• This College Student Is Writing Women Back into the History of Science - Facts So Romantic
    http://nautil.us/blog/this-college-student-is-writing-women-back-into-the-history-of-science

    Emily Temple-Wood has written approximately one Wikipedia article every ten days since she was 12 years old, totaling around 330. The work of the 21-year-old undergraduate, studying molecular biology at Loyola University of Chicago, unabashedly exposes sexism—and in the process, has exposed her to some of it. Temple-Wood’s output has made her the target of Internet trolls: Emboldened by anonymity, they deluge her inbox with cruel emails about her body, intelligence, and sexual decision-making. Until recently, Temple-Wood simply ignored them. When their numbers jumped recently (she receives dozens a week), she finally responded: For every harassing email she receives, she has pledged to immortalize another female scientist on Wikipedia. It was a simple, elegant solution to a problem: (...)

  • J’en parlerai à mon cheval • old-vietnam: 1958 - Dressed in white and...
    http://mamie-caro.tumblr.com/post/141663893194/old-vietnam-1958-dressed-in-white-and

    1958 - Dressed in white and carrying ban­ners ins­cri­bed with their demands, Vietnamese women gather in orderly demonstration in front of the city hall of Saigon to demand equal rights with men. Some 50.000 women made March 25 their « Day » in the fight for equal suf­frage. The banner read : « To reconstruct the coun­try Vietnamese women must be libe­ra­ted » (AP wire photo).

    #Vietnam #suffragistes #féminisme #historicisation #femmes

  • Les femmes au Moyen-Âge, loin des idées reçues (1/5) : Le statut de la femme / Deuxième partie : Hélène Guénin
    http://www.franceculture.fr/emissions/un-autre-jour-est-possible/les-femmes-au-moyen-age-loin-des-idees-recues-15-le-statut-de


    Pas encore écouté

    Cette semaine, en compagnie de Julie Pilorget, nous repoussons les idées éculées sur les femmes au Moyen-Âge. En 2ème partie d’émission : art et tremblements du monde avec la commissaire Hélène Guénin.

    Le statut de la femme / Deuxième partie : Hélène Guénin
    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11971-21.03.2016-ITEMA_20941436-0.mp3

    Les femmes au travail / Deuxième partie : Valérie Marin La Meslée
    http://www.franceculture.fr/emissions/un-autre-jour-est-possible/les-femmes-au-moyen-age-loin-des-idees-recues-25-les-femmes-au


    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11971-22.03.2016-ITEMA_20942486-0.mp3

    suite demain #femmes #Moyen_âge

  • The Forgotten History of Female Mapmakers - The Atlantic
    http://www.theatlantic.com/technology/archive/2016/03/badass-women-cartographers/474654

    In the 1970s, early in her career as map librarian at the New York Public Library, Alice Hudson started researching women mapmakers throughout history.

    Exposition : http://www.bpl.org/exhibitions/?page_id=12226

    (Joni Seager, “Literacy”, 2009)

    (Céleste Babin, “Mappemonde Projetée sur l’Horizon d’Angers”, 1839)

    #femmes #cartographie #historicisation

  • Correctionnalisation du viol : l’éternel recommencement ? – A dire d’elles
    https://sandrine70.wordpress.com/2016/03/18/correctionnalisation-du-viol-leternel-recommencement

    Depuis que je milite contre les violences faites aux femmes et contre le viol, deux sujets me sidèrent :

    –la correctionnalisation du viol :

    il s’agit de transformer le crime de viol (pénétration) en délit d’agression sexuelle sans pénétration. C’est une pratique illégale, qui concerne une majorité des plaintes pour viol, au double motif d’une « facilitation de la procédure » qui aiderait les victimes, et d’une « soi-disant plus grande sévérité des magistrats professionnels par comparaison avec le jury citoyen ». (1) Face à la faiblesse des peines, la reconnaissance pour la victime de la réalité de ce qu’elle a subi est aussi juste qu’essentielle. La correctionnalisation le lui refuse.

    –l’éternel recommencement de la lutte féministe : je publiais en 2010 le manifeste féministe contre le viol, qui me semblait tellement juste, mais dont je soulignais alors surtout la radicalité : les enjeux du 1er manifeste contre le viol.

    Aujourd’hui, me voilà encore sidérée par la jonction des deux phénomènes, qui n’a rien de nouveau, mais qui n’apparaît pas au grand jour ! Sidérée, parce qu’il y a tout juste 40 ans, lorsque les féministes qu’on dit parfois « historiques », celles qui ont fait le mouvement de libération des femmes, se sont mobilisées pour faire reconnaître le crime de viol, que s’est-il passé ? Pourquoi le viol n’était-il pas un crime ?

    En fait, il l’était…mais il était systématiquement correctionnalisé ! Le viol était un crime depuis 1810. Depuis la loi de 1832, il était même puni de peines de 10 à 20 ans, pouvant aller jusqu’à la perpétuité en cas de viol collectif. Le seul « hic » : il n’était pas défini. Ainsi, il était facile d’y échapper, de nier son existence. En conséquence, s’était développée une pratique censée favoriser la condamnation des hommes agresseurs : les juges requalifiaient les actes en coups et blessures ou attentats à la pudeur, comme l’explique Françoise Picq dans le chapitre « ras le viol »de son livre sur l’histoire du mouvement (2) :

    #viol #culture_du_viol #correctionnalisation_du_viol #féminisme #historicisation

    • 40 ans après, on croirait que tout est à recommencer alors que tout a déjà été dit… Et que l’on ne s’en rend même pas compte. La victime est toujours trop souvent la coupable, la correctionnalisation est toujours la règle très majoritaire, la criminalisation l’exception, les femmes ont toujours peur de porter plainte, et l’impunité des agresseurs a encore de beaux jours devant elle. Et, sans même savoir ce qui s’est fait avant (car la loi étant relativement bonne, on pense que l’égalité est acquise et que « le féminisme n’a plus de raison d’être »),nous refaisons un manifeste contre le viol, luttons pour que les femmes puissent porter plainte, disent stop au déni, nous insurgeons contre la correctionnalisation, nous répondons que ce n’est pas si grave, qu’on ne va quand même pas remplir les prisons….

  • Histoire de l’informatique.
    Suite à un appel d’offre de la BBC en 1981 pour des ordinateurs destinés à une émission de télévision ( BBC Micro Live ), le langage BASIC s’est étoffé d’une version spéciale appelée BBC Basic .
    Le tout résumé dans Micro Men (fiction) :
    https://www.youtube.com/watch?v=XXBxV6-zamM

    Émission de TV (réel) :
    https://www.youtube.com/watch?v=ZCMuBH2aZbE


    L’ordinateur BBC Micro de Acorn (réel) :

    https://en.wikipedia.org/wiki/BBC_Micro
    Le BBC Basic (réel) :
    http://www.bbcbasic.co.uk/bbcwin/manual/bbcwin8.html

    Star command summary
    Command Function
    BYE exit the BASIC program and close its window
    *CHDIR (*CD) display or change the current directory
    *COPY copy a file
    *DELETE (*DEL) delete a file
    *DIR (
    .) list the directory contents
    *DISPLAY display a Windows Bitmap (BMP) file
    *EGA emulate an EGA or CGA display
    *ERASE (*ERA) delete a file
    *ESC enable or disable the Escape key
    *EXEC accept console input from a file

  • #documentaire. « Tupaia », l’homme qui fit se rencontrer Anglais et Maori
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/210216/documentaire-tupaia-lhomme-qui-fit-se-rencontrer-anglais-et-maori

    Extrait du documentaire « Tupaia » De la découverte du Pacifique, les Occidentaux retiennent le Capitaine Cook. Les Polynésiens, eux, retiennent Tupaia. Le documentaire de Lala Rolls consacré à cet homme toujours très présent dans la mémoire néo-zélandaise, a reçu le 3e prix du Festival international du film documentaire d’Océanie, qui s’est achevé le 7 février à Papeete. À voir en intégralité sur Mediapart.

    #Culture-Idées #Festival_international_du_film_documentaire_d'Océanie #Océanie #Polynésie

  • Lotte Reiniger
    http://mamie-caro.tumblr.com/post/139409794634/finkspiration-owlyjules-inkfromtheoctopus


    The Adventures of Prince Achmen.
    1926. German.
    The oldest surviving animated film in history.

    THIS WONDERFUL MOVIE WAS MADE BY LOTTE REINIGER! SHE WAS ONE OF THE PIONEERS OF ANIMATION!!!! SHE MADE OVER 40 FILMS IN HER CAREER USING A TECHNIQUE SHE INVENTED WITH HER HUSBAND! WALT DISNEY ENDED USING HER MULTI PLANE TECHNIQUE IN HIS OWN MOVIES! AND SHE FUCKING MADE THE FIRST FEATURE LENGTH ANIMATED MOVIE!! (she ended up fleeing Nazi germany eventually work in north america, both us and canada, on other movies.)

    #historicisation #femmes #cinema #animation

  • Pour une histoire du mouvement ouvrier féminin en Russie
    http://revueperiode.net/pour-une-histoire-du-mouvement-ouvrier-feminin-en-russie

    Alexandra Kollontaï (1872-1952) est la plus célèbre théoricienne et militante féministe bolchévique. Dans ce texte, extrait d’une brochure publié en 1920, à l’époque où elle forme avec Alexandre Chliapnikov l’Opposition ouvrière au sein du Parti communiste, Kollontaï retrace une histoire du mouvement ouvrier féminin en Russie depuis le dernier quart du XIXe siècle jusqu’à 1908, année du premier Congrès pan-russe des femmes. Conférant un rôle décisif à la révolution de 1905, elle poursuit à travers cet essai historiographique un objectif théorique et politique clair : montrer que l’émancipation des femmes du prolétariat est inatteignable par les voies du « féminisme » (bourgeois) et qu’émancipation ouvrière et émancipation féminine, sans se confondre, sont organiquement (...)

