milieux républicains radicaux depuis les années 1850.

      Néo-malthusienne radicale, c’est à Marie Huot que l’on doit l’expression « grève des ventres »4, ainsi que la première conférence publique, en 1892, en faveur d’une limitation des naissances drastique5. Dans cette conférence, qui sera publiée en 1909 sous le titre "Le mal de vivre", Marie Huot, en véritable préfiguratrice du VHEMT, prône la disparition volontaire de l’espèce humaine par refus de procréer, à la fois par compassion pour les souffrances de celle-ci et pour celles qu’elle inflige aux autres animaux. 6

      Je connais pas ce VHEMT !

  • Poétique politique, une histoire des chansons de luttes francophones.

    Pendant une semaine, Rocé explique sa recherche de plusieurs années sur l’histoire des musiques de luttes francophones, par les damnés elleux-mêmes, les colonisés, les ouvriers. Avec pas mal de femmes aussi dedans. Une redécouverte de slam et spoken word en français, depuis longtemps avant que le rap n’arrive de ce côté de l’océan. C’est un énorme projet ! Qui sort en septembre.

    Rocé, aux origines de la recherche
    http://nova.fr/podcast/nova-stories/roce-aux-origines-de-la-recherche

    (Je ne sais pas comment trouver les mp3 de l’émission comme sur radio france depuis les RSS ping @intempestive)

    Le rappeur Rocé livre les coulisses de son projet Par les damnés de la terre, qui va faire l’objet d’une compilation à la rentrée de septembre. Une recherche de plusieurs années, de rencontres de hasard en flair attentif, il est parti à l’origine du spoken word à la française, via les « chansons de luttes » depuis la fin des années 1960. On part dans le XIXe arrondissement de Paris, au Cameroun, au Burkina, à Haïti, à New York... « C’est important de réunir avec cohérence cette énergie du passé si présent dans nos quotidiens, ces voix qui résonnent aujourd’hui dans le rap et ailleurs, les voix des vaincus, des subalternes, des damnés de la terre », nous dit Rocé.

    Des morceaux qui servaient pour les luttes sociales ou anticoloniales. Une quête subjective, qui l’a mené de rencontres en rencontres. Selon lui, on trouve là une des sources d’un spoken word francophone, qui a nourri plus ou moins directement le slam et le hip-hop français. Comme une branche de l’arbre pas encore totalement découverte.

    2ème : L’esthétique et la politique
    http://nova.fr/podcast/nova-stories/lesthetique-et-la-politique

    Parti du free jazz, conseillé par un ami disquaire, mais passé aussi par un underground sans œillère et l’écoute de francs-tireurs multiples, le projet de Rocé se nourrit de multiples racines. Ce qui lui parle : le mélange d’une teneur politique, mais esthétique forte : funk, blues... « Je cherche les Last poets à la française », dit Rocé. « Le proto-rap, le rap avant le rap ». La playlist du jour va de Francis Bebey aux chants de luttes sociales de la Régie Renault à la fin des années 1960.

    3ème : Un nom en entraîne un autre
    http://nova.fr/podcast/nova-stories/un-nom-en-entraine-un-autre

    En partant d’une pochette de disque, Rocé trouve des noms de labels, puis des figures comme François Tusques, pièce maîtresse du free jazz français, et enfin des noms qui restent clandestins et compliqués à trouver. À l’écoute, notamment : « Déménagement », par Salah Sadaoui, « Le Mal du pays », par Manno Charlemagne...

    4ème : Dane Belany, l’aventure américaine
    http://nova.fr/podcast/nova-stories/dane-belany-laventure-americaine

    Le projet a permis à Rocé de retrouver des artistes oubliés. Dane Belany en faire partie. Chanteuse noire d’origine turque et sénégalaise, qui chantait dans les cabarets de Pigalle, elle côtoyait du beau monde parisien, avant de partir à New York. Là-bas elle a rencontré Thelonious Monk, Miles Davis, croisé James Baldwin. Une maladie lui fait perdre sa voix. Elle s’est mise à clamer des textes en français, de David Diop, Aimé Césaire... Ce qui donne un disque dédicacé à Frantz Fanon. Rocé l’a retrouvée...

    5ème : Un chapitre africain
    http://nova.fr/podcast/nova-stories/un-chapitre-africain

    On termine cette Nova Story par un zoom sur la partie africaine des recherches de Rocé. Qui commence par un morceau d’Abdoulaye Cissé, figure de la musique burkinabè, mandaté par le président Thomas Sankara, créateur à sa demande de deux groupes : Les chanteurs au poing levé et Les Colombes de la Révolution. Rocé retrouve Abdoulaye Cissé, qui l’aide aujourd’hui dans ses travaux.

    #musique #Rocé #Histoire #luttes_sociales #damnés_de_la_terre #colonisation #chanson #spoken_word #slam #radio #audio #Radio_Nova #historicisation

    et cc @intempestive @sinehebdo @mad_meg @odilon @touti

    • les urls sont des redirections du proxy google, il faut donc cliquer sur celles que tu as données pour les retrouver ! (ce qui permet à google d’enregistrer qui va écouter quoi avant de te laisser l’accès)

    • L’album arrive ! Premier extrait ! (et on peut le commander)
      https://horscadres.bandcamp.com/album/par-les-damn-e-s-de-la-terre

      Je fais partie de cette génération qui a vu naître le rap français, et avec lui l’énorme engouement pour cette musique des enfants de la deuxième et troisième génération d’immigrés. J’ai voulu creuser au-delà du rap, fouiller les artistes de la langue française qui véhiculent la poésie de l’urgence, la poésie à fleur de peau, engagée malgré elle parce que le contexte ne lui donne pas le choix. La poésie des « damné.e.s de la terre ». Dans l’ombre des chanteurs à texte médiatisés existent des femmes et des hommes devenus artistes juste le temps d’un disque.
      Inutile de chercher dans ce recueil le morceau « exotique et funky », extrait du folklore destiné à la métropole. Rythmes et textes sont vêtus de leur propre « blues » dur et sincère. La langue française réunit des régions du monde qui portent des fardeaux communs. Géopolitique et sentiments se mêlent. Les paroles des anciens résonnent jusque dans les oreilles des enfants d’aujourd’hui, ceux des diasporas. Un bon nombre des artistes présent.e.s dans ce recueil n’a pas eu la chance de croiser son public à l’époque, je pense que le contexte actuel des migrations et des questionnements identitaires donnera une résonance toute particulière à ces textes et à ces musiques.

      Deux historiens, Naïma Yahi et Amzat Boukari-Yabara, écrivent le livret du disque, ils décrivent les contextes de l’époque et des pays dont proviennent les morceaux.

      Ce projet, musical et de patrimoine, répond à un besoin : (re)donner la voix aux nouvelles générations qui évoluent en France avec une absence d’identification, un oubli de l’histoire de leurs parents dans le paysage politique et culturel qu’elles traversent en grandissant. Il écrit une autre histoire de la musique en français. A la jonction des luttes de libération des pays d’origines, des luttes ouvrières, des exils, il cristallise une époque où les luttes bâtissaient des fraternités, des affirmations, de la dignité, des liens entre les peuples opprimés et des convergences que l’Histoire des livres scolaires ne dit pas. Il est important à mes yeux de transmettre ces moments de tous les possibles afin d’en imprégner la morosité dans laquelle grandissent les nouvelles générations.

      Les enfants des diasporas et ceux des travailleur.euse.s ouvrier.ère.s ont besoin d’avoir des espaces de transmission de l’histoire de leurs parents. Ces parents qui ont sacrifié des années dans des luttes ou dans l’exil et qui ont choisi pour leurs enfants une intégration dans la discrétion et pointée vers un futur sans le poids d’une lourde mémoire. Le passé ne se transmet pas facilement lorsqu’il est emprunt de tabous et qu’on pense ses enfants libres, sauvés, car nés en France. Mais les combats de nos aînés, à la vue des luttes actuelles, sont précieux et utiles. Le présent se débrouille mieux lorsqu’il a de la mémoire.

      Ce disque est donc un constat, un bout de mémoire qui montre que le champ des possibles était ouvert un court moment, avant d’être refermé, nous plongeant dans l’individualisme, le court terme, l’absence de projets de société. L’absence des ces histoires dans l’Histoire nous prive de l’espoir, des notions de fraternité, de résistance, de modes d’emplois d’autodéfense. L’époque actuelle nous impose ses fictions dystopiques, des histoires d’échecs et d’impasses.

      Le sillon fossilisé dans le disque m’a permis de découvrir des artistes et intellectuels qui ont transmis des solutions multiples. On connaît trop peu le personnage de Frantz Fanon, ce Martiniquais qui a épousé la cause algérienne, on connaît trop peu le grand Franklin Boukaka, artiste congolais qui rend hommage dans une chanson à Mehdi Ben Barka, homme politique marocain. Il a existé un soutien entre étudiants guadeloupéens pour l’indépendance de la Guadeloupe et un militant corse du FLNC qui a décidé d’héberger sur son label leur musique.
      Nous pouvons être tous d’accord, ça ne sert à rien s’il n’y a pas de projet commun. Je ne sais pas comment sera demain, ce que je sais c’est qu’avec la mémoire nous pouvons additionner la force et l’union des peuples d’hier aux diasporas et subalternes d’aujourd’hui. Nous placer au centre de l’histoire que l’on nous conte afin de rompre avec la logique impérialiste.


