• Ndate Yalla Mbodj, la reine Wolof qui s’opposa à l’invasion coloniale
    http://www.lisapoyakama.org/ndate-yalla-mbodj-la-reine-wolof-qui-sopposa-a-linvasion-coloniale

    Ndate Yalla Mbodj fait partie de ces nombreuses femmes fortes au cours de l’histoire africaine, qui se sont opposées aux Européens, depuis l’impératrice du Soudan Kandake Amenirenas dans l’antiquité, en passant par la reine Nzinga en Angola pendant la traite, jusqu’à la prêtresse Aline Sitoe Diatta toujours au Sénégal ou la reine Yaa Asantewaa au Ghana actuel.

  • Lucrèce, l’histoire d’un viol et d’un suicide | Raconte-moi l’Histoire
    http://www.racontemoilhistoire.com/2015/06/04/lucrece-lhistoire-dun-viol-dun-suicide

    Aujourd’hui, on va parler de Lucrèce, une meuf romaine, qui a eu une vie cool, puis elle s’est faite violer, alors elle s’est suicidée. Bon, ça déjà, à la base c’est un problème. Il s’agirait plutôt d’une légende que de faits réels, mais peu importe. Il y a un autre problème. On qualifie le récit de Lucrèce comme un exemplum. Je te jure, même dans wikipédia.
    Un exemplum qu’est ce que c’est ? C’est un récit qui met en valeur le comportement héroïque d’un personnage et qui incite à le suivre. Et là, pardon hein, ça rend ouf. Évidemment, c’était une autre époque blablabla, mais concrètement, une femme qui se suicide parce qu’elle a été violée, ça n’a rien d’un exemple à suivre. Vraiment rien. Voici son histoire.

    #culture_du_viol #suicide #historicisation

  • Nouveau manuel d’histoire pour l’#Afrique_de_l’ouest

    Aujourd’hui est lancé à Banjul (Gambie) un nouveau manuel d’histoire pour les élèves anglophones ouest-africains qui passent l’examen du certificat de fin d’études secondaires d’Afrique de l’Ouest (WASSCE). Que ce soit en Gambie, au Ghana, au Liberia, au Nigeria ou en Sierra Leone, tous les élèves ont en commun la moitié du programme scolaire d’histoire, l’autre partie étant réservée à l’histoire nationale de chaque pays.

    http://libeafrica4.blogs.liberation.fr/2018/03/25/nouveau-manuel-dhistoire-pour-lafrique-de-louest

    #manuel_d'histoire #histoire #éducation #historicisation #Afrique

    • History #Textbook. West African Senior School Certificate Examination

      This website hosts a textbook aimed at West African students taking West African Senior School Certificate Examination (WASSCE) History Paper 1, “West Africa and the Wider World from Earliest Times to 2000”. This free resource covers all the current syllabus, as well as including two chapters (11. Women, Gender and Political Authority; 12. The Environment in West African History) which – it is hoped – might be later added. The authors hope that this content will allow secondary school students to gain a good overview of West African history as their syllabus defines it, and at the same time contribute to new debates.


      https://wasscehistorytextbook.wordpress.com

  • L’effet Matilda ou le fait de zapper les découvertes des femmes scientifiques
    https://www.nouvelobs.com/rue89/notre-epoque/20180323.OBS4076/l-effet-matilda-ou-le-fait-de-zapper-les-decouvertes-des-femmes-scientifi

    Un jeune stagiaire du CNRS travaillant dans le même service, Jérôme Lejeune, comprend l’importance de la découverte. Il propose à Marthe Gautier de photographier ses lames d’observation microscopique de chromosomes et part dans un congrès à Montréal présenter les résultats... en s’attribuant seul leur paternité.

    L’année d’après, en 1959, paraît un article dans la presse scientifique pour annoncer la découverte. Le nom de Marthe Gautier n’apparaît pas en premier, la position habituellement réservée aux chercheurs ayant mené les expériences. A la place, celui de Jérôme Lejeune, puis celui de la scientifique, mal orthographié et faussé ("Marie Gauthier"), et enfin du professeur Turpin, chef responsable de l’hypothèse de départ.

    « Jeune femme dans un monde masculin, simple fille de paysans », Marthe Gautier ne se bat pas tout de suite pour rétablir la vérité. Elle retourne à ses recherches et se consacre à la cardiopédiatrie.
    « Découvreuse oubliée »

    Jérôme Lejeune, lui, remporte le prix Kennedy pour « sa » découverte sur la trisomie 21. Ouvertement anti-avortement, le professeur de médecine s’est vivement opposé par la suite au dépistage de la maladie in utéro, pour empêcher les IVG.

    #effet_matilda #sexisme #misogynie #catholicisme #anti-IVG #trisomie #invisibilisation #femmes #historicisation

  • Rouge comme les règles - France Culture
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/histoire-dun-tabou-menstruel

    Documentaires
    Rouge comme les règles
    4 épisodes disponibles
    Rouge comme les règles (1/4) : Les mystères de la génération
    55 min

    Le sang menstruel, jugé néfaste et impur est devenu tabou. De sa place dans la liturgie à sa représentation médicale jusqu’au XVIIIe siècle, tour d’horizon...
    http://rf.proxycast.org/1356444995443236864/10177-16.10.2017-ITEMA_21464843-0.mp3

    Rouge comme les règles (2/4) : Avoir ses règles
    55 min

    Après la grande histoire, penchons-nous sur les petites. Ecoutons l’intimité de celles et ceux qui racontent le récit d’un écoulement, des premières fois...
    http://rf.proxycast.org/1357126006351077376/10177-17.10.2017-ITEMA_21466010-0.mp3

    Rouge comme les règles (3/4) : Quand les règles ne font plus tache
    56 min

    Au 21e siècle, concrètement, comment éviter la tache ? Les accessoires et leur conception publicitaire. Faut-il mieux stopper le flux par une contraception...
    http://rf.proxycast.org/1357188312279818240/10177-18.10.2017-ITEMA_21467175-0.mp3

    Rouge comme les règles (4/4) : Les règles de l’art menstruel
    53 min

    Années 1960, des performeuses utilisent leur sang dans une démarche artistique et féministe. Aujourd’hui, photographes, peintres, cinéastes prennent le...
    http://rf.proxycast.org/1357847191430897664/10177-19.10.2017-ITEMA_21468322-0.mp3

    #règles #art_menstruel #art #menstruation #femmes #féminisme #historicisation #radio #audio

  • Des femmes peintres autour de Diego Rivera : au-delà de Frida Kahlo
    http://sisyphe.org/spip.php?article5442

    Lire aussi de la même auteure : Au Mexique, l’apport des créatrices surréalistes.

    Frida Kahlo (1907-1954) est, généralement, la seule peintre mexicaine que les gens connaissent. Une forte médiatisation l’a mise en lumière, ainsi que le couple, devenu quasi-mythique, qu’elle formait avec le peintre et muraliste Diego Rivera. Deux incontournables de l’art moderne mexicain. Mais, derrière la légende, se cache une autre réalité : y apparaissent d’autres femmes peintres dans la vie intime de Rivera. Des créatrices, trahies par l’homme, mais avec une œuvre bien à elles. Et qui méritent de sortir de l’ombre.

    Angelina Beloff (Saint-Petersbourg, 1879 – Mexico, 1969)

    Angelina Beloff, peintre, 1916

    Diego Rivera (1886-1957), après des études fructueuses en peinture, à Mexico, avait reçu, en 1906, une bourse de son gouvernement pour aller se perfectionner en Europe. D’une durée de quatre ans, elle lui permit d’abord d’étudier à Madrid, puis, en 1909, de s’installer à Paris. Il rejoignit, dans le quartier de Montparnasse, toute une colonie de jeunes peintres, et il devint l’ami, entre autres, de Modigliani, de Chagall et Picasso, encore méconnus.

    L’été suivant son arrivée à Paris, Rivera décida d’aller visiter la Belgique. Et, à Bruxelles, il rencontra par hasard une amie étudiante qu’il avait connue à Madrid, María Gutiérrez Blanchard (1881-1932). Je souligne, en passant, que María Gutiérrez Blanchard devint une grande peintre de l’école cubiste. Née handicapée, elle souffrit toute sa vie des difformités de son corps douloureux. Une « négligée » de plus des Histoires de l’art.

    María Gutiérrez Blanchard était en compagnie d’une jeune artiste russe, Angelina Beloff qui venait, elle aussi, de s’installer à Paris grâce à une bourse. Elle étudiait avec Matisse. Les trois visitèrent Bruges, puis partirent avec d’autres amis à Londres. C’est là que Rivera se mit à faire à Angelina Beloff une cour sans relâche : "Diego me courtisa avec tant d’insistance que je ressentis trop de pression… Je décidai donc de retourner à Paris pour réfléchir en paix." (D’après : Diego Rivera : Legendary Mexican Painter, Laura Baskes, Enslow Publishers inc p.30)

    À l’automne, ils vivaient ensemble. Diego retourna pour quelques mois au Mexique, mais à son retour, en 1911, ils se mariaient. Elle avait 29 ans, lui 23. La vie était dure, Rivera venait de perdre sa bourse à cause des bouleversements de la Révolution mexicaine, et les subsides russes d’Angelina Beloff étaient également coupés. Les années subséquentes, tous deux continuèrent à peindre dans leur petit atelier, tout en tentant de survivre. Mais la guerre faisait rage en Europe, et le marché de l’art était au ralenti. Durant une trop courte période, Rivera reçut une petite mensualité venant d’un marchand de tableaux mais, pour aider le couple, Angelina Beloff prit des travaux de traduction. Elle jugeait son œuvre à lui plus importante que la sienne, air connu !

    #historicisation #femmes

  • Au Mexique, l’apport des créatrices surréalistes
    http://sisyphe.org/spip.php?article5445

    María Izquierdo (1902 ?/1906 ?-1955), une peintre amérindienne purepecha, dont la carrière fut quelque peu éclipsée par sa célèbre contemporaine Frida Kahlo (1907-1954). María Izquierdo avait passé son enfance au Michoacán, dans le centre du Mexique. Après un mariage forcé, et déjà mère de trois enfants à 17 ans, elle divorça pour aller étudier, en 1927, la peinture à l’Académie de San Carlo, puis à l’École Nationale des Beaux-Arts où Diego Rivera, le directeur, fut très impressionné par son talent. Très vite, elle participa à des expositions, dont une en solo à New-York, en 1930.
    https://www.pinterest.fr/offsite/?url=https%3A%2F%2Fi.pinimg.com%2Foriginals%2F8b%2F7d%2F0b%2F8b7d0b036a433
    Artaud fut séduit par son style primitif, sa palette colorée, et les sujets de ses tableaux : la nature, les rites antiques, l’art populaire. À son retour à Paris, il organisa une exposition de ses gouaches. Dans les années 1940, la carrière de María Izquierdo était bien lancée, et elle devint ambassadrice de la culture mexicaine en Amérique latine. Malheureusement, une première crise cardiaque freina sa carrière, une deuxième, en 1955, lui fut fatale. Malgré l’engouement de Artaud, elle ne se sentait pas surréaliste, mais plutôt l’interprète de son peuple, et surtout des femmes.