    #Uncategorized #féminisme #révolution_russe

  • Les viols de 1945 : un tabou brisé
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/12/20/les-viols-de-1945-un-tabou-brise_1133490_3214.html#QG6PRGuOjCEOutWg.99

    Cela fait longtemps que cette gynécologue de formation, qui a commencé sa carrière médicale dans une clinique de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, voulait aborder la question des viols commis en Allemagne par l’Armée rouge en 1945. « Tant de patientes m’en faisaient le récit, lorsque j’étais jeune médecin... Je comprenais alors pourquoi certaines n’avaient pas voulu d’enfants, ne s’étaient pas mariées, avaient des pulsions suicidaires ou abusaient de médicaments. » La sortie au cinéma d’Anonyma prouve toutefois que « la société allemande pourrait être enfin prête à entendre la souffrance de ces femmes murées dans le silence », estime-t-elle.

    Question, aussi, de génération. En effet, « mères et filles ont toujours eu trop honte pour pouvoir aborder ce thème ensemble », rappelle Ingeborg Jacobs. Dans son enquête historique, la journaliste décrit à quel point les mères ont tout fait pour protéger leurs filles du viol - quitte à se proposer à leur place lorsque ces dernières en étaient menacées -, et combien les filles, même enfants, se sentaient investies d’un sentiment de responsabilité en tentant de cacher leur mère, lorsque les Russes arrivaient. « Mais les petits-enfants, et notamment les petites-filles, posent aujourd’hui des questions à leurs grands-mères. » Des grands-mères qui, justement, se retrouvent seules face à leurs souvenirs : « Ces femmes ne travaillent plus depuis longtemps, leurs enfants ont quitté la maison et leurs conjoints sont parfois décédés. Des images remontent, qui les obsèdent. »

    Aujourd’hui, il y a urgence à recueillir cette parole : « Bientôt, toutes les victimes auront disparu », souligne Monika Hauser, qui ne voit pourtant « toujours aucune volonté politique de la faire émerger ».

    #viol #histoire #historicisation #femmes

    • #Armée_rouge #Allemagne #film #Anonyma

      Une femme à Berlin (film)

      Une jeune femme allemande de trente-quatre ans (l’Anonyme, jouée par Nina Hoss), ancienne journaliste et photographe, se trouve à Berlin à la fin de la Seconde Guerre mondiale et pendant la chute de Berlin en mai 1945. Elle attend le retour de son mari parti au front. Lorsque l’Armée rouge libère la ville en ruines, elle décide de survivre à tout prix et de ne pas se faire violer par les soldats ivres de vengeance. Aussi décide-t-elle de trouver un officier soviétique (Andreï, joué par Evgueni Sidikhine) pour demeurer sous sa protection et le faire dormir avec elle dans son lit. Peu à peu une relation de confiance difficile s’établit entre elle et l’officier mélancolique, dont la propre femme a été naguère pendue par les Allemands. C’est alors que le mari revient. Il ne peut pardonner l’infidélité de sa femme et la quitte. La voix derrière l’écran, citant le Journal intime de Marta Hillers, éclaircit les aspects psychologiques et les motivations de l’héroïne.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_femme_%C3%A0_Berlin_%28film%29

  • La #Justice laisse fermé le dossier du massacre de tirailleurs sénagalais en 1944
    https://www.mediapart.fr/journal/france/151215/la-justice-laisse-ferme-le-dossier-du-massacre-de-tirailleurs-senagalais-e

    La Commission d’instruction de la Cour de révision de la #Cour_de_cassation a rejeté la demande de révision du procès d’Antoine Abibou, condamné le 5 mars 1945 à dix ans de prison pour rébellion commise par des militaires armés. En fait de rébellion, l’histoire d’Antoine Abibou est celle d’un rescapé, survivant du massacre de #Thiaroye (Sénégal).

    #France #Antoine_Abibou #commission_de_révision

  • Female Poisoners Who Killed With Arsenic | Mental Floss
    http://mentalfloss.com/article/72351/12-female-poisoners-who-killed-arsenic

    Over the past few centuries, arsenic poisoning has been a particularly popular way to kill someone. It’s odorless, tasteless, and builds up in the human body. A large dose will kill someone in hours, while a steady, small dose will cause someone to become ill and appear to die from natural causes. The poison used to be extremely difficult to detect after death, until James Marsh developed a reliable test in 1832. Even after that, only the victims of suspicious deaths were tested—so many arsenic killers tallied up multiple victims before being caught.

    #historicisation #femmes_criminelles #empoisonneuses

    • 1. GIULIA TOFANA

      Giulia Tofana was a poison-maker in 17th-century Italy. Some sources attribute the invention of the mysterious poison called Aqua Tofana to her, but there are earlier mentions of the “inheritance potion.” (Others attribute the development of Aqua Tofana to Teofania di Adamo, who was executed in 1633 and might have been Giulia Tofana’s mother.) At any rate, both women made and sold the concoction, which included a base of arsenic with some other ingredients, most likely lead and belladonna. Just a few drops could kill a person. At the time, many women had so little status and power that their only means of breaking away from a bad marriage was death, and there was no shortage of women who wanted to keep that option in a small bottle on their dressing tables. As many as 600 people may have died as a result of Tofana’s business over an 18-year period. Eventually, one of her customers was caught, which led to an investigation. Tofana was executed for her activities, along with her daughter and several other accomplices, in 1659.


    • Nigsael via Wikimedia Commons // Public Domain

      2. AMY ARCHER-GILLIGAN

      Amy Archer-Gilligan ran a nursing home in Connecticut from 1907 to 1917. When her first husband and business partner James Archer died in 1910, Archer-Gilligan was the beneficiary of a substantial recently-purchased life insurance policy. She married Michael Gilligan in 1913. Three months later, he was dead. Meanwhile, too many people were dying in the nursing home, particularly those who had recently paid for their care with a lump sum. A complaint from a relative led to a newspaper and police investigation, which led to exhumations. Her second husband and several patients tested positive for arsenic. Archer-Gilligan was tried on only one count of murder and found guilty in 1917. She was sentenced to death, but a new trial was granted to determine whether Archer-Gilligan was insane. That trial led to a life sentence, but she was later sent to a mental institution where she lived until her death in 1962. Archer-Gilligan’s number of victims could be anywhere between five and 48. Her story is thought to have inspired the play Arsenic and Old Lace.

    • 3. BERTHA GIFFORD

      Bertha Gifford was born in the 1870s in the town of Morse Mill, Missouri. She married a man named Graham, but when she took up with Gene Gifford, her husband died of a mysterious ailment. She and Gifford married and moved to Catawissa, Missouri, where Bertha became known as a Good Samaritan. She often took care of sick people in her community, going to their homes and cooking for them. She built a reputation as an excellent cook, and she also made home remedies. Quite a few children died under her care, but children, especially sick children, often died from one disease or another in those days. Older people died, too. But in 1917, two healthy, middle-aged men died. Sherman Pounds died at the Gifford’s home, and later hired hand Jim Ogle died after a dispute over pay with the Giffords. Pounds’ three-year-old granddaughter also died while staying with Bertha Gifford in 1922, and seven-year-old Irene Stuhlfelder died under Gifford’s care in 1923. In 1925, Ethel Schamel, two of her sons, and another relative all died within a few months, again under Gifford’s care. Farm hand Ed Brinley died in 1927. Finally, growing rumors of Gifford’s involvement in all those deaths brought an investigation. The bodies of Ed Brinley and the Schamel brothers were exhumed and found to contain large amounts of arsenic. It came out that Bertha Gifford had purchased a lot of arsenic over the years to poison barn rats. She went to trial for two murders in 1928, and was found criminally insane. She was committed to a state mental hospital, where she died in 1951.

    • 4. MARY ANN GEERING

      Wellcome Images // CC BY 4.0

      Mary Ann Geering was born in 1800 and lived in Guestling, East Sussex, UK, in 1846 when her husband Richard Geering inherited £20. That was a lot of money back then, but not enough to induce murder plans in most people. Two years later, Richard died after a painful illness of five days. His death was attributed to heart disease. Four months passed, and Geering’s 21-year-old son George died. A few weeks later in 1849, 26-year-old son James also died from a painful illness of just a few days. A third son, 18-year-old Benjamin, fell ill shortly afterward on Easter Sunday. This time, doctors removed the patient from the home, and Benjamin recovered. His doctors raised an alarm, and Mary Ann Geering’s husband and two dead sons were exhumed. The bodies were full of arsenic. Geering was arrested and her three younger children were taken to a poorhouse. She confessed during her trial, and was hanged in 1849.

    • 5. BLANCHE TAYLOR MOORE

      Blanche Taylor Moore married her first husband James Taylor in 1952 when she was 19 years old. She jumped into marriage to escape her abusive father, an alcoholic minister named P.D. Kiser. Kiser died in 1966 of heart failure, although arsenic was later found in his body. Taylor himself died in 1973 after a mysterious illness. Blanche had been carrying on an affair with her co-worker Raymond Reid for years, and they began dating openly after her husband’s death. Reid, however, died in 1986.