      « Voir ce qui n’avait pas lieu d’être vu, faire entendre comme discours ce qui n’était entendu que comme un bruit. » Jacques Rancière

      Rocé

    • Yes ! et vendredi 2 novembre, à l’occasion de la sortie du projet tant attendu, grand entretien avec Rocé sur www.jefklak.org ! Le livret, le projet et les sons/chansons sont plus qu’indispensables !

    • Pour celles et ceux qui ont aimé Par les damné·es de la terre collecté par monsieur @Roce, on pourra continuer le chemin avec

      MOBILISATION GENERALE/ Protest and Spirit Jazz from France 1970-1976

      Commande & écoute ici : http://www.bornbadrecords.net/releases/bb057-va-mobilisation-generale-protest-and-spirit-jazz-from-france-1

      1968. France société anonyme. L’incendie est déclaré et tout l’immeuble est entrain de s’effondrer. On ne sauvera rien. Des décombres du vieux monde les enfants de Marx et de Coca Cola surgissent pour arracher le bleu et le blanc au drapeau tricolore. Le fond de l’air est rouge et la musique n’adoucira plus les mœurs. Le chantier peut commencer.

      Si les Stones, les Who, les Kinks ou le MC5 composent la bande son de la revolution à coups de singles Molotov, ce sont des noirs américains qui ont fait sauter les digues durant les sixties. Contre le jazz à papa et la tradition occidentale Ornette Coleman, Cecil Taylor, Eric Dolphy, Albert Ayler ou Archie Shepp libèrent alors la note, explosent les formats, se lancent dans des improvisations furieuses qui redessinent un territoire sans frontières, aussi spirituel que politique. Avec le free jazz, le saxo devient lui aussi une machine à détruire l’ordre établi.

      L’Art Ensemble of Chicago qui atterrit à Paris en 1969 au Théâtre du Vieux Colombier allume une nouvelle mèche. Le quintette intègre au linup traditionnel une multiplicité de « petits instruments » dénichés un peu partout (de la sonnette de bicyclette aux wind chimes en passant par le steel drum, le djimbe ou le vibraphone : rien ne leur échappe) dont ils usent en fonction de leur inspiration. Sur scène le groupe détonne en arborant boubous et peintures de guerre afin de célébrer les pouvoirs d’une musique libre et hypnotique, en connexion directe avec ses racines africaines. La rencontre avec le label Saravah (fondé en 1965 par Pierre Barouh), alors aux avant postes d’une world music qui ne porte pas encore de nom, est évidente. L’album Comme à la radio de Brigitte Fontaine enregistré en 1970 à l’issue d’une série de concerts donnés au Théâtre du Vieux Colombier scelle l’union de cette héritière d’une chanson française, poétique et engagée (Magny, Ferré, Barbara) avec le jazz voodoo de l’Art Ensemble of Chicago et la tradition arabe perpétuée par son compagnon Areski Belkacem.

      Un ovni vient de se poser sur les platines des ados français qui découvrent la culture underground via Actuel, Libération, Charlie Hebdo, Rock’n Folk et une free press en pleine ébullition. Une jeunesse qui est de tous les combats : aux cotés des paysans sur le plateau du Larzac, des ouvriers de l’usine Lip, contre le nucléaire à Creys-Malville, la guerre du Vietnam, la peine de mort, les discriminations subies par les femmes, les homosexuels et les immigrés. Faire de la musique quand on a 20 ans au début des années 70, c’est faire de la politique. On ne prend pas un micro pour devenir une rock star mais pour faire avancer ses idées. Tandis que le prix du baril s’enflamme et que Pompidou bétonne à tout va en développant les grands ensembles et en « adaptant la ville à l’automobile », on prend la route pour se réfugier à la campagne. Des communautés qui se forment aux quatre coins de l’hexagone naissent des groupes (ou plutôt des collectifs) à géométrie variable qui mélangent allégrement musique, happening théâtral et agit prop sous une bonne dose d’acide. Le grand n’importe quoi est souvent de mise (le prog rock est la tarte à la crème de l’époque), mais ceux qui empruntent le sentier dessiné par le spiritual jazz planent vers d’autres cieux. La véhémence (voir la grandiloquence) des propos est alors portée et transcendée par la finesse et l’inspiration du jeu. La France de Claude François n’a jamais entendu ça. À la fois spatiaux, pastoraux et tribaux, les morceaux réunis ici font la jonction parfaite entre un certain héritage psychédélique, le space jazz de Sun Ra et l’Afro Beat qui se met alors en place à Lagos avec Fela, ils sont autant des incantations (l’usage du spoken word est récurrent), des cris de guerre, des poèmes que des tracts.

      1978. Giscard est à la barre. Le punk et la disco décapitent les derniers hippies. Si le sang bout toujours, il est déjà trop tard. La guerre est finie, elle a été perdue sans que personne ne s’en aperçoive, et l’on a beau se battre encore contre des moulins à vent, faire parfois parler la poudre et le plomb dans des luttes sans issues (du rêve au cauchemar il n’y a qu’un pas), on sait que la parenthèse enchantée vient de se refermer, que les lendemains qui chantent sont désormais derrière nous et qu’on ne laissera que quelques disques à nos enfants. Le spectre d’un single prophétique peut alors ressurgir des speakers. Brigitte Fontaine y interroge Areski : « Hey mais je pense à un truc, on ne va pas mourir dans une minute ? »

    • Très bonne interview : http://dialna.fr/interview-par-les-damne-e-s-de-la-terre-lhommage-aux-luttes-du-passe-de-roce

      Évocation de #archivage_militant (mais au final tout le projet en est question)

      Cet album est aussi possible car ces luttes ont été gravées sur vinyles, ou sur bandes. D’après toi, que garderons-nous de nos luttes actuelles ?
      Rocé : Je pense que c’est un peu le problème de notre époque. Tu peux le voir avec notre consommation de la musique, des photos, etc .. Aujourd’hui tu changes de téléphone, tu perds tes photos. Avant tu avais moins ce problème. On a beaucoup plus de choses aujourd’hui, mais on les transporte beaucoup moins longtemps avec nous. Je ne sais pas ce qu’il advient des albums photos de famille, plus personne n’en a. C’est tout con, mais on fait une confiance aveugle en la technologie mais l’obsolescence fait qu’on peut tout perdre du jour au lendemain. Il y a des morceaux qui cartonnent grâce à des plateformes de téléchargement, mais tout ne tient qu’à ces plateformes. J’ai réédité mon premier album qui date de 2001. Le graphiste de l’époque avait gardé un disque dur avec les morceaux, la pochette, etc. Le disque dur ne démarrait pas quand on l’a branché. On a dû reprendre la pochette vinyle et allait la faire une reproduction de la photo. Encore une fois, le vinyle a sauvé l’affaire, c’est du sillon gravé. Le numérique, c’est limité. Que va-t-il advenir de nos luttes d’aujourd’hui ? On va y arriver mais ça va être moins simple.

  • Quand le bourreau est une femme, l’histoire de Marguerite Le Paistour | Raconte-moi l’Histoire
    http://www.racontemoilhistoire.com/2018/06/bourreau-histoire-marguerite-paistour

    Avant toute chose, il faut savoir que les femmes, les bourrelles, pouvaient exercer comme torture que la flagellation sur les femmes et que celle-ci a été supprimée en 1601. A savoir aussi, que je n’ai trouvé aucune illustration de bourrelle et que je suis dans l’obligation de mettre des illustrations de bourreau qui n’ont absolument rien à voir avec cet article. Il y a aussi des images qui peuvent heurter votre sensibilité. Si vous êtes sensibles, allez plutôt lire cet article (il est bien, mais il perd les poils).

    #historicisation #femmes #femmes_de_droite #misogynie #transgenre #bourrelle

    • cc @baroug

      https://www.francebleu.fr/emissions/ils-ont-fait-l-histoire/a-lyon-le-bourreau-est-une-femme

      ce roman d’après la vie de Marguerite Le Paistour

      Une jeune femme qui se travestit en homme au milieu du XVIIIème siècle pour devenir soldat puis bourreau, vous trouvez cela trop rocambolesque ? Et bien, détrompez-vous car elle a réellement existé ! En effet, pour son personnage de Julienne, Patrick Pesnot s’est inspiré de la véritable histoire de Marguerite Le Paistour, née en 1720 à Cancale, et dont le récit incroyable a été rapporté par son confesseur, le prêtre Jean-Baptiste Richard. Ainsi Julienne et Marguerite partagent plusieurs traits communs : elles ont toutes deux quitté leur foyer pour le même motif, été commis pour un prêtre, soldat dans l’Armée de Louis XV et bourreau (ou plutôt bourrelle) à Lyon avant de connaître la même fin (mais cela, bien entendu, ne comptez pas sur moi pour vous la dévoiler !).