    #historicisation #femmes

  • Viens d’acheter cette #bande_dessinée (#BD) :
    Une #Histoire_populaire de l’empire américain

    Depuis le génocide des Indiens jusqu’à la guerre en Irak en passant par le développement d’un capitalisme financier globalisé, les États- Unis se sont constitués au fil des siècles comme un empire incontournable. Peu à peu, leur histoire est devenue #mythologie, mais ce livre propose le récit d’une #nation, un récit qui a réussi à changer le regard des Américains sur eux-mêmes.


    https://www.editions-delcourt.fr/serie/une-histoire-populaire-de-l-empire-americain.html
    #post-modernisme #Etats-Unis #USA #livre

  • Quand on réécrit l’histoire du féminisme avec Antoinette Fouque
    http://annette.blogs.liberation.fr/2018/03/08/quand-reecrit-lhistoire-du-feminisme-avec-antoinette-fouque

    Il y aura une rue Antoinette Fouque à Paris dans le XXème arrondissement ! Un choc. Je republie donc aujourd’hui la "contre-nécro" que j’avais écrite à sa mort, dans Libération le 22 février 2014, pour rétablir un peu de vérité historique dans la légende du personnage. Replay .

    Quelle étrangeté que d’entendre, ce samedi 22 février 2014, les grandiloquents hommages à Antoinette Fouque, disparue jeudi à l’âge de 77 ans. Sans elle, si l’on croit ce qu’on nous répète en boucle, les Françaises ne seraient ni libérées, ni indépendantes. Horreur, sans Antoinette Fouque nous serions encore, malheureuses, toujours sans le droit à la contraception, à l’avortement, à la parité, harcelées dans les ascenseurs ...? Ainsi de la ministre des Droits des femmes qui a donné le ton : « Sa contribution à l’émancipation d’une génération de Françaises est immense », affirme sans hésiter et sans modération Najat Vallaud-Belkacem, qui a l’excuse d’être née dix ans après le début d’un mouvement de femmes en France. Et c’est de ma génération qu’elle parle.

    « Merci ! Merci ! » tweetent les unes après les autres, les ministres femmes qui semblent dire qu’elles lui doivent leurs postes dans le gouvernement socialiste. Et même Valérie Trierweiller qui nous confie, dans un tweet aussi, qu’Antoinette Fouque est, pour elle, un « modèle d’indépendance pour nous toutes ». Et vice-versa ?

    L’histoire n’est pas aussi rose que « La belle et grande voix du féminisme » que salut Najat Vallaut-Belkacem, qui n’imagine pas, bien sûr, que Fouque détestait le mot « féminisme ». Encore sur France-Info, dans sa dernière interview en février, elle voyait dans le féminisme « la servitude volontaire que font certaines pour s’adapter au journal ELLE ou à d’autres ». Féminisme, Beauvoir ... aux poubelles de l’histoire vue par Fouque.

    En France, on n’a pas eu de chance. On avait un mouvement joyeux, bordélique, excessif, multiple, périssable et impérissable, un mouvement, et non une organisation politique, ou un parti, et surtout pas une marque privée, « MLF » qui fut un jour déposée légalement, dans le secret, par Antoinette Fouque et ses deux amies, pour leur usage politique et commercial. Une « captation d’héritage », c’était bien ça.

    Quarante-quatre ans après qu’une dizaine de copines - sans elle - a fait l’acte fondateur de mettre une gerbe de fleurs sous l’Arc de Triomphe à la mémoire de « La femme encore plus inconnue du soldat inconnu », la vie d’Antoinette Fouque est une success-story : elle s’est construit sa propre légende.

    Au commencement, donc, dans la vague de mai 68, et inspiré par le Women’s Lib américain, les Françaises ont, elles-aussi, voulu parler de leur libération. Et ce fut l’année 1970, appelée assez maladroitement si l’on y pense, « Année zéro du mouvement de libération des femmes. » Rappelons que nous étions filles et petites filles naturelles de celle qui fut, elle, la véritable inspiratrice de l’émancipation des femmes, en France, et dans le monde : Simone de Beauvoir, qui avait déja écrit Le Deuxième Sexe en 1949...

    Antoinette Fouque, enseignante devenue psychanalyste, entreprend sa marche vers le pouvoir en créant son propre groupe « Psychanalyse et Politique ». Moderne, elle comprend la force du transfert freudien et n’hésite pas à prendre en analyse les jeunes militantes qui la rejoignent. Parmi elle, Sylvina Boissonnas, héritière d’une grosse fortune. Antoinette Fouque vivra dorénavant comme une milliardaire, de l’hôtel particulier du VIIe arrondissement aux magnifiques demeures en France et aux Etats-Unis, elle pourra financer sa maison d’édition Des Femmes et ses librairies.

    De drames en psychodrames, le MLF devenue propriété commerciale, se réduira à une petite secte mais le sigle et les éditions serviront à l’ascension sociale et politique de la cheftaine dont nous racontions déjà le culte hystérique dans un article de Libération (« Visite au mausolée du MLF », 9 mars 1983) : « Sortant de cette exposition sur l’histoire du MLF on a l’impression d’avoir fait un court voyage dans la Corée du Nord de Kim-Il-Sung. »

    Antoinette Fouque fera une carrière politique en se faisant élire députée européenne sur la liste de Bernard Tapie sans qu’on voit très bien le lien entre cet homme d’affaires et l’émancipation des femmes. Elle deviendra ainsi vice-présidente de la commission des femmes à Strasbourg. Elle conseille les ministres spécialisées ès-femmes, elle parle partout au nom du MLF.

    Et maintenant, si on écoute les hommages qui répètent « A Antoinette Fouque, les Françaises reconnaissantes » on risquerait d’en oublier la vraie histoire, le courageux « Manifeste des 343 salopes » - du « star-system » dira une méprisante Fouque - la loi Veil sur l’avortement, les formidables travaux d’historiennes telles que Michelle Perrot, qui a reçu le prix Simone de Beauvoir, justement. Et toutes les lois sur la parité et l’égalité. Un oubli passager.

    Annette Lévy-Willard

    #historicisation #histoire #légende #grand_homme et là #grande_femme vu le contexte
    #psychépo #privatisation #mlf

    • Le mouvement féministe de la deuxième vague au sein du MLF est divisé en trois tendances principales. Le féminisme « lutte des classes », qui constitue l’une d’elles, est issu du marxisme. Il y a un féminisme marxiste qui trouve sa source d’inspiration dans l’ouvrage d’Engels, L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’Etat. Selon ce dernier, l’inégalité sociale entre hommes et femmes prend son origine dans l’avènement de la propriété privée. Les femmes ne doivent donc pas lutter prioritairement pour leur émancipation, mais pour celle du prolétariat dans son ensemble. Une fois la révolution réalisée, les femmes également seront de fait libérées.

      Le second courant théorique qui travers le féminisme des années 1970 est le féminisme radical et, en particulier, radical matérialiste. Pour les féministes radicales, les femmes doivent chercher à lutter et à s’allier principalement entre femmes, qu’elles soient bourgeoises ou ouvrières, plutôt que sur la base d’une classe économique où elles se retrouveraient avec des hommes qui ne tiendraient pas compte de leurs problèmes spécifiques. Les féministes radicales matérialistes considèrent plus particulièrement que les femmes sont victimes d’une exploitation de leur travail dans les tâches ménagères et l’éducation des enfants : ce sont des tâches qu’elles effectuent gratuitement. Parmi les théoriciennes de ce courant, on peut citer Christine Delphy.

      Le troisième courant est aussi un courant féministe radical, mais différentialiste. Ce courant insiste sur la différence naturelle qui existerait entre les hommes et les femmes. Pour ces féministes, les femmes doivent revendiquer la reconnaissance de leur spécificité. Ce courant est porté en particulier dans les années 1970 par Antoinette Fouque sous le nom de Psychanalyse et politique (abrégé : psyché-po). Dans les années 1980, ce courant, influencé par la psychanalyse et le travail de Jacques Derrida, devient dominant aussi bien en France qu’aux Etats-Unis sous le nom de French feminism. Des personnalités telles que Julia Kristeva, Helene Cixous ou Sylviane Agazinski peuvent, dans des registres différents, y être rattachées.

      C’est contre le différentialisme de la French feminism qu’un courant théorique qui a eu une importance non négligeable sur la troisième vague (actuelle) du féminisme se constitue à la fin des années 1980. Il s’agit de la théorie queer. Sa représentante la plus connue est Judith Butler dont l’ouvrage Trouble dans le genre est publié aux Etats Unis en 1990. La théorie queer critique la thèse de l’identité féminine du courant différentialiste. En distinguant le sexe biologique et le genre, construction sociale, les théoriciennes du queer défendent la thèse selon laquelle les identités ne sont pas naturelles, mais sont des constructions sociales qui peuvent être déconstruites par les individus, en les jouant dans des « performances ». D’où l’importance dans la théorie queer de la figure du travestissement : l’identité biologique et l’identité sociale d’un individu peuvent ne pas coïncider. Certaines femmes sont considérées comme masculines, certains hommes comme efféminés, certaines personnes sont homosexuelles ou bisexuelles. Les identités de femmes ou d’hommes sont plus complexes dans les faits que ce qu’entendent nous imposer les normes sociales.

      https://iresmo.jimdo.com/2011/12/11/histoire-th%C3%A9ories-et-actualit%C3%A9-du-mouvement-f%C3%A9ministe

    • peut etre d’autres infos là dessus ici :
      Controverses et anathèmes au sein du féminisme français des années 1970
      https://www.cairn.info/revue-cahiers-du-genre-2005-2-page-13.html
      mais je l’ai pas encore lu

      –--------

      Marcel Duchamp et Elsa von Freytag-Loringhoven

      Ca serait Elsa von Freytag-Loringhoven qui a fait l’urinoir faussement attribué à Duchamp. Duchamp qui se déguisait en femme (Rrose Selavy) pour montrer que les femmes sont favorisées dans le milieu artistique... Et qu’on présente parfois comme un artiste féministe... Je pense que DSK sera probablement présenté un jour comme un économiste féministe.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Elsa_von_Freytag-Loringhoven

      La controverse de l’œuvre "Fountain" (1917)

      Certaines sources tendent à démontrer que la baronne serait l’auteure de l’oeuvre d’art "Fountain", attribuée à Marcel Duchamp2,3.