      Blanche then was able to openly date another man she had been seeing secretly, the Reverend Dwight Moore. The two married in 1989. Immediately after returning from their honeymoon, Rev. Moore was admitted to a hospital. Suspicious doctors found he had been poisoned with arsenic. Dwight Moore survived with treatment, but has suffered lingering health effects. The bodies of James Taylor and Raymond Reid were exhumed; both showed high levels of arsenic. Blanche Moore was arrested and tried in 1990 for the murder of Raymond Reid. She was found guilty and sentenced to death. Moore is on Death Row and continues to profess her innocence. A made-for-television movie about her case was aired in 1993, in which Elizabeth Montgomery played the role of Moore. Incidentally, there is no truth to the rumor that Moore requested a live kitten for her last meal. Now 82, she is still on Death Row.

    • 6. JUDY BUENOANO

      Florida Department of Corrections via Wikimedia Commons // Public Domain

      Judias Buenoano was an abused child and already had a son when she married Air Force officer James Goodyear in 1962. The couple had two more children and settled in Florida. Goodyear served in Vietnam, but died of a mysterious malady three months after coming home to his wife in 1971. Buenoano collected on three life insurance policies. A couple of months later, she collected on another policy when her home burned (another insured home burned a few years later). By 1973 Buenoano had a new lover, Bobby Joe Morris. She and her children moved to Colorado with Morris in 1977, but he died of a mysterious malady in 1978. Again, Buenoano collected on several insurance policies.

      Back in Florida by 1979, Buenoano’s adult son Michael visited his mother and suffered base metal poisoning, which left him disabled but alive. He drowned in 1980 while on a canoeing trip with his mother, and Buenoano again collected on three life insurance policies. She dated a man named John Gentry and took out a life insurance policy on him. He was hospitalized with a mysterious malady, but survived, only to return to the hospital when his car exploded in 1983. Gentry cooperated with investigating police, telling them of the vitamins Buenoano gave him before his earlier illness. The “vitamins” contained paraformaldehyde and arsenic. Gentry also found out that Buenoano had told her friends that Gentry had a terminal illness (he did not). The bodies of James Goodyear and Bobby Joe Morris were exhumed and found to contain high levels of arsenic. In 1984, Judias Buenoano was sentenced to life for the murder of her son, and in 1985, she received a death sentence for the murder of James Goodyear. Buenoano was executed in Florida in 1998.

    • 7. VELMA BARFIELD

      Screenshot via YouTube

      Margie Velma Bullard Barfield was not home when a house fire killed her first husband Thomas Burke in 1969 in North Carolina. Another fire soon afterwards destroyed what was left of the home. She married Jennings Barfield in 1970, but he died in 1971. Barfield moved in with her parents, but her father died of cancer and her mother died in 1974 of a mysterious illness. A boyfriend also died in a car accident.

      Barfield moved in with Dollie and Montgomery Edwards in 1976, working as a nurse for the elderly couple. They both died in 1977. The next elderly man in her care, John Henry Lee, also died in 1977. Barfield then moved in with her boyfriend Stuart Taylor, who soon died of a mysterious illness. Taylor’s autopsy showing the presence of arsenic, and a tip from Barfield’s sister led to her arrest. Jennings Barfield’s body was exhumed and also found to contain arsenic. The widow eventually confessed to several murders. In 1978, Velma Barfield was convicted of the murder of Stuart Taylor and in 1984 became the first woman in the US executed by lethal injection.

    • 8. NANNIE DOSS

      Serial killer Nancy Hazle later became known as Nannie Doss and was also referred to in the press as “the Giggling Granny” because of her bizarre behavior. In 1921, when she was only 16 years old, she married Charlie Braggs. They produced four daughters. The two middle daughters died under mysterious circumstances in 1927, and Braggs left Doss. She met Frank Harrelson through a lonely hearts column and married him in either 1929, 1937, or 1945 (accounts vary). He died from ingesting rat poison in 1945. Meanwhile, two of Doss’ grandchildren died under mysterious circumstances. Doss married her third husband, Arlie Lanning, in 1947. He died in 1952 of heart failure, although he had no history of heart problems. Soon after, their home burned. The house had been willed to Lanning’s sister, but the insurance beneficiary was Doss. Soon after, Lanning’s mother and Doss’ sister died.

      Husband number four was Richard Morton, whom Doss married in 1952. During that marriage, Doss’ father died and her mother came to live with her. The arrangement did not last long, as Louisa Hazle died within a few days of her arrival in 1953. Richard Morton died three months later. Nannie Doss immediately began looking for another husband, and married her fifth, Sam Doss, in 1953. Within a couple of months, he was hospitalized with a mysterious illness, but survived and was sent home on October 5th, only to die later that night. Sam Doss’ suspicious doctor ordered an autopsy and found (you guessed it) arsenic. Nannie was finally arrested, and she confessed to murdering all four deceased husbands, a mother-in-law, her own mother, her sister, and a grandson. She pleaded guilty to the murder of Sam Doss and was sentenced to life. She died in prison in 1965.

    • 9. ANNA MARIE HAHN

      The Cincinnati Enquirer via Wikimedia Commons // Public Domain

      Anna Marie Hahn was the first woman to die in Ohio’s electric chair and only the second woman executed by the state. She immigrated from Germany in 1929. After divorcing her second husband, Hahn began working as a private live-in nurse for elderly German men in Cincinnati. Her patients tended to die and leave their fortunes to Hahn, which helped pay for her gambling habit. The string of unusual deaths ended in 1937, when police found a suspicious amount of arsenic in George Obendoerfer’s body. An investigation revealed a string of unusual deaths among Hahn’s patients, and a survivor who caught her trying to poison him. Hahn was convicted of one murder, that of Jacob Wagner, in 1937. She was executed in 1938.

    • 10. DAISY DE MELKER

      Daisy Louisa de Melker was the second woman ever to be hanged for her crimes in South Africa. She married Alfred Cowle in 1909. Four of their five children died in infancy. Cowle died in 1923, and left de Melker a substantial inheritance. Three years later, de Melker married Robert Sproat, who died in 1927 after a painful illness that resembled Cowle’s. De Melker once again collected a fortune in inheritance.

      In 1931, Daisy married Sydney Clarence de Melker, a plumber, as her previous husbands had been. In 1932, de Melker’s 20-year old son Rhodes Cowle died after drinking coffee his mother had prepared. William Sproat, the brother of de Melker’s second husband, became suspicious and demanded an investigation. Rhodes Cowle’s body was found to contain arsenic. James Webster, a man who had become sick after drinking some of Cowle’s coffee but survived, also tested positive for arsenic. William Cowle and Robert Sproat, de Melker’s first and second husbands, were exhumed and strychnine was found in the decomposed tissues. De Melker was charged with three murders but found guilty of only one, that of her son. She was hanged in December of 1932.

    • 11. MARY ANN COTTON

      \the ledgeand via Wikimedia Commons // Public Domain

      Mary Ann Cotton had three husbands and at least 10 children who died of ambiguous gastric illnesses between 1852 and 1872. The third of her four husbands survived, and her 13th and last child was born as she awaited trial. Several stepchildren and lovers also died of the same symptoms, but Cotton avoided suspicion by constantly moving to different towns around England. The first sign of trouble for Cotton came in 1872, when she predicted the death of her apparently healthy young stepson Charles Edward Cotton to an official. When Charles Edward Cotton died suddenly a few days later, Cotton’s first errand was to collect on his life insurance. Told that she needed a death certificate, Cotton went to the child’s doctor, who refused to sign until a formal inquest was held. An examination of the body found evidence of arsenic. Two other bodies from the family were exhumed and were also found to contain arsenic. Mary Ann Cotton was found guilty of the death of her stepson and was promptly hanged. Her story was made into a nursery rhyme.

      Mary Ann Cotton,
      Dead and forgotten
      She lies in her bed,
      With her eyes wide open
      Sing, sing, oh, what can I sing,
      Mary Ann Cotton is tied up with string
      Where, where? Up in the air
      Sellin’ black puddens a penny a pair.

    • 12. TILLIE KLIMEK

      Public Domain

      Chicago resident Tillie Klimek had a reputation as a psychic. She began predicting the deaths of neighborhood dogs with startling accuracy. In 1914 she predicted the death of her husband, John Mitkiewitz. Astonishingly, Mitkiewitz died three weeks later. Klimek collected his life insurance money and went to a matchmaker. Her second husband, John Ruskowski, died only three months later, just as Klimek predicted. Husband number three, Frank Kupczyk, lasted only a few years before he died. Klimek also foresaw the death of a neighbor woman who raised suspicions about Klimek’s husbands. Klimek predicted the death of three children belonging to a family she had trouble with as well—and sure enough, the children all died. The widow remarried to Anton Klimek, husband number four, in 1921. Soon after a new life insurance policy went into effect, family members visited the Klimek home and found Anton sick in bed. When his stomach was pumped, the food Klimek has eaten was found to contain arsenic. Tillie was arrested and confessed to the attempted murder of Anton Klimek. She was sentenced to life imprisonment, and the deaths of her other suspected victims were not investigated. Her sentence carried the stipulation that Klimek was never to be allowed to cook for other prison inmates.

    • 13. MARIE BESNARD
      Getty Images

      Marie Joséphine Philippine Davaillaud was called the “Queen of Poisoners” in France, although she was never convicted. Her first husband, a cousin, died of tuberculosis in 1927. Besnard married Léon Besnard the next year. The couple moved in with Léon’s parents, who both died separately within months. Léon’s sister, who shared in the inheritance, died soon after. Marie Besnard’s father also died during the period. Two boarders (a married couple) also died and left the Besnards their estate. Several other relatives who died named the Besnards as their heirs, including Marie’s mother. Both Besnards, by now very wealthy, took lovers into their home. Léon became suspicious that his wife was trying to kill him, and said so to his paramour. He died in 1947. Marie Besnard, who inherited all the accumulated wealth, was finally a suspect. Léon’s body tested positive for arsenic. Other bodies were exhumed, tested for arsenic poisoning, and Besnard was finally charged with 13 counts of murder. Her first trial in 1952 included eleven murders, but ended in a mistrial. The second trial in 1954 also was declared a mistrial. Besnard was acquitted during her third trial in 1961, and died in 1980.