      Ensuite, l’auteur s’est éloigné de la biographie de Marguerite le Paistour pour s’approprier et construire son propre récit autour de Julienne.
      – il a par exemple fait des références subtiles : le nom de famille de Julienne est Desroches (le nom d’épouse de Marguerite était Roche) ou le nom de son amante prénommée… Marguerite !
      – il a modifié certains évènements : par exemple, Julienne rencontre son maître-bourreau à Marseille alors que Marguerite l’a connu à Strasbourg.
      – ou il en a ajouté d’autres comme l’agression de l’aubergiste, la relation sapphique avec Marguerite à Marseille ou la rencontre étrange avec une secte de convulsionnaires, dans un château situé entre Lyon et Marseille. Et c’est là où le bât blesse pour moi car si ces ajouts mettent en avant un récit picaresque, ils le rendent aussi poussif et remettent en question sa crédibilité. C’est un peu dommage.

      https://labibliothequedaelinel.wordpress.com/2019/01/07/la-rose-et-le-bourreau-de-patrick-pesnot
      –—

      http://histoiresdebourreaux.blogspot.com/2009/05/marguerite-le-paistour-bourreau-de-lyon.html

      Voici deux documents relatifs à Marguerite Le Paistour, la célèbre femme bourreau de Lyon (1). Le premier est un factum conservé à la Bibliothèque Nationale, imprimé en février 1749, c’est-à dire peu de temps après son arrestation. Selon cette lettre, contrairement aux informations de la principale source de cette affaire (1), " Monsieur Henry " n’aurait pas été dénoncé par sa domestique mais arrêté comme receleur d’une bande de voleurs. Elle avait prévu de s’enfuir pour Grenoble le 17 janvier 1749. On y apprend aussi que durant les 27 mois où elle a été en poste à Lyon, elle aurait procédé seulement à trois exécutions. Le second document est une copie intégrale de son acte de mariage que nous avons trouvé dans les registres de la paroisse Sainte-Croix de Lyon.
      Un an après, elle était revenue à Cancale, sa ville natale, où elle mit au monde une fille prénommée Marguerite-Marie-Jacquemine, née le 14 septembre 1750 et baptisée le lendemain. On perd ensuite sa trace….

      « Extrait d’une lettre écrite de Lyon le 20 janvier 1749 au sujet de l’exécuteur de la Haute-Justice de cette ville, lequel a été reconnu pour femme travestie, & arrêté pour cause de vol.
      Monsieur,
      On arrêta le 17, du présent mois, plusieurs voleurs aux environs de cette ville, dont les dépositions ont chargé l’exécuteur de la Haute-Justice, et l’ont déclaré recelleur de leurs vols.
      [On l’arrêta et on trouva chez lui des effets de toute espèce et de grand prix]
      On a reconnu ensuite par la recherche qu’on a faite sur sa personne, que ledit exécuteur étoit une femme travestie en homme, qui depuis un tems considérable exerce les fonctions de cet emploi.
      Elle devait se sauver la nuit du 17 au 18 à Grenoble, ainsi qu’il résulte de ses dépositions. Cette affaire, par sa singularité est aujourd’hui l’objet de toutes les conversations de la province, d’autant plus que la confiance de cette femme étonne tous ceux qui vont la voir en prison. Comme elle a déjà exécuté à mort trois hommes avec beaucoup d’habileté, elle se flatte d’obtenir sa grace par égard pour ses talents sur cet article, non seulement pour elle, mais encore pour une autre créature qui a toujours passée pour sa femme. »

      Acte de mariage de Marguerite Le Paistour :
      « Noël Roche, du lieu de Monthieu, de ce diocèse, fils de deffunts Pierre Roche, habitant de Curys au montdor, et de Benoite Pilliard, son épouse, valet, demeurant à présent depuis un ou deux mois rue Bombardes, époux à venir, d’une part, et Marguerite Julienne Lepaistour fille de deffunts Guillaume Lepaistour et Marguerite Girard, son épouse, habitants de la ville et paroisse de Cancale, diocèse de St Malo, en Bretagne, demeurant environ depuis trois années en cette ville, d’autre part ; tous deux majeurs ainsy qu’il est estably par leurs extraits de baptême en bonne forme, et libres, leurs pères et mères étant décédés conformément aux acte mortuaires produits par l’époux, et aux certifficats qu’en a raporté lépouse du Sr curé de Cancale don elle est originaire, en conséquence du contrat reçu Beraud notaire royal de cette ville en datte du vingt-cinq octobre dernier, après avoir publiés trois fois dans cette église paroissiale sans avoir découvert aucun empechement. Vu la dispense de domicile et l’attestation de liberté des dites parties en datte du vingt-quatre du présent mois de novembre signé Nic. Eppes Cyd. Suffr…. ont reçu la bénediction nuptiale et contracté mariage par paroles de présent en une chapelle dépendante de l’église paroissiale de Ste Croix le vingt-six novembre mil-sept-cent-quarante-neuf par nous custode vicaire général du diocèse soussigné, en présence de Srs Pierre Janpierre, maître chapelier demeurant grande rue de lhopital, Gabriel Bernoud, marchand épicier à la poullaillerie de St Nisier, Gilbert Dumont, maître fabriquant place des cordeliers, Renaud Desnoyers, notaire royal à Charlieu, qui ont signé avec nous et non l’époux et l’épouse pour ne sçavoir de ce enquis.
      Bernoud, Gilbert Dumont, JeanPierre, Morel, Desnoyers, Delaforest custode vicaire gal »

      (1) voir article publié le 10 mai.
      (2) Mémoires historiques sur différents sujets tirés de l’histoire ecclésiastique et de l’histoire profane, par le père Jean-Baptiste Richard, 7 volumes, 1739-1770.

  • l’histgeobox: Feu!Chatterton: „Malinche“
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2018/06/feuchatterton-malinche.html

    Avec quelques centaines d’hommes, Hernan Cortés débarque sur les côtes mexicaines en 1519. L’intrépide conquistador parvient en quelques mois à terrasser un puissant empire peuplé de millions d’habitants. Profitant d’un concours de circonstances favorables, l’intrépide conquistador exploite à merveille la supériorité de l’armement des Européens et les divisions au sein des populations autochtones. La rencontre de Malinche, une jeune esclave parlant à la fois le nahuatl et le maya lui ouvre des perspectives inouïes.
    Nous possédons peu de données biographiques fiables (1) sur cette femme aux noms multiples, aux origines incertaines, aux desseins inconnus. Cinq cent ans après sa disparition, celle qui fut appelée Malintzin, Marina, Malinalli ou Malinche, reste une figure très vivace, une icône, dont la mémoire fut tantôt révérée ou bannie. Qui était-elle ?

    • La Maldición de Malinche, Amparo Ochoa, Gabino Palomares
      https://www.youtube.com/watch?v=eyUwolkWINk


      (chanson de Gabino Palomares écrite en 1975, enregistrée en 1978)

      La maldición de Malinche - Wikipedia, la enciclopedia libre
      https://es.wikipedia.org/wiki/La_maldici%C3%B3n_de_Malinche

      «La maldición de Malinche», denuncia la explotación europea y norteamericana de los pueblos indígenas latinoamericanos. Pero sobre todo pone en evidencia el racismo y clasismo que los indígenas sufren en sus propios países. Es una fuerte crítica al malinchismo latinoamericano, es decir, a la preferencia por las culturas europeas o norteamericanas a expensas de la cultura nacional.

      Paroles

      Del mar los vieron llegar
      mis hermanos emplumados,
      eran los hombres barbados
      de la profecía esperada.

      Se oyó la voz del monarca
      de que el Dios había llegado
      y les abrimos la puerta
      por temor a lo ignorado.

      Iban montados en bestias
      como Demonios del mal,
      iban con fuego en las manos
      y cubiertos de metal.

      Sólo el valor de unos cuantos
      les opuso resistencia
      y al mirar correr la sangre
      se llenaron de vergüenza.

      Por que los Dioses ni comen,
      ni gozan con lo robado
      y cuando nos dimos cuenta
      ya todo estaba acabado.

      Y en ese error entregamos
      la grandeza del pasado,
      y en ese error nos quedamos
      trescientos años de esclavos.

      Se nos quedó el maleficio
      de brindar al extranjero
      nuestra fé, nuestra cultura,
      nuestro pan, nuestro dinero.

      Y les seguimos cambiando
      oro por cuentas de vidrio
      y damos nuestra riqueza
      por sus espejos con brillo.

      Hoy en pleno siglo XX
      nos siguen llegando rubios
      y les abrimos la casa
      y los llamamos amigos.

      Pero si llega cansado
      un indio de andar la sierra,
      lo humillamos y lo vemos
      como extraño por su tierra.

      Tú, hipócrita que te muestras
      humilde ante el extranjero
      pero te vuelves soberbio
      con tus hermanos del pueblo.

      Oh, Maldición de Malinche,
      enfermedad del presente
      ¿Cuándo dejarás mi tierra
      cuando harás libre a mi gente?

      EDIT: Tomado de AlbumCancionYLetra.com
      http://www.albumcancionyletra.com/la-maldicion-de-la-malinche_de_gabino-palomares___254375.aspx

    • Quelques infos sur Seenthis à propos de la Malinche : @la_voie_du publie les écrits de Georges Lapierre, anthropologue étudiant la société mexicaine. Parmi ces écrits j’avais repéré « Vierges Indiennes et Christ Noir », mis en ligne sous forme de feuilleton bimensuel d’octobre 2016 à décembre 2017.

      https://www.lavoiedujaguar.net/-Vierge-indienne-et-Christ-noir-

      « Les dieux anciens semblent ne pas vouloir abandonner la terre du Mexique pour le ciel de la transcendance malgré l’effort conjugué des premiers missionnaires franciscains en 1524 et des évangélistes aujourd’hui. Pour donner le change, ils ont dû, ces dieux, changer un peu d’apparence, modifier leur garde-robe, se déguiser, prendre l’aspect d’un saint chrétien, la figure de la Vierge ou du Christ : changer d’apparence, c’est assez facile pour un dieu, cela entre dans ses possibilités sinon dans ses attributions.