      Duchamp a toujours maintenu qu’il avait acheté l’urinoir du magasin J. L. Mott à New-York. Or, ce magasin ne vendait pas ce modèle particulier d’urinoir. En outre, le 11 avril 1917, soit deux jours après le rejet de l’œuvre, Duchamp écrivit à sa sœur Suzanne Duchamp, à l’époque infirmière de guerre à Paris, que l’une de ses amies avait envoyé un urinoir en guise de sculpture et sous le nom de R. Mutt :

      Raconte ce détail à la famille : les indépendants sont ouverts ici avec gros succès. Une de mes amies sous un pseudonyme masculin, Richard Mutt, avait envoyé une pissotière en porcelaine comme sculpture. Ce n’était pas du tout indécent, aucune raison pour la refuser. Le comité a décidé de refuser d’exposer cette chose. J’ai donné ma démission et c’est un potin qui aura sa valeur dans New York. J’avais envie de faire une exposition spéciale des refusés aux Indépendants. Mais ce serait un pléonasme ! Et la pissotière aurait été « lonely ». à bientôt affect. Marcel4

      Marcel Duchamp n’avait aucune raison de faire référence à une "amie" s’il avait été l’auteur de l’oeuvre. Par ailleurs, le fait que Duchamp parle de sculpture est déjà en soi révélateur, puisque depuis 1913, Duchamp avait cessé de produire de l’art sous l’impulsion du travail de Raymond Roussel, mais produisait déjà des "readymade", destinés à être lus, et non pas vus. Le contenu explosif de cette lettre ne fut rendu public qu’en 1983 lors de sa publication dans la revue "Archives of American art journal"5.

      Elsa aurait explosé de fureur lorsque les États-Unis déclarèrent la guerre à l’Allemagne, son pays natal. Sa cible de revanche aurait été la Société des Artistes Indépendants dont les représentants l’avaient toujours considérée avec froideur. Julian Spalding et Glyn Thompson pensent qu’Elsa aurait soumis un urinoir mis à l’envers et signé de "R. Mutt" dans une écriture que l’artiste utilisait souvent pour ses poèmes.

      La signature "R. Mutt" aurait alors été pour l’artiste un jeu de mots : en allemand, ce nom pouvait se lire comme le terme "armut", pauvreté, ou pauvreté intellectuelle dans certains contextes. La submission d’Elsa fut donc une double attaque : d’un côté elle démontrait l’inhabilité de la Société des artistes indépendants de distinguer un objet quotidien d’une œuvre d’art s’ils acceptaient l’œuvre, mais d’un autre côté, s’ils la refusaient, ils auraient renié leur définition de l’art qui, selon eux, devait être laissée à l’appréciation de l’artiste.

      voire aussi :
      https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/art/features/was-marcel-duchamps-fountain-actually-created-by-a-long-forgotten-pio

      et aussi
      https://www.artsy.net/article/artsy-editorial-elsa-von-freytag-loringhoven-dada-baroness-invented-readymade

      On a regular day, Baroness Elsa von Freytag-Loringhoven
      wore brightly colored makeup, postage stamps on each cheek, and a shaved head shellacked in various hues. Her accoutrements also included live birds, packs of dogs, a tomato-can bra, arms full of bangles, and flashing lights. Her unconventionally forthright poetry and rugged found-object sculptures—often incorporated into her outfits—erased unsettling social hierarchy and accepted gender norms, and distinctions between art and life. The Baroness was a dynamo in New York’s literary and art scene at the turn of the century, part of the Arensberg Salon group that included Marcel Duchamp
      , Man Ray
      , Beatrice Wood
      , Francis Picabia
      , Mina Loy, and many others. She combined sculpture, fashion, poetry, and performance to embody an anti-bourgeois lifestyle driven by passion and an emotional reactivity to her surroundings.
      Born Else Hildegard Plötz in Germany in 1874, she ran away to the vaudeville theaters of Berlin as a teenager, and before long, she was part of the inner circle of Munich’s Art Nouveau
      movement. Following several sexual flings that took her across Italy, she helped her second husband fake his own death and start a new life on a Kentucky farm. After they parted ways, she traveled through Virginia and Ohio before arriving in New York, where she briefly married an impoverished Baron and took on his title. The Baroness became a downtown Manhattan legend, known as much for her dazzling costumes and aggressive seduction techniques as for her visceral sculptures and witty poetry. Most importantly, she invented the readymade—a sculpture pulled directly from the materials of daily life, radical in its implications that art can be anything.
      The Baroness’s sculptures were more than banal objects—they indicated the artist as an invigorating force of otherwise overlooked material. The painter George Biddle
      wrote of a visit to her 14th Street studio: “It was crowded and reeking with strange relics, which she had purloined over a period of years from the New York gutters. Old bits of ironware, automobile tires, gilded vegetables, a dozen starved dogs, celluloid paintings, ash cans, every conceivable horror, which to her tortured yet highly sensitized perception, became objects of formal beauty.”
      Fountain
      Marcel Duchamp
      Fountain, 1917/1964
      San Francisco Museum of Modern Art (SFMOMA)
      Sometimes worn or affixed to garments, the Baroness’s object-sculptures were always resourceful, full of character, and totally absurd. In a letter to artist Sarah Freedman McPherson, Freytag-Loringhoven wrote: “Sarah, if you find a tin can on the street stand by it until a truck runs over it. Then bring it to me.” Her first readymade work was a heavily rusted metal ring, Enduring Ornament (1913), named as a work of art a year before Duchamp created his first readymade, Bottle Rack (1914), though he coined the now-famous term.
      The most scandalous theory that surrounds the Baroness is that she is an uncredited collaborator with Duchamp on his famous Fountain (1917), a urinal signed “R. Mutt” that was first exhibited at the 1917 Society of Independent Artists’ Salon in New York. Irene Gammel puts forth a convincing argument of the Baroness’s influence on Duchamp’s artwork in her outstanding 2002 biography Baroness Elsa. Duchamp must have conspired with others to be able to contribute Fountain to the salon anonymously, and the Baroness was close friends with him, though he had refused her advances.
      A 1917 letter from Marcel to his sister, the painter Suzanne Duchamp
      , reads: “One of my female friends under a masculine pseudonym Richard Mutt sent in a porcelain urinal as a sculpture. It was not at all indecent—no reason for refusing it. The committee has decided to refuse to show this thing.” An account from Alfred Stieglitz
      corroborates that it was a woman who was responsible for bringing a large porcelain urinal on a pedestal to the salon. Stieglitz may have been referring to Duchamp’s female alter ego Rrose Sélavy; even so, she was likely modeled after the Baroness.
      The urinal is consistent with the Baroness’s choice of sexual, bawdy, or otherwise “unseemly” subject matter in her other works. Contemporary newspaper accounts reported that Richard Mutt was from Philadelphia, where the Baroness was living in 1917. Although Duchamp stated that he purchased the urinal from J.L. Mott Iron Works, a plumbing store on 5th Avenue, the specific model has never been found in its catalogues from that time period. The sculpture itself disappeared shortly after the exhibition, and the first reproduction of Fountain wasn’t created until 1950, long after the Baroness’s death in 1927.
      Baroness Elsa von Freytag-Loringhoven, Affectionate (Wheels are Growing), 1921-22. Courtesy of Francis M. Naumann Fine Art, New York.

      Baroness Elsa von Freytag-Loringhoven, Affectionate (Wheels are Growing), 1921-22. Courtesy of Francis M. Naumann Fine Art, New York.
      Yet she never claimed authorship of Fountain, and she was not known for holding back, especially near the end of her life. In bitter destitution, Freytag-Loringhoven begged and threatened her more successful colleagues, publicly thrashing those she felt had wronged her. She caricatured “Marcel Dushit,” among others, in the poem “Graveyard Surrounding Nunnery,” accompanied by a drawing of intertwined phalluses among the tombstones.
      The lasting body of her work is her poetry, published by Margaret Anderson and Jane Heap in The Little Review. The Baroness was the perfect figurehead for the literary magazine’s slogan: “Making No Compromise with the Public Taste.” Her audacious writing broke new ground formally; its fractured punctuation and cantatory sound elements rival the sound poem “Karawane” (1916), a landmark Dada
      work by Hugo Ball. Although her vocabulary is sometimes nonsensical, Freytag-Loringhoven’s work is also steeped in lyricism. In a proto-Beat style, she wrote about sex, death, machinery, and America.
      Her poems appeared side-by-side with James Joyce’s Ulysses, which was serialized in The Little Review. The May 1919 issue included his chapter “Scylla and Charybdis” and her poem “King Adam,” the latter of which offers a thinly veiled invocation of cunnilingus: “Kiss me…upon the gleaming hill.” An asterisk cheekily adds: “donated to the censor.” A 1921 obscenity trial banned the distribution of Joyce’s work in the United States. Few in New York’s avant-garde echoed the Baroness’s vocal defense of his work, yet her edgy texts seemed to intensify the call for censorship against them both.
      Claude McRay (i.e., McKay) and Baroness von Freytag-Loringhoven, before 1928. Courtesy of the Library of Congress.

      Claude McRay (i.e., McKay) and Baroness von Freytag-Loringhoven, before 1928. Courtesy of the Library of Congress.
      Baroness Elsa von Freytag-Loringhoven, Facing, 1924. Courtesy of Francis M. Naumann Fine Art, New York.

      Baroness Elsa von Freytag-Loringhoven, Facing, 1924. Courtesy of Francis M. Naumann Fine Art, New York.
      Elsa von Freytag-Loringhoven lived to defy the law. Because she never monetized her art, she lived her entire life in extreme poverty, and was arrested frequently for shoplifting. Although Anderson observed in her autobiography that she “leaped from patrol wagons with such agility that policemen let her go in admiration,” she did numerous stints in jail for stealing—and for wearing men’s clothing in public—among other charges.
      Ever the renegade, her lack of financial success and canonization is in part due to her disregard for finalizing her objects as art. She worked against this binary to infuse art into daily life, often in collaboration with those around her. Sadly, it seems that much of the Baroness’s non-written work was not documented or preserved due to her financial straits, and when it was, others sometimes took credit. Her most famous readymade sculpture, a twisting piece of rusted plumbing attached to a miter box, entitled GOD (1917), was long misattributed to Morton Livingston Schamberg
      , who had photographed it.
      On a broader level, Freytag-Loringhoven’s work could precipitate a feminist re-reading of Dada, the readymade, and the history of Conceptual art
      as we know it. In the 2000s, her work resurfaced with several international shows, Gammel’s biography, and a major anthology of her poetry, published in 2011. As Gammel writes, the Baroness’s erotic and embodied approach to art in everyday life was vital, chaotic, and fundamentally perishable. She was the living consequence of challenging the nature of art in society.
      In Apropos of Readymades, Duchamp’s 1961 statement about his sculpture, he writes: “The choice was based on a reaction of visual indifference with at the same time a total absence of good or bad taste…in fact a complete anaesthesia.” Freytag-Loringhoven’s definition of the readymade is the opposite: Where Marcel’s work is thoughtful, yet dry as a bone, Elsa’s is confident and deeply felt. In her readymade, there’s undeniable joy.
      Vanessa Thill