    • 14 - Violette Nozière

      L’une des plus célèbres empoisonneuses des annales judiciaires françaises était bourguignonne. Accusée de parricide en 1934, elle sera réhabilitée trente ans plus tard.

      Bien étrange personnalité qu’était Violette Nozière. Depuis sa condamnation à la peine capitale en octobre 1934, bon nombre de chroniqueurs judiciaires, biographes, historiens et réalisateurs se sont penchés sur son cas, avec d’ailleurs plus ou moins de réussite. Pour tous néanmoins, une question demeure : qu’est-ce qui a bien pu pousser une jeune fille d’à peine 18 ans et visiblement inoffensive, à attenter à la vie de ses parents ?

      Pour justifier son crime elle tentera de charger son père, l’accusant d’incestes répétés. Jugée crédible par certains, les enquêteurs finiront par abandonner cette piste. Ont-ils fait fausse route ? Plus de quatre-vingts ans après les faits, le mystère reste encore bien épais.

      http://www.gazetteinfo.fr/2015/02/24/redecouvrez-violette-noziere-la

    • 17 - Groupe de femmes hongroises qui tuèrent plus de 100 maris.


      http://unknownmisandry.blogspot.fr/2011/07/full-text-susi-olah-was-slewing-fly.html
      –-----
      SERIAL KILLERS in the 1929 Tisza Valley (Nagyrev) case

      Maria Aszendi (3 murders)
      Christine Chordas (3 murders) executed
      Julia Dari (3 murders)
      Julia Fazekas (scores of murders) suicide
      Juliana Foeldvary (3 murders)
      Maria Kardos (3 murders) executed
      Julianne Lipka (scores of murders)
      Suzi Olah (scores of murders) suicide
      Mrs. Louis Oser (3 murders)
      Frau Palinka (7 murders)
      Julia Sijj (7 murders)
      Esther Szabo (multiple murders, including 2 family members) executed
      Maria Varga (3 murders)
      –----

      J’avais découvert cette histoire via le film Hic que je conseil.
      http://www.humanite.fr/node/292362

      Sérieux comme un pape, le générique de ce Hic, sous-titré De crimes en crimes, nous apprend que l’histoire est tirée de faits réels. Le dossier remis à la presse le confirme, qui comporte une bibliographie incitant à lire les textes fondamentaux, en hongrois et en anglais, consacrés aux meurtres de Tiszazug. Faute de s’adonner à ce plaisir rare, peu de bibliothèques de quartier disposant d’un exemplaire de Tiszazug ; kisérlet a gyilkossagi ügyek tarsadalomtörténeti, on se contente du dit dossier qui résume en nous apprenant l’existence de Susanna Fazekas, empoisonneuse à gages qui « était sage-femme et sans doute un peu faiseuses d’anges. Elle buvait comme un homme à la taverne des hommes, ce qui contribua nettement à sa réputation d’asociale. Et surtout elle fut guérisseuse, exerçant ses multiples talents à soigner les animaux comme les hommes par les plantes. Jusqu’au moment où, passant d’un genre à l’autre, la bonne dame de Nagyrev, gros village de la région de Tiszazug, décida d’enrichir sa palette ». Cela se déroulait en 1912 et au-delà, la brave dame devait être de gauche car elle faisait payer au prorata des revenus du client (ou, plus simplement, elle tirait le maximum de chacun) et on lui prête au moins deux mille vies prématurément interrompues. Peut-être Raffarin pourrait-il mettre sur le dos du clone de Susanna Fazekas son imprévoyance du mois d’août. Cela arrangerait bien du monde.

    • 18 - Locuste


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Locuste_%28empoisonneuse%29

      Locuste était une empoisonneuse de la Rome antique, au premier siècle ap. J.-C.

      On raconte que Locuste buvait un peu de poison chaque jour, devenant ainsi immunisée contre n’importe quelle sorte de poisons inventés par les hommes de son temps.

    • 19 - Agrippine

      Julia Agrippina dite Agrippine la Jeune (née le 6 novembre 15 ap. J.-C. à Ara Ubiorum - morte assassinée dans sa villa de Baule près de Baies sur ordre de Néron entre le 19 et le 23 mars 59) est la sœur de Caligula, empereur de 37 à 41, l’épouse de Claude, empereur de 41 à 54, et la mère de Néron, empereur de 54 à 68.

      Elle est en outre la descendante directe d’Auguste, empereur de 27 av. J.-C. à 14, et petite-nièce et petite-fille adoptive de Tibère, empereur de 14 à 37.

      Petite-fille d’Agrippa et également petite-fille de Drusus, Agrippine la Jeune est la fille de Germanicus, tous trois généraux romains ayant commandé en Germanie Inférieure.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Agrippine_la_Jeune

    • Le lien fournis pour le cas 17(les hongroises) est assez pourris et plein de fausses infos issus des sources sensationnalistes de l’époque. Ca semble être un site à tendance masculinistes, il y a tout de même beaucoup de doc sur la criminalité des femmes.

      Ici la fiche wikipédia sur cette bande organisé d’empoisonneuses
      https://en.wikipedia.org/wiki/Angel_Makers_of_Nagyr%C3%A9v

      –---
      Il y a un docu sur ces crimes ; The Angelmakers de Astrid Bussink, 2005.
      http://www.docuart.hu/dokumentum-film/the-angelmakers/index.php
      http://archivescinereel.bpi.fr/index.php?urlaction=doc&id_doc=2778
      https://www.scottishdocinstitute.com/films/the-angel-makers
      https://filmcommission.nl/productions/the-angelmakers

      ici un extrait de 4 minutes http://archive.dokweb.net/en/east-silver/completed-films/the-angelmakers-1539

      –—

      Je découvre que la Hongrie aurais connu beaucoup d’"épidémies" d’empoisonnements au XIX et début XX. Vu la source il faut que j’en cherche d’autres.

      http://unknownmisandry.blogspot.fr/search/label/Husband-Killing%20Syndicates
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      http://unknownmisandry.blogspot.fr/2011/09/coroner-hanuschs-husband-killing.html

      ici une collection de veuves noires : http://unknownmisandry.blogspot.fr/2011/09/black-widow-serial-killers.html

      –---
      un concert, cabaret sur les faiseuses d’anges mais ca semble dédié aux serial killeuses en général
      https://www.youtube.com/watch?v=TIToVLXwhwg

  • A Timeline of Gay World History | GALVA-108 : Gay & Lesbian Vaishnava Association
    http://www.galva108.org/?_escaped_fragment_=A-Timeline-of-Gay-World-History/cu6k/371405BC-DEF8-45CD-AA51-8E2EC7A29AFA#!A-Timeline-of-Gay-World-History/cu6k/371405BC-DEF8-45CD-AA51-8E2EC7A29AFA
    Il y a plein d’évenements avec l’année quand ils sont arrivés.

    8000 B.C. The world’s earliest depictions of homosexuality are found in the ancient San rock paintings of Zimbabwe, Africa.
    ...
    The Dark Ages: With the advent of Christianity, homosexuality and crossdressing are criminalized in the Roman Empire but remain widely accepted throughout the rest of the world. Western Europe resists the Middle Eastern practice of male castration.
    ...
    The Middle Ages: With the growth of Christianity and the advent of Islam, the criminalization of homosexuality and crossdressing spreads across Eurasia and into Africa. Although driven underground, the practice itself remains widespread and in most cases silently tolerated within the shadows of society. The Middle Eastern custom of castrating homosexual slaves and house servants becomes commonplace in the East Roman Empire (Byzantium) and is introduced into northern China and India. Oblivious to the outside world, American and South Sea natives maintain their traditional acceptance of homosexual behavior and crossdressing.
    ...
    The Early Modern Age: Christian Europe wages its greatest assault upon homosexuality to date while the practice remains silently tolerated in the Muslim world. Expeditions into sub-Saharan Africa, the New World and the South Seas reveal an astonishing acceptance of homosexuality and crossdressing among the indigenous people there. France becomes the first Christian nation to repeal its sodomy laws. The Nineteenth Century: France, Holland, Spain and Portugal repeal their sodomy laws along with those of their colonies while Great Britain, the United States, Canada and Australia manage only to reduce their penalties from death by hanging to long prison sentences. Britain’s harsh sodomy laws are implanted into all of its many important colonies around the world. The Islamic world maintains a mostly silent tolerance of homosexuality and the practice of male castration dissipates in unison with the global slave market. Germans usher in the world’s very first homosexual rights movement.
    ...
    The Twentieth Century: The English-speaking world begins repealing its sodomy laws en masse and the modern gay rights movement is born in the United States. Islamic countries begin to modernize but fall back into anti-gay religious fundamentalism. Asian countries maintain a mostly silent tolerance of homosexuality while Western Europe begins offering equitable marriage rights for gay couples.
    ...
    The Twenty-first Century: #LGBTI people continue their fight for full equality under the law, culminating in the quest for equal marriage rights. Modern gay movements begin to effect change in Latin America and parts of Asia while most African, Middle Eastern and East European countries are held back by anti-gay religious fundamentalism.
    ...