      Ainsi déguisés, ils ont pu passer inaperçus et rester dans un coin de leur ancien sanctuaire, ils ont évité d’être balayés grossièrement par le souffle de la tempête venue avec les conquistadores.

      Évidemment le temps ne va pas simplifier cette résistance sibylline des dieux, ils ont dû parfois se contorsionner pour être à la page et suivre l’histoire du Mexique, du Mexique colonial puis du Mexique indépendant, du Mexique créole, du Mexique métis et du Mexique indien. Je me suis intéressé à cette vie cachée des dieux et à leur métamorphose, vaste sujet ! »

      Et dans cet essai se trouve un « hommage à la Malinche » :

      https://www.lavoiedujaguar.net/Hommage-a-la-Malinche

      La cosmogonie mésoaméricaine, malgré son caractère guerrier apporté par l’ascendance nahuatl sur les peuples autochtones, repose sur une réalité sociale qu’elle ne peut ignorer : celle d’un monde paysan attaché à la terre, aux cycles agricoles, aux saisons, soucieux de la pluie et de la sécheresse, fasciné par la vie végétale, les germinations secrètes et les maturations heureuses, séduit par la féminité de la terre, par celle qui donne la vie. La rencontre entre un peuple nomade et guerrier et des peuples sédentaires a donné une cosmogonie originale fondée sur la dualité, respectant aussi bien le côté solaire et diurne du monde que son côté lunaire et nocturne. En s’implantant au Mexique, le christianisme, la religion du ciel et du père, la religion du pouvoir, a dû faire quelques concessions à la féminité comme elle avait été amenée à le faire en Europe. L’Église catholique est restée partagée entre deux visions du monde, entre ciel et terre. Au Mexique, elle a bien cherché à tirer les gens du côté du ciel. Elle a dû faire des concessions à la terre. Le protestantisme et les sectes évangéliques sont prêts à prendre le relais de l’Église catholique : arracher les gens à la terre et à la vie communale pour leur offrir en échange le ciel de la transcendance et de l’abstraction.

  • Une nouvelle histoire des #Tsiganes ?

    Alors que l’Europe peine à lutter contre les discriminations dont les Tsiganes sont victimes sur son territoire, un ensemble de travaux récents montre comment, depuis le Moyen Âge, l’effacement des différences qui caractérisent les populations tsiganes a conditionné leur #marginalisation croissante.


    http://www.laviedesidees.fr/Une-nouvelle-histoire-des-Tsiganes.html
    #histoire #Roms #historicisation #géographie_culturelle #exotisme #moyen-âge #diversité #diversité_culturelle #sandjak #génocide #persécutions

  • Emma Willard, America’s First Female Mapmaker
    https://www.theparisreview.org/blog/2018/06/18/americas-first-female-mapmaker

    A recent item for sale in the rare-book trade caught my eye. Boston Rare Maps had a series of twelve maps created by America’s first female mapmaker, Emma Willard. They were to accompany a textbook she had written, first issued in 1828. The maps for sale were from the second edition.

    Willard is well-known to historians of the early republic as a pioneering educator, the founder of what is now called the Emma Willard School, in Troy, New York. But she was also a versatile writer, publisher and, yes, mapmaker. She used every tool available to teach young readers (and especially young women) how to see history in creative new ways. If the available textbooks were tedious (and they were), she would write better ones. If they lacked illustrations, she would provide them. If maps would help, so be it: she would fill in that gap as well. She worked with engravers and printers to get it done. She was finding her way forward in a male-dominated world, with no map to guide her. So she made one herself.

    #cartographie #visualisation #femmes #historicisation #Emma_Willard

  • Rencontre avec #Colette_Maze, pianiste de 103 ans, élève de Cortot et passionnée de Debussy
    https://www.francemusique.fr/musique-classique/rencontre-avec-colette-maze-pianiste-de-103-ans-eleve-de-cortot-et-pas

    Rencontre avec Colette Maze, pianiste de 103 ans, élève de Cortot et passionnée de Debussy
    Publié le jeudi 31 mai 2018 à 17h23
    Âgée de 103 ans, Colette Maze sort un disque autour des œuvres de Debussy, Mompou, Ginastera et Piazzolla. Ancienne élève d’Alfred Cortot, la musicienne continue de jouer tous les jours du piano, son élixir de vie.

    #piano #musique #pédagogie

    • Je trouve que l’angle choisi pour présenté cette interprète est typique du sort qu’on réserve aux femmes dans la mémoire collective. Élève de et dame de 103 ans... c’est quoi l’intérêt ? Cette personne à l’age de la mort de Debussy... à 3ans près. C’est vraiment interessant. A lire cette présentation la qualité de l’intreprétation est pas formidable et on sais pas trop pourquoi il faudrait l’aquerire. C’est peut etre pas uniquement le biais du ou de la journaliste, Colette Maze se dévalorise de nombreuses fois elle même ;

      Je suis un peu paresseuse.

      Je suis amenée à travailler tout le temps mon piano car ce n’est jamais assez bien. C’est bête, le soir je devrais en profiter pour écouter de la musique mais je ne le fais pas assez.

      Je ne suis pas Beethovenienne, il est trop grand pour moi !

      J’imagine mal un interprète masculin se présenté comme paresseux, pas très bon, incapable de se frotter à tel ou tel compositeur et présenté son choix par défaut. Bon il y a Didier Super mais c’est une posture humouristique et décalé que je trouve pas chez Colette Maze.

      Pour pas accablé Colette Maze, cette femme de la grande bourgeoisie à quand même essayé de lutter contre son milieu, elle a refusé d’épouser le boucher macronien que ses parents avait choisi pour elle (le seul qui avait pas envoyer promené ses parents) et s’est finalement marié avec un vieux qu’elle n’aimait pas pour pas se faire lyncher par son milieu en raison du fait d’être mère célibataire... et à 103 ans elle sort un disque. Elle a l’air d’être en forme et heureuse, je suis contente pour elle.

      #auto-dévalorisation #femmes #historicisation #amour

    • Dans le milieu de la musique classique, il est très fréquent - pour ne pas dire que c’est même une tradition quasi universelle - de présenter les instrumentistes en citant leurs profs, que ce soit des femmes ou des hommes. Ça n’est pas le signe d’une dévalorisation.

      Pour le reste, à part ça je reconnais que le milieux de la musique classique c’est souvent très snob, et très haute-bourgeoisie :)

  • Un siècle avant Weinstein, les femmes dominaient Hollywood | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/158509/hollywood-dirige-femmes-annees-1920

    « Si ceci est un monde d’hommes, Hollywood est une ville de femmes, une ville d’Amazones modernes dirigées par de belles et astucieuses femmes qui, de leur trône de glamour, déploient via celluloïd leurs standards aux quatres coins de la Terre. Professionnellement, financièrement, socialement, elles dominent Hollywood, et donc l’industrie du cinéma. »

    Ces mots ne viennent pas d’une dystopie féministe pour ados. Non, ils ont été écrits dans un article intitulé « La Bataille des Sexes » du très sérieux magazine de cinéma Picture-Play… en 1934. C’est ainsi que commence cette histoire, comme une parenthèse en début de phrase, comme un moment enchanté et rare durant lequel les femmes avaient le pouvoir.

    Un système égalitaire

    Au début du siècle, en Amérique, si le théâtre, en tant que forme dominante de spectacle et de divertissement, était bien un monde d’hommes, le cinéma, lui, était une marge. Il n’était pas une profession « respectable ». Il n’était pas pris au sérieux. Les femmes, comme les juifs, y trouvaient donc un refuge, un lieu où elles et ils pouvaient s’exprimer, pratiquer des métiers dont elles et ils auraient été écartés d’emblée en raison de leur religion ou de leur sexe.

    En photo dans les pages du magazine Photoplay d’octobre 1916, Margery Ordway y était devenue « cadreuse aussi nonchalamment que d’autres filles seraient devenues sténographe, infirmière ou femme au foyer ». Citée par Lizzy Frank dans son essai Script Girls, la scénariste Beulah Marie Dix, créditée de dix films sur la seule année 1917, expliquait le fonctionnement d’Hollywood à ses débuts :

    « C’était très informel à cette époque. Il n’y avait pas de syndicats. Personne sur le plateau ne faisait ce pourquoi il avait été engagé. J’ai fait figurante, j’ai accroché des lumières et tous ceux qui ne faisaient rien réécrivaient les notes du réalisateur sur le scénario… J’ai passé aussi beaucoup de temps dans la salle de montage. »


    Beulah Marie Dix | Book news via Wikimedia

    Le système était égalitaire : la moitié des films sortis entre 1911 et 1925 étaient écrits par des femmes. Les deux sexes travaillaient côte à côte, sans discrimination. Celles qui le voulaient y arrivaient et obtenaient devant et derrière la caméra les métiers de pouvoir qu’elles ne trouvaient pas ailleurs, dans « ce monde d’hommes », productrice, réalisatrice, monteuse, costumière, scénariste, décoratrice et bien sûr actrice.

    « Pourquoi devrais-je être nerveuse ? J’ai vu des hommes avec moins de cerveau que moi s’en tirer très bien », répondait Cleo Madison à un journaliste avant de prendre les rennes de son premier film en tant que réalisatrice après être devenue une star en tant qu’actrice.
    La Française Alice Guy-Blaché, après avoir débuté comme secrétaire de Louis Gaumont, était par exemple capable, quelques années après avoir émigré aux États-Unis en 1907, de former en 1910 son propre studio (Solax) où, en tant que présidente et réalisatrice en chef, elle supervisait la production de près de 300 films et réalisait elle-même plus d’une vingtaine de longs-métrages.