  • Pour les Parisien.ne.s :

    TOUTE LA SEMAINE DU 5 AU 9 MARS :
    Les femmes oubliées de l’Histoire
    Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, l’université Paris Diderot célèbre toute la semaine les femmes oubliées de l’histoire.
    Au programme : visites, performances, projection…
    https://culture.univ-paris-diderot.fr/actualites/les-femmes-oubliees-de-lhistoire

    #Femmes #Historicisation #Université_Paris_Diderot

  • France Gall, Françoise Dorin... elles vont donner leur nom à des rues de Paris
    http://www.liberation.fr/france/2018/02/09/france-gall-francoise-dorin-elles-vont-donner-leur-nom-a-des-rues-de-pari

    Le Conseil de Paris a voté à l’unanimité, mardi, cinq baptêmes de lieux publics, en mémoire des écrivains Jean d’Ormesson, Claude Cahun et Françoise Dorin, ainsi que des chanteurs Helno et France Gall. Trois femmes, sur une short-list de cinq noms, ce n’est pas si courant. Ils donneront chacun leur patronyme à une rue de la capitale. Les conseillers Parisiens progressistes et constructifs indépendants (PPCI), pro-Macron, sont à l’origine de la proposition d’hommage pour Gall et Dorin, décédées en 2018.
    Mettre fin au déséquilibre hommes-femmes

    Le nombre de rues dédiées à des femmes « peine à atteindre les 3% du total, un chiffre ridicule », relève Raphaëlle Primet, conseillère communiste. « Il existe à Paris une demande importante de noms féminins pour rééquilibrer [la nomenclature communale] », explique Jérôme Dubus, qui a défendu cet hommage à Françoise Dorin devant le Conseil de Paris, mardi. Celle-ci, auteure de nombreux romans et pièces de théâtre, a longtemps vécu à Clichy. Elle devrait avoir une rue à son nom dans le nouveau quartier de Clichy-Batignolles, dans le XVIIe arrondissement, où elle a vécu. Jérôme Dubus, conseiller PPCI, a tenu à ce que la rue soit dans sa zone. « Je connaissais ses romans, indique l’élu. Françoise Dorin était une femme étonnante et pleine de vie. »

    Dans la même séance, rappelle l’élu du XVIIe, « les Parisiens progressistes ont demandé que le nom de France Gall soit accolé à celui de son mari Michel Berger », dans une allée du parc Monceau.
    « Les hommages ne sont pas réservés à l’establishment »

    Il est rare qu’une proposition d’hommage ne soit pas votée à l’unanimité, note Raphaëlle Primet, qui n’a « aucun souvenir de véritable opposition » sur une personnalité. Cependant, la couleur politique influence souvent le choix des conseillers. L’élue a obtenu qu’une plaque à la mémoire de Helno, leader des Négresses vertes, soit érigée dans la cité où il habitait (XIXe arrondissement), « un chanteur de gauche, populaire, qui faisait des choses alternatives ». Même si elle aurait volontiers « préféré une rue qu’une plaque », Raphaëlle Primet se satisfait de voir que « les hommages ne sont pas réservés à l’establishment ».

    Pour cette élue communiste, « c’est [aussi] un choix sentimental », car elle connaissait bien le chanteur, dont elle veut préserver la mémoire. « Il faut montrer aux Parisiens que l’on tient à l’histoire », confirme Jérôme Dubus. En général, la Ville essaie toujours de trouver un lieu où la personne disparue a vécu.

    #toponymie #femmes #historicisation

  • L’histoire des compositrices à travers les siècles : la France
    https://www.francemusique.fr/musique-classique/l-histoire-des-compositrices-travers-les-siecles-la-france-2685

    D’Elisabeth Jacquet de la Guerre à Germaine Tailleferre, la musique française voit le nombre de #femmes impliquées dans la vie musicale croissant ; n’étaient-ce point les femmes qui tenaient les salons, centres de la vie et de la nouveauté artistique et musicale tout au cours du XIXe siècle ?

    #histoire #compositrices #historicisation
    pour notre liste
    https://seenthis.net/messages/301479

  • Inventing the Mathematician, Gender, Race, and Our Cultural Understanding of Mathematics

    http://www.sunypress.edu/p-6186-inventing-the-mathematician.aspx

    Where and how do we, as a culture, get our ideas about mathematics and about who can engage with mathematical knowledge? Sara N. Hottinger uses a cultural studies approach to address how our ideas about mathematics shape our individual and cultural relationship to the field. She considers four locations in which representations of mathematics contribute to our cultural understanding of mathematics: mathematics textbooks, the history of mathematics, portraits of mathematicians, and the field of ethnomathematics. Hottinger examines how these discourses shape mathematical subjectivity by limiting the way some groups—including women and people of color—are able to see themselves as practitioners of math. Inventing the Mathematician provides a blueprint for how to engage in a deconstructive project, revealing the limited and problematic nature of the normative construction of mathematical subjectivity.

    #mathématiques #genre #historicisation #racisme ... bon je suis nul en tags ce soir

  • Joseph, G.G.: The Crest of the Peacock: Non-European Roots of Mathematics (Paperback and eBook) | Princeton University Press
    https://press.princeton.edu/titles/9308.html

    From the Ishango Bone of central Africa and the Inca quipu of South America to the dawn of modern mathematics, The Crest of the Peacock makes it clear that human beings everywhere have been capable of advanced and innovative mathematical thinking. George Gheverghese Joseph takes us on a breathtaking multicultural tour of the roots and shoots of non-European mathematics. He shows us the deep influence that the Egyptians and Babylonians had on the Greeks, the Arabs’ major creative contributions, and the astounding range of successes of the great civilizations of India and China.

    #décolonisation des #mathématiques ?

  • Liste commémoration 2018
    Avec l’histoire de Maurras je découvre ces listes et je me demande aussi combien de femmes sont présentes dans ces listes.

    https://francearchives.fr/commemo/recueil-2018

    418

    Avènement de Théodoric Ier
    Accession de saint Germain au trône épiscopal d’Auxerre

    918

    Baudouin II, comte de Flandre
    Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine

    1118

    Bertrade de Montfort - Parmi les reines de France, rares sont celles à avoir laissé une aussi mauvaise réputation que Bertrade de Montfort, maîtresse puis épouse de Philippe Ier. Les chroniqueurs la dépeignent comme ambitieuse, perverse et manipulatrice (...)
    la fiche wikipédia est moins à charge : est successivement, par ses différents mariages, comtesse d’Anjou et reine des Francs. Elle était fille de Simon Ier, seigneur de Montfort, et d’Agnès d’Évreux.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrade_de_Montfort

    1218

    Fondation des Sables-d’Olonne
    Simon de Montfort

    1268

    Rédaction du Livre des métiers d’Étienne Boileau

    1318

    Fin de la réforme territoriale de Jean XXII

    1418

    Bernard VII d’Armagnac
    Repli à Bourges du Dauphin

    1468

    Jean de Dunois, bâtard d’Orléans
    Signature du traité de Péronne

    1568

    Destruction de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans

    1618

    Barbe Acarie - Animatrice d’un cercle religieux, elle introduit en France l’ordre des Carmes déchaux. Après la mort de son mari, elle entre au Carmel sous le nom de Marie de l’Incarnation. Grande mystique, elle est la première stigmatisée française officiellement reconnue.

    Guillaume Couture
    Roger de Bussy-Rabutin
    Nicolas François Blondel
    François Pierre de La Varenne

    1668

    Marquise Thérèse de Gorla, dite Mlle Du Parc - est une comédienne française née en 1633 et morte à Paris le 11 décembre 1668. Elle fit partie de la troupe de Molière de 1653 à 1667, avant de passer à l’Hôtel de Bourgogne, où elle créa le rôle-titre de la tragédie de Jean Racine Andromaque.

    Jean Gilles
    François Couperin
    Henri François d’Aguesseau
    Début de la publication des Fables de La Fontaine
    Création de L’Avare

    1718

    Guy Crescent Fagon
    Philippe de La Hire
    Élie Fréron
    Fondation de La Nouvelle-Orléans

    1768

    Charles Cressent
    Marie Leczinska - est une aristocrateNote 2 polonaise, fille du roi de Pologne (1704 – 1709) Stanislas Leszczynski, reine de France par son mariage avec Louis XV en 1725. De par son fils le dauphin Louis, qui épousa Marie-Josèphe de Saxe, elle est la grand-mère des trois derniers rois de France 1, Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.

    Elle est la dernière reine de France à mourir avec sa couronne. Pieuse et généreuse, elle fut une figure effacée de la cour de Versailles de par l’importance des maîtresses de son mari, en particulier la marquise de Pompadour.

    François Joseph Bosio
    Jean-Baptiste Joseph Fourier
    Charlotte Corday - est une personnalité de la Révolution française, célèbre pour avoir assassiné Jean-Paul Marat le 13 juillet 1793.

    Louis Charles Antoine Desaix
    François René de Chateaubriand
    Arrivée de Bougainville en Polynésie
    Cession à la France de la souveraineté sur la Corse

    1818

    Anne Vallayer-Coster - Le 18 février 1818, mourait à Paris, rue Coq-Héron, la première femme artiste à s’être distinguée publiquement en France par son art, plus de dix ans avant ses consoeurs Vigée Le Brun et Labille-Guiard

    François Joseph Bélanger
    Gaspard Monge
    Cham
    Marius Petipa
    Henri Sainte-Claire Deville
    Charles Gounod
    Charles Marie Leconte de Lisle
    Ivan Tourgueniev
    Élection de Guillaume Guillon-Lethière à l’Académie des beaux-arts
    Promulgation d’une loi interdisant la traite négrière

    Création de la Caisse d’épargne et de prévoyance
    Rétablissement de la statue d’Henri IV sur le Pont-Neuf

    1868

    Léon Foucault
    Jacques Boucher de Perthes
    Alain
    Gaston Leroux
    Paul Claudel
    Théodore Botrel
    Alexandra David-Néel - est une orientaliste, tibétologue, chanteuse d’opéra et féministe, journaliste et anarchiste, écrivaine et exploratrice, franc-maçonne et bouddhiste de nationalités française et belge.

    Édouard Vuillard
    Gustave Auguste Ferrié
    Francis Jammes
    Création de La Lanterne
    Fondation de l’École pratique des hautes études (EPHE)
    Construction de la nouvelle salle de lecture de la Bibliothèque impériale

    1918

    Bataille de Reims et offensive alliée des Cent Jours
    Lancement de l’offensive du Printemps
    Paul Vidal de La Blache
    Claude Debussy
    Robert Escarpit
    Émile Reynaud
    Guillaume Apollinaire
    René Rémond
    Edmond Rostand
    Patachou
    Jean Degottex
    Maurice Druon
    Louis Althusser
    André Bazin
    Louise de Bettignies - est une agente secrete française qui espionna, sous le pseudonyme d’Alice Dubois, pour le compte de l’armée britannique durant la Première Guerre mondiale.