    #histoire #homosexualité

  • Quelques extraits de Bell Hooks, Ne suis-je pas une femme ? - Femmes noires et féminisme, 1981 via Prenez ce couteau http://prenezcecouteau.tumblr.com

    L’absence de solidarité politique de la majorité des réformatrices blanches avec les personnes noires a été mise en évidence lors du conflit qui a eu lieu autour du vote. Lorsqu’il a été clair que les hommes blancs pourraient accorder le droit de vote aux hommes noirs tout en laissant les femmes blanches privées de ce même droit, les suffragettes blanches n’ont pas réagi collectivement en exigeant que toutes les femmes et tous les hommes obtiennent le droit de vote. Elles n’ont fait qu’exprimer leur colère et leur indignation par rapport au fait qu’il semblait plus important pour les hommes blancs de maintenir les hiérarchies sexuelles que les hiérarchies raciales au coeur de l’arène politique.
    (…)
    Les suffragettes blanches avaient l’impression que les hommes blancs insultaient les femmes blanches en refusant de leur accorder les privilèges qu’ils s’apprêtaient à accorder aux hommes noirs. Elles blâmaient les hommes blancs non pour leur sexisme, mais pour leur intention de permettre au sexisme d’éclipser les alliances raciales. Stanton, comme d’autres militantes blanches pour les droits des femmes, ne souhaitait pas voir les Noir-e-s réduit-e-s en esclavage, mais elle ne souhaitait pas voir le statut des personnes noires amélioré cependant que le statut des femmes blanches ne changeait pas.

    –----

    Lorsque le mouvement des femmes a débuté à la fin des années 1960, il était évident que les femmes blanches qui le dominaient avaient l’impression que c’était “leur” mouvement, le moyen par lequel les femmes blanches pouvaient faire entendre leurs critiques envers la société. Non seulement les femmes blanches ont agi comme si l’idéologie féministe n’existait que pour servir leurs propres intérêts sous prétexte qu’elles avaient réussi à attirer l’attention du public sur les questions féministes, mais elles ont aussi refusé de reconnaître que les femmes non-blanches faisaient partie du groupe des femmes aux Etats-Unis. Elles exhortaient les femmes noires à rejoindre “leur” mouvement ou dans certains cas le mouvement des femmes, mais dans leurs discours et leurs écrits, leurs attitude envers les femmes noires était aussi raciste que sexiste. Leur racisme ne prenait pas la forme d’une haine ouverte ; il était beaucoup plus subtil. Il prenait la forme de l’ignorance pure et simple de l’existence des femmes noires, ou celle de l’utilisation dans leurs écrits de stéréotypes racistes et sexistes courants.
    (…)
    Dans la plupart de leurs écrits, l’expérience de la femme blanche états-unienne est rendue synonyme de l’expérience de la femme états-unienne. Alors qu’il n’est en aucun cas raciste d’écrire un livre parlant exclusivement des femmes blanches, il est en revanche fondamentalement raciste que soient publiés des livres qui ne s’intéressent qu’à l’expérience des femmes blanches états-uniennes dans lesquels on part du principe que cette expérience est l’expérience de LA femme états-unienne.

    –-----

    Dès que les femmes noires essayaient d’exprimer aux femmes blanches ce qu’elles pensaient de leur racisme, ou leur sentiment que les femmes à l’avant-garde du mouvement n’étaient pas des femmes opprimées, on leur répondait qu’“on ne peut pas hiérarchiser les oppressions”. L’insistance des femmes blanches sur “l’oppression commune” dans leur tentative d’interpellation des femmes noires afin qu’elles rejoignent le mouvement ne faisait qu’aliéner davantage ces dernières. Puisque de nombreuses femmes blanches du mouvement employaient des domestiques non-blanches et blanches, les femmes noires vivaient cette rhétorique de l’oppression commune comme une agression, comme l’expression d’un insensibilité bourgeoise et un manque de préoccupation pour la position des femmes des classes populaires dans la société.
    Parler d’oppression commune était en réalité une attitude condescendante envers les femmes noires. Les femmes blanches partaient du principe qu’il leur suffisait d’exprimer un désir de sororité, ou le désir de voir des femmes noires rejoindre leurs collectifs, et que les femmes noires en seraient ravies. Elles pensaient agir de manière généreuse, ouverte et antiraciste, et étaient choquées par les réactions de colère et d’indignation des femmes noires. Elles ne voyaient pas que leur générosité servait leur propre cause et qu’elle était motivée par leurs désirs opportunistes.
    Même s’il est démontré que les femmes blanches des classes moyenne et supérieure aux Etats-Unis souffrent des discriminations et des violences sexistes, elles ne sont pas, en tant que groupe, aussi opprimées que les femmes blanches PAUVRES, ou noires, ou jaunes. C’est leur réticence à faire la distinction entre les différents degrés de discrimination ou d’oppression qui a mené les femmes noires à les considérer comme des ennemies. Alors même qu’elles souffraient moins de l’oppression sexiste, de nombreuses féministes blanches des classes moyenne et supérieure tentaient d’attirer toute l’attention sur elles-mêmes ; elles ne pouvaient donc accepter une analyse qui postulait que toutes les femmes n’étaient pas également opprimées, certaines femmes pouvant utiliser leurs privilèges de classe, de race et d’éducation pour résister de façon collective à l’oppression sexiste.

    –------

    Lorsque les féministes blanches ont mis en avant le travail comme moyen d’accéder à la libération, elles n’ont pas prêté attention à ces femmes qui sont les plus exploitées dans la population active états-unienne. Si elles avaient mis en avant le sort des femmes des classes populaires, l’attention aurait été détournée de la femmes au foyer banlieusarde qui est allée à l’université et qui cherche à occuper les emplois dévolus aux classes moyenne et supérieure. Si l’attention s’était portée sur les femmes qui travaillaient déjà et qui étaient exploitées en tant que main-d’oeuvre de remplacement bon marché, cela aurait terni l’image de la quête d’un “emploi qui ait du sens” par les femmes de la classe moyenne. Sans vouloir minimiser l’importance de la résistance des femmes à l’oppression sexiste par l’entrée sur le marché du travail, il faut reconnaître que le travail n’a pas été une force de libération pour un grand nombre de femmes états-uniennes. Et il y a déjà longtemps que le sexisme ne les empêche pas de rejoindre la population active. Si les femmes blanches des classes moyenne et supérieure telles que Betty Firedan les décrit dans “The Feminine Mystique” étaient des femmes au foyer, ce n’était pas parce que le sexisme les avait empêchées de rejoindre la population active salariée, mais parce qu’elles avaient volontairement adopté l’idée qu’il était mieux pour elles d’être des femmes au foyer que de travailler. Le racisme et le classisme des féministes blanches étaient particulièrement évidents lorsqu’elles parlaient du travail comme force libératrice pour les femmes. Dans de telles conversations, c’était toujours la “femme au foyer” de classe moyenne qui était décrite comme la victime de l’oppression sexiste et pas les pauvres femmes noires et non noires qui étaient les plus exploitées dans l’économie états-unienne.

    –----
    #intersectionnalité #féminisme #blackfeminism #féminisme_blanc #racisme #historicisation #droit_de_vote #ségrégation

    • Dès le début du mouvement contemporain pour la révolution féministe, les militantes blanches ont tenté de minimiser leur position dans la hiérarchie raciale de la société états-unienne. Dans leurs tentatives de se distinguer des hommes blancs (de nier leurs connexions fondées sur l’appartenance à une classe raciale commune), les femmes blanches impliquées dans le mouvement féministe ont affirmé que le racisme est inhérent au patriarcat blanc et ont prétendu quelles ne pouvaient être tenues pour responsables de l’oppression raciste.

      (…)

      Pour les femmes noires, le problème n’est pas de savoir si les femmes blanches sont plus ou moins racistes que les hommes blancs, le problème est qu’elles soient racistes. Si les femmes engagées dans la révolution féministe, fussent-elles noires ou blanches, veulent un jour espérer atteindre une compréhension des “fortes connexions” (ndlt : citation d’une expression qu’a employé Adrienne Rich, féministe blanche, pour décrire les relations entre les femmes blanches et les femmes noires) existant entre les femmes blanches et les femmes noires, alors nous devons d’abord être prêtes à analyser la relation des femmes à la société, à la race et à la culture états-unienne telle qu’elle est vraiment et pas telle que nous voudrions qu’elle soit idéalement. Cela implique d’affronter la réalité du racisme des femmes blanches. La discrimination sexiste a empêché les femmes blanches d’endosser le rôle dominant dans la perpétuation de l’impérialisme racial blanc, mais cela ne les a pas empêchées d’intégrer, de soutenir et de prôner l’idéologie raciste ou d’agir individuellement en tant qu’oppresseures racistes dans diverses sphères de la vie états-unienne.

      Bell Hooks, Ne suis-je pas une femme ? - Femmes noires et féminisme, 1981

      (Source : prenezcecouteau)
      http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/134120494784/d%C3%A8s-le-d%C3%A9but-du-mouvement-contemporain-pour-la

    • Par rapport au document audio, « Blackface 1 » Ce que dit la féministe blanche qui se justifie d’utiliser le blackface. A 3:00 elle utilise Olympe de Gouges et dit n’importe quoi sur elle. Comme j’ai pas mal lu sur elle je me permet quelques rectificatifs.

      Olympe n’a pas été guillotiné pour avoir écrit « la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». Elle a été guillotiné pour l’affiche « Les trois urnes » qui n’a aucune rapport avec les droits des femmes. « La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » a été totalement ignoré à l’époque, ne provoquant qu’indifférence.