    Lois Weber, elle, après avoir réalisé des films pour le bureau new-yorkais de Gaumont, s’installait à Los Angeles où elle ne tardera pas à devenir, en 1916, la réalisatrice la mieux payée du studio Universal. Dès l’année suivante, elle formait sa propre société de production pour traiter les sujets sociaux qui lui tenaient à coeur comme l’avortement (Where are my children ?), la peine de mort (The People vs. Joe Doe), la pauvreté (The Blot) ou l’addiction aux drogues (Hop, The Devil’s Brew).

    C’était à ses côtés, comme son assistante, que débutait Frances Marion, une jeune actrice et mannequin, autrefois dessinatrice publicitaire et correspondante de guerre, qui ne rêvait en fait que de raconter des histoires. À ses côtés, elle apprendra les rouages et mécanismes d’un système qui n’était pas encore tout à fait une industrie.

    Ce seront son amitié et sa parfaite alchimie avec la plus grande star de l’époque, Mary Pickford, qui scelleront son destin. L’actrice fera de sa meilleure amie sa scénariste attitrée et exclusive et propulsera sa carrière. Pour elle, Marion écrira vingt films entre 1912 et 1933, dont certains qu’elle dirigera elle-même. Au milieu des années 1920, à seulement 35 ans, Frances Marion gagnait déjà 3.000 dollars par semaine (l’équivalent de 40.000 dollars aujourd’hui) et beaucoup n’hésitait pas à attribuer le succès du studio MGM à ses seules prouesses, à une époque où l’on parlait à peine de « scénarios » et où les films étaient construits au jour le jour en suivant une feuille de route plus ou moins détaillée.

    « Contrairement à l’assertion que les femmes font tout en leur pouvoir pour contrecarrer les progrès des autres femmes, j’ai trouvé que c’était toujours celles de mon propre sexe qui m’avaient donné un coup de main quand j’en avais besoin »

    Frances Marion, scénariste

    Son influence était telle qu’elle pouvait en une scène transformer la vie d’une actrice. Marie Dressler, actrice de Vaudeville, qu’on disait finie et démodée, lui devait, par exemple, les plus belles années de sa carrière. Marion avait interviewé l’actrice en 1911 et ne l’avait jamais oubliée. En écrivant rien que pour elle des rôles sur-mesure (dans Min & Bill, qui lui vaudra un Oscar, ou Emma), Frances Marion fera de la vieille actrice sexagénaire, qui vivait dans une grande pauvreté une quinzaine d’années plus tôt, la star la mieux payée d’Hollywood au début des années 1930.

    « Je dois mon succès aux femmes. Contrairement à l’assertion que les femmes font tout en leur pouvoir pour contrecarrer les progrès des autres femmes, j’ai trouvé que c’était toujours celles de mon propre sexe qui m’avaient donné un coup de main quand j’en avais besoin », disait-elle.

    Aussi à l’aise dans le cinéma muet que dans le parlant, elle était la première femme à décrocher un Oscar du meilleur scénario, pour Big House en 1930, inventant même le sous-genre du film de prison et une grande partie de ce qui est, aujourd’hui, considéré, via des films comme Les Evadés ou Luke La Main Froide, comme des clichés. Cette année-là, ses films étaient nommés dans sept des huit catégories !

    Extrait de The Big House | warnerarchive

    Elle en gagnera un second deux ans plus tard pour The Champ, le mélodrame souvent référencé comme le premier grand film de boxe, un film qui installera, pour longtemps, le combat sur le ring comme une métaphore de l’adversité de la vie, celle que l’on retrouvera plus tard dans Rocky, Raging Bull ou Million Dollar Baby.

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    Une catégorie « homme » aux Oscars créée par galanterie

    De l’or, Greta Garbo en a elle-aussi gagné beaucoup. L’immigrée suédoise, qui ne parlait pas un mot d’anglais à son arrivée aux États-Unis en 1925, devenait, une décennie plus tard, la star la mieux payée d’Hollywood. Au prix d’amères négociations qui la virent menacer de retourner en Suède et de déclencher une grève, la jeune femme, seulement âgée de 24 ans, obtenait de la MGM une augmentation de son salaire hebdomadaire de près de 1300% ! Six ans plus tard, ayant réalisé avec succès, contrairement à de nombreuses autres actrices européennes, le passage du muet au parlant, elle gagnait la somme record de 270.000 dollars par film, loin devant John Gilbert, son amant devant et derrière la caméra, dont la voix, trop aiguë, ruinera la carrière à l’arrivée du parlant.

    « Il est indéniable que les femmes dirigent Hollywood et qu’elles continueront de diriger tant qu’elles choisiront le divertissement pour leur famille »

    Samuel Goldwyn, fondateur de Goldwyn Pictures

    « Il est indéniable que les femmes dirigent Hollywood et qu’elles continueront de diriger tant qu’elles choisiront le divertissement pour leur famille et tant qu’elles continueront de constituer la grande majorité du public des cinémas », expliquait, en 1935 dans le magazine New Movie, Samuel Goldwyn, fondateur de Goldwyn Pictures.

    Pour le producteur, les femmes constituaient en effet plus de 70% de son audience. En 1934, un article de Screenland estimait même ce chiffre à 82%. Entre 1932 à 1938 (avec une parenthèse en 1934), c’étaient donc Marie Dressler, Shirley Temple, Janet Gaynor, Joan Crawford, Greta Garbo, qui étaient les stars les mieux payées d’Hollywood. Loin derrière, leurs homologues masculins.

    Le phénomène était tel que les premiers Oscars ne créeront deux catégories distinctes pour les acteurs et actrices que par galanterie pour ces messieurs, comme une forme de discrimination positive. Sans cette séparation, les Joan Crawford et Greta Garbo se seraient réparti l’ensemble des trophées. En 1936, par exemple, devant les performances exceptionnelles de Katharine Hepburn, Merle Oberon, Bette Davis ou Claudette Colbert, l’Académie était obligé de créer une sixième nomination pour les actrices tout en enlevant une pour les acteurs. Et les trois perdants ce soir là avaient joué dans le même film (Les Révoltés du Bounty) !
    Et la parenthèse enchantée se referma

    Évidemment, tout ceci était teinté d’un grand cynisme. Derrière le laconique et presque émancipateur titre de son édito, « Les Femmes dirigent Hollywood », Samuel Goldwyn ne se faisait pas grand défenseur de la cause féministe. Seule la cause capitaliste comptait. Une simple histoire d’offre et de demande, en fait. Tant mieux pour le salaire des femmes, autrices et actrices, tant pis pour les clichés misogynes.

    « En quoi les goûts cinématographiques différent entre les hommes et les femmes ?, demandait-il. Principalement dans le fait que les femmes sont des idéalistes et les hommes des réalistes. Les femmes sont plus intéressées par l’émotion que par les situations dramatiques qui donnent naissance à cette émotion. Elles voient les films avec leur “coeur” tandis que les hommes les voient avec leur “esprit”. »

    Après tout, ça restait un monde d’hommes. Et à mesure que les dollars commençaient à affluer de Wall Street, ils reprenaient le contrôle, relayant ces pionnières, Zoe Akins, Jeanie Macpherson, Beulah Marie Dix, Lenore Coffee, Anita Loos, June Mathis, Bess Meredyth, Jane Murfin, Adela Rogers St. Johns, Sonya Levien, Salka Viertel, aux notes de bas de pages de l’histoire d’Hollywood.

    Frances Marion, elle, après avoir publié en 1937 la première bible du scénariste « How to Write and Sell Film Stories », abandonnait ce métier qui lui avait tout donné, la fortune, le pouvoir et une liberté créative inégalée, mais qui, désormais, ne lui offrait plus rien. Dans ce nouveau système, être scénariste, c’était « écrire dans le sable avec le vent soufflant », disait-elle à propos de ce qui était devenu, pour de bon, une industrie avec le producteur en son centre. Un homme. Toujours.

    Alors, une décennie plus tard, aux réunions de la Guilde des réalisateurs, le présentateur commençait toujours son discours par un « Gentlemen and Miss Lupino », l’ex-actrice reconvertie, désormais bien seule.

    Quant à Greta Garbo, que le magazine Photoplay appelait en 1932, « une menace mortelle pour les acteurs-stars », elle abandonnait le cinéma en 1941. Avec la guerre approchant, le public n’en avait plus que pour les personnalités réconfortantes comme Mickey Rooney ou Bing Crosby, pour les héros virils et patriotes comme Humphrey Bogart, Roy Rogers et John Wayne.

    Le monde était fait pour les hommes. Désormais, Hollywood aussi. La parenthèse s’était refermée. Très violemment.