    Joost Van Vollenhoven
    Proclamation de l’armistice de 1918
    Nomination de Foch à la tête des armées alliées
    Roland Garros
    Épidémie de grippe espagnole

    1968

    Diffusion du premier épisode des Shadoks
    Tsuguharu Foujita
    Sortie de Baisers volés de François Truffaut
    Incendie du château de Hautefort
    Publication de Belle du Seigneur d’Albert Cohen
    Première greffe cardiaque en Europe
    Léopold Survage
    Mai 68
    Élection de Pierre Emmanuel à l’Académie française
    Premier lancement de la fusée Véronique depuis la base de Kourou
    Ouverture des Xes Jeux olympiques d’hiver
    Charles Münch
    Marcel Duchamp
    Kees Van Dongen
    Jean Paulhan
    Cassandre
    Jacques Chardonne
    Attribution du prix Nobel de la paix à René Cassin
    Joseph Peyré

    Autres commémorations nationales

    1618

    Simon Arnauld de Pomponne

    1668

    Traité d’Aix-la-Chapelle
    Publication des Maladies des femmes grosses et accouchées

    1718

    Claude Henri Watelet
    Début de la construction de l’hôtel d’Évreux

    1768

    Michel Blavet
    Jean Lefebvre de Cheverus
    Jean-Baptiste Bessières

    1818

    Découverte de l’eau oxygénée
    Découverte de la strychnine

    1868

    Promulgation de la loi portant création des caisses d’assurances décès et accident du travail
    Jane Avril - fut une des danseuses les plus célèbres du Moulin Rouge où elle était surnommée « Jane la Folle » ou « La Mélinite ».

    André Suarès
    Invention de la pile électrique
    Promulgation de la loi portant réforme du droit des incapables majeurs

    1918

    Lili Boulanger - est une compositrice française.
    Gérard Souzay
    Création du service de comptes courants et de chèques postaux
    Premier combat de chars motorisés
    Entrée des troupes alliées dans Strasbourg
    Parution de Bécassine mobilisée
    Renée Faure - est une actrice française.

    1968

    Inauguration du port de Fos-sur-Mer
    Lucienne Dhotelle, dite la Môme Moineau - est une chanteuse française des années 1920.

    J’ai compté 12 femmes et 1 événement en lien spécifique aux femmes ( Publication des Maladies des femmes grosses et accouchées ) ce qui fait 13 entrées sur 160 et 83 hommes nommés.

    #historicisation #femmes #histoire

  • #Pionnières du ciel
    http://matrimoine2016.esy.es/ciel/index.html
    Initié et soutenu par https://histoireparlesfemmes.com

    Un site sur lequel je tombe par hasard alors que je me suis mise en tête de faire une liste des premières femmes pilotes. Plutôt sympa, ce site de type #documentaire romancé est un peu trop dirigiste à mon gout mais surtout avec un format non ouvert où par exemple on ne peut pas copier le texte ou les éléments facilement. Dommage, avec un sujet comme les pionnières du ciel cela mériterait évidemment d’autoriser une réappropriation par tout·es.

    #matrimoine
    #femmes
    #pilotes_de_l'air
    #ouvrir_internet_merde_alors

    Du coup voici également le début de la liste que j’étais en train de constituer, incomplète et non exhaustive, mais dans laquelle on peut facilement puiser, voir la compléter, ayant seulement Prénom Nom/Dates/texte court/photo

    Aviatrices

    Thérèse Peltier (26 septembre 1873 - 18 février 1926)
    première femme pilote

    Amelia Earhart (24 juillet 1897 - disparue 2 juillet 1937)
    première femme à traverser l’océan Atlantique en avion

    Elinor Smith (17 août 1911 - 19 mars 2010)
    première femme pilote d’essai pour Fairchild et Bellanca

    Adrienne Bolland (25 novembre 1895 - 18 mars 1975)

    Hélène Boucher (1908 – 1934)
    

    Maryse Hilsz (7 mars 1901 - 30 janvier 1946)

    Beryl Markham (26 octobre 1902 - 3 août 1986)
    première femme à faire un vol solo transatlantique d’est en ouest

    Amy Johnson ( 1er juillet 1903 - 5 janvier 1941) première femme à effectuer un vol solo entre le Royaume-Uni et l’Australie.

    Bessie Coleman (26 janvier 1892 - 30 avril 1926)
    

    Harriet Quimby (11 mai 1875 - 1er juillet 1912) Américaine
    16 avril 1912, première femme à traverser la Manche aux commandes d’un avion

    Maryse Bastié (27 février 1898 - 6 juillet 1952)

    Anne-Marie Jeanne Imbrecq (18 juin 1911 - 28 novembre 2005)

    Élisabeth Lion (11 décembre 1904 - 9 janvier 1988)

    Élisabeth Boselli (11 Mars 1914 - 25 Novembre 2005)


    L’ouverture officielle des quotas pour les femmes pilotes de chasse dans l’Armée de l’air française n’a débuté qu’en 1998 avec Caroline Aigle.

    –------

    Willa Brown (January 22, 1906 - July 18, 1992)

  • jesuisféministe.com | Hidden Figures : Où est le racisme d’État au cinéma ?
    https://jesuisfeministe.com/2018/02/01/hidden-figures-ou-est-le-racisme-detat-au-cinema

    Nombreux sont les films qui, malgré des allures de films historiques ou d’action, ont un sous-texte patriotique. Hidden Figures ne fait pas exception. Il est, en effet, difficile de raconter la conquête de l’espace sans évoquer la nation puisque le prestige national est au cœur du projet. La cause patriotique estompe ainsi les différences au sein de sa population, pour faire face à un ennemi commun – la Russie communiste. Mais derrière ce film débordant de bons sentiments qui débutait avec une proposition féministe intéressante se cache un sous-texte gênant qui cherche à justifier le American Dream méritocratique et contribue à disculper le gouvernement américain de toute action raciste.

    Le personnage de Al Harrison (Kevin Costner) est une illustration frappante de cette dialectique. Directeur du groupe de travail où se trouve Katherine, Harrison représente l’américain moyen : homme blanc dans la cinquantaine, il utilise un langage familier et demeure terre à terre dans un milieu ouvertement intellectuel. Il est, contrairement aux autres personnages, non pas un personnage réel, mais une création des scénaristes, un composite inspiré d’anciens directeurs de la NASA, en grande partie fictif et donc instrumentalisable. En outre, Harrison est aussi la figure de pouvoir du film : haut placé à la NASA, mais aussi implicitement représentant de la nation et du gouvernement américain. Le portrait de Kennedy surplombe son bureau, comme un regard approbateur lors des scènes pivots. Harrison perpétue le cliché du « white saviour » : c’est lui qui reconnaît le talent de Katherine, la juge à son mérite et non à la couleur de sa peau. Il représente la méritocratie idéale, sans préjugés. Par exemple, lors de cette scène marquante où, après la déclaration passionnée de Katherine à propos de la ségrégation spatiale des toilettes, il démolit à coups de pied de biche l’enseigne qui distingue les toilettes. Il vient de balayer d’un seul geste le racisme d’État.

    #racisme #cinéma #racisme_d'etat #féminisme #historicisation

  • hypathie - Blog féministe et anti-spéciste : Béguines, béguinages
    http://hypathie.blogspot.fr/2018/01/beguines-beguinages.html

    Il y a eu des moments dans l’histoire où les #femmes s’organisaient entre elles, loin de la tutelle des hommes. Les plus connues sont les amazones, sociétés de femmes rapportées par la littérature épique et plus récemment, par des explorateurs/colonisateurs, puis les moniales, ces femmes religieuses encloses dans les couvents. Le troisième cas est moins connu, car leur statut est moins clair : il s’agit des Béguines, ces communautés de femmes veuves ou célibataires de la région de Gand et de Liège, qui essaimeront en Europe, vivant seules ou en compagnie d’autres femmes dans des maisons individuelles regroupées et encloses dans un béguinage.

    Femmes pieuses ne prononçant pas de vœux, elles sont des sortes de religieuses laïques. Leur statut peut être transitoire, elles peuvent se (re)marier, retourner dans leur famille ; elles viennent de toutes les classes sociales, aristocrates, bourgeoises ou simples marchandes, artisanes, ouvrières. Elles enseignent, traduisent des patois régionaux en latin, copient des livres, tiennent des hospices, sont sages-femmes, médeciennes ou transforment les herbes en potions. Elles sont aussi tisserandes, fileuses, soyeuses. Elles sont protégées par le roi (à Paris, par Louis IX et ses successeurs) et mal aimées par les papes de Rome en conflit permanent avec le pouvoir royal. Mais ce sont réellement des sociétés de femmes, sans tutelle masculine dans leurs béguinages, qu’elles administrent et gèrent elles-mêmes, vivant de leur travail, de dons et legs, de leurs pensions de veuves, ou d’héritages dont elles mettent une partie en commun. Une vraie exception à cette époque où les femmes sont des mineures placées sous la tutelle d’un père, d’un frère, d’un mari. Elles ne vont pas tarder à sentir un retour de bâton, un ressac, un backlash comme on ne disait pas à l’époque même si le phénomène est le même. Des femmes qui font la loi chez elles, ce n’est pas supportable par le pouvoir masculin qui se veut sans partage.

    #béguines #historicisation

  • Des voix s’élèvent contre la présence de Charles Maurras dans la liste des commémorations officielles 2018
    https://www.francetvinfo.fr/france/des-voix-s-elevent-contre-la-presence-de-charles-maurras-dans-la-liste-

    Elaboré par le Haut-Comité des commémorations nationales, sous la houlette du ministère de la Culture, le Recueil des commémorations nationales 2018 propose de commémorer la naissance, en 1868, de Charles Maurras, qui partie de la « centaine d’anniversaires susceptibles d’être célébrés au nom de la Nation ».

    Je me demande bien comment il a pu se retrouver dans ce document qui doit quand même être relu avant impression ...

    • La commission qui pond ce guide des commémorations est présidé par un académicien femelle. L’académie française est toujours resté fidèle à Maurras plus qu’a la république. Une fois que Maurras à été condamné pour collaboration avec les nazis et incarcéré, son siège est resté vacant en hommage au #grand_homme jusqu’à sa mort. En 2018 l’académie française exprime toujours son mépris pour la république et son amour inconditionnel pour les antisémites et le nazisme.
      Une raison de plus pour vendre l’académie française au Qatar.

      http://www.madmeg.org/p40/#6/0.821/0.101

      #royalisme #action_française #antisémitisme #Académie #historicisation

      Pour cette publication des 100 commémorations faschottes de la manif pour tous je vais voire si je trouve le nombre de femmes membres et commémorées car à mon avis c’est un bel exemple de machine à effacer les femmes de l’histoire.

