• This Train I Ride

    L’Amérique aujourd’hui. Un #train_de_marchandises traverse le paysage tel un gigantesque serpent de fer. Un jour, Ivy, Karen, Christina ont tout quitté, bravé le danger pour parcourir le pays à bord de ces trains. Elles les attendent, cachées dans des fourrés, dormant sous les ponts des autoroutes. Elles mènent une vie de #hobos (#vagabonds). Dans le fracas de la bête métallique, le réalisateur devient leur compagnon de route. Sur le rail et là où la vie les a menées, leurs trajectoires se croisent et se répondent : une rage de vivre, une quête spirituelle, une éternelle #rébellion. Elles sont plus fortes que la société, elles sont plus fortes que les hommes, elles sont libres.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/59944_1
    #film #film_documentaire #documentaire
    #nomadisme #solitude #errance #train #femmes #USA #Etats-Unis #Freight_Train_Riders_of_America (#FTRA) #meurtres #assassinats #vagabondage #liberté

  • Travail nomade, pauvres jobs, Par Pap Ndiaye
    http://next.liberation.fr/livres/2017/10/04/travail-nomade-pauvres-jobs_1600901

    La journaliste américaine Jessica Bruder est allée à la rencontre des « workampers », des travailleurs souvent âgés, contraints d’abandonner leur maison pour se déplacer au gré des boulots. Une enquête importante qui évoque Steinbeck ou les « hobos ».

    A Kemper County, dans le Mississippi, sur un des parkings qui accueillent les travailleurs pour la construction d’une usine électrique. Photo William Widmer. Redux-REA
    Vous préférez manger ou aller chez le dentiste ? Payer la facture d’électricité ou mettre de l’essence dans la voiture ? Ce genre de questions se pose à des millions d’Américains pauvres, pour qui la solution consiste à se débarrasser du poste de dépense le plus important : la maison et son cortège de dettes et de factures.

    Nomadland porte sur une partie mal visible du monde du travail américain, constituée de personnes âgées qui ont le plus souvent perdu leur logement et leurs économies lors de la crise immobilière et financière de 2008. Bien sûr, le pays va mieux aujourd’hui, mais des millions d’Américains ne s’en sont jamais remis, n’ont jamais pu retrouver une vie stable. Une partie d’entre eux se déplacent d’un job à l’autre à bord de camping-cars déglingués (les recreational vehicle, ou « RVs »), de pick-up rafistolés où s’entassent leurs affaires. Cette communauté nomade de plusieurs dizaines de milliers de personnes (on ne connaît pas leur nombre exact), ce sont les workampers, sujet de l’enquête au long cours de Jessica Bruder. La journaliste est partie à la rencontre de ces travailleurs pauvres nomades pour décrire leur vie quotidienne, les trésors d’ingéniosité pour réparer un moteur, bricoler un chauffage dans une caravane, mais aussi s’entraider via Facebook et des sites spécialisés comme CheapRVliving.com. Il y a bien des retraités aisés qui sillonnent les Etats-Unis au volant de leurs énormes et luxueux « RVs », mais le gros bataillon des nomades est fait d’une armée de travailleurs pauvres.

    (...)

    Aujourd’hui, presque 9 millions d’Américains de plus de 65 ans travaillent, soit 18,8 % de cette tranche d’âge. Et les deux tiers d’entre eux le font à plein temps, soit une augmentation de 60 % depuis le début des années 2000. Les pensions de #retraite de la sécurité sociale sont très insuffisantes, et la crise de 2008 a fait le reste pour ruiner ces personnes âgées, souvent seules. Celles qui ne pouvaient pas se reloger chez leurs enfants ou leurs amis ont donc pris la route. (...)

    Ces travailleurs nomades âgés occupent une grande variété de postes. Certains sont attendus : la cueillette des pommes ou le ramassage des betteraves, la vente des hot-dogs et de bière dans les festivals, le nettoyage dans les parcs nationaux. D’autres sont plus surprenants, car liés à la nouvelle économie. C’est ici que le livre prend vraiment tournure. Amazon est en effet le principal employeur de ces nomades, via son programme CamperForce. Jeff Bezos, président fondateur d’Amazon, a annoncé qu’en 2020 un travailleur nomade sur quatre travaillerait pour son entreprise, et c’est bien parti pour. Il y a donc à proximité des entrepôts #Amazon de grands terrains où sont parqués les véhicules des employés CamperForce. L’avantage pour Amazon est d’avoir à disposition des travailleurs précaires, ultraflexibles, qui se déplacent d’un entrepôt à l’autre en fonction des besoins, et accessoirement trop nomades pour se syndicaliser. A plus de 10 dollars l’heure, les candidats ne manquent pas. La camaraderie et l’entraide permettent de tenir le coup.

    À propos de Jessica Bruder Nomadland. Surviving America in the Twenty-First Century éd. Norton, 273 pp.