    #invisibilisation #femmes #historicisation #cinema #backlash #guerre

    • « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. »

      Simone de Beauvoir

  • En cherchant le nom d’une académicienne j’ai été faire un tour sur wikipédia.
    Je découvre une fiche intitulée « les femmes de l’AF » et cette fiche comporte une courte liste d’académiciennes et une longue liste de "candidates malheureuses"https://fr.wikipedia.org/wiki/Femmes_%C3%A0_l%27Acad%C3%A9mie_fran%C3%A7aise#Les_femmes_membres_de_l
    Car c’est interessant de garder le nom des femmes qui ont osé proposé leur candidature et qui se sont fait rembarrées. Du coup je me dit qu’il doit y avoir une liste de 8000 km des hommes qui se sont fait refoulé de l’académie suite à une candidature. Puisque ces messieurs ont 4 siècles d’avance en « candidaturs malheureuses » à l’AF. Je vais voire la page « les hommes de l’AF » bien sur elle n’existe pas. Je me rabat sur la fiche « AF » puisque par défaut si il n’y a pas écrit « femme » c’est qu’on parle des hommes. Or sur la fiche « AF » pas de liste des « candidats malheureux » mais une liste des « Refus de sièges » 100% masculins.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mie_fran%C3%A7aise#Refus_du_si%C3%A8ge_propos%C3%A9

    Voila comment on fait la mémoire des femmes et des hommes.

    #wikipédia #af #sexisme #historicisation

  • Vésuviennes - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9suviennes

    The Vésuviennes were a radical feminist group that existed in France in the middle of the 19th century. They chose their name (derived from Mount Vesuvius) because, in their words, “Like lava, so long held back, that must at last pour out around us, [our idea of feminist equality] is in no way incendiary but in all ways regenerating.”

    With the overthrow of King Louis-Philippe of France in 1848, the newly formed Republic lifted all restrictions on the press and assembly. This encouraged a proliferation of new feminist publications, organizations, and groups. The Vésuviennes were among the latter. Considered to be the most radical of all of the feminist factions of the time, the Vésuviennes promoted female military service, the right of women to dress the same as men, and legal and domestic equality between husband and wife, even as that extended to the distribution of household chores. Most Vésuviennes were between the ages of 15 and 30, unmarried, poorly paid workers. Even some other feminists disapproved of their tactics, which included wearing culottes (not unlike the bloomers worn by radical American feminists at the time) and staging frequent street demonstrations.

    The image of a young woman in culottes came to represent all feminists to some, as can be seen in the caricatures of Charles-Édouard de Beaumont (fr), one of several artists who satirized the efforts of feminists of the period in popular political papers such as Le Charivari.

    Until recently the existence of this feminist organization was regarded as genuine, if poorly documented. Some historians have recently argued that the organisation was itself “a burlesque creation of the French police who drew up a constitution for it and provided it with prostitutes as members”.[1]

    https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000019435/v0001.simple.selectedTab=thumbnail

    #féminisme #femmes #historicisation
    @touti est ce que tu connais les vesuviennes ? Je viens de le découvrir.

  • Je met quelques femmes capitaine pirate

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Femme_pirate

    Jacquotte Delahaye années 1650 - années 1660 Caribéenne Jacquotte Delahaye est une pirate active dans les Caraïbes et le sujet de nombreuses histoires légendaires. Elle est surnommée « Revenue de la mort rouge » en référence à sa chevelure rousse et sa stratégie de se faire passer pour morte pour échapper à ses ennemis. Elle dirige un clan de plusieurs centaines de pirates et domina plusieurs petites îles des Caraïbes.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacquotte_Delahaye
    –----

    Ching Shih 1775-1844 1801-1810 Chinoise Elle est considérée comme la pirate la plus puissante de l’histoire de la piraterie2. Au plus haut de son pouvoir, elle dirigeait une flotte de plus de 1 500 navires et 80 000 hommes et contrôlait la plus grande partie des eaux de la mer de Chine.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ching_Shih

    #femmes #femmes_criminelles #piraterie #historicisation

  • Les Filles du Roy (2) - Ni saintes ni guidounes Christian Rioux - 6 août 2013 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/384514/ni-saintes-ni-guidounes

    Il y a 350 ans, le premier contingent des Filles du Roy débarquait à Québec. Ces 800 filles qui arriveront en une décennie, à peine, marqueront de leur empreinte indélébile le destin du Québec. Voici le deuxième d’une série de trois articles retraçant leur périple.


     
    Paris — Le cinglant écrivain montréalais Mordecai Richler aimait raconter que la majorité des Québécois francophones étaient des descendants de filles de joie. Dans Oh Canada ! Requiem pour un pays divisé, il expliquait que les Filles du Roy étaient des prostituées envoyées de France pour combler l’insatiable appétit de soldats analphabètes. Le polémiste n’en était pas à sa première excentricité sur les Québécois (ainsi que sur les Juifs et quelques autres), mais il aura probablement été l’un des derniers à colporter avec autant de mauvaise foi un ragot qui remontait au XVIIe siècle.
     
    Il y a en effet trois siècles que le célèbre baron de Lahontan a donné une certaine crédibilité à cette rumeur. Dans ses Nouveaux voyages dans l’Amérique septentrionale, Lahontan raconte l’arrivée de « plusieurs vaisseaux chargez de filles de moyenne vertu, sous la direction de quelques vieilles Beguines […]. Ces Vestales étoient pour ainsi dire entassées les unes sur les autres en trois différentes sales, où les époux choisissoient leurs épouses de la manière que le boucher va choisir les moutons au milieu d’un troupeau. » Deux ans plus tard, dans une nouvelle édition des Voyages, le moine défroqué Nicolas Gueudeville réécrira une partie du texte en y mettant encore plus d’emphase et en qualifiant ces vaisseaux de « flote chargée d’Amasones de lit » et de « troupes femelles d’embarquement amoureux ».
     
    La littérature et les chansons de l’époque ne manquent pas non plus de scènes où l’on décrit le départ des « garces » et l’empressement des colons cupides à choisir qui la plus grasse, qui la plus belle, qui celle qui possédait les plus fortes hanches. D’où vient cette confusion ? Un siècle avant les Filles du Roy, Roberval était bien venu en Nouvelle-France avec d’anciens prisonniers. Mais l’expédition était repartie. Les Antilles fourniront aussi quelques exemples à ceux qui imaginent les colonies comme un repaire de forçats et de prostituées. L’hôpital de la Salpêtrière, d’où sont venues plus de 250 Filles du Roy, deviendra d’ailleurs une prison (la Maison de la Force) où l’on enfermera les prostituées. Mais seulement à partir de 1685.
     
    Des modèles de vertu ?
    Jusqu’à Mordecai Richler, de nombreux plumitifs entretiendront la légende. Il n’en fallait pas plus pour que, trois siècles durant, d’autres prennent l’exact contrepied et vantent l’exceptionnelle vertu de ces filles pratiquement élevées au rang de saintes.
     
    Pour Réal Ouellet qui a dirigé la publication des oeuvres de Lahontan, ces quelques phrases pleines d’ironie qui ont fait les choux gras des gardiens de la vertu doivent être replacées dans leur contexte. « Toute l’oeuvre de Lahontan est une critique de la colonisation française et de son autoritarisme. Lahontan critique la colonisation du début du XVIIIe siècle beaucoup plus que celle de l’époque des Filles du Roy. » L’époque de Lahontan est celle de la révocation de l’édit de Nantes et de la fin de la paix religieuse. C’est aussi celle du code noir appliqué aux esclaves des Antilles et d’un certain libertinage.
     
    Lahontan est un libre-penseur, un libertaire dit Ouellet. « Il critique sévèrement le mariage, fustige la continence sexuelle des religieux, mais prêche une sexualité tranquille. Il ne manifeste pas de sensibilité particulière à l’égard de la population de la Nouvelle-France. Ce qui l’intéresse, c’est la critique de la stratégie coloniale de la France vers 1690. »
     
    Au contraire de celle de Lahontan, l’époque des Filles du Roy fut celle de la réforme catholique et des sociétés de dévots comme la Compagnie du Saint-Sacrement, liée à la fondation de Montréal. Elles avaient pour mission de « bâtir Jérusalem au milieu de Babylone », disait Bossuet. D’ailleurs, l’ursuline Marie de l’Incarnation ne s’était-elle pas plainte qu’« il vient [en Nouvelle-France] beaucoup de canaille de l’un et de l’autre sexe, qui cause beaucoup de scandale » ?
     
    Le clergé va s’acharner sur Lahontan, dit Ouellet. « On en fait un épouvantail, un souffre-douleur. » Cette vision est d’ailleurs toujours présente dans l’acharnement de certains mettent encore à démontrer coûte que coûte l’irréductible vertu des Filles du Roy. L’historien Jean Blain a montré comment cet éloge de la vertu des Filles du Roy correspondait à « l’idéalisation progressive de la société coloniale » qui se développait à la fin du XIXe siècle. Dans son histoire de La vie libertine en Nouvelle-France, Robert-Lionel Séguin a aussi montré que la diversité des moeurs a toujours régné dans la colonie.
     
    Plus fertiles qu’en France
    Au fait, que sait-on de la « moralité » de ces aventurières ? Pas grand-chose, reconnaît le généalogiste Marcel Fournier. « Plusieurs étaient orphelines, mais les filles placées à la Salpêtrière avaient peut-être aussi “déshonoré” la famille. Ça ne serait pas impossible. » L’une d’elles, Catherine Guichelin venue de Laon, en Île-de-France, aura cinq enfants illégitimes de cinq pères différents.
     
    L’historien et démographe Yves Landry a cependant démontré que les quelque 800 Filles du Roy pouvaient difficilement être des prostituées. Parmi elles, on dénombre moins de 1 % de naissances hors mariage et seulement 5 % d’enfants conçus avant le mariage. « À l’époque, les prostituées étaient souvent stériles, dit-il. Or, les Filles du Roy sont plus fertiles et le sont plus longtemps que la moyenne des femmes de la métropole. » Comme les Filles du Roy jouissaient de meilleures conditions de vie et d’une meilleure alimentation une fois en Nouvelle-France, Landry soupçonne qu’elles avaient probablement une fréquence plus élevée de rapports sexuels.
     