    • Le e-monde.fr publie une réponse de Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory, deux historiens membres du Haut Comité des commémorations nationales. L’accroche est ; « l’Etat doit rappeler les moments lumineux de notre histoire comme les périodes les plus sombres. »

      L’émotion qui entoure l’inscription de Charles Maurras dans le Livre des commémorations nationales pour 2018 exige une explication simple et claire. La mission confiée au Haut Comité aux commémorations nationales est de contribuer, au hasard des anniversaires, à une meilleure prise de conscience des épisodes majeurs du passé. Il en propose une liste à la ministre, à qui il revient de les agréer si elle le souhaite.

      Françoise Nyssen l’a fait d’abord, en l’occurrence, avant de changer d’avis. Sont concernés les personnalités et les événements dont notre pays peut s’honorer, mais pas eux seulement. Commémorer, ce n’est pas célébrer. C’est se souvenir ensemble d’un moment ou d’un destin. Distinction essentielle : on commémore la Saint-Barthélemy, on ne la célèbre pas. On commémore l’assassinat d’Henri IV par Ravaillac, on ne le célèbre pas. On commémore la Grande Guerre, on ne la célèbre pas.

      http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/01/28/commemorer-ce-n-est-pas-celebrer_5248372_3232.html

      C’est rigolo d’apprendre que la naissance de Maurras est une date importante au point d’être comparée à la Saint-Barthélémy. Si c’était pour se souvenir des méfaits de cet homme et de son parti, alors il faudrait choisir une commémoration du 28 janvier 1945 date de sa condamnation à la réclusion à perpétuité et de son indignité nationale ou 1947, date de l’interdiction d’Action Française (qui n’est pourtant plus interdite à ce qu’il me semble).

      Commémorer la naissance de Maurras quel intérêt à part banaliser Action Française et faire un geste amical envers l’extrême droite catholique française de #sens_commun #manif_pour_tous et autres ami·es en marche de Blanquer ? Est-ce qu’on va commémoré la naissance de Laval et de Papon dans la foulée ?

      #action_française #extrême_droite #grand_homme

    • On ne peut que se réjouir de la décision de Françoise Nyssen de retirer Charles Maurras de la liste des commémorations nationales de l’année 2018. On espère que la ministre de la Culture procédera également au retrait du nom de Jacques Chardonne, qui fut comme Maurras un antisémite forcené et un complice actif de la Collaboration. Mais on aimerait surtout que les raisons du retrait soient comprises, retenues — remémorées à l’avenir — et ne soient pas recouvertes par d’étranges sophismes qui circulent et sont repris par des esprits dont on ne l’attendait pas.

      Il y a, bien sûr, ceux dont les réactions ne surprennent pas : les néo-maurrassiens. Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint du Figaro Magazine, n’a pas eu peur d’écrire sur Twitter que ceux qui ont dénoncé la présence de Maurras sur la liste des commémorations nationales ne l’ont pas lu. On lui suggérera une autre possibilité : qu’ils l’aient lu plus à fond que lui et qu’ils aient pris au sérieux ce qu’il disait lui-même de sa pensée, à savoir qu’elle était strictement indissociable de la haine des juifs, des protestants, des « métèques » et des francs-maçons. Il est inutile ici de dresser un florilège des textes les plus abjects de Maurras. Rappelons simplement qu’il prôna, jusqu’à la fin de sa vie, un « antisémitisme d’État » qui ramènerait les juifs français au rang de simples « campeurs » sur le territoire. Et qu’il fut un des responsables de l’assassinat de Pierre Worms, cible en tant que juif de la milice de Vichy.

      Il y a ceux qui, tel Yann Moix, oubliant toute décence en même temps que leurs amitiés anciennes, n’hésitent pas à qualifier le refus de commémorer la naissance de Maurras de « révisionnisme » (sic) qui trahirait une volonté d’effacer ou de dissimuler le passé. Comme si le refus d’une commémoration nationale de l’anniversaire d’un homme condamné en 1945 à la dégradation nationale était la même chose que la volonté de passer son importance sous silence.
      « Commémorer, c’est se souvenir »

      Il y a enfin les membres du Haut Comité aux Commémorations nationales qui s’obstinent à justifier leur choix, comme le font Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory dans une tribune publiée par Le Monde, en affirmant que « commémorer n’est pas célébrer ». Commémorer la Saint-Barthélemy ou l’assassinat d’Henri IV, nous disent-ils, ce n’est pas célébrer. C’est « se souvenir ». Cette dernière affirmation est juste et la distinction, pour le coup, n’est pas fallacieuse ; elle est parfaitement légitime en certains contextes. Mais, dans le contexte présent, elle est honteusement sophistique.

      Tout d’abord, parce que « commémorer la naissance de Maurras » ne peut pas avoir le sens de « commémorer un massacre ». Il ne s’agit pas ici de commémorer la naissance de Maurras comme une tragédie, ni de commémorer sa dégradation nationale en 1945. Ce qu’on commémore, c’est quelqu’un qu’on tient pour une figure importante parce qu’on lui reconnaît, comme à Chardonne, des qualités d’écrivain ou d’intellectuel. « Commémorer » ici a inévitablement le sens d’une reconnaissance de grandeur qu’on met en balance avec des méfaits qui se trouvent ipso facto minimisés. La preuve : inscrirait-on Marcel Déat, Jacques Doriot, Pierre Laval, Philippe Henriot sur la liste des commémorations nationales ? Bien sûr que non. Pourtant ils ont la même importance historique que Maurras ou Chardonne. Mais leur nom choquerait davantage, parce qu’on ne peut pas voir en eux le « grand écrivain ». Il suffit de se reporter aux présentations euphémisantes du site des Commémorations nationales pour constater que Maurras et Chardonne y sont traités avec déférence.

      On est loin de l’affirmation avancée par les membres du comité, de vouloir « évoquer officiellement les pages noires de [notre] Histoire ». Car en la matière, de pages noires il n’y a pas dans la brochure éditée. Rien, en ce qui concerne Chardonne, sur son œuvre collaborationniste et ses escapades en Allemagne à l’invitation de Joseph Goebbels. Chardonne qui écrivait en juin 1943 dans un livre hagiographique sur les SS : « Si l’on peut découvrir les secrets de la valeur et vraiment éduquer les êtres, les méthodes du national-socialisme sont incomparables », ou encore : « Quand Israël est roi, un pays est perdu » (Le Ciel de Nieflheim).

      Quant à Charles Maurras, la « page noire » tient en à peine deux phrases. Ce qui fait bien peu concernant un homme dont la pensée a irrigué la « Révolution nationale » et qui dîna régulièrement avec Philippe Pétain, chef de l’État. En revanche, l’une de ces deux phrases nous apprend que Maurras fut « antinazi », rien de moins. De fait, il y aurait là toutes les raisons de commémorer Maurras, bombardé « antinazi ». Antinazi de type particulier certes, lui qui dans les années 1930 dénonçait le « bellicisme juif » face aux tensions croissantes avec l’Allemagne. Un « antinazi » dont le journal n’a cessé de paraître jusqu’à la Libération en ayant comme voisin d’immeuble la Milice française, fondée par des maurrassiens dont bon nombre prêtèrent serment d’allégeance à Adolf Hitler et rallièrent la SS. Curieusement, cette Milice, qui traqua sans relâche les Résistants, ne pensa jamais à inquiéter cet « antinazi ». Il est vrai qu’en matière d’antinazisme, on a connu à l’époque plus engagé, à commencer par De Gaulle, et quelques milliers d’autres qui en juin 1940 ralliaient Londres ou jetaient les bases de la Résistance intérieure.
      Célébrer cette page noire ?

      Sans doute est-ce pour commémorer cette « page noire » que le délégué aux Commémorations nationales et Conservateur général du patrimoine s’est également rendu sur Radio courtoisie afin d’évoquer le sujet, sur les ondes d’une radio qui se déclare ouvertement Action française et dont la présidente est la petite-nièce de Charles Maurras ? Car, contrairement à ce qui est désormais affirmé, il ne s’agit pas de commémorer pour rappeler les pages noires de notre histoire. Qu’on aille lire, sur le site des éditions du patrimoine, la présentation du livre des Commémorations nationales 2018. Celle-ci s’ouvre par cette phrase : « Chaque année, le Haut Comité des commémorations nationales sélectionne et propose à l’agrément du ministre de la Culture et de la Communication une centaine d’anniversaires susceptibles d’être célébrés au nom de la Nation. »

      « Célébrer au nom de la Nation » : est-il possible d’être plus clair ? Les commémorations ne concernent pas seulement le passé, elles engagent aussi le présent. Aujourd’hui, ce serait Maurras et Chardonne qu’on pourrait célébrer avec les réserves d’usage, comme on apprécie un alcool avec modération. Il y a quelques semaines, de nombreuses voix, dont celles du Premier ministre, affirmaient qu’une réédition grand public des pamphlets racistes et antisémites de Céline ne posait aucun problème dès lors qu’elle était pourvue de notes de bas de page. Que la compréhension du présent exige la connaissance du passé, et que celle-ci puisse requérir l’édition scientifique de textes criminels ou répugnants, personne ne le conteste. Mais cela ne peut pas signifier qu’il faille encourager les éditeurs à faire de l’argent en commercialisant les crachats que lancèrent des écrivains célèbres sur ceux que les nazis s’apprêtaient à exterminer sous leurs applaudissements. L’étude historique n’a pas besoin que ces crachats sanglants, enrobés sous une couverture prestigieuse, soient vendus comme des pralines offertes à la dégustation de pseudo-esthètes.

      Il n’y a pas un an, la victoire de l’extrême droite était une possibilité concrète dans ce pays, comme ailleurs en Europe où elle parvient par endroits au pouvoir. Prétendre la combattre en banalisant ses maîtres à penser les plus radicaux, ou en les célébrant officiellement, est une contradiction difficilement tenable pour ceux qui ont été élus contre cette menace.

      Une réflexion de fond est désormais urgente quant à la définition de la mission du Haut Comité et quant aux possibles dysfonctionnements qui l’ont conduit à inviter à « célébrer au nom de la Nation » la naissance de deux de ses ennemis les plus féroces — ennemis non seulement de la République, mais de l’idée même d’une humanité commune.