      Le résumé qu’elle fait de la pièce « Zamor et Mirza » est totalement faux. Il ne s’agit aucunement d’une histoire d’amour entre un homme noir esclave et une femme blanche bourgeoise. Elle n’a manifestement pas lu cette pièce. C’est l’histoire de deux esclaves noirs, Zamor et Mirza qui se sont enfuit de la plantation ou ils étaient captifs pour echapé à un viol. Illes secourent une femme blanche bourgeoise rescapée d’un naufrage au péril de leur vie. La femme blanche a cause de qui ils sont capturés va les aidés et n’y parviendra que par un concours de circonstances très théâtrale.
      Vous pouvez lire la pièce ici http://www.theatre-classique.fr/pages/pdf/GOUGES_EXCLAVAGEDESNOIRS.pdf

      Par rapport au fait que Olympe aurait eu recours au blackface pour jouer la pièce. La comédie française a en effet acheté cette pièce, mais dans le seul but d’en empêcher toute représentation à la demande des esclavagistes. Il n’y a eu qu’une demi représentation de cette pièce, interrompu par le lobby esclavagiste. Olympe n’a pas pu la joué dans sa propre compagnie de théâtre car les droits étaient détenus par la comédie française (#copyright_madness). La première représentation intégrale de cette pièce date de 1989.

      30 juin 1785. L’une de ses pièces, Zamora et Mirza, ou l’Heureux Naufrage, est inscrite au répertoire de la Comédie-Française, mais non jouée, des résistances se faisant sentir à propos de sa dénonciation du système esclavagiste dans les Caraïbes, et parce qu’elle met en scène des Noirs.

      1788. Zamora et Mirza est enfin édité, accompagné d’un essai, ouvertement abolitionniste, Réflexions sur les hommes nègres. Le 6 novembre, elle publie son premier pamphlet politique, Lettre au peuple, puis, le 15 décembre, un article, Remarques patriotiques, où elle élabore un programme politique et de réformes sociales.

      Décembre 1789. Sa pièce Zamora et Mirza, rebaptisée L’Esclavage des Noirs, est enfin jouée à la Comédie-Française avant d’être déprogrammée sous les pressions.
      https://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/A/16544

      #historicisation #olympe_de_gouges

  • Nakano Takeko (1847-1868) - Onna-bugeisha (a warrior often referred to as a female samurai)

    Nakano fought in defense of Wakamatsu Castle along with samurai of the Aizu clan who were supports of the shogunate. Their battle (1868) was with the imperial forces seeking the Imperial restoration of Japan and elimination of the samurai class. As the Aizu clan were greatly outnumbered - 20,000 to 3,000 - they employed anyone who could use a weapon. A small band of women of the castle organized a unit to fight on the front line of this battle. Nakano Takeko charged into enemy lines, cutting down many men. She was only stopped by being shot in the chest. In order to avoid being taken by the enemy, her sister Yuko removed Nakano’s head, as they had previously agreed upon, and Yuko took the head home in honor.

  • BALLAST Bérengère Kolly : « La #fraternité exclut les #femmes »
    http://www.revue-ballast.fr/berengere-kolly-la-fraternite

    Pendant mes études, j’ai d’abord travaillé sur la fraternité et les frères politiques. J’étais très confiante, pensant que la fraternité était nécessairement l’universel, l’inclusion, et le lien #politique à défendre. Ma première prise de conscience a été la lecture de Politiques de l’amitié de Jacques Derrida, paru en 1994. Derrida montre d’abord que la fraternité ne parvient pas à se détacher de la problématique de la race et du sang, et qu’elle est un paradigme de l’amitié politique. Il montre ensuite (les deux sont liés) que la fraternité, dans les textes, n’existe que sans les sœurs, et sans les femmes. Puis j’ai rencontré le travail des historiennes et des philosophes qui avaient montré, avant Derrida, et à l’épreuve de l’histoire des femmes, donc du réel, que la fraternité était une notion masculine (je songe à Joan B. Landes, Geneviève Fraisse, Lynn Hunt, Françoise Gaspard, Carole Pateman). J’ai donc décidé d’aller voir du côté de cette histoire que l’on ne disait jamais : les sœurs existaient-elles, avaient-elles quelque chose à dire, à revendiquer ? Pouvait-on, du côté des sœurs, trouver le modèle d’un autre lien politique ? Lorsque j’ai commencé ma thèse, je me suis rendu compte de deux phénomènes : soit les sœurs étaient absentes (la #sororité ne semblait pas exister, sinon comme notion miroir, pas très intéressante, de la fraternité — une sorte de « fraternité au féminin », comme disent parfois les dictionnaires —) ; soit la sororité était investie par avance d’un contenu (la solidarité entre toutes les femmes), et il semblait qu’il n’y avait pas grand-chose de plus à dire. J’ai donc choisi de faire une recherche ascendante, en allant chercher les textes où le mot de « sœur » était présent, et avait une signification politique. À partir de ces textes, j’ai essayé de faire émerger une définition. Je me suis alors rendu compte qu’il n’y avait pas de symétrie entre fraternité et sororité, pour deux raisons au moins. La première, c’est que les femmes ont longtemps été exclues du lien politique, puis discriminées : lorsque les sœurs se pensent, c’est dans une situation d’#exclusion, donc aussi de résistance aux frères.

    • Lorsque Ségolène Royal parle de sororité en 2007, les journalistes ont pensé qu’elle inventait un nouveau mot, comme avec la « bravitude » !

      Je me souviens que j’avais profité d’un effet de visibilité sur mon site grâce à Mme Royal. Dans mes liens j’ai une rubrique « Liberté, égalité, sororité » qui n’a pas changé depuis 2007 d’ailleurs http://www.madmeg.org/base/friandises/liens/feminisme.html et comme c’était une des rares occurrences de ce mot sur le web francophone de l’époque mes statistiques avaient explosé avec ce mot clé sur gogol.

    • La fraternité se pense initialement dans un contexte où les femmes sont exclues de la vie politique. La fraternité dit donc ce qu’il se passe : un lien entre des citoyens masculins. Cela énoncé, on pourrait en déduire qu’une fois les femmes incluses dans la vie politique, il n’y aurait plus de problème. Mais c’est un peu plus compliqué que cela. La fraternité ne fait pas qu’énoncer un lien politique masculin, elle le construit : elle est donc un instrument d’exclusion des femmes.

      Par mon père j’ai connu pas mal de trucs sur la franc-maçonnerie, un gros morceau de la « fraternité » en action. Il était à la Glnf qui refusait les femmes (je sais pas si ca à changé mais à l’époque c’etait non-mixte). Son ami (le même que l’histoire raconté ici http://seenthis.net/messages/420077#message420153 ) était aussi là dedans et disait qu’il aimait bien être « entre couilles ». L’exclusion des femmes était pour eux la base du truc, leur motivation profonde etait là.
      J’avais demandé un jour à mon père pourquoi il n’y avait pas de femmes dans leur club et il m’a répondu d’un air outré « Mais c’est impossible ! Il faut être torse nu pour le rituel d’intronisation, ça serait ridicule et déplacé avec des femmes. »
      Comme je connais pas mal de détails sur leurs rituels écossais rectifié niveau ridicule c’est pas quelques mamelles qui vont changer la donne.

      Par contre cette fraternité de maçonnerie à des effets directes contre les femmes. Pour trouver du travail ce réseau est utile, pour obtenir des crédits, des aides diverses, des plan pour un logements etc. En politique ca compte beaucoup et c’est un des gros lieu de rencontre entre grand banditisme, industrie et politique. J’ai l’impression d’enfoncer des portes ouverte en disant ca, mais mon vecu colle avec les rumeurs sur ces fraternités et ca montre bien ce qu’est vraiment une fraternité : un complot des hommes entre eux pour se garder le pouvoir et profiter de la mise en prostitution des femmes. Cf DSK et son « matériel », ou comment les contrats se négocient au bordel chez Vinci...

    • La sororité ne dure pas dans le temps car les divergences de classes et d’intérêts entre femmes sont réelles.

      Là je me demande pourquoi les fraternitées dépasseraient ce clivage de classes et d’interets contradictoire et pas le sororitées.
      Pour revenir à la maçonnerie, un exemple de fraternité bien nocif et toujours en place, je pense que le clivage de classe est présent. Par rapport à la GLNF mon père me disait qu’il fallait être théiste, sois disant ils acceptaient les juifs et les musulmans. Alors je veux bien croire qu’il y en ai des juifs et des musulmans mais un peu comme le copain alibi de service. Les rituels et symboles maçonniques sont bien fortement imprégné d’inspiration chrétienne alors ca a forcement de l’impacte sur la clientèle de ce genre de club. Par rapport aux classes sociales c’est plutot des bourgeois et pour y être invité il vaut mieu être « fils d’un maçon » ca limite le brassage comme ca. Il me reviens que le rituel d’intronisation pour les « fils de » est plus light que pour les nouveaux venus. Pour la maçonnerie il y a en tout cas un tri assez fin pour éloigné les hommes qui ne sont pas déjà assez haut dans l’échelle de la domination. C’est aussi un truc hiérarchique, ils s’appellent avec plein de titres comme dans le sado-masochisme ou l’armée ou l’église ...

      Bon comme le féminisme c’est pas être aussi moche que le masculinisme/patriarcat, l’intention des sororités n’est pas de discriminé comme le font les fraternités. Alors ne croyez pas que je parle de ma maçonnerie pour que les sororités s’en inspire !!!