    Certains romans à l’eau de rose, même récents, ont décrit des filles enchaînées qu’on envoyait au bagne. « Ce n’était pas le bagne, corrige Maud Sirois-Belle, auteure de plusieurs articles sur le sujet. On peut certes imaginer que certaines familles avaient mis des filles sur le bateau pour s’en débarrasser. Mais elles avaient le droit de revenir. » En 1667, une douzaine d’entre elles signent une réclamation et refusent carrément de partir parce que les promesses qu’on leur avait faites n’avaient pas été honorées. Des conscrites n’auraient pas agi ainsi.
     
    Et l’amour ?
    Les Filles du Roy se marient vite. Il leur faut quelques mois tout au plus pour trouver un bon parti. À l’époque, le mariage est plus affaire de dot que d’amour, dit le généalogiste Marcel Fournier. « La grande majorité sont parties de leur propre gré. Une fois en Nouvelle-France, elles avaient le gros bout du bâton et pouvaient signer un, deux ou trois contrats de mariage. » Le nombre de prétendants était tel que plusieurs Filles du Roy n’hésitèrent pas à changer de parti à la dernière minute. Les fréquentations étaient brèves. À Montréal, elles se déroulaient à la maison Saint-Gabriel, sous l’oeil de Marguerite Bourgeoys.
     
    Maud Sirois-Belle a retracé le parcours des deux Filles du Roy dont elle est la descendante : Marie Major et Anne Perreault. Lorsqu’elle eut entre les mains l’inventaire après décès de cette dernière, elle fut bouleversée. « J’étais fière, dit-elle, de descendre d’une femme de cette trempe qui avait donné naissance à dix enfants et refait sa vie dans une cabane de bois de l’île d’Orléans. C’était bouleversant. Ces femmes n’étaient ni saintes ni pouliches. Je crois qu’on peut dire qu’elles furent les mères de la nation. »

    #quebec #colonisation #deportation #femmes #histoire ?

  • Sur la manière dont on fabrique un #grand_homme - Pierre Rissient
    Je découvre Pierre Rissient, beaucoup d’articles font son éloge funèbre en insistant sur le fait qu’il a co-produit le seul film réalisé par une femme et doté d’une demi palme d’or à Cannes.
    On apprend que cet homme etait pote avec Tarantino et Scorces et on parle du festival de cannes post-weinstein. Du coup je me demande quelles relations avait ce Pierre Rissant avec Weinstein le serial-violeur. Au passage je rappel que le tag #balancetonporc à été crée car le porc était le nom que les actrices donnaient à Weinstein à Cannes.

    C’est impossible que ce Pierre Rissient ignore ce que faisait Weinstein. En cherchant des infos sur les liens entre Rissant et Weinstein je trouve ceci daté de 2008 (ca donne un indication sur le lien entre les porcs et weinstein au passage) :

    Il y a trois ans, ils claquaient la porte de Disney, lui laissant leur société Miramax - et son extravagant catalogue de films. Depuis, les frères Weinstein n’étaient plus réapparus à la lumière. Mais leur dernier film, Zack and Miri Make a Porno, vient de faire un tabac au festival de Toronto. Les Weinstein, producteurs mythiques du cinéma américain des années 1990, sont peut-être de retour.

    Nés en 1952 et 1954, Harvey et Bob font leur entrée dans le septième art en 1979, à l’aube de l’ère des blockbusters. Le nom de leur société - Miramax - est un hommage à leur mère Miriam et à leur père Max, un tailleur de diamants qui avait combattu en Egypte pendant la seconde guerre mondiale avant de soutenir la cause sioniste.

    Elevés dans le Queens dans des conditions modestes, les deux frères ont grandi dans le culte de la famille Kennedy, mais aussi de la fratrie. Malgré des disputes parfois violentes, ils ont toujours travaillé main dans la main. Véritable cinéphile, doté d’une agressivité très hollywoodienne, Harvey, le plus grand (et le plus gros) des deux, le plus extraverti aussi, s’occupe directement des films.

    Il est aussi le plus redouté - notamment pour sa violence légendaire. Une réputation qui lui vaut d’être caricaturé par Tom Cruise dans Tropic Thunder, le film de Ben Stiller dont la sortie française est prévue le 15 octobre.

    Certains cinéastes le détestent. Sa tendance assumée à couper dans les films lui vaut le doux surnom d’"Harvey Scissorhands", référence au film Edouard aux mains d’argent, dans lequel Johnny Depp porte une paire de ciseaux en guise de mains.

    Mais Harvey est un séducteur sans pareil. Doublée d’une grande intelligence et d’un sens aigu de la communication, son agressivité devient un atout quand il s’agit de défendre un film. « La première fois que je l’ai rencontré, se souvient Vincent Maraval, patron des ventes internationales chez Wild Bunch, il voulait nous acheter Delicatessen. On ne le connaissait pas et on n’avait aucune intention de le lui vendre. Pour nous prouver sa motivation, il est parti puis est revenu déguisé en boucher, avec une tête de cochon sous le bras ! On a fini par lui laisser le film... »

    Quant à ses interventions sur la table de montage, elles relèvent, pour certains, d’un instinct très sûr. Pierre Rissient, qui fut membre du comité de sélection du Festival de Cannes et travailla avec Harvey sur La Leçon de Piano, de Jane Campion, et Little Buddha, de Bernardo Bertolucci, témoigne : « Quoi qu’on pense de Little Buddha, le film se tenait mieux après ses suggestions. Dans sa génération, Harvey est un des seuls à être compétent. »

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/cinema/article/2008/09/13/les-freres-weinstein-refont-leur-cinema_1094856_3476.html#KjWTXQQgzcvdDbW0.9

    Du coup le « féminisme » de Rissient me semble assez particulier car si d’un coté il a co-produit le seul film réalisé par une femme (et du coup je me demande si cette co-palme est pas finalement un cadeau fait à Rissient par ses potes quetards de cannes), Bertolucci est notoirement connu pour le viol de Maria Sheinder
    https://www.lesinrocks.com/2016/12/04/cinema/dernier-tango-a-paris-bertolucci-reconnait-organise-viol-de-comedienne-m
    Et j’ai pas vu Lillte Bouddha mais le pitch fleur un peu le supremacisme blanc, le sauveur blanc et le colonialisme.

    Alors on a des articles élogieux pour un mec totalement inconnu du publique et on efface son amitié avec Weinstein, Tarantino (qui agresse aussi ses actrices en les étranglant jusqu’à l’évaouissement), Bertolucci... pour en faire un pseudo féministe à demi-mots

    Weinstein a co-produit la lecon de piano (un film très douteux du point de vue féministe soit dit en passant, ca m’étonne pas que Weinstein ai produit cet érotisation du chantage sexuel).

    L’institut lumière qui fait la comm pour l’hagiographie de cet inconnu mentionne le nom de son épouse Yung Hee et là j’aimerais bien savoir quelle est la différence d’age entre ce Pierre Rissient et son épouse. J’ai pas trouvé d’infos à ce sujet mais j’ai comme l’impression qu’elle n’a pas 81 ans.

    Bref hier au détour d’un article sur la vieillesse chez les 68tards je tombe sur un exemple de la manière dont la mémoire d’une féministe est faite en 2018 :

    https://seenthis.net/messages/692095
    « Le féminisme radical de Thérèse, sa vision très politique, un peu mégalo et autocratique, n’ont pas toujours facilité les choses, créant des conflits incessants non seulement avec la mairie, mais aussi avec les femmes du projet (un premier groupe a d’ailleurs explosé dès 2011). »

    Au passage je relève l’absence de sororité de cette journaliste qui installe une image très négative de Thérèse Clerc tandis que les hagiographes de Pierre Rissient sont des hommes. C’est peut être un hasard mais cette absence de sororité est un problème pour l’historicisation des femmes et la mémoire en particulier des féministes (qui vont toujours trop loin)

    Les inrock révèlent un peu plus qui est ce Rissient, un gros masculiniste aux tendances extrème droitières : https://www.lesinrocks.com/2018/05/06/cinema/pierre-rissient-disparition-dun-activiste-cinephile-111080076

    Dans ce cinéma, ils avaient établi un fameux carré d’as : Raoul Walsh, Otto Preminger, Fritz Lang et Joseph Losey. Des cinéastes qui ne faisaient pas dans le sentimentalisme ni n’abusaient d’ornementations stylistiques gratuites, menant leurs récits de manière sèche, autoritaire, dans un style sobre qui ne prenait jamais le pas sur le récit et l’action. Des cinéastes également portés vers la masculinité, dans leurs thèmes ou leur esthétique, point sur lequel insistaient les macmahoniens ce qui leur valut des soupçons de sympathies droitières, voire pire.

    Les inrock disent que bien sur c’etait pas un vrai, mais les inrock adorent faire la pub de Cantat et Orselan du coup si les inrock disent que c’est pas un fasciste masculiniste c’est que c’en est un. Il était peut être pas fascite sur tous les plans, mais il y beaucoup d’élément pour dire qu’est c’était un facho de la bite, un mussolinien du zob, un pinochien de la pine, c’est à dire un masculiniste.