      Les signataires : Tal Bruttmann, historien ; Catherine Coquio, professeure de littérature à l’université Paris-Diderot ; Frédérik Detue, enseignant-chercheur en littérature, Université de Poitiers ; Antoine Germa, scénariste ; Antonin Grégoire, sociologue ; François Heilbronn, Professeur des universités associé à Sciences-Po ; Charlotte Lacoste, enseignante-chercheuse en littérature, Université de Lorraine ; Nadia Méziane, militante antiraciste ; Marie Peltier, historienne ; Jean-Yves Pranchère, professeur de théorie politique à l’Université libre de Bruxelles (ULB) ; Christophe Tarricone, historien.

      http://www.liberation.fr/debats/2018/02/01/maurras-commemorer-n-est-pas-celebrer-un-insupportable-sophisme_1626536

    • https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20180125.OBS1238/la-france-doit-elle-celebrer-charles-maurras-en-2018.html

      Commémorer Mai-68, pourquoi pas, mais il y a d’autres anniversaires dans la vie. Le détail semble avoir pour l’instant échappé à 99,99% de nos compatriotes, mais 2018 pourrait bien être aussi l’année Charles Maurras (1868-1952). La preuve, le fameux théoricien du « nationalisme intégral » figure, en même temps que Paul Claudel et le philosophe Alain, dans le très officiel « Recueil des Commémorations nationales 2018 », dûment préfacé ici par notre ministre de la Culture :

      "À vous qui aimez l’histoire de France, à vous qui aimez la voir reprendre vie, je conseille chaleureusement la lecture du Livre des Commémorations nationales de 2018. II vous apportera, j’en suis sûre, un grand plaisir et de belles émotions ! »"

      Quand on se souvient un peu du barouf qu’avait déclenché l’inscription de Louis-Ferdinand Céline, en 2011, dans le même calendrier, il y a pourtant de quoi redouter que tout le monde ne partage pas ce joyeux enthousiasme ministériel. Et se demander si Françoise Nyssen avait vraiment en tête la liste des cent et quelques anniversaires répertoriés par ses services avant de signer son petit texte.

      https://francearchives.fr/commemo/recueil-2018

      Avant-propos

      L’intérêt grandissant pour l’histoire, le besoin d’explorer sa mémoire et le goût de la fête expliquent le succès des anniversaires et des commémorations. Cependant, les Commémorations nationales ont ceci de particulier qu’elles ne s’adressent pas uniquement à quelques personnes, initiées et privilégiées, mais à tous ; et chacun est invité ! Pour illustrer la mémoire collective, les événements qui la jalonnent et les personnages qui l’animent, les Commémorations nationales ont fait appel, au titre de 2018, à plus de cent spécialistes enthousiastes. Ils vous entraînent à la découverte de Mai 68, de Roland Garros, de Gounod, de Couperin, de Chateaubriand, de l’hôtel d’Évreux (aujourd’hui palais de l’Élysée) et de bien d’autres ! Je salue le travail réalisé pour cette 31e édition des Commémorations nationales, qui évoluent pour s’adapter à leurs publics. Parallèlement à l’ouvrage, les supports de diffusion se diversifient grâce à l’informatique et au numérique, qu’il s’agisse des tweets quotidiens sur @FranceArchives ou des recueils des années 1999 à 2017, qui sont également disponibles et consultables sur le portail FranceArchives. Ce site Internet assure un rôle de relais et de veille grâce aux « liens » qui renvoient directement aux ressources documentaires et aux manifestations organisées partout en France (théâtre, expositions, concerts, colloques). À vous qui aimez l’histoire de France, à vous qui aimez la voir reprendre vie, je conseille chaleureusement la lecture du Livre des Commémorations nationales de 2018. II vous apportera, j’en suis sûre, un grand plaisir et de belles émotions !

      Françoise Nyssen
      ministre de la Culture

  • Le Web est mort, et sa grand-mère aussi - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/01/26/le-web-est-mort-et-sa-grand-mere-aussi_1625174

    Mary Lee Berners-Lee, #pionnière de l’informatique et mère de Tim Berners-Lee, s’est éteinte fin 2017. Au même moment étaient enterrées les promesses d’un Web pensé à l’origine pour être avant tout un « commun ».

    29 Novembre 2017. Aujourd’hui, grand-mère est morte.
    Elle avait 93 ans et était née Mary Lee Woods. Son histoire est peu connue et mériterait de l’être bien davantage. Pionnière de la programmation informatique, #militante osant réclamer – et obtenir ! – auprès de son employeur le même salaire pour les femmes que pour les hommes vingt ans avant que la loi sur l’égalité salariale soit votée au Royaume-Uni.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_Lee_Woods

  • Mary Lee Berners-Lee, la maman de Tim, mérite mieux que le hashtag #grand_mère_du_web - Mary Lee Berners-Lee obituary | The Guardian
    https://www.theguardian.com/technology/2018/jan/23/mary-lee-berners-lee-obituary

    The computer scientist Mary Lee Berners-Lee, who has died aged 93, was on the programming team for the computer that in 1951 became the first in the world to be sold commercially: the Ferranti Mark I. She led a successful campaign at Ferranti for equal pay for male and female programmers, almost two decades before the Equal Pay Act came into force. As a young mother in the mid-1950s she set up on her own as a home-based software consultant, making her one of the world’s first freelance programmers.

    • Coming of age? Reflections on the centenary of women’s admission to the Royal Geographical Society

      Women’s admission to the Royal Geographical Society was at least a two-staged affair, with a cohort of 22 women being admitted in 1892–93 before open access to women from 1913. However, whilst official membership was defined by these historic line-in-the-sand ‘boundary’ moments, some aspects of women’s participation within the Society were enacted in a permeable ‘frontier zone’. Both prior to, and after, fully accessing Fellowship in 1913, women were active producers of geographical knowledge – travelling, researching, writing, and teaching. Given these blurred thresholds of participation and recognition, and the complex social politics of majority/minority views on women’s access to full membership, marking and celebrating the centenary of women’s admission to the Society is riddled with ambiguities. What is unambiguous, however, is that the centenary presents a long-overdue opportunity to celebrate over a hundred years of women’s geographical work. It also offers a moment to pause and reflect on the status of women within the discipline today.

      http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/geoj.12051/full

    • Les premières géographes universitaires en France : enquête sur les débuts d’une féminisation disciplinaire (1913-1928)

      Dans le premier quart du XXe siècle, la géographie universitaire française connaît une féminisation lente et difficile, mais réelle, accélérée par la Grande Guerre. C’est le temps des pionnières, autant dans les revues disciplinaires que dans l’institution académique. Cependant, si plusieurs noms sont déjà connus parmi ces premières géographes féminines, il s’agit ici de systématiser l’étude, de quantifier et d’expliquer le phénomène, et d’évaluer la réalité de cette présence dans un champ scientifique jeune mais considéré comme particulièrement rétif aux femmes, en particulier dans le travail de terrain. A ce titre, une large place est accordée aux marges de la discipline, aux outsiders masculins et féminins et à la comparaison internationale, pour donner une vision plus équilibrée d’une évolution jusqu’ici sous-estimée.

      http://journals.openedition.org/cybergeo/27138

    • Early Women Geography Educators, 1783-1932

      This article is a study of early women geography educators between the years 1783 and 1932. Many women were working in the field at that time, but with varying degrees of activity. Twenty-six were especially active in geography contributing significantly to the growth of geography in universities, colleges, and public schools. Some of the women wrote geography textbooks in the pre-professional geography period before 1875. As such, they would be considered geographers, but it was not until the 1890s that women became involved in professional geography. The professional activities of seven women are highlighted as representative of women who were especially active in the discipline.

      http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/00221349908978944

    • Quelques (très rares) femmes dans ce bouquin :
      Dictionnaire biographique de géographes français du XXe siècle, aujourd’hui disparus

      Le XXème siècle a vu se former puis s’étendre la communauté des géographes, en même temps que la discipline s’est développée et enrichie, depuis le rôle déterminant du Service Géographique de l’Armée dans les domaines de la topographie, de la géodésie et de la cartographie, et le rôle fondateur des excursions interuniversitaires annuelles permettant aux étudiants d’accompagner leurs professeurs et d’apprendre la géographie sur le terrain. Le XXème siècle a vu aussi naître les principales organisations et associations de géographes français ainsi que l’Union Géographique Internationale en 1922. À la suite de la présentation de ces structures, les notices biographiques de plus de 400 géographes français sont complétées par une vaste collection de photographies prises au long du siècle - de 1897 au début des années 2000.

      http://geoprodig.cnrs.fr/items/show/42528

    • Renée Rochefort (1924-2012)

      Repères bibliographiques (non exhaustifs)
      1958 « Un dossier sur le temps présent : les bas-fonds de Palerme, d’après l’enquête de Danilo Dolci » [note critique], Annales É.S.C., 13-2, pp. 349-358.
      1959 « Misère paysanne et troubles sociaux. Un pays du Latifondo sicilien : Corleone », Annales. É.S.C., 1959, Volume 14, Numéro 3, pp. 441-460.
      1961 Le Travail en Sicile. Étude de géographie sociale, Paris, PUF, 1961.
      Les bouches de Kotor. Étude de géographie régionale, essai sur les espaces d’une région, Lyon, Université de Lyon, Faculté des Lettres.
      1963 « Géographie sociale et sciences humaines », Bulletin de l’Association de géographes français, 1963, XL, n° 314, pp. 18-32.
      « Sardes et Siciliens dans les grands ensembles des Charbonnages de Lorraine », Annales de Géographie, 1963, LXXII, n° 391, pp. 272-302.
      1970 « Grands ensembles et mutations des banlieues lyonnaises », Revue de géographie de Lyon, 1970, XLV, n° 2, pp. 201-214.
      1972 « Géographie sociale et environnement », dans La pensée géographique française. Mélanges offerts au Professeur A. Meynier, Saint-Brieuc, Presses universitaires de Bretagne, 1972, p. 395-405.
      1977 « Les enfants et adolescents dans l’agglomération lyonnaise en 1976 : disparités et ségrégations », Revue de géographie de Lyon, 1977, LII, n° 4, pp. 319-337.
      1983 « Réflexions liminaires sur la géographie sociale », dans Noin, D., dir., Géographie sociale, actes du colloque de Lyon, 14-16 octobre 1982, dactylographié, 1983, p. 11-14.
      1984 « Pourquoi la géographie sociale ? », dans Coll., De la géographie urbaine à la géographie sociale. Sens et non-sens de l’espace, Paris, 1984, p. 13-17.
      1984 « Les classes sociales, l’État et les cultures en géographie sociale », Revue de géographie de Lyon, 1984, LIX, p. 157-172.


      http://www.esprit-critique.net/2017/01/renee-rochefort-ossature-du-power-point.html

      Elle travaille notamment sur les #banlieue et les #grands_ensembles :
      http://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1963_num_72_391_16412

      http://www.persee.fr/doc/geoca_0035-113x_1977_num_52_4_6141

      #géographie_sociale

    • Quelques grandes voyageuses, pas académiques:
      Alexandra David-Néel

      Louise Eugénie Alexandrine Marie David, plus connue sous le nom d’Alexandra David-NéelNote 1, née le 24 octobre 1868 à Saint-Mandé, morte à près de 101 ans le 8 septembre 1969 à Digne-les-Bains, est une orientaliste, tibétologue, chanteuse d’opéra et féministe, journaliste et anarchiste, écrivaine et exploratrice, franc-maçonne et bouddhiste de nationalités française et belge.