    • La fraternité recouvre des questions de solidarité concrète, d’entre-soi et de connivence. Parler de fraternité, c’est mettre le doigt sur cet entre-soi, sur des formes de cooptations qui s’effectuent de manière non-mixte. On n’est donc pas seulement dans les liens publics, conventionnels entre citoyens, on est aussi ici dans l’intime et dans la relation. Interroger la fraternité, c’est également aborder ces aspects : le rôle de l’amitié, de l’entre-soi dans les partis politiques, de ses conséquences — y compris dans les prises de décisions. La sororité, pour sa part, ne parle pas seulement de solidarité entre femmes : elle dit aussi que le lien entre femmes est mouvant, pluriel. Le premier mouvement collectif féministe, en France, se constitue dans les années 1830, ce sont les saint-simoniennes, que l’on a déjà évoquées. Pour elles, dire « Nous sommes toutes sœurs » signifie : nous avons toutes un objectif, une flamme commune, mais nos modalités d’y parvenir peuvent être différentes, à la fois individuellement et collectivement. Concrètement parlant, les saint-simoniennes écrivent un journal, autofinancé, indépendant de toute tutelle intellectuelle, et choisissent de réfléchir collectivement au statut des femmes. Elles sont ouvrières, lingères, couturières. Elles décident de prendre en main leur propre sort et de réfléchir ensemble (la maternité philosophique est très présente) aux voies d’émancipation qui sont possibles pour elles. Elles écrivent des articles, proposent à leurs lectrices d’en écrire, ouvrent leurs colonnes à des femmes venant d’autres pays. Ces articles sont parfois contradictoires, et elles en discutent. Le titre de la revue change tout le temps. Leur union est donc mouvante, pratiquement parlant.

      #historicisation #histoire #saint-simoniennes

      ... les saint-simoniennes sont pour une forme de liberté sexuelle et disent en même temps que l’on ne peut pas imposer la liberté sexuelle. Chacune, en fonction de sa classe, de son histoire, de son vécu se débrouille avec ce qu’elle est et avec les objectifs d’égalité et de liberté.

      A mettre en perspective avec ceci ; http://seenthis.net/messages/420872
      et se rendre compte à quel point on n’avance pas d’un iota...

    • L’égalité des sexes semble alors devenir une forme de consensus mou, ou de vernis posé sur la pensée politique. Au contraire : si on remet l’égalité des sexes au cœur des préoccupations politiques, on verra que les clivages ne sont pas si brouillés que cela.

    • @mad meg

      Là je me demande pourquoi les fraternitées dépasseraient ce clivage de classes et d’interets contradictoire et pas le sororitées.

      Je risque d’enfoncer une porte ouverte, de dire en moins bien quelque chose qui a déjà été énoncé, mais tant pis si je me fiche par terre tout seul, j’essaie. (je n’ai pu lire l’article de ballast, « site suspendu »)

      Il me semble pour aller vite, que fraternité et sororité ne relèvent pas de la même chose. Pour la simple raison que la fraternité est une alliance sinon purement entre dominants, du moins dans leur langue . Liés ainsi par la défense d’un privilège, commun. Contre les femmes. Qu’elle relève et participe donc pleinement de l’intériorisation des privilèges masculins en patriarcat.
      Et qu’en ce sens, les fraternités ne sont certainement pas confrontées à la même nécessité que peuvent l’être des sororités de « dépasser » des clivages de classes et d’intérêts. Je ne sais quel mot employer - mais en un sens, elles les précèdent, ou plutôt, ces clivages ne peuvent jamais les menacer que jusqu’à un « certain point », voir fonctionnent en les renforçant (recours à la féminisation/dévirilisation des hommes dominés, qui ne sont dans cette mesure plus concernés par une fraternité dont ils ne relèvent plus essentiellement).
      Face à ce quasi-donné, à cette construction qui dispose de l’appui de l’ensemble de la structure patriarcale, toute sororité me semble devoir elle être conquise au prix d’une lutte permanente, d’un effort de conscience toujours soutenu et rencontrant plus d’une forme de résistance et d’hostilité.

      J’espère ne pas avoir été inopportun.

    • Tu n’est pas du tout inopportun @martin5 tes remarques, et réflexions sont les bienvenues.
      Pour la question auquel tu répond, l’article dit aussi la même chose. C’était une question que je m’étais posé au fil de ma lecture et j’avais fini par y répondre aussi mais tu fait bien de développer ce point qui est très important. J’espère que tu pourra lire l’article car il est très riche et interessant et qu’on pourra en discuter :)
      Bonne journée

    • Mince j’avais besoin de relire ce texte pour un dessin en cours, mais Ballast fait sa maintenance. Du coup j’ai été voire #wikipédia et comme d’hab c’est le règne du révisionnisme masculiniste ;

      La fraternité ou l’amitié fraternelle est, au sens populaire du terme, l’expression du lien affectif et moral qui unit une fratrie. « Fraternité » vient du latin « frater » qui désignait tout membre de l’espèce humaine. Pour spécifier un lien de descendance, il fallait accoler l’adjectif « germain » évoquant le « germen », la graine


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Fraternit%C3%A9

      La partie sur la révolution française ne mentionne même pas que les femmes et les personnes racisées n’étaient ni libres, ni égales, et que la notion de fraternité n’avais strictement rien d’universel à l’époque puisqu’elle ne s’appliquait pas à ces groupes et ne s’y applique d’ailleurs toujours pas. Les femmes n’étaient pas citoyennes, elles n’avaient pas le droit de vote, et il n’y a pas de mention du fait que les esclaves non plus ne votaient pas.

    • La fraternité à l’épreuve des femmes.

      Conférence donnée par Pierre Pasquini dans le cadre des rencontres de Philo Sorgues.
      http://www.philosorgues.fr/index.php/43-la-fraternite

      Mais la fraternité est une forme masculine, ce sur quoi s’interroge Derrida. « Le frère, fut-il orphelin, est un fils et donc un homme. Si on veut y inclure par exemple la femme ou la fille, il faut peut-être changer de mot (Le toucher, p36).

      3.La fraternité à l’épreuve des femmes.

      La Révolution française est révélatrice à cet égard. La notion de fraternité la parcourt de part en part, orchestre la période qui va de 1789 aux premiers mois de l’an II. Elle est inclusive au départ, puisqu’elle peut se comprendre comme l’union des frères et des sœurs. Mais elle peut aussi fonctionner de façon exclusive. L’ajout du mot de sœur après celui de frère ne suffit pas, en effet, à faire fonctionner l’ensemble, car la métaphore familiale ne se réduit pas à la relation frère/sœur. Elle concerne également, du côté féminin, le rôle et l’image de la mère, en confrontation à celle du père. Or ces deux images (mère/sœur) et ces deux réalités vont interférer de façon conflictuelle dans le thème –et la revendication- de fraternité. Quelques décennies après, l’historien Michelet l’exprimera de façon très claire, bien que sans doute involontaire. « J’espère une société pure, libre, forte, où la table de la fraternité reçoive à sa première place l’épouse, la mère, la vierge » (L’amour, la femme). Comme on le voit, les femmes reçues à cette table ne sont pas celles qui peuvent prendre place à la même table, de la même manière, de façon égale : les sœurs.

      Comment les sœurs ont-elles disparu de l’énumération, et cela a-t-il une signification relativement à la fraternité et au statut des femmes ? Bérengère Kolly montre que, de 1789 à l’interdiction des clubs féminins en 1793, les femmes se sont emparées de cette question de la fraternité politique. Elle part d’une hypothèse liée à la question centrale de l’égalité des sexes, liée à la figure de la mère : « La Révolution française n’a pas pensé les sœurs politiques. Par contre elle a pensé les mères républicaines qui, de mon point de vue, entravent la venue des sœurs politiques. L’exclusion des sœurs de la fraternité n’est donc pas fortuite, elle est le signe d’une division des sphères domestiques et politique, elle-même guidée par une différenciation des rôles entre hommes et femmes » (La fraternité à l’épreuve des femmes, Genre et histoire, 2008).

      On peut reprendre à cet égard les grandes étapes du combat des femmes révolutionnaires pour la reconnaissance et des résistances à ce combat. Par exemple le discours prononcé en 1791 au cercle social, et reproduit dans le journal La bouche de fer : « Le trône d’une femme est au milieu de sa famille, sa gloire est dans la gloire des enfants qu’elle a élevés pour l’Etat ». Rappeler en particulier le rôle d’Olympe de Gouges (1748-1793), ainsi que les demandes faites par les femmes de pouvoir porter les armes, de former des associations.

      Celles qui le demandent ne sont pas des femmes assez familiales pour être admises au sein de la République. Ce sont des femmes publiques, opposées aux bonnes mères de famille. Et quand, le 21 septembre 1893, la cocarde tricolore est instaurée pour les deux sexes, le décret sème la panique : ressort le fantasme des cheveux courts, du port des armes et du renversement des rôles. Un mois plus tard, le 30 octobre 1793, l’interdiction des clubs féminins, puis la condamnation d’Olympe de Gouges (guillotinée le 3 novembre) sont accompagnées de mises en garde contre les « femmes-hommes » qui voudraient être hommes d’Etat. C’est un coup d’arrêt fatal au mouvement révolutionnaire des femmes et à leurs revendications. La femme est refusée à l’amitié comme à la fraternité. Elle est seulement amour, débordement maternel et amoureux qui ne peut, du coup, satisfaire aux exigences éthiques et politiques de la philia : la fraternité, en ce sens, exclut la mixité.
      4.Le mouvement complexe de la fraternité.

      La fraternité qui ne se vit que du côté masculin « active les rouages de l’égalité, de l’amitié et de la rivalité », comme le dit B. Kolly. L’élément essentiel en est la mère éducatrice, soutien nécessaire et contrepoids impératif d’une sœur toujours subversive, même en puissance. La fraternité politique ouvre le débat sur l’égalité politique et l’entrée des femmes dans l’espace public. Elle est donc partie prenante de l’histoire du féminisme. Mais ce débat en apprend aussi beaucoup sur ce que l’on pourrait appeler le mouvement originaire et complexe –sinon contradictoire- de la fraternité. En arrachant le lien entre les personnes à son origine familiale tout en le nommant comme s’il en faisait effectivement partie, la fraternité pose une exigence de reconnaissance mutuelle des frères, qui implique plus qu’un rapport de droit, un lien d’amitié. Ce lien d’amitié ne saurait toutefois recouvrir les tensions, rivalités et conflits qui peuvent exister entre les amis, qui gardent leur propre personnalité. Peut-on assumer une amitié qui garde en elle ce secret de la possibilité de la différence, du conflit ? C’est l’enjeu de la fraternité exprimé parfois de façon violent à travers la question de la place des femmes. C’est pourquoi on peut dire que les revendications féminines éprouvent la fraternité.

      Elles permettent de comprendre les réticences avec lesquelles celle-ci a pu être envisagée.

      « En comparaison avec les idées de liberté et d’égalité, l’idée de fraternité a moins de place dans la théorie de la démocratie. Beaucoup voient en la fraternité un concept moins précisément politique, qui ne définirait aucun des droits démocratique » (Rawls, Théorie de la justice, p171).

    • http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/affart.exe?19;s=3325650840;?b=0 ;

      Étymol. et Hist. Ca 1140 fraternited « lien existant entre personnes ayant des relations fraternelles » (G. GAIMAR, Hist. des anglais, éd. A. Bell, 4335). Emprunté au latin fraternitas « confraternité ; relations entre frères ».

      L’étymologie marque bien le masculin, mais la définition de ATILF fait comme si ce n’était pas le cas et efface cette spécificité. J’imagine que les définitions de ATILF sont dictées pas les 40 masculinistes de l’académie française.

      –---
      LA FRATERNITÉ MAÇONNIQUE :

      RÉALITÉ OU UTOPIE ?

      SYNTHÈSE DES CONTRIBUTIONS ECRITES DES DIVERS ATELIERS AUX 14e REHFRAM

      Lomé, les 3, 4 et 5 février 2006
      http://sog2.free.fr/802/Documents.Rituels/Afrique.Rehfram206Lome.Synthese.htm

      Par ailleurs, d’aucuns définissent la « fraternité » comme le lien de solidarité et d’amitié devant exister entre les membres d’une société. Mais la fraternité n’est pas la solidarité, bien que les deux termes soient souvent synonymes et puissent être employés l’un pour l’autre. La solidarité implique une communauté d’intérêts ou, plus exactement, de but et d’action, une obligation d’entraide dans l’accomplissement d’un même destin. Tous les combattants d’une même armée par exemple sont solidaires dans la défaite ou la victoire. Ils ne se sentent pas nécessairement frères. La fraternité n’est non plus l’amitié. Assurément, une amitié peut devenir fraternelle, mais la fraternité n’est jamais amicale. L’amitié est essentiellement élective. On choisit ses amis, on ne choisit pas ses frères, pas plus dans le noyau familial que dans un groupement religieux ou maçonnique. Aimer un ami comme un frère signifie bien que les liens de la fraternité viennent s’ajouter à ceux de l’amitié élective et les renforcer.

      #solidarité #amitié

    • #merci
      Je note en vrac qq idées qui me viennent
      – des lieux de fraternité exclusifs comme le sport construits sur des valeurs masculines qui s’opposent à celles édictées pour les femmes (beauté, douceur, compréhension) avec l’interdit homosexuel en fond
      – les clubs de geeks logiciel libre avec 92% d’hommes, avec la théorie sur le pourquoi de l’informatique (exclure la matrice féminine)
      – la construction hiérarchique des rapports intra familiaux dictée par l’Histoire, avec l’ainé héritier masculin, cf la loi salique http://www.elianeviennot.fr/FFP-loi-salique.html

    • Merci @touti
      Les bordels et lieux de prostitution sont aussi des lieux exemplaire de fraternité. C’est d’ailleur aussi en lien avec la fraternité sportive couvert par l’expression « 3 eme mi-temps ».
      L’initiation à la domination sexuelle des femmes par les jeunes hommes passe la plus part du temps par la prostitution et la pornographie (qui est de la prostitution filmée). Le « frère » âgée emmène le jeune homme se « déniaisé » au bordel et les frères qui se refilaient hier les revues porno, aujourd’hui s’échangent les adresses internet les plus trashs.
      Les forum de prostitueurs sont aussi des lieux dans lesquels les hommes fraternisent en classant et sanctionnant les prostituees.

      Les banques et places financière sont aussi des lieux de fraternité. La bourse, c’est chasse gardée masculine. Les révélations des Panama Paper ont dévoilé de nombreux produits banquaires spécifiquement concu pour éviter aux hommes divorcés de payer des pensions à leur ex compagne. Les paradis fiscaux sont des lieux fraternels. De plus en ne payant pas d’impôts ces hommes millionnaires appauvrissent avant tout les femmes puisque ce sont elles les plus touchés par la pauvreté suceptibles de profiter des aides sociales distribuées par l’état.

      Les religions sont aussi fraternels, le clergés est masculin (a 100% quand on monte en hiérarchie) et s’organise pour opprimer les femmes. Les croyants s’appellent d’ailleurs volontiers « mon frere » entre eux.

      Ah et j’oublie l’armée et ses freres d’armes !

    • Ballast est toujours en maintenance. Reviens Ballast tu me manque ! J’ai besoin de ton texte sur la fraternité et je sais même pas dans quel numéro il est pour le prendre en librairie.

      edit - C’est pas dans le #1, #2 ni le #3 selon ce lien ;
      https://adeneditions.com/category/revue-ballast
      vu les dates ca devrais être dans le #4. Je voie que la librairie que j’aime bien a coté de chez moi diffuse la revue, chouette. http://www.aden.be/uploads/Ballast4enlib.pdf
      Y a plus de problème, Ballast peu rester en maintenance ^^
      Désolé pour ce message totalement inutile.

  • Il y a soixante-dix ans, les 33 premières femmes entraient à l’Assemblée
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/10/21/il-y-a-soixante-dix-ans-les-33-premieres-femmes-entraient-a-l-assemblee_4794

    Retour vers le passé. Il y a soixante-dix ans, trente-trois femmes ouvraient les portes de l’Hémicycle aux Françaises. Parmi les premières députées de la République, entrées à l’Assemblée nationale le 21 octobre 1945 : Marie-Claude Vaillant-Couturier, Germaine Peyroles, Madeleine Léo-Lagrange, Raymonde Nédelec, la dernière de ces trente-trois précurseuses encore en vie qui fêtera d’ailleurs jeudi ses 100 ans…

    Des femmes issues « de familles bourgeoises ou de milieux très modestes », dont trois avaient commencé à travailler à l’âge de 11 ans, a souligné la vice-présidente de l’Assemblée Sandrine Mazetier (PS) lors d’un hommage rendu au Palais-Bourbon. Sur le site de ce dernier, leurs portraits permettent en effet de découvrir des journalistes, des institutrices mais également des sténodactylos et des ouvrières.

    Une exposition en leur honneur a également été inaugurée au Palais-Bourbon, mercredi, devant un parterre essentiellement féminin. Le buste d’Olympe de Gouges, figure de la Révolution guillotinée et pionnière du féminisme, qui devait initialement être installé en salle des Quatre-Colonnes en ce jour anniversaire, le sera ultérieurement. L’œuvre n’est pas tout à fait terminée.

    Et ça ne progresse pas beaucoup #femmes #politique

  • Du sang et des femmes. Histoire médicale de la menstruation à la Belle Époque
    https://clio.revues.org/114

    Depuis longtemps, les médecins se sont intéressés au phénomène de la menstruation, qui renvoie au mystère de l’ » éternel féminin ». À la fin du XIXe siècle, le discours médical sur les règles recoupe encore sur bien des points les préjugés populaires, notamment en ce qui concerne l’impureté du sang menstruel. Les médecins toutefois ne sont pas unanimes : perçue par certains comme un garant de l’équilibre féminin, une « saignée naturelle » indispensable à la bonne santé de la femme, la menstruation est stigmatisée par d’autres comme un état pathologique induisant chez la femme indisposée des troubles aussi bien physiologiques que psychologiques. La question des règles est ainsi révélatrice d’a priori qui sont tout autant masculins que médicaux, et le discours des médecins ne fait qu’apporter une caution qui se veut scientifique à la perception de la femme comme une éternelle malade, étroitement soumise à son destin biologique.

    #histoire #historicisation #femmes #menstruations #règles

  • Madeleine Guilbert - Le travail des femmes -
    http://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2006-2-page-5.htm

    C’est une erreur assez répandue de croire que le travail salarié des femmes date de la naissance de la grande industrie. On pense volontiers qu’avant cette époque, le rôle des femmes se bornait au travail du foyer. En réalité, le travail salarié des femmes apparaît très tôt dans notre économie. Dès le début du xiiie siècle, tous les métiers dont la matière première est la soie et l’or sont réservés aux femmes. Il existe alors cinq corporations de femmes, avec leurs prud’femmes élues. À la même époque, certaines corporations masculines admettent des femmes dans leurs rangs.

    Au xve et au xvie siècle, l’industrie de la soie, prenant en France un grand développement et le caractère d’une industrie mécanique, emploie alors des hommes. Mais certaines branches restent réservées aux femmes, tels le dévidage et le doublage.

    À la fin de l’Ancien Régime, les manufactures et les industries de luxe, nouvellement importées, emploient un certain nombre de femmes. À la même époque, dans certaines régions, un nombre considérable de femmes, sans quitter leur foyer, filent à la quenouille ou au rouet pour le compte des manufactures. En 1790, le nombre de fileuses employées sur le seul territoire de la Seine inférieure est évalué à 190 000. En 1789, une pétition des femmes françaises au Tiers État réclame qu’on leur attribue exclusivement « les métiers qui consistent à coudre, filer, tricoter ».

    #histoire #sociologie #historicisation #femmes #syndicalisme #travail #salaire #féminisme