    #Travail_nomade #travailleurs_pauvres #workampers #hobo

  • Song to Woody : Demande à la poussière

    Le Cri du Gonze

    Par Émilien Bernard

    http://jefklak.org/?p=2997

    Au fond, ce qu’il y a de plus sympathique dans la figure de Woody Guthrie, c’est sans doute sa modestie. Ce côté rustique mis en avant, assumé, revendiqué comme un gage d’honnêteté. « On va montrer à ces fascistes ce qu’une bande de péquenauds peuvent faire », lâche-t-il, rigolard, en introduction de « All You Fascists Bound to Loose ». Comme si la solution n’allait pas venir d’une posture théorique élitiste, mais plutôt d’un bon sens populaire qui finirait forcément par triompher. Goguenard, béret de travers, clope au bec, le petit barde se frayait son propre chemin, loin des mondanités et des tentations de reconnaissance, convaincu que ses semblables, un jour, feraient ravaler leurs méfaits à tous les patrons de ce monde.

    • Ecoutez Woody Guthrie en relisant Demande à la poussière de John Fante.
      – Dans les années trente, Arturo Bandini, fils d’ immigrés italiens, quitte le Colorado pour l’Eldorado, Los Angeles, avec son unique roman en poche et un rêve : devenir un écrivain reconnu. Vénérant les femmes et la littérature, il débarque dans une chambre d’hôtel miteuse, prêt à saisir la vie à bras-le-corps. Une errance sublime parmi les laissés-pour-compte du rêve américain.-

      « Dans la lignée de Faulkner, et avant Charles Bukowski ou Jim Harrison, Fante ouvre une piste balayée par les poussières chères à l’Ouest sauvage. Elle se termine sur l’océan Pacifique, après moult détours, cuites et amours sans lendemain. »

      Sophie Cachon, Télérama

      Préface de Charles Bukowski écrite le 5 juin 1979. L’ivrogne céleste dit qu’il a découvert - demande à la poussière - en 1940 et que trente neuf ans plus tard ce récit tient toujours le coup, comme tous les autres Fante. Celui-ci était son préféré car il fut sa première découverte de la magie.

    • ça t’as plu, tu en redemandes encore ! Je te charrie @touti J’ai découvert John Fante, dans les années 90, sur les conseils d’un copain. Pleins de vie, Mon chien stupide, Bandini, Les compagnons de la grappe. La route de Los Angeles , son premier roman écrit en 1933 est refusé car jugé trop cru et trop provocant. Il ne sera publié qu’après sa mort en 1986. John Fante, avant les beatniks, a raconté l’aventure des laissés-pour-compte, des ivrognes, des hobos.
      Un jour j’achète La tête hors de l’eau , celui-ci n’est pas de John Fante mais de son fils, #Dan_Fante. C’est son premier roman publié à 45 ans par l’éditeur C.Bourgois grâce à la chanteuse April March. Son travail est essentiellement autobiographique et reste fortement marqué par la confrontation au succès de son père. Il a connu 20 ans d’alcoolisme au cours desquels ses mésaventures, assorties de malentendus juridiques, lui valurent de fréquentes arrestations. Son frère Nick, de 2 ans son aîné, alcoolique aussi, est écrasé dans la rue le 21/02/97.
      Auteur de romans, de poèmes, de nouvelles et de pièces de théâtre. L’oeuvre de Dan Fante est traduite intégralement chez 13è Note. Cette maison d’édition a malheureusement mis la clef sous la porte. Tout comme Dan Fante décédé le 23/11/2015. En laissant comme forme d’épitaphe que ses cendres soient larguées au-dessus de L.A , mêlées à des excréments de chien.

      Le salut par l’écriture
      John Fante, scénariste prolifique d’Hollywood, fut aussi un joueur et un buveur invétéré, un père cruel, un mari infidèle et surtout un écrivain talentueux. Son fils Dan revisite son propre passé à la lumière de l’héritage paternel : un alcoolisme morbide et la plume d’un écrivain.
      On retire de cette chronique familiale acide, l’envie de lire ou relire en miroir les œuvres de ces deux écrivains.
      Ill., © 13e Note Editions
      http://bukowski.net/photos
      Des photos du tonton de la famille.

  • Deux agents arrêtés pour maltraitances sur un sans-abri

    Des agents de la police des chemins de fer avaient déjà été reconnus coupable de tels agissements fin février, indique Het Nieuwsblad qui rapporte cette info.

    Les deux agents arrêtés sont basés à la gare du Midi à Bruxelles. Fin février, ils auraient obligé un sans-abri à se dénuder avant de s’emparer de son GSM, selon Het Nieuwsblad.

    Le journal ne précise pas comment les faits ont été révélés mais la juge d’instruction bruxelloise Isabelle Panou a été informée de l’incident. Elle a entendu les deux agents vendredi après-midi et a demandé leur arrestation. Les deux hommes se trouvent désormais à la prison de Forest.

    Ils comparaîtront mardi devant la chambre du conseil, qui décidera de leur éventuel maintien en détention.

    http://www.lesoir.be/495133/article/actualite/belgique/2014-03-16/deux-agents-arretes-pour-maltraitances-sur-un-sans-abri

    Des faits similaires, répétés, datant de 2006 viennent d’être jugé récemment

    Sans-abris maltraités par des policiers : le jugement attendu ce mercredi
    www.rtbf.be/info/regions/detail_sans-abris-maltraites-par-des-policiers-le-jugement-attendu-ce-mercredi ?id=8210006

    #police #violences #sans_abris