      Elle fut, en 1924, la première femme d’origine européenne à séjourner à Lhassa au Tibet, exploit dont les journaux se firent l’écho un an plus tard1 et qui contribua fortement à sa renommée, en plus de ses qualités personnelles et de son érudition.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandra_David-N%C3%A9el

    • Et cet article signalé par @odilon et @reka
      Femmes en géographie au temps des changements

      Longtemps minoritaires, mais absolument pas absentes du champ de la géographie universitaire française depuis le début du xxe siècle, les femmes ont occupé une place croissante dans la discipline après 1945. Cette féminisation s’est accentuée à partir des années 1960, selon des modalités que la présente étude s’efforce de mesurer pour la période 1960-1990, époque de profondes modifications académiques, morphologiques et scientifiques dans la communauté disciplinaire. On montrera en particulier que, pour être solidement ancrée dans des domaines parfois inattendus, ce phénomène s’appuie alors sur des réseaux féminins constitués et un féminisme relativement précoce et affirmé, quoique marginal.

      https://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2017-3-p-236.htm

    • Aventurière, écrivaine et même cantatrice : découvrez la vie trépidante d’#Alexandra_David_Néel

      Chaque semaine, dans « Chacun sa route », Elodie Font dresse le portrait d’une #exploratrice de génie. Alexandra David-Néel est sans doute la plus connue des exploratrices françaises, une femme au caractère assez dur pour une vie de rencontres et d’écriture.

      https://www.franceinter.fr/culture/aventuriere-ecrivaine-et-meme-cantatrice-decouvrez-la-vie-trepidante-d-a
      #exploration

    • L’altra mappa

      Perché le donne non fanno parte, al pari dei loro colleghi maschi, della società di esploratori, viaggiatori e geografi? Eppure non sono poche le donne esploratrici, viaggiatrici e geografe che in età moderna e contemporanea hanno dato il loro contributo alla rappresentazione del mondo. Alcune sono più note: Lady Montagu in viaggio a Costantinopoli nella prima metà del Settecento; Léonie d’Aunet, compagna di Victor Hugo, in viaggio verso Polo Nord e Lapponia; Dora d’Istria, colta europeista ante litteram. E ancora la tedesca Ida Pfeiffer, viaggiatrice “patentata” da A. Von Humboldt; Alexandra David-Néel, prima donna a entrare nel cerchio sacro della città di Lhasa. Ma assai vasta sarebbe la galleria delle figure inedite. Dopo un’ampia introduzione teorica, la prima parte del volume si snoda fra viaggi che sembrano veri e sono inventati, e viaggi reali che fanno fatica a essere riconosciuti come tali; la seconda parte riguarda alcuni casi di viaggiatrici-esploratrici del XIX e XX secolo: insieme ai nomi, ai volti, ai viaggi, Luisa Rossi ci restituisce una geografia diversa, un’altra mappa.

      https://diabasis.it/prodotto/laltra-mappa

    • Lady Travellers

      Tra la fine dell’800 e i primi del ‘900, una vera rivoluzione travolge il vecchio e il nuovo mondo. Le donne iniziano a viaggiare sole, sfidando le convenzioni dell’epoca. Annotano, fotografano, disegnano e raccontano la loro versione della realtà. Ma esiste veramente un modo di viaggiare tutto femminile?


      Lady Travellers, donne viaggiatrici, è una serie storico-documentaristica che ricostruisce 6 imprese straordinarie condotte a cavallo tra ‘800 e ‘900, raccontate dal punto di vista femminile.

      Ogni episodio è dedicato a una donna diversa e alla sua incredibile impresa, e ogni impresa è dedicata a un paese diverso. Le vicende umane delle protagoniste sono narrate in prima persona, attraverso la tecnica del teatro delle ombre, impastati a repertori fotografici e video d’epoca.

      Le donne viaggiatrici sono:

      #Alexandra_David_Neel, francese, la prima donna a raggiungere Lhasa;
      #Giuseppina_Croci, una giovane donna italiana di 27 anni che alla fine dell’800 va a lavorare in una filanda in Cina;
      #Mary_Kingsley, inglese, trascorse alcuni mesi in Africa per studiare le tribù cannibali
      #Isabella_Bird, inglese, la prima donna ammessa alla Royal Geographical Society
      #Carmen_De_Burgos, prima donna spagnola inviata di guerra
      #Marga_D’Andurain, avventuriera basca francese, spia e contessa, voleva essere la prima donna a raggiungere La Mecca.
      #Nellie_Bly, giornalista statunitense, è stata la prima donna a fare il giro del mondo in solitaria
      #Aurora_Bertrana, spagnola, viaggiò dalla Polinesia al Marocco, pioniera della narrativa di viaggio e punto di riferimento per molte donne.
      #Ella_Maillart, viaggiò con la barca vela per tutto il mediterraneo. All’età di 23 anni abbandona le regate e comincia a viaggiare per l’Europa e per l’Unione Sovietica.
      #Gertrude_Bell, scrittrice, diplomatica, archeologa: fu la prima fautrice di un rapporto con i popoli del Medio Oriente orientato al rispetto e a una progressiva indipendenza politica ed economica
      #Freya_Madaleine_Stark, è stata la prima occidentale a raggiungere la leggendaria Valle degli Assasini, in Iran, alla ricerca della fortezza di Alamut
      #Eva_Mameli_Calvino, madre dello scrittore Italo Calvino e docente di botanica, si trasferisce a Cuba e qui studia piante mai viste prima. Partecipa alla resistenza ed è fucilata.

      http://www.raiscuola.rai.it/programma.aspx?ID=217

    • #Ida_Laura_Pfeiffer

      Ida Laura Reyer, è un’austriaca e di famiglia benestante, nata a Vienna il 4 ottobre 1797: è la quinta di sei fratelli, tutti maschi, figli di un agiato mercante di tessuti che muore prematuramente quando lei ha appena nove anni.

      Sin da piccola non segue il modello dell’eterno femminino e veste come i fratelli, forgiata anche dalla rigida educazione del padre Alois, improntata a coraggio, determinazione, sobrietà… È un’accanita lettrice di libri di viaggi e di avventura e tutto ciò che le permette di evadere dal “quotidiano” l’attira irrefrenabilmente.

      Gli amici di famiglia raccontano che amava correre fuori casa per veder passare, con lo sguardo sognante, le diligenze che lasciavano la città.

      Si innamora del suo giovane precettore, che le trasmette la passione per la geografia, ma la madre si oppone al loro amore e, costretta dalle difficoltà economiche in cui versa la famiglia, a ventidue anni accetta di sposare l’avvocato Max Anton Pfeiffer, molto più anziano di lei: è un matrimonio triste e senza amore, vissuto in ristrettezze economiche per il fallimento del marito e con il cuore gonfio di malinconia. Non resta con le mani in mano e per tirare avanti dà lezioni di piano e fa la segretaria.

      Scrive di quegli anni: «Solo il cielo sa cosa ho sofferto. Vi sono stati giorni in cui vi era solo pane secco per la cena dei miei figli».

      Vede il mare per la prima volta nel 1836, quando si reca a Trieste con un figlio, e in quel momento scatta la scintilla.

      Nel 1842, diventata vedova e con i figli già grandi, all’età di quarantasette anni guarda oltre lo steccato della mediocrità e dell’ovvio. Spinta dal desiderio incontrollato della conoscenza e dotata di grandissima immaginazione e coraggio verso la scoperta dell’ignoto, part per 9 mesi e, e da sola: discende il Danubio, si addentra in Turchia e in Libano, visita la Palestina, arriva in Egitto, sosta a Malta e risale l’Italia fino a Trieste.

      A casa studia le lingue del Nord e poi riparte per altri sei mesi, alla volta di Scandinavia e Islanda.

      Diviene navigatrice, esploratrice a bordo di mezzi di fortuna, gira il mondo portando a casa testimonianze di alternative esistenze dove non il denaro o il ceto sociale, ma lo stato di natura e la collocazione dell’umanità al suo interno erano motivo di studio, come forma di miglioramento della propria esperienza da trasmettere agli altri.

      Sono viaggi spartani, fatti in economia, spesso avvalendosi di passaggi gratuiti: a volte indossa abiti maschili per potersi mescolare alle gente e osservare più liberamente il comportamento delle popolazioni incontrate nel suo peregrinare tra i continenti.

      Percorrerà 140.000 miglia marine e 20.000 miglia inglesi via terra.

      Il suo primo viaggio intorno al mondo dura due anni e sette mesi. Si imbarca da Amburgo per raggiungere il Brasile e poi il Cile. Da qui poi attraversa l’Oceano Pacifico approdando a Tahiti fino ad arrivare all’isola di Ceylon. Risale attraverso l’India fino al Mar Nero e alla Grecia sbarcando a Trieste e ritornando a Vienna.

      Mentre si trova in Oriente scrive sul suo diario: «In quella mischia ero davvero sola e confidavo solo in Dio e nelle mie forze. Nessuna anima gentile mi si avvicinò».

      Il secondo giro del mondo va in senso opposto, da Ovest verso Est, e dura quattro anni: da Londra giunge a Città del Capo per poi esplorare il Borneo e avere contatti ravvicinati con i “tagliatori di teste” del Dayak, attraversa l’Oceano Pacifico in senso inverso, arriva in California e inizia a percorrere tutti gli Stati americani.

      È la prima donna bianca che nel 1852 si reca nella giungla di Sumatra 1852) abitata dai batak, ritenuti cannibali. In quell’occasione riesce a salvarsi dicendo ai cannibali: «La mia testa è troppo vecchia e dura per essere mangiata», e il saggio capo tribù inizia a ridere e la lascia libera.

      Non si risparmia nulla in fatto di pericoli, in un mondo non ancora sotto la lente d’ingrandimento di un satellite.

      E poi il Madagascar, Réunion e Mauritius, con la malaria che la tiene sotto assedio e la porterà a quell’ultimo viaggio da cui non c’è ritorno.

      Dei suoi viaggi scrive appunti a matita, con una calligrafia piccola e minuta, raccontando i suoi sette viaggi in tredici volumi di diari che diventano bestseller e vengono tradotti in sette lingue.

      Finalmente, viene ammessa a far parte delle Società geografiche di Berlino e Parigi, ma non di quella inglese, ostinatamente negata alle donne.

      I musei di Vienna custodiscono, ancora oggi, piante, insetti e farfalle che lei raccoglie ovunque e porta in patria.

      In una bellissima e significativa foto del 1856 Ida è seduta su un divano con un vestito dell’epoca, con il capo coperto da una cuffietta bianca di pizzo, il braccio destro su un grosso libro, accanto a lei un enorme mappamondo, i suoi occhi non guardano l’obiettivo ma altrove, lontano lontano.

      Muore il 27 ottobre 1858. Il cimitero centrale di Vienna ne conserva le spoglie.

      Nel 2018 l’Università della stessa Vienna le intitola una cattedra con borsa di studio, ma nelle vie della sua città natale manca ancora il suo nome. È Monaco di Baviera a dedicarle la sua prima strada.

      https://vitaminevaganti.com/2021/09/18/ida-laura-pfeiffer