    Du coup ca explique le si faible nombre de réalisatrices selectionnées à cannes puisque c’est ce type affreux qui fait des films « éxotico-érotique aux phillipines » (erk !) qui choisissait les films de ce festival misogyne.

    Et du coup cette année, pour la première session de cannes post-weinsteins le festival est dédié à cet homme qui faisait l’éloge de Weinstein.

    #legende_noire #legende_blanche #historicisation #fraternité #fratriarcat #féminisme #cannes #culture_du_viol #mémoire #amnesie #weinstein #balancetonporc #masculinisme

  • Une vie, une oeuvre - #Gertrude_Stein

    Une vie, une œuvre revient cette semaine sur les différents aspects de cette personnalité centrale de l’entre-deux guerre artistique à Paris : Gertrude Stein, en racontant le cheminement intellectuel de cette papesse des lettres et des arts.


    https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/une-vie-une-oeuvre-gertrude-stein-1ere-diffusion-12112011

    #femmes #art #histoire #historicisation

  • Olympe de Gouges et les violences sexuelles au XVIIIe siècle, par l’historien Olivier Blanc - Féministes en tous genres
    http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2017/11/01/olympe-de-gouges-et-les-violences-sexuelles-au-xviiie-siecle-607347.html

    Violences conjugales et prédation sexuelle dans les temps pré-révolutionnaires

    Par Olivier Blanc,

    historien de la Révolution, et biographe d’Olympe de Gouges [1]

    Au XVIIIe siècle, les prédateurs sexuels étaient probablement aussi nombreuxqu’aujourd’hui mais on ne connaissait pas, sur ce sujet grave, de débats d’opinion comparables à ceux d’aujourd’hui. C’était alors, à peine, un sujet de conversation entre intimes, où étaient surtout envisagés les points de vue des hommes, des familles et de l’ensemble de la société, influencée par l’église qui entretenait elle-même les préjugés liés à la femme tentatrice et pécheresse. Ce qui tenait lieu de débat évacuait généralement les aspects relatifs aux effets de la prédation sur la victime (blessures, souffrances, grossesse, infanticide, suicide, etc.) pour s’appesantir sur le déni et les « preuves » d’un délit prétendu, sur les intérêts bien compris de l’homme détenant l’autorité patriarcale, le pouvoir, l’honneur, sur la réputation d’une famille qui reléguait sans états d’âme sa fille déshonorée dans un couvent, ou sur ce qui tenait lieu d’ordre social ou religieux – un ordre fondé sur l’ignorance et les préjugés. Ce sont souvent les écrivaines du XIXe siècle, comme George Sand, qui, dans plusieurs de leurs romans, ont publiquement évoqué les premières ces questions, et résolument, du point de vue des femmes, toujours dévastées, toujours blessées, et parfois à mort. Le suicide pour les jeunes « filles-mères » démunies (l’expression mère célibataire n’avait alors aucun sens), ou l’oubli dans un couvent pour les filles honteuses et sans dot, constituaient alors des remèdes « admissibles », du moins courants, à ces complications familiales. Le silence ne se rompit que lentement, jusqu’à aujourd’hui.

    #culture_du_viol #historicisation #domination_masculine #violences_sexuelles #olympe_de_gouges

  • Esclavage, quand le Portugal sort de l’amnésie

    Il y a 170 ans, Victor Schœlcher fait abolir l’esclavage dans les colonies françaises. Journée du souvenir ce vendredi, l’occasion pour de nombreux pays européens de se pencher sur ce passé honteux. Le Portugal n’a aboli l’esclavage qu’en 1869, 21 ans après les Français. Il faut dire que l’empire lusitanien ne s’est écroulé qu’en 1974, et c’est tout récemment que la chape de plomb sur cette histoire s’est soulevée. Sous l’impulsion d’associations de luso-africains et d’intellectuels, un #mémorial à l’esclavagisme doit voir le jour en 2019. Un véritable changement de perspective sur la condition africaine. Marie-Line Darcy


    http://www.rfi.fr/emission/20180427-esclavage-quand-le-portugal-sort-amnesie?ref=fb

    #historicisation #amnésie #Portugal #esclavage #histoire #mémoire

  • E. Lilian Todd - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/E._Lilian_Todd

    Emma Lilian Todd (1865–1937), originally from Washington, D.C and later New York City, was a self-taught inventor who grew up with a love for mechanical devices. The New York Times issue of November 28, 1909,[1] identifies her as the first woman in the world to design airplanes, which she started in 1906 or earlier. In 1910, her latest design flew, test-piloted by Didier Masson.

    #femmes #historicisation #aviation

  • Nouvelle Calédonie / Kanaky, retour sur l’histoire :

    L’œuvre négative du colonialisme français en Kanaky : Une tentative de génocide par substitution
    Saïd Bouamama, le 16 avril 2018
    https://bouamamas.wordpress.com/2018/04/16/loeuvre-negative-du-colonialisme-francais-en-kanaky-une-tentati

    Précédents articles :
    https://seenthis.net/messages/649926

    Une revendication :

    5 mai 2018 : Trente ans après le massacre d’Ouvéa
    Aisdpk Kanaky, Médiapart, le 18 avril 2018
    https://blogs.mediapart.fr/aisdpk-kanaky/blog/180418/5-mai-2018-trente-ans-apres-le-massacre-douvea

    Solidaire des Kanak, l’AISDPK s’associe à cette protestation et ne comprend pas comment l’Élysée a pu choisir précisément cette date mémorielle. Elle demande que les autorités françaises mesurent la gravité de cet acte et que cette visite du président français à Ouvéa soit annulée ou reportée.

    Les seules conditions qui permettraient à ce déplacement du président de la République à Ouvéa de ne pas être perçu comme une provocation par le peuple kanak et leurs soutiens seraient :

    – Qu’il y annonce une reconnaissance des exécutions commises par les militaires français, après l’assaut sur le site de la grotte puis, lors des transferts de prisonniers, blessés ou non ; ainsi que des exactions commises par les militaires contre les populations lors de la recherche des otages (tortures à Gossanah), puis lors du traitement des prisonniers.

    – Et, qu’en conséquence, il s’engage sur l’ouverture des archives sous protocole concernant la période, permettant ainsi la possibilité d’une recherche de la vérité et d’une véritable justice.

    #Nouvelle_Calédonie #Kanaky #France #Référendum #Autodétermination #Indépendance #Droit_de_vote #Listes_électorales #Colonialisme #Décolonisation #Ouvéa #Justice #Injustice

  • Connaissez-vous Voltairine de Cleyre ?

    https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-de-la-philo/connaissez-vous-voltairine-de-cleyre

    Moi, je ne connaissais pas du tout, je fais donc connaissance avec l’émission.

    Connaissez-vous Voltairine de Cleyre ?

    Anarchiste et féministe, la trop peu connue Voltairine de Cleyre a pensé la transformation de la société par la prise en compte des femmes.

    #féminisme #anarchisme
    Connaissez-vous Voltairine de Cleyre ? Ce sont les éditions LUX qui nous permettent de la découvrir avec ce recueil de textes, réunis sous le titre de Ecrits d’une insoumise… Rien à voir, je le précise, avec le parti des Insoumis de Jean-Luc Mélenchon : Voltairine de Cleyre, née en 1866 dans le Michigan, et disparue en 1912, à Chicago, était une poétesse et essayiste, pionnière du féminisme, son grand parti à elle, c’était l’anarchisme !

    Pour Voltairine de Cleyre, tout commence en mai 1886, avec la pendaison, à tort, de 5 anarchistes, à Chicago, ce qui en fera des martyrs. Après moult recherches et rencontres avec des anarchistes, elle le devient ainsi à son tour en 1888. Mais, en cette fin de XIXème siècle, ces revendications en croisent une autre : celle du féminisme qui réclame le droit de vote pour la femme.

  • #Michaelina_Wautier: ad Anversa la prima retrospettiva dedicata alla pittrice barocca più audace e versatile

    Un talento audace, in parte ancora avvolto nel mistero: Michaelina Wautier, pittrice belga del Seicento, dal 1 giugno sarà protagonista ad Anversa di una retrospettiva a lei interamente dedicata per la prima volta. Un’anteprima mondiale, frutto della collaborazione tra la Rubenshuis e il MAS – Museum aan de Stroom di Anversa, evento tra i più attesi nell’ambito del festival “Anversa Barocca 2018. Rubens inspires”.


    http://www.lavalledeitempli.net/2018/04/11/michaelina-wautier-ad-anversa-la-retrospettiva-dedicata-alla-pittr
    #art #peinture #femmes #histoire_de_l'art

  • Expédition Franklin - The Terror


    (peinture : Man Proposes, God Disposes d’Edwin Landseer )

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9dition_Franklin
    J’ai commencer à regarder la série The Terror d’après le roman de Dan Simmons sur l’expédition Franklin. En allant voire la fiche wikipédia de cette expédition je met de coté cette info.

    En 2017, des analyses ADN ont montré qu’au moins quatre femmes se trouvaient dans l’équipage des quelque 130 marins alors que l’expédition était jusqu’alors réputée comme uniquement masculine. Si les résultats peuvent être simplement des identifications erronées en raison de l’âge de l’ADN, les chercheurs ont cependant relevé que des femmes se déguisaient parfois pour entrer dans la Royal Navy.

    @touti
    #travestissement #femmes #historicisation

    Lien vers la fiche de la série
    https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Terror_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)
    et bande annonce de la série :
    https://www.youtube.com/watch?v=rnN7Aad3